EPIGRAPHIE
« La main qui vous aide à
vous relever après une chute est lue sincère que les milles mains
qui vous saluent à l'arrivé ».
ANGANDA MIRINDI Bienvenu
Eternel ! J'élève à toi mon
âme.
Mon Dieu ! En toi je me confie : que je ne sois pas
couvert de haute ! Que mes ennemis ne se réjouissent pas à
mon sujet !
Tous ceux qui espèrent en toi ne seront point
confondus ; ceux-là seront confondus qui sont infidèle sans
cause.
Eternel ! Fais-moi connaitre tes voies, enseigne moi tes
sentiers.
PSAUME 25 :1-4
DECLARATION
Je soussigne ANGANDA MIRINDI Bienvenu,
Etudiant à l'Université Francophone de Grands Lacs
UFRAGL /BUKAVU ,déclare que le présent travail de
mémoire est le fruit de mes efforts personnels et qu'il n'a jamais
été présenté, défendu dans aucune
institution d'enseignement supérieur ou universitaire pour l'obtention
d'un quelconque grade académique. Aucune reproduction partielle ou
totale n'est autorisée sans le consentement explicite de l'auteur que
nous sommes.
Fait à Bukavu, le / / 2018
ANGANDA MIRINDI Bienvenu
Signature
CERTIFICATION
Le présent travail de mémoire intitulé
; ESSAI DE CARACTERISATION DES SOLS DE LA VILLE DE BUKAVU,
APPROCHE GEOMECANIQUE, Cas du tronçon Ruzizi I et Ruzizi II
est soumis pourla soutenance après notre approbation, en
qualité et Encadreur du mémoire.
Fait à Bukavu ; le / / 2018
Master Joseph MULAMBA LAISI
Directeur
DEDICACE
A MA TRES CHERE SOEUR LILYANE ANGANDA AINSI QU'A SA
FAMILLEqu'elle retrouve mes sincères gratitudes.
A mes chers parents
A mes frères et soeurs
A tous les amis et connaissances
Jedédie cetravail
REMERCIEMENTS
Quand Dieu veut montrer sa puissance à son peuple, il
le fait par bénédiction.
Nos sincères remerciements et humbles gratitudes sont
adressés tout d'abord à mes parents que les Seigneur m'a offert
notamment mon père BAGANDA MINANI Faustin et ma
mère Concilie M'KABALE qui malgré des nombreuses
difficultés n'ont pas cessé de m'assister. L'expression me manque
compte tenu de l'émotion pour vous remercier, que Dieu vous offre la vie
et demeurez dans l'esprit de nous tenir toujours main forte.
A la famille MONGANE Joseph qui
n'arrête jamais à apporter son soutien pour notre
évolution, que le Tout puissant bénisse à jamais.
A mes frères et Soeurs qui ne dorment pas et qui
continuent à m'assister d'une manière ou d'une autre.
Nous disons coup de chapeau à tout celui qui nous a
assistés, soit matériellement, moralement, spirituellement ou
même physiquement car ce travail est le fruit des efforts fournis au
cours des années.
SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS
c : La cohésion
Cv : Coefficient de consolidation
d : poids volumique du sol
e : L'indice des vides
Ed : Edition
Eoed : Déformation eodometrique
Fs : Gonflement libre
h : poids volumique humide noté
IC: l'indice de consistance
IP : l'indice de plasticité
Is : Indice de retrait
k : perméabilité
n : porosité
O : Octaèdre
Pg : Poids de la phase gazeuse
Ph : Poids humide
Ps : Poids de la phase solide
P s : Potentiel de gonflement
P w : Poids de la phase liquide
s: poids volumique des grains
Sr : Le degré de saturation
T : Tétraèdre
V : Volume de l'échantillon
Vg : volume de la phase gazeuse
Vs : volume de la phase solide
Vv : volume des vides
Vw : volume de la phase liquide
w : poids volumique de l'eau
W : teneur en eau
Wp : La limite de plasticité
Ws : Limite de retrait
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Description de nos échantillons
de sol
3
Tableau 2: Traitement statistique des
données
23
Tableau 3: Classification granulométrique
des sols D'après Atterberg (1908).
30
Tableau 4: Teneur en éléments
fins
31
Tableau 5: Résultats de l'analyse
granulométrique de tous les échantillons
32
Tableau 6: les résultats obtenus de limites
d'Atterberg et de la teneur en éléments fins de tous les
échantillons.
35
Tableau 7: Classification en fonction de l'analyse
granulométrique et les limites d'Atterberg « propre aux sols fins
», d'après R.COQUAND, 1986.
35
Tableau 8: Présentation des
résultats de la teneur en eau optimale (OPM) et de la densité
sèche maximale.
37
Tableau 9: résultat d'essai CBR : Gonflement
et indice CBR.
39
Tableau 10: résultats de la teneur en
eau
40
Tableau 11: Teneurs en éléments
fins.
41
Tableau 12: Résultats obtenus des limites
d'Atterberg.
42
Tableau 13: Classification des sols en fonction de
limite de liquidité, de l'indice de plasticité et de l'indice des
groupes : classification de HRB
44
Tableau 14: Résultats d'indice des groupes
et classification des sols
44
Tableau 15: résultats obtenu de l'indice de
consistance
45
Tableau 16: variation de la pression de gonflement
Lps des sols de notre secteur d'étude
47
Tableau 17: la variation du gonflement libre (LgEs)
des sols de notre secteur d'étude sur base des relations ci-dessus des
différents auteurs
48
Tableau 18: table de la recommandation pour le
terrassement de la couche de forme d'une chaussée.
49
Tableau 19: Limite de portance en fonction de
l'indice CBR.
50
LISTE DES FIGURE
Figure
1 Basaltique très altéré prêt du pont Ruzizi II
13
Figure
2 Basaltique en voie d'altération prête du pont Ruzizi I
13
Figure
3 Basaltique sain prêt du pont Ruzizi I
13
Figure
4 Profil pédologique observé sur la route barrage Ruzizi I
18
Figure
5 Profil pédologique observé juste à la frontière
Ruzizi II
18
Figure
6 Ravin observé sur la Bordure de la route Feu-vert-Kerhedi
25
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE
1.1 Contexte et
problématique
Le sol étant le produit de la dégradation
physico-chimique de la roche soumise à des conditions thermodynamiques
existantes et à l'activation des facteurs environnementaux sur le
comportement de celle-ci à l'affleurement. Les études
réalisées jusqu'à ce jour sur les sols de Bukavu et ses
environs ce sont peu à peu améliorées et demeurent
sectorielles mais il manque encore des études assez consistantes digne
de servir comme outil de base aux futures étudiants et chercheurs dans
le domaine de géotechnique.
Cela est dû au fait que le milieu est très
accidenté et est exposé à un climat agressif avec des
pluies torrentielles, violentes mais également, la complexité des
sols de Bukavu rend malaisé leur description. Il faudrait dans ce cas
étudier les sols de Bukavu secteur par secteur pour aboutir à
une vraie conclusion et surtout éviter les extrapolations
exagérées en réduisant les surfaces de terrains à
étudier envue de palier aux nombreuses difficultés qui en
découlent. Notamment l'érosion en ravinement, les
éboulements, et les glissements de terrain.
Les sols de Bukavu ne sont pas du tout des sols argileux au
sens large du terme, puisque s'ils étaient réellement argileux,
ils seraient beaucoup plus compacts, beaucoup moins poreux, beaucoup moins
perméables et à la moindre sécheresse, Bukavu manquerait
d'eau (M.CHAMAA, 1981).
Le choix du site constituant notre terrain d'étude a
été motivé à la fois par son caractère plus
ou moins naturel, peu aménagé, c'est ce qui fait de lui un
endroit favorable dans lequel les études peuvent être
réalisées. Aussi, ce site est peu couvert des travaux
géotechniques seulement limités au niveau du barrage Ruzizi I
pour sa stabilité.
Sans minimiser l'importance des sols dans divers domaines de
la vie humaine tel que l'aménagement, la fabrication des
céramiques, le pouvoir thérapeutique, certains travaux
d'envergure internationale et autres pour ne citer que ceux-là.
Nous devons tenir compte du rôle fondamental que joue
l'homme sur la genèse actuelle de sol car l'homme en effet, modifie
à la suite des travaux culturaux et le déboisement abusif de la
couverture végétale qui, freine les activités biologiques
et par conséquent modifie la structure des horizons superficiels du sol
en accélérant à certains processus d'érosion et
ravinement, changeant la dynamique actuelle de la partie supérieur du
sol.
Notre travail se fixe comme objectifs : fournir des
renseignements de base sur les sols dans notre secteur d'étude. Il
s'agit donc, d'identifier les sols par leurs caractéristiques
morphologiques, hydrologiques, structurales et mécaniques ;
d'identifier et classer les sols présents d'après les analyses et
essais en laboratoire ; de localiser les affaissements et/ou glissements
de terrain, leur description et analyse ; de localiser les zones
caractérisées par d'érosions et /ou ravinement dans
le secteur, leur description.
Méthodiquement, pour atteindre les objectifs
assignés, notre étude s'appuie principalement sur les travaux
réalisés sur le terrain à partir desquels les analyses et
conclusions ont été déduites. Nous avons d'abord pu
reconstituer une documentation se rapportant à la documentation
iconographique et écrite envue d'avoir une idée sur le sujet
à traiter.
Par la documentation iconographique nous avons : les
cartes topographiques, géologiques, hydrographiques et photographies
aériennes.Par documentation écrite nous avons lu les
thèses, livres, mémoires, publications, rapport des missions,
constituant un guide préliminaire de reconnaissance
générale du secteur d'étude.
Il nous a fallu également faire des excursions
(descentes) de terrain pour s'enquérir de la situation dont le principe
de base est :
· La description morphologique de sols en se basant sur
les caractéristiques physiques et mécaniques (couleur,
granulométrie, état du sol, altération, consistance,
etc.) ;
· La récolte des échantillons intacts et
remaniés des couches caractéristiques pour étude en
laboratoire, de l'identification des sols par l'analyse granulométrique
et les limites d'Atterberg, mais également les essais de compactage dont
le Proctor et CBR.
· Quelques essais de perméabilités in situ
qui nous ont permis de déterminer la conductivité hydraulique de
terrain soumis à l'étude.
Par essais de laboratoire où nous avons
procédé à l'identification de sols par la
détermination de la teneur en eau naturelle (W) ; l'analyse
granulométrique et les limites d'Atterberg notamment limite de
liquidité (WL) et indice de plasticité (IP
) ; ainsi que l'indice des groupes (Ig) .
Ces essais de laboratoire ont porté également
sur la portance de sols par essais de compactage.
Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé les
matériels suivants :
ü une Boussole pour la localisation du secteur ;
ü un GPS pour la prise des coordonnées
géographiques ;
ü un décamètre pour les mesures des
épaisseurs des différents horizons du sol ainsi que les largeurs
des ravins ;
ü une pioche pour creuser le sol afin de prélever
l'échantillon et la détermination du degré de consistance
du sol ;
ü une machette (à défaut d'une
tarière) ;
ü des emballages sacs pour l'emballage des
échantillons recueillis ;
ü un carnet de terrain pour noter les différentes
observations ;
ü un crayon (stylo) ;
ü une gomme pour supprimer les mentions
inutiles ;
ü un tube PVC pour les essais de
perméabilité des sols in situ ;
ü et enfin un sac au dos, un appareil photo
numérique pour la prise de vues et pour l'illustration des faits
observés sur terrain.
Du point de vue subdivision du travail, signalons que ce
présent travail est subdivisé en trois chapitres hormis
l'introduction et la conclusion générale.
· Le premier chapitre traite de l'introduction
générale
· Le deuxième chapitre traite de la revue de la
littérature
· Le troisième chapitre traite de la
présentation du secteur d'étude et approche
méthodologie
· Le quatrième chapitre traite des travaux de
terrain et présentation et interprétations des
résultats.
CHAPITRE DEUXIEME :
REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 CADRE GEOLOGIQUE DU
SECTEUR
I.2.1. Lithologie
Les types de formations géologiques affleurant
à Bukavu et ses environs sont ceux précambriens et d'autres
cénozoïques.
Les formations précambriennes sont
représentées dans la région de Bukavu par les roches
magmatiques de la famille du granite (granites et pegmatites). (A.SALEE et al
1937 ; N.BOUTAKOFF, 1930 ; L. CAHIEN ; 1954 ; J.
FAUTSCHI ,1973 et J.LEPERSONNE : 1974 a, b) tiré dans Otfried
ISCHEBECK et al. 1984. Ces roches sont riches en silice et renferment le
quartz, les Felds path, les micas et d'autres minéraux
alimino-silicatés, ainsi que des minéraux ferriques.
A Bukavu, les roches précambriennes sont recouvertes
par les roches cénozoïques dont l'épaisseur semble
dépasser 300m (MEYER 1954) cité par Otfried ISCHEBECK .1984.
Elles n'ont de grande importance ni dans la morphologie ni dans la
pédogenèse.
Signalons qu'un affleurement très petit des granites
et des pegmatites fut découvert au sud de Panzi, suite aux travaux de
recherches de mémoire de BAZUNGU.
Les roches cénozoïques sont
représentées à Bukavu par :
-Les roches volcaniques (Basalte, trachyte) et pyroclastiques.
Ces basaltes sont présents dans le secteur d'étude et
présentent diverses teintes variant de gris-sombre à violet, Ils
sont moins riches en Si 02 soit 45 à 50%.
Dans le basalte sain présentant une teinte grise
sombre, le quartz et les micas sont pratiquement absents (MEYER 1954), mais il
renferme un peu de Al2 o3 (14-17%).
Les trachytes quant à eux sont gris,
généralement plus claires que le Basalte, ils sont riches en
Si02 (55-60%) et Al2O3 (17- 21%) et moins
riche en FeO et Ca0. Ces trachytes renferment aussi une grande proportion en
K20 et des phénocristaux de Felds path. Ils sont très
résistants à l'érosion que les basaltes (BAMATA, 1983)
cité par Otfried ISCHEBECK .1984, on les retrouve à Panzi et
à Kadutu dans la carrière Buholo. Les basaltes sains sont
également présents dans notre secteur d'étude du
côté du pont Ruzizi I sur le flanc surplombant la Rivière
Ruzizi.
Les basaltes altérés violets se rencontrent
principalement dans la vallée de Ruzizi et dans le versant de la Wesha
au Sud-ouest de BRALIMA.
Disons que ces roches volcaniques appartiennent à
l'aire volcanique de Bukavu.
· Les altérites, principalement argileux, issues
de la décomposition des roches volcaniques, souvent remaniées par
le ruissellement et par les mouvements de masse. Ces argiles sont les unes
brunes et les autres rouges en fonction du degré d'altération (A.
MEYER 1954 et ILUNGA, L., 1977).
· Les alluvions récentes et actuelles,
représentées par les conglomérats, grés, graviers
argiles sont visibles à Bukavu. De ce fait la plus grande partie des
altérites et des alluvions sont considérés comme des sols
par les pédologues. Le conglomérat de la carrière Buholo
s'apparente par sa coloration, aux « lits
rouges ».
Le grès se rencontre dans les versants de la
vallée de la Ruzizi au Sud de Panzi où il prend le nom de couche
de « Panzi ».
Les graviers des terrasses et des lits majeurs des affluents
du lac Kivu et de la Ruzizi sont reconnus à Bukavu. Le premier est
réellement visible dans le haut versant de la vallée de la
rivière Bwindi à 110m au-dessus du niveau actuel du lac Kivu
(TSHIALU, 1983) tiré d'Otfried ISCHEBECK, 1984.
I.2.2. Tectonique
Nous savons que la ville de Bukavu appartient à
l'ensemble des zones mobiles orientales activées par la tectonique de
rift. Il est donc évident qu'on puisse vivre les scenarios de certains
phénomènes géologiques à Bukavu, envoyant
même la géomorphologie ainsi que la topographie de la
région, nous osons croire que personne ne se poserait les questions de
la présence des failles et des escarpements observés dans la
ville.
A.SALLEE, N.BOUTAKOFF et J.DELAVALLEE POUSSIN (1937) ainsi que
R.LAMBERT (1981 a,b) ont démontré l'existence de plusieurs
failles dans la région de Bukavu des directions N-S, NW-SE et NNE-SSW
dont l'origine est liées à la formation du fossé
tectonique du lac Kivu (CHOROWICZ et NABANTU MUKONKI, 1979) tiré de M.
SHAMAA , 1981.
Ces failles se disposent en escalier et fond descendre les
blocs de terrain vers l'Est, vers la vallée de la Ruzizi. Mais le rejet
de la faille de Kadutu est de loin le plus important, il atteint un ordre de
grandeur de 300m. Et à ce moment-là le grand escarpement s'est
trouvé en déséquilibre, incapable de se porter
lui-même, et tout l'escarpement s'est alors écroulé sur le
compartiment immédiatement en dessous qui était affaissée.
Voilà ce qui a constitué ce que l'on appelle
faille panaméenne. Un système similaire quoique moins important
existe également au niveau du plateau médical ou clinique
universitaire de Bukavu (CHOROWICZ, 1979) cité par M.SHAMAA,1981.
Des glissements de terrains avec des failles des type
panaméen, mais plus petites que celles de Kadutu s'observent
également dans le secteur d'étude. Ces glissements de terrains
barrant fréquemment la vallée de la Ruzizi ont provoqué
une montée du niveau en amont du barrage et un jeu de cascade en aval
de celui-ci.
En définitif, disons que la tectonique complexe
augmente l'instabilité des terrains de Bukavu, le fait qu'elle est
toujours vivante rendant ces terrains d'autant plus instables.
I.2.3. Stratigraphie
Les roches cénozoïques sont classées
provisoirement en six séries de la plus ancienne à la plus
récente :
1. Série volcanique inferieur :
se caractérisant actuellement par la prédominance de
roches volcaniques saines qui sont généralement compactes
(Basaltes, trachytes) ou altérées en gris parfois en jaune. Cette
série comprend tous les trachytes, le basalte I de la carrière
Buholo, les basaltes des parties supérieures des versants de la
vallée de la Ruzizi, et vraisemblablement, carrière près
de BRALIMA.
2. Série
volcano-détritique : la plus différenciée,
comprend les basaltes II et III de la carrière Buholo, ainsi que les
intercalations conglomératiques, gréseuses et argileuse :
c'est dans cette série que l'on rencontre les « couches de
Panzi » et la plupart des « lits rouges ».
3. Série volcanique
supérieur : constituée des basaltes des hauteurs du
mont Bongwe et des autres hauts-plateaux.
4. Série des graviers des terrasses
5. Série d'altérites
récentes : présentant principalement les argiles
brunes qui recouvrent toutes les séries précédentes, il
est probable que suite aux recherches en cours, cette série se
montrerait polycyclique.
6. Alluvions actuelles.
Il faut ajouter que les séries en question sont
considérablement perturbées par les déformations
tectoniques, notamment par les failles.
Du point de vue chronologique, retenons ce qui suit :
7Ma (limite du miocène et pliocène) pour le basalte de la
carrière située près de la Brasserie
« BRALIMA » et pas beaucoup plus de 15000ans pour les
édifices volcaniques du Nyamulagira et du Nyiragongo. La première
datation situe la série volcanique inferieure au Tertiaire
supérieur, la seconde datation confirme la formation du lac Kivu (suite
au barrage volcanique) au quaternaire récent et par conséquent du
creusement des gorges de la Ruzizi d'où appartiennent les séries
plus récentes. Ainsi la stratigraphie locale fait augmenter
l'hétérogénéité du milieu géologique
de Bukavu.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE ET APPROCHE METHODOLOGIE
3.1 APERÇU
GEOGRAPHIQUE
3.1.1.Localisation
géographique.
Le secteur d'étude est
localisé dans la ville de Bukavu (province du Sud Kivu), Commune
d'Ibanda à la rive droite de la rivière Ruzizi entre les postes
frontaliers Ruzizi I et Ruzizi II. Il est limité à l'Est par la
Ruzizi ensemble avec la République du Rwanda ; à l'Ouest et
au Nord par la route principale reliant le poste frontalier Ruzizi I au
marché de Nyawera ; au Sud, par la route Nyawera-Quartier latinvers
camp Saïo.Il s'étend sur environ 3,5 km en vol d'oiseau.
3.1.1.1. Relief,
Géomorphologie et hydrographie
La dynamique actuelle des
versants ressentit sur la vie des hommes et ses processus sont fonctions du
système de pentes héritées de la nature de terrains, de la
nature des sols et d'un substratum plus ou moins poreux et de la nature des
précipitations.
Signalons que la ville de Bukavu et ses environs connaissent
un relief montagneux avec une pente générale de 20% sur les
versants. Il existe également des pentes fortes et plus fortes encore
que la pente d'équilibre d'un talus, soit 50% sur le versant de la
vallée de la Wesha, 75% sur le versant de la rive droite de la Ruzizi et
à hauteur de Panzi, les pentes supérieurs à 75% sont
observées dans les versants dominant la commune de Kadutu (Funu, Plateau
médical de Bukavu,...) (M.CHAMAA 1981).On distingue sept phases dans
l'histoire géomorphologique de Bukavu (M. CHAMAA 1981)
· La première est la plus ancienne : Bukavu
est installé sur un fragment du vieux bouclier africain anteprimaire
qui fut arasé, pénéplaine plus ou moins parfaitement aux
cours des ères primaires, secondaire et tertiaire.
· Puis Bukavu s'est retrouvé dans le rift
occidental, dans la grande déchirure du socle africain, au fond du
fossé ouvert à la fin du tertiaire, fossé jalonné
par quatre grands lacs dont les plus profonds sont Tanganyika et le
Kivu ;
· La troisième phase apparait avec les
éruptions volcaniques, les grands épanchements volcaniques qui
ont recouvert le fond du fossé à l'emplacement de Bukavu.
A cette époque-là vers 200.000ans c.à.d.
au quaternaire les eaux de Bukavu s'écoulaient vers le fossé du
Kivu et le trop-plein s'écoulait vers le Nil par la Rwindi et la
Semliki :
· Il s'ouvre au quaternaire moyen et supérieur,
une grande crise érosive marquée par une phase climatique
semi-aride d'une grande efficacité géomorphologique engendrant
ici des vallées profondes dans les strates de basaltes
altérées sous le climat antérieur tropical humide,
dégageant les strates basaltiques résistantes, donnant des
plateaux, des plaines, là permettant d'élargissement des
vallées, donnant des vallées à fond plat, des auges
alluviales qui sont littéralement portées par des niveaux de
basaltes résistants.
· Puis vient une phase de tectonique brisante très
récente, qui reprend dans le fossé avec un jeu de faille en
gradin, avec des escarpements des failles qui ont un regard oriental ;
avec aussi un grand accident transverse qui joint la basse Ruzizi au Biega.A ce
moment-là, tout ce relief de plateaux volcanique fut cassé en
morceau, disposés en marches d'escalier descendant vers le lac Kivu,
vers la vallée de la Kahwa.
· Cette phase de tectonique brisante est contemporaine de
la formation des monts Virunga au Nord du Kivu qui allait empêcher les
eaux du Kivu de s'écouler vers le Nil, vers le Nord lorsque le climat
allait redevenir ce qu'il est aujourd'hui. C'est la sixième phase
inscrite aujourd'hui dans le paysage.
· En fin vient la phase des glissements de terrains qui
continuent leur activité jusqu'à maintenant conduisant à
une véritable morphologie anthropique.
D'une manière générale, LAMBERT et M.
CHAMAA (1981) distingue dans la ville de Bukavu quatre régions
géomorphologiques de superficies inégales.
1. Les hauts- plateaux du mont Bongwe (2.194m d'altitude)
descendant vers l'Est et vers le Nord par plusieurs replats.
2. Les bas-plateaux de Bagira et d'Ibanda, les uns et les
autres entaillées par les affluents de la Ruzizi et du lac Kivu.
3. Le littorale du lac Kivu dont le niveau moyen se situant
à 1460m.
4. La vallée de la Ruzizi qui présente une gorge
profonde de 100m environs.
Le système hydrographique de la ville de Bukavu,
exception faite des rivières Mukukwe et Mabengese, dont les eaux
alimentent directement la rivière Ruzizi, appartient au bassin versant
du lac Kivu. Cinq petits cours d'eau, à caractère torrentiel,
drainent la ville.
Il s'agit de Kahwa, Tshulo, Wesha, Bwindi et Nyamuhinga. Ces
rivières connaissent des débits forts variables et charrient de
fortes masses de terre. Par exemple, la Kahwa qui présente un
débit d'étiage de 1 à 2m3 /s tandis qu'elle
atteint un débit de 14m3 /s en cas de crue (ILUNGA ;
1977) tiré de CONSTANTIN MWATI KILOSHO,(2003).
3.1.1.2 Climat et
végétation
Le type de climat retrouvé à Bukavu est le
climat tropical humide à courte saison sèche avec une
température moyenne de 20°c, température
modérée par la présence même du lac Kivu.
C'est aussi un climat pluvieux modéré par
l'altitude (1500 à 20000m) avec des fortes pluviosités (Samir et
al, 1981). Signalons que Bukavu reçoit environs 1320mm de
précipitation annuelles pour sa station située à 1670m
d'altitude. La saison sèche va de juin en août alors que les mois
humides sont ceux hormis les mois secs (ILINGA, 1977) cité par Deme
MUNGUANKOKWA MPARHA (2005).
A Bukavu on trouve une végétation typique de
montagnes telle qu'en témoignent certaines parties de la ville, le cas
précis est notre secteur d'étude mais qui, détruite suite
à la pratique culturale et des constructions anarchiques qui voient le
jour ce dernier temps. .
3.1.1.4. Sols
A Bukavu, le profil d'altération présente trois
horizons pédologiques dont les caractéristiques sont :
*Horizon A : il est de coloration
noirâtre à grisâtre, traduite par l'accumulation d'humus. Il
est moins épais et traversé par les racines.
*Horizon B : coloration rouge ocre,
très collant, comparable au ferrisol ocre-rouge sur des roches
éruptives SYSC (1961) cité par Bienvenu TSHUMA ISONGA, 2002.
Il est rencontré généralement sur la
Crète ou le milieu des flancs à pentes adoucis et rarement aux
pieds des collines. Il contient deux sous-horizons B1 et B2.
v L'horizon B1, généralement rougeâtre
à rouge-brunâtre, portant plus ou moinstoujours les reliques des
joints couronnaires visiblement hérités de la roche-mère,
très épais et dont le pourcentage en fragments des roches est
presque nul. Ce type de facies affleure sur le plateau Muhungu-Bugabo.
v L'horizon B2, généralement
rouge-brunâtre, faiblement couronnaire et nettement riche en fragments
des roches que le facies précédent.
*Horizon C : il est de coloration
blanchâtre à bleuâtre ou grisâtre
contenantgénéralement des fragments de la roche-mère avec
des éléments calcareux, il est pulvérulent, moins collant
que B, rencontré sur des flancs à pentes fortes et aux pieds des
collines. Il comprend aussi deux sous-horizons :
v L'horizon C1, souvent ou même rougeâtre avec
d'importants niveaux grisâtre et contenant encore plus des boules. Il
affleure souvent sous les facies précédents et ne semble se voir
que sur des falaises ou endroits proches de celle-ci.
v L'horizon , altéré et friable,
généralement gris-blanchâtre et gardant encore toute
l'apparence macroscopique de la roche.
CHAPITRE QUATRIEME :
TRAVAUX DE TERRAIN, PRESENTATIONS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULATS
4.1 INTRODUCTION
Les travaux de terrain ont été focalisés
sur les observations directes et minutieuses des formations géologiques
affleurant sur l'ensemble du terrain couvrant la rive droite de la
rivière Ruzizi à partir du pont Ruzizi I jusqu'au pont Ruzizi II
ainsi que ses environs et en notant tout ce qui est frappant à notre
observation.
Enplus de cela, nous avons décrit, localisé et
même analysé d'autres faits concourant à la
déstabilisation de terrain dans le secteur notamment les
érosions, glissements de terrain, ravinement et autres.
4.2. LITHOLOGIE DU SECTEUR
L'on ne peut pas parler des sols sans évoquer la
notion des roches qui ont donné naissance à ces sols. Les
observations de terrain nous ont permis d'identifier quelques roches affleurant
dans notre secteur ; ce sont des basaltes qui prédominent dans
l'ensemble. Ils se rencontrent souvent en blocs de dimension
centimétrique à métrique, ils affleurent sur les berges de
la Ruzizi où ils constituent l'armature des berges et sont souvent
associés à des argiles plus ou moins compacts.
Ces basaltes sont les uns très altérés
et présentent des couleurs variables en fonction du degré
d'altération, on les retrouve au milieu du profil d'altération
où ils acquièrent une coloration blanchâtre à
grisâtre, soit à la base du profil où ils sont recouverts
d'une couche d'argiles noires riches en humus.
Signalons que les basaltes sains moins altérés
ou envoie d'altération,se rencontrent exclusivement à la base du
profil où ils forment des épaisses couches plus ou moins
altérés, ils sont gris- sombres, soit gris-claires voir
jaune-claire suivant leur degré d'altération. Ces roches
basaltiques sont visibles sur tous les terrains surplombant la rivière
Ruzizi du poste frontalier Ruzizi I au poste frontalier Ruzizi II.
Ces roches basaltiques saines sont fracturées dans
leur masse, ce qui constitue leur faiblesse et peuvent donc s'altérer
plus profondément, conduisant aux paléosols observés sur
le profil d'altération. Ces roches basaltiques en place (Figure. 1)
peuvent êtreinterprétéescomme une roche-mère en
termes de profil à l'échelle de notre observation.
Figure 1Basaltique
très altéré prêt du pont Ruzizi II
Figure 2Basaltique en voie
d'altération prête du pont Ruzizi I
Figure 3 Basaltique sain
prêt du pont Ruzizi I
4.3. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE
DES SOLS
4.3.1. Caractères
généraux
Le sol est un matériau discontinu à
l'échelle microscopique mais le nombre de ses constituants est tel que
le concept de discontinuité peu le plus souvent être
conservé, pour donner un ordre de grandeur. A la structure granulaire du
sol, est associée une porosité qui correspond au volume libre
entre les grains.
Les types de sols rencontrés dans le secteur
d'étude dérivent de roches volcaniques anciennes issues
principalement des roches basaltiques rencontrées dans le secteur, ces
basaltes sont les uns très altérés et les autres sont
encore sains jusqu'aujourd'hui. La complexité de ces sols pause des
sérieux problèmes quant à leur description en une note
succincte.
4.3.2. Caractéristiques
physiques de sols
La détermination macroscopique des
caractéristiques physiques des sols a été faite à
partir des affleurements observés sur le terrain,c'est-à-dire ce
qu'on a vu et toucher.
Les techniques d'observation nous ont conduits à la
caractérisation mécanique de nos sols. L'étude des
caractéristiques physiques ainsi que la présentation des profils
des sols tiennent en ligne de compte des facteurs (caractéristiques)
ci-après (Otfrieds ISCHEBECK, 1984) :
A. La couleur : elle est la
caractéristique la plus importante pour toute étude
géotechnique des sols. Elle conduit à une configuration distincte
de l'état de lieu entre le sol et la roche en place et permet de ce fait
de déterminer le degré d'altération d'un sol ;
B. Texture (structure) : elle
représente l'arrangement relatif des composants ou mode d'assemblage des
particules.Elle a été faite au niveau macroscopique, elle
détermine la répartition dans l'espace de la matière
solide et des pores (vides) dont certains sont occupés par de l'eau,
d'autre(le plus grossiers) par l'air.
On distingue alors :
1) Texture (structure) particulaire meuble : sol à
texture grossière, sable ou sable limoneux.
2) Texture (structure) massive ou cohérente : sol
à texture fine (limon) insuffisance de ciment argilo-humique
floculé pour former des agrégats ; il existe cependant des
ciments minéraux très diffus en pellicules autour des particules
(oxyde de Fer ou d'Al, silice) ce qui augmente la cohésion de
l'ensemble.
3) texture (structure) à ciment chimique :
structure dite précipitée.
* Calcaire pseudomycélium, calcaire pulvérulent,
concrétion croute calcaire durcies ; des différents types
suivant la quantité et le degré de cristallisation de
calcaire.
* Organique : alias humique, compact mais
incomplètement durcis.
* Hydrate de Fer et d'Al :
· Alias ferrugineux souvent très durcis
· Cuirasse ferrugineuse ou ferralitique (souvent
concrétionné, roulé, souvent hydromorphes).
4) Texture (structure) par fragmentation : classée
suivant la forme et l'orientation préférentielle des fentes de
retrait (horizontale, verticale, oblique, mixte, polyédrique, cube en
plaquette, en prisme).
5) Texture mixte pour les sols brunifiés.
C. Etat de sol: à l'état
naturel, le sol peut être humide ou sec. A l'état humide le sol
acquière une certaine plasticité lui conférant un aspect
collant ; laissant le film aux doigts et peut fluer.
A l'état sec, le sol sera pulvérulent, friable
à la main ou encore compact.
D. Etat de déformation de sol :
pour cette caractéristique on se réfère surtout aux
différentes fentes de dessiccation susceptibles d'affecter la surface du
sol nu.
Ces fissures de retrait peuvent être
monodimensionnelles, bidimensionnelles voir même pluridimensionnelles. Il
a été impossible de décrire l'état
d'altération de la roche-mère d'autant plus qu'elle n'est pas
visible sur tous les profils décrit sur le terrain, ainsi que les
différents processus ayant conduit à sa déformation et
cela devrait se faire pour chaque station d'observation.
E. Consistance de sol : c'est une notion
qui accompagne généralement la désignation de la structure
dans les descriptions des sols. Elle traduit la cohésion et la
résistance à la pression des unités structurales.
Elle varie en fonction de la granulométrie, de type de
structure et de sa stabilité. Elle peut être différente
selon le degré d'humidité du sol.
Surtout en ce qui concerne les sols riches en argiles on
emploi les termes tel que meuble, friable, cohérent, faible, dur et
mi-dur à l'état sec ou plastique à l'état
humide.
Elle traduit la résistance à la
pénétration d'une pointe soit d'un marteau piqueur, soit d'une
machette, soit encore d'une pioche ou barre de mines.
Elle offre une grande importance car elle conditionne les
possibilités de travail de sol.
F. Granulométrie : la
caractéristique la plus importante pour l'étude des sols
après la couleur est la granulométrie. On se réfère
à la taille de grains et à leur arrangement, les sols peuvent
être grenus ou pulvérulent. On distingue dans ce cas, le sol
à granulométrie fine, moyennement grossier et grossière.
La description granulométrique permet de classer le sol dans le rang
qu'il occupe sur base de la taille des particules.
G. Composition minéralogique : un
sol peut regorger une proportion considérable des minéraux issus
de la roche qui a donné lieu suite à la formation du sol aux
différents processus de dégradation de cette dernière.
C'est ainsi qu'on retrouve au sein d'un sol riche en
minéraux de fer et d'Aluminium destaches noires ou brunâtre qui
sont des oxydes et hydroxydes de Fer et d'Aluminium.
Dans un terrain granitique, on trouve des sols sablonneux ou
argilo-sablonneux avec des grains de quartz disséminés dans la
matrice argileuse.
H. Porosité : elle
représente la proportion des vides ou pores qu'occupait l'eau en
période fortes pluies ou de l'air et dont la présence se fait
remarquer après l'échappement de cette eau en saison
sèche.
Signalons que dans le secteur ainsi étudié, nos
sols sont faiblement poreux ce qui témoigne que la
perméabilité est d'autant plus faible que la masse d'argile est
humide ;
I. Indices d'activité
biologique : seul l'horizon de sol noir riches en matière
organique et couvert d'épaisses couches de débris
végétaux est jugé de forte activité biologique.
Dans notre secteur d'étude cet horizon est presque inexistant surtout du
côté de l'avenue cimetière où l'horizon de sol blanc
à tendance rougeâtre se fait remarquer en surface du sol nu. Ce
sol est fortement altéré mais, il reflète tout de
même les propriétés macroscopiques de la roche en place. Ce
sol se situe tout le versant gauche de la rivière Ruzizi, à
partir du poste frontalier Ruzizi II jusqu'au pont Ruzizi I et se prolonge tout
le long du lac Kivu.
J. L'enracinement : faute de
l'absence de la plus grande couverture végétale, nos sols ne sont
traversés que par des petites racines des plantes. Seul le
quartier /Avenue Kerhedi regorge d'importantes plantes susceptible de
pouvoir tenir le sol à l'érosion, on y retrouve des bambous, des
Eucalyptus, de bananerais ; et autres plantes caractéristiques du
milieu ;
K. L'aspect de la transition entre
horizons : ce facteur est en plein essor dans notre secteur
d'étude vue la répétition des différents horizons
des sols sur les profils pédologiques. Les limites de couches ne sont
pas très bien identifiées, elles ne sont pas non plus nettes,
elles sont continués et demeurent la question épineuse quant
à l'identification des horizons pédologiques.
Cette étude de caractéristiques physiques des
sols nous a conduit à identifier le sol en fonction de la couleur, de la
granulométrie, la texture (structure) ; etc. Dans l'ensemble, les
sols rencontrés présentent les caractéristiques d'un sol
argileux. Les observations ont été présentées dans
le tableau ci-dessous (tableau 1).
4.3.4. Description des Horizons
des sols dans le secteur
Il devient donc difficile de pouvoir distinguer les
différents horizons selon leurs caractéristiques propres ;
la répétition de certaines couches sur le profil rend
malaisée la transition entre horizons. Ce cas est présent dans
l'Avenue Kerhedi communément appelé HEWABORA où
résident les familles militaires actuellement, sur un profil
d'altération nous y avons remarqué la présence d'horizons
représentés de la manière suivante :
*) Au sommet on a un sol presque noir
à tendance grisâtre recouvert par une immense couche de
débris organiques riches en humus et entrecoupé par des
racines.C'est l'horizon A ;c'est une couche caractérisée par
un sol sec, moins dur de granulométrie moyennement fine.
Il est plus épais que l'horizon B et C ;
*) Après vient une autre couche de sol de couleur grise
à jaunâtre moins épaisse que l'horizon humifère.
Mais à la longue cet horizon évoluera en brun ; dans cet
horizon, le sol est mi- humide avec une consistance moyennement dure que le
précédent, à texture fine. Le sol acquiert une
plasticité marquéedue à l'apport d'eau.
*) Puis on trouve une bande de terre plus épaisse que
l'horizon de sols gris à jaune qui a une coloration blanchâtre
à gris-blanchâtre, à son sein on trouve quelques fragments
des basaltes très altérés ; le sol dans ce profil
reflète encore les caractéristiques morphologique de la roche qui
l'a donné naissance.
*) En fin vient le sol rouge dont l'épaisseur n'est pas
déterminée car nous nous retrouvions sur des talus artificiels.
Sol très dur et de granulométrie fine, à texture compacte.
Par contre, le profil décrit au niveau du camp
Saïo, sur le flanc gauche de la route Nyawera- Barrage Ruzizi I et celui
observé au niveau du Quartier latin juste au poste frontalier Ruzizi II
sur la route Gyamba-Essence sont loin de représenter la même
physionomie et demeurent très différents quant à la
disposition des horizons. Ces profils suivent un ordre que voici :
v Au sommet, on a un sol noir riche en humus mais aussi
traversé par des racines de plantes et est moins épais. Sol sec
et friable à la main, à texture fine et moins dur.
v Puis vient un sol de couleur jaune plus altéré
que l'horizon suivant. Ce sol se caractérise par une humidité
contrôlée parl'eau d'infiltration;
v Après, vient un sol de couleur blanche à
gris-blanchâtre reflétant encore les propriétés
macroscopiques de basalte, il constitue une zone de transition entre l'horizon
B1 et B2 ; caractérisée par une humidité
élevée, et est plus épaisse que les horizons A et B1
qui le remanient.
v Puis on trouve un sol brun à tendance
rougeâtre, moins épais que les précédents
v Ensuite, vient de nouveau l'horizon d'un sol blanc, plus
altéré que l'horizon précédent du même
genre.
v En fin, on a l'horizon de sol rouge comme les briques
cuites. L'épaisseur de cet horizon est difficile à
déterminer car la limite inferieur n'est pas connue.
Ce profil est celui observé sur la route Camp
Saïo-barrage Ruzizi I sur le flanc gauche.
Figure 4Profil
pédologique observé sur la route barrage Ruzizi I
En ce qui concerne le profil observé sur la route
Gyamba-Essence au niveau de la frontière Ruzizi II, sur le flanc droit,
se présente de la manière suivante en fonction des
différents horizons :
1. Au sommet le sol est de couleur noire à
grisâtre avec apport important du couvert végétal ;le
sol est sec mais moins consistant que les autres horizons ;
2. Ensuite on a un sol gris-blanchâtre à gris, on
y voit également les fragments des basaltes dans cet horizon ;
3. Puis vient un sol de coloration rouge à tendance
grise à brunâtre ;
4. En fin, on a un sol jaune à
jaune-brunâtre ; pour terminer avec l'horizon de sol très
rouge.
Figure 5 Profil
pédologique observé juste à la frontière Ruzizi
II
Voilà ce qui a constitué la complexité
des sols dans notre secteur d'étude.A la suite de nos observations,nous
avons constaté que la succession des différents horizons n'est
pas uniformément réparties sur tout l'ensemble du secteur. Il
semble que les sols de notre secteur d'étude ne sont pas
réellement des sols en place, mais ils proviendraient de quelque part(ce
sont donc des sols transportés, « sols
allochtones »).
4.3.5.Echantillonnage
v Technique de prélèvement des
échantillons
Les échantillons de sol destinés aux analyses
mécaniques en laboratoire ont été prélevés
in situ à une profondeur de 50cm au minimum dans l'horizon B pour
éviter les effets de contamination par des matières organiques en
rapport avec la nature originelle des sols en place.
Selon les objectifs poursuivit, l'échantillonnage a
été fait en fonction du type d'horizons observés ainsi que
les caractéristiques physiques que les sols présentent à
l'affleurement et cela à l'aide des matériels tels que la
machette et/ou la pioche. Signalons que dans le secteur d'étude
l'horizon C, représenté par le sol de couleur blanche à
gris-blanchâtre qui affleure à plusieurs endroits, a fait
également l'objet de prélèvement alors que l'horizon B
existe mais avec une épaisseur moins importante et affleure par
endroit.
L'horizon A, est presque inexistant surtout au niveau du Camp
Saïo-Cimetière Ruzizi II, il est présent sur l'Avenue
Kerhedi et est caractérisé par l'abondance des matières
organiques, mais, aussi, on l'observe sur les Avenues Hippodrome et Paysage.
Les échantillons des sols en place (intact)
après prélèvement à la main ou à l'aide
d'une brèche dans des puits, ont été conservés dans
les sachets (#177; 3Kg) puis fermer hermétiquement pour le
prélèvement du poids humide mais aussi la détermination de
la teneur en eau naturelle.
En fin, les sachets à échantillons ont
été bien étiquetés où l'on a indiqué
le poids, lieu de provenance mais aussi l'horizon dans lequel
l'échantillon a été prélevé et les
coordonnées géographiques.
Les échantillons conservés ont été
envoyés au laboratoire des travaux publics de l'Office de Route pour les
essais d'identification des sols notamment pour les analyses
granulométriques, les limites d'atterberg et la teneur en eau naturelle,
mais aussi les caractéristiques mécaniques de ces sols par
l'essai le Proctor modifié (PM) et l'essi CBR (Californian Bearing
Ratio : essai de portance).
Tableau 1: Description de nos
échantillons de sol
N°
Ech
|
provenanceet Horizons
|
Coordonnées
Long, Lat, Alt
(UT M), (UTM),(m)
|
Caractéristiques morphologique (physique)
|
001
|
Paysage B
|
0708033,9723074, 1511
|
Sol argileux moyennement lourd, de couleur noir à gris,
à texture fine avec éléments très fins, compact et
moyennement dur, réseau faible des petites racines. sol faiblement
déformé avec des petites fissures de retrait multidirectionnel,
pas poreux, d'activité biologique très faible à
néant. Etat du sol sec.
|
002
|
Kerhedi B
|
0710083, 9723626,1483
|
Sol argileux, moyennement lourd, de couleur rouge-grise,
très compact et dur ; à texture finement grenue, sol
contenant des enduits argileux noir et bruns. Enracinement faible, Etat sec et
moyennement dur, on observe la présence des
fissuresmultidimensionnelles. Ce sol est surmonté par une couche
moyennement épaisse d'un sol noir très riches en matières
organiques, la présence des vides au sein de la masse du sol est du au
départ d'eau qu'ils contenaient.
|
003
|
Kerhedi B
|
0710409, 9724518,1501
|
Sol argileux lourd, de couleur rouge-brunâtre à
jaunâtre, à texture fine avec éléments fins. Sol
plastique, tendre et assez collant ne contenant pas des fissures de retrait,
pas des vides, sol humide avec apport très important de la
matière organique, ce qui entraine une activité radiculaire
importante. ce sol provient de l'altération des basaltes observés
à cet endroit et qui évolue de blanc en rouge-gris. Le
degré d'altération est d'autant plus élevé que le
sol prenne peu à peu une coloration jaune-grise.
|
004
|
Kerhedi B
|
0709910, 9723662, 1535
|
Sol argileux moyennement lourd, de couleur grise-noir à
tendance rouge foncé, à texture (structure) friable à
meuble, sol sec, moins dur, contenant des fines particules
minéralogiques.
Ce sol est moins fracturé, pas poreux ce qui
confère une faible perméabilité. L'activité
biologique est faible et peu d'inclusions des racines y sont
observées.
|
005
|
Kerhedi C
|
0710102, 9723820, 1513
|
Sol argileux moins lourd, de couleur blanche à
gris-blanchâtre à tendance brunâtre très remarquable
sur le profil pédologique entre l'horizon humifère et l'horizon
rougeâtre. Le sol est cohérent, dur et à texture grenue, on
y observe la présence des enduits noirs et bruns
représentés par les oxydes et hydroxydes de Fer et d'Aluminium.
L'activité radiculaire y est importante avec un apport si important des
matières organiques et d'humus.Le sol n'est pas fracturé, pas non
plus des pores au sein de la masse du sol. Le sol présente une
distribution granulométrique hétérogène allant de
fine au moyen.
|
006
|
Camp Saïo B
|
0709996, 9723222, 1473
|
Sol argileux lourd, de couleur rouge briques ; il est
intercalé entre l'horizon d'un sol blanc à tendance
brunâtre à jaune et ceux gris-noir ; il est compact,
plastique et finement grenu. A cet endroit, l'horizon humique disparait et
laisse affleurer l'horizon de sol blanc. Signalons que l'activité
biologique est très faible voire inexistante, pas non plus la
présence des racines dans la masse du sol. Le sol n'est pas
fracturé, pas des vides éventuels identifiés. On y observe
également les enduits argileux au sein du sol.
|
007
|
Quartier Latin B
|
0707594, 9721916, 1489
|
Sol argileux moyennement lourd, de couleur gris-rouge à
gris-noir, à texture fine, sol friable moyennement dur et
traversé par des petites racines de plante mais l'activité
biologique n'est pas assez importante. Le sol n'est pas fortement
déformé car il n'y a pas des fissures ni des vides
décelables à la surface du sol.
|
4.3.6. ESSAIS DE PERMEABILITE
DES SOLS (In situ)
4.3.6.1. Introduction
Les essais hydrologiques sont
des opérations délicates visant à placer un terrain dans
uncontexte hydrodynamique donné. Ils peuvent s'exécuter aussi
bien sur le terrain que dans le laboratoire. Notons que l'essai en
laboratoire donne souvent la perméabilité en petit sur des
échantillons, c'est ainsi qu'il est préférable de
procéder à ces essais sur le terrain même en vue de
déterminer dans quel contexte hydrodynamique le terrain se situe.
La perméabilité d'un terrain est l'aptitude
qu'ont certains matériaux dans ce terrain à se laisser traverser
par un écoulement de filtration. La perméabilité d'un sol
est principalement liée à la dimension des pores
c'est-à-dire à la granulométrie du sol à
l'état de serrage des grains.
Elle varie énormément d'un sol à
l'autre ;le coefficient de perméabilité k est comprise
entre et m/s pour les sables ; entre et m/s concerne les limons, entre et 10-12m/s pour les argiles et, entre et m/s pour les roches (Pierre Habib, 1982).
4.3.6.2. Essai de
perméabilité :
L'essai hydrogéologique le plus utilisé pour
déterminer la perméabilité d'un terrain est l'essai
Porchet. Pour notre travail, celui-ci consiste à creuser dans le sol
un trou cylindrique de Rayon R variant de 5 à 8 cm et de #177;50cm de
profondeur en fonction des dimensions du PVC.On fait le tubage pour
éviter l'infiltration latérale et de ne favoriser que
l'écoulement vertical. On remplit d'eau et on mesure la hauteur d'eau h
en fonction du temps t.La courbe log (h+ ) = f(x) est une droite dont la pente á = . D'où l'on tire la valeur du coefficient de
perméabilité K. Cette technique est appelée essai Porchet
détaillé car il faudra également tenir compte des
écoulements latéraux.
Mais quand on veut déterminer la
perméabilité de terrain en considérant seulement
l'écoulement vertical de l'eau on doit se servir d'un tube PVC
gradué qu'on enfonce dans le trou d'essai, on le remplit d'eau
jusqu'à une hauteur H. On chronomètre l'abaissement d'eau dans le
tube suite à l'infiltration verticale. Cette méthode est
appelée essai Porchet simplifié, elle est simple et avantageuse
pour son utilisation.
Pour ce qui concerne le traitement des résultats,
signalons que ce traitement des données peut se faire aussi bien
graphiquement que numériquement (statistiquement).
Dans le cadre du présent travail nous avons
adopté la méthode dite de Porchet simplifiée pour la
détermination de la perméabilité de notre terrain, et un
traitement numérique ou statistique des données.Ce traitement
numérique consiste à tracer la droite de meilleur ajustement
(à partir de nuage des points) donnée par h=H-K.t et
Avec h =niveau d'eau dans le tube : H : niveau
initial et t : temps mesuré en seconde (chronométré).
D'où on tire K= avec n : nombre de mesures effectuéesá =arctgK
Tableau 2: Traitement
statistique des données
Tous les résultats d'essai sont présentés
dans le tableau à deux colonnes : une colonne portant hi
et l'autre ti après leur récolte sur le
terrain.
|
H=35cm
|
Paysage
|
Kerhedi
|
Camp Saio
|
Q. latin
|
N
|
hi
|
ti
|
hi
|
ti
|
hi
|
ti
|
hi
|
ti
|
1
|
33,5
|
55
|
31
|
60
|
34
|
53
|
32,3
|
57
|
2
|
30,2
|
125
|
29
|
128
|
31
|
115
|
30
|
126
|
3
|
29
|
180
|
27,6
|
190
|
29,5
|
192
|
28,7
|
200
|
4
|
26,3
|
232
|
25
|
231
|
27
|
243
|
26
|
259
|
5
|
24
|
410
|
23,6
|
263
|
25,6
|
300
|
23,5
|
350
|
6
|
21,4
|
512
|
20,2
|
315
|
23
|
348
|
20,3
|
410
|
7
|
18
|
537
|
17,3
|
386
|
20,1
|
410
|
18
|
512
|
8
|
15
|
635
|
13
|
477
|
18
|
498
|
14,6
|
592
|
9
|
12,8
|
680
|
11,8
|
569
|
15,5
|
550
|
12
|
659
|
10
|
9,3
|
721
|
9,1
|
642
|
11,2
|
681
|
9,6
|
700
|
11
|
7
|
776
|
7,5
|
693
|
9
|
753
|
7,4
|
762
|
12
|
5
|
815
|
6,3
|
711
|
7,5
|
796
|
6
|
841
|
Ó
|
|
231,5
|
5678
|
221,4
|
4665
|
251,4
|
4939
|
228,4
|
5468
|
K en cm/s
|
|
0,3319
|
0,04257
|
0,0341
|
0,03504
|
Darcy
|
|
33,1
|
42,6
|
34,1
|
35,0
|
Horizon
|
|
B
|
C
|
B
|
B
|
Degré de Perméabilité
|
Faible
|
Elevé
|
Faible
|
Moyen
|
Dans l'ensemble, les perméabilités de sol dans
le secteur est faible en période de saison sèche, les zones
moyennement perméable ont un coefficient de perméabilité K
compris entre 35 et 42,6. Mais d'une manière générale ce
sont les sols blanc-cendre qui sont plus perméable que le reste de
terrain et se situe dans l'horizon C.Les unîtes: hi en cm, ti en seconde.
On sait que 1darcy=10-3 cm/s.
4.3.6.3.. BREF APERÇU
SUR LA STABILITE DE TERRAIN
4.3.6.3.1. Erosions et
ravinement
Les sols de notre secteur d'étude comme tant d'autres
à Bukavu sont presque partout mal protégés, ils sont
exposés au ruissellement superficiel causée par les averses et
sont à la base de ravinements. C'est ainsi que nous voyons apparaitre
sur les pentes du versant droit de la rivière Ruzizi, un nouveau
réseau hydrographique en présence des sols poreux filtrants.
Les pluies qui sont enregistrée à Bukavu ont un
caractère brutal, occasionnent le ruissellement superficiel, qui
érode les sols exposés, remanier et en général non
protégés.
Ces eaux des pluies emportent donc le meilleur sol qui va
s'accumuler au fond de la rivière Ruzizi. Ces eaux ruisselantes
inscrivent des rigoles un peu partout dans le secteur surtout sur les pentes
supérieures à 20%, rigoles que les habitants utilisent trop
souvent comme limites de parcelles des maisons et limites des champs au niveau
du versant de la Ruzizi juste sur la colline Camp Saïo.
Ces parcelles sont étirées dans les sens de la
pente, direction qu'empruntent les rigoles dans le secteur. Les cas
d'érosions et de ravinement s'observent sur plusieurs endroits de notre
secteur d'étude situé dans le versant Ouest de la Ruzizi .Un
nouveau ravin vient de naître vers Camp Saïo -Cimetière
sur le flanc surplombant la rivière Ruzizi.
Ce ravin est large de six mètre environ et profonde de
trois mètre. C'est un ancien canal d'amené qui s'ouvre vers la
rivière suivant la pente de versant, il réceptionne les eaux
d'averses et sauvages du Camp Saïo directement vers la dépression
de la Ruzizi alors qu'il se pratique l'agriculture en aval sur la bordure de la
rivière.
D'autres rigoles qui tendent à devenir ravins sous
l'action des eaux sauvages et sous l'action des eaux qui creusent des marmites
torrentielles, s'observent ces derniers temps sur l'Avenue Kerhedi, ils sont
nombreux mais le plus remarqué est celui observé à environ
200m du poste de la Croix-Rouge Nguba sur la route Feu-vert-Kerhedi
appelé Hewa Bora .
Ce ravin se situe le long de la route, il collecte toutes les
eaux de pluie entre le marché de Nguba jusqu'à l'Institut
Mushere. Les eaux empruntent ce ravin à travers un réseau de
canalisations des ménages et déversent à son tour ces eaux
et boues dans le marais communément appelé
« Luziba » un peu en aval à environ 150m de la
confluence avec la rivière Ruzizi. Ce ravin risque de créer une
rupture brusque de cette route qui a pourtant un intérêt important
pour la population de cette partie de la ville.
Figure 6Ravin observé
sur la Bordure de la route Feu-vert-Kerhedi
Nous pouvons dire que les sites ainsi identifiés sont
affectés par des ravins et érosions progressifs qui
nécessitent une remédiation immédiate en vue de
prévoir les dégâts et catastrophes qui peuvent survenir
dans les jours qui viennent.
4.3.6.3.3. Le glissement de
terrain
Les massifs susceptibles de glisser s'observent sur presque
l'ensemble de tous les sites dans le secteur étudié, la dynamique
actuelle des versants retentis sur la vie des hommes et ses processus sont
fonction du système des pentes héritées de la nature des
terrains, de la nature des sols et d'un substratum plus ou moins poreux mais
également de la nature des précipitations.
·
Localisation de glissement.
Le secteur est caractérisé par de pentes fortes
et trop fortes localisées surtout dans la partie supérieure de
la rivière Ruzizi principalement sur l'avenue Kerhedi communément
appelé Hewa Bora à environ 300m du poste frontalier deRuzizi
I.
Ces pluies sont fortes par rapport à la
capacité d'absorption de sol dans le secteur, les sols superficiels
regorgeant les eaux, déclenchent leur propre solifluction et glissent
alors en emportant les maisons situées dans la zone affectée,
créant des dégâts humains et matériels.
Le cas particulier est celui que nous avons vécu
actuellement à Kerhedi où un mur de soutènement s'est
écroulé, écrasant ainsi une maison située en aval,
ce qui a couté la vie d'une maman et ses trois enfants. Le reste de la
ville sur des pentes fortes et sites impropres à la construction n'est
pas épargné.
Un autre cas de glissement est visible sur la route Camp
Saïo-Barrage Ruzizi I et sur tous les flancs surplombant la rivière
Ruzizi à partir du pont Ruzizi II en passant par le Barrage de Murhurhu
jusqu'au pont Ruzizi I. La solifluxion en plaques affecte les versants et des
plaques de sol ce sont mis à glisser vers la base en accumulant la
boue, la terre à la base du versant et parviennent même à
barrer la route, voir endommager le barrage hydro-électrique.
· Analyse
de la pente du glissement
Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé
une boussole type Sylva. La technique(ou méthode) d'analyse de pentes de
glissement dans le secteur consistait à prendre les coordonnées
géographiques au sommet du plan de glissement et respectivement celles
de la base (avals du plan de glissement) tout en respectant une droite
visée.
On établit alors une coupe en fonction d'altitude en
ordonnées et la longitude en abscisse, on trouve deux points distincts.
Entre les deux coordonnées, la plus élevée et la plus
faible on obtient un triangle rectangle. A partir de ce triangle on
évalue la pente du glissement á. . Signalons que le graphique est obtenu à l'échelle
graphique bien respectée par l'operateur.
Dans le cadre d'évaluation de la pente de terrain,
nous savons tous que la probabilité d'apparition d'un glissement de
terrain couvre certains critères à savoir :
- probabilité d'apparition faible ou nulle : la
pente faible á ?10° à nulle. Mouvement très
localisé possible (d'échelle métrique à
décamétrique).
- probabilité d'apparition moyenne : la pente
moyenne comprise entre 10 et 30°. Terrain meuble, peu cohérent
et/ou altération profonde des matériaux, ce mouvement se localise
sur le versant (échelle décamétrique à
pluridécametrique).
- probabilité d'apparition forte : sur la
majorité de versants, des mouvements (échelle
décamétrique à hectométrique) sont susceptibles
d'apparaître, pentes fortes à très fortes avec á
>30°, terrain meuble, peu cohérent, et/ou altération
profonde des matériaux.
- mouvement de faible ampleur ; mouvement superficiel ou
relativement superficiel, profondeur de la surface de rupture métrique
ou décamétrique. Cette ampleur peut s'accentuer sous l'action
anthropique, surcharge, route, terrassement. Les traces d'instabilité
sont reconnues localement au niveau des versants et des berges de la Ruzizi.
Les glissements observés dans notre secteur
d'étude se rapportent au glissement plan (translationnel) car les
matériaux glissent le long d'une surface plane pentue et
acheminés vers les pieds du versant en formant les éboulis peu
importants.
a. Glissement de Kerhedi (SOMINKI)
Figure.6. Détermination de pente du glissement sur
l'Avenue Kerhedi (SOMINKI)
Y=47m,x=103m =0,455310679, tgá= ; á=arc tg á=24 ,527O
Cette valeur de la pente trouvée montre que la
probabilité d'apparition du glissement dans notre secteur d'étude
est moyen avec une pente de 24°31'37",il y a donc
altération profonde de matériaux. D'une manière
générale la pente moyenne probable d'apparition du glissement de
terrain est comprise entre 10° et 30°, La pente ainsi obtenue s'y
situe.
b. Glissement camp saïo
Ce glissement localisé sur le flanc droit de la route
menant vers le barrage Ruzizi I montre une pente moyennede l'ordre de
13,1°soit 13°3' 18"obtenue suivant le
même principe comme au point a. Ceci signifie que le terrain ainsi
étudié est affecté par le glissement. Les ravins ainsi
localisés dans le secteur d'étude s'encaissent du jour aux jours
quand il pleut, voient leurs versants décapés de tout sol et la
pente s'accusant de plus en plus. Les versants de ces ravins sont mis à
leur tour en déséquilibre dynamique et de nouveaux glissements de
terrain naissent dans le milieu. Toutes les maisons et parcelles
inspectées sur les versants sont en déséquilibre dynamique
et peuvent s'écrouler en temps réel, surtout quand il pleut
abondamment en empruntant la rivière Ruz
Etant donné que les différentes pentes de
terrains sujettes au glissement sont supérieures à la pente
d'équilibre d'un talus varient de 20 à 25° voir 30° au
plus sur l'ensemble des sites étudiés dans le secteur. Il
faudrait de ce fait qu'elles soient systématiquement
protégées et réservées aux seuls eucalyptus et
bambous mais également aux bananerais.
4.3.7 ESSAIS GEOTECHNIQUES EN
LABORATOIRE
Comme un ouvrage est conçus pour durer le plus
longtemps que possible, l'aménagement le plus réussi est celui
qui a été d'abord pensé en terme d'adaptation.
C'est ainsi que tous les travaux de terrain doivent
êtrecomplétés par les essais de laboratoire en vue de
prévoir les difficultés que pourra parcourir l'ouvrage durant
son utilisation. Signalons que pour réaliser ce travail, sept
échantillons ont été analysés au laboratoire des
travaux public de l'office de route.
Les essais de laboratoire effectués dans le cadre du
présent travail ont porté principalement sur :
-les essais d'identification des sols notamment : la
détermination de la teneur en eau naturelle; l'analyse
granulométrique et les limites d'Atterberg permettant de classer les
sols dans le rang.
-les essais mécaniques pour leur mise en application
dans les travaux de génie civil.
4.3.7.1 Essais
d'identification des sols
·
Détermination de la teneur en eau naturelle
La teneur en eau (W) exprimer en pourcentage est le rapport
de l'eau comprise dans le sol au poids des éléments solides du
sol. Ce paramètre nous aide à savoir si le sol est humide ou sec.
La teneur en eau est très variable, elle varie d'un sol à
l'autre, ainsi on trouve :
· 30% < W<60% pour les argiles
· W= 10% pour les argiles trèsraides, fortement
consolidés
· W = 20% pour les argiles molles très
colloïdales
· 15% < W < 35% pour les sables, qui sont parfois
non saturés.
La teneur en eau naturelle est obtenue par la formule : W
=
Avec Pn eau : poids net eau, Pn mat
sec: poids net matériaux sec, W : teneur en eau
naturelle.
La détermination du poids total humide se fait à
la pèse sur l'échantillon humide alors que celle du poids total
sec se fait également à la pèseaprès 24heures dans
une étuve, à une température de 105°c.
Le poids net de l'eau s'obtient en soustrayant au poids total
humide(Pth) le poids total sec (Pts). Pneau =Pth
- Pts
Le poids net de matériaux secs s'obtient en faisant la
différence entre le poids total sec et le poids de la pèse filtre
(Ppf).
Pnmatsec = Pts - Ppf
La teneur en eau moyenne est trouvée en faisant la
moyenne arithmétique des pourcentages de deux pèses filtres.
D'après les résultats obtenus, la teneur en eau
montre des valeurs variant de 32,6 à 43,6. On constate que, les teneurs
en eau de ces sols sont faibles, cette baisse s'expliquerait du fait que
l'échantillonnage s'est fait en période de saison sèche
(mois d'aout). Les teneurs les plus élevées se font
remarquées dans les horizons B et C.
4.3.7.2 Analyse granulométrique des sols
Elle fournitla dénomination correspondant aux
dimensions des grains.
A Mode opératoire
La procédure au cours de l'essai consiste à
laver les matériaux puis les sécher dans l'étuve
pendant un temps bien déterminé, soit 24heures et en fin on passe
au tamisage de matériaux dans une série des tamis qui portent
des mailles variables.
Ainsi selon la nature des matériaux, on utilise les
tamis de différentes dimensions dont les principaux sont :
-Tamis ASTEM (Model américain) qui commence à
partir de trois pouces(3") avec une maille d'ouverture de 76,2mm
jusqu'au tamis n°200 ayant une maille de 0,074mm.
- Tamis AFNOR (model français) qui commence du tamis
n° 50 avec une ouverture de 80mm jusqu'au tamis n°20 avec une maille
d'ouverture de 0,08mm
Dans les deux cas, les matériauxsont pesés
suivant qu'il s'agit dematériaux fins ou argileux, et le
résultat est obtenu à l'aide d'une série de tamis suivant
les cycles opératoireci-après :La quantité prise est
lavée dans le tamis 1,19mm de maille(ASTEM) qui correspond à 1,25
mm (AFNOR), les passants(tamisats) sont rejetésalors que les refus sont
retenus et mis à l'étuve pour le séchage.Apres
l'étuve, la quantité retenue est de nouveau tamisée dans
le tamis 0,84mm correspondant à 0,8mm (AFNOR) etc.
Le dernier tamisage se passe dans le tamis n°200 avec une
maille d'ouverture de 0,074mm qui équivaut au tamis n°20 (AFNOR)
ayant une maile d'ouverture de 0,08mm.
B.Obtention des résultats
Notons qu'après chaque tamisage, on
prélève les refus partiels, à partir de ces refus
partiels, on cherche simultanément les refus cumulés en grammes,
en pourcentages et le tout permet d'obtenir les tamisâts en
pourcentages.
Au cours de l'essai, on note : le poids total de
l'échantillon qui est dans ce cas de 200g et les poids de refus
partiels de chaque tamis
Le premier refus cumulé en grammes est trouvé en
reportant le premier poids de refus partiels ; les restes des refus
cumulés en grammes sont obtenus en additionnant chaque fois le poids de
refus partiel au poids de refus cumulé toujours en grammes.
A titre d'exemple : pour trouver le refus cumulé
en gr du tamis n°2 on fait la somme entre le poids de refus partiel de ce
tamis n°2 et le premier poids cumulé en gr du tamis n°1
d'analyse ; pour le troisième poids cumulé en grammes du
tamis n°3, on fait la somme entre le poids de refus partiel de ce tamis
n°3 et le poids cumulé en gramme du tamis n°2, ainsi de
suite.
Les refus cumulés en pourcentages sont obtenus en
divisant chaque fois le poids du refus cumulé en gramme correspondant
à chaque tamis au poids sec de l'échantillon qui est ici de
200gr.Les tamisats en pourcentages s'obtiennent en faisant l'analogie sur les
poids des refus cumulés en pourcentages de chaque tamis
c'est -à-dire si le refus cumulé du tamis est de 5% ce que
le tamisats de ce tamis est de 95%.Disons que tous les deux types de tamis
donnent le mêmerésultat.
En fin de tamisage, tous les résultats sont
sanctionnés par un graphique (courbe granulométrique) qui porte
en abscisses en échelle semi-logarithmique les diamètres
décroissants des particules et en ordonnées sur une
échelle linéaire, les pourcentages des tamisats.
Tableau 3: Classification
granulométrique des sols D'après Atterberg (1908).
Diamètre en mm
|
Dénomination (groupes principaux)
|
>20
2,0 < ?< 20
0,06 < ?< 2,0
0,002< ?< 0,006
< 0,002
|
Pierre et blocs
Cailloutés (grains)
Sables
Silt ou Limon
Argile granulométrique.
|
Leslimites numériques adaptées pour les argiles
sont souvent valables suivant les auteurs et les écoles, mais nous
utilisons dans le cadre de ce travail, celles de l'école
Française .Notre attention étant focalisée sur la
proportion en particules fines (< 0,074 mmou <0,080).
C. Détermination de teneur en
éléments fins
Le terme « éléments fins »
désigne les particules dont les dimensions sont < à 0,08 mm
(ou< 0,074 mm ASTEM) et englobe donc les limons et les argiles y compris
les sables dont la limite inferieur est 0,02mm. Cette teneur en
éléments fins se détermine par essai simple, mais
à grande importance, il permet de connaitre la prédominance du
caractère argileux (limoneux) sur le caractère sableux et vice
versa.
Si le pourcentage en fines est > 50 %, le comportement du
sol se penche sensiblement vers l'argile(limon). Dans le cas contraire, c'est
le comportement sableux qui prédomine.
EF = avec Pnmatsec : poids net de matériaux sec,
Pts : poids total sec après étuve et EF :
éléments fins.On définitégalement la teneur moyenne
en éléments fins étant la moyenne arithmétique des
éléments fins de deux pèses filtres de chaque
échantillon ; elle est obtenue par la formule
ci-après :
EFm = avec EFm : teneur moyenne en éléments fins
exprimée en pourcentages ; EF1 : Teneur en
éléments fins du la premièrepèse filtre et
EF2 : teneur en éléments fins du
deuxièmepèse filtre.
Tableau 4: Teneur en
éléments fins
N° Ech
|
Labo 001/2013
|
Labo 002/2013
|
Labo 003/2013
|
Labo 004/2013
|
Labo 005/2013
|
Labo 006/2013
|
Labo 007/2013
|
N° pèse filtre
|
Z
|
Q
|
F
|
P
|
T
|
K
|
L
|
M
|
S
|
D
|
A
|
H
|
G
|
J
|
Poids total sec
|
594
|
415
|
635
|
614
|
706
|
554
|
701
|
706
|
702
|
689
|
694
|
665
|
616
|
635
|
Poids net matériaux sec
|
482
|
300
|
524
|
503
|
595
|
445
|
591
|
595
|
597
|
580
|
579
|
538
|
510
|
526
|
EF en %
|
81
|
72
|
80
|
82
|
84
|
80
|
84
|
84
|
85
|
84
|
83
|
81
|
83
|
83
|
EFm en %
|
77
|
81
|
82
|
84
|
85
|
82
|
83
|
En se référant aux résultats du tableau
4, on constate que le comportement de sol de notre secteur d'étude se
penche sensiblement vers le comportement argileux (limoneux) car les
différentes valeurs de la teneur en fines sont > 50% et varie de 77%
à 87%.
Tableau 5: Résultats
de l'analyse granulométrique de tous les échantillons
N° Ech
|
N° tamis
|
Ouverture en mm
|
Refus
|
Tamisats en %
|
Poids sec en gr
|
ASTEM
|
AFNOR
|
ASTEM
|
AFNOR
|
Particules en gr
|
Cumulés en gr
|
Cumulés en %
|
Labo001/2013
|
16
|
32
|
1,19
|
1,25
|
0,2
|
0,2
|
0,1
|
100
|
200
|
20
|
30
|
0,84
|
0 ,8
|
1 ,7
|
1,9
|
1
|
99
|
40
|
27
|
0,42
|
0 ,4
|
0,9
|
2,8
|
1
|
99
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
1,0
|
3,0
|
2
|
98
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
0,6
|
3,6
|
2
|
98
|
200
|
20
|
0,074
|
0,080
|
0,2
|
3,8
|
2
|
98
|
Labo002/2013
|
16
|
32
|
1,19
|
1,25
|
0,5
|
0,5
|
0,3
|
100
|
200
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
0,4
|
0,9
|
0,5
|
99
|
40
|
27
|
0 ,42
|
0,4
|
0,5
|
1,4
|
1
|
99
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
0,7
|
2,1
|
1
|
99
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
0,5
|
2,6
|
1
|
99
|
200
|
20
|
0,074
|
0 ,080
|
0,1
|
2,7
|
1
|
99
|
Labo003/2013
|
12
|
33
|
1,68
|
1,6
|
-
|
00
|
00
|
100
|
200
|
16
|
32
|
1,19
|
1 ,25
|
1,3
|
1,3
|
1
|
99
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
1,3
|
2,6
|
1
|
99
|
40
|
27
|
0,42
|
0,4
|
3,0
|
5,6
|
3
|
97
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
3,0
|
8,6
|
4
|
96
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
1,7
|
10,3
|
5
|
95
|
200
|
20
|
0,074
|
0,080
|
2,3
|
10,6
|
5
|
95
|
Labo004/2013
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
0,3
|
0 ,3
|
0,2
|
100
|
200
|
35
|
28
|
0,5
|
0,5
|
0,1
|
0,4
|
0,2
|
100
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
0,1
|
0,5
|
0,3
|
100
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
0,1
|
0,6
|
0,3
|
100
|
200
|
20
|
0 ,074
|
0,080
|
0,1
|
0,7
|
0,4
|
100
|
Labo005/2013
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
0,7
|
0,7
|
0,4
|
100
|
200
|
40
|
27
|
0,42
|
0,4
|
0,5
|
1,2
|
1
|
99
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
0,7
|
1,9
|
1
|
99
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
0,8
|
2,7
|
1
|
99
|
200
|
20
|
0,074
|
0,080
|
0 ,1
|
2,8
|
1
|
99
|
Labo006/2013
|
12
|
33
|
1,68
|
1,6
|
-
|
00
|
00
|
100
|
200
|
16
|
32
|
1,19
|
1,25
|
2,1
|
2,1
|
1
|
99
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
2,2
|
4,3
|
2
|
98
|
40
|
27
|
0,42
|
0 ,4
|
1,7
|
6,0
|
3
|
97
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
1,9
|
7,9
|
4
|
96
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
1,3
|
9,2
|
5
|
95
|
200
|
20
|
0,074
|
0,080
|
0,2
|
9,4
|
5
|
95
|
Labo007/2013
|
20
|
30
|
0,84
|
0,8
|
0,6
|
0,6
|
0,3
|
100
|
200
|
40
|
27
|
0,42
|
0,4
|
0,5
|
1,1
|
1
|
99
|
60
|
25
|
0,25
|
0,25
|
0,8
|
1,9
|
1
|
99
|
100
|
23
|
0,149
|
0,16
|
0,4
|
2,3
|
1
|
99
|
200
|
20
|
0,074
|
0 ,080
|
0,1
|
2,4
|
1
|
99
|
·
Détermination des limites d'Atterberg (limite de consistance)
Les limites d'Atterberg sont des teneurs en eau
conventionnelles qui fixent un état du sol. Elles sont mesurées
sur la fraction des terres passant au tamis de 0,5mm de maille correspondant
au tamis N° 35 (ASTEM) au N°28(AFNOR), on les utilise
également sur la fraction passant au tamis 0,42mm. Elles ont pour but de
classer les sols pour compléter les analyses granulométriques du
fait de l'absence de la sedimentométrie et de la lévigation.
Cette classification utilise la limite de liquidité
uniquement soit la limite de liquidité et l'indice de plasticité.
Elle souffre tout de même de certaines insuffisances car un sol peut
appartenir à la classe des limons et celle des argiles
c'est-à-dire les élémentstrès fins.
La comparaison de la teneur en eau naturelle et les limites
d'Atterberg donne immédiatement une idée de l'état actuel
du sol. C'est ainsi qu'indépendamment de la granularitéde sol,
les argiles peuvent présenter des propriétés physiques et
mécaniques des particules selon la teneur en eau, un sol acquiert un
comportement trèsdifférent en présence d'eau.
Ainsi on peut avoir un sol à l'état liquide,
soit plastique ou encore solide. Pour classer le sol on utilise diagramme de
casagrande.
a. Limite de
liquidité « WL »
Elle est la teneur en eau au-dessus de laquelle le sol se
comporte comme un liquide ou semi-liquide et s'écoule sous son propre
poids. Elle se mesure à l'aide d'un appareil (appareil de casagrande)
qui est constitué par une petite coupelle dans laquelle on place le sol
et d'une came mue par une manivelle qui soulève la coupelle et la laisse
brusquement retomber sur un socle rigide.
La valeur de la limite de liquidité est obtenue
sur la courbe granulométrique au 25ème coup dont le
diagramme porte en abscisse le nombre de coups et en ordonnées les
teneurs en eau correspondant au nombre de coup (voir page en annexe).La limite
de liquidité sépare donc l'état plastique de l'état
liquide.
Fig.8. Classification des sols en fonction de la limité
de liquidité
On a alors : WL<35 : sable ;
20<WL<60 : limons ; WL>30 :
Argile .Les résultats d'essai effectués sur
les sols prélevés dans notre secteur d'étude sont bel et
bien présentés dans le tableau 6
b. La limite de
plasticité «WP »
La limite de plasticité WP est la teneur en
eau au-dessous de laquelle le sol perd sa plasticité et devient
friable.
Elle se définitparticulièrement comme la
possibilité de former sous le doigt un rouleau de 3mm de
diamètre. Elle traduit le passage de l'état plastique à
l'état solide avec retrait, à cette teneur, le sol ne peut plus
pétrir sans se fissurer.
Au laboratoire, elle s'obtient en roulant
l'échantillon en forme de boudin qu'on amincit progressivement sur un
vitre (verre) ou sur le marbre jusqu'à l'obtention d'un cylindre dont le
diamètre ne dépasse pas 3mm et qu'il se brise en petits
morceaux.
Le résultat de chaque échantillon s'obtient en
reportant sur la feuille d'essais. Les poids de la terre de pèse filtre,
le poids total humide, le poids total sec ainsi que le nombre de coup.
On en déduit alors la teneur en eau de chaque tare et
cela pour chaque échantillon.
La limité de plasticitéest calculée en
faisant la moyenne arithmétique de teneur en eau de ces quatre
taresprésentes sur la feuille d'essai. Les résultats sont
présentés dans le tableau6
c. Indice de
plasticité «IP »
C'est un paramètre combiné de la limite de
liquidité et de la limite de plasticité qui permet aussi de
caractériser un sol suivant une gamme des teneurs en eau pour laquelle
un sol cohérent a les propriétés d'un matériau
plastique. Cet indice est fonction de la quantité d'argile et de
colloïde que le sol renferme, il est donc une mesure de la cohésion
d'un sol et non pour les sols pulvérulents qui ont un IP=0
Il est obtenu en faisant la différence entre la limite
de liquidité et la limite de plasticité.
IP=WL-WP (%).
Il est d'autant plus élevé que le sol contient
de l'argile.
Un sol ayant un IP>10 est assez argileux et pour
Ip>30 il est très argileux (Habib, 1982).
Selon Atterberg(1908) :
Si IP>7 : on a une faible
plasticité
Si 7<IP<17 : on a un sol d'une
plasticité moyenne
Si IP>17 : on a un sol à
plasticité élevée.
Pour 10= Ip=2,on a un sol assez argileux ;
Pour Ip>20,on a un sol très argileux.
En fonction de Ip , on classe aussi le sol de la
manière suivante (figure 9):
Figure 9 : classification des sols en fonction del'indice
de plasticité.
Pour les sables : IP<15, pour les
limons : IP est compris entre 5 et 25 (valeur max) et pour les
argiles IP>15
Les résultats sont présentés dans le
tableau 6.
Tableau 6: les
résultats obtenus de limites d'Atterberg et de la teneur en
éléments fins de tous les échantillons.
N° Ech
|
Nature et horizon
|
Provenance
|
EFen%
|
Wen %
|
WL
|
Wp
|
Ip
|
Prof en m
|
Labo001/2013
|
Argile grisâtre B
|
Paysage
|
77
|
30,7
|
40,6
|
20,4
|
20,2
|
0 ,5
|
Labo002/2013
|
Argile gris-rougeâtre B
|
Kerhedi
|
81
|
24,8
|
36,0
|
13,9
|
22,1
|
0,5
|
Labo003/2013
|
Argile rougeâtre B
|
Kerhedi
|
82
|
35,5
|
46,7
|
23,9
|
22,8
|
0,4
|
Labo004/2013
|
Argile noirâtre à grisâtre B
|
Kerhedi
|
84
|
31,4
|
41,0
|
22,8
|
18,2
|
0,5
|
Labo005/2013
|
Argile blanchâtre à gris-blanchâtre C
|
Kerhedi
|
85
|
45,7
|
58,0
|
33,0
|
25,0
|
0,5
|
Labo006/2013
|
Argile rougeâtre B
|
Camp saïo
|
82
|
43
|
54,2
|
31,7
|
22,5
|
0,5
|
Labo007/2013
|
Argile grisâtre B
|
Quartier Latin
|
83
|
29,1
|
40,4
|
17,7
|
22,7
|
0,5
|
En nous référant sur le ci-dessus, nous
remarquons que les sols de notre secteur ainsi étudié sont des
sols assez argileux, de plasticité élevée
Tableau 7: Classification
en fonction de l'analyse granulométrique et les limites d'Atterberg
« propre aux sols fins », d'après R.COQUAND, 1986.
Sables fins
|
Plus de 50% d'éléments
< 0,080mm
|
IP<0, O73 (WL-20)
Et < 7 si WL< 30
|
WL <50%
|
Limons peu plastiques
|
WL>50
|
Limon très plastique
|
IP >0,73 (WL-20)
Et > 7 si WL< 30
|
WL<50
|
Argiles peu plastiques
|
WL>50
|
Argiles très plastiques
|
Le tableau ci-dessus montre que les sols de notre secteur
d'études sont des argiles plastiques avec 18,2<Ip<25 et36<
WL<58.
4.3.8 ESSAIS DE COMPACTAGE
Le sol est naturellement constitué de vides ou pores
qu'occupait l'eau, l'air ou encore le solide lors de sa formation. Ces vides
constituent un handicap certain aux investigations géotechniques,
réduisant ainsi la capacité portante de sol et peuvent rendre
l'ouvrage inutilisable.
C'est ainsi que l'essai de compactage vient y remédier
dans le but d'améliorer la capacité portante de sol
parl'augmentation de la densité sèche (?d)et par
conséquent réduire la teneur en eau du sol ainsi que les
videsdans le sol. L'étude du compactage se fait en laboratoire en
utilisant un damage normalisé connu sous le nom d'essai Proctor.
Dans le cadre du présent travail, deux essais de
compactage ont été réalisés du fait de
l'impossibilité d'exécution d'autres essais de ce genre ;
seulement l'essai Proctor et l'essai CBR(californian bearing ratio).
L'essentiel des essais de compactage est d'éviter le
gonflement du sol en vue de réaliser le tassement ;
l'efficacité de compactage dépend de l'énergie mis en jeu,
du type d'engins compacteurs, de la technicité de l'operateur, de la
nature des matériaux à compacter, mais aussi de la teneur en eau
du sol. Deux échantillons no 4 et n° 6 ont fait l'objet
des essais de compactage.
· Essai
Proctor
Au laboratoire, on utilise deux type de Proctor :
Proctor normal et Proctor modifié dont le but principal est
d'étudié la variation de la teneur optimale de l'eau sous
l'influence de l'énergie de compactage, mais aussi de la densité
sèche(?d). Le Proctor normal donne la capacité
au-dessus de laquelle des tassements sont à craindre dans les remblais.
Le Proctor modifié donne celle au-dessus de laquelle on peut redouter
des décompressions.
Le mode de compactage est tout à fait arbitraire,
surtout dans le cas du choix de la teneur en eau nécessaire pour
commencer le Proctor. Il a été modifié plusieurs fois et
il existe différentes normes dont les deux principaux sont ci-haut
cités. C'est le second essai qui a été utilisé dans
la réalisation de ce travail du fait que les sols de notre secteur ont
une même nature, ce sont des argiles avec une proportion en
éléments fin.
Le sol est compacté par le choc d'une dame dans un
moule métallique de 5780gr(standard)
appelé « moule Proctor », d'un
diamètre de 10,2cm soit 4pouces, d'une hauteur de 11,7cm soit 4 ,6
pouces et d'un volume de 0,96dm3. La masse du pilot est de 2,49kg
pour le ^Proctor normal et 4,55kg pour le Proctor modifié ; hauteur
de la chute : 30,50cm(Proctor normal) et 45,7 cm(Proctor modifié.
Epaisseur des couches est de 4cm pour le Proctor normal et 2,5cm pour le
Proctor modifié ; nombre de couches : 3 pour le Proctor normal
tandis qu'il est de 5 pour le Proctor modifié et enfin, le nombre de
coups par couche elle-même pour tous les deux types de Proctor soit
25coups.
Dans le deux cas, le sol est arasé dans le moule avant
la pèse et on recommence l'essai en faisant varier la teneur en eau de
compactage soit 2%. L'énergie de compactage est environ 5 fois plus
forte dans l'essai Proctor modifié que dans l'essai Proctor normal,
l'essai est fait au laboratoire sur les matériaux inférieur
à 5mm.
On peut dire en gros que les engins utilisés pour le
compactage routier donnent des densités sèche de l'ordre de95%
de ?d max pour le Proctornormal, ou encore 90% de?d
max pour le Proctormodifié. Signalons que le compactage
réalisé au laboratoire équivaut à celui produit par
les engins roulant sur la chaussé, sot entre 60000 et 300000
kgm/m 3 .Les rouleaux à pneus lourds utilisés
pour le compactage de barrages en terre donnent 95% de?d
max pour le Proctor modifié(PM).
La détermination de la densité maximale
correspond à la recherche de la meilleur résistance pour le
solcompacté, ainsi : ?d max= avec ?d max : la densité sèchedes
matériaux, ?h : densité humide et
Wmoy : la teneur moyenne.
Des indications sur les courbes Proctor donnent les limites
des valeurs du sol en fonction de la densité sèche. Ainsi du
point de vue de l'identification de sol, retenons ce qui suit :-une
densité sèche maximale (?d max)<1,60 dans un essai
Proctor modifié caractérise souvent un mauvais sol ;
-Une densité sèche maximale comprise entre 1,80
et 1,90 caractérise un sol convenable ;
-une densité sèche maximale >2,05
caractérise un sol excellent.
De même une teneur en eau optimale (OPM) >20%
est un indice défavorable pour les investigations géotechnique en
génie civil. La teneur en eau optimale est obtenue la où la
densité sèche est maximale âpres ajout d'eau.L'essai
Proctor effectué sur les échantillons 004 et 006 de notre secteur
d'étude marque les valeurs ci-après en fonction de la teneur en
eau optimale(OPM) et de la densité sèche maximale (?d
max).
Tableau 8:
Présentation des résultats de la teneur en eau optimale (OPM) et
de la densité sèche maximale.
N° Ech /Nature
|
WOP M en %
|
Densité sèche (?d max)
enT/m3
|
Labo 004/2013 : Argile noirâtre à
grisâtre.
|
27,2
|
1,53
|
Labo 006/2013 : Argile rougeâtre
|
26,0
|
1,58
|
Les résultats de ces deux types d'argiles montrent que
ces argiles sont caractérisées par un indice défavorable
pour ce qui concerne la teneur en eau optimale (OPM) car WOPM>20%
dans l'ensemble de ces deux échantillons.Aussi en fonction de la
densité sèche maximale (?d max), ces deux
échantillons sont jugés comme des mauvais sols du fait que leurs
valeurs de densité sèche sont <1,60T/m3,ce qui nous
conduit à chercher un autre paramètre de compensation.
· Essai
C.B.R
L'essai CBR(californian bearing ratio) est un essai de
poinçonnement normalisé dont son indice dépend du
compactage effectué.Son objectif est de déterminé la
portance de matériaux sur l'ouvrage (route,
aéroport, ...)après une averse de pluiede quatre jours sans
cesse, d'oùévaluation de comportement de matériaux.
L'appréciation de la portance d'un remblai ou d'un
soubassement qui est la capacité d'un sol à transmettre les
forces ascendantes dues au passe d'engins lourds est un atout pour
l'étude de comportement mécanique de sols. Cet essai nous permet
en outre de connaitre l'épaisseur de fondation ou de chaussées
dont doit êtresurmonté un sol (remblais) pour résister
à des diverses charges sus-jacentes.
Avec la teneur en eau optimale (OPM) obtenue par essai
Proctor correspondant à la densité sèche maximale, on
commence l'essai CBR. Cette eau optimale est déverséedans le
plateau de mélange puis commence le processus de damage. Pour tout CBR,
on utilise trois types de moules :
-moule de 55 coups x 5
- Moule de 25 coups x 5
-moule de 10coups x 5
Dans tous les cas, on place le disque à rainure
d'espacement dans le moule, puis on commence le damage, au cours de l'essai, on
note le poids humide total, le poids de la tare qui vaêtre
utilisés ultérieurement pour le reste de calcul et des mesures
CBR. On prend le résultat à 2,5 et à 5,0 sur la feuille de
poinçonnement, en considérant le plus grand.
Généralement, cet essai est fait sur des sols
assez fins car les gros éléments faussent les résultats,
son indice varie de 0 à 100(PELTIER, R. 1969, Anonyme, 1957).
*Les indices inférieurs à 12
caractérisentgénéralement les sols dits
médiocres,
*Ceux inférieurs à 6 caractérisent les
sols dits mauvais.
Il existe tout de même quelques limites de
tolérance utilisées pour l'appréciation de l'indice
CBR :
· Avec un indice CBR <3 : on a un sol de mauvaise
portance (ou mauvais sol),
· 3<CBR<8 caractérise un sol de portance
médiocre,
· 8<CBR<30 on a un sol de meilleur portance,
· CBR>30 concerne le sol de portance très
bonne.
Quelques valeurs CBR sont lourdement constatées
expérimentalement sur des sols compactés à 100% du Proctor
normale avec la teneur en eau optimale (COQUANR. R.C, 1985).
En fonction de cet indice (CBR), on classe le sol de la
manière suivante :
ü Grave argileuse : 50
ü Sables argileux : 20
ü Sable cru : 8
ü Limon : 10
ü Argile (W OPM diminuée de 4%) :
30
ü Argile saturée : 2
Les essais effectués sur les sols compactés
à 95% de la teneur en eau optimale après 4 jours d'immersion
donnent des résultats suivants :
Tableau 9: résultat
d'essai CBR : Gonflement et indice CBR.
N° Ech/nature
|
Gonflement
|
Indice CBR après 4 jours d'immersion
|
Labo 004/2013 : Argile noirâtre à
grisâtre
|
0,42
|
4,8
|
Labo 006/2013 : Argile rougeâtre
|
0,19
|
3,8
|
En nous référent au tableau ci-dessus, on voit
bien que les sols de notre secteur d'étude sont classés comme
des sols de portance médiocres. Ces sols doivent être
remaniés (ou traités) dans le but d'améliorer leurs
capacités et qualités d'usages géotechniques en le
mélangeant avec d'autres matériaux jugés de très
bons à excellents, et cela à l'aide d'outils ou d'engins
performants.
Ces sols peuvent êtreaméliorés
également par un traitement au ciment ou à la chaux en vue de
réduire leurs plasticités, diminuer leur
perméabilité à l'eau par compactage et par
conséquent augmenter leur résistance aux efforts
mécaniques.
4.4. INTERPRETATION DES
RESULTATS ET LEURS APPLICATIONS
Les résultats d'essais et analyses effectués sur
tous les échantillons prélevés dans notre secteur
d'étude, nous conduit à faire une interprétation tant du
point de vue de l'identification des sols qu'à leur efficacité
à l'usage dans les travaux géotechniques en génie
civil.
Il nous sera alors question de procéder à
l'identification de nos sols en fonction des paramètres
obtenus (mesurés) et de déterminer leurs comportements
mécaniques en tant que matériaux de construction.
4.4.1. Identification des
sols
Identifier un sol, revient à déterminer ses
paramètresmécaniques propres dont : la teneur en eau
naturelle, la granulométrie, la limite de liquidé et l'indice de
plasticité, Etat de consistance, l'indice des groupes, la
perméabilité, et les paramètres physico-chimiques
dont : la couleur, la texture, la granulométrie, etc.
4.4.1.1.Classification des sols
en fonction de la teneur en eau naturelle
Le sol est un matériau
hétérogène, renfermant une quantité importante
d'eau qui se repartie inégalement dans les différents niveaux en
fonction de la nature de sol.
Cette classification se fait sur base des écarts des
teneurs en eau naturelle propres à chaque type de sol, elle très
variable et repartie de la manière suivante (Habib, 1982).
Ø De 5<W<10% voir 15% : des argiles
très raides, fortement consolidées,
Ø 15<W<35% : pour les sables,
Ø 30<W<60% : on a des argiles,
Ø W=200% : pour les agiles très
colloïdales.
Les résultats des
échantillonsprélevés dans le secteur étudié
montrent des indications suivantes en fonction de la teneur en eau
naturelle (tableau 9).
Tableau 10:
résultats de la teneur en eau
N° Ech
|
Labo 001/2013
|
Labo 002/2013
|
Labo 003/2013
|
Labo 004/2013
|
Labo 005/2013
|
Labo 006/2013
|
Labo 007/2013
|
W en %
|
34,2
|
33,7
|
37,3
|
33,7
|
32,8
|
43,6
|
32,6
|
En se référant à la classification
ci-dessus, nous confirmons que le sol de notre secteur d'étude est
argileux.
4.4.1.2.Classification
basée sur la granulométrie
Cette classification nous permet de savoir si le est grenu ou
pulvérulent. Ainsi, elle fournit la dénomination correspondant
aux dimensions des grains c'est-à-dire pierres, graviers, sables,
limons, Argiles, sables limoneux, sables argileux,...jusqu'à l'ultra
argile.
Les proportions relatives des différentes fractions
sont exprimées en pourcentage du poids total (BUZON, 1987).Nous avons
classé les sols selon leurs proportions en particules fines dont les
dimensions sont < à 0,08mm (AFNOR) correspondant au tamis n°20
et qui équivaut à 0,074mm(ASTEM) se rapportant au tamis
20,qui englobe les limons et les argiles y compris les sables
dont la limite est < à 0,02mm :
· Sols graveleux : on a un pourcentage des fines
passant au tamis 200(0,074) < 50% et un pourcentage des refus à
20mm> 50%.
· Sols sableux : avec un pourcentage des fines
<50% et un pourcentage des refus à 20mm<50%,
· Sols argileux (limoneux) : Ils se
caractérisent par un pourcentage de fines>50%
Tableau 11: Teneurs en
éléments fins.
N° Ech
|
Labo 001/2013
|
Labo 002/2013
|
Labo 003/2013
|
Labo 004/2013
|
Labo 005/2013
|
Labo 006/2013
|
Labo 007/2013
|
EF en %
|
77
|
81
|
82
|
84
|
85
|
82
|
83
|
Tous les échantillons des sols de l'entité
étudiée montrent le pourcentage en fines >50%, ce qui nous
permet de conclure que les sols sont argileux avec pourcentage en fines variant
de 77 à 85
4.4.1.3.Classification
basée sur les limites d'Atterberg
Cette classification permet de fixer l'état du sol car
le sol peut être humide, plastique, ou encore solide. Elle utilise trois
paramètres à savoir : la limite de
liquidité (WL), la limite de
plasticité(Wp) et l'indice de
plasticité(IP).
Ces paramètres ont pour but de classer les sols en vue
de compléter les analyses granulométriques chaque fois qu'il est
difficile de procéder à la sedimentométrie pour les
particules de taille comprise entre 8uet 2u(argiles), et à la
lévigation pour les particules de taille < à 2u(Limons).
En fonction de ces paramètres les sols sont
classés de la manière suivante :
1° D'après Atterberg(1908).
La limite de liquidité se classe comme suit :
· Sables : WL<35
· Limons:20<W<60
· Argiles : W>35
En fonction de l'indice de plasticité(Ip) on
a :
Ø Sables : Ip<15
Ø Limons : 5<Ip<25
Ø Argiles : Ip>15
En se basant sur le degré de plasticité on
distingue :
o Ip<7 : sol faiblement plastique ou non plastique,
o 7<Ip<17 : sol de plasticité moyenne,
o Ip>17 : sol de plasticité
élevée.
2° Selon Habib (1982), les sols se classent de la
manière suivante en fonction de l'indice de plasticité :
ü Ip>10 : sol assez argileux ;
ü Ip>30 : sol très argileux.
Tableau 12: Résultats
obtenus des limites d'Atterberg.
N° Ech
|
WL
|
Ip
|
Labo 001/2013
|
40,6
|
20,2
|
Labo 002/2013
|
36 ,0
|
22,1
|
Labo 003/2013
|
46,7
|
22,8
|
Labo 004/2013
|
41,0
|
18,2
|
Labo 005/2013
|
58,0
|
25,0
|
Labo 006/2013
|
54,2
|
22,5
|
Labo 007/2013
|
40,4
|
22,7
|
D'après les résultats ci-dessus, nous constatons
que le sol qu'on retrouve dans notre secteur d'étude appartient à
la classe des argiles limoneuses avec une plasticité
élevée.
4.4.1.4.Détermination de
l'indice des groupes « Ig »
La classification retenue dans ce cas est celle de
H.R.B (Haghway Research Board), elle tient compte de l'indice de groupe
calculé à partir des résultats d'analyse
granulométrique et les limites d'Atterberg notamment limite de
liquidité et l'indice de plasticité.
Cet indice est calculé par la formule
ci-après :Ig=0,2 a +0,005ac +0,01bd.
Les paramètres a,b,c et d sont définis comme
suit :
1°) Soit X le pourcentage du sol passant au tamis 80u
c'est -à-dire 0,080mm correspondant au tamis n°200 (AFNOR) ou 74u
c'est-à-dire 0,074 (ASTE M).
Si X< 35 ; a =0
Si 35<X<75 ; a=X-35
Si X>75 ; a=40
2°) X ayant la même définition qu'au point
précédent
Si X<15 ; b=0
Si 15<X<55 ; b=X-15
Si X>55 ; b=40
3°) En fonction de WL.
Si WL<40 ; c=0
Si 40<X<60 ;c=WL-40
Si WL>60;c=40
4°) En fonction de Ip.
Si Ip <10 ; d=0
Si 10<Ip<30 ; d=Ip-10
Si Ip> 30 ; d=20
L'indice de groupe Ip est arrondi au nombre entier le plus
proche et il est noté entre parenthèse après le symbole du
groupe .Il doit être impérativement un entier naturel, ces valeurs
varient de 0 à 20, et les plus faibles indices correspondent aux
meilleures sols pour leur comportement. Cet indice nous aide à
préciser la classe de sol mais aussi à évaluer les
épaisseurs des couches de fondation des chaussées .En fonction de
l'indice de groupe « Ip » on classe les sols de la
manière suivante (Mr STEELLE) :
*Pour un bon sol (Ig compris entre 0 et 1) ;
l'épaisseur de la couche de fondation est nulle,
*pour un sol passable (Ig compris entre 1 et 5) ;
l'épaisseur de la couche de fondation est de 10cm,
*Pour un mauvais sol (Ig compris entre 5 et 9) ;
l'épaisseur de la couche de fondation est de 20cm,
*pour un très mauvais sol (Ig compris entre 10 et
20) ; l'épaisseur de la couche de fondation est de 30cm.
Retenons que la classification de l'AASHO permet de situer
les matériaux dans les classes en partant deA1 Jusqu'à
la classe A7 ainsi que leur comportement général
correspondant.
Tableau 13: Classification
des sols en fonction de limite de liquidité, de l'indice de
plasticité et de l'indice des groupes : classification de
HRB
Classification générale
|
Au plus 30% de grains plus petit que 80u
|
Plus de 34% de grains plus petits que 80u
|
Pourcentage passant
|
A1
|
A3
|
A2
|
A4
|
A5
|
A6
|
A7
|
A1a
|
A1b
|
|
A2-4
|
A2-5
|
A2-6
|
A2-7
|
|
|
|
A7-5
|
A7-6
|
Au tamis de 2mm
|
=50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Au tamis de 0,40 mm
|
=30
|
=50
|
51
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Au tamis de 80u soit 0,080mm
|
=15
|
=25
|
=10
|
=35
|
=35
|
=35
|
=35
|
=36
|
=36
|
=36
|
=36
|
=36
|
Caractéristique de la fraction passant au tamis 2mm
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ip
|
<6
|
Impossible
|
=10
|
=10
|
= 11
|
=11
|
=10
|
=10
|
=11
|
=11
Ip<WL-30
|
=11
Ip>WL-30
|
WL
|
Impossible à déterminer.
C=0
|
-
|
=40
|
41
|
=40
|
41
|
=40
|
41
|
=40
|
=41
|
=41
|
Ig
|
0
|
0
|
0
|
=4
|
=8
|
=12
|
=16
|
=20
|
=20
|
Appellation générale
|
Cailloux graviers sable
|
Sable fin
|
Mélange de graviers limoneux ou argileux avec des
sables limoneux ou argileux
|
Sols limoneux
|
Sols argileux
|
Comportement
|
Excellent à bon
|
Moyen à faible
|
En se référant au pourcentage du sol passant au
tamis de 74u ou au tamis 80u, on arrive à déterminer les
paramètres définis ci-haut(a,b, c et d).
Tableau 14:
Résultats d'indice des groupes et classification des sols
N° Ech
|
Passing Tamis 74uen %
|
WL
|
IP
|
Coefficients
|
IG
|
A
|
b
|
c
|
d
|
Labo 001 /2013
|
98
|
40,6
|
20,2
|
40
|
40
|
0,6
|
10,2
|
12
|
Labo 002/2013
|
99
|
36,0
|
22,1
|
40
|
40
|
0
|
12,1
|
13
|
Labo003/2013
|
95
|
46,7
|
22,8
|
40
|
40
|
6,7
|
12,8
|
14
|
Labo 004/2013
|
100
|
41,0
|
18,2
|
40
|
40
|
1,0
|
8,2
|
11
|
Labo 005/2013
|
99
|
58,0
|
25,0
|
40
|
40
|
1,8
|
15
|
18
|
Labo 006/2013
|
95
|
54,2
|
22,0
|
40
|
40
|
14,2
|
12,5
|
16
|
Labo 007/2013
|
99
|
40,4
|
22,7
|
40
|
40
|
0,4
|
12,7
|
13
|
En comparant les deux tableaux 13 et 12, les résultats
nous montrent que les sols de notre secteur pour tous les échantillons
hormis l'échantillon n° Labo 004/2013 sont des sols argileux ;
ce lui de l'échantillon n° labo 004/2013 est limoneux. Ce qui
prouve que les sols de notre secteur sont argilo-limoneux avec des indices de
groupe compris entre 11 et18. Pour ce qui concerne la qualité de sol,
disons que tous les échantillonsprésentent les indices des
groupes compris entre 10 et 20 cela nous pousse à conclure que les sols
de notre secteur sont de très mauvaise qualité et
l'épaisseur de la couche de fondation est de 30cm. Outre que la nature
et la qualité des sols de notre secteur, disons aussi que ces sols ont
un comportement généralement moyen à faible c'est
-à-dire passable ou mauvais. Ils doivent alors subir un traitement
préalable avant leur utilisation en génie civil.
En s'inspirant de la classification de l'AASHO (American
association for state Haghway Official) qui permet de positionner les sols dans
leurs classes respectives, nous avons remarqué que nos sols
appartiennent à la fois à la classe A5 pour les
échantillons n°1 et n°4 ; à la classe
A6 pour les échantillons n° 1, 2,6 et 7 ; et
à la classe A7-5 pour l'échantillon n°5
4.4.1.5. Classification en
fonction de l'Etat de consistances des sols (Ic)
Cette classification permet d'apprécier la
résistance de sol à la fonte mais également à la
pénétration d'un objet perforateur dans la masse de sol. Elle
aide à apprécier les qualités intrinsèques d'un sol
en particulier et du terrain en général. L'Etat de consistance
est déterminé sur base de la teneur en eau naturelle, de la
limite de liquidité et de l'indice de plasticité. Il se
définit à l'aide d'un indice dit « indice de
consistance Ic » obtenue par la formule ci-après :Ic= avec WL : limite de liquidité, W : la teneur en
eau naturelleet
Ip: L'indice de plasticité.
En fonction de l'indice de consistance les sols sont
classéS de la manière suivante :
- 0< Ic< 0,25 : sols pâteux ;
- 0,25< Ic<0,5 pour les sols mous
- 0,5<Ic < 0,75 pour les sols ternes
- 0,75 < Ic <1 pour les sols semi-dire
- Ic > 1 pour les sols durs
Tableau 15: résultats
obtenu de l'indice de consistance
N° Ech .
|
WL
|
W
|
Ip
|
Ic
|
Sol
|
Labo 001/2013
|
40,6
|
40,6
|
20,2
|
0,32
|
Mou
|
Labo 002/2013
|
36,0
|
34,2
|
22,1
|
0,10
|
Pateux
|
Labo 003/2013
|
46,7
|
37,3
|
22,8
|
0,41
|
Mou
|
Labo 004/2013
|
41 ,0
|
33,7
|
18 ,2
|
0,40
|
Mou
|
Labo 005/2013
|
58,0
|
32,8
|
25,0
|
1 ;0
|
Dur
|
Labo 006/2013
|
54,2
|
43,6
|
22,5
|
0,47
|
Mou
|
Labo 007/2013
|
40 ,4
|
32,6
|
22,7
|
0,34
|
Mou
|
Les résultats obtenus de l'indice de consistance montre
que le sol est pâteux pour l'échantillon labo 002/2013, dur pour
l'échantillon n° labo 005/2013 et mou pour le reste
d'échantillons.
4.4.1.6. Identification et
classification des sols gonflants
L'essentiel de cette
classification est d'apprécier le potentiel de gonflement
desmatériaux dans la couche de fondation qui, plus souvent, entraine des
surcouts importants.
C'est ainsi que plusieurs
auteurs pensent pouvoir relier ce potentiel à un seul paramètre
envue de réduire sensiblement ces surcrouts. Snethen (1980 cité
par Derriche et al. 1998 in Deme MUNGWAKONKWA MPARHA et Innocent MBILIZI
MUTUNWA 2005 propose une classification qui donne le potentiel de gonflement en
fonction de l'indice de plasticité.
Se basant sur l'indice de plasticité Ip, Snethen classe
le potentiel de gonflement de la manière suivant :
Ip > 35 : potentiel de gonflement très
élevé ;
22< Ip < 48 : concerne le gonflement
élevé ;
22< Ip < 32 : on a un gonflement moyen ;
Ip < 18 : gonflement faible.
Nous constatons que pour les sols de notre secteur
d'étude :
- Le potentiel de gonflement est élevé pour les
échantillons n° labo 003/2013 et n° labo 005/2013 et varie de
23,9 à 23 ;
- Ce potentiel est moyen pour les échantillons n°
labo 004/2013 et n° labo 006/2013
- Le potentiel est faible pour les restes
d'échantillons. Ces résultats montrent que les sols de notre
secteur d'étude sont des sols gonflants. Voir tableau limites
d'Atterberg.
Pour les sols contenant entre 8 et 65% d'argiles, Seed et al
(1962) propose la classification qui relie le taux de gonflement (Es) à
l'indice de plasticité. Es = 1 10-3.Ip2, 24
Disons que ce paramètre ne peut pas caractériser
nos sols dans le secteur d'étude d'autant plus que le pourcentage en
fines de nos échantillons est très élevé et varie
de 77 à 85.
4.4.1.7 Estimation indirecte de
paramètre de gonflement des sols dans le secteur
L'estimation de
paramètre de gonflement notamment la pression et l'amplitude est
nécessaire dans tous les travaux géotechnique car ça nous
permet d'avoir une idée d'ensemble sur les caractéristiques de
matériaux au quel reposeront les différentes couches d'une
chaussée.
Ces paramètres (pression
et amplitude) sont estimés indirectement à partir des
formules dite empiriques, qui
mettent en relation les paramètres géotechniques
déterminés à partir d'essais d'identification de sol. Les
valeurs obtenues de ces paramètres ne doivent servir que pendant les
études préliminaires d'avant-projet sommaire dans le but
d'orienter le
concepteur.
Signalons que cette estimation de paramètres de
gonflement est essentiellement recommandée dans la phase de
reconnaissance de terrain.
4.4.1.8Estimation indirecte de la pression de gonflement
(Lgps) en Kpa
Pour estimer la pression de gonflement d'un sol, Vijayvergiya
et Ghazzaly (1989) ont proposés deux modèles qui permettent
d'obtenir la pression de gonflement à partir des expressions
ci-après :Lgps(1) = WL- Wn + 23,6) et Lgps(2) = 1 (6,242 ?d + 0,65
WL- 100). Avec Lgps : la pression de gonflement en Kpa,
?d : poids volumique sec en
KN/m3,WL : la limite de liquidité et
Wn : la teneur en eau naturelle sont en chiffre
décimal.
Les valeurs de Lgps varient de 6 ,98 à 7,05 Kpa
Selon David et Komornic(cités par Kabbaj ,1989),
la pression de gonflement est estimée par la
relation ci-après :
Lgps(3) =2,08WL+0,006688?d-2,69Wn+0,132
avec Lgps : pression de gonflement en Kpa, ?d : la densité
sèche KN/m 3, WL : la limite de
liquidité et Wn : teneur en eau naturelle sont en chiffre
décimal. Lgps varie de 6,4 à 11,32
Tableau 16: variation de la
pression de gonflement Lps des sols de notre secteur d'étude
selon les formules ci-après.
N° Ech
|
Vijayvergiya et Ghazzaly(1989)
|
David et Komornic(19891)
|
|
Lgps(2) Kpa
|
Lgps Kpa
|
Labo 004/2013
|
6,37
|
8,85
|
Labo 006/2013
|
5,49
|
9,70
|
En se basant aux résultats ci-haut, nous constatons que
la pression de gonflement de sol de notre secteur d'étude varie de 5,49
à 9,70 Kpa selon les auteurs cités ci-haut. Ce qui prouve encore
que les sols de notre secteur ainsi étudié sont des sols
gonflants sous forte pression.
4.4.9. Estimation indirecte de
l'amplitude de gonflement (Es)
L'estimation de l'amplitude de gonflement a
été proposée par divers auteurs en fonction de la charge
qui règne dans le sol. Selon William et donaldson (in Courroux,
1989) , ce model s'écrit : Es = (7,3- -Lgps)(0,525Ip+4,1-0,85Wn) avec Es : gonflement libre, Ip :
indice de plasticité et Wn :teneur en eau naturelle sont en
% ; Lgps :la pression de gonflement définie par David et
Kmornic(1989) .
Pour l'amplitude de gonflement, les modèles donnent
généralement le gonflement libre.
Pourcela le modèle proposés par O'Neil et
Ghazzaly s'écrit : Es= 2,77+0,131WL-0,27Wn.
Ce lui proposés par Johnson et Snethen
s'écrit : LgEs=0,0833Wn+0 ,458 dans les deux relations ;
Es est le gonflement libre en %,Wn et sont représentés en chiffre
décimal.
Concernant toujours cette amplitude, Vijayvergiya et Ghazzaly
ont établi les corrélations suivantes :LgEs(1)= (0,4WL-Wn+55) et LgEs (2)= (6,242?d+0,65WL-130), avec ?d en Kpa, WL et Wn
sont en chiffre décimal.
Tableau 17: la variation
du gonflement libre (LgEs) des sols de notre secteur d'étude sur base
des relations ci-dessus des différents auteurs
N°Ech
|
William et Donaldson
(1989)
|
O'Neil et Ghazzaly
(1989)
|
Jonhnson et Snethen,
(1982)
|
Vijayvergiya et Ghazzaly(1989)
|
LgEs %
|
LgEs %
|
LgEs %
|
LgEs(1) LgEs(2)
|
Labo 004/2013
|
2,62
|
0,44
|
0,49
|
0,66
|
0,79
|
Labo 006/2013
|
2,63
|
0,44
|
0,49
|
0,66
|
0 ,79
|
En se basant sur le tableau ci-dessus, nous remarquons que le
gonflement de nos sols varie de 0,79 à 2,63 dans le secteur
d'étude.Le résultat du gonflement analysé au laboratoire
montre réellement que les sols de ce secteur sont bel et bien des sols
gonflants,avec un indice (potentiel) de gonflement linaire de 0,19 pour
l'échantillon n°labo 006 /2013 et de 0,42 pour
l'échantillon n°labo 004 /2013.
4.5. APPLICATION DES RESULTATS
EN GEOTECHNIQUE ROUTIERE
4.5.1 Caractères
généraux
Il s'agit d'obtenir un corps
ayant un indice CBR élevé, et à examiner les
problèmes de portance, des choix de matériaux et de comportement
de ceux -ci en présencesd'eau.
La route étant ouvrage linéaire, elle doit
êtrecompétente à supporter les trafics prévus et
doit se montrer d'un usage aussi prolongé qu'il se peut
Les paramètres suivants jouent un grand rôle
dans le choix de tracée et de construction d'une route, c'est
principalement la granulométrie de matériaux , les limites
d'atterberg dont leur combinaison nous permet de définir un indice qui
a un intérêt purement pratique dans l'estimation dela couche de
fondation, l'indice qui porte le nom « de l'indice des groupes
Ig ».
Appart ces paramètres susmentionnés, on trouve
également l'indice CBR qui permet d'apprécier la capacité
portante d'un sol et d'un remblai, mais également de déterminer
l'épaisseur de différentes couches qui compose la chaussé
comme l'indice de groupe.
Dans la suite de ce travail nous voulons appliquer les
résultats des nos recherche catégorie par catégorieen
fonction de différentes couches qui forment la structure d'une
chaussée.
4.5.2. Construction d'une
chaussée
Nous savons que la chaussée est construite
principalement pour s'opposer à la contamination par le sol par le sol
à l'aide d'une couche anticontaminante, pour établir une couche
drainante et en fin pour disposer les couches successives de façon que
leur rugositédécroisserégulièrement de haut en
bas.
Pour construire la chaussée, les types des sols
suivants sont utilisésen fonction des couches qui la composent :
argile, limon, sable, gravier et concassés (tout venant).
4.5.2.1 Différentes parties d'une
chaussée
Concernant la structure d'une chaussée, disons que la
coupe d'une chaussée se présente de la manière suivante,
de bas en haut :
|
Epaisseur estimée
|
Couche de surface
|
Couche de roulement
|
4cm
|
Couche de liaison
|
6 à 11 cm
|
Corps de chaussée
|
Couche de base
|
15 à 25 cm
|
Couche de fondation
|
10 à 75 cm
|
Sous- couches
|
-
|
Couche de forme ou plate-forme
|
20 à 100 cm
|
Cette structure est celle d'une chaussée souple qui
comprend une couverture bitumineuse mince (< 15 cm), et dont
l'épaisseur globale est généralement comprise entre 30 et
60cm.
4.5.2.2 Caractéristique des différentes
couches d'une chaussée
À. Couche de forme
La couche de forme (plate-forme), mise en
place lors du terrassement est constitué par des remblais et exige une
base de sol naturel généralement bon qui est
complété envue d'améliorer sa portance.
En se référant à la
table de la recommandation pour le terrassement pour les
remblais de plate-forme, nous distinguons les caractéristiques
suivantes d'après (CEATRA-LCPC- sept, 1975) .
Tableau 18: table de la
recommandation pour le terrassement de la couche de forme d'une
chaussée.
A sol fins, silts,Argiles
|
D<50
t> 35%
|
Ip<10 A1
|
10<Ip<20 A2
|
20<Ip<50 A3
|
Ip>50 A4(inutilisable)
|
B sol sableux, granuleux avec fines
|
D< 50
5<2<35
|
5<t<12%
12<t<35%
|
R>30%
|
Es > 35 B1
|
Es<35 B2
|
R>30%
|
Es>25 B3
|
Es<25 B4
|
Ip<10 B5
|
Ip>10 B6
|
C Sols comportant des fines et des gros
éléments
|
D>50
t<5%
|
+ élevé
|
10<t<20%
|
D>250
|
D<250 C3
|
D Sols et roches insensibles à l'eau
|
t<5%
|
D<50
|
D>30%
|
D>30%
|
50<D<250 D3
|
50<D<250 D3
|
Les caractéristiques géotechniques dont le CBR
à prendre en compte pour le dimensionnement dépendent de
l'épaisseur et de la qualité du matériau de substitut.
Ainsi, la portance immédiate de la plate forme est
évoluée en fonction de l'indice CBR (SEATRA-LCPC, 1981).
Tableau 19: Limite de
portance en fonction de l'indice CBR.
Indice CBR
|
< 3
|
3<CBR<6
|
6<CBR<10
|
10<CBR<20
|
>20
|
Portance
|
-
|
0
|
1
|
2
|
3
|
Qualité de portance
|
Très mauvaise
|
Médiocre
|
Moyennement bonne
|
Meilleure
|
Très bonne
|
D'après PELTIER(1969), la portance du sol se classe de
la manière suivante :
CBR <12 : caractérise
généralement le sol dit médiocre,
CBR <6 : caractérise un sol dit mauvais.
Les limites de tolérance ci-après nous
permettent d'apprécier les sols de notre secteur en fonction de l'indice
CBR :
*CBR < 3 Sol de mauvaise portance
* 3<CBR<8 Sol de portance médiocre soit 0
* 8<CBR<30 sol de meilleur portance soit 1 à 2
* CBR > 30 sol de portance très bonne soit 3
La portance 3 est le minimum pour la chaussée rigide en
grave- ciment et 2 pour les autres.
Dans le cadre du présenttravail, la table de la
recommandation ci-dessus pour le terrassement routier pour les remblais de
plate-forme (SEATRA-LCPC-sept/ 1975) montre que nos échantillons sont
regroupés en sous-classe A2 de la classe A pour les échantillons
n° labo 004/2013 avec un indice de
plasticité « Ip » de 18,2 et en sous-classe A3
pour le reste d'échantillons dont l'indice de plasticité Ip varie
de 20,2 à 25.
L'indice CBR est compris entre 3 et 8 correspondant à
la portance 0 pour nos deux échantillons soumis à l'essai.
Signalons que pour le sol de notre secteur l'indice
CBR est de 4,8 pour l'échantillon labo 004/2013 tandis
qu'il est de 3,8 pour l'échantillon labo 006/2013.
Il faudra alors l'améliorer par un compactage intense
pour le rendre plus efficace aux efforts sus-jacent. Les sols à
éliminer ou à traiter ont un CBR très faible mais
également, une limite de liquidité WL> 70 un indice
de plasticité Ip>40, donc très forts.
Pour les sols à éliminer le gonflement linaire
dans le moule CBR> 2%, et la teneur en matière organique >3% non
déterminée pour notre travail. Le gonflement linaire de sol dans
notre secteur d'étude est de 0,042 soit 4,2% pour l'échantillon
n° labo 004/2013 donc à rejeter tandis qu'il est de 0,019 soit 1%
pour l'échantillon n° labo 006/2013 donc à retenir pour
remblayer la couche de forme.
B. La couche de fondation
C'est l'objectif même de la détermination de
l'indice des groupes et de CBR qui permettent d'apprécier la couche de
fondation. Les matériaux pour la couche de fondation doivent avoir
indice CBR au moyen égale à 30 correspondant à la portance
3, l'indice obtenu par une densité sèche correspondant à
95% de l'optimum Proctor (OPM), qui doit varier de 1,90 à 2,5 et
Inferieur à 20% de la teneur en eau optimale .Et cela quel que
soit ; que ce soit pour un trafique faible ou instance.
La dimension maximale des éléments pour la
couche de fondation ne doit pas excéder 60mm.La couche fondation doit
être de granulométrie continue mais faible en
éléments fins.
Signalons qu'en fonction des résultats de l'indice
CBR, des groupes, du potentiel de gonflement, de la densité sèche
de l'optimum Proctor et de la portance du sol, nous pouvons en déduire
que les sols de notre secteur d'étude sont inadmissibles pour la couche
de fondation à cause de l'indice CBR qui est relativement faible et
compris entre 3 et 8, conduisant alors à une portance médiocre de
0 et parfois 1, mais également de la densité sèche qui est
ici inférieur à 1,60 caractéristique de mauvais sol.
III.2.2.3 Détermination des épaisseurs de
couche de fondation pour la chaussée
Pour déterminer ces épaisseurs, deux
paramètres essentiels permettent de dimensionner la couche de fondation
d'une chaussée, notamment l'indice de groupe et l'indice CBR.
En fonction de l'indice de groupe, les épaisseurs sont
déterminées de la manière suivante :
- O cm pour un bon sol (Ig compris entre 0 et 1) ;
- 10 cm pour un sol passable (Ig compris entre 2 et
4) ;
- 20 cm pour un mauvais sol (Ig compris entre 5 et
9) ;
- 30 cm pour un très mauvais sol (Ig compris entre 10
et 20).
Dans l'ensemble de nos échantillons analysés au
laboratoire, tous les sols de notre secteur sont rapportés à la
catégorie de très mauvais sol du point de vue indice de groupe
pour cequi concerne les travaux de fondation des ouvrages linaire tel que la
chausséeet dont l'épaisseur doit être de 30 cm au minimum.
Les sols de notre secteur sont passables pour le bâtiment de
ménage à caractère durable.
En fonction de l'indice CBR pour les routes,
l'épaisseur de la couche de fondation est obtenue par la formule
suivante :e = avec e : épaisseur de la couche ; P : charge
maximale pour une roue en tonne, et I : l'indice CBR obtenu à 95%
de l'OPM. Signalonsque cette charge maximale équivaut à 5 tonnes
pour un trafic moyen tandis qu'elle majorée au-delà de
105 pour le trafic intense.
Du fait que les de notre secteur d'étude
présentent une proportion en élément fins très
élevé variant de 77 à 85%, les épaisseurs de couche
de fondation sont pour l'échantillon n° labo 004/2013 de 44,4
tandis qu'elles sont pour l'échantillon n° labo 006/2013 de 49,5
pour cette couche de fondation.
Ceci prouve réellement que les sols ainsi
analysés sont de très mauvaises qualités pour ce qui
concerne l'épaisseur de la couche de fondation. Selon les auteurs, la
couche de fondation doit êtreimpérativement plus perméable
que lescouches qu'elle supporte non seulement pour éviter la
rétention d'eau dans la chaussée mais aussi pour remédier
aux surpressions à l'intérieur de la chaussée. Pour ce qui
concerne la couche de la surface, elle est divisée en deux
parties :
- La couche de liaison : elle est formée d'un
mélange gravier et bitume à faible dose, elle est
également perméable comme la couche ;
- la couche de roulement : elle est constituée du
mélange de gravier et bitume bien dosé ; elle est
imperméable à l'eau.
Les matériaux de la couche de surface doivent
être de dimension hétérogène
généralement inférieur à 30 voire 40 mm max pour
éviter les arrachements en surface. Pour cette couche de surface
l'indice CBR peut à aller jusqu'à 70 et d'une portance
supérieur à 3.
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail avait pour finalités
d'apporter une contribution à la connaissance approfondie des sols de
cette partie de la ville de Bukavu, tout en mettant en évidence leurs
caractéristiques physiques et mécaniques propres qui leurs
confèrent une utilité certaine dans les travaux de génie
civil.
Pour atteindre les objectifs visés escomptés,
notre travail s'est appuyé principalement sur les travaux
réalisés sur terrain et ceux réalisés au
laboratoire dans lesquelles toutes les analyses et conclusions ont
été déduites.
Pour ce qui concerne les travaux de terrain,les valeurs
obtenues du coefficient de perméabilité K sont comprises entre
33,1(glissement Camp saïo) et 42.6 Cm/s (glissement sur l'Avenue Kerhedi).
Ce qui montre que les sols de notre secteur d'étude sont faiblement
perméables, confirment ainsi la nature argileuse des sols dans le
secteur.
L'analyse de la pente des glissements
répertoriésmontre que la probabilité d'apparition du
glissement de terrain est moyenne avec une pente de 24,527°soit
24°31'37"> à la pente d'équilibre d'un talus
pour le glissement sur l'Avenue Kerhedi tandis qu'elle est de 23,1°soit
23°3'18"pour le glissement de Camp
Saïo. Nous avonsl'intérêt de préserver ces sites envue
de remédier aux cas de glissements de terrain par la lutte anti
érosive par exemple.
Les travaux de laboratoire ont porté principalement sur
deux essais à savoir : essais d'identification des sols notamment
la détermination de la teneur en eau naturelle, l'analyse
granulométrique et les limites d'Atterberg, et essais de compactage
principalement l'essai Proctor et essai CBR.
Les résultats obtenus de ces essais de laboratoire nous
ont permis de classer nos sols de la manière suivante :
ü En fonction de la teneur en eau naturelle : les
résultats ainsi obtenues varient de 32,6 à 43,6%, ceci nous
conduit à confirmer que ce secteur est constitué des sols
argileux.
ü Pour ce qui concerne l'analyse granulométrique
des granulats, la détermination de la teneur en fines nous a permis de
conclure que tous les échantillons montrent une proportion en fines >
50%, ce qui nous a conduit àdire que les sols sont argileux.
La teneur en fines de nos sols varie de 77 à 85%.
ü En ce qui concerne les limites d'Atterberg ; les
différentes valeurs obtenues de limite de liquidité W sont(pour
les limons et les argiles) comprises entre 36,7 et 58% alors que les normes
internationales fixent 20<WL< 60% pour les limons et >35%
pour les argiles.Ce qui montre que les sols de notre secteur d'étude
sont argilo-limoneux.
De même les résultats de l'indice de
plasticité (Ip) montrent que les sols de notre entité
étudiée sont de sols argilo- limoneux avec Ip compris entre 18,2
et 25%. Selon le standard international ; Ip est compris entre 5 et 25%
pour les limons, et >15% pour les argiles.Aussi, pour Ip>17 : on a
une plasticité élevé.
Ces différentesvaleurs de WLet Ip nous ont
permis de conclure que les sols de notre secteur d'étude sont
argilo-limoneux plastiques.
ü En fonction de l'indice des groupes Ig, les sols de
notre secteur sont classés comme des sols argilo- limoneux avec Ig
compris entre 11 et 18. Concernant la qualité de sols l'indicedes
groupes obtenu les classe dans la catégorie de mauvais sols avec Ip
compris entre 10 et 20 caractéristique des mauvais sols(norme
internationale). Dans ce cas, la couche de fondation doit être de 30cm.Du
de vue comportement de sol disons que les sols de notre secteur d'étude
ont un comportement moyen à faible du point de vue indice des groupes.
En s'inspirant de la classification de l'AASHO qui permet de positionner les
sols dans leur classe respective, les résultats obtenus des analyses de
nos échantillons nous permettent de classer les sols de notre secteur
d'étude dans la classe A5 pour l'échantillon labo 004/2013,
A7-5 pour l'échantillon labo 005/2013 et A6 pour les autres
échantillons.
ü En fonction de l'état de consistance;les
résultats obtenus montrent que le sol est dur pour l'échantillon
labo005/2O13, pâteux pour l'échantillon labo 002/2013 et en fin
mou, pour les autres échantillons.
ü Pour ce qui concerne la classification des sols
gonflants, nous avons constaté que :
· Le potentiel de gonflement est élevé pour
les échantillons labo 003et labo 005/2013 et varie de 23,9 à
33,0 ; moyen pour les échantillons labo 004 et 006/2013 ;
tandis qu'il est faible pour le reste d'échantillons. Ceci montre que
les sols de notresecteur étudié sont gonflants.
· Concernant l'estimation indirecte de la pression de
gonflement, les résultats d'analyses montrent que la pression de
gonflement varie de 5,49 à 9,70Kpa. Ce qui prouve une fois de plus que
les sols de notre secteur d'étude sont gonflants.
· Concernant l'estimation indirecte de l'amplitude de
gonflement, les résultats d'analyses confirment que cette amplitude
varie de0,79 à 2,63.Cela prouve que les sols de notre secteur
d'étude sont des sols gonflants, avec un indice de gonflement
linéaire de 0,19 pour l'échantillon labo 006/2013 et de 0,42 pour
l'échantillon labo 004/2013.
ü Dans le but d'utiliser le sol comme matériau de
construction, après les analyses et interprétation des
résultats obtenus, nous avons constaté que les sols de notre
secteur d'étude sont préalablement de mauvais
sols,caractériséspar un indice CBR comprisentre 3 et 8
qualifié de portance médiocre soit 0 et donc inutilisable pour la
couche de fondation. Ces sols présentent un indice des groups compris
entre 10 et 20, ce qui le qualifie de très mauvais sols, donc la couche
de fondation doit avoir une épaisseur de 30 cm.
Ces sols sont gonflants et sontsusceptibles d'engendrer des
pressions sur les couches que devra supporter la fondation. Les sols de notre
secteur d'étude ne peuvent servir que pour le remblayage de la couche de
forme.
BIBLIOGRAPGIE
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sédimentaire en contexte extensif et décrochant : L'exemple
du complexe Sud-Tanganyika « Rift
Est-Africa »,morphostructure et sédimentation. Ed. Brest,
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Agronomiques et sociologiques.Ed. ISP/BUKAVU
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C.T. KYANDA, 2009, Cours de mécanique
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C.T. KYANDA, 2013, Cours de mécanique
des sols et des roches L2. Inédit.
Bienvenu TSHUMA ISONGA, 2001- 2002,
mémoire : contribution à l'étude des mouvements de
masse et de la stabilité du Barrage Ruzizi I. Secteur Ruzizi
(Gyamba-doune-Ruzizi II. Inédit
Deme MUNGWANKOKWA MPARHA et Innocent MBILIZI
,2004-2005, mémoire de Licence : Etudegéotechnique de la
Zone environnante de la centrale Hydro électrique Ruzizi II.
Inédit.
Yves BALOLE NGWIRA, 2002-2003, mémoire
de Licence : caractérisation géotechnique des sols des
environs de Bukavu envue de leur utilisation en Génie civil (secteur de
Buholo carrière-Kasha (inedit)
Sites internet:
WWW.google.fra
WWW.wikipedia.fr
WWW.ene. gov.on.co/cons/3783F.htm
TABLE DES MATIERE
Table des matières
EPIGRAPHIE
I
DECLARATION
II
CERTIFICATION
III
DEDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS
VI
LISTE DES TABLEAUX
VII
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE
1
1.1 Contexte et problématique
1
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA
LITTERATURE
4
2.1 CADRE GEOLOGIQUE DU SECTEUR
4
I.2.1. Lithologie
4
I.2.2. Tectonique
5
I.2.3. Stratigraphie
6
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DU SECTEUR
D'ETUDE ET APPROCHE METHODOLOGIE
8
3.1 APERÇU GEOGRAPHIQUE
8
3.1.1. Localisation géographique.
8
3.1.1.1. Relief, Géomorphologie et
hydrographie
8
La dynamique actuelle des versants ressentit sur la
vie des hommes et ses processus sont fonctions du système de pentes
héritées de la nature de terrains, de la nature des sols et d'un
substratum plus ou moins poreux et de la nature des précipitations.
8
3.1.1.2 Climat et végétation
10
3.1.1.4. Sols
10
CHAPITRE QUATRIEME : TRAVAUX DE TERRAIN,
PRESENTATIONS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULATS
12
4.1 INTRODUCTION
12
4.2. LITHOLOGIE DU SECTEUR
12
4.3. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE DES SOLS
13
4.3.1. Caractères généraux
13
4.3.2. Caractéristiques physiques de
sols
13
4.3.4. Description des Horizons des sols dans le
secteur
16
4.3.5. Echantillonnage
19
4.3.6. ESSAIS DE PERMEABILITE DES SOLS (In
situ)
21
4.3.6.1. Introduction
21
Les essais hydrologiques sont des opérations
délicates visant à placer un terrain dans un contexte
hydrodynamique donné. Ils peuvent s'exécuter aussi bien sur le
terrain que dans le laboratoire. Notons que l'essai en laboratoire donne
souvent la perméabilité en petit sur des échantillons,
c'est ainsi qu'il est préférable de procéder à ces
essais sur le terrain même en vue de déterminer dans quel contexte
hydrodynamique le terrain se situe.
21
4.3.6.2. Essai de perméabilité
22
4.3.6.3.. BREF APERÇU SUR LA STABILITE DE
TERRAIN
24
4.3.6.3.1. Erosions et ravinement
24
4.3.6.3.3. Le glissement de terrain
25
4.3.7 ESSAIS GEOTECHNIQUES EN LABORATOIRE
28
4.3.7.1 Essais d'identification des sols
28
4.3.8 ESSAIS DE COMPACTAGE
36
4.4. INTERPRETATION DES RESULTATS ET LEURS
APPLICATIONS
40
4.4.1. Identification des sols
40
4.4.1.1. Classification des sols en fonction de la
teneur en eau naturelle
40
4.4.1.2. Classification basée sur la
granulométrie
40
4.4.1.3. Classification basée sur les
limites d'Atterberg
41
4.4.1.4. Détermination de l'indice des
groupes « Ig »
42
A
44
b
44
c
44
d
44
4.4.1.5. Classification en fonction de l'Etat de
consistances des sols (Ic)
45
4.4.1.6. Identification et classification des sols
gonflants
46
L'essentiel de cette classification est
d'apprécier le potentiel de gonflement des matériaux dans la
couche de fondation qui, plus souvent, entraine des surcouts importants.
46
C'est ainsi que plusieurs auteurs pensent pouvoir
relier ce potentiel à un seul paramètre envue de réduire
sensiblement ces surcrouts. Snethen (1980 cité par Derriche et al. 1998
in Deme MUNGWAKONKWA MPARHA et Innocent MBILIZI MUTUNWA 2005 propose une
classification qui donne le potentiel de gonflement en fonction de l'indice de
plasticité.
46
L'estimation de paramètre de gonflement
notamment la pression et l'amplitude est nécessaire dans tous les
travaux géotechnique car ça nous permet d'avoir une idée
d'ensemble sur les caractéristiques de matériaux au quel
reposeront les différentes couches d'une chaussée.
46
Ces paramètres (pression et amplitude) sont
estimés indirectement à partir des
46
formules dite empiriques, qui mettent en relation
les paramètres géotechniques déterminés à
partir d'essais d'identification de sol. Les valeurs obtenues de ces
paramètres ne doivent servir que pendant les études
préliminaires d'avant-projet sommaire dans le but d'orienter le
46
concepteur.
46
4.4.9. Estimation indirecte de l'amplitude de
gonflement (Es)
47
4.5. APPLICATION DES RESULTATS EN GEOTECHNIQUE
ROUTIERE
48
4.5.1 Caractères généraux
48
Il s'agit d'obtenir un corps ayant un indice CBR
élevé, et à examiner les problèmes de portance, des
choix de matériaux et de comportement de ceux -ci en présences
d'eau.
48
4.5.2. Construction d'une chaussée
48
CONCLUSION GENERALE
53
BIBLIOGRAPGIE
55
TABLE DES MATIERE
57
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