REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
INSTITUT SUPERIEUR DES
TECHNIQUES MEDICALES DE KANANGA
B.P 321 KANANGA
SECTION : SANTE COMMUNAUTAIRE
Février 2015
Institut Supérieur des Techniques
Médicales de Kananga
B.P 321
ISTM / KANANGA
Mémoire intitulé :
Perception de la population de Kananga à l'égard
de la fièvre hémorragique à virus Ebola
Rédigé par :
Jean Bosco BAJIKILE KAZADI
Sous la direction de :
M. le Professeur Jean Pierre AMULI JIWE
Et de
M. l'Assistant Erick MUKALA MAYOYO
Présenté à la section de Santé
communautaire
Pour obtenir le grade de licencié en santé
communautaire
Orientation : Epidémiologie
Composition du jury :
M. le Professeur MALU KANKU - Préside
M. le Professeur. Manuela KANYONGA -
secrétaire
M. le Professeur OKENGE NGONGO -Rapporteur
Février 2015
La lutte réussie contre une
épidémie est le fruit de la perception et la croyance aux risques
de la maladie par l'individu.
RESUME
Après que l'épidémie de la
fièvre hémorragique à virus Ebola ait apparue pour la
septième fois en RDC, nous avons pensé mener une étude sur
la perception de la population de la ville de Kananga sur la fièvre
hémorragique à virus Ebola dans le but de comprendre la
perception de la population de Kananga à l'égard de la
fièvre hémorragique à virus Ebola en vue de proposer les
pistes pouvant aider à prévenir l'éclosion de cette
maladie dans la ville de Kananga.
Ainsi, nous avons fait usage de la méthode
qualitative pour mettre en oeuvre cette étude et nous avons par la suite
fait recours à l'échantillon de convenance d'une taille de 10
personnes. Qui nous a permis de récolter les données au moyen des
entretiens individuels semis-structurés. Après traitement et
analyse des données nous avons conclus que :
v la population ayant participée à
l'étude n'a pas une connaissance sur la signification de la
fièvre hémorragique à virus Ebola et qu'elle
présente une image sur la fièvre hémorragique à
virus Ebola
v elle à une perception sur le risque de
développer cette maladie, elle pense également que la chance est
la de contracter la fièvre hémorragique à virus Ebola,
elle présente en fin une perception sur le plan de riposte
arrêté par les autorités politico sanitaire de la
province.
v Elle présente également une perception de
l'information fournie sur la fièvre hémorragique à virus
Ebola, elle pense également que le sujet ne pas bien abordé et
aussi que l'information fournie sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola est insuffisante.
v Elle exprime aussi le désir d'être
informé davantage sur la fièvre hémorragique à
virus Ebola et qu'elle est aussi en attente d'une communication sur la
fièvre hémorragique à virus Ebola.
L'implication des autorités politico sanitaires
dans la sensibilisation et la création d'un système de
surveillance et contrôle de déplacement de la population sont les
mesures les plus indispensables pour éviter la survenue de la
fièvre hémorragique à virus Ebola dans la ville de
Kananga.
Dédicace
À ma chère tante MBELU Esther ainsi que l'Oncle
Marcel MBELA et ma mère Aicha NGALULA, pour avoir fait de mes
études les unes de leurs préoccupations majeures en les
soutenants entièrement.
À mes pères et tentes, MBELU Esther, KABEDI
Régine, KENDA charlotte, Chantal BUMBA, Marcel MBELA, Augustin MULAMBA,
Stève MULUMBA, Jean KAPONGO, André MULAMBA, Evariste DIBALA,
ivette MULEKA, David BADIBANGA, MUTOMBO DEMUTO et Christine NGOLELA.
À mes frères et soeurs, Rocky BUMBA,
Dieudonné NZAMBI, Stève MULUMBA, Laurent BADIBANGA, KAYEMBE
Alain, José MBAYI, Pierre BUSAMBI, Espoir KANGOMBE, BADIBANGA
Théodore, Justesse MBOMBO, Ruben MULUNDA, Timothée MUKENGA,
Boniface KAMUNGA, Ambroise KABUADU.
Pour tout ce qu'ils ont fait pour l'épanouissement de ma
personne !
Jean Bosco BAJIKILE KAZADI
Remerciements
A la fin de notre formation, nous tenons à
remercier sincèrement tous ceux qui nous ont aidés, tant par leur
assistance morale et matérielle que par leurs édifiantes
remarques et suggestions.
Je voudrais d'abord exprimer ma reconnaissance aux
autorités académiques et aux enseignants : professeurs,
chefs de travaux, assistants et les agents du secteur administratif de
l'ISTM-Kananga, pour leur précieux encadrement.
Je remercie chaleureusement le Professeur Jean-Pierre
AMULI JIWE et l'assistant Erick MUKALA qui m'ont fait l'honneur d'accepter la
direction de ce mémoire et pour leur guidance durant ma
formation.
Nous pensons plus particulièrement au chef de
travaux charlotte KAPINGA et le chef de section Santé communautaire de
l'ISTM-Kananga, chef de travaux Dieudonné KIKOZOKOZO et à son
équipe pour leurs conseils multiples et suggestions.
En fin, j'associe à mes remerciements tous ceux et
toutes celles qui m'ont apporté d'une manière ou d'une autre
leurs contributions.
LISTE
DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
ADN : Acide désoxyribonucléique
ARN : Acide ribonucléique
DLM : Direction de Lutte contre la Maladie
FHVE : Fièvre hémorragique à virus
Ebola
INRB : Institut National de Recherche
Biomédicale
INSPQ : Institut Nationale de Santé Publique du
Québec
ISTM : Institut Supérieur de Techniques
Médicale
MVE : Maladie à virus Ebola
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RDC : République Démocratique du
Congo
TABLE DES MATIERES
Dédicace
III
Remerciements
IV
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET
ACRONYMES
V
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER : PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE
2
1.1. ENONCÉ DU
PROBLÈME.........................................................................
3
1.2. BUT ET OBJECTIF DE LA
RECHERCHE.......................................................
7
1.2.1. But de
l'étude
7
1.2.2. Objectifs
spécifiques
7
1.3. JUSTIFICATION ET INTERET
DU TRAVAIL
7
DEUXIEME CHAPITRE : RECENSION DES ECRITS
PERTINENTS
10
2.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
11
2.1.1Perception.............................................................................................
11
2.1.2. Fièvre hémorragique
d'Ébola......................................................................
11
2.1.3
Population..........................................................................................
11
2.2. ECRITS THEORIQUES SUR LA FIEVRE
HEMORRAGIQUE D'EBOLA
12
2.2.1.
Historique..................................................................................................
12
2.2.2 TRANSMISSION DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUE
D'EBOLA..............................
15
2.2.3 FACTEURS DE
RISQUE.........................................................................
17
2.2.4 SYMPTOMATOLOGIE DE LA
FHVE.................................................................
17
2.2.5 DIAGNOSTIC CLINIQUE DE
FHVE...................................................................
17
2.2.6 DIAGNOSTIC
BIOLOGIQUE............................................................................
18
2.2.7 DIAGNOSTIC
DIFFERENTIEL...................................................................
18
2.2.8 PRÉVENTION ET TRAITEMENT DE LA
FHVE...................................................
19
(a)Prévention.............................................................................................
19
(b)Traitement.............................................................................................
20
2.3 ECRITS EMPIRIQUES
21
CHAPITRE TROISIEME : METHOLOGIE DE LA
RECHERCHE
24
3.1 DEVIS DE RECHERCHE
25
3.2 MILIEU D'ETUDE
27
3.2.1. Situation administrative et
géographique...............................................................
27
3.2.2. Situation
économique.....................................................................................
29
3.2.3 Situation socio sanitaire
31
3.3 Population et
échantillon
31
3.3.1 La Population
cible.................................................................................
31
3.3.2. Critères de sélection des
participants.............................................................
32
3.3.3. Détermination de la taille de
l'échantillon
32
3.3.4 Procédure
d'échantillonnage
32
3.4 Méthode, outils de collecte et
d'enregistrement des données
33
3.4.1 Méthode de collecte des
données........................................................................
33
3.4.2 Outil de collecte des
données............................................................................
33
3.4.3 Outils d'enregistrement des
données.............................................................
34
3.5 Procédures de collecte des
données
35
3.5.1 Démarches
préliminaires...........................................................................
35
3.5.2 Démarche proprement
dite.........................................................................
35
3.6 Plan de traitement et Analyse des
données
36
3.6.1 Plan de
traitement..................................................................................
36
3.6.2 Plan d'analyse des
données.........................................................................
36
3.7 Considérations d'ordre
éthique
37
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES
RESULTATS
38
4.1 Caractéristiques des
répondants
39
4.2 Exploration de la perception des
participants sur la maladie à virus Ebola
39
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES
RESULTATS
53
5.1 QUESTION DE RECHERCHE
54
5.2 COMPARAISON ENTRE LES PROPOS DES
PARTICIPANTS ET LA REVUE DE LA LITTERATURE
54
5.2.1 Représentations de la maladie
à
virusEbola......................................................
54
5.2.2. Perception du risque d'être
contaminée de la maladie Ebola et de la lutte
organisée...........
56
5.2.3 Sensibilité à la question
et mode
d'information...................................................
58
5.2.4. Besoins et attentes en termes de
communication.................................................
60
CONCLUSION
63
SUGGESTIONS
65
LISTE DE REFERENCES
66
ANNEXES................................................................................................
68
ANNEXE 1
69
INTRODUCTION
Une connaissance proactive de la population sur risque
réel ou potentiel pour la santé est essentielle afin de mettre en
garde ceux qui sont concernés et de minimiser la menace d'une maladie
infectieuse. Une annonce précoce, même fondée sur des
renseignements incomplets, prévient la progression d'une flambée
épidémique.
Concernant l'émergence de la fièvre
hémorragique à virus Ebola, l'on note aujourd'hui encore une
faible sensibilisation du grand public et des communautés, qui ne
comprennent pas les causes, la présentation clinique et le mode de
transmission de la maladie. Cette situation a entraîné la peur, la
panique, le refus, la méfiance et le rejet des interventions de
santé publique proposées. Ce climat est entretenu par des
croyances et pratiques culturelles profondément ancrées
concernant les soins des malades et les rites mortuaires et a contribué,
de manière notable, à une forte exposition des communautés
au virus Ébola. Certaines communautés considèrent que les
agents de la santé interfèrent avec les pratiques culturelles
établies, ce qui a entraîné un manque de confiance, un
recours limité aux centres de traitement et de soins et des taux
élevés de décès.
Susciter une prise de conscience de la maladie par population,
sensibiliser les décideurs, les professionnels de la santé et la
population en général sur la maladie à virus Ébola,
en utilisant des supports d'information, d'éducation et de communication
appropriés et les adapter aux diverses populations et aux publics
ciblés, en se fondant sur une évaluation attentive de leurs
croyances et pratiques culturelles restent une série des recommandations
que l'OMS à mis à la disposition des pays membres afin de
promouvoir l'objectif de santé publique visant à agir contre les
flambées.
La présente étude y contribue au travers le
sujet intitulé : « la perceptions de la population de
Kananga à l'égard de la fièvre hémorragique
à virus Ebola ». En dehors de l'introduction, la
présente étude est développée en cinq chapitres
essentiels repartis de la manière suivante : le chapitre
premier concerne la problématique, le chapitre
deuxième se penche sur la recension des écrits, le chapitre
troisième concerne la méthodologie de recherche, le chapitre
quatrième présente les résultats, le chapitre
cinquième discute des résultats obtenus.
CHAPITRE PREMIER :
PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE
1.1.
ENONCÉ DU PROBLÈME
Les flambées épidémiques de maladie
à virus Ébola constituent un problème de santé
publique important pour le monde et les pays africains en particulier. La
maladie à virus Ebola, également appelée fièvre
hémorragique Ebola, est la
maladie
humaine
provoquée par le
virus Ebola, qui touche
aussi les autres
primates. Il s'agit d'une
fièvre
hémorragique virale
aiguë
accompagnée d'une atteinte sévère de l'
hémostase et
du
système
immunitaire conduisant à une grave
immunodépression.
Présentant un
tableau clinique
identique à celui des affections à
virus Marburg, la
maladie à virus Ebola est réputée plus grave et le plus
souvent mortelle chez l'homme, avec un
taux de
létalité pouvant atteindre 90 % lors des
flambées
épidémiques.
Depuis sa découverte en 1976, la maladie à
virus Ebola (MVE) (autrefois appelée aussi fièvre
hémorragique à virus Ebola) sévit principalement en
Afrique sub-saharienne. Le Soudan (1976, 1979, 2004), la République
démocratique du Congo (RDC) (1976,1977, 1995, 2007, 2008, 2012,2014), le
Gabon (1994, 1996, 2001, 2002), l'Ouganda (2000, 2007, 2011, 2012), La
République du Congo (2001, 2002, 2003, 2005) ont rapporté des
épidémies de MVE. (OMS, 2014)
Depuis les dernières années,
l'épidémie de Fièvre Hémorragique à virus
Ebola sévit en Afrique de l'Ouest, particulièrement dans les pays
suivants : Guinée Conakry, Siéra Leone, Libéria et
Nigeria, la RDC. Elle est hors contrôle et a ainsi été
décrétée par l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) « Urgence de santé publique de portée internationale
». A la date du 9 aout 2014, 1779 cas et 961 décès ont
été notifiés dont 1131 cas confirmés au
laboratoire, ce qui explique l'ampleur de problème à
l'échelon internationale.
En dehors de l'Afrique, signalons qu'en 1967, suite à
l'importation de singes verts infectés en provenance d'Ouganda,
l'Allemagne et la Yougoslavie ont connu des épidémies de MVE qui
ont fait 32 victimes. En 2008, la Hollande et les Etats-Unis d'Amérique
ont chacun rapporté un cas importé de Marburg; les deux patients
- des voyageurs - avaient visité la grotte de la forêt de
Maramagambo située dans le sud-est de l'Ouganda. (DLM, 2011)
Selon les informations communiquées par les
Ministères de la Santé des quatre pays touchés
(Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone), la
flambée actuelle de maladie à virus Ebola a entraîné
au total 3069 cas probables et confirmés, dont 1552
décès. L'accélération de la flambée se
poursuit. En effet, plus de 40% des cas sont survenus au cours des 21 derniers
jours. Toutefois, la plupart des cas sont concentrés dans quelques
localités seulement. Le taux de létalité, qui
s'élève globalement à 52%, est compris entre 42% en Sierra
Leone et 66% en Guinée. Une autre flambée de maladie à
virus Ebola, qui n'est pas liée à celle qui touche l'Afrique de
l'Ouest, a été confirmée en laboratoire par la
République démocratique du Congo. (OMS, 2014)
Entre les années 1994 et 1996 au Gabon (31
décès pour 52 cas) et en Côte d'Ivoire (un cas, non
mortel), en 1995 en RDC (254 décès pour 315 cas), en 1996 au
Gabon (deux épidémies successives, causant respectivement 21
décès pour 31 cas, de janvier à avril, et 45
décès pour 60 cas, de juillet à décembre). Une
infirmière ayant soigné des malades atteints au Gabon meurt de
fièvre hémorragique Ebola en
Afrique du Sud, la
même année.
En 2000, le virus touche pour la première fois l'
Ouganda (224
décès pour 425 cas) ; il y revient en 2007 dans la
région du
lac Albert (37 morts pour
149 cas, soit un taux de mortalité inhabituellement bas de 25 %,
peut-être en raison d'une souche moins virulente), 2011,1 cas mortel,
à 35 km de la capitale
78, en
2012 (dans le district de kibale, dans l'ouest du pays : 17 morts pour 24
cas
79 et en
2013,4 morts pour 7 cas.
Depuis octobre 2004, plus de 351 cas ont été
signalés an Angola avec 312 décès, soit une
létalité de 88,9%. Ces cas ont été
enregistrés dans la province de Kwanza Nord, Kabinda, Luanda, et la
province zaïre en Angola qui sont frontalière avec la partie Ouest
de la RD Congo (DLM, 2011)
En RDC, depuis 1976, le pays a eu à faire face à
six épidémies de FHVE. Quatre provinces ont été
touchées par cette maladie et les localités suivantes ont
été concernées : Yambuku, djera et Tandala (Province
de l'Equateur), Kikwit (Province du Bandundu), Mweka (Province du Kasaï
Occidental) et à Isiro (Province Orientale). Au total, 1044 cas et 143
décès ont été notifiés dans l'ensemble du
pays pendant toutes ces épidémies. (DLM, 2011)
Le 24 décembre 2003, le Ministre congolais,
chargé de la Santé publique avait signalé au total 35 cas
de fièvre hémorragique à virus Ebola, dont 29 cas mortels,
dans les villages de Mbomo (31 cas, 25 décès) et de MBANDZA (4
cas, 4 décès), situés dans le district de Mbomo, dans le
Département de la Cuvette Ouest. Le dernier décès remonte
au 3 décembre et aucun cas n'a été signalé depuis.
(OMS, 2004)
En 2009, Le Ministère de la Santé de la
République démocratique du Congo (RDC) a déclaré le
16 février 2009 la fin de l'épidémie de fièvre
à virus Ebola dans les zones sanitaires de Mweka et Luebo, dans la
province du Kasaï Occidental. La dernière personne infectée
par le virus est morte le 1er janvier 2009. Depuis lors, il s'est
écoulé plus du double de la durée maximale d'incubation
(42 jours). Les autorités sanitaires ont notifié au total 32 cas,
dont 15 mortels. Sont recensés dans ces cas, les cas confirmés,
probables et suspects. Au cours de cette flambée, le virus Ebola a
été confirmé en laboratoire par l'INRB à Kinshasa,
le Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF)
au Gabon, et le National Institute for Communicable Diseases (NICD), en Afrique
du Sud. (OMS, 2009)
Au 02 septembre 2014, le Ministère de la santé
publique de la République Démocratique de Congo annonce à
l'OMS les statistiques sur l'épidémie de la maladie à
virus d'Ebola qui se vit à Djera dans le territoire de Boende
situé dans le district de Tshuapa à l'équateur, qu'un
total cumulé de 58 cas (13 confirmés, 22 probables et 23
suspects), avec 31 décès (taux de létalité :
53,4%), dont 6 agents de santé. A ce jour, 291 contacts sont suivis dont
285 ont été vus. (MINI sante RDC, 2014)
Compte tenu de la géostratégie du Kasaï
occidental et de l'équateur, le risque de connaitre cette maladie dans
la province du Kasaï occidental et même de la ville de Kananga n'est
pas négligeable quant on considère que cette province a
déjà l'émergence de cette infection par le passé.
Egalement en tenant compte de facteurs épidémiologiques:
déplacement interne des populations, migration des espèces
animale à travers le foret équatorial, la consommation des
viandes venant de divers milieux, la solidarité du peuple ouest kasaien
et bien d'autres.
Conscient du risque ouest kasaienne et particulièrement
de la population de la ville de kananga, le gouverneur de province, a dans un
communiqué diffusé à la radio télévision
malandji en date 15 septembre 2014, exhorte toutes couches de la population
à observer les précautions (mesures préventives)
éditées par le ministre de la santé publique et ses
partenaires en vue d'éviter l'éclosion et la propagation de la
fièvre hémorragique à virus Ebola dans la province.
Cet appel suscité également l'attention des
chercheurs qui doivent, à travers des recherches biens menées,
explorer la perception de la population à l'égard de la maladie
à virus Ebola et le niveau d'observance des mesures préventives
édictées. Ce qui ne semble pas encore été largement
de mise de la part des scientifiques à travers la province.
C'est pourquoi, nous avons jugé nécessaire
d'entreprendre notre étude sur la perception de la population de Kananga
à l'égard de la fièvre hémorragique d'Ebola. Eu
égard a tout ce qui précède, notre préoccupation
tout au long cette étude va consister à répondre à
la question suivante : Comment la population kanangaise
perçoit-elle la fièvre hémorragique d'Ebola ?
1.2. BUT ET OBJECTIF DE LA RECHERCHE
1.2.1.
But de l'étude
L'étude vise à comprendre la perception de la
population de Kananga à l'égard de la fièvre
hémorragique à virus Ebola en vue de proposer les pistes pouvant
aider à prévenir l'éclosion de cette maladie dans la ville
de Kananga.
1.2.2.
Objectifs spécifiques
Pour atteindre ce but, quelques objectifs ci-dessous ont
été assignés :
v Explorer les représentations de la population de
Kananga à l'égard de la fièvre hémorragique
à virus Ebola ;
v Evaluer la sensibilité de la population à
l'égard de l'information leurs offerte sur la FHVE ;
v Explorer la perception de la population à
l'égard du risque de l'éclosion de la FHVE dans la province du
Kasaï occidentale ;
v Evaluer les besoins et attente de la population en termes de
communication.
1.3. JUSTIFICATION ET INTERET DU
TRAVAIL
De cette étude, les scientifiques vont avoir la
possibilité comprendre le degré de la perception sur la maladie
à virus Ebola dans la ville de Kananga, un aperçu sur la
situation épidémiologique, le mode de transmission, les signes
cliniques, le diagnostique, et les informations sur prévention en vue de
Sensibiliser toutes les parties prenantes concernées au point
d'entrée à la maladie à virus Ebola et leur diffuser les
informations.
Etant donné que la maladie à virus Ebola continue
de faire des morts et de mettre à rude épreuve les
systèmes de santé des pays africains.
Dès la réalisation de cette étude, nous
aurons enrichi notre bagage intellectuel en matière de
l'élaboration d'une étude scientifique dans le domaine de
santé. Nous aurons également enrichi notre bagage sur les
situations épidémiologiques passées de la FHE, sur les
précautions raisonnables en matière de les préventions de
la fièvre hémorragique d'Ebola.
Gardant un oeil historique sur la problématique de la
fièvre hémorragique d'Ebola, En l'absence de traitement efficace
et de vaccin pour l'homme, la sensibilisation aux facteurs de risque et la
connaissance des mesures de protection à prendre à titre
individuel sont le seul moyen de réduire l'infection et la
mortalité chez l'être humain. En Afrique, lors des flambées
de maladie à virus Ebola, les messages éducatifs de santé
publique visant la réduction du risque était
considérée comme la première intervention dans beaucoup de
pays africains frappés par cette épidémie.
Malgré l'engagement politique et les efforts de tous
les acteurs sur les messages éducatifs de santé publique visant
la réduction du risque, un nombre important de cas de la fièvre
hémorragique d'Ebola continue à être signalé dans
beaucoup de pays africains dont la RDC avec un total 930 en 2009 depuis
l'apparition de l'épidémie en 1976. Raison pour la quelle notre
étude s'inscrit dans la logique d'explorer la perception de la
fièvre hémorragique d'Ebola dans la ville de Kananga
En présence d'un cas suspect ou confirmé
d'infection à virus Ebola dans une région met en péril le
fonctionnement d'une société sur le plan sanitaire,
A la base de beaucoup d'autres maladies d'origine
psychologique et sur le plan socio économique d'une
société. C'est ainsi qu'une étude sur la perception de
la fièvre hémorragique d'Ebola aiderait à identifier
certains problèmes favorisants le non prévention de la maladie
à virus d'Ebola. De plus, selon notre revue documentaire, aucune
étude similaire n'a été conduite à ce jour dans la
ville de Kananga sur la perception de la fièvre hémorragique
d'Ebola.
Ayant un aperçu sur la situation sanitaire de la ville
de Kananga, l'orientation d'une étude sur la perception de la
fièvre hémorragique d'Ebola serait une façon de
prévenir une situation sanitaire compliquée dans la ville de
Kananga. Ainsi, Cette étude nous permettra de comprendre le
phénomène et de proposer des actions susceptibles d'aider
à la résolution de ce problème d'autant plus que notre
formation d'Expert en santé communautaire nous en donne l'occasion.
DEUXIEME
CHAPITRE :
RECENSION DES ECRITS
PERTINENTS
Ce chapitre consacré sur la recension des
écrits, a pour objet d'inventorier les travaux publiés à
propos de la fièvre hémorragique d'Ebola .Il va décrire
(1) la définition des concepts clés, (2) les écrits
théoriques sur la maladie à virus Ebola, (3) La transmission et
le diagnostique de la fièvre hémorragique d'Ebola, (3) la
prévention et le traitement de la fièvre hémorragique
d'Ebola, (4) les écrits empiriques.
2.1.
DEFINITION DES CONCEPTS CLES
2.1.1
Perception
La perception se définit comme « un
processus par lequel les stimulations sensorielles sont
structurées en expérience utilisable ». (Encarta ®
2009,)
2.1.2.
Fièvre hémorragique d'Ébola
La maladie à virus Ebola, également
appelée fièvre hémorragique Ebola, est la
maladie provoquée par
le
virus Ebola, qui touche
l'Homme, les autres
primates et d'autres animaux
tel que le cochon. Il s'agit d'une
fièvre
hémorragique virale
aiguë
accompagnée d'une atteinte sévère de l'
hémostase et
du
système
immunitaire conduisant à une grave
immunodépression.
Présentant un
tableau clinique
identique à celui des affections à
virus Marburg, la
maladie à virus Ebola est réputée plus grave et le plus
souvent mortelle chez l'homme, avec un
taux de
létalité pouvant atteindre 90 % lors des
flambées
épidémiques (OMS, 2014).
2.1.3 Population
La population est un ensemble d'individus ou
d'élément partageant une ou plusieurs caractéristiques qui
servent à les grouper. En statistique, une population est définie
comme un ensemble fini d'objets (les individus ou unité statistique) sur
les quels une étude se porte et dont les éléments
répondent à une ou plusieurs caractéristiques communes.
(BAPEMPE, 2014)
2.2.
ECRITS THEORIQUES SUR LA FIEVRE HEMORRAGIQUE D'EBOLA
2.2.1.
Historique
Partant de son histoire, Le virus Ebola a été
identifié pour la première fois en 1976 à Nzara au Soudan
ainsi qu'à Yambuku au nord du Zaïre. De juin à novembre
1976, le virus Ebola a infecté 284 personnes au Soudan faisant 117
morts. Au Zaïre, il y eut 318 cas dont 280 décès de
septembre à octobre. Un cas isolé s'est déclaré
à Tandala au Zaïre en 1977 et une seconde flambée a
éclaté au Soudan en
En 1989 et 1990, un filovirus, baptisé Ebola-Reston,
fut isolé chez des singes macaques mis en quarantaine dans des
laboratoires à Reston (Virginie), à Alice (Texas) et à
Philadelphie (Pennsylvanie) aux USA. Ces singes provenaient tous dune
quarantaine dexportation située près de Manille aux Philippines
où le virus fut également isolé. 1979.
D'autres contaminations ont également survenues les
années 1990 et 1994 au Gabon (31 décès pour 52 cas) et en
Côte d'Ivoire (un cas, non mortel), en 1995 au Zaïre (254
décès pour 315 cas), en 1996 au Gabon (deux
épidémies successives, causant respectivement 21
décès pour 31 cas, de janvier à avril, et 45
décès pour 60 cas, de juillet à décembre). Une
infirmière ayant soigné des malades atteints au Gabon meurt de
fièvre hémorragique Ebola en
Afrique du Sud, la
même année. (DLM, 2011)
En 1998-2000 : 154 cas et 128 décès
(létalité 83 % étaient signalés à Durba,
dans le dans le nord est de la RDC. La majorité de ces cas
étaient les jeunes hommes travaillant dans les mines d'or. D'autres ceas
ont été en suite décelés dans les villages voisins
de wasta(novembre 1999 à avril 2000 : 34 cas et 27
décès ; en 2001 : 16 cas et 2
décès ; en 2002 : 9 cas et 1 décès)
Depuis octobre 2004, plus de 351 cas ont été
observés Angola avec 312 décès, soit une
létalité de 88,9%. Ces cas ont été
enregistrés dans les provinces de Kwanza-nord, Kabinda, Luanda et la
province zaïre qui sont frontalière avec la partie Ouest de la RD
Congo (DLM, 2012).
En 2007, 2008 et 2009 la zone de santé de Mweka dans la
province du Kasaï occidental avait connue une épidémie de la
fièvre hémorragique d'Ebola : Mweka I en 2007 (264 cas et
187 décès soit une létalité de 70,8%) ; Mweka
II en 2008 et 2009 : 23 cas et 15 décès soit une
létalité de 46,8%. (DLM, 2012)
Début
2014, l'
Afrique de
l'Ouest est le théâtre de l'
épidémie
de maladie à virus Ebola la plus meurtrière depuis la
découverte des premiers cas en 1976. D'abord localisée dans le
sud de la
Guinée, notamment
dans les préfectures de
Gueckédou
82,
Macenta et
Kissidougou,
l'épidémie se propage rapidement au
Liberia puis dans un
deuxième temps à la
Sierra Leone
83
84.
Des cas de maladie à virus Ebola survenus en Sierra
Leone lors d'une épidémie de
fièvre de
Lassa entre
2006 et
2008 et identifiés
montrent que le virus était déjà présent dans la
région
85. En
juillet 2014, un
décès lié au virus survient au
Nigéria, il
s'agit d'un homme en provenance du Liberia et mort peu après son
débarquement à l'
aéroport
de Lagos
86. Au
26 juillet
2014, on dénombrait 660
décès pour plus de 1 100 cas de fièvre
hémorragique
86.
Le 27 juillet 2014, l'
OMS fait état de
« chaînes de transmission non
détectées » à la suite d'une recrudescence de
nouveaux cas en
Guinée
après plusieurs semaines de faible activité virale
87.
Le 6 août, l'
OMS diffuse un nouveau bilan de
l'épidémie de fièvre hémorragique faisant
état de 932 décès en Afrique de l'Ouest
88. (OMS,
2014)
Tableau I. Répartition de cas et
décès de FHV Ebola par Pays, de 1976 à 2012.
Année
|
Province
|
Localité
|
Cas
|
Décès
|
1976
|
RDC
|
Yambuku
|
318
|
224
|
Soudan
|
Nzara,
|
284
|
150
|
Angleterre
|
1
|
0
|
1977 (Juin)
|
RDC
|
Tandala
|
1
|
1
|
1979
|
Soudan
|
Nzara,
|
32
|
22
|
1989-1990
|
Philippines
|
Manille
|
1404
|
383
|
1994
|
Côte d'Ivoire
|
Kai
|
1
|
0
|
1995
|
RDC
|
Kikwit
|
315
|
256
|
Déc. 1994-mai 1997
|
Gabon
|
Ekata
|
141
|
94
|
Oct. 2000-jan. 2001
|
Ouganda
|
Gulu, Masindi, Mbarara
|
425
|
224
|
Déc.200l-mai 2002
|
Gabon
|
Ekata
|
69
|
56
|
Congo
|
Mbomo, Kellé
|
110
|
90
|
Déc.2002 - juin 2003
|
Congo
|
Mbomo, Kellé
|
143
|
128
|
Oct. 2003 - déc. 2003
Déc. 2007
|
RDC
|
Mbomo, Kellé
Mweka
|
35
264
|
29
187
|
Déc. 2008- Nov. 2009
|
RDC
|
Mweka
|
32
|
15
|
2012
|
RDC
|
Isiro
|
52
|
25
|
2014
|
RDC
|
Djera
|
62
|
35
|
Total
|
|
3689
|
1919
|
Source : Ministère de la Santé de la
RDC (2014)
Tableau II. Répartition de cas et
décès de FHV en RDC de 1976 à 2014.
RD Congo
|
Localité de Yambuku
|
318
|
224
|
RD Congo
|
Localité de Tandala
|
1
|
1
|
RD Congo
|
Ville de Kikwit
|
315
|
256
|
RD Congo
|
Localité de Mweka
|
264
|
187
|
RD Congo
|
Localité de Mweka
|
32
|
15
|
RD Congo
|
Ville d'Isiro
|
52
|
25
|
RD Congo
|
Djera
|
62
|
35
|
Total
|
1044
|
743
|
Source : Ministère de la Santé de
RDC (2014)
2.2.2
TRANSMISSION DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUE D'EBOLA
En Afrique, les chauves-souris frugivores de la famille
Pteropodidae sont considérées comme les hôtes naturels des
filovirus. Les espèces appartenant au genre Rousettussont
considérées comme les hôtes naturels du virus Marburg alors
que celles appartenant aux genres Hypsignathus, Epomops et Myonycterisle sont
comme les hôtes naturels potentiels des virus Ebola. Cependant des traces
d'Ebola et de Marburg ont été aussi retrouvées chez
d'autres espèces de chauves-souris. Il est probable que la
répartition géographique des virus
Ebola et Marburg corresponde à celle des chauves-souris
de la famille Pteropodidae. (OMS, 2014)
Ainsi, la maladie à virus Ebola se transmet entre
humains avant tout par contact direct avec les fluides biologiques et les
tissus
organiques issus de patients présentant les symptômes
de la maladie à un stade avancé ou par contacts directs avec les
dépouilles.
Le rôle de la transmission par voie aérienne
(aérosols) dans la diffusion interhumaine du virus a été
étudié intensivement depuis des décennies, notamment pour
évaluer les risques liés au
bioterrorisme
dans la mesure où une à dix particules virales
aérosolisées
suffiraient à
contaminer
un humain. Ce mode de transmission n'a cependant jamais pu être mis en
évidence au cours d'une épidémie, bien que des
expériences en laboratoire sur des primates non humains indiquent que ce
mode de contamination existe dans les conditions expérimentales
très particulières de ces études. Ainsi, seule la
transmission par contact direct avec la matière organique provenant d'un
animal contaminé ou d'une personne présentant les symptômes
de la maladie a été observée dans le milieu
naturel.
Source : Berruyer (2014)
2.2.3
FACTEURS DE RISQUE
Les facteurs ci- après peuvent entrainer La contamination
de la fièvre hémorragique à virus Ebola :
v le contact avec des animaux infectés vivants ou
morts ;
v l'absence de biosécurité dans les
hôpitaux ;
v des pratiques saignées et de transfusions dans certains
milieux hospitaliers ;
v le manque d'hygiène ;
v la manipulation des cadavres ;
v les chasseurs en foret ;
v les contacts sexuels avec une personne infectée 7
semaines après la guérison.
2.2.4 SYMPTOMATOLOGIE DE LA
FHVE
Avec une période d'incubation allant 2 à 21 jours,
la fièvre hémorragique à virus Ebola se manifeste
par : brusque montée de température, faiblesse intense,
myalgies, céphalées et maux de gorge. La fièvre est
souvent suivie de vomissement, de diarrhée, d'éruption
cutanée, d'hémorragie interne et externe (gingivorragie,
injection conjonctivale, épistaxis, hématémèse,
méléna)
2.2.5 DIAGNOSTIC CLINIQUE DE
FHVE
Le diagnostic est difficile car les symptômes
précoces tels que les yeux rouges et des démangeaisons oculaires
sont non spécifiques. Si quelqu'un montre les symptômes
cités précédemment. Ainsi, l'hospitalisation avec mesures
d'isolement approprié, y compris pendant le transport, s'impose devant
la suspicion clinique de la fièvre hémorragique virale :
état fébrile récent rapidement accompagné dune
éruption (4-5 ième jour) puis de signes hémorragiques
superficiels et viscéraux (6-7 ième jour) prenant rapidement une
allure épidémique de proche en proche dans la population.
Nécessité les interventions directe des agents de santé,
pour arrêter les risques de contamination.
2.2.6
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
La confirmation d'un cas de la fièvre hémorragique
à virus Ebola passe par les tests ci-après :
v diagnostic sérologique par la recherche des anticorps
IgM et IgG, la recherche de l'antigène vira par la méthode
ELISA ;
v diagnostic virologique : isolement du virus sur la cellule
VERO ;
v diagnostic moléculaire : mise en évidence de
l'ARN du virus par RT-PCR ;
v diagnostic immuno-histochimique en post-mortem.
2.2.7 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Les pathologies ci-dessous présenter les signes communs
avec la fièvre hémorragique à virus Ebola :
v les parasitoses : l'accès pernicieux du
paludisme
v les infections bactériennes : la septicémie
à méningocoque, la peste, la fièvre typhoïde, la
shigellose ;
v les arboviroses :la fièvre jaune, la
dengue ;
v les autres viroses telles que : la rougeole,
l'hépatite virale et la mononucléose infectieuse.
2.2.8
PRÉVENTION ET TRAITEMENT DE LA FHVE
(a)
Prévention
Lors des épidémies de maladie à virus
Ebola et Marburg, seul le respect rigoureux des règles de
biosécurité (mesures de base contre les infections
associées aux soins, isolement des malades, protection des agents de
santé chargés des patients par le port d'un équipement de
protection individuelle, désinfection des objets et endroits
souillés, enterrements sécurisés, etc.) permet
d'arrêter la progression et la prévention de
l'épidémie.
En l'absence de traitement efficace et de vaccin pour l'homme,
la sensibilisation aux facteurs de risque et la connaissance des mesures de
protection à prendre à titre individuel sont le seul moyen de
réduire l'infection et la mortalité chez l'être humain.
En Afrique, lors des flambées de maladie à virus
Ebola, les messages éducatifs de santé publique visant la
réduction du risque seront axés sur les points suivants :
v Réduction du risque de transmission entre les animaux
sauvages et l'homme par contact avec des chauves-souris ou des singes/primates
infectés et par la consommation de leur viande crue. Il faut manipuler
les animaux avec des gants et porter des vêtements protecteurs
adaptés. Les produits (sang et viande) doivent être cuits
soigneusement avant d'être consommés.
v Réduction du risque de transmission interhumaine dans
la communauté provenant de contacts directs ou rapprochés avec
des sujets infectés, notamment avec leurs liquides biologiques. Il faut
éviter tout contact rapproché avec des patients infectés
par le virus Ébola. Il faut porter des gants et un équipement de
protection individuel adapté lorsqu'on soigne des patients à
domicile. Il est indispensable de se laver régulièrement les
mains après avoir rendu visite à des parents malades à
l'hôpital ou après les avoir soignés à domicile.
v Les communautés touchées par le virus
Ébola doivent informer la population de la nature de la maladie et des
mesures prises pour endiguer la flambée, y compris lors des rites
funéraires. Les personnes mortes de cette infection doivent être
enterrées rapidement et sans prendre de risque.
Les élevages de porcs en Afrique peuvent jouer un
rôle dans l'amplification de l'infection à cause de la
présence de chauves-souris sur ces exploitations. Des mesures
adaptées de sécurité biologique doivent être prises
pour limiter la transmission. Pour le RESTV, les messages éducatifs de
la santé publique doivent être axés sur la réduction
du risque de transmission du porc à l'homme qui résulte de
pratiques d'élevage et d'abattage dangereuses, ainsi que de la
consommation de sang frais, de lait ou de tissus animaux crus.
Il faut porter des gants et des vêtements de protection
adaptés pour manipuler les animaux malades, leurs tissus ou les abattre.
Dans les régions où l'on a signalé le RESTV chez le porc,
tous les produits animaux (sang, viande et lait) doivent être cuits
soigneusement avant d'être consommés. (OMS, 201).
(b) Traitement
Il n'existe pas de vaccin homologué contre la maladie
à virus Ebola. Plusieurs vaccins en sont au stade des essais, mais aucun
n'est disponible pour un usage clinique. Les cas graves doivent être
placés en unité de soins intensifs. Les patients sont souvent
déshydratés et ont besoin d'une réhydratation par voie
orale au moyen de solutions d'électrolytes ou par voie intraveineuse. Il
n'existe pas de traitement spécifique. De nouveaux traitements
médicamenteux sont en cours d'évaluation.
2.3
ECRITS EMPIRIQUES
Selon David Béliner 2014, qui a orienté son
étude sur « Perception des fièvres hémorragiques
à virus Ebola sur la frontière congo-gabonaise »,
signale que la perception de la population de la population congolaise et
gabonaise pose des sérieux problèmes dans la lutte et dans la
prévention de la maladie à virus Ebola. L'auteur affirme qu'au
Congo-Brazzaville, les villageois refusent de laisser les médecins
opérer des prélèvements sanguins de peur que ces derniers
ne leur transmettent Ebola, car il existe une rumeur d'après laquelle le
virus serait une « maladie créée par les Blancs pour
tuer les Noirs ». Sur place, l'hostilité à l'endroit
des médecins européens, tenus par certains pour responsables de
la propagation de la maladie, est forte.
Selon L.BISHISHA 2009, qui a oriente son étude sur
« le niveau des connaissances de la population de luebo sur la
fièvre hémorragique à virus Ebola », qui stipule
que le niveau de connaissance de b la population de luebo est très bas
sur la fièvre hémorragique à virus Ebola soit 16,1% de la
population de luebo. Qui pense par la suite que la sensibilisation accrue de
toutes les couches et catégories des populations par le relai
communautaire bien formés et informés constituent les mesures les
plus indispensable pour élever le niveau de la population de luebo sur
la prévention, la transmission et la prévention de la
fièvre hémorragique à virus Ebola.
Selon l'OMS 2014, dans une étude orientée
sur « la Considérations éthiques liées
à l'utilisation d'interventions non homologuées contre la maladie
à virus Ebola ». Signale qu'un grand nombre de personnes
touchées par la flambée de 2014 en Afrique de l'Ouest et le fort
taux de létalité ont suscité des appels à utiliser
des interventions médicales encore à l'étude pour tenter
de sauver les vies des malades et d'infléchir la tendance de
l'épidémie. Dans les circonstances particulières de cette
flambée et sous réserve que certaines conditions soient
respectées, le groupe d'experts est parvenu par consensus à la
conclusion qu'il était conforme à l'éthique de proposer
comme traitement ou prophylaxie potentielle des interventions qui n'ont pas
encore fait leurs preuves et dont l'efficacité et les effets
indésirables sont encore inconnus. Des principes éthiques
devront guider la fourniture de ces interventions, dont notamment la
transparence de tous les aspects des soins, le consentement
éclairé, la liberté de choix, la confidentialité,
le respect de la personne, la préservation de la dignité et
l'implication de la communauté.
Selon Clélia GASQUET 2010 qui a orienté son
étude sur Une géographie de la fièvre hémorragique
à virus Ebola : représentations et réalités d'une
maladie émergent eau Gabon et en République du Congo, Les
représentations des filovirus et maladies associées,
particulièrement la FHVE, présentent un intérêt
particulier parce qu'elles sous-tendent l'action et révèlent leur
intime lien avec les processus qui fondent les inégalités de
santé existant avant, pendant et après une
épidémie. L'action humanitaire d'urgence est elle-même
concernée par la relation transculturelle et donc par les
représentations. C'est pourquoi, loin de nous apparaître comme la
boîte noire de beaucoup de géographes, la culture nous
éclaire. Elle permet de comprendre une société à
travers les normes et valeurs partagées par ses individus. Il
paraît légitime de s'interroger sur la pertinence à
définir la FHVE comme un problème de santé publique alors
que son taux de mortalité, certes perturbant localement, reste pourtant
nettement inférieur à celui du paludisme.
Selon TALANI, P et col(1999) qui ont orientés leur
étude sur la Prévalence des anticorps anti-fièvres
hémorragiques d'origine virale
dans la région du pool (Congo- Brazzaville) signale que
Sur les 805 prélèvements effectués, seuls 790 ont
été testés selon la méthode d'immunofluorescence
indirecte. Les résultats répartis selon le type de virus et les
villages laissent apparaître une prédominance du virus Ebola (15
%) suivi du virus Lassa (3 .Enoutre321 sérums ont réagi
positivement après avoir été testés avec les
antigènes de virus de la fièvre hémorragique
Crimée-Congo, Ebola, Lassa. et Marburg. Le taux de
séroprévalence a été très
élevé dans 12 des 20 villages enquêtés notamment
à Ngami-Baku et Ngoliba.
Selon Marceline (2012) qui ont orientés leur
étude sur L'entrée du virus Ébola et Marburg :
interaction entre la glycoprotéine virale et les facteurs cellulaires,
signalent que le mécanisme d'entrée des virus Ébola et
Marburg est complexe, l'utilisation de protéases lysosomales afin de
révéler le site d'interaction au récepteur procure un
avantage à ces virus. Les domaines variables et la vaste glycosylation
de GP1 forment un bouclier qui protège le domaine de liaison
à NPC1 beaucoup plus conservé contre la reconnaissance par
le système immunitaire. Ce mécanisme est similaire à celui
utilisé par le VIH car la liaison de gp120 à CD4 permet
un changement de conformation de gp120 qui expose le site de liaison
à son co-récepteur et permet la fusion membranaire.
CHAPITRE
TROISIEME :
METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Ce chapitre offre un aperçu global des bases sur les
démarches menées pour établir cette étude, Nous
présentons ici toutes les stratégies nécessaires pour
atteindre nos objectifs et les résultats de notre recherche. Pour y
parvenir, neuf sections s'avèrent indispensables d'être
balayées, il s'agit de :(1) Plan de l'étude ; (2)
Terrain de recherche (milieu d'étude) ; (3) Population à
l'étude ; (4) Sélection de l'échantillon ; (5)
Processus de collecte de données ; (6) Déroulement de
l'enquête (de l'étude) ; (7) Considération d'ordre
éthique ; (8) Plan de l'analyse des données ; (9)
Limite de l'étude.
3.1
DEVIS DE RECHERCHE
Nous avons choisi de mener une étude qualitative. Selon
Mukandu (2012), une étude qualitative permet la description riche du
phénomène et une construction des théories ancrées
à partir des données empiriques.
Selon, Konaté et Abdoulaye (2002), la recherche
qualitative donne un aperçu du comportement et des perceptions des
gens et permet d'étudier leurs opinions sur un sujet particulier, de
façon plus approfondie que dans un sondage. Elle génère
des idées et des hypothèses pouvant contribuer à
comprendre comment une question est perçue par la population cible et
permet de définir ou cerner les options liées à cette
question.
Le devis utilisé dans cette recherche est donc
phénoménologique. Ce plan a été choisi pour sa
flexibilité et sa capacité à s'adapter à la
situation relativement unique qui est la perception des acteurs de santé
à l'égard de la FHVE infirmiers. Cette étude de cas permet
de comprendre un phénomène dans son contexte naturel, de
façon inductive (Karsenti & Dewers, 2000).
Pour Omanyodo (2010) mener une étude
phénoménologique revient à étudier les structures
de la conscience sous leurs aspects concrets et matériels ; c'est
adire socialement ancrés. Le but de cette méthode scientifique
est ultimement de mettre en évidence la structure ou la signification
essentielle d'un phénomène donné.
De ce fait, le devis retenu s'inspire d'une approche de type
phénoménologique qui vise une description et une
compréhension des phénomènes individuels à partir
du vécu des personnes. Fortin, Normand, Kerouac, et Taggart (1988),
décrivent ce type de recherche comme l'exploration d'un
phénomène à travers les perceptions communiquées
par les sujets (Desrosiers, 2009).
Nous considérons donc notre étude dont le sujet
est intitulé : « perception de la population de Kananga
à l'égard de la fièvre à virus Ebola »
comme une étude phénoménologique descriptive.
Omanyodo (2010) stipule qu'en recherche qualitative, il ne
faut pas avoir d'apriori sur l'objet de l'étude. Le chercheur tente de
comprendre les significations que les personnes attribuent à des
phénomènes de leur expérience. Donc le modèle
qualitatif est empirico inductif puisqu'il s'agit d'aborder de la
découverte en prenant toujours appui sur terrain. Nous avons opté
pour une étude transversale, par récolte des données en
entretien individuel unique, auprès de notre population cible.
3.2
MILIEU D'ETUDE
La ville de Kananga est le milieu que nous avons choisi de
cette étude. Elle est située au centre de la République
Démocratique du Congo, province du Kasaï occidental.
La figure 1 ci-dessous présente une vue aérienne
de la ville de Kananga
Source : Mairie de ville de Kananga
(2013)
3.2.1.
Situation administrative et géographique
Dans les lignes qui suivent nous vous présentons les
différentes mutations qu'a connues la ville :
v 1895 : Malandji (un nom né par synonymie d'une ville
angolaise du nom de Malange) est érigé en poste d'Etat
v 1913 : Ce poste d'Etat devint Territoire de Luluabourg, au
terme de
v l'ordonnance de l'Administrateur Général
n° 168/2 d u 28 septembre 1913
(B.O., 1914, p. 201)
v 1918 : Ledit Poste d'Etat deviendra chef-lieu du Territoire
des Lulua sous l'empire de l'ordonnance n° 77/S.G. / du 28 septembre 1918
(B.O. 1917, p. 789).
v 1950 : Luluabourg fut érigé en chef-lieu de la
Province du Kasayi, jadis Lusambo, aux termes de l'Arrêté du
Régent du 20 juin 1950.
v 1954 : Luluabourg devint le chef-lieu du District de Lulua,
en vertu de l'ordonnance n° 21/423 du 08 décembre 1954.
v 1958 : Luluabourg sera élevé au rang de ville
par l'ordonnance n° 12/357 du 06 septembre 1958 du Gouverneur
Général de la Colonie ; cette ville comptait 117.404 âmes
» (Ville de Kananga, 2001 : 2)
En plus, « en 1971, l'appellation `Luluabourg' a
été rejetée au profit de « Kananga », à
la suite des mesures de débaptisassions prises par le Bureau Politique
du défunt « MPR » ex Parti-Etat, en rapport avec la
philosophie du recours à l'authenticité zaïroise, tandis
que, dans sa nature juridique, Kananga a eu à être appelé
tantôt ville de Luluabourg (de 1958 à 1970), tantôt
Sous-région de Kananga (de 1973 à 1976) tantôt
Sous-région Urbaine de Kananga (de 1977 à 1981) tantôt
ville de Kananga de 1982 à ce jour ».
En outre, la ville de Kananga, capitale de la Province du
Kasaï Occidental, a une Superficie de 743 Km2 et comprend 5 communes. Sa
population est estimée à 1,1 millions d'habitants. Kananga est
une ville au sens administratif du terme. En tant qu'entité territoriale
elle est dotée d'une personnalité juridique distincte et d'un
budget spécifique produit par les recettes des taxes ainsi que par des
rétrocessions provenant de la Province et de l'Etat.
Le tableau 1 concerne la superficie respective ainsi que les
effectifs des populations de chaque commune.
Tableau 3 : Superficie et effectifs de la population par
commune
Commune
|
Effectifs
|
proportion %
|
Superficie
|
Type d'occupation de l'espace
|
Kananga
|
300 000
|
26,1
|
300
|
principalement urbain
|
Katoka
|
225 000
|
19,6
|
24
|
principalement urbain, un quartier rural
|
Ndesha
|
173 000
|
15,1
|
44
|
Urbain
|
Nganza
|
254 000
|
22,1
|
221
|
péri urbain
|
Lukonga
|
196 000
|
17,1
|
153
|
péri urbain et rural
|
Total
|
1148000
|
100,0
|
|
|
Source : Mairie de la ville de Kananga, rapport annuel
2013.
3.2.2.
Situation économique
Notons que dans la ville de Kananga, Il y a une
très faible présence des unités de production, Certaines
communes manquent de marchés publics (c'est le cas de la commune de
Ndesha) et toute la ville de Kananga ne dispose que d'un seul abattoir public
par manque d'initiative, Hausse de prix alimentaires due à
l'irrégularité d'approvisionnement en vivres provenant d'autres
territoires, voire même d'autres provinces la production locale en
produits agricoles est faible, les agriculteurs ou les maraichers ne
bénéficient ni de l'encouragement ni de l'encadrement, Les routes
de desserte agricole sont en état piteux, la ville de KANANGA est
généralement une entité tributaire d'une économie
extravertie vivant des importations des denrées des autres provinces et
des autres pays (produits manufacturés, vivriers, carburants,
pièces de rechange, médicaments fournitures de bureau, et
équipements divers). La production locale est faible et amplifie la
misère des populations à cause de la dégradation des
moyens de transport (trains, camions, avion) et des voies de communication.
Pathologies dominantes selon la
morbidité
|
Pathologies
|
Cas
|
Proportion
|
1
|
Paludisme
|
15552
|
1
|
2
|
Infections Respiratoires Aigues
|
13667
|
2
|
3
|
Anémie
|
12725
|
3
|
4
|
Diarrhées Simples
|
9478
|
4
|
5
|
Amibiase
|
8850
|
5
|
6
|
Maladies Sexuellement Transmissibles/VIH-SIDA
|
7960
|
6
|
7
|
VIH/SIDA
|
4399
|
7
|
|
Total
|
72631
|
|
Pathologies dominantes selon la
mortalité
|
|
Pathologies
|
Décès
|
Décès
|
|
Paludisme
|
94
|
88,7
|
|
Infections Respiratoires Aigues
|
9
|
8,5
|
|
Anémie
|
3
|
2,8
|
|
Total
|
106
|
100,0
|
Autres pathologies fréquentes endémo-
épidémiques
|
|
Pathologies
|
Cas
|
proportion
|
1
|
Tuberculose
|
78
|
1
|
2
|
Malnutrition Protéino-Energétique
|
73
|
2
|
3
|
Méningite
|
57
|
3
|
4
|
Hypertension
|
33
|
4
|
|
Total
|
241
|
|
Il y est régulièrement rareté des
produits et hausse de prix sur le marché.
D'autre part, le phénomène des érosions
en pleine ville fait réduire les surfaces cultivables pour
l'horticulture urbaine et périurbaine de telle sorte que
l'approvisionnement de la ville en légumes pose problème.
La production locale qui est faible est loin de satisfaire la
demande interne à cause d'insuffisance d'encadrement des producteurs, de
manque des intrants agricoles performants (semences, outils aratoires) et de
manque de structuration du milieu de Production et inexistence de programmes
d'animation rurale pour mobiliser la population à la production
agricole. (Groupe d'appui et d'accompagnement pour un développement
durable, 2010).
3.2.3
Situation socio sanitaire
En matière de problèmes de santé, les
facteurs à l'origine des cas de morbidité et de mortalité
relèvent souvent les problèmes liés à la
santé reproductive, le paludisme, le HIV/SIDA, la tuberculose et autres
maladies courantes dans la ville de la ville de Kananga comme les IRA et les
maladies diarrhéiques. Les problèmes sanitaires s'aggravent
davantage à cause de l'insuffisance de l'hygiène, d'eau potable
et latrines. Ensuite l'onchocercose, la trypanosomiase, la lèpre et les
troubles de carence en iode sont endémiques dans la ville de Kananga. Il
faut également signaler que les problèmes sanitaires dans la
ville de Kananga résident dans la défectuosité des locaux,
l'absence ou l'insuffisance du matériel médical, des produits
pharmaceutiques, et du personnel qualifié, la pauvreté de la
population, le manque d'hygiène, l'accessibilité physique et
financière.
Le tableau 4 : Profil épidémiologique de la
ville de Kananga :
Source : PDS (2011-2015, 2013)
3.3
Population et échantillon
3.3.1
La Population cible
Selon Amuli et Ngoma (2013), la population cible est
l'ensemble des personnes qui satisfont aux critères de sélection
(d'éligibilité) définis d'avance et qui permettent de
faire des généralisations. Et la population accessible est la
portion de la population cible qu'il est possible d'atteindre autant que
possible elle doit être représentative de la population cible. Ils
affirment par la suite que la population à l'étude est
l'ensemble d'éléments individu, spécimen, dossier...) qui
ont de caractéristiques communes. Notre population est constituée
des habitants de la ville de Kananga. Elle est estimée à 80943
habitants
3.3.2.
Critères de sélection des participants
(1) Critère d'inclusion
§ Etre habitant de la ville de Kananga
§ Etre âgés de 18 et plus
§ Etre capable de communiquer en Tshiluba, lingala ou
Français
§ Etre présent lors de l'enquête ;
§ Avoir accepté de participer librement à
l'étude.
(2) Critère d'exclusion
§ Refus de participation à
l'étude ;
§ Interrogation impossible.
3.3.3.
Détermination de la taille de l'échantillon
Le paradigme choisi ici étant naturaliste, la taille de
l'échantillon n'a pas été estimée
préalablement par des procédés statistiques. Nous avons
retenu l'effectif des participants à l'issue de la collecte des
données. Le principe de saturation a permis de fixer a posteriori la
taille de l'échantillon à dix habitants parce que les
informations livrées devenaient redondantes. Cette démarche est
méthodologiquement acceptable, car Amuli et Ngoma (2011) soutiennent que
lorsque le chercheur constate une redondance des données recueillies, il
se doit d'arrêter le processus de collecte et de ne retenir que les
sujets interrogés.
3.3.4 Procédure
d'échantillonnage
Pour tirer les sujets à interroger, nous avons
utilisé l'échantillon de convenance. Ce type d'échantillon
permet au chercheur sélectionner les participants selon le besoin de
l'étude, selon qu'ils sont capables de donner les informations et qu'ils
révèlent les caractéristiques recherchées par
l'étude Omanyondo (2010).
C'est grâce à la saturation et aux recours des
cas négatifs que notre échantillon a été
fixé à 10 sujets. Les dix sujets nous ont fourni les
informations nécessaires. Selon Omanyondo, (2010), les chercheur est
informé sur les membres du groupe qui ont la connaissance exigée.
La sélection préliminaire est efficace pour garder
l'échantillon aussi petit que possible.
3.4
Méthode, outils de collecte et d'enregistrement des données
3.4.1 Méthode de collecte
des données
Pour collecter les données de notre étude, nous
avons utilisé l'entrevue semi-dirigée face à face. Cette
méthode est souvent choisie parce qu'elle présente deux grands
avantages : en premier lieu, elle permet le contact direct entre les
interviewers et les répondants ; en deuxième lieu, elle
permet la récolte des données de la même manière
pour tous les répondants. Selon Amuli et Ngoma (2011), cette
méthode est principalement utilisée dans les études
qualitatives, quand le chercheur veut comprendre en profondeur la signification
d'un événement ou d'un phénomène vécu par
des participants.
3.4.2
Outil de collecte des données
Dans le souci de soutenir l'entrevue et éviter
l'éparpillement des données qui pourrait en ressortir, un guide
d'entretien a été construit. Cet instrument a guidé
l'entrevue accordée par les habitants de la ville de Kananga. Cet outil
est inséré à l'appendice du travail (cf. annexe...).
Les questions qui constituent notre guide d'entrevue
semi-dirigée ont été élaborées en fonction
de nos objectifs, de nos questions de départ et de l'étude
préalable de la littérature. Elles couvrent les trois dimensions
de notre étude. Ce guide contient des questions ouvertes de
manière à favoriser l'abondance de données.
v Pré-test de l'instrument
Avant de descendre sur terrain pour la collecte des
données auprès des habitants de la ville de Kananga, nous avons
pensé organiser une mini enquête pour permettre la
réduction de certaines ambigüités des questions, la
réduction d'éventuels biais verbaux et non verbaux au moment de
l'entrevue proprement dite, nous permettre de nous familiariser avec le contenu
de l'entrevue afin d'être capables de faire face aux éventuelles
situations difficiles pouvant surgir et de trouver les moyens de les
régler. Notre encodage des données a été
confronté à celle réalisée par deux personnes
extérieures. Les éléments divergents ont été
discutés et un compromis avec les encodeurs extérieurs a
été trouvé.
v Validité de l'instrument
Pour nous assurer de la validité de cet instrument,
nous l'avons soumis d'abord au pré-test. En suite, à
l'approbation de l'équipe de direction de la recherche et autres
chercheur en soins et santé. Ces derniers nous ont précisé
que son contenu concordait bien aux questions de recherche, aux objectifs de
l'étude, au domaine et thème de recherche. Leurs
appréciations nous ont aidées à affiner et à
approuver notre instrument.
3.4.3
Outils d'enregistrement des données
Tout en observant le principe de consentement
éclairé, les informations livrées lors de l'entrevue ont
été enregistrées sur bandes audio. A l'issue de
l'enquête, les données ont été transcrites sur
papier à l'aide de stylo. Nous avons-nous-mêmes
réalisé cette tâche pour minimiser les biais de
transcription des données.
3.5 Procédures de collecte
des données
3.5.1 Démarches
préliminaires
Etant une obligation pour tous chercheurs d'obtenir une
attestation de recherche pouvant permettre l'accès libre aux
données de recherche. Après l'obtention d'une attestation de
recherche scientifique n° :1419/2014 octroyée par le
Secrétariat Général Académique de l'ISTM/Kananga.
Nous avons eu la possibilité de procéder à la
pré-enquête pour tester le guide d'entretien. L'interview a
été accordé aux deux habitants, ainsi c'est qui nous a
permis de modeler le guide d'entretien, soit supprimer les questions mettant
mal le répondant, soit d'en ajouter d'autres pour donner le sens
à notre sujet.
3.5.2 Démarche proprement
dite
Pour parvenir à collecter les données de cette
étude, nous nous sommes servis de la technique de la collecte des
données sus mentionnée. Toute fois, les entretiens se sont
déroulés au lieu désiré par l'enquêté
et en fonction de la disponibilité. Ils ont été
individuels pour chaque participant. Nous avons chaque fois expliqué le
raison de notre visite, et garanti le respect de la confidentialité et
l'anonymat. Nous avons aussi demandé l'accord d'enregistrer en
expliquant que cela permettrait une retranscription ultérieure. Nous
avions pris aussi des notes dans un carnet de bord. L'entretien durait entre 30
minutes à 45 minutes. Nous avons essayé de garder autant que
possible une attitude d'écoute.
A la fin de l'entrevue, nous avons procédé
conjointement avec le participant à la vérification de la
qualité de l'enregistrement effectué et à remercier le
répondant pour sa disponibilité et sa collaboration.
3.6 Plan de traitement et Analyse
des données
3.6.1
Plan de traitement
Les données ont été traitées
à l'aide de l'analyse catégorielle du contenu centré sur
le discours. C'est ainsi que les vernations de nos répondants ont
été regroupés pour dégager les catégories.
La signification donnée, ces catégories nous a permis d'obtenir
les éléments de réponse aux questions de recherche.
Ainsi, nous avons procédé par les
étapes suivantes :
v L'audition des interviews ;
v Retranscription des données ;
v La traduction des interviews réalisées en
tshiluba à la langue française ;
v Le triage des données en écartant les
données qui étaient incomplète et correcte ;
v Contrôle de la qualité des données pour
vérifier la cohérence.
3.6.2
Plan d'analyse des données
Selon Descamps cité par Omanyondo, l'analyse de contenu
consiste à pénétrer le sens intentionnel contenu dans les
données descriptives en y découvrant sans interprétation
le sens de l'expérience. Partant de ceci, les analyses de cette
étude ont été fait manuellement, en suivant les actives
ci-après :
v Création du fichier pour chaque interview ;
v Création des thèmes ;
v Coller chaque thème, qui nous a permis à
présenter les données.
3.7 Considérations d'ordre
éthique
Les participants étaient clairement informés
sur la nature et les retombées de l'étude. A l'issue de cet
exercice, le consentement libre et éclairé des sujets
d'étude était sollicité et obtenu avant l'entretien. Les
principes de justice distributive et de bienfaisance étaient
observés. Nous avons considéré les étudiants comme
les collaborateurs libres et autonomes. Ensuite, nous avons expliqué aux
participants les bénéfices liés à l'étude,
notamment le plaidoyer en faveur de l'amélioration de la qualité
de la formation pratique du futur personnel infirmier.
Nous avons décrit dans ce troisième chapitre la
méthodologie appliquée en vue d'effectuer cette étude. Le
chapitre suivant abordera la présentation des résultats.
CHAPITRE
QUATRIEME :
PRESENTATION DES
RESULTATS
Les contenus des entretiens individuels semis
structurés présentent peu des différences quel que soient
l'âge, le sexe et le niveau d'instruction des personnes
interrogées. Les participants ont répondus en grande partie les
mêmes choses. C'est pourquoi, nous avons choisi de présenter et
analyser nos données globalement en fonction de nos thèmes et
catégories.
4.1
Caractéristiques des répondants
Les interviewés : au total 10 interview
approfondies ont été faites donc avec les habitants dans leurs
zones de santé respectives à savoir 1 dans la zone de
santé de Kananga, aire de santé de l'hôpital, 3 dans la
zone de santé de Ndesha précisément dans les aires de
santé de Kamilabi I et Ndesha I, 2 dans la zone de santé de
Katoka précisément dans les aires de santé de Katoka I et
II, 4 dans la zone de santé de Tshikaji dans les aires de santé
mamu muila et Saint Martyre. Nous avons eu a interviewés 8 de sexe
féminin et 2 du sexe masculin. Le niveau d'étude de la
majorité de participant été les licenciés et
l'âge moyen déclaré est 38 ans.
4.2 Exploration de la perception
des participants sur la maladie à virus Ebola
Les narrations fournies par les répondants et
présentées dans les encadrés ci-dessous suivent une
logique syntaxique de présentation généralement admise. La
première colonne des résultats contient les thèmes. La
deuxième contient des catégories de thèmes et la
troisième contient quant à elle les verbatim. Au total quatre
thèmes et neuf catégories sont retenus dans ce chapitre. Pour
chacun de ces thèmes, les catégories émergentes sont
précisées de la manière suivante :
Thème I : Représentations de la maladie
à virus Ebola
v Signification accordée à la maladie
« Ebola »
v Image de la fièvre hémorragique à virus
Ebola (FHVE) (définition, causes, manifestations cliniques, vie des
personnes atteintes).
Thème II : Perception du risque d'être
contaminée de la maladie Ebola et de la lutte organisée
v Perception de la population Kanangaise à
l'égard du risque de développer la maladie à virus
Ebola
v Chance accordée à la population Kasaïenne
de contracter la maladie à virus Ebola au regard de
l'expérience passée
v Perception à l'égard du plan de riposte contre
la FHVE
Thème III : Sensibilité à la
question et mode d'information
v Perception de l'information fournie sur la maladie
v Impression à l'égard du contexte et des
acteurs de transmission de l'information
v Perception de la qualité de l'information fournie
Thème IV : Besoins et attentes en termes de
communication
v Désir d'être informé davantage sur la
FHVE
v Attentes en termes de communication sur Ebola
Encadré 1 :
Représentations de la maladie à virus Ebola
THEME
|
CATEGORIES
|
VERBATIM
|
1. Représentations de la maladie à virus
Ebola
|
Signification accordée à la maladie
« Ebola »
|
« Le mot Ebola c'est une maladie virale qui est
hémorragique si elle dure pendant long temps la personne peut
mourir » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« Ebola c'est une grave maladie qui tue presque
la population » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
« Ebola c'est une mélodie contagieuse qui
a une expansion rapide » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA].
« En entendant parler de la fièvre
hémorragique d'Ébola moi je voix la mort »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
|
1. Image de la fièvre hémorragique à
virus Ebola (FHVE) (définition, causes, manifestations cliniques, vie
des personnes atteintes).
|
« C'est une maladie destructive, quand elle
attaque c'est l'environnement qui en souffre, en ce qui concerne les signes et
symptômes nous n'en connaissons pas tellement parce que nous avons jamais
vu une personne qui soufre de cette maladie ici en ville mais il y a les
informations soient disant que cette maladie se présente par des
fièvres » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« C'est une maladie d'origine hydrique c'est
ça la première de chose, deuxièmement C'est une maladie
contagieuse, en voyant la fièvre hémorragique Ebola il y a les
signes et symptômes suivant : la fièvre, écoulement
nasale, la diarrhée, le sang qui coule dans les yeux »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« C'est une maladie qui ne répond a aucun
traitement, qui se manifeste par des signes tel que : diarrhée
sanglante, hémorragie gingivale, présence de sang dans les
urines » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« C'est une maladie qui vient quand on manque
l'hygiène, quand la personne consomme les fruits mangé par les
singes et quand on mange les animaux qui sont mots d'eux-mêmes, elle se
manifeste par les signes suivants : yeux rouge, la fièvre, la
diarrhée et autres signes » [INT-7-AS-SM-ZS-TKJ].
« Ebola c'est une maladie à virus qui est
causée par un virus appelé virus d'Ebola, cette maladie est
contagieuse, elle peut se transmettre d'une ou d'une autre, quand on mange un
animal qui est mort de lui-même, elle se manifeste par les signes et
symptômes suivants : forte fièvre, la
diarrhée » [INT-7-AS-HOP-ZS-KGA].
« ... la maladie se développe un peu vite
dans deux ou trois jours, qui se manifeste par : les maux de tête,
la fièvre rebelle au traitement habituel, et aussi la personne peut
développer la diarrhée »
[INT-10-AS-HOP-ZS-KGA].
|
Encadré 2 : Perception
du risque d'être contaminée de la maladie Ebola et de la lutte
organisée
THEME
|
CATEGORIES
|
VERBATIM
|
2. Perception du risque d'être contaminée de
la maladie Ebola et de la lutte organisée
|
Perception de la population Kanangaise à l'égard
du risque de développer la maladie à virus Ebola
|
« Oui, Ebola peut éclater à Kananga,
parce que c'est une maladie qui attaque et qui vient par la contamination, il
peut se faire que quelqu'un qui souffre de cette maladie puisse quitter sa
province et aller dans une autre ou il peut contaminer les gens par la
salutation » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« Oui la population Kanangaise est à risque
de contracter cette maladie. ... parce qu'il y a les limites entre la province
du Kasaï Occidental et celle de l'équateur »
[INT-2-AS-SA-ZS-TKJ].
« Oui, ... parce que il y a les échanges
économiques en termes des activités commerciale qui se passent
entre la province de l'équateur qui est pour le moment atteintes celle
du Kasaï occidental » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« comme cette maladie est actuellement dans la
province de l'équateur, moi je ne trouve pas que la population
kanangaise peut attraper cette maladie parce que nous sommes loin avec
l'équateur » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
« probablement ça peut arriver puisqu'il y a
les gens qui quittent l'équateur vers ici chez nous »
[INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
|
Chance accordée à la population Kasaïenne
de contracter la maladie à virus Ebola au regard de
l'expérience passée
|
« la chance est là du fait de la
proximité et de réservoir qui sont souvent la chauve sourie qui
traverse la forêt équatoriale vers le Kasaï
occidental » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA].
« nous n'avons pas la chance de contracter cette
maladie parce que les autorités politico sanitaires de notre pays ont
déjà mis les mécanismes en place pour lutter contre cette
maladie » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
« Oui surtout quand il ya le déplacement
de la population contaminée dans une province vers notre province
qui ne pas contaminé » [INT-7-AS-SM-ZS-TKJ].
« la population Kasaïenne peut avoir la
chance d'attraper cette maladie si l'Etat ne sait pas contrôler les
déplacements des populations qui viennent de la province
contaminée » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
|
Perception à l'égard du plan de riposte contre
la FHVE
|
« ce qui est important selon moi c'est la
vulgarisation et la sensibilisation de la population... »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« Les mesures prises par le ministre de la
santé sont insuffisantes parce qu'il a fallut d'abord élargir les
secteurs de communication parce qu'actuellement la population ramasse les
informations à gauche à droite »
[INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« Nous avons vraiment reçu l'information
concernant les équipements que le ministère a mis en place pour
la lutte contre la FHE tel que le thermomètre qui permet a ce que l'on
puisse détecter facilement les cas suspects »
[INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
« ce qui est important pour moi c'est d'informer
la population surtout le cas qui apparaissent pour que la population puisse
avoir la vigilance sur la contamination de cette maladie »
[INT-7-AS-SM-ZS-TKJ].
« le gouvernement à fait un bon
départ parce que il a mis en oeuvre les mécanismes de lutte mais
ce qu'il pouvait ajouter c'est la sensibilisation par la
communication » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA].
« il faut d'abord la vulgarisation parce que
tout le monde n'est pas encore informé et aussi il faut que l'Etat
puisse contrôler nos frontières pour être bien
protégé, c'est le RECO qui peut assurer le rôle de la
vulgarisation » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
|
Encadré 3 : Sensibilité à la question et
mode d'information
THEME
|
CATEGORIES
|
VERBATIM
|
3. Sensibilité à la question et mode
d'information
|
Perception de l'information fournie sur la maladie
|
« Moi, je dirai que c'est sur le lieu professionnel,
précisément au centre de sante ou je travail »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« Personnellement j'entendu parler de la
fièvre hémorragique Ebola à la radio Okapi »
[INT-3-6-AS-MM-ZS-TKJ].
« J'ai reçu cette information à la
radio okapi et aussi dans des journaux » [INT-4-5-AS-MM-ZS-TKJ].
« j'ai suivi ça sur des chaînes
locales, à la radio Malandji FM, sur Ndudi, KHRT et sur RTE »
[INT-4-5-AS-MM-ZS-TKJ].
« surtout sur le lieu professionnel, nous autres
entant qu'operateur de saisie les clients viennent souvent nous informer sur
les différentes situations » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
|
Impression à l'égard du contexte et des acteurs de
transmission de l'information
|
« le sujet n'est pas bien abordé et les
informations sont insuffisantes parce que nous recevons ces informations
auprès des gens qui n'ont pas l'expérience sur cette
maladie » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« le sujet est bien abordé mais les
informations ne sont pas suffisantes parce qu'actuellement on donne ces
informations que sur les chaines de radio et ce ne pas tout le monde qui
détienne les postes récepteurs pour être informé de
cette maladie. Raison pour la quelle nous disons que les informations ne sont
pas suffisantes » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« je pense que sujet n'est pas bien abordé
parce que chacun a son interprétation, chacun a sa manière de
voire sur la FHE, les informations ne sont pas suffisante parce qu'elle n'a pas
atteint toutes les couches de la population »
[INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« le sujet est bien abordé et aussi les
informations sont suffisantes parce qu'on en parle à la
radio » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
« les informations ne sont pas suffisantes, parce
qu'elles ne sont pas au village ; en ville, c'est un peu bien parce que
beaucoup de journaux apparaissent le même jour et par la suite le sujet
n'est pas bien abordé » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« pour nous l'information est suffisante parce que
nous suivons la radio et partout la on nous parle de la FHE, je pense aussi que
le sujet est bien abordé » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
« C'est bien abordé et les informations sont
suffisantes parce qu'elles prévoient les mécanismes de
prévention et de lutte » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA].
|
Perception de la qualité de l'information fournie
|
« les informations fournies sont claires mais
insuffisantes... » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« les informations ne sont pas claires, même
pas suffisantes parce qu'actuellement on donne ces informations que sur les
chaines de radio et ce ne pas tout le monde »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« je pense que les informations ne sont claires
parce que chacun a son interprétation, ça fait même peu
quand on écoute ça... » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« les informations ne sont pas claires et
suffisantes, la qualité, je ne sais pas apprécier »
[INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« pour nous l'information est de bonne
qualité, car elle fournie avant tout par des
spécialistes... » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
|
Encadré 4 : Besoins et
attentes en termes de communication
THEME
|
CATEGORIES
|
VERBATIM
|
4. Besoins et attentes en termes de communication
|
Désir d'être informé davantage sur la
FHVE
|
« Oui, normalement il faut avoir plus d'informations
de la part de spécialiste en santé pour se faire épargner
à cette maladie » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« Oui, moi personnellement j'aime avoir plus
d'informations parce que je ne veux pas à ce que la population puisse
souffrir de la FHE, ces informations peuvent être données par les
professionnels de santé, à tout moment »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« Oui, pour suivre l'évolution de la maladie,
de la part du gouvernement, à tout moment »
[INT-10-AS-HOP-ZS-KGA].
« Oui, parce qu'elle nous permet de s'abstenir aux
maladies des mains sales, c'est le ministère de la santé et nous
le RECO qui devons plus informer » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
« Oui, de la part des expert, dans les
hôpitaux ou nous travaillons, à tout moment »
[INT-8-AS-HOP-ZS-KGA].
« Oui, il faut avoir beaucoup d'information parce
que c'est une maladie virale qui tue beaucoup, de la part du gouvernement et
pendant ce temps de l'épidémie »
[INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« Oui, de la part des IT, ECZ et le MIP, à
tout moment » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
|
Attentes en termes de communication sur Ebola
|
« Que les spécialistes en santé
puissent descendre sur terrain pour faire circuler le message sur cette
maladie » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« il est important de continuer avec la
sensibilisation surtout pendant ce moment de
l'épidémie » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA].
« que le gouvernement et le ministère de la
santé puissent faire tout pour informer, agir pour que la population ne
puisse pas mourir » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
« Oui, il faut avoir beaucoup d'information pour que
tout le monde puisse avoir la malignité, l'Etat congolais qui peut jouer
ce rôle, dans les écoles et les milieux hospitaliers »
[INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
« la FHE est une maladie vraie et je veux la
conscience de tout le monde pour ne pas faire entrer cette maladie dans la
province » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA].
« je dis merci au chercheur pour avoir pensé venir
nous voir et qu'il puisse élargir la sensibilisation pour
éveiller la conscience de la population » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« Il faut vraiment faire une campagne de masse et
aussi une sensibilisation de la communauté »
[INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
« nous demandons au gouvernement central et
provincial de pouvoir amener davantage la population à la
compréhension de cette maladie sur les causes et sur les mesures de
prévention » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
|
CHAPITRE
CINQUIEME :
DISCUSSION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, il est question de discuter les
résultats de l'étude sur les questions rapportant à la
perception des participants à l'égard de la fièvre
hémorragique à virus Ebola.
5.1
QUESTION DE RECHERCHE
A la question de savoir comment la population Kanangaise
perçoit elle la fièvre hémorragique à virus
Ebola ? Il s'est avéré que la population kanangaise
perçoit de différentes manières cette maladie et le risque
de la contacter.
5.2
COMPARAISON ENTRE LES PROPOS DES PARTICIPANTS ET LA REVUE DE LA LITTERATURE
5.2.1 Représentations de la
maladie à virus Ebola
v Signification accordée à la maladie
« Ebola »
A ce sujet, la population ayant participée à
l'étude pense que « Le mot Ebola c'est une maladie virale
qui est hémorragique si elle dure pendant long temps la personne peut
mourir » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA]. « Ebola c'est une grave
maladie qui tue presque la population » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
« Ebola c'est une mélodie contagieuse qui a une expansion
rapide » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA]. « En entendant parler de
la fièvre hémorragique d'Ébola moi je voix la
mort » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. Il ressort de cette
catégorie que 4 sur les 10 participants ont une notion sur la
signification de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
v Image de la fièvre hémorragique
à virus Ebola (FHVE)
De cette catégorie, les participants pensent que :
« C'est une maladie destructive, quand elle attaque c'est
l'environnement qui en souffre, en ce qui concerne les signes et
symptômes nous n'en connaissons pas tellement parce que nous avons jamais
vu une personne qui soufre de cette maladie ici en ville mais il y a les
informations soient disant que cette maladie se présente par des
fièvres » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ].
« C'est une maladie d'origine hydrique c'est
ça la première de chose, deuxièmement C'est une maladie
contagieuse, en voyant la fièvre hémorragique Ebola il y a les
signes et symptômes suivant : la fièvre, écoulement
nasale, la diarrhée, le sang qui coule dans les yeux »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« C'est une maladie qui ne répond a aucun
traitement, qui se manifeste par des signes tel que : diarrhée
sanglante, hémorragie gingivale, présence de sang dans les
urines » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« C'est une maladie qui vient quand on manque
l'hygiène, quand la personne consomme les fruits mangé par les
singes et quand on mange les animaux qui sont mots d'eux-mêmes, elle se
manifeste par les signes suivants : yeux rouge, la fièvre, la
diarrhée et autres signes » [INT-7-AS-SM-ZS-TKJ].
« Ebola c'est une maladie à virus qui est
causée par un virus appelé virus d'Ebola, cette maladie est
contagieuse, elle peut se transmettre d'une ou d'une autre, quand on mange un
animal qui est mort de lui-même, elle se manifeste par les signes et
symptômes suivants : forte fièvre, la
diarrhée » [INT-7-AS-HOP-ZS-KGA]. « (...) la maladie
se développe un peu vite dans deux ou trois jours, qui se manifeste
par : les maux de tête, la fièvre rebelle au traitement
habituel, et aussi la personne peut développer la
diarrhée » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA]. Il ressort de cette
catégorie que, 6 sur les 10 enquêtés ont une image qu'elle
sur la fièvre hémorragique à virus Ebola.
De ce thème, il ressort que la population ayant
participée à l'étude n'a pas une connaissance sur la
signification de la fièvre hémorragique à virus Ebola et
Qu'elle présente une image sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola, contrairement à l'étude de L.Bishisha(2009)
qui stipule que le niveau de connaissance de b la population de luebo est
très bas sur la fièvre hémorragique à virus Ebola
soit 16,1% de la population de luebo.
5.2.2. Perception du
risque d'être contaminée de la maladie Ebola et de la lutte
organisée
v Perception de la population Kanangaise à
l'égard du risque de développer la maladie à virus
Ebola
De cette catégorie, les participants pensent que
: « Oui, Ebola peut éclater à
Kananga, parce que c'est une maladie qui attaque et qui vient par la
contamination, il peut se faire que quelqu'un qui souffre de cette maladie
puisse quitter sa province et aller dans une autre ou il peut contaminer les
gens par la salutation » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. « Oui la
population Kanangaise est à risque de contracter cette maladie. ...
parce qu'il y a les limites entre la province du Kasaï Occidental et celle
de l'équateur » [INT-2-AS-SA-ZS-TKJ]. « Oui, ...
parce que il y a les échanges économiques en termes des
activités commerciale qui se passent entre la province de
l'équateur qui est pour le moment atteintes celle du Kasaï
occidental » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].« comme cette maladie est
actuellement dans la province de l'équateur, moi je ne trouve pas que la
population kanangaise peut attraper cette maladie parce que nous sommes loin
avec l'équateur » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].
« Probablement ça peut arriver puisqu'il y a les gens qui
quittent l'équateur vers ici chez nous » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
Il est clairement établit dans cette
catégorie que, 6 sur les 10 participants présentent une
perception à l'égard du risque de développer la
fièvre hémorragique à virus Ebola
v Chance accordée à la population
Kasaïenne de contracter la maladie à virus Ebola au regard de
l'expérience passée
De ce point, les participants pensent que
« la chance est là du fait de la proximité et
de réservoir qui sont souvent la chauve sourie qui traverse la
forêt équatoriale vers le Kasaï occidental »
[INT-10-AS-HOP-ZS-KGA]. « Nous n'avons pas la chance de contracter
cette maladie parce que les autorités politico sanitaires de notre pays
ont déjà mis les mécanismes en place pour lutter contre
cette maladie » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ]. « Oui surtout quand
il ya le déplacement de la population contaminée dans une
province vers notre province qui ne pas contaminé »
[INT-7-AS-SM-ZS-TKJ]. « La population Kasaïenne peut avoir la
chance d'attraper cette maladie si l'Etat ne sait pas contrôler les
déplacements des populations qui viennent de la province
contaminée » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. Il
ressort de cette catégorie que 6 sur les 10 enquêtés
accordent la chance de contracter la fièvre hémorragique
à virus Ebola quelque soit la présence du plan de riposte
arrêté par les autorités politico administrative.
v Perception à l'égard du plan de
riposte contre la FHVE
De ceci, les participants pensent que
« ce qui est important selon moi c'est la vulgarisation et
la sensibilisation de la population... » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA].
« Les mesures prises par le ministre de la santé sont
insuffisantes parce qu'il a fallut d'abord élargir les secteurs de
communication parce qu'actuellement la population ramasse les informations
à gauche à droite » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ].
« Nous avons vraiment reçu l'information concernant les
équipements que le ministère a mis en place pour la lutte contre
la FHE tel que le thermomètre qui permet a ce que l'on puisse
détecter facilement les cas suspects » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
« Ce qui est important pour moi c'est d'informer la population
surtout le cas qui apparaissent pour que la population puisse avoir la
vigilance sur la contamination de cette maladie »
[INT-7-AS-SM-ZS-TKJ]. « Le gouvernement à fait un bon
départ parce que il a mis en oeuvre les mécanismes de lutte mais
ce qu'il pouvait ajouter c'est la sensibilisation par la
communication » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA]. « il faut d'abord la
vulgarisation parce que tout le monde n'est pas encore informé et aussi
il faut que l'Etat puisse contrôler nos frontières pour être
bien protégé, c'est le RECO qui peut assurer le rôle de la
vulgarisation » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ]. De ceci, il ressort 6 sur les
10 enquêtés présentent une perception sur le plan de
contingence contre la fièvre hémorragique à virus
Ebola.
Il ressort de ce thème que la population ayant
participée à l'étude à une perception sur le risque
de développer cette maladie, elle pense également que la chance
est la de contracter la fièvre hémorragique à virus Ebola,
elle présente en fin une perception sur le plan de riposte
arrêté par les autorités politico sanitaire de la province.
Comparativement a ce que pensent Becker et Rozenstock (1997) : la lutte
réussi contre une épidémie est le fruit de la perception
et la croyance aux risque de la maladie par l'individu.
5.2.3
Sensibilité à la question et mode d'information
v Perception de l'information fournie sur la
maladie
De cette catégorie, les participants pensent que
« Moi, je dirai que c'est sur le lieu professionnel,
précisément au centre de sante ou je travail »
[INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. « Personnellement j'entendu parler de la
fièvre hémorragique Ebola à la radio
Okapi » [INT-3-6-AS-MM-ZS-TKJ]. « J'ai reçu cette
information à la radio okapi et aussi dans des journaux »
[INT-4-5-AS-MM-ZS-TKJ]. « J'ai suivi ça sur des chaînes
locales, à la radio Malandji FM, sur Ndudi, KHRT et sur RTE »
[INT-4-5-AS-MM-ZS-TKJ]. « Surtout sur le lieu professionnel, nous
autres entant qu'operateur de saisie les clients viennent souvent nous informer
sur les différentes situations » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. Il est
clairement établi dans cette catégorie que 5 sur les 10
participants présentent une perception de l'information fournie sur la
fièvre hémorragique à virus Ebola
v Impression à l'égard du contexte et
des acteurs de transmission de l'information
De cette catégorie, Les participants pensent que
« Le sujet n'est pas bien abordé et les informations sont
insuffisantes parce que nous recevons ces informations auprès des gens
qui n'ont pas l'expérience sur cette maladie »
[INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. « Le sujet est bien abordé mais les
informations ne sont pas suffisantes parce qu'actuellement on donne ces
informations que sur les chaines de radio et ce ne pas tout le monde qui
détienne les postes récepteurs pour être informé de
cette maladie. Raison pour la quelle nous disons que les informations ne sont
pas suffisantes » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. « Je pense que
sujet n'est pas bien abordé parce que chacun a son
interprétation, chacun a sa manière de voire sur la FHE, les
informations ne sont pas suffisante parce qu'elle n'a pas atteint toutes les
couches de la population » [INT-3-AS-MM-ZS-TKJ]. « Le sujet
est bien abordé et aussi les informations sont suffisantes parce qu'on
en parle à la radio » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ]. « Les
informations ne sont pas suffisantes, parce qu'elles ne sont pas au
village ; en ville, c'est un peu bien parce que beaucoup de journaux
apparaissent le même jour et par la suite le sujet n'est pas bien
abordé » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA]. « Pour nous
l'information est suffisante parce que nous suivons la radio et partout la on
nous parle de la FHE, je pense aussi que le sujet est bien
abordé » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ]. « C'est bien
abordé et les informations sont suffisantes parce qu'elles
prévoient les mécanismes de prévention et de
lutte » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA]. Il ressort de cette
catégorie que 6 sur les 10 participants ont pensé que le sujet
sur la fièvre hémorragique à virus Ebola ne pas bien
abordé et que la transmission de cette information doit être
assurée par les professionnel de santé qualifiés
v Perception de la qualité de l'information
fournie
De cette catégorie les participants pensent que
« Les informations fournies sont claires mais
insuffisantes... » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. « Les informations
ne sont pas claires, même pas suffisantes parce qu'actuellement on donne
ces informations que sur les chaines de radio et ce ne pas tout le
monde » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. « Je pense que les
informations ne sont claires parce que chacun a son interprétation,
ça fait même peu quand on écoute ça... »
[INT-3-AS-MM-ZS-TKJ]. « Les informations ne sont pas claires et
suffisantes, la qualité, je ne sais pas apprécier »
[INT-5-AS-KAM-ZS-KGA]. « Pour nous l'information est de bonne
qualité, car elle fournie avant tout par des
spécialistes... » [INT-6-AS-SM-ZS-TKJ].Il ressort de cette
catégorie que 5 sur les 10 enquêtés pensent la
qualité de l'information fournie est insuffisante et la qualité
n'est pas aussi bonne.
De ce thème, il ressort que la moitie de la population
ayant participée à l'étude présente une perception
de l'information fournie sur la fièvre hémorragique à
virus Ebola, elle pense également que le sujet ne pas bien abordé
et aussi que l'information fournie sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola est insuffisante. Qui Selon Aicha (2008), le public face
à un déficit informationnel, recourt à des croyances et
à des représentations pour compléter le peu de
connaissances scientifiques dont il dispose sur le sujet.
5.2.4.
Besoins et attentes en termes de communication
v Désir d'être informé davantage
sur la FHVE
De ceci les pensent pansent que « Oui,
normalement il faut avoir plus d'informations de la part de spécialiste
en santé pour se faire épargner à cette
maladie » [INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. « Oui, moi personnellement
j'aime avoir plus d'informations parce que je ne veux pas à ce que la
population puisse souffrir de la FHE, ces informations peuvent être
données par les professionnels de santé, à tout
moment » [INT-2-AS-SA-ZS-KGA]. « Oui, pour suivre
l'évolution de la maladie, de la part du gouvernement, à tout
moment » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA]. « Oui, parce qu'elle nous
permet de s'abstenir aux maladies des mains sales, c'est le ministère de
la santé et nous le RECO qui devons plus informer »
[INT-6-AS-SM-ZS-TKJ]. « Oui, de la part des expert, dans les
hôpitaux ou nous travaillons, à tout moment »
[INT-8-AS-HOP-ZS-KGA]. « Oui, il faut avoir beaucoup d'information
parce que c'est une maladie virale qui tue beaucoup, de la part du gouvernement
et pendant ce temps de l'épidémie »
[INT-5-AS-KAM-ZS-KGA]. « Oui, de la part des IT, ECZ et le MIP,
à tout moment » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ]. Il ressort de
cette catégorie que 8 sur les 10 enquêtes ont exprimés le
désir d'être informé davantage sur la fièvre
hémorragique à virus Ebola.
v Attentes en termes de communication sur
Ebola
De cette question, les participants pensent que :
« Que les spécialistes en santé puissent descendre
sur terrain pour faire circuler le message sur cette maladie »
[INT-1-AS-MM-ZS-TKJ]. « Il est important de continuer avec la
sensibilisation surtout pendant ce moment de
l'épidémie » [INT-10-AS-HOP-ZS-KGA]. « Que
le gouvernement et le ministère de la santé puissent faire tout
pour informer, agir pour que la population ne puisse pas mourir »
[INT-6-AS-SM-ZS-TKJ]. « Oui, il faut avoir beaucoup d'information
pour que tout le monde puisse avoir la malignité, l'Etat congolais qui
peut jouer ce rôle, dans les écoles et les milieux
hospitaliers » [INT-9-AS-MM-ZS-TKJ].
« la FHE est une maladie vraie et je veux la
conscience de tout le monde pour ne pas faire entrer cette maladie dans la
province » [INT-8-AS-HOP-ZS-KGA].
« je dis merci au chercheur pour avoir pensé
venir nous voir et qu'il puisse élargir la sensibilisation pour
éveiller la conscience de la population » [INT-5-AS-KAM-ZS-KGA].
« Il faut vraiment faire une campagne de masse et aussi une
sensibilisation de la communauté » [INT-4-AS-MM-ZS-TKJ].
« Nous demandons au gouvernement central et provincial de pouvoir
amener davantage la population à la compréhension de cette
maladie sur les causes et sur les mesures de prévention »
[INT-3-AS-MM-ZS-TKJ]. Il ressort de cette catégorie que 8 sur le 10
enquêtés sont en attente de la communication sur la
fièvre hémorragique à virus Ebola. De ce
thème, il ressort que la population ayant participée à
l'étude exprime le désir d'être informé davantage
sur la fièvre hémorragique à virus Ebola et qu'elle est
aussi en attente d'une communication sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola.
CONCLUSION
La présente étude a été
réalisée au sein de la ville de Kananga, une étude
essentiellement axée sur la perception de la population de Kananga
à l'égard de la fièvre hémorragique à virus
Ebola.
Présentant les risques très
élevés de développer cette maladie, Compte tenu de la
géostratégie du Kasaï occidental et de l'équateur,
des facteurs épidémiologiques: déplacement interne des
populations, migration des espèces animale à travers le foret
équatorial, la consommation des viandes venant de divers milieux, la
solidarité du peuple ouest kasaïen et bien d'autres.
Pour cela, l'objectif fixé dans cette étude est
comprendre la perception de la population de Kananga à l'égard de
la fièvre hémorragique à virus Ebola en vue de proposer
les pistes pouvant aider à prévenir l'éclosion de cette
maladie dans la ville de Kananga. Et cette étude a répondu
à la question suivante : Comment la population kanangaise
perçoit-elle la fièvre hémorragique d'Ebola ?
Pour pouvoir répondre à cette question, les
objectifs spécifiques suivants avaient été
formulés :
v Explorer les représentations de la population de
Kananga à l'égard de la fièvre hémorragique
à virus Ebola ;
v Evaluer la sensibilité de la population à
l'égard de l'information leurs offerte sur la FHVE ;
v Explorer la perception de la population à
l'égard du risque de l'éclosion de la FHVE dans la province du
Kasaï occidentale ;
v Evaluer les besoins et attente de la population en
termes de communication.
Pour mener cette étude d'une façon, une
méthode qualitative a été mise en oeuvre. Cette
méthode a été choisie pour comprendre la perception de la
population de Kananga à l'égard de la fièvre
hémorragique à virus Ebola.
Nous avons fait recours à l'échantillon de
convenance. Après L'application de critères d'inclusion et la
méthode de saturation, nous avons retenus dix sujets. La récolte
des données s'est faite au moyen des entretiens individuels
semis-structurés.
Après alanyse et traitement des données, les
résultats suivants ont été retenus :
v la population kanangaise n'a pas une connaissance sur la
signification de la fièvre hémorragique à virus Ebola et
qu'elle présente une image sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola,
v la population de la ville de Kananga à une
perception sur le risque de développer cette maladie, elle pense
également que la chance est la de contracter la fièvre
hémorragique à virus Ebola, elle présente en fin une
perception sur le plan de ruposte arrêté par les autorités
politico sanitaire de la province.
v la population de la ville de Kananga présente une
perception de l'information fournie sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola, elle pense également que le sujet ne pas bien
abordé et aussi que l'information fournie sur la fièvre
hémorragique à virus Ebola est insuffisante.
v la population de la ville de Kananga exprime le
désir d'être informé davantage sur la fièvre
hémorragique à virus Ebola et qu'elle est aussi en attente d'une
communication sur la fièvre hémorragique à virus
Ebola.
Nous retenons meilleure connaissance des perceptions de la
population de la ville de Kananga permettrait d'empêcher
l'éclosion de cette maladie par son implication dans le respect de plan
arrêté pour lutter contre cette maladie.
SUGGESTIONS
a) Aux autorités politico sanitaire :
Les ministères de la santé publique via le
programme national de l'hygiène aux frontière doit :
v arrêter un système de surveillance et de
contrôle du déplacement et entrée de la population dans
touts les points d'entrée et de sortie dela ville de kananga;
v prioriser la surveillance épidémiologique a
base communautaire ;
v Accentuer la sensibilisation des populations qui posent les
zones de santé de la ville de Kananga sur la fièvre
hémorragique à virus Ebola.
b) Aux autorités et enseignant de l'ISTM/KANANGA
v D'encourager les travaux similaires à fin de
constituer une bonne documentation sur la fièvre hémorragique
à virus Ebola ;
c) Aux finalistes licenciés.
Cette étude sur la perception en rapport avec la
fièvre hémorragique à virus Ebola et met en
évidence des connaissances de la population sur la fièvre
hémorragique d'Ebola vous également de mener d'autres recherches
sanitaires en vue d'une bonne compréhension de la population sur cette
épidémie qui est revenu pour la septième fois dans notre
pays.
LISTE
DE REFERENCES
AÏCHA BENYAICH, (2008), Connaissances,
Représentations, Attitudes et Comportements des jeunes adolescentes
d'origine marocaine et musulmane vivant à Bruxelles face au sida,
université catholique de louvain.
AMULI, J.P. ET NGOMA, O. (2011). Méthodologie de la
recherche scientifique en soins et santé : de la conception
à la diffusion de résultats. Tome1, éd.
Médiaspaul. Kinshasa.
BERLINER, D. (2004). Perception des fièvres
hémorragiques à virus Ebola sur la frontière
Congo-gabonaise.
BERRUYER, B. (2014). Réponse du virus et à
l'épidémie. Edition 82010
BISHISHA, L (2009), niveau des connaissances de la population
de luebo sur la fièvre hémorragique à virus Ebola ,
ISTM/kananga.
DPS (2014). Plan de contingence face à
l'épidémie de la fièvre hémorragique d'Ebola dans
la province du Kasaï occidentale.
GASQUET, C. (2010). Une géographie de la
fièvre hémorragique à virus Ebola : représentations
et réalités d'une maladie émergente au Gabon et en
République du Congo, Paris : Editions de l'université
Paris Ouest.
KONATE, M. et ABDOULAYE, C. (2002). les politiques de la
recherche qualitative. Récupéré de :
http://www.minisanterdc.cd/new/index.php/component/content/article/78-secgerale/92-fievre-hemorragique-a-virus-ebola-dans-le-district-de-haut-uele.
Médecine Science (1999) réponse immune
précoce et contrôle de l'infection par le virus Ebola
MUKANDU, B. (2012) : Recherche qualitative. Notes de
cours destinées aux étudiants de L1 Sciences Infirmières
/ EASI. Kananga : ISTM.
OMANYONDO .M : recherche qualitative. L2
EASI/ISTM-Kinshasa. Document inédit.
OMS (20014). Fièvre hémorragique à virus
Ebola dans la République du Congo : sixième bulletin 6 janvier
2004
OMS (2008). Guide sur la planification de la communication
lors des flambées des maladies. Genève : OMS.
OMS (2014). Flambées épidémiques de
maladie à virus Ebola et Marburg: préparation, alerte, lutte et
évaluation.
OMS (2014). Maladie à virus Ebola Aide-mémoire
N°103 Avril 2014
TALANI, P. (1999). Prévalence des anticorps
anti-fièvres Hémorragiques d'origine virale Dans la région
du pool (Congo- Brazzaville).
ANNEXES
ANNEXE 1
GUIDE D'ENTRETIEN EBOLA
Items
|
Noms & Post-noms
|
Date
|
Signature
|
Intervieweur
|
|
|
|
Assistant de recherche
|
|
|
|
I. SITE DE L'ENTRVIEW
1. Zone de
Santé :................................. Aire de
Santé :........................
2. Cadre d'entrevue : Ménage, HGR, DPS, Autre
site :................................
3. Code du
répondant :........../............/.................
4. Date de l'entrevue :....../........../20........
5. Langue de l'entretien : Français, Tshiluba,
Autre :..................................
NOTE : Adaptez le Guide selon le Statut
de l'acteur interviewée : Infirmier, Médecin, RECO,
Spécialiste de Santé Communautaire / Publique, Membre de la
communauté...).
II. QUESTIONS
THEME I : REPRESENTATIONS DE LA MALADIE À
VIRUS EBOLA
Q1. Lorsqu'on vous cite le mot
« Ebola », qu'est-ce qui vous revient tout de suite en
tête ?
Q2. Racontez-moi tout ce que
représente pour vous cette maladie à virus
« Ebola ».
Relance en termes du sens (définition), de causes, de
manifestations cliniques (signes et symptômes), de la vie des personnes
qui en sont atteintes.
THEME II : PERCEPTION DU RISQUE D'ETRE CONTAMINEE
DE LA MALADIE EBOLA ET DE LA LUTTE ORGANISEE
Q3. Selon vous, la population Kanangaise
est-elle à risque de développer la maladie à virus
Ebola ? Expliquez-moi un peu comment cela peut arriver.
Q4. De l'expérience passée,
quelle chance accordez-vous à la population Kasaïenne de contracter
la maladie à virus Ebola ?
Q5. Le Ministère de la Santé
Publique a mis en place des mécanismes pour riposter contre cette
maladie. Qu'est-ce qui est important, selon vous, dans cette lutte contre
Ebola ? Quelles sont les différentes personnes qui peuvent jouer un
rôle dans la lutte Ebola ? (Pour quel rôle ? Dans quel
lieu ? De quelle manière / A quel moment ? Quelle est la place
de l'entourage ?)
THEME III : SENSIBILITE A LA QUESTION ET MODE
D'INFORMATION
Q6. Dans quelle situation parlez-vous /
entendez-vous parler d'Ebola ?
Dans quelles situations en parlez-vous ?
Où en avez-vous entendu parler ?
- dans les journaux (lesquels ?)
- à la télévision (quelle chaîne,
quelle émission, quel spot publicitaire ?)
- dans la vie quotidienne, où ?
- sur le lieu professionnel ?
- ...
Q7. Comment jugez-vous la façon dont
on vous parle d'Ebola ?
- Le sujet est-il bien abordé ?
- L'information est-elle suffisante ou jugez-vous ne pas en
avoir assez ? pourquoi ?
THEME IV : BESOINS ET ATTENTES EN TERMES DE
COMMUNICATION
Q8. Sur les questions qui touchent à
Ebola, souhaitez-vous avoir plus d'information ?
- Si oui/non, pourquoi ?
- De la part de qui ? (entourage, professionnels de
santé, ...)
- A quel moment particulier ? Et où ?
Q9. Qu'avez-vous de plus à ajouter
concernant notre entretien ?
INFORMATIONS SUR LA PERSONNE INTERROGEE
- Sexe
- Age
- Niveau professionnel
- Expérience professionnelle
- Statut (Infirmier, Médecin, RECO, Spécialiste
de santé Communautaire / Publique, Membre de la
communauté...).
Merci de votre collaboration !
ANNEXE 2
LES IMAGES CLINIQUES DE LA FHVE
On observe ensuite des vomissements, une
diarrhée, une éruption cutanée, puis la progression de la
maladie atteint généralement le fonctionnement des organes
vitaux, en particulier des reins et du foie.
Le virus Ebola sature tous les organes et les
tissus à l'exception des os et des muscles moteurs. Il se forme d'abord
de petits caillots de sang diffus dans l'ensemble des vaisseaux par
coagulation. Les caillots se collent ensuite aux parois des vaisseaux sanguins
pour former un « pavage ». Plus l'infection progresse, plus les
caillots sont nombreux, ce qui bloque les capillaires.
Les sujets atteints restent contagieux tant que le
virus est présent dans leur sang et leurs sécrétions. Il
ne suffit que de 5 à 10 particules virales d'Ebola pour
déclencher une amplification extrême du virus dans un nouvel
hôte.
|