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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Enseignement Supérieur, Universitaire et
Recherche Scientifique INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUTS SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES GRANDS
LACS
ISDR/G-L
SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE CULTIVATEURS DE MAÏS
ET ELEVEURS DES CAPRINS,
CAS DU GROUPEMENT MUPFUNYI SHANGA de Septembre 2013
à
Juillet 2014
Présenté par : Benoit KIKWAYA
SIMABOSI
Mémoire présenté pour l'obtention du
diplôme de Licencié en
Développement Rural ;
Niveau de technicité : A0
Option : Technique de Production
Végétale et Animale.
Encadreur : Ass1. Robert NAHIMANA GASHEKERO
Directeur : Prof. Dr. GAKURU SEMACUMU.
Année académique 2013-2014
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EPIGRAPHE
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque
opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque
difficulté ».
Winston S. Churchill.
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DEDICACE
A la mère de mes enfants, KABUGHO MAPATANO GRACE
GRABEN, ma mère bien aimée KIKO FLORENTINE et mon grand
frère ALAIN KIKWAYA VANGHI, pour leur sacrifice et pour avoir cru en ma
réussite au second cycle.
BENOIT KIKWAYA SIMABOSI
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REMERCIEMENTS
La gentillesse est un langage que les sourds peuvent entendre
et que les aveugles peuvent voir, voilà pourquoi il nous est permis de
prouver notre gratitude envers ceux-là qui malgré les
circonstances difficiles ont manifesté leur gentillesse et
amabilité tout au long de notre cursus académique il s'agit
notamment de :
Notre Créateur, pour la santé nous accordée
et pour sa bonté immense envers nous ;
Tous les personnel enseignant et académique, de
l'ISDR/G-L, particulièrement notre Directeur Générale et
Promoteur Honorable Professeur Docteur AYOBANGIRA SANVURA François
Xavier , Le Professeur GAKURU SEMACUMU, Directeur de ce présent travail
pour sa disponibilité et sa direction sans faille ; les mêmes
regards de remerciements s'adressent à l'Assistant GASHEKERO Robert,
pour l'encadrement de ce travail.
Nos parents KIKWAYA LUBINDO Joseph et KIKO LUSAMBO Florentine,
pour nous avoir fait gouter à cette bonne vie terrestre et pour nous
avoir poussés à l'école dès le jeune âge ;
Mes grands frères Dr. Alain KIKWAYA VANGHI, Ir. N'aris
KIKWAYA, mon petit frère Arsène KIKWAYA et ma grande soeur
Joséphine KIKWAYA et Solange KIKWAYA, ma petite soeur Blandine KIKWAYA,
pour leur soutien morale et financière que nous avons
bénéficié ;
A la mère de mes enfants KABUO MAPATANO GRACE et mon
fils ainé KIKWAYA Darwin pour leur sacrifice et plusieurs privation en
vue d'aboutir au résultat que voici.
A mes collègues de service du Foyer Culturel de Goma et
de la Maison des Jeunes, particulièrement : Monsieur l'abbé
Gabriel HANGI, Guillaume BISIMWA, Eric De la Motte, Belamy PALUKU, Jackson
MUHINDO, Jolie CHIGANGU, Djo PALUKU, Rodrigue NTAMENYA et les autres pour leur
attachement.
Vue la grandeur de notre liste de gratitude nous ne saurons
pas épuiser le répertoire de nos remerciements, qu'ils sachent
que leurs noms sont gravé dans le creux de notre
coeur. Benoit KIKWAYA SIMABOSI
Benoit KIKWAYA SIMABOSI
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RESUME DU TRAVAIL
Ce travail de mémoire traite sur l'épineuse
question de la problématique de conflit foncier entre les cultivateurs
et les éleveurs. A l'issu de cette étude nous sommes
arrivé à démontrer que la production animale n'est et ne
sera en aucun cas en contradiction avec celle végétale au
contraire elle est complémentaire.
A cet effet, nous avons proposé des stratégies
pour réduire les mésententes entre cultivateurs et
éleveurs ainsi instaurer un climat de paix et de
complémentarité entre ces deux filaires de l'Agriculture et du
Développement Rural.
MEMORY WORK SUMARY
This memory work is about the challenger between pastor and
cultivator activities.
The conflict between farmers and breeders in Masisi in general
and in Mupfunyi/shanga zone in particular, has become regular these last years.
This conflict is arising from the management of vegetable and animal resources
and that do not leave any person indifferent as damages are heavy.
Unfortunately, the causes of the conflict were not well identified and very few
field studies have been carried out to further explain this social matter. As
from other studies, many questions were emerge that need to be discussed. Many
writings have shown that the conflict in these regions are caused by climatic
disturbances, demographic growth and land constraints. However, our study of
conflict causes in Masisi, show enough that the persistence of conflict between
farmers and breeders is provoked mainly by what we call the divagation of
animals, some farmers don't take care for their animals which make damage in
many vegetable farm.
In this work we find the new one strategy which made inshore
peace between these two main rural development activities, that strategy is to
make an alternative management of agriculture and rural conflict in program
Masisi. The Animal production can't be in challenge with vegetable production
whereas those are complementary.
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SIGLE ET ABREVIATIONS
APDIK : Association des Paysanne pour le
Développement intégré au Sud Kivu.
FAO : Food Agriculture Organisation :
Organisation de Nations Unies pour l'Agriculture.
FBA : la fixation biologique de l'azote.
PN : les phosphates naturels.
RDC : République Démocratique du
Congo.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
M/SHANGA : Mupfunyi Shanga.
ISEA : Institut Supérieur des Etudes
Agronomiques.
ISP : Institut Supérieur
Pédagogique.
HGR : Hôpital Générale de
Référence.
PAM : Programme Alimentaire Mondial.
ACF : Action Contre la Faim.
VSF : Vétérinaire Sans
Frontière.
CICR : Comité International de la Croix
Rouge.
NRC : Norwegian Refugies Council : Conseil
Norvégien pour les Refugiés.
CEPROIA ild : Compagnie d'Entraide pour la
Promotion Agropastorale, initiative locale de développement.
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement.
MINI Agri : Ministère de
l'Agriculture.
ISDR/G-L : Institut Supérieur de
Développement Rural des Grands Lacs. TPVA : Techniques
de Production Végétale et Animale.
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0. INTRODUCTION
Le développement rural est globalement focalisé
sur la vie paysanne, qui à son tour s'intéresse plus au secteur
primaire de la production Animale et Végétale qui est en soi
l'agriculture dans sa globalité et sa complexité.
L'agriculture présente des facettes variées
(polyculture-élevage, production biologique, grandes cultures,
agriculture de montagnes, élevage industriel...) et intègre des
connaissances diverses (gestions, techniques de production, climatologie,
pédologie, stratégie d'entreprise...).
L'agriculture recouvre donc l'ensemble des activités qui
participent directement ou indirectement à la production
végétale et animale.
Le personnage central de ce secteur est bien entendu l'exploitant
agricole. Autour de lui, vient se greffer de nombreux intervenants
professionnels, en mettant en évidence la présence remarquable
d'un conseiller technique outillé et formé en matière
d'élevage que de culture afin d'assurer le génie rural.
A ces compétences viennent s'ajouter des connaissances
en polyculture, conduite et étude des machines agricoles, des notions en
gestion, en technique agricole, en développement local, en formation des
moniteurs agricoles, en animation, en conditionnement et conservation des
produits agro pastoraux ou en recherche.
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0.1. REVUE DE LA LITTERATURE
Le sujet sanglant du conflit date des années et occupe
une bibliothèque encyclopédique que nous ne saurions
détailler avec des moindres détails vue la profondeur de cette
matière, nous nous réservons le droit de vous présenter
les plus phares et les plus en relation avec notre thème de recherche
dont :
KALISANGA SHAMAMBA(2007), traite du
problème de la non fertilité du sol et de l'érosion ,
provoquant ainsi non seulement l'éboulement, mais aussi et surtout la
non fertilité du sol, il propose l'association non seulement de
l'Agroforesterie, mais aussi, l'agro-pastoralisme, étant donné
que ce dernier favorise l'amendement du sol par la bouse et les feuilles
peuvent servir de fourrage, le cas le plus cité est le maïs.
SIWANGU KITAKALYA(2010), montre combien de
fois la divagation des bêtes ne favorise pas la bonne récolte ;
cependant, il n'a pas abordé le sens de l'apport mutuel entre culture et
élevage.
QUISNEY ADSHIR(2009), démontre que la
dispute entre agriculteur et pasteur réside seulement dans le cas espace
de pâturage contre espace cultural, cependant la notion divagation des
animaux est parmi les causes immédiates et lointaines de cette
juxtaposition.
Pour ce qui concerne ce travail qui vient compléter nos
prédécesseurs ci-haut cité, il sera riche en
matière des notions générales sur phyto-technique de la
culture de maïs et de la zootechnique de l'élevage des caprins, des
causes de ces conflits, des conséquences de ces conflits et des
stratégies de réconciliation de la production animale et celle
végétale.
L'APDIK(2012), est née en 1996 suite
à un constat des problèmes de leur milieu (Minembwe, Fizi)
enclavé et soumis à diverses violations au quotidien. C'est pour
rétablir l'équilibre socio-économique ainsi que les liens
interhumains que les paysans (essentiellement des éleveurs de bovins)
des hauts plateaux d`Itombwe et de Minembwe ont créé leur
organisation paysanne. Depuis l'année 2007, APDIK, a aidé les
éleveurs producteurs à se regrouper en associations
coopératives, pour faciliter les membres à résoudre
certains problèmes communs, dont les solutions ne sont pas à la
portée d'un
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individu, la prévention des maladies du bétail
(vaccination, contrôle des mouvements du bétail), installation des
pharmacies vétérinaires dans les milieux d'élevage,
l'organisation de la production laitière et l'organisation des circuits
de la commercialisation de la production. Pour ce faire, APDIK a
déjà restructuré 32 associations coopératives, qui
regroupent plus de 3200 agri-éleveurs.
0.2. PROBLEMATIQUE
La population mondiale, qui est actuellement estimée
à plus de 7 milliards d'habitants, devrait atteindre 8 milliards d'ici
2020 et 9,4 milliards d'ici 2050. D'ici là, la population des pays en
voie de développement sera probablement de 8,2 milliards (Lal,
2000). Approximativement 50 pour cent des terres potentiellement
cultivables sont actuellement en cultures annuelles ou permanentes. De plus, 2
milliards d'hectares ont été dégradés et la
dégradation des terres continue en raison de nombreux processus,
principalement liés à une mauvaise gestion des terres par les
hommes. (Oldeman, 1994, FAO, 1995b, UNEP, 2000).
Dans ce contexte mondial, plusieurs pays en voie de
développement devront relever des défis majeurs pour atteindre
une sécurité alimentaire durable en raison de leur surface de
terre disponible par habitant, d'une grave pénurie des ressources en eau
douce, des conditions socio-économiques particulières de leur
secteur agricole, des structures internes et des conflits (Hulse, 1995).
Augmenter la production alimentaire durable exigera une
utilisation appropriée des ressources disponibles en terre et en eau,
c'est à dire: intensification agricole sur les meilleures terres
arables, utilisation adéquate des terres marginales et prévention
de la dégradation des sols et restauration des sols
dégradés. Afin d'augmenter l'intensification, la diversification
et la spécialisation des systèmes de production agricole pour
apporter des gains de productivité et des revenus, des technologies
innovantes spécifiques des divers sols devront être
développées, mises à l'essai et transférées
aux producteurs dans un temps relativement court. Ces technologies aborderont
des questions prioritaires comme: l'augmentation de l'intensité de
culture en exploitant des différences entre génotypes pour
l'adaptation à des environnements particuliers et pour
l'efficacité
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d'utilisation des éléments nutritifs,
l'augmentation de l'efficacité d'utilisation des éléments
nutritifs et du recyclage par la gestion intégrée des sources
d'éléments nutritifs dans les systèmes de culture, la
conservation des sols et des eaux par la gestion des résidus de
récolte et le travail de conservation du sol et l'amélioration de
l'efficacité d'utilisation de l'eau par l'élaboration de
méthodes efficaces d'irrigation, de collecte d'eau et de recyclage.
(Lal, 2000).
Afin de prévenir et inverser le processus de
dégradation des sols, les principaux thèmes liés au
développement durable concerneront le contrôle de l'érosion
des sols et de la sédimentation associée et les risques
d'eutrophisation des eaux de surface et de contamination des eaux souterraines.
(UNEP, 2000). De même, l'augmentation de la séquestration de
carbone dans les sols agricoles pour améliorer la qualité et la
productivité des sols et atténuer l'effet de serre sera
également une question importante.(Lal, 1999).
La limite des terres agricoles est susceptible de se
déplacer vers des terres marginales, avec des conditions
environnementales difficiles, qui comprennent des sols fragiles ayant une
capacité de production inférieure et un plus gros risque de
dégradation. L'emploi de génotypes de plantes ayant un potentiel
de rendement adapté, efficaces dans l'utilisation des
éléments nutritifs et tolérantes aux stress provenant du
sol et de l'environnement (sécheresse, acidité, salinité,
gel, etc.) sera d'une importance stratégique. Leur utilisation devient
de plus en plus importante dans beaucoup de programmes internationaux et
nationaux de sélection. (Date et al., 1995). Cette approche est
actuellement utilisée pour la gestion durable des sols acides
déficients en phosphore. (Rao et al., 1999).
Le développement et l'application d'une approche
intégrée de gestion des éléments nutritifs dans
l'agriculture des pays en voie de développement impliqueront
l'utilisation d'engrais chimiques et de sources naturelles
d'éléments nutritifs, tels que les phosphates naturels (PN), la
fixation biologique de l'azote (FBA), et les fumiers animaux et engrais verts,
en combinaison avec le recyclage des résidus de récolte. (FAQ,
1995a). L'utilisation de ces technologies nécessite l'évaluation
de l'offre en éléments nutritifs des matériaux localement
disponibles appliqués comme sources d'éléments nutritifs,
leur adaptation en fonction des systèmes spécifiques de culture
et la fourniture de directives pour leur
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application. (FAQ, 1998). C'est en particulier le cas des
ressources locales de PN sous les tropiques.
Le perpétuel conflit entre éleveur et cultivateur
date de la sédentarisation, de la domestication des bêtes et de la
culture des végétaux.
Il sied de remarqué une ségrégation parfois
jugé noble entre les cultivateur et les pasteurs, au sens globalisant
des termes, ainsi vous trouverez les pasteurs dans des savanes et montagnes,
les cultivateurs dans des forets et vallée.
En France, après plusieurs études sur les sources
de conflits entre éleveur et cultivateur, une principale a
été mise en évidence, la divagation des bêtes, alors
ceci a provoqué une réforme législative du code rural
Français en y ajoutant des articles suivants :
Il est interdit de laisser divaguer un animal domestique.
Lorsqu'un animal est trouvé en divagation sur la voie publique, il doit
être conduit à la fourrière animale du lieu où il a
été trouvé. La fourrière doit alors prévenir
son propriétaire, qui dispose d'un délai de 8 jours ouvrés
pour venir le chercher. L'animal n'est restitué à son
propriétaire qu'après paiement des frais de fourrière.
Chaque commune doit disposer d'une fourrière apte à l'accueil et
à la garde des chiens et chats trouvés errants ou en état
de divagation (Code rural Francais). A l'issue d'un délai franc de garde
de huit jours ouvrés, si l'animal n'est pas réclamé par
son propriétaire, il est considéré comme abandonné
et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière.
Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire de la
fourrière peut céder les animaux à titre gratuit à
des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un
refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux
à l'adoption à un nouveau propriétaire. (Code
rural Français).
Lorsque l'animal n'est pas identifié, il est gardé
pendant un délai franc de huit jours ouvrés. Si, à l'issue
de ce délai, l'animal n'a pas été réclamé,
il est considéré comme abandonné et devient la
propriété du gestionnaire du refuge. Après avis d'un
vétérinaire, le gestionnaire de la fourrière peut
céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des
associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont
habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un
nouveau propriétaire. (Code rural Français).
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En Afrique , nous arrivons à décrypter ce
conflit entre éleveurs et cultivateurs à travers l'histoire de la
désertification du Sahara et des migrations des peuples vers le sud ;
nous trouvons les précurseurs qui sont des Bantous à connotation
cultivateurs, ceci revient à dire que les cultivateurs sont les premiers
à deviner une probable désertification, par une perturbation des
pluies ou saison, des mauvaises production alors de ce fait, ils jugent les
premier le Sahara d'invivable.
Le peuple Pasteur, les nilotiques et les massai, le constate
un peu tard que leur frère Bantou, car leurs vaches s'habituaient encore
à la savane et puis aux steppes pendant que les bantous étaient
déjà partis.
Tous se dirigèrent au sud ou la saison est plus au
moins bonne, et de ce fait, ils se retrouvèrent tous vers le centre de
l'Afrique, mélangés cultivateurs et éleveurs, et c'est la
perpétuité des conflits qui jadis étaient latent devient
de ce jour plus criant que l'on craint dans le futur proche d'une
véritable guerre foncière entre cultivateurs et éleveurs.
Les uns se cachant derrière le masque d'autochtone car cultivateur et
donc premier arrivé et d'autres au nom de la minorité d'où
pasteur dernier arrivant ou occupant. C'est ce qui au fond gangrène les
raisons des guerres tribales et inter ethnique que nous vivons, les uns se
déclarant protecteurs de la minorité, les autres se
déclarant protecteur de leur sol ou terrain. Les conflits entre
agriculteurs et éleveurs au Tchad en général et dans la
zone méridionale en particulier sont devenus très
fréquents ces dernières années. Ces conflits qui dans la
plupart des cas trouvent leurs origines dans la gestion des ressources
naturelles et de l'espace, ne laissent personne indifférent tant les
dégâts sont impressionnants. Malheureusement les causes de ces
conflits ne sont pas clairement identifiées et peu de travaux de
terrains sont disponibles pour documenter ce fait de société.
A partir d'une étude menée dans plusieurs
cantons du Moyen-Chari et du Mayo-Kebbi, il ressort plusieurs points qui
méritent d'être discuté. Beaucoup d'écrits ont
montré que les conflits dans ces régions sont dus aux
perturbations climatiques, à la poussée démographique et
à la pression foncière.
Cependant, l'étude comparée des causes du
conflit dans les deux régions montre assez bien que la persistance des
conflits dans la zone soudanienne est provoquée surtout par
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l'arrivée brusque et massive des troupeaux dans une
région à tradition agricole et par les mauvaises gestions de ces
conflits.
En RDC, ce conflit se vit souvent en période de culture
pendant la saison pluvieuse, certains éleveurs mal intentionnés
laissent leurs bêtes en divagation ce qui ravage les champs des paysans
cultivateurs alors l'agissement de ce dernier en revanche occasionne de fois
des pertes soit d'animaux considéré comme bourreau ou simplement
la perte de vie de son propriétaire pris comme assaillant en laissant la
bête sous sa garde en divagation comme par exemple, l'élevage
traditionnel d'animaux en divagation est un élevage de subsistance
pratiqué généralement par des petits éleveurs en
milieu rural, en complément d'une activité agricole ou
artisanale. Ce type d'élevage est présent dans toutes les
provinces du pays dans un but alimentaire ou pour subvenir aux petits besoins
financiers du ménage. Les troupeaux sont constitués de deux
à une dizaine d'animaux élevés dans des conditions
rudimentaires, sans réel habitat, sans soins ni alimentation
spécifique. Cette pratique non seulement offense le cultivateur en
voyant impuissamment sa culture dévastée mais aussi et surtout
elle pose évidemment de vrais problèmes d'hygiène. Le
confinement n'est pas permanent, les animaux sont très souvent
libérés le matin ou le soir afin de parcourir le village ou le
quartier à la recherche de restes de nourritures et autres
déchets ménagers et/ou agricoles pour compléter leur
alimentation.
En RDC, ces élevages sont généralement
considérés par leurs propriétaires comme une «
épargne sur pied ». Les animaux ne font l'objet d'aucun suivi
sanitaire. Ce type d'exploitation, où règne un manque
d'hygiène manifeste, sans soins et où la divagation est de
règle, paye un lourd tribut aux dévastations des champs et
favorise les parasitoses et les maladies infectieuses graves.
La table-ronde a été organisé par APDIK
du 7 au 21 juillet 2012 sous la compétition de trois groupes
d'intérêt : les agriculteurs, les éleveurs, les
autorités administratives et les notabilités locales. Sous
l'appui financier de l'ONG Diakonia, ce qui a permis l'identification, la mise
en application de pistes des solutions suivies par un comité mixte
consultatif des agriculteurs et éleveurs. Dans l'ultime but de
contribuer à l'amélioration des revenus de ménages
à travers la promotion de la paix entre agriculteurs et éleveurs.
Et plus particulièrement à travers le renforcement de la
cohésion sociale entre les
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agriculteurs et les éleveurs. Le tout étant
sanctionné par de convenances. Et à présent des
conventions ont été élaborées et des couloirs
conventionnels pour la transhumance des bétails sont clairement bien
définis.
Le partenariat souscrit avec Diakonia a ainsi permis
de mettre en oeuvre une série d'activités pour la promotion de la
paix et la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs
de cette partie du Sud-Kivu. Deux activités paysannes qui
s'avèrent interdépendantes. Ce partenariat permet alors de
sensibiliser les deux parties compétitives et dont les deux
activités se complètent mutuellement. A travers leurs
associations coopératives respectives et en faveur de la cohésion
sociale et pour l'amélioration des revenus de leurs activités.
En fin des comptes, un comité consultatif mixte des
agriculteurs et éleveurs a été mis sur pied. Par ailleurs
il y a eu la création des couloirs pour la transhumance. Et par-dessus
tout, l'APDIK poursuit sa mission d'accompagnement des agriculteurs et
éleveurs en étroite collaboration avec les autorités
locales.
C'est ce qui se fait remarqué au Nord-Kivu, à
Masisi plus précisément dans le groupement Mupfunyi Shanga, ou
les cultivateurs des maïs sont en perpétuel conflit contre les
éleveurs des caprins qui les laissent en divagation pendant la saison
culturale ; ces derniers dévastent des vastes étendues des
champs, ce qui constitue un manque à gagner au cultivateur et c'est la
raisons de cette juxtaposition de ces deux activités pourtant du
même secteur.
Pour mener à bon port cette étude, nous
émettons notre problématique :
? Quelles sont les causes profondes de la situation
conflictuelle entre éleveurs et cultivateurs de Masisi ?
? Quelles sont les conséquences immédiates et
lointaines de ce conflit, une fois non résolu ?
? Quelles sont les stratégies salvatrices de cette
juxtaposition de ces deux catégories des ruraux dans le territoire de
Masisi?
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0.3. HYPOTHESES
Eu égard à ce qui précède, nous
formulons:
? Les causes seraient entre autres : la mauvaise gestion des
ressources foncières, l'ignorance des conséquences de la
divagation des bêtes par les éleveurs ; l'ignorance des techniques
de lutte contre la divagation des bêtes par les cultivateurs ;
? Les conséquences seraient légions, le conflit
entre éleveurs et cultivateurs qui pourraient engendrer des conflits de
génération en génération, et plus tard devenir un
conflit très sanglant engendrant tout ce qu'un conflit peut
engendrer.
? Les stratégies curatives seraient : la vulgarisation
des méfaits de la divagation des bêtes aux éleveurs et les
techniques de lutte contre les ravageurs à l'endroit des cultivateurs,
assurer une réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant
compte de ces deux activités, créer un cadre de concertation et
cellule de paix mixte, créer également des fermes agro pastorales
d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la
culture bien délimité.
0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE
0.4.1. Objectif global :
Ce travail vise à réduire les conflits existant
entre cultivateurs et éleveurs.
0.4.2. Objectifs spécifiques :
Pour arriver à la finalité ci-haut
évoquée, nous allons :
- Identifier les causes profondes de la situation conflictuelle
entre éleveurs et cultivateurs de Masisi ;
- Déterminer les conséquences immédiates et
lointaines de ce conflit une fois non résolu ;
- Proposer des stratégies salvatrices de cette
juxtaposition de ces deux catégories des ruraux dans le territoire de
Masisi.
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0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
0.5.1. CHOIX DU SUJET
Ce sujet est resté un casse-tête depuis des
années et des années, malgré nombreuses idées, ce
conflit demeure et fragilise de ce fait la production animale et
végétale qui vit en perpétuelle juxtaposition l'une de
l'autre, pourtant axe prioritaire de tout développement.
0.5.2. INTERET DU SUJET
1. Intérêt personnel
En premier cycle, nous nous sommes attelé à
l'étude sur l'appréciation de la mécanisation agricole par
les femmes rurales de Masisi à Mupfunyi/Shanga et lors de nos
études, nous avons pu remarquer l'existence d'un autre problème
criant, celui de la situation conflictuelle entre éleveurs de caprins et
cultivateurs de Maïs ce qui me pousse à le traiter au second
cycle.
2. Intérêt scientifique
Etant de la filière Production Animale et
Végétale, quoi de plus normal que de traiter un tel sujet qui
attire l'attention non seulement du coté Animal mais aussi et surtout du
côté végétale pour donner une substance fraiche et
riche en données dans les deux activités aux ainés et
cadets scientifiques dans leurs futurs recherches.
3. Intérêt
socio-économique
L'intérêt social de ce sujet est
évalué en termes très capital pour une
réconciliation sociale entre éleveurs et cultivateurs qui sont
d'ailleurs la majorité de la population rurale de cette
contrée-là.
0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE
- Délimitation spatiale
Notre travail portera sur les cultivateurs de maïs et les
éleveurs de caprin du Groupement
M/Shanga situé dans le territoire de MASISI en province du
Nord-Kivu en RDC.
- Délimitation temporelle
Notre travail s'étalera sur la période de Septembre
2013 jusqu'en Juillet 2014.
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0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion notre travail comprend
trois chapitres :
? Dans le premier chapitre nous présenterons le milieu
d'étude et parlerons des généralités sur le conflit
entre éleveur et cultivateur.
? Dans le deuxième chapitre, nous présenterons le
déroulement et les résultats de nos enquêtes ;
? Et dans le dernier chapitre, nous aborderons des
stratégies à mettre en place pour réduire les conflits
entre éleveur des caprins et cultivateur des maïs en groupement
Mupfunyi Shanga en territoire de Masisi.
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Chapitre I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
GENERALITE SUR LE CONFLIT ENTRE CULTIVATEURS DES MAÏS ET ELEVEURS
DES
CAPRINS
I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
HISTORIQUE
C'est à partir de 1920 que la chefferie des Bahunde
connue des divisions dictées par des causes sociopolitiques et
administratives.
A cet effet, celle-ci était subdivisée en deux
grandes zones à savoir :
V' Zone Nord en trois groupements dont : G.BASHALI MOKOTO,
G.BAFUNA LOASHI, G.WASHALI KAYEMBE.
V' Zone du Sud avec sept groupements dont : G.MUVUNYI
, G.UFAMANDU , G.NYAMABOKO, G.BUGABO, G.BIGIRI, G.BANYUNGU,
G.KAMURONZA.
Notre travail s'intéressera au groupement de
Muvunyi/SHANGAi, seul son détail
suivra.
Nous avons toujours eu des notables non coutumiers dans le
groupement en question, qui le dirige jusqu'à leur mort, ou
jusqu'à leur première fautes à l'égard du Mwami ou
chef de la chefferie qui les nomme.
De nos jours Muvunyi est subdivisé en deux, à
cause de sa sursaturation, c'est ainsi que nous nous parlerons de Muvunyi
Shanga qui avait comme premier chef coutumier chef SHEBIRAYI.
Organisation politique et juridique
Jadis chez les BAHUNDE, existait 2 types ou degré de
juridiction et qui fonctionnait comme réconciliant, constitué par
les vieux du barza ou encore appelés « BAKULU » anciens du
village.
? Les « Bitakurwa » juges de la cours royale pour
les affaires de moindre importance ;
? Les « Bakungu » vieux de la cours royale pour les
affaires plus importantes.
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Profitons également de cette opportunité pour
présenter les principaux chefs du groupement MUVUNYI SHANGA qui se sont
succédé depuis la scission qui sont : SHEBIRAYI (1950-1955) ;
KAHUNGA BERNARD (1955-1969) ; KALINDA KARHOMO (1969-1974) ; KAKURU JOSEPH
(1974-1976) ; KALINDA KARHOMO (1976-1978) ; KALINDA KINYUNGU (1978-1981) ;
MIHINGANO (1981-1981(décédé et remplacé)) ;
MUHARURO WETEMWAMI François 1981 à nos jours.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Ses frontières
Le groupement M /SHANGA est l'un des groupements de la
chefferie des BAHUNDE, territoire de MASISI province du Nord Kivu en RDC.
Il s'étend de la pointe du Nord-ouest du lac Kivu avec
une superficie de 1740 km2 et une population de 62126 habitants.
Il est situé à 1°,40' d'altitude sud et
à 29° longitude Est. Son chef-lieu Bitonga se trouve à 70 km
environ de la ville de Goma et se situe au pied du mont LUKALA.
En ce qui concerne les limites avec d'autres circonscriptions
:
V Au Nord par le Groupement KAMURONZA
V Au Sud par le Groupement BUZI en territoire de
KALEHE au Sud Kivu
V A l'Ouest par le Groupement M / KARUBA
V A l'Est par le lac Kivu, la ville de Goma et
une partie du G. KAMURONZA
Notre travail couvre toutes les sept localités du
groupement M/SHANGA à savoir :
L. BISHANGE LUZIRADAKA ; L.BWEREMANA ;
L.KITUVA ;
L.KABASE LUHEERO ; L.KASHENDA RUNYANA ; L.LUTUBOGO- MUPFUNANO ;
L. KILUKU ;
20
Relief et climat
La chefferie de BAHUNDE est dominée par des chaines de
montagnes et des hauts plateaux avec une altitude de 2500 m, tandis qu'au
niveau du lac Kivu son altitude est de 1460, nous trouvons la chaine de MITUMBA
nommée NGINGWE, qui est située précisément entre la
région côtière de NGUNGU jusqu'au bord du lac KIVU à
Kirotshe, à l'ouest par rapport au chef-lieu de BWEREMANA. Elle jouit
aussi d'une plaine côtière qui s'étend vers le sud jusqu'au
volcan MVOVU YA BITI.
Bien attendu, la chefferie des BAHUNDE jouit aussi d'un relief
assez doux qui s'étend sur les montagnes à l'ouest du lac Kivu
jusqu'à la localité KAMUOMBE du groupement UFAMANDU.
La chefferie des Bahunde est subdivisée en 2 zones
climatiques :
o La zone équatoriale dans le prolongement de mont
NYIRAGONGO
o et la zone tropicale humide dans les contrées
voisines du lac Kivu, les précipitations annuelles sont ben dessous de
1600mm3 et au-dessus de 760mm3 et avec une séparation nette de deux
saisons (la saison de pluie et la saison sèche).
En chefferie de BAHUNDE on a une température moyenne de
v20°c avec 1300m d'altitude et 95° dans les bas
plateaux.
Les amplitudes thermique sont inférieure à
50°C, il est compris entre 1° et
10°,15°c à la latitude sud et entre
28°51' et 29°15' de la longitude est.
Les climats de la chefferie de BAHUNDE ont un impact positif
sur l'activité agricole, c'est pourquoi 87% de la population sont de
cette vocation.
La chefferie de BAHUNDE est le grenier le plus important de la
province du Nord Kivu et du Sud-Kivu voire même de la RDC en
générale et suite à cette fertilité du sol, la
chefferie parvient à ravitailler quelques villes des pays voisins au
moyen des bottes ou des véhicules car toutes les activités de
cultures vivrières de basse et de haute altitude s'y applique avec un
rendement très meilleur.
21
LE SOL (étude pédologique) ET LA VEGETATION
Le sol
Le sol du groupement de M/SHANGA est du type volcanique,
favorable à l'agriculture, riche en matières organiques, dans
cette région à moyenne altitude, le pH du sol varie de
5à6, 5 et est sablo limoneux et argilo- limoneux.
La végétation
La quasi-totalité de ce groupement, est dominée
par une végétation de savane boiseux. Cependant, dans la
région montagneuse existait une forêt de bambous qui a
été décimée par l'accroissement
démographique, la carence des bois de chauffage et de construction.
Cette situation a été à la base d'une destruction de
l'environnement et de sa végétation naturelle, d'où
nécessité de reboisement urgent dans la contrée serait une
des approches importantes dans la lutte contre l'appauvrissement de ces
montagnes qui constituent leurs champs.
Hydrographie
Le groupement de M/SHANGA est pourvu d'un réseau
hydrique important sa partie occidentale longe le lac Kivu et compte quelques
rivières qui sont :
· La rivière KASHENDA qui limite la province du NORD
KIVU et du SUD KIVU
· La rivière RENGA qui baigne la localité de
Bweremana
· La rivière SHASHA et MWEYA dans la localité
de KITUVA
· La rivière NYAMUKANGA aux confins du groupement,
à sa pointe
· La rivière NGUNGU entre le groupement M/SHANGA,
UFAMUNDU et KARUBA
· La rivière KIHIRA entre le groupement M/SHANGA et
KAMURONZA.
22
ASPECT SOCIAL ECONOMIQUE ET CULTUREL ASPECT
SOCIO-CULTUREL
La population de M /SHANGA est repartie en trois groupes
ethniques chacun caractérisé par son mode de vie et des
activités propres il s'agit de :
- Les pygmées : premiers occupants du
territoire national et en particulier du groupement en étude, jadis ils
vivaient de la chasse de la pêche et de la cueillette, aujourd'hui ils
vivent de l'agriculture et du métier de poterie, ils se retrouvent de
nos jours dans la cours royale.
- Les Hundes sont considérés
comme détenteur du milieu car venus après les pygmées,
vivent de l'agriculture, la pèche et du petit élevage (basse
cours et caprins) ils occupent le bord du lac Kivu et sont majoritaires dans la
plupart du groupement, sauf dans les localités de KABASE LUHEERE,
LUZIRANDAKA et KILUKU.
- Les hutus et les tutsi, tous sont
d'expression Rwandaise et sont arrivés par le mouvement migratoire
organisé par les belges à partir du RWANDA vers les années
1937-1958, le but était de les utiliser comme main d'oeuvre dans les
plantations de café car la main d'oeuvre autochtone ne suffisait pas,
ils vivent de l'agriculture et de l'élevage (ovin, caprins et
bovins).
- Celui-ci est composé de plusieurs
ethnies dont les principales sont les Tembo, les HAVU les Bembe, Nandes et les
Kusu qui y vivent pour des raisons surtout économiques notamment la
fertilité du sol, le commerce et l'extraction minières ; d'autres
encore sont des agents de l'état affecté dans le groupement par
l'administration publique.
23
DEMOGRAPHIE
La démographie de ce groupement compte 65182 habitants
repartie de la manière suivante par localité :
Tableau I : Répartition de la population du
groupement par localité.
N°
|
POPULATION RESIDENTE
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
%
|
1
|
BWEREMANA
|
1580
|
2400
|
2270
|
4000
|
10250
|
15,72%
|
2
|
KASHENDA
|
930
|
1230
|
1900
|
3187
|
7247
|
11,11%
|
3
|
BISHANGE
|
2900
|
3280
|
4500
|
5900
|
16580
|
25 ,43%
|
4
|
KABASE
|
1400
|
1350
|
2300
|
3200
|
8050
|
12 ,65%
|
5
|
KITUVA
|
870
|
1000
|
1775
|
2090
|
5735
|
8,79%
|
6
|
KILUKU
|
1680
|
1880
|
2260
|
2240
|
8060
|
12,36
|
7
|
LUTOBOGO
|
1250
|
2060
|
2350
|
3400
|
9060
|
13 ,8%
|
8
|
TOTAL
|
10610
|
13200
|
17355
|
24017
|
65182
|
100%
|
|
Ce tableau nous montre que la population de M/SHANGA est sans
étrangers et la population féminine est plus importante que celle
masculine, en outre la localité de Bishangi est la plus peuplée
de toutes.
ASPECT SOCIO-CULTURE ? Enseignement
Le groupement M/SHANGA compte 55 écoles dont
35primaires et 20 secondaires pour l'encadrement de la jeunesse et 3
institutions d'enseignement supérieurs dont :
- ISEA /MWESO à Sake, campus de BWEREMANA
- ISP/MACHUMBI, extension de BWEREMANA , qui fonctionne
actuellement à l'institut LWANGA
- ISP/IDJWI, auditoire de KIROTSHE qui fonctionne à
l'EP MUSHINDI/KIROTSHE.
24
Tableau II : Nombre d'écoles par
localité
N°
|
LOCALITE
|
ECOLES PRIMAIRES
|
ECOLES
SECONDAIRES
|
TOTAL
|
1
|
BWEREMANA
|
06
|
01
|
07
|
2
|
KASHENDA
|
03
|
01
|
04
|
3
|
BISHANGE
|
10
|
06
|
16
|
4
|
KABASE
|
02
|
02
|
04
|
5
|
KITUVA
|
05
|
06
|
11
|
6
|
KILUKU
|
06
|
02
|
08
|
7
|
LUTOBOGO
|
03
|
02
|
05
|
8
|
TOTAL
|
35
|
20
|
55
|
|
Le groupement M/SHANGA, compte peu d'écoles
secondaires que primaires c'est ce qui ressort de ce tableau.
V' Les langues
Dans ce groupement, trois langues vernaculaires sont
parlées. Le Kihunde, le Kinyarwanda et le swahili
généralement parlé au bord du lac. Les intellectuels,
s'expriment en français et une minorité en anglais. Tout comme le
Kihavu voisin est utilisé dans les relations sociales,
économiques entre les riverains du lac Kivu. ( )
V' Les religions
Cette population est à majorité
chrétienne. Les croyants de la religion Catholique représente 60%
de la population 35% sont protestants 4% des musulmans et 1% pratique le
culte des ancêtres. En outre plusieurs sectes naissent
par ci par là mais toutes d'obédience chrétienne. (rapport
annuel du groupement Mupfunyi / Shanga, 2013).
V' La santé
Le groupement en question abrite l'HGR de KIROTSHE, ayant 7
centres de santés et 26postes de santé. Les responsables se sont
décidés de créer aussi des centres nutritionnels pour
atténuer la malnutrition et sont approvisionnés par le PAM.
25
Notons aussi que le PAM a déjà créer des
centres nutritionnels dans quelques écoles pour combattre la
malnutrition.les techniciens agricoles sont déterminées dans ce
secteur aux côtés du PAM.
Enfin la population utilise une eau potable des adductions
d'eaux aménagées par OXFAM, ce qui permet de prévenir la
maladie hydrique.
? Electricité
Actuellement le groupement n'est pas alimenté en
courant quoi que disposant des chutes d'eaux importantes et il n'est exclu
qu'un programme à long terme soit envisagé par le groupement pour
l'aménagement en électricité.
Ce programme a commencé à sake et actuellement
les poteaux sont jusqu'à la collectivité chefferie des Bahunde
(Bweremana).
ASPECT ECONOMIQUE ?
Agriculture
La majeure partie du groupement s'occupe de l'agriculture et
pratique des cultures entre autres :
Les cultures vivrières : bananes, manioc, haricots,
maïs, taro, patates douces, ,...
Les cultures maraichères : choux, oignons, tomates,
aubergines, poirron, carottes, courges, etc....
Les cultures fruitières : avocatiers, manguiers,
orangers, goyaviers, citronniers et papayers en petite quantité.
Les cultures industrielles : café, tabac, et canne
à sucre interviennent en petite proportion.
26
? L'élevage
Les habitants du groupement M/SHANGA élève les
caprins, porcs et volailles.
La cuniculture est pratiquée à petite
échelle, l'élevage des ovins est considéré comme
tabous chez les autochtones Hundes, l'élevage des Bovins qui avait
cessé d'être pratiqué dans à cause de la guerre
commence à reprendre petit à petit dans l'axe montagneux.
Tableau III. : Elevage dans groupement
M/SHANGA
N°
|
ESPECE
|
NBRE DE TETES
|
%
|
1
|
VACHE
|
869
|
7.29
|
2
|
CHEVRE
|
4544
|
38.04
|
3
|
PORC
|
662
|
5.54
|
4
|
MOUTON
|
1926
|
16.12
|
5
|
POULES
|
2766
|
23.16
|
6
|
DINDONS
|
246
|
2.05
|
7
|
CANARDS
|
607
|
5.08
|
8
|
PINTADES
|
05
|
0.04
|
9
|
LAPINS
|
241
|
2.01
|
10
|
PIGEONS
|
60
|
0.50
|
11
|
CHAT
|
17
|
0.14
|
12
|
TOTAL
|
11943
|
100%
|
|
Ce tableau montre que les caprins sont élevés
en grand nombre il est important de savoir que dans ce groupement il existe un
seul élevage traditionnel c'est celui des caprins.
? Pêche
La pêche est pratiquée par un nombre
insignifiant des habitants et est du type artisanal. Le rendement n'est pas
satisfaisant pour toute la population du dit groupement.
pisciculture pourrait donner des bons fruits s'il y avait
suivi et vulgarisation, bien que
Cette activité nécessite donc une
amélioration en vue de la rentabiliser. La
27
certaines ONG comme ACF, VSF, CICR, WORLD VISION, NRC, OXFAM,
WORLD RELIEF, prétendent en assurer l'encadrement. Si cette prise en
charge était suffisante elle empêcherait la progression de la
malnutrition dans la contrée.
V' Infrastructures et commerce
Le groupement M/SHANGA compte 4marchés publics dans
les villages suivants : Bweremana, Bitonga, Shasha et Nambi qui
s'opèrent de la manière suivante :
- Bweremana : Mardi et vendredi ; - Bitonga : Lundi et jeudi
;
- Shasha : Mardi et vendredi ; - Nambi : Mercredi.
Le lac Kivu et la route Goma-Bukavu permettent à la
population de communiquer avec la chefferie voisine de Buzi et d'écouler
les produits agricoles sur d'autres marchés tels qu'en République
Rwandaise, à Bukavu, à Sake, Kituku et Kalungu, Cet
échange des produits agricoles est très actifs du fait que la
majorité de la population pratique l'agriculture vivrière pour
l'alimentation de la ville de Goma, la préfecture de Gisenyi au Rwanda
et partout ailleurs en RDC.
V' Mode d'accès à la
propriété de la terre
Il est notoirement reconnu que la terre est le facteur de
production fondamentale en agriculture ; par conséquent il est important
de considérer sa capacité productive, sa quantité par
rapport à la population qui doit vivre de ses produits et de son
régime juridique, c'est-à-dire la manière dont le
propriétaire y a accédé.
V' SPORTS ET LOISIRS
Les jeunes du groupement M/SHANGA font du football et livrent
des matches amicaux dans les différents stades et se rencontrent surtout
les dimanches. Les tournois de championnat se font occasionnellement sur le
stade MUPFUNYI à Bweremana. Le volleyball, le basketball et autres sont
ignorés. Les théâtres, les sorties éducatives et
touristiques se font rarement. La terre ou le sol est l'un des quatre
éléments
28
indispensables à la vie organique avec l'eau, l'air et la
lumière formant ensemble le support ou grenier des plantes dont se
nourrissent les animaux et les hommes.
Selon les lois foncières de la RDC, le sol et le sous-sol
sont sous la gérance de l'Etat, son article 53 stipule que toutes les
terres de la RDC sont la propriété exclusive, inaliénable
et imprescriptible de l'Etat, jadis les terres coutumières appartenaient
au mwami (chef coutumier) de l'entité. (Constitution de la RDC de 2006 ;
et le Code Rural Agricole de 2012).
Les terres ont été envahi par les émigrants
introduit par les colons Belges, comme main d'oeuvre abondante dans les
plantations et carrières minières.
Suite à cette invasion massive, la terre s'avère
rare, d'où le droit d'accessibilité à la terre a
été bafoue.
Le sol ne s'acquiert qu'au moyen de l'argent ou de son rang
social.
Néanmoins la majorité d'autochtone garde
jalousement leur concession « kalintsi » en terme locale Hundes.
Actuellement l'accès à la propriété
de la terre est conditionné soit par l'achat avec le propriétaire
de droit par incapacité d'exploitation ou par pauvreté chronique,
soit par location sous condition de se partager les recettes à la
récolte ou location en argent pour une durée convenue.
Aussi la loi N°80-008 du18/07/1980 a
réalisé l'unification juridique des principes en matière
foncière, loi qui entraine le recul des règles
coutumières.
Au vue de ce qui précède les paysans agriculteurs
sont recommandés de régulariser leur droit foncier en ne faisant
recours qu'aux cours et tribunaux. (GROUPEMENT MUVINYISHANGA 2013)
29
I.2. CONCEPTUALITE
Conflit/différend ou situation
conflictuelle
Situation dans laquelle on assiste à l'opposition
d'intérêts individuels ou collectifs. Les parties dont les
intérêts sont compromis par certaines actions peuvent
réagir de différentes façons et élaborer diverses
stratégies pour les protéger. La gestion alternative des conflits
considère que les conflits font partie intégrante de la
réalité et des dynamiques sociales et qu'ils ne sont donc
foncièrement ni positifs ni négatifs. Les conflits peuvent
favoriser la croissance et le développement s'ils sont affrontés
de manière positive et si l'on apprend à les gérer et
à les résoudre. Des conflits qui submergent les acteurs et les
accablent peuvent provoquer de la violence et devenir destructifs. Dans le
présent manuel les termes «conflit» et
«différend» sont utilisés indifféremment.
(Wikipédia, 2014)
Accord
Résultat de toutes les concessions formelles et
informelles et des différents points
négociés par les parties prenantes
séparément au cours d'un processus de médiation. Il se
présente normalement sous la forme d'un document signé par toutes
les parties prenantes et par le médiateur et qui pourra
éventuellement, par la suite, faire l'objet d'une reconnaissance
officielle. (APREFA etal, 2009)
Action communautaire
L'action communautaire consiste, lors d'un conflit, à
réunir un groupe de personnes ayant
les mêmes objectifs. Le groupe peut servir à
compenser le déséquilibre des forces entre les parties à
un différend et à créer une situation plus favorable
à la négociation et au consensus. (APREFA etal, 2009)
Agriculture
L'agriculture peut être définie comme l'ensemble
des travaux visant à la production de végétaux et à
l'élevage d'animaux ainsi que la foresterie, les pêches et la mise
en valeur des terres et des eaux. (Wikipédia, 2014).
Une définition plus large tient compte aussi des
industries agro-alimentaires, de la fabrication d'intrants et
d'équipements agricoles, du développement régional ainsi
que de l'aménagement fluvial et du développement rural. (CEPROIA
ild, projet soumis à PNUD, 2014)
Arbitrage
Procédure de règlement des conflits dans
laquelle une tierce personne qualifiée entend les parties
impliquées dans un conflit d'intérêts (ou leurs
représentants) et rend une décision qui peut être ou non
exécutoire.
30
Conciliation
Dans un conflit hautement polarisé, la conciliation
prévoit l'intervention neutre d'une tierce partie chargée de
faire participer les parties à un réseau en vue de favoriser la
communication entre elles et pour les aider à trouver un mode de
résolution du conflit.
Conflit foncier
Différend relatif à des terres qui se manifeste
lorsque des intérêts individuels ou collectifs sont divergents.
Des conflits fonciers peuvent intervenir à tous les niveaux, au plan
international comme entre voisins. Dans tous les cas, le différend
s'explique autant par la dynamique générale des rapports de
voisinage que par des problèmes fonciers concrets.
Compromis
Solution à un problème commun, conforme
à certains intérêts seulement de chaque partie. (Conflict
Research Consortium, 1998).
Facilitation
Intervention d'une tierce partie neutre dont la tâche
consiste à aider les parties prenantes avant (et éventuellement
pendant) le processus de résolution d'un conflit. (Wikipédia,
2014).
Lutte biologique contre les ravageurs :
Consiste à utiliser les éléments naturels et les
êtres vivants pour combattre les ravageurs, ses principes sont : traiter
les ravageurs avec des éléments issus de végétaux,
d'animaux ou des minéraux qu'on peut retrouver dans l'environnement :
extrait secs, huiles essentielles, macérations, infusions, urines, etc.
; Organiser la chaine alimentaire autour des ravageurs, afin que celui-ci soit
lui-même attaqué en favorisant les auxiliaires des cultures.
(Prof. Gakuru S., Cours d'attaques et principes de défense des
cultures,2013).
31
I.3. GENERALITES SUR LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE
ELEVEURS ET CULTIVATEURS
Introduction
Le groupement Mupfunyi Shanga a connu au cours des
dernières décennies une forte variabilité annuelle et
spatiale de la divagation des bêtes, Cet aléas se double d'une
forte croissance démographique. Ces facteurs ont agi profondément
sur les pratiques agricoles et pastorales : augmentation des conflits entre
éleveur protecteur et chercheur du bienêtre de ses caprins et
cultivateurs protecteur de son champs de maïs pourtant
céréale et aliment apprécié des caprins.
Mode de gestion de l'espace et des ressources
naturelles
Les espaces agricoles et pastoraux ne sont pas
séparés. Il n'existe pas de zones bien délimitées
pour les parcours. L'ensemble de l'espace appartient aux agriculteurs, qui
l'exploitent comme ils l'entendent et laissent en pâturage en
jachères et les réserves de terres non mises en culture, ou
réservées pour la cueillette ou la chasse. Le rapport de ces
populations à l'espace est un rapport social.
L'espace n'est pas un bien, mais le siège de forces
invisibles que l'on doit se concilier avant de l'investir. D'où
l'importance des médiateurs nommés maîtres ou chefs de
terre. La terre appartient aux groupes sociaux les plus étendus, clans
ou lignages. Au sein de ces groupes, les terres sont réparties entre les
familles pour qu'elles les cultivent. L'accès individuel à la
terre est obtenu par la filiation patrilinéaire dans le cadre de la
propriété collective de la terre. Une terre peut-être
transmise aux enfants, à condition qu'elle soit mise en valeur et
qu'elle soit maintenue en exploitation. Les nouveaux arrivants peuvent obtenir
le droit d'usage de la terre auprès du chef du village ou du chef de
terre.
Dans les zones pastorales, il est impossible de
définir un droit individuel d'usage du sol comme dans le domaine
agricole. Le domaine pastoral est plutôt basé sur l'eau et les
ressources naturelles, tandis que le domaine agricole est lié à
la terre. Ce qui est en contradiction avec la loi foncière de la RDC, la
fameuse loi BAKAJIKA, qui stipule que le sol et le sous-sol sont des
propriétés exclusifs de l'Etat.
32
Les causes de la recrudescence des conflits entre
agriculteurs et éleveurs
Les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs
sont un sujet complexe et délicat. On est loin de cerner l'ensemble de
leurs causes. La poussée démographique, la dégradation des
pâturages, la divagation des bêtes, sont souvent citées
comme les causes principales de ces conflits.
Bien qu'ils soient importants, ils ne justifient pas la
recrudescence des conflits dans le groupement Mupfunyi Shanga, où la
situation est la plus dramatique.
La pression démographique et
animale
La population humaine
Les migrations et des taux élevés
d'accroissement interne ont favorisé une forte croissance
démographique dans le groupement Mupfunyi Shanga, dont la population a
doublé en 30 ans, passant de 1 300 000 habitants en 1960 à 2 500
000 en 1993. (Djapania et al., 1996).
La population animale
La pression pastorale s'est particulièrement
accentuée dans le Mupfunyi Shanga, sous l'effet du développement
des troupeaux villageois et surtout de la forte descente des troupeaux
transhumants fuyant les nombreuses guerres des groupements du Nord comme
Ufamandu, se réfugiant à Bweremana et Shasha, ont
contribué à des problèmes de pâturages dans cette
partie du pays. Ces facteurs sont également à l'origine de
l'allongement de la durée du séjour des troupeaux transhumans
dans cette zone.
Les différentes instances de résolution
du conflit
Au plan national, il n'existe pas de mécanisme de
résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs. En cas de
conflit, les protagonistes font recours à divers modes de
règlement des litiges, comme le règlement par consensus entre les
deux parties ; le règlement au niveau des chefs traditionnels (village,
ferrique, canton) ; le règlement au niveau de la collectivité ou
de la brigade de gendarmerie ; le règlement au niveau de la justice ; ou
par les autorités administratives.
Les pistes de solution au conflit entre
éleveur et cultivateur
Hélas, un comité consultatif mixte des
agriculteurs et éleveurs et la création des couloirs pour la
transhumance, ne suffiront pas pour résoudre des conflits entre
éleveurs et cultivateurs, car ils n'éliminent pas la cause
principale des conflits. Cette cause principale concerne une surexploitation de
l'espace disponible, aussi bien par les cultivateurs que
33
par les éleveurs. Il serait utile de connaître
les leçons du passé ailleurs ; dans le monde entier des conflits
semblables se sont produites à cause de la croissance
démographique. À cause du fait qu'il faut 5 à 10 fois plus
d'espace pour l'homme qui vit de son bétail que pour l'homme qui vit de
ses cultures, il y a à terme 5 à 10 fois plus de cultivateurs que
d'éleveurs aussi longtemps que les productions agricole et animale.
Ainsi, les cultivateurs occuperont tôt ou tard l'espace des
éleveurs, et ils auront à terme bien plus de bétail que
ces éleveurs. Ce dernier bétail sera peu productif ; son but sera
avant tout le maintien de la fertilité des champs.
La seule solution durable serait l'intensification de
l'agriculture et de l'élevage, permettant de se créer une vie
raisonnable sur une superficie bien plus restreinte. Aussi d'appuyer la
création et la promotion d'associations
locales. la généralisation
d'associations d'éleveurs agréées. Ces « Associations
Pastorales » devaient assurer :
- « la garantie mutuelle des éleveurs (en cas de
dégâts ou de vol),
- la constitution et gestion des fonds départementaux
agro-pastoraux (redevances), - la gestion des ressources agro- pastorales.
»10
Suite à ce projet, les modalités de mise en place
et d'organisation interne seront énoncées par le
décret-loi. C'est au MINI Agri qu'incombera la validation des
associations Pouvant prétendre au statut d'« Association Pastorale
Représentative ». Les Associations Représentatives sont
admises à percevoir des cotisations et redevances de leurs membres afin
de constituer le fonds départemental. Elles représentent les
éleveurs devant les commissions divisionnaires et provinciales.
Dans cette partie nous avons incorporé l'élevage
des caprins et la culture de maïs, une céréale
apprécié par les caprin, source de conflit entre les cultivateurs
et les éleveurs c'est pourquoi, nous avons traité sur ce conflit
en fin de concilier la production animale à celle végétale
dans les cas spécifiques du mais contre les caprins.
Pour mieux appréhender cette réalité il est
impérieux de savoir comment se réalise les deux activités,
étudier les causes et les conséquences pour en fin chercher des
stratégies proposées par les belligérants en
présence de ce conflit.
34
ELEVAGE DES CAPRINS
L'élevage caprin (celui des chèvres)
est l'ensemble des opérations visant à reproduire des
animaux de l'espèce Capra aegagrus hircus, autrement dit des
chèvres, au profit de l'activité humaine. ( A. Aubin, 2000.)
Historique
Les chèvres semblent avoir été d'abord
domestiquées il y a environ 10 000 ans dans les Monts Zagros en Iran.
Les tribus anciennes ont commencé à les élever pour avoir
facilement sous la main du lait, des poils, de la viande et des peaux. Les
chèvres domestiques étaient généralement
gardées dans des troupeaux qui se déplaçaient sur les
collines ou sur d'autres domaines de pâturage analogues. Les chevriers
qui les soignaient étaient souvent des enfants ou des adolescents,
pareils à l'image que nous nous faisons du berger. Ces méthodes
pour les garder se rencontrent encore aujourd'hui. Historiquement, la peau de
chèvre était utilisée pour le transport de l'eau et du
vin. Elle servait aussi à produire le parchemin, qui était le
support le plus employé pour écrire en Europe jusqu'à
l'invention de l'imprimerie. La chèvre a longtemps été une
aide visuelle dans la littérature et les histoires symboliques et
mythologiques. Elle a une signification diverse : gentillesse dans une
tradition et sensualité dans des autres. Les deux sexes de la
chèvre symbolisent la fertilité, la vitalité et
l'énergie incessante. Le mâle (bouc) est l'épitomé
de la virilité et l'énergie créatrice, alors que la
femelle (chèvre) caractérise la puissance et l'abondance
féminines et génératives. Symboliquement, la chèvre
peut être échangée avec la gazelle ou l'antilope. La
chèvre sauvage du vieux testament et le Bouquetin du savoir arabe. La
chèvre a été probablement, après le chien, l'animal
domestiqué le plus tôt. Les chèvres broutant ou au repos,
ou étant traites par une bergère, sont les sujets
fréquents pour des scènes idylliques, représentant
l'état paradisiaque ; comme telles elles apparaissent sur les
sarcophages païens et chrétiens. (Wikipédia ,2014).
35
Production
La production vise à fournir :
· Lait : il est très majoritairement
transformé en fromage, mais sa consommation en frais reste important
;
· Viande : elle est traditionnellement, elle est
devenue marginale. La viande de cabri est prisée à Pâques
dans les régions de production de fromage de chèvre, et une
petite tradition de viande de chèvre adulte fumée persiste dans
le massif alpin. Cette viande est aussi consommée de manière
importante aux Antilles ou dans les îles du Pacifique où le
marronnage a été important avec l'arrivée des
Européens. (Race kiko en Nouvelle-Zélande)
· Cuir : il est travaillé et utilisé
dans les régions du sud et de l'est du bassin
méditerranéen.
· Poil : il est tiré de deux races
sélectionnées sur la douceur de leur poil : l'angora venu de la
Turquie. Le tissu qui en est issu porte le nom de mohair.
Qualité de l'animal
La chèvre est un animal très efficace :
· elle s'adapte à toutes les topographies
grâce à sa légèreté et son pied sûr.
· elle résiste au froid des nuits d'alpage et
à la chaleur des garrigues provençales en té.
· elle est une transformatrice efficace de l'herbe en lait
: une vache Prim'Holstein de 700 kg produit de l'ordre de 8 600 litres par an,
soit 12,3 litres de lait par kg et par an ; mais une chèvre alpine de 60
kg produit de l'ordre de 850 litres par an, soit 14,1 litres de lait par kg et
par an.
· elle absorbe toutes sortes de végétaux,
défriche et exploite des terrains pauvres.
Ses qualités en font un animal recommandé dans les
pays en voie de développement, à condition de maîtriser sa
population. (CT. K. Vulambo, 2014).
36
LA CULTURE DE MAÏS
Zea mays
Cette espèce, originaire du Mexique, constituait l'aliment
de base des Amérindiens avant l'arrivée en Amérique de
Christophe Colomb. La plante fut divinisée dans les anciennes
civilisations d'Amérique centrale et méridionale et était
connue chez les tribus d'Amérique du Nord comme l'une des trois soeurs.
Introduite en Europe au XVIe siècle, elle est aujourd'hui
cultivée mondialement et est devenue la première
céréale mondiale devant le riz et le blé. Avec
l'avènement des semences hybrides dans la première moitié
du XXe siècle, puis des semences transgéniques
récemment, le maïs est devenu le symbole de l'agriculture intensive
en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et en Chine mais il est aussi
cultivé de façon très extensive dans l'Ouest de l'Afrique
du Sud ou semi-extensive en Argentine et en Europe de l'Est. (Wikipédia
2014).
Origine
Évolution de l'épi de la téosinte au
maïs, la Téosintes existe encore dans le jardin ethnobotanique
d'Oaxaca, l'origine botanique du maïs, plante qui n'existe pas à
l'état sauvage sous sa forme actuelle, a longtemps été
sujette à controverses.
Cependant, un très grand nombre de preuves issues de la
biologie moléculaire accréditent aujourd'hui la théorie
selon laquelle la téosinte est l'ancêtre du maïs
cultivé.
En Afrique, le maïs a été introduit d'une part
en Égypte vers 1540, par la Turquie et la Syrie, d'autre part dans la
région du golfe de Guinée par les Portugais vers 1550.
Le succès du maïs tient d'abord à sa
facilité de culture et à son rendement très nettement
supérieur à celui du blé ou des céréales
secondaires qu'il a remplacé, comme le millet (dont il a pris le nom en
portugais, milho) et le sorgho, puis au XXe siècle
au progrès génétique qui lui a permis de s'adapter
à des conditions de culture de plus en plus septentrionales, tout en
permettant une production de matière sèche intéressante,
cela grâce à des variétés précoces. Les
rendements ont quadruplé entre 1950 et 2000. (wikipédia,
2014).
Résistance naturelle
37
Physiologie et développement
La germination, déclenchée par l'imbibition du
grain se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum puis de
l'albumen et par le développement de la radicule puis des racines
séminales secondaires qui apparaissent au niveau du noeud scutellaire.
À l'autre extrémité de l'embryon, la gemmule se
développe sous forme de coléoptile qui pousse vers le haut et
forme un plateau de tallage. À ce niveau se forment une première
série de racines adventives, et parfois des tiges secondaires, puis le
coléoptile perce le sol et s'ouvre en libérant les
premières feuilles. À partir de ce stade, le jeune plant de
maïs devient progressivement autotrophe. (Cours de Phyto technique
spéciale, 2013).
Phase végétative
Le système racinaire du maïs est
caractérisé par des racines traçantes (dites racines de
surface), qui prélèvent l'eau et les nutriments
nécessaires à la plante dans les couches les plus superficielles
du sol16. Ce déséquilibre dans l'exploitation des
ressources du sol fait que la plante est très exigeant en eau, ce qui
peut poser problème en cas de faible disponibilité de
celle-ci.
Dans les zones tempérées de
l'hémisphère nord, le maïs est semé en avril-mai et
fleurit en juillet-août. Les grains atteignent la maturité entre
fin septembre et novembre selon les variétés. La récolte a
lieu lorsque la plante jaunit et se dessèche. La plante entière
peut également être récoltée et ensilée avant
la maturité du grain (septembre).
Les professionnels du maïs utilisent le nombre de feuilles
présentes sur la plante pour décider des actions à mener
pendant sa croissance17. Ainsi, lorsque la plante a
développé une première feuille complète (collerette
bien apparente), c'est le stade V1 où il faut désherber. Au stade
V8 (8ème feuille complète), on recommande un apport d'engrais
pour une bonne fructification. Au stade V10, on démarre l'irrigation
dans les zones où elle est nécessaire, etc.
38
Les jeunes plants de maïs accumulent une substance
particulière, l'acide hydroxamique (2.4-dihydroxy-7-méthoxy-2H-
1.4-benzoxazine-2(4H)-un ou DIMBOA) qui crée une résistance
naturelle18 contre toute une série d'ennemis de la plante :
insectes, champignons et bactéries pathogènes. On trouve cette
substance, le DIMBOA, également chez les espèces
apparentées, notamment le blé. Le DIMBOA confère aux
jeunes plants de maïs une résistance relative à la pyrale
(famille des Crambidae). Toutefois, cette résistance
décline rapidement dès que la plante a dépassé le
stade six feuilles.
Lorsque le maïs est attaqué par des larves
phytophages comme la chenille de la pyrale du maïs, il émet des
molécules volatiles qui attirent des insectes parasitoïdes
prédateurs du ravageur, tels les trichogrammes. (B. Thomas , 1982).
Reproduction
60 à 95 jours après le semis, la panicule
(inflorescence mâle) apparaît au sommet du plant de maïs.
Les soies (inflorescences femelles) apparaissent et sont
prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours après
l'apparition des fleurs mâles (panicules).
Deux à trois mois après leur apparition, les soies
sont toujours présentes sur l'épi de maïs désormais
bien formé.
Certaines variétés de maïs (principalement en
zones tempérées) ont des feuilles poussant sur les épis
("husk leaves" ou "flag leaves" en anglais). Il s'agit en fait de la vraie
feuille ancestrale et la spathe est la gaine. Cela est apprécié
sur maïs doux (présentation des épis sur l'étal) mais
éliminé en sélection grain ou on cherche des spathes les
plus simples, fines et lâches possibles pour faciliter le
dessèchement. Dans les régions tropicales les
sélectionneurs recherchent au contraire des spathes multiples
épaisses et très longues pour la protection contre les
insectes.
Les fleurs, autre caractéristique qui distingue le
maïs des autres graminées, sont unisexuées et
regroupées en inflorescences mâles et femelles composées
d'épillets de deux fleurs. La floraison mâle a lieu en moyenne 70
jours après le semis et précède de 5 à 8 jours la
floraison femelle : on dit qu'il y a protandrie (ce qui limite
l'autofécondation).
39
L'initiation florale met un terme à la production de
noeuds foliaires. La montaison, qui est l'élongation des entre-noeuds,
portera la panicule à plus de deux mètres au-dessus du sol (pour
les variétés les plus courantes, certaines pouvant monter
jusqu'à 10 m).
Les fleurs mâles sont groupées dans une panicule
terminale qui apparaît après la dernière feuille. Ce
panicule, aussi appelé « Tassel », est constitué
d'épillets regroupant chacun deux fleurs à trois étamines.
La pollinisation allogame s'effectue par le vent mais l'autopollinisation est
possible. La production journalière de pollen est diurne avec un maximum
se produisant en milieu de matinée19. Le pollen du maïs
contient 60 % d'eau et se dessèche de façon importante en environ
4 heures. L'essentiel de la pollinisation a donc lieu entre 10 heures et 12
heures pendant la période de 5 à 8 jours que dure
l'anthèse (floraison mâle) pour une même panicule. À
l'échelle d'un champ, la durée de pollinisation est de 6 à
18 jours, en fonction de la variété mais également de
l'hétérogénéité du champ. Bien que la plante
soit auto fertile, la fécondation croisée est d'au moins 95 %.
Les grains de pollen transportés par le vent et distribués
jusqu'à 500 m de leur point de départ tombent sur les soies des
plantes voisines (95 % des cas) ou du pie-mère (5 % mais dans ce cas,
descendance moins vigoureuse et moins productive) et y germent. Si on souhaite
obtenir des variétés pures, notamment pour la production de
semences, le champ doit être isolé d'une autre culture de
maïs d'au moins 300 m.
L'épi
Les fleurs femelles sont groupées en épis
insérés à l'aisselle des feuilles médianes (les
plus grandes). Les sélectionneurs cherchent à créer des
variétés où ces inflorescences n'apparaissent pas trop en
hauteur de manière à ne pas déséquilibrer le plant
qui est sujet à la verse, c'est-à-dire à la chute
causée par le vent et les intempéries. Cependant on ne peut pas
trop "descendre" l'épi par sélection car on perd du rendement en
raison d'une pénétration de la lumière plus difficile vers
les feuilles basses.
L'axe de l'épi, appelé rafle, porte 10 à 20
rangées de fleurs femelles. Une seule fleur par épillet est
fertile. Il est entouré de feuilles modifiées, les spathes,
desséchées à maturité. À
l'extrémité supérieure, les spathes laissent
dépasser les stigmates filiformes très légèrement
dentées aussi appelées soies. Ces soies, une par futur grain,
sont plus ou
40
moins longues selon la position du grain dans l'épi (les
premières soies qui apparaissent à l'extérieur du
«cornet» de spathes sont les soies qui prennent naissance à la
base de l'épi) sont les styles récepteurs du pollen sur toute
leur longueur car recouverts de poils collants. Tout grain de pollen peut y
germer pendant les 6 à 20 jours qui suivent leur apparition. Ces styles
peuvent être colorés diversement en fonction des
variétés (le plus souvent, blond virant au brun).
L'épi enveloppé dans ses spathes est appelé
«spadice». Entre l'apparition des soies et la maturation des grains,
s'écoulent en moyenne deux à trois mois en fonction des
variétés.
L'épi contient toujours un nombre paire de rangées
de grains mais ses dimensions sont très variables (longueur de 5
à 45 cm, diamètre de 3 à 8 cm). Il contient le plus
souvent 400 à 500 grains à maturité mais ce nombre peut
aller jusqu'à mille. Une tige donne généralement naissance
à 1 ou 2 épis, jusqu'à une demi-douzaine ou plus. Un pied
de maïs peut avoir plusieurs tiges secondaires, appelées talles,
généralement 1 ou 2, jusqu'à une demi-douzaine ou plus
également. Le nombre d'épis par pied, en comptant les talles qui
elles-mêmes peuvent porter autant d'épis que la tige principale,
peut donc aller de quelques-uns à une trentaine. Le nombre d'épi
par pied dépend des modalités culturales, voire de la
variété, ces deux items s'inscrivant du moins dans un tout.
La formation des grains donne lieu à une double
fécondation (xénie). Chaque grain de pollen contient deux
gamètes mâles. L'un féconde l'oosphère qui donnera
le zygote principal puis l'embryon, l'autre féconde deux noyaux centraux
pour donner un zygote accessoire ou albumen. L'albumen est triploïde mais,
étant donné que les noyaux centraux ne sont pas toujours au
nombre de deux ou diploïdes, son degré de ploïdie peut varier.
(CIRAD, 1990).
Les rangs de grains des épis peuvent être droits ou
plus ou moins torsadés. Ce caractère génétique,
plus ou moins accentué, existe dans tous les groupes. On distingue les
lévogyres et les dextrogyres suivant le sens de la rotation en partant
de la base de l'épi.
L'hybridisme et les organismes
génétiquement modifiés
Types de sol
41
L'arrivée des hybrides a constitué une
véritable révolution dans le monde agricole. L'agriculteur est
devenu dépendant des fournisseurs de semences, les grains
récoltés ne pouvant plus être semés (à cause
de la disjonction des caractères à la deuxième
génération).
Aujourd'hui, les progrès techniques permettent de
développer des variétés transgéniques en y
incorporant en laboratoire les caractéristiques recherchées, en
particulier la résistance à des insectes (pyrale, sésamie)
ou à des herbicides (glufosinate). Le développement des cultures
de maïs OGM a pris une certaine extension en Amérique du Nord
(États-Unis, Canada) ou du sud (Brésil, Argentine), mais s'est
heurté à une opposition marquée en Europe, en particulier
en France où le maïs est devenu le symbole des OGM,
spécialement chez les opposants aux OGM. (Wikipédia,2014)
Culture
Le maïs est une plante exigeante en soins et en travail, sa
culture nécessite du matériel et donc des investissements
importants, la mise en place de système d'irrigation (en zone non
tropicale), le remplacement des cultures traditionnelles. Elle implique de
respecter certains indices agro climatiques et nécessite un lien plus
fort avec les sociétés semencières, puisque la semence
hybride doit être achetée chaque année pour permettre une
meilleure productivité. Malgré ces contraintes, largement
compensées par les avantages des nouvelles semences50, les
surfaces cultivées en maïs représentent près de trois
millions d'hectares en France soit environ 10 % des surfaces cultivables. En
particulier, le maïs y est devenu le premier fourrage vert annuel pour
l'alimentation des bovins.
Zones de culture
La culture du maïs concerne près de 150 pays dans les
cinq continents, du 50e degré de latitude nord au
50e degré de latitude sud et du niveau de la mer à
plus de 3 000 mètres d'altitude. Cette culture revêt des aspects
très contrastée : souvent culture vivrière et manuelle de
variétés traditionnelles en Afrique subsaharienne, culture
intensive mécanisée parmi les plus productives dans les pays
tempérés industrialisés.
42
S'il préfère des sols riches, le maïs peut
tout de même pousser en sol sablonneux s'il est irrigué et
fertilisé. C'est une culture qui préfère les sols profonds
et riches mais qui peut s'accommoder de conditions plus difficiles, comme des
sols sableux ou plus argileux, voire calcaires, sous réserve de lui
assurer les apports d'eau et d'éléments nutritifs
nécessaires. Une culture améliorante grâce à son
enracinement profond et ses importants apports de matière organique (8
à 10 tonnes par hectare51) assurés par les
résidus de culture. Contrairement aux autres céréales, la
grande culture mécanisée de maïs est une culture
sarclée, cette pratique étant utile pour lutter contre les
mauvaises herbes et surtout limiter les pertes en eau.
Fertilisation
Les apports de fertilisants doivent assurer les besoins d'une
végétation rapide et compenser les exportations réelles,
qui varient selon le type de spéculation selon que les grains seuls sont
exportés hors de l'exploitation agricole ou qu'ils servent à
engraisser des animaux dont les déjections retournent au champ. Les
doses d'azote à apporter varient de 60 à 160 kg à
l'hectare, mais peuvent être réduites de moitié en cas de
précédent légumineuse ou d'engrais vert intercalaire. (H.
Breman , 2011)
Semis
Le semis se fait à l'aide de semoirs de précision,
permettant de contrôler tant la profondeur (3 à 5 cm),
l'écartement des lignes que la densité sur les lignes.
L'implantation optimale pour les cultivars de maïs cornés modernes
(grains et fourrage) est composée de rangs espacés de 75 cm (pour
un bon ensoleillement) avec un plant tous les 13 cm (pour une bonne irrigation
et un bon développement racinaire) soit 102 500 plants/hectare. On
obtient ainsi de beaux épis, peu de verse et une bonne tolérance
à la sécheresse. Plus on augmente la densité du semis,
plus les plants sont grands mais avec une tige plus fine et de plus petits
épis plus ou moins développés. Les semis les plus denses
sont donc réservés aux maïs cornés précoces
(à plus faible développement). Les maïs dentés
tardifs sont plutôt plantés à une densité de 90 000
plants/hectare (1 plant tous les 15 cm au lieu de 13). (Wikipédia
2014).
43
Dans un sol suffisamment alimenté en eau, l'aire
d'absorption des racines du maïs vaut 1,2 fois la surface de projection
couverte par l'appareil aérien. Cette aire peut couvrir 2,2 fois la
surface de projection du feuillage sur le sol dans une zone plus sèche.
De plus, le maïs garde l'efficacité de son feuillage pratiquement
jusqu'à la maturation du grain et a donc besoin de lumière de la
tête au pied. Il faut noter que l'implantation en rangs jumeaux (twin
row corn) est de plus en plus recommandée par les experts car elle
permet d'augmenter la productivité. Le semis doit se faire le plus
tôt possible, dès que la température de la terre
dépasse 10 °C (entre la fin-mars et la mi-mai dans
l'hémisphère nord) pour :
? favoriser l'enracinement précoce des plantes, permettant
une meilleure résistance à la sécheresse
d'été et car les journées du mois de mai sont plus
efficaces en moyenne, sur la croissance du maïs, que les journées
du mois de septembre55,
? faire coïncider au maximum la période de
floraison avec la période de plus forte luminosité (20 juin),
? et obtenir une récolte précoce en automne.
Un vieux proverbe basque illustrait la rapidité de
croissance du maïs ainsi : "A la Saint-Jean (24 juin) le mais couvre le
corbeau, à la Saint-Pierre (29 juin), le cochon, à la
Sainte-Madeleine (22 juillet), la vache". Mais avec le réchauffement
climatique, ces dates sont aujourd'hui décalées d'au moins 1
mois. Il est possible de semer dès fin mars car, avant le stade 6
feuilles, le gel n'est pas irréversible, le plant de maïs a la
capacité de repartir en végétation même si des gels
tardifs surviennent début mai (saints de glace). Ainsi la floraison peut
se faire dès la fin juin, ce qui favorise le bon développement de
la plante grâce aux longues journées du solstice
d'été. Les semences étant souvent enrobées de
fongicide, les sacs de semences sont désormais conservés et
recyclés.(wikipedia 2014)
Récolte
Récolte du maïs-ensilage à l'aide d'une
ensileuse. La récolte du maïs-grains peut se faire en épis
ou en grains. La récolte en épis peut se faire plus
précocement, à un taux d'humidité allant de 35 à 45
%. Les épis sont séchés naturellement en silos-cage
(cribs). On utilise à cet effet des
cueilleurs-épanouilleurs, tractés ou automoteurs, qui
récoltent les
44
épis débarrassés de leurs spathes. La
récolte en grains, la plus répandue actuellement,
nécessite l'opération de battage (réalisée par des
cueilleurs-égreneurs ou des moissonneuses batteuses adaptées,
munies de bec cueilleurs), et suppose un taux d'humidité compris entre
20 et 35 %. Les grains doivent être séchés à l'air
chaud pour ramener le taux d'humidité à 14-15 % permettant un
stockage prolongé. Le maïs-fourrage se récolte à
l'aide d'ensileuses qui hachent les plantes entières lorsque le taux de
matière sèche atteint 30 % (grain rayable à l'ongle). Le
maïs-fourrage est destiné aux ruminants et peut être
ensilé ou utilisé comme fourrage frais.
Les semenciers conservent leurs semences pour l'année
suivante sous des hangars bien secs sans plus car les conditions de stockage
influent peu sur le pouvoir germinatif des grains lors des 12 premiers
mois64. Pour une conservation sur deux ans et plus, ils utilisent
des chambres froides à 10 degrés et 50 % d'humidité. Les
particuliers peuvent conserver leurs semences au réfrigérateur.
La règle de base pour la conservation des semences est d'éviter
les changements fréquents de température et de taux
d'humidité.
Le maïs peut constituer une tête de rotation,
après une culture de blé (éviter une culture de blé
après une culture de maïs, cela génère des risques de
mycotoxines), ou bien peut suivre une légumineuse, qui apportera un
complément d'azote. Il est possible de cultiver maïs sur maïs
(monoculture) mais avec des risques de déséquilibre du sol et de
prolifération des parasites et adventices. Aux États-Unis, on
pratique généralement une rotation sur deux ans avec une
légumineuse : maïs-luzerne dans les régions les plus
fraîches et maïs-soja plus au sud.
Le broyage des résidus de maïs réduit les
risques de contamination en Don (deoxynivalénol). (Wikipédia,
2014).
Lutte contre les ravageurs et maladies du
maïs
De nombreux « ennemis des cultures »,
ravageurs et maladies, affectent les champs de maïs à tous les
stades de la culture depuis le semis jusqu'aux épis formés.
Ainsi, 1 hectare de maïs en végétation renferme en moyenne
entre 300 000 et 400 000 insectes. Les ravageurs animaux, insectes surtout,
sont les plus dangereux mais divers moyens de lutte
Larve de la pyrale du maïs, principal ravageur de cette
culture en France
45
sont disponibles. Pour les maladies, la méthode de lutte
la plus efficace est souvent de sélectionner des variétés
résistantes.
Au début de la végétation, au stade de semis
et jeunes plantules, la fonte des semis, due à divers champignons,
nécessite une désinfection des semences. Les semences en terre
peuvent être attaquées par des vertébrés : corbeaux,
pies, mulots, campagnols, etc., et les plantules par des insectes ou leurs
larves : courtilières, taupins, vers gris (noctuelles)... Un nouveau
ravageur, la chrysomèle68, jusqu'alors cantonnée au
continent américain où venant d'Amérique centrale, elle
avait envahi la Corn Belt américaine dans les années
1970 et y est devenue le principal ravageur des cultures de maïs. Elle est
apparue en Serbie en 1992 puis à Venise en 1998 et s'est progressivement
répandue dans toute l'Europe, souvent par les aéroports,
malgré les mesures de prophylaxie prise dans les différents pays.
Les dégâts sont surtout dus aux larves qui se nourrissent des
racines.
En cours de végétation (des premières
feuilles au début de la floraison), des phénomènes de
flétrissement ou dépérissement des plantes peuvent
être causés par des vers gris (noctuelles) des chenilles de
sésamie, des vers blancs (hannetons)... des feuilles perforées
sont la marque de la pyrale, un des ravageurs les plus dangereux, la verse peut
provenir d'attaques de Nématodes des tiges et des bulbes...
En fin de végétation, se manifestent diverses
maladies des tiges et des feuilles dues à la rouille du maïs
(Puccinia maydis), à l'anthracnose du maïs
(Colletotrichum graminicola), à l'helminthosporiose
(Helminthosporium turcicum), à la fusariose de la tige
(Fusarium spp.)... Les chenilles de la pyrale du maïs
(Ostrinia nubilalis) attaquent les feuilles et les tiges, provoquant
souvent la cassure de ces dernières. Des tumeurs apparaissant sur les
épis sont la marque du charbon du maïs (Ustilago maydis).
Des noctuelles peuvent aussi dévorer spathes et grains vers le sommet
des épis.
Après la récolte, enfin, les grains stockés
peuvent être attaqués par diverses espèces d'insectes :
charançons des grains, alucites des céréales, teignes des
grains, teigne bicolore, etc.
Utilisation
46
Chrysomèle des racines du maïs, un ravageur
récemment apparu en Europe dégâts du charbon du maïs
(Ustilago maydis) sur épi. (Prof. G. Semacumu, 2013).
Méthodes de lutte
La lutte peut se faire de deux manières
complémentaires :
? soit directement par des traitements chimiques (herbicides ou
fongicides) à titre curatif ou préventif ;
? soit indirectement par diverses méthodes :
o recours à des variétés
résistantes,
o façons culturales favorisant la résistance des
plantes en cours de végétation,
o limitation des risques d'infestation par une rotation bien
étudiée.
Le traitement des semences de maïs à l'aide de
produits contenant du fipronil a été interdit en France depuis
2004, cette substance étant accusée de nuire aux abeilles.
La sensibilité du maïs à la pyrale a
poussé à la mise au point de méthodes de lutte biologique,
fondées soit sur l'utilisation de micro-organismes pathogènes,
comme des bactéries (Bacillus thuringiensis) ou des champignons
(Beauveria bassiana), soit sur le recours à un parasite, le
trichogramme, minuscule insecte parasitoïde de l'ordre des
hyménoptères, dont la femelle pond dans les oeufs de pyrale.
Toutefois ces techniques n'ont pas connu une très grande diffusion car
plus contraignantes et pas plus efficaces que les traitements insecticides
disponibles. Une autre technique s'est considérablement diffusée
dans le monde, bien qu'elle soit très contestée, la mise au point
par transgénèse de variétés résistantes
à la pyrale. C'est le maïs Bt autorisé aux États-Unis
depuis 1995.
Une technique assez récente et cette fois-ci naturelle et
logique mise au point par des chercheurs: en Afrique la méthode
push-pull (chasser-charmer): consistant à chasser les insectes
ravageurs d'une culture principale et à les charmer vers la
lisière du champ. (Prof. G. Semacumu, 2013)
47
Le maïs a actuellement trois grands type d'utilisations :
l'alimentation animale qui est de loin le premier débouché
(environ les deux tiers globalement) et concerne surtout les pays
industrialisés, l'alimentation humaine, particulièrement
importante dans certains pays du Tiers monde, notamment l'Afrique subsaharienne
et l'Amérique latine, et marginale dans les pays industrialisés,
et enfin les industries agro-alimentaires, y compris pour la production
d'alcool comme biocarburants, biogaz ou bioplastiques. 1 500 utilisations du
maïs ont été répertoriées74.
En Afrique, le maïs est consommé grillé sur
un feu de bois ou de charbon (Kanoun), et aussi sous forme de bouillies ou de
couscous, par exemple en Casamance77. Seule céréale
pouvant être consommée verte en Afrique (épi de maïs
en lait), elle est récoltée au bout d'une semaine seulement de
séchage sur pied en période de soudure. (Wikipédia,
2014)
On extrait également des germes de maïs,
séparée de la farine dans les maïseries, une huile
alimentaire appréciée, l'huile de germes de maïs, riche en
acides gras polyinsaturés.
Alimentation animale
La plante entière peut être consommée par
le bétail comme fourrage frais ou sec ou comme ensilage. Le maïs
est une plante d'élevage d'embouche, elle permet donc d'engraisser plus
rapidement les bovins et augmente ainsi la production de lait des vaches. La
teneur assez faible du maïs en protéines et sa relative
pauvreté en lysine et méthionine obligent à avoir recours
à des compléments plus riches en azote.
Au niveau mondial, les deux tiers du maïs produit sont
utilisés pour l'alimentation animale, 27 % pour l'alimentation humaine.
Il existe néanmoins de fortes disparités entre les continents.
Le maïs est l'aliment de prédilection des oies et
canards gavés pour la production de foie gras. Les
variétés de type denté sont à utiliser de
préférence car elles sont plus riches en amidon, ce qui les rend
à la fois plus profitable pour l'animal et plus adaptées au
concassage et à la fabrication de pâtées. 1 hectare de
maïs permet de produire 4 500 kg de dindes nourries au grain.
48
Pharmacopée
Les styles de l'inflorescence femelle, filaments très
allongés portant les stigmates, appelés « cheveux de
maïs » ou « barbes de maïs » ou « soies »,
sont inscrits dans la pharmacopée traditionnelle, notamment en
France80, pour leur propriétés
cholagogues81, diurétiques82 et antilithiasiques.
On les emploie sous forme de décoction ou d'extrait liquide. Leur teneur
en vitamine K leur donne aussi des vertus
antihémorragiques83. Ils contiennent en outre de la mannite,
des matières grasses et des sels minéraux.
Normes de commercialisation internationales
? Normes Codex pour le maïs
? Normes Codex pour la farine complète de maïs
? Norme Codex pour le maïs nain
? Norme Codex pour le maïs doux en conserve.
(Wikipédia, 2014).
I.4. CONCLUSION PARTIELLE
La comparaison des causes des conflits et de leurs
modalités de règlement entre les cultivateurs et les
éleveurs, montre que la croissance démographique et la divagation
des bêtes ne sont que des causes partielles lointaines des conflits mais
immédiates et réelles. La plupart des conflits sont
réglés au niveau des autorités civiles et militaires et
rares sont les conflits qui sont réglés impartialement.
(Boubakary et al., 1996).
Plus souvent, ces règlements aboutissent à des
jugements qui frustrent les victimes (agriculteurs et éleveurs), qui
repartent avec un esprit de vengeance. Des ressentiments se créent entre
les deux groupes sociaux, qui se manifestent par le non respect d'autrui, le
non-respect de ses biens d'autrui et le non-respect de ses us et coutumes.
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont aussi
aggravés par la pluralité des instances d'arbitrage et de gestion
foncière : autorités coutumières d'un côté,
administration de l'autre.
De plus, d'autres acteurs (élus locaux, politiciens,
responsables associatifs, services techniques de l'administration, etc.)
interviennent aussi, officiellement ou non, dans la gestion des conflits.
49
Comme les différentes instances agissent de
façon non cordonnée, chacun, en fonction de ses
intérêts, sollicite l'instance qu'il juge lui être la plus
favorable, contribuant ainsi à entretenir les conflits.
Des comités locaux doivent être
créés dans chaque localité du Mupfunyi Shanga, pour
régler et prévenir les conflits. On constate que les
comités les plus efficaces seront ceux qui auront la meilleure
légitimité aux yeux des communautés en présence,
par exemple lorsqu'ils bénéficieront d'une caution morale
émanant des autorités religieuses de la place et qu'ils seront
mis en place par les acteurs eux-mêmes. A l'inverse, les
Comités de dialogue et de règlement des
conflits une fois créés à l'initiative des
autorités administratives seraient inefficaces. De plus, les actions des
comités se limiteraient généralement à
l'échelle du village ou de la collectivité.
Enfin, l'envahissement des couloirs de transhumance et des
abords des points d'eau par les champs constitue un obstacle physique au
mouvement du troupeau, d'où des cas fréquents de
dévastation des cultures par des animaux.
Il faut également noter la pratique séculaire
des activités pastorales par les agriculteurs sédentaires et
celle des activités agricoles par bon nombre de pasteurs. Etant tous
plus ou moins agro éleveurs, les différents groupes disposent
depuis longtemps de modalités traditionnelles de résolution des
conflits et de constats des dégâts.
Le diagnostic rapide que nous avons conduit a montré
la marginalisation des autorités traditionnelles dans le groupement
Mupfunyi Shanga et l'impuissance de l'Etat. La décentralisation en cours
risque de renforcer ces problèmes, si on sait que l'Etat, d'une part
affirme son autorité sur le domaine national et d'autre part
concède une partie de ses prérogatives aux communautés
sans préciser les limites de chacun.
50
CHAP.II. ENQUETES ET DISCUSSION DES RESULTATS
II.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
L'objectif de notre étude est de porter une vision
large sur la situation conflictuelle entre les éleveurs des caprins et
les cultivateurs de maïs dans le groupement M/SHANGA.
1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE
Les objectifs spécifiques sont entre autres :
? Découvrir les causes de la situation conflictuelle
à M/SHANGA ;
? Dégager les conséquences résultantes
de cette situation conflictuelle entre les éleveurs et cultivateurs ;
? Dégager des stratégies efficaces de
prévention contre ce conflit entre éleveurs et cultivateurs de
M/SHANGA.
2. OUTILS DE L'ENQUETE
METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Elle s'est fondée sur une recherche
bibliographique et des enquêtes de terrain
(entretiens semi-directifs et questionnaires
fermés) dans le groupement Mupfunyi /Shanga. Cet
échantillon de cent enquêtés, nous permet
de prendre en Compte la diversité de la situation agricole et pastorale
de notre milieu d'étude.
Les enquêtes ont concerné les agriculteurs de
maïs et les éleveurs des caprins (hommes et femmes). Au total,
vingt deux leaders communautaires (10 formels de fonction et 7 informels
d'opinions et 5 religieux), dix cadres du domaine agro pastorale, (5 agronomes
et 5 vétérinaires), 90 Agriculteurs et 90 éleveurs ont
été enquêtés ; d'où notre échantillon
est de deux cent douze enquêtés 212.
Source : nos enquêtes ,2014.
51
II.2. ANALYSE DES RESULTATS
II. 2.1. QUESTION IDENTITAIRE Tableau VI : l'âge des
enquêtés
N°
|
Anche d'âge
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
De 0 à 25 ans
|
24
|
11%
|
2
|
De 25 ans à 50
|
122
|
58%
|
3
|
De 50 à 75 ans
|
66
|
31%
|
4
|
Plus de 75 ans
|
0
|
0
|
5
|
Total
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires :
De ce tableau il ressort clairement que la tranche d'âge
très active est celle de 25ans à 50 ans, soit 58%, la population
très adulte pendant que les jeunes de 0 à 25ans à 11%,
sont moins suffisant, et ceux de 50 à 75ans encore à seulement
31%.
Tableau VII : le sexe des
enquêtés
N°
|
Sexe
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
Masculin
|
79
|
37%
|
2
|
Féminin
|
133
|
63%
|
5
|
Total
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau il ressort
clairement que les femmes rurales sont les plus actives dans l'agriculture soit
u pourcentage de 63%, contre 37% chez les hommes.
Tableau VIII : le niveau d'étude
N°
|
Niveau d'étude
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
Sans
|
94
|
44%
|
2
|
Primaire
|
86
|
41%
|
3
|
secondaire
|
17
|
8%
|
4
|
Universitaire
|
15
|
7%
|
5
|
Total
|
212
|
100%
|
|
52
Commentaires :
De ce tableau il ressort que seulement 7% de la population de
M/Shanga ont un niveau universitaire contre 44% des analphabètes et 41%
de niveau primaire, déduisons qu'au secondaire, nous avons seulement
8%.
Tableau IX : la profession
N°
|
Profession
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
Cultivateur
|
90
|
43%
|
2
|
Eleveur
|
90
|
43%
|
3
|
Agronome
|
5
|
2%
|
4
|
Leaders communautaire
|
22
|
10%
|
5
|
Vétérinaire
|
5
|
2%
|
6
|
Total
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes,2014.
Commentaires :
Au total, vingt deux leaders communautaires (10 formels de
fonction et 7 informels d'opinions et 5 religieux), soit 10%, dix cadres du
domaine agro pastorale, (5 agronomes,2% et 5 vétérinaires, 2%),
90 Agriculteurs, 43%, et 90 éleveurs, 43% ont été
enquêtés ; d'où notre échantillon est de deux cent
douze enquêtés 212.
Tableau X : l'état civil
N°
|
Etat civil
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
Marié
|
93
|
44%
|
2
|
Célibataire
|
22
|
10%
|
3
|
Divorcé
|
0
|
0%
|
4
|
Veuf ou veuve
|
94
|
45%
|
5
|
Consacré
|
3
|
1%
|
6
|
Total
|
212
|
100%
|
|
Source : Registre de l'état civil du
groupement Mupfunyi Shanga.
Commentaires : De ce tableau il ressort que 44%
de nos enquêtés sont marié, 10% seulement sont
célibataire, aucun cas de divorce, 45% sont veuve ou veufs ; et 1%
consacré.
53
Tableau XI : la taille du ménage
N°
|
Taille du menage
|
Effectif
|
POURCENTAGE
|
1
|
1 à 5 enfants
|
53
|
25%
|
2
|
5 à 10 enfants
|
88
|
42%
|
3
|
Plus de 10 enfants
|
71
|
33%
|
6
|
Total
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires :
De ce tableau nous trouvons que 25% de nos enquêtés
ont une famille de 1 à 5 enfants, 42% ont une famille de 5 à 10
enfants et 33% ont une famille de plus de 10 enfants.
III.2.1. QUESTIONS ADRESSEES AUX CULTIVATEURS DE MAIS A.
QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS
III.2.1.2. Evaluation du dégât
causé sur les cultures de maïs
De ce tableau ressort le dégât causé par les
ravageurs de maïs à M/SHANGA.
Tableau XII : La coïncidence entre le nombre des
plants sur élevés et les plantes matures lors de la
récolte
N°
|
Existe-t-il une coïncidence entre les plantes
ravagée par rapport aux plantes matures lors de la récolte ?
|
EFFECTIFS
|
%
|
1
|
Egalité
|
13
|
14%
|
2
|
Inégalité
|
77
|
86%
|
3
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaire : Apres dépouillement
nous avons trouvé que : 14% des cultivateurs enquêtées
nient le dégât causé par les ravageurs de maïs ; 86 %
de cultivateurs reconnaissent réellement les dégâts
causés par les ravageurs de maïs.
54
Tableau XIII: les causes du ravage des
cultures
N°
|
REPONSE
|
EFFECTIFS
|
%
|
1
|
Le micro organisme et pathologies
|
6
|
8%
|
2
|
Les animaux en divagation
|
61
|
79,2%
|
3
|
Les intempéries et les carences
|
7
|
9,09%
|
4
|
La structure physique du sol
|
3
|
4%
|
5
|
TOTAL
|
77
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes, 2014.
Commentaires :
De ce tableau, nous trouvons que les micro organismes comme
cause de ravage de la culture de maïs, sont affirmé à 8% de
notre échantillon ; la divagation des animaux à 79%, les
intempéries et les carences soutenus à 9% et la mauvaise
structure du sol à 4%.
III.2.1.3. la cause de la sous production du
maïs
Ici, il sera question d'inventorier les causes de la sous
production du à M/SHANGA , nous vous présentons le
résultat dans le tableau suivant .
Tableau XIV : les facteurs défavorisant la bonne
moisson du mais
N°
|
Les facteurs
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Divagation des caprins
|
32
|
35%
|
2
|
Ignorance des techniques de lutte contre les ravageurs
|
34
|
38%
|
3
|
Surface exploitable petite
|
6
|
7%
|
4
|
Insuffisance des haies anti ravageurs.
|
18
|
20%
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : de ce tableau nous remarquons
que : La Divagation des caprins est soutenue par 32 cultivateurs soit 35% de
notre échantillon ; L'Ignorance des techniques de lutte contre les
ravageurs est soutenue par 38% des cultivateurs ; La Surface exploitable
55
petite a été soutenue par 6cultivateur soit 7%
de notre échantillon ; L'Insuffisance des haies anti ravageurs
affirmé par 20% de notre échantillon, soit 18 cultivateurs.
Tableau XV : le grand ravageur de la culture de
maïs
N°
|
Les ravageurs
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Les caprins
|
42
|
47%
|
2
|
Les bovins
|
4
|
4%
|
3
|
Les ovins
|
2
|
2%
|
4
|
Les volailles/oiseaux
|
26
|
29%
|
5
|
Les insectes
|
16
|
18%
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4%
pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les
oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.
Tableau XVI : évaluation de l'utilité du
renforcement des capacités en lutte biologique anti ravage de
maïs
N°
|
Réponses
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Oui
|
64
|
71%
|
2
|
Non
|
26
|
29%
|
3
|
Total
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 71% sont pour une évaluation de renforcement des
capacité en lutte contre les ravageurs contre 29% qui ne sont pas
pour.
56
Tableau N° XVII : l'appréciation
de la stratégie des haies anti ravageurs
N°
|
Appréciations
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Bonnes
|
42
|
47
|
2
|
Mauvaise
|
4
|
4
|
3
|
Pas nécessaire
|
2
|
2
|
4
|
Inopportun
|
26
|
29
|
5
|
Doute
|
16
|
18
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 47% apprécient les haies anti ravageur comme bonne
stratégie, 4% ne sont pas d'accord ; 2% trouvent que ce n'est pas
nécessaire ; 29% eux trouvent cette stratégie inopportune et 18%
doutent de l'efficacité de cette stratégie à elle
seule.
Tableau XVIII : existence des champs
communautaire
N°
|
Existe-t-il des champs communautaires ?
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Oui
|
90
|
100
|
2
|
Non
|
00
|
00
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4%
pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les
oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.
57
Tableau XIX: la surface de fermes agro-pastorales
communautaires
N°
|
Les mesures
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
1ha-2ha
|
20
|
|
2
|
2ha-4ha
|
3
|
|
3
|
4ha et plus
|
67
|
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 47% pointe du doigt le caprin comme le plus grand ravageur, 4%
pour eux c'est le bovin, 2% c'est les ovins ; 29% c'est le volaille ou les
oiseaux en général ; et 16% trouvent que c'est les insectes.
Tableau XX : la complémentarité entre la
culture de maïs et l'élevage de
N°
|
Pensez-vous que la culture de maïs est
complémentaire à l'élevage des caprins ? si oui pourquoi,
si non justifiez.
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Oui
|
150
|
71%
|
|
25
|
12%
|
|
55
|
26%
|
|
37
|
17%
|
|
33
|
16%
|
2
|
Non
|
62
|
29%
|
|
19
|
9%
|
|
43
|
20%
|
6
|
TOTAL
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 71% sont pour la complémentarité entre
l'élevage de caprin et la culture de maïs, seulement 29% n'y
croient pas.
58
Tableau XXI : piste de solution contre les ravageurs de
maïs
N°
|
Les pistes
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Haie anti ravageur
|
61
|
29%
|
2
|
Lois contre la divagation des bêtes
|
12
|
6%
|
3
|
coopérative entre éleveurs et cultivateurs
|
47
|
22%
|
4
|
Concertation paysanne entre éleveurs et cultivateurs
|
26
|
12%
|
5
|
Création des cellules de suivi du code rural
|
66
|
31%
|
6
|
TOTAL
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il ressort que
29% proposent comme solution les haies anti ravageurs ; pendant que 6% eux
veulent la mise en place d'une lois contre la divagation des bêtes ; 22%
optent à la création d'une coopérative agro-pastorale ;
12% préconisent comme solution, une concertation paysanne entre
éleveur et cultivateurs ; 31% veulent la création des cellules de
suivi du code rural agricole.
Tableau XXII : Existence de problème entre
éleveur de caprin et cultivateur de maïs
N°
|
Existe-t-il de conflit entre cultivateurs et éleveurs
?
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Oui
|
205
|
97%
|
2
|
Non
|
7
|
3%
|
6
|
TOTAL
|
212
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est
à remarquer que 97% sont d'accord sur l'existence du problème
entre éleveurs et cultivateurs ; contre seulement 3% qui sont contre.
59
Tableau XXIII : les causes du conflit entre cultivateur
de maïs et éleveur de caprin
N°
|
Les causes
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
La divagation des caprins ;
|
54
|
25%
|
2
|
La jalousie ;
|
12
|
6%
|
3
|
Les préjugés ;
|
21
|
10%
|
4
|
Le tribalisme
|
42
|
20%
|
5
|
L'inexistence des haies anti ravageurs
|
76
|
36%
|
6
|
TOTAL
|
205
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, nous trouvons que
25% trouvent la source du conflit au niveau de la divagation des caprins ; 6%
quant à eux c'est la jalousie qui est la source du conflit ; 10%
trouvent que cela est lié aux préjugés ; 20% trouvent que
c'est le tribalisme qui est la source de ce conflit et 36% trouvent que c'est
l'inexistence des haies anti ravageur qui occasionne cela.
Tableau XXIV : les conséquences de ce
conflit
N°
|
Les conséquences
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Déséquilibre sociale ;
|
4 3
|
21%
|
2
|
Coup et blessure ;
|
52
|
25%
|
3
|
Assassinat ;
|
5
|
2%
|
4
|
fragilisation de la cohésion et de la solidarité
clanique
|
53
|
26%
|
5
|
Conflit entre génération
|
16
|
8%
|
|
Homicides volontaires ;
|
34
|
17%
|
|
Enlèvement et meurtre
|
2
|
1%
|
6
|
TOTAL
|
205
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il ressort que
les conséquences de ce conflits sont : le déséquilibre
social appuyé à 21 % ; les coupe et blessure ont
représenté 25% ; l'assassinat a été soutenue
à 2 % ; la fragilisation de la cohésion clanique à 26% ;
le conflit entre génération à 8% ; les homicides
volontaires à 17 % et l'enlèvement à 1%.
60
B. QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN Tableau
XXV : les sortes d'élevage pratiqué
N°
|
Les sortes
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Dans l'étable ;
|
18
|
20%
|
2
|
En divagation ;
|
67
|
74%
|
3
|
Dans l'enclos
|
5
|
6%
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que 20% ont des étables ; 74% élèvent leurs
chèvres en divagation ; et 6% seulement ont des enclos en haie ou ils
élèvent leurs caprins.
Tableau XXVI : évaluation des connaissances sur
le caprin comme ravageur
N°
|
Les réponses
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Oui ;
|
90
|
100%
|
2
|
Non ;
|
00
|
00
|
6
|
TOTAL
|
90
|
100%
|
|
Source : nos enquêtes, 2014.
Commentaires : De ce tableau, il est à
remarquer que les éleveurs savent bien que le caprin est un ravageur des
maïs.
61
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS
Avant de présenter nos résultats rappelons que
nous avons émis des hypothèses telles que :
? Les causes du conflit entre éleveurs de caprin et
cultivateurs de maïs, seraient entre autres : la mauvaise gestion des
ressources foncières, l'ignorance des conséquences de la
divagation des bêtes par les éleveurs ; l'ignorance des techniques
de lutte contre la divagation des bêtes par les cultivateurs ;
? Les conséquences seraient légions, le conflit
entre éleveurs et cultivateurs qui pourraient engendrer des conflits de
génération en génération, et plus tard devenir un
conflit très sanglant engendrant tout ce qu'un conflit peut
engendrer.
? Les stratégies curatives seraient : la vulgarisation
des méfaits de la divagation des bêtes aux éleveurs et les
techniques de lutte contre les ravageurs à l'endroit des cultivateurs,
assurer une réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant
compte de ces deux activités, créer un cadre de concertation et
cellule de paix mixte, créer également des fermes agro pastorales
d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la
culture bien délimité.
Après enquêtes, nos hypothèses ont
été soutenues et affirmé par nos enquêtés.
Existence de problème entre éleveur de
caprin et cultivateur de maïs
il est à remarquer qu'après enquête, nous
avons trouvé que l'éleveur des caprins et cultivateur de
maïs sont en juxtaposition et cela a été prouvé
à 97%.
Les causes du conflit entre éleveurs de caprin
et cultivateurs de maïs
Apres enquête, nous avons trouvé que 86 % de
cultivateurs reconnaissent réellement les
dégâts causés par les ravageurs de
maïs, qui sont les caprins en majeure partie, soutenu à 47% ; ceci
à travers la divagation de ces derniers, soutenue à 79% par nos
enquêtés ce qui constitue un des grands facteurs
défavorisant la bonne moisson de maïs.
Aussi, nous avons trouvé que 25% trouvent la source du
conflit au niveau de la divagation des caprins ; 6% quant à eux c'est la
jalousie qui est la source du conflit ; 10% trouvent que cela est lié
aux préjugés ; 20% trouvent que c'est le tribalisme qui est la
source de ce conflit et 36% trouvent que c'est l'inexistence des haies anti
ravageur qui occasionne cela.
62
Les conséquences du conflit entre
éleveur de caprin et cultivateur des maïs
Le conflit entre éleveurs et cultivateurs qui engendre
: le déséquilibre social appuyé à 21 % ; les coupe
et blessure ont représenté 25% ; l'assassinat a été
soutenue à 2 % ; la fragilisation de la cohésion clanique
à 26% ; le conflit entre génération à 8% ; les
homicides volontaires à 17 % et l'enlèvement à 1%.
Les stratégies
les techniques de lutte contre les ravageurs à
l'endroit des cultivateurs est soutenue à 71% et assurer une
réorganisation des exploitations agro pastorales en tenant compte de ces
deux activités, créer un cadre de concertation et cellule de paix
mixte, créer également des fermes agro pastorales
d'expérimentation de la cohabitation entre l'élevage et la
culture bien délimité, 47% apprécient les haies anti
ravageur comme bonne stratégie, 4% ne sont pas d'accord ; 2% trouvent
que ce n'est pas nécessaire ; 29% eux trouvent cette stratégie
inopportune et 18% doutent de l'efficacité de cette stratégie
à elle seule.
il ressort également de nos enquêtes que 29%
proposent comme solution les haies anti ravageurs ; pendant que 6% eux veulent
la mise en place d'une lois contre la divagation des bêtes ; 22% optent
à la création d'une coopérative agro-pastorale ; 12%
préconisent comme solution, une concertation paysanne entre
éleveur et cultivateurs ; 31% veulent la création des cellules de
suivi du code rural agricole.
II.4. DIFFICULTES RENCONTREES
Plusieurs difficulté, ont poursuivis
l'élaboration de ce travail, mais comme dit dans notre épigraphe,
ces difficultés nous ont servis d'opportunités car nous sommes
optimiste, qu'à cela ne tienne, voici les quelques difficultés
saillantes :
? Les frais de recherche ont pesé lourd dans la prise
en charge académiques des frais connexes ;
? Le séjour de recherche n'a pas été facile
à gérer sur le plan financier,
? La traduction du questionnaire en Swahili n'a pas
été facile à faire.
63
CHAPITRE III. LES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE
DES CONFLITS ENTRE
ELEVEURS ET CULTIVATEURS
III.1. ANCIENNES STRATEGIES
Les haies vives anti ravageurs
Certains cultivateurs sont prudents et ont
préconisé des haies vives contre les ravageurs, mais les
écartements étant très distant et la haie elle-même
étant une fourrage, attire également les ravageurs.
Les mesures draconiennes prises par les
cultivateurs
Certaines pratiques cruelles étaient prises avant, il
y a de cela presque une année, c'était le règlement des
conflits entre cultivateurs et éleveurs, le phénomène
connu sous le nom de : « kabanga», qui consistait en ne
décapitation de la tête de la victime par son bourreau, à
ce jours, la pratique draconienne s'est réduit en la neutralisation d'un
nerf de la patte de la chèvre qui l'immobilise et fait qu'elle ne bouge
pas.
III.2. LES NOUVELLES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE
DES CONFLITS ENTRE ELEVEURS ET CULTIVATEURS
Elle se limite à aider les parties à accepter
de rechercher une solution acceptable du conflit. Son rôle est utile dans
les conflits hautement polarisés dans lesquels les parties ont
été incapables d'établir un dialogue fructueux ou lorsque
les parties sont en apparence acculées dans une impasse.
Médiateur/praticien
Tierce partie neutre dépourvue de pouvoir
décisionnel, dont le rôle consiste à aider les parties
prenantes à chaque étape du processus de médiation. Le
médiateur aide à cerner le conflit, à établir
clairement les différents points de vue, à rechercher les causes
et les effets du conflit, à étudier ses
antécédents, à élaborer des suggestions
concrètes pour sa résolution, à parvenir à des
accords satisfaisants et à trouver des solutions acceptables. Dans le
présent manuel les termes «médiateur» et
«praticien» sont utilisés sans distinction.
MESAAN (Meilleure solution alternative à
l'accord négocié)
Technique permettant d'évaluer si une partie dispose
d'options plus favorables que le dialogue et d'analyser les raisons pour
lesquelles ces alternatives pourraient être choisies.
Méthodes consensuelles /alternatives
Processus de recherche d'un consensus en vue de la
résolution des conflits: les parties sont libres de leurs
décisions et déterminent ensemble comment gérer le
conflit. La validité de la décision repose essentiellement sur la
procédure choisie. La résolution du conflit sera d'autant plus
efficace et durable que le processus aura été démocratique
et participatif.
Méthodes non-consensuelles
Stratégies de résolution des conflits qui
requièrent l'intervention d'une tierce partie agréée,
à titre officiel ou non, chargée de prendre la décision
finale. La validité et
64
l'application de la décision dépend de
l'autorité de la tierce partie, de son pouvoir et de sa
légitimité.
Mise en valeur des terres
Ressources affectées à l'amélioration des
terres pour une utilisation plus performante. Par exemple pour
départager deux parties conflictuelles on peut construire une habitation
commune aux deux parties question de rendre profitable la ressource
foncière à toutes les parties prenantes sans discrimination.
Négociation
Méthode de gestion des conflits reposant sur un
processus consensuel utilisé directement par les parties qui se chargent
de résoudre le conflit avec ou (le plus souvent) sans un
facilitateur.
Parties prenantes/acteurs/parties
Dans le cadre de la gestion alternative des conflits
appliquée aux régimes fonciers, ces termes se
réfèrent aux personnes et aux groupes qui disposent de droits sur
la terre et sur les ressources naturelles. Ils peuvent être
impliqués directement dans le conflit si leurs droits et leurs besoins
font partie de l'objet du conflit ou indirectement si l'évolution du
conflit et son éventuelle résolution ont une incidence sur leur
existence mais qu'ils ne disposent d'aucun pouvoir d'action. Dans ce travail,
les termes «parties prenantes», «acteurs» et
«parties» sont utilisés indifféremment.
Périmètre
La délimitation du périmètre des
parcelles de terre peut être effectuée par un marquage sur le sol
ou en donnant une description mathématique reposant sur un
système de coordonnées.
Pouvoir
Capacité d'exercer une influence sur la
résolution d'un conflit et sur les autres acteurs concernés.
Propriétaire foncier
Propriétaire d'un bien. Ce dernier peut être
donné à bail à un preneur ou locataire, à certaines
conditions (en général, le versement d'un loyer).
Redistribution des terres
Il s'agit de la redistribution des exploitations et de la
modification des structures agraires. Elle comporte normalement la
réinstallation des agriculteurs ou des paysans sans terre. La
redistribution des terres relève normalement de l'État et peut
correspondre ou non à la gestion coutumière des terres.
Réforme agraire
Ensemble des opérations visant à modifier les
structures agraires d'un pays et les modes d'appropriation du sol qui
comportent souvent des redistributions de terres et des modifications des modes
de tenure. Une réforme agraire a donc normalement des incidences
politiques, économiques et sociales. Elle a pour but d'améliorer
la production agricole et le niveau de vie des producteurs agricoles.
Réforme foncière
65
Terme général indiquant les modifications du
cadre juridique et institutionnel régissant les politiques
foncières. Elle vise à mettre en place des changements d'ordre
politique, économique et social.
Régime foncier
Ensemble de règles qui définissent les droits
d'accès des personnes à certaines ressources naturelles et qui
constituent également une forme de reconnaissance sociale de ces
rapports.
Dans un système juridique donné, le
système foncier établit les différentes
possibilités d'utilisation des terres. Il englobe les tenures rurales et
urbaines ainsi que la propriété, la location et d'autres accords
portant sur l'utilisation des terres.
Régime foncier coutumier
Ensemble de règles découlant de la coutume qui
définissent les droits d'accès des membres d'un groupe social
donné à leurs ressources naturelles. Il s'agit aussi de la forme
de reconnaissance sociale de ces règles.
Régime formel de tenure
Ce type de régime existe là ou la
législation et les institutions publiques régulent les droits
fonciers et les droits sur les ressources naturelles à
l'intérieur des frontières nationales. Registre
foncier
Registre dans lequel sont officiellement consignés
tous les droits juridiquement reconnus sur les terres (titres fonciers, droits
de propriété). L'enregistrement foncier vise à garantir la
sécurité des transactions et à protéger le
propriétaire d'empiètements de la part de tiers.
Renforcement des
pouvoirs/responsabilisation
«Conférer un pouvoir, surtout un pouvoir
légal ou officiel; doter de compétences, transmettre des
qualifications; habiliter». Cette expression à la mode n'est
pourtant pas récente puisqu'elle a vu le jour au XVIIème
siècle. Elle avait alors le sens juridique de «octroyer des
pouvoirs légaux, habiliter». Peu de temps après cette
expression a commencé à être utilisée dans le sens
général de «autoriser ou permettre». On trouve de nos
jours ces deux acceptions mais elles ont été
reléguées au deuxième plan par l'utilisation de
l'expression faite en politique et en psychologie.
Le terme a pris sa signification moderne dans le cadre du
mouvement des droits civils (qui demandait le renforcement des pouvoirs
politiques pour ses adeptes) et a été adopté par le
mouvement de libération des femmes; son attrait n'a pas diminué.
Ce terme est aujourd'hui utilisé pour indiquer qu'une personne ou qu'un
groupe est capable de prendre le contrôle de sa propre destinée ou
qu'il devrait être capable de le faire.
Résolution ou gestion alternative des
conflits
Par gestion alternative des conflits on entend toutes les
méthodes de gestion des conflits qui ont pour objet de parvenir à
une résolution commune d'un conflit en transformant tous les
intéressés en décideurs actifs et conscients de leurs
responsabilités. La gestion alternative des conflits est devenue une
discipline à part entière dans les années 60 pour
répondre aux changements sociaux, à l'évolution des
institutions et aux souhaits du
66
secteur public et du secteur privé de régler
les conflits. La gestion alternative des conflits permet aux acteurs d'engager
un dialogue constructif et de trouver des solutions communes aux conflits entre
les personnes ou les groupes. Au cours des quarante dernières
années cette discipline a évolué dans de nombreuses
directions, la dernière tendance étant d'atténuer les
différences entre les différents courants de pensée. Pour
en savoir davantage sur la gestion alternative des conflits les praticiens
peuvent consulter les ouvrages signalés dans la bibliographie. Dans le
présent manuel les termes «gestion» et
«résolution» sont utilisés indifféremment. Les
professionnels travaillant dans ce secteur sont désignés sous le
nom de «médiateurs» ou de «praticiens».
Ressources naturelles
Ressources (actuelles et potentielles) fournies par la
nature.
Rural et urbain
Les termes «rural» et «urbain» ont un
sens bien précis. Ce qui est rural concerne la campagne ;
Acteurs principaux
Pour le médiateur, la tâche de déterminer
les principaux acteurs d'un conflit est l'une des plus importantes et des plus
difficiles. Cela tient au fait qu'un processus de médiation doit
comprendre tous les acteurs pour déboucher sur une solution à
long terme. Il s'agit là d'un point délicat car il arrive souvent
que les groupes marginalisés ou non organisés ne puissent pas
participer aux processus de règlement des conflits. En renforçant
leurs pouvoirs, le médiateur transforme les parties
intéressées.
(Rome) 2005.
ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
Qui n'étaient que des bénéficiaires
passifs, en acteurs de plein droit et augmente ainsi les chances de parvenir
à une solution.
Participation au conflit
La participation des parties prenantes au conflit peut
être directe ou indirecte. Les parties prenantes sont impliquées
directement si leurs intérêts et leurs besoins font partie de
l'objet du conflit et si elles y participent activement. Les parties prenantes
sont impliquées indirectement si elles sont touchées par les
décisions prises mais n'ont aucune possibilité d'agir pour les
influencer. Il est donc essentiel de comprendre pour quelle raison et dans
quelle mesure les parties prenantes sont impliquées, si l'on veut
mesurer l'intensité d'un conflit.
On considère que l'intensité d'un conflit est
élevée si de nombreuses parties prenantes sont directement
intéressées: lorsque les besoins fondamentaux font l'objet d'un
conflit, les risques de violence directe augmentent considérablement. Il
n'est pas possible d'engager un processus de médiation en
présence d'un phénomène de violence directe.
67
Diversités culturelles et autres
Il est nécessaire de relever les diversités
culturelles ou autres susceptibles de faire naître des problèmes
lors de la médiation. Le praticien aura alors plus de chance de parvenir
à les régler.
On rencontre souvent des difficultés liées aux
diversités culturelles et identitaires dans les processus de
médiation. Ces obstacles sont rarement insurmontables à moins de
manipulations politiques ou économiques.
Traits communs et contribution potentielle
Il est en général plus facile de déceler
les éléments de discorde que les facteurs de cohésion
alors que ces derniers sont les plus importants pour un médiateur.
L'avenir de l'ensemble du processus tient à son habilité à
déceler les points communs entre les parties prenantes et à
découvrir la contribution que chaque groupe pourrait apporter à
la résolution du conflit.
Facteurs de discrimination
Les facteurs de discrimination sont les
éléments culturels et structurels qui agissent indirectement sur
le processus de gestion en entravant la libre participation de certains
groupes. Dans ce cas également, si le praticien comprend quels sont les
éléments de violence structurelle et culturelle qui affectent le
conflit, il pourra mettre toutes les chances de son côté.
Les processus de médiation permettent souvent de
surmonter la violence culturelle et structurelle. Les chances de réussir
à éliminer la violence directe, structurelle et culturelle sont
d'autant plus élevées que le processus est élargi et
représentatif.
III. 3. INTEGRATION DES FEMMES RURALES DANS LA GESTION
DES CONFLITS FONCIER
Problématique hommes-femmes
En tant que groupe de parties prenantes, les femmes ont
souvent de grandes difficultés à faire reconnaître leurs
droits fonciers. Cela tient principalement à deux raisons: leur
condition sociale et leur identité.
Dans le cadre des conflits fonciers, une mobilisation
réussie s'appuie en général sur l'appartenance à
une classe sociale ou à un groupe ethnique, catégories reconnues
dans l'esprit du public. L'appartenance à un sexe, par contre, n'est pas
normalement perçue comme un facteur identitaire, notamment par les
femmes vivant en zones rurales qui n'ont pratiquement aucun pouvoir et qui ne
peuvent pas intervenir dans la vie publique. Les conflits fonciers qui
comportent des revendications présentées par des femmes sont
souvent considérés comme des conflits privés, domestiques,
à régler dans cette sphère particulière. Les
discussions et les négociations ont la plupart du temps lieu au sein des
ménages et sortent rarement de ce cadre pour être abordées
dans la communauté ou par les pouvoirs publics. Il convient en outre de
relever que les femmes sont souvent marginalisées dans les
communautés et dans leurs propres foyers.
68
Comme les droits fonciers des femmes sont souvent transmis
par les hommes, dans leur famille ou leur ménage, elles
considèrent souvent déshonorant de revendiquer publiquement un
droit foncier présumé. On considère aussi souvent les
femmes comme des citoyens de deuxième ordre et elles ont peu de
possibilité d'exprimer leurs doléances pour que l'on examine et
reconnaisse leurs revendications. En tant que femmes, la possibilité de
faire entendre leurs revendications est aussi liée à d'autres
facteurs (classe sociale, appartenance ethnique, âge).
Les femmes ont lutté pour être reconnues comme
des membres à part entière de leur communauté, pour
bénéficier de la parité dans leur ménage et pour
avoir la qualité de citoyennes à plein titre dans leur pays. Leur
action a eu en partie pour objet d'obtenir des droits de
propriété identiques à ceux des hommes. Il arrive souvent,
surtout en milieu rural, qu'il n'y ait ni un système juridique formel,
ni un système foncier coutumier pour reconnaître le droit des
femmes à la terre. Si les normes et les règles coutumières
entravent les femmes lorsqu'elles présentent des revendications de
nature foncière au sein de leurs ménages et de leurs
communautés, elles peuvent s'adresser aux pouvoirs publics ou aux ONG
pour obtenir une instance dans laquelle faire entendre leur voix.
En cas de discrimination entre les hommes et les femmes, les
praticiens devraient aider les acteurs à comprendre qu'il est essentiel
de reconnaître que les femmes font partie intégrante de
l'évaluation du conflit, pas seulement pour les femmes, mais pour
l'ensemble de la communauté, vu le rôle clé qu'elles jouent
dans les ménages pour la sécurité alimentaire.
Cartographie du conflit
L'analyse des parties prenantes sert surtout au cours des
premières étapes de la gestion alternative des conflits. Les
parties prenantes font partie d'un réseau social. La connaissance de ce
réseau - rapports entre les parties prenantes, différents
rôles qu'elles jouent, groupes auxquelles elles appartiennent- est le
principal objectif de cette analyse. Les conflits se manifestent entre
différents acteurs (individus ou organisations). La nature du
différend s'exprime par les relations qui existent entre eux et repose
sur leurs manières de voir. Il est utile de comprendre cela pour
évaluer le comportement des parties prenantes et pour envisager les
conséquences essentielles des actions qui pourraient être prises
dans le cadre de la gestion alternative des conflits.
Il convient de ne pas oublier que les réseaux sociaux
ne sont pas statiques, mais évoluent avec le temps.
La cartographie du conflit est un outil qui permet de
comprendre les réseaux dans le contexte d'un conflit donné (voir
figure 2.3). En mettant l'accent sur les parties prenantes et sur leurs
rapports, le processus de cartographie du conflit aide le médiateur
à cerner les points de vue et les valeurs des parties prenantes,
à évaluer les stratégies de gestion des conflits et
à déterminer les résultats et les effets des actions des
participants.
Le processus de cartographie du conflit prévoit tout
d'abord l'identification de toutes les parties prenantes à un conflit.
Il établit donc:
69
> les points de vue de chaque partie prenante (attentes et
convictions) pour ce qui est des terres concernées par le conflit;
> les valeurs et les normes fondamentales que reconnaît
chaque partie prenante;
> les stratégies utilisées par chaque partie
prenante dans le cadre du conflit. Indiquer clairement les objectifs et les
outils habituels de la gestion alternative des conflits ;
Il est utile de connaître ces facteurs pour pouvoir
régler de manière satisfaisante la plupart des
intérêts des parties prenantes.
Le principal objectif de la cartographie du conflit est de
déterminer une série de mots clés et d'aides visuelles,
émanant des parties prenantes. Elle permet aux praticiens et aux parties
prenantes d'«identifier» les notions et les catégories ayant
joué un rôle dans chaque circonstance particulière. Elle
aide aussi à signaler les notions et les catégories que l'on
retrouve dans tous les conflits et celles qui sont spécifiques à
un contexte donné. Les trois principales étapes du processus de
cartographie du conflit sont énumérées ci-après:
+ indiquer clairement les objectifs et les outils habituels
de la gestion alternative des conflits;
+ dresser une carte du conflit selon les médiateurs et
selon les parties prenantes; + réaliser en commun une carte.
III. 4. CONCLUSION PARTIELLE
Buts et outils habituels du processus de gestion
alternative des conflits
Avant d'engager le processus de médiation, les parties
prenantes doivent être informées des principes de la gestion
alternative des conflits42 et connaître le rôle du
médiateur43. Si elles ne reconnaissent pas ces principes et ne
comprennent pas que le médiateur se borne à faciliter la
communication entre elles et qu'il ne trouvera pas une solution à leur
conflit, il est inutile d'engager le processus. Cette introduction peut aussi
servir à expliquer qu'il est essentiel d'avoir un processus participatif
et égalitaire si l'on veut parvenir à un règlement
constructif du conflit.
En outre, la personne chargée de l'identification des
parties prenantes joue un rôle important. La personnalité du
médiateur, le pouvoir qu'il détient et ses propres
intérêts dans le conflit auront une incidence sur les personnes
qu'il désignera comme parties prenantes et qui seront donc
autorisées à participer aux discussions et aux
négociations. Cartographie des conflits selon les médiateurs et
selon les parties prenantes
Les cartes du conflit sont utiles pour comprendre et analyser
la complexité des conflits fonciers en:
o indiquant les notions et les catégories que l'on
retrouve dans tous les conflits et celles qui sont spécifiques à
un conflit donné;
o appelant l'attention sur les relations et les dynamiques
qui existent entre les différents aspects du conflit et sa gestion.
70
Chapitre VI. CONCLUSION GENERALE
La carte comprendra tous les éléments
décrits dans le chapitre précédent: l'origine du conflit
foncier, les éléments dont il subit les effets, les niveaux du
conflit, les parties prenantes, les règles et les lois (formelles et
coutumières), les cadres et les relations existant au plan
institutionnel et organisationnel ainsi que l'histoire locale et les structures
socio-économiques, culturelles et politiques.
Le médiateur élaborera une première carte
du conflit reposant sur les informations qu'il aura recueillies.
Il devrait aussi faire converger les informations vers les
parties prenantes et demander à chacune d'examiner la carte et de la
commenter séparément. Après cela, le médiateur
aidera les parties prenantes à concevoir leur propre carte du conflit
pour illustrer leur propre point de vue, leurs besoins, leurs
intérêts et leur sensibilité propre.
À ce stade de la gestion alternative des conflits, le
rôle du médiateur consiste à donner des informations aux
parties prenantes et à les préparer aux débats qui
suivront.
Réaliser en commun une carte
La dernière phase de la cartographie du conflit s'ouvre
sur un débat auquel participent les parties prenantes (qui devraient
désormais pouvoir prendre une position en connaissance de cause) en vue
d'élaborer en commun une carte.
Les différentes notions et les différentes
catégories sont inscrites sur la carte et l'utilisateur peut y
insérer son cas personnel et relever les liens croisés et les
dynamiques. Le lecteur qui utilise une carte conceptuelle est
inévitablement conduit à analyser la question de
différents points de vue. Le fait de connaître et de comprendre la
position des autres parties prenantes renforce le respect et la confiance
réciproques.
Difficultés pratiques liées à l'analyse
du conflit et à la cartographie
La carte du conflit qui est ainsi établie n'est pas
définitive et peut être modifiée à tout moment. Elle
fournit cependant une base utile à l'analyse et constitue le premier
point de coopération entre les parties prenantes.
La présente partie a pour objet de sensibiliser les
praticiens à l'importance de la cartographie du conflit dans le cadre de
la gestion alternative des conflits. De ce fait, chaque médiateur doit
être prêt à aider les parties prenantes à concevoir
en commun une carte et à éviter de se fourvoyer au cours du
processus.
La réussite ou l'échec de la phase de
cartographie du conflit repose presque exclusivement sur les praticiens et sur
leur capacité de servir d'intermédiaires et de diriger les
débats afin d'aider (sans les influencer) les parties prenantes à
structurer leurs idées et à les présenter d'une
manière claire et efficace.
Ce travail, nous a servi de cadre idéal pour
évaluer les mesures plausibles des problèmes ruraux liés
à la gestion des terres, la source principale des revenue en milieu
rural, ou nous sommes destiné à oeuvré après notre
formation supérieure à l'ISDR/G-L, ainsi, nous ne
prétendons pas avoir aborder toute la dimension complexe relative
à la problématique d'intégration de la femme dans le
processus de gestion alternative des conflits en milieu
71
rural, mais avons fait de notre mieux pour offrir une
brèche de réflexion scientifique tant aux cadets scientifiques
qu'ainée, qui voudront bien approfondir cette thématique.
72
GUIDE D'ENQUETE ET D'INTERVIEW
THEME : « LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE
CULTIVATEURS DE MAÏS ET ELEVEURS DES CAPRINS, CAS DU GROUPEMENT MUPFUNYI
SHANGA »
IDENTIFICATION
Ce questionnaire est élaboré dans le cadre du
travail de mémoire en vue de l'obtention du
diplôme de Licence en Technique de Production
Végétale et Animale.
Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions
ci-dessous le plus sincèrement possible.
Les données recueillies seront confidentielles et
utilisées uniquement à des fins de recherches scientifiques. Nous
vous remercions anticipativement pour votre contribution.
1.
|
Age
:............................................................................................
|
2.
|
Sexe : Masculin Féminin
|
3.
|
Niveau d'étude
:............................................................................
|
4.
|
Profession
:.......................................................................................
|
5.
|
Etat civil
:..........................................................................................
|
6.
|
Nombre d'enfants prise en charge
:.............................................
|
|
QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS
1. Êtes-vous cultivateur de maïs ?
Oui non
2. Existe-t-il une coïncidence entre le nombre des cultures
ravagées par rapport aux plantes matures lors de la récolte?
si non quelle en sont les causes majeures ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
3. Que peut être les facteurs défavorisant la bonne
moisson de maïs dans le groupement de MUPFUNYI/SHANGA ?
a. Divagation des caprins
b. Ignorance des techniques de lutte contre les ravageurs
73
c. Surface exploitable petite
d. Insuffisance des haies anti ravageurs.
4. Quelle serait la cause de la sous production de maïs
à M/SHANGA ?
a. Utilisation des outils rudimentaires
b. Perturbation climatique
c. Mauvaises semences
d. Divagation des bêtes
e. Sol pauvre.
5. Quel est le grand ravageur des maïs dans votre milieu
?
a. Le caprin
b. Le bovin
c. Les ovins
d. Les poules
e. Les dindons
f. Les canards
g. Les autres oiseaux
h. Les insectes
i. Autres à
préciser.......................................................................................
.........................
6. Trouvez-vous très utile de renforcer vos
capacités en lutte contre le grand ravageur de maïs ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
7. Comment appréciez-vous les haies anti ravageurs dans
votre milieu ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
74
8. Avez-vous des champs communautaires de grand espace ? si oui
à peu prés combiens d'hectares ?
a. 1ha
b. 2ha
c. 3ha
d. 4ha
e.
Plus de 4 ha
9. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait
être complémentaire à l'élevage des
caprins?
Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre réponse
Oui,
................................................................................................
Non,
................................................................................................
10. Que proposez-vous pour lutter contre le grand ravageur de
maïs à M/SHANGA ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
11. Existe-il un problème entre cultivateurs de maïs
et les éleveurs de caprins?
......................................................................................................
12. Si oui, quelles sont les causes ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
13. Et quelles sont les conséquences de ce conflit ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
14. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
75
QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN
15. Êtes-vous éleveur de caprin ?
Oui non
16. Comment faites vous votre élevage ?
a. Dans l'enclos ;
b. Dans l'étable ;
c. En divagation ;
d. Autre à
préciser;.......................................................................................
17. Savez- vous que le caprin est un ravageur de maïs ?
OUI NON
18. Comment appréciez-vous les haies anti ravageurs dans
votre milieu ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
19. Avez-vous des fermes communautaires? si oui à peu
près combiens d'hectares
a. 1ha
b. 2ha
c. 3ha
d. 4ha
e.
Plus de 4 ha
20. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait être
complémentaire à l'élevage des
caprins?
Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre réponse
Oui,
................................................................................................
76
Non,
......................................................................................................
......................................................................................................
21. Existe-il un problème entre cultivateurs de maïs
et les éleveurs de caprin?
......................................................................................................
......................................................................................................
22. Si oui, quelles sont les causes ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
23. Et quelles sont les conséquences de ce conflit ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
24. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
QUESTIONS ADRESSEES AUX AGRONOMES ET VETERINAIRES
1. Trouvez-vous que l'élevage de caprin est compatible
à la culture de maïs ?
...................................................................................................
...................................................................................................
25. Pensez-vous que la culture de maïs pourrait être
complémentaire à l'élevage des caprins étant
donné que l'alimentation de base de ce dernier est les
céréales ? Si oui, pourquoi, si non, justifiez votre
réponse
77
Oui,
................................................................................................
......................................................................................................
Non,
......................................................................................................
......................................................................................................
26. Existe-il un problème entre cultivateurs de
maïs et les éleveurs de caprin?
......................................................................................................
.............................................................................................
Si oui, quelles sont les causes ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
27. Et quelles sont les conséquences de ce conflit
?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
28. Que proposez-vous pour lutter contre ce conflit ?
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................................................................
......................................................
78
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. G. DEFOUR, 1998, Le développement rural en
Afrique centrale, RDC, Bukavu Ed Bandari
2. Idem, Afrique contemporaine, Afrique et
développement, RDC, Bukavu , Ed. Bandari 1998
3. . J. GOFFAUX, 1980, Avenir alimentaire du 1/ 3 monde
,RDC ,Kinshasa, Ed . Centre de recherche pédagogique 1980
4. Ministère de la coopération Française,
GRET et CIRAD,2011, mémento de l'agronome, France, Paris, Ed.
CIRAD et Ed CIRAD
5. P. Larousse, 1988, LARROUSSE DE POCHE ; Ed JE SEME A TOUT
VENT
6. A. STEVEN, 2007, Base de l'agronomie éd.
LARONDELLE
7. BAKOLE WA ILUNGA (1979), RDC, Kinshasa, chemin de la
libération éd SAINT PAUL
8. Phillip PREVOST(1999), France, PARIS, les bases de
l'agriculture éd. MUSSOT
9. J-M Albertini, 1967, ITALIE, Rome, les
mécanismes du sous développement éd. TEMPETE NORD
10. J-P Harroy en 1969, Londres, ROYAUME UNIS, demain la
famine éd. LAMBERTINY
II. REVUES ET AUTRES DOCUMENTS
1. Rapport de mission dans le cadre du projet de recherche :
« Loi et
Coutume » (APREFA - LAJP - CIRAD)
2. AGNISSAN Assi Aubin, L'introduction de l'élevage
bovin chez les Tagbana (Sénoufo du Sud) dela Côte
d'Ivoire, Abidjan ;
3. Développement, rapport d'étude no.
27/1997, document informatisé.
4. AMBLARD A. S., Les associations pastorales sur le
département de Korhogo : Bilan après une
année d'activité, Korhogo, mai 1999, 39
p. dactylographiées (non numérotées).
5. BASSETT Thomas J., Les cultures vivrières; les
risques de pénurie et les dégâts de culture,
Communication au séminaire du CIRES sur les cultures
vivrières, éléments stratégiques du
développement agricole ivoirien le 11 et 12 mai 1982 à Abidjan,
Abidjan : CIRES, 1982, 15 p.
79
6. BERNARDET Philippe, Les peuls
semi-transhumants de Côte d'Ivoire, Coll. Alternatives
Paysannes, Paris : L'Harmattan, 1984, 235 p.
7. MARTY André, Etude sur les capacités des
associations pastorales à gérer le terroir et les
infrastructures dans le cadre du projet PNAGER-Nord, Rapport de
mission provisoire, Abidjan :IRAM, mai 2002, 63 p.
8. UNADSP, Un nouveau visage du développement
local, Korhogo : PNAGER-Nord, 2002, 14 p.
9. FAO, RDC et Ali, Table ronde sur le plan prioritaire
du secteur agricole en RDC, inédit ;
10. RAPPORT ANNUEL 2011 DU GROUPEMENT M/SHANGA
III. TFC ET MEMOIRES
1. KALISANGA SHAMAMBA , 2007, la
problématique du non fertilité du sol et de l'érosion dans
les plateaux de Minembwe ;
2. SIWANGU KITAKALYA, (2010), la divagation des
bêtes un des facteurs de la sous production des céréales
au Nord-Kivu, cas du territoire de Rutshuru.
3. QUISNEY ADSHIR, (2009), analyse du
conflit entre agriculteur et pasteur ;
IV. COURS
1. CT. V.KALISSA, ISDR/G-L,2011, ZOOTECHNIE SPECIALE,
inédit
2. Prof.G.SEMACUMU, ISDR/G-L,2013 , ATTAQUES ET PRINCIPE
DE DEFENSE DES CULTURES, inédit .
3. C.T. Albanz K., ISDR/GL, 2012, METHODES DES RECHERCHES EN
SCIENCE SOCIALES inédit.
V.WEBOGRAPHIE
1. GOOGLE 2012 : TABLE RONDE SUR LES AXES PRIORITAIRES DE
L'AGRICULTURE EN RDC)
2. WIKIPEDIAS ,2014.
80
Table des matières
0. INTRODUCTION 1
0.1. REVUE DE LA LITTERATURE 8
0.2. PROBLEMATIQUE 9
0.3. HYPOTHESES 15
0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE 15
0.4.1. Objectif global : 15
0.4.2. Objectifs spécifiques : 15
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 16
0.5.1. CHOIX DU SUJET 16
0.5.2. INTERET DU SUJET 16
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES Erreur I Signet non
défini.
0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE 16
- Délimitation spatiale 16
- Délimitation temporelle 16
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 17 Chapitre I. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE ET GENERALITE SUR LE CONFLIT ENTRE
CULTIVATEURS DES MAÏS ET ELEVEURS DES CAPRINS 18
I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 18
HISTORIQUE 18
SITUATION GEOGRAPHIQUE 19
LE SOL (étude pédologique) ET LA VEGETATION 21
ASPECT SOCIAL ECONOMIQUE ET CULTUREL 22
? Mode d'accès à la propriété de la
terre 27
I.2. CONCEPTUALITE 29
I.3. GENERALITES SUR LA SITUATION CONFLICTUELLE ENTRE ELEVEURS
ET CULTIVATEURS 31
ELEVAGE DES CAPRINS 34
Historique 34
Production 35
Qualité de l'animal 35
LA CULTURE DE MAÏS 36
Origine 36
Physiologie et développement 37
Reproduction 38
81
Culture 41
Types de sol 41
Fertilisation 42
Semis 42
Récolte 43
Utilisation 46
Alimentation animale 47
Pharmacopée 48
Normes de commercialisation internationales
48
I.4. CONCLUSION PARTIELLE 48
CHAP.II. ENQUETES ET DISCUSSION DES RESULTATS 50
II.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE 50
1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 50
2. OUTILS DE L'ENQUETE 50
II.2. ANALYSE DES RESULTATS 51
II. 2.1. QUESTION IDENTITAIRE 51
III.2.1. QUESTIONS ADRESSEES AUX CULTIVATEURS DE MAIS 53
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS 61
Les causes du conflit entre éleveurs de caprin et
cultivateurs de maïs 61
Les conséquences du conflit entre éleveur de caprin
et cultivateur des maïs 62
Les stratégies 62
II.4. DIFFICULTES RENCONTREES 62
III.1. ANCIENNES STRATEGIES 63
III.2. LES NOUVELLES STRATEGIES DE GESTION ALTERNATIVE DES
CONFLITS ENTRE ELEVEURS ET
CULTIVATEURS 63
III. 3. INTEGRATION DES FEMMES RURALES DANS LA GESTION DES
CONFLITS FONCIER 67
III. 4. CONCLUSION PARTIELLE 69
Chapitre VI. CONCLUSION GENERALE 70
GUIDE D'ENQUETE ET D'INTERVIEW 72
IDENTIFICATION 72
QUESTIONNAIRE ADRESSE AU CULTIVATEURS 72
QUESTIONS ADRESSEES AUX ELEVEURS DE CAPRIN 75
QUESTIONS ADRESSEES AUX AGRONOMES ET VETERINAIRES 76
BIBLIOGRAPHIE 78
82
I. OUVRAGES 78
II. REVUES ET AUTRES DOCUMENTS 78
III. TFC ET MEMOIRES 79
IV. COURS 79
V.WEBOGRAPHIE 79
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