Section 2 : Fondements théoriques sur la
relation entre la surliquidité bancaire et la gestion des risques par
les banques.
Il est connu que l'échange d'information entre
établissement financiers a quatre effets. Il participe à
l'amélioration de la connaissance des caractéristiques des
emprunteurs, à la réduction des rentes informationnelles (en
renforçant la concurrence entre les banques). D'autres parts, la
diffusion de l'information discipline les emprunteurs et réduit leur
propension au surendettement. Ce rôle déterminant joué par
l'information dans les marchés de crédit a suscité un
intérêt depuis les travaux théoriques de Jaffee et Russell
(1976), Stiglitz et Weiss (1981). En effet, une bonne partie de la
littérature a montré que ces problèmes d'asymétrie
d'information entre prêteurs et emprunteurs aboutissent à une
allocation inefficace du crédit [rationnement du crédit et/ou des
taux d'intérêt élevés]. En réalité,
ces types de problèmes apparaissent à deux niveaux
différents dans la relation entre prêteurs et emprunteurs.
D'abord, la première forme d'asymétrie arrive lorsque le
prêteur ignore certaines informations importantes sur l'emprunteur ; face
à une telle situation, l'allocation des crédits devient
inefficace et conduit surtout à des problèmes de rationnement du
crédit ou à des taux d'intérêt élevés.
En réalité, lorsque le prêteur veut charger un taux
d'intérêt élevé, seuls les mauvais payeurs se font
sélectionner. Sami et Delorme (2004) ont fait un survol des
problèmes d'asymétrie d'information dans les pays
émergents et affirment que les banques en présence de
sélection adverse rationnent le crédit ou demandent aux
emprunteurs des contreparties que peu d'entreprises sont capables de fournir si
l'on considère que la plupart des entreprises dans un pays sont, soit de
l'informel, soit de taille petite.
Le second problème apparaît après l'octroi
du prêt. Plusieurs situations d'asymétrie d'information peuvent se
présenter ; elles peuvent être résumées comme suit
:
- soit l'emprunteur dissimule ses efforts au prêteur ou
décide de déployer les fonds vers d'autres projets non
identifiés lors du montage financier ;
- soit l'emprunteur cache ses résultats à la
banque. Dans tous ces cas, on parle d'aléa moral.
Ce comportement adopté par les banques leur permet de
réduire les risques auxquels elles sont exposées.
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De l'autre coté, nous constatons que les banques de
part le monde entier se trouvent dans une situation de surliquidité. Le
fait de gérer les risques auxquels elles sont exposées est-elle
la cause de cette surliquidité ? Ou existent-ils d'autres
déterminants selon la littérature ?
La réponse à ces questions nous permettra de
voir dans la littérature la relation entre surliquidité et
gestion des risques par les banques commerciales, avant d'en présenter
par la suie les limites à cette relation.
2.1. La relation entre surliquidité bancaire et
bonne gestion des risques.
Selon Wanda (2007), le risque de crédit et la
surliquidité évoluent dans le même sens ; autrement dit,
une augmentation de ce risque entraîne une hausse de la
surliquidité. Cet auteur affirme aussi que l'insécurité
contractuelle entre le banquier et son client (....), sont des indices
supplémentaires du risque de défaut de remboursement qui
n'encouragent pas les banques à octroyer facilement les crédits
mais qui augmentent davantage leurs liquidités.
Ce qui démontre selon la littérature qu'il ya
une relation étroite entre la surliquidité bancaire et la bonne
gestion des risques par les banques.
Pour démontrer selon la littérature comment
existe-il cette relation entre surliquidité bancaire et bonne gestion
des risques, nous allons d'abord présenter le risque de crédit et
le rationnement de crédit, avant d'en présenter la
surliquidité comme résultat d'une bonne gestion de risques.
2.1.1. Risque de crédit et rationnement de
crédit.
Les banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux
risques. Toutefois, elles sont soumises à plus de formes de risques que
la plupart des autres institutions et la maîtrise des risques bancaires
est un enjeu important : il s'agit du thème central des nouveaux accords
de Bâle12 qui sont entrés en vigueur en fin 2006.
12 Bâle II remplace le ratio de
solvabilité actuel, le ratio Cooke, par le ratio McDonough.
Désormais, les exigences en fonds propres seront calculées en
fonction des risques. Les risques peuvent être évalués
selon trois méthodes : l'approche standard révisée qui
repose sur les notations externes, les notations internes (IRB) «
fondation » et avancée. Afin de privilégier les bonnes
pratiques, le taux de fonds propres requis est moins important pour les
systèmes les plus développés. Ainsi, la plupart des
banques devraient être amenées à mettre en place des
systèmes de notation interne afin de bénéficier
d'économies en fonds propres. La notation devrait donc se
généraliser dans le
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La liste des risques pouvant affecter une banque est longue :
risque de marché, d'option, de crédit, de liquidité, de
paiement anticipé, de gestion et d'exploitation, risque sur
l'étranger, risque administratif, réglementaire,
événementiel, risque spécifique... (FONG et VASICEK,
1997).
Le risque qui nous intéressera ici est le risque de
crédit aussi appelé risque de contrepartie ; s'il existe
plusieurs types de risques de crédit, celui de non-remboursement est un
risque majeur (MANCHON, 2001).
HEEM (2000,) définit le risque de contrepartie pour le
banquier comme : « le risque de voir son client ne pas respecter son
engagement financier, à savoir, dans la plupart des cas, un
remboursement de prêt. »
Dans un sens plus large, ce risque de contrepartie
désigne aussi le risque de dégradation de la santé
financière de l'emprunteur qui réduit les probabilités de
remboursement.
Depuis 1984, la théorie de l'intermédiation
financière considère que les intermédiaires financiers et
notamment les banques sont des surveillants spécialisés auxquels
les prêteurs délèguent la surveillance des crédits
(DIAMOND, 1984) et quelques indices comme l'augmentation du prix de l'action
d'une entreprise suite à l'obtention d'un crédit bancaire (JAMES,
1987) ou le fait que les entreprises obtiennent plus facilement des capitaux
après le recours au financement bancaire (DIAMOND, 1991), semblent
indiquer que les banques sont tout particulièrement compétentes
dans l'octroi et la surveillance des crédits. FAMA (1985) ajoute que le
signal envoyé par le crédit bancaire est d'autant plus
crédible que le coût des ressources bancaires est
élevé. Il remarque également que les banques
bénéficient d'informations particulières.
Cette compétence bancaire en matière de
crédit peut s'expliquer par le pouvoir de négociation des
banques, leur expérience du crédit ou l'acquisition
d'informations spécifiques du fait de leurs activités (NAKAMURA,
1993). Cela conduit à l'idée que l'étude des instruments
bancaires de gestion du risque de crédit serait bénéfique
à toute organisation qui peut être amenée à
prêter.
En analysant le risque de défaillance, nous constatons
que le risque de défaillance du client est essentiellement lié
à sa cessation de paiement et à son insolvabilité. C'est
en effet à ces deux types d'événements que LA BRUSLERIE
(1999) résume les défaillances d'entreprises. Pour BARDOS (2001),
sont considérées comme défaillantes les entreprises ayant
subi l'ouverture d'une procédure collective : redressement ou
liquidation judiciaire. Dans un contexte anglo-saxon, PASTENA et RULAND (1986)
parlent de défaillance financière dans les trois cas
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suivants : lorsque les capitaux propres sont négatifs,
lorsque l'entreprise ne peut faire face à ces obligations
financières au moment où elles deviennent exigibles et lorsque
l'entreprise poursuit son activité ou est liquidée sous la
protection d'un tribunal. Plus proches de la problématique bancaire,
WARD et FOSTER (1997) proposent plutôt les difficultés de
remboursement d'un prêt ou sa renégociation comme critères
de défaillance.
Dans tous les cas, la défaillance du client implique
que le banquier recouvre difficilement ses ressources voire ne les
récupère pas. L'analyse du risque de défaillance vise donc
à déterminer le risque d'occurrence de tels
événements : la décision d'octroyer ou non le
crédit sera prise sur la base de cette analyse, au regard de la
politique générale de la banque concernant le risque et mais
aussi des aspects commerciaux comme la volonté de conserver un bon
client ou de s'introduire dans un secteur particulier.
L'analyse du risque utilise diverses informations
regroupées dans le dossier de crédit. Elle peut être
menée par des banquiers ou reposer sur des modèles.
MANCHON (2001), dans un manuel destiné à la
profession bancaire, propose une liste quasi exhaustive des sources
d'informations à la disposition du banquier. Il distingue les
informations provenant du client, les informations disponibles chez le banquier
et les informations professionnelles.
Parmi les informations provenant du client, il y a bien
sûr les documents comptables et financiers obligatoires, certains
éléments de communication (plaquettes, sites internet,
publicité...) mais aussi les renseignements collectés lors de
rencontres entre le banquier et le client.
Certaines informations ne sont disponibles que pour les
banques. Lorsque le demandeur de crédit est déjà un
client, le banquier peut analyser ses opérations bancaires.
Le banquier peut également avoir recours à
l'information « de place » (le coup de téléphone aux
confrères), à des études privées ou publiques, aux
informations issues des greffes des tribunaux de commerce, aux rapports du
commissaire aux comptes... Toute information permettant d'affiner le jugement
est la bienvenue.
Enfin, le suivi de l'actualité est nécessaire
pour tenir compte de la conjoncture économique, identifier les secteurs
en pointe, les secteurs risqués, les produits à la mode... Toutes
ces informations, recoupées entre elles, doivent permettre aux banquiers
de se faire une opinion sur le risque de défaillance du client.
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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.
L'analyse par le banquier du risque de défaillance des
entreprises a été étudiée sous différents
points de vue.
Dans une première optique, cette analyse a
été utilisée afin de vérifier que certaines
informations comptables fournies à des banquiers leurs suffisaient pour
prédire la défaillance des entreprises (ABDEL-KHALIK, 1973 ;
LIBBY, 1975 ; CASEY Jr., 1980a ; ZIMMER, 1980). WALKER, WILKINS et ZIMMER
(1982) s'intéressent eux, plus précisément, à
l'usage des comptes consolidés. Globalement, il ressort de ces
études que la capacité de prédiction des banquiers
à partir de quelques ratios comptables est relativement bonne. De plus,
si l'on agrège les prédictions individuelles en une
prédiction commune (opinion majoritaire), cette dernière semble
encore meilleure que les prévisions individuelles. Cela explique sans
doute le fait que la majorité des banques confient leurs
décisions d'octroi de crédit à des « comités
».
DANOS, HOLT et IMHOFF Jr. (1989) semblent être les
premiers (et les seuls) qui aient tenté de distinguer les
différentes étapes de l'analyse du crédit et leur impact
sur la formation du jugement des banquiers. Les grandes phases de la
décision d'octroi observées sont l'examen des informations
publiques (états financiers, cours boursiers, communications
institutionnelles...), la rencontre avec le client et l'examen de documents
prévisionnels.
L'opinion du banquier semble se former dès la
première étape et les phases suivantes paraissent servir à
asseoir cette opinion. L'étude portant sur des cas créés
de toute pièce, elle ne permet pas d'évaluer l'efficacité
de l'analyse bancaire.
Enfin, l'analyse du risque de défaillance des
entreprises par le banquier a été étudiée dans une
optique cognitive. Certaines études tentent de mettre en évidence
la relation postulée par SCHRODER, DRIVER et STREUFERT (1967) : lorsque
la complexité de l'environnement informationnel augmente, l'information
traitée augmente dans un premier temps puis diminue. C'est le cas de
CASEY Jr. (1980b) qui soumet des banquiers à trois niveaux d'information
: la relation n'est pas parfaitement vérifiée, peut-être
parce que les niveaux d'information ne sont pas correctement choisis mais
peut-être aussi parce qu'il a été fait abstraction de la
complexité variable des cas donnés à juger aux banquiers.
Il semblerait qu'on ne puisse pas identifier un niveau optimal d'information
mais que celui-ci varie suivant la complexité du cas. Plus
récemment STOCKS et HARRELL (1995) se sont intéressés au
postulat de SCHRODER, DRIVER et STREUFERT (1967) pour les groupes d'individus :
ils montrent que les groupes de trois personnes sont moins
pénalisés que les individus isolés par l'augmentation de
la quantité d'information à traiter. Ce résultat qui
semble encourager l'analyse en groupe oublie toutefois les
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difficultés à gérer son fonctionnement :
le nombre optimal de personnes dans un groupe comparativement à
l'analyse à effectuer n'est pas évoqué. Cependant, cette
étude va dans le sens de la décision d'octroi de crédit en
comités.
Compte tenu de la richesse des sources d'information
accessibles aux banques, ces études semblent incomplètes : elles
démontrent que les banquiers sont aptes à utiliser des
données comptables mais ne s'intéressent pas vraiment aux
informations réellement examinées et à la façon
dont elles sont traitées.
En information parfaite et en l'absence d'opportunisme, la
simple analyse du risque devrait permettre à un banquier de savoir,
aussi bien que son client, si celui-ci va rembourser.
Cependant, ces hypothèses ne sont pas
vérifiées dans la réalité et la rédaction de
contrats incitatifs permet au banquier de se couvrir contre des risques qu'il
ne peut évaluer et contrôler, a priori.
Face à des problèmes incitatifs
rencontrés en cours de crédit, les banques ont
développé des solutions contractuelles qui affectent les
conditions du crédit.
Selon CHARLIER (1995), en cas d'asymétrie
d'information, accroître le coût du crédit pour
rémunérer le risque est une solution inefficace car cela
créerait de la sélection adverse (AKERLOFF, 1970), des
incitations adverses (STIGLITZ et WEISS, 1981) et de l'aléa moral
(WILLIAMSON, 1987). De plus, le coût du crédit est plafonné
par le taux d'usure et même en l'absence des problèmes incitatifs
précédemment évoqués, la banque ne pourrait
rémunérer son risque au-delà de ce taux maximum
légal.
La sélection adverse se traduit par le fait qu'en cas
de taux d'intérêt élevés, seuls les projets les plus
risqués mais (en principe) les plus rémunérateurs sont
compatibles avec le financement par emprunt. De ce fait, les taux
élevés n'attireraient que les emprunteurs les plus
risqués. Dans le contexte bancaire, l'incitation adverse implique que,
après avoir contracté un crédit à un coût
élevé, les emprunteurs sont incités à mettre en
oeuvre les projets les plus risqués afin d'améliorer leurs
gains.
L'aléa moral désigne, quant à lui, la faible
motivation de l'emprunteur à rembourser le prêteur.
Pour éviter, autant que faire se peut, ces
problèmes, les banques ont développé des stratégies
spécifiques reposant, pour la plupart, sur des incitations qui doivent
limiter les risques pris par l'emprunteur.
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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.
Une solution rationnelle et simple est le rationnement partiel
ou total du crédit : il vaut mieux ne pas prêter dès lors
qu'on anticipe un risque élevé plutôt que de prêter
à taux élevé et accroître ainsi les effets
désincitatifs au remboursement. Si l'imperfection de l'information n'est
pas nécessaire pour conduire au rationnement du
crédit13, elle est de règle dans la
réalité.
Le terme rationnement est fréquemment utilisé
dans la littérature économique. Il signifie qu'une banque refuse
de prêter à un emprunteur potentiel aux conditions
demandées (quantités et taux d'intérêt) (Anne
JOSEPH, 1998). Il désigne en fait les quatre différents cas de
figure suivants14 :
Dans une situation de rationnement, que nous appellerons de
type 1, la banque accorde le prêt pour un montant inférieur
à celui qui a été demandé. Cette définition
repose sur l'hypothèse qu'il existe une relation positive entre montant
emprunté et difficultés de remboursement.
Dans une situation de rationnement de type 2, les banques
refusent de s'engager envers certains emprunteurs alors qu'ils
présentent les mêmes caractéristiques que ceux qui
obtiennent le crédit. De plus, ces emprunteurs sont prêts à
payer un taux d'intérêt plus élevé et à
apporter des collatéraux (c'est-à-dire des garanties) plus
importants. La plupart des modèles analytiques s'attachent à
expliquer ce phénomène. C'est notamment le cas des modèles
de Stiglitz et Weiss (1981) et de Williamson (1987). Le rationnement de type 2
est qualifié de pur rationnement. Dans ce cas, la demande est
supérieure à l'offre et, contrairement aux modèles
néoclassiques, l'ajustement se fait par les quantités et non par
les prix car le taux d'intérêt influence la probabilité de
défaut de l'emprunteur. Le rationnement n'est plus simplement
considéré comme une situation de déséquilibre ou
comme un retard d'ajustement, c'est une situation d'équilibre durable,
qui se produit même en situation de concurrence pure et parfaite.
Le troisième type de rationnement correspond à
un refus de prêter au taux d'intérêt désiré
par l'emprunteur. Ce troisième type de rationnement découle de la
différence d'anticipations des probabilités de réussite du
projet entre l'emprunteur et la banque, celle-ci étant plus pessimiste,
et désirant appliquer une prime de risque plus élevée que
celle souhaitée par l'emprunteur.
Le quatrième type de rationnement est appelé
« red-lining » dans la littérature anglo-saxonne. Dans ce cas,
les emprunteurs écartés se distinguent de ceux qui ont obtenu le
crédit car ils ont été identifiés comme trop
risqués par la banque : quel que soit le taux en vigueur, ils sont
exclus du marché du crédit. Dans ce cas, le rationnement ne
s'explique pas en termes d'apurement du
13 JAFFEE et MODIGLIANI (1969) ont
démontré l'existence d'un rationnement du crédit en
information parfaite.
14 La présentation de ces quatre
définitions du rationnement est inspirée des travaux de Jaffee et
Stiglitz (1990).
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marché et d'adéquation de l'offre et de la
demande par les quantités, c'est un refus de prêter. Le «
red-lining » correspond au rationnement le plus communément
observé dans la réalité.
C'est ainsi que les banques se retrouvent dans une situation
de surliquidité parce qu'elles veulent avoir une bonne gestion de leurs
risques en réduisant au maximum les risques auxquels elles sont
exposées. Ce qui permet de considérer la surliquidité
bancaire comme le résultat d'une bonne gestion des risques par les
banques.
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