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La situation conflictuelle entre cultivateurs de maà¯s et éleveurs des caprins dans le Masisi à  Mupfunyi Shanga en 2013-2014.

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par Benoit KIKWAYA SIMABAOSI
Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs - Licence 2014
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUTS SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES GRANDS LACS

ISDR/G-L

SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE CULTIVATEURS DE MAÏS ET ELEVEURS DES CAPRINS,

CAS DU GROUPEMENT MUPFUNYI SHANGA de Septembre 2013 à

Juillet 2014

Présenté par : Benoit KIKWAYA SIMABOSI

Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de Licencié en Développement Rural ;

Niveau de technicité : A0

Option : Technique de Production Végétale et Animale.

Encadreur : Ass1. Robert NAHIMANA GASHEKERO

Directeur : Prof. Dr. GAKURU SEMACUMU.

Année académique 2013-2014

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EPIGRAPHE

« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un
optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté ».

Winston S. Churchill.

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DEDICACE

A la mère de mes enfants, KABUGHO MAPATANO GRACE GRABEN, ma mère bien aimée KIKO FLORENTINE et mon grand frère ALAIN KIKWAYA VANGHI, pour leur sacrifice et pour avoir cru en ma réussite au second cycle.

BENOIT KIKWAYA SIMABOSI

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REMERCIEMENTS

La gentillesse est un langage que les sourds peuvent entendre et que les aveugles peuvent voir, voilà pourquoi il nous est permis de prouver notre gratitude envers ceux-là qui malgré les circonstances difficiles ont manifesté leur gentillesse et amabilité tout au long de notre cursus académique il s'agit notamment de :

Notre Créateur, pour la santé nous accordée et pour sa bonté immense envers nous ;

Tous les personnel enseignant et académique, de l'ISDR/G-L, particulièrement notre Directeur Générale et Promoteur Honorable Professeur Docteur AYOBANGIRA SANVURA François Xavier , Le Professeur GAKURU SEMACUMU, Directeur de ce présent travail pour sa disponibilité et sa direction sans faille ; les mêmes regards de remerciements s'adressent à l'Assistant GASHEKERO Robert, pour l'encadrement de ce travail.

Nos parents KIKWAYA LUBINDO Joseph et KIKO LUSAMBO Florentine, pour nous avoir fait gouter à cette bonne vie terrestre et pour nous avoir poussés à l'école dès le jeune âge ;

Mes grands frères Dr. Alain KIKWAYA VANGHI, Ir. N'aris KIKWAYA, mon petit frère Arsène KIKWAYA et ma grande soeur Joséphine KIKWAYA et Solange KIKWAYA, ma petite soeur Blandine KIKWAYA, pour leur soutien morale et financière que nous avons bénéficié ;

A la mère de mes enfants KABUO MAPATANO GRACE et mon fils ainé KIKWAYA Darwin pour leur sacrifice et plusieurs privation en vue d'aboutir au résultat que voici.

A mes collègues de service du Foyer Culturel de Goma et de la Maison des Jeunes, particulièrement : Monsieur l'abbé Gabriel HANGI, Guillaume BISIMWA, Eric De la Motte, Belamy PALUKU, Jackson MUHINDO, Jolie CHIGANGU, Djo PALUKU, Rodrigue NTAMENYA et les autres pour leur attachement.

Vue la grandeur de notre liste de gratitude nous ne saurons pas épuiser le répertoire de nos remerciements, qu'ils sachent que leurs noms sont gravé dans le creux de notre

coeur. Benoit KIKWAYA SIMABOSI

Benoit KIKWAYA SIMABOSI

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RESUME DU TRAVAIL

Ce travail de mémoire traite sur l'épineuse question de la problématique de conflit foncier entre les cultivateurs et les éleveurs. A l'issu de cette étude nous sommes arrivé à démontrer que la production animale n'est et ne sera en aucun cas en contradiction avec celle végétale au contraire elle est complémentaire.

A cet effet, nous avons proposé des stratégies pour réduire les mésententes entre cultivateurs et éleveurs ainsi instaurer un climat de paix et de complémentarité entre ces deux filaires de l'Agriculture et du Développement Rural.

MEMORY WORK SUMARY

This memory work is about the challenger between pastor and cultivator activities.

The conflict between farmers and breeders in Masisi in general and in Mupfunyi/shanga zone in particular, has become regular these last years. This conflict is arising from the management of vegetable and animal resources and that do not leave any person indifferent as damages are heavy. Unfortunately, the causes of the conflict were not well identified and very few field studies have been carried out to further explain this social matter. As from other studies, many questions were emerge that need to be discussed. Many writings have shown that the conflict in these regions are caused by climatic disturbances, demographic growth and land constraints. However, our study of conflict causes in Masisi, show enough that the persistence of conflict between farmers and breeders is provoked mainly by what we call the divagation of animals, some farmers don't take care for their animals which make damage in many vegetable farm.

In this work we find the new one strategy which made inshore peace between these two main rural development activities, that strategy is to make an alternative management of agriculture and rural conflict in program Masisi. The Animal production can't be in challenge with vegetable production whereas those are complementary.

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SIGLE ET ABREVIATIONS

APDIK : Association des Paysanne pour le Développement intégré au Sud Kivu.

FAO : Food Agriculture Organisation : Organisation de Nations Unies pour l'Agriculture.

FBA : la fixation biologique de l'azote.

PN : les phosphates naturels.

RDC : République Démocratique du Congo.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

M/SHANGA : Mupfunyi Shanga.

ISEA : Institut Supérieur des Etudes Agronomiques.

ISP : Institut Supérieur Pédagogique.

HGR : Hôpital Générale de Référence.

PAM : Programme Alimentaire Mondial.

ACF : Action Contre la Faim.

VSF : Vétérinaire Sans Frontière.

CICR : Comité International de la Croix Rouge.

NRC : Norwegian Refugies Council : Conseil Norvégien pour les Refugiés.

CEPROIA ild : Compagnie d'Entraide pour la Promotion Agropastorale, initiative locale de développement.

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

MINI Agri : Ministère de l'Agriculture.

ISDR/G-L : Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs. TPVA : Techniques de Production Végétale et Animale.

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0. INTRODUCTION

Le développement rural est globalement focalisé sur la vie paysanne, qui à son tour s'intéresse plus au secteur primaire de la production Animale et Végétale qui est en soi l'agriculture dans sa globalité et sa complexité.

L'agriculture présente des facettes variées (polyculture-élevage, production biologique, grandes cultures, agriculture de montagnes, élevage industriel...) et intègre des connaissances diverses (gestions, techniques de production, climatologie, pédologie, stratégie d'entreprise...).

L'agriculture recouvre donc l'ensemble des activités qui participent directement ou indirectement à la production végétale et animale.

Le personnage central de ce secteur est bien entendu l'exploitant agricole. Autour de lui, vient se greffer de nombreux intervenants professionnels, en mettant en évidence la présence remarquable d'un conseiller technique outillé et formé en matière d'élevage que de culture afin d'assurer le génie rural.

A ces compétences viennent s'ajouter des connaissances en polyculture, conduite et étude des machines agricoles, des notions en gestion, en technique agricole, en développement local, en formation des moniteurs agricoles, en animation, en conditionnement et conservation des produits agro pastoraux ou en recherche.

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0.1. REVUE DE LA LITTERATURE

Le sujet sanglant du conflit date des années et occupe une bibliothèque encyclopédique que nous ne saurions détailler avec des moindres détails vue la profondeur de cette matière, nous nous réservons le droit de vous présenter les plus phares et les plus en relation avec notre thème de recherche dont :

KALISANGA SHAMAMBA(2007), traite du problème de la non fertilité du sol et de l'érosion , provoquant ainsi non seulement l'éboulement, mais aussi et surtout la non fertilité du sol, il propose l'association non seulement de l'Agroforesterie, mais aussi, l'agro-pastoralisme, étant donné que ce dernier favorise l'amendement du sol par la bouse et les feuilles peuvent servir de fourrage, le cas le plus cité est le maïs.

SIWANGU KITAKALYA(2010), montre combien de fois la divagation des bêtes ne favorise pas la bonne récolte ; cependant, il n'a pas abordé le sens de l'apport mutuel entre culture et élevage.

QUISNEY ADSHIR(2009), démontre que la dispute entre agriculteur et pasteur réside seulement dans le cas espace de pâturage contre espace cultural, cependant la notion divagation des animaux est parmi les causes immédiates et lointaines de cette juxtaposition.

Pour ce qui concerne ce travail qui vient compléter nos prédécesseurs ci-haut cité, il sera riche en matière des notions générales sur phyto-technique de la culture de maïs et de la zootechnique de l'élevage des caprins, des causes de ces conflits, des conséquences de ces conflits et des stratégies de réconciliation de la production animale et celle végétale.

L'APDIK(2012), est née en 1996 suite à un constat des problèmes de leur milieu (Minembwe, Fizi) enclavé et soumis à diverses violations au quotidien. C'est pour rétablir l'équilibre socio-économique ainsi que les liens interhumains que les paysans (essentiellement des éleveurs de bovins) des hauts plateaux d`Itombwe et de Minembwe ont créé leur organisation paysanne. Depuis l'année 2007, APDIK, a aidé les éleveurs producteurs à se regrouper en associations coopératives, pour faciliter les membres à résoudre certains problèmes communs, dont les solutions ne sont pas à la portée d'un

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individu, la prévention des maladies du bétail (vaccination, contrôle des mouvements du bétail), installation des pharmacies vétérinaires dans les milieux d'élevage, l'organisation de la production laitière et l'organisation des circuits de la commercialisation de la production. Pour ce faire, APDIK a déjà restructuré 32 associations coopératives, qui regroupent plus de 3200 agri-éleveurs.

0.2. PROBLEMATIQUE

La population mondiale, qui est actuellement estimée à plus de 7 milliards d'habitants, devrait atteindre 8 milliards d'ici 2020 et 9,4 milliards d'ici 2050. D'ici là, la population des pays en voie de développement sera probablement de 8,2 milliards (Lal, 2000). Approximativement 50 pour cent des terres potentiellement cultivables sont actuellement en cultures annuelles ou permanentes. De plus, 2 milliards d'hectares ont été dégradés et la dégradation des terres continue en raison de nombreux processus, principalement liés à une mauvaise gestion des terres par les hommes. (Oldeman, 1994, FAO, 1995b, UNEP, 2000).

Dans ce contexte mondial, plusieurs pays en voie de développement devront relever des défis majeurs pour atteindre une sécurité alimentaire durable en raison de leur surface de terre disponible par habitant, d'une grave pénurie des ressources en eau douce, des conditions socio-économiques particulières de leur secteur agricole, des structures internes et des conflits (Hulse, 1995).

Augmenter la production alimentaire durable exigera une utilisation appropriée des ressources disponibles en terre et en eau, c'est à dire: intensification agricole sur les meilleures terres arables, utilisation adéquate des terres marginales et prévention de la dégradation des sols et restauration des sols dégradés. Afin d'augmenter l'intensification, la diversification et la spécialisation des systèmes de production agricole pour apporter des gains de productivité et des revenus, des technologies innovantes spécifiques des divers sols devront être développées, mises à l'essai et transférées aux producteurs dans un temps relativement court. Ces technologies aborderont des questions prioritaires comme: l'augmentation de l'intensité de culture en exploitant des différences entre génotypes pour l'adaptation à des environnements particuliers et pour l'efficacité

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d'utilisation des éléments nutritifs, l'augmentation de l'efficacité d'utilisation des éléments nutritifs et du recyclage par la gestion intégrée des sources d'éléments nutritifs dans les systèmes de culture, la conservation des sols et des eaux par la gestion des résidus de récolte et le travail de conservation du sol et l'amélioration de l'efficacité d'utilisation de l'eau par l'élaboration de méthodes efficaces d'irrigation, de collecte d'eau et de recyclage. (Lal, 2000).

Afin de prévenir et inverser le processus de dégradation des sols, les principaux thèmes liés au développement durable concerneront le contrôle de l'érosion des sols et de la sédimentation associée et les risques d'eutrophisation des eaux de surface et de contamination des eaux souterraines. (UNEP, 2000). De même, l'augmentation de la séquestration de carbone dans les sols agricoles pour améliorer la qualité et la productivité des sols et atténuer l'effet de serre sera également une question importante.(Lal, 1999).

La limite des terres agricoles est susceptible de se déplacer vers des terres marginales, avec des conditions environnementales difficiles, qui comprennent des sols fragiles ayant une capacité de production inférieure et un plus gros risque de dégradation. L'emploi de génotypes de plantes ayant un potentiel de rendement adapté, efficaces dans l'utilisation des éléments nutritifs et tolérantes aux stress provenant du sol et de l'environnement (sécheresse, acidité, salinité, gel, etc.) sera d'une importance stratégique. Leur utilisation devient de plus en plus importante dans beaucoup de programmes internationaux et nationaux de sélection. (Date et al., 1995). Cette approche est actuellement utilisée pour la gestion durable des sols acides déficients en phosphore. (Rao et al., 1999).

Le développement et l'application d'une approche intégrée de gestion des éléments nutritifs dans l'agriculture des pays en voie de développement impliqueront l'utilisation d'engrais chimiques et de sources naturelles d'éléments nutritifs, tels que les phosphates naturels (PN), la fixation biologique de l'azote (FBA), et les fumiers animaux et engrais verts, en combinaison avec le recyclage des résidus de récolte. (FAQ, 1995a). L'utilisation de ces technologies nécessite l'évaluation de l'offre en éléments nutritifs des matériaux localement disponibles appliqués comme sources d'éléments nutritifs, leur adaptation en fonction des systèmes spécifiques de culture et la fourniture de directives pour leur

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application. (FAQ, 1998). C'est en particulier le cas des ressources locales de PN sous les tropiques.

Le perpétuel conflit entre éleveur et cultivateur date de la sédentarisation, de la domestication des bêtes et de la culture des végétaux.

Il sied de remarqué une ségrégation parfois jugé noble entre les cultivateur et les pasteurs, au sens globalisant des termes, ainsi vous trouverez les pasteurs dans des savanes et montagnes, les cultivateurs dans des forets et vallée.

En France, après plusieurs études sur les sources de conflits entre éleveur et cultivateur, une principale a été mise en évidence, la divagation des bêtes, alors ceci a provoqué une réforme législative du code rural Français en y ajoutant des articles suivants :

Il est interdit de laisser divaguer un animal domestique. Lorsqu'un animal est trouvé en divagation sur la voie publique, il doit être conduit à la fourrière animale du lieu où il a été trouvé. La fourrière doit alors prévenir son propriétaire, qui dispose d'un délai de 8 jours ouvrés pour venir le chercher. L'animal n'est restitué à son propriétaire qu'après paiement des frais de fourrière. Chaque commune doit disposer d'une fourrière apte à l'accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants ou en état de divagation (Code rural Francais). A l'issue d'un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l'animal n'est pas réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière. Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire de la fourrière peut céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. (Code rural Français).

Lorsque l'animal n'est pas identifié, il est gardé pendant un délai franc de huit jours ouvrés. Si, à l'issue de ce délai, l'animal n'a pas été réclamé, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire du refuge. Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire de la fourrière peut céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. (Code rural Français).

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En Afrique , nous arrivons à décrypter ce conflit entre éleveurs et cultivateurs à travers l'histoire de la désertification du Sahara et des migrations des peuples vers le sud ; nous trouvons les précurseurs qui sont des Bantous à connotation cultivateurs, ceci revient à dire que les cultivateurs sont les premiers à deviner une probable désertification, par une perturbation des pluies ou saison, des mauvaises production alors de ce fait, ils jugent les premier le Sahara d'invivable.

Le peuple Pasteur, les nilotiques et les massai, le constate un peu tard que leur frère Bantou, car leurs vaches s'habituaient encore à la savane et puis aux steppes pendant que les bantous étaient déjà partis.

Tous se dirigèrent au sud ou la saison est plus au moins bonne, et de ce fait, ils se retrouvèrent tous vers le centre de l'Afrique, mélangés cultivateurs et éleveurs, et c'est la perpétuité des conflits qui jadis étaient latent devient de ce jour plus criant que l'on craint dans le futur proche d'une véritable guerre foncière entre cultivateurs et éleveurs. Les uns se cachant derrière le masque d'autochtone car cultivateur et donc premier arrivé et d'autres au nom de la minorité d'où pasteur dernier arrivant ou occupant. C'est ce qui au fond gangrène les raisons des guerres tribales et inter ethnique que nous vivons, les uns se déclarant protecteurs de la minorité, les autres se déclarant protecteur de leur sol ou terrain. Les conflits entre agriculteurs et éleveurs au Tchad en général et dans la zone méridionale en particulier sont devenus très fréquents ces dernières années. Ces conflits qui dans la plupart des cas trouvent leurs origines dans la gestion des ressources naturelles et de l'espace, ne laissent personne indifférent tant les dégâts sont impressionnants. Malheureusement les causes de ces conflits ne sont pas clairement identifiées et peu de travaux de terrains sont disponibles pour documenter ce fait de société.

A partir d'une étude menée dans plusieurs cantons du Moyen-Chari et du Mayo-Kebbi, il ressort plusieurs points qui méritent d'être discuté. Beaucoup d'écrits ont montré que les conflits dans ces régions sont dus aux perturbations climatiques, à la poussée démographique et à la pression foncière.

Cependant, l'étude comparée des causes du conflit dans les deux régions montre assez bien que la persistance des conflits dans la zone soudanienne est provoquée surtout par

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l'arrivée brusque et massive des troupeaux dans une région à tradition agricole et par les mauvaises gestions de ces conflits.

En RDC, ce conflit se vit souvent en période de culture pendant la saison pluvieuse, certains éleveurs mal intentionnés laissent leurs bêtes en divagation ce qui ravage les champs des paysans cultivateurs alors l'agissement de ce dernier en revanche occasionne de fois des pertes soit d'animaux considéré comme bourreau ou simplement la perte de vie de son propriétaire pris comme assaillant en laissant la bête sous sa garde en divagation comme par exemple, l'élevage traditionnel d'animaux en divagation est un élevage de subsistance pratiqué généralement par des petits éleveurs en milieu rural, en complément d'une activité agricole ou artisanale. Ce type d'élevage est présent dans toutes les provinces du pays dans un but alimentaire ou pour subvenir aux petits besoins financiers du ménage. Les troupeaux sont constitués de deux à une dizaine d'animaux élevés dans des conditions rudimentaires, sans réel habitat, sans soins ni alimentation spécifique. Cette pratique non seulement offense le cultivateur en voyant impuissamment sa culture dévastée mais aussi et surtout elle pose évidemment de vrais problèmes d'hygiène. Le confinement n'est pas permanent, les animaux sont très souvent libérés le matin ou le soir afin de parcourir le village ou le quartier à la recherche de restes de nourritures et autres déchets ménagers et/ou agricoles pour compléter leur alimentation.

En RDC, ces élevages sont généralement considérés par leurs propriétaires comme une « épargne sur pied ». Les animaux ne font l'objet d'aucun suivi sanitaire. Ce type d'exploitation, où règne un manque d'hygiène manifeste, sans soins et où la divagation est de règle, paye un lourd tribut aux dévastations des champs et favorise les parasitoses et les maladies infectieuses graves.

La table-ronde a été organisé par APDIK du 7 au 21 juillet 2012 sous la compétition de trois groupes d'intérêt : les agriculteurs, les éleveurs, les autorités administratives et les notabilités locales. Sous l'appui financier de l'ONG Diakonia, ce qui a permis l'identification, la mise en application de pistes des solutions suivies par un comité mixte consultatif des agriculteurs et éleveurs. Dans l'ultime but de contribuer à l'amélioration des revenus de ménages à travers la promotion de la paix entre agriculteurs et éleveurs. Et plus particulièrement à travers le renforcement de la cohésion sociale entre les

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agriculteurs et les éleveurs. Le tout étant sanctionné par de convenances. Et à présent des conventions ont été élaborées et des couloirs conventionnels pour la transhumance des bétails sont clairement bien définis.

Le partenariat souscrit avec Diakonia a ainsi permis de mettre en oeuvre une série d'activités pour la promotion de la paix et la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs de cette partie du Sud-Kivu. Deux activités paysannes qui s'avèrent interdépendantes. Ce partenariat permet alors de sensibiliser les deux parties compétitives et dont les deux activités se complètent mutuellement. A travers leurs associations coopératives respectives et en faveur de la cohésion sociale et pour l'amélioration des revenus de leurs activités.

En fin des comptes, un comité consultatif mixte des agriculteurs et éleveurs a été mis sur pied. Par ailleurs il y a eu la création des couloirs pour la transhumance. Et par-dessus tout, l'APDIK poursuit sa mission d'accompagnement des agriculteurs et éleveurs en étroite collaboration avec les autorités locales.

C'est ce qui se fait remarqué au Nord-Kivu, à Masisi plus précisément dans le groupement Mupfunyi Shanga, ou les cultivateurs des maïs sont en perpétuel conflit contre les éleveurs des caprins qui les laissent en divagation pendant la saison culturale ; ces derniers dévastent des vastes étendues des champs, ce qui constitue un manque à gagner au cultivateur et c'est la raisons de cette juxtaposition de ces deux activités pourtant du même secteur.

Pour mener à bon port cette étude, nous émettons notre problématique :

? Quelles sont les causes profondes de la situation conflictuelle entre éleveurs et cultivateurs de Masisi ?

? Quelles sont les conséquences immédiates et lointaines de ce conflit, une fois non résolu ?

? Quelles sont les stratégies salvatrices de cette juxtaposition de ces deux catégories des ruraux dans le territoire de Masisi?

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0.3. HYPOTHESES

Eu égard à ce qui précède, nous formulons:

? Les causes seraient entre autres : la mauvaise gestion des ressources foncières, l'ignorance des conséquences de la divagation des bêtes par les éleveurs ; l'ignorance des techniques de lutte contre la divagation des bêtes par les cultivateurs ;

? Les conséquences seraient légions, le conflit entre éleveurs et cultivateurs qui pourraient engendrer des conflits de génération en génération, et plus tard devenir un conflit très sanglant engendrant tout ce qu'un conflit peut engendrer.

? Les stratégies curatives seraient : la vulgarisation des méfaits de la divagation des bêtes aux éleveurs et les techniques de lutte contre les ravageurs à l'endroit des cultivateurs, assurer une réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant compte de ces deux activités, créer un cadre de concertation et cellule de paix mixte, créer également des fermes agro pastorales d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la culture bien délimité.

0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE

0.4.1. Objectif global :

Ce travail vise à réduire les conflits existant entre cultivateurs et éleveurs.

0.4.2. Objectifs spécifiques :

Pour arriver à la finalité ci-haut évoquée, nous allons :

- Identifier les causes profondes de la situation conflictuelle entre éleveurs et cultivateurs de Masisi ;

- Déterminer les conséquences immédiates et lointaines de ce conflit une fois non résolu ;

- Proposer des stratégies salvatrices de cette juxtaposition de ces deux catégories des ruraux dans le territoire de Masisi.

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0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

0.5.1. CHOIX DU SUJET

Ce sujet est resté un casse-tête depuis des années et des années, malgré nombreuses idées, ce conflit demeure et fragilise de ce fait la production animale et végétale qui vit en perpétuelle juxtaposition l'une de l'autre, pourtant axe prioritaire de tout développement.

0.5.2. INTERET DU SUJET

1. Intérêt personnel

En premier cycle, nous nous sommes attelé à l'étude sur l'appréciation de la mécanisation agricole par les femmes rurales de Masisi à Mupfunyi/Shanga et lors de nos études, nous avons pu remarquer l'existence d'un autre problème criant, celui de la situation conflictuelle entre éleveurs de caprins et cultivateurs de Maïs ce qui me pousse à le traiter au second cycle.

2. Intérêt scientifique

Etant de la filière Production Animale et Végétale, quoi de plus normal que de traiter un tel sujet qui attire l'attention non seulement du coté Animal mais aussi et surtout du côté végétale pour donner une substance fraiche et riche en données dans les deux activités aux ainés et cadets scientifiques dans leurs futurs recherches.

3. Intérêt socio-économique

L'intérêt social de ce sujet est évalué en termes très capital pour une réconciliation sociale entre éleveurs et cultivateurs qui sont d'ailleurs la majorité de la population rurale de cette contrée-là.

0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE

- Délimitation spatiale

Notre travail portera sur les cultivateurs de maïs et les éleveurs de caprin du Groupement

M/Shanga situé dans le territoire de MASISI en province du Nord-Kivu en RDC.

- Délimitation temporelle

Notre travail s'étalera sur la période de Septembre 2013 jusqu'en Juillet 2014.

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0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion notre travail comprend trois chapitres :

? Dans le premier chapitre nous présenterons le milieu d'étude et parlerons des généralités sur le conflit entre éleveur et cultivateur.

? Dans le deuxième chapitre, nous présenterons le déroulement et les résultats de nos enquêtes ;

? Et dans le dernier chapitre, nous aborderons des stratégies à mettre en place pour réduire les conflits entre éleveur des caprins et cultivateur des maïs en groupement Mupfunyi Shanga en territoire de Masisi.

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Chapitre I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERALITE SUR
LE CONFLIT ENTRE CULTIVATEURS DES MAÏS ET ELEVEURS DES

CAPRINS

I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

HISTORIQUE

C'est à partir de 1920 que la chefferie des Bahunde connue des divisions dictées par des causes sociopolitiques et administratives.

A cet effet, celle-ci était subdivisée en deux grandes zones à savoir :

V' Zone Nord en trois groupements dont : G.BASHALI MOKOTO, G.BAFUNA LOASHI, G.WASHALI KAYEMBE.

V' Zone du Sud avec sept groupements dont : G.MUVUNYI , G.UFAMANDU , G.NYAMABOKO, G.BUGABO, G.BIGIRI, G.BANYUNGU, G.KAMURONZA.

Notre travail s'intéressera au groupement de Muvunyi/SHANGAi, seul son détail

suivra.

Nous avons toujours eu des notables non coutumiers dans le groupement en question, qui le dirige jusqu'à leur mort, ou jusqu'à leur première fautes à l'égard du Mwami ou chef de la chefferie qui les nomme.

De nos jours Muvunyi est subdivisé en deux, à cause de sa sursaturation, c'est ainsi que nous nous parlerons de Muvunyi Shanga qui avait comme premier chef coutumier chef SHEBIRAYI.

Organisation politique et juridique

Jadis chez les BAHUNDE, existait 2 types ou degré de juridiction et qui fonctionnait comme réconciliant, constitué par les vieux du barza ou encore appelés « BAKULU » anciens du village.

? Les « Bitakurwa » juges de la cours royale pour les affaires de moindre importance ;

? Les « Bakungu » vieux de la cours royale pour les affaires plus importantes.

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Profitons également de cette opportunité pour présenter les principaux chefs du groupement MUVUNYI SHANGA qui se sont succédé depuis la scission qui sont : SHEBIRAYI (1950-1955) ; KAHUNGA BERNARD (1955-1969) ; KALINDA KARHOMO (1969-1974) ; KAKURU JOSEPH (1974-1976) ; KALINDA KARHOMO (1976-1978) ; KALINDA KINYUNGU (1978-1981) ; MIHINGANO (1981-1981(décédé et remplacé)) ; MUHARURO WETEMWAMI François 1981 à nos jours.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Ses frontières

Le groupement M /SHANGA est l'un des groupements de la chefferie des BAHUNDE, territoire de MASISI province du Nord Kivu en RDC.

Il s'étend de la pointe du Nord-ouest du lac Kivu avec une superficie de 1740 km2 et une population de 62126 habitants.

Il est situé à 1°,40' d'altitude sud et à 29° longitude Est. Son chef-lieu Bitonga se trouve à 70 km environ de la ville de Goma et se situe au pied du mont LUKALA.

En ce qui concerne les limites avec d'autres circonscriptions :

V Au Nord par le Groupement KAMURONZA

V Au Sud par le Groupement BUZI en territoire de KALEHE au Sud Kivu

V A l'Ouest par le Groupement M / KARUBA

V A l'Est par le lac Kivu, la ville de Goma et une partie du G. KAMURONZA

Notre travail couvre toutes les sept localités du groupement M/SHANGA à savoir :

L. BISHANGE LUZIRADAKA ; L.BWEREMANA ;

L.KITUVA ;

L.KABASE LUHEERO ; L.KASHENDA RUNYANA ; L.LUTUBOGO- MUPFUNANO ; L. KILUKU ;

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Relief et climat

La chefferie de BAHUNDE est dominée par des chaines de montagnes et des hauts plateaux avec une altitude de 2500 m, tandis qu'au niveau du lac Kivu son altitude est de 1460, nous trouvons la chaine de MITUMBA nommée NGINGWE, qui est située précisément entre la région côtière de NGUNGU jusqu'au bord du lac KIVU à Kirotshe, à l'ouest par rapport au chef-lieu de BWEREMANA. Elle jouit aussi d'une plaine côtière qui s'étend vers le sud jusqu'au volcan MVOVU YA BITI.

Bien attendu, la chefferie des BAHUNDE jouit aussi d'un relief assez doux qui s'étend sur les montagnes à l'ouest du lac Kivu jusqu'à la localité KAMUOMBE du groupement UFAMANDU.

La chefferie des Bahunde est subdivisée en 2 zones climatiques :

o La zone équatoriale dans le prolongement de mont NYIRAGONGO

o et la zone tropicale humide dans les contrées voisines du lac Kivu, les précipitations annuelles sont ben dessous de 1600mm3 et au-dessus de 760mm3 et avec une séparation nette de deux saisons (la saison de pluie et la saison sèche).

En chefferie de BAHUNDE on a une température moyenne de v20°c avec 1300m d'altitude et 95° dans les bas plateaux.

Les amplitudes thermique sont inférieure à 50°C, il est compris entre 1° et 10°,15°c à la latitude sud et entre 28°51' et 29°15' de la longitude est.

Les climats de la chefferie de BAHUNDE ont un impact positif sur l'activité agricole, c'est pourquoi 87% de la population sont de cette vocation.

La chefferie de BAHUNDE est le grenier le plus important de la province du Nord Kivu et du Sud-Kivu voire même de la RDC en générale et suite à cette fertilité du sol, la chefferie parvient à ravitailler quelques villes des pays voisins au moyen des bottes ou des véhicules car toutes les activités de cultures vivrières de basse et de haute altitude s'y applique avec un rendement très meilleur.

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LE SOL (étude pédologique) ET LA VEGETATION

Le sol

Le sol du groupement de M/SHANGA est du type volcanique, favorable à l'agriculture, riche en matières organiques, dans cette région à moyenne altitude, le pH du sol varie de 5à6, 5 et est sablo limoneux et argilo- limoneux.

La végétation

La quasi-totalité de ce groupement, est dominée par une végétation de savane boiseux. Cependant, dans la région montagneuse existait une forêt de bambous qui a été décimée par l'accroissement démographique, la carence des bois de chauffage et de construction. Cette situation a été à la base d'une destruction de l'environnement et de sa végétation naturelle, d'où nécessité de reboisement urgent dans la contrée serait une des approches importantes dans la lutte contre l'appauvrissement de ces montagnes qui constituent leurs champs.

Hydrographie

Le groupement de M/SHANGA est pourvu d'un réseau hydrique important sa partie occidentale longe le lac Kivu et compte quelques rivières qui sont :

· La rivière KASHENDA qui limite la province du NORD KIVU et du SUD KIVU

· La rivière RENGA qui baigne la localité de Bweremana

· La rivière SHASHA et MWEYA dans la localité de KITUVA

· La rivière NYAMUKANGA aux confins du groupement, à sa pointe

· La rivière NGUNGU entre le groupement M/SHANGA, UFAMUNDU et KARUBA

· La rivière KIHIRA entre le groupement M/SHANGA et KAMURONZA.

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ASPECT SOCIAL ECONOMIQUE ET CULTUREL ASPECT SOCIO-CULTUREL

La population de M /SHANGA est repartie en trois groupes ethniques chacun caractérisé par son mode de vie et des activités propres il s'agit de :

- Les pygmées : premiers occupants du territoire national et en particulier du groupement en étude, jadis ils vivaient de la chasse de la pêche et de la cueillette, aujourd'hui ils vivent de l'agriculture et du métier de poterie, ils se retrouvent de nos jours dans la cours royale.

- Les Hundes sont considérés comme détenteur du milieu car venus après les pygmées, vivent de l'agriculture, la pèche et du petit élevage (basse cours et caprins) ils occupent le bord du lac Kivu et sont majoritaires dans la plupart du groupement, sauf dans les localités de KABASE LUHEERE, LUZIRANDAKA et KILUKU.

- Les hutus et les tutsi, tous sont d'expression Rwandaise et sont arrivés par le mouvement migratoire organisé par les belges à partir du RWANDA vers les années 1937-1958, le but était de les utiliser comme main d'oeuvre dans les plantations de café car la main d'oeuvre autochtone ne suffisait pas, ils vivent de l'agriculture et de l'élevage (ovin, caprins et bovins).

- Celui-ci est composé de plusieurs ethnies dont les principales sont les Tembo, les HAVU les Bembe, Nandes et les Kusu qui y vivent pour des raisons surtout économiques notamment la fertilité du sol, le commerce et l'extraction minières ; d'autres encore sont des agents de l'état affecté dans le groupement par l'administration publique.

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DEMOGRAPHIE

La démographie de ce groupement compte 65182 habitants repartie de la manière suivante par localité :

Tableau I : Répartition de la population du groupement par localité.

N°

POPULATION
RESIDENTE

H

F

G

F

TOT

%

1

BWEREMANA

1580

2400

2270

4000

10250

15,72%

2

KASHENDA

930

1230

1900

3187

7247

11,11%

3

BISHANGE

2900

3280

4500

5900

16580

25 ,43%

4

KABASE

1400

1350

2300

3200

8050

12 ,65%

5

KITUVA

870

1000

1775

2090

5735

8,79%

6

KILUKU

1680

1880

2260

2240

8060

12,36

7

LUTOBOGO

1250

2060

2350

3400

9060

13 ,8%

8

TOTAL

10610

13200

17355

24017

65182

100%

 

Ce tableau nous montre que la population de M/SHANGA est sans étrangers et la population féminine est plus importante que celle masculine, en outre la localité de Bishangi est la plus peuplée de toutes.

ASPECT SOCIO-CULTURE ? Enseignement

Le groupement M/SHANGA compte 55 écoles dont 35primaires et 20 secondaires pour l'encadrement de la jeunesse et 3 institutions d'enseignement supérieurs dont :

- ISEA /MWESO à Sake, campus de BWEREMANA

- ISP/MACHUMBI, extension de BWEREMANA , qui fonctionne actuellement à l'institut LWANGA

- ISP/IDJWI, auditoire de KIROTSHE qui fonctionne à l'EP MUSHINDI/KIROTSHE.

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Tableau II : Nombre d'écoles par localité

N°

LOCALITE

ECOLES PRIMAIRES

ECOLES

SECONDAIRES

TOTAL

1

BWEREMANA

06

01

07

2

KASHENDA

03

01

04

3

BISHANGE

10

06

16

4

KABASE

02

02

04

5

KITUVA

05

06

11

6

KILUKU

06

02

08

7

LUTOBOGO

03

02

05

8

TOTAL

35

20

55

 

Le groupement M/SHANGA, compte peu d'écoles secondaires que primaires c'est ce qui ressort de ce tableau.

V' Les langues

Dans ce groupement, trois langues vernaculaires sont parlées. Le Kihunde, le Kinyarwanda et le swahili généralement parlé au bord du lac. Les intellectuels, s'expriment en français et une minorité en anglais. Tout comme le Kihavu voisin est utilisé dans les relations sociales, économiques entre les riverains du lac Kivu. ( )

V' Les religions

Cette population est à majorité chrétienne. Les croyants de la religion Catholique représente 60% de la population 35% sont protestants 4% des musulmans et 1% pratique le

culte des ancêtres. En outre plusieurs sectes naissent par ci par là mais toutes d'obédience chrétienne. (rapport annuel du groupement Mupfunyi / Shanga, 2013).

V' La santé

Le groupement en question abrite l'HGR de KIROTSHE, ayant 7 centres de santés et 26postes de santé. Les responsables se sont décidés de créer aussi des centres nutritionnels pour atténuer la malnutrition et sont approvisionnés par le PAM.

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Notons aussi que le PAM a déjà créer des centres nutritionnels dans quelques écoles pour combattre la malnutrition.les techniciens agricoles sont déterminées dans ce secteur aux côtés du PAM.

Enfin la population utilise une eau potable des adductions d'eaux aménagées par OXFAM, ce qui permet de prévenir la maladie hydrique.

? Electricité

Actuellement le groupement n'est pas alimenté en courant quoi que disposant des chutes d'eaux importantes et il n'est exclu qu'un programme à long terme soit envisagé par le groupement pour l'aménagement en électricité.

Ce programme a commencé à sake et actuellement les poteaux sont jusqu'à la collectivité chefferie des Bahunde (Bweremana).

ASPECT ECONOMIQUE ? Agriculture

La majeure partie du groupement s'occupe de l'agriculture et pratique des cultures entre autres :

Les cultures vivrières : bananes, manioc, haricots, maïs, taro, patates douces, ,...

Les cultures maraichères : choux, oignons, tomates, aubergines, poirron, carottes, courges, etc....

Les cultures fruitières : avocatiers, manguiers, orangers, goyaviers, citronniers et papayers en petite quantité.

Les cultures industrielles : café, tabac, et canne à sucre interviennent en petite proportion.

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? L'élevage

Les habitants du groupement M/SHANGA élève les caprins, porcs et volailles.

La cuniculture est pratiquée à petite échelle, l'élevage des ovins est considéré comme tabous chez les autochtones Hundes, l'élevage des Bovins qui avait cessé d'être pratiqué dans à cause de la guerre commence à reprendre petit à petit dans l'axe montagneux.

Tableau III. : Elevage dans groupement M/SHANGA

N°

ESPECE

NBRE DE TETES

%

1

VACHE

869

7.29

2

CHEVRE

4544

38.04

3

PORC

662

5.54

4

MOUTON

1926

16.12

5

POULES

2766

23.16

6

DINDONS

246

2.05

7

CANARDS

607

5.08

8

PINTADES

05

0.04

9

LAPINS

241

2.01

10

PIGEONS

60

0.50

11

CHAT

17

0.14

12

TOTAL

11943

100%

 

Ce tableau montre que les caprins sont élevés en grand nombre il est important de savoir que dans ce groupement il existe un seul élevage traditionnel c'est celui des caprins.

? Pêche

La pêche est pratiquée par un nombre insignifiant des habitants et est du type artisanal. Le rendement n'est pas satisfaisant pour toute la population du dit groupement.

pisciculture pourrait donner des bons fruits s'il y avait suivi et vulgarisation, bien que

Cette activité nécessite donc une amélioration en vue de la rentabiliser. La

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certaines ONG comme ACF, VSF, CICR, WORLD VISION, NRC, OXFAM, WORLD RELIEF, prétendent en assurer l'encadrement. Si cette prise en charge était suffisante elle empêcherait la progression de la malnutrition dans la contrée.

V' Infrastructures et commerce

Le groupement M/SHANGA compte 4marchés publics dans les villages suivants : Bweremana, Bitonga, Shasha et Nambi qui s'opèrent de la manière suivante :

- Bweremana : Mardi et vendredi ; - Bitonga : Lundi et jeudi ;

- Shasha : Mardi et vendredi ; - Nambi : Mercredi.

Le lac Kivu et la route Goma-Bukavu permettent à la population de communiquer avec la chefferie voisine de Buzi et d'écouler les produits agricoles sur d'autres marchés tels qu'en République Rwandaise, à Bukavu, à Sake, Kituku et Kalungu, Cet échange des produits agricoles est très actifs du fait que la majorité de la population pratique l'agriculture vivrière pour l'alimentation de la ville de Goma, la préfecture de Gisenyi au Rwanda et partout ailleurs en RDC.

V' Mode d'accès à la propriété de la terre

Il est notoirement reconnu que la terre est le facteur de production fondamentale en agriculture ; par conséquent il est important de considérer sa capacité productive, sa quantité par rapport à la population qui doit vivre de ses produits et de son régime juridique, c'est-à-dire la manière dont le propriétaire y a accédé.

V' SPORTS ET LOISIRS

Les jeunes du groupement M/SHANGA font du football et livrent des matches amicaux dans les différents stades et se rencontrent surtout les dimanches. Les tournois de championnat se font occasionnellement sur le stade MUPFUNYI à Bweremana. Le volleyball, le basketball et autres sont ignorés. Les théâtres, les sorties éducatives et touristiques se font rarement. La terre ou le sol est l'un des quatre éléments

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indispensables à la vie organique avec l'eau, l'air et la lumière formant ensemble le support ou grenier des plantes dont se nourrissent les animaux et les hommes.

Selon les lois foncières de la RDC, le sol et le sous-sol sont sous la gérance de l'Etat, son article 53 stipule que toutes les terres de la RDC sont la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l'Etat, jadis les terres coutumières appartenaient au mwami (chef coutumier) de l'entité. (Constitution de la RDC de 2006 ; et le Code Rural Agricole de 2012).

Les terres ont été envahi par les émigrants introduit par les colons Belges, comme main d'oeuvre abondante dans les plantations et carrières minières.

Suite à cette invasion massive, la terre s'avère rare, d'où le droit d'accessibilité à la terre a été bafoue.

Le sol ne s'acquiert qu'au moyen de l'argent ou de son rang social.

Néanmoins la majorité d'autochtone garde jalousement leur concession « kalintsi » en terme locale Hundes.

Actuellement l'accès à la propriété de la terre est conditionné soit par l'achat avec le propriétaire de droit par incapacité d'exploitation ou par pauvreté chronique, soit par location sous condition de se partager les recettes à la récolte ou location en argent pour une durée convenue.

Aussi la loi N°80-008 du18/07/1980 a réalisé l'unification juridique des principes en matière foncière, loi qui entraine le recul des règles coutumières.

Au vue de ce qui précède les paysans agriculteurs sont recommandés de régulariser leur droit foncier en ne faisant recours qu'aux cours et tribunaux. (GROUPEMENT MUVINYISHANGA 2013)

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I.2. CONCEPTUALITE

Conflit/différend ou situation conflictuelle

Situation dans laquelle on assiste à l'opposition d'intérêts individuels ou collectifs. Les parties dont les intérêts sont compromis par certaines actions peuvent réagir de différentes façons et élaborer diverses stratégies pour les protéger. La gestion alternative des conflits considère que les conflits font partie intégrante de la réalité et des dynamiques sociales et qu'ils ne sont donc foncièrement ni positifs ni négatifs. Les conflits peuvent favoriser la croissance et le développement s'ils sont affrontés de manière positive et si l'on apprend à les gérer et à les résoudre. Des conflits qui submergent les acteurs et les accablent peuvent provoquer de la violence et devenir destructifs. Dans le présent manuel les termes «conflit» et «différend» sont utilisés indifféremment. (Wikipédia, 2014)

Accord

Résultat de toutes les concessions formelles et informelles et des différents points

négociés par les parties prenantes séparément au cours d'un processus de médiation. Il se présente normalement sous la forme d'un document signé par toutes les parties prenantes et par le médiateur et qui pourra éventuellement, par la suite, faire l'objet d'une reconnaissance officielle. (APREFA etal, 2009)

Action communautaire

L'action communautaire consiste, lors d'un conflit, à réunir un groupe de personnes ayant

les mêmes objectifs. Le groupe peut servir à compenser le déséquilibre des forces entre les parties à un différend et à créer une situation plus favorable à la négociation et au consensus. (APREFA etal, 2009)

Agriculture

L'agriculture peut être définie comme l'ensemble des travaux visant à la production de végétaux et à l'élevage d'animaux ainsi que la foresterie, les pêches et la mise en valeur des terres et des eaux. (Wikipédia, 2014).

Une définition plus large tient compte aussi des industries agro-alimentaires, de la fabrication d'intrants et d'équipements agricoles, du développement régional ainsi que de l'aménagement fluvial et du développement rural. (CEPROIA ild, projet soumis à PNUD, 2014)

Arbitrage

Procédure de règlement des conflits dans laquelle une tierce personne qualifiée entend les parties impliquées dans un conflit d'intérêts (ou leurs représentants) et rend une décision qui peut être ou non exécutoire.

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Conciliation

Dans un conflit hautement polarisé, la conciliation prévoit l'intervention neutre d'une tierce partie chargée de faire participer les parties à un réseau en vue de favoriser la communication entre elles et pour les aider à trouver un mode de résolution du conflit.

Conflit foncier

Différend relatif à des terres qui se manifeste lorsque des intérêts individuels ou collectifs sont divergents. Des conflits fonciers peuvent intervenir à tous les niveaux, au plan international comme entre voisins. Dans tous les cas, le différend s'explique autant par la dynamique générale des rapports de voisinage que par des problèmes fonciers concrets.

Compromis

Solution à un problème commun, conforme à certains intérêts seulement de chaque partie. (Conflict Research Consortium, 1998).

Facilitation

Intervention d'une tierce partie neutre dont la tâche consiste à aider les parties prenantes avant (et éventuellement pendant) le processus de résolution d'un conflit. (Wikipédia, 2014).

Lutte biologique contre les ravageurs : Consiste à utiliser les éléments naturels et les êtres vivants pour combattre les ravageurs, ses principes sont : traiter les ravageurs avec des éléments issus de végétaux, d'animaux ou des minéraux qu'on peut retrouver dans l'environnement : extrait secs, huiles essentielles, macérations, infusions, urines, etc. ; Organiser la chaine alimentaire autour des ravageurs, afin que celui-ci soit lui-même attaqué en favorisant les auxiliaires des cultures. (Prof. Gakuru S., Cours d'attaques et principes de défense des cultures,2013).

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I.3. GENERALITES SUR LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE ELEVEURS ET CULTIVATEURS

Introduction

Le groupement Mupfunyi Shanga a connu au cours des dernières décennies une forte variabilité annuelle et spatiale de la divagation des bêtes, Cet aléas se double d'une forte croissance démographique. Ces facteurs ont agi profondément sur les pratiques agricoles et pastorales : augmentation des conflits entre éleveur protecteur et chercheur du bienêtre de ses caprins et cultivateurs protecteur de son champs de maïs pourtant céréale et aliment apprécié des caprins.

Mode de gestion de l'espace et des ressources naturelles

Les espaces agricoles et pastoraux ne sont pas séparés. Il n'existe pas de zones bien délimitées pour les parcours. L'ensemble de l'espace appartient aux agriculteurs, qui l'exploitent comme ils l'entendent et laissent en pâturage en jachères et les réserves de terres non mises en culture, ou réservées pour la cueillette ou la chasse. Le rapport de ces populations à l'espace est un rapport social.

L'espace n'est pas un bien, mais le siège de forces invisibles que l'on doit se concilier avant de l'investir. D'où l'importance des médiateurs nommés maîtres ou chefs de terre. La terre appartient aux groupes sociaux les plus étendus, clans ou lignages. Au sein de ces groupes, les terres sont réparties entre les familles pour qu'elles les cultivent. L'accès individuel à la terre est obtenu par la filiation patrilinéaire dans le cadre de la propriété collective de la terre. Une terre peut-être transmise aux enfants, à condition qu'elle soit mise en valeur et qu'elle soit maintenue en exploitation. Les nouveaux arrivants peuvent obtenir le droit d'usage de la terre auprès du chef du village ou du chef de terre.

Dans les zones pastorales, il est impossible de définir un droit individuel d'usage du sol comme dans le domaine agricole. Le domaine pastoral est plutôt basé sur l'eau et les ressources naturelles, tandis que le domaine agricole est lié à la terre. Ce qui est en contradiction avec la loi foncière de la RDC, la fameuse loi BAKAJIKA, qui stipule que le sol et le sous-sol sont des propriétés exclusifs de l'Etat.

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Les causes de la recrudescence des conflits entre agriculteurs et éleveurs

Les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs sont un sujet complexe et délicat. On est loin de cerner l'ensemble de leurs causes. La poussée démographique, la dégradation des pâturages, la divagation des bêtes, sont souvent citées comme les causes principales de ces conflits.

Bien qu'ils soient importants, ils ne justifient pas la recrudescence des conflits dans le groupement Mupfunyi Shanga, où la situation est la plus dramatique.

La pression démographique et animale

La population humaine

Les migrations et des taux élevés d'accroissement interne ont favorisé une forte croissance démographique dans le groupement Mupfunyi Shanga, dont la population a doublé en 30 ans, passant de 1 300 000 habitants en 1960 à 2 500 000 en 1993. (Djapania et al., 1996).

La population animale

La pression pastorale s'est particulièrement accentuée dans le Mupfunyi Shanga, sous l'effet du développement des troupeaux villageois et surtout de la forte descente des troupeaux transhumants fuyant les nombreuses guerres des groupements du Nord comme Ufamandu, se réfugiant à Bweremana et Shasha, ont contribué à des problèmes de pâturages dans cette partie du pays. Ces facteurs sont également à l'origine de l'allongement de la durée du séjour des troupeaux transhumans dans cette zone.

Les différentes instances de résolution du conflit

Au plan national, il n'existe pas de mécanisme de résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs. En cas de conflit, les protagonistes font recours à divers modes de règlement des litiges, comme le règlement par consensus entre les deux parties ; le règlement au niveau des chefs traditionnels (village, ferrique, canton) ; le règlement au niveau de la collectivité ou de la brigade de gendarmerie ; le règlement au niveau de la justice ; ou par les autorités administratives.

Les pistes de solution au conflit entre éleveur et cultivateur

Hélas, un comité consultatif mixte des agriculteurs et éleveurs et la création des couloirs pour la transhumance, ne suffiront pas pour résoudre des conflits entre éleveurs et cultivateurs, car ils n'éliminent pas la cause principale des conflits. Cette cause principale concerne une surexploitation de l'espace disponible, aussi bien par les cultivateurs que

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par les éleveurs. Il serait utile de connaître les leçons du passé ailleurs ; dans le monde entier des conflits semblables se sont produites à cause de la croissance démographique. À cause du fait qu'il faut 5 à 10 fois plus d'espace pour l'homme qui vit de son bétail que pour l'homme qui vit de ses cultures, il y a à terme 5 à 10 fois plus de cultivateurs que d'éleveurs aussi longtemps que les productions agricole et animale. Ainsi, les cultivateurs occuperont tôt ou tard l'espace des éleveurs, et ils auront à terme bien plus de bétail que ces éleveurs. Ce dernier bétail sera peu productif ; son but sera avant tout le maintien de la fertilité des champs.

La seule solution durable serait l'intensification de l'agriculture et de l'élevage, permettant de se créer une vie raisonnable sur une superficie bien plus restreinte. Aussi d'appuyer la création et la promotion d'associations locales. la généralisation d'associations d'éleveurs agréées. Ces « Associations Pastorales » devaient assurer :

- « la garantie mutuelle des éleveurs (en cas de dégâts ou de vol),

- la constitution et gestion des fonds départementaux agro-pastoraux (redevances), - la gestion des ressources agro- pastorales. »10

Suite à ce projet, les modalités de mise en place et d'organisation interne seront énoncées par le décret-loi. C'est au MINI Agri qu'incombera la validation des associations Pouvant prétendre au statut d'« Association Pastorale Représentative ». Les Associations Représentatives sont admises à percevoir des cotisations et redevances de leurs membres afin de constituer le fonds départemental. Elles représentent les éleveurs devant les commissions divisionnaires et provinciales.

Dans cette partie nous avons incorporé l'élevage des caprins et la culture de maïs, une céréale apprécié par les caprin, source de conflit entre les cultivateurs et les éleveurs c'est pourquoi, nous avons traité sur ce conflit en fin de concilier la production animale à celle végétale dans les cas spécifiques du mais contre les caprins.

Pour mieux appréhender cette réalité il est impérieux de savoir comment se réalise les deux activités, étudier les causes et les conséquences pour en fin chercher des stratégies proposées par les belligérants en présence de ce conflit.

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ELEVAGE DES CAPRINS

L'élevage caprin (celui des chèvres) est l'ensemble des opérations visant à reproduire des animaux de l'espèce Capra aegagrus hircus, autrement dit des chèvres, au profit de l'activité humaine. ( A. Aubin, 2000.)

Historique

Les chèvres semblent avoir été d'abord domestiquées il y a environ 10 000 ans dans les Monts Zagros en Iran. Les tribus anciennes ont commencé à les élever pour avoir facilement sous la main du lait, des poils, de la viande et des peaux. Les chèvres domestiques étaient généralement gardées dans des troupeaux qui se déplaçaient sur les collines ou sur d'autres domaines de pâturage analogues. Les chevriers qui les soignaient étaient souvent des enfants ou des adolescents, pareils à l'image que nous nous faisons du berger. Ces méthodes pour les garder se rencontrent encore aujourd'hui. Historiquement, la peau de chèvre était utilisée pour le transport de l'eau et du vin. Elle servait aussi à produire le parchemin, qui était le support le plus employé pour écrire en Europe jusqu'à l'invention de l'imprimerie. La chèvre a longtemps été une aide visuelle dans la littérature et les histoires symboliques et mythologiques. Elle a une signification diverse : gentillesse dans une tradition et sensualité dans des autres. Les deux sexes de la chèvre symbolisent la fertilité, la vitalité et l'énergie incessante. Le mâle (bouc) est l'épitomé de la virilité et l'énergie créatrice, alors que la femelle (chèvre) caractérise la puissance et l'abondance féminines et génératives. Symboliquement, la chèvre peut être échangée avec la gazelle ou l'antilope. La chèvre sauvage du vieux testament et le Bouquetin du savoir arabe. La chèvre a été probablement, après le chien, l'animal domestiqué le plus tôt. Les chèvres broutant ou au repos, ou étant traites par une bergère, sont les sujets fréquents pour des scènes idylliques, représentant l'état paradisiaque ; comme telles elles apparaissent sur les sarcophages païens et chrétiens. (Wikipédia ,2014).

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Production

La production vise à fournir :

· Lait : il est très majoritairement transformé en fromage, mais sa consommation en frais reste important ;

· Viande : elle est traditionnellement, elle est devenue marginale. La viande de cabri est prisée à Pâques dans les régions de production de fromage de chèvre, et une petite tradition de viande de chèvre adulte fumée persiste dans le massif alpin. Cette viande est aussi consommée de manière importante aux Antilles ou dans les îles du Pacifique où le marronnage a été important avec l'arrivée des Européens. (Race kiko en Nouvelle-Zélande)

· Cuir : il est travaillé et utilisé dans les régions du sud et de l'est du bassin méditerranéen.

· Poil : il est tiré de deux races sélectionnées sur la douceur de leur poil : l'angora venu de la Turquie. Le tissu qui en est issu porte le nom de mohair.

Qualité de l'animal

La chèvre est un animal très efficace :

· elle s'adapte à toutes les topographies grâce à sa légèreté et son pied sûr.

· elle résiste au froid des nuits d'alpage et à la chaleur des garrigues provençales en té.

· elle est une transformatrice efficace de l'herbe en lait : une vache Prim'Holstein de 700 kg produit de l'ordre de 8 600 litres par an, soit 12,3 litres de lait par kg et par an ; mais une chèvre alpine de 60 kg produit de l'ordre de 850 litres par an, soit 14,1 litres de lait par kg et par an.

· elle absorbe toutes sortes de végétaux, défriche et exploite des terrains pauvres.

Ses qualités en font un animal recommandé dans les pays en voie de développement, à condition de maîtriser sa population. (CT. K. Vulambo, 2014).

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LA CULTURE DE MAÏS

Zea mays

Cette espèce, originaire du Mexique, constituait l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb. La plante fut divinisée dans les anciennes civilisations d'Amérique centrale et méridionale et était connue chez les tribus d'Amérique du Nord comme l'une des trois soeurs. Introduite en Europe au XVIe siècle, elle est aujourd'hui cultivée mondialement et est devenue la première céréale mondiale devant le riz et le blé. Avec l'avènement des semences hybrides dans la première moitié du XXe siècle, puis des semences transgéniques récemment, le maïs est devenu le symbole de l'agriculture intensive en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et en Chine mais il est aussi cultivé de façon très extensive dans l'Ouest de l'Afrique du Sud ou semi-extensive en Argentine et en Europe de l'Est. (Wikipédia 2014).

Origine

Évolution de l'épi de la téosinte au maïs, la Téosintes existe encore dans le jardin ethnobotanique d'Oaxaca, l'origine botanique du maïs, plante qui n'existe pas à l'état sauvage sous sa forme actuelle, a longtemps été sujette à controverses.

Cependant, un très grand nombre de preuves issues de la biologie moléculaire accréditent aujourd'hui la théorie selon laquelle la téosinte est l'ancêtre du maïs cultivé.

En Afrique, le maïs a été introduit d'une part en Égypte vers 1540, par la Turquie et la Syrie, d'autre part dans la région du golfe de Guinée par les Portugais vers 1550.

Le succès du maïs tient d'abord à sa facilité de culture et à son rendement très nettement supérieur à celui du blé ou des céréales secondaires qu'il a remplacé, comme le millet (dont il a pris le nom en portugais, milho) et le sorgho, puis au XXe siècle au progrès génétique qui lui a permis de s'adapter à des conditions de culture de plus en plus septentrionales, tout en permettant une production de matière sèche intéressante, cela grâce à des variétés précoces. Les rendements ont quadruplé entre 1950 et 2000. (wikipédia, 2014).

Résistance naturelle

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Physiologie et développement

La germination, déclenchée par l'imbibition du grain se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum puis de l'albumen et par le développement de la radicule puis des racines séminales secondaires qui apparaissent au niveau du noeud scutellaire. À l'autre extrémité de l'embryon, la gemmule se développe sous forme de coléoptile qui pousse vers le haut et forme un plateau de tallage. À ce niveau se forment une première série de racines adventives, et parfois des tiges secondaires, puis le coléoptile perce le sol et s'ouvre en libérant les premières feuilles. À partir de ce stade, le jeune plant de maïs devient progressivement autotrophe. (Cours de Phyto technique spéciale, 2013).

Phase végétative

Le système racinaire du maïs est caractérisé par des racines traçantes (dites racines de surface), qui prélèvent l'eau et les nutriments nécessaires à la plante dans les couches les plus superficielles du sol16. Ce déséquilibre dans l'exploitation des ressources du sol fait que la plante est très exigeant en eau, ce qui peut poser problème en cas de faible disponibilité de celle-ci.

Dans les zones tempérées de l'hémisphère nord, le maïs est semé en avril-mai et fleurit en juillet-août. Les grains atteignent la maturité entre fin septembre et novembre selon les variétés. La récolte a lieu lorsque la plante jaunit et se dessèche. La plante entière peut également être récoltée et ensilée avant la maturité du grain (septembre).

Les professionnels du maïs utilisent le nombre de feuilles présentes sur la plante pour décider des actions à mener pendant sa croissance17. Ainsi, lorsque la plante a développé une première feuille complète (collerette bien apparente), c'est le stade V1 où il faut désherber. Au stade V8 (8ème feuille complète), on recommande un apport d'engrais pour une bonne fructification. Au stade V10, on démarre l'irrigation dans les zones où elle est nécessaire, etc.

38

Les jeunes plants de maïs accumulent une substance particulière, l'acide hydroxamique (2.4-dihydroxy-7-méthoxy-2H- 1.4-benzoxazine-2(4H)-un ou DIMBOA) qui crée une résistance naturelle18 contre toute une série d'ennemis de la plante : insectes, champignons et bactéries pathogènes. On trouve cette substance, le DIMBOA, également chez les espèces apparentées, notamment le blé. Le DIMBOA confère aux jeunes plants de maïs une résistance relative à la pyrale (famille des Crambidae). Toutefois, cette résistance décline rapidement dès que la plante a dépassé le stade six feuilles.

Lorsque le maïs est attaqué par des larves phytophages comme la chenille de la pyrale du maïs, il émet des molécules volatiles qui attirent des insectes parasitoïdes prédateurs du ravageur, tels les trichogrammes. (B. Thomas , 1982).

Reproduction

60 à 95 jours après le semis, la panicule (inflorescence mâle) apparaît au sommet du plant de maïs.

Les soies (inflorescences femelles) apparaissent et sont prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours après l'apparition des fleurs mâles (panicules).

Deux à trois mois après leur apparition, les soies sont toujours présentes sur l'épi de maïs désormais bien formé.

Certaines variétés de maïs (principalement en zones tempérées) ont des feuilles poussant sur les épis ("husk leaves" ou "flag leaves" en anglais). Il s'agit en fait de la vraie feuille ancestrale et la spathe est la gaine. Cela est apprécié sur maïs doux (présentation des épis sur l'étal) mais éliminé en sélection grain ou on cherche des spathes les plus simples, fines et lâches possibles pour faciliter le dessèchement. Dans les régions tropicales les sélectionneurs recherchent au contraire des spathes multiples épaisses et très longues pour la protection contre les insectes.

Les fleurs, autre caractéristique qui distingue le maïs des autres graminées, sont unisexuées et regroupées en inflorescences mâles et femelles composées d'épillets de deux fleurs. La floraison mâle a lieu en moyenne 70 jours après le semis et précède de 5 à 8 jours la floraison femelle : on dit qu'il y a protandrie (ce qui limite l'autofécondation).

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L'initiation florale met un terme à la production de noeuds foliaires. La montaison, qui est l'élongation des entre-noeuds, portera la panicule à plus de deux mètres au-dessus du sol (pour les variétés les plus courantes, certaines pouvant monter jusqu'à 10 m).

Les fleurs mâles sont groupées dans une panicule terminale qui apparaît après la dernière feuille. Ce panicule, aussi appelé « Tassel », est constitué d'épillets regroupant chacun deux fleurs à trois étamines. La pollinisation allogame s'effectue par le vent mais l'autopollinisation est possible. La production journalière de pollen est diurne avec un maximum se produisant en milieu de matinée19. Le pollen du maïs contient 60 % d'eau et se dessèche de façon importante en environ 4 heures. L'essentiel de la pollinisation a donc lieu entre 10 heures et 12 heures pendant la période de 5 à 8 jours que dure l'anthèse (floraison mâle) pour une même panicule. À l'échelle d'un champ, la durée de pollinisation est de 6 à 18 jours, en fonction de la variété mais également de l'hétérogénéité du champ. Bien que la plante soit auto fertile, la fécondation croisée est d'au moins 95 %. Les grains de pollen transportés par le vent et distribués jusqu'à 500 m de leur point de départ tombent sur les soies des plantes voisines (95 % des cas) ou du pie-mère (5 % mais dans ce cas, descendance moins vigoureuse et moins productive) et y germent. Si on souhaite obtenir des variétés pures, notamment pour la production de semences, le champ doit être isolé d'une autre culture de maïs d'au moins 300 m.

L'épi

Les fleurs femelles sont groupées en épis insérés à l'aisselle des feuilles médianes (les plus grandes). Les sélectionneurs cherchent à créer des variétés où ces inflorescences n'apparaissent pas trop en hauteur de manière à ne pas déséquilibrer le plant qui est sujet à la verse, c'est-à-dire à la chute causée par le vent et les intempéries. Cependant on ne peut pas trop "descendre" l'épi par sélection car on perd du rendement en raison d'une pénétration de la lumière plus difficile vers les feuilles basses.

L'axe de l'épi, appelé rafle, porte 10 à 20 rangées de fleurs femelles. Une seule fleur par épillet est fertile. Il est entouré de feuilles modifiées, les spathes, desséchées à maturité. À l'extrémité supérieure, les spathes laissent dépasser les stigmates filiformes très légèrement dentées aussi appelées soies. Ces soies, une par futur grain, sont plus ou

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moins longues selon la position du grain dans l'épi (les premières soies qui apparaissent à l'extérieur du «cornet» de spathes sont les soies qui prennent naissance à la base de l'épi) sont les styles récepteurs du pollen sur toute leur longueur car recouverts de poils collants. Tout grain de pollen peut y germer pendant les 6 à 20 jours qui suivent leur apparition. Ces styles peuvent être colorés diversement en fonction des variétés (le plus souvent, blond virant au brun).

L'épi enveloppé dans ses spathes est appelé «spadice». Entre l'apparition des soies et la maturation des grains, s'écoulent en moyenne deux à trois mois en fonction des variétés.

L'épi contient toujours un nombre paire de rangées de grains mais ses dimensions sont très variables (longueur de 5 à 45 cm, diamètre de 3 à 8 cm). Il contient le plus souvent 400 à 500 grains à maturité mais ce nombre peut aller jusqu'à mille. Une tige donne généralement naissance à 1 ou 2 épis, jusqu'à une demi-douzaine ou plus. Un pied de maïs peut avoir plusieurs tiges secondaires, appelées talles, généralement 1 ou 2, jusqu'à une demi-douzaine ou plus également. Le nombre d'épis par pied, en comptant les talles qui elles-mêmes peuvent porter autant d'épis que la tige principale, peut donc aller de quelques-uns à une trentaine. Le nombre d'épi par pied dépend des modalités culturales, voire de la variété, ces deux items s'inscrivant du moins dans un tout.

La formation des grains donne lieu à une double fécondation (xénie). Chaque grain de pollen contient deux gamètes mâles. L'un féconde l'oosphère qui donnera le zygote principal puis l'embryon, l'autre féconde deux noyaux centraux pour donner un zygote accessoire ou albumen. L'albumen est triploïde mais, étant donné que les noyaux centraux ne sont pas toujours au nombre de deux ou diploïdes, son degré de ploïdie peut varier. (CIRAD, 1990).

Les rangs de grains des épis peuvent être droits ou plus ou moins torsadés. Ce caractère génétique, plus ou moins accentué, existe dans tous les groupes. On distingue les lévogyres et les dextrogyres suivant le sens de la rotation en partant de la base de l'épi.

L'hybridisme et les organismes génétiquement modifiés

Types de sol

41

L'arrivée des hybrides a constitué une véritable révolution dans le monde agricole. L'agriculteur est devenu dépendant des fournisseurs de semences, les grains récoltés ne pouvant plus être semés (à cause de la disjonction des caractères à la deuxième génération).

Aujourd'hui, les progrès techniques permettent de développer des variétés transgéniques en y incorporant en laboratoire les caractéristiques recherchées, en particulier la résistance à des insectes (pyrale, sésamie) ou à des herbicides (glufosinate). Le développement des cultures de maïs OGM a pris une certaine extension en Amérique du Nord (États-Unis, Canada) ou du sud (Brésil, Argentine), mais s'est heurté à une opposition marquée en Europe, en particulier en France où le maïs est devenu le symbole des OGM, spécialement chez les opposants aux OGM. (Wikipédia,2014)

Culture

Le maïs est une plante exigeante en soins et en travail, sa culture nécessite du matériel et donc des investissements importants, la mise en place de système d'irrigation (en zone non tropicale), le remplacement des cultures traditionnelles. Elle implique de respecter certains indices agro climatiques et nécessite un lien plus fort avec les sociétés semencières, puisque la semence hybride doit être achetée chaque année pour permettre une meilleure productivité. Malgré ces contraintes, largement compensées par les avantages des nouvelles semences50, les surfaces cultivées en maïs représentent près de trois millions d'hectares en France soit environ 10 % des surfaces cultivables. En particulier, le maïs y est devenu le premier fourrage vert annuel pour l'alimentation des bovins.

Zones de culture

La culture du maïs concerne près de 150 pays dans les cinq continents, du 50e degré de latitude nord au 50e degré de latitude sud et du niveau de la mer à plus de 3 000 mètres d'altitude. Cette culture revêt des aspects très contrastée : souvent culture vivrière et manuelle de variétés traditionnelles en Afrique subsaharienne, culture intensive mécanisée parmi les plus productives dans les pays tempérés industrialisés.

42

S'il préfère des sols riches, le maïs peut tout de même pousser en sol sablonneux s'il est irrigué et fertilisé. C'est une culture qui préfère les sols profonds et riches mais qui peut s'accommoder de conditions plus difficiles, comme des sols sableux ou plus argileux, voire calcaires, sous réserve de lui assurer les apports d'eau et d'éléments nutritifs nécessaires. Une culture améliorante grâce à son enracinement profond et ses importants apports de matière organique (8 à 10 tonnes par hectare51) assurés par les résidus de culture. Contrairement aux autres céréales, la grande culture mécanisée de maïs est une culture sarclée, cette pratique étant utile pour lutter contre les mauvaises herbes et surtout limiter les pertes en eau.

Fertilisation

Les apports de fertilisants doivent assurer les besoins d'une végétation rapide et compenser les exportations réelles, qui varient selon le type de spéculation selon que les grains seuls sont exportés hors de l'exploitation agricole ou qu'ils servent à engraisser des animaux dont les déjections retournent au champ. Les doses d'azote à apporter varient de 60 à 160 kg à l'hectare, mais peuvent être réduites de moitié en cas de précédent légumineuse ou d'engrais vert intercalaire. (H. Breman , 2011)

Semis

Le semis se fait à l'aide de semoirs de précision, permettant de contrôler tant la profondeur (3 à 5 cm), l'écartement des lignes que la densité sur les lignes. L'implantation optimale pour les cultivars de maïs cornés modernes (grains et fourrage) est composée de rangs espacés de 75 cm (pour un bon ensoleillement) avec un plant tous les 13 cm (pour une bonne irrigation et un bon développement racinaire) soit 102 500 plants/hectare. On obtient ainsi de beaux épis, peu de verse et une bonne tolérance à la sécheresse. Plus on augmente la densité du semis, plus les plants sont grands mais avec une tige plus fine et de plus petits épis plus ou moins développés. Les semis les plus denses sont donc réservés aux maïs cornés précoces (à plus faible développement). Les maïs dentés tardifs sont plutôt plantés à une densité de 90 000 plants/hectare (1 plant tous les 15 cm au lieu de 13). (Wikipédia 2014).

43

Dans un sol suffisamment alimenté en eau, l'aire d'absorption des racines du maïs vaut 1,2 fois la surface de projection couverte par l'appareil aérien. Cette aire peut couvrir 2,2 fois la surface de projection du feuillage sur le sol dans une zone plus sèche. De plus, le maïs garde l'efficacité de son feuillage pratiquement jusqu'à la maturation du grain et a donc besoin de lumière de la tête au pied. Il faut noter que l'implantation en rangs jumeaux (twin row corn) est de plus en plus recommandée par les experts car elle permet d'augmenter la productivité. Le semis doit se faire le plus tôt possible, dès que la température de la terre dépasse 10 °C (entre la fin-mars et la mi-mai dans l'hémisphère nord) pour :

? favoriser l'enracinement précoce des plantes, permettant une meilleure résistance à la sécheresse d'été et car les journées du mois de mai sont plus efficaces en moyenne, sur la croissance du maïs, que les journées du mois de septembre55,

? faire coïncider au maximum la période de floraison avec la période de plus forte luminosité (20 juin),

? et obtenir une récolte précoce en automne.

Un vieux proverbe basque illustrait la rapidité de croissance du maïs ainsi : "A la Saint-Jean (24 juin) le mais couvre le corbeau, à la Saint-Pierre (29 juin), le cochon, à la Sainte-Madeleine (22 juillet), la vache". Mais avec le réchauffement climatique, ces dates sont aujourd'hui décalées d'au moins 1 mois. Il est possible de semer dès fin mars car, avant le stade 6 feuilles, le gel n'est pas irréversible, le plant de maïs a la capacité de repartir en végétation même si des gels tardifs surviennent début mai (saints de glace). Ainsi la floraison peut se faire dès la fin juin, ce qui favorise le bon développement de la plante grâce aux longues journées du solstice d'été. Les semences étant souvent enrobées de fongicide, les sacs de semences sont désormais conservés et recyclés.(wikipedia 2014)

Récolte

Récolte du maïs-ensilage à l'aide d'une ensileuse. La récolte du maïs-grains peut se faire en épis ou en grains. La récolte en épis peut se faire plus précocement, à un taux d'humidité allant de 35 à 45 %. Les épis sont séchés naturellement en silos-cage (cribs). On utilise à cet effet des cueilleurs-épanouilleurs, tractés ou automoteurs, qui récoltent les

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épis débarrassés de leurs spathes. La récolte en grains, la plus répandue actuellement, nécessite l'opération de battage (réalisée par des cueilleurs-égreneurs ou des moissonneuses batteuses adaptées, munies de bec cueilleurs), et suppose un taux d'humidité compris entre 20 et 35 %. Les grains doivent être séchés à l'air chaud pour ramener le taux d'humidité à 14-15 % permettant un stockage prolongé. Le maïs-fourrage se récolte à l'aide d'ensileuses qui hachent les plantes entières lorsque le taux de matière sèche atteint 30 % (grain rayable à l'ongle). Le maïs-fourrage est destiné aux ruminants et peut être ensilé ou utilisé comme fourrage frais.

Les semenciers conservent leurs semences pour l'année suivante sous des hangars bien secs sans plus car les conditions de stockage influent peu sur le pouvoir germinatif des grains lors des 12 premiers mois64. Pour une conservation sur deux ans et plus, ils utilisent des chambres froides à 10 degrés et 50 % d'humidité. Les particuliers peuvent conserver leurs semences au réfrigérateur. La règle de base pour la conservation des semences est d'éviter les changements fréquents de température et de taux d'humidité.

Le maïs peut constituer une tête de rotation, après une culture de blé (éviter une culture de blé après une culture de maïs, cela génère des risques de mycotoxines), ou bien peut suivre une légumineuse, qui apportera un complément d'azote. Il est possible de cultiver maïs sur maïs (monoculture) mais avec des risques de déséquilibre du sol et de prolifération des parasites et adventices. Aux États-Unis, on pratique généralement une rotation sur deux ans avec une légumineuse : maïs-luzerne dans les régions les plus fraîches et maïs-soja plus au sud.

Le broyage des résidus de maïs réduit les risques de contamination en Don (deoxynivalénol). (Wikipédia, 2014).

Lutte contre les ravageurs et maladies du maïs

De nombreux « ennemis des cultures », ravageurs et maladies, affectent les champs de maïs à tous les stades de la culture depuis le semis jusqu'aux épis formés. Ainsi, 1 hectare de maïs en végétation renferme en moyenne entre 300 000 et 400 000 insectes. Les ravageurs animaux, insectes surtout, sont les plus dangereux mais divers moyens de lutte

Larve de la pyrale du maïs, principal ravageur de cette culture en France

45

sont disponibles. Pour les maladies, la méthode de lutte la plus efficace est souvent de sélectionner des variétés résistantes.

Au début de la végétation, au stade de semis et jeunes plantules, la fonte des semis, due à divers champignons, nécessite une désinfection des semences. Les semences en terre peuvent être attaquées par des vertébrés : corbeaux, pies, mulots, campagnols, etc., et les plantules par des insectes ou leurs larves : courtilières, taupins, vers gris (noctuelles)... Un nouveau ravageur, la chrysomèle68, jusqu'alors cantonnée au continent américain où venant d'Amérique centrale, elle avait envahi la Corn Belt américaine dans les années 1970 et y est devenue le principal ravageur des cultures de maïs. Elle est apparue en Serbie en 1992 puis à Venise en 1998 et s'est progressivement répandue dans toute l'Europe, souvent par les aéroports, malgré les mesures de prophylaxie prise dans les différents pays. Les dégâts sont surtout dus aux larves qui se nourrissent des racines.

En cours de végétation (des premières feuilles au début de la floraison), des phénomènes de flétrissement ou dépérissement des plantes peuvent être causés par des vers gris (noctuelles) des chenilles de sésamie, des vers blancs (hannetons)... des feuilles perforées sont la marque de la pyrale, un des ravageurs les plus dangereux, la verse peut provenir d'attaques de Nématodes des tiges et des bulbes...

En fin de végétation, se manifestent diverses maladies des tiges et des feuilles dues à la rouille du maïs (Puccinia maydis), à l'anthracnose du maïs (Colletotrichum graminicola), à l'helminthosporiose (Helminthosporium turcicum), à la fusariose de la tige (Fusarium spp.)... Les chenilles de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) attaquent les feuilles et les tiges, provoquant souvent la cassure de ces dernières. Des tumeurs apparaissant sur les épis sont la marque du charbon du maïs (Ustilago maydis). Des noctuelles peuvent aussi dévorer spathes et grains vers le sommet des épis.

Après la récolte, enfin, les grains stockés peuvent être attaqués par diverses espèces d'insectes : charançons des grains, alucites des céréales, teignes des grains, teigne bicolore, etc.

Utilisation

46

Chrysomèle des racines du maïs, un ravageur récemment apparu en Europe dégâts du charbon du maïs (Ustilago maydis) sur épi. (Prof. G. Semacumu, 2013).

Méthodes de lutte

La lutte peut se faire de deux manières complémentaires :

? soit directement par des traitements chimiques (herbicides ou fongicides) à titre curatif ou préventif ;

? soit indirectement par diverses méthodes :

o recours à des variétés résistantes,

o façons culturales favorisant la résistance des plantes en cours de végétation,

o limitation des risques d'infestation par une rotation bien étudiée.

Le traitement des semences de maïs à l'aide de produits contenant du fipronil a été interdit en France depuis 2004, cette substance étant accusée de nuire aux abeilles.

La sensibilité du maïs à la pyrale a poussé à la mise au point de méthodes de lutte biologique, fondées soit sur l'utilisation de micro-organismes pathogènes, comme des bactéries (Bacillus thuringiensis) ou des champignons (Beauveria bassiana), soit sur le recours à un parasite, le trichogramme, minuscule insecte parasitoïde de l'ordre des hyménoptères, dont la femelle pond dans les oeufs de pyrale. Toutefois ces techniques n'ont pas connu une très grande diffusion car plus contraignantes et pas plus efficaces que les traitements insecticides disponibles. Une autre technique s'est considérablement diffusée dans le monde, bien qu'elle soit très contestée, la mise au point par transgénèse de variétés résistantes à la pyrale. C'est le maïs Bt autorisé aux États-Unis depuis 1995.

Une technique assez récente et cette fois-ci naturelle et logique mise au point par des chercheurs: en Afrique la méthode push-pull (chasser-charmer): consistant à chasser les insectes ravageurs d'une culture principale et à les charmer vers la lisière du champ. (Prof. G. Semacumu, 2013)

47

Le maïs a actuellement trois grands type d'utilisations : l'alimentation animale qui est de loin le premier débouché (environ les deux tiers globalement) et concerne surtout les pays industrialisés, l'alimentation humaine, particulièrement importante dans certains pays du Tiers monde, notamment l'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine, et marginale dans les pays industrialisés, et enfin les industries agro-alimentaires, y compris pour la production d'alcool comme biocarburants, biogaz ou bioplastiques. 1 500 utilisations du maïs ont été répertoriées74.

En Afrique, le maïs est consommé grillé sur un feu de bois ou de charbon (Kanoun), et aussi sous forme de bouillies ou de couscous, par exemple en Casamance77. Seule céréale pouvant être consommée verte en Afrique (épi de maïs en lait), elle est récoltée au bout d'une semaine seulement de séchage sur pied en période de soudure. (Wikipédia, 2014)

On extrait également des germes de maïs, séparée de la farine dans les maïseries, une huile alimentaire appréciée, l'huile de germes de maïs, riche en acides gras polyinsaturés.

Alimentation animale

La plante entière peut être consommée par le bétail comme fourrage frais ou sec ou comme ensilage. Le maïs est une plante d'élevage d'embouche, elle permet donc d'engraisser plus rapidement les bovins et augmente ainsi la production de lait des vaches. La teneur assez faible du maïs en protéines et sa relative pauvreté en lysine et méthionine obligent à avoir recours à des compléments plus riches en azote.

Au niveau mondial, les deux tiers du maïs produit sont utilisés pour l'alimentation animale, 27 % pour l'alimentation humaine. Il existe néanmoins de fortes disparités entre les continents.

Le maïs est l'aliment de prédilection des oies et canards gavés pour la production de foie gras. Les variétés de type denté sont à utiliser de préférence car elles sont plus riches en amidon, ce qui les rend à la fois plus profitable pour l'animal et plus adaptées au concassage et à la fabrication de pâtées. 1 hectare de maïs permet de produire 4 500 kg de dindes nourries au grain.

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Pharmacopée

Les styles de l'inflorescence femelle, filaments très allongés portant les stigmates, appelés « cheveux de maïs » ou « barbes de maïs » ou « soies », sont inscrits dans la pharmacopée traditionnelle, notamment en France80, pour leur propriétés cholagogues81, diurétiques82 et antilithiasiques. On les emploie sous forme de décoction ou d'extrait liquide. Leur teneur en vitamine K leur donne aussi des vertus antihémorragiques83. Ils contiennent en outre de la mannite, des matières grasses et des sels minéraux.

Normes de commercialisation internationales

? Normes Codex pour le maïs

? Normes Codex pour la farine complète de maïs

? Norme Codex pour le maïs nain

? Norme Codex pour le maïs doux en conserve. (Wikipédia, 2014).

I.4. CONCLUSION PARTIELLE

La comparaison des causes des conflits et de leurs modalités de règlement entre les cultivateurs et les éleveurs, montre que la croissance démographique et la divagation des bêtes ne sont que des causes partielles lointaines des conflits mais immédiates et réelles. La plupart des conflits sont réglés au niveau des autorités civiles et militaires et rares sont les conflits qui sont réglés impartialement. (Boubakary et al., 1996).

Plus souvent, ces règlements aboutissent à des jugements qui frustrent les victimes (agriculteurs et éleveurs), qui repartent avec un esprit de vengeance. Des ressentiments se créent entre les deux groupes sociaux, qui se manifestent par le non respect d'autrui, le non-respect de ses biens d'autrui et le non-respect de ses us et coutumes.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont aussi aggravés par la pluralité des instances d'arbitrage et de gestion foncière : autorités coutumières d'un côté, administration de l'autre.

De plus, d'autres acteurs (élus locaux, politiciens, responsables associatifs, services techniques de l'administration, etc.) interviennent aussi, officiellement ou non, dans la gestion des conflits.

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Comme les différentes instances agissent de façon non cordonnée, chacun, en fonction de ses intérêts, sollicite l'instance qu'il juge lui être la plus favorable, contribuant ainsi à entretenir les conflits.

Des comités locaux doivent être créés dans chaque localité du Mupfunyi Shanga, pour régler et prévenir les conflits. On constate que les comités les plus efficaces seront ceux qui auront la meilleure légitimité aux yeux des communautés en présence, par exemple lorsqu'ils bénéficieront d'une caution morale émanant des autorités religieuses de la place et qu'ils seront mis en place par les acteurs eux-mêmes. A l'inverse, les

Comités de dialogue et de règlement des conflits une fois créés à l'initiative des autorités administratives seraient inefficaces. De plus, les actions des comités se limiteraient généralement à l'échelle du village ou de la collectivité.

Enfin, l'envahissement des couloirs de transhumance et des abords des points d'eau par les champs constitue un obstacle physique au mouvement du troupeau, d'où des cas fréquents de dévastation des cultures par des animaux.

Il faut également noter la pratique séculaire des activités pastorales par les agriculteurs sédentaires et celle des activités agricoles par bon nombre de pasteurs. Etant tous plus ou moins agro éleveurs, les différents groupes disposent depuis longtemps de modalités traditionnelles de résolution des conflits et de constats des dégâts.

Le diagnostic rapide que nous avons conduit a montré la marginalisation des autorités traditionnelles dans le groupement Mupfunyi Shanga et l'impuissance de l'Etat. La décentralisation en cours risque de renforcer ces problèmes, si on sait que l'Etat, d'une part affirme son autorité sur le domaine national et d'autre part concède une partie de ses prérogatives aux communautés sans préciser les limites de chacun.

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CHAP.II. ENQUETES ET DISCUSSION DES RESULTATS

II.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE

L'objectif de notre étude est de porter une vision large sur la situation conflictuelle entre les éleveurs des caprins et les cultivateurs de maïs dans le groupement M/SHANGA.

1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE

Les objectifs spécifiques sont entre autres :

? Découvrir les causes de la situation conflictuelle à M/SHANGA ;

? Dégager les conséquences résultantes de cette situation conflictuelle entre les éleveurs et cultivateurs ;

? Dégager des stratégies efficaces de prévention contre ce conflit entre éleveurs et cultivateurs de M/SHANGA.

2. OUTILS DE L'ENQUETE

METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Elle s'est fondée sur une recherche bibliographique et des enquêtes de terrain (entretiens semi-directifs et questionnaires fermés) dans le groupement Mupfunyi /Shanga. Cet échantillon de cent enquêtés, nous permet de prendre en Compte la diversité de la situation agricole et pastorale de notre milieu d'étude.

Les enquêtes ont concerné les agriculteurs de maïs et les éleveurs des caprins (hommes et femmes). Au total, vingt deux leaders communautaires (10 formels de fonction et 7 informels d'opinions et 5 religieux), dix cadres du domaine agro pastorale, (5 agronomes et 5 vétérinaires), 90 Agriculteurs et 90 éleveurs ont été enquêtés ; d'où notre échantillon est de deux cent douze enquêtés 212.

Source : nos enquêtes ,2014.

51

II.2. ANALYSE DES RESULTATS

II. 2.1. QUESTION IDENTITAIRE Tableau VI : l'âge des enquêtés

N°

Anche d'âge

Effectif

POURCENTAGE

1

De 0 à 25 ans

24

11%

2

De 25 ans à 50

122

58%

3

De 50 à 75 ans

66

31%

4

Plus de 75 ans

0

0

5

Total

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014. Commentaires :

De ce tableau il ressort clairement que la tranche d'âge très active est celle de 25ans à 50 ans, soit 58%, la population très adulte pendant que les jeunes de 0 à 25ans à 11%, sont moins suffisant, et ceux de 50 à 75ans encore à seulement 31%.

Tableau VII : le sexe des enquêtés

N°

Sexe

Effectif

POURCENTAGE

1

Masculin

79

37%

2

Féminin

133

63%

5

Total

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau il ressort clairement que les femmes rurales sont les plus actives dans l'agriculture soit u pourcentage de 63%, contre 37% chez les hommes.

Tableau VIII : le niveau d'étude

N°

Niveau d'étude

Effectif

POURCENTAGE

1

Sans

94

44%

2

Primaire

86

41%

3

secondaire

17

8%

4

Universitaire

15

7%

5

Total

212

100%

 

52

Commentaires :

De ce tableau il ressort que seulement 7% de la population de M/Shanga ont un niveau universitaire contre 44% des analphabètes et 41% de niveau primaire, déduisons qu'au secondaire, nous avons seulement 8%.

Tableau IX : la profession

N°

Profession

Effectif

POURCENTAGE

1

Cultivateur

90

43%

2

Eleveur

90

43%

3

Agronome

5

2%

4

Leaders communautaire

22

10%

5

Vétérinaire

5

2%

6

Total

212

100%

 

Source : nos enquêtes,2014. Commentaires :

Au total, vingt deux leaders communautaires (10 formels de fonction et 7 informels d'opinions et 5 religieux), soit 10%, dix cadres du domaine agro pastorale, (5 agronomes,2% et 5 vétérinaires, 2%), 90 Agriculteurs, 43%, et 90 éleveurs, 43% ont été enquêtés ; d'où notre échantillon est de deux cent douze enquêtés 212.

Tableau X : l'état civil

N°

Etat civil

Effectif

POURCENTAGE

1

Marié

93

44%

2

Célibataire

22

10%

3

Divorcé

0

0%

4

Veuf ou veuve

94

45%

5

Consacré

3

1%

6

Total

212

100%

 

Source : Registre de l'état civil du groupement Mupfunyi Shanga.

Commentaires : De ce tableau il ressort que 44% de nos enquêtés sont marié, 10% seulement sont célibataire, aucun cas de divorce, 45% sont veuve ou veufs ; et 1% consacré.

53

Tableau XI : la taille du ménage

N°

Taille du menage

Effectif

POURCENTAGE

1

1 à 5 enfants

53

25%

2

5 à 10 enfants

88

42%

3

Plus de 10 enfants

71

33%

6

Total

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014. Commentaires :

De ce tableau nous trouvons que 25% de nos enquêtés ont une famille de 1 à 5 enfants, 42% ont une famille de 5 à 10 enfants et 33% ont une famille de plus de 10 enfants.

III.2.1. QUESTIONS ADRESSEES AUX CULTIVATEURS DE MAIS A. QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS

III.2.1.2. Evaluation du dégât causé sur les cultures de maïs

De ce tableau ressort le dégât causé par les ravageurs de maïs à M/SHANGA.

Tableau XII : La coïncidence entre le nombre des plants sur élevés et les plantes matures lors de la récolte

N°

Existe-t-il une coïncidence entre les plantes ravagée par rapport aux plantes matures lors de la récolte ?

EFFECTIFS

%

1

Egalité

13

14%

2

Inégalité

77

86%

3

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaire : Apres dépouillement nous avons trouvé que : 14% des cultivateurs enquêtées nient le dégât causé par les ravageurs de maïs ; 86 % de cultivateurs reconnaissent réellement les dégâts causés par les ravageurs de maïs.

54

Tableau XIII: les causes du ravage des cultures

N°

REPONSE

EFFECTIFS

%

1

Le micro organisme et pathologies

6

8%

2

Les animaux en divagation

61

79,2%

3

Les intempéries et les carences

7

9,09%

4

La structure physique du sol

3

4%

5

TOTAL

77

100%

 

Source : Nos enquêtes, 2014. Commentaires :

De ce tableau, nous trouvons que les micro organismes comme cause de ravage de la culture de maïs, sont affirmé à 8% de notre échantillon ; la divagation des animaux à 79%, les intempéries et les carences soutenus à 9% et la mauvaise structure du sol à 4%.

III.2.1.3. la cause de la sous production du maïs

Ici, il sera question d'inventorier les causes de la sous production du à M/SHANGA , nous vous présentons le résultat dans le tableau suivant .

Tableau XIV : les facteurs défavorisant la bonne moisson du mais

N°

Les facteurs

EFFECTIF

%

1

Divagation des caprins

32

35%

2

Ignorance des techniques de lutte contre les ravageurs

34

38%

3

Surface exploitable petite

6

7%

4

Insuffisance des haies anti ravageurs.

18

20%

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes

Commentaire : de ce tableau nous remarquons que : La Divagation des caprins est soutenue par 32 cultivateurs soit 35% de notre échantillon ; L'Ignorance des techniques de lutte contre les ravageurs est soutenue par 38% des cultivateurs ; La Surface exploitable

55

petite a été soutenue par 6cultivateur soit 7% de notre échantillon ; L'Insuffisance des haies anti ravageurs affirmé par 20% de notre échantillon, soit 18 cultivateurs.

Tableau XV : le grand ravageur de la culture de maïs

N°

Les ravageurs

EFFECTIF

%

1

Les caprins

42

47%

2

Les bovins

4

4%

3

Les ovins

2

2%

4

Les volailles/oiseaux

26

29%

5

Les insectes

16

18%

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4% pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.

Tableau XVI : évaluation de l'utilité du renforcement des capacités en lutte biologique anti ravage de maïs

N°

Réponses

EFFECTIF

%

1

Oui

64

71%

2

Non

26

29%

3

Total

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 71% sont pour une évaluation de renforcement des capacité en lutte contre les ravageurs contre 29% qui ne sont pas pour.

56

Tableau N° XVII : l'appréciation de la stratégie des haies anti ravageurs

N°

Appréciations

EFFECTIF

%

1

Bonnes

42

47

2

Mauvaise

4

4

3

Pas nécessaire

2

2

4

Inopportun

26

29

5

Doute

16

18

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 47% apprécient les haies anti ravageur comme bonne stratégie, 4% ne sont pas d'accord ; 2% trouvent que ce n'est pas nécessaire ; 29% eux trouvent cette stratégie inopportune et 18% doutent de l'efficacité de cette stratégie à elle seule.

Tableau XVIII : existence des champs communautaire

N°

Existe-t-il des champs communautaires ?

EFFECTIF

%

1

Oui

90

100

2

Non

00

00

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4% pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.

57

Tableau XIX: la surface de fermes agro-pastorales communautaires

N°

Les mesures

EFFECTIF

%

1

1ha-2ha

20

 

2

2ha-4ha

3

 

3

4ha et plus

67

 

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4% pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.

Tableau XX : la complémentarité entre la culture de maïs et l'élevage de

N°

Pensez-vous que la culture de maïs est complémentaire à l'élevage des caprins ? si oui pourquoi, si non justifiez.

EFFECTIF

%

1

Oui

150

71%

 

25

12%

 

55

26%

 

37

17%

 

33

16%

2

Non

62

29%

 

19

9%

 

43

20%

6

TOTAL

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 71% sont pour la complémentarité entre l'élevage de caprin et la culture de maïs, seulement 29% n'y croient pas.

58

Tableau XXI : piste de solution contre les ravageurs de maïs

N°

Les pistes

EFFECTIF

%

1

Haie anti ravageur

61

29%

2

Lois contre la divagation des bêtes

12

6%

3

coopérative entre éleveurs et cultivateurs

47

22%

4

Concertation paysanne entre éleveurs et cultivateurs

26

12%

5

Création des cellules de suivi du code rural

66

31%

6

TOTAL

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il ressort que 29% proposent comme solution les haies anti ravageurs ; pendant que 6% eux veulent la mise en place d'une lois contre la divagation des bêtes ; 22% optent à la création d'une coopérative agro-pastorale ; 12% préconisent comme solution, une concertation paysanne entre éleveur et cultivateurs ; 31% veulent la création des cellules de suivi du code rural agricole.

Tableau XXII : Existence de problème entre éleveur de caprin et cultivateur de maïs

N°

Existe-t-il de conflit entre cultivateurs et éleveurs ?

EFFECTIF

%

1

Oui

205

97%

2

Non

7

3%

6

TOTAL

212

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 97% sont d'accord sur l'existence du problème entre éleveurs et cultivateurs ; contre seulement 3% qui sont contre.

59

Tableau XXIII : les causes du conflit entre cultivateur de maïs et éleveur de caprin

N°

Les causes

EFFECTIF

%

1

La divagation des caprins ;

54

25%

2

La jalousie ;

12

6%

3

Les préjugés ;

21

10%

4

Le tribalisme

42

20%

5

L'inexistence des haies anti ravageurs

76

36%

6

TOTAL

205

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, nous trouvons que 25% trouvent la source du conflit au niveau de la divagation des caprins ; 6% quant à eux c'est la jalousie qui est la source du conflit ; 10% trouvent que cela est lié aux préjugés ; 20% trouvent que c'est le tribalisme qui est la source de ce conflit et 36% trouvent que c'est l'inexistence des haies anti ravageur qui occasionne cela.

Tableau XXIV : les conséquences de ce conflit

N°

Les conséquences

EFFECTIF

%

1

Déséquilibre sociale ;

4 3

21%

2

Coup et blessure ;

52

25%

3

Assassinat ;

5

2%

4

fragilisation de la cohésion et de la solidarité clanique

53

26%

5

Conflit entre génération

16

8%

 

Homicides volontaires ;

34

17%

 

Enlèvement et meurtre

2

1%

6

TOTAL

205

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il ressort que les conséquences de ce conflits sont : le déséquilibre social appuyé à 21 % ; les coupe et blessure ont représenté 25% ; l'assassinat a été soutenue à 2 % ; la fragilisation de la cohésion clanique à 26% ; le conflit entre génération à 8% ; les homicides volontaires à 17 % et l'enlèvement à 1%.

60

B. QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN Tableau XXV : les sortes d'élevage pratiqué

N°

Les sortes

EFFECTIF

%

1

Dans l'étable ;

18

20%

2

En divagation ;

67

74%

3

Dans l'enclos

5

6%

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que 20% ont des étables ; 74% élèvent leurs chèvres en divagation ; et 6% seulement ont des enclos en haie ou ils élèvent leurs caprins.

Tableau XXVI : évaluation des connaissances sur le caprin comme ravageur

N°

Les réponses

EFFECTIF

%

1

Oui ;

90

100%

2

Non ;

00

00

6

TOTAL

90

100%

 

Source : nos enquêtes, 2014.

Commentaires : De ce tableau, il est à remarquer que les éleveurs savent bien que le caprin est un ravageur des maïs.

61

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS

Avant de présenter nos résultats rappelons que nous avons émis des hypothèses telles que :

? Les causes du conflit entre éleveurs de caprin et cultivateurs de maïs, seraient entre autres : la mauvaise gestion des ressources foncières, l'ignorance des conséquences de la divagation des bêtes par les éleveurs ; l'ignorance des techniques de lutte contre la divagation des bêtes par les cultivateurs ;

? Les conséquences seraient légions, le conflit entre éleveurs et cultivateurs qui pourraient engendrer des conflits de génération en génération, et plus tard devenir un conflit très sanglant engendrant tout ce qu'un conflit peut engendrer.

? Les stratégies curatives seraient : la vulgarisation des méfaits de la divagation des bêtes aux éleveurs et les techniques de lutte contre les ravageurs à l'endroit des cultivateurs, assurer une réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant compte de ces deux activités, créer un cadre de concertation et cellule de paix mixte, créer également des fermes agro pastorales d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la culture bien délimité.

Après enquêtes, nos hypothèses ont été soutenues et affirmé par nos enquêtés.

Existence de problème entre éleveur de caprin et cultivateur de maïs

il est à remarquer qu'après enquête, nous avons trouvé que l'éleveur des caprins et cultivateur de maïs sont en juxtaposition et cela a été prouvé à 97%.

Les causes du conflit entre éleveurs de caprin et cultivateurs de maïs

Apres enquête, nous avons trouvé que 86 % de cultivateurs reconnaissent réellement les

dégâts causés par les ravageurs de maïs, qui sont les caprins en majeure partie, soutenu à 47% ; ceci à travers la divagation de ces derniers, soutenue à 79% par nos enquêtés ce qui constitue un des grands facteurs défavorisant la bonne moisson de maïs.

Aussi, nous avons trouvé que 25% trouvent la source du conflit au niveau de la divagation des caprins ; 6% quant à eux c'est la jalousie qui est la source du conflit ; 10% trouvent que cela est lié aux préjugés ; 20% trouvent que c'est le tribalisme qui est la source de ce conflit et 36% trouvent que c'est l'inexistence des haies anti ravageur qui occasionne cela.

62

Les conséquences du conflit entre éleveur de caprin et cultivateur des maïs

Le conflit entre éleveurs et cultivateurs qui engendre : le déséquilibre social appuyé à 21 % ; les coupe et blessure ont représenté 25% ; l'assassinat a été soutenue à 2 % ; la fragilisation de la cohésion clanique à 26% ; le conflit entre génération à 8% ; les homicides volontaires à 17 % et l'enlèvement à 1%.

Les stratégies

les techniques de lutte contre les ravageurs à l'endroit des cultivateurs est soutenue à 71% et assurer une réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant compte de ces deux activités, créer un cadre de concertation et cellule de paix mixte, créer également des fermes agro pastorales d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la culture bien délimité, 47% apprécient les haies anti ravageur comme bonne stratégie, 4% ne sont pas d'accord ; 2% trouvent que ce n'est pas nécessaire ; 29% eux trouvent cette stratégie inopportune et 18% doutent de l'efficacité de cette stratégie à elle seule.

il ressort également de nos enquêtes que 29% proposent comme solution les haies anti ravageurs ; pendant que 6% eux veulent la mise en place d'une lois contre la divagation des bêtes ; 22% optent à la création d'une coopérative agro-pastorale ; 12% préconisent comme solution, une concertation paysanne entre éleveur et cultivateurs ; 31% veulent la création des cellules de suivi du code rural agricole.

II.4. DIFFICULTES RENCONTREES

Plusieurs difficulté, ont poursuivis l'élaboration de ce travail, mais comme dit dans notre épigraphe, ces difficultés nous ont servis d'opportunités car nous sommes optimiste, qu'à cela ne tienne, voici les quelques difficultés saillantes :

? Les frais de recherche ont pesé lourd dans la prise en charge académiques des frais connexes ;

? Le séjour de recherche n'a pas été facile à gérer sur le plan financier,

? La traduction du questionnaire en Swahili n'a pas été facile à faire.

63

CHAPITRE III. LES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE DES CONFLITS ENTRE

ELEVEURS ET CULTIVATEURS

III.1. ANCIENNES STRATEGIES

Les haies vives anti ravageurs

Certains cultivateurs sont prudents et ont préconisé des haies vives contre les ravageurs, mais les écartements étant très distant et la haie elle-même étant une fourrage, attire également les ravageurs.

Les mesures draconiennes prises par les cultivateurs

Certaines pratiques cruelles étaient prises avant, il y a de cela presque une année, c'était le règlement des conflits entre cultivateurs et éleveurs, le phénomène connu sous le nom de : « kabanga», qui consistait en ne décapitation de la tête de la victime par son bourreau, à ce jours, la pratique draconienne s'est réduit en la neutralisation d'un nerf de la patte de la chèvre qui l'immobilise et fait qu'elle ne bouge pas.

III.2. LES NOUVELLES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE DES CONFLITS ENTRE ELEVEURS ET CULTIVATEURS

Elle se limite à aider les parties à accepter de rechercher une solution acceptable du conflit. Son rôle est utile dans les conflits hautement polarisés dans lesquels les parties ont été incapables d'établir un dialogue fructueux ou lorsque les parties sont en apparence acculées dans une impasse.

Médiateur/praticien

Tierce partie neutre dépourvue de pouvoir décisionnel, dont le rôle consiste à aider les parties prenantes à chaque étape du processus de médiation. Le médiateur aide à cerner le conflit, à établir clairement les différents points de vue, à rechercher les causes et les effets du conflit, à étudier ses antécédents, à élaborer des suggestions concrètes pour sa résolution, à parvenir à des accords satisfaisants et à trouver des solutions acceptables. Dans le présent manuel les termes «médiateur» et «praticien» sont utilisés sans distinction.

MESAAN (Meilleure solution alternative à l'accord négocié)

Technique permettant d'évaluer si une partie dispose d'options plus favorables que le dialogue et d'analyser les raisons pour lesquelles ces alternatives pourraient être choisies. Méthodes consensuelles /alternatives

Processus de recherche d'un consensus en vue de la résolution des conflits: les parties sont libres de leurs décisions et déterminent ensemble comment gérer le conflit. La validité de la décision repose essentiellement sur la procédure choisie. La résolution du conflit sera d'autant plus efficace et durable que le processus aura été démocratique et participatif.

Méthodes non-consensuelles

Stratégies de résolution des conflits qui requièrent l'intervention d'une tierce partie agréée, à titre officiel ou non, chargée de prendre la décision finale. La validité et

64

l'application de la décision dépend de l'autorité de la tierce partie, de son pouvoir et de sa légitimité.

Mise en valeur des terres

Ressources affectées à l'amélioration des terres pour une utilisation plus performante. Par exemple pour départager deux parties conflictuelles on peut construire une habitation commune aux deux parties question de rendre profitable la ressource foncière à toutes les parties prenantes sans discrimination.

Négociation

Méthode de gestion des conflits reposant sur un processus consensuel utilisé directement par les parties qui se chargent de résoudre le conflit avec ou (le plus souvent) sans un facilitateur.

Parties prenantes/acteurs/parties

Dans le cadre de la gestion alternative des conflits appliquée aux régimes fonciers, ces termes se réfèrent aux personnes et aux groupes qui disposent de droits sur la terre et sur les ressources naturelles. Ils peuvent être impliqués directement dans le conflit si leurs droits et leurs besoins font partie de l'objet du conflit ou indirectement si l'évolution du conflit et son éventuelle résolution ont une incidence sur leur existence mais qu'ils ne disposent d'aucun pouvoir d'action. Dans ce travail, les termes «parties prenantes», «acteurs» et «parties» sont utilisés indifféremment.

Périmètre

La délimitation du périmètre des parcelles de terre peut être effectuée par un marquage sur le sol ou en donnant une description mathématique reposant sur un système de coordonnées.

Pouvoir

Capacité d'exercer une influence sur la résolution d'un conflit et sur les autres acteurs concernés.

Propriétaire foncier

Propriétaire d'un bien. Ce dernier peut être donné à bail à un preneur ou locataire, à certaines conditions (en général, le versement d'un loyer).

Redistribution des terres

Il s'agit de la redistribution des exploitations et de la modification des structures agraires. Elle comporte normalement la réinstallation des agriculteurs ou des paysans sans terre. La redistribution des terres relève normalement de l'État et peut correspondre ou non à la gestion coutumière des terres.

Réforme agraire

Ensemble des opérations visant à modifier les structures agraires d'un pays et les modes d'appropriation du sol qui comportent souvent des redistributions de terres et des modifications des modes de tenure. Une réforme agraire a donc normalement des incidences politiques, économiques et sociales. Elle a pour but d'améliorer la production agricole et le niveau de vie des producteurs agricoles.

Réforme foncière

65

Terme général indiquant les modifications du cadre juridique et institutionnel régissant les politiques foncières. Elle vise à mettre en place des changements d'ordre politique, économique et social.

Régime foncier

Ensemble de règles qui définissent les droits d'accès des personnes à certaines ressources naturelles et qui constituent également une forme de reconnaissance sociale de ces rapports.

Dans un système juridique donné, le système foncier établit les différentes possibilités d'utilisation des terres. Il englobe les tenures rurales et urbaines ainsi que la propriété, la location et d'autres accords portant sur l'utilisation des terres.

Régime foncier coutumier

Ensemble de règles découlant de la coutume qui définissent les droits d'accès des membres d'un groupe social donné à leurs ressources naturelles. Il s'agit aussi de la forme de reconnaissance sociale de ces règles.

Régime formel de tenure

Ce type de régime existe là ou la législation et les institutions publiques régulent les droits fonciers et les droits sur les ressources naturelles à l'intérieur des frontières nationales. Registre foncier

Registre dans lequel sont officiellement consignés tous les droits juridiquement reconnus sur les terres (titres fonciers, droits de propriété). L'enregistrement foncier vise à garantir la sécurité des transactions et à protéger le propriétaire d'empiètements de la part de tiers.

Renforcement des pouvoirs/responsabilisation

«Conférer un pouvoir, surtout un pouvoir légal ou officiel; doter de compétences, transmettre des qualifications; habiliter». Cette expression à la mode n'est pourtant pas récente puisqu'elle a vu le jour au XVIIème siècle. Elle avait alors le sens juridique de «octroyer des pouvoirs légaux, habiliter». Peu de temps après cette expression a commencé à être utilisée dans le sens général de «autoriser ou permettre». On trouve de nos jours ces deux acceptions mais elles ont été reléguées au deuxième plan par l'utilisation de l'expression faite en politique et en psychologie.

Le terme a pris sa signification moderne dans le cadre du mouvement des droits civils (qui demandait le renforcement des pouvoirs politiques pour ses adeptes) et a été adopté par le mouvement de libération des femmes; son attrait n'a pas diminué. Ce terme est aujourd'hui utilisé pour indiquer qu'une personne ou qu'un groupe est capable de prendre le contrôle de sa propre destinée ou qu'il devrait être capable de le faire.

Résolution ou gestion alternative des conflits

Par gestion alternative des conflits on entend toutes les méthodes de gestion des conflits qui ont pour objet de parvenir à une résolution commune d'un conflit en transformant tous les intéressés en décideurs actifs et conscients de leurs responsabilités. La gestion alternative des conflits est devenue une discipline à part entière dans les années 60 pour répondre aux changements sociaux, à l'évolution des institutions et aux souhaits du

66

secteur public et du secteur privé de régler les conflits. La gestion alternative des conflits permet aux acteurs d'engager un dialogue constructif et de trouver des solutions communes aux conflits entre les personnes ou les groupes. Au cours des quarante dernières années cette discipline a évolué dans de nombreuses directions, la dernière tendance étant d'atténuer les différences entre les différents courants de pensée. Pour en savoir davantage sur la gestion alternative des conflits les praticiens peuvent consulter les ouvrages signalés dans la bibliographie. Dans le présent manuel les termes «gestion» et «résolution» sont utilisés indifféremment. Les professionnels travaillant dans ce secteur sont désignés sous le nom de «médiateurs» ou de «praticiens».

Ressources naturelles

Ressources (actuelles et potentielles) fournies par la nature.

Rural et urbain

Les termes «rural» et «urbain» ont un sens bien précis. Ce qui est rural concerne la campagne ;

Acteurs principaux

Pour le médiateur, la tâche de déterminer les principaux acteurs d'un conflit est l'une des plus importantes et des plus difficiles. Cela tient au fait qu'un processus de médiation doit comprendre tous les acteurs pour déboucher sur une solution à long terme. Il s'agit là d'un point délicat car il arrive souvent que les groupes marginalisés ou non organisés ne puissent pas participer aux processus de règlement des conflits. En renforçant leurs pouvoirs, le médiateur transforme les parties intéressées.

(Rome) 2005.

ANALYSE DES PARTIES PRENANTES

Qui n'étaient que des bénéficiaires passifs, en acteurs de plein droit et augmente ainsi les chances de parvenir à une solution.

Participation au conflit

La participation des parties prenantes au conflit peut être directe ou indirecte. Les parties prenantes sont impliquées directement si leurs intérêts et leurs besoins font partie de l'objet du conflit et si elles y participent activement. Les parties prenantes sont impliquées indirectement si elles sont touchées par les décisions prises mais n'ont aucune possibilité d'agir pour les influencer. Il est donc essentiel de comprendre pour quelle raison et dans quelle mesure les parties prenantes sont impliquées, si l'on veut mesurer l'intensité d'un conflit.

On considère que l'intensité d'un conflit est élevée si de nombreuses parties prenantes sont directement intéressées: lorsque les besoins fondamentaux font l'objet d'un conflit, les risques de violence directe augmentent considérablement. Il n'est pas possible d'engager un processus de médiation en présence d'un phénomène de violence directe.

67

Diversités culturelles et autres

Il est nécessaire de relever les diversités culturelles ou autres susceptibles de faire naître des problèmes lors de la médiation. Le praticien aura alors plus de chance de parvenir à les régler.

On rencontre souvent des difficultés liées aux diversités culturelles et identitaires dans les processus de médiation. Ces obstacles sont rarement insurmontables à moins de manipulations politiques ou économiques.

Traits communs et contribution potentielle

Il est en général plus facile de déceler les éléments de discorde que les facteurs de cohésion alors que ces derniers sont les plus importants pour un médiateur. L'avenir de l'ensemble du processus tient à son habilité à déceler les points communs entre les parties prenantes et à découvrir la contribution que chaque groupe pourrait apporter à la résolution du conflit.

Facteurs de discrimination

Les facteurs de discrimination sont les éléments culturels et structurels qui agissent indirectement sur le processus de gestion en entravant la libre participation de certains groupes. Dans ce cas également, si le praticien comprend quels sont les éléments de violence structurelle et culturelle qui affectent le conflit, il pourra mettre toutes les chances de son côté.

Les processus de médiation permettent souvent de surmonter la violence culturelle et structurelle. Les chances de réussir à éliminer la violence directe, structurelle et culturelle sont d'autant plus élevées que le processus est élargi et représentatif.

III. 3. INTEGRATION DES FEMMES RURALES DANS LA GESTION DES
CONFLITS FONCIER

Problématique hommes-femmes

En tant que groupe de parties prenantes, les femmes ont souvent de grandes difficultés à faire reconnaître leurs droits fonciers. Cela tient principalement à deux raisons: leur condition sociale et leur identité.

Dans le cadre des conflits fonciers, une mobilisation réussie s'appuie en général sur l'appartenance à une classe sociale ou à un groupe ethnique, catégories reconnues dans l'esprit du public. L'appartenance à un sexe, par contre, n'est pas normalement perçue comme un facteur identitaire, notamment par les femmes vivant en zones rurales qui n'ont pratiquement aucun pouvoir et qui ne peuvent pas intervenir dans la vie publique. Les conflits fonciers qui comportent des revendications présentées par des femmes sont souvent considérés comme des conflits privés, domestiques, à régler dans cette sphère particulière. Les discussions et les négociations ont la plupart du temps lieu au sein des ménages et sortent rarement de ce cadre pour être abordées dans la communauté ou par les pouvoirs publics. Il convient en outre de relever que les femmes sont souvent marginalisées dans les communautés et dans leurs propres foyers.

68

Comme les droits fonciers des femmes sont souvent transmis par les hommes, dans leur famille ou leur ménage, elles considèrent souvent déshonorant de revendiquer publiquement un droit foncier présumé. On considère aussi souvent les femmes comme des citoyens de deuxième ordre et elles ont peu de possibilité d'exprimer leurs doléances pour que l'on examine et reconnaisse leurs revendications. En tant que femmes, la possibilité de faire entendre leurs revendications est aussi liée à d'autres facteurs (classe sociale, appartenance ethnique, âge).

Les femmes ont lutté pour être reconnues comme des membres à part entière de leur communauté, pour bénéficier de la parité dans leur ménage et pour avoir la qualité de citoyennes à plein titre dans leur pays. Leur action a eu en partie pour objet d'obtenir des droits de propriété identiques à ceux des hommes. Il arrive souvent, surtout en milieu rural, qu'il n'y ait ni un système juridique formel, ni un système foncier coutumier pour reconnaître le droit des femmes à la terre. Si les normes et les règles coutumières entravent les femmes lorsqu'elles présentent des revendications de nature foncière au sein de leurs ménages et de leurs communautés, elles peuvent s'adresser aux pouvoirs publics ou aux ONG pour obtenir une instance dans laquelle faire entendre leur voix.

En cas de discrimination entre les hommes et les femmes, les praticiens devraient aider les acteurs à comprendre qu'il est essentiel de reconnaître que les femmes font partie intégrante de l'évaluation du conflit, pas seulement pour les femmes, mais pour l'ensemble de la communauté, vu le rôle clé qu'elles jouent dans les ménages pour la sécurité alimentaire.

Cartographie du conflit

L'analyse des parties prenantes sert surtout au cours des premières étapes de la gestion alternative des conflits. Les parties prenantes font partie d'un réseau social. La connaissance de ce réseau - rapports entre les parties prenantes, différents rôles qu'elles jouent, groupes auxquelles elles appartiennent- est le principal objectif de cette analyse. Les conflits se manifestent entre différents acteurs (individus ou organisations). La nature du différend s'exprime par les relations qui existent entre eux et repose sur leurs manières de voir. Il est utile de comprendre cela pour évaluer le comportement des parties prenantes et pour envisager les conséquences essentielles des actions qui pourraient être prises dans le cadre de la gestion alternative des conflits.

Il convient de ne pas oublier que les réseaux sociaux ne sont pas statiques, mais évoluent avec le temps.

La cartographie du conflit est un outil qui permet de comprendre les réseaux dans le contexte d'un conflit donné (voir figure 2.3). En mettant l'accent sur les parties prenantes et sur leurs rapports, le processus de cartographie du conflit aide le médiateur à cerner les points de vue et les valeurs des parties prenantes, à évaluer les stratégies de gestion des conflits et à déterminer les résultats et les effets des actions des participants.

Le processus de cartographie du conflit prévoit tout d'abord l'identification de toutes les parties prenantes à un conflit. Il établit donc:

69

> les points de vue de chaque partie prenante (attentes et convictions) pour ce qui est des terres concernées par le conflit;

> les valeurs et les normes fondamentales que reconnaît chaque partie prenante;

> les stratégies utilisées par chaque partie prenante dans le cadre du conflit. Indiquer clairement les objectifs et les outils habituels de la gestion alternative des conflits ;

Il est utile de connaître ces facteurs pour pouvoir régler de manière satisfaisante la plupart des intérêts des parties prenantes.

Le principal objectif de la cartographie du conflit est de déterminer une série de mots clés et d'aides visuelles, émanant des parties prenantes. Elle permet aux praticiens et aux parties prenantes d'«identifier» les notions et les catégories ayant joué un rôle dans chaque circonstance particulière. Elle aide aussi à signaler les notions et les catégories que l'on retrouve dans tous les conflits et celles qui sont spécifiques à un contexte donné. Les trois principales étapes du processus de cartographie du conflit sont énumérées ci-après:

+ indiquer clairement les objectifs et les outils habituels de la gestion alternative des conflits;

+ dresser une carte du conflit selon les médiateurs et selon les parties prenantes; + réaliser en commun une carte.

III. 4. CONCLUSION PARTIELLE

Buts et outils habituels du processus de gestion alternative des conflits

Avant d'engager le processus de médiation, les parties prenantes doivent être informées des principes de la gestion alternative des conflits42 et connaître le rôle du médiateur43. Si elles ne reconnaissent pas ces principes et ne comprennent pas que le médiateur se borne à faciliter la communication entre elles et qu'il ne trouvera pas une solution à leur conflit, il est inutile d'engager le processus. Cette introduction peut aussi servir à expliquer qu'il est essentiel d'avoir un processus participatif et égalitaire si l'on veut parvenir à un règlement constructif du conflit.

En outre, la personne chargée de l'identification des parties prenantes joue un rôle important. La personnalité du médiateur, le pouvoir qu'il détient et ses propres intérêts dans le conflit auront une incidence sur les personnes qu'il désignera comme parties prenantes et qui seront donc autorisées à participer aux discussions et aux négociations. Cartographie des conflits selon les médiateurs et selon les parties prenantes

Les cartes du conflit sont utiles pour comprendre et analyser la complexité des conflits fonciers en:

o indiquant les notions et les catégories que l'on retrouve dans tous les conflits et celles qui sont spécifiques à un conflit donné;

o appelant l'attention sur les relations et les dynamiques qui existent entre les différents aspects du conflit et sa gestion.

70

Chapitre VI. CONCLUSION GENERALE

La carte comprendra tous les éléments décrits dans le chapitre précédent: l'origine du conflit foncier, les éléments dont il subit les effets, les niveaux du conflit, les parties prenantes, les règles et les lois (formelles et coutumières), les cadres et les relations existant au plan institutionnel et organisationnel ainsi que l'histoire locale et les structures socio-économiques, culturelles et politiques.

Le médiateur élaborera une première carte du conflit reposant sur les informations qu'il aura recueillies.

Il devrait aussi faire converger les informations vers les parties prenantes et demander à chacune d'examiner la carte et de la commenter séparément. Après cela, le médiateur aidera les parties prenantes à concevoir leur propre carte du conflit pour illustrer leur propre point de vue, leurs besoins, leurs intérêts et leur sensibilité propre.

À ce stade de la gestion alternative des conflits, le rôle du médiateur consiste à donner des informations aux parties prenantes et à les préparer aux débats qui suivront.

Réaliser en commun une carte

La dernière phase de la cartographie du conflit s'ouvre sur un débat auquel participent les parties prenantes (qui devraient désormais pouvoir prendre une position en connaissance de cause) en vue d'élaborer en commun une carte.

Les différentes notions et les différentes catégories sont inscrites sur la carte et l'utilisateur peut y insérer son cas personnel et relever les liens croisés et les dynamiques. Le lecteur qui utilise une carte conceptuelle est inévitablement conduit à analyser la question de différents points de vue. Le fait de connaître et de comprendre la position des autres parties prenantes renforce le respect et la confiance réciproques.

Difficultés pratiques liées à l'analyse du conflit et à la cartographie

La carte du conflit qui est ainsi établie n'est pas définitive et peut être modifiée à tout moment. Elle fournit cependant une base utile à l'analyse et constitue le premier point de coopération entre les parties prenantes.

La présente partie a pour objet de sensibiliser les praticiens à l'importance de la cartographie du conflit dans le cadre de la gestion alternative des conflits. De ce fait, chaque médiateur doit être prêt à aider les parties prenantes à concevoir en commun une carte et à éviter de se fourvoyer au cours du processus.

La réussite ou l'échec de la phase de cartographie du conflit repose presque exclusivement sur les praticiens et sur leur capacité de servir d'intermédiaires et de diriger les débats afin d'aider (sans les influencer) les parties prenantes à structurer leurs idées et à les présenter d'une manière claire et efficace.

Ce travail, nous a servi de cadre idéal pour évaluer les mesures plausibles des problèmes ruraux liés à la gestion des terres, la source principale des revenue en milieu rural, ou nous sommes destiné à oeuvré après notre formation supérieure à l'ISDR/G-L, ainsi, nous ne prétendons pas avoir aborder toute la dimension complexe relative à la problématique d'intégration de la femme dans le processus de gestion alternative des conflits en milieu

71

rural, mais avons fait de notre mieux pour offrir une brèche de réflexion scientifique tant aux cadets scientifiques qu'ainée, qui voudront bien approfondir cette thématique.

72

GUIDE D'ENQUETE ET D'INTERVIEW

THEME : « LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE CULTIVATEURS DE MAÏS ET ELEVEURS DES CAPRINS, CAS DU GROUPEMENT MUPFUNYI SHANGA »

IDENTIFICATION

Ce questionnaire est élaboré dans le cadre du travail de mémoire en vue de l'obtention du

diplôme de Licence en Technique de Production Végétale et Animale.

Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions ci-dessous le plus sincèrement possible.

Les données recueillies seront confidentielles et utilisées uniquement à des fins de recherches scientifiques. Nous vous remercions anticipativement pour votre contribution.

1.

Age :............................................................................................

2.

Sexe : Masculin Féminin

3.

Niveau d'étude :............................................................................

4.

Profession :.......................................................................................

5.

Etat civil :..........................................................................................

6.

Nombre d'enfants prise en charge :.............................................

 

QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS

1. Êtes-vous cultivateur de maïs ?

Oui non

2. Existe-t-il une coïncidence entre le nombre des cultures ravagées par rapport aux
plantes matures lors de la récolte? si non quelle en sont les causes majeures ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

3. Que peut être les facteurs défavorisant la bonne moisson de maïs dans le groupement de MUPFUNYI/SHANGA ?

a. Divagation des caprins

b. Ignorance des techniques de lutte contre les ravageurs

73

c. Surface exploitable petite

d. Insuffisance des haies anti ravageurs.

4. Quelle serait la cause de la sous production de maïs à M/SHANGA ?

a. Utilisation des outils rudimentaires

b. Perturbation climatique

c. Mauvaises semences

d. Divagation des bêtes

e. Sol pauvre.

5. Quel est le grand ravageur des maïs dans votre milieu ?

a. Le caprin

b. Le bovin

c. Les ovins

d. Les poules

e. Les dindons

f. Les canards

g. Les autres oiseaux

h. Les insectes

i. Autres à

préciser.......................................................................................

.........................

6. Trouvez-vous très utile de renforcer vos capacités en lutte contre le grand ravageur de maïs ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

7. Comment appréciez-vous les haies anti ravageurs dans votre milieu ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

74

8. Avez-vous des champs communautaires de grand espace ? si oui à peu prés combiens d'hectares ?

a. 1ha

b. 2ha

c. 3ha

d. 4ha

e.

Plus de 4 ha

9. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait être complémentaire à l'élevage des

caprins?

Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre réponse

Oui, ................................................................................................

Non, ................................................................................................

10. Que proposez-vous pour lutter contre le grand ravageur de maïs à M/SHANGA ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

11. Existe-il un problème entre cultivateurs de maïs et les éleveurs de caprins?

......................................................................................................

12. Si oui, quelles sont les causes ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................

13. Et quelles sont les conséquences de ce conflit ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

14. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

75

QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN

15. Êtes-vous éleveur de caprin ?

Oui non

16. Comment faites vous votre élevage ?

a. Dans l'enclos ;

b. Dans l'étable ;

c. En divagation ;

d. Autre à

préciser;.......................................................................................

17. Savez- vous que le caprin est un ravageur de maïs ?

OUI NON

18. Comment appréciez-vous les haies anti ravageurs dans votre milieu ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

19. Avez-vous des fermes communautaires? si oui à peu près combiens d'hectares

a. 1ha

b. 2ha

c. 3ha

d. 4ha

e.

Plus de 4 ha

20. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait être complémentaire à l'élevage des

caprins?

Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre réponse

Oui, ................................................................................................

76

Non,

......................................................................................................

......................................................................................................

21. Existe-il un problème entre cultivateurs de maïs et les éleveurs de caprin?

......................................................................................................

......................................................................................................

22. Si oui, quelles sont les causes ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................

23. Et quelles sont les conséquences de ce conflit ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................

24. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................

QUESTIONS ADRESSEES AUX AGRONOMES ET VETERINAIRES

1. Trouvez-vous que l'élevage de caprin est compatible à la culture de maïs ?

...................................................................................................

...................................................................................................

25. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait être complémentaire à l'élevage des caprins étant donné que l'alimentation de base de ce dernier est les céréales ? Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre réponse

77

Oui, ................................................................................................

......................................................................................................

Non,

......................................................................................................

......................................................................................................

26. Existe-il un problème entre cultivateurs de maïs et les éleveurs de caprin?

......................................................................................................

.............................................................................................

Si oui, quelles sont les causes ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

27. Et quelles sont les conséquences de ce conflit ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

28. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................

78

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. G. DEFOUR, 1998, Le développement rural en Afrique centrale, RDC, Bukavu Ed Bandari

2. Idem, Afrique contemporaine, Afrique et développement, RDC, Bukavu , Ed. Bandari 1998

3. . J. GOFFAUX, 1980, Avenir alimentaire du 1/ 3 monde ,RDC ,Kinshasa, Ed . Centre de recherche pédagogique 1980

4. Ministère de la coopération Française, GRET et CIRAD,2011, mémento de l'agronome, France, Paris, Ed. CIRAD et Ed CIRAD

5. P. Larousse, 1988, LARROUSSE DE POCHE ; Ed JE SEME A TOUT VENT

6. A. STEVEN, 2007, Base de l'agronomie éd. LARONDELLE

7. BAKOLE WA ILUNGA (1979), RDC, Kinshasa, chemin de la libération éd SAINT PAUL

8. Phillip PREVOST(1999), France, PARIS, les bases de l'agriculture éd. MUSSOT

9. J-M Albertini, 1967, ITALIE, Rome, les mécanismes du sous développement éd. TEMPETE NORD

10. J-P Harroy en 1969, Londres, ROYAUME UNIS, demain la famine éd. LAMBERTINY

II. REVUES ET AUTRES DOCUMENTS

1. Rapport de mission dans le cadre du projet de recherche : « Loi et

Coutume » (APREFA - LAJP - CIRAD)

2. AGNISSAN Assi Aubin, L'introduction de l'élevage bovin chez les Tagbana (Sénoufo du Sud) dela Côte d'Ivoire, Abidjan ;

3. Développement, rapport d'étude no. 27/1997, document informatisé.

4. AMBLARD A. S., Les associations pastorales sur le département de Korhogo : Bilan après une année d'activité, Korhogo, mai 1999, 39 p. dactylographiées (non numérotées).

5. BASSETT Thomas J., Les cultures vivrières; les risques de pénurie et les dégâts de culture, Communication au séminaire du CIRES sur les cultures vivrières, éléments stratégiques du développement agricole ivoirien le 11 et 12 mai 1982 à Abidjan, Abidjan : CIRES, 1982, 15 p.

79

6. BERNARDET Philippe, Les peuls semi-transhumants de Côte d'Ivoire, Coll. Alternatives Paysannes, Paris : L'Harmattan, 1984, 235 p.

7. MARTY André, Etude sur les capacités des associations pastorales à gérer le terroir et les infrastructures dans le cadre du projet PNAGER-Nord, Rapport de mission provisoire, Abidjan :IRAM, mai 2002, 63 p.

8. UNADSP, Un nouveau visage du développement local, Korhogo : PNAGER-Nord, 2002, 14 p.

9. FAO, RDC et Ali, Table ronde sur le plan prioritaire du secteur agricole en RDC, inédit ;

10. RAPPORT ANNUEL 2011 DU GROUPEMENT M/SHANGA

III. TFC ET MEMOIRES

1. KALISANGA SHAMAMBA , 2007, la problématique du non fertilité du sol et de l'érosion dans les plateaux de Minembwe ;

2. SIWANGU KITAKALYA, (2010), la divagation des bêtes un des facteurs de la sous production des céréales au Nord-Kivu, cas du territoire de Rutshuru.

3. QUISNEY ADSHIR, (2009), analyse du conflit entre agriculteur et pasteur ;

IV. COURS

1. CT. V.KALISSA, ISDR/G-L,2011, ZOOTECHNIE SPECIALE, inédit

2. Prof.G.SEMACUMU, ISDR/G-L,2013 , ATTAQUES ET PRINCIPE DE DEFENSE DES CULTURES, inédit .

3. C.T. Albanz K., ISDR/GL, 2012, METHODES DES RECHERCHES EN SCIENCE SOCIALES inédit.

V.WEBOGRAPHIE

1. GOOGLE 2012 : TABLE RONDE SUR LES AXES PRIORITAIRES DE L'AGRICULTURE EN RDC)

2. WIKIPEDIAS ,2014.

80

Table des matières

0. INTRODUCTION 1

0.1. REVUE DE LA LITTERATURE 8

0.2. PROBLEMATIQUE 9

0.3. HYPOTHESES 15

0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE 15

0.4.1. Objectif global : 15

0.4.2. Objectifs spécifiques : 15

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 16

0.5.1. CHOIX DU SUJET 16

0.5.2. INTERET DU SUJET 16

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES Erreur I Signet non défini.

0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE 16

- Délimitation spatiale 16

- Délimitation temporelle 16

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 17
Chapitre I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERALITE SUR LE CONFLIT ENTRE

CULTIVATEURS DES MAÏS ET ELEVEURS DES CAPRINS 18

I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 18

HISTORIQUE 18

SITUATION GEOGRAPHIQUE 19

LE SOL (étude pédologique) ET LA VEGETATION 21

ASPECT SOCIAL ECONOMIQUE ET CULTUREL 22

? Mode d'accès à la propriété de la terre 27

I.2. CONCEPTUALITE 29

I.3. GENERALITES SUR LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE ELEVEURS ET CULTIVATEURS 31

ELEVAGE DES CAPRINS 34

Historique 34

Production 35

Qualité de l'animal 35

LA CULTURE DE MAÏS 36

Origine 36

Physiologie et développement 37

Reproduction 38

81

Culture 41

Types de sol 41

Fertilisation 42

Semis 42

Récolte 43

Utilisation 46

Alimentation animale 47

Pharmacopée 48

Normes de commercialisation internationales 48

I.4. CONCLUSION PARTIELLE 48

CHAP.II. ENQUETES ET DISCUSSION DES RESULTATS 50

II.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE 50

1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 50

2. OUTILS DE L'ENQUETE 50

II.2. ANALYSE DES RESULTATS 51

II. 2.1. QUESTION IDENTITAIRE 51

III.2.1. QUESTIONS ADRESSEES AUX CULTIVATEURS DE MAIS 53

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS 61

Les causes du conflit entre éleveurs de caprin et cultivateurs de maïs 61

Les conséquences du conflit entre éleveur de caprin et cultivateur des maïs 62

Les stratégies 62

II.4. DIFFICULTES RENCONTREES 62

III.1. ANCIENNES STRATEGIES 63

III.2. LES NOUVELLES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE DES CONFLITS ENTRE ELEVEURS ET

CULTIVATEURS 63

III. 3. INTEGRATION DES FEMMES RURALES DANS LA GESTION DES CONFLITS FONCIER 67

III. 4. CONCLUSION PARTIELLE 69

Chapitre VI. CONCLUSION GENERALE 70

GUIDE D'ENQUETE ET D'INTERVIEW 72

IDENTIFICATION 72

QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS 72

QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN 75

QUESTIONS ADRESSEES AUX AGRONOMES ET VETERINAIRES 76

BIBLIOGRAPHIE 78

82

I. OUVRAGES 78

II. REVUES ET AUTRES DOCUMENTS 78

III. TFC ET MEMOIRES 79

IV. COURS 79

V.WEBOGRAPHIE 79






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille