REPUBLIQUE DU BENIN
*********
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
**********
ECOLE PIGIER BENIN
DOMAINE :SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
MENTION :SCIENCES DE GESTION
SPECIALITE :MASTER EN MARKETING ET
COMMUNICATION
COMMERCIALISATION ILLICITE DES PRODUITS PETROLIERS AU
BENIN : ANALYSE ET PERSPECTIVES
Réalisé par :
COCKER Moubaraka
Sous la Direction de :
DIRECTEUR DE RECHERCHE MAÎTRE DE
STAGE
Dr. HOUNYOVI Maxime
M. OGOUTOLOU Hyacinthe
Enseignant à PIGIER BENIN Chef division SPDA au MICPME
Mme HOUNTON Mariette Enseignante à PIGIER
BENIN
Attachée temporaire de recherche à la FASEG
.
Session de Septembre 2012
L'Ecole PIGIER BENIN n'entend donner aucune approbation ni
improbation aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions doivent être considérées comme
propres à leur auteur.
...à mon père, Siaka
COCKER.
REMERCIEMENTS
Ce mémoire ne serait pas une réalité sans
les apports, contributions et soutiens de certaines personnes. Mes
remerciements vont donc à :
Ø Madame Mariette HOUNTON et Monsieur
Maxime HOUNYOVI, pour leur disponibilité ;
Ø Toute la famille COCKER, pour le
soutien moral ;
Ø Tout le personnel de la DGCI, en
l'occurrence mesdames Félicité
JOHNSON,Moussinath NASSIA,DOMINGO
Dianeet messieurs Claude ALLAGBE,Hyacinthe
OGOUTOLOU,Fidèle DAGAICHA et Salami
WABIpour le soutien moral et financier ;
Ø Tous ceux qui ont contribué de près ou
de loin à la réalisation de ce travail.
SIGLES
ABeNOR : Agence Béninoise de
Normalisation et de la Gestion de la Qualité.
|
ABePEC : Agence Béninoise de
Promotion des Echanges Commerciaux.
|
ABMCQ : Agence Béninoise de
la Métrologie et du Contrôle de la Qualité.
|
ANAPEB : Association Nationale des
Propriétaires et Exploitants de Boulangeries et Pâtisseries du
Benin.
|
ANAPI : Agence Nationale de la
Propriété Industrielle.
BIT : Bureau International du
Travail
|
CCIB : Chambre de Commerce et
d'Industrie du Benin.
|
CEDEAO : Communauté
Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest.
|
CEPAG : Centre de Perfectionnement
et d'Assistance en Gestion.
|
CFE : Centre de Formalité des
Entreprises.
CONAMIP : Commission Nationale
d'Assainissement du Marché Intérieur des Produits
Pétroliers.
|
CPC : Carte Professionnelles de
Commerçant.
|
DCLF : Direction de la Concurrence
et de la Lutte contre la Fraude.
|
DGCI : Direction
Générale du commerce Intérieur.
|
DGI : Direction
Générale de l'Industrie.
|
DPCI : Direction de la Promotion du
Commerce Intérieur.
|
DPP : Direction de la Programmation
et de Prospective.
|
DRFM : Direction des Ressources
Financières et du Matériel.
|
DRH : Direction de Ressources
Humaines.
|
GUFE : Guichet Unique de
Formalisation des Entreprises.
|
MCAT : Ministère du commerce,
de l'Artisanat et du Tourisme.
|
MFAEP : Ministère des
Finances des Affaires Economiques et du Plan.
|
MIC : Ministère de
l'Industrie et du Commerce.
|
MICPE : Ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Promotion de l'Emploi.
|
MICPME : Ministère de
l'Industries du Commerce des Petites et Moyennes Entreprises.
|
MIPME : Ministère de
l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises.
MIEM : Ministère de l'Energie
et des Mines.
|
OHADA : Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
OIT : Organisation Internationale du
Travail
|
OMC : Organisation Mondiale du
Commerce.
|
RCCM : Registre de Commerce et de
Crédit Mobilier.
|
SAF : Service Administratif et
Financier.
|
SCF : Service Comptable
Financier.
|
SRC : Service de la
Règlementation et du Contentieux.
|
SCRM : Service de la Concurrence et
de la Régulation des Marchés.
|
SELF : Service des Enquêtes et
de Lutte contre la Fraude.
|
SESP : Service chargé de
l'Evaluation et du Suivi des Performances.
|
SGM : Secrétariat
Général du Ministère.
|
SIA : Service chargé de
l'Inspection et de l'Audit.
|
SONACOP : Société
Nationale pour la Commercialisation des Produits pétroliers.
|
SPDA : Service des Prix, de la
Distribution et de l'Assistance aux opérateurs économiques.
|
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine.
|
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
LIBELLES
|
PAGE
|
01
|
Diagnostic de l'environnement interne de la
DGCI
|
22
|
02
|
Diagnostic de l'environnement externe de la
DGCI
|
22
|
03
|
Place du secteur informel dans le monde
|
29
|
04
|
Taux de prélèvement public
local
|
30
|
05
|
Raisons du choix de cette activité
|
40
|
06
|
Changement d'activité
|
41
|
07
|
Difficultés rencontrées
|
41
|
08
|
Capital initial
|
42
|
09
|
Revenu moyen journalier
|
42
|
10
|
Pourcentage sur les ventes mensuelles à
verser
|
43
|
11
|
Raisons de la prolifération de cette
activité
|
44
|
12
|
Raisons de l'échec de l'Etat
|
44
|
13
|
Salaire des employés
|
45
|
14
|
Tableau de bord des principales étapes de la
mise en place du cadre institutionnel
|
57
|
15
|
Tableau de bord des principales étapes de la
mise en oeuvre du cadre institutionnel
|
57
|
LISTES DES ANNEXES
Annexe 1 : Organigramme du MICPME
Annexe 2 : Conditions d'importation des produits
pétroliers
Annexe 3 : PLATT'S Reporting
Annexe 4 : Structure de prix du mois de Juillet
2012
Annexe 5 : Guide d'entretien
Annexe 6 : Questionnaire pour les acteurs de
l'informel
Annexe 7 : Questionnaire pour les non vendeurs
SOMMAIRE
DEDICACES..........................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................................ii
SIGLES..................................................................................................................................................................iii
LISTE DES
TABLEAUX......................................................................................................................................iv
LISTE DES
ANNEXES........................................................................................................................................v
INTRODUCTION
GENERALE.................................................................................................................................................1
CHAPITRE 1 : Cadre institutionnel de
l'étude....................................................................................................4
Section 1 : Présentation du
MICPME.................................................................................................................6
Section 2 : Présentation de la
DGCI...............................................................................................................................12
CHAPITRE 2 : Cadre théorique de
l'étude.........................................................................................................................23
Section 1 : Problématique et
objectifs.............................................................................................................25
Section 2 : Méthodologie et difficultés
rencontrées.......................................................................................27
CHAPITRE 3 : Présentation des résultats et
recommandations.................................................................38
Section 1 : Présentation et analysesdes
résultats........................................................................................39
Section 2 :
Recommandations...............................................................................................................................49
CONCLUSION
GENERALE..............................................................................................................................59
Bibliographie.........................................................................................................................................................vi
ANNEXES............................................................................................................................................................vii
TABLES DES
MATIERES..........................................................................................................................................................viii
INTRODUCTION GENERALE
Le développement des pratiques informelles dans les
économies africaines a atteint un niveau qui ne pourrait laisser
personne indifférente. Il doit être considéré comme
une phase nécessaire de leur évolution. Plusieurs études
de recherches ont été faites sur les activités
informelles. Malgré toutes les tentatives des autorités
gouvernementales pour amener les acteurs desdites activités à se
formaliser, celles-ci prennent de l'ampleur au point où elles sont
devenues un élément essentiel dans le fonctionnement et la
régulation sociale. Plus de 98% des entreprises au Bénin sont
individuelles et évoluent dans le secteur informel1(*).
Le Bénin comme la plupart des pays, est
caractérisé par une économie duale : formelle et
informelle. Il est difficile voire impossible de dire avec certitude là
où se terminent les activités de l'une et où commencent
celles de l'autre. Elles se complètent et cette
complémentarité est à l'origine de diverses
définitions. Les activités formelles sont celles qui
obéissent aux règles établies, normales, usuelles et
fondées sur une division du travail et où le salariat domine. Les
activités informelles sont celles qui ne présentent pas cette
régulation, qui sont anormales, inusuelles ou qui n'utilisent pas le
salariat. L'emploi peut être défini comme toute occupation humaine
en vue d'une rémunération.
Le secteur informel permet à beaucoup de personnes de
s'occuper. Aussi voudrions nous que les autorités gouvernementales
changent d'option en considérant les acteurs de ce secteur
d'activité comme des contributeurs potentiels au développement
socioéconomique du Bénin. Pour la plupart des personnes
opérant dans ce secteur, il n'y a pas une volonté
délibérée d'éviter de se soumettre aux obligations
légales et au paiement des taxes. Il s'agit bien plutôt d'une
certaine incapacité ou d'un manque de volonté de la part de
l'Etat, à faire appliquer ses propres réglementations,
peut-être parce que, dans bien des cas, celles-ci se
révèlent inadaptées et inapplicables. Pour comprendre
alors la contribution du secteur informel, son influence sur l'économie
et aider le gouvernement à tirer partie de cette situation, nous avons
limité notre étude à l'activité relative à
la vente illicite des produits pétroliers d'où l'objet de notre
recherche portant sur le thème :« COMMERCIALISATION
ILLICITE DES PRODUITS PETROLIERS AU BENIN : ANALYSE ET
PERSPECTIVES ».
Pour permettre aux parties prenantes de cette activité
à mieux cerner ses différents contours et à en tirer
leçons, nous avons souhaité dans notre étude, faire une
proposition de mise en place d'un cadre institutionnel pour
l'intégration du secteur informel dans l'économie nationale. Car
c'est un échec pour l'Etat de n'avoir pas jusqu'à ce jour
trouvé une solution adéquate à ce commerce illicite de
l'essence.
Ce travail est décomposé en deux grandes
parties. Si les généralités rappellent le problème,
les objectifs, la revue de littérature et la méthodologie de
travail, la deuxième partie quant à elle, ne présente et
n'analyse que les résultats de l'enquête afin d'aboutir aux
propositions de solutions.
CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
CHAPITRE 1 :
Ce chapitre aborde d'une part l'historique, la mission et les
attributions du MICPME, son organisation et son fonctionnement d'autre part.
Section 1 :
Présentation du Ministère de l'Industrie, du Commerce,
des Petites et Moyennes Entreprises (MICPME).
Paragraphe 1 : Historique, missions et attributions
du MICPME.
A. Historique du MICPME
Autrefois, en 1967, annexés au Ministère des
Finances, des Affaires Economiques et du Plan (MFAEP), les sous-secteurs
Industrie et Commerce cohabitaient. Au fil du temps le secteur commerce a
été écarté de celui de l'Industrie pour donner
naissance au Ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines (MIEM).
Ensuite ce département est devenu successivement Ministère de
l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (MIPME); Ministère du
Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme (MCAT).
Ainsi, les sous-secteurs
« Industrie » et « Commerce » ont
évolué d'un gouvernement à l'autre et ne se sont pas
toujours retrouvés dans le même portefeuille
ministériel.
A la fin de la Conférence des Forces Vives de la Nation
de février 1990, tous les Ministères de la République du
Bénin ont connu des mutations dans leurs attributions et dans leur
dénomination. Ainsi, a été créé le
Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Promotion de l'Emploi
(MICPE) par Décret N°2001-350 du 06 septembre 2001. Le premier
titulaire de ce portefeuille a été Monsieur Lazare
SEHOUETO.
A ce dernier, ont respectivement succédé
Monsieur Fatiou AKPLOGAN et Madame Massiyatou
LATOUNDJI Lauriano.
Avec la formation du premier gouvernement du Docteur Boni
YAYI, le Ministère de L'Industrie du Commerce et de la Promotion de
l'Emploi (MICPE) est amputé du volet « Promotion de
l'Emploi » et devient Ministère de l'Industrie et du Commerce
(MIC) conformément au Décret N°2006-178 du 08 Avril 2006
portant composition du gouvernement. Il avait à sa tête
Monsieur Issoufou SOUMANOU. Mais, suite au remaniement
ministériel du 17 Juin 2007 ; il est revenu à
Monsieur Grégoire AKOFODJI de mettre en oeuvre la
politique de l'Etat dans les domaines de l'Industrie et du Commerce.
Depuis le 27 Octobre 2008, les sous-secteurs
« commerce » et « Industrie » sont de
nouveau séparés. C'est ainsi que le volet commerce est
confié à Madame Christine Nougbodé
OUINSAVI, conformément au Décret N° 2008-637 du 27
Octobre 2008 portant composition du gouvernement. Mais suite à la
proclamation des résultats de la présidentielle du 13 Mars 2011,
Madame Madina SEPHOU est mise à la tête de ce
ministère conformément au Décret N°2011-450 du samedi
28 Mai2011 portant composition du gouvernement.
B. Mission et attributions du
MICPME
Le MICPME, conformément au Décret N°
2009-179 du 05 Mai 2009portant attributions, organisation et fonctionnement du
Ministère du Commerce, a pour mission la conception, la mise en oeuvre,
le suivi et l'évaluation de la politique de l'Etat dans le domaine du
commerce, conformément aux lois et règlements en vigueur au
Bénin et aux visions et politique de développement du
gouvernement.
A ce titre, il a pour attributions de :
- définir, en liaison avec les autres ministères
et sous son contrôle, la politique commerciale ;
- contribuer à l'amélioration continue de
l'environnement réglementaire, institutionnel et économique des
entreprises et de l'investissement dans le domaine du commerce en relation avec
les autres ministères concernés ;
- assurer le développement des échanges
commerciaux avec l'extérieur ;
- contribuer à l'adoption d'une fiscalité et/ou
parafiscalité favorable au développement des entreprises
commerciales ;
- assurer la représentation et la défense des
intérêts de la République du Bénin au sein des
divers organismes internationaux à vocation commerciale ;
- susciter, et définir la fonctionnalité de
divers mécanismes de concertation et de collaboration avec les acteurs
concernés, dans le cadre de la promotion et de la dynamisation du
secteur du commerce ;
- appuyer le développement du secteur privé
commercial, en relation avec le ministère en charge du
développement ;
- encourager la croissance et le développement des
activités commerciales vers les marchés régionaux et
internationaux et accompagner les promoteurs dans leurs efforts ;
- contribuer à éliminer les obstacles d'ordre
administratif, technique et logistique qui entravent le développement
des entreprises commerciales ;
- appuyer et accompagner les entreprises commerciales dans la
recherche de financement ou dans les négociations sur le plan national
et international ;
- contribuer à la suppression des obstacles politiques
et réglementaires qui entravent les initiatives locales dans les
domaines du commerce ;
- contribuer à assurer la cohérence des
politiques qui sont menées dans les autres secteurs avec celles qui
relèvent du Ministère du Commerce ;
- contribuer à la définition et à la mise
en oeuvre d'une politique nationale d'intégration
régionale ;
- contribuer à la prise des mesures les plus idoines
par le gouvernement dans le cadre de la promotion des produits béninois
à l'extérieur.
Paragraphe 2 : Organisation et Fonctionnement du
MICPME
A. Organisation
Pour l'accomplissement de sa mission, le MICPME dispose d'une
ossature bien structurée. Ainsi, conformément aux dispositions du
titre II du Décret N°2009-179 du 05 Mai 2009 sus-mentionné,
il s'est doté des structures qui sont directement
rattachés au Ministre ; ce sont :
- un (01) Cabinet ;
- un Secrétariat Général ;
- des Directions Centrales ;
- des Directions Générales ;
- des Directions Techniques ;
- des Directions Départementales du Commerce ;
- des organismes et entreprises sous tutelles ;
- des organes consultatifs et délibératifs
nationaux.
Toutes ces structures sont présentées dans
l'organigramme ci-joint en annexe N°1.
B. Fonctionnement
Dans leur fonctionnement, les différentes structures du
MICPME gravitent autour de deux pôles: un pôle politique
coiffé par le Cabinet du Ministre et un pôle administratif
chapeauté par le Secrétariat Général du
ministère.
v Le pôle politique
Il regroupe :
Ø Le Cabinet du
Ministre et le secrétariat particulier
ü Le Cabinet du Ministre
Il est chargé de proposer au Ministre, en liaison avec
le Secrétariat Général du Ministère (SGM) :
- les orientations stratégiques pour la mise en oeuvre
de la politique du gouvernement dans le domaine du commerce ;
- de veiller à la compatibilité des
stratégies sectorielles du Ministère avec la Politique du
Gouvernement ;
- d'émettre son avis sur les dossiers sensibles du
Ministère ;
- d'assurer la liaison avec les autres Cabinets
ministériels.
Il s'occupe aussi de l'exécution de toutes autres
tâches que le Ministre pourrait lui confier dans le strict respect des
attributions du Secrétariat Général du Ministère,
des directions centrales, générales et techniques, des directions
départementales et des organismes sous tutelle.
A cet effet, il comprend :
- un Directeur de Cabinet (DC) ;
- un Directeur Adjoint de Cabinet(DAC) ;
- cinq (05) Conseillers Techniques dont un Conseiller
Technique Juridique ;
- un Attaché de Cabinet ;
- un Chef de la Cellule de Communication du
Ministère ;
- un Assistant du Ministre ;
- un Secrétaire Particulier (SP).
ü Le Secrétariat Particulier
Le secrétariat particulier est chargé
de :
- réceptionner, expédier et archiver le courrier
confidentiel ;
- mettre en forme ou saisir les correspondances
confidentielles ;
- gérer en liaison avec l'Attaché de Cabinet,
l'agenda du Ministre ;
- exécuter toutes autres tâches à lui
confier par le Ministre.
Il est dirigé par un secrétaire particulier qui
a un rang de chef de service.
Ø L'Inspection
Générale du Ministère et la Cellule de
Communication
ü L'Inspection Générale du
Ministère
Elle a pour mission permanente la vérification et le
contrôle de la gestion administrative, financière et technique de
toutes les structures relevant de la tutelle du ministère. A ce titre,
l'Inspecteur Général du Ministre, est chargé de :
- vérifier et de contrôler, par des inspections
régulières, la bonne exécution des missions
assignées aux directions, aux entreprises publiques et aux organismes
sous tutelle du Ministère, en conformité avec les
textes ;
- mener à la demande du Ministre, toutes enquêtes
ponctuelles et d'exécuter des missions particulières à lui
confiées par le Ministre.
Ainsi, elle comprend :
- un secrétariat ;
- le Service chargé de l'Inspection et de l'Audit (SIA)
;
- le Service chargé de l'Evaluation et du Suivi des
Performances (SESP);
- le Service Administratif et Financier (SAF).
ü La Cellule de Communication
Elle est chargée, en collaboration avec les autres
structures du ministère de :
- contribuer à la conception et à la mise en
oeuvre de la politique de communication du ministère ;
- gérer les relations du ministère avec les
organes de presse ;
- préparer une revue de presse quotidienne à
l'attention du ministère ;
- coordonner les actions de communication des directions et
les organismes sous tutelle du ministère ;
- fournir aux organes de presse publique et privé des
informations fiables sur les activités du ministère ;
- exécuter toutes autres tâches
nécessaires en matière de communication.
La cellule de communication du ministère est
dirigée par un spécialiste du domaine.
v Le pôle administratif
Il comprend :
v Le Secrétariat
Général, les Directions Centrales et Techniques
ü Le Secrétariat Général du
Ministère
Il est dirigé par un Secrétaire
Général, assisté d'un Adjoint. Le Secrétariat
Général du Ministère a pour principale activité de
coordonner les activités des Directions Centrales, Techniques et
Départementales et de suivre les activités des entreprises
publiques et semi-publiques et d'autres structures sous tutelle.
Les Directions Centrales
On distingue :
- la Direction des Ressources Humaines (DRH) : elle
identifie et pourvoit aux besoins en personnel de tous les services du
ministère ;
- la Direction des Ressources Financières et du
Matériel (DRFM) : elle élabore le projet du budget et gère
les ressources financières et les matériels du
ministère;
- la Direction de la Programmation et de la Prospective
(DPP) : Elle propose les orientations stratégiques et prospectives.
Les Directions Techniques
Placées sous l'autorité directe du
Secrétariat Général, les directions techniques du
ministère sont regroupées en deux Directions
générales :
§ la Direction Générale du Commerce
Intérieur (DGCI) : Elle a pour mission de proposer la politique
nationale en matière de commerce intérieur ;
§ la Direction Générale du Commerce
Extérieur (DGCE): Elle a pour mission de mettre en oeuvre la
politique nationale en matière de commerce extérieur.
Les Directions
Départementales, les Organismes et Entreprises sous tutelle du
Commerce
· Les Directions Départementales du
commerce
Dans chacun des six départements d'alors, le MICPME
dispose d'une structure déconcentrée appelée direction
départementale du commerce. Celle-ci a pour mission de coordonner, de
contrôler et de suivre toutes les actions de la promotion du commerce au
niveau départemental, en collaboration stricte avec le Ministère
du Commerce et ceci conformément aux textes législatifs et
règlementaires relatifs à l'exercice des activités
commerciales.
· Les Organismes et Entreprises sous
tutelle
Il s'agit des organismes et entreprises régis par les
textes sous la tutelle du Ministère du Commerce. Nous avons :
§ l'Agence Béninoise de Promotion des Echanges
Commerciaux (ABePEC);
§ l'Agence Béninoise de Normalisation et de la
Gestion de la Qualité (ABeNOR) ;
§ l'Agence Béninoise de la Métrologie et de
contrôle de la Qualité (ABMCQ) ;
§ Agence Nationale de la Propriété
Industrielle (ANAPI) ;
§ Centre de Perfectionnement et d'Assistance en Gestion
(CEPAG) ;
§ la Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin (CCIB) ;
§ la Société Nationale pour la
Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP).
Section 2 : Présentation de la DGCI
La DGCI est l'une des Directions Générales du
MICPME qui regroupe en son sein deux (02) Directions Techniques à
savoir : la Direction de la Promotion du Commerce Intérieur
(DPCI) et la Direction de la Concurrence et de la Lutte contre
la Fraude (DCLF). C'est la DPCI qui est la structure qui nous a servi
de cadre de stage.
Paragraphe 1 :Mission et organisation de la
DGCI
A. Mission et attributions
v Mission
La Direction Générale du Commerce
Intérieur (DGCI) conformément à l'arrêté
n°049/MC/DC/SGM/DGCI/SA du 02 avril 2010 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la DGCI a pour mission de
proposer la politique nationale en matière de commerce intérieur,
de prix, de concurrence et de lutte contre la fraude, en rapport avec les
objectifs du gouvernement et d'initier toutes actions visant à en
assurer la mise en oeuvre.
v Attributions
Par attribution, il faut comprendre l'ensemble des pouvoirs,
prérogatives et avantages accordés ou donnés à une
personne ou à une institution.
Ainsi, les attributions de la DGCI se déclinent comme
suit :
§ assurer l'organisation, le contrôle et le
développement des activités du commerce
intérieur ;
§ promouvoir un tissu associatif structuré et
dynamique à l'effet de canaliser le développement
effréné du secteur informel ;
§ suivre les problèmes de fiscalité ou de
parafiscalité appliqués aux entreprises commerciales et de faire
des propositions conséquentes notamment dans le cadre de la
préparation du budget de l'Etat ;
§ initier, élaborer et faire respecter les lois et
règlements relatifs au commerce intérieur, à la
concurrence, au prix et à la lutte contre la fraude ;
§ veiller à l'organisation et au suivi des
circuits de distribution des produits de première
nécessité ou stratégiques, ainsi qu'au contrôle de
la constitution des stocks de sécurité ;
§ assurer la lutte contre la fraude commerciale et la
concurrence déloyale au moyen d'une brigade spéciale de
contrôle ;
§ assister les acteurs du secteur commercial en vue
d'améliorer leur professionnalisme et de renforcer leur
capacité ;
§ harmoniser, dans les domaines du commerce
intérieur, de la concurrence, du prix et de la lutte contre la fraude,
la législation commerciale nationale avec celle régissant le
système commercial multilatéral et celle découlant des
traités et conventions d'institution d'intégration
régionale et sous régionale (OMC, OHADA, CEDEAO, UEMOA,
etc.) ;
§ mener, en collaboration avec les directions
départementales du commerce, des enquêtes économiques afin
de suivre l'évolution des prix sur le marché national ;
§ encourager la création des associations des
consommateurs et les appuyer, en relation avec les ministères
compétents ;
§ veiller à éliminer les obstacles d'ordre
administratif technique et logistique qui entravent la dynamique du
commerce ;
§ assurer la présidence et/ou le
secrétariat des Commissions ci-après :
o Commission Nationale de la Concurrence ;
o Commission Tarifaire des Médicaments ;
o Commission permanente d'approvisionnement en facteurs
de production, de commercialisation des produits agricoles et du commerce
général ;
o Commission nationale chargée de l'assainissement du
marché intérieur des produits pétroliers ;
o Commission nationale d'ajustement des prix des produits
pétroliers ;
o toutes autres commissions dont la mission relève du
commerce intérieur.
B. Organisation et Fonctionnement
v Organisation
La DGCI est composéede :
- le Secrétariat Général ;
- la Direction de la Promotion du Commerce Intérieur
(DPCI) ;
- la Direction de la Concurrence et de la Lutte contre la
Fraude (DCLF) ;
- le Service Comptable et financier (SCF).
v Fonctionnement
ü Secrétariat général et
le Service comptable et financier (SCF)
Ø Le secrétariat
général de la DGCI
Placé sous l'autorité du Directeur
Général, le Secrétariat est chargé de la gestion
des courriers ordinaires et confidentiels, conformément aux instructions
du Directeur Général. Il est également chargé de
réceptionner et d'envoyer les messages téléphoniques, de
porter les courriers électroniques, d'accueillir et d'orienter les
visiteurs.
Ø Le service comptable et financier
(SCF)
Ce service est chargé de recenser et
étudier tous les besoins de la Direction Générale aussi
bien en personnel, en relation avec le Directeur des Ressources Humaines (DRH),
qu'en matériels et fournitures de bureau et ceci, en collaboration avec
le directeur des ressources financières et du matériel (DRFM). Il
s'occupe également de l'élaboration du budget annuel et de la
tenue de la comptabilité de la Direction Générale. Il
comprend à ce titre deux services :
- la division de la gestion du personnel et du
matériel ;
- la division de la comptabilité.
ü Les Directions techniques
On en distingue deux (02) :
Ø La Direction de la Promotion du Commerce
Intérieur (DPCI)
C'est la direction au niveau de laquelle nous avons
effectué notre stage. Elle dispose d'une structure qui se
présente comme suit :
§ le Secrétariat ;
§ le Service des Prix, de la Distribution et de
l'Assistance aux Opérateurs Economiques (SPDA);
§ le Service de la Règlementation et du
Contentieux (SRC).
Elle a pour mission de mettre en oeuvre la politique nationale
en matière de commerce intérieur. Quant aux attributions qui lui
reviennent, nous pouvons citer :
- assurer l'organisation, le contrôle et le
développement des activités du commerce
intérieur ;
- promouvoir un tissu associatif structuré et dynamique
à l'effet de canaliser le développement effréné du
secteur informel ;
- suivre les problèmes de fiscalité ou de
parafiscalité appliqués aux entreprises commerciales et de faire
des propositions conséquentes notamment dans le cadre de la
préparation du budget de l'Etat ;
- initier, élaborer et faire respecter les lois et
règlements relatifs au commerce intérieur, à la
concurrence, au prix et à la lutte contre la fraude ;
- veiller à l'organisation et au suivi des circuits de
distribution des produits de première nécessité ou
stratégiques, ainsi qu'au contrôle de la constitution des stocks
de sécurité ;
- harmoniser, dans les domaines du commerce intérieur,
de la concurrence, du prix et de la lutte contre la fraude, la
législation commerciale nationale avec celle régissant le
système commercial multilatéral et celle découlant des
traités et conventions d'institution d'intégration
régionale et sous régionale (OMC, OHADA, CEDEAO, UEMOA,
etc.) ;
- assurer le secrétariat des Commissions dont la
mission relève du commerce intérieur.
Ø La Direction de la Concurrence et de la
Lutte contre la Fraude (DCLF)
Elle a pour mission de mettre en oeuvre la politique nationale
en matière de concurrence et de la lutte contre la fraude. Parmi ses
attributions, on note :
- initier, élaborer et faire respecter les lois et
règlements relatifs au commerce intérieur, à la
concurrence, au prix et à la lutte contre la fraude ;
- assurer la lutte contre la fraude commerciale et la
concurrence déloyale au moyen d'une brigade spéciale de
contrôle ;
- favoriser l'accès à l'information des acteurs
économiques afin d'améliorer leur capacité à
affronter le jeu de la libre concurrence ;
- mener, en collaboration avec les directions
départementales du commerce, des enquêtes économiques afin
de suivre l'évolution des prix sur le marché national ;
- vulgariser les textes réglementant le
commerce ;
- assurer le secrétariat de la commission nationale de
la concurrence et de toute autre commission dont la mission est liée
à la concurrence et la fraude. Elle comprend :
o un Secrétariat ;
o le Service de la Concurrence et de la Régulation des
Marchés (SCRM);
o le Service des Enquêtes et de Lutte contre la Fraude
(SELF).
Paragraphe 2 :Présentation de la DPCI
Cette direction technique compte deux services à savoir
le Service des Prix, de Distribution et d'Assistance aux Opérateurs
Economiques (SPDA) et le service de la Réglementation et des Contentieux
(SRC).
A. Activités au niveau du
SPDA
Ce service est la vitrine du Ministère en charge du
Commerce en ce sens qu'il s'occupe de plusieurs tâches importantes et
participe à la promotion des activités commerciales dans notre
pays.
Il a pour attribution, d'assurer le contrôle de
l'organisation et du développement des activités du commerce
intérieur, d'initier, d'élaborer et de faire respecter les lois
et règlements relatifs aux prix et au commerce intérieur. A ce
titre, il a la charge de la fixation des prix du ciment, des fournitures
scolaires, des produits pharmaceutiques, du pain et des produits
pétroliers.
Ainsi pour faciliter la commercialisation de certains de ces
produits par les opérateurs économiques, il a aussi la charge de
leur délivrer des agréments qui les autorisent à se lancer
dans la commercialisation desdits produits. Parmi les produits ci-dessus
cités, ce sont le ciment et les produits pétroliers qui font
l'objet de délivrance d'agrément d'importation pour leur
commercialisation au Bénin.
v Délivrance d'agrément d'importation
de certains produits spécifiques
Les agréments d'importation sont des autorisations
délivrées par l'Etat à travers la DGCI aux
opérateurs économiques pour certains produits sous contrôle
de l'Etat et jugés sensibles par celui-ci comme c'est le cas pour les
produits pétroliers et le ciment. L'importation et la commercialisation
de ces produits sont soumises à une autorisation préalable
délivrée par la DGCI. On distingue l'agrément
d'importation et de distribution des produits pétroliers et de leurs
dérivés et l'agrément d'importation du ciment.
Pour importer et distribuer les produits pétroliers au
Bénin, il faut disposer d'un agrément d'importation de produits
pétroliers délivré par le Ministre en charge du Commerce.
C'est le décret N°2008-614 du 22 octobre 2008 qui fixe les
modalités d'importation et de distribution des produits
pétroliers raffinés et de leurs dérivés en
République du Bénin. Les conditions d'importation et de
distribution des produits pétroliers et de leurs dérivés
figurent en annexe 2.
En somme, on remarque que satisfaire aux conditions
d'importation et de distribution des produits pétroliers au Bénin
revient très onéreux ; on peut donc en déduire qu'il
serait difficile à un opérateur économique ne disposant
pas d'assez de moyens d'importer les produits pétroliers. De ce point de
vue, il est questiond'inaccessibilité des conditions d'importation de
produits pétroliers, d'où la prolifération des acteurs du
secteur informel.
v Fixation du prix des produits
pétroliers
Conformément au mécanisme d'ajustement des prix
des produits pétroliers, le prix d'un produit est ajusté lorsque
la moyenne mensuelle de son prix FOB, comparée à celle du mois
précédent, induit une variation de 4% au moins à la hausse
ou à la baisse.
Il s'agit de prendre les moyennes mensuelles de chaque produit
pétrolier comparées à la moyenne du coût de ce
produit exprimé en FCFA qui figure dans la structure en vigueur. S'il
s'en dégage une variation d'au moins 4% à la hausse ou à
la baisse, on ajuste alors le prix de ce produit. Par contre, si la variation
se situe à moins de 4%, on garde le prix stable.
Le prix se décompose comme suit :
- Fournisseur
- Port
- Etat
- TVA Cordon douanier
- Dépôt
- Marge pétrolier
- Différentiel transport
- Taxe spécifique unique sur les produits
pétroliers (TSUPP)
- TVA prix de cession
- Ajustement et assainissement
- Stock de sécurité
- Marge détaillants
- Subvention
Ces détails sont mentionnés dans la structure
des prix des produits pétroliers (cf. annexe 3 et 4
pour le PATTS REPORTING et la structure de prix des mois de Juillet et
Août 2012).
Un travail est fait à priori au niveau du PLATT'S
REPORTING (annexe 3), tableau récapitulatif des prix
journaliers des différents produits du mois en cours. A partir de la
somme des prix de tous les produits pour le compte d'un jour donné, on
calcule la moyenne journalière et ensuite la moyenne mensuelle de chaque
produit ; à cette dernière on ajoute la prime pour
déterminer le nouveau FOB. On calcule donc l'écart entre l'ancien
et le nouveau FOB.
C'est au nouveau FOB que sont ajoutés les
différents taxes et frais pour déduire le nouveau prix pour le
compte du mois à venir.
NB : Toutes ces opérations
sont effectuées en dollar USD qu'on convertit en Euro et enfin en F
CFA.
v Contrôle des activités
commerciales
Le SPDA dans son ensemble assiste les opérateurs
économiques dans ses activités mais effectue aussi des
contrôles auprès d'eux pour vérifier si ces derniers se
conforment aux différents textes régissant le domaine
d'activité dans lequel ils se sont inscrits.
Le contrôle des activités commerciales incombe
à une catégorie d'agents appelée
« contrôleurs de commerce ». Ils ont
pour mission de rechercher, constater et enquêter sur les infractions
prévues par les textes législatifs et règlementaires
régissant les activités commerciales au Bénin.
A cet effet, le contrôleur de commerce, pour donner un
cachet authentique aux actes qu'il pose lors de sa mission, doit prêter
serment au tribunal et se faire délivrer par celui-ci une commission de
contrôle. Cette commission de contrôle l'autorise à:
- demander la communication de tous les documents relatifs aux
activités commerciales ;
- exercer un droit de visite dans les locaux
professionnels ;
- exercer un droit de visite et de contrôle des
produits ;
- procéder à la saisie de marchandises ;
- faire le constat des infractions par l'établissement
de procès verbal ;
- proposer des sanctions à l'encontre des
opérateurs économiques indélicats ;
- placer sous scellés les produits ou marchandises pour
des besoins d'enquête.
Dans son rôle d'assistance, le SPDA organise souvent des
séances d'information portant sur des divers thèmes à
l'endroit des publics cibles et des opérateurs économiques
exerçant dans différents domaines d'activités.
Par ailleurs, en ce qui concerne le contrôle, le SPDA
organise aussi plusieurs opérations de contrôle sur le terrain,
pour rappeler les entreprises à l'ordre ou les réprimer en leur
affligeant des sanctions.
Le dernier contrôle, sur la distribution des produits
pétroliers et leurs dérivés, portait sur l'analyse des
infrastructures et qualité des produits servis dans les stations-service
et autres ; cette opération a été lancée en
Juillet 2012 en commençant par la ville de Cotonou.
Ø Les infractions
commerciales
Une infraction est une transgression, une violation de ce
qu'une institution définit comme règle. De ce point de vue, une
infraction commerciale est alors une violation des lois et textes
législatifs et règlementaires, relatifs à l'exercice des
activités commerciales. Ces infractions sont punies par les textes
ci-après :
- l'ordonnance n°20/PR/MFAEP du 05 juillet 1967 portant
réglementation des prix et stocks ;
- la loi n° 90-005 du 15 mai 1990 fixant les conditions
d'exercice des activités de commerce en République du
Bénin ;
- la loi n °2007-21 du 16 octobre 2007 portant protection
des consommateurs en République du Bénin.
Les infractions commerciales se présentent sous
différentes formes. On peut donc citer :
- la non-inscription au registre de commerce ;
- la spéculation sur les stocks ;
- les fausses publicités ou les publicités
mensongères ;
- les ventes interdites ;
- le défaut d'affichage de prix ;
- le défaut d'enseigne ;
- le défaut de facturier de vente ;
- la non-détention de carte professionnelle de
commerçant ;
- la vente de gros et de détail par le même
commerçant sur une même surface ;
- la vente de produits périmés, illicites ou
frelatés ;
- la fixation de prix bas (généralement en
dessous du coût de revient) dans l'objectif d'éliminer les
concurrents ;
- etc.
De tout ce qui précède, on note une
variabilité des textes régissant les activités
commerciales.
A. Activités au niveau du
SRC
Le SRC quant à lui, s'occupe de l'établissement
des cartes professionnelles de commerçant (CPC) et du contrôle des
activités du commerce intérieur. Il a aussi pour charge,
d'élaborer et de faire respecter les lois et règlements relatifs
au commerce intérieur.
La carte professionnelle de commerçant (CPC) est un
document rendu obligatoire par les dispositions de l'article 13 de la loi
90-005 du 15 mai 1990 fixant les conditions d'exercice des activités de
commerce au Bénin. Son établissement exige des formalités
à remplir par les acteurs demandeurs qui en sont les
bénéficiaires. On distingue deux catégories de
commerçants à savoir:
- les commerçants enregistrés au Registre de
Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM) de la catégorie A pour les
établissements ;
- les commerçants enregistrés au RCCM de la
catégorie B pour les sociétés.
Pour se faire établir une CPC personne physique ou
personne morale, il faut fournir les pièces suivantes :
- une copie des statuts pour les personnes morales ;
- un registre de commerce ;
- une quittance de paiement de la patente de l'année en
cours pour les personnes physiques ;
- une quittance de paiement de l'impôt sur le BIC de
l'année précédente et de l'année en cours pour
les personnes morales
- une quittance de la cotisation de la CCIB de
l'année en cours ;
- une copie de la carte de séjour pour les
étrangers ;
- un timbre fiscal de 500F pour les personnes physiques et de
1 000F pour les personnes morales ;
- deux (02) photos d'identité du responsable de la
société ou de l'établissement ;
- une fiche de renseignements disponible à la
DGCI pour les CPC ;
- une fiche de localisation de l'entreprise, disponible
à la DGCI pour les CPC ;
- une copie de la carte d'immatriculation à
l'IFU ;
- un récépissé de paiement des droits
d'établissement de la CPC fixé à 5 000F.
Remarquons qu'avec la liste des pièces ci-dessus
citées, le coût de revient d'établissement d'une CPC est
onéreux. Ce qui risquerait de fragiliser l'opérateur
économique qui est en début d'activité.
Par ailleurs, notre passage au niveau de ce service fait appel
à deux autres observations que sont : la non-informatisation de la
délivrance de la carte professionnelle de commerçant et la non
actualisation des textes législatifs et règlementaires.
Tableau 1 : Diagnostic de l'environnement
interne de la DPCI
FORCES
|
- personnel qualifié et motivé ;
- déroulement du travail dans une ambiance très
conviviale ;
- suivi régulier des produits sous le contrôle de
l'Etat ;
|
FAIBLESSES
|
- non informatisation de la délivrance de la carte
professionnelle de commerçant ;
- nombre réduit du personnel ;
- lenteur dans l'exécution des tâches due
à l'insuffisance en ressources humaines ;
- absence de centre de documentation spécifique pour
les recherches estudiantines ;
- inexistence de service d'archivage ;
- le coût de revient onéreux
d'établissement d'une CPC ;
- inexistence de service marketing pour l'élaboration
de stratégies adéquates pour le développement de certaines
activités ou la création de nouvelles.
|
Tableau 2 : Diagnostic de l'environnement
externe de la DGCI
OPPORTUNITES
|
- variabilité des textes régissant les
activités commerciales ;
- l'étendue du pouvoir du contrôleur de commerce
à réprimer les commerçants indélicats ;
- produits exclusivement sous le contrôle de
l'Etat ;
|
MENACES
|
- non actualisation des textes législatifs et
règlementaires
- la non-actualisation des textes législatifs et
règlementaires.
- vulnérabilité des contrôleurs face
à la corruption ;
- l'inaccessibilité des conditions d'importation de
produits pétroliers.
|
CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE 2 :
Section 1 : Problématique et objectifs de
l'étude.
Paragraphe 1 : Problématique et
objectifs.
A. Problématique
Par secteur informel, comme son nom l'indique, il s'agit
d'organisation commerciale (marchande à valeur économique) qui
s'opère hors du cadre juridique (étatique) et ne
bénéficiant pas de régimes formalisés qu'ont les
entreprises enregistrées à la Chambre de Commerce. Au
Bénin, la contribution de ce secteur à la formation du PIB est de
l'ordre de 60%.2(*)
La faible dimension des activités informelles, la
flexibilité de leur structure, leur domaine privilégié
d'exercice à savoir la petite manufacture à caractère
artisanal, les services de distribution rapportant un revenu immédiat,
font que le secteur informel assure dans les pays africains une part importante
(près de la moitié, voire plus) du PIB. Il constitue
également une opportunité sur le marché de l'emploi le
plus important au Bénin puisqu'il absorbe plus de 92,9% de la population
active contre 7,1% dans le secteur formel3(*). Pour comprendre alors la participation du secteur
informel sur le marché du travail, son influence sur l'économie,
nous allons nous intéresser au commerce illicite des produits
pétroliers.
La vente illicite de l'essence constitue l'une des
activités les plus dominantes du secteur informel4(*). La fraude des produits
pétroliers constitue le cas le plus significatif des échanges
parallèles en raison de son ampleur, du rôle qu'elle joue dans le
recyclage du NAÏRA circulant hors des frontières de la
République Fédérale du Nigeria et des mesures
gouvernementales qu'elle suscite. La fuite des produits pétroliers du
Nigeria vers le Bénin repose sur la disparité des prix à
la pompe entre les deux pays et dans une moindre mesure sur la mauvaise
couverture du Bénin par les stations-service officiels. Cette
différence de prix a toujours existé entre les deux pays et
justifie la forte affluence des commerçants et consommateurs
béninois vers la zone frontalière.
Le nombre des trafiquants croît de jour en jour, en
raison de la persistance du chômage. Une enquête
réalisée en Septembre 2005 par le LARES confirme l'importance de
ce trafic parl'augmentation constante de ses acteurs qui sont allés
de14.892 en 1992 à 41.946 en 2004 avec un volume importé de
244.984.926 litres contre 91.104.581 litres de vente officielle, soit à
peu près 70%
du besoin national5(*).Cette activité procure à ceux qui s'y
adonnent une marge brute mensuelle comprise entre 70 et 170.000FCFA, soit un
bénéfice net annuel pour l'ensemble de la filière de
l'ordre de 34 milliards FCFA, alors qu'en 1992, ce bénéfice
n'était que de 14,86milliards FCFA6(*).
Quand bien même, cette activité s'opère
sur le territoire béninois et qu'elle génère à elle
seule une si importante marge bénéficiaire, nous avions
relevé quelques problèmes :
- Le trésor national ne perçoit aucun
pourcentage sur cette activité ;
- L'écart entre les prix proposés, au niveau des
deux (02) secteurs, empêche l'évolution des ventes chez les
acteurs formels ;
- Malgré le fait qu'elle ait un impact néfaste
sur la santé et qu'elle soit source de dégradation de
l'environnement, aucun gouvernement n'est arrivé à
éradiquer ce commerce.
Pour proposer des approches de solutions pour venir à
bout des problèmes précédemment
énumérés, nous avons axé notre étude sur le
thème : « commercialisation illicite des produits
au Bénin : Analyse et Perspectives »
B. Objectifs de l'étude
v Objectif Général
L'objectif général de notre étude est
de :
Proposer des solutions adéquates pour permettre
à l'Etat de tirer profit du commerce illicite des produits
pétroliers.
v Objectifs Spécifiques
Les objectifs spécifiques qui découlent de
l'objectif général se déclinent comme suit :
- Comprendre les raisons de la prolifération de la
vente illicite des produits pétroliers ;
- Expliquez la non-participation de la vente illicite des
produits pétroliers au développement du Benin ;
- Faire des propositions adéquates pour permettre
à l'Etat de profiter de ce commerce.
Paragraphe 2 : Revue de littérature et
hypothèses.
A. Revue de littérature
Dans cette partie, il sera passé en revue quelques
concepts qui permettront une meilleure connaissance et une compréhension
aisée du processus de commercialisation proprement dit.
v Commercialisation
Selon Barker (1981), on définit la commercialisation
comme l'activité qui a lieu au marché, le terme global
utilisé pour décrire les échanges entre acheteurs et
vendeurs qui tentent de maximiser leur profit ou utilité subjective.
Pour ne pas limiter la commercialisation au seul lieu d'échange,
c'est-à-dire lieu de rencontre entre l'offre et la demande, Fanou (1996)
définit la commercialisation comme étant toute activité
économique associée aux flux des biens et des services,
dès la production primaire jusqu'à la consommation finale. Cette
définition prouve d'une part que le producteur et le consommateur ne
résident pas nécessairement au même endroit et d'autre part
que le produit tel qu'il se présente à l'état initial
n'est pas souvent désiré sous cette forme par le consommateur.
Par ailleurs, le consommateur est intéressé par l'achat de ses
besoins au plus bas prix possible alors que le producteur cherche des revenus
maxima dans la vente de son produit.
v L'essence frelatée, Secteurs formel et
informel
Ø L'essence frelatée
Communément appelé
essence Kpayo au
Bénin, l'
essence frelatée
est un produit de mauvaise qualité, provenant en grande partie du
Nigeria, pays voisin
producteur de
pétrole mondialement
reconnu. Kpayo signifie « qualité
inférieure » en
goun, une langue locale.
Le phénomène du Kpayo a connu ses
débuts dans les années 1980, conséquence de la crise
économique qui a secoué le pays. En effet, l'essence au Nigeria
coûte à la pompe environ trois fois moins chère qu'au
Bénin. Aujourd'hui, l'usage du Kpayo connaît une ampleur
telle qu'il fait dorénavant partie du paysage géographique,
social et économique des villes béninoises.
Dans tout le pays, cette essence de
contrebande,
importée illégalement, acheminée à moto à
raison de trois à cinq bidons de cinquante litres par véhicule,
est vendue dans de grosses, moyennes et petites bouteilles que l'on trouve
partout au bord des routes.
Le commerce de ces produits est très rentable. Dans les
villes béninoises frontalières, un pourcentage très
élevé de la population vit de cette activité.
Ce commerce qui procure d'énormes
bénéfices, comporte en même temps de grands risques,
étant donné la précarité des conditions de stockage
du produit. On note ainsi de fréquents incendies aux bilans très
lourds.7(*)
Ø Le secteur formel
Le secteur formel est toute organisation commerciale
opérant sous le cadre juridique et bénéficiant de
régimes formalisés en qualité d'entreprise
régulièrement enregistrée à la chambre de
commerce.
Le secteur formel a du mal à émerger en raison
de sa mauvaise organisation. Cette situation s'explique par la
non-libéralisation de la fixation des prix par l'Etat en vigueur.
En matière de fixation de prix des produits
pétroliers, le secteur formel demeure sous le contrôle de
l'Etat ; or dans une économie libérale, l'Etat n'intervient
pas directement sur le marché. Mais, dans les économies actuelles
il doit assurer la responsabilité des équilibres globaux de
l'emploi, des prix et des échanges extérieurs (thèses
keynésiennes).
Lorsqu'une société obtient un agrément
pour la commercialisation des produits pétroliers au Bénin, il a
le pouvoir absolu pour la vente de tous les produits de la gamme ; mais
selon le constathormis ORYX S.A. seule la SONACOP distribue le gaz domestique.
Si les sociétés agréées se diversifiaient
davantage, peut être arriveraient ils à remonter la pente et faire
plus de bénéfice.
Autre situation expliquant la mauvaise organisation au niveau
du secteur formel ; les acteurs de l'informel s'approvisionnent à
moindre coût auprès des stations-service du Nigéria tandis
que le coût d'achat des acteurs formels est très
élevé en raison des sources d'approvisionnement
éloignées et les procédures d'acquisition.
Par ailleurs, il y a une concurrence déloyale dont est
victime le secteur formel en raison de l'écart considérable entre
le prix proposé dans le secteur formel et le secteur informel. Les
sociétés agréées doivent s'approvisionner
auprès des fournisseurs qui sont pour la plupart des compagnies
étrangères (pays de l'OPEP) ; il s'agit notamment de
l'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, de l'Algérie, du Koweit,
etc. la SONACOP S.A quant elle, s'approvisionne quelques fois auprès des
autres sociétés pétrolières de la place comme
TEXACO, MRS (ex TOTAL), ORYX pour faire face aux ruptures de stock qui ne
peuvent attendre les formalités parfois longues requises par
l'importation (problème de prix d'approvisionnement).
Quand bien même le secteur formel a le soutien du
gouvernement il n'arrive pas à venir à bout de ses
difficultés face au secteur informel. La mauvaise organisation peut
être due à :
- La fluctuation des prix des produits pétroliers,
- L'intervention du gouvernement dans le mécanisme de
fixation des prix des produits pétroliers,
- Rupture de stock,
- Fixation mensuelle des prix,
- Absence d'un système de veille concurrentielle
- Subvention très basse de l'Etat
- Etc.
Si le secteur formel pouvait également s'approvisionner
au même coût que l'informel et pouvait librement fixer le prix de
ses produits nous pensons qu'il connaîtrait une émergence et cela
pourrait être un moyen pour réduire le niveau de
prolifération du commerce illicite.
Ø Le secteur informel
Le secteur informel est officiellement défini comme
« un ensemble d'unités produisant des biens et des services en vue
principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes
concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d'organisation,
opèrent à petite échelle et de manière
spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital
en tant que facteurs de production. Les relations de travail, lorsqu'elles
existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les relations
de parenté ou les relations personnelles et sociales plutôt que
sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme
(BIT, 1993).
D'un côté, les petits producteurs appartiennent
à des réseaux caractérisés par des relations
interpersonnelles de confiance et de coopération et liés aux
unités domestiques (non dissociation des budgets domestiques et
productifs, utilisation de la main-d'oeuvre familiale, dilution du surplus au
sein des familles). Mais, de l'autre, ils sont insérés au
marché et subissent la concurrence.
L'économie informelle traduit les capacités de
résilience de sociétés à faible productivité
face aux chocs extérieurs. A bien des égards, son
développement peut être considéré comme la
réponse apportée au défi de la croissance de la
population, donc de la demande d'emplois souvent au détriment de
l'accumulation du capital. Le secteur informel est devenu depuis 1980 le
principal pourvoyeur d'emploi urbain, même si les entreprises modernes
assurent encore 80 % de la valeur ajoutée non-agricole, et il devrait le
rester à l'avenir. L'informel a été, de fait, le principal
moteur de la construction des villes et de l'animation de la vie urbaine.
Une ressource au niveau national
Le secteur informel n'est certes pas une
spécificité des économies africaines. Il représente
entre un quart et un tiers du PIB dans les pays d'Asie ou d'Amérique
latine (cf. tableau 3). Cette proportion atteint 16 % du PIB pour les pays de
l'OCDE8(*).
Néanmoins, les caractéristiques et l'importance économique
et sociale de ce secteur en Afrique lui confèrent un caractère
singulier.
Tableau 3 : Place du secteur informel dans
le monde
|
Part du secteur informel dans le PIB
|
Part du secteur informel (hors agriculture) dans le
PIB
|
Afrique Subsaharienne
|
54,7%
|
23,7%
|
Afrique du Nord
|
37,7%
|
26,3%
|
Asie
|
23,9%
|
21,5%
|
Amérique Latine
|
30,6%
|
23,4%
|
Caraïbes
|
22,2%
|
19,7%
|
Economies en transition
|
21,7%
|
11,8%
|
Source : Charmes, J. (2000)
Une ressource au niveau urbain
Également qualifiée d'économie populaire,
l'économie informelle constitue un mode de vie, voire de survie, de la
population urbaine, pour laquelle elle permet la satisfaction de besoins
fondamentaux : se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner ets'instruire.
Elle concerne différentes activités alimentaires
(distribution, préparation, restauration), de services personnels, de
réparation, récupération et recyclage. Le commerce et la
distribution représentent la majeure partie de ces activités. Au
niveau des principales villes de l'UEMOA (Cotonou,
Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Niamey, Dakar et Lomé),
trois quarts des unités informelles comptent un seul employé et
seules 7% emploient plus de trois personnes, la taille moyenne d'une
unité informelle étant de 1,5 personne.
L'informel participe au processus d'urbanisation, en offrant
des emplois et de modestes rémunérations à un flux de
nouveaux urbains, au prix d'une productivité faible et quasi stagnante.
Il est le principal pourvoyeur d'emplois, regroupant entre 65 % et 80 % de
l'emploi urbain (cf. tableau 4).
Tableau 4 : Taux de
prélèvement public local
|
Villes côtières
|
Villes du Sahel
|
PLB Secteur informel
|
37%
|
50%
|
Emploi Secteur informel
|
65%
|
80%
|
Taux de Prélèvement sur
l'économie
|
0,5%
|
0,7%
|
Taux de Prélèvement sur
l'économie sur le stock de capital privé
|
0,03%
|
0,02%
|
Ressources fiscales par habitant
|
2 500 FCFA
|
1 800 CFA
|
Source : Yatta François, La gouvernance
financière locale (2006)
Il est quasi impossible d'éradiquer ce secteur au
risque de faire face à de véritables problèmes plus graves
que le secteur informel lui-même. Situation que nous voulons redresser
tout au long de notre étude en formalisant le secteur informel sans pour
autant créer un problème social.
Ø La stratégie
La stratégie, c'est l'acte de déterminer les
finalités et les objectifs fondamentaux à long terme de
l'entreprise, de mettre en place les actions et d'allouer les ressources
nécessaires pour atteindre lesdites finalités (Alfred Chandler,
1962).
Il s'agit de bâtir un modèle économique
"ODA", Original,
Durable et
Acceptable.
· Original, il est
étroitement en phase avec les atouts identifiés de l'entreprise
et les attentes des clients ;
· Durable, il propose
un modèle de création de valeurs difficilement imitable ou
remplaçable à court et moyen terme ;
· Acceptable, il est
réaliste et le rapport coûts - avantages attendu penche
très nettement en faveur des avantages.
Les 4 phases de la stratégie
- Donner un sens et du sensOrientation, finalité,
définition de la performance, partage de l'information ;
- Faire des choix : questionner, collecter, confronter,
développer les alternatives, explorer les doutes,
évaluer
les risques et bâtir le
business
model.
- Rendre réalisable, mettre en oeuvre,
affecter
le personnel adéquat, assurer les moyens, allouer les ressources
suffisantes et
piloter
la performance.
- Corriger, améliorer analyse, créativité
collective, recadrer la stratégie, saisir les
stratégies
émergentes.
Chaîne de valeurs
Toute stratégie s'exprime en relation à la
chaîne de valeurs de l'entreprise. Cette chaîne de valeurs doit
être envisagée dans sa totalité en incluant les principaux
fournisseurs lorsque ceux-ci sont déjà intégrés
dans la
chaîne
logistique. La finalité n'est autre que d'accroître la valeur
au sens du client.
La chaîne de valeurs telle que la décrit
Michael
Porter permet justement d'évaluer précisément les
apports de chacune des fonctions, ou plutôt des métiers, à
la valeur client.
L'amélioration des coûts, de la qualité,
des délais, mais aussi l'innovation, les services rendus et la
réputation globale contribuent durablement à la
satisfaction
des clients, donc à la compétitivité.
Démarches stratégiques
Toutes démarches stratégiques commencent par une
phase de mise au point afin de formaliser concrètement les
réalités du moment. La toute première réflexion
commune invitera à se poser la question de la définition du ou
des métiers de l'entreprise. L'exercice n'est pas toujours aussi
évident qu'il n'y paraît. La difficulté est d'autant plus
présente lorsque l'entreprise est subdivisée en "business units"
particulièrement closes et étanches.
Analyse stratégique
Que peut-on faire ? Que faut-il faire ?
Lors de l'analyse stratégique, il est important de
toujours conserver un ancrage de terrain et ne pas se fourvoyer dans des
théories aussi épiques qu'irréalistes. Il ne s'agit pas
d'écrire une héroïque épopée dans le grand
livre mais, plus prosaïquement, d'assurer une rentabilité
durable.
Conception d'une stratégie
Elaborer une stratégie gagnante c'est définir
les moyens et préciser les solutions à mettre en oeuvre pour
réduire l'écart entre ce que l'on fait le mieux de ce que
souhaitent les clients. (Piloter.org)
Préalable à l'élaboration de la
stratégie.
L'élaboration d'une stratégie commence toujours
par une d'analyse précise du contexte et des conditions d'exercice de
l'activité. Les forces et les faiblesses sont alors
évaluées en relation avec les principaux concurrents. En
résultat de cette étude les voies pour l'avantage concurrentiel
sont alors identifiées.
L'analyse des forces et des faiblesses
L'analyse des forces et des faiblesses sera
réalisée en utilisant
la matrice
SWOT. Lors de cette étude, il faudra paradoxalement se méfier
des comportements un peu trop innovateurs. Ils incitent à
négliger le remplissage de la case des "forces" et atouts de
l'entreprise pour privilégier essentiellement le traitement de la case
"opportunités" sans pour autant établir une liaison solide entre
les deux.
L'avantage concurrentiel
Selon
Michael
Porter, il existe deux voies d'avantages concurrentiels : la
différenciation ou la réduction des coûts. Ce schéma
ultra concis a été un peu bousculé par la
théorie
Océan Bleu de W. Chan Kim et Renée Mauborgne. Cette nouvelle
approche de la conception stratégique préconise de suivre les
deux voies de front lorsque l'on prospecte un terrain vierge de concurrence. Il
s'agit en effet de bâtir au plus vite les barrières à
l'entrée.
B. Hypothèses de
l'étude
Pour réaliser notre étude, nous nous sommes
basées sur deux (02) hypothèses que sont :
v Hypothèse 1 : La
prolifération de cette activité s'explique par
l'incapacité de l'Etat à réduire le taux de chômage,
l'inexistence de stratégies adéquates pour lutter contre la
prolifération de cette activité et la mauvaise organisation au
niveau du secteur formel.
v Hypothèse 2 : La
non-contribution du secteur informel à la croissance est due à
l'inexistence d'un cadre institutionnel adéquate à celui-ci.
Section 2 :Méthodologie de l'étude
et difficultés rencontrées.
Paragraphe 1 : Méthodologie de
l'étude.
La commercialisation de l'essence Kpayo au Bénin est un
sujet d'actualité qui dès la première occasion fait
l'objet d'une polémique.
L'impossibilité de l'éradication de ce commerce
par les gouvernements en partant des plus antérieurs à l'actuel
est la raison de notre étude. Pour ce faire, une revue documentaire a
été faite au niveau des archives des institutions
étatiques d'une part mais aussi au niveau de la presse
béninoise.
A. Méthodologie
Dans le but de disposer des informations nécessaires
à la réalisation de notre travail, nous avons adopté une
démarche méthodologie adaptée au thème de notre
étude et aux objectifs visés.
Cette démarche a été de procéder
à la collecte et au traitement des informations, à travers une
étude documentaire, une étude exploratoire et une étude
quantitative.
v L'étude documentaire
Elle a été basée, sur l'exploitation de
documents internes qui portent sur la présentation et le fonctionnement
de la DPCI, et d'anciens mémoires portant sur la commercialisation des
produits pétroliers. Par ailleurs, nos recherches nous ont conduits vers
la bibliothèque de PIGIER BENIN où nous avons recherché
des ouvrages dans notre domaine d'étude. De même nous avons
consulté certains cours reçus à l'école et certains
sites internet. La recherche documentaire nous a permis, de comprendre le
fonctionnement de la DPCI et d'approfondir nos connaissances sur les notions et
concepts liés à notre étude.
v L'étude exploratoire
Il s'agit de toute étude qui permet d'analyser et
d'essayer de comprendre les raisons de prolifération de cette
activité et les stratégies à élaborer pour faire
participer ce secteur au développement du pays. Les méthodes que
nous avons utilisées sont l'observation et l'étude qualitative.
La base de sondage de l'observation est l'ensemble des vendeurs du Kpayo, des
consommateurs et des autorités chargées de l'importation des
produits pétroliers au Bénin. L'échantillon observé
est de cinquante (50) vendeurs du Kpayo et cent (100) consommateurs choisis
dans la ville de Cotonou. L'échantillon relatif à l'étude
qualitative est porté sur quatre personnels de
la DGCI dont le Directeur Général du Commerce
Intérieur, le Directeur de la Promotion du Commerce Intérieur, la
Chef du SPDA et le cadre chargé de la filière pétrole au
niveau du SPDA, compte tenu de la position qu'ils occupent au sein de
l'institution et particulièrement, parce qu'ils constituent des
personnes ressources.
L'observation
C'est une technique de collecte d'informations qui consiste
à observer de façon discrète les faits et comportements
sur les lieux. Ainsi, nous avons procédé à une observation
minutieuse de tous les faits et gestes des cadres dans le service. De cette
observation, nous avons pris contact avec les réalités pratiques
de l'institution, les comptes rendus portant sur les contrôles sur le
terrain afin de faire l'état des lieux et de relever les
dysfonctionnements observés (Annexe 5).
L'étude qualitative
Afin de nous renseigner sur l'importation des produits
pétroliers, et particulièrement sur la commercialisation illicite
de ces produits sur le territoire national, nous avons effectué un
entretien individuel semi directif à base d'un guide d'entretien
(Annexe 6) avec quatre (04) responsables de la DGCI.
L'étude nous a permis de connaître les critères
d'importation et de commercialisation des produits pétroliers, les
actions déjà mises en oeuvre pour l'éradication de cette
activité dans l'informel et les démarches pour faire participer
l'informel au développement du pays.
L'étude quantitative
Pour évaluer l'ampleur des problèmes
identifiés grâce à l'observation, nous avons eu à
réaliser une enquête auprès des acteurs du secteur informel
et des consommateurs. La population mère est constituée des
acteurs du secteur informel et des consommateurs des produits pétroliers
et l'échantillon de l'enquête est de cent cinquante (150)
personnes dont cinquante (50) pour les acteurs et cent (100) pour les
consommateurs. Ne disposant pas d'une liste exhaustive de la population
mère, nous avons utilisé une méthode
d'échantillonnage quasi aléatoire. L'enquête a
consisté à administrer des questionnaires (Annexes 7 et
8) à cent cinquante (150) personnes parmi la population de la
ville de Cotonou. Le résultat de cette enquête nous a permis, de
comprendre les raisons de prolifération de cette activité au
niveau du secteur informel et l'élaboration des stratégies
à mettre en oeuvre pour faire participer celui-ci au
développement du Bénin.
B. Traitement des informations
Après la collecte des informations, nous avons
procédé à leur traitement. Le traitement des informations
obtenues lors de l'entretien avec les responsables s'est fait par une
présentation et une analyse de leur contenu. Le traitement des
questionnaires soumis aux acteurs de l'informel et consommateurs est fait au
moyen de tableaux afin de faciliter une bonne analyse des résultats
obtenus.
Paragraphe 2 : Difficultés
rencontrées et limite de l'étude
A. Difficultés
rencontrées
Il s'agit des difficultés rencontrées dans la
réalisation des enquêtes.
Elles sont relatives à :
- L'indisponibilité des responsables compétents
pour nous fournir les informations spécifiques ;
- La réticence des responsables à
répondre à certaines de nos questions
- La réticence de certains enquêtés
à remplir notre questionnaire.
B. Limite de l'étude
Les informations recueillies de nos enquêtes sont
limitées à la ville de Cotonou d'une part et l'échantillon
de personnes interviewées.
En effet, que ce soit sur le plan interne comme externe, nous
n'avons pas eu toutes les informations à cause de la
confidentialité qui prévaut dans les institutions publiques et
plus particulièrement au manque de volonté de la part des cadres
des institutions publiques à fournir un effort.
Ainsi, en raison de nos moyens limités, nous nous
sommes contentés des informations que nous avons pu recueillir.
PRESENTATION DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 3 :
Section 1 : Présentation et analyse des
résultats.
Paragraphe 1 : Présentation des
résultats issus de l'entretien et des enquêtes sur le terrain.
L'entretien que nous avons soumis à certains membres du
personnel du MICPME a été fait à base d'un guide
d'entretien comportant trois (03) thèmes dont les réponses se
présentent comme suit :
A. Présentation des résultats issus
de l'entretien avec le personnel du MICPME
v THEME 1 : Raisons de la
prolifération du commerce frauduleux des produits
pétroliers
A cette question, les responsables affirment que la
prolifération de cette activité informelle est due à trois
facteurs que sont :
- Les raisons sociales ;
- Les raisons économiques ;
- Les raisons politiques
Raisons sociales, car le pays étant déjà
sous développé, la pauvreté sévit par faute du
manque d'emploi, d'où la nécessité de trouver une source
de revenus immédiat afin de subvenir aux besoins.
Facteur économique, le Bénin est à
proximité du Nigéria qui est un pays disposant du pétrole
en ressources naturelles ; ce qui suppose que ce produit se vend à
moindre coût dans ce pays. Dès lors, c'était un moyen pour
les habitants frontaliers de s'approvisionner à côté pour
des besoins personnels et progressivement, cela s'est transformé en
commerce qui a pris de l'ampleur au fil des années.
Enfin la prolifération persiste particulièrement
pour des raisons politiques. En 2004, les acteurs informels étaient
estimés à plus de 40.000 personnes dont dépendent d'autres
personnes ; vu sous cet angle, c'est un véritable moyen de
réussite pour tout homme politique ayant pour objectif un nouveau mandat
à la tête de souveraineté du pays. Les moyens pour
supprimer cette activité ne manquent pas, tout dépend de la
décision prise par nos dirigeants en l'occurrence le Président de
la République.
v THEME 2 : Les démarches
antérieures adoptées par l'Etat pour la suppression de cette
activité
- CONAMIP : Commission National d'Assainissement du
Marché Intérieur des Produits Pétroliers, qui n'a point
abouti pour la même raison, car victime de la politique ;
- Opérations diverses pour démanteler ;
- Mise sur pied du comité de crise depuis Mars 2012 qui
n'a toujours pas donné une suite favorable
v THEME 3 :Opinions sur la création
d'un cadre institutionnel adapté au commerce frauduleux des produits
pétroliers
Impossible, car les acteurs formels ne seront point d'accord,
les conditions d'obtention d'agrément exigent beaucoup de frais et
durée qu'on ne saurait ignorer, en acceptant de prendre des miettes sur
les ventes de l'informel, certes ce pourcentage prélevé servira
à remplir la caisse mais n'est ce pas une manière d'encourager
d'autres personnes à s'adonner à cette activité ?
B. Présentation des résultats issus
des enquêtes sur le terrain
v Présentation des résultats issus de
l'enquête sur les acteurs de l'informel
Ø Pourquoi avoir choisi de vendre de l'essence
Kpayo ?
Tableau 6 : Raisons du choix de
cette activité.
Pourquoi avoir choisi de vendre de l'essence
Kpayo?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Chômage
|
28
|
56
|
Source de revenus immédiats
|
22
|
44
|
Non assujettie aux taxes d'imposition
|
0
|
0
|
Autres
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
56% des acteurs affirment s'adonnent à cette
activité frauduleuse pour défaut de manque d'emploi, contre 44%
qui sont à la recherche d'un emploi fournissant des revenus
immédiats.
Ø Si une opportunité d'emploi se
présentait dans une activité autre que celle-ci la saisiriez
vous ?
Tableau 7 : Changement
d'activité.
Si une opportunité d'emploi se
présentait dans une activité autre que celle-ci la saisiriez
vous ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Oui
|
13
|
26
|
Non
|
37
|
74
|
Total
|
50
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
Quand bien même, 56% prétendent faire cette
activité pour manque d'emploi, peu d'entre eux veulent réellement
changer d'emploi. En effet, 74% des vendeurs sont convaincus que l'Etat manque
de moyens pour nourrir toute la population et plus particulièrement les
analphabètes. Grâce à cette activité, ils
subviennent à leurs besoins.
Ø Quelles difficultés rencontrées-vous en
exercice de votre activité ?
Tableau 8 : Difficultés
rencontrées
Quelles difficultés rencontrées-vous en exercice
de votre activité ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Maladies dues au gaz
|
43
|
86
|
Incendie
|
5
|
10
|
Fatigue
|
50
|
100
|
Perte de produits
|
17
|
34
|
Autres
|
33
|
66
|
Total
|
50
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
Comme toute activité, la vente de l'essence
frelatée a des conséquences. C'est ainsi que ce commerce rend 86%
des acteurs malades, 100% ressentent de la fatigue tout le temps et 66%
affirment être poursuivis par la police municipale ce qui
entraînent la perte de produits au niveau de 34%.
Ø Quel avait été votre capital initial au
début de votre activité ?
Quel avait été votre capital initial au
début de votre activité ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
[500.000 - 1.000.000[
|
50
|
100
|
[1.000.000 - 1.500.000[
|
0
|
0
|
[1.500.000 - 2.000.000[
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Tableau 9: Capital initial
Source, Enquête faite pas nous même
Ce commerce n'exige pas un gros capital avant d'être
lancé. Rares sont ces acteurs qui ont dépensés plus de
500.000 F.CFA pour se lancer. Ce qui n'est point le cas au niveau des acteurs
formels ; ces derniers doivent dépenser au minimum 30 à
40.000 F.CFA avant d'avoir un agrément.
Ø Quel est votre revenu moyen journalier ?
Tableau 10 : Revenu moyen
journalier
Quel est votre revenu moyen journalier ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
[20.000 - 30.000]
|
16
|
32
|
[30.001 - 40.000]
|
17
|
34
|
[40.001 - 50.000]
|
11
|
22
|
[50.001 - + [
|
6
|
12
|
Total
|
50
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
Si on doit se maintenir à la base 20.000 F.CFA/jour, on
constate qu'un vendeur gagne près de 600.000 F.CFA/mois, il gagne trois
fois le salaire d'un haut cadre dans une institution publique. Alors qu'en
réalité, ils gagnent beaucoup plus que les montants qu'ils nous
ont été mentionnés. Remarquons 22% des acteurs
prétendre gagner au moins 40.000 F.CFA contre 34% pour 30.000 F.CFA.
Cette activité rapporte un gros chiffre d'affaire qu'on
ne saurait ignorer.
Ø S'il fallait verser une partie de
bénéfice à l'Etat, quel pourcentage sur les ventes
mensuelles êtes-vous disposé à payer ?
S'il fallait verser une partie de bénéfice
à l'Etat, quel pourcentage sur les ventes mensuelles êtes-vous
disposé à payer ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
[5% - 10%]
|
50
|
100
|
[11% - 15%]
|
0
|
0
|
[16% - 20%]
|
0
|
0
|
[21% - 25%]
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Tableau 11 : Pourcentage sur les
ventes mensuelles à verser.
Source, Enquête faite pas nous même
Tous les acteurs pensent pouvoir verser au moins 5% des ventes
mensuelles dans la caisse de l'Etat et au maximum 10%. Soit 30.000 F.CFA au
minimum et 60.000 F.CFA au maximum pour un vendeur dont le revenu moyen
journalier est de 20.000 F.CFA.
v Présentation des résultats issus de
l'enquête sur les consommateurs de produits
pétroliers
Ø Qu'est ce qui selon vous justifie la
prolifération de la vente de l'essence Kpayo ?
Tableau 12 : Raisons de la
prolifération de cette activité.
Qu'est ce qui selon vous justifie la
prolifération de la vente de l'essence Kpayo ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Chômage
|
77
|
77
|
Source de revenus immédiats
|
86
|
86
|
Non assujettie aux taxes d'imposition
|
39
|
39
|
Total
|
100
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
86% des consommateurs affirment que la prolifération de
cette activité est due au fait qu'elle est source de revenus
immédiats, contre 77% qui confirment les raisons des acteurs informels
portant sur le chômage.
Ø L'échec de l'Etat dans ses tentatives et
démarches pour éradiquer cette activité est dû
à :
Tableau 13 : Raisons de
l'échec de l'Etat
L'échec de l'Etat dans ses tentatives et
démarches pour éradiquer cette activité est dû
à :
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
Taux de chômage
|
65
|
65
|
Inexistence de stratégies
adéquates
|
92
|
92
|
Mauvaise organisation du secteur formel
|
59
|
59
|
Total
|
100
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
92% des enquêtés affirment que l'échec de
l'Etat est dû à l'inexistence de stratégies
adéquates contre 65% pour raison de chômage et 59% pour la
mauvaise organisation du secteur formel.
Un entretien semi directif a été effectué
pour avoir une idée du salaire perçu par les employés au
service des acteurs de l'informel. Les questions posées ne figurent pas
dans le questionnaire élaboré.
Ø Combien gagnez-vous par jour ?
Tableau 14 : Salaire des
employés
Combien gagnez-vous par jour ?
|
ELEMENTS
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE (%)
|
[500 - 1000]
|
25
|
73,53
|
[1500 - 2000]
|
7
|
20,58
|
[2000 - 2500]
|
2
|
5,89
|
[3000 - ]
|
0
|
0
|
Total
|
34
|
100
|
Source, Enquête faite pas nous même
73,53 % des employés ont un salaire
compris entre [500 - 1000] quand bien même les recettes
journalières sont élevées. Tandis que 20,58
% sont payés au plus 2.000 F.CFA. Remarquons
qu'aucun employé interviewé n'est payé à
3.000 F.CFA.
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses.
Dans ce paragraphe, nous analyserons les résultats des
différentes hypothèses de l'étude afin de pouvoir les
vérifier.
Nous retiendrons que tout élément ayant un poids
supérieur ou égal à 50% est nécessaire pour
vérifier chaque hypothèse.
A. Vérification de l'hypothèse
N°1
L'hypothèse N° 1, qui stipule que la
prolifération de cette activité s'explique par
l'incapacité de l'Etat à réduire le taux de chômage,
l'inexistence de stratégies adéquates pour lutter contre la
prolifération de cette activité et la mauvaise organisation au
niveau du secteur formel, sera vérifiée lorsque la
majorité des enquêtés répondent favorablement.
Les réponses données par les
enquêtés aux questions n°1 et 2 du questionnaire
adressé aux acteurs informels d'une part et n°1, 2 et 3 de celui
adressé aux consommateurs d'autre part, nous renseignent sur
l'incapacité de l'Etat à réduire le taux de
chômage.
Celles données aux questions n°5 du questionnaire
adressé aux acteurs informels et n°3 de celui adressé aux
consommateurs, nous renseignent sur l'inexistence de stratégies
adéquates pour lutter contre la prolifération de cette
activité et la mauvaise organisation au niveau du secteur formel.
Ainsi, les résultats des tableaux n°7 et 13 nous
relatent de façon exhaustive, que la prolifération de cette
activité est due au chômage qui n'arrête de croître de
jour en jour. Face aux besoins, 56% de ces personnes sans emplois (cf. tableau
n°7) sont en quête d'une activité capable de fournir des
revenus immédiats. Il ne s'agit point pour fuir les taxes puisque selon
ces vendeurs, ils versent une part de leurs revenus mensuels dans la caisse
municipale. Quand bien même 77% des consommateurs confirment les motifs
de ces acteurs informels, 86% affirment également que c'est surtout
parce que cette activité est source de revenus immédiats.
Remarquons qu'au niveau du tableau n°11, 34% des acteurs informels
affirment gagner au minimum 30.000 F.CFA/jour. Cette activité rapporte
suffisamment pour mettre les informels à l'abri de toutes
difficultés financières si on ne devrait ignorer les
dégâts et dommages corporels dont ils sont victimes.
- Les tableaux n° 8 et 14 signalent plutôt
l'incapacité de l'Etat à réduire le taux de chômage,
les 74% des acteurs (cf. tableau n°8), ayant refusé de changer
d'activité, affirment que l'Etat ne pourrait venir à bout de leur
véritable préoccupation, étant donné que ce dernier
a déjà des difficultés à satisfaire les
fonctionnaires au service du public. Par ailleurs, les consommateurs affirment
que cette activité est un mal nécessaire, la supprimer serait
donc un acte d'homicide. D'un autre côté, le secteur informel est
si bien organisé au point où dès qu'ils prennent une
décision, elle est sue par tous les acteurs dans les minutes qui
suivent, une petite grève de leur part et toute l'économie est
paralysée.
- Au niveau du tableau n° 14, en dehors du fait que la
prolifération de cette activité soit due au manque d'emploi, 92%
des consommateurs affirment que c'est surtout parce que l'Etat manque de
stratégies adéquates pour éradiquer définitivement
celle-ci.
- Selon les autorités interviewées au
ministère du commerce, il est question de motif économique d'une
part et d'intérêts politiques d'autre part. En effet, les
statistiques ont évaluées l'effectif approximatif des acteurs
informels du commerce illicite des produits pétroliers à 40.000
individus en 2004. Ce qui représente un gros carnet de relation à
ne pas ignorer pour « tout homme politique » projetant
renouveler son mandat.
- Malgré les démarches antérieures
adoptées par la CONAMIP et la mise sur pied du comité de crise
depuis mars 2012, faute est de remarquer que cette activité
évolue tant bien que mal. Tout dépend de la décision que
prendrait le chef de l'Etat, car les stratégies il n'en manque point
pour supprimer définitivement cette activité.
Nous constatons que les résultats obtenus pour les
différentes questions complètent celles du guide d'entretien.
Nous déduisons que la prolifération de cette activité
s'explique par l'incapacité de l'Etat à réduire le taux de
chômage, l'inexistence de stratégies adéquates pour lutter
contre la prolifération de cette activité et la mauvaise
organisation au niveau du secteur formel. Par conséquent,
l'hypothèse n° 1 est confirmée.
B. Vérification de l'hypothèse
N° 2
Pour la résolution du problème lié
à l'hypothèse n° 2 qui rappelons-le s'articule comme
suit : la noncontribution du secteur informel au développement est
due à l'inexistence d'un cadre institutionnel adéquate à
celui-ci.
Nous exploiterons les résultats obtenus au cours de
l'interview et des questions n° 6, 7 et 8 du questionnaire adressé
aux acteurs informels et la question n°4 de celui adressé aux
consommateurs.
Le tableau n° 12 faisant référence à
la question n° 7 nous montre que la totalité des vendeurs sont
disposés à verser au moins 5% des ventes mensuelles dans la
caisse de l'Etat. Ils gagnent suffisamment au point de pouvoir contribuer au
développement du Bénin, si l'Etat de son côté leur
garantit la sécurité.
Par contre les réponses données par les
autorités du Ministère du Commerce, ne sont guère
favorables dans la mesure où ceux-ci pensent qu'il s'agit là
d'une concurrence déloyale et que cela ne ferait que grossir le nombre
de vendeurs informels et donc il est d'office évident que cette
proposition ne puisse être prise en compte par l'Etat.
Les avis sont divers et multiples au niveau des consommateurs
qui approuvent cette idée. Par ailleurs, ils suggèrent
que :
- l'Etat subventionne davantage le secteur formel ;
- renouer les négociations avec les autorités
nigérianes ;
- libéraliser la fixation des prix des produits
pétroliers du côté des acteurs formels ;
- permettre à ceux-ci aussi de s'approvisionner de la
même manière que l'informel.
Nous constatons que les résultats obtenus pour ses
différentes questions nous permettent de confirmer également
l'hypothèse n° 2.
Section 2 : Recommandations.
Paragraphe 1 : Approches de solution.
A. Propositions pour une meilleure gestion du
marché des produits pétroliers.
Les relations de l'Etat avec les distributeurs ne doivent plus
être abordées en termes de dualisme. Il faudrait que, dès
que les négociations vont être entreprises, que ce ne soit plus
dans l'optique formel/informel. Le nouveau mode de commercialisation à
mettre en place doit prendre en compte les fondements des besoins des
consommateurs qu'arrivent à satisfaire les deux marchés. Ces
nouvelles stratégies à mettre en application doivent permettre de
finir avec l'idée qui consiste à dire que la qualité de
l'essence servie dans l'informel est moins bonne que celle servie dans le
formel. Alors que les autorités politico administratives vont
également s'approvisionner sur ce marché dit « informel
». C'est une exigence qui est devenue impérative, d'abord à
cause de la faillite des structures officielles qui vendent de l'essence et qui
se traduit par un essoufflement continu (les stations-service ne sont plus
correctement approvisionnées), mais aussi de l'inexistence de
stratégies d'implantation des Points De Vente (PDV) rentables.
Cette relation de l'Etat passe aussi par un système de
fiscalisation spéciale à adopter pour bien encadrer ce commerce
qui, il faut l'avouer, possède des réseaux à plusieurs
facettes. Pendant des années, on a dit que les acteurs du secteur
informel ne paient pas l'impôt. Or dans nos enquêtes, certains ont
assimilé les différentes taxes qu'ils paient à la Commune
comme de l'impôt. Aussi certains ne se reconnaissent pas en train
d'exercer dans l'informel. Puisqu'ils contribuent d'une manière ou d'une
autre au développement économique de ce pays. Ce que
témoigne le taux du PIB du secteur informel dans l'économie du
Bénin.
Le secteur pétrolier informel joue le rôle
d'amortisseur dans le processus de transmission de choc pétrolier.
Lorsque les sociétés pétrolières
agréées sont dans une situation d'approvisionnement
inquiétante, c'est l'informel qui vient pallier à cette rupture
d'essences dans les stations-service avec toutes les conséquences
à savoir :
- renchérissement des prix,
- ralentissement des activités productives du pays.
Donc ces compagnies pétrolières doivent revoir
leur politique commerciale, surtout leur stratégie de
pénétration.
Le secteur des hydrocarbures est considéré comme
un secteur stratégique pour l'économie béninoise. Ce qui
conduit les autorités étatiques à fixer de façon
périodique les prix de vente de l'essence à la pompe. Cette
manière de procéder ne rend pas dynamique un marché. Il
faudrait que le Gouvernement, à l'instar de celui du Nigeria, laisse les
sociétés pétrolières agréées fixer
librement leur prix de vente, puisqu'elles savent comment elles
négocient les approvisionnements chez leurs fournisseurs respectifs.
Dans le contexte de mondialisation qui est caractérisé par
l'interdépendance entre les systèmes économiques et
sociaux des différentes régions, la question de la libre fixation
des prix de vente doit faire l'objet d'une nouvelle réforme du cadre
réglementaire dans lequel évolue le marché des
hydrocarbures au Bénin.
Les PDV des acteurs pétroliers informels doivent faire
aussi l'objet d'une nouvelle implantation. Car les dommages corporels et
matériels causés par les ventes illicites des produits
pétroliers sont importants et incontrôlables. Nous pouvons
déjà insister sur l'utilisation du JC Tank9(*). Le nouveau cadre
institutionnel devra prendre en compte ce volet. Nous n'oublions pas les moyens
de transport utilisés pour convoyer les produits du Nigeria vers le
Bénin.
Face à la part de marché détenue
actuellement par les sociétés agréées du
marché de l'essence, il va falloir qu'elles adoptent une vision
prospective pour qu'à court terme elles reprennent leur place, non pas
en terme de dualisme, mais en terme de part de marché relative entre les
acteurs. Les institutions de promotions du secteur privé doivent
apporter leur contribution au moment opportun à cette nouvelle vision
que notre étude tente de faire passer dans l'opinion des
différentes parties prenantes.
Certaines actions devraient être prises en compte dans
le nouveau cadre institutionnel. Elles consisteront à :
- faire naître l'esprit entrepreneurial chez les
distributeurs informels pour leur permettre de ne plus retourner dans
l'informel ;
- promouvoir et diffuser par l'intermédiaire des
médias les idées favorables à l'émergence de cet
esprit entrepreneurial ;
- promouvoir un environnement favorable à la
création d'une micro assurance pour les acteurs informels qui sera un
précurseur pour la création des PMI/PME et créer des
structures de vulgarisation des créneaux porteurs.
B. Parties prenantes pour la création du
cadre institutionnel.
Les parties prenantes comprennent tous les acteurs
impliqués dans la commercialisation des produits pétroliers au
Bénin à savoir les distributeurs informels, les distributeurs
formels, l'administration fiscale, la Chambre de Commerce, les consommateurs,
les autorités politiques, les groupes politiques, les employés,
les médias, groupes de pression, les investisseurs, etc.
Il s'agira de poser la question relative aux stratégies
relationnelles et à la nature des relations qui peuvent exister entre
les différents acteurs. Il s'agit de préciser les missions de la
nouvelle structure à mettre en place, donc de voir comment associer
chaque partie prenante au gouvernement de ladite structure.
Paragraphe 2 : Conditions de mise en oeuvre du
cadre institutionnel.
A. Les tâches à exécuter pour
la mise en place du cadre institutionnel et mise en oeuvre du
cadre
ü Les tâches à exécuter
pour la mise en place du cadre institutionnel
La formalisation des acteurs informels appelle des coûts
qu'ils doivent supporter au regard de la législation en vigueur. Nous
avons des coûts liés à leur formalisation, à leur
installation sur des PDV conformes aux normes, à la gestion des
activités (impôt, frais de fonctionnement, de communication),
à leur santé, bref des coûts liés à la mise
en place du cadre institutionnel. Il s'agit alors d'éviter d'être
opportuniste. Chaque partie doit apporter sa contribution pour un aboutissement
de ce nouvel élan que tous les acteurs prendront, quoi qu'il en
coûte.
Nous sommes dans une activité qui évolue dans un
environnement plein d'incertitudes. Car en matière de coûts, il
est impossible de connaître l'évolution des facteurs qui
influenceront dans le futur l'environnement de ce cadre. Aussi, faut-il limiter
les dégâts en n'obligeant pas, surtout les distributeurs
informels, à adhérer à cette structure qui sera mise en
place. Car il faut préserver la bonne organisation de ce commerce
illicite des produits pétroliers. Bien sûr tous
n'adhéreront pas au début. Il y aura des réticents, mais
il faut garder une attitude positive pour qu'il n'y ait pas de défection
dans le rang des parties prenantes qui seraient favorables depuis le
début. L'essentiel est qu'il faut donner l'information réelle et
non la dissimuler à chaque étape du processus.
Par conséquent l'avenir de ce cadre dépend du
choix des structures de gouvernance comme le dit WILLIAMSON qui
préconise des modes d'organisation spécifique qui limiteront les
coûts de transaction. Plus précisément il parle de «
structures de gouvernance » qui sont « le cadre contractuel explicite
ou implicite dans lequel se situe une transaction » (1981). D'où la
nécessité de bien rédiger les textes qui feront office de
statut et de règlement intérieur (organes de gestion, les
litiges, les recours).
La recherche que nous menons dans le cadre de notre
étude ne saurait être prise en compte sans un canevas pouvant
permettre une mise en place de la nouvelle structure dans laquelle devrait se
retrouver désormais les acteurs du secteur informel. Aussi avons-nous
voulu une implication des institutions de l'Etat dans cette décision qui
va révolutionner l'environnement économique du Bénin.
Créer un cadre institutionnel adapté au secteur informel sort un
peu de l'ordinaire. Mais c'est une étape indispensable que personne ne
doit occulter.
De la Présidence de la République jusqu'aux
acteurs du commerce de la vente illicite des produits pétroliers en
passant par les ministères et les organisations impliquées dans
lavie économique du pays, tout ce monde doit prendre conscience et
reconnaître que, si malgré toutes les luttes menées contre
les produits pétroliers frauduleusement mis sur le territoire national a
échoué, c'est parce que les différentes méthodes ou
stratégies utilisées jusqu' à ce jour, ne sont pas
appropriées.
Reconnaissons-le et voyons cette activité d'un autre
oeil. Laissons de côté l'idée qui consiste à dire
« on ne peut pas légaliser l'informel ». Non, il
n'est pas question de légaliser quoi que ce soit. Il est question de
trouver les voies et moyens d'amener les acteurs de cette activité
illicite à se formaliser en leur créant un cadre qui puisse leur
permettre de s'organiser eux-mêmes. Mais tout doit être fait dans
un cadre bien défini. C'est la raison pour laquelle, nous demandons la
contribution et l'implication de toutes les parties prenantes (Gouvernement,
Parlement, Privé, Distributeurs formel et informel des produits
pétroliers, etc.).
Si nous observons l'insécurité permanente que
crée cette activité, il serait bon de jeter un regard sur elle.
Cela pourrait conduire, si au Bénin l'on s'organise pour profiter de ce
commerce, le pays voisin d'où provient ce produit, le Nigeria, à
s'organiser aussi de son côté. Puisque s'il constate que le
Bénin tire profit dudit commerce, il cherchera à coup sûr
à réprimer sur le territoire nigérian les contrebandiers
qui ne sont rien d'autres que les fournisseurs qui approvisionnent le
marché informel des pays de la sous- région. Nous pensons que
c'est l'une des voies et la plus probable, par laquelle le Bénin peut
aussi assainir le secteur des hydrocarbures et donc créer un
environnement économique vivable pour toutes les parties prenantes. Tout
est question des stratégies à mettre en place.
Il devient nécessaire d'étudier plus
profondément les forces et les faiblesses, les opportunités et
les menaces de la création des nouvelles règles d'organisation
collectives que nous voulons mettre en place. Nous proposons donc un tableau de
bord des différentes étapes pour la mise en place du cadre
institutionnel. Les opportunités sont des domaines d'action dans
lesquels le cadre institutionnel peut espérer jouir d'un avantage
différentiel. Les menaces sont des problèmes posés par des
tendances défavorables ou des perturbations de l'environnement qui, en
absence des réponses appropriées, conduiraient à des
détériorations de la position dudit cadre sur le marché.
Les forces du nouvel cadre institutionnel représentent des
opportunités à exploiter pour une bonne marche des
activités et les faiblesses qui face à des menaces, sont à
maîtriser.
Tableau 15 : Tableau de
bord des principales étapes de la mise en place du cadre
institutionnel
Tableau de bord des principales étapes de la
mise en place du cadre institutionnel
|
Travaux
|
Acte réglementaire
|
Institution étatique
impliquée
|
Résultats attendus
|
Travaux
|
A
|
|
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
|
Reconnaître l'activité incontournable
|
Déclaration officielle de l'Etat
|
B
|
|
MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE, DES
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (MICPME)
|
Liens de solidarité entre les
acteurs
Confiance accordée aux initiateurs
|
Vérification succincte des conditions
préalables
|
C
|
DECRET
|
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
MICPME
|
Conduire le processus à terme
|
Mise en place d'une commission nationale pour les
parties prenantes
|
D
|
|
MICPME
MINISTERE DE LAMICROFINANCE
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR INFORMEL
|
Recueillir les doléancesdes distributeurs des produits
pétroliers
|
Information, sensibilisation des populations-cibles
|
E
|
|
MICPME
MINISTERE DE
LA MICROFINANCE
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR INFORMEL
|
Evaluation des enjeux socioéconomiques et les
réalités du pays
|
Rédaction d'un document de synthèse
soulignant les principales tendances des doléances
|
F
|
DECRET
|
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
MICPME
|
Pour enquête ou thématique
|
Mise en place du comité des experts nationaux
|
G
|
|
MICPME
MINISTERE DE LAMICROFINANCE
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR INFORMEL
|
Elaboration d'un consensus réunissant experts,
nationaux ou non associésau processus de conceptiondu cadre
institutionnel
|
Organisation d'un ateliernational
|
H
|
|
MICPME
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR INFORMEL
|
Réaffirmation de la volonté de s'engager dans
la mise en oeuvre des résultats obtenus
|
Tournée nationale de communication
|
ü Mise en oeuvre du cadre
La mise en oeuvre du cadre se présente comme
suit :
Tableau de bord des principales étapes de la
mise en oeuvre du cadre institutionnel
|
Travaux
|
Acte réglementaire
|
Institution étatique
impliquée
|
Résultats attendus
|
Travaux
|
A
|
ARRETE
|
MICPME
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR
INFORMEL
|
Etablir des cartes aux adhérents
Estimer le
nombre des acteurs informels par commune/département
|
Ouverture des adhérents
|
B
|
ARRETE
|
MICPME
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR
INFORMEL
|
Election des représentants par commune ensuite par
département
Rédaction des projets de statut et
règlement intérieur
|
Assemblée par zone
|
C
|
ARRETE
|
MICPME
RESPONSABLE DES ACTEURS DU SECTEUR
INFORMEL
|
Adoption des statuts et règlement
intérieur
Election des membres du bureau
|
Assemblée Générale constitutive
|
D
|
|
MICPME
MINISTERE DE LA JUSTICE
COMITE DES
EXPERTS NATIONAUX
|
Informel sur le type de cadre
institutionnel
Définir les différentes phases
|
Formation des responsables
|
E
|
DECRET
|
PRESIDENCE DE
LA REPUBLIQUE
MICPME
MINISTERE DE LA MICROFINANCE
|
|
Mise en place du cadre institutionnel
|
B. Impact de la création du cadre
institutionnel
La création de ce cadre institutionnel présente
des conséquences qu'on ne saurait ignorer dans notre analyse. Certes,
cette procédure contribuerait à remplir non seulement la caisse
de l'Etat mais surtout elle permettra à ce dernier de maîtriser un
autre problème d'ordre social. Cependant, les conséquences seront
énormes. En effet, les conséquences sont entre autre :
- la prolifération des acteurs de l'informel ;
- la réticence dans la volonté de la
formalisation du commerce illicite ;
- transformation progressive du formel en informel pour cause
de non paiement des taxes d'imposition ;
- disparition progressive du secteur formel au profit du
secteur informel.
CONCLUSION GENERALE
L'occupation des hommes dans le secteur informel leur donne
l'équivalence d'une assurance de survie. Mais la vente illicite de
l'essence aux abords de toutes les rues du Bénin a sa
spécificité. C'est une activité dont les ramifications
sont allées jusque dans les sphères des pouvoirs politiques qui
gouvernent le Bénin.
Notre étude a montré que le marché du
commerce illicite des produits pétroliers permet à beaucoup
d'hommes de s'occuper comme dans toutes les activités du secteur
informel. L'occupation des hommes dans ce commerce dépend de la
création de la richesse qui y est issue. Or dans toute économie,
la création de richesse est la base de la croissance de l'emploi et de
sa stabilisation.
Les luttes menées depuis des décennies par tous
les Chefs d'Etat qui ont accédé au pouvoir au Bénin, n'ont
pas pu éradiquer cette activité informelle. Toutes les
stratégies mises en oeuvre se sont soldées par des échecs
cuisants. Donc les différentes politiques adoptées, loin
d'éliminer cette vente de l'essence au bord de la voie, la renforce.
Aujourd'hui la part de marché de ce commerce est 2,5 fois celui des
sociétés pétrolières agréées. Et si
rien n'est fait, ces dernières vont perdre complètement le peu de
part de marché qui leur reste.
Face à ce tableau sombre, nous avons
décidé de mener une étude qui consiste à proposer
une nouvelle stratégie. Il s'agit pour nous d'amener les
autorités politico administratives à envisager une collaboration
qui consiste à tenir compte de ces acteurs informels dans les
évaluations macro-économiques du Bénin. Combattre cette
activité comme on le faisait par le passé, sera très
difficile parce qu'on ne peut pas l'intégrer de force dans les
dispositions fiscales puisqu'elle satisfait par elle-même à
certaines fonctions de redistribution pour lesquelles l'Etat s'est
révélé défaillant (chômage, revenus,
sécurités sanitaires et alimentaires, instruction, logements,
etc.).
Le Bénin ne dispose pas de base d'industries pouvant
lui permettre de décoller économiquement. C'est un pays de
services dont la plupart des ressources est constituées des recettes
fiscales. Le marché pétrolier informel génère assez
de revenus qui échappent à l'Administration fiscale. Faut-il se
taire et constater l'échec des connaissances qui ne sont pas
utilisées pour le service de son pays?
C'est dans ce sens que nous proposons dans notre étude
la mise en place d'un cadre institutionnel pour régler en grande partie
tous les problèmes qui entravent la contribution de cette
activité au développement économique du Bénin. La
mise place de ce cadre se fera par étape et suivant un tableau de bord
que nous avons aussi proposé. Il inclut toutes les parties prenantes du
secteur des hydrocarbures en particulier, et tous les acteurs du secteur
privé et public en général. Suivant un chronogramme bien
défini, nous pensons que l'on pourra trouver une solution à cette
activité qui engendre plus de dommages corporels et matériels.
Ce ne sera pas facile. C'est un acte de courage que nous
proposons. Il se peut qu'on n'arrive pas à rétablir tout le monde
dans une seule organisation. Mais la liberté est laissée aux
acteurs informels de la vente illicite de l'essence de choisir eux-mêmes
la forme qu'ils donneront à leur cadre institutionnel.
Par ailleurs pour une meilleure occupation des hommes du
secteur pétrolier qui passeront de « l'informel au formel »,
des études prospectives et de modélisation bien menées
s'imposent aujourd'hui.
Ouvrages
Kotler and Al. (2002), Social Marketing:
improving the quality of life, Sage Publications, Carlifonia.
Kotler, P et El Roberto (1989), Social Marketing:
New York, Free Press.
Kotler, P et Zaltman, G (1971), Social Marketing: an
approach to planned social change, Journal of Marketing, Vol 35.
Mémoires et recherches
antérieures
Sept. 2007, Analyse critique du mécanisme de fixation
des prix des produits pétroliers au Bénin (AKUETE A.
Thérèse & DOSSOUVI K. Eugénie)
2008, la Problématique de l'assainissement du secteur
informel de produits pétroliers au Bénin (OGOUTOLOU E.
Hyacinthe)
Sept. 2010, Développement d'un cadre institutionnel
adapté à l'intégration du secteur informel au
Bénin : cas du commerce illicite des produits pétroliers
à Cotonou (OLIHIDE Nicolas)
Déc. 2003, Politique et Stratégie
Energétique du Bénin
Déc. 2008, Rapport Afrique de l'Ouest 2007-2008
Quotidiens
Adjinakou, n°1778 du 26 Mai 2011 écrit par
Olivier ASSINOU
Le Matinal, n°3387 du 02 Juillet 2010
Sitesweb
http://www.beninsite.net(22
Juil. 2012)
http://www.economiebenin.org
(13 Juin 2012)
http://www.ilo.org(7 Juil. 2012)
http://www.wikipedia.fr(13 Juil.
2012)
ANNEXES
LISTE DES PIECES POUR
LE DOSSIER D'AGREMENT DES ENTREPRISES PRIVEES DANS LE COMMERCE DES PRODUITS
PETROLIERS
- Toutes sociétés de capitaux, béninoises
ou étrangères, dont le capital social est de vingt-cinq millions
(25.000.000) de francs CFA.
- Le dossier de candidature est constitué en dix
(10) exemplaires comprenant les pièces
suivantes :
1. Une lettre de demande adressée au Ministre de
l'Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises ;
2. Les statuts de la société ;
3. L'extrait du registre du commerce ;
4. La copie de déclaration d'existence certifiée
par les services des impôts ;
5. Le programme d'investissements et son plan de
financement ;
6. Le plan de sécurité générale
des installations et de protection de l'environnement ;
7. Les pièces justificatives du montant du capital
social souscrit et entièrement libéré ;
8. Le reçu de versement du droit de dépôt
du dossier d'agrément de deux millions (2.000.000)
FCFA.
Les dossiers doivent être mis sous enveloppe
fermée et cachetée portant la mention « Réponse
à l'avis pour l'agrément des privés dans le commerce des
produits pétroliers », seront adressés à
Monsieur l'Inspecteur Général, Président de la Commission
Technique d'Agrément-Ministère du Commerce 01 BP 2037 Cotonou.
GAZ ET LUBRIFIANTS : 1.000.000
FCFA
Les droits de dépôt sont versés au
trésor public dans le compte numéro 316-01-1508.
ANNEXE 5 : Guide d'entretien
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX CADRES SPECIALISES
DANS LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS PETROLIERS AU BENIN
Thème 1 : Raisons de la prolifération
du commerce frauduleux des produits pétroliers
Thème 2 : Quelles sont les démarches
antérieures adoptées par l'Etat pour la suppression de cette
activité ?
ANNEXE 6
QUESTIONNAIRE
Madame, Monsieur, bonjour.
Nous, étudiante en Communication et Marketing à
PIGIER BENIN, réalisons une étude sur la
commercialisation des produits pétroliers. Le présent
questionnaire est élaboré dans le but de recueillir quelques
informations relatives au commerce illicite des produits pétroliers au
BENIN. Les informations fournies seront utiles dans le cadre de notre
mémoire.
Merci pour votre franche collaboration.
1. Pourquoi avoir choisi de vendre de l'essence
Kpayo ?
Chômage Source
de revenus immédiats
Non assujettie aux taxes d'imposition
Autres précisez
......................................................................................................................................
............................................................................................................................................
2. Si une opportunité d'emploi se présentait
dans une activité autre que celle-ci la saisiriez vous ?
Oui Non
Justifiez votre choix
...................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Quelles difficultés rencontrez-vous en exercice de
votre activité ?
Maladies dues au Gaz Incendie
Fatigue Perte de produits
Autres, Précisez
......................................................................................................
............................................................................................................................
4. Les matériels de conservation des produits que vous
utilisez n'étant de bonne qualité, quelles sont les
précautions que vous prenez pour réduire les risques ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................
5. Quel avait été votre capital initial au
début de votre activité ?
[500.000 - 1.000.000] [1.000.001 - 1.500.000]
[1.500.000 - 2.000.000]
6. Quel est votre revenu moyen journalier?
[20.000 - 30.000][30.001 - 40.000] [40.001 -
50.000]
[50.001 - 50.000 +]
7. S'il fallait verser une partie de bénéfice
à l'Etat quel pourcentage sur les ventes mensuelles êtes vous
disposés à payer ?
[5% à 10% [ [11% à 15% [
[16% à 20% [ [21% à 25% [
8. Que proposez-vous à l'Etat en échange pour
qu'il laisse cette activité évoluée ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9. Quel est votre sexe ?
Masculin
Féminin
10. A quelle tranche d'âge appartenez-vous ?
[18 - 25 [ [26 - 35[ [36 - 45[
[46 - 55[ [56 ; [
ANNEXE 7
QUESTIONNAIRE
Madame, Monsieur, bonjour.
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire,
nous réalisons une étude sur la commercialisation des produits
pétroliers. Le présent questionnaire est élaboré
dans le but de recueillir quelques informations relatives au commerce illicite
des produits pétroliers au BENIN.
1. Que pensez-vous du commerce illicite de l'essence
frelatée communément appelé « Essence
Kpayo » ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Qu'est ce qui selon vous justifie la prolifération
de la vente de l'essence Kpayo ?
Chômage Source de revenus immédiats
Non assujettie aux impôts
Justifiez votre ou vos
choix .........................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. L'échec de l'Etat dans ses tentatives et
démarches pour éradiquer cette activité est dû
à :
Taux de chômage élevé
Inexistence de stratégies adéquates
Mauvaise organisation du secteur formel
4. Quelles sont vos suggestions pour aider l'Etat ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Quel est votre sexe ?
Masculin
Féminin
6. A quelle catégorie socioprofessionnelle
appartenez-vous ?
Elèves Etudiants
Commerçants Cadres
Merci pourvotre franche collaboration.
TABLES DES MATIERES
DEDICACES..........................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................................ii
SIGLES..................................................................................................................................................................iii
LISTE DES
TABLAUX........................................................................................................................................iv
LISTE DES
ANNEXES........................................................................................................................................v
INTRODUCTION
GENERALE................................................................................................................................................1
CHAPITRE 1 : Cadre institutionnel de
l'étude....................................................................................................................4
Section 1 : Présentation du
MICPME.................................................................................................................................4
Paragraphe 1 : Historique, missions et attributions du
MICPME..................................................................4
A. Historique du
MICPME..........................................................................................................................4
B. Mission et attributions du
MICPME.....................................................................................................5
Paragraphe 2 : Organisation et Fonctionnement du
MICPME......................................................................6
A.
Organisation............................................................................................................................................6
B.
Fonctionnement......................................................................................................................................7
Section 2 : Présentation de la
DGCI.................................................................................................................................12
Paragraphe 1 : Mission et organisation de la
DGCI......................................................................................12
A. Mission et
attributions..........................................................................................................................12
B. Organisation et
fonctionnement.........................................................................................................13
Paragraphe 2 : Présentation de la
DPCI.........................................................................................................13
A. Activités au niveau de lu
SPDA.........................................................................................................16
B. Activités au niveau du
SRC................................................................................................................20
CHAPITRE 2 : Cadre théorique de
l'étude.........................................................................................................................23
Section 1 : Problématique et objectifs de
l'étude...........................................................................................24
Paragraphe 1 : Problématique et
objectifs......................................................................................................24
A.
Problématique.......................................................................................................................................24
B.
Objectifs................................................................................................................................................25
Paragraphe 2 : Revue de littérature et
hypothèses
.....................................................................................26
A. Revue de
littérature..............................................................................................................................26
B.
Hypothèses...........................................................................................................................................32
Section 2 : Méthodologie de l'étude et
difficultés
rencontrées....................................................................34
Paragraphe 1 : Méthodologie de
l'étude.........................................................................................................34
A.
Méthodologie.........................................................................................................................................34
B. Traitement des
informations...............................................................................................................36
Paragraphe 2 : Difficultés rencontrées et
limite de
l'étude...........................................................................36
A. Difficultés
rencontrées.........................................................................................................................36
B. Limite de
l'étude....................................................................................................................................36
CHAPITRE 3 : Présentation des résultats et
recommandations.................................................................38
Section 1 : Présentation et analyse des
résultats..........................................................................................................39
Paragraphe 1 : Présentation des résultats
issus de l'entretien et des enquêtes sur le terrain
................................................................................................................................................................................39
A. Présentation des résultats issus de
l'entretien avec le personnel du MICPME.........................39
B. Présentation des résultats issus des
enquêtes sur le
terrain........................................................40
Paragraphe 2 : Vérification des
hypothèses.....................................................................................................................46
A. Vérification de l'hypothèse N°
1.........................................................................................................46
B. Vérification de l'hypothèse N°
2.........................................................................................................47
Section 2 :
Recommandations..................................................................................................................................................49
Paragraphe 1 : Approches de
solution............................................................................................................49
A. Propositions pour une meilleure gestion du marché
des produits pétroliers.............................49
B. Parties prenantes pour la création du cadre
institutionnel............................................................51
Paragraphe 2 : Conditions de mise en oeuvre du cadre
institutionnel......................................................51
A. Les tâches à exécuter pour la mise en
place du cadre institutionnel et mise en oeuvre du cadre
institutionnel....................................................................................................................................................51
B. Impact de la création du cadre
institutionnel...........................................................................................56
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................................................................................59
Bibliographie.................................................................................................................................................................vi
ANNEXES...................................................................................................................................................................vii
TABLES DES
MATIERES.................................................................................................................................................................viii
* 1Dans le journal
« Le Matinal » n°3387 du 02/07/2012 -
(2ème Recensement Général des entreprises
initié en 2008)
* 2 TOUMI (Moshen), 2001,
« Secteur informel et PIB en Afrique », Revue ACCOMEX
n°37 Janvier-Février P. 14
* 3Op.cit, P. 12
* 4IGUE (o. John), Août
2008, Le secteur informel au Bénin : état des lieux pour sa
meilleure structuration,
LARES, p18
* 5 Rapport d'enquête
réalisé par le LARES pour le compte du MICPME en Septembre
2005
* 6Op.cit
* 7 Source : site web,
www.wikipedia.fr
* 8Données
évaluées à partir d'un échantillon de 21 pays de
l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement
Economiques). Cf. Schneider F., Klinglmair R. (2004): Shadow economy around the
World: What do we know?
* 9Dispositif
métallique ayant une capacité de cinq cents (500) litres et muni
d'un système simple pour servir directement le produit pétrolier
dans les réservoirs.
|