MASTER 2 COMMUNICATION HUMANITAIRE
ET SOLIDARITE
La suppression des subventions allouées aux associations
par la région Auvergne-Rhône-Alpes :
Quelles alternatives de financement pour l'association
Solidarité Afrique ?
NABOLE Pélagie
Sous la direction de :
Dana Popescu-Jourdy
Année académique :
2016-2017
Fiche de stage
Remerciements
Ø A tous nos enseignants qui ont partagé leurs
connaissances et expériences afin de nous former à mieux
appréhender le milieu de la solidarité et de l'humanitaire.
Ø A toute l'équipe de l'association
Solidarité Afrique
SOMMAIRE
Fiche de stage
1
Remerciements
3
SOMMAIRE
4
AVANT PROPOS
7
INTRODUCTION
9
PREMIERE PARTIE : DEROULEMENT DU STAGE AU SEIN
DE L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE
11
I. Présentation de l'association
Solidarité Afrique
12
1. Objectifs
12
2. Mandat
14
2.1. Solidarité locale
14
2.2 Solidarité internationale
16
II. Le déroulement du stage
19
1. Un environnement de travail atypique
20
2. Une belle expérience
21
3. Les difficultés
rencontrées
21
III. Les missions effectuées
21
1. Elaboration d'une stratégie de
communication de Solidarité Afrique
22
1.1. Renforcement de la communication de
Solidarité Afrique
22
1.2. Renforcement de la communication de la
ressourcerie
24
2. Communication print
26
3. Communication numérique
27
3.1. Gestion éditoriale de la page
Facebook
27
3.2. Conception du site internet de
l'association Solidarité Afrique
28
4. Participation à l'organisation
d'évènements
32
4.1. Vernissage des volontaires
Unis-Cité
32
4.2. Brocante de la Croix-Rousse/ Brocante
de Jean-Jaurès
32
4.3. Assemblée
générale
33
4.4. Friperie solidaire
33
IV. Propositions pour le renforcement de la
communication de Solidarité Afrique
34
1. Diversifier les moyens de
communication
35
L'affichage
35
La communication numérique
36
L'évènementiel
37
2. Développer la communication de la
ressourcerie
37
DEUXIEME PARTIE : SUPPRESSION DES SUBVENTIONS DE LA
REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES ET FIN DES CONTRATS AIDES : QUELLES ALTERNATIVES DE
FINANCEMENTS POUR L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE ?
40
I. Comprendre la suppression des subventions
de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la fin des Contrats
Aidés
41
1. Supprimer les subventions des
associations pour réduire les dépenses de la région
41
2. Fin des contrats aidés:
l'inquiétude des associations
42
II. Quel impact sur l'association
Solidarité Afrique?
44
1. Réduction des effectifs de
l'équipe active et du champ d'action de Solidarité Afrique
45
2. Réduction budgétaire
45
III. Les activités d'autofinancement
de l'Association Solidarité Afrique
46
1. La ressourcerie solidaire et la friperie
solidaire
47
1.1. Un outil de financement du projet
associatif
47
1.2. Une bourse aux projets des jeunes
47
1.3. Vendre pour assurer l'autofinancement
de l'association
48
2. La brocante de la Croix-Rousse
49
3. Evènementiel
49
IV. Quelles alternatives aux financements
publics ?
50
1. Partenariat entreprise association
51
2. L'évènementiel
52
3. Internet : le nouvel eldorado de la
collecte de fonds
53
1.1. Le financement par le
numérique
53
1.2. Les plateformes de financement
participatif
55
Conclusion
57
Bibliographie
59
Annexes
61
AVANT
PROPOS
Avant toute chose et par souci d'objectivité, il
convient d'expliquer les raisons qui m'ont poussée à
m'intéresser à l'impact de la suppression et /ou la
réduction des subventions allouées par la région
Auvergne-Rhône-Alpes aux associations, mais aussi à
réfléchir à des alternatives aux financements publics.
Ayant fait un parcours académique exclusivement
tourné vers la communication des organisations, j'avais fait le choix de
traiter de la thématique de l'importance de développer des
stratégies de communication pour les petites associations. Mon lieu de
stage se prêtait bien à la thématique.
Cependant, depuis le début de mon service civique le 03
avril 2017 (qui a été considéré comme un stage de
fin d'études), la situation a fortement évolué. Il s'agir
d'une mesure prise par le nouveau président de la Région
Auvergne-Rhône-Alpes quia fortement fait couler beaucoup d'encre dans les
structures associatives de la région et particulièrement à
l'Association Solidarité Afrique (structure dans laquelle j'ai
effectué mon service civique). J'ai pu constater que cette mesure qui
visait la suppression et /ou la réduction des subventions
allouées aux associations en cette année 2017 a été
une difficulté que l'association a dû surmonter.
J'ai donc désiré en savoir plus sur les raisons
de cette baisse ou suppression de subventions, l'impact d'une telle mesure sur
une association comme Solidarité Afrique, mais aussi sur les moyens
à mettre en oeuvre pour faire face à ces difficultés
pécuniaires qui s'annoncent importantes.
La thématique de mon stage se portait donc d'abord sur
l'impact sur l'Association Solidarité Afrique de la suppression et/ou la
baisse des subventions allouées par la région
Auvergne-Rhône-Alpes. Mais très vite, le sujet a fortement
évolué. Récemment, le « gouvernement
Macron » a décidé de la suppression des contrats
aidés qui permettaient au secteur non marchand (particulièrement
les associations) de renforcer leurs équipes de collaborateurs avec
l'aide de l'Etat. Cette nouvelle mesure est tombée comme un coup de
massue sur les responsables des associations. Une décision qui
dépite plus d'un : ce qui veut dire que la plupart des associations
perdront plus de 60% de leur effectif.
Cette nouvelle mesure pose encore la problématique du
manque de ressources financières des associations à recruter, vu
déjà que la plupart des subventions ont été
réduites ou supprimées.
Cette thématique, plus qu'un sujet d'analyse d'une
situation catastrophique pour les associations, sera tout aussi un début
de réflexion sur les stratégies d'autofinancement des
associations mais aussi en quoi la communication pourrait aider à
atténuer ces contraintes de manque de ressources financières. En
somme, quelles sont les différentes alternatives aux financements
publics pour les associations et particulièrement pour
l'association Solidarité Afrique?
INTRODUCTION
Le secteur associatif a subi ces dernières
années d'importantes mutations qui ont généré des
difficultés nombreuses, amplifiées par le contexte plus
récent de crise économique. Les principales difficultés
portent sur la raréfaction des ressources due aux baisses de
financements et les difficultés à maintenir un grand effectif de
ressources humaines. Parmi toutes ces difficultés, celles qui ont trait
au financement public reviennent avec force. Celui-ci représente
aujourd'hui près de la moitié du financement total du secteur
associatif ; c'est à dire que tous les changements qui affectent ce
financement ont un impact important sur l'action des associations.
Les associations sont- elles appelées à
disparaitre ? Telle est la question que se posent autant de structures
associatives en cette année 2017, mais aussi la majorité des
bénéficiaires des associations. Coup dur pour le secteur
associatif de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La nouvelle de la
baisse et/ou la suppression des financements octroyés par la
région à l'endroit des associations a fait couler beaucoup
d'encre dans le milieu associatif. Une nouvelle qui a été
très mal accueillie par la majorité des acteurs associatifs et
humanitaires de la région. Pour d'aucuns, cette mesure serait un choix
politique de la part du tout nouveau Président de la région, un
choix basé sur la réduction des dépenses en supprimant les
subventions allouées à de très nombreuses associations de
la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L'abandon et / ou la baisse de tout appui financier des
bailleurs publics de la région touche tous les secteurs d'intervention
des associations : santé, médico-social, éducation
populaire, insertion sociale, solidarité internationale, aide
alimentaire, droits des femmes, logement et hébergement, lutte contre
les discriminations, etc.).Réunis autour d'un collectif
dénommé « vent d'Asso », les acteurs du
milieu associatif se disent
fortement "fragilisés" depuis plusieurs mois par les
méthodes du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes. Ils ont
dénoncé à travers des manifestations « une
absence de dialogue, la suppression ou réduction des budgets et une
absence de lisibilité dans les critères d'attribution des
subventions. (...) Le collectif a réclamé notamment un
arrêt de la baisse des subventions aux associations, une remise en place
du dialogue entre la Région et les associations, une transparence en
matière de critères d'attribution des
subventions. »1(*)
Malgré cette mobilisation et cette volonté de voir la
révocation de cette décision, rien n'a changé. La
décision de la suppression des subventions a été sans
appel.
Autre coup dur : Août 2017, « le
gouvernement Macron » annonce le gel des contrats aidés. Le
contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) est un contrat aidé
dans le secteur non marchand qui facilite, grâce à une aide
financière pour l'employeur, l'accès durable à l'emploi
des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et
professionnelles d'insertion. Il permet des recrutements en CDI ou CDD.
« L'employeur perçoit une aide de 60 à 90% du SMIC
plafonné à 20h ou 26h hebdomadaires, selon le profil de la
personne recrutée. Le CUI peut être signé en CDD ou CDI,
à temps plein ou temps partiel, renouvelable sur 24 mois2(*). »
Le contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) constitue
la déclinaison, pour le secteur non marchand, du contrat unique
d'insertion (CUI). Ces types de contrats permettaient aux associations et
collectivités territoriales de recruter la majeure partie de leur
ressource humaine. Mais cette récente suppression des contrats
aidés prive la plupart des associations de leurs collaborateurs.
Cette situation dans laquelle se retrouve aujourd'hui la
plupart des associations qui ne savent plus où donner de la tête
est étroitement liée à la problématique des
financements et de l'autofinancement des associations.
J'ai effectué mon stage dans un contexte où
l'association Solidarité Afrique devait faire face à la baisse
des subventions allouées par la région Auvergne-Rhône-Alpes
mais aussi à la réduction des effectifs de collaborateurs.
Solidarité Afrique s'est donc vu priver de 3 importants postes de
collaborateurs suite à la suppression des contrats aidés.
Il s'est donc posé la problématique de comment
l'association pourra réussir à garder la tête hors de l'eau
suite à toutes ces décisions. Comment ces mesures ont pu impacter
le fonctionnement de l'association et en quoi ces décisions sont une
contrainte et un début de réflexion à la promotion des
activités d'autofinancement des associations et particulièrement
de l'association Solidarité Afrique ? Quelles sont les
stratégies alternatives d'autofinancement possibles pour l'association
Solidarité Afrique ?Les capacités d'autofinancement que
possède déjà l'association Solidarité Afrique
pourront-elles assurer sa survie financière ?
PREMIERE
PARTIE :DEROULEMENT DU STAGE AU SEIN DE L'ASSOCIATION SOLIDARITE
AFRIQUE
I. Présentation de
l'association Solidarité Afrique
1. Objectifs
Crée en 1992 par des éducateurs sociaux de la
ville de Lyon, Solidarité Afrique est une association à but non
lucratif de loi 1901. Cette association a vu le jour à travers une
première expérience de solidarité au Burkina Faso avec des
jeunes de la ville de Lyon. L'objectif était alors de mobiliser la
jeunesse sur des actions de solidarité et de développer
l'entraide en France et dans les pays en développement. L'accueil du
public jeune et la richesse des actions menées par Solidarité
Afrique sont portées par un collectif engagé et convaincu
composé de salariés, de volontaires et de bénévoles
actifs.
Aujourd'hui, Solidarité Afrique se présente
comme une association visant à mobiliser la jeunesse lyonnaise autour
des actions de citoyenneté et de solidarité locale et
internationale. La mission que s'est assignée cette association est de
sensibiliser la jeunesse à l'entraide et à la solidarité
en proposant aux adolescents et jeunes adultes une première
approche de la solidarité locale et internationale, en l'occurrence par
la découverte et l'implication dans la vie associative de
Solidarité Afrique mais aussi à travers des chantiers à
l'international. Le coeur de l'association Solidarité Afrique demeure
donc la mobilisation de la jeunesse. Son projet associatif met avant tout la
jeunesse lyonnaise au coeur de ses actions. En 2015, l'association
Solidarité Afrique a accueilli 120 jeunes au total contre 130 en
2016.
Cette association a pour but :
- De mobiliser des jeunes sur des actions de solidarité
locale et internationale ;
- De leur offrir l'opportunité de s'inscrire dans une
démarche citoyenne en favorisant la mixité sociale et
intergénérationnelle ;
- De favoriser l'insertion sociale de la jeunesse avec moins
d'opportunités - JAMO - de l'agglomération lyonnaise.
Pour la réalisation de ces objectifs l'association
favorisera :
- la mise en place d'actions de solidarité, d'aide au
développement et de soutien aux initiatives économiques
locales ;
- l'éducation au développement durable, à
l'environnement, à la paix ;
- l'organisation de missions à l'étranger
notamment en Afrique de l'Ouest dans le cadre des objectifs
précités ;
- des activités en France permettant le financement de
l'ensemble de ces projets.
- le développement d'un réseau de partenariat
qui oeuvre auprès de la jeunesse avec moins d'opportunités afin
de valoriser leur parcours personnel par leur engagement citoyen et ainsi
participer à leur expérimentation et insertion
professionnelle.3(*)
Depuis 1992, Solidarité Afrique est intervenue dans
plusieurs pays du monde où l'association a mené des projets de
développement vers des bénéficiaires démunis. Il
s'agit principalement du Sénégal, de l'Algérie, du Togo,
de l'Asie, du Burkina (où se concentre la majorité des projets de
l'association) et la Côte d'ivoire.
Le principal moyen de mobilisation de la jeunesse est la
ressourcerie que l'association Solidarité Afrique anime et qui est
alimentée par les dons des particuliers et des entreprises. La
ressourcerie solidaire a été ouverte dans les locaux de
l'association Solidarité Afrique. Elle a ensuite porté le nom
« Le Petit Souk ». Elle est un espace de vente d'articles
divers (meubles, appareils électroménagers, vaisselles, appareils
informatiques, bibelots, etc.) reçus en don. L'argent
récolté sert à financer les projets de solidarité
locale et internationale de l'association. « La création de
notre ressourcerie solidaire a renforcé la solidarité locale et a
donné une grande visibilité à l'association. C'est un
support d'activités qui entre dans les grands enjeux sociétaux
actuels, le développement durable, la solidarité et
l'écocitoyenneté. Ils forment des leviers intéressants
pour mobiliser la jeunesse, capter son intérêt et susciter son
engagement. »4(*)
En clair, la ressourcerie solidaire est un support de mobilisation et
d'inclusion sociale des jeunes. Cet espace de vente solidaire propose aux
jeunes des activités de tri des vêtements mis en vente, de
rénovation des meubles mis en vente et aussi de déconstruction ou
de réparation des appareils informatiques et
électroménagers défectueux reçus en dons. La
ressourcerie est un support aussi d'initiation au recyclage et à
l'écocitoyenneté.
La ressourcerie solidaire de l'association Solidarité
Afrique
2. Mandat
2.1. Solidarité
locale
Acteur jeunesse et d'éducation populaire, l'association
Solidarité Afrique propose des offres d'accueil des jeunes afin de leur
permettre de découvrir une nouvelle approche de leur engagement citoyen
dans l'espace public.En 2016, l'association a accueilli 20 jeunes de 16
à 24 ans.
Ø Accueil individuel :
« Solidaboost »
L'offre « Solidaboost » est un dispositif
mis en place en mai 2012 dans le cadre du « Plan de raccrochage vers
l'emploi et la formation » de la Région
Auvergne-Rhône-Alpes. Solidarité Afrique propose aux jeunes ayant
le moins d'opportunités de trouver un espace valorisant d'engagement
citoyen dans le but de favoriser leur inclusion sociale et dynamiser leur
parcours. Ce type d'accueil s'adresse spécifiquement aux jeunes en
décrochage (sortis ou non du système scolaire), aux jeunes
mineurs isolés étrangers, éloignés des dispositifs
classiques d'insertion, et aussi aux jeunes repérés par des
éducateurs de prévention, de la Protection Judiciaire de la
Jeunesse et toute structure éducative.
Les jeunes accueillis participent à la vie associative
à travers leur engagement aux activités d'autofinancement de
l'association.
Les jeunes sont orientés par un référent
qui assure leur accompagnement dans le dispositif
« Solidaboost ».
Ø Accueil collectif
L'offre d'accueil collectif des jeunes proposée par
l'association Solidarité Afrique a pour objectif de pouvoir permettre
aux jeunes de vivre une expérience réussie d'insertion sociale,
de leur donner l'opportunité d'entrer et de nouer des relations de
confiance avec les bénévoles, d'acquérir un ensemble de
règles de vie et une posture d'apprentissage. Cet accueil vise aussi
à permettre aux jeunes de développer leurs capacités
concernant le vivre ensemble, la relation aux autres, la mise en oeuvre de
projets coopératifs en adoptant des comportements visant à
construire et à donner une image positive de soi et adaptés
à la vie au sein d'un groupe (convivialité, politesse, respect,
expression...).
Chantiers éducatifs :
Les chantiers éducatifs sont un terrain d'application
pour des activités organisées par des éducateurs avec une
mise en situation de travail, proposées par Solidarité
Afrique : participation aux acticités d'autofinancement, ateliers
de recyclage, activités d'aménagement des locaux, chantiers de
peinture et de rénovation de meubles, électricité et
menuiserie.
Les éducateurs, dans le cadre de ces chantiers
éducatifs, sollicitent une subvention auprès de la Ville de Lyon
qui permet de proposer un contrat de travail aux jeunes et de supporter les
frais des chantiers. Ils repèrent dans leurs publics certains jeunes
ayant peu d'opportunités d'accès aux formes d'engagement
associatif mais qui offrent un potentiel à développer. Les
éducateurs recherchent des formes d'actions de citoyenneté
concrètes et transmissibles auprès des jeunes et de leur
environnement. Ce qui convient parfaitement à l'offre de chantiers
éducatifs de l'association.
Chantiers découverte de
solidarité :
L'association Solidarité Afrique propose à des
groupes de jeunes issus de structures jeunesse (Centres sociaux, Maisons des
Jeunes et de la Culture (MJC), centres de formation, établissements
scolaires et foyers) une première approche de
l'écocitoyenneté et de la solidarité à travers les
chantiers de découverte de solidarité. Sur un ou plusieurs jours,
l'association propose aux jeunes de participer aux activités
d'autofinancement de l'association et aussi à des ateliers
d'éducation à la citoyenneté et à la
solidarité.
2.2 Solidarité
internationale
« Ici et ailleurs, tous
solidaires ! » La signature institutionnelle de
l'association témoigne de son engagement à promouvoir la
solidarité tant sur le plan local qu'international. Solidarité
Afrique accompagne plusieurs projets en Afrique en direction de la jeunesse.
L'objectif vise à appuyer des projets pilotés par une
collectivité locale et/ ou des structures associatives locales, de
mobiliser les jeunes lyonnais sur des projets de développement à
travers les chantiers de solidarité internationale et de créer
des liens interculturels entre les jeunes bénéficiaires ici et
ailleurs.
Ø Chantiers de solidarité
internationale
Solidarité Afrique coordonne ses propres actions de
coopération, notamment en Afrique de l'Ouest, avec ses partenaires
locaux, associations et collectivités, et organise
régulièrement des chantiers jeunesse sur ses projets :
construction d'une Maison des Jeunes et de la Culture et d'un orphelinat au
Burkina Faso, participation à la construction d'une salle de classe en
Côte d'Ivoire.
Solidarité Afrique travaille avec toute structure
souhaitant mobiliser un groupe sur un projet de solidarité de jeunes
à l'étranger : préparation au départ,
identification des partenaires et des besoins, accompagnement du projet,
recherche de fonds, suivi et restitution.
Ø Service civique de
réciprocité
En partenariat avec le SCD (Service de Coopération et
de Développement), l'association Solidarité Afrique a
adhéré en 2016 au programme de service civique de
réciprocité. L'idée est simple : permettre à
des jeunes des pays du sud d'effectuer des missions de volontariat en France.
Par ce projet, l'association Solidarité Afrique souhaite favoriser les
échanges interculturels entre jeunes tout en apportant
l'opportunité à des jeunes des pays du Sud d'effectuer un
engagement de service civique en France.
Pour l'année 2016-2017, Solidarité Afrique a
accueilli un jeune ivoirien sur une mission de huit (8) mois. L'objectif du
projet est de renforcer des relations de partenariats entre pays et promouvoir
la citoyenneté mondiale pour des jeunes du Sud et du Nord. Pour les
jeunes, cela est une opportunité de vivre une expérience
d'engagement et de mobilité dans un esprit de rencontre interculturelle
et de citoyenneté mondiale et de réinvestir de nouvelles
compétences au retour dans sa société. Pour les structures
d'accueil des jeunes, il s'agit de renforcer leurs projets de solidarité
internationale, bénéficier d'un appui pour la mise en oeuvre de
leurs activités, bénéficier d'un réseau à
l'international, et s'engager dans un projet collectif sur le territoire. Enfin
pour les structures d'envoi étrangères, il s'agit pour elle de
s'engager dans un projet international en permettant à des jeunes
engagés dans leurs activités de vivre une expérience de
solidarité à l'étranger et de pouvoir
bénéficier du réinvestissement des jeunes à leur
retour de mission.
Ø Projets de solidarité
internationale
A l'international, l'association Solidarité Afrique a
mis en place plusieurs projets à destination de la jeunesse.
Construction d'un orphelinat à Peyiri -
Burkina Faso
L'orphelinat de Peyiri, à 8 km de Koudougou au Burkina
Faso est une structure construite par Solidarité Afrique qui a ouvert
ses portes en 2010. Aujourd'hui l'orphelinat est géré par une
association burkinabè et financé par l'association de parrains de
l'association Biga Beogo. Solidarité Afrique continue de soutenir
l'orphelinat par la mobilisation des jeunes sur des opérations
d'autofinancement. En décembre 2016, une partie de fonds
générés par une activité de collecte de fonds
dénommée « l'opération papiers
cadeaux » a permis de financer la réalisation de
vêtements pour la fête de Noël de l'orphelinat en destination
des pensionnaires.
Restauration d'une Maison des Jeunes et de la
Culture à Houndé - Burkina Faso
Houndé est une commune urbaine du Burkina Faso
située à 255 km au Sud-Ouest de Ouagadougou. Elle est
traversée par la route nationale N°1 qui relie la capitale à
Bobo-Dioulasso la deuxième ville du pays. Elle compte 100 837 habitants
selon le recensement et les jeunes représentent plus de 50% des
habitants. La population vit essentiellement de l'agriculture et du commerce.
L'industrie est embryonnaire avec deux usines d'égrainage de coton et
une industrie minière en construction.
Solidarité Afrique, en partenariat avec la mairie,
procédera à la rénovation d'une structure qui permettra
aux jeunes de la commune de Houndé d'avoir un cadre décent
d'échange et de rencontre. Le centre sera ouvert aux jeunes de la
commune repartis sur 5 secteurs administratifs et 14 villages rattachés.
Cette structure contribuera à améliorer la contribution des
associations de jeunes à l'animation de la vie sociale au sein de la
commune et à renforcer la cohésion entre les jeunes de la
commune.
Construction d'une Maison des Jeunes et de la
Culture à Orodara -Burkina Faso
Solidarité Afrique, dans le cadre de la mise en oeuvre
de ses projets à l'international à destination de la jeunesse a
procédé à la création d'une maison des jeunes et de
la culture à Orodara. L'association alimente tout aussi la
bibliothèque de la MJC (Maison des jeunes et de culture).
L'intégralité des recettes de la vente des livres de la
ressourcerie de Solidarité Afrique est utilisée au fonctionnement
de la bibliothèque de la MJC d'Orodara. Les recettes sont directement
remises à l'association partenaire qui effectue les achats sur place en
fonction des besoins notamment exprimés par les enseignants des
écoles de la commune.
Création d'un cybercafé et
réalisation d'un centre de formation technique adapté à
Nianing - SENEGAL
Ce projet a été porté et soutenu par des
structures de la ville de Lyon (l'équipe de prévention
spécialisée de la Sauvegarde69, le chantier permanent d'insertion
de la ville de Saint-Priest et la mission locale de Saint-Priest) en
partenariat avec l'association Solidarité Afrique.
Ce projet a consisté à la mobilisation de jeunes
partis en chantier au Sénégal. Il s'est agi de faire une
réhabilitation et une préparation du matériel
informatique, avec comme objectif la mise en réseau des appareils dans
le cadre du projet de création de cybercafé.
Projet en faveur des enfants de la rue en
Côte d'Ivoire
En réflexion depuis 2016, un projet en faveur des
enfants des rues devrait voir le jour, suite à l'initiative d'un membre
du Conseil d'Administration de Solidarité Afrique originaire de ce pays
d'Afrique de l'Ouest.
L'association s'appuiera sur l'expertise terrain de deux ONG
ivoiriennes :
- Le MESAD, association ivoirienne partenaire dans le
volontariat de réciprocité ;
- Le PAIPS, ONG ivoirienne spécialiste du
développement.
II. Le déroulement
du stage
Dans le cadre de ma formation en Master 2 communication
humanitaire et solidarité, j'ai effectué un service civique de 08
mois qui équivalait au stage obligatoire de fin d'études pour la
validation du diplôme, au sein de l'association Solidarité
Afrique. Ce stage m'a donné l'opportunité d'intégrer une
structure d'éducation populaire de solidarité locale lyonnaise et
internationale.
Sous la responsabilité de la coordinatrice Mme Sandrine
Delacour, les principales missions qui m'ont été confiées
étaient la participation à la communication, à
l'organisation des activités d'autofinancement et de collecte de fonds
et à la vie associative.
L'obtention de ce stage a été un vrai parcours
de combattant. Ayant vu l'offre de service civique d'appui à la
communication proposée par l'association Solidarité Afrique, j'ai
tout de suite candidaté du fait que les missions proposées
étaient en accord avec mes attentes et mon projet professionnel. Suite
à un entretien avec la coordinatrice, ma candidature a été
retenue pour le poste de volontaire en service civique en appui à la
communication et à l'organisation des évènements.
Cependant, la difficulté s'est posée quant
à mon éligibilité au contrat de service civique.
Détentrice d'une carte de séjour « étudiant
étranger », mon éligibilité à ce type de
contrat a été mise en doute par la coordinatrice de
l'association. J'ai donc dû me renseigner auprès du service public
afin d'avoir la confirmation de mon éligibilité. Après
plusieurs mails envoyés sans réponses, pouvant confirmer ou
infirmer mes doutes, j'ai enfin reçu une réponse de la part de la
structure du service civique qui a pu confirmer de mon
éligibilité à un contrat au service civique suivant
l'adoption de la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à
l'égalité et à la citoyenneté.
Mon choix s'est porté sur l'association
Solidarité Afrique pour diverses raisons.
· La taille humaine de l'association (4 salariés
et près de 30 bénévoles).
· Les missions de participation à la communication
qui étaient conformes à mes attentes.
· La dimension locale et internationale du mandat de
l'association qui m'a permise de comprendre l'implication d'une association au
niveau local et international.
1. Un environnement de travail
atypique
Dès mes premiers jours, j'ai été
plongée dans l'environnement de travail de l'association
Solidarité Afrique. Certes, les premières semaines sont faites
pour découvrir et apprendre tous les aspects du travail, mais j'ai
rapidement pu prendre possession de mes missions.
De taille humaine, Solidarité Afrique comptait,
à la date du 03 avril 2017, trois (3) postes salariés dont la
coordinatrice, l'assistant administratif et la chargée d'animation et du
développement local. Le reste des personnes intervenant à
l'association sont des bénévoles qui donnent de leur temps sur
des activités de tri de vêtements (dons de particuliers) qui
seront mis en vente,deréparation du matériel informatique et
électronique, de gestion de la ressourcerie solidaire et de la friperie
solidaire. Les locaux de l'association sont situés dans un village
associatif qui compte plusieurs autres associations. Les bureaux sont
essentiellement équipés de matériels recyclés
à partir des dons. Ces dons ne sont toujours pas à la pointe de
la technologie. C'est ainsi que durant ma période de stage, j'ai
dû travailler sur mon ordinateur personnel pour tout ce qui concernait la
conception des supports de communication.
2. Une belle expérience
Le stage que j'ai effectué au sein de l'association
Solidarité Afrique a été fidèle à mes
attentes sur le plan professionnel et j'ai pris beaucoup de plaisir à
apprendre des collaborateurs de cette structure durant ma période de
service civique.
La pluralité des missions qui m'ont été
confiées a participé à la réussite de ce stage.
J'attendais de celui-ci qu'il m'apporte tant sur le plan professionnel que
personnel, et je peux dire qu'aujourd'hui, ce que j'ai appris est conforme
à mes attentes. J'ai mieux appréhendé la notion
d'engagement associatif mais aussi les contraintes et les difficultés
auxquelles doivent faire face « les petites
associations ».
3. Les difficultés
rencontrées
La première difficulté rencontrée fut
l'appropriation des tâches en tant que nouvelle recrue chargée de
la communication. Avant mon arrivée, les tâches qui avaient
attrait à la communication (gestion de la page Facebook, diffusion des
supports de communication) étaient effectuées par l'assistant
administratif de l'association. Dès les premiers jours de ma prise de
fonction, je n'ai pas eu accès facilement à certains documents
pour accomplir les missions qui m'étaient assignées.
Ensuite, la contrainte qui s'est posée dans mes
propositions de développement de la stratégie de communication de
l'association Solidarité Afrique fut financière. Il fallait que
je tienne compte du fait que l'association n'avait pas un énorme budget
consacré à la communication. Il n'était donc pas question
de mettre en place des actions qui nécessitent de grandes
dépenses. Les canaux de communications sont identifiés en
fonction des restrictions budgétaires. Il fallait donc axer la
communication sur des canaux « gratuit » de communication
qui n'atteignent pas forcément notre cible.
III. Les missions
effectuées
Au début, les missions pour lesquelles j'ai
été recrutée étaient :
- appui à l'organisation d'évènements de
solidarité ;
- appui à la communication ;
- participation aux actions de solidarité ;
- animation de la lettre d'information ;
- participation à l'organisation d'actions
d'autofinancement.
Mais très vite, mes missions ont évolué
dès le début de mon stage. Je n'ai pas été
recrutée en APPUI à la communication mais j'ai été,
durant ma période de stage, EN CHARGE de la communication de
l'association Solidarité Afrique.
1. Elaboration d'une stratégie de
communication de Solidarité Afrique
Il faut souligner que la communication de l'association
Solidarité Afrique est à un stade embryonnaire. Il n'existe pas
de site internet. La présence sur les réseaux sociaux
était extrêmement faible avant mon arrivée et la
présence de l'association dans l'espace public lyonnais reste moindre.
L'association Solidarité Afrique s'est faite surtout beaucoup connaitre
grâce à sa brocante annuelle qu'elle organise à la
Croix-Rousse.
1.1. Renforcement de la communication de Solidarité
Afrique
Il s'est agi de faire un diagnostic et des propositions pour
le renforcement de la communication de l'association Solidarité Afrique.
Après une analyse faite de la communication de l'association, j'ai pu en
déduire que le problème de la communication se trouve dans
l'amalgame des cibles de communication. Solidarité Afrique ne devra pas
perdre de vue que son coeur de cible demeure la jeunesse. Le coeur de
l'association est la mobilisation de la jeunesse. Les autres actions mises en
place (ressourcerie, friperie) sont des outils de mobilisation de sa principale
cible et des moyens d'autofinancement.
L'Association Solidarité Afrique doit se positionner
comme une association de jeunesse. Pour ce faire, elle devra concentrer la
majeure partie de sa communication vers son coeur de cible : les jeunes.
D'où la nécessité de se munir d'outils de communication
destinés à son coeur de cible. A travers sa communication,
Solidarité Afrique doit mettre beaucoup plus en évidence la
mobilisation de la jeunesse autour de projets de solidarité locale et
internationale.
Quant à la communication interne, Solidarité
Afrique devra travailler à faire de chaque collaborateur (membre de
Conseil d'Administration, bénévoles, volontaires), un porteur de
la communication. La communication est un outil d'animation, d'information et
de cohésion. C'est une fonction transversale. C'est pourquoi
l'association devra affirmer sa volonté de faire de chaque
collaborateur, membre et bénévole un porteur de la communication
afin d'établir une communication régulière pour en faire
des ambassadeurs de l'association auprès des publics externes. Chaque
collaborateur, étant un porte-parole potentiel de l'association, doit
prendre conscience de sa contribution au renforcement de l'image de la
structure dans l'exécution quotidienne de ses missions.
Afin de mettre en place une communication efficiente, chaque
activité menée dans l'association devra être
classifiée en fonction de ces 3 objectifs stratégiques
visés :
- Mobilisation de la jeunesse ;
- Collecte de fonds ;
- Accueil des jeunes et réinsertion sociale.
Cette stratégie de communication propose des outils de
communication qui devront être mises en place pour le renforcement de
l'image de l'association et de ses activités d'autofinancement.
Objectif de communication 1 :
Informer sur le projet associatif de l'association Solidarité Afrique et
renforcer l'image de l'association pour une plus grande
visibilité
Cibles
|
Moyens
|
Le grand public (des potentiels
adhérents)
|
Newsletter
|
Plaquettes d'information
|
Plaquettes d'information sur la ressourcerie
|
Plaquettes d'information sur l'offre de l'accueil des
jeunes
|
Affiches
|
L'email d'information
|
Site internet/ Réseaux sociaux
|
Objectif de communication 2 :
Mobiliser la jeunesse autour des actions de solidarité
locale et internationale et fédérer autour de son projet
Cibles
|
Moyens
|
Les jeunes potentiellement intéressés
par les activités de l'association
Les travailleurs sociaux et les responsables
associatifs, les structures de jeunesse, les foyers pour
jeunes.
|
Appel à bénévolat des jeunes :
Affichage d'appel à bénévolat dans les foyers, maison des
jeunes et de la culture, établissements scolaires et centres
sociaux ;
|
Site internet/ Réseaux sociaux
|
Plaquettes d'information
|
Partenariats avec les structures jeunesse
|
Objectif de communication 3 :
Augmenter les ressources financières de l'association en
incitant aux dons et à la participation aux évènements de
collecte de fonds.
· Organiser des événements de
collecte de fonds
Mobiliser les jeunes autour des projets de collecte de fonds.
Exemple de partenariat : proposer aux étudiants des
universités de Lyon (exemple : les étudiants en master
communication humanitaire ou de sciences-po) de travailler en cas pratiques sur
une campagne de collecte de fonds au profit de Solidarité Afrique. Un
tel partenariat est bénéfique, non seulement pour l'association
mais aussi pour les étudiants qui vont acquérir une grande
expérience par la même occasion.
· Module de dons sur le site internet de
l'association
Il s'agit de créer un module « Faire un
don » sur le site internet. Ceci permet de collecter facilement des
dons. Le public visé est très large et diversifié. La
contrainte serait d'avoir un site internet mise à jour et
fonctionnel.
· Sites de collecte de fonds sur
internet
Il s'agit de collecter des fonds pour l'association sur un
projet spécifique. Cette opération de collecte de fonds sur les
sites de financement participatifs n'est pas coûteuse mais
nécessite une implication et une stratégie de communication
autour de la campagne de collecte de fonds sur internet.
1.2. Renforcement de la communication de la ressourcerie
La ressourcerie, comme indiqué plus haut, est un espace
de vente des dons reçus. Elle est destinée en priorité aux
bénéficiaires des restos du coeur. Elle est avant tout un outil
de mobilisation et d'éducation à la citoyenneté des jeunes
accueillis à l'association. Mais elle demeure une source
d'autofinancement très importante pour l'association. Raison pour
laquelle, j'ai trouvé plus que nécessaire de la développer
pour diversifier le public cible. Cette nouvelle stratégie de
communication que devra mettre en place Solidarité Afrique permettra
d'accroitre les ventes de la ressourcerie et de toucher des publics très
variés.
Une ressourcerie excentrée mais urbaine qui
touche un public urbain
Situé dans le 3ème arrondissement
lyonnais à la limite de Villeurbanne, la ressourcerie a un rayonnement
sur toute l'agglomération. Elle ne dispose pas de l'avantage d'une
position en plein centre-ville ni dans un quartier particulièrement
attractif (on note toutefois qu'une vie de quartier existe sur Maisons neuves).
Elle est implantée au sein du SPLIF, lieu qui regroupe des associations
oeuvrant contre la précarité et pour la remobilisation de la
jeunesse et qui représente un potentiel important en termes de
ressources et de rayonnement.
Le public de la ressourcerie est donc très
essentiellement urbain, et potentiellement connecté. La principale cible
jusqu'à présent demeure les bénéficiaires des
restos du coeur (au sein du SPLIF) et le large public pour la cible secondaire.
Un changement de nom s'impose
Depuis sa création, la ressourcerie qui portait le nom
« Le Petit Souk » a souvent été
considérée par certains clients comme une association à
part, différente de l'association Solidarité Afrique. Cette
identité floue nécessite un changement de nom ; d'autant
plus que le nom « Petit Souk » existe déjà.
Le processus de changement de nom est déjà amorcé. Pour
éviter d'éventuels amalgames en donnant un autre nom, il serait
plus judicieux de garder l'appellation suivante : « La
ressourcerie solidaire de Solidarité Afrique ». Cette
appellation montre bien l'appartenance de cet espace de vente à
l'association Solidarité Afrique. Cela mettra fin à une autre
considération. Le changement de nom doit se faire progressivement :
repasser par les moyens de communication habituels pour informer du changement
de nom de la ressourcerie et développer d'autres moyens de
communication.
Diversifier le public cible de la
ressourcerie
La jeunesse, qui est un public que la ressourcerie doit
pouvoir attirer, compte peu parmi les clients. La nature de la ressourcerie
fait que le lieu a un fort potentiel d'attraction pour les jeunes. Or ceux-ci
sont plus réceptifs aux nouveaux médias numériques
où la ressourcerie est très peu présente.
Faire de l'évènementiel
L'évènementiel est un moyen efficace de
regrouper un public très large, de se faire connaitre et de promouvoir
ses produits. L'évènementiel est déjà ancré
dans les habitudes de promotion de l'association. Mais celle-ci peut organiser
des évènements de soldes pour promouvoir la ressourcerie. Par
exemple, elle pourrait ouvrir sa ressourcerie « soldes solidaires »
pour les soldes d'hiver et celles d'été.
Développer une stratégie de
communication digitale
Pour Solidarité Afrique, être présente sur
les réseaux sociaux lui permettrait de toucher un large public et de
faire connaitre la ressourcerie. Le récent développement de la
page Facebooka permis d'augmenter la visibilité et la
notoriété de l'association. Les récents sondages
effectués auprès du public le prouvent : plus de 60% des
participants aux activités ont connu l'association et les
évènements organisés par l'association à travers
lapage Facebook. Donc l'importance de développer une forte
présence sur les réseaux sociaux n'est plus à
démontrer.
L'objectif de renforcer la présence de la ressourcerie
sur les réseaux sociaux permettra de :
- Valoriser les activités liées à la
ressourcerie et notamment la remobilisation de la jeunesse et la
sensibilisation à la récupération, la seconde vie des
objets, le recyclage et la revalorisation et au développement
durable ;
- Attirer de nouveaux clients avec la perspective de vendre
des objets du quotidien à prix modiques ;
- Avoir une place, être visible et actif dans le tissu
associatif lyonnais ;
- Rendre plus attractif le projet (bénévolat,
intérêt pour nos missions, faire venir plus de clients à la
ressourcerie) ;
- Inscrire la jeunesse dans le projet en les faisant
participer à la communication par des partages de nos informations
publiées sur les réseaux sociaux.
2. Communication print
Il faut souligner que dès le premier jour de mon stage,
ma première mission a été la mise en page graphique du
rapport d'activitésde l'année 2016 de l'association
Solidarité Afrique.
La majorité de mes missions effectuées
concernait la conception des supports de communication. J'étais donc en
charge de la conception des affiches, flyers, vidéos pour la promotion
des évènements organisés par l'association
Solidarité Afrique. En sus de la conception, je participais à la
mise en oeuvre des campagnes de communication : affichage et tractage dans
la ville de Lyon.
Ma plus grande mission concerne aussi la réalisation de
la newsletter trimestrielle : de sa rédaction à la mise en
page graphique.
Affiche des friperies solidaires Affiche
Soirée « solida'troc »
3. Communication numérique
3.1. Gestion éditoriale de la page Facebook
Solidarité Afrique dispose d'une page Facebook qui
n'était pas animée de manière active avant le début
de mon stage. Faisant partie de mes missions, j'ai pris en main la gestion
éditoriale et le développement de la présence de
Solidarité Afrique sur les réseaux sociaux. Après un mois
de gestion de la page Facebook, il s'est avéré que plus de 60% de
personnes ont connu Solidarité Afrique grâce à la page
Facebook. L'animation de la page Facebook consistait à la promotion des
évènements de collecte de fonds, de solidarité, la
publication des informations relatives à la vie associative.
Suite à la demande de la coordinatrice de
l'association, j'ai élaboré un memo d'utilisation de la page
Facebook qui pourra servir pour la viabilité de la page à la fin
de mon service civique. (CF. Annexes : Mémo Facebook de
l'association Solidarité Afrique).
3.2. Conception du site internet de l'association
Solidarité Afrique
Contexte de diffusion de l'information et de
visibilité de l'association Solidarité Afrique
Internet devient incontournable pour toute association qui
veut mobiliser autour de ses actions et de son mandat. En 2016, dans le
souci de renforcer la diffusion de l'information et d'accroître sa
visibilité, la nécessité d'avoir un site internet s'est
imposée à l'association Solidarité Afrique. Une conception
du site internet avait été envisagée par une ancienne
volontaire en service civique, qui malheureusement n'a pas achevé ce
projet.
Sous la supervision de Sandrine Delacour (coordonnatrice de
Solidarité Afrique), j'ai eu pour mission de finaliser le projet de
création du site internet de l'Association Solidarité Afrique, de
sa conception à sa mise en ligne mais aussi de son animation et de sa
mise à jour durant ma période de stage.
Pour mener à bien ce projet, je me suis d'abord
posée ces questions suivantes :
· Quel est l'objectif du site?
· Quel est le public du site ? Quelles sont ses
spécificités à prendre en compte ? Quelles seront les
attentes ? Quelle place donne-t-on au site internet dans la stratégie de
communication déjà existant à Solidarité
Afrique ?
· Qu'est-ce que nous pouvons proposer qui ait une valeur
ajoutée (informations, services, etc.) pour les internautes ?
· Quelles seront les rubriques qui figureront sur le
site ?
· Quels moyens nous donnons-nous pour atteindre les
objectifs ?
· Quel plan d'exécution du projet ? (cahier
de charges, tâches et deadline).
Objectifs de la création du site
internet
Objectif cognitif: faire connaitre (et
reconnaître) l'association et ses activités, les missions et les
actions - Faciliter la diffusion de
l'information - Informer le grand public et mobiliser
les adhérents, bénévoles et partenaires autour du projet
associatif.
Objectif affectif et conatif : Renforcer l'image de
l'association et susciter des adhésions (membres et
bénévoles) et des dons de potentiels donateurs.
Place du site dans la stratégie de
communication : comment le site accompagnera-t-il la stratégie de
communication de l'association ?
- Un outil de marketing pour la visibilité des articles
mis en vente sur Lebon coin, de la friperie et de la ressourcerie de
l'association ;
- Une plaquette de communication accessible de partout pour la
tenue des événements de l'association ;
- Un outil qui renforce la complémentarité des
autres outils de communication déjà utilisés ;
- Une plateforme pour assurer une interactivité entre
l'association et le public (inscription à la newsletter, adhésion
en ligne, etc...).
Pour cela, il faudra :
- Trouver des mots clés pertinents pour mettre en avant
les valeurs de l'association qui sont la mobilisation, jeunesse,
solidarité locale et internationale, engagement afin de permettre
le référencement du site sur la toile ;
- Optimisation du contenu (écriture simple et
efficace pour accrocher le lecteur, mettre en avant des chiffres qui
impactent).
Cibles et résultats
attendus
Il est nécessaire d'adapter le message qui sera
diffusé sur le site internet en fonction du public ciblé,
connaitre ses attentes ainsi que ses motivations.
· Cible 1 : Les jeunes potentiellement
intéressés par le dispositif de Solidarité Afrique, de
16-25 ans principalement résidant sur l'agglomération lyonnaise/
les travailleurs sociaux et les responsables associatifs, les structures de
jeunesse, les foyers pour les jeunes.
Attentes: mieux connaitre
l'association pour pouvoir s'engager et participer aux différentes
actions.
· Cible 2: Partenaires locaux et internationaux.
· Cible 3 : Le grand public (des potentiels
adhérents).
Attentes: se renseigner sur
l'association, les projets réalisés et en cours de
réalisation, avoir des preuves sur la transparence
financière de l'association.
· Cible 4: Les membres (adhérents) et
bénévoles de l'association, potentiels bénévoles ou
donateurs.
Attentes : Suivre les projets, avoir des
informations sur les événements.
Cahier des charges de la conception du site
internet
1. Prise en main du site internet: code, état des lieux
du site préconçu
2. Conception de l'architecture du site (Choix et
justification des pages, rubriques, sous rubriques, catégories et
étiquettes du site).
3. Conception et présentation de la maquette.
4. Choix des articles et illustrations (images, photos,
vidéos, animations) à publier sur le site.
5. Rédaction des articles et conception des
illustrations.
6. Programmation et Publication du contenu sur le site
internet.
7. Validation de l'hébergeur du site et mise en
ligne.
8. Définir une stratégie de communication autour
du lancement du site internet (informer le public de la mise en ligne du site
et référencement du site internet par nos partenaires).
9. Définir une stratégie de gestion du site
internet (ligne éditoriale à respecter, charte graphique, taille
et style de police pour les titres et les corps de texte).
10. Mise en place de Google Analytics (permet de quantifier le
nombre de visiteurs, analyser le comportement des visiteurs sur le site afin de
réorienter la ligne éditoriale en fonction des habitudes de
recherche des internautes, comprendre d'où viennent (situation
géographique) les visiteurs du site).
Après la mise en ligne du site
1. Séance de présentation du site internet au
Conseil d'Administration de l'association et à toute l'équipe
2. Réaliser une plaquette de gestion du site internet
(accès et code, stratégie d'animation du site, définir des
indicateurs et la charte graphique à respecter, ligne éditoriale
de rédaction et de publication des informations)
3. Définir les compétences techniques pour la
gestion éditoriale du site
Captures d'écran de la conception en cours du
site internet de l'association Solidarité Afrique
4. Participation à l'organisation
d'évènements
4.1. Vernissage des volontaires Unis-Cité
L'équipe de Solidarité Afrique et ses
volontaires Unis-Cité ont organisé une Soirée
«Solida'troc» le 22 juin dernier. L'objectif était de
présenter l'exposition réalisée par les volontaires
Unis-Cité à partir de matériaux de
récupération et promouvoir le développement durable par le
recyclage. Cette soirée a permis au public de participer à
l'atelier « upcyling » lors duquel les volontaires
Unis-Cité ont réalisé des sacs à partir de
tee-shirts. Les participants ont pu aussi faire des trocs de livres,
vêtements et accessoires «en bon état» et
découvrir une exposition sur le thème « de la
solidarité locale à la solidarité internationale
».
Evènement de solidarité, ma mission a
consisté à la conception et la diffusion des supports de
communication et la gestion de la communication autour de
l'évènement.
4.2. Brocante de la Croix-Rousse/ Brocante de
Jean-Jaurès
La Brocante/Vide grenier de la Croix-Rousse s'est tenue le 03
juin 2017 sur la place et le boulevard de la Croix-Rousse. Environ 450
exposants ont participé à cette manifestation majeure annuelle de
la ville de Lyon organisée par Solidarité Afrique. Ma mission a
consisté à gérer toute la communication numérique
de la brocante : publication de l'évènement sur des sites
d'annonces gratuites de brocantes, Facebook. J'ai aussi participé
à la campagne d'affichage dans la ville de Lyon. Le jour de la brocante,
j'ai tenu un stand de vente de tee-shirts reçus en don et de bijoux
artisanaux. Les recettes des ventes participeront à financer la
construction d'une salle de classe à Sidi au Burkina Faso, en
partenariat avec l'association APLUS.
Celle de Jean-Jaurès se tiendra le 16 septembre 2017
sur l'avenue Jean-Jaurès dans le 7e arrondissement. En marge
de la tenue de cet évènement, ma mission reste la même que
celle de la brocante de la Croix-Rousse : campagne d'affichage dans la
ville de Lyon et communication sur les réseaux sociaux et sur les sites
d'annonces gratuites de brocantes et de vide-greniers et la tenue d'un stand de
vente de vêtements dont les recettes serviront à financer les
projets de Solidarité Afrique à l'international.
4.3. Assemblée générale
L'Assemblée Générale de Solidarité
Afrique s'est tenue le jeudi 18 mai 2017. Ce fut l'occasion de faire un bilan
de l'année associative en présentant le rapport
d'activités et financier 2016. Mais aussi de faire le point des
nouvelles adhésions et des membres sortants de l'association.
Ma mission a consisté à la participation
à l'organisation de l'Assemblée Générale :
réalisation d'une vidéo de présentation de l'association
diffusée pendant l'Assemblée Générale, la mise en
page graphique du rapport d'activités, la rédaction d'un article
qui a été publié sur la page Facebook de l'association.
4.4. Friperie solidaire
La friperie solidaire est un événement
organisé tous les 2e samedis du mois par l'association
Solidarité Afrique afin de collecter des fonds qui serviront à
financer les projets de solidarité locale et internationale de
l'association à destination de la jeunesse. Les friperies du samedi sont
un évènement qui participe grandement à l'autofinancement
de l'association : les recettes journalières varient de 100
à 1000 euros sur une journée du Samedi.
L'organisation d'un tel évènement
nécessite du temps et une très bonne campagne de communication.
Ma participation à l'organisation de cet évènement
consiste à :
- Pour la campagne de communication
3 semaines avant la date prévue de la friperie
solidaire :
· Créer un évènement Facebook (le
MATIN impérativement) et inviter tous les abonnés de la page
Facebook de l'association Solidarité Afrique à participer
à l'évènement ;
· Mettre l'annonce sur les sites d'annonces gratuites
d'évènements de la ville de Lyon.
2 semaines avant la friperie :
· Envoyer un mail à la base de données et
aux partenaires (MJC et Centres Sociaux) ;
· Tracter (80 affiches et 200 flyers) dans les quartiers
prédéfinis de la ville de Lyon.
1 semaine avant :
· Relancer la base de données ;
· Réactualiser l'évènement
Facebook ;
· Réactualiser l'annonce sur les sites d'annonces
gratuites d'évènements de la ville de Lyon.
- Pour l'organisation pratique
· Trier des articles qui seront vendus le jour de la
friperie solidaire ;
· Installer les tables (avec des tissus si possibles)
dans l'espace à l'entrée de la ressourcerie, des portants et des
caisses pour la présentation des vêtements mise en vente ;
· Installer des cabines d'essayage pour les
clients ;
· Dresser un tableau de présence des
bénévoles et salariés : minimum 4 le matin et 3
l'après-midi.
IV. Propositions pour le
renforcement de la communication de Solidarité Afrique
Mon stage effectué au sein de l'association
Solidarité Afrique avait tout aussi pour but de mettre en pratique les
connaissances acquises durant ma formation. Mais d'être aussi force de
propositions afin quel'association puisse faire face à la
problématique de la raréfaction des financements publics.
Après avoir fait le diagnostic et posé le problème, j'ai
opté d'envisager des solutions dans une approche de renforcement de la
communication de Solidarité Afrique afin d'accroitre sa
visibilité dans l'espace public associatif lyonnais. Elle pourra de ce
fait toucher un très grand public qui adhérera à sa cause.
En fédérant un grand groupe d'individus partageant son projet
associatif, Solidarité Afrique disposera ainsi d'une grande
communauté de potentiels donateurs.
Au terme de six (6) mois de stage, ces propositions faites
à travers la stratégie de communication sont en cours de mise en
oeuvre pour répondre à l'urgente situation de l'association
Solidarité Afrique de se développer et de trouver de nouvelles
sources de financements.
1. Diversifier les moyens de
communication
Le choix de chaque moyen de communication doit répondre
à la liste suivante : objectif, cible, fréquence, format,
rubrique/contenus, coût/bénéfice, impacts,
reconditionnement (transformation d'un support adapté à un
autre), évaluation, diffusion.
Les exemples de supports de communication que l'association
doit fortement utiliser sont :
- Plaquette,
- Flyer,
- Dépliant,
- Affiche,
- Newsletter (solidanews),
- Insertions dans les espaces de communication des
partenaires,
- Panneaux lumineux de la ville de Lyon,
- Autocollants,
- Cartes de voeux,
- Insertions presse,
- Banderoles,
- Kakémonos, etc.
L'affichage
Véritable outil de promotion des activités,
l'affichage fait partie des outils de communication privilégiés
de l'association. Cet outil largement utilisé est le canal par lequel la
majeure partie de son public s'informe deses activités. Pour plus de
visibilité, il faudrait développer le réseau d'affichage
dans les espaces susceptibles de contenir les publics visés par
l'activité organisée, et relayer les affiches à travers le
réseau de partenaires.
La communication
numérique
L'e-mailing
Outil inclus dans les habitudes de communication de
l'association, l'envoi de mails à la base de données installe une
relation de confiance entre Solidarité Afrique et son public. C'est
là que sa fidélisation se joue. L'e-mailing est un outil
stratégique qui offre des possibilités infinies pour maintenir
l'audience. Cependant, le taux de retour est très faible. Cet outil
n'est pas d'une grande efficacité dans les campagnes de communication de
l'association mais il reste quand même indispensable.
Le site internet
Internet devient incontournable pour toute association qui
veut mobiliser autour de ses actions et de son mandat. Solidarité
Afrique devra impérativement se doter d'un site internet pour accroitre
sa visibilité dans l'espace associatif lyonnais.
Ce projet qui constitue ma mission sera à terme, une
véritable vitrine de communication de l'association.
Les réseaux sociaux
« 62% des Français jugent qu'il est important
voire indispensable pour les ONG d'être présentes sur les
réseaux sociaux »5(*).Solidarité Afrique se positionne comme une
association de mobilisation de la jeunesse. Elle devra donc affirmer sa
présence sur les réseaux sociaux (la plateforme web qui concentre
le plus son coeur de cible).
Facebook
Réseau social par excellence, Facebook est la
plateforme la plus utilisée pour toucher un grand public dont
l'âge est compris entre 15 à 55 ans. La page Facebook de
Solidarité Afrique existe depuis un bout de temps ; elle est
active. Pour plus de dynamisme de cette page, des publications doivent
être faites chaque semaine sur les évènements de
l'association, le quotidien des bénévoles, les jeunes
reçus en chantiers (lorsqu'ils acceptent d'être filmés ou
photographiés), les informations des partenaires, les informations
relatives à la vie associative lyonnaise dont Solidarité Afrique
se reconnait.
Instragram
Instragam est une application gratuite de partage de photos et
de vidéos, disponible sur les téléphones portables et sur
les ordinateurs. Cette application qui revêt un caractère
très visuel est un outil qui peut être utilisé pour toucher
un public jeune de 16 à 40 ans. Il peut être un véritable
support visuel pour la vente des articles de la ressourcerie. Cet outil
permettra de diversifier le public cible de la ressourcerie et de toucher des
jeunes au goût vintage.
Il est facile d'utilisation et ne coûte pratiquement
rien. Il suffit de l'installer sur un PC, de créer un compte et d'y
publier des photos et des vidéos.
L'évènementiel
La participation à des activités
extérieurs (salons, festivals, foires, etc.) : rien
n'égale le contact direct. Pour atteindre sa vision, Solidarité
Afrique devrait s'ouvrir davantage en participant à des festivals, fora,
conférences, etc., traitant de la mobilisation de la jeunesse, de la
solidarité locale et internationale et aussi de l'inclusion sociale des
jeunes. Cette participation peut se traduire par l'animation de stand, ou sous
forme de communication sur l'expérience de Solidarité Afrique
dans le domaine.
Par exemple, l'association peut tenir un stand de
communication dans les villages associatifs des évènements grand
public comme le festival des solidarités, le festival 6e
continent. Ces actions de communication qui nécessitent une mobilisation
de ressources humaines et de matériels de communication permettra
d'accroitre énormément la visibilité de l'association dans
l'espace public lyonnais.
2. Développer la
communication de la ressourcerie
Moyens de communication
|
Cible
|
Périodicité
|
Type d'information
|
Page Facebook
|
Personnes abonnées à la page ;
« Amis » du profil;
PageFacebook des Partenaires.
|
Deux semaines avant chaque évènement ;
Tous les 2 mois ;
Le matin de préférence
|
Statut avec flyer et horaires d'ouverture
Invitation aux évènements de la ressourcerie
Vidéo de présentation de la ressourcerie ou
d'une activité de tri
|
Compte Instagram
|
Personnes abonnées au compte
Compte Instagram des Partenaires
Les abonnés d'Instagram dans l'agglomération
lyonnaise
|
Tous les 2 jours
|
Photos des beaux objets en vente à la ressourcerie
Flyer des évènements de la ressourcerie
Affiche et flyer
|
Site d'annonces gratuites sur internet
|
Public vide-grenier
Potentiels bénévoles
Habitués
Grand public lyonnais
|
1, 2 ou 3 semaines avant chaque évènement
Annonces ponctuelles
|
Type d'évènement, horaires et lieu
Offre d'emploi
Recherche de bénévoles...
|
Bouche à oreille
|
Cercle d'influence
|
Aléatoire
|
Informations sur les évènements et
activités
|
Affichage dans les locaux
|
Clients Restos du coeur
Habitués de la ressourcerie
|
Campagne d'affichage ponctuelle
|
Affiche A3 sur le circuit des dons et la finalité des
ventes de la ressourcerie
|
Tractage affiches et flyers
|
Ciblage par quartier Public à proximité
Espace de recyclage
Universités et centres de formation
Espace des associations
Grand public lyonnais
|
Campagne de tractage 1 semaine avant
l'évènement
|
Affiches A3 et flyers
|
Panneaux ville de Lyon
|
Grand public lyonnais
|
Chaque semaine avant ouverture du samedi
|
Informations sur l'évènement
|
Lebon coin
|
Acheteurs potentiels
|
Continue
|
Annonces de vente
|
Participation à des vide-greniers, salons et
marchés
|
Acheteurs potentiels
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Méconnaissance de la finalité de la ressourcerie
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la finalité de la ressourcerie
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Absence de la jeunesse dans le public de la ressourcerie
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jeunesse
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Une identité floue de la ressourcerie
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Garder dorénavant l'appellation « La
ressourcerie solidaire de Solidarité Afrique » sur
tous les supports de communication
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Vendre pour assurer l'autofinancement
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Développer des outils de marketing
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digitale
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Faire de l'évènementiel
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Ouvrir la ressourcerie un vendredi et samedi de suite pour les
soldes d'hiver et d'été « soldes
solidaires »
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DEUXIEME PARTIE
:SUPPRESSION DES SUBVENTIONS DE LA REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES ET FIN DES
CONTRATS AIDES : QUELLES ALTERNATIVES DE FINANCEMENTS POUR L'ASSOCIATION
SOLIDARITE AFRIQUE ?
I. Comprendre la suppression des
subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la fin des
Contrats Aidés
1. Supprimer les subventions des
associations pour réduire les dépenses de la région
Depuis l'élection de Laurent Wauquiez en fin 2015, les
structures associatives dénoncent un boycotte de la part de la
région Auvergne-Rhône-Alpes de leurs activités. Elles
estiment que la région Auvergne Rhône-Alpes s'est massivement
désengagée du secteur associatif (soit des millions d'euros de
subventions en moins). Une stratégie qui permet à la
collectivité de faire des économies mais qui se traduit par un
recul des services associatifs et des centaines de licenciements.
Considérée comme une décision politique
par la plupart des acteurs du monde associatif, la suppression et/ ou la baisse
des subventions allouées aux associations est une pilule qui passe
difficilement. Les raisons avancées pour une telle décision par
le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes
Laurent Wauquiez sont de permettre la réduction des dépenses
exorbitantes de la région.
Inscrit au budget primitif 2016, ce sont plus de
« 75 millions d'économies de fonctionnement qui seront faites
en tournant la page du gaspillage »6(*). Laurent Wauquiez annonce un retour aux subventions
directes accordées aux entreprises et des aides sur mesure aux
chômeurs.
Depuis la mise en application de cette mesure, c'est plus d'un
millier de postes qui a disparu dans toutes les associations de la
région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans le milieu associatif, l'inquiétude est grande pour
les années à venir. « Au-delà de nos emplois, nous
nous demandons quelle démocratie existe au sein de cette institution. On
se retrouve face à un Conseil régional qui a de plus en plus de
pouvoirs mais dans lequel on a de moins en moins de place pour construire
ensemble. Aucune entreprise ne pourrait survivre à cela. Nous sommes
inquiets sur la prise en compte des citoyens dans les politiques publiques.
Nous sommes dans l'incapacité de nous projeter que ce soit dans l'avenir
tant pour la gestion de nos associations que pour nos projets
d'intérêt général », déplorent Elise et
Audrey, interviewées par l'organe de presse « 20
minutes »7(*). Est
donc mise en cause à travers cette situation le rôle et la place
de l'Etat providence qui est mis en doute.
Interrogé par 20 Minutes, l'entourage Laurent Wauquiez
rappelle que le président LR n'a jamais caché sa volonté
« de réorienter des subventions administratives vers de
l'investissement ». « Dans la plupart de ces associations,
les gens font plus un travail de militant qu'un travail au service de leur
cause ». « Globalement, les associations ont vu baisser leurs
subventions de 5 à 20 %, mais il n'y a pas un millier de postes qui a
disparu. La politique de Laurent Wauquiez est de réaffecter l'argent
jusqu'alors alloué aux structures tampon (fédérations,
réseaux...) aux acteurs du terrain ». Estime-t-on à la
région, où 75 millions d'euros d'économies de
fonctionnement sont prévus en 2017, comme l'an passé.8(*)
Les structures associatives d'intérêt
régional (éducation populaire, Missions locales, associations
environnementales) ont donc subi de lourdes baisses de leurs financements
cette année qui n'est bien sûr pas rétablies jusqu'à
présent.
2. Fin des contrats
aidés: l'inquiétude des associations
Décidée soudainement par le gouvernement actuel,
la fin des contrats aidés a été un coup dur pour le
secteur associatif, pour les employeurs, de même que pour les
employés.
« Un contrat aidé est un contrat de travail
dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur
bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions
à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales,
d'aides à la formation. Le principe général est de
diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche
et/ou de formation pour l'employeur. Ces emplois aidés sont, en
général, accessibles prioritairement à des « publics
cibles », telles les personnes « en difficulté sur le
marché du travail » ou les jeunes. Ils relèvent du secteur
marchand (c'est le cas par exemple du contrat unique d'insertion marchand
CUI-CIE) ou du secteur non marchand (par exemple le contrat unique d'insertion
non marchand CUI-CAE). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par
des associations, des collectivités territoriales ou des entreprises
publiques ».10(*)
Les personnes en difficulté sur le marché du
travail sont : les demandeurs d'emploi de longue ou de très longue
durée (par exemple les personnes ayant 12 mois de chômage dans les
18 mois précédents, ou 24 mois dans les 36 mois
précédents), les bénéficiaires de minima sociaux
tels que l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le RSA,
les personnes handicapées, les personnes de plus de 50 ans au
chômage, les jeunes sans aucune qualification. Les contrats aidés
sont des emplois subventionnés par les pouvoirs publics coûtant
par conséquent moins cher à l'employeur et visant notamment les
personnes éloignées de l'emploi, les jeunes chômeurs et les
seniors.
En France en 2016, 354 000 personnes
bénéficiaient d'un contrat aidé (contrat unique
d'insertion, emploi d'avenir) dans le secteur non marchand (associations,
collectivités, administration) et 654 000 dans le secteur marchand selon
les données de la Direction de l'Animation de la Recherche et des
Études et des Statistiques (DARES).11(*)
L'arrêt brutal des aides, subventions et par la
région Auvergne-Rhône-Alpes, a provoqué sur tous les
territoires une vague de licenciements massifs. De nombreux emplois sont encore
menacés du fait de la récente suppression des contrats
aidés.Le gouvernement se justifie sur cette baisse en voulant mettre
l'accent sur la formation qui selon lui, s'avère être une
meilleure solution de lutte contre le chômage.
C'est pendant l'été que le gouvernement a
annoncé le gel de ces contrats, avant de parler d'une baisse
l'année prochaine, mais en préservant certains secteurs : le
sanitaire et social, l'outre-mer et l'accompagnement des enfants
handicapés.Alors qu'en 2016, 459 000 contrats aidés ont
été signés, 280 000 étaient prévus pour
l'année 2017. Or les deux tiers de cette enveloppe ont
déjà été engagés lors des deux premiers
trimestres de 2017. En 2018, le nombre de ces emplois devraient chuter donc
à moins de 200 000 »12(*)
Mais cette baisse significative des contrats aidés
décidée par le gouvernement va notamment toucher les associations
et les collectivités locales, qui y ont souvent recours.
L'inquiétude est également très présente du
côté des collectivités locales et les associations. Les
maires alertent notamment le gouvernement sur l'impossibilité de
renouveler des contrats arrivant à échéance et la
nécessité de pourvoir aux besoins en matière de personnel
pour la rentrée.
La fin des contrats aidés laisse un vide sans solution
de rechange. Le gouvernement n'a proposé une alternative de remploi
à toutes les personnes qui étaient sous contrats aidés.
Les structures associatives sont aussi bredouilles car ne disposant plus
d'autres solutions avantageuses de recruter selon leurs faibles finances.
II. Quel impact sur
l'association Solidarité Afrique?
L'association Solidarité Afrique a beaucoup
été touchée suite à la suppression des subventions
de la région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi par le gel des
contrats aidés. L'association s'est mobilisée afin de
dénoncer ces mesures qui remettent en cause tous ses projets
engagés pour la rentrée mais aussi la privent de ressources
humaines, indispensables à la réalisation de ses missions. En
marge du forum des associations organisé à Lyon,
Solidarité Afrique a distribué des tracts afin de prendre
à témoin l'opinion publique et les élus locaux qui seront
présents à cette activité face aux
« méthodes anti-associatives » de la région
et de l'actuel gouvernement. L'association a aussi adressé des lettres
aux élus locaux afin que ces derniers prennent connaissance des
difficultés dans lesquelles se retrouvent la majorité des
associations, particulièrement Solidarité Afrique.
1. Réduction des effectifs de
l'équipe active et du champ d'action de Solidarité Afrique
Solidarité Afrique comptait à la date du 1
janvier 2017 un poste de coordination, un poste d'assistant administratif (en
contrat aidé), un poste d'animatrice locale (en contrat aidé),
des volontaires Unis-Cité, 1 service civique et un service civique de
réciprocité et plusieurs bénévoles.
Les postes d'assistant administratif et d'encadrant ont
été renouvelés sur des contrats d'accompagnement vers
l'emploi, bénéficiant pour l'associationSolidarité Afrique
d'une aide de l'Etat qui ne cesse de baisser. Ces contrats restent
précaires pour les personnes qui les occupent mais l'association n'a
hélas pas de visibilité suffisamment solide pour proposer des
postes pérennes. A la rentrée de Septembre 2017,
Solidarité Afrique avait ouvert un poste de logisticien en contrat
aidé. Suite à leur suppression soudaine, l'association a perdu 3
postes salariés qui étaient sous contrat aidé. Elle se
retrouve donc avec un seul poste salarié pour un accueil de près
de 130 jeunes par an.
Cette situation crée une surcharge de travail pour
toute l'équipe restante de solidarité Afrique. Les tâches
réservées auparavant à l'assistant administratif sont
partagées entre la coordinatrice et la volontaire en service civique en
charge de la communication.
Solidarité Afrique a momentanément
arrêté (indépendamment de leur volonté) l'accueil
des jeunes pour les dispositifs d'accueil individuel
(« Solidaboost ») et collectif (chantiers éducatifs
et chantiers de découverte de la solidarité) entre les mois de
septembre et d'octobre 2017.
La suppression des subventions octroyées aux
associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes a causé la
suppression d'une offre d'accueil de jeunes de Solidarité Afrique.
L'association a perdu ses financements régionaux dans le cadre du
« Plan de raccrochage à l'insertion et à la formation
des jeunes ». Ce dispositif permettait l'accueil de jeunes en
exclusion temporaire pour une ou des journées d'éducationà
la citoyenneté et à la solidarité sous l'encadrement du
responsable de l'animation et du développement local. Dépourvue
désormais de financement et de personnel, Solidarité Afrique ne
peut donc plus proposer un tel service aux jeunes en situation de
décrochage scolaire.
2. Réduction
budgétaire
Le budget prévisionnel 2017 de l'association
Solidarité Afrique le prouve : au titre des recettes
prévisionnelles, l'association affiche un déficit de 11286 euros
net par rapport à l'année 2016. Ce déficit est donc
dû à la suppression des subventions sur les activités de
Solidarité Afrique à l'international et suite à la
suppression des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur
le « Plan de raccrochage à l'insertion et la formation des
jeunes ». Les subventions publiques aux lesquelles Solidarité
Afrique a accès sont celles proposées par la Direction
régionale des sports et de la jeunesse et la métropole de
Lyon.
Ce sont près de 50 000 euros de son budget annuel qui
ont été supprimées par la mesure de baisse des subventions
par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
III. Les activités d'autofinancement de l'Association
Solidarité Afrique
Suite à la suppression des subventions allouées
aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'association
Solidarité Afrique a été touchée mais elle continue
de garder le cap. Ce qui laisse entrevoir à l'association
Solidarité Afrique un avenir encourageant dans la mise en oeuvre de
leurs objectifs, c'est une gestion rigoureuse empreint de prudence
engagée depuis plusieurs années, une aptitude à
s'autofinancer pour une part plus importante d'années en années
et qui heureusement préserve le projet de l'association.
Les recettes engendrées par les activités
d'autofinancement de l'association participent à gérer les frais
de fonctionnement de Solidarité Afrique (rémunération de
l'équipe, mise à disposition des locaux, entretien et
réparation, charges, etc.), soutenir les projets de solidarité
internationale, alimenter une bourse aux projets des jeunes accueillis par
l'association.
1. La ressourcerie solidaire et la
friperie solidaire
1.1. Un outil de financement du projet associatif
La mise en place de la ressourcerie a permis à
Solidarité Afrique de générer des recettes chaque
année, grâce aux ventes durant les deux jours d'ouverture (mardi
et mercredi) hebdomadaire et aussi les deuxièmes samedis de chaque mois.
La ressourcerie est ouverte sur les mêmes jours que les
jours ouvrables de distribution alimentaire des Restos du Coeur, ce qui induit
une fréquentation importante avec des prix toujours modiques et
accessibles aux plus démunis. La régularité des recettes
assure une partie de l'autofinancement de l'association - salaires, charges de
fonctionnement, frais d'activités.
1.2. Une bourse aux projets des jeunes
Les recettes de la friperie alimentent une bourse aux projets
permettant de soutenir les jeunes dans leur remobilisation
socioprofessionnelle.
En 2016, les recettes ont permis le financement de chantiers
internationaux avec Concordia, le financement d'un permis de conduire d'un
jeune accueilli dans le dispositif « Solidaboost » et le
financement d'une formation pour un jeune accueilli par Solidarité
Afrique.
Après une inauguration officielle en présence
d'élus en novembre 2015, la ressourcerie a ouvert ses portes tous les
deuxièmes samedis de chaque mois. Cette décision résulte
d'une volonté de l'association Solidarité Afrique de faire
connaitre ses activités au plus grand nombre de personnes, de
diversifier son public et renforcer ses capacités d'autofinancement.
1.3. Vendre pour assurer l'autofinancement de
l'association
Même si la ressourcerie est un espace de vente solidaire
pour des personnes vivant dans des situations de précarité, il ne
faut surtout pas occulter que l'objectif de Solidarité Afrique demeure
de « VENDRE POUR ASSURER L'AUTOFINANCEMENT DE
L'ASSOCIATION ». Il faut également prendre en compte que
beaucoup de clients viennent dans une logique marchande
(rechercher des objets du quotidien à prix modiques).
En développant la ressourcerie, il ne s'agit pas pour
l'association de s'inscrire dans une nouvelle logique de devenir une structure
commerciale. Mais de rester un espace de vente solidaire (petits prix des
articles), d'attirer du monde pour augmenter les ventes et assurer son
autofinancement.
2. La brocante de la Croix-Rousse
Manifestation majeure annuelle de Solidarité Afrique,
elle est une des plus importantes de la ville de Lyon en termes de nombre
d'exposants et d'espace public occupé. Les équipes de
l'association sont mobilisées 6 mois en amont pour l'organisation et
environ 30 personnes (bénévoles) qui assurent l'organisation de
l'évènement le jour même.
La brocante de la Croix-Rousse organisée par
Solidarité Afrique représente une part non négligeable
dans le financement de l'association. Elle rapporte à l'association plus
de 30000 euros par an.
Suite à la réussite et à l'importance des
recettes générées par la brocante de la Croix-Rousse,
Solidarité Afrique a obtenu une autorisation pour l'organisation d'une
deuxième brocante à Jean-Jaurès dans le 7e
arrondissement de la ville de Lyon.
3. Evènementiel
Solidarité Afrique organise des
évènements de collecte de fonds chaque année pour assurer
le financement de ses projets locaux et internationaux.
Parmi ces évènements de collecte de fonds, la
vente de jouets à Noël au profit d'un projet en Côte
d'Ivoire, en faveur de la jeunesse défavorisée est une
activité qui rapporte à l'association une part importante de
recettes pour supporter leurs dépenses. Une campagne d'appel aux dons de
jouets a été lancée en novembre 2016 pour mettre en place
la vente en direction des bénéficiaires des Restos du Coeur les
mardis et mercredis sur les jours d'ouverture de la ressourcerie.
L'opération papiers cadeaux est une activité de
collecte de fonds qui a mobilisé l'équipe de l'association, en
partenariat avec la boutique « Nature et
Découvertes » de la presqu'île de Lyon et
« Bellecour Musique » qui a souhaité soutenir le
projet associatif en proposant un stand la semaine de Noël. Cette
opération a permis à Solidarité Afrique de récolter
plus de 6000 euros.
IV. Quelles
alternatives aux financements publics ?
Comme toutes les organisations qu'elles soient privées
ou publiques, marchandes ou non marchandes, les associations ont besoin de
financement. Mais la particularité de ces structures non marchandes est
qu'elles ne bénéficient pas de systèmes de financements
permanents, stables et pérennes. Elles entretiennent un rapport complexe
avec les mécanismes de financement. Le financement des structures
associatives, que ce soit une association ou une fondation peut avoir trois
sources : fonds privés, fonds publics nationaux et internationaux
et fonds propres. Les fonds privés sont ceux qui proviennent des
particuliers ou des entreprises privées. Les fonds publics nationaux
sont ceux qui proviennent directement ou indirectement de l'Etats et de ses
démembrements territoriaux, comme les agences de coopération. Les
fonds publics internationaux proviennent des organisations internationales
comme les Nations unies, et les fonds propres sont les fonds qui proviennent
des services marchands proposés par l'association ou de la cotisation
des membres.
La plupart des associations reçoivent des fonds de ces
trois sources, mais certaines financent leurs activités uniquement
à partir de fonds privés issus de dons de particuliers, des
entreprises et des fondations.
Face à la baisse des subventions publiques, mais aussi
à l'augmentation des besoins du secteur associatif, il devient vital
pour bon nombre d'associations de diversifier leurs sources de financement.La
diversification de sources de financement et le développement de fonds
propres devient un enjeu majeur pour les associations afin de limiter la
dépendance financière auprès des organismes publics.
Le monde associatif a des besoins financiers grandissants
alors que les subventions publiques baissent chaque année. L'exemple est
palpable avec la suppression / et ou la baisse des subventions allouées
aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes. La collecte
de fonds auprès des particuliers est une des solutions à
destination des associations pour diversifier leurs ressources et poursuivre
leurs actions.
Collecter des fonds auprès des particuliers est
également un formidable vecteur de communication ! Elle permet de faire
connaitre l'association, son action et ses projets. Enfin elle permet de
réunir une communauté d'individus qui partagent les mêmes
valeurs et souhaitent les concrétiser dans une action commune.
1. Partenariat entreprise
association
Aujourd'hui dans un contexte de dérèglement des
aides publiques, les partenariats associations entreprises sont de plus en plus
nombreux même si chaque acteur est motivé par des logiques
différentes. Face à la baisse des subventions publiques, mais
aussi à l'augmentation des besoins du secteur associatif, il devient
vital pour bon nombre d'associations de diversifier leurs sources de
financement.
Les entreprises (PME locales ou multinationales), mais aussi
des fondations d'entreprises deviennent de plus en plus des interlocuteurs
clés. Le partenariat entre associations et entreprises, peut donc se
décliner soit en sponsoring ou en mécénat.Le secteur
associatif doit s'appuyer dorénavant sur une privatisation de ses
financements qui peut avoir, à terme, un impact important en
réorientant les projets associatifs vers de nouveaux types de public.
En France, 3,5 milliards d'euros ont été
consacrés au mécénat par les entreprises ; 14 % des
entreprises françaises pratiquent le mécénat, soit environ
170 000 entreprises. 12 % des entreprises de 20 salariés et plus
pratiquent le mécénat et 72 % des entreprises
mécènes sont des TPE, mais leur part dans le budget total du
mécénat ne représente que 11 %. A l'inverse, les grandes
entreprises représentent 3 % des entreprises mécènes mais
60 % de leur budget.13(*)
L'engagement des entreprises dans le développement
durable et l'application concrète de politique de Responsabilité
Sociétale d'Entreprise contribuent aussi à l'essor du
mécénat et des partenariats associations-entreprises.
70 % des entreprises mécènes souhaitent
contribuer à l'intérêt général et être
solidaires par les actions afin de véhiculer une image citoyenne de
leurs structures auprès de leurs clients.14(*)
Ces chiffres en témoignent que le partenariat
association entreprise est une aubaine pour les associations à la
recherche de financements. Concrètement pour une association, le
mécénat est une affaire locale et régionale avec
l'implication des réseaux personnels et professionnels. Dans la
recherche de partenaires, il va s'agir pour les associations de solliciter en
priorité des entreprises présentes sur leur territoire. De plus
en plus d'entreprises font de la proximité géographique, entre
l'action et leurs sites d'implantation, un critère de choix. Le
partenariat entreprise-association peut se décliner en plusieurs
manières d'implication de l'entreprise dans le projet associatif. En
fonction de la liste des besoins, l'entreprise peut accompagner l'association
soit par des dons de produits, matériels, soutien financier ou par un
des échanges de compétences.
Cependant, si ce type de financement est pertinent en vue
d'apporter un plus à la structure, il n'a pas vocation à se
substituer au financement public du fonctionnement. Les contreparties du
mécénat peuvent être complexes, de nouvelles questions
éthiques se posent et les difficultés de la
pérennité apparaissent de la même manière que pour
un financement public, dès lors qu'il ne s'agit plus d'un financement
d'investissement. Aussi, certaines structures de petite taille n'ont pas les
capacités humaines de mettre en oeuvre ce type d'activité de
recherche de mécénat ou de don tout en assurant
simultanément leurs missions.
2.
L'évènementiel
La collecte de fonds effectuée directement dans une
approche interpersonnelle auprès des particuliers est une des solutions
à destination des associations pour diversifier leurs ressources et
poursuivre leurs actions.Collecter des fonds auprès des
particuliers est également un formidable vecteur de communication.
Ø Les jeux
Organiser des tombolas ou des lotos est l'assurance de
réunir du monde autour du projet de l'association et de sensibiliser la
population à l'existence de l'association et aux causes qu'elle
défend.
L'avantage de la tombola est aussi financier : elle est
un moyen efficace de récolter des fonds et d'accroitre la
visibilité de l'association.
Ø La tenue d'une buvette pendant les
évènements locaux
Même si l'événement ne concerne pas
directement l'association, elle peut se faire connaitre à travers une
activité organisée par une autre structure et récolter des
fonds.
Ø Organiser un évènement festif
solidaire
Les journées de solidarité, les concerts
solidaires, les diners caritatifs, des soirées de théâtre
sont des occasions parfaites pour collecter des fonds auprès du
public.Cependant, la tenue de tels évènements nécessite
une bonne communication pour toucher un grand nombre de personnes.
Ø Déposer une boite à dons chez un
commerçant
Dans le cadre d'un partenariat avec une boutique ou une enseigne,
une boite à dons peut être déposée afin de collecter
des fonds. Dans ce cas, il s'agit pour l'association de présenter un
projet spécifique et de communiquer sur la finalité des fonds qui
seront récoltés.
3. Internet : le nouvel
eldorado de la collecte de fonds
Dans les parties précédentes nous avons pu voir
que le secteur associatif connaissait une crise sans précédent en
raison de la raréfaction des financements. Cette situation a
entrainé d'une part un nouveau regard, de repenser les nouvelles
techniques de recherche de financement. Cette crise a poussé les
associations à diversifier leurs modes de financements. Internet a
permis la montée en puissance de nouvelles plateformes permettant aux
associations de récolter des fonds.
Alors que l'aide publique traverse une crise sans
précédent, le secteur privé à travers la collecte
de fonds par le numérique s'est déjà imposé dans
bien de domaines du tissu associatif. Qu'ont fait les associations ? Elles
ont réussi à s'adapter au fur et à mesure.
C'est-à-dire qu'elles ont adapté leur technique de recherche de
fond en tenant compte de l'évolution des techniques de l'information et
de la communication.
Internet est devenu le nouvel Eldorado pour financer des
projets associatifs et toucher un plus grand nombre de personnes afin de les
faire adhérer à la cause du projet associatif.
1.1. Le financement par le numérique
Face aux problématiques de financement liées aux
baisses de subventions publiques, les associations se tournent vers les
donateurs par internet. Elles partent ainsi à la quête de
donateurs avec des profils bien diversifiés et utilisent le
numérique comme un outil pour lever des fonds. Les sites internet et
applications mobiles de don en ligne se multiplient, la présence sur
internet et la visibilité devient un enjeu clé pour le
financement des associations. Les associations doivent ainsi se familiariser
avec un public nouveau mais aussi avec des outils de communication, de gestion
et de marketing qui n'étaient autrefois utilisés que par les
entreprises.
Depuis des années, les associations collectent des
fonds selon le principe participatif. On parlait alors de fundraising ou de
levée de fonds. Ce sont elles qui ont inspiré cette nouvelle
vague de financements alternatifs. Plus simple, moins coûteux et souvent
plus efficace, le financement participatif privilégie le lien social et
la proximité et permet de s'adresser directement aux financeurs.
Aujourd'hui le crowdfunding révolutionne la
manière de donner de l'argent. Le don a toujours été un
moteur essentiel de la solidarité. Le mot crowdfunding mieux connu sous
le nom de « financement participatif » se traduit
littéralement par« financement par la foule ». Il permet
d'obtenir un financement par le biais d'un intermédiaire, une plateforme
de crowdfunding sur internet. C'est un procédé de levée de
fonds qui fait appel à un grand nombre de personnes pour financer un
projet. Cette collecte est souvent basée sur de petites contributions
générées par un nombre important de personnes. Divers
types de projets peuvent faire appel au financement participatif : des projets
publics, des start-ups, des projets artistiques et culturels ou des projets
associatifs pour n'en citer que quelques-uns.
Le principe est simple : via des plateformes internet, et
grâce aux réseaux sociaux, les porteurs de projets associatifs
présentent leur initiative, et font appel à la
générosité. Les contributeurs, généralement
des particuliers apportent des petites sommes qui, réunies, permettent
d'atteindre des montants importants. L'autre avantage est que le financement
participatif permet de faire d'une pierre deux coups : lever des fonds, et
communiquer largement sur les projets de l'association.
Le financement participatif peut revêtir
différentes formes :
Ø Le don ou la contribution, avec ou sans
contrepartie ;
Ø Les prêts gratuits ou
rémunérés, aussi appelés « credit-crowdfunding
» ;
Ø L'investissement en capital ou en fonds propres.
Les plateformes peuvent être généralistes,
ou spécialisées dans un domaine : sport, culture, production
cinématographique, proximité, économie locale,
entrepreneuriat féminin, énergie renouvelable ou encore univers
du vin... De même il existe des plateformes régionales et
nationales.
Pour assurer leur propre fonctionnement, les plateformes de
collecte de fonds prennent généralement une commission sur le
montant des investissements récoltés.
1.2. Les plateformes de financement participatif
En France, la plus grande plateforme de collecte de fonds pour
les associations est HelloAsso. Elle ne prend aucune commission sur les dons et
s'adresse en général aux associations, d'où leur
système différent.
Ce site s'adresse principalement aux associations à but
à non lucratif. Cela signifie qu'un particulier ne peut pas y demander
d'argent. Mais une association a un avantage : tout don qui lui est
adressé permet au donateur de bénéficier d'une remise
d'impôts de 66% pour les associations d'intérêt
général ou de 75% pour les associations reconnues
d'utilité publique. En plateforme sans commission, il en existe d'autres
comme Kapipal qui est ouvert à tous, particuliers et associations.
Les principales plateformes de crowdfunding en France sont :
MyMajorCompany, Ulule, Touscoprod et KissKissBankBank. Toutes ces plateformes
prennent une commission sur les dons (de 4 à 10 %).
Tableau comparatif des plateformes de financement
participatif.
Nom
|
Descriptif
|
Type de financement
|
Spécificité
|
Conditions financières
|
Durée
|
Public
|
Hello Asso
|
Boite à outils pour associations dans la gestion
quotidienne : adhésion, collecte, formulaire de don en ligne.
|
don, adhésion, collecte,
Tous projets portés par une association
|
L'association doit avoir son siège en France pour pouvoir
utiliser les services de la plateforme et une page de collecte
dédiée
|
Gratuit
|
Entre
1 et 3 mois
|
Particuliers et entreprises
|
Ulule
|
Plateforme de collecte généraliste
|
Dons
|
Collecte basée sur la règle du tout ou rien
|
6,67% Hors Taxe (HT) pour les fonds collectés par carte
bancaire,
4,17% HT pour les fonds collectés par
chèque/virement ou par PayPal
|
Plus de 30 jours
|
Tout public
|
KissKiss
Bank
Bank
|
tous les secteurs d'activités peuvent déposer un
projet de collecte
|
Dons
|
Collecte basée sur la règle du tout ou rien
|
5% TTC sur les collectes de fonds réussies
|
Jusqu'à 60 jours
|
Tout public
|
Crédofunding
|
Plateforme de collecte généraliste
|
dons et prêts
|
Soutenir financièrement les projets de la
communauté chrétienne
|
forfait selon objectif de collecte, commission de 5% HT ou 6% HT
sur le montant collecté
|
Max 120 jours
|
Tout public
|
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Conclusion
La baisse des financements publics en direction des
associations, dont on commence à voir les effets sur le territoire, est
d'autant plus préoccupante qu'elle tombe à une période
où on remarque de plus en plus une hausse des besoins sociaux de la
population auxquels les associations doivent faire face. Cette baisse des
financements publics qui se présente comme un effet de ciseaux, n'est
évidemment pas sans conséquence sur le mode de fonctionnement des
associations (perte d'emploi, réduction des budgets, etc.). Elle a
engendré des difficultés économiques qui a pu les conduire
soit à réduire le volume de leurs actions, soit à baisser
la qualité de leurs services ou à demander un surtravail aux
bénévoles et aux salariés éventuels.
Sans se déverser dans des considérations
politiques quant à la motivation du nouveau Président du Conseil
régional Auvergne-Rhône-Alpes à supprimer les subventions
allouées aux associations, il est évident que cette
décision est un crime perpétré à l'encontre des
acteurs du milieu associatif. Ce milieu a été fortement
impacté de cette toute nouvelle gouvernance de la région
Auvergne-Rhône-Alpes. En cette période de crise financière,
l'avenir des associations est de plus en plus incertain. Il devient urgent pour
elles de trouver de nouveaux leviers leur permettant de se financer afin de
compenser les baisses de subventions publiques.
La crise financière et le désengagement de
l'Etat ne cessent de toucher les associations et nombre d'entre-elles sont
vouées à disparaitre. De nombreux articles de presse ont fait
l'apologie des nouveaux moyens de financement par le numérique en y
voyant une opportunité de sauver les associations. « Et
pourtant, l'opportunité est là, tant du côté des
associations qui s'ouvrent petit à petit aux réseaux sociaux
pour gagner en visibilité, collecter de dons et informer, que du
côté des internautes qui sont plus de 70% en France à
reconnaître aux réseaux sociaux une vraie valeur ajoutée
pour le secteur associatif »15(*). L'interactivité en ligne, les technologies
mobiles, la géolocalisation, la richesse des contenus
échangés (vidéo, photo, texte...) permettent le
développement d'un réel échange entre l'association et le
public, au-delà du moment du don.
Cependant il convient de rappeler que toutes les associations
ne sont pas égales face à ces outils. De plus les dons seuls ne
pourraient permettre aux associations de compenser les pertes des subventions
publiques. Il convient donc de remarquer que même si le don sur internet
se développe il ne contribue pas au budget des associations autant que
les financements publics.
Les conséquences du désengagement de l'Etat
providence peuvent revêtir un aspect qui tend à éloigner
les associations de leur première mission d'intérêt
général d'offrir des services « gratuits ».
Premièrement, les associations peuvent se retrouver
dans une logique marchande d'offre de servicessolvables afin d'assurer leur
survie.En effet, « les effectifs du secteur associatif ont
baissé de 0,6 % entre 2010 et 2011. Une inflexion liée à
la réduction des dépenses publiques alors même que la crise
accroît la demande de solidarité »16(*). La nécessité de
diversifier leurs revenus se heurte au fait qu'elles agissent par
définition le plus souvent sur des marchés non solvables. Le
risque existe par ailleurs de les voir se mettre à sélectionner
leurs publics et perdre de vue leur caractère non lucratif.
L'alternative de se tourner vers les dons des particuliers
présente un autre aspect : une saturation du marché de la
collecte de fonds. Il se crée donc une guerre de marché entre les
petites associations et les grandes déjà présentes sur
l'espace de la collecte de fonds.
Face à la raréfaction des subventions publiques
et la crise financière qui ne cesse de baisser les capacités de
dons des particuliers, on peut arriver à la conclusion que la solution
la plus pérenne pour « une petite association » est
d'assurer un système d'autofinancement à travers des
mécanismesd'offre de services d'activités solidaires.
Il n'existe peut-être pas de solution miracle à
la stabilisation des financements des associations. Mais celles-ci devront
évoluer avec la conjoncture économique de leur environnement.
Elles devront pouvoir s'adapter aux nouvelles technologies de la communication
et être force de propositions afin de développer sans cesse des
initiatives nouvelles pour assurer leurs financements et garantir leur
survie.
Bibliographie
· Les Statuts de l'association Solidarité Afrique
· Rapport d'activités de l'association
Solidarité Afrique, 2016
· Rapport d'activités de l'association
Solidarité Afrique 2015
· Michelle Bertho-Huidal
«Charity business : le grand marché de la
santé mondiale », ed. Vendémiaire, 2012
· Patrick
AEBERHARD« l'argent des ONG : la liberté des
ONG au risque de leurs financements », ed. Les études
hospitalières, 2008
· Michelle BERGADAA« Don
et pratiques caritatives », ed. De Boeck, 2011.
· Francisco RUBIO, Christelle
HURE« Dictionnaire pratique de
l'humanitaire », ed. Ellipses, 2010
· Pascal Dauvin« la
communication des ONG humanitaires », ed. L'harmattan, 2010.
· Brigitte Clavagnier « le
guide des relations entre associations et financeurs
publics »,juin 2017, www. Opale.asso.fr
· William Gilles« Les
financements alternatifs des collectivités
territoriales »,
·
https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2012-4-page-929.htm
· Charles-Benoît
Heidsieck« Relations associations-entreprises: de la
défiance à la co-construction » 20/12/2012
http://www.youphil.com/fr/article/06059-relations-associations-entreprises-coconstruction-rameau?ypcli=ano
· Viviane TCHERNONOG,
« les communes, premier partenaire du monde
associatif » extrait du livre « Le paysage associatif
français et ses évolutions, ed. Dalloz
https://www.associatheque.fr/fr/fichiers/etudes/financement-associations-communes-cnrs.pdf
· Naïri Nahapétian«
Action publique : état d'alerte pour les associations »,
https://www.cairn.info/magazine-alternatives-economiques-2012-11-page-38.htm
· « Le financement des associations : entre
contraintes budgétaires et projets associatifs »,
www.ca-active.fr/le-financement-des-associations-entre-contraintes-budgetaires-et-pro/
· « Le mécénat d'entreprise
en France »,Résultats complets de l'enquête
Admical, CSA Mai 2016
· « L'état du financement public des
associations »,Spécial Forum national des associations et
fondations, 2009
· « Financements des
associations », mars 2014,
www.reseau-sara.org
https://www.alsacemouvementassociatif.org/
· « Le baromètre du
crowdfunding en France 2016 »,
https://www.associatheque.fr/fr/
· « Subventions des associations : les
acteurs protestent devant le conseil régional
Auvergne-Rhône-Alpes »
http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/subventions-associations-protestent-devant-conseil-regional-auvergne-rhone-alpes-1226057.html
· « Le contrat unique d'insertion - contrat
d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE)»
http://travail-emploi.gouv.fr/emploi/insertion-dans-l-emploi/contrats-aides/cui-cae
· « Auvergne Rhône-Alpes: Les
associations mobilisées pour dénoncer les
«méthodes» de la région »
http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region
· « Région Auvergne
Rhône-Alpes : Sale temps pour les associations »
https://www.mediacites.fr/lyon/enquete-lyon/2017/06/10/region-auvergne-rhone-alpes-sale-temps-pour-les-associations/
· « Internet : quelles opportunités pour
les associations et les fondations ? »
www.francegenerosites.org/wp-content/uploads/2010/12/1-12-10-1.pdf
· Institut national de la statistique et des
études économiques « définitions :
contrats aidés »
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1812
· Marie Zafimehy « Emploi : pourquoi la fin des
contrats aidés fait-elle polémique ? » PUBLIÉ LE
16/08/2017
http://www.rtl.fr/actu/politique/emploi-pourquoi-la-fin-des-contrats-aides-fait-elle-polemique-7789731460
· Déborah Liss « La fin des contrats
aidés tétanise les petites associations »,
publié le 08/09/2017
http://www.rue89strasbourg.com/alsace-contrat-aides-125097
Annexes
1. Memo Facebook de Solidarité Afrique
2. Newsletters de Solidarité Afrique
* 1« Subventions
des associations : les acteurs protestent devant le conseil
régional Auvergne-Rhône-Alpes »
http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/subventions-associations-protestent-devant-conseil-regional-auvergne-rhone-alpes-1226057.html
* 2« Le contrat unique
d'insertion - contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) »
http://travail-emploi.gouv.fr/emploi/insertion-dans-l-emploi/contrats-aides/cui-cae
* 3 Les Statuts de l'association
Solidarité Afrique
* 4 Sandrine Delacour,
Coordinatrice de l'association Solidarité, extrait du rapport
d'activité 2016.
* 5 Michelle BERGADAA «
Don et pratiques caritatives », ed. De Boeck, 2011.
* 6 « Région
Auvergne Rhône-Alpes : Sale temps pour les associations »
https://www.mediacites.fr/lyon/enquete-lyon/2017/06/10/region-auvergne-rhone-alpes-sale-temps-pour-les-associations/
* 7Auvergne Rhône-Alpes:
Les associations mobilisées pour dénoncer les
«méthodes» de la région
http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region
* 89 « Auvergne
Rhône-Alpes: Les associations mobilisées pour dénoncer les
«méthodes» de la région »
http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region
* 10 Institut national de la
statistique et des études économiques «
définitions : contrats aidés »
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1812
* 11 Marie Zafimehy
« Emploi : pourquoi la fin des contrats aidés fait-elle
polémique ? » PUBLIÉ LE 16/08/2017
http://www.rtl.fr/actu/politique/emploi-pourquoi-la-fin-des-contrats-aides-fait-elle-polemique-7789731460
* 12 Déborah Liss
« La fin des contrats aidés tétanise les petites
associations », publié le 08/09/2017
http://www.rue89strasbourg.com/alsace-contrat-aides-125097
* 13 « Financements des
associations », mars 2014, www.reseau-sara.org
https://www.alsacemouvementassociatif.org/
* 14 « Le baromètre
du crowdfunding en France 2016 », https://www.associatheque.fr/fr/
* 15 « Internet : quelles
opportunités pour les associations et les fondations ? »
www.francegenerosites.org/wp-content/uploads/2010/12/1-12-10-1.pdf
* 16 Naïri
Nahapétian « Action publique : état d'alerte pour les
associations »,
https://www.cairn.info/magazine-alternatives-economiques-2012-11-page-38.htm
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