Chapitre I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
GENERALITE SUR LE CONFLIT ENTRE CULTIVATEURS DES MAÏS ET ELEVEURS
DES
CAPRINS
I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
HISTORIQUE
C'est à partir de 1920 que la chefferie des Bahunde
connue des divisions dictées par des causes sociopolitiques et
administratives.
A cet effet, celle-ci était subdivisée en deux
grandes zones à savoir :
V' Zone Nord en trois groupements dont : G.BASHALI MOKOTO,
G.BAFUNA LOASHI, G.WASHALI KAYEMBE.
V' Zone du Sud avec sept groupements dont : G.MUVUNYI
, G.UFAMANDU , G.NYAMABOKO, G.BUGABO, G.BIGIRI, G.BANYUNGU,
G.KAMURONZA.
Notre travail s'intéressera au groupement de
Muvunyi/SHANGAi, seul son détail
suivra.
Nous avons toujours eu des notables non coutumiers dans le
groupement en question, qui le dirige jusqu'à leur mort, ou
jusqu'à leur première fautes à l'égard du Mwami ou
chef de la chefferie qui les nomme.
De nos jours Muvunyi est subdivisé en deux, à
cause de sa sursaturation, c'est ainsi que nous nous parlerons de Muvunyi
Shanga qui avait comme premier chef coutumier chef SHEBIRAYI.
Organisation politique et juridique
Jadis chez les BAHUNDE, existait 2 types ou degré de
juridiction et qui fonctionnait comme réconciliant, constitué par
les vieux du barza ou encore appelés « BAKULU » anciens du
village.
? Les « Bitakurwa » juges de la cours royale pour
les affaires de moindre importance ;
? Les « Bakungu » vieux de la cours royale pour les
affaires plus importantes.
19
Profitons également de cette opportunité pour
présenter les principaux chefs du groupement MUVUNYI SHANGA qui se sont
succédé depuis la scission qui sont : SHEBIRAYI (1950-1955) ;
KAHUNGA BERNARD (1955-1969) ; KALINDA KARHOMO (1969-1974) ; KAKURU JOSEPH
(1974-1976) ; KALINDA KARHOMO (1976-1978) ; KALINDA KINYUNGU (1978-1981) ;
MIHINGANO (1981-1981(décédé et remplacé)) ;
MUHARURO WETEMWAMI François 1981 à nos jours.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Ses frontières
Le groupement M /SHANGA est l'un des groupements de la
chefferie des BAHUNDE, territoire de MASISI province du Nord Kivu en RDC.
Il s'étend de la pointe du Nord-ouest du lac Kivu avec
une superficie de 1740 km2 et une population de 62126 habitants.
Il est situé à 1°,40' d'altitude sud et
à 29° longitude Est. Son chef-lieu Bitonga se trouve à 70 km
environ de la ville de Goma et se situe au pied du mont LUKALA.
En ce qui concerne les limites avec d'autres circonscriptions
:
V Au Nord par le Groupement KAMURONZA
V Au Sud par le Groupement BUZI en territoire de
KALEHE au Sud Kivu
V A l'Ouest par le Groupement M / KARUBA
V A l'Est par le lac Kivu, la ville de Goma et
une partie du G. KAMURONZA
Notre travail couvre toutes les sept localités du
groupement M/SHANGA à savoir :
L. BISHANGE LUZIRADAKA ; L.BWEREMANA ;
L.KITUVA ;
L.KABASE LUHEERO ; L.KASHENDA RUNYANA ; L.LUTUBOGO- MUPFUNANO ;
L. KILUKU ;
20
Relief et climat
La chefferie de BAHUNDE est dominée par des chaines de
montagnes et des hauts plateaux avec une altitude de 2500 m, tandis qu'au
niveau du lac Kivu son altitude est de 1460, nous trouvons la chaine de MITUMBA
nommée NGINGWE, qui est située précisément entre la
région côtière de NGUNGU jusqu'au bord du lac KIVU à
Kirotshe, à l'ouest par rapport au chef-lieu de BWEREMANA. Elle jouit
aussi d'une plaine côtière qui s'étend vers le sud jusqu'au
volcan MVOVU YA BITI.
Bien attendu, la chefferie des BAHUNDE jouit aussi d'un relief
assez doux qui s'étend sur les montagnes à l'ouest du lac Kivu
jusqu'à la localité KAMUOMBE du groupement UFAMANDU.
La chefferie des Bahunde est subdivisée en 2 zones
climatiques :
o La zone équatoriale dans le prolongement de mont
NYIRAGONGO
o et la zone tropicale humide dans les contrées
voisines du lac Kivu, les précipitations annuelles sont ben dessous de
1600mm3 et au-dessus de 760mm3 et avec une séparation nette de deux
saisons (la saison de pluie et la saison sèche).
En chefferie de BAHUNDE on a une température moyenne de
v20°c avec 1300m d'altitude et 95° dans les bas
plateaux.
Les amplitudes thermique sont inférieure à
50°C, il est compris entre 1° et
10°,15°c à la latitude sud et entre
28°51' et 29°15' de la longitude est.
Les climats de la chefferie de BAHUNDE ont un impact positif
sur l'activité agricole, c'est pourquoi 87% de la population sont de
cette vocation.
La chefferie de BAHUNDE est le grenier le plus important de la
province du Nord Kivu et du Sud-Kivu voire même de la RDC en
générale et suite à cette fertilité du sol, la
chefferie parvient à ravitailler quelques villes des pays voisins au
moyen des bottes ou des véhicules car toutes les activités de
cultures vivrières de basse et de haute altitude s'y applique avec un
rendement très meilleur.
21
LE SOL (étude pédologique) ET LA VEGETATION
Le sol
Le sol du groupement de M/SHANGA est du type volcanique,
favorable à l'agriculture, riche en matières organiques, dans
cette région à moyenne altitude, le pH du sol varie de
5à6, 5 et est sablo limoneux et argilo- limoneux.
La végétation
La quasi-totalité de ce groupement, est dominée
par une végétation de savane boiseux. Cependant, dans la
région montagneuse existait une forêt de bambous qui a
été décimée par l'accroissement
démographique, la carence des bois de chauffage et de construction.
Cette situation a été à la base d'une destruction de
l'environnement et de sa végétation naturelle, d'où
nécessité de reboisement urgent dans la contrée serait une
des approches importantes dans la lutte contre l'appauvrissement de ces
montagnes qui constituent leurs champs.
Hydrographie
Le groupement de M/SHANGA est pourvu d'un réseau
hydrique important sa partie occidentale longe le lac Kivu et compte quelques
rivières qui sont :
· La rivière KASHENDA qui limite la province du NORD
KIVU et du SUD KIVU
· La rivière RENGA qui baigne la localité de
Bweremana
· La rivière SHASHA et MWEYA dans la localité
de KITUVA
· La rivière NYAMUKANGA aux confins du groupement,
à sa pointe
· La rivière NGUNGU entre le groupement M/SHANGA,
UFAMUNDU et KARUBA
· La rivière KIHIRA entre le groupement M/SHANGA et
KAMURONZA.
22
ASPECT SOCIAL ECONOMIQUE ET CULTUREL ASPECT
SOCIO-CULTUREL
La population de M /SHANGA est repartie en trois groupes
ethniques chacun caractérisé par son mode de vie et des
activités propres il s'agit de :
- Les pygmées : premiers occupants du
territoire national et en particulier du groupement en étude, jadis ils
vivaient de la chasse de la pêche et de la cueillette, aujourd'hui ils
vivent de l'agriculture et du métier de poterie, ils se retrouvent de
nos jours dans la cours royale.
- Les Hundes sont considérés
comme détenteur du milieu car venus après les pygmées,
vivent de l'agriculture, la pèche et du petit élevage (basse
cours et caprins) ils occupent le bord du lac Kivu et sont majoritaires dans la
plupart du groupement, sauf dans les localités de KABASE LUHEERE,
LUZIRANDAKA et KILUKU.
- Les hutus et les tutsi, tous sont
d'expression Rwandaise et sont arrivés par le mouvement migratoire
organisé par les belges à partir du RWANDA vers les années
1937-1958, le but était de les utiliser comme main d'oeuvre dans les
plantations de café car la main d'oeuvre autochtone ne suffisait pas,
ils vivent de l'agriculture et de l'élevage (ovin, caprins et
bovins).
- Celui-ci est composé de plusieurs
ethnies dont les principales sont les Tembo, les HAVU les Bembe, Nandes et les
Kusu qui y vivent pour des raisons surtout économiques notamment la
fertilité du sol, le commerce et l'extraction minières ; d'autres
encore sont des agents de l'état affecté dans le groupement par
l'administration publique.
23
DEMOGRAPHIE
La démographie de ce groupement compte 65182 habitants
repartie de la manière suivante par localité :
Tableau I : Répartition de la population du
groupement par localité.
N°
|
POPULATION RESIDENTE
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
%
|
1
|
BWEREMANA
|
1580
|
2400
|
2270
|
4000
|
10250
|
15,72%
|
2
|
KASHENDA
|
930
|
1230
|
1900
|
3187
|
7247
|
11,11%
|
3
|
BISHANGE
|
2900
|
3280
|
4500
|
5900
|
16580
|
25 ,43%
|
4
|
KABASE
|
1400
|
1350
|
2300
|
3200
|
8050
|
12 ,65%
|
5
|
KITUVA
|
870
|
1000
|
1775
|
2090
|
5735
|
8,79%
|
6
|
KILUKU
|
1680
|
1880
|
2260
|
2240
|
8060
|
12,36
|
7
|
LUTOBOGO
|
1250
|
2060
|
2350
|
3400
|
9060
|
13 ,8%
|
8
|
TOTAL
|
10610
|
13200
|
17355
|
24017
|
65182
|
100%
|
|
Ce tableau nous montre que la population de M/SHANGA est sans
étrangers et la population féminine est plus importante que celle
masculine, en outre la localité de Bishangi est la plus peuplée
de toutes.
ASPECT SOCIO-CULTURE ? Enseignement
Le groupement M/SHANGA compte 55 écoles dont
35primaires et 20 secondaires pour l'encadrement de la jeunesse et 3
institutions d'enseignement supérieurs dont :
- ISEA /MWESO à Sake, campus de BWEREMANA
- ISP/MACHUMBI, extension de BWEREMANA , qui fonctionne
actuellement à l'institut LWANGA
- ISP/IDJWI, auditoire de KIROTSHE qui fonctionne à
l'EP MUSHINDI/KIROTSHE.
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Tableau II : Nombre d'écoles par
localité
N°
|
LOCALITE
|
ECOLES PRIMAIRES
|
ECOLES
SECONDAIRES
|
TOTAL
|
1
|
BWEREMANA
|
06
|
01
|
07
|
2
|
KASHENDA
|
03
|
01
|
04
|
3
|
BISHANGE
|
10
|
06
|
16
|
4
|
KABASE
|
02
|
02
|
04
|
5
|
KITUVA
|
05
|
06
|
11
|
6
|
KILUKU
|
06
|
02
|
08
|
7
|
LUTOBOGO
|
03
|
02
|
05
|
8
|
TOTAL
|
35
|
20
|
55
|
|
Le groupement M/SHANGA, compte peu d'écoles
secondaires que primaires c'est ce qui ressort de ce tableau.
V' Les langues
Dans ce groupement, trois langues vernaculaires sont
parlées. Le Kihunde, le Kinyarwanda et le swahili
généralement parlé au bord du lac. Les intellectuels,
s'expriment en français et une minorité en anglais. Tout comme le
Kihavu voisin est utilisé dans les relations sociales,
économiques entre les riverains du lac Kivu. ( )
V' Les religions
Cette population est à majorité
chrétienne. Les croyants de la religion Catholique représente 60%
de la population 35% sont protestants 4% des musulmans et 1% pratique le
culte des ancêtres. En outre plusieurs sectes naissent
par ci par là mais toutes d'obédience chrétienne. (rapport
annuel du groupement Mupfunyi / Shanga, 2013).
V' La santé
Le groupement en question abrite l'HGR de KIROTSHE, ayant 7
centres de santés et 26postes de santé. Les responsables se sont
décidés de créer aussi des centres nutritionnels pour
atténuer la malnutrition et sont approvisionnés par le PAM.
25
Notons aussi que le PAM a déjà créer des
centres nutritionnels dans quelques écoles pour combattre la
malnutrition.les techniciens agricoles sont déterminées dans ce
secteur aux côtés du PAM.
Enfin la population utilise une eau potable des adductions
d'eaux aménagées par OXFAM, ce qui permet de prévenir la
maladie hydrique.
? Electricité
Actuellement le groupement n'est pas alimenté en
courant quoi que disposant des chutes d'eaux importantes et il n'est exclu
qu'un programme à long terme soit envisagé par le groupement pour
l'aménagement en électricité.
Ce programme a commencé à sake et actuellement
les poteaux sont jusqu'à la collectivité chefferie des Bahunde
(Bweremana).
ASPECT ECONOMIQUE ?
Agriculture
La majeure partie du groupement s'occupe de l'agriculture et
pratique des cultures entre autres :
Les cultures vivrières : bananes, manioc, haricots,
maïs, taro, patates douces, ,...
Les cultures maraichères : choux, oignons, tomates,
aubergines, poirron, carottes, courges, etc....
Les cultures fruitières : avocatiers, manguiers,
orangers, goyaviers, citronniers et papayers en petite quantité.
Les cultures industrielles : café, tabac, et canne
à sucre interviennent en petite proportion.
26
? L'élevage
Les habitants du groupement M/SHANGA élève les
caprins, porcs et volailles.
La cuniculture est pratiquée à petite
échelle, l'élevage des ovins est considéré comme
tabous chez les autochtones Hundes, l'élevage des Bovins qui avait
cessé d'être pratiqué dans à cause de la guerre
commence à reprendre petit à petit dans l'axe montagneux.
Tableau III. : Elevage dans groupement
M/SHANGA
N°
|
ESPECE
|
NBRE DE TETES
|
%
|
1
|
VACHE
|
869
|
7.29
|
2
|
CHEVRE
|
4544
|
38.04
|
3
|
PORC
|
662
|
5.54
|
4
|
MOUTON
|
1926
|
16.12
|
5
|
POULES
|
2766
|
23.16
|
6
|
DINDONS
|
246
|
2.05
|
7
|
CANARDS
|
607
|
5.08
|
8
|
PINTADES
|
05
|
0.04
|
9
|
LAPINS
|
241
|
2.01
|
10
|
PIGEONS
|
60
|
0.50
|
11
|
CHAT
|
17
|
0.14
|
12
|
TOTAL
|
11943
|
100%
|
|
Ce tableau montre que les caprins sont élevés
en grand nombre il est important de savoir que dans ce groupement il existe un
seul élevage traditionnel c'est celui des caprins.
? Pêche
La pêche est pratiquée par un nombre
insignifiant des habitants et est du type artisanal. Le rendement n'est pas
satisfaisant pour toute la population du dit groupement.
pisciculture pourrait donner des bons fruits s'il y avait
suivi et vulgarisation, bien que
Cette activité nécessite donc une
amélioration en vue de la rentabiliser. La
27
certaines ONG comme ACF, VSF, CICR, WORLD VISION, NRC, OXFAM,
WORLD RELIEF, prétendent en assurer l'encadrement. Si cette prise en
charge était suffisante elle empêcherait la progression de la
malnutrition dans la contrée.
V' Infrastructures et commerce
Le groupement M/SHANGA compte 4marchés publics dans
les villages suivants : Bweremana, Bitonga, Shasha et Nambi qui
s'opèrent de la manière suivante :
- Bweremana : Mardi et vendredi ; - Bitonga : Lundi et jeudi
;
- Shasha : Mardi et vendredi ; - Nambi : Mercredi.
Le lac Kivu et la route Goma-Bukavu permettent à la
population de communiquer avec la chefferie voisine de Buzi et d'écouler
les produits agricoles sur d'autres marchés tels qu'en République
Rwandaise, à Bukavu, à Sake, Kituku et Kalungu, Cet
échange des produits agricoles est très actifs du fait que la
majorité de la population pratique l'agriculture vivrière pour
l'alimentation de la ville de Goma, la préfecture de Gisenyi au Rwanda
et partout ailleurs en RDC.
V' Mode d'accès à la
propriété de la terre
Il est notoirement reconnu que la terre est le facteur de
production fondamentale en agriculture ; par conséquent il est important
de considérer sa capacité productive, sa quantité par
rapport à la population qui doit vivre de ses produits et de son
régime juridique, c'est-à-dire la manière dont le
propriétaire y a accédé.
V' SPORTS ET LOISIRS
Les jeunes du groupement M/SHANGA font du football et livrent
des matches amicaux dans les différents stades et se rencontrent surtout
les dimanches. Les tournois de championnat se font occasionnellement sur le
stade MUPFUNYI à Bweremana. Le volleyball, le basketball et autres sont
ignorés. Les théâtres, les sorties éducatives et
touristiques se font rarement. La terre ou le sol est l'un des quatre
éléments
28
indispensables à la vie organique avec l'eau, l'air et la
lumière formant ensemble le support ou grenier des plantes dont se
nourrissent les animaux et les hommes.
Selon les lois foncières de la RDC, le sol et le sous-sol
sont sous la gérance de l'Etat, son article 53 stipule que toutes les
terres de la RDC sont la propriété exclusive, inaliénable
et imprescriptible de l'Etat, jadis les terres coutumières appartenaient
au mwami (chef coutumier) de l'entité. (Constitution de la RDC de 2006 ;
et le Code Rural Agricole de 2012).
Les terres ont été envahi par les émigrants
introduit par les colons Belges, comme main d'oeuvre abondante dans les
plantations et carrières minières.
Suite à cette invasion massive, la terre s'avère
rare, d'où le droit d'accessibilité à la terre a
été bafoue.
Le sol ne s'acquiert qu'au moyen de l'argent ou de son rang
social.
Néanmoins la majorité d'autochtone garde
jalousement leur concession « kalintsi » en terme locale Hundes.
Actuellement l'accès à la propriété
de la terre est conditionné soit par l'achat avec le propriétaire
de droit par incapacité d'exploitation ou par pauvreté chronique,
soit par location sous condition de se partager les recettes à la
récolte ou location en argent pour une durée convenue.
Aussi la loi N°80-008 du18/07/1980 a
réalisé l'unification juridique des principes en matière
foncière, loi qui entraine le recul des règles
coutumières.
Au vue de ce qui précède les paysans agriculteurs
sont recommandés de régulariser leur droit foncier en ne faisant
recours qu'aux cours et tribunaux. (GROUPEMENT MUVINYISHANGA 2013)
29
I.2. CONCEPTUALITE
Conflit/différend ou situation
conflictuelle
Situation dans laquelle on assiste à l'opposition
d'intérêts individuels ou collectifs. Les parties dont les
intérêts sont compromis par certaines actions peuvent
réagir de différentes façons et élaborer diverses
stratégies pour les protéger. La gestion alternative des conflits
considère que les conflits font partie intégrante de la
réalité et des dynamiques sociales et qu'ils ne sont donc
foncièrement ni positifs ni négatifs. Les conflits peuvent
favoriser la croissance et le développement s'ils sont affrontés
de manière positive et si l'on apprend à les gérer et
à les résoudre. Des conflits qui submergent les acteurs et les
accablent peuvent provoquer de la violence et devenir destructifs. Dans le
présent manuel les termes «conflit» et
«différend» sont utilisés indifféremment.
(Wikipédia, 2014)
Accord
Résultat de toutes les concessions formelles et
informelles et des différents points
négociés par les parties prenantes
séparément au cours d'un processus de médiation. Il se
présente normalement sous la forme d'un document signé par toutes
les parties prenantes et par le médiateur et qui pourra
éventuellement, par la suite, faire l'objet d'une reconnaissance
officielle. (APREFA etal, 2009)
Action communautaire
L'action communautaire consiste, lors d'un conflit, à
réunir un groupe de personnes ayant
les mêmes objectifs. Le groupe peut servir à
compenser le déséquilibre des forces entre les parties à
un différend et à créer une situation plus favorable
à la négociation et au consensus. (APREFA etal, 2009)
Agriculture
L'agriculture peut être définie comme l'ensemble
des travaux visant à la production de végétaux et à
l'élevage d'animaux ainsi que la foresterie, les pêches et la mise
en valeur des terres et des eaux. (Wikipédia, 2014).
Une définition plus large tient compte aussi des
industries agro-alimentaires, de la fabrication d'intrants et
d'équipements agricoles, du développement régional ainsi
que de l'aménagement fluvial et du développement rural. (CEPROIA
ild, projet soumis à PNUD, 2014)
Arbitrage
Procédure de règlement des conflits dans
laquelle une tierce personne qualifiée entend les parties
impliquées dans un conflit d'intérêts (ou leurs
représentants) et rend une décision qui peut être ou non
exécutoire.
30
Conciliation
Dans un conflit hautement polarisé, la conciliation
prévoit l'intervention neutre d'une tierce partie chargée de
faire participer les parties à un réseau en vue de favoriser la
communication entre elles et pour les aider à trouver un mode de
résolution du conflit.
Conflit foncier
Différend relatif à des terres qui se manifeste
lorsque des intérêts individuels ou collectifs sont divergents.
Des conflits fonciers peuvent intervenir à tous les niveaux, au plan
international comme entre voisins. Dans tous les cas, le différend
s'explique autant par la dynamique générale des rapports de
voisinage que par des problèmes fonciers concrets.
Compromis
Solution à un problème commun, conforme
à certains intérêts seulement de chaque partie. (Conflict
Research Consortium, 1998).
Facilitation
Intervention d'une tierce partie neutre dont la tâche
consiste à aider les parties prenantes avant (et éventuellement
pendant) le processus de résolution d'un conflit. (Wikipédia,
2014).
Lutte biologique contre les ravageurs :
Consiste à utiliser les éléments naturels et les
êtres vivants pour combattre les ravageurs, ses principes sont : traiter
les ravageurs avec des éléments issus de végétaux,
d'animaux ou des minéraux qu'on peut retrouver dans l'environnement :
extrait secs, huiles essentielles, macérations, infusions, urines, etc.
; Organiser la chaine alimentaire autour des ravageurs, afin que celui-ci soit
lui-même attaqué en favorisant les auxiliaires des cultures.
(Prof. Gakuru S., Cours d'attaques et principes de défense des
cultures,2013).
31
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