INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE DE L'ETUDE
La situation économique de la République
Démocratique du Congo (RDC) se distingue nettement de celle des autres
pays d'Afrique au regard du contraste existant entre l'ampleur de la crise et
les immenses potentiels du pays. L'environnement macro-économique actuel
la République Démocratique du Congo est caractérisé
par une basse conjoncture qui a pour conséquence l'augmentation des prix
intérieurs des biens et services, la dépréciation
monétaire, la diminution des pouvoirs d'achat de la population, la
précarité des conditions économiques sur le marché
des biens et services et surtout sur le marché financier. Les
activités financières congolaises évoluant dans cette
conjoncture économique sont confrontées à plusieurs
problèmes de gestion : le non-remboursement potentiel des
crédits, la diminution considérable de la valeur des
dépôts, libellés en monnaie locale, l'augmentation du taux
de change et du taux d'intérêt, les fluctuations des valeurs des
créances et des dettes, d'où un risque financier très
élevé dont les conséquences peuvent être
exprimées en unité monétaire.
Bref, nos pays en développement seraient prudents sur
la vérification de leurs équilibres, sur tous les marchés
en général, sur la demande de monnaie et les variables
fondamentales en particulier. L'importance de la volatilité
observée de la masse monétaire pour la détermination de la
demande de monnaie du revenu national, le taux d'intérêt, l'indice
de prix et le taux de change, posent de manière récurrente le
problème de la détermination d'un niveau de
référence ou d'équilibre.
II. PHENOMENES OBSERVES
L'observation de la situation économique de la
République Démocratique du Congo (RDC) durant la période
de notre étude allant de 2003 à 2018 laisse apparaître les
phénomènes découlant des idées ci-après :
a) Sur la dernière décennie, la politique
monétaire congolaise a enregistré des résultats
satisfaisants (taux d'inflation en hausse, puis finalement vers la baisse
passant de 16,02 en 2003 à 9,6% en 2018) dans un contexte marqué
par une croissance positive de l'économie (taux de croissance
orientés vers la hausse, passant de 5,8% à 4,1%).
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b) Concomitamment, le taux d'intérêt directeur a
évolué vers la baisse, atteignant le niveau historiquement le
plus bas, car il est passé de plus de 8,00% en 2003 à 14,00%
à fin 2018.
c) Sur cette même période, le taux de change a
augmenté avant de se stabiliser passant de 405 CDF en 2003 à
1647,33 FC à fin 2018.
d) S'agissant du canal de crédit, ce dernier a
manifesté un comportement allant vers la hausse soit 14% en 2003 et
19,0% fin 2018.
Comment pouvons-nous interpréter les évolutions
contrariées de ces trois variables, à savoir le taux
d'intérêt tendant vers la baisse, le taux de change orienté
vers la hausse puis la stabilisation, et le taux de crédit allant vers
la hausse. Il y a nécessité de procéder à une
analyse de l'efficacité de la politique monétaire congolaise pour
expliquer le contexte dans lequel les résultats de la politique
monétaire ont atteint l'économie réelle.
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