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La situation conflictuelle entre cultivateurs de maà¯s et éleveurs des caprins dans le Masisi à Mupfunyi Shanga en 2013-2014.( Télécharger le fichier original )par Benoit KIKWAYA SIMABAOSI Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs - Licence 2014 |
Introduction
Ses qualités en font un animal recommandé dans les pays en voie de développement, à condition de maîtriser sa population. (CT. K. Vulambo, 2014). 36 LA CULTURE DE MAÏS Zea mays Cette espèce, originaire du Mexique, constituait l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb. La plante fut divinisée dans les anciennes civilisations d'Amérique centrale et méridionale et était connue chez les tribus d'Amérique du Nord comme l'une des trois soeurs. Introduite en Europe au XVIe siècle, elle est aujourd'hui cultivée mondialement et est devenue la première céréale mondiale devant le riz et le blé. Avec l'avènement des semences hybrides dans la première moitié du XXe siècle, puis des semences transgéniques récemment, le maïs est devenu le symbole de l'agriculture intensive en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et en Chine mais il est aussi cultivé de façon très extensive dans l'Ouest de l'Afrique du Sud ou semi-extensive en Argentine et en Europe de l'Est. (Wikipédia 2014). Origine Évolution de l'épi de la téosinte au maïs, la Téosintes existe encore dans le jardin ethnobotanique d'Oaxaca, l'origine botanique du maïs, plante qui n'existe pas à l'état sauvage sous sa forme actuelle, a longtemps été sujette à controverses. Cependant, un très grand nombre de preuves issues de la biologie moléculaire accréditent aujourd'hui la théorie selon laquelle la téosinte est l'ancêtre du maïs cultivé. En Afrique, le maïs a été introduit d'une part en Égypte vers 1540, par la Turquie et la Syrie, d'autre part dans la région du golfe de Guinée par les Portugais vers 1550. Le succès du maïs tient d'abord à sa facilité de culture et à son rendement très nettement supérieur à celui du blé ou des céréales secondaires qu'il a remplacé, comme le millet (dont il a pris le nom en portugais, milho) et le sorgho, puis au XXe siècle au progrès génétique qui lui a permis de s'adapter à des conditions de culture de plus en plus septentrionales, tout en permettant une production de matière sèche intéressante, cela grâce à des variétés précoces. Les rendements ont quadruplé entre 1950 et 2000. (wikipédia, 2014). Résistance naturelle 37 Physiologie et développement La germination, déclenchée par l'imbibition du grain se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum puis de l'albumen et par le développement de la radicule puis des racines séminales secondaires qui apparaissent au niveau du noeud scutellaire. À l'autre extrémité de l'embryon, la gemmule se développe sous forme de coléoptile qui pousse vers le haut et forme un plateau de tallage. À ce niveau se forment une première série de racines adventives, et parfois des tiges secondaires, puis le coléoptile perce le sol et s'ouvre en libérant les premières feuilles. À partir de ce stade, le jeune plant de maïs devient progressivement autotrophe. (Cours de Phyto technique spéciale, 2013). Phase végétative Le système racinaire du maïs est caractérisé par des racines traçantes (dites racines de surface), qui prélèvent l'eau et les nutriments nécessaires à la plante dans les couches les plus superficielles du sol16. Ce déséquilibre dans l'exploitation des ressources du sol fait que la plante est très exigeant en eau, ce qui peut poser problème en cas de faible disponibilité de celle-ci. Dans les zones tempérées de l'hémisphère nord, le maïs est semé en avril-mai et fleurit en juillet-août. Les grains atteignent la maturité entre fin septembre et novembre selon les variétés. La récolte a lieu lorsque la plante jaunit et se dessèche. La plante entière peut également être récoltée et ensilée avant la maturité du grain (septembre). Les professionnels du maïs utilisent le nombre de feuilles présentes sur la plante pour décider des actions à mener pendant sa croissance17. Ainsi, lorsque la plante a développé une première feuille complète (collerette bien apparente), c'est le stade V1 où il faut désherber. Au stade V8 (8ème feuille complète), on recommande un apport d'engrais pour une bonne fructification. Au stade V10, on démarre l'irrigation dans les zones où elle est nécessaire, etc. 38 Les jeunes plants de maïs accumulent une substance particulière, l'acide hydroxamique (2.4-dihydroxy-7-méthoxy-2H- 1.4-benzoxazine-2(4H)-un ou DIMBOA) qui crée une résistance naturelle18 contre toute une série d'ennemis de la plante : insectes, champignons et bactéries pathogènes. On trouve cette substance, le DIMBOA, également chez les espèces apparentées, notamment le blé. Le DIMBOA confère aux jeunes plants de maïs une résistance relative à la pyrale (famille des Crambidae). Toutefois, cette résistance décline rapidement dès que la plante a dépassé le stade six feuilles. Lorsque le maïs est attaqué par des larves phytophages comme la chenille de la pyrale du maïs, il émet des molécules volatiles qui attirent des insectes parasitoïdes prédateurs du ravageur, tels les trichogrammes. (B. Thomas , 1982). Reproduction 60 à 95 jours après le semis, la panicule (inflorescence mâle) apparaît au sommet du plant de maïs. Les soies (inflorescences femelles) apparaissent et sont prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours après l'apparition des fleurs mâles (panicules). Deux à trois mois après leur apparition, les soies sont toujours présentes sur l'épi de maïs désormais bien formé. Certaines variétés de maïs (principalement en zones tempérées) ont des feuilles poussant sur les épis ("husk leaves" ou "flag leaves" en anglais). Il s'agit en fait de la vraie feuille ancestrale et la spathe est la gaine. Cela est apprécié sur maïs doux (présentation des épis sur l'étal) mais éliminé en sélection grain ou on cherche des spathes les plus simples, fines et lâches possibles pour faciliter le dessèchement. Dans les régions tropicales les sélectionneurs recherchent au contraire des spathes multiples épaisses et très longues pour la protection contre les insectes. Les fleurs, autre caractéristique qui distingue le maïs des autres graminées, sont unisexuées et regroupées en inflorescences mâles et femelles composées d'épillets de deux fleurs. La floraison mâle a lieu en moyenne 70 jours après le semis et précède de 5 à 8 jours la floraison femelle : on dit qu'il y a protandrie (ce qui limite l'autofécondation). 39 L'initiation florale met un terme à la production de noeuds foliaires. La montaison, qui est l'élongation des entre-noeuds, portera la panicule à plus de deux mètres au-dessus du sol (pour les variétés les plus courantes, certaines pouvant monter jusqu'à 10 m). Les fleurs mâles sont groupées dans une panicule terminale qui apparaît après la dernière feuille. Ce panicule, aussi appelé « Tassel », est constitué d'épillets regroupant chacun deux fleurs à trois étamines. La pollinisation allogame s'effectue par le vent mais l'autopollinisation est possible. La production journalière de pollen est diurne avec un maximum se produisant en milieu de matinée19. Le pollen du maïs contient 60 % d'eau et se dessèche de façon importante en environ 4 heures. L'essentiel de la pollinisation a donc lieu entre 10 heures et 12 heures pendant la période de 5 à 8 jours que dure l'anthèse (floraison mâle) pour une même panicule. À l'échelle d'un champ, la durée de pollinisation est de 6 à 18 jours, en fonction de la variété mais également de l'hétérogénéité du champ. Bien que la plante soit auto fertile, la fécondation croisée est d'au moins 95 %. Les grains de pollen transportés par le vent et distribués jusqu'à 500 m de leur point de départ tombent sur les soies des plantes voisines (95 % des cas) ou du pie-mère (5 % mais dans ce cas, descendance moins vigoureuse et moins productive) et y germent. Si on souhaite obtenir des variétés pures, notamment pour la production de semences, le champ doit être isolé d'une autre culture de maïs d'au moins 300 m. L'épi Les fleurs femelles sont groupées en épis insérés à l'aisselle des feuilles médianes (les plus grandes). Les sélectionneurs cherchent à créer des variétés où ces inflorescences n'apparaissent pas trop en hauteur de manière à ne pas déséquilibrer le plant qui est sujet à la verse, c'est-à-dire à la chute causée par le vent et les intempéries. Cependant on ne peut pas trop "descendre" l'épi par sélection car on perd du rendement en raison d'une pénétration de la lumière plus difficile vers les feuilles basses. L'axe de l'épi, appelé rafle, porte 10 à 20 rangées de fleurs femelles. Une seule fleur par épillet est fertile. Il est entouré de feuilles modifiées, les spathes, desséchées à maturité. À l'extrémité supérieure, les spathes laissent dépasser les stigmates filiformes très légèrement dentées aussi appelées soies. Ces soies, une par futur grain, sont plus ou 40 moins longues selon la position du grain dans l'épi (les premières soies qui apparaissent à l'extérieur du «cornet» de spathes sont les soies qui prennent naissance à la base de l'épi) sont les styles récepteurs du pollen sur toute leur longueur car recouverts de poils collants. Tout grain de pollen peut y germer pendant les 6 à 20 jours qui suivent leur apparition. Ces styles peuvent être colorés diversement en fonction des variétés (le plus souvent, blond virant au brun). L'épi enveloppé dans ses spathes est appelé «spadice». Entre l'apparition des soies et la maturation des grains, s'écoulent en moyenne deux à trois mois en fonction des variétés. L'épi contient toujours un nombre paire de rangées de grains mais ses dimensions sont très variables (longueur de 5 à 45 cm, diamètre de 3 à 8 cm). Il contient le plus souvent 400 à 500 grains à maturité mais ce nombre peut aller jusqu'à mille. Une tige donne généralement naissance à 1 ou 2 épis, jusqu'à une demi-douzaine ou plus. Un pied de maïs peut avoir plusieurs tiges secondaires, appelées talles, généralement 1 ou 2, jusqu'à une demi-douzaine ou plus également. Le nombre d'épis par pied, en comptant les talles qui elles-mêmes peuvent porter autant d'épis que la tige principale, peut donc aller de quelques-uns à une trentaine. Le nombre d'épi par pied dépend des modalités culturales, voire de la variété, ces deux items s'inscrivant du moins dans un tout. La formation des grains donne lieu à une double fécondation (xénie). Chaque grain de pollen contient deux gamètes mâles. L'un féconde l'oosphère qui donnera le zygote principal puis l'embryon, l'autre féconde deux noyaux centraux pour donner un zygote accessoire ou albumen. L'albumen est triploïde mais, étant donné que les noyaux centraux ne sont pas toujours au nombre de deux ou diploïdes, son degré de ploïdie peut varier. (CIRAD, 1990). Les rangs de grains des épis peuvent être droits ou plus ou moins torsadés. Ce caractère génétique, plus ou moins accentué, existe dans tous les groupes. On distingue les lévogyres et les dextrogyres suivant le sens de la rotation en partant de la base de l'épi. L'hybridisme et les organismes génétiquement modifiés Types de sol 41 L'arrivée des hybrides a constitué une véritable révolution dans le monde agricole. L'agriculteur est devenu dépendant des fournisseurs de semences, les grains récoltés ne pouvant plus être semés (à cause de la disjonction des caractères à la deuxième génération). Aujourd'hui, les progrès techniques permettent de développer des variétés transgéniques en y incorporant en laboratoire les caractéristiques recherchées, en particulier la résistance à des insectes (pyrale, sésamie) ou à des herbicides (glufosinate). Le développement des cultures de maïs OGM a pris une certaine extension en Amérique du Nord (États-Unis, Canada) ou du sud (Brésil, Argentine), mais s'est heurté à une opposition marquée en Europe, en particulier en France où le maïs est devenu le symbole des OGM, spécialement chez les opposants aux OGM. (Wikipédia,2014) Culture Le maïs est une plante exigeante en soins et en travail, sa culture nécessite du matériel et donc des investissements importants, la mise en place de système d'irrigation (en zone non tropicale), le remplacement des cultures traditionnelles. Elle implique de respecter certains indices agro climatiques et nécessite un lien plus fort avec les sociétés semencières, puisque la semence hybride doit être achetée chaque année pour permettre une meilleure productivité. Malgré ces contraintes, largement compensées par les avantages des nouvelles semences50, les surfaces cultivées en maïs représentent près de trois millions d'hectares en France soit environ 10 % des surfaces cultivables. En particulier, le maïs y est devenu le premier fourrage vert annuel pour l'alimentation des bovins. Zones de culture La culture du maïs concerne près de 150 pays dans les cinq continents, du 50e degré de latitude nord au 50e degré de latitude sud et du niveau de la mer à plus de 3 000 mètres d'altitude. Cette culture revêt des aspects très contrastée : souvent culture vivrière et manuelle de variétés traditionnelles en Afrique subsaharienne, culture intensive mécanisée parmi les plus productives dans les pays tempérés industrialisés. 42 S'il préfère des sols riches, le maïs peut tout de même pousser en sol sablonneux s'il est irrigué et fertilisé. C'est une culture qui préfère les sols profonds et riches mais qui peut s'accommoder de conditions plus difficiles, comme des sols sableux ou plus argileux, voire calcaires, sous réserve de lui assurer les apports d'eau et d'éléments nutritifs nécessaires. Une culture améliorante grâce à son enracinement profond et ses importants apports de matière organique (8 à 10 tonnes par hectare51) assurés par les résidus de culture. Contrairement aux autres céréales, la grande culture mécanisée de maïs est une culture sarclée, cette pratique étant utile pour lutter contre les mauvaises herbes et surtout limiter les pertes en eau. Fertilisation Les apports de fertilisants doivent assurer les besoins d'une végétation rapide et compenser les exportations réelles, qui varient selon le type de spéculation selon que les grains seuls sont exportés hors de l'exploitation agricole ou qu'ils servent à engraisser des animaux dont les déjections retournent au champ. Les doses d'azote à apporter varient de 60 à 160 kg à l'hectare, mais peuvent être réduites de moitié en cas de précédent légumineuse ou d'engrais vert intercalaire. (H. Breman , 2011) Semis Le semis se fait à l'aide de semoirs de précision, permettant de contrôler tant la profondeur (3 à 5 cm), l'écartement des lignes que la densité sur les lignes. L'implantation optimale pour les cultivars de maïs cornés modernes (grains et fourrage) est composée de rangs espacés de 75 cm (pour un bon ensoleillement) avec un plant tous les 13 cm (pour une bonne irrigation et un bon développement racinaire) soit 102 500 plants/hectare. On obtient ainsi de beaux épis, peu de verse et une bonne tolérance à la sécheresse. Plus on augmente la densité du semis, plus les plants sont grands mais avec une tige plus fine et de plus petits épis plus ou moins développés. Les semis les plus denses sont donc réservés aux maïs cornés précoces (à plus faible développement). Les maïs dentés tardifs sont plutôt plantés à une densité de 90 000 plants/hectare (1 plant tous les 15 cm au lieu de 13). (Wikipédia 2014). 43 Dans un sol suffisamment alimenté en eau, l'aire d'absorption des racines du maïs vaut 1,2 fois la surface de projection couverte par l'appareil aérien. Cette aire peut couvrir 2,2 fois la surface de projection du feuillage sur le sol dans une zone plus sèche. De plus, le maïs garde l'efficacité de son feuillage pratiquement jusqu'à la maturation du grain et a donc besoin de lumière de la tête au pied. Il faut noter que l'implantation en rangs jumeaux (twin row corn) est de plus en plus recommandée par les experts car elle permet d'augmenter la productivité. Le semis doit se faire le plus tôt possible, dès que la température de la terre dépasse 10 °C (entre la fin-mars et la mi-mai dans l'hémisphère nord) pour : ? favoriser l'enracinement précoce des plantes, permettant une meilleure résistance à la sécheresse d'été et car les journées du mois de mai sont plus efficaces en moyenne, sur la croissance du maïs, que les journées du mois de septembre55, ? faire coïncider au maximum la période de floraison avec la période de plus forte luminosité (20 juin), ? et obtenir une récolte précoce en automne. Un vieux proverbe basque illustrait la rapidité de croissance du maïs ainsi : "A la Saint-Jean (24 juin) le mais couvre le corbeau, à la Saint-Pierre (29 juin), le cochon, à la Sainte-Madeleine (22 juillet), la vache". Mais avec le réchauffement climatique, ces dates sont aujourd'hui décalées d'au moins 1 mois. Il est possible de semer dès fin mars car, avant le stade 6 feuilles, le gel n'est pas irréversible, le plant de maïs a la capacité de repartir en végétation même si des gels tardifs surviennent début mai (saints de glace). Ainsi la floraison peut se faire dès la fin juin, ce qui favorise le bon développement de la plante grâce aux longues journées du solstice d'été. Les semences étant souvent enrobées de fongicide, les sacs de semences sont désormais conservés et recyclés.(wikipedia 2014) Récolte Récolte du maïs-ensilage à l'aide d'une ensileuse. La récolte du maïs-grains peut se faire en épis ou en grains. La récolte en épis peut se faire plus précocement, à un taux d'humidité allant de 35 à 45 %. Les épis sont séchés naturellement en silos-cage (cribs). On utilise à cet effet des cueilleurs-épanouilleurs, tractés ou automoteurs, qui récoltent les 44 épis débarrassés de leurs spathes. La récolte en grains, la plus répandue actuellement, nécessite l'opération de battage (réalisée par des cueilleurs-égreneurs ou des moissonneuses batteuses adaptées, munies de bec cueilleurs), et suppose un taux d'humidité compris entre 20 et 35 %. Les grains doivent être séchés à l'air chaud pour ramener le taux d'humidité à 14-15 % permettant un stockage prolongé. Le maïs-fourrage se récolte à l'aide d'ensileuses qui hachent les plantes entières lorsque le taux de matière sèche atteint 30 % (grain rayable à l'ongle). Le maïs-fourrage est destiné aux ruminants et peut être ensilé ou utilisé comme fourrage frais. Les semenciers conservent leurs semences pour l'année suivante sous des hangars bien secs sans plus car les conditions de stockage influent peu sur le pouvoir germinatif des grains lors des 12 premiers mois64. Pour une conservation sur deux ans et plus, ils utilisent des chambres froides à 10 degrés et 50 % d'humidité. Les particuliers peuvent conserver leurs semences au réfrigérateur. La règle de base pour la conservation des semences est d'éviter les changements fréquents de température et de taux d'humidité. Le maïs peut constituer une tête de rotation, après une culture de blé (éviter une culture de blé après une culture de maïs, cela génère des risques de mycotoxines), ou bien peut suivre une légumineuse, qui apportera un complément d'azote. Il est possible de cultiver maïs sur maïs (monoculture) mais avec des risques de déséquilibre du sol et de prolifération des parasites et adventices. Aux États-Unis, on pratique généralement une rotation sur deux ans avec une légumineuse : maïs-luzerne dans les régions les plus fraîches et maïs-soja plus au sud. Le broyage des résidus de maïs réduit les risques de contamination en Don (deoxynivalénol). (Wikipédia, 2014). Lutte contre les ravageurs et maladies du maïs De nombreux « ennemis des cultures », ravageurs et maladies, affectent les champs de maïs à tous les stades de la culture depuis le semis jusqu'aux épis formés. Ainsi, 1 hectare de maïs en végétation renferme en moyenne entre 300 000 et 400 000 insectes. Les ravageurs animaux, insectes surtout, sont les plus dangereux mais divers moyens de lutte Larve de la pyrale du maïs, principal ravageur de cette culture en France 45 sont disponibles. Pour les maladies, la méthode de lutte la plus efficace est souvent de sélectionner des variétés résistantes. Au début de la végétation, au stade de semis et jeunes plantules, la fonte des semis, due à divers champignons, nécessite une désinfection des semences. Les semences en terre peuvent être attaquées par des vertébrés : corbeaux, pies, mulots, campagnols, etc., et les plantules par des insectes ou leurs larves : courtilières, taupins, vers gris (noctuelles)... Un nouveau ravageur, la chrysomèle68, jusqu'alors cantonnée au continent américain où venant d'Amérique centrale, elle avait envahi la Corn Belt américaine dans les années 1970 et y est devenue le principal ravageur des cultures de maïs. Elle est apparue en Serbie en 1992 puis à Venise en 1998 et s'est progressivement répandue dans toute l'Europe, souvent par les aéroports, malgré les mesures de prophylaxie prise dans les différents pays. Les dégâts sont surtout dus aux larves qui se nourrissent des racines. En cours de végétation (des premières feuilles au début de la floraison), des phénomènes de flétrissement ou dépérissement des plantes peuvent être causés par des vers gris (noctuelles) des chenilles de sésamie, des vers blancs (hannetons)... des feuilles perforées sont la marque de la pyrale, un des ravageurs les plus dangereux, la verse peut provenir d'attaques de Nématodes des tiges et des bulbes... En fin de végétation, se manifestent diverses maladies des tiges et des feuilles dues à la rouille du maïs (Puccinia maydis), à l'anthracnose du maïs (Colletotrichum graminicola), à l'helminthosporiose (Helminthosporium turcicum), à la fusariose de la tige (Fusarium spp.)... Les chenilles de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) attaquent les feuilles et les tiges, provoquant souvent la cassure de ces dernières. Des tumeurs apparaissant sur les épis sont la marque du charbon du maïs (Ustilago maydis). Des noctuelles peuvent aussi dévorer spathes et grains vers le sommet des épis. Après la récolte, enfin, les grains stockés peuvent être attaqués par diverses espèces d'insectes : charançons des grains, alucites des céréales, teignes des grains, teigne bicolore, etc. Utilisation 46 Chrysomèle des racines du maïs, un ravageur récemment apparu en Europe dégâts du charbon du maïs (Ustilago maydis) sur épi. (Prof. G. Semacumu, 2013). Méthodes de lutte La lutte peut se faire de deux manières complémentaires : ? soit directement par des traitements chimiques (herbicides ou fongicides) à titre curatif ou préventif ; ? soit indirectement par diverses méthodes :
I.4. CONCLUSION PARTIELLE
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