II - Les fluctuations pluviométriques de 1960
à 2012
De 1960 à 2012, l'évolution inter-annuelle de la
pluviométrie montre des fluctuations importantes qui sont souvent
marquées par une succession d'années déficitaires pendant
des périodes plus ou moins longues surtout à partir de 1970.
(Figure 10)
-20
-40
-60
en %
40
80
60
20
0
1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984
1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Figure 10 : Evolution Inter-annuel de la
Fréquence en % de l'écart à la Normale
pluviométrique de 1960 à 2012 .
Le calcul de l'écart par rapport à la normale
1960-1990 nous a permis de classer les années en années
excédentaires et en années déficitaires.
44
Tableau 10 : classification des déficits et
excédents par rapport à la Normale en %.
Déficit ou excédent en %
|
Observation
|
>40
|
Très excédentaire
|
] 20 à 40]
|
Moyennement excédentaire
|
[0 à 20]
|
Peu excédentaire
|
] 0 à -20]
|
Peu déficitaire
|
]-20 à -40]
|
Moyennement déficitaire
|
< -40
|
Très déficitaire
|
En effet l'analyse de l'évolution pluviométrique de
1960 à 2012 nous fournit :
27 années déficitaires dont 5 années
très déficitaires,
10 années moyennement déficitaires et 12
années peu déficitaires.
26 années excédentaires dont 4 années
très excédentaires,
9 années moyennement excédentaires et 13
années peu excédentaires.
Cependant il existe un fort contraste dans la
répartition des excédents et des déficits. Les 4
années très excédentaires (1960, 1962 ,1964 et 1969) sont
concentrées sur une courte période de 10 ans avant 1970 ; tandis
que de 1970 à 2012 ; soit sur une période de 42 ans, aucune
année très excédentaire n'a été
enregistrée. Force est de constater que l'année 1970 marque une
rupture de la pluviométrie caractérisée par une importante
baisse des quantités, d'autant plus que les années très
déficitaires (1968, 1972, 1973, 1979,1983) sont concentrées
autour des années 1970. Cette rupture marque le début d'une
longue sécheresse car de 1970 à 1999, soit 30 ans, sont
concentrées 23 sur 27 années déficitaires.
Aujourd'hui on note une reprise des pluies surtout au
début des années 2000. En effet, sur une période
successive de 6 ans : 2006-2012, toutes les années sont
excédentaires ce qui n'a pas eu lieu depuis la fin des années
1960. Cependant cette reprise n'a pas encore atteint le niveau des
années 1960 car sur les 6 ans, seules deux années (2008 et 2010)
ont atteint un excédent de 20% (moyennement excédentaire). De ce
fait on observe une tendance générale qui tend toujours à
une baisse des pluies. (Figure 11)
400
900
800
700
600
500
300
200
100
0
Pluies en mm
Linear (Pluies en mm)
45
Figure 11 : Evolution inter-annuelle de la
pluviométrie de 1960-2012 Station de Thiès.
Station de TRIES
L'Indice Pluviométrique de Lamb ou SPI21
confirme la rupture et la tendance à la baisse des pluies et les longues
périodes de sécheresse. Les années d'humidité forte
sont retrouvées avant 1968 et les années de sécheresse
forte sont concentrées entre 1970 et 1998. En effet, 1965 est la seule
année qui enregistre une humidité extrême (SPI>2). Plus
encore, 5 sur 10 années de la décennie 1960-1970, sont au moins
caractérisées par une forte humidité (1<SPI<2)
tandis que de 1970 à 2012, 2010 est la seule année qui a atteint
une forte humidité. (Figure 12)
4.00
3.00
2.00
1.00
0.00
-1.00
-2.00
1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984
1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Figure 12 : Evolution de l'écart à la
moyenne l'indice pluviométrique de Lamb de 1960 à
2012. Station de TRIES Source :
ANAMS
21 «Standardized Precipitation
Index» en anglais
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