6- L'usage des trous d'eau comme mesure palliative
Lors de nos enquêtes, nous avons observé un autre
fait dans le secteur Nsoh de Bamendjingha. Il s'agit en effet d'un trou d'eau
(puits de près de 2 mètres de profondeur) qui a été
creusé en 2005 par un maraîcher pour l'irrigation en saison
sèche. Cependant depuis lors ce puits non aménagé sert de
lieu principal d'approvisionnement en eau des populations de ce quartier en
saison sèche car il ne tarit pas.
Cliché :E. LONPI, mars 2009
Photo3 : Un trou d'eau à Nso'h creusé
par un agriculteur qui est devenu le lieu de ravitaillement en eau de boisson
des populations
La photo 4 est celle du trou d'eau ou puits non
aménagé à Nso'h, prise au mois de mars 2009. On peut y
observer les faits suivants : l'eau à une couleur blanchâtre, au
dessus flotte une boîte qui a certainement servi à puiser de l'eau
et a été abandonné. On peut aussi y remarquer un morceau
de bambou et des débris de végétaux. Tout ceci
témoigne de la pollution de cette eau. Au bord on voit aussi des racines
d'arbres. Il s'agit en effet des racines des palmiers raphias car il se trouve
dans un bas-fond et à Babadjou les secteurs marécageux sont des
domaines de prédilection de ces plantes. Nous avons fait analyser un
échantillon d'eau de ce trou d'eau à usage collectif.
Toujours dans cette optique, un filet d'eau qui a jaillit
auprès d'une ancienne source aménagée déjà
détériorée près de la nationale n°6 au
quartier Bamegnia sert aussi de lieu d'approvisionnement en eau en saison
sèche. Pour faciliter le puisage de l'eau une élite qui dispose
d'un centre de santé privé dans ce quartier y a installé
un tuyau pour canaliser l'eau.
35
Cliché : E. LONPI, avril 2009
Photo 4 : Les enfants qui s'approvisionnent en saison
sèche au filet d'eau près de la nationale N°6 d'eau au
quartier Bamengnia
Cette grande variété des lieux de puisage de
l'eau traduit les difficultés d'accès à cette ressource et
la diversité des origines des maladies.
|