à‰tude comparative de l'expansion du développement urbain de la cité de Bunia. Cas des quartiers Bankoko, Lumumba et Salongo.( Télécharger le fichier original )par Daniel TAGAMILE Université Shalom de Bunia - Graduet 2014 |
0. INTRODUCTION0.1. ProblématiqueA l'heure actuelle, alors que le développement de l'urbanisation est un phénomène mondial qui pose des problèmes à tous les niveaux et tout particulièrement dans les pays dits « sous-développés », il est très difficile, étant donné la fragmentation et la dispersion des résultats statistiques dont on peut disposer, de se faire une idée générale de l'évolution historique de l'urbanisation dans le monde, ( Catherine PAIX 1971 :393). La diversité de l'accroissement des zones urbaines ont changé : Hier, on se regroupait en ville, car la ville était le lieu où se développaient les activités industrielles ; la ville motrice concentrait plus de richesses, plus de savoir, plus de potentiels. Aujourd'hui, l'industrialisation n'est plus élément moteur de l'urbanisation : Dans les pays en développement et développé, l'urbanisation est souvent due à ce que la subsistance de la population dans les zones rurales n'est plus assurée ou en tout cas à ce que les jeunes ne trouvent pas le travail. Or, notre planète s'urbanise très vite : la progression de la population mondiale vivant dans les villes est passée de 17% en 1950 à 50% en 1994, et devrait être de 69% en 2025. Cette urbanisation est encore plus intense dans les pays en développement. Au rythme actuel, les villes devraient voir leur population doubler tous les 20 ans (Marie-Pierre DE LIEGE, 200 : 98). D'après Hairnard et Verchour (2004 :11), l'urbanisation mondiale, avec ses incidences sur l'environnement, suit une évolution très différente dans le nord et le sud. Si au sein des pays du sud, l'Amérique Latine et les Caraïbes sont déjà urbanisés à 75%, comme le monde industrialisé, l'Amérique et l'Asie verront leurs populations urbaines passer de 35% à plus de 50% de leurs populations urbaines totales au cours de trente prochaines années, poursuivant ainsi l'accroissement exponentiel du nombre de leurs citadins. L'urbanisation a des effets sur l'environnement cela cause un problème sur les générations avenirs, parce que tous les espaces se trouveront envahit par l'expansion de l'urbanisation qui se fait de manière anarchique. L'Afrique représente un taux d'urbanisation faible (37 % en 2000), mais c'est aussi un continent où les villes se développent le plus rapidement (04,4% par an). Deux facteurs majeurs expliquent cette poussée urbaine : l'exode rural (le manque de terres, les conditions de vie difficile, l'absence d'encadrement médical et scolaire incitent les paysans à rejoindre les villes) et l'accroissement de la population urbaine est globalement jeune, le taux de natalité élevée (Kyana 2010 : 2). Aussi dans les années 50, c'est-à-dire avant les indépendances, les pays africains connaissaient une explosion urbaine latino-américaine qui a été traitée dans la perspective d'une pathologie urbaine. Au cours des années 60, les centres de recherche affirmaient qu'il y a la perspective qui s'imposait : villes ont été considérées comme les pôles de développement et leurs problèmes ont été assimilés à une crise d'adolescence, c'est-à-dire à celle de la modernisation (Gagex, 1986 :67) cité par Mugisa. Entre 1950 et 2000, l'Afrique a enregistré la plus forte croissance urbaine au monde, soit 4,4 %. Les pays qui ont affiché la plus forte croissance ( Botswana : 13,5 %, Swaziland : 10,5 %, Tanzanie : 10,3, suivis par le Lesotho, la Libye, la Mauritanie et le Mozambique) comptaient également parmi les plus pauvres en 1960. En 2000, 35 villes dans 26 pays dépassaient le million d'habitants, et quatre en comptaient plus de cinq millions ( Le Caire, Lagos, Kinshasa et Johannesburg). Les zones urbaines d'Egypte ont été confrontées à un certain nombre de problèmes issus d'un écart qui s'agrandissait entre la croissance rapide de la population urbaine et la faible disponibilité de terrains, d'infrastructure, de service et de fonds étatiques. Ces sont de pauvres des villes qui sont le plus affectés par ces problèmes (Manal, 2001 :496). A titre d'exemple sur le plan socio-économique, l'urbanisation au Rwanda cause beaucoup d'inégalités au niveau de la population surtout dans la ville de Kigali. Ces inégalités sont remarquées entre les Quartiers occupés par les riches et l'ensemble des personnes issues de la diaspora. Il faut citer entre autres, les Quartiers comme Nyarutarama et Gacuriro pour les riches d'un côté et de l'autre côté ceux occupés par les pauvres pour la majorité des natifs de la ville de Kigali. Il y également les Quartiers comme Kimicanga et Kimisagara. Dans les années 1983, le service de l'urbanisme avait imposé la construction des maisons de haut ou moyen standing dans les parcelles loties. Pour cela, la population pauvre se concentra massivement dans les zones périphériques de Gikondo, Kanombe, Kimisange. Anonyme, « Urbanisation » disponible sur http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Urbanisation&oldid=103046749 (Page consultée le 07 mai 2014). Ce développement rapide découle en générale de la combinaison de trois facteurs : le faible revenu socio-économique (et la pauvreté) des habitants, un cadre d'élaboration des politiques publiques déficients et l'inefficacité des systèmes de gouvernement urbain (Manal, 2001 :495). Ainsi, le choix des quartiers et les modalités d'installation ne se font pas au hasard ; ils obéissent à une stratégie d'ensemble ayant pour finalité l'acquisition d'un logement. Par ailleurs cette croissance urbanistique engendre des nombreux problèmes qui prennent plus d'ampleur. C'est pourquoi on observe la concentration de la population sur l'espace urbain, dont la sociologie se donne à d'examiner une telle réalité. Une croissance démographique non contrôler, manque d'espace, l'exode rural, augmentation des constructions informelles, etc. telles sont les problèmes que causes l'urbanisation. Pour un Pays comme la République Démocratique du Congo, naguère, l'urbanisation des villes répondait au plan d'aménagement élaboré et éprouvé par le service spécialisé de la colonie. Dans l'entre temps on suivait la croissance de mode ville en contrôlant le mouvement de la population, pour maintenir l'équilibre. Mais après l'accession du pays à l'indépendance, un climat d'insécurité a régné dans toute république, ce qui a occasionné l'exode rural et la ville va connaitre une croissance urbaine rapide. Depuis 1975, le Bureau d'étude d'aménagement et urbanisme (B.E.A.U) avait élaboré des plans d'aménagement pour toutes les villes de la République et celle de la ville de Kinshasa en particulier ; ce plan avait pour mission d'orienter et de maitriser le développement urbain. (Kyana ; 2010 : 4). Suite à l'absence d'une politique de logement dans la ville, la gestion de l'espace organisé et urbanisé en République Démocratique du Congo pose problème ; l'état congolais ne fournit aucun effort pour aménager ces Villes. Ainsi, toutes les provinces y compris la Province Orientale, le District de l'Ituri, particulièrement la Cité de Bunia n'a pas échappé à ses problèmes ; cette dernière a connu beaucoup d'atrocités de la part des diffèrent groupes rebelles qui ont occasionnés une forte concentration de la population en ville et aussi un exode rural, dans le milieu périphérique de la Cité de Bunia suite à l'insécurité qui régnait. La sécurité, la possibilité de vivre dans les villes sûres est une des conditions essentielles de la démocratie et du développement humain et économique. Le « Droit de la sécurité » pour l'individu est un droit aussi fondamental que le droit à avoir un toit, que les droits à l'éducation ou à une alimentation suffisante. (Marie de LIEGE, 2000 :97). C'est pour quoi là où la peur s'est installée, quelques éléments de la population qui ont un peu des ressources et qui pouvaient investir, s'enfuient en emportant leurs capitaux, leurs commerces, etc. C'est une des raisons de la délocalisation de résidence et d'investissement pour d'autres Quartiers dits sécurisés, pour minimiser les risques de perte. Or la diversité du bâtir s'explique aussi par la situation économique des habitants. Les plus riches, des commerçants ou artisans, investissent dans les maisons les plus solides ; les moins riches, ouvriers et employés, se contentent de constructions plus banales. Dans la perspective d'une nouvelle forme de gouvernance, en République Démocratique du Congo, la constitution prévoit une certaine forme de décentralisation, susceptible de favoriser l'émergence des collectivités territoriales. Cependant la nouvelle ville de Bunia, relever un défis foncier. En plus, cette Cité, le chef -lieu de District de l'Ituri passe donc d'une Cité rural à celui de Ville. Article 3 de la Constitution de la République du 18 Février 2006. L'élévation de cette entité administrative appelle des exigences foncières ; Bunia doit répondre aux normes généralement connues à toutes les villes entre autre de bonne politique du développement urbain. Nous avons observés que la Cité de Bunia s'accroit rapidement par sa superficie et cela avec l'urbanisation non contrôler, les constructions informelles, manque d'espace et surtout l'inégalité de l'urbanisation des Quartiers (certains se développent rapidement et les autres stagnent), cette situation a fait l'objet de notre investigation, surtout dans le volet : « Etude comparative de l'expansion du développement urbain à Bunia, (cas de Quartier Bankoko, Lumumba et Salongo) » Au regard de ce qui précède, la préoccupation ci-après retient notre attention : § Quelles sont les causes de l'inégalité de l'urbanisation entre les Quartiers Bankoko, Lumumba et Salongo ? |
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