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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG) ECONOMIE/ECONOMIE APPLIQUEE
2018-2020
Mémoire N° /
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ANALYSE ECONOMIQUE DE L'EFFET DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA DEMANDE D'ELECTRICITE AU TOGO :APPLICATION
DU MODELE ARDL
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Composition
Pour l'obtention du Master en Economie
Appliquée Domaine : Sciences Economiques et de Gestion Mention :
Sciences économiques Spécialité : Economie
appliquée Présenté par
AWLEGOU Dorcas Kafui
Soutenu Publiquement, Le 08 / 01 / 2021 du Jury de
soutenance
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Président du jury : Mr YOVO Koffi,
Maitre de conférence à l'Ecole des Sciences Agronomiques
Examinateurs /juges : Mr MIDAGBODJI Koami
Mawuko, Docteur en Sciences Economiques
Directeur de mémoire : Mr EGBENDEWE
Aklesso. Y. G, Professeur titulaire en Sciences Economiques
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ii
Dédicace
A
Mon Dieu tout puissante, à mes chers parents et à
Mon très cher Michel que Dieu les bénisse.
iii
Remerciements
Je tiens à formuler l'expression de ma profonde
reconnaissance à mon directeur de mémoire, Mr. EGBENDEWE Y. G.
Aklesso, Professeur Titulaire, Agrégé des Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) et promoteur du Master Professionnel
Economie Appliquée pour ses pertinents conseils et ses orientations
ainsi que de sa disponibilité tout au long de ce travail. Je suis
sincèrement reconnaissant pour le temps conséquent qu'il m'a
accordé en dépit de son emploi du temps chargé, ses
qualités pédagogiques et scientifiques, sa rigueur et sa
sympathie.
Nos chaleureux remerciements au Président de
l'Université de Lomé, au Doyen et Vices Doyens de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, à tout le corps
enseignant et à tout le personnel administratif de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion qui ont su bien nous encadrer tout au long
de notre cursus.
Nos remerciements s'adressent spécialement aux
Professeurs AGBODJI Akoété Ega, COUCHORO Mawuli, EVLO Kodjo,
AMADOU Akilou, MENSAH
Noureddine, HOLONKOU, OKEY Mawussé, ALINSATO Alastaire,
Mme ANATE Germaine Kouméalo et ainsi que les Docteurs TENOU Kossi
Directeur National de la
BCEAO Togo, NANTOB N'yilimon, GOLO Yao, HOUNAKE, DJAHINI
Mawussi, COMBEY Adama Mensah, DANDONOUGBO Yevessé, Monsieur AYELIM,
Monsieur GOZOME Housmane, Monsieur TOURE Halim, K.M. d'ALMEIDA.
J'adresse mes sincères remerciements à mon
Maître de stage, M. Kokou Moutou TCHAMSI, Directeur de l'ONG Action
Social pour le Développement Intégral (ASDI), pour ses
conseils.
Je voudrais aussi exprimer ma reconnaissance aux Doctorants de
la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et
particulièrement PANESSE Aimée et LITAABA pour leurs apports et
remarques pertinentes.
iv
Bien sûr, atteindre ces objectifs n'aurait pas
été possible sans l'aide de mes chers et braves camarades de
promotion, nous vous sommes reconnaissants pour votre collaboration et l'esprit
de fraternité, de solidarité et de cohésion dont vous nous
avez témoigné durant tout notre parcours.
Mes remerciements vont aussi à toute ma famille
notamment mes parents, frères et soeurs particulièrement pour
leur divers soutien. Je ne saurai exprimer ma profonde gratitude à
l'égard de Mr AKAMA Komlan Mawupédzro pour son soutien et ses
conseils qui nous ont permis de ne jamais écarter de notre objectif.
Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce modeste travail.
v
Listes des abréviations
ADEME : l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de
l'Energie
ARDL : Auto Régressif Distrubut Lag
ADF : Dickey-Fuller Augmenté
ANME : Agence Tunisienne de la Maitrise de l'Energie
AIK : Le critère d'information d'Akaike
CEB : Communauté Electrique du Bénin
CEET : Compagnie Energie Electrique du Togo
CDD : Degré de refroidissement Jours
EIA : Energy Information Administration
GIEC : Groupe d'expert Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat
HDD : Degrés-jours de chauffage
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développent Economique
OME : Observatoire Méditerranéen de l'Energie
PIB : Produit Intérieur Brut
vi
Liste des figures
Figure 1:Répartition de la consommation
d'électricité par secteur 9 Figure 2: Evolution de la
consommation d'électricité suivant la température de 1990
à 2019.
11
Figure 3 : Evolution de la consommation
d'électricité suivant le PIB 12
Figure 4: Répartition de la consommation finale par source
d'énergie en 2016 14
Figure 5:Potentiel hydroélectrique du Togo. 15
Figure 6: Evolution de la consommation
d'électricité suivant les précipitations. 17
Figure 7: Répartition de la consommation finale par source
d'énergie en 2016 19
Liste des graphiques
Graphique 2: Consommation d'énergie par habitant . 9
Graphique 3: Evolution du Produit Intérieur Brut du Togo
de 2012 à 2019 . 10
Graphique 4:Précipitation moyenne suivant les
différents sites météorologiques au Togo ..11
Graphique 5:Densité de la consommation
d'électricité .. .16
Graphique 6:Evolution du PIB sur trente derniers années .
....18
vii
Liste des tableaux
Tableau 1:Statistiques descriptives des variables 33
Tableau 2: Test Dickey-Fuller Augmenté (ADF) 35
Tableau 3: Estimation du modèle ARDL optimal 37
Tableau 4:Test de cointegration 38
Tableau 5: Intervalle de comparaison du Fisher calculé
39
Tableau 6:Tableau de Fisher 40
Tableau 7: Estimation des relations à court et à
long terme 41
viii
Sommaire
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTES DES ABREVIATIONS V
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES GRAPHIQUES VI
LISTE DES TABLEAUX VII
SOMMAIRE VIII
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : ETATS DES LIEUX DE LA RELATION ENTRE LA
DEMANDE D'ELECTRICITE ET LE CLIMAT 7
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES EFFETS DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA
DEMANDE D'ELECTRICITE 20
CHAPITRE III : METHODOLOGIE D'ANALYSE RESULTATS ET
INTERPRETATIONS 30
CONCLUSION GENERALE 48
BIBLIOGRAPHIE 50
ANNEXES XI
TABLE DES MATIERES XVII
ix
RESUME
L'objectif de ce mémoire, est d'analyser les effets du
changement climatique sur la demande d'électricité au Togo. Pour
ce faire, une méthodologie économétrique s'appuyant sur le
modèle auto régression à retards échelonnés
(ARDL) a été appliquée aux données de séries
temporelles pour le Togo qui couvre la période allant de 1990 à
2019. Les résultats montrent à court terme l'existence d'une
relation négative entre la demande d'électricité et la
température en saison de pluie ; contrairement aux autres variables
comme le prix, la population et l'émission de co2 qui agissent
positivement sur la consommation électrique ; à long terme
l'effet inverse se produit sauf la variable population qui a gardé son
signe positif et une nouvelle variable qui s'ajoute c'est-à-dire le PIB
qui affecte négativement la consommation. Enfin, ce mémoire
propose une maitrise du marché de l'électricité et une
diminution des actions humaines porteurs de dégradation du climat qui
restent des conditions nécessaires pour permettre de répondre aux
besoins de la demande d'électricité.
Mots clés : Changement climatique, consommation
d'électricité, modèle auto régression à
retards échelonné.
Abstract
The objective of this memory is to analyze the effects of
climate change on the demand for electricity in Togo. To do this, an
econometric methodology based on the scaled-lag autoregression model (ARDL) was
been applied to the time series data for Togo, which covers the period from
1990 to 2019. The results show in the short term the existence of a negative
relationship between electricity demand and temperature in the rainy season;
unlike other variables such as price, population and CO2 emissions which have a
positive effect on electricity consumption; in the long term, the opposite
effect occurs except for the population variable which has kept its positive
sign and a new variable which is added, ie GDP which negatively affects
consumption. Finally, this memory proposes a mastery of the electricity market
and a reduction in human actions leading to climate degradation, which remain
necessary conditions to meet the needs of the demand for electricity.
Keywords: Climate change, electricity consumption,
self-regression model with staggered delays
1
INTRODUCTION GENERALE
Certains travaux ont révélé au niveau
macroéconomique l'existence d'une relation entre le changement
climatique et le secteur de l'énergie (Bas, et al., 2019), ceci signifie
que l'ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un
endroit donné au cours du temps affectent le secteur
énergétique. Le lauréat du prix de la Banque de
Suède en sciences économiques ; (Nordhaus, 2019) reçoit le
« prix Nobel » d'Economie pour ses travaux intégrant les
effets du changement climatique dans les modèles économiques
dynamiques. Le secteur de l'énergie n'échappe pas aux
débats actuels sur la meilleure façon d'internaliser les
externalités environnementales (dont certaines sont irréversibles
: (Jacques, 2001) taxes de dommage de Pigou ou marchés de droits
à polluer dans la lignée des travaux de Coase. Les changements de
température, d'humidité, de vent, de rayonnement solaire et de
précipitations peuvent affecter les marchés de
l'électricité, tant du côté de l'offre que de la
demande (Torben, et al., 2010). Les données les plus récentes
montrent que le changement climatique a tendance à augmenter les
températures moyennes (Torben, et al., 2010).
Par conséquent, les effets sur la demande
d'électricité sont principalement dus à des changements
dans les besoins de chauffage et de refroidissement des locaux (Moral-Carcedo
& Vicéns-Otero, 2005). Les effets de la température sur la
consommation d'électricité peuvent varier considérablement
selon l'emplacement, la topologie, les conditions climatiques locales et le
secteur économique considéré (Ürge-Vorsatz, et al.,
2007) . Selon Cruz Rios, et al., 2017, les trois principaux secteurs
consommateurs d'électricité (résidentiel, commercial et
industriel) réagissent différemment aux changements de
température. Alors que le refroidissement revient presque exclusivement
à l'électricité par le biais de la climatisation dans tous
ces secteurs, les équipements de chauffage peuvent être
différents. Les secteurs commerciaux et industriels dépendent
plus fortement de l'électricité pour le chauffage (en raison de
l'utilisation de la climatisation), tandis que le secteur résidentiel
peut avoir une plus forte dépendance vis-à-vis du gaz naturel, du
pétrole, entre autres sources (Andressa, et al., 2017). L'augmentation
de la température entraîne des mesures d'atténuation et
d'adaptation.
2
Le système énergétique a un rôle
important à jouer dans l'atténuation du changement climatique
(Ripple, et al., 2014). Cependant, les composantes du système
énergétique sont également affectées par le
changement climatique lui-même, via les changements à long terme
des paramètres climatiques, la variabilité et les
événements météorologiques extrêmes (Field,
2014). La lutte contre le changement climatique est un défi important
pour notre société. Elle passe par une réduction des
émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), la production, la
transformation et la consommation d'énergie étant responsables
d'une part importante de ces émissions. Les risques climatiques et
environnementaux ainsi que l'épuisement des ressources fossiles exigent
une réduction significative des consommations d'énergie.
L'énergie est très largement responsable de l'effet de serre
selon les travaux sur le « principe de précaution » (Jacques,
2001). Une double raison concerne généralement l'industrie de
l'électricité au sujet du changement climatique. D'une part, les
émissions de gaz à effet de serre émises par les
unités de production d'électricité à base de
combustibles fossiles et, d'autre part, l'augmentation de la température
mondiale qui entraîne une pression supplémentaire sur la demande
d'électricité.
Toute contrainte supplémentaire sur la demande
d'électricité entraînera la combustion de plus de
combustible pour produire plus d'électricité et donc stimulera le
réchauffement climatique. Des études antérieures ont
révélé la relation entre la sensibilité de la
demande d'électricité et les conditions
météorologiques et ont démontré que la demande peut
être modifiée si les conditions météorologiques
changent (Howden & Crimp, 2001). Cependant, la relation entre le changement
des conditions météorologiques et l'évolution de la
demande dépend de différents facteurs, dont la région
géographique et le réchauffement climatique. Le changement
climatique pourrait être attribué à une demande
d'électricité par habitant plus élevée dans
certaines régions, alors que la demande dans d'autres régions
pourrait diminuer, entraînant une augmentation des besoins de
refroidissement et une diminution des besoins de chauffage. L'énergie
est très largement responsable de l'effet de serre alors que c'est
l'augmentation de gaz à effet de serre qui menacent et modifie
sensiblement le climat dans le sens de réchauffement global. Par
ailleurs, le réchauffement climatique entraînera une augmentation
de la demande d'électricité pendant les temps chauds, car
davantage d'équipements de réfrigération seront
utilisés. En tant qu'énergie secondaire,
l'électricité est difficile à stocker.
3
En conséquence, il en résultera une
capacité excédentaire si trop de puissance est fournie.
Cependant, si l'approvisionnement en électricité est insuffisant,
cela peut entraîner des pénuries d'électricité,
affectant la stabilité économique. Si nous ignorons les effets du
changement climatique sur la demande d'électricité, la
planification de l'approvisionnement électrique sera affectée, ce
qui entraînera un déséquilibre entre l'offre et la demande
d'électricité. De ce fait, avec l'intensité du
réchauffement climatique, il devient de plus en plus important pour les
décideurs de se faire une idée de l'effet du changement
climatique sur la demande d'électricité. L'utilisation de
l'énergie est l'un des systèmes humains les plus directement
exposés au changement climatique (Malagueta, et al., 2013).
L'augmentation des températures ambiantes devrait accroître la
demande de refroidissement pendant la saison chaude et pourrait diminuer la
demande de chauffage pendant la saison froide dans de multiples secteurs
économiques ainsi qu'accroître la demande d'irrigation de
l'agriculture pendant les saisons de culture. L'expansion démographique,
la croissance économique, les changements dans la composition
sectorielle des économies, le comportement des individus et des
organisations et le rythme du développement technologique sont autant de
sources d'incertitudes qui interagiront pour déterminer la demande
future de différentes sources d'énergie dans les régions.
S'ajoutent à cela les incertitudes supplémentaires concernant le
calendrier et l'intensité des futurs changements de température,
tant au niveau mondial, en raison des trajectoires des émissions de gaz
à effet de serre et du forçage radiatif, qu'à des
échelles géographiques plus fines, déterminées par
les effets sur les futurs climats régionaux.
Le secteur énergétique représente une
grande part dans les secteurs d'activités économiques
principalement dans les zones urbaines. Selon les données de l'Agence
internationale de l'énergie (AIE), au niveau mondial les
émissions de CO2 liées à l'énergie atteignaient 32
316 Mt en 2016 contre 15 460 Mt en 1973, en progression de 109 % en 43 ans ;
elles provenaient de la combustion de charbon pour 44,1 %, de pétrole
pour 34,8 % et de gaz naturel pour 20,4 %. Depuis 2006, la Chine a
dépassé les États-Unis pour les émissions de gaz
à effet de serre, avec sa population qui est de 4,3 fois plus nombreuse.
Les émissions de CO2 de la Chine étaient en 2016 de 9 057 Mt
contre 4 833 Mt pour les États-Unis, 2 077 Mt pour l'Inde et 1 439 Mt
pour la Russie (approche territoire) ; elles sont passées de 5,7 % du
total mondial en 1973 à 28,2 % en 2016 ; mais les émissions par
habitant des États-Unis restent largement en tête avec 14,95 t/hab
contre 9,97 t/hab pour la Russie, 6,57 t/hab pour la Chine.
4
Depuis plusieurs décennies, la communauté
internationale fait face à des enjeux nouveaux, le changement climatique
définie par le Groupe d'expert Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat (GIEC) comme étant l'ensemble des variations des
caractéristiques climatiques en des endroits donnés au cours du
temps ; Le 5ème rapport du GIEC (2014) a ainsi renforcé ses
certitudes sur la principale cause du réchauffement climatique, et n'a
jamais été aussi sûr de la responsabilité des
activités humaines comme étant la principale cause de la
variation de ces paramètres climatiques. Cependant, cette
responsabilité est estimée dans ce rapport comme étant
« extrêmement probable » (avec une probabilité de 95%).
Les études de la première communication sur le changement
climatique (CNI, 2009), révèle un accroissement de la
température moyenne de 1,00 à 1,25°C et des
précipitations de 0 à 0,80%, lesquelles auront des
conséquences sur les différents secteurs d'activités.
Des publications plus récentes ont estimé des
augmentations plus importantes de la demande d'énergie avec le
réchauffement climatique. Les études de la première
communication sur le changement climatique (CNI, 2019), révèlent
un accroissement de la température moyenne supérieure à
1,1°C et des précipitations de 814mm ce qui aura des
répercussions sur les différents secteurs d'activités. Ces
initiatives sont menées en lien avec l'Accord de Paris sur le climat
signé par le Togo. Dans ce cadre, le pays noue des partenariats
techniques et financiers pour le transfert de technologies et le renforcement
des capacités à travers l'élaboration des projets
d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et
d'adaptation au changement climatique pour limiter la hausse des
températures bien en dessous de 2° C d'ici la fin du 21ème
siècle.
La troisième communication nationale sur le changement
climatique analyse la vulnérabilité faite par sous-secteurs. Des
scénarios spécifiques ont été
élaborés pour les sous-secteurs de la biomasse énergie et
de l'hydroélectricité ; le scénario de
référence indique que le potentiel énergie issue du bois
s'épuisera avec un déficit estimé à 8,99 millions
de ??3à l'horizon 2025 à 19,70 millions de
??3en 2050, à 41, 4 millions de ??3en 2075 et
à 85,36 millions de ??3à l'horizon 2100. Mais, les
scénarios du potentiel lié aux changements climatiques
prévoient une légère augmentation du potentiel de bois par
rapport au scénario de référence permettant de
réduire le déficit de 2% à l'horizon 2025. Cette
augmentation du potentiel est liée à l'augmentation des
précipitations. Ceci montre que les changements climatiques futurs
5
notamment l'augmentation des précipitations auront un
effet bénéfique pour la biomasse énergie.
Au Togo, la fourniture de l'énergie électrique
est assurée par la CEET (basse tension), qui partage les services de
distribution avec la communauté électrique du Bénin (CEB)
(haute tension). Le CEB est fourni en électricité par le Ghana,
la Côte d'Ivoire et le Nigéria. Selon la Direction de l'Economie
(2013), l'énergie électrique totale livrée au
réseau s'élève à 918 Kwh dont 878 kwh livrés
par le CEB et 40 Kwh par la CEET. Le taux d'électrification est de 26 %.
Par ailleurs, à la fin de l'année 2012, il est remarqué
une baisse en disponibilité totale de l'énergie électrique
au niveau de la CEET qui atteignent 901 255 944 Kwh contre 907 162 812 en 2011.
La production locale a augmenté de 27.4 % tandis que les achats
auprès de la CEB ont diminué de 1 % pour se situer respectivement
à 14 001 392 Kwh et 887 254 552 Kwh. La consommation d'énergie
moyenne tension facturée au cours des douze mois de l'année 2012
se chiffre à 229 470 953 Kwh, soit une hausse de 8.7 % par rapport
à l'année 2011.
Le Togo à l'instar des pays subsahariens, connait des
difficultés d'accès à l'énergie électrique.
En effet, selon les résultats du 4ème recensement
général de la population et de l'habitat (RGPH) en 2010,
près de 36.9 % des ménages togolais utilisent
l'électricité de la communauté d'énergie
électrique du Togo (CEET) comme mode principal d'éclairage. Sur
le plan mondial la part de l'électricité dans la consommation
finale d'énergie s'élevait à 18,9 % en 2017. La production
mondiale d'électricité est issue en 2018 des combustibles
fossiles pour 64 %, du nucléaire pour 10 % et des énergies
renouvelables pour 26 % (hydroélectricité 16 %, éolien 5
%, biomasse 3 %, solaire 2 %). Les deux principaux pays producteurs
d'électricité totalisent 42,5 % de la production mondiale : Chine
25,8 % et États-Unis 16,7 %.
Dans la mesure où les questions relatives à la
variabilité du climat sur la planète constituent un débat
dans tous les continents du monde et surtout que ces questions font partie
aujourd'hui des domaines privilégiés de la recherche scientifique
à travers le Groupe Intergouvernemental sur l'Etude du Climat (GIEC),
cette étude se propose de répondre à une principale
inquiétude : Quel est l'effet du changement climatique sur la demande
d'électricité au Togo ?
Ainsi l'objectif général de ce mémoire
est d'analyser les effets de la variabilité de la température et
des précipitations sur la demande d'électricité au Togo ;
Plus spécifiquement il s'agira :(i)
6
D'analyser l'effet des variations annuelles de la
température sur la demande de l'électricité par habitant
au Togo ; (ii) D'estimer à partir de différents scénarios
de la GIEC l'effet à long terme des variables climatiques sur la demande
d'électricité
Par anticipation, nous formulons dans ce travail deux
Hypothèses :
(i) Les variations annuelles de la température affecte
positivement la demande d'électricité par habitant au Togo.
(ii) le Scenario d'augmentation des températures ou/et
de diminution seront très néfaste à la demande
d'électricité à long terme.
Des articles voire les papiers de conférences et
ouvrages ont démontré la relation entre le changement climatique
et la demande d'électricité citons « l'impact du changement
climatique sur la demande d'électricité en Chine » ; le
papier de conférence « Impact du changement climatique sur la
demande d'électricité au Singapour » en aout 2013 sont des
études qui se positionnent souvent sur les effets des variables
socioéconomiques comme le revenu par habitant, prix de
l'électricité et d'autres part les paramètres climatiques.
Notre recherche permettra de voir l'effet des deux variables climatiques tel
que la température et les précipitations. Le Togo disposant deux
saisons à savoir la saison sèche et la saison pluvieuse ; ce qui
a particulièrement retenu notre attention d'où le choix de la
variable température en saison sèche et pluvieuse. Notre
recherche portera donc sur l'effet de la température en saison
sèche et en saison pluvieuse celui des précipitations et les
variables socioéconomiques. Tout ceci rend cette recherche peu
différente de ce que nous avons exploré antérieurement et
sera un atout pour notre pays le Togo dans la gestion de la planification en
matière de consommation électrique.
La suite de ce mémoire est organisée de la
manière suivante. Le chapitre I nous présente l'état des
lieux de la relation entre la demande d'électricité et le climat
au Togo. Le chapitre II se positionnera sur les éléments
théoriques et empiriques qui fondent la relation entre le changement
climatique et la demande d'électricité. En fin, le chapitre III
exposera de façon détaillée les approches
méthodologiques adoptées et les résultats et
interprétations suite aux estimations avant de conclure ce
mémoire.
7
Chapitre 1 : Etats des lieux de la relation entre la
demande d'électricité et le climat
Dans cette partie nous allons aborder un aspect descriptif sur
le climat et de la demande d'électricité tout en faisant
ressortir les relations entre les paramètres climatiques et de la
consommation d'électricité sur la période allant de 1990
à 2020
1.1. Aperçue de l'environnement climatique du Togo
1.1.1. Milieu géographique
Pays d'Afrique occidentale, le Togo est situé entre
6°et 11°de latitude Nord et 0° et 1°40 de longitude Est.
Avec une superficie de 56 600 km2, il est assimilé à
un corridor qui s'étire sur 650 km de long, entre le Burkina Faso au
Nord et l'océan Atlantique au Sud, sur une largeur maximale de 150 km,
entre le Bénin à l'Est et le Ghana à l'Ouest. Cette
configuration explique la grande diversité climatique, biologique,
économique et humaine qui caractérise le pays. Le Togo dispose
d'une côte sableuse d'environ 50 km.
1.1.2. Milieu physique
Le Togo jouit d'un climat tropical sous influence de deux
alizés : harmattan et la mousson. De la côte à 8°
Nord, règne un climat subéquatorial caractérisé par
deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses de durées
inégales. Les précipitations annuelles oscillent entre 800 et
1400 mm réparties entre les deux saisons de pluies. Le nombre de jours
de pluies varie de 130 à 240 avec une humidité relative
généralement forte fluctuant autour d'une moyenne de 90% et une
température moyenne annuelle de 27°C. Au-delà de 10° de
latitude Nord règne un climat soudanien de type semi-aride,
caractérisé par une saison de pluies de cinq mois pour une
pluviosité de 900 à 1100 mm étalée sur 175 jours.
Les températures varient entre 17 et 41°C en saison sèche et
entre 22 et 34°C en saison des pluies avec une évaporation intense
et une humidité relative variant entre 15 et 86%. Entre ces deux zones
climatiques règne un climat de type guinéo-soudanien
correspondant à une zone de transition. Dans cette zone, les
précipitations annuelles fluctuent entre 1400 et 1500 mm avec une
température moyenne annuelle de 26,5°C. L'humidité relative
moyenne varie entre 60 et 80%. La vitesse moyenne du vent est de 1,93 m/s et la
durée moyenne de l'insolation est de 6 heures 37minutes par jour avec
des valeurs maximales enregistrées dans les régions
septentrionales. L'évapotranspiration
8
moyenne nationale est de 1 540 mm/an. L'analyse des niveaux et
des effets des variables climatiques à l'échelle régionale
permet de dire que la région des Savanes qui enregistre un volume de
précipitation assez bas, un nombre de jours de pluies réduit, la
température la plus élevée, le degré
hygrométrique le plus bas et la durée d'insolation la plus
longue, est la plus défavorisée au plan climatique ; suivie de la
région Maritime qui, bien que créditée du degré
hygrométrique le plus élevé au plan national, enregistre
une faible pluviométrie, un nombre de jours de pluies et une
thermométrie défavorables. De ce fait, le taux de dessiccation de
la strate herbacée est élevé dans les régions
septentrionales. Aussi, les dégâts sur la qualité des sols
causés par les feux de végétation sont-ils importants du
fait que l'agriculture itinérante sur brûlis est la pratique
agricole généralement répandue au Togo.
Les études de tendance sur la période 1961-2012
révèlent une augmentation de la température contre une
diminution de la pluviométrie et du nombre de jours de pluies ainsi que
l'altération des régimes pluviométriques qui bouleversent
les calendriers culturaux. Sur la période 1961 à 2012 le Togo a
enregistré un réchauffement d'environ 1°C et la
période 1986 à 2012 est la plus chaude qu'a connue le Togo depuis
1961, par rapport à la période 1961-1985, avec des écarts
annuels compris entre 0,7 et 1,2°C. Les mois de février, mars et
avril, sont les mois les plus chauds avec des températures pouvant
dépasser 35°C.
1.2. Etats des lieux du climat et de la demande
d'électricité 1.2.1. Consommation d'électricité par
secteur
Trois secteurs se répartissent la quasi-totalité
de la consommation finale d'énergie ; nous avons les Ménages qui
consomment 67 %, suivi du secteur du Transport 22 %, des Services marchands et
publics 9 % ; et enfin le secteur de l'Industrie moins développé
dans notre pays qui consomme que 2%. La puissance disponible aujourd'hui sur le
plan national est de 54MW, soit un déficit de 56MW avec 54% des
consommations d'électricité, les ménages viennent en
première position ; ensuite l'industrie avec 31% des consommations et
les services marchands et publics, avec 15%.
Figure 1:Répartition de la consommation
d'électricité par secteur (Source : DGE) 1.2.2.
Consommation d'énergie par habitant dans la CEDEAO
Le secteur de l'énergie occupe une place importante
dans le domaine économique ; elle permet de tourner beaucoup de secteurs
dans l'économie. Important de connaitre le taux de consommation dans un
pays voire dans la sous-région ; le graphique ci-dessous nous donne un
aperçu de la place qu'occupe le Togo en matière de
l'énergie dans la sous-région avec un pourcentage de 0, 29. Le
niveau de consommation d'énergie par tête d'habitant place le Togo
dans la moyenne sous régionale.
Graphique 1:Consommation d'énergie par habitant
9
(Source : SIE Togo, SIE Niger, SIE Sénégal, CEDEAO,
ENERDATA)
10
1.2.3. Evolution du Produit intérieur brut
Comme un indicateur économique permettant de mesurer la
production de richesse d'un pays, le Produit Intérieur Brut mesure la
valeur des biens et services produits dans un pays sur une année. Le
Togo enregistre une évolution du Produit intérieur brut au cours
ces dernières années ; notons qu'en 2011 la production de la
richesse a connu une monté jusqu'en 2016, ce qui a été
suivit d'une baisse figurante en 2017 d'une valeur de -0,2% en moyenne
annuelle. Ce résultat négatif s'explique par la crise politique
qui a frappé le pays en 2017 affectant ainsi le secteur
économique
1
Année
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
PIB(us dollars)
35
30
25
20
15
10
5
0
Graphique 2: Evolution du Produit Intérieur Brut du Togo
de 2012 à 2019
Source : élaboré d'après les
données de la direction de la Météorologie et de la Banque
mondiale (WDI).
1.2.4. Précipitation moyenne suivant les
différents sites météorologiques au Togo
Le Togo dispose de cinq sites météorologiques
disposant des données météorologiques de
précipitations et températures ; le graphique qui suit nous
montre l'évolution des précipitations entre mars et septembre de
1990 à 2020. On remarque qu'au mois de juillet et septembre les
précipitations sont plus importantes sur le site de Kara (200mm) et
Sokodé (150mm) mais faible à Lomé qui enregistre une
moyenne de 50m.
moyenne mensuele d e préci pitation(mm )
300
250
200
150
100
50
0
mars mai juillet septembre
lomé atakpamé sokodé kara dapaong
Graphique 3: Précipitation moyenne suivant les
différents sites météorologiques au Togo
Source : élaboré d'après les
données de la direction de la Météorologie et de la Banque
mondiale (WDI).
1.2.4.1. Consommation d'électricité suivant
la température
La variation de température est un
phénomène naturel du climat ; en effet elle affecte le
vécu quotidien de la population sur la demande de
l'électricité provenant du besoin de consommation. Suivant la
figure ci-dessous. La consommation d'électricité par habitant
change au fur et à mesure que la température l'est aussi ceci au
même rythme ; plus la température augmente elle augmente aussi.
Donc l'électricité est demandée dépendamment de la
variation de température.
consommation (
190
140
40
90
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
2019
Evolution des consommations et Température
conselc TEMP Linéaire (conselc)
Linéaire (conselc) Linéaire (TEMP) Linéaire
(TEMP)
y = 1,6722x + 83,781
y = 0,0355x + 26,6
28
27,5
27
26,5
26
Température (°C)
Figure 2: Evolution de la consommation
d'électricité suivant la température de 1990 à
2019.
11
Source : élaboré d'après les données
de la direction de la Météorologie et de l'OCDE
12
1.2.4.2. Consommation d'électricité suivant
produit intérieur brut
Le Produit Intérieur Brut mesure la valeur des biens et
services produits dans un pays sur une année. Le Togo enregistre une
évolution du Produit intérieur brut au cours ces trente
années. La consommation mesure la demande qui pour sa part est fonction
du revenu, du prix et de la quantité. Cette figure ci-dessous nous
montre l'évolution de la consommation par rapport à la valeur des
biens et services produits. De 1990 à 2020 il est remarqué que du
moment où les ménages consomment en quantité
supérieur l'électricité, le produit intérieur brut
augmente. Retenons de ceci que la consommation d'électricité
dépend du Produit Intérieur Brut par habitant ; plus la
production des biens et services augmentent les habitants en demandent plus de
l'électricité.
1990 2000 2010 2020
ANNEE
PIB consommation d'electricité
m
10
0
mm
Figure 3 : Evolution de la consommation
d'électricité suivant le PIB
8
Source : élaboré d'après les données
de l'OCDE et de la Banque mondiale (WDI)
13
1.3. La consommation d'énergie finale 1.3.1.
Consommation d'électricité
La consommation d'électricité (84 ktep) par
secteur d'activité présentée, montre que les
ménages représentent de nouveau la plus grande part des
consommations avec 62%, mais c'est l'industrie qui arrive en deuxième
position avec 25% des consommations, suivie du secteur des services marchands
et publics, qui représentent 13%. La consommation en
électricité a plus que doublé sur la période de
2000 à 2016 de 110%, ce qui traduit une accélération de
l'électrification et l'intensification des branchements des
abonnés avec l'approche de branchements promotionnels.
1.3.2. Consommation des énergies traditionnelles
Ce sous-secteur est dominé par la biomasse. Les
évolutions des consommations finales par type d'énergie entre
2000 et 2016 montrent que la consommation de la biomasse augmente de
façon régulière sur cette période pour atteindre
56% en 2016. Cette évolution suit par hypothèse la croissance
démographique du pays où l'augmentation de la consommation
énergétique sur la période est de 56% contre 52% pour
celle de la population.
1.3.2.1. Sous-secteur des hydrocarbures
La répartition de la consommation des produits
pétroliers (387 tep) par secteur d'activité montre que le secteur
des transports représente 67%, les ménages 22% et l'industrie
10%. La consommation des produits pétroliers présente
d'importantes fluctuations avec un pic à 150% en 2010 suivi d'une
diminution qui porte à 66% l'augmentation entre 2000 et 2016. Cette
consommation présente une augmentation de 285% entre 1987 et 2017 avec
un pic entre les années 2010 et 2012 essentiellement lié à
l'intensification des travaux d'infrastructures
14
Figure 4: Répartition de la consommation finale par source
d'énergie en 2016 Sources : DGE, CEET, CEB, STSL
1.3.3. Potentiel hydroélectrique du Togo
Le Togo dispose d'un potentiel hydroélectrique sur de
différents sites qui alimente sa réserve De nombreuses
études ont été menées durant les années 1960
à 2017 et ont identifié 22 sites pouvant potentiellement
être équipés pour des puissances supérieures
à 2 MW (AT2ER, 2016) ; la figure ci-dessous nous donne un détail
de celle-ci
15
Figure 5:Potentiel hydroélectrique du Togo. Source :
(AT2ER) 1. 3.4. Densité de la consommation
d'électricité par habitant
La figure ci-dessous nous montre une dense consommation de
l'électricité ; de 0 à 80 on a une densité de 0,1
ensuite de 90 à 130 elle est de 0.15, et moindre entre 140. La
population togolaise utilise beaucoup l'électricité pour diverses
fins et aussi dans le quotidien comme pour les ménages et les
sociétés ; ce qui sous en tend cette masse importante de
consommation
60 80 100 120 140
consommation d'electricité
16
Graphique 4:Densite de la consommation
d'électricité Source : : élaboré d'après les
données de l'OCDE
1.3.5. Consommation d'électricité et les
précipitations
La consommation électrique dépend de certaines
variables lesquelles sont les variables climatiques et non climatiques. La
figure ci-dessous nous montre l'évolution de la consommation
d'électricité suivant la variable climatique qui est la
précipitation. D'après la figure, on remarque que
l'évolution de la consommation d'électricité ne prend pas
la même allure que celui de la pluviométrie, pas au même
rythme que les précipitations. Par l'exemple en 2015 lorsque les
précipitations augmentent, la consommation d'électricité a
connu une baisse. On peut dire que la consommation d'électricité
ne dépend pas des précipitations moyennes.
1990 2000 2010 2020
ANNEE
consommation d'electricité precipitation
17
Figure 6: Evolution de la consommation
d'électricité suivant les précipitations. Source :
élaboré d'après les données de la direction de la
Météorologie et de l'OCDE. 1.4. Evolution du PIB sur
trente ans
La valeur des biens et services produits appelé Produit
Intérieur Brut est un déterminant important pour un pays et dans
beaucoup d'analyse ; le graphique qui suit nous expose ses chiffes au cours des
trente dernières années. Le Produit Intérieur Brut du Togo
suit une évolution ascendante depuis les années 90 jusqu'à
nos jours ; la seule remarque faite est qu'en 2017, il y a eu une baisse
considérable qui vaut-0,2. L'année 2017 étant
frappé par une crise politique dû aux élections
présidentielles qui affectent l'activité économique ce qui
réduit considérablement le revenu des habitants d'où le
résultat négatif du Pib.
Ci-dessous le graphique illustratif
Graphique 5: Evolution du PIB sur trente ans
Source : Les données de Banque Mondiale (WDI)
1.4.1 Consommation d'énergie par habitant
Le bilan énergétique de 2016 présente la
consommation finale d'énergie par type de produit et par secteur
d'activité. La consommation d'énergie par habitant au Togo
s'élève à 0,27 tep pour 2016, une légère
baisse par rapport à 2011 (0,29 tep) puisque la population a
augmenté de 13% pendant que les consommations ont augmenté de 5%.
Ce taux reste très nettement inférieur aux moyennes de la CEDEAO
(0,52 tep/hbt), africaine (0,46 tep/hbt) et mondiale (1,3 tep/hbt). Le
développement d'un pays étant mesuré à l'aune de
son niveau de consommation finale d'énergie ou encore comme un des
indicateurs de développement, le bas niveau de consommation finale
d'énergie par le citoyen togolais traduit le retard pris dans le
développement par rapport à certains pays voisins et à la
moyenne de développement au niveau de la CEDEAO, de l'Afrique et
à l'échelle mondiale. Cela se justifie par le peu de
développement du tissu industriel au Togo.
18
Nous verrons le graphique qui illustre la consommation
d'énergie par habitant ci-dessous.
19
Figure 7: Répartition de la consommation finale par source
d'énergie en 2016 Source : DGE, SIE, Banque mondiale (pour le PIB)
Conclusion partielle
L'analyse fait dans ce chapitre sur la description du climat
et du système électrique national nous a permis de comprendre
comment évoluent au cours des années la température, les
précipitations et la consommation d'électricité. Tout
d'abord en commençant par les évolutions constatées au
niveau du climat national et ensuite des déterminants de la demande
d'électricité, on peut conclure à cet effet que la
consommation d'électricité est conditionnée par les
variations au niveau du climat et que la consommation
d'électricité a connu une évolution au cours de ces
trentaines années.
20
Chapitre II : Revue de la littérature sur les
effets du changement climatique sur la demande
d'électricité
L'évaluation de l'effet du changement climatique sur la
demande d'électricité a fait objet de plusieurs travaux dans la
littérature. Les travaux effectués dans ce sens nous permettront
de présenter dans un premier temps une analyse théorique et dans
un second temps d'aborder les recherches empiriques des effets du changement
climatique sur la demande d'électricité.
2.1. Revue théorique
La question de l'énergie a de tout temps
préoccupée les penseurs économiques. En effet les gains de
productivité engendrées par la révolution industrielle,
due à l'utilisation de nouvelles sources d'énergie, ont conduit
les auteurs classiques à s'intéresser au problème de la
place de l'énergie dans leur analyse.
Selon Adam Smith, les déterminants du prix d'une
marchandise sont liés aux facteurs de productions ayant contribué
à sa fabrication (le travail, le capital, la terre). Pour prendre en
compte le facteur énergie qu'il considère comme participant
à la production des biens, il intégra sa
rémunération aux salaires et aux profits. Les tentatives de
Jean-Baptiste Say d'intégrer l'énergie comme facteur de
production, n'ont pas été convaincantes. Ricardo, quant à
lui, relativise l'idée de Smith selon laquelle, la valeur des
marchandises échangeables serait précisément en
proportion, la quantité de travail employée. Cependant, ce sont
les travaux de Stanley Jevons qui ont marqué la réflexion sur la
question énergétique dans l'analyse classique. On pourra
consulter Isa, et al., 2015 pour une revue assez complète sur ces
travaux. La théorie classique fait de la croissance démographique
et la croissance économique les principaux - déterminants
macroéconomiques de la demande de consommation
d'électricité mise à part les facteurs climatiques. La
considération de la croissance démographique en tant que facteur
explicatif de la consommation d'électricité peut s'apercevoir
dans les besoins d'énergie exprimés par les habitants. Plus il y
a d'habitants, plus ces besoins augmentent. Une relation positive existe ainsi
entre la consommation d'électricité et la croissance
démographique. La croissance économique quant à elle
favorise la création de nouvelles machines, de nouveaux investissements,
d'emplois, la construction de nouveaux logements et l'augmentation du revenu
par tête. Ce qui accroît la consommation notamment
d'électricité.
21
En outre, d'autres facteurs autres que ces deux derniers
permettent d'expliquer l'évolution de l'électricité d'une
année à une autre ou d'un mois à un autre de la même
année. Déjà, les facteurs climatiques peuvent expliquer
les changements à très court terme constatés dans la
consommation d'électricité. En harmattan par exemple, la demande
d'électricité peut devenir plus faible qu'en mousson où la
température élevée pousserait les populations à
consommer davantage d'électricité. Les comportements des
individus dans les foyers comme dans les entreprises peuvent jouer sur le
niveau de consommation d'électricité. En effet, certaines
personnes ont la possibilité de contrôler le lien entre le
changement climatique et l'économie. Dès que les
économistes trouvent des voies de développement, la discussion se
dirige vers les ressources énergétiques et les combustibles
fossiles. C'est la principale raison pour laquelle les économistes
participent au débat sur le changement climatique (Bleu, 2008). Alors
que l'écologiste et le géologue se préoccupaient du
réchauffement climatique , de la même manière,
l'économiste a également commencé à ramener ces
sujets dans le domaine de l'économie au niveau de la consommation, et
par là un comportement de lissage et d'économie d'énergie.
L'énergie électrique est définie selon les classiques
comme un bien de congestion, ainsi donc le cout de l'externalité est
supporté par chaque agent. C'est une autre manière de dire que
l'État ne s'impose pas nécessairement dès que le
marché est défaillant. Le théorème de Coase (1960),
exposé par Stigler en 1966 « Le problème du coût
social » disait : Si les droits de propriété sont
définis et si les agents économiques peuvent négocier un
arrangement à coût nul quant à l'allocation des ressources,
alors ces agents économiques sauront résoudre le problème
des externalités de manière décentralisée et
allouer les ressources de manière efficace.
Selon les keynésiens, l'approche standard
utilisée pour la réglementation économique de
l'environnement est basée sur la théorie des externalités.
Ceci dit l'externalité est l'effet d'une action d'un agent
économique sur un autre, action qui s'exerce en dehors du marché
(d'où le qualificatif d'externe) et qui n'est pas compensée
financièrement. Cet effet externe (ou externalités dans le jargon
des économistes) représente la différence entre le
coût supporté individuellement et le coût supporté
collectivement par la société, dit coût social
(collectivement par la société). L'incapacité du
marché à prendre en compte la totalité des
conséquences des actions réalisées par les agents (des
producteurs et des consommateurs) sur l'atmosphère est due au fait que
celle-ci soit considérée comme publique. L'atmosphère est
supposée gratuite, les agents étant dépourvus d'incitation
quant à sa valorisation ou quant à sa
22
bonne gestion. Il s'agit d'une défaillance de
marché, qui représente le fondement de l'intervention publique.
Face à ce problème, la préconisation politique est
d'exiger, de ceux qui polluent, la prise en compte complète de leur
action sur l'environnement. Il s'agit d'internaliser les effets externes
négatifs des activités polluantes. Pour ce faire, il faut
confronter les agents à un prix qui reflète la totalité
des dommages subis par l'environnement, dommages qui découlent de leur
activité.
Pour Nasse (1973), l'étude des évolutions de la
consommation des ménages sur séries chronologiques, a conduit
à la mise au point de deux types de modèles ; les modèles
détaillés, décrivant séparément
l'évolution de chacun des biens pouvant être isolé dans la
nomenclature de consommation ; les modèles complets donnant une
représentation simultanée pour une nomenclature fixée des
évolutions de la totalité des biens entrant dans la consommation
des ménages (Aristide, 2005). En raison de la spécificité
de notre étude qui est une analyse de la demande d'un bien
précis, le premier type de modèles nous importe le mieux. Ainsi
le choix du modèle d'analyse approprié s'en trouve réduit.
Selon Amadou (1992), un modèle d'analyse économique n'a de valeur
que par la pertinence des résultats qu'il fournit. Pour ce faire, il
s'est basé sur la théorie classique de la demande et introduit
des restrictions afin d'être simple et de réduire le nombre de
paramètres à estimer. On peut citer parmi les plus importants :
le modèle de demande différentiel de Rotterdam, Theil et Basten ;
le modèle de demande indirecte logarithmique de Leser ; le modèle
de demande linéaire des dépenses de Klein et Rubin.
Ces trois modèles sont des modèles complets pour
lesquels en 1969, Parks a fait une étude comparative afin de montrer
leurs avantages et inconvénients. En plus de ceux-ci l'on peut citer des
modèles plus récents tels que : Le système de demande
presque parfait de Deaton et Muelbauer qui selon ses auteurs offrent plus
d'avantages que les modèles Rotterdam et translog, le système
complet de fonction de demande de Fourgeaud et Nataf et le modèle
translog utilisé par Christensen et al et Jorgensen et Lau. Ces
modèles, bien que très performants, sont un peu trop
sophistiqués pour notre usage. En effet, en leur qualité de
modèles complets, ils sont conçus pour l'analyse de la demande
globale alors que notre étude ne concerne qu'un seul bien de
consommation (le gaz butane). Dès lors le modèle qui serait
nécessaire serait un modèle détaillé,
décrivant les évolutions du gaz butane dans l'ensemble des biens
de consommation. Un autre avantage de ce choix est selon Nasse, cité par
Amadou Koné, que le premier type de modèles
23
n'admet le plus souvent qu'un support très simple et
leur spécification est essentiellement pragmatique. Il ne s'agit donc
pas de tester les qualités ou capacités d'estimation ou de
prédiction d'un modèle théorique, ni d'analyser le
comportement général des consommateurs de gaz butane.
La théorie économique a beaucoup
été sollicitée par les acteurs du secteur de
l'énergie, mais en retour, les débats énergétiques
ont permis aux théoriciens de l'économie d'alimenter certaines
réflexions. C'est que le secteur de l'énergie fait appel à
des ressources épuisables (les 3/4 de l'énergie consommée
dans le monde appartiennent aux ressources dites épuisables), qu'il est
très capitalistique et souvent organisé autour de monopole
intégrés, privés ou publiques, pour ce qui est de la
distribution de certains fluides (gaz et électricité). C'est en
outre une activité génératrice de fortes
externalités. Ces débats ne sont pas nouveaux : on se souvient de
la "question charbonnière" soulevée par Jevons (1865) ou de la
tarification des monopoles énergétiques abordée par Dupuit
(1844) (Jacques, 2001) au XIXe siècle. Il est intéressant de voir
comment les relations entre énergie et théorie économique
ont évolué au cours de ces dernières années et
quels sont les thèmes qui, aujourd'hui, sont au centre des
préoccupations des économistes de l'énergie. La demande
d'énergie a fait l'objet de plusieurs études économiques.
Elle revêt un caractère important dès lors que l'on se rend
compte que les principales sources d'énergie potentielles sont
tarissables et la nécessité d'appréhender de façon
minutieuse la demande. Tous les économistes s'accordent à penser
que la meilleure mesure de l'évolution et de l'efficacité
énergétique d'une économie, est le ratio
d'intensité énergétique défini par le rapport de la
consommation d'énergie primaire sur le PIB mesuré à prix
constants.
Un consensus semble se dégager entre les
économistes, en ce qui concerne les variables qui doivent entrer comme
explicatives de la demande d'énergie des ménages : le prix
réel, Pernille Joutz 2000 ; Jacques, 2001), ou le prix relatif, Vallet
(1974 ; Jacques, 2001), le revenu et plus souvent les valeurs retardées
de la variable explicative, pour prendre en compte les effets de long terme. La
modélisation des préférences des ménages est
induite par fondements de la théorie du consommateur. En effet l'objet
de la théorie du consommateur permet d'expliquer comment un consommateur
rationnel choisit ce qu'il va consommer quand il est confronté à
une variété de prix et un budget limité. L'estimation de
la sensibilité du consommateur par rapport à la variation de
certains paramètres notamment le revenu et les prix peuvent être
réalisés à
24
partir des méthodes partielles. La formule de Working
qui régresse la part consommée sur le logarithme des
dépenses totales est l'une des approches préconisées pour
le cas des élasticités-revenu sur la base de la courbe d'Engel.
Les élasticités-prix sont souvent estimées à partir
de ces modèles simples en ajoutant simplement les variables
exogènes à droite. Par ailleurs, ce modèle a
été retenu pour ses applications nombreuses et satisfaisantes
dans l'étude des préférences du consommateur car il est
conforme avec les restrictions de la théorie économique qui sont
nécessaires afin d'assurer une maximisation de l'utilité du
consommateur (Savadogo et Brandt, 1988 et Savadogo, 1990, Ravelosoa, 1999,
Tossou et al, 2002 ; Mahena, 2011).
Les auteurs Ahmed & Muttaqui, 2012 ont trouvé une
solution à l'analyse des effets sur la demande d'énergie. Ils ont
rapporté que les activités socio-économiques
associées au prix et à la population sont les facteurs
déterminants de la demande future d'électricité. Un outil
d'analyse est nécessaire pour quantifier l'effet du changement
climatique sur la demande d'électricité. L'analyse basée
sur la régression multiple est utilisée pour examiner la
sensibilité de la demande pour différentes variables. L'analyse
des séries chronologiques est également effectuée pour
prédire l'effet de futurs scénarios climatiques sur la demande
d'électricité ; ils ont implémenté les
modèles de régression multiples tenant compte du changement
climatique, et des activités économiques et ont trouvé une
relation significative entre demande d'électricité et changement
climatique. L'avantage de ce modèle est qu'il permet aussi de faire une
analyse à long terme des effets des variables climatiques et
socio-économiques pour le futur grâce au séries
chronologiques. Ceci permet donc d'analyser les effets du changement climatique
sur la demande d'électricité. Ce modèle a utilisé
uniquement la température comme variable climatique, ajoutée aux
variables socio-économiques comme le prix, la population pour mesurer
l'effet sur de la demande d'électricité. Notre recherche ne
portera pas sur les mêmes variables mais à la température
on y ajoutera les précipitations et pour les variables
socio-économiques on considèrera le Pib et les données sur
le prix par kwt et la population.
2.2. Revue empirique
Des études existantes menées dans
différentes parties du monde ont montré que les fluctuations
météorologiques ont un effet sur la demande
d'électricité. Deux approches principales ont été
utilisées pour étudier la relation entre les variables
climatiques (en particulier la température ambiante) et la demande
d'électricité. Le premier s'appuie sur des progiciels de
simulation
25
énergétique du bâtiment (comme le logiciel
de simulation de bâtiment DOE-2.1E développé par Lawrence
Berkeley National Laboratory) dans lesquels un modèle
détaillé d'un bâtiment représentatif peut être
mis en place. À l'aide de ces programmes de simulation, l'effet de la
modification de l'une des variables d'entrée (y compris la
température) sur la demande d'énergie du bâtiment
représentatif peut être calculé avec précision. Une
étude utilisant cette approche a révélé que pour la
Suisse, qu'une augmentation de 4 degrés Celsius de la température
par rapport au scénario de référence entraînerait
une diminution de 33 à 44% de la demande annuelle d'énergie de
chauffage des bâtiments résidentiels suisses. L'étude
d'Ahmed s'est concentrée sur la demande totale d'énergie en
Nouvelle-Galles du Sud uniquement, mais l'étude actuelle a l'intention
d'améliorer et d'étendre les études
précédentes en examinant la relation à court et à
long terme entre la demande d'énergie résidentielle, les facteurs
climatiques et socio-économiques à l'aide d'un décalage
distribué autorégressif à échantillon
fractionné avec le modèle (ARDL).
Dans la première étape, trois types de
données ont été récupérés et il
s'agit de données énergétiques, qui ont été
transformées en consommation d'énergie par habitant. Les
données socio-économiques qui incluent les dépenses, les
revenus, la population et le prix de l'énergie. Le jeu de données
météorologiques récupéré était
maximal et les données de température minimale converties en
degré de refroidissement Jours (CDD) et degrés-jours de chauffage
(HDD) . Le test de racine unitaire a ensuite été effectué
pour vérifier la stationnarité des ensembles de données et
les résultats ont montré que les ensembles de données
comprennent des variables à la fois dans I (0) et I (1). Le
modèle de décalage distribué autorégressif (ARDL) a
été utilisé pour estimer la relation à long terme
entre les variables. Les ensembles de données ont été
divisés en quatre saisons qui sont les saisons d'été,
d'automne, d'hiver et de printemps. Les résultats indiquent que pendant
les mois d'été à court terme, une augmentation d'une
unité de l'avance CDD a une variation de la demande d'énergie
résidentielle par habitant de 0,14% en Nouvelle-Galles du Sud (NSW).
Dans le Queensland (QLD), le CDD pendant les mois d'été à
court terme conduit à une augmentation de 0,41% du QLD, tandis que le
HDD diminue la demande d'énergie par habitant de -2,8%.
La demande de refroidissement pendant la saison d'automne
était plus élevée que l'été en
Nouvelle-Galles du Sud (1,1%) à long terme et 0,32% à court
terme, tandis que QLD a montré
26
une sensibilité négative aux changements de
température pendant la saison d'automne. En passant de
l'été à l'automne, les résidents de NSW augmentent
leur demande d'énergie par habitant en raison de l'augmentation des
besoins en refroidissement. Les coefficients des mois d'hiver indiquent que le
temps froid conduit les résidents de la QLD à augmenter leur
consommation d'énergie par habitant en raison des besoins de chauffage.
Sailor (2001) a appliqué plusieurs modèles de régression
pour plusieurs États américains et a souligné que la
sensibilité de la demande d'électricité par rapport
à la température est positive dans certains états alors
qu'elle est négative dans d'autres états. Les études
réalisées par Ahmed et Muttaqui, (2012) pour le Maryland et pour
la Grèce ont montré que le changement climatique entraîne
une augmentation de la demande d'électricité significativement
dans les deux régions. Parkpoom et Harrison (2012), utilisent un
modèle de régression pour capturer le modèle de charge
quotidienne en Thaïlande. Ils ont utilisé le tempérament
stratégique de projection de température développée
par le UK Hadley Center pour évaluer une sensibilité
électrique horaire à la température.
En utilisant les futurs scénarios
socio-économiques, les auteurs dans GIEC ont prédit que la
demande d'électricité de pointe en Thaïlande augmentera de
1,5 à 3,1% dans les années 2020, de 3,7 à 8,3% dans les
années 2050 et 6,6 à 15,3% dans les années 2080. Ils ont
appliqué un modèle de régression pour capturer le
modèle de charge quotidienne en Thaïlande. Ils ont utilisé
le tempérament stratégique de projection développée
par le UK Hadley Center pour évaluer une sensibilité
électrique horaire à la température. Les auteurs Ruth et
Lin ont implémenté les modèles de régression
multiples tenant compte du changement climatique et activités
économiques et ont trouvé une relation significative entre la
demande d'électricité et changement climatique. Ils ont
rapporté que les activités socio-économiques
associées au prix et à la population sont les facteurs
déterminants de la demande future d'électricité, un outil
d'analyse est nécessaire pour quantifier l'effet du changement
climatique sur la demande d'électricité.
L'analyse basée sur la régression multiple est
utilisée pour examiner la sensibilité de la demande pour
différentes variables. L'analyse des séries chronologiques est
également effectuée pour prédire l'effet de futurs
scénarios climatiques sur la demande d'électricité. La
relation linéaire
27
entre la température et demande de l'énergie
peut être représenté en utilisant des degrés-jours
de température.
Dans une étude proposée, l'effet du SPG, des
prix, de la population et de la température sur la diminution par
habitant a été étudié à l'aide d'une
régression et analyse de série chronologique. Avant l'analyse de
régression, il est essentiel d'identifier les variables qui ont un
impact significatif sur la demande d'électricité. Puisque
l'analyse de régression basée sur la météo traite
de grands ensembles de données, le cardage de variables non
significatives nécessitera moins de traitement de données. Parmi
toutes les variables météorologiques, la température
contrôle principalement la demande d'électricité. Une
étude en Australie a décrit le changement climatique en termes
d'élévation du niveau de la mer et de changement en
température. Cet article met l'accent sur la température comme
une représentation de la variable sensible pour déterminer le
changement climatique. La température est incluse en termes de deux
variables dérivées à savoir, degré de
refroidissement Jours (CDD) et degrés-jours de chauffage (HDD) dans le
modèle de régression. Une température de point
équilibrée, requise pour le calcul du CDD et du disque dur, est
également identifiée pour analyser la dépendance à
la température de la demande dans l'État de Nouvelle-Galles du
Sud. Les variables socio-économiques telles que la population, les prix
et le SPG sont également incluses dans le modèle de
régression. Comme indiqué précédemment, les
variables socio-économiques telles que la population, l'inflation, SPG
et prix de l'électricité, et variables climatiques liées
à la température, c'est-à-dire CDD et HDD , sont incluses
dans le modèle de régression.
L'analyse des séries chronologiques en Australie montre
que la température d'un jour change notamment en raison des variations
météorologiques. Les jours d'été sont
généralement chauds (température élevé) et
les jours d'hiver sont froids (basse température). Cependant, le
changement climatique s'altère annuellement avec un modèle de
température. Les variations de température peuvent être
analysées en appliquant un ajustement de courbe techniques aux
données d'anomalies saisonnières de température au cours
des années passées. L'algorithme de l'outil d'analyse
proposé est en premier de calculer les valeurs saisonnières de
CDD et HDD à partir de l'historique des données de
température au cours des n dernières années. En second
lieu, il faudra tenir compte des données sur la population, le SPG (Le
produit brut de l'État) et les prix base pour les n dernières
années. A l'étape trois, il faudra utiliser l'analyse de
régression
28
pour trouver les coefficients de régression des
variables climatiques et non climatiques. En étape 4 : effectuer une
analyse des séries chronologiques pour estimer l'avenir de la
température. En cinquième étape : estimer les valeurs
futures du CDD et du disque dur à partir de la température
dictée. A l'étape 6 : estimation de la demande future par
habitant à partir de la régression des coefficients et des
valeurs estimées du CDD et du HDD à l'avenir.
Ce modèle de données peut être
représenté à l'aide d'une courbe quadratique. Les minimas
de la courbe peuvent être décidés en différenciant
l'équation. Ce minimum représente l'équilibre de la
température ponctuelle pour l'État de la Nouvelle-Galles du Sud,
qui est de 14,3 O C. Il est à noter que la déviation de la
température du point d'équilibre à partir de 14,3 O C a un
impact négatif important provenant de l'analyse de régression.
Dans l'analyse de la régression, la sensibilité de la demande
d'électricité aux conditions climatiques et les non variables
climatiques sont examinées à l'aide de l'outil statistique SPSS.
Les données associées à chaque variable est
regroupée en quatre saisons qui sont l'été, l'automne,
l'hiver et le printemps. Par la suite, le coefficient de l'équation de
régression sont déterminés. De plus la valeur critique est
fixée à 0,05 et toute valeur inférieure à 0,05
implique un effet de cette variable sur la demande d'électricité.
L'outil SPSS fournit les valeurs R et R2. La valeur de R
représente la corrélation simple tandis que la valeur du
R2 indique dans quelle mesure la dépendance de la variable
dépendent est expliquée par les variables indépendantes.
La valeur de R2 obtenues à partir de quatre analyses de
régression pour quatre saisons différentes indiquent que le
modèle s'adapte très bien avec les données
correspondantes.
Les résultats de la régression indiquent que la
demande d'électricité en été est sensible aux
variations. Cependant, la demande de charge en hiver n'est pas aussi sensible
que d'autres saisons. Les résultats indiquent que la demande
d'électricité en été dépend du SPG, de la
population et du CDD, tandis que la demande en automne dépend SPG, de la
population et disque dur. La demande d'électricité en hiver
dépend de GSP, tandis que la demande au printemps dépend à
la fois du CDD et du disque dur. Les résultats des analyses de
régression sont incorporés avec les futures valeurs des variables
indépendantes, en particulier le CDD et HDD pour calculer la demande
future. Les CDD et HDD à l'avenir sont estimés à partir de
la tendance des changements de température à l'aide de l'analyse
de séries chronologiques. Les taux du changement des températures
moyennes à différentes saisons peuvent être
accouplé. Il
29
a été constaté que si les tendances
linéaires sont maintenues à l'avenir, les températures
moyennes d'été, d'automne, d'hiver et le printemps devraient
changer à des taux de 0,22 ° C / décennie,0,11 ° C /
décennie, 0,11 ° C / décennie et 0,21 ° C /
décennie respectivement. Cette étude, un scénario pour la
demande future d'une zone régionale de la Nouvelle-Galles du Sud est
modélisée, où la température seule est
considérée comme un paramètre évolutif parmi toutes
les variables. Après avoir examiné l'impact du changement
climatique sur l'avenir de la demande d'électricité dans
l'État de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, un outil analytique a
été développé pour quantifier l'impact des
variables du changement climatiques et socio-économiques sur la demande
d'électricité en utilisant une analyse de régression
linéaire.
Les coefficients de régression des variables
liées à la température ont été
utilisées en conjonction avec la température future,
estimée à l'aide d'une analyse de séries chronologiques
pour prédire l'évolution future de la demande uniquement due au
changement climatique. Il a été constaté que les demandes
futures en été et au printemps sont plus sensible au changement
climatique. L'élévation de la température entraînera
plus degrés-jours de chauffage dans le futur entraînant une
augmentation des besoins en refroidissement et donc plus de production
d'électricité sera nécessaire. Bien que la population et
les autres conditions socio-économiques soient aussi censé
être stationnaire à l'avenir, l'augmentation de la
température moyenne elle-même aura un effet sur la croissance
future de la demande d'électricité par habitant, surtout en
été et au printemps. Sur la base des résultats, il a
été estimé que la demande par habitant en
été et au printemps pour l'année 2100 pourrait augmenter
respectivement de 6,14% et 11,3%. Cependant, la demande
d'électricité en hiver et en automne pour la même
année peut diminuent respectivement de 4,11% et 0,45%. L'étude
proposée met en lumière la façon dont la demande
saisonnière d'électricité dans l'État de la
Nouvelle-Galles du Sud, l'Australie sera affectée en raison des
conditions du changement climatique.
Conclusion partielle
Cette partie de notre mémoire nous a
présenté les éléments théoriques et
empiriques qui fondent la relation entre le changement climatique et la demande
d'électricité. Les économistes se concentrent sur l'effet
des scénarios climatiques sur la demande d'électricité
avec de différentes méthodes d'analyse, car sans source
d'énergie, le développement économique et une croissance
économique soutenue sont très difficiles à
réaliser. On conclut donc que le changement
30
climatique est théoriquement lié à la
demande d'électricité et que différentes méthodes
d'analyses basées sur les modelés économétriques
comme les modèles de régression simple, autorégressif le
confirment.
Chapitre III : Méthodologie d'analyse
résultats et interpretations
Cette partie présente en premier lieu le cadre
théorique et la spécification empirique du modèle
utilisé pour faire des analyses. Dans la seconde partie, il serait
présenté les résultats et leurs interprétations.
3.1. Cadre théorique du modèle
Notre mémoire se concentre sur l'analyse des effets de
la variabilité de la température et des précipitations sur
la demande d'électricité au Togo. Notre étude utilise une
fonction de demande proposée par Amadou (1992). Le choix d'une fonction
de demande ne se fait pas de manière fortuite. Il faudrait qu'elle
reflète effectivement les réalités du
phénomène étudié et qu'en plus qu'elle soit plus
représentative (explicative), concernant la robustesse de ces
coefficients estimés. Amadou (1992), avait justifié l'utilisation
d'une fonction de demande semi logarithmique (variable expliquée) par
l'estimation de plusieurs fonctions de demande et avait trouvé que
celle-ci rendait mieux compte de la structure de la consommation de charbon de
bois des ménages ivoiriens. Notre contexte, bien que plus
général, s'apparente à celui de Koné et l'analyse
porte sur la demande d'un bien énergétique
(électricité). La seule différence est que son
étude a porté sur un échantillon de ménages alors
que la nôtre porte sur l'ensemble de la population. Cette nuance se
traduit par la structure des variables qui ne sont pas toutes les
mêmes (taille du ménage ; dépense de
consommation ). En dehors de ce fait, l'objectif recherché est
le même, à savoir identifier et quantifier la nature de la
relation entre la demande du bien et ses principaux déterminants. La
forme générale de la fonction qui lie le changement climatique
à la demande est la suivante :
Ln Q = ? ????
?? ??=1 X?? Z?? (1) Q, consommation
d'électricité ; X?? variable d'interet ; Z??
variable de contrôle. Nous modélisons notre modèle
comme suit :
31
????=f(????, ????, Z?? ) (2)
Alors notre modèle s'inspire de celui d'Amadou Koné
et s'illustre comme suit :
Ln Q = ??0+??1tempss+ ??2tempsp+
??3precip+??4?????? +??5pib+
??6??????????????+ ??7???????????? + ??t (3)
Où ????????sp représente la
température saison pluvieuse ; tempss (la température saison
sèche) et ???????????? (précipitation), emissco
(émission de co2), pib (Produit intérieur brut) enfin pop (la
population)
3.2. Spécification du modèle
Pour tester l'existence de l'effet du changement climatique
sur la demande d'électricité ; on propose d'utiliser la
méthodologie de l'auteur Ahmed qui porte sur la Nouvelle-Galles du Sud
uniquement, tout en examinant la relation à court et à long terme
entre la demande d'énergie résidentielle, les facteurs
climatiques et socio-économiques à l'aide d'un décalage
distribué autorégressif à échantillon
fractionné avec le modèle. Dans la première étape,
trois types de données ont été
récupérés et il s'agit de données
énergétiques, qui ont été transformées en
consommation d'énergie par habitant ; les données
socio-économiques qui incluent les dépenses, les revenus, la
population et le prix de l'énergie ; le jeu de données
météorologiques récupéré était
maximal et les données de température minimale converties en CDD
et HDD. Le test de racine unitaire a ensuite été effectué
pour vérifier la stationnarité des ensembles de données et
les résultats ont montré que les ensembles de données
comprennent des variables intégrées à la fois dans I (0)
et I (1). Le modèle de décalage distribué
autorégressif (ARDL) a été utilisé pour estimer la
relation à long terme entre les variables.
L'avantage de la méthode ARDL, peut se situer à
deux niveaux. D'une part, elle peut s'appliquer à n'importe quel
degré d'intégration des variables utilisées : purement I
(0), purement I (1) ou mixte. D'autre part, il a des propriétés
statistiques supérieures pour des petits échantillons.
Le modèle empirique dont nous nous sommes
inspirés, a utilisé une seule variable pour les estimations.
C'est à dire la température comme variable climatique, ajouter
aux variables socio-économiques comme le prix, la population pour
mesurer l'effet sur de la demande d'électricité. Notre
étude ne portera pas sur les mêmes variables mais à la
température on y ajoutera les
32
précipitations et le taux d'émission de dioxyde
de carbone, les prix par Kwt ; pour les variables socio-économiques
comme la population et on prendra le PIB pour remplacer le revenu compte tenu
du manque de données.
-Forme fonctionnelle
???? = ?? + ??1????-1 + ? + ????????-?? +
??0???? + ? + ????????-?? + ???? (4) Avec ???? : terme d'erreur ;
« ??0 » traduit l'effet à court terme de ???? sur ????
Dans le cadre de notre étude, nous cherchons à
saisir les effets sur la consommation d'électricité
(consommation: variable dépendante, température : variable
d'intérêt), tenant compte d'autres variables de contrôle
indispensables dont l'influence améliore les résultats (ces
variables sont couramment utilisées dans bien d'études mettant en
relation la consommation d'électricité et changement climatique)
: la température saison sèche (tempss) et la saison
pluvieuse(tempsp), celui des précipitations(precip), de la
population(pop), du produit intérieur brut (Pib),de l'émissions
de C02(emissico), du prix du kwh (prixel). Ainsi, nous nous proposons d'estimer
un modèle ARDL pour la fonction suivante (forme fonctionnelle
linéaire)
???? = ?? (??????, ????????, ????????????, ??????,
????????????????, ????????????) (5)
Si l'on se propose de saisir les effets de court terme et ceux
de long terme des variables explicatives ci-dessus sur la Consommation
d'électricité, la représentation ARDL de la fonction (4)
sera
??????????????? = ??0 + ? ??1???????????????-?? + ?
??2???????????-?? + ? ??3?????????????????-?? +
?? ?? ??
??=1 ??=0 ??=0
? ??4?????????????????-?? + ? ??5???????????-?? + ?
??6???????????????????-?? + ? ??7??
?? ?? ?? ??=0 ???????????????-?? +
??
??=0 ??=0 ??=0
? ??8??
?? ??=0 ???????????????-?? +
??1??????????????-1 + ??2????????-1 +
??3??????????????-1 +
??4??????????????-1 +
??5??????????????-1 + ??6????????-1 +
??7????????????????-1 +
??8??????????????-1 + ???? (6)
Avec ? : opérateur de différence première ;
??0: constante ; ??1 ... ??8: effets à
court terme ;
??1 ....??8: dynamique de long terme du
modèle ; ??~?????? ( 0 ,?? ) : terme d'erreur (bruit blanc).
Où tempsp représente la
température saison pluvieuse ; tempss la température saison
sèche et precip précipitation, emissco emission de co2,
pib : Produit intérieur brut, prixel le prix d'électricité
et enfin pop la population
3.3. Données d'analyse 3.3.1. Source de
données
Le Togo, pays de l'Afrique de l'Ouest, est doté d'un
Système Statistique National (SSN). Les données
présentées dans notre mémoire proviennent des sources
différentes. On a les données climatiques qui proviennent de la
Direction nationale de la Météorologie, le PIB et la population
proviennent de la base de données de World Indicators Data, la
Consommation d'électricité extrait des données de
l'Organisation de Coopération et de Développent Economique
(OCDE). Le prix du KWH provient des données de la CEET. La
période que prend en compte nos données s'étend de 1990
à 2019.
3.3.2. Statistiques descriptives
Tableau 1:Statistiques descriptives des variables
Variable
|
Libellé Observation Moyenne
|
Test de
Student. Minimum
|
Maximum
|
lconsel lpreci
tempsp tempss emissco lpib
Prixelp
|
Consommation
d'électricité (kwh) 30
Précipitation (mm) 30
Température saison
pluvieuse (° C) 30
Température saison
30
sèche(° C)
émission de co2
30
(%)
Produit Intérieur
Brut (us dollars) 30
prix
d'électricité(F/kwh) 30
|
4,682
7,062
30 ,988 28,14 7,878 27,821
89,9
|
0 ,178
0,102
6,715 1,162 7,219 0,614
10,72011
|
4,248
6,853
26,781 26,627 1,058 26,579
89
|
5,041
7,282
57,097 30,622 28 28,793
106
33
|
34
Population
lpop (millions/hbt) 30 15,524 0,236 15,143 15,905
Ce tableau ci-dessus résume les tests statistiques de
chacun des variables présentent dans notre modèle.
Les statistiques sommaires des données utilisées
dans cette étude (tableau 1) montrent que la température annuelle
moyenne est de 28°C en saison sèche et de 31°C en saison des
pluies avec des précipitations annuelles moyennes de 1173mm. Les
données climatiques et celles de l'évolution du climat montrent
que les risques climatiques majeurs entre 1990 et 2019 se résument
à des situations d'extrêmes sécheresses ou paradoxalement
à des situations d'inondation. Au cours de ces 30 dernières
années, la population moyenne au Togo est de 5673518 habitants pour une
consommation énergétique de 110 kwt par habitant avec un produit
intérieur brut de 1430 milliard de FCFA. Le taux d'émissions
moyenne de co2 issue de la consommation d'électricité de
l'électricité est de7.8 tonnes.
3.4. Présentation et étude de la
stationnarité des séries de données
Comme toute méthode d'analyse,
l'économétrie s'appuie sur un certain nombre de variables qui lui
sont propres. Les principaux ingrédients d'un modèle
économétrique sont les variables à expliquer et les
variables explicatives, les perturbations et les paramètres.
3.4.1. Choix des variables
Dans notre travail, nous avons essayé de choisir au
mieux les variables explicatives qui sont en corrélation directe avec la
consommation de l'énergie électrique au Togo. Pour cela nous
avons retenu la température saison sèche (Tempss), la
température en saison pluvieuse (Tempsp), l'émissions de co2
(emissco), les précipitations (precip), la population (pop), le prix
d'électricité et le produit intérieur brut (PIB).
3.4.1.1. Etudes de la stationnarité des
séries de données
Une série temporelle est stationnaire si elle ne
comporte ni tendance, ni saisonnalité, plus généralement,
aucun facteur n'évoluant avec le temps. Ceci étant, nous devons
d'abord déterminer l'ordre d'intégration des variables. On dit
donc qu'une variable est intégrée d'ordre
35
p si sa différence p est stationnaire
c'est-à-dire que sa différence d'ordre p est d'accroissement nul.
Il permet de mettre en évidence la stationnarité d'une
série. Donc on met en oeuvre le test de stationnarité de
dickey-fuller (DF et ADF).
3.4.1.2. Test de racine unitaire
Ce test permet de détecter les existences de non
stationnarité des séries, aussi de déterminer de quel type
de non stationnarité s'agit-il, c'est donc la bonne méthode pour
rendre stationnaire les séries. On distingue deux types de non
stationnarité des séries que sont :
? Le processus DS (differency stationary) : c'est un processus
de nature aléatoire et pour le rendre stationnaire on utilise les
filtres de différence.
? Le processus TS (trend stationary) : c'est un processus de
nature déterministe et pour le rendre stationnaire on utilise la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). L'application de ce
test nécessite la détermination du nombre de retard pour chaque
série.
Tableau 2: Test Dickey-Fuller Augmenté (ADF)
Variable
|
Libellé
|
I(0)
|
|
I(1)
|
|
Level
|
Trend
|
Level
|
Trend
|
|
|
-4.343*
|
|
|
|
Lconsel
|
Consommation d'électricité
|
|
|
|
|
|
|
0.549
|
|
|
|
|
|
-3.584*
|
|
|
|
Tempss
|
Température saison sèche
|
|
|
|
|
|
|
0.0319
|
|
|
|
|
|
-3.725*
|
|
|
|
LPrecip
|
Précipitation
|
|
|
|
|
|
|
0.0001
|
|
|
|
|
|
-3.723*
|
|
|
|
Emissco
|
Emission co2
|
|
|
|
|
|
|
0.0666
|
|
|
|
|
|
3.723
|
-4.343
|
|
-3.233**
|
Lpop
|
Population
|
0.955
|
0.8959
|
|
0.0000
|
Tempsp
|
température saison pluie
|
-3.725
|
|
|
|
|
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
-2,625
|
-3,23
|
-3,73
|
|
Prixel
|
Prix d'éléctricité
|
|
|
|
|
|
|
0,889
|
0,64
|
0
|
|
Lpib
|
Produit Intérieur Brut
|
-2.625
|
-3.23
|
-3,73**
|
|
|
|
0.889
|
0.4465
|
0
|
|
Source : De l'auteur
36
Le test de racine unitaire nécessite le choix du nombre
de retard (p), afin de déterminer cette valeur, on utilise les
critères d'information Akaike (AIC) et Schwarz (SC). Pour un ordre
« p » allant de 1 à 4, on retient le retard qui minimise ces
deux critères d'information.
Les symboles *, ** représente respectivement la
stationnarité à niveau, en différence première
L'on note que les séries PIB par tête, Population
et le prix d'électricité sont intégrées d'ordre 1
(stationnaire après la première différence), alors que la
température saison pluvieuse et sèche, précipitation,
consommation d'électricité, émission de co2 restent
stationnaires à niveau (sans différenciation). Les séries
sont ainsi intégrées à des ordres différents ce qui
nous pousse à choisir un modelé autorégressif à
distribution.
3.4.2. Spécification du modèle ARDL de
cointégration
3.4.2.1. Etude de la cointégration : ARDL optimal et
Bounds test
On procède maintenant à l'étude de la
cointégration par la méthode de Pesaran et al.(2001) et celle de
Naranyan (2004), sachant que l'adoption du test de Johansen est admise dans le
cas où les séries sont intégrées du même
ordre, alors que le «test de cointégration aux bornes» est
adopté dans les cas où les séries sont
intégrées de deux différents ordres I(0) et I(1), mais il
faut préciser que cela n'exclut pas l'adoption du « bounds test
» dans les cas ou les séries sont intégrées du
même ordre. A ce propos, on s'est permis d'adopter cette approche vu
l'intérêt que nous portions aux modèles ARDL
(modèles autorégressifs à retards échelonnés
ou distribués).
Ci-dessous l'équation du ARDL optimal
??????????????? = ??0 + ? ??1???????????????-?? + ?
??2???????????-?? + ? ??3?????????????????-?? +
?? ?? ??
??=1 ??=0 ??=0
? ??4?????????????????-?? + ? ??5???????????-?? + ?
??6???????????????????-?? + ? ??7??
?? ?? ?? ??=0 ???????????????-?? +
??
??=0 ??=0 ??=0
? ??8??
?? ??=0 ???????????????-?? +
??1??????????????-1 + ??2????????-1 + ??3??????????-1 +
??4??????????????-1 + ??5????????-1 +
??6????????????????-1 +
??7??????????????-1+??8??????????????-1 + ????) (7)
3.4.2.2. Détermination du modèle ARDL
optimal
Nous allons nous servir du critère d'information de
Akaike pour sélectionner le modèle ARDL optimal, celui qui offre
des résultats statistiquement significatifs avec les moins des
paramètres. Ci-dessous les résultats d'estimation du
modèle ARDL optimal retenu à partir de stata.
Selon l'estimation du modèle ARDL optimal il est
constaté que les variables température en saison sèche, la
température en saison pluvieuse et le prix d'électricité
sont significative au seuil de 5% ; Les variables comme la population, le Pib,
les précipitations et émission de co2 qui ne sont significatives.
On conclut que la moitié des variables est significative
Tableau 3: Estimation du modèle ARDL optimal
Variable
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
P>t
|
lconsel
|
|
|
|
L1,
|
-0,369
|
0,302
|
0,249
|
L2, tempss
|
-0,172
|
0,174
|
0,344
|
|
--,
|
-0,079
|
0,029
|
0,02**
|
L1,
|
0,055
|
0,034
|
0,137
|
L2, tempsp --,
|
-0,131
0,019
|
0,044
0,005
|
0,014**
0,002*
|
|
L1,
|
0,016
|
0,007
|
0,034**
|
L2, precip
|
0,033 0
|
0,008
0
|
0,003*
0,507
|
|
lpib lpoptot --,
|
-0,614
29,874
|
0,293
15,389
|
0,062**
0,081**
|
L1, lprixel
|
-28,051
|
14,705
|
0,086**
|
--,
|
-1,058
|
0,619
|
0,118
|
L1,
|
1,668
|
0,638
|
0,026**
|
L2, emissco
|
-2,123
|
0,734
|
0,016**
|
|
--,
|
-0,02
|
0,005
|
0,003*
|
L1, cons
|
-0,008
4,682
|
0,005
3,934
|
0,173
0,262
|
37
Source : Auteur
38
3.4.2.3. Test de cointégration aux bornes du
Modèle ARDL : Bounds test
Lorsqu'on dispose de plusieurs variables
intégrées d'ordres différents I(0), I(1)), l'on peut
recourir au test de cointégration de Pesaran et al. (2001) appelé
« test de cointégration aux bornes » ou « bounds test to
Cointégration ».
Tableau 4:Test de cointegration
Variable
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
P>t
|
lconsel
|
|
|
|
L1, tempss
|
-1,542
-0,101
|
0,319
0,03
|
0,001
0,007*
|
tempsp
|
0,044
|
0,009
|
0,001*
|
precip
|
0
|
0
|
0,471
|
lpib
|
-0,398
|
0,155
|
0,028**
|
lpoptot
|
1,182
|
0,386
|
0,012**
|
prixel
|
-0,01
|
0,004
|
0,016**
|
emissco lconsel
|
-0,018
|
0,005
|
0,003*
|
LD, tempss
|
0,173
|
0,174
|
0,344
|
D1,
|
0,077
|
0,056
|
0,201
|
LD, tempsp
|
0,131
|
0,044
|
0,014**
|
D1,
|
-0,05
|
0,014
|
0,006*
|
LD, lpoptot
|
-0,033
|
0,008
|
0,003*
|
D1, prixel
|
28,051
|
14,705
|
0,086**
|
D1,
|
0,005
|
0,007
|
0,526
|
LD, emissco
|
0,023
|
0,008
|
0,016**
|
D1, cons
|
0,008
-0,67
|
0,005
3,781
|
0,173
0,863
|
39
Source : De l'auteur
Ce test nous permet de vérifier la relation de
cointegration entre les variables de notre modèle. Le tableau (5)
fournit des valeurs du Bounds test qui fait recourt au test de Fisher pour
vérifier les hypothèses de cointégration. Ainsi, nous
testons l'hypothèse nulle de l'absence de cointégration contre
l'hypothèse alternative de l'existence de relation de
cointégration dans l'approche traditionnel de Pesaran et al (2001) et
dans l'approche de Narayan(2004). La procédure du test est telle que
l'on devra comparer les valeurs des bornes avec celle Fisher. Si la valeur de
Fisher est supérieure à la borne supérieure on rejette
l'hypothèse nulle alors que dans le cas inverse où la valeur du
Fisher est inférieure à la borne inférieure on accepte
l'hypothèse nulle.
[I_0] [I_1] [I_0] [I_1] [I_0] [I_1] [I_0] [I_1]
L_1 L_1 L_05 L_05 L_025 L_025 L_01 L_01
k_7 2.03 3.13 2.32 3.50 2.60 3.84 2.96 4.26
[I_0] [I_1] [I_0] [I_1] [I_0] [I_1] [I_0] [I_1]
L_1 L_1 L_05 L_05 L_025 L_025 L_01 L_01
k_7 -2.57 -4.23 -2.86 -4.57 -3.13 -4.85 -3.43 -5.19
Tableau 5: Intervalle de comparaison du Fisher calculé
Ci-dessous le tableau de Fisher nous donne le Fisher
calculée qui nous permettra de faire l'analyse de l'existence ou non de
cointégration entre les variables. Si le Fisher calculée au borne
supérieur, il existe une cointégration. Si le ficher
calculée < au borne inferieur, pas de cointégration. Si le
Fisher calculée est compris entre la borne inferieur et la borne
supérieure il n'y a pas de conclusion.
40
Tableau 6:Tableau de Fisher
Pesarana et al (2001)
Null Hypothesis: No long-run relationships exist
Test Statistic Valeur k
F-statistic F = 4.803 7
Il ressort d'après le tableau du test de
cointégration que la statistique de Fisher qui prend la valeur de
(4.803) est supérieure à la première borne
supérieure qui est de (4,26) ainsi qu'à la deuxième (-
5,19). Ce qui nous amène à rejeter l'hypothèse nulle
d'absence de relation de cointégration et par conséquent une
acceptation de l'hypothèse alternative d'existence de relation de
cointégration entres les variables retenues. La présence de
cointégration entre ces variables traduit le fait qu»il existe une
relation de long terme entre le changement climatique et la consommation
électrique. Ainsi, il peut y avoir changement climatique et une hausse
équivalente de la consommation électrique et des produits
pétroliers, de même qu'il est possible d'avoir une diminution de
la consommation nationale d'électricité. Cette évidence de
l'existence de relation de cointégration nous donne donc la permission
de procéder à l'estimation des relations à long et
à court terme de notre modèle ARDL de cointégration.
3.5. Relations à court et à long terme : ARDL
de cointégration
Grâce à la procédure de Pesaran et al.
(2001), un modèle à correction d'erreur peut aider à
confirmer l'existence ou non de la cointégration entre variables. Ce
modèle aura la forme suivante dans le cadre de notre étude.
??????????????? = ??0 + ? ??1???????????????-?? + ?
??2???????????-?? + ? ??3?????????????????-?? +
?? ?? ??
??=1 ??=0 ??=0
? ??4?????????????????-?? + ? ??5???????????-?? + ?
??6???????????????????-?? + ? ??7??
?? ?? ?? ??=0 ???????????????-?? +
??
??=0 ??=0 ??=0
? ??8??
?? ??=0 ???????????????-?? +
??1??????????????-1 + ??2????????-1 + ??3??????????-1 +
??4??????????????-1 + ??5????????-1 +
??6????????????????-1 +
??7??????????????-1 + ??8???????????
??-1 + è????-1 + ????) (8)
Les estimations obtenues dans le tableau (7) ci-dessus
montrent que le coefficient d'ajustement encore appelé force de rappel
est négatif et statistiquement significatif, ce qui montre
l'existence
41
d'un mécanisme de correction d'erreur et par
conséquent une relation de long terme entre les variables de notre
analyse. La valeur de ce coefficient est de 1,542 ce qui témoigne un
désalignement de 154% de la consommation d'énergie
électrique de son équilibre.
3.5.1. Analyse économique des résultats de
l'estimation
A présent nous allons vérifier si les variables
explicatives utilisées dans notre modèle ont les signes attendus
et faire ressortir leur importance dans la consommation électrique.
3.5.1.1. Les signes des variables explicatives
Les signes des différentes variables explicatives de notre
fonction de consommation sont les suivantes.
Tableau 7: Estimation des relations à court et à
long terme
Variables
|
Coefficient Erreur
standard P>t
|
lconsel
|
|
|
|
L1,
|
-1,542
|
0,32
|
0,001*
|
|
Court terme
|
|
|
tempss
|
-0,101
|
0,03
|
0,007*
|
tempsp
|
0,044
|
0,01
|
0,001*
|
precip
|
0
|
0
|
0,471
|
lpib
|
-0,398
|
0,16
|
0,028**
|
lpoptot
|
1,182
|
0,39
|
0,012**
|
lprixel
|
-0,981
|
0,34
|
0,016**
|
emissco
|
-0,018
|
0,01
|
0,003*
|
lconsel
|
Long terme
|
|
|
LD, tempss
|
0,173
|
0,17
|
0,344
|
D1,
|
0,077
|
0,06
|
0,201
|
LD, tempsp
|
0,131
|
0,04
|
0,014**
|
D1,
|
-0,05
|
0,01
|
0,006*
|
LD, lpoptot
|
-0,033
|
0,01
|
0,003*
|
D1,
|
28,051
|
14,7
|
0,086**
|
42
lprixel
|
|
|
|
D1,
|
0,456
|
0,69
|
0,526
|
LD, emissco
|
2,123
|
0,73
|
0,016**
|
D1, cons
|
0,008
4,682
|
0,01
3,93
|
0,173
0,262
|
Source : Auteur
A court terme :
-Le signe positif de la variable TEMPSS est conforme à
celui attendu.
-Le signe négatif de la variable TEMPSP est conforme,
puisqu'elle confirme les décisions des consommateurs en cette
période.
-La variable POPTOT a un signe positif, ce qui est conforme
à celui attendu.
-La variable prix d'électricité (PRIXEL) a un
coefficient dont le signe est positif, ce qui n'est pas conforme à celui
escompté, l'augmentation du prix ne décourage pas les
consommateurs.
-Le signe positif de la variable émission de co2(EMISSCO)
est conforme à celui espéré. A long terme :
- Le signe négatif de la variable TEMPSS n'est pas
conforme à celui attendu, puisqu'on s'attend à ce que la
température en saison sèche influence positivement la
consommation d'électricité.
- Le signe positif de la variable TEMPSP ce qui est contraire
à celui attendu.
-La variable PIB a un coefficient de signe négatif, ce qui
est contraire à celui escompté puisque cette variable mesure le
niveau du revenu sur le territoire.
-La variable POPTOT a un signe positif, ce qui est conforme
à celui attendu.
-Le signe négatif de la variable PRIXEL est contraire
à celui espéré, étant que variable est un
indicateur de mesure de la demande.
43
-La variable émission de co2 a un signe négatif,
ce qui n'est conforme au résultat escompté. 4.2.1.2.
Interprétation des variables statistiquement significatives
Les variables significatives sont aux nombres de cinq (05)
pour le court terme et de six (06) pour le long terme.
Les résultats de l'estimation montrent qu'à court
terme ;
La variable température en saison de pluie explique la
diminution de la consommation d'électricité en saison des pluies.
L'effet négatif de cet indicateur vient confirmer nos
développements théoriques.
Concernant la variable température en saison
sèche, elle est corrélée significativement dans le sens de
nos attentes. Elle indique un degré élevé de la
température sur l'étendue du territoire. Ainsi les ménages
augmentent leur consommation d'électricité.
La variable POPTOT qui indique le nombre d'habitants est
corrélée positivement avec la variable indépendante. Elle
montre que la consommation d'électricité augmente suite à
une augmentation de la population. Ainsi au fur et à mesure que le
nombres d'habitants s'accroit la demande aussi augmente. Le prix
d'électricité est un facteur cité dans les études
empiriques comme déterminant de la demande. La plupart des études
empiriques montrent une relation négative entre le prix et la
consommation d'électricité. Nos résultats ne sont pas
conformes.
A partir des résultats obtenus, on peut conclure
qu'à court terme la consommation d'électricité augmente au
dépend de plusieurs facteurs notamment la température en saison
sèche, la population, le taux d'émission de co2 et le prix. Il
ressort des études empiriques que le degré élevé de
la température en saison sèche pousse les ménages à
une consommation accrue de l'électricité compte tenue du besoin
de refroidissement. L'accroissement de la population créant des besoins
supplémentaires en électricité. Ainsi plus le besoin
augmentera les producteurs seront contraints d'augmenter leur production pour
assoupir la demande.
Retenons aussi que la relation de positivité entre le
prix et la consommation électrique serait dû au prix du kwh qui a
subi une petite modification depuis 2010 et resté inchangé
jusqu'à nos jours. Ce qui n'influence pas les décisions des
ménages.
44
A cet effet si nous rapprochons ces résultats à
la réalité de notre pays, le relation positive entre la
population et la consommation électrique s'explique par la croissance
démographique d'un pays à population jeune qui est le Togo, au
fur et à mesure que la jeunesse s'accroit il rentre dans le monde
professionnel et forme leur ménage, dès lors des besoins vitaux
s'annoncent et nécessite l'utilisation de l'électricité
pour couvrir certains de ces besoins ce qui crée un besoin
supplémentaire de la consommation , d'où son augmentation.
Concernant à la température en saison pluvieuse
qui a un lien négatif retenons que le Togo est un pays à climat
tropical avec deux différents saisons avec leur particularité ;
la particularité de la pluvieuse est que généralement le
temps est normal et selon le commun des togolais sauf exception laissent libre
les appareils refroidisseurs or ceux sont de gros consommateurs
d'énergie d'où la diminution de la demande. L'effet inverse se
produit lorsqu'on n'est en saison sèche, la chaleur intense dans les
chambres et même dehors obligent bon nombres à faire recours aux
climatiseurs et d'autres, ce qui explique le flamber de la consommation en
cette période. Concernant le prix la relation est positive ce qui
rarement le cas. Rappelons qu'au Togo le prix est resté inchangé
jusqu'au de la de l'année 2010 et subit une brève modification
les ménages togolais n'ont pas leur revenu augmenté mais le cours
de la vie n'était pas trop ils arrivaient à contenir les
dépenses en consommation électrique ; raison pour lequel il
semble être indiffèrent à l'augmentation du prix, ce ne
saurait être le cas dans le futur
A long terme
La variable POPTOT qui indique le nombre d'habitants est
corrélée positivement avec la variable indépendante. Elle
montre que la consommation d'électricité augmente suite à
une augmentation de la population. Ainsi donc au fur et à mesure que le
nombres d'habitants s'accroit la demande aussi augmente.
Le prix d'électricité est un facteur cité
dans les études empiriques comme déterminant de la demande. La
plupart des études empiriques montrent une relation négative
entre le prix et la consommation d'électricité. Nos
résultats sont conformes ; puisque le coefficient de la variable
explicative prix qui est de signe négatif.
45
Concernant la variable EMISSCO qui mesure le taux
d'émission de co2, elle a une relation négative avec la
consommation électrique. Elle démontre la conscience prise par le
monde dû aux conséquences néfastes du taux
élevé d'émission de co2 sur la planète.
La variable température en saison de pluie indique une
augmentation de la consommation d'électricité en saison des
pluies. L'effet positif de cet indicateur vient confirmer nos
développements théoriques. Concernant la variable
température en saison sèche, elle est corrélée
significativement mais pas dans le sens de nos attentes. Elle indique un
degré élevé de la température sur l'étendue
du territoire qui auraient poussé les ménages à augmenter
leur consommation d'électricité mais ce fut le cas contraire. En
effet, ces résultats sont similaires à ceux de Ruth et Link
(2012) (Ahmed & Muttaqui, 2012).
Les effets du changement climatique se feront voir à
travers des dérèglements au niveau du climat, ce qui entreraient
l'absence de pluie en saison sèche et vice versa. Ceci expliquerait le
besoin de refroidissement au temps normal de pluie et donc une demande accrue
d'électricité.
La variable PIB qui mesure le produit intérieur brut a
servi de substituant au revenu, elle est corrélée
négativement avec la consommation d'électricité. L'effet
de causalité négatif sous attend que les politiques
d'économie d'énergie électrique affectent
négativement le PIB.
A partir des résultats obtenus, on peut conclure
qu'à long terme la consommation d'électricité accroit avec
plusieurs facteurs notamment la température en saison sèche, la
population. Il ressort des études empiriques que les variations des
caractéristiques climatiques intervenus sur une période
donnée, aurait poussé les ménages à une
consommation accrue de l'électricité compte tenu du besoin de
refroidissement qui se créé dû aux
irrégularités des pluies qui transmet un degré
élevé de température et vice-versa. L'accroissement de la
population crée des besoins supplémentaires en
électricité. Ainsi plus le besoin augmentera les producteurs
seront contraints d'augmenter leur production pour assoupir la demande, mais
étant donné que le secteur d'énergie émet de co2 et
conscient des graves retombées du réchauffement climatique, un
recours à de nouvelles sources d'énergie moins destructeurs
seront envisagés, d'où la diminution du taux d'émission de
co2. La relation bidirectionnelle entre le PIB, indicateur de croissance
économique et la consommation d'électricité montrent que
les deux variables se complètent et les mesures d'économie
d'énergie peuvent affecter négativement le PIB. Le prix
46
d'électricité à son tour fera diminuer la
demande. L'énergie étant un bien normal au fur et à mesure
que son prix s'élèverait, la demande diminuera.
Suivant la réalité que nous vivons au Togo les
saisons sont affecté par le changement climatique, il est
remarqué qu'en mousson les pluies sont moins fréquents ceci
bouleverserait tout le système météorologique, la saison
sèche qui est accablé de pluie avec une température moins
élevée et vice-versa. Ceci explique bien le comportement des
ménages par rapport à la diminution de consommation
électrique en saison sèche et inversement. Par rapport à
la population, le Togo comme un pays du sud chaque année on
décompte bon nombres de nouvelles naissances et la jeunesse qui entre
dans la vie active, forment leur petite famille et le besoin se crée
encore plus ce qui explique l'effet positif de la population sur la
consommation de l'électricité. Le Pib/Togo est en grande partie
dû au secteur informel, un secteur qui subit beaucoup de fluctuations
entrainant la baisse du produit intérieur brut et du moment où
les revenus deviennent faibles les ménages sont contraints de revoir
leur dépense voire la diminution de leur consommation électrique.
Le prix est un indicateur prépondérant, notre pays le Togo est
l'une des pays en Afrique où la population à un revenu faible.
Bien que les ménages ont des activités, retenons que la grande
partie ne revient qu'avec des revenus de substance ceci qui les poussent
à opter pour le besoin de survie alimentaire au détriment
même de l'éclairage. En effet pour un bien normal lorsque le prix
augmente la demande diminue d'où la baisse de la consommation
électrique. Notre pays est l'une des pays africains qui ont opté
pour la lutte pour le changement climatique à cet effet la
décision d'utilisation de nouvelles sources d'énergie moins
émetteur de co2 ont été mise au point et surtout
l'amélioration en terme d'imputs qui permettent de produire
l'électricité ; raisons pour lesquelles la relation entre
l'émission de co2 et la consommation de l'électricité est
négatif.
Conclusion partielle
D'après les résultats trouvés suite aux
estimations effectués, il a été remarqué que les
variables sont stationnaires d'ordre différents, ce qui a d'ailleurs
motivé le choix du modèle autorégressif à retard
échelonné qui est la méthodologie d'analyse
utilisée. Une relation de cointégration entre la variable
indépendante et les variables explicatives a été
vérifié et nous a permis de faire
47
l'analyse à court terme et à long terme. Notons
donc qu'à long terme il existe une relation positive entre la
température en saison pluvieuse, la population et la consommation
d'électricité et négatif avec le prix
d'électricité et le PIB. A court terme, d'une part, un effet
négatif entre la consommation d'électricité et la
température en saison de pluies et d'autres part une relation positive
entre le prix d'électricité, la population, l'émission de
co2 et enfin température saison sèche.
48
Conclusion générale
Ce mémoire est une tentative de donner une
réponse à la question de recherche principale suivante : quel est
l'effet du changement climatique sur la demande d'électricité au
Togo ? Les résultats trouvés nous révèlent
qu'à court terme la consommation d'électricité augmente
grâce à plusieurs facteurs notamment la température en
saison sèche, la population, le taux d'émission de co2 et le prix
du kwh. Le degré élevé de la température en saison
sèche pousse les ménages à une consommation accrue de
l'électricité compte tenu du besoin de refroidissement.
L'accroissement de la population crée des besoins supplémentaires
en électricité. Ainsi plus le besoin augmentera et les
producteurs seront contraints d'augmenter leur production pour assoupir la
demande. Mais étant donné que le secteur d'énergie
émet de co2. Retenons aussi que la relation de positivité entre
le prix et la consommation électrique serait due au prix du kwh qui a
subi une petite modification depuis 2010 et est resté inchangé
jusqu'à nos jours ; ceci n'influence pas les décisions des
ménages. On peut conclure qu'à long terme la consommation
d'électricité accroit avec plusieurs facteurs notamment la
température en saison sèche, la population. Il ressort des
études empiriques que les variations des caractéristiques
climatiques intervenus sur une période donnée, aurait
poussé les ménages à une consommation accrue de
l'électricité compte tenu du besoin de refroidissement
crée due aux irrégularités des pluies qui transmet un
degré élevé de température et vice-versa.
L'accroissement de la population crée des besoins supplémentaires
en électricité. Ainsi plus le besoin augmentera, les producteurs
seront contraints d'augmenter leur production pour assoupir la demande, mais
étant donné que le secteur d'énergie émet de co2 et
conscient des graves retombées du réchauffement climatique, un
recours à de nouvelles sources d'énergie moins destructeurs
seront envisagés, d'où la diminution du taux d'émission de
co2. La relation bidirectionnelle entre le PIB, indicateur de croissance
économique et la consommation d'électricité montrent que
les deux variables se complètent et les mesures d'économie
d'énergie peuvent affecter négativement le PIB. Pour la part du
prix d'électricité annuelle moyenne il a augmenté il y'a
de cela dix années si l'on suppose qu'après dix ans il monte,
l'énergie étant un bien normal au fur et à mesure que son
prix s'élèverait la demande diminuera.
49
Ainsi, une maitrise du marché de
l'électricité et une diminution des actions humaines porteurs de
dégradation du climat restent de conditions nécessaires pour
permettre de répondre aux besoins de la demande
d'électricité. L'une des limites de notre mémoire est
l'inaccessibilité des données sur le revenu des ménages
qui devraient être inclus dans nos estimations pour de meilleurs
résultats. Pour les perspectives de recherches futures, il serait
opportun d'approfondir les études en matière de source
d'énergie électrique et que les pouvoirs publics devraient
s'engager activement à oeuvrer pour une augmentation de la production
basé sous d'autres matières moins émetteur de dioxyde de
carbone et une sécurisation de la distribution de l'énergie
électrique par un accroissement adéquat des investissements, tout
en favorisant l'accès à de nouveaux producteurs privés de
nouvelles sources d'énergie avec de meilleurs contrats de partenariat
publics-privés, ainsi qu'un suivi adéquat des activités de
régulation assurées par l'Autorité de Régulation du
Secteur de l'Energie électrique au Togo (ARSE)
Bibliographie
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xi
Annexes
Tableau 1 : Statistiques descriptives des variables
|
Obs
|
Mean
|
|
Min
|
|
|
30
|
4.682362
|
.1788653
|
4.248375
|
|
Variable
|
30
|
27.82164
|
Std. Dev.
.6143059
|
26.57914
|
|
|
30
|
15.52447
|
.2366031
|
15.14373
|
|
lconsel
|
30
|
1173.405
|
121.3312
|
946.98
|
|
lpib
|
30
|
28.14062
|
1.162655
|
26.6279
|
|
lpoptot
precip
|
30
|
30.98859
|
6.715893
|
26.7819
|
|
tempss
|
30
|
7.878548
|
7.220002
|
1.0582
|
|
|
30
|
89.9
|
10.72011
|
83
|
|
xii
Tableau 2 : Estimation du modèle ARDL optimal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t
|
|
|
|
Sample: 1992 - 2019
|
|
|
Number of obs =
|
|
|
-.3697565
|
.3021838
|
-1.22
|
F( 17, 10) =
0.249 -1.043064
|
|
Log likelihood = 48.673284
|
-.1726231
-.0793512
|
.1737673
.0287426
|
-0.99
-2.76
|
Prob > F =
R-squared =
Adj R-squared =
Root MSE =
0.344 -.5598008
0.020 -.1433938
|
|
|
.0545479
|
.0337275
|
1.62
|
0.137 -.0206016
|
|
lconsel
lconsel
|
Coef.
-.1311944
.0185985
|
Std. Err.
.0440706
.0045882
|
-2.98
4.05
|
P>|t| [95% Conf.
0.014 -.2293898
0.002 .0083752
|
|
L1.
|
.0164146
|
.0066987
|
2.45
|
0.034 .0014889
|
|
L2.
|
.0334341
|
.0084989
|
3.93
|
0.003 .0144975
|
|
|
tempss
|
-.0001526
|
.0002217
|
-0.69
|
0.507 -.0006465
|
|
--.
L1.
L2.
|
-.6141055
29.87407
|
.2925987
15.38891
|
-2.10
1.94
|
0.062 -1.266056
0.081 -4.414555
|
|
tempsp
--.
L1.
L2.
|
-28.05072
-1.057576
|
14.70548
.6191787
|
-1.91
-1.71
|
0.086 -60.81657
0.118 -2.437192
|
|
|
1.667693
|
.6379061
|
2.61
|
0.026 .2463497
|
|
precip
lpib
lpoptot
|
-2.123449
-.0203474
|
.7342652
.0053405
|
-2.89
-3.81
|
0.016 -3.759494
0.003 -.0322467
|
|
--.
|
-.0075805
|
.0051595
|
-1.47
|
0.173 -.0190765
|
|
L1.
|
4.681863
|
3.934385
|
1.19
|
0.262 -4.084492
|
|
xiii
Tableau 3 : Test de cointegration
Sample: 1992
|
48.673283
|
Number of obs
R-squared
Adj R-squared
Root MSE
|
|
|
D.lconsel
|
|
|
t
|
P>|t|
|
|
|
ADJ
lconsel
|
- 2019
-1.54238
|
.3193274
|
-4.83
|
0.001
|
=
=
=
-2.253885
|
|
Log likelihood =
L1.
LR
tempss tempsp precip
lpib lpoptot prixel emissco
|
Coef.
-.101141 .0443777 -.0000989
-.3981546 1.18217 -.0104344
-.018107
|
Std. Err.
.0299882
.0092199
.000132 .1549709 .3859393
.0035916 .0047255
|
-3.37
4.81
-0.75
-2.57
3.06
-2.91
-3.83
|
0.007 0.001 0.471
0.028 0.012 0.016 0.003
|
=
[95% Conf.
-.167959
.0238344
-.0003931
-.7434514
.3222434
-.018437
-.0286361
|
Interval]
-.8308738
|
SR
lconsel
LD.
tempss
D1.
LD.
tempsp
D1.
LD.
lpoptot
D1.
prixel
emissco
_cons
|
.1726231
.0766466
.1311945
-.0498487
-.0334341
28.05072
.0048468
.0225823
.0075805
-.6695165
|
.1737673
.0559746
.0440706
.0142448
.0084989
14.70548
.0073721
.0078087
.0051595
3.780649
|
0.99
1.37
2.98
-3.50
-3.93
1.91
0.66
2.89
1.47
-0.18
|
0.344
0.201
0.014
0.006
0.003
0.086
0.526
0.016
0.173
0.863
|
-.2145546
-.0480726
.0329991
-.0815882
-.0523708
-4.715132
-.0115792
.0051834
-.0039155
-9.093328
|
-.034323 .0649209 .0001953
-.0528578 2.042096 -.0024319
-.0075779
.5598008
.2013657
.2293898
|
Tableau 4 : Intervalle de comparaison du Fisher calculé
Pesaran/Shin/Smith (2001) ARDL Bounds
Test
H0: no levels relationship F = 4.803
t = -4.830
Critical Values (0.1-0.01), F-statistic,
Case 3
[I_0] [I_1]
[I_0] [I_1]
[I_0] [I_1]
L_025 L_025
[I_0] [I_1]
L_01 L_01
k_7
2.96 4.26
accept if F < critical value for I(0)
regressors reject if F > critical value for I(1)
regressors
L_1 L_1
L_05 L_05
Critical Values (0.1-0.01), t-statistic,
Case 3
2.03 3.13
[I_0] [I_1]
2.32 3.50
[I_0] [I_1]
2.60 3.84
[I_0] [I_1]
[I_0] [I_1]
L_01 L_01
k_7
-2.57 -4.23
-2.86 -4.57
-3.13 -4.85
-3.43 -5.19
xiv
accept if t > critical value for I(0)
regressors reject if t < critical value for I(1)
regressors
L_1 L_1
L_05 L_05
L_025 L_025
k: # of non-deterministic regressors in long-run
relationship
Critical values from Pesaran/Shin/Smith (2001)
xv
Tableau 5 : Estimation de relation de court terme et long
terme
Sample: 1992
|
- 2019
48.673283
|
Number of obs
R-squared
Adj R-squared
Root MSE
|
=
|
|
Log likelihood =
D.lconsel
|
|
|
t
|
P>|t|
|
=
=
|
|
ADJ
lconsel
|
Coef.
|
Std. Err.
|
|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
|
-1.54238
|
.3193274
|
-4.83
|
0.001
|
-2.253885
|
|
L1.
LR
tempss
|
-.101141
|
.0299882
|
-3.37
|
0.007
|
-.167959
|
-.8308738
|
tempsp
|
.0443777
|
.0092199
|
4.81
|
0.001
|
.0238344
|
|
precip
|
-.0000989
|
.000132
|
-0.75
|
0.471
|
-.0003931
|
|
lpib
|
-.3981546
|
.1549709
|
-2.57
|
0.028
|
-.7434514
|
-.034323
|
lpoptot
|
1.18217
|
.3859393
|
3.06
|
0.012
|
.3222434
|
.0649209
|
lprixel
|
-.9811669
|
.337722
|
-2.91
|
0.016
|
-1.733658
|
.0001953
|
emissco
|
-.018107
|
.0047255
|
-3.83
|
0.003
|
-.0286361
|
-.0528578
|
SR
lconsel
|
|
|
|
|
|
2.042096
-.2286754
-.0075779
|
tempss
|
.1726231
|
.1737673
|
0.99
|
0.344
|
-.2145546
|
|
LD.
|
.0766466
|
.0559746
|
1.37
|
0.201
|
-.0480726
|
.5598008
|
D1.
tempsp
|
.1311945
|
.0440706
|
2.98
|
0.014
|
.0329991
|
.2013657
|
LD.
|
-.0498487
|
.0142448
|
-3.50
|
0.006
|
-.0815882
|
.2293898
|
D1.
lpoptot
|
-.0334341
|
.0084989
|
-3.93
|
0.003
|
-.0523708
|
-.0181093
|
LD.
lprixel
|
28.05072
|
14.70548
|
1.91
|
0.086
|
-4.715132
|
-.0144975
|
D1.
|
.4557561
|
.6932104
|
0.66
|
0.526
|
-1.088813
|
60.81657
|
D1.
emissco
|
2.123449
|
.7342652
|
2.89
|
0.016
|
.4874043
|
2.000325
|
LD.
|
.0075805
|
.0051595
|
1.47
|
0.173
|
-.0039155
|
|
_cons
|
4.681863
|
3.934385
|
1.19
|
0.262
|
-4.084492
|
|
xvi
Figure : Etat de stabilité du modèle
xvii
Table des matières
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTES DES ABREVIATIONS V
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES GRAPHIQUES VI
LISTE DES TABLEAUX VII
SOMMAIRE VIII
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : ETATS DES LIEUX DE LA RELATION ENTRE LA
DEMANDE
D'ELECTRICITE ET LE CLIMAT 7
1.1. APERÇUE DE L'ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE DU
TOGO 7
1.1.1. MILIEU GEOGRAPHIQUE 7
1.1.2. MILIEU PHYSIQUE 7
1.2. ETATS DES LIEUX DU CLIMAT ET DE LA DEMANDE
D'ELECTRICITE 8
1.2.1. CONSOMMATION D'ELECTRICITE PAR SECTEUR 8
1.2.2. CONSOMMATION D'ENERGIE PAR HABITANT DANS LA CEDEAO 9
1.2.3. EVOLUTION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT 10
1.2.4. PRECIPITATION MOYENNE SUIVANT LES DIFFERENTS SITES
METEOROLOGIQUES AU TOGO
10
xviii
1.2.4.1. Consommation d'électricité suivant la
température 11
1.2.4.2. Consommation d'électricité suivant
produit intérieur brut 12
1.3. LA CONSOMMATION D'ENERGIE FINALE 13
1.3.1. CONSOMMATION D'ELECTRICITE 13
1.3.2. CONSOMMATION DES ENERGIES TRADITIONNELLES 13
1.3.2.1. Sous-secteur des hydrocarbures 13
1.3.3. POTENTIEL HYDROELECTRIQUE DU TOGO 14
1. 3.4. DENSITE DE LA CONSOMMATION D'ELECTRICITE PAR HABITANT
15
1.3.5. CONSOMMATION D'ELECTRICITE ET LES PRECIPITATIONS 16
1.4. EVOLUTION DU PIB SUR TRENTE ANS 17
1.4.1 CONSOMMATION D'ENERGIE PAR HABITANT 18
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES EFFETS
DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA DEMANDE D'ELECTRICITE
20
2.1. REVUE THEORIQUE 20
2.2. REVUE EMPIRIQUE 24
CHAPITRE III : METHODOLOGIE D'ANALYSE RESULTATS ET
INTERPRETATIONS 30
3.1. CADRE THEORIQUE DU MODELE 30
3.2. SPECIFICATION DU MODELE 31
3.3. DONNEES D'ANALYSE 33
3.3.1. SOURCE DE DONNEES 33
3.3.2. STATISTIQUES DESCRIPTIVES 33
3.4. PRESENTATION ET ETUDE DE LA STATIONNARITE DES
SERIES DE DONNEES 34
xix
3.4.1. CHOIX DES VARIABLES 34
3.4.1.1. Etudes de la stationnarité des séries
de données 34
3.4.1.2. Test de racine unitaire 35
3.4.2. SPECIFICATION DU MODELE ARDL DE COINTEGRATION 36
3.4.2.1. Etude de la cointégration : ARDL optimal et
Bounds test 36
3.4.2.2. Détermination du modèle ARDL optimal
36
3.4.2.3. Test de cointégration aux bornes du
Modèle ARDL : Bounds test 38
3.5. RELATIONS A COURT ET A LONG TERME : ARDL DE
COINTEGRATION 40
3.5.1. ANALYSE ECONOMIQUE DES RESULTATS DE L'ESTIMATION 41
3.5.1.1. Les signes des variables explicatives 41
CONCLUSION GENERALE 48
BIBLIOGRAPHIE 50
ANNEXES XI
TABLE DES MATIERES XVII
|