![](Caracterisation-physiographique1.png)
Année universitaire 2010-2011
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE
DAKAR
**********************
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES
***********************
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
![](Caracterisation-physiographique2.png)
MEMOIRE DE MASTER 2
:Ressiurces-Environnement-Développement
OPTION : Hydrologie
Continentale
Sujet
![](Caracterisation-physiographique3.png)
CARACTERISATION PHYSIOGRAPHIQUE ET PREDETERMINATION
DE
LA CRUE DECENNALE DES BASSINS VERSANTS DE
SOUNGROUGROU EN
AMONT DE DIAROUME.
Présenté par
: Sous la direction scientifique de :
Abdoulaye FATY M. Honoré
DACOSTA
Chargé d'enseignement(UCAD)
Avec l'encadrement de
:
Dr Tidiane SANE
Maître Assistant (UDZ)
2
SOMMAIRE
Introduction générale ..5
Première partie : Caractérisation
physiographique des bassins versants de Soungrougrou 9
Chapitre 1: Caractéristiques physiques
des bassins
|
10
|
Chapitre 2 : caractéristiques de formes
et de relief des bassins
|
.18
|
Deuxième partie :
Prédétermination de la crue décennale des bassins versants
|
...26
|
Chapitre 3 : Facteurs thermiques et
pluviométriques des bassins versants
|
...27
|
Chapitre 4 : Prédétermination de
la crue décennale des bassins
|
39
|
CONCLUSION GENERALE
|
46
|
BIBLIOGRAPHIE
|
...47
|
Liste des cartes
|
...49
|
Liste des figures
|
49
|
Liste des tableaux
|
.49
|
TABLE DES MATIERES
|
.52
|
3
Remerciement
Ce mémoire de Master 2 n'aurait pu émerger sans
tous ceux qui m'ont, sous quelques formes que ce soit, apportés leur
aide, leur soutien et leurs connaissances. Qu'ils trouvent ici l'expression de
mes remerciements et de ma gratitude.
4
Avant-propos
Ce travail a bénéficié de l'appui et du
soutien de nombreuses personnes. Nous voulons saisir l'opportunité qui
nous est ainsi offerte pour leur exprimer notre sincère et profonde
reconnaissance.
Nous tenons à adresser nos sincères
remerciements à Monsieur Honoré DACOSTA, notre
Directeur de mémoire de Master 2, qui a accepté de guider nos
premiers pas dans la recherche et de nous initier aux techniques de recherche
et de collecte de données sur le terrain. La rigueur dans le travail,
l'esprit critique et la grande disponibilité sont autant de
caractères qui ont permis l'élaboration de ce mémoire.
J'avoue que les mots me manquent pour le remercier et lui témoigner
suffisamment toute ma reconnaissance et toute ma gratitude. Qu'il trouve ici
l'expression du respect et des remerciements sincères que nous lui
adressons !
Nous remercions à double titre Monsieur Tidiane SANE,
enseignant-chercheur à l'université de Ziguinchor. D'une part,
pour avoir accepter de Co-encadrer ce mémoire de master 2 malgré
ses multiples charges, et d'autres part, d'être mon premier enseignant au
département de Géographie à l'UDZ. Qu'il soit
assuré de notre profonde reconnaissance.
Nos remerciements vont également à Dr Ansoumana
Bodian et Dr François Mendy pour nous avoir faire
bénéficier des expériences en cartographie.
Nous remercions particulièrement Dr Joseph SARR, Mme
Anastasie Mendy BEYE, Omar Sall à l'UDZ et à l'ensemble des
enseignants de l'UDZ. Ils nous ont donné de nombreux conseils pour nous
orienter et faire valoriser notre travail.
Je remercie Monsieur Mamadou DAFFE le Directeur
Général de SENAGROSOL et le personnel à double titre comme
stagiaire et de m'avoir fait bénéficier de leurs
expériences professionnelles en Hydrologie et les Systèmes
d'informations géographiques.
Nous remercions l'ensemble des étudiants avec qui nous
partageons le même encadreur, mes amis.
Nous tenons à remercier profondément nos parents
pour le soutien affectif, moral, et matériel. Malgré la distance,
ils se sont toujours enquérir de l'évolution de notre travail.
Les mots ne sauraient exprimer toute la gratitude et l'amour que nous leur
portons.
5
INTRODUCTION
Les pays du sahel, terre de contraste en matière de
climat sont très fragilisés d'un point de vue environnemental,
d'une part par la forte pression anthropique qu'ils subissent, d'autre part par
les problèmes croissants de dégradation des sols. Etant
donné la gamme et l'ampleur des contraintes de développement, le
Sahel subit de plein fouet les variations climatique. Cette zone se
révèle ainsi, un objet d'étude approprié pour la
connaissance des ressources en eau, dans la mesure où son
développement économique repose très largement sur la
maîtrise de l'eau. De plus, la région subit depuis plus de trente
ans une sécheresse persistante, dont les conséquences
socio-économiques sont difficiles à résorber.
Face aux réalités du changement climatique, le
développement durable est devenu un enjeu de recherche. Au Sahel, la
crise persistante de l'eau, causée par la baisse de la
pluviométrie et la dégradation des écosystèmes,
renforcent la nécessité d'une gestion rationnelle des ressources
hydriques (Dasylva S. et al, 2002). Ce phénomène est
accentué par les fortes températures et
l'évapotranspiration. Les conditions climatiques et hydrologiques ont
déstabilisés les hydrosystèmes des pays du sahel.
Cependant, la nécessité d'une gestion efficace des ressources en
eau disponibles (eau de surface et eau souterraine) est apparue comme un
impératif pour les décideurs politiques, les organismes de
développement et des bailleurs de fonds (Mendy A. 2001).
Cette partie sahélienne du continent est plus
influencée par la dualité sécheresse-inondation : trop
d'eau ou pas assez (Coly A. 1996). Cette opposition constitue l'accès et
le déficit des ressources en eau des populations, engendrant des
conséquences souvent désastreuses pour l'environnement.
Cependant, la gestion de cette eau nécessite une bonne
connaissance des régimes hydrologiques des bassins versants, plus
particulièrement en période critique des basses eaux
(étiages) et des hautes eaux (crues). Cette connaissance permettrait la
réalisation d'ouvrages de retenues afin d'assurer le
développement agricole. C'est ainsi qu'au Sénégal, comme
dans la plupart des pays au sud du Sahara, des stratégies ont
été adoptées parmi lesquelles le projet des bassins de
rétentions, qui permet d'une part de stocker le maximum d'eau de
ruissellement, et d'autres part, le projet des lacs artificiels.
Au Sénégal, chaque année durant la saison
pluvieuse des quantités importantes d'eau se déversent en mer
alors que l'eau constitue pour notre agriculture un facteur limitant (Bodian A.
2006). Pendant l'hivernage, l'eau reçue par les bassins à
écoulement temporaire est drainée
6
vers le fleuve casamance, ce qui constitue un manque à
gagner pour les populations. Par ailleurs, le ruissellement de ces eaux
provoque l'érosion des sols, le ravinement
généralisé. Ce qui constitue une contrainte pour le
développement de l'agriculture.
C'est dans ce cadre que nous avons décidé
d'étudier le ruissellement dans le bassin versant du Soungrougrou en
amont de Diaroumé. La connaissance de ce dernier à travers
l'estimation du volume d'eau (débit de pointe de crue) ruisselée
et ces caractéristiques (temps de bases ; et de montée des eaux,
et de coefficient de forme de la crue) aidera au dimensionnement
sécuritaire des ouvrages de retenues afin de propulser le
développement socio-économique du bassin versant de Soungrougrou
en amont de Diaroumé. Elle permettra de retenir l'eau pour le
développement agro-sylvopastorale, la réduction du taux de
salinités des parcelles, et de favoriser la double saison ou double
récolte afin d'atteindre l'autosuffisance alimentaire. Le bassin versant
de Soungrougrou en amont de Diaroumé couvre deux sous bassin : le
sous-bassin de Diaroumé avec une superficie de 3267, 48 km2
et celui de Saré-Fodé dont la superficie est de 1933
km2. Ces deux sous-bassins se situent au Sud- Est du
Sénégal, dans les régions de Kolda et de Sédhiou.
Dans ce bassin le réseau hydrographique est essentiellement
constitué de rivières à écoulement pérennes,
d'où l'intérêt de le matérialiser à travers
l'outil cartographique. Cependant, deux types d'écoulements sont
identifiés : la zone où l'écoulement est pérenne,
marquée par un processus de salinisation très accentuée
(axe Diaroumé-Dialambéré) et une zone d'écoulement
intermittente qui se caractérise par une certaine aridité. Ces
deux types d'écoulements nécessitent des aménagements
hydro-agricoles pour le développement du bassin. Ainsi pour entreprendre
ces aménagements, il faut une étude d'évaluation,
d'estimation des potentialités hydriques du bassin versant. D'où
le choix du thème : « Caractérisation physiographique et
prédétermination de la crue décennale des bassins versants
de Soungrougrou en amont de Diaroumé. » Cependant, cette
présente étude s'assigne comme objectif de déterminer le
débit des écoulements à partir des eaux pluviales. Une
telle étude n'a jamais été menée dans cette zone.
Elle consistera à fournir aux aménageurs, des données
quantitatives fiables sur les précipitations, les écoulements de
surfaces, sur la bases desquelles une solution globale à la gestion
rationnelle des ressources en eau, à la maîtrise du ruissellement,
au drainage des eaux pluviales pouvant permettre la réalisation
d'ouvrages hydrauliques efficients.
Ainsi une connaissance précise des
caractéristiques du bassin versant et de son régime
d'écoulement, conditionne tout aménagement destiné, d'une
part à contribuer à terme au développement sensible et
généralisé de la production agricole, et d'autre part
à améliorer les conditions de vie des populations rurales
victimes depuis des décennies de paupérisation.
7
OBJECTIFS DE L'ETUDES
Ainsi le bassin versant de Soungrougrou en amont de
Diaroumé que nous envisageons d'étudier, vise les objectifs
spécifiques suivants :
· délimitation des sous-bassins versants de
Saré-Fodé et de Diaroumé ;
· cartographie du réseau hydrographique du bassin
versant ;
· caractérisation physique et climatique
détaillée du bassin versant ;
· étude des méthodes hydrologiques pour
l'estimation des débits de crues décennales ou « crues de
projets » ;
· constitution d'une banque de données hydrologiques
et pluviométriques. Pour atteindre ces résultats, nous avons
suivi la méthodologie suivante :
· Documentation et collecte des
données
Il a consisté pour cette étape de collecter
toutes les informations quantitatives et qualitatives se rapportant à ce
travail d'études et de recherches :
y' la recherche sur les documents ayant trait au thème
d'étude, aux travaux d'aménagements et de gestion des ressources
en eau ;
y' la collecte des paramètres climatiques
(températures moyennes mensuelles, évaporations, vitesses et
directions du vent, insolations, humidités relatives) et des
données pluviométriques des stations de Ziguinchor et de
Kolda.
· Travail de terrain
Après la recherche documentaire, le travail de terrain a
permis de compléter la recherche d'information.
La première phase a consisté à contacter
avec les personnes ressources pour avoir une meilleure perception du
fonctionnement hydrologique des bassins versants de Soungrougrou en amont de
Diaroumé.
La seconde étape a constitué
l'élément décisif du travail de terrain : la collecte des
données pluviométriques.
8
? Traitement de l'information
Cette dernière étape est exclusivement
exécutée par le support de l'informatique : le logiciel ArcMap
pour le géoréférencement, la numérisation des
cartes topographiques, l'élaboration de modèle numérique
de terrain (MNT), mettant en exergue la structure et la morphologie du bassin
versant.
Le logiciel Excel est utilisé pour le calcul
statistique et l'élaboration de tableaux, de figures ; le logiciel
Hydraccess a permis le traitement des données hydrologiques,
l'ajustement des lois statistiques aux données pluviométriques et
hydrologiques, la sortie des résultats sous formes numériques et
graphiques.
Toutes les données ainsi traitée seront
analysées à partir du plan suivant :
y' la première portera sur le milieu physique. Elle
portera à définir avec précision les paramètres
géomorphologiques, pédologiques et morphométriques qui
influencent les écoulements.
y' la deuxième partie sera consacrée au
traitement des données pluviométriques et mettra l'accent sur une
approche pratique, pour une prédétermination des
écoulements : une mise en relation des écoulements avec les
paramètres physiques et climatiques du bassin versant pour une
estimation rationnelle des débits de crues décennales par des
méthodes de prédétermination en vue du dimensionnement des
ouvrages hydrauliques.
9
Première partie :
Caractérisation physiographique des bassins
versants de Soungrougrou en amont de Diaroumé
La première partie est consacrée à la
description des paramètres physiques qui régissent les bassins
versants de Soungrougrou en amont de Diaroumé. Ces paramètres
sont liés à la nature des terrains (structure géologique,
aspect morphostructural, lithologique...) et la couverture
végétale, constituant les facteurs stables de
l'écoulement.
10
Chapitre 1 : Les caractéristiques physiques des
bassins versants
Toute étude hydrologique nécessite au
préalable une bonne connaissance du milieu physique (sol,
végétation, géologie) (Sylla, 2005). Tout d'abord, la
carte 1 montre la situation géographique du bassin versant
étudié à l'échelle du Sénégal.
![](Caracterisation-physiographique4.png)
11
Carte 1: Carte de présentation des
bassins
Cependant la zone d'étude s'intègre parfaitement
dans le système de la moyenne et de la haute Casamance. Beaucoup de
recherches ont été menées pendant plusieurs
décennies dans cette zone (Fauck, 1955 ; Michel, 1970 ; Villefond,
1975). Ainsi, il conviendra de s'y référer pour une approche plus
détaillée de la géologie, de l'hydrogéologie, de la
pédologie et de la
12
biologie végétale, en leur donnant une
brève synthèse accompagnée de cartes des sols, et de leurs
occupations permettant de faire ressortir des traits dominants du bassin.
I. La géologie et l'hydrogéologie
L'étude de la géologie et de
l'hydrogéologie constitue un aspect important pour l'hydrologie de
surface (Sadio, 1992). En effet la nature des terrains, des roches et de leurs
caractéristiques (porosité, perméabilité et
imperméabilité) et la présence des nappes
aquifères, permettent de déterminer le comportement hydrologique
des bassins versants de Soungrougrou en amont de Diaroumé.
A. La géologie du bassin
Le bassin de Soungrougrou en amont de Diaroumé
appartient à la région naturelle de la moyenne et de la haute
Casamance. La partie australe se situe dans le domaine sédimentaire
Sénégalo-mauritanien dont les séries d'épaisseurs
accroissent de l'Est vers l'Ouest. La zone est couverte par des formations
gréso-argileuses appelées : Continental-Terminal. Cependant
quatre formations géologiques s'identifient dans la structure
géologique du bassin :
Le socle métamorphique paléozoïque
est formé de schistes, grés, quartzites. Le toît
du crétacé inférieur a été atteint à
Diana Malari et Kolda respectivement à 563 m et 378m.
Le maestrichtien, la mer occupe tout le
bassin de la Casamance (P. Michel, 1973) et y dépose des sables
hétérométriques le plus souvent grossiers
mêlés à des argiles feuilletées de couleur
gris-foncé. L'épaisseur de la série maestrichtienne est
variable et les sables maestrichtiens ont été tronqués par
le socle métamorphique. Et l'examen des coupes géologiques des
forages pétroliers et les corrélations établies entre
elles font ressortir la diminution de l'épaisseur des termes du
crétacé au fur et à mesure que l'on s'approche des limites
orientales du bassin de la Casamance (Diop. E.S. 1987).
Au dessus du maestrichtien sableux, discordant sur un
substratum composé de séries précambriennes, s'est
déposé un paléocène, puis un éocène
marno-calcaire. Une discordance sépare l'éocène de la
série sablo-argileuse sus-jacente. Les termes de l'éocène
sont essentiellement calcaires avec des variations de faciès allant des
calcaires phosphatés à des marno-calcaires. C'est au cours du
miocène que se produit une importante phase tectonique cassante. Les
réseaux de fractures vont fortement conditionner l'hydrographie du
bassin de la Casamance (Berger, 1980).
13
Le Quaternaire : Il s'agit des formations
alluvionnaires déposées par le fleuve ou par ses affluents. Elles
sont très hétérogènes et diversifiées :
calcaires lacustres, vases, sables marins, alluvions fluviatiles, dunes rouges
fixées, cuirasses latéritiques.
Ainsi, l'étude des formations géologiques pour
l'hydrologie de surface revêt son importance dans la connaissance de la
perméabilité des séries en place. Et si l'on en croit
à la classification d'un bassin selon la méthode ORSTOM qui
permet de ranger les séries en trois grandes formations
caractéristiques de P1 à P3, nous pouvons obtenir les
résultats suivants :
De façon générale, le bassin de
Soungrougrou en amont de Diaroumé est pratiquement recouvert de la
série du Continental-Terminal. Les caractéristiques de
perméabilité que l'on peut obtenir sont :
P1. Nous avons les roches à
perméabilités d'interstice (sables, grés) et l'hydrologie
des nappes drainée, recèle des nappes profondes.
P2. Alternance de roches perméables et
imperméables (grés argileux, calcaire argileux sur plusieurs
mètres). Les débits sont ici souvent faibles.
P3. Regroupe les roches imperméables telles que les
argiles et les marnes.
Cependant cette classification de l'ORSTOM ne tient pas compte
de l'altération des faciès et des formes.
y' A titre illustratif, les schistes avec le matériel
sableux sont favorables aux nappes.
y' Jl existe de nappes alluviales de graviers sous berges et qui
ont de très bon aquifères car la porosité des graviers est
très grande.
y' L'altération des grés du continental terminal
entraine une frange perméable. Les schistes avec du quartz donnent une
perméabilité, les granités altérés sont
perméables. Les caractéristiques géologiques des bassins
versants de Soungrougrou en amont de Diaroumé nous permettent
d'étudier le système aquifère qui y prévaut.
B. L'hydrogéologie des bassins de Soungrougrou en
amont de Diaroumé
L'étude hydrogéologique de Soungrougrou concerne
deux formations qui sont le Continental-Terminal et le Maestrichtien.
1. Le continental terminal
C'est la couche sablo-argileuse qui couvre la
quasi-totalité du bassin sédimentaire
Sénégalo-mauritanien. Après la régression qui a
suivi le miocène, il se dépose un sédiment
détritique qui correspond à la formation appelée
continental terminal. Ce sédiment est composé de grés
14
argileux bariolés interstratifiés de couches
d'argile. Ces matériaux seraient originaires des régions plus
élevées à l'Est du bassin (Fouta-Djalon) et serait
déposés sous l'action d'un climat tropical à tendance
subaride (Vieillefon, 1977).
La base du Continental Terminal est constituée
d'argiles jaunes. La nappe qu'il renferme est à une profondeur variable
dans le bassin : 1 à 5 m au niveau des bas-fonds, 15 m au niveau des
versants, elle atteint 25 m sous le plateau. Son alimentation est fonction de
la profondeur et de la pluviosité.
2. Le maestrichtien
C'est l'aquifère de grés et de sables du
crétacé supérieur. Son faciès le plus
fréquent est une marne ou un calcaire gréseux. Il contient
d'importantes réserves d'eau constituant la nappe du maestrichtien. La
nappe du Maastrichtien se trouve, presque partout dans le bassin de la
Casamance. Elle est recouverte par les formations de l'Eocène. Afin de
connaître les types de sols dans les bassins versants de Soungrougrou en
amont de Diaroumé, nous avons extrait la carte pédologique du
bassin (carte 2 ; page 10) sur la carte du Sénégal au 1/500000
à l'Institut Nationale de Pédologie du Sénégal
(INPS). Sur cette carte, on constate la prédominance de cinq
unités pédologiques :
-Les sols hydromorphes à gley salé
: Ce type de sols se caractérise par la présence
temporaire ou permanente de l'eau. Sa texture varie du limon argilo-sableux au
limon argileux sur argile. Leur aptitude rizicole est conditionnée par
l'importance de la quantité de l'eau précipitée.
-Les sols hydromorphes sur matériaux alluviales
: Ces sols sont bruns, leurs textures sont fines passant du limon
argileux à l'argile en profondeur.
-Les sols hydromorphes sur matériaux
colluviales : Ce type de sol se retrouve en tête de
vallée, surtout il s'allonge sur toute la bande du réseau
hydrographique. Ces sols sont bruns, leurs textures sont fines passant du limon
argileux à de l'argile en profondeur.
-Les sols ferralitiques ou sols ferrugineux tropicaux
de couleurs variables. La texture est massive et tendre. Sa
fertilité chimique est relativement faible et reste soumise aux risques
d'érosion très importante.
-Les sols ferrugineux tropicaux sur matériaux
gravillonnaires : Ils sont relativement humifères avec une
certaine teneur en matière organique.
![](Caracterisation-physiographique5.png)
15
Carte 2: carte des sols des bassins
II. L'étude de la végétation
La couverture végétale du bassin s'explique en
partie par les conditions climatiques notamment les précipitations.
Frécaut, 1982, confirme cette affirmation en disant que les facteurs
biogéographiques constituent avec les facteurs climatiques « les
facteurs décisifs de l'écoulement fluviale ». Ainsi, la
distribution de la végétation à une influence directe sur
l'écoulement fluvial aussi bien que les facteurs orographiques et
climatiques (Bodian, 2006). Le paysage végétal des bassins
versants de Soungrougrou en amont de Diaroumé est largement
dégradé par les irrégularités interannuelles des
précipitations et de l'action anthropique (cultures sur brulis, feux de
brousses, surpâturages..). Cependant, les études
phytogéographiques, complémentaires de celles pédologiques
ont été entreprises selon la méthode écologique. En
effet, celles-ci ont l'avantage de définir des formations,
classées par leurs aspects généraux et leurs
espèces dominants (Fauck, 1955). Les conditions générales
qui expliquent l'existence des différentes formations sont :
16
-le climat dont les facteurs sont
l'alternance d'une saison des pluies de 3 à 4 mois et d'une saison
sèche le reste de l'année ;
-les conditions édaphiques
(pseudo-climatiques) dues aux types de sols, et les rapports avec la nappe
phréatique ;
-les facteurs biologiques
(péniclimaciques) : défrichements, feux de brousses,
cultures sur brulis qui stabilisent certaines formations et en font
régresser d'autres.
Le couvert végétal dominé par la savane
se caractérise par des espaces libres entre les arbres qui entretiennent
une évaporation physique importante, son influence sur
l'écoulement ne sera pas des moindres.
III. Le réseau hydrographique
Le bassin versant est un espace qui collecte les eaux et les
achemine jusqu'au cours principal. Le bassin versant d'un fleuve est
constitué par l'emboîtement de sous-bassin, correspondant chacun
au bassin d'un affluent. L'ensemble des cours d'eau du bassin versant, depuis
le plus petit ruisseau jusqu'à l'artère principale, forme le
réseau hydrographique. Par définition le réseau
hydrographique se définit comme l'ensemble des canaux de drainage
naturels, permanents ou temporaire, par où s'écoulent les eaux
provenant du ruissellement ou restituée par les nappes le long du lit du
cours d'eau. Ce réseau hydrographique forme une certaine organisation
hiérarchique : les plus petits drains se jettent dans des ruisseaux de
tailles un peu plus grandes, qui, en constituent des rivières. La
densité de drainage est définie pour un bassin versant
donné de superficie A, comme la longueur moyenne du réseau par
Km2. Si on désigne par la longueur d'un affluent d'ordre
quelconque ou du cours d'eau principal, la densité de drainage est
obtenue par la formule :
Dd =
Dd : densité de drainage exprimée en
km/km2
L : longueur du réseau hydrographique exprimée en
Km A : la superficie du bassin versant exprimée en Km2
En pratique, les valeurs de densité de drainage varient
de 3 à 4 pour les régions où l'écoulement n'a
atteint qu'un développement très limité et se trouve
centralisé. Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de
drainage, C =1/Dd, s'appelle « constante de
17
stabilité du cours d'eau ». Ainsi les valeurs de
densité de drainage sont de 0,05 km/km2 au bassin de
Diaroumé et celui de Saré Fodé à 0,08
km/km2, ce qui est relativement très faible. Ainsi le
réseau hydrographique apparait comme un réseau
dégradé (carte 3, page 12).
![](Caracterisation-physiographique6.png)
Carte 3: carte du réseau
hydrographique
Les données stables de l'écoulement que nous
venons d'étudier jouent un rôle favorable ou défavorable
pour le ruissellement superficiel.
Du point de vue géologique, le bassin est recouvert par
la série détritique du continental terminal, donc un bassin assez
homogène. Le modelé est très plat avec des altitudes ne
dépassant pas 60 m sur le plateau. La faiblesse des pentes ralentit les
vitesses d'écoulement et favorise les pertes par évaporation et
évapotranspiration.
Au niveau pédologique, les sols sont dans l'ensemble
composés de sable et d'argile et caractérisés par une
assez faible porosité moyenne.
18
Chapitre 2 : Caractéristiques de formes et de
relief du bassin versant
Cette étude permet de déterminer la surface, le
périmètre, le coefficient de Gravélius, la
dénivelée et l'indice de pente globale. Deux feuilles des cartes
topographiques de la Direction des Travaux Géographique et
Cartographique (DTGC) ont été utilisées : la feuille de
Sédhiou et celle de Nioro du Rip au 1/200000.
Le relief est le résultat de l'évolution
géomorphologique qui explique la mise en place de ces formes et du
système de pente, lesquels interviennent dans la disposition du
réseau hydrographique.
1. Délimitation des bassins versants
Le bassin versant apparaît comme la notion topographique
de zone limitée par une ligne de partage des eaux et celle de surface
d'interception des précipitations susceptibles d'être
drainées jusqu'à l'exutoire par le réseau hydrographique.
La délimitation du bassin versant à été faite
à partir des cartes topographiques citées ci-dessus. Après
avoir identifié le réseau hydrographique, et les courbes de
niveau autour des lignes de crêtes, nous avons délimité les
surfaces des bassins versants. Cette opération a permis de distinguer
deux sous bassins versants : le sous bassin de Diaroumé et le sous
bassin de Saré-Fodé (carte n° 3 ; page 12).
1.1 Surface et Périmètre des sous-bassins
versants
L'aire est le contour délimité par la ligne de
crête du bassin versant. Le périmètre est la longueur de la
ligne de crête. Elles sont des connaissances de base en hydrologie
continentale. Après la délimitation, la surface et le
périmètre ont été obtenu à partir du
logiciel Map Info. Ces deux paramètres permettent de déterminer
la forme des sous bassins.
1.2 Forme des sous bassins et rectangle
équivalent
La forme d'un bassin est une caractéristique
intéressante en hydrologie parce qu'elle permet de savoir la
réaction (lente et rapide) du bassin face à une
précipitation donnée. Exemple deux bassins versants de même
dimensions et de forme différentes peuvent réagir
différemment à une même averse. Un bassin étroit et
allongé réagit moins rapidement qu'un bassin circulaire.
La forme du bassin est caractérisée par l'indice
de compacité (Kc) qui équivaut à 1 quand le bassin est
circulaire et supérieure à 1 quand le bassin est de forme
allongée. La formule ci-dessous permet de déterminer la forme du
bassin.
Kc=
19
v
v -
Où
Kc= l'indice de Compacité
P = le périmètre du bassin (km) S est la surface du
bassin (km2)
Cependant, les valeurs de l'indice de compacité
montrent que le bassin de Saré Fodé présente une forme
allongée (Kc= 2,37), alors que le sous bassin de Diaroumé est
semi-circulaire (Kc =1,91).
Le périmètre P des sous-bassins n'est
généralement pas utilisé directement mais le plus souvent
à travers des valeurs dérivantes comme la «longueur L du
rectangle équivalente ». On définit la longueur du rectangle
équivalent comme un rectangle qui a la même surface, le même
indice de compacité et la même distribution hypsométrique
que le bassin versant (FAO, 1996). La longueur du rectangle équivalent
est donnée par la formule suivante :
v
L [1+v1-?
?2]
Avec,
L= longueur du rectangle équivalent (km) ;
Kc= coefficient de compacité ;
S= surface (km2).
Les valeurs obtenues sont reportées au tableau n° 1,
page 19.
Ce rectangle équivalent permet de comparer des bassins
entre eux du point de vue de
l'influence de leurs caractéristiques sur
l'écoulement. On suppose que l'écoulement sur un
bassin donné est à peu prés le même,
à conditions climatologiques égales, sur un rectangle
équivalent de même répartition
hypsométrique (Roche, 1963).
2. Caractéristiques morphométriques des
bassins versants
Les formes et le fonctionnement hydrologique des bassins
versants découlent des caractéristiques physiques de
l'hydrosystème. Ainsi, les caractéristiques structurales font
appel à deux éléments majeurs que sont le relief et les
indices de pentes.
20
2.1 Le relief des bassins versants
Le relief est un facteur essentiel, et détermine en
grande partie l'aptitude des terrains aux ruissellements, à
l'infiltration et à l'évaporation. Il apparaît comme un
élément capital dans le comportement hydrologique d'un bassin
versant. Le model de relief de la zone d'étude a été
réalisé par le logiciel Arc View (extension 3D Analyst), par la
technique d'interpolation des données numériques (courbes de
niveau, points côtés), numérisé sur les cartes
topographiques au 1/200000. A partir de ces données
altimétriques, réparties de manière non homogène
qu'il est possible de représenter le relief en tant que surface continue
à l'aide d'interpolation. Par définition, l'interpolation est
l'estimation de la variation continue d'un phénomène à
partir d'un échantillon discret. Elle a pour rôle de
rétablir la continuité naturelle entre les éléments
du terrain de manière artificielle. La méthode d'interpolation
utilisée est le krigeage. Le krigeage est basé sur les techniques
de la géostatistique. Il s'agit d'une méthode probabiliste et non
déterministe. Le Modèle Numérique de Terrain (MNT)
renseigne sur la fonction de transfert à travers la
caractérisation du cheminement de l'eau sur le bassin versant. Il permet
de tracé le réseau hydrographique à partir des
informations topographiques. Il s'agit d'une étape déterminante
pour la combinaison de l'information géographique avec la
modélisation hydrologique.
Le Modèle Numérique de Terrain des bassins
versants réalisé par la méthodologie décrite
précédemment est représenté ci-dessous. La carte
n°4, page 16, montre l'environnement des bassins versants par rapport aux
réseaux hydrographiques. Les traits rouges claires représentent
les limites du bassin versant. Les parties élevées sont
représentées en orange, les zones dépressionnaires en
jaunes, violet et bleu foncé. Ainsi le MTN permet de nous renseigner sur
la fonction de transfert à travers la caractérisation du
cheminement de l'eau sur les bassins versants.
Le relief se détermine aussi au moyen d'indices ou de
caractéristiques suivantes :
? la courbe hypsométrique qui représente la
répartition de la surface du bassin versant en fonction de son altitude
;
? l'indice de pente global (Ig) qui donne une valeur moyenne
de la pente ;
? l'indice de pente (Ip) qui tient compte des ruptures de
pentes dans le profil et indique la contribution de chaque portion de
surface.
Mais compte tenu de l'insuffisance des informations que nous
avons sur nos cartes topographiques (présence de 2 à 3 courbes de
niveau, pour calculer l'indice de pente (Ip), nous n'avons
déterminé que l'indice de pente global (Ig) des bassins.
![](Caracterisation-physiographique7.png)
Carte 4: Carte du modèle numérique de
terrain
21
22
2.2 La pente topographique
C'est la pente qui influence l'écoulement superficiel
des eaux : le ruissellement de surface et l'écoulement hypodermique.
Elle accélère le ruissellement sur les versants, et
détermine en partie le temps de réponse du cours d'eau aux
impulsions pluviométriques. La carte 5, page 17 matérialise la
pente topographique des bassins versants de Soungrougrou en amont de
Diaroumé. La carte 5 montre quatre séries de couleurs ou classes
de pentes. Les pentes faibles, de couleurs vertes représentent 0
à 0,5%. La couleur gris est de 0,6 à 0,9%. Ces deux séries
de couleurs sont rencontrées sur les plateaux. La couleur marron est de
1 à 1,4 % et l'intervalle 1,5 à 8,2 % est matérialiser par
la couleur rouge. Les deux séries de couleurs représentent les
pentes fortes des bassins et sont rencontrées sur les versants, autour
du réseau hydrographique.
![](Caracterisation-physiographique8.png)
23
Carte 5 : Carte des pentes du bassin de Soungrougrou en
amont de Diaroumé
24
2.3 L'indice de pente global (Ig)
Les pentes sont une composante du relief qui permet un
écoulement rapide mais aussi peuvent influencer sur l'écoulement
par l'exposition des versants face aux vents pluvieux (Sadio, 1992)
Le calcul de l'indice de pente global (Ig) nécessite
d'abord l'établissement de la courbe hypsométrique des bassins
considérés (5% et 95% de la courbe hypsométrique).
Alt.(m)
|
Courbe hypsométrique du bassin
|
70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
Altitudes
|
0 20 40 60 80 100 120
Surface cumulée (%)
Figure 1 : Courbe hypsométrique du bassin
versant
La pente moyenne d'un cours d'eau détermine la
célérité avec laquelle l'eau s'écoule de l'amont
vers l'exutoire du bassin, donc le temps de concentration (Bodian, 2006). Elle
influence l'écoulement des eaux au niveau du bassin versant. En effet,
plus la pente est faible, plus la durée de concentration des eaux de
ruissellement dans les affluents et le cours d'eau principal est importante,
par conséquent le bassin réagira d'une façon lente aux
averses. Les pentes moyennes à faibles sont à l'origine de
stabilité assez permanente de l'eau de surface. L'indice de pente global
(Ig) est définit par le rapport :
Ig=
Ig est exprimée en m/km
?H= représente la dénivelée qui est
définie directement sur la courbe hypsométrique. Elle est
exprimée en mètre.
L= la longueur du drain principal, exprimée en Km
Les résultats du tableau n°1, page 19 montrent que
les valeurs de Ig (varient entre 0,31 et 0,33 m/km)
25
A partir du calcul de la pente, on constate que pour les deux
bassins, les indices de pentes globales sont faibles. Une faiblesse qui ne
facilite pas un ruissellement important et se traduit sur le comportement de
l'écoulement. La faiblesse des pentes ne favorisent pas
l'écoulement rapide des eaux dans les bassins de Soungrougrou en amont
de Diaroumé.
Ainsi, les valeurs des différentes variables
morphométriques pour chaque bassin versant étudié sont
consignées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Caractéristiques
morphométriques des bassins versants
Bassins versants
|
Surfaces S
(Km2)
|
Périmètre P (Km)
|
Indice de
Compacité (Kc)
|
Largeur L (Km)
|
Indice global de pente (Ig) (m/km)
|
Diaroumé
|
3267,48
|
391
|
1,91
|
176,24
|
0,31
|
Saré-Fodé
|
1933
|
373,4
|
2,37
|
165,8
|
0,33
|
26
DEUXIEME PARTIE :
PREDETERMINATION DE LA CRUE DECENNALE DES BASSINS
VERSANTS
C'est le cadre climatique zonale qui s'impose dans toute
étude d'hydrologie et de dynamique fluviale (Frécaut et al,
2002). Les données climatiques jouent un rôle fondamental par
rapport aux facteurs géophysiques de l'écoulement. Les facteurs
morphologiques, lithologiques, pédologiques, voire
biogéographique, sont propres à chaque bassin fluvial, alors que
les facteurs climatiques règnent sur un grand nombre de bassin de la
même zone climatique.
27
Chapitre 3 : Facteurs thermiques et
pluviométries des bassins versants
Les facteurs climatiques : la température (T°c);
les précipitations (Pmm) ont une influence décisive sur
l'écoulement de surface, et qui par leur abondance et leurs variations
saisonnières régissent l'écoulement. Ainsi, le climat du
Sénégal est de type tropical, marqué par des flux d'air du
nord (alizé de l'anticyclone des Açores et de la haute pression
maghrébine) et les masses d'air boréales humides en provenance de
l'anticyclone de Sainte-Hélène, qui constituent le flux de
mousson. La zone de convergence de ces courants d'air tropicaux, au sol, le
front intertropical (FIT) dont la position et les déplacements
conditionnent l'alternance régulière de deux saisons au
Sénégal : une saison pluvieuse et une saison non pluvieuse. La
mousson apporte la pluie qui est le paramètre à considérer
quand il s'agit d'étudier les écoulements de surface, puisqu'elle
est un paramètre d'entré du bilan de l'eau. Les autres
paramètres que sont : la température, l'humidité relative,
l'insolation, l'évaporation, et le vent sont des facteurs de
déficit d'écoulement.
1 Etude des facteurs thermiques
Il s'agit des températures, l'humidité relative,
l'évaporation, l'évapotranspiration, l'insolation et le vent. Ces
paramètres sont étudiés à partir de la station de
Ziguinchor et celle de Kolda.
28
Tableau 2: Paramètres climatiques de la station de
Ziguinchor
Les mois
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
T°cmax
|
33,2
|
35,6
|
37,9
|
37,4
|
36
|
34,1
|
31,9
|
31,0
|
31,8
|
33,1
|
33,6
|
32,5
|
T°cmin
|
16,4
|
17,4
|
18,5
|
19,5
|
21,5
|
23,4
|
23,3
|
23,2
|
23,0
|
23,0
|
20,8
|
17,4
|
T°c moy
|
24,8
|
26,5
|
27,9
|
28,4
|
28,8
|
28,8
|
27,6
|
27,1
|
27,4
|
28,1
|
27,2
|
24,9
|
Hmax(%)
|
80,5
|
81,9
|
85,5
|
90,5
|
93
|
95,5
|
98,2
|
99,2
|
99,7
|
99,6
|
89,4
|
87,6
|
Hrmin(% )
|
25,4
|
23,8
|
23,9
|
29,8
|
37,8
|
56,4
|
67,8
|
69,8
|
68,4
|
62,5
|
44,7
|
33,6
|
Hrmoy(% )
|
52,9
|
52,8
|
54,7
|
60,1
|
65,4
|
75,9
|
83
|
84,5
|
84
|
81
|
67
|
60,6
|
Eva(mm)
|
119,2
|
114,4
|
117,4
|
84,9
|
89,8
|
61,2
|
35,4
|
25,8
|
25,6
|
35,1
|
60,8
|
92,1
|
ETP(mm)
|
91,7
|
92,5
|
121,5
|
125,7
|
129,8
|
74,9
|
70,4
|
67,4
|
63,2
|
69,5
|
87,8
|
89,5
|
Insol(h)
|
256,7
|
217,7
|
256,7
|
256,2
|
258,5
|
197,7
|
164,5
|
140,0
|
165,2
|
216,2
|
229,5
|
227,8
|
VV(m/s)
|
1,5
|
1,5
|
1,7
|
1,9
|
2,0
|
1,9
|
1,7
|
1,6
|
1,5
|
1,2
|
1,0
|
1,3
|
DD
|
NE/NNE
|
N
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
N
|
N/NE
|
Tableau 3 : paramètres climatiques de la station
de Kolda
Mois
|
janv.
|
Fev.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec
|
T °cmax
|
34,7
|
37,4
|
39,5
|
41,4
|
40
|
36,1
|
32,7
|
32,2
|
32,2
|
33,4
|
34,6
|
33,8
|
T °cmin
|
13,9
|
16,3
|
19,4
|
21,8
|
23,8
|
24,3
|
23,4
|
23,2
|
22,9
|
22,5
|
18,4
|
14,1
|
T°c moy
|
24,3
|
26,8
|
29,5
|
31,6
|
31,9
|
30,2
|
28
|
27,7
|
27,5
|
27,9
|
26,5
|
23,9
|
Ins. (h)
|
238,9
|
234,9
|
244,8
|
260,4
|
248,3
|
226,8
|
181,6
|
160,0
|
184,3
|
214,9
|
238,3
|
230,9
|
Hr max (%)
|
82,6
|
78,0
|
77,6
|
82,5
|
83,7
|
90,7
|
94,8
|
95,6
|
96,8
|
96,7
|
97,3
|
93,5
|
Hr min (%)
|
22,3
|
22,5
|
23,0
|
27,0
|
33,8
|
49,5
|
64,5
|
68,4
|
69,2
|
62,3
|
35,3
|
26,1
|
Hr moy (%)
|
52,5
|
50,2
|
50,3
|
54,8
|
58,8
|
70,1
|
79,6
|
82,0
|
83,0
|
79,5
|
66,3
|
59,8
|
Evapo (mm)
|
148,5
|
180,2
|
211,0
|
205,0
|
191,2
|
115,2
|
90,7
|
41,2
|
34,9
|
41,5
|
77,0
|
130,4
|
ETP (mm)
|
89,1
|
103,8
|
121,3
|
123,3
|
124,4
|
66,7
|
62,9
|
55,4
|
48,1
|
52,5
|
73,4
|
87,7
|
VV (m/s)
|
1,2
|
1,3
|
1,9
|
2,3
|
1,8
|
1,6
|
1,5
|
1,5
|
1,1
|
1,1
|
1,0
|
1
|
DD
|
N/NE
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
W
|
NW
|
N
|
N/NE
|
![](Caracterisation-physiographique10.png)
Figure 2 : Evolution mensuelle des facteurs
thermiques à la station de Ziguinchor et de Kolda
T°c; Ev (mm);Ins(h)ETP(mm); Hr (%)
T°c; Ev (mm); Ins (h); ETP (mm);Hr (%)
300
250
200
300
250
200
150
100
150
100
50
50
0
0
Station de Ziguinchor
Station de Kolda
T moye (°C) Ins. (heure) Hr moye (%) Evapo (mm) ETP
(mm)
T°cmoy Hmoy% Evap (mm) ETP(mm) Insol(H)
1.1 Le vent
29
Le vent est un phénomène physique qui se
manifeste par le mouvement d'une masse d'aire. Il se caractérise par la
trajectoire de flux (direction dominante) et la vitesse. Le régime des
vents fait alterner des vents de secteur Est à Nord-Est en saison
sèche (harmattan) et des vents de secteur Sud à Sud-Ouest en
saison des pluies (la mousson) (Bodian, 2006). La vitesse moyenne du vent de
surface est variable d'un mois à un autre et d'Ouest en Est (Dacosta,
1989). Cette variation de la vitesse est bien visible dans le tableau n°2,
page 21. D'une
30
manière générale, la vitesse moyenne est
faible (au mois de Novembre 1,0 m/s à 2,0 m/s au moi de Mai) ; et sa
variation est étroitement liée aux saisons. Pendant la saison des
pluies, les deux stations enregistrent une diminution de la vitesse du vent,
allant du mois de Mai de 2,0 m/s au mois de Novembre 1,0m/s à la station
de Ziguinchor et du mois d'Avril (2,3m/s) au mois de Novembre (1,0m/s) à
celle de Kolda. La vitesse maximale est enregistrée au mois de Mai pour
la station de Ziguinchor à 2,0m/s et en Avril (2,3 m/s) à la
station de Kolda. Cette période est dominée par la
présence des lignes de grains qui sont des manifestations orageuses,
accompagnées de rafales de vents. Tous les deux stations enregistrent
leurs minimales au mois de Novembre (1,0 m/s). L'apparition du minimum
s'explique par l'étroitesse du tapis végétal qui
ralentisse la vitesse du vent.
1.2.L'insolation
L'insolation se définit comme l'exposition à
l'action des rayons solaires (Bodian, 2006). Du point de vue
météorologique, c'est la durée exprimée en heure,
au cours de laquelle le soleil a été visible. Les fortes valeurs
d'insolation sont enregistrées en saison non pluvieuse avec des valeurs
de températures élevées, une domination du flux
d'harmattan et une humidité relativement faible (tableau n°2 et 3,
page 21). Le maximum est enregistré au mois de Mai pour Ziguinchor et
Avril pour Kolda avec respectivement les valeurs 258,5 heures et 259,8 heures
d'ensoleillement. Le minimum survient en Août pour les deux stations avec
140 heures pour Ziguinchor et 153,5heures pour Kolda. Ces valeurs minimales
correspondent à la saison estivale car la couverture nuageuse
réduit l'insolation.
1.3.la température
Elle est prise sous-abri au dessus du sol (1,5 à 2m).
La moyenne arithmétique du maximum et minimum mensuelle donne la
température moyenne mensuelle. Ces températures permettent de
voir le caractère thermique de chaque station. Les données de
températures sont analysées à partir des courbes
d'évolutions moyennes des températures. Pour la station de
Ziguinchor, le maximum apparait au mois de Mai (28,8°C) (tableau 2, page
21). La station de Kolda voit son maximum aussi au mois de mai (31,9°C)
(tableau 3, page 22). Cette tendance s'explique par la présence du flux
d'harmattan chaud et sec ; c'est durant cette période que l'on
enregistre des températures mensuelles extrêmes. Les
températures minimales moyennes sont enregistrées au mois de
Janvier (24,8°C) à Ziguinchor et (24°C) en Décembre
à Kolda. Durant cette période, le temps devient doux avec la
migration des masses d'air froid du Nord- Ouest.
31
Cependant les températures interviennent dans le cycle de
l'eau à travers le phénomène d'évaporation.
1.4. L'humidité relative
L'humidité relative est le rapport entre le poids de la
vapeur d'eau que contient l'air et celui qu'il contiendrait s'il était
saturé à la même température. Les tableaux n°2
et 3 page 21 présentent les valeurs caractéristiques moyennes
mensuelles de l'humidité relative à la station de Ziguinchor et
celle de Kolda. Les valeurs maximales moyennes sont enregistrées en
Août dans les deux stations, Ziguinchor (84,5%) et Kolda (85,9%). Les
moyennes mensuelles minimales se situent au mois de Février et sont de
l'ordre de 52,8% à Ziguinchor et 47,7% à Kolda. Durant la saison
pluvieuse, l'humidité relative dépasse les 50%. Le tableau 2 ; 3
et la figure 2 montrent bien cette situation en faisant apparaitre six mois
où les valeurs de l'humidité relative sont supérieures
à 50%.
1.5 Evaporation et évapotranspiration potentielle
(Penman)
Les hydrologues désignent l'évaporation comme
l'ensemble des phénomènes qui transforment l'eau en vapeur, par
un processus spécifiquement physique. De grandes quantités d'eau
sont évaporées par le processus de transpiration des plantes, qui
par leurs racines vont puiser l'eau dans la profondeur du sol, cette
évaporation (biologie) est appelée transpiration. Evaporation et
transpiration sont regroupées sous le nom d'évapotranspiration.
Etant la principale cause du déficit d'écoulement,
l'évaporation désigne l'ensemble des phénomènes qui
transforme l'eau en vapeur, par un processus spécifiquement physique.
L'évaluation de la quantité d'évaporation dépend de
plusieurs éléments atmosphériques (la température,
l'humidité relative, la durée de l'insolation, la circulation
atmosphérique et l'évapotranspiration potentielle). Les valeurs
caractéristiques moyennes mensuelles de l'évaporation et de
l'évapotranspiration sont consignées dans les tableaux 2 et 3.
Pour la station de Ziguinchor, la valeur maximale de l'évaporation
apparait en saison sèche, c'est-à-dire au mois de Janvier avec
119,2 mm (figure 2). Tandis qu'à la station de Kolda, il apparait au
mois de Mars (211mm). L'évaporation moyenne mensuelle à la
station de Ziguinchor est de 71,8 mm alors qu'à la station de Kolda,
elle est de 122,2 mm, soit une différence 50,4 mm. Les pertes de
l'évaporation dépendent des caractéristiques de la retenue
: profondeur-surface ; l'évaporation sur nappe d'eau libre.
32
2 Etude des précipitations des bassins
versants
Les précipitations sont des paramètres très
importants dans le comportement hydrologique d'un cours d'eau. Elles se
caractérisent par :
? le débit annuel du cours d'eau qui détermine
l'abondance fluviale ;
? la répartition mensuelle et saisonnière des
précipitations qui influence directement les régimes
hydrologiques
? les totaux journaliers, et surtout l'intensité des
averses qui engendre des crues Après une vérification de
l'état des données, nous allons analyser les pluies annuelles,
mensuelles et journalières.
2.1 L'état des données
Il est indispensable avant d'utiliser des séries de
données, de se préoccuper de leur qualité et de leur
représentativité (Mussy, 2003). La zone d'étude est
couverte par deux stations pluviométriques à savoir : la station
de Ziguinchor et celle de Kolda. Notre série de donnée va de 1950
à 2009 pour les deux stations. Les données pluviométriques
utilisées sont des données déjà traitée dans
notre mémoire de maîtrise (Faty, 2010). L'étude de la
pluviométrie porte sur les précipitations annuelles, mensuelles,
et journalières.
2.2 La pluviométrie annuelle
L'échantillon dont nous disposons contient 60
années de valeurs de pluies annuelles. La quantité de pluies
annuelles qui tombent dans la zone varie entre 1321 mm à Ziguinchor
à 1087,8 mm à Kolda, pendant la période 1950-2009. Cette
pluviosité est irrégulière d'une année à
l'autre et au cours même de l'année. L'étude des pluies
annuelles montre une forte diminution de la pluviométrie dans le bassin,
la moyenne mobile pondérée et l'écart moyen relatif
montrent bien les années excédentaires aux années
déficitaires et d'une station à l'autre.
L'analyse de variabilité interannuelle et de
l'écart moyen relatif permettra de mieux montrer cette baisse de la
pluviométrie.
2.3 La variabilité interannuelle des
précipitations
La pluviométrie interannuelle est très variable
d'une année à une autre et d'une période à une
autre. Une année pluvieuse et une année sèche peuvent se
succéder brusquement sans transition : par exemple entre 1967 et 1968,
la station de Ziguinchor a reçu respectivement
2008 mm et 884 mm (figure n°5). D'une période
à une autre, la courbe de moyennes mobiles pondérées fait
ressortir deux périodes contrastées : 1950-1967 et 1968-2009 pour
les deux stations (Ziguinchor et Kolda). La première période
(1950-1967) est caractérisée par une pluviosité un peu
plus élevée par rapport à la moyenne (1950-2009) avec une
moyenne de 1504,5 mm à Ziguinchor et 1381,5 mm à Kolda. La
période de 1968-2009, les précipitations ont baissé au
niveau de ces stations. Par exemple en 1968, la quantité de pluie
enregistrée à la station de Ziguinchor et de Kolda est de 884 mm
et 760 mm (tableau annexe 1). La moyenne pluviométrique de la
période (1968-2009) est de 1190,1 mm à la station de Ziguinchor
et 870,5 mm à Kolda. Entre les deux périodes, c'est-à-dire
1950-1967 et 1968-2009, on constate que la quantité de pluies de la
période 1950-1967 est plus abondante que celle de 1968-2009, soit une
différence de 314,4 mm à Ziguinchor et 511 mm à Kolda.
![](Caracterisation-physiographique11.png)
P an (mm)
Pan (mm)
2500
2000
1500
1000
2000
1500
1000
500
500
0
0
01/01/1950 01/03/1953 01/05/1956 01/07/1959 01/09/1962 01/11/1965
01/01/1969 01/03/1972 01/05/1975 01/07/1978 01/09/1981 01/11/1984 01/01/1988
01/03/1991 01/05/1994 01/07/1997 01/09/2000 01/11/2003 01/01/2007
01/01/1950 01/05/1953 01/09/1956 01/01/1960 01/05/1963 01/09/1966
01/01/1970 01/05/1973 01/09/1976 01/01/1980 01/05/1983 01/09/1986 01/01/1990
01/05/1993 01/09/1996 01/01/2000 01/05/2003 01/09/2006
Station de Ziguinchor
Station de Kolda
Moyenne
Moyenne
33
34
Figure 3 : Variabilité interannuelle de la
pluviométrie à Ziguinchor et à Kolda
Pour caractériser la pluviosité de chaque
année, il faut tout d'abord tenir compte de l'écart de la moyenne
correspondant à l'excédent ou du déficit des
précipitations de l'année considérer, rapportée
à la moyenne des 60 ans d'observations (figure 5). L'écart moyen
relatif est calculé selon la formule suivante :
Ei (%)= (Pi-Pm)/Pm)*100
Où
Ei est l'écart à la moyenne
Pm est le module pluviométrique moyen Pi est le nombre
d'année considéré
![](Caracterisation-physiographique12.png)
EM(%)
EM (%)
-20,0
-40,0
-60,0
100,0
-20,0
-40,0
-60,0
40,0
60,0
20,0
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
0,0
1950
1950 1953 1956 1959 1962 1965 1968 1971 1974 1977 1980 1983 1986
1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007
1953
1956
1959
Station de Ziguinchor
1962
Station de Kolda
1965
1968
Ecart/Ziguinchor
1971
Ecart moyen
1974
1977
Années
Années
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
35
Figure 4 : Ecart moyen relatif de la
pluviométrie annuelle à Ziguinchor et à kolda
La figure ci-dessus montre les années humides et celles
déficitaires. Pour les deux stations (Ziguinchor et Kolda),
l'année la plus humide corresponde à l'année 1967 à
la station de Ziguinchor et 1958 à celle de Kolda, avec les
écarts à la moyenne respectivement de 79% et 67%. L'année
1980 apparait comme la plus sèche au niveau des stations. Les deux
stations servant de référence pour l'étude de la
pluviométrie à partir des années 1968. Cette
période marque le début de la sécheresse dans les bassins
et en général dans tous les pays du Sahel.
En outre, l'analyse de la variabilité annuelle des
précipitations mérite d'être complétée par
une étude fréquentielle. C'est-à-dire l'estimation des
valeurs limites atteintes ou dépassées pour une récurrence
donnée.
36
2.4 Etude fréquentielle de la pluviométrie
annuelle
L'étude fréquentielle des pluies annuelles a
été faite à partir du logiciel HYDRACCESS. Cette
étude permet de déterminer les pluies fréquentielles des
périodes de récurrences sèches et humides. La meilleure
loi qui s'ajuste mieux à nos données est celle de GALTON. Cette
loi nous a permis d'établir le tableau 4.
Tableau 4: Récurrences des pluies annuelles
à la station de Ziguinchor et celle de Kolda
Stations
|
Lois
|
Récurrences sèches
|
Méd.
|
Moy
|
K3
|
Récurrences humides
|
0,01
|
0,02
|
0,05
|
0,1
|
0,5
|
|
|
0,9
|
0,95
|
0,98
|
0,99
|
100ans
|
50ans
|
20ans
|
10ans
|
2ans
|
|
|
10ans
|
20ans
|
50ans
|
100ans
|
Ziguinchor
|
Galton
|
732,1
|
782,0
|
863,3
|
942,7
|
1285,4
|
1321
|
1,8
|
1752,7
|
1913,7
|
2112,7
|
2256,7
|
Kolda
|
Galton
|
624,2
|
664,3
|
729,5
|
792,6
|
1062,5
|
1087,8
|
1,7
|
1424,1
|
1547,4
|
1699,0
|
1808,2
|
K3 est le coefficient d'irrégularité qui est le
rapport de la récurrence décennale humide sur la
récurrence décennale sèche. Ce coefficient est de 1,8 pour
Ziguinchor et 1,7 pour Kolda, sensiblement égale à 2. Cela
signifie qu'en décennale humide, les deux stations recevraient le double
de la précipitation attendue en année décennale
sèche.
2.5 La pluviométrie mensuelle
L'étude des précipitations mensuelles permet
d'affiner l'analyse des pluies annuelles en mettant en évidence la
répartition saisonnière et inter-mensuelle (Laaroubi, 1997).
Cette étude donne la répartition mensuelle des pluies et leur
contribution respective au totale annuelle, mais aussi l'intervalle de
variation qui est la différence entre le maximum et le minimum de chaque
mois. La variation mensuelle observée sur le tableau permettra de faire
leur étude fréquentielle.
2.5.1 Distribution statistique de la
pluviométrie mensuelle
Le tableau 5 présente les paramètres
statistiques des pluies mensuelles de la station de Ziguinchor et de celle de
Kolda. L'observation du tableau montre une assez forte variabilité
mensuelle des précipitations.
37
Tableau 5: Etude statistique de la pluviométrie
mensuelle à la station de Ziguinchor et de Kolda
Statio ns
|
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
Zigui nchor
|
Moy.
|
0,0
|
0,3
|
0,3
|
0,0
|
0,0
|
4,8
|
108,4
|
335,4
|
434,2
|
333,2
|
115,2
|
7,5
|
|
Min.
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
23,7
|
108,0
|
124,7
|
148,4
|
7,1
|
0,0
|
|
Max.
|
0,0
|
7,2
|
4,6
|
1,1
|
0,1
|
36,3
|
307,3
|
927,3
|
903,7
|
664,3
|
285,4
|
66,4
|
|
ET.
|
0,0
|
1,46
|
1,00
|
0,20
|
0,02
|
9,00
|
68,83
|
156,8
|
171,0
|
110,0
|
74,38
|
15,44
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
0
|
4
|
|
|
|
CV.
|
0,0
|
5,76
|
3,68
|
7,40
|
4,91
|
1,89
|
0,64
|
0,47
|
0,39
|
0,33
|
0,65
|
2,07
|
Kolda
|
Moy.
|
0,0
|
0,1
|
0,5
|
0,1
|
0,5
|
15,3
|
133,0
|
261,1
|
347,7
|
270,7
|
101,3
|
7,5
|
|
Min.
|
0,0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21,4
|
98,8
|
109,6
|
78,9
|
4,1
|
0
|
|
Max.
|
0,0
|
2,2
|
14,8
|
2,6
|
24,6
|
66,7
|
331,8
|
502,9
|
990,7
|
553,6
|
372,7
|
70,5
|
|
ET.
|
0,0
|
0,44
|
2,78
|
0,51
|
4,35
|
19,40
|
70,70
|
98,85
|
169,4
|
107,5
|
80,29
|
16,69
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
8
|
|
|
|
CV.
|
0,0
|
5,06
|
5,73
|
6,92
|
9,51
|
1,27
|
0,53
|
0,38
|
0,49
|
0,40
|
0,79
|
2,23
|
Les fortes valeurs du coefficient de variations mensuelles
expliquent la variabilité inter-mensuelle des précipitations.
Elles concernent les mois non pluvieux, c'est-à-dire les mois de
décembre, janvier, février, mars, avril, où les valeurs
sont comprises entre 2,07 et 7,40 à la station de Ziguinchor et entre
2,23 et 9,51 à Kolda. La distribution mensuelle des pluies montre que la
pluviométrie se concentre essentiellement dans la saison estivale avec
une moyenne pluviométrique de 108,4 mm en juillet, 335,4 mm en
Août, 434,2 mm en Septembre et 333,2 mm en Octobre pour Ziguinchor et
133,0 mm en Juillet,261,1 mm en Août, 347,7 mm en Septembre et 270,7 mm
en Octobre pour Kolda (tableau 5). Ces quatre mois constituent les
périodes les plus pluvieuses. La détermination de la moyenne
pluviométrique mensuelle a permis de faire l'étude
fréquentielle des pluies mensuelles.
2.5.2 Etude fréquentielle des pluies
mensuelles
L'étude fréquentielle des pluies mensuelles a
été faite de la même manière que les pluies
annuelles et nous a permis de déterminer les récurrences des
pluies de ces périodes. Pour la station de Ziguinchor, la loi de Pearson
5 s'ajuste à la pluie des mois de juillet, septembre, et la loi de
Goodrich pour le mois d'août. Alors qu'à la station de Kolda, la
loi de Goodrich qui s'ajuste aux pluies des mois de juillet, septembre, et la
loi de Galon pour le mois d'août.
38
Tableau 6 : Récurrences des pluies mensuelles
à Ziguinchor et à Kolda
Stations
|
Récurrences sèches
|
Méd.
|
Récurrences humides
|
|
0,01
|
0,02
|
0,05
|
0,1
|
0,2
|
0,5
|
0,8
|
0,9
|
0,95
|
0,98
|
0,99
|
|
100ans
|
50ans
|
20ans
|
10ans
|
5ans
|
2ans
|
5ans
|
10ans
|
20ans
|
50ans
|
100ans
|
Ziguinchor
|
|
Juil.
|
135,9
|
147,4
|
167,4
|
188,3
|
218,7
|
298,0
|
420,6
|
511,6
|
607,0
|
743,7
|
857,2
|
Août
|
131,6
|
153,2
|
190,3
|
228,2
|
280,9
|
403,9
|
558,5
|
652,8
|
738,0
|
841,9
|
916,1
|
Sept
|
159,6
|
169,6
|
188,8
|
210,0
|
240,7
|
311,2
|
391,8
|
436,3
|
473,8
|
516,4
|
545,1
|
Kolda
|
|
Juil
|
134,9
|
149,4
|
166,2
|
187,1
|
217,4
|
296,6
|
419,2
|
510,4
|
606,0
|
743,3
|
857,2
|
Août
|
130,0
|
151,5
|
188,3
|
226,1
|
278,5
|
401,0
|
555,3
|
649,4
|
734,4
|
838,1
|
912,0
|
Sept
|
116,9
|
140,7
|
176,3
|
208,0
|
246,4
|
319,8
|
393,2
|
431,5
|
463,2
|
498,9
|
522,7
|
2.6 La pluviométrie journalière
La pluie journalière peut être le cumul de
plusieurs averses survenant dans une journée
météorologique définie comme commençant à 08
heures et se terminant à 08 heures le lendemain. Elle dépend du
point de vue météorologique, à une situation selon qu'il
s'agit de lignes de grains ou de pluies continues résultant de la
structure active de l'Equateur Météorologique. L'étude de
la pluviométrie journalière ne concerne que les
récurrences humides. Nous les avons calculées pour avoir la pluie
journalière décennale qui servira dans la
prédétermination de la crue décennale. Le tableau 7 montre
les récurrences et la hauteur des pluies.
Tableau 7: Récurrences des pluies
journalières
Lois
|
Fréquence
|
0,5
|
0,2
|
0,1
|
0,05
|
0,02
|
0,01
|
|
Récurrence
|
2ans
|
5ans
|
10ans
|
20ans
|
50ans
|
100ans
|
Pearson3
|
Ziguinchor
|
145,4
|
182,0
|
210,8
|
239,4
|
277,1
|
306,4
|
Goodrich
|
Kolda
|
105,3
|
132,1
|
153,1
|
175,5
|
206,0
|
229,8
|
La loi de Pearson 3 et celle de Galton ont été
ajustée aux pluies journalières respectivement de la station de
Ziguinchor et de Kolda. Le tableau donne les résultats de l'analyse des
pluies journalières. Un volume de pluies journalières de 210,8 mm
et 153,1 mm serait attendue tous les 10 ans, respectivement de Ziguinchor et de
Kolda.
39
Chapitre 4 : Prédétermination de la crue
décennale des bassins
La plupart des projets d'aménagement hydraulique
nécessite la définition d'une crue dite « crue de projet
». En zone sahélienne et tropicale sèche, compte tenu des
mesures et observations réalisées et la taille relativement
modeste des bassins versants, les hydrologues de l'ORSTOM ont, depuis de
nombreuses années, proposé de prendre pour
référence les caractéristiques de la crue décennale
(FAO, 1996).
Une crue décennale se définie comme étant
la crue provoquée par une pluie décennale (une hauteur de
précipitation égale ou dépassée une fois par
décennie) (FAO, 1996). La prédétermination de la crue
décennale des bassins a été faite à partir du
logiciel HYDRACCESS, conçu par l'ORSTOM. Les méthodes ORSTOM et
CIEH ont été utilisés pour le calcul de la crue
décennale. Cependant, nous avons utilisés les deux
méthodes pour déterminer la crue décennale. La
méthode ORSTOM présente une bonne description des
caractéristiques physiques et de l'environnement climatique du bassin
versant, alors que la méthode CIEH est purement déterministe,
basée sur la statistique. Le choix des méthodes est
déterminé par la réponse d'une « check-list ».
La « check-list » a pour objectif de :
? délimiter géographiquement les zones
d'applications des méthodes ;
? orienter l'utilisateur vers la ou les méthodes les
plus pertinentes ;
? affiner les résultats par ajustement des
paramètres S, Kr, Tb, Tm et Qr pour prendre en compte certaine
particularité spécifique des bassins.
La « check-list » est proposée initialement
pour la méthode ORSTOM mais aussi peut être utilisée avec
profit pour la méthode CIEH.
1. La méthode ORSTOM
La méthode ORSTOM requiert une bonne connaissance des
paramètres climatiques et de l'environnement physique du bassin.
Les informations de connaissances sont entre autres la
superficie du bassin, l'indice de compacité de Gravélius,
l'indice global de pente, l'infiltrabilité en adoptant la classification
qualitative de Rodier, l'aspect du réseau hydrographique, la
dégradation hydrographique, la végétation et la superficie
cultivée, la présence d'ouvrage et d'aménagement.
40
1.1 La précipitation décennale ponctuelle sur
le bassin
C'est la lame de l'averse pour une période de retours
donnés dix années en 24 heures. Elle est donnée par le
logiciel Hydraccess à partir d'une étude statistique des pluies
journalières. La valeur de pluie décennale P10 est
représentée sur le tableau ci-dessous P10 = 238,2 mm à
Ziguinchor et 153, 4 à Kolda.
Pour passer à la précipitation moyenne Pmoy10
sur le bassin, on multiplie P10 par le coefficient d'abattement K
déterminé par l'équation simplifiée de Vuillaume
(1974) pour la pluie décennale :
K= 1-(9-0,042*P+0,152) logS
K : Coefficient d'abattement
S : superficie du bassin en km2
P : hauteur moyenne des précipitations annuelle en mm.
Ce coefficient d'abattement permet d'évaluer la pluie
moyenne. En effet, la pluie est connue de manière ponctuelle dans le
bassin. La connaissance du coefficient d'abattement permet de pondérer
cette pluie ponctuelle en tenant compte de la superficie du bassin versant
étudiée. Plus la surface du bassin est grande, plus le
coefficient d'abattement est faible et traduit la variabilité de la
pluie sur une telle surface (tableau n°9 page 34).
1.2 Précipitation moyenne Pm10
Pour passer à la précipitation moyenne, on
multiplie la pluie décennale P10 par le coefficient
d'abattement.
Pm10 = P10*K
Pm10= précipitation moyenne P10= pluie décennale
K= coefficient d'abattement.
1.3 Caractéristique physique des bassins
Parmi les caractères physiques des bassins versants de
Soungrougrou en amont de Diaroumé, il y a l'indice global de pente, et
la perméabilité.
41
1.3.1 L'indice global de pente
L'indice globale de pente des bassins versants bv 1 et bv 2
respectivement Diaroumé et Saré Fodé a été
déjà calculé dans la première partie du
mémoire. Nous rappelons leurs valeurs respectives : 0,31 m/km et 0,33
m/km.
1.3.2 La perméabilité
C'est l'élément le plus difficile à
estimer, car les bassins sont rarement parfaitement homogène au point de
vue sol. C'est ainsi que nous avons fait recourt à la classification
qualitative de la méthode de RODIER. Cette méthode consiste
à classer les bassins en trois grandes classes à savoir : bassin
imperméable, bassin relativement imperméable et bassin
perméable du fait de leur
hétérogénéité du point de vue occupation du
sol. A partir des éléments pédologiques des bassins (sols
sableux sans pellicules imperméables, des cuirasses ferrugineuse) que
nous avons classé les bassins en zone perméable.
1.3.3 Le couvert végétal
La couverture végétale est un facteur
influençant l'écoulement car elle freine le ruissellement. La
mise en culture et la succession des saisons influencent beaucoup
l'écoulement. Ce qui fait que la saison des pluies se caractérise
par des formations herbeuses et beaucoup d'espaces cultivés (l'arachide,
le mil, le maïs,....) tandis qu'en saison non pluvieuse une
dégradation du couvert végétal est connue dans les
bassins.
1.4 Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement décennal est le rapport
entre la lame d'eau écoulée sur la pluie journalière
décennale. Elle est obtenue par la formule :
kr10 =Pj(1O)
Kr 10= Coefficient de ruissellement décennale (%) Le.
ruis.=Lame d'eau ruisselée (mm)
Pj(10) moye= Pluie moyenne journalière en mm.
42
1.5 Temps de base
Le temps de base est l'intervalle précis compris entre le
début et la fin de ruissellement superficielle. Il est
déterminé en fonction de la superficie et de l'indice de
pente.
1.6 Coefficient de pointe a
C'est le rapport du débit maximal ruisselé sur le
débit moyen.
a = coefficient de pointe
Qmax= débit maximal total
M=débit moyen de la crue
La valeur de coefficient de pointe pour les petits bassins est
constante, est égal à 2,6.
1.7 Débit maximal
C'est le débit maximal instantané
écoulé par la rivière lors d'une crue provoquée par
une averse de fréquence décennale et qui a une même
occurrence. Il est calculé par la formule :
( m3/s)
Qmax : débit maximal total (m3/s) a :
coefficient de pointe k : Coefficient d'abattement
Kr : Coefficient de ruissellement S : Superficie du bassin
(km2) Tb : temps de base (mn)
2. Résultats d'étude de la crue
décennale
L'étude de la crue décennale est basée
sur la détermination de la pluie décennale et la superficie des
bassins. Cette détermination n'induit pas les erreurs sur le
débit. Elle est fonction aussi des paramètres physiques, de
l'indice de pente et de la perméabilité qui sont trop
délicats à estimer. Nous regroupons dans le tableau 8 les
paramètres et les valeurs de la
43
crue décennale. Dans cette méthode, le débit
de pointe correspond au ruissellement superficiel de crue décennale est
déterminée par la relation suivante :
Q10= Tb*S*Kr10*P10*á10/Tb10
Avec
Q10 : Débit de crue décennal
K: coefficient d'abattement
P10:pluie journalière décennale
Kr10 : coefficient de ruissellement décennal
Á10 : coefficient de pointe de la crue
décennale
S : surface du bassin versant
Tb10 : temps de base de la crue décennale
Tableau 8: Paramètres et valeurs de la crue
décennale
Paramètres et valeurs
|
Diaroumé
|
Saré Fodé
|
Coefficient d'abattement
|
0,2
|
0,1
|
Pluie décennale journalière (mm)
|
30,68
|
15,34
|
Coefficient de ruissellement (%)
|
38,1
|
39
|
Lame d'eau ruisselée (mm)
|
11,7
|
6
|
Volume d'eau ruisselé (m3)
|
358956
|
92040
|
Temps de base (secondes)
|
10984
|
6500
|
Débit moyen de la crue (m3/s)
|
347,7
|
177,9
|
Débit moyen du ruissellement (m3/S)
|
32,6
|
14,2
|
Débit maximum de ruiss. (m3/S)
|
84,7
|
36,9
|
Temps de montée (mn)
|
44
|
35
|
Débit de crue décennale (m3/S)
|
180,8
|
46,2
|
Volume totale de crue (m3)
|
363607,7
|
93239,2
|
Débit spécifique (l/S/Km2)
|
0,05
|
0,02
|
Pour mieux appréhender la variation de
l'écoulement dans les bassins que nous avons fait recours aux modules
spécifiques. Le débit spécifique permet de comparer les
bassins entre eux et en ramenant le débit à l'unité de
surface. L'abondance spécifique des bassins
44
s'explique par des facteurs climatiques (la
précipitation), le caractéristiques physiographiques (la pente,
la forme), la lithologie et la végétation.
La lecture du tableau ci-dessus, nous permet de remarquer que
le bassin le plus productif à l'unité de surface, est celui de
Diaroumé avec un débit spécifique de 0,05
l/s/km2.
A partir des résultats obtenus (tableau 8), que nous
pouvons déduire que l'abondance des précipitations augmente
d'Ouest en Est, le module spécifique s'accroît d'amont vers
l'aval. Ainsi, le régime des rivières suit celui des
précipitations car ce dernier est le principal moteur d'alimentation des
bassins. Ce paramètre explique le caractère pérenne ou
intermittent de l'écoulement dans le bassin.
3. Méthode CIEH
En 1983, Puech et Chabi-Gonni ont proposé une
méthode statistique, connue depuis sous le nom de méthode CIEH et
basée sur 162 bassins versants dont l'origine vient essentiellement du
recueil de Dubreuil (1972).
La formulation retenue pour retrouver l'expression du
débit de pointe Q10 se présente sous la forme :
Q10 = a. S. Pan. Ig. Kr 10. Dd
Avec,
Q10 est le débit de pointe (m3/s)
a est le coefficient à déterminer
Ig est l'indice global de pente (m/km)
Pan est la pluie annuelle moyenne (mm)
Kr10 est le coefficient de ruissellement décennal (%)
Dd est la densité de drainage (km/km2).
Les valeurs ont ainsi obtenues sont consignés dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 9 : Crue décennale dans le bassin versant
selon la méthode CIEH
Bassin versant
|
QT10
|
Diaroumé
|
76,9 m3/s
|
Saré-Fodé
|
47,3 m3/s
|
Les deux tableaux (8 et 9) représentent les valeurs
caractéristiques de la crue décennale du sous-bassin de
Diaroumé et de Saré Fodé. La méthode de l ORSTOM et
de CIEH a permis d'obtenir ces résultats. Pour le sous-bassin de
Diaroumé, la crue décennale est de 180,8 m3/s
45
et de 76,9 m3/s, respectivement avec la
méthode de l'ORSTOM et de CIEH. Alors que le sous bassin de
Saré-Fodé, les résultats sont consécutivement 46, 2
m3/s et 47, 3 m3/s, suivant la méthode de l'ORSTOM
et de CIEH. Ainsi, on constate une forte différence des valeurs de la
crue décennale entre les deux sous bassins. Ces variations s'expliquent
par le phénomène de la salinisation car l'intrusion marine
remonte jusqu'en amont de Diaroumé.
46
CONCLUSION GENERALE
L'estimation de la crue décennale nécessite une
caractérisation détaillée des paramètres physiques
et climatiques des bassins. Ces derniers influent sur la forme de l'hydrogramme
de crue. En zone sahélienne et tropicale sèche, le choix de la
crue décennale comme « crue de projet » est fréquent.
Cette crue est calculée que pour connaître quatre
paramètres caractéristiques : le débit de pointe, les
volumes ruisselés et écoulés, le temps de base et le temps
de montée de la crue. On peut y ajouter un cinquième
paramètre : le coefficient de pointe de la crue.
Au terme de notre étude nous sommes arrivés
à des résultats qui revêtent un intérêt
certain pour les chercheurs et/ ou aménageurs (Tableau 8 et 9). Les
débits de pointes décennales obtenues à partir de la
méthode ORSTOM sont légèrement plus élevés
que celles obtenues avec la méthode CIEH. Donc on arrive à des
résultats cohérents avec les deux méthodes. Mais la
méthode ORSTOM est plus rigoureuse par le nombre de paramètres
qu'elle prend en compte par rapport à la méthode CIEH.
Ce travail constitue une première contribution dans
l'analyse des phénomènes hydrologiques des bassins versants de
Soungrougrou en amont de Diaroumé. Il apporte un certain nombre
d'éléments de base pouvant servir dans le dimensionnement
sécuritaire des ouvrages de retenues d'eau, des bas-fonds, à la
conception et à la réalisation des ouvrages hydro-agricoles.
Toutefois, nous ne prétendons pas avoir apporté tous les
éléments de réponse à la complexité des
problèmes posés. Ainsi, dans les travaux futurs que nous
projetons de réaliser. Nous proposons :
? d'affiner l'analyse du relief à l'aide d'images
satellitaires à faible résolution ;
? de procéder à des mesures
hydrométriques avec l'implantation de stations
hydrométriques et pluviométriques (en amont et
en aval des bassins) ce qui permettrait une meilleure analyse des relations
pluies-débit pour faire une modélisation avec la méthode
du Génie Rural à Quatre paramètres Journalières
[GR4J].
47
BIBLIOGRAPHIE
Albergel J. & Dacosta H. 1996 : Les
écoulements non pérennes sur les petits bassins versants du
Sénégal in Hydrologie tropicale : géoscience et outil pour
le développement (acte de la conférence de Paris, Mai 1996) ;
N° 228 P-139-156pp.
Bodian A. 2006 : Caractérisation
physiographique et estimations des écoulements de surfaces des bassins
versants de l'axe Matam-Bakel, Mémoire de DEA, département de
géographie, UCAD, 48p.
Bois P., Obled C. et Zin I, 2000 :
Introduction au traitement de données en hydrologie, ENSHM, Grenoble,
245 p.
Brunet-Moret Y. 1969 b :
Homogénéisation des précipitations. Cahier. ORSTOM,
série. Hydrologique. Volume. XVI, n° 3 et 4, 24 p.
Brunet-Moret Y. 1970 : Etudes hydrologiques
en casamance. Rapport définitif. ORSTOM, Paris, 52 p.
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appliquée en Afrique Subsaharienne, Paris, 275 p.
Dacosta H. 1989: Précipitation et
écoulements sur le bassin de la Casamance. Thèse de 3ième
Cycle, département de géographie, UCAD, 278 p.
Dubreuil P. 1974 : Initiation à
l'analyse hydrologique, ORSTOM, Paris, 216 p.
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crues décennales et des apports annuels pour les petits bassins versants
non jaugés de l'Afrique sahélienne et tropicale sèche,
ORSTOM, Montpellier, 256 p.
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Soungrougrou en amont de Diaroumé : Hydrologie et Aménagement,
mémoire de maîtrise, UCAD, département de
géographie, 110 p.
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statistiques dans les calculs de prédétermination des crues, in
Revue de Statistique appliquée, Paris, France, tome 12, N°1 49- 61
pp.
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urbaines de Rufisque : Caractéristiques morphométriques et
prédétermination des écoulements de surface,
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l'Ouest. Thèse de Doctorat d'Etat, Dijon, France, Tome 3, 1427 p.
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versant de la Néma et mise en valeur de ses bas-fonds, Mémoire de
Maîtrise, Département de Géographie, UCAD, 108 p.
48
Meylan P. & Musy A. 1999 : hydrologie
fréquentielle, Lausanne, Suisse, 415 p.
Musy A., & Higy C., 2004 : Hydrologie
appliqué, H.G.A, Bucarest, 368 p.
Musy A., 2005 : e-drologie, Cours d'hydrologie
générale, site web de l'Ecole polytechnique de Lausanne,
Suisse.
Roche C. 1963 : Hydrologie de surface. ORSTOM,
Gautier-Villars, Paris, 430 p.
Rodier J. A. & al, 1998 : Estimation des
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d'hydrologie de Montpellier, France, 137 p.
Rodier J., 1964 : Régime hydrologique de
l'Afrique noire à l'Ouest du Congo, ORSTOM, Paris, 137 p.
Romade F. 1998 : Dictionnaire
encyclopédique des Sciences de l'eau, collection Ediscience
international, Paris, 786 p.
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hydrographiques en zones soudano-sahélienne, Montpellier II, France, 437
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fleuve-nappe en présence de zone d'inondation, cas de la
régularisation des crues du fleuve Sénégal, mémoire
de DEA, Montpellier II, 101 p.
49
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Courbe hypsométrique des bassins ..21
Figure 2 : Evolution mensuelle des facteurs thermiques à
la station de Ziguinchor et de
Kolda
|
26
|
Figure 3 : Variabilité interannuelle de la
pluviométrie à Ziguinchor et à Kolda
|
.31
|
Figure 7 : Ecart moyen relatif de la pluviométrie annuelle
à Ziguinchor et à Kolda
|
...32
|
LISTE DE CARTES
Carte 1 : Carte de situation des bassins ...8
Carte 2 : Carte des sols des bassins ..12
Carte 3 : Carte du réseau hydrographique 14
Carte 4 : Carte du modèle numérique de terrain
..18
Carte 5 : Carte des pentes des bassins ..20
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques morphométriques des
bassins 22
Tableau 2 : Paramètres climatiques de la station de
Ziguinchor 25
Tableau 3 : Paramètres climatiques de la station de
Kolda ..25
Tableau 4 : Récurrences des pluies annuelles à la
station de Ziguinchor et de Kolda 33 Tableau 5 : Etude statistique de la
pluviométrie mensuelle à la station de Ziguinchor et de
Kolda 34
Tableau 6: Récurrences des pluies mensuelles à la
station de Ziguinchor et de Kolda ...35
Tableau 7 : Récurrences des pluies journalières
à la station de Ziguinchor et de Kolda .35
Tableau 8 : Paramètres et valeurs de la crue
décennale selon la méthode ORSTOM 40
Tableau 9 : Crue décennale dans les bassins versants
selon la méthode CIEH 41
50
Annexe : Fichier pluviométrique
Date
|
Ziguinchor
|
Kolda
|
01/01/1950
|
1824
|
1544
|
01/01/1951
|
1418
|
1438
|
01/01/1952
|
1661
|
1372
|
01/01/1953
|
1395
|
1356
|
01/01/1954
|
1598
|
1231
|
01/01/1955
|
1940
|
1289
|
01/01/1956
|
1763
|
1221
|
01/01/1957
|
1549
|
1279
|
01/01/1958
|
1882
|
1689
|
01/01/1959
|
1145
|
1138
|
01/01/1960
|
1275
|
1115
|
01/01/1961
|
1549
|
1216
|
01/01/1962
|
1567
|
1216
|
01/01/1963
|
1429
|
1130
|
01/01/1964
|
1223
|
981
|
01/01/1965
|
1756
|
1178
|
01/01/1966
|
1604
|
1147
|
01/01/1967
|
2008
|
1219
|
01/01/1968
|
884
|
760
|
01/01/1969
|
1462
|
1020
|
01/01/1970
|
1400
|
1046
|
01/01/1971
|
1099
|
1048
|
01/01/1972
|
953
|
874
|
01/01/1973
|
1290
|
1172
|
01/01/1974
|
1241
|
1010
|
01/01/1975
|
1418
|
1188
|
01/01/1976
|
1298
|
821
|
01/01/1977
|
791
|
648
|
01/01/1978
|
1514
|
992
|
01/01/1979
|
1195
|
822
|
01/01/1980
|
699
|
566
|
01/01/1981
|
1221
|
996
|
01/01/1982
|
899
|
887
|
01/01/1983
|
818
|
727
|
01/01/1984
|
1237
|
840
|
01/01/1985
|
1382
|
794
|
01/01/1986
|
976
|
1110
|
01/01/1987
|
1043,2
|
1110
|
01/01/1988
|
1284,4
|
1077
|
01/01/1989
|
1071,0
|
1017
|
51
01/01/1990
|
1111,1
|
1109
|
01/01/1991
|
1550,9
|
656
|
01/01/1992
|
1006,5
|
1325
|
01/01/1993
|
1482,4
|
1197
|
01/10/1994
|
1194,9
|
1175
|
01/10/1995
|
1105,6
|
957
|
01/01/1996
|
1130,0
|
1134
|
01/01/1997
|
1309,8
|
1422
|
01/01/1998
|
1309,4
|
1232
|
01/01/1999
|
1946,4
|
1223
|
01/01/2000
|
1330,5
|
884
|
01/01/2001
|
1350,9
|
823
|
01/01/2002
|
831,2
|
769
|
01/01/2003
|
1142,8
|
1501
|
01/01/2004
|
1061,8
|
1073
|
01/01/2005
|
1532,3
|
1643
|
01/01/2006
|
1574,9
|
1062
|
01/01/2007
|
920,7
|
1068
|
01/01/2008
|
1733,7
|
1207
|
01/01/2009
|
1375,8
|
981
|
|
|
|
52
Table des matières
SOMMAIRE 2
Remerciement 3
Avant-propos 4
INTRODUCTION 5
Première partie : 9
Caractérisation physiographique des bassins versants de
Soungrougrou en amont de Diaroumé
9
Chapitre 1 : Les caractéristiques physiques des bassins
versants 10
I. La géologie et l'hydrogéologie 12
A. La géologie du bassin 12
B. L'hydrogéologie des bassins de Soungrougrou en amont
de Diaroumé 13
1. Le continental terminal 13
2. Le maestrichtien 14
II. L'étude de la végétation 15
III. Le réseau hydrographique 16
Chapitre 2 : Caractéristiques de formes et de relief du
bassin versant 18
1. Délimitation des bassins versants 18
1.1 Surface et Périmètre des sous-bassins versants
18
1.2 Forme des sous bassins et rectangle équivalent 18
2. Caractéristiques morphométriques des bassins
versants 19
2.1 Le relief des bassins versants 20
2.2 La pente topographique 22
2.3 L'indice de pente global (Ig) 24
DEUXIEME PARTIE : 26
PREDETERMINATION DE LA CRUE DECENNALE DES BASSINS VERSANTS 26
Chapitre 3 : Facteurs thermiques et pluviométries des
bassins versants 27
1 Etude des facteurs thermiques 27
1.1 Le vent 29
1.2. L'insolation 30
1.3. la température 30
1.4. L'humidité relative 31
1.5 Evaporation et évapotranspiration potentielle (Penman)
31
1 Etude des précipitations des bassins versants 32
53
2.2 La pluviométrie annuelle 32
2.3 La variabilité interannuelle des précipitations
32
2.4 Etude fréquentielle de la pluviométrie annuelle
36
2.5 La pluviométrie mensuelle 36
2.5.1 Distribution statistique de la pluviométrie
mensuelle 36
2.5.2 Etude fréquentielle des pluies mensuelles 37
2.6 La pluviométrie journalière 38
Chapitre 4 : Prédétermination de la crue
décennale des bassins 39
1. La méthode ORSTOM 39
1.1 La précipitation décennale ponctuelle sur le
bassin 40
1.2 Précipitation moyenne Pm10 40
1.3 Caractéristique physique des bassins 40
1.3.1 L'indice global de pente 41
1.3.2 La perméabilité 41
1.3.3 Le couvert végétal 41
1.4 Coefficient de ruissellement 41
1.5 Temps de base 42
1.6 Coefficient de pointe 42
1.7 Débit maximal 42
2. Résultats d'étude de la crue décennale
42
3. Méthode CIEH 44
CONCLUSION GENERALE 46
BIBLIOGRAPHIE 47
LISTE DES FIGURES 49
LISTE DE CARTES 49
LISTE DES TABLEAUX 49
Annexe : Fichier pluviométrique 50
|
|