La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
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EPIGRAPHE
« Le savoir s'apprend » « le savoir-faire
s'apprend à travers l'application du savoir » « Apprendre
à apprendre pour entreprendre » « celui qui sait agit
»
Professeur G.B. KWEMBE UNSITAL
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
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IN MEMORIAM
A notre Cher Papa Simon YOVOKA PETELO, à notre
Frère Nsimba YOVOKA et à notre Soeur Nzuzi YOVOKA;
Vous nous avez été très cher et vous
resterez inoubliable dans notre mémoire. Requiescat in Pace.
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
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DEDICACE
A toi le Dieu tout puissant créateur du ciel et de la
terre, maitre suprême de toute chose qui m'a soutenu pour que j'arrive
à la fin de mes études universitaires. Seigneur Dieu merci
infiniment pour ton amour, car sans toi je ne serai pas ce que je suis
aujourd'hui.
Marc YOVOKA MAMVEMBA KEMBO
iv
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a demandé beaucoup
d'efforts de recherche, d'analyse et de concertation. Et sans appui de
certaines personnes, cet édifice ne serait jamais
réalisé.
Nous tenons à exprimer nos remerciements et notre
gratitude au Directeur de ce travail le Professeur Justin KAMAVUAKO
DIWAVOVA d'avoir bien voulu assurer la direction de ce travail
malgré ses multiples occupations. Nous remercions également
l'Assistant Patrick BATOTELE SELEMANI, pour son aide, ses
encouragements et son soutien permanent. Nous remercions aussi les Assistants
Tristan MANSESA, Joël KAPASI, Ackilas NSONIZENO.
Grand merci à maman Rosine NSUNDA, à oncle
Alphonse MAMVEMBA et Paulin, à mes tuteurs PHAKU Lufuilu et MUIMBA
Khonde pour leurs soutiens et leurs encouragements. Que Dieu vous accorde la
longévité afin que vous puissiez jouir du fruit de votre
bienveillance et vos sacrifices.
A mes frères et soeurs de la famille YOVOKA et la
famille LUFUILU je ne retrouve pas de mots justes pour vous exprimer mon
affection, un simple merci d'avoir été toujours là
à mes côtés, de m'avoir supporté et m'avoir
comblé de votre amour et votre générosité. Que Dieu
vous comble d'une bonne santé, de bonheurs et de beaucoup de
réussites.
A Rachel KATASI, Nicha MOYO, Landrine MOYO, Riphath YOVOKA,
Lydie NGALULA, Fanty Diakanunu, Renath BAYA, merci pour votre soutien.
Ma reconnaissance profonde va aussi à l'endroit de mes
amis, camarades et connaissances : l'Abbé Christophe BIKUIKA,
l'Abbé Matthieu MALUDI, Révérend Père Jean de Dieu
BIFUMANU, Maman Marceline KAMUNA, Cédric MBO, Brenda KHUMBA, Grace
KIALA, Vincent PHANZU, Sayo MASAYA M.Z., Jérémie NSOMI et tous
les passionnaires du Home de la Paix (HP), qui m'ont beaucoup
épaulé dans les moments où j'avais besoin de soutien.
A tous ceux qui me sont chers, et qui n'ont pas vu leurs noms
susmentionnés, veuillez trouver, à travers ce paragraphe,
l'expression de notre profonde gratitude.
Marc YOVOKA MAMVEMBA KEMBO
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dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
SIGLES ET ABREVIATIONS
- CADECO : Caisse de Développement
- CAMEC : Caisse d'Actions Mutuelle d'Epargnes
et de Crédits
- CNS : Conférence Nationale
Souveraine
- DTC : Droit de Tirage Spécial
- ETI : Entreprise
- FCC : Facteur de Contingent Comportemental
- HCS : Facteur de Contingent Structurel
- ME : Moyenne entreprise
- OG : Outil de Gestion
- PME : Petites et Moyennes Entreprises
- PE : Petite Entreprise
- PIB : Produit Intérieur Brut
- R&D : Recherche et Développement
- RDC : République Démocratique du
Congo
- SOFIDE : Société de Financement
et de Développement
- SPSS : Statistic Package for the Social
Sciences
- TPE : Très Petite d'Entreprise
- U.K. : Université Kongo
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
INTRODUCTION
01. LA PROBLEMATIQUE
Démarrer et pérenniser une entreprise demeure
pour l'entrepreneur un défi majeur, surtout pour celle de petite et
moyenne taille. La pratique des outils de gestion est considérée
par la littérature managériale comme un moyen permettant à
la PME de faire face aux défis actuels d'un environnement de plus en
plus complexe mais aussi à ceux de sa propre performance (JULIEN, 2000 ;
ST PIERRE, 1999).
La performance est une notion centrale en management des
organisations. Elle se définit selon BOURGUIGNON (2000, p. 934) comme
« la réalisation des objectifs organisationnels quelles que soient
leur nature et variété ». Cette réalisation peut se
comprendre au sens strict (résultat atteint : efficacité) ou au
sens large du processus qui mène au résultat (actions :
efficience)... ». Ainsi, gérer (maîtriser) une organisation
revient donc à piloter sa performance c'est-à-dire «
à obtenir l'assurance que ce qui se fait tout le jour (actions
courantes) concoure à la réalisation des objectifs de
l'organisation (choix stratégiques) » (LORINO, 1997).
Plusieurs instruments de mise en oeuvre des objectifs sont
développés dans le cadre des systèmes d'information de
gestion des organisations. La comptabilité et la gestion
budgétaire se présentent généralement
comme les premiers outils de mesure de la performance financière d'une
entreprise (GERVAIS, 2005). En effet, hormis son rôle d'outil de gestion
des finances de l'entreprise, le système d'informations comptable et
budgétaire est présenté par la littérature comme un
gage à la relation durable entre Institutions de financement et PME. Sa
bonne conception et sa mise en oeuvre effective par la PME contribuent à
minimiser la perception du risque d'octroi des financements dans le chef du
banquier. Certes, les décisions de crédits aux PME reposent
largement sur l'analyse des informations économiques et
financières que ces dernières communiquent aux tiers au travers
les comptes annuels.
Parler de la pratique des outils de gestion, c'est aborder la
question du rôle et de la mise en oeuvre des instruments permettant de
mesurer le degré d'atteinte des objectifs dans les entreprises.
Généralement, cette question est abondamment traitée dans
les travaux partageant les expériences de grandes entreprises en
matière d'outils de gestion. Ainsi, on ne connait pas assez sur les
pratiques d'outils de gestion financière dans les entreprises de petite
et moyenne taille (MCMAHON et HOLMS, 1991).
Malgré ce foisonnement d'outils de gestion, force est
de constater encore une faible adoption et pratique de ces outils dans la
gestion de la PME (Gasse, 1989 ; St Pierre 1999, p. 40). Plusieurs explications
sont fournies à cet effet. Pour les théoriciens de la contingence
(Germain, 2004 ; Schmitt, Julien et Lachance, 2002 ; Julien, 2000, p. 5053) :
la pratique des outils de pilotage dépend de plusieurs facteurs de
contingence structurelle (secteur d'activité, nombre
d'employés, configuration organisationnelle, style de
direction) et comportementale (genre, niveau d'étude,
filière d'étude, antécédent familial).
Ceci nous amène à s'interroger sur les facteurs qui
déterminent le choix d'outils de gestion financière dans les
petites et moyennes entreprises de la ville de Matadi. Nous voulons
explicitement répondre aux questions suivantes :
? Quels sont les outils qu'utilisent les PME pour gérer
leurs finances ? ? Dans quelle fréquence et pourquoi utilisent-elles ces
outils ?
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? Quels sont les facteurs qui expliquent la pratique de ces
outils ?
02 . INTERET, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE LA RECHERCHE ?
Intérêt de la recherche
L'intérêt de notre travail serait alors double : ?
Intérêt théorique
Le premier intérêt théorique tient au
domaine de recherche étudié. En effet, notre travail qui traite
de la pratique des outils de gestion financière des PME, s'inscrit donc
dans un domaine de recherche récent et traite d'un sujet
d'actualité. Il se propose ainsi d'enrichir les travaux
théoriques et empiriques antérieurs appartenant aux champs
d'études des outils de contrôle de gestion.
Le deuxième intérêt théorique de ce
travail concerne nos questions de recherche. En effet, très peu de
travaux (Bergeron, 1996 ; Germain, 2000 ; Komarev, 2007) ont été
menés sur la pratique des outils de gestion financière dans les
PME. Ces recherches sont effectuées dans le contexte des pays
développés. Notre recherche, elle, vise à étudier
la pratique des outils de gestion financière dans les pays
sous-développés et spécifiquement dans le cadre de la
République Démocratique du Congo dans la ville de Matadi. Ainsi,
notre travail a pour ambition, d'approfondir nos connaissances par rapport
à la problématique étudiée, d'apporter des
éléments explicatifs de la pratique ?
Des outils de gestion financière des PME et de
contribuer à combler le manque de recherche enregistré à
ce niveau. Une fois les intérêts théoriques de notre
travail présentés, nous abordons ci-dessous
l'intérêt pratique relatif à celui-ci.
? Intérêt pratique
Sur le plan pratique, notre recherche présente un
double intérêt : D'abord, la présente étude combine
des facteurs organisationnelle et comportementale. Plus
précisément, notre modèle de recherche est un
modèle intégrateur qui prend en compte plusieurs types de
facteurs, notamment les facteurs de contingence organisationnelle et les
facteurs de contingence comportementale. Cette prise en compte permet de
sensibiliser les entrepreneurs des PME du fait que le succès d'un
système de contrôle de gestion ne dépend pas seulement de
la dimension organisationnelle. Bien au contraire, le fonctionnement de
celui-ci est déterminé par un ensemble de facteurs que les
entrepreneurs doivent prendre en considération.
Ensuite, notre recherche se propose d'examiner l'impact de ces
facteurs identifies dans les travaux théoriques et empiriques
antérieurs et de contribuer à la mise en place des outils de
contrôle de gestion des PME de la ville de Matadi. Cela présente
donc un intérêt certain dans la mesure où les managers et
les dirigeants de PME pourront concentrer leurs efforts et cibler leurs actions
incitatives, en fonction des aspects les plus déterminants. Après
avoir présenté les principaux intérêts
théoriques et pratiques de la recherche, nous abordons dans le point
suivant l'objectif de la recherche.
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? Objectifs de recherche
Pour tenter de répondre à nos questions de
recherche, nous nous proposons de mener une étude
exploratoire1. Celle-ci vise à faire des propositions claires
et concrètes de nature à permettre que les activités
commerciales menées par les entrepreneurs des PME jouent pleinement leur
rôle dans le processus de développement économique de la
République Démocratique du Congo. Il s'agit plus
spécifiquement de : - de décrire les pratiques financières
des PME sous-étude à partir de certaines caractéristiques
relatives aux systèmes d'informations financières
(Comptabilité générale, analyse financière,
comptabilité analytique, gestion budgétaire) ; - Et,
d'identifier dans un second temps, les déterminants de ces
systèmes d'informations en mettant en évidence les facteurs de
contingence structurelle (secteur d'activité, nombre
d'employés, configuration organisationnelle, style de
direction) et comportementale (genre, niveau d'étude,
filière d'étude, antécédent familial).
? Hypothèse de recherche
Sur base de la littérature et de notre connaissance de
l'environnement congolais des affaires, dix (10) hypothèses peuvent
être formulées pour orienter nos investigations.
H1 : L'Age explique les différences comportementales de
l'entrepreneur en matière de pratique des OG ;
H2 : Le niveau et la filière d'étude expliquent
significativement la pratique des OG ;
H3 : L'expérience de travail exerce une influence sur
l'aptitude des dirigeants à utiliser les OG ;
H4 : L'antécédent familial (le modèle
d'entrepreneur dans la famille) exerce une influence sur l'aptitude des
dirigeants à utiliser les OG ;
H5 : Le genre explique significativement la pratique des outils
de gestion ;
H6 : L'Age de l'entreprise explique les différences
comportementales de l'entrepreneur en matière de pratique des outils de
gestion ;
H7 : La taille de l'entreprise
(mesurée ici par le nombre d'employés) explique les
différences comportementales de l'entrepreneur en matière de
pratique des outils de gestion ;
H8 : Le secteur d'activité est significativement
associé aux pratiques des outils de gestion ;
H9 : Le système technique (le degré
d'informatisation des services financiers) explique significativement la
pratique des outils de gestion ;
1 La recherche exploratoire vise à produire
des connaissances sur des phénomènes nouveaux, peu ou pas
documentés. Son but est d'apprendre davantage sur un sujet sur lequel le
chercheur connait très peu. Cette recherche est souvent utilisée
comme un préalable ç des recherche à des qui, pour se
déployer, s'appuient sur un minimum de connaissances (Van der Maren,
1995).
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
H10 : La structure de propriété explique
significativement la pratique des outils de gestion ;
03. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
? Méthode
L'étude de la pratique des outils de gestion
financière requiert la mise en place d'une méthodologie
rigoureuse. Celle-ci tend à lier le caractère exploratoire de la
recherche au raisonnement « abductif » (combinaison de la
déduction et de l'induction) car il est question dans ce travail de
poser des repères théoriques (générer de nouvelles
idées, conjectures et hypothèses) qui serviront à des
recherches de grande envergure fondées sur un paradigme
méthodologique hypothético-déductif.
Ainsi, notre démarche consiste à produire
progressivement des connaissances à partir des allers et retours
successifs entre le terrain (les entrepreneurs dirigeants) et la théorie
(la littérature sur l'adoption les outils de gestion). En effet, nous
avons accédé au terrain avec quelques « idées
à priori » la méthode déductive. Du fait de
la spécificité de notre contexte d'étude (insuffisante des
théories sur les outils de gestion en RDC), nous avons donné
l'occasion au terrain de faire émerger des nouvelles idées
susceptibles d'enrichir les théories (les déductions), initiales
: la méthode inductive.
? Technique de la recherche
? Collecte des données
Les informations nécessaires à la
vérification de nos hypothèses ont été
collectées grâce à la combinaison de plusieurs techniques
de collecte des données : la technique documentaire et l'enquête
par questionnaire.
La technique documentaire nous a permis de
faire la recension des travaux ayant des accointances avec notre objet
d'étude ( les outils de gestion financiers) pour éclairer notre
problématique, s'assurer que le sujet n'a pas été
largement et correctement traité par les autres, justifier
l'intérêt de notre recherche et formuler quelques
hypothèses.
Une enquête par questionnaire a
été réalisée auprès d'un échantillon
de 100 PME de la ville de Matadi afin de vérifier
statistiquement jusqu'à quel point sont généralisables
certaines théories et hypothèses préalablement
constituées.
? Traitement des données
Les données collectées seront analysées
conjointement avec les programmes « Statistical Package for the Social
Sciences (SPSS) 11.0. L'utilisation chi-carré (analyse bi varié)
pour le croissements de variables a permis de tester l'hypothèse selon
laquelle les variables croisées sont dépendantes, sans indiquer
quelles sont l'intensité et la direction de cette corrélation.
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
04. ARTICULATION DE LA RECHERCHE
Hormis l'introduction et la conclusion, cette étude est
constituée de deux parties comptant chacune deux chapitres. La
première partie s'intitule « cadre théorique
» : comprenant les chapitres ci-après :
? Les généralités sur les PME ;
? La présentation des outils de gestion financière
;
La deuxième partie est intitulée «
cadre empirique » avec comme chapitre :
? La présentation du milieu d'étude ;
? La pratique des outils de gestion financière dans les
PME de la ville de Matadi.
6
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Première Partie : Cadre Théorique
Dans cette première partie consacrée au cadre
théorique, il est question de présenter les théories
importantes sur les PME (chapitre premier), d'expliquer les pratiques des
outils de gestion financière dans les PME et de construire le cadre
théorique intégrateur (chapitre deuxième) de notre
recherche.
7
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES SUR LA PME
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
généralités sur la PME, en commençant d'abord aux
différentes définitions de la PME selon les auteurs et les
organismes (SOFIDE, OPEC, CNS...), et ensuite nous allons présenter ses
caractéristiques, son analyse des principales contraintes relatives au
processus d'internationalisation, ses raisons d'existence, sa classification et
en fin son rôle dans l'activité économique et sociale d'un
pays.
1.1. Définition de la PME
Le concept PME revêt plusieurs définitions selon
les auteurs. Pour mieux les cernés, il nous parait important de recourir
à des critères de définitions.
1.1.1. Critères des définitions
Les critères des définitions des petites et
moyennes entreprises sont de quatre ordres notamment : le capital fixe ou la
valeur nette, les chiffres d'affaires, l'effectif des employés et
l'importance de la clientèle dans les PME.
? Le capital fixe ou valeur nette
Nous entendons par capital fixe, l'élément du
capital technique qui concourt à plusieurs cycles de productions. La
finité du capital demeure jusqu'au moment où le chef d'entreprise
ou le responsable décide de porter des modifications sur les
éléments constitutifs (Matondo Nsasa, 2008).
Notons que, compte tenu du dynamisme qui caractérise
l'environnement économique, les plafonds susmentionnés subissent
des profondes modifications.
? Les chiffres d'affaires
Les chiffres d'affaires peuvent être définis
comme le montant global ou la valeur monétaire globale qui
résulte des ventes de bien dans une période
déterminée. Ainsi, le chiffre d'affaire constitue aussi un
critère de modalité des PME.
? L'effectif des employés
L'une des caractéristiques propres aux PME
réside dans le fait qu'elles emploient un nombre restreint des
travailles. Ainsi, ce critère dépend d'un pays à un autre.
Ce faisant, généralement les petites entreprises utilisent 11
à100 employés permanents tandis que l'effectif des
employés de la moyenne entreprise varie de 100 à 500
employés.
Le critère est limité par le fait pour
réduire les coûts en vue de maximiser le profit, les employeurs
préfèrent utiliser un nombre restreint des travailleurs.
? Importance de la clientèle
Pour maintenir sa survie et accroitre son activité,
l'entreprise doit accorder une attention particulière à la
clientèle. C'est ainsi qu'actuellement plusieurs théories ont
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La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
2
www.wikipedia.org.
abouti à l'évolution du marketing. La nouvelle
approche du marketing consiste à effectuer au préalable une
étude du marché en vue de s'assurer de l'existence et en suite la
fidélité face à la concurrence.
1.1.2 Selon la commission économique de la CNS
Suite à la diversité des définitions
attribuées à la PME, la commission économique de la
conférence nationale souveraine (CNS) s'est résolue de retenir la
définition suivant : « la P.M.E. est toute entité
économique constituée sous forme d'une entreprise individuelle,
d'un société commerciale et agricole dont la
propriété privée revient aux personnes physiques où
on ne dépasse pas 750.000 DTS ».
1.1.3. Selon la SOFIDE
La société de financement et de
développement a donné en date du 22 février 1985, une
définition opérationnelle de PME congolaises dont les principaux
éléments sont : La concentration de la gestion et de
l'organisation entre les mains du propriétaire ;
? Le montant de l'actif net qui est généralement
compris entre 10 et 15 millions de francs soit entre 223.214 et 334.821 dollars
(selon la parité en 1985) ;
? Le chiffre d'affaire est inférieur ou égal
à50 millions de francs, soit 1.116.071 dollars ;
? Le nombre d'employés qualifiés permanents est
estimé à 10 personnes.
Il ne reçoit pas de notre analyse que les
définitions proposé par l'OPEC et la CNS ne regroupent pas tous
les éléments caractéristiques de PME, celle de la SOFIDE
par contre parait plus riche.
Quant à nous, nous sommes, partisantes de la
définition qui regroupe tous les critères mentionnés
supra. Ainsi, nous entendons par PME toute entreprise ayant un capital peu
significatif, une main d'oeuvre restreinte et généralement
qualifiée (plus particulièrement pour les pays en voie de
développement) et dont les pouvoirs se concentrent d'une seule personne
qu'est le propriétaire (Matundu, 1995, p.7).
Les petites et les moyennes entreprises sont des entreprises
dont la taille, définie à partir du nombre d'employés, du
bilan ou du chiffre d'affaires, ne dépasse pas certaines limites ; les
définitions de ces limites diffèrent selon les pays.
L'Union européenne définit la catégorie
des micros, petites et moyennes entreprises (PME) et au sein de celle-ci les
petites entreprises et les micros entreprises. La règlementation
française distingue les micro-entreprises de moins de 10 salariés
(également appelées "très petites entreprises" (TPE)), les
petites et les moyennes entreprises (PME) de 10 à 250 salariés,
les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui en comptent entre 251
et 5000, et les grandes entreprises (GE) dont l'effectif dépasse les 5
000 salariés2.
1.2. Les caractéristiques des PME
Les PME ont des caractéristiques spécifiques :
9
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
- Petite taille ;
- Centralisation et personnalisation de la gestion autour du
propriétaire-
dirigeant ;
- Stratégie intuitive ou peu formalisée ;
- Forte proximité des acteurs dans un réseau
régional ;
- Système d'information interne simple et peu
formalisé ;
- Système d'information externe simple basé sur les
contacts directs ;
- Capacité d'innover rapidement pour s'adapter au
marché.
On peut également rajouter :
- Proximité entre patron et employés ;
- Faible formalisation ;
- Le recours à l'écrit n'est pas primordial, du
fait de l'importance de
l'ajustement mutuel ;
- Structure plate ;
- Pas de niveaux hiérarchiques, ou très peu ;
- Organisation en réseaux : la PME se structure avec
d'autres PME. Une
répartition des tâches s'opère (recherche,
production, commercialisation,...).
Les PME jouent un rôle primordial dans la
création d'emplois dans de nombreux pays : D'après l'OCDE les PME
représentent, suivant les pays, entre 95 % et 99 % des entreprises et
entre 60 % et 70 % des créations nettes d'emploi. (99 % des entreprises
françaises sont des PME : 92 % des TPE, 7 % des PE et des ME. Elles vont
représenter plus des deux tiers de l'emploi en France).
1.3. Analyse des principales contraintes relatives au
processus d'internationalisation
Les PME rencontrent de nombreuses difficultés tout
comme les grands groupes dans leur processus d'internationalisation. Cependant
les PME ne présentent pas les mêmes caractéristiques que
les grandes entreprises. Les principaux obstacles qui freinent
l'internationalisation des PME sont essentiellement liés aux
problématiques suivantes (Simin LIN, 2009, p.7) :
1.3.1. Un manque de compétences internes des
entrepreneurs et des managers
Dans le contexte spécifique des PME, le rôle de
l'entrepreneur dans la gestion de l'entreprise est un élément
clé pour le développement international de l'entreprise. Une
étude statistique réalisée par St-Pierre et al. (2003) a
indiqué que l'entrepreneur exerçait un impact significatif sur
les orientations de l'entreprise et le modèle d'affaire auquel il
adhère, à partir de la définition de ses objectifs
stratégiques, sa volonté de croissance et son ouverture vers
l'extérieur.
Selon cette étude, les entrepreneurs affichant une
vision ouverte à l'extérieur sont Comparativement hautement
scolarisés, « pro-actif dans leur choix stratégiques, autant
en termes d'introduction de nouvelles technologies que de nouveaux
produits».
Au sein des PME Africaine voire de la RDC, on trouve souvent
dans les années récentes un phénomène dissonant en
terme de compétences des entrepreneurs et le développement des
PME. Bien que la taille de l'entreprise augmente rapidement et que
10
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
le système administratif de l'entreprise
s'améliore de manière innovante, un épanouissement des
compétences fait quand même défaut parmi les entrepreneurs
congolais. Actuellement, on observe de façon générale que
la compétence des jeunes entrepreneurs ne peut pas satisfaire la vitesse
et le niveau du développement de l'entreprise (Simin LIN, 2009, p.
7).
Les compétences internes des entrepreneurs et des
managers apparaissent comme un facteur essentiel à la réussite de
l'internationalisation de l'entreprise. L'engagement dans le
développement international demande des compétences
supplémentaires par rapport à celles nécessaires à
la mise en oeuvre d'une stratégie nationale. Ces compétences
supplémentaires sont multiples et complexes. Elles concernent tous les
échelons de l'entreprise et concernent plusieurs domaines tels que
l'utilisation de plusieurs langues de travail, l'entretien de relations avec
les clients, la connaissance des conditions de travail et des différents
marchés, la compréhension de diverses cultures, etc.
L'expérience du dirigeant est extrêmement importante pour le
développement international des PME, notamment dans son rôle
moteur d'internationalisation et de guide fournissant les outils de bases
nécessaires à la réussite sur les marchés
étrangers (Lecerf, 2006).
Généralement, au démarrage, les PME sont
des entreprises familiales. Leurs réseaux commerciaux sont souvent
étroitement connectés à des réseaux relationnels de
type familial ou quasi-familial. Puisque le succès des PME aux premiers
temps reposait largement sur ce type de « relations personnelles »
(Montagu-Pollock 1991) et sur une importante main-d'oeuvre peu coûteuse
issue de la famille, le mode de gestion au sein de ces PME est ainsi lié
à ce système de « relations personnelles » basée
sur une certaine confiance entre les individus qui permet de développer
une organisation de type patriarcal.
Ce type de « relations personnelles » permet aux
entrepreneurs de saisir au plus vite les opportunités de marché
grâce à une circulation fluide de l'information quand les jeunes
PME commencent à démarrer leurs affaires dans un environnement
économique précoce. La gestion interne de l'entreprise
basée sur la confiance de la famille au lieu de relation contractuelle
garantit la mise en place de la solidarité hiérarchique au sein
d'une entreprise de petite taille.
Néanmoins, l'internationalisation est une orientation
qui demande de nombreuses Compétences managériales en vue de
coordonner et gérer les ressources internes de façon efficace.
Quand les activités des PME dépassent les bords du marché
national et que la taille de l'entreprise augmente, l'ancien mode de gestion
perd sa validité de contrôle car l'environnement de gestion
devient complexe. L'efficacité de l'entreprise dépend de ses
ressources humaines et de ses compétentes qui sont au coeur de son
activité. A comparer avec le mode de gestion basé sur la
confiance familiale lors de la première phase du démarrage, les
PME grandissantes ont besoin de recruter du personnel qualifié et de les
mettre aux postes managériales importantes afin que les PME puissent
s'adapter aux processus de développement international (Simin LIN, 2009,
p. 8).
1.3.2. Une difficulté financière accrue
Selon une enquête menée par Donckets et Aerts
(1992), 31 % des PME concernées signalent la difficulté de
financement comme étant une contrainte non négligeable à
l'internationalisation. Plus les PME s'engagent dans des activités
tournées vers
11
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
3
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l'extérieur et plus elles subissent de contraintes
liées au financement. Les PME n'exerçant pas encore
d'activités internationales ne considèrent pas le manque de
capital comme un frein essentiel au développement des activités
à l'étranger. Les capitaux ne sont donc considérés
comme un obstacle réel qu'à partir du moment où la PME
commence à s'internationaliser.
On constate également que les secteurs fortement
internationalisés sont ceux qui souffrent les plus manque de capitaux
(Lecerf, 2006). Si les PME peuvent réaliser l'autofinancement avec une
rentabilité excédentaire au début de leur
internationalisation, elles ont un besoin de financement externe important pour
surmonter les contraintes de fonds afin de développer les
activités au niveau international. Si elles n'arrivent pas à
trouver de solutions financières, elles ne peuvent pas se permettre de
s'internationaliser.
Selon Desrochers et Yu (1995), « Une des grandes
difficultés que peuvent rencontrer toutes les entreprises dans leur
croissance internationale est le manque de capital pour financer leurs
activités économiques. Le faible niveau de fonds propres et
l'impossibilité de fournir des garanties suffisantes sont les principaux
obstacles pour les PME qui souhaitent emprunter le montant nécessaire
auprès des banques. » Il apparaît que plus l'entreprise est
petite et plus elle a un besoin de financement externe important. Actuellement,
les PME de la RDC souffrent des freins de financements à
l'internationalisation comme d'autres PME en Chine. Les principales raisons
pour la difficulté de financement sont les suivantes.
Premièrement, les flux d'informations constituent des
problèmes pour les PME. La communication apparaît comme un frein
majeur à l'obtention d'un prêt. Les PME ne possèdent pas
toujours les informations pertinentes afin d'obtenir un prêt. Elles sont
généralement très impliquées dans le quotidien et
ignorent qu'elles doivent établir des informations
générales ou stratégiques. Ces informations n'existent
quelquefois même pas sur aucun document ou rapport dans les entreprises.
Pourtant, la fourniture de l'ensemble des documents requis est une condition
indispensable pour l'accord d'un prêt bancaire. Dans le cas où les
PME ont des difficultés pour fournir tous les documents demandés
par les banques, ces dernières accorderont le prêt
difficilement3.
Deuxièmement, le système de garanties pour les
banques n'est pas encore complètement développé dans la
région. Les banques sont toujours « timides en prises de risques
» et « toujours prêtes à faire payer » (Descochers
et Yu, 1995). Si la banque n'est pas satisfaite des performances de la PME,
elle est réticente à prendre des risques. Actuellement, les PME
manquent de garantie nécessaire pour obtenir des prêts bancaires.
(Yu, 2004).
1.3.3. Une faible capacité d'innovation
technologique
Actuellement, les connaissances scientifiques et techniques
évoluent selon un rythme accéléré (Mayer, 2002) ;
le changement rapide des technologies disponibles sur le marché, les
nouvelles technologies utilisées par les concurrents ainsi que les
exigences liées à la demande des clients exigent des efforts
menés par les entreprises concernant l'adoption et le lancement
d'innovations technologiques (Christensen, 2000). « L'innovation dans les
produits, le renouvellement des technologies des productions et
12
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
de gestion sont considérés aujourd'hui comme des
éléments de base de cette compétitivité »
(D'Iribarne, 1986).
Les efforts mis en place par les entreprises sont essentiels
pour assurer cette compétitivité et leurs existences (Swann,
1993). Contrairement aux grandes entreprises, les PME s'exposent à une
grande vulnérabilité face aux contraintes de l'environnement dans
lequel elles évoluent (Marchesnay, 1991).
En ce sens, l'adoption et le lancement d'innovations
technologiques au sein des PME sont cruciales, notamment pour les PME
engagées dans des processus d'internationalisation. Pour nombre de PME,
la capacité à mettre en oeuvre des stratégies de
développement international dépend largement de « leur
aptitude à mobiliser des ressources et à se soustraire à
la contrainte environnementale» et« l'innovation technologique
associée à l'internationalisation est un facteur de performance
d'autant qu'elle va s'inscrire dans une stratégie concurrentielle
globale » (Gueguen, Peyroux, Thorrès, 2007).
A cause des longs délais de rémunération
visible et du risque des activités de nature immatérielle
lié à l'incertitude, l'innovation technologique requiert des
ressources financières qui ne sont pas facilement accessibles aux PME.
De même, les marchés financiers ne sont pas toujours prêts
à financer les activités d'innovation des PME, parce qu'ils sont
souvent incapables de déterminer le niveau de risque réel dans le
processus de développement d'innovation (Beaudoin et St-Pierre,
1999).
Dans une enquête réalisée par le Bureau
des PME de la province du Zhejiang en 2004 en chine, les PME dans la province
investissent très faiblement en R&D, la proportion de celui-ci est
inférieure à 0.2% de la revenue de vente. Même au sein des
PME de type scientifique, la proportion est seulement de 1%, qui est non
seulement inférieur à celle des pays développés
mais aussi inférieur au niveau moyen national chinois. Elles sont
généralement incapables de réaliser des activités
de R&D à haut niveau ou des innovations indépendantes.
Selon Karlsson et Olsson (1998), l'innovation se
génère dans un environnement où la circulation
d'informations est fluide, les connaissances sont diffusées et les
compétences sont présentes. Le développement de
l'innovation technologique requière des connaissances et des
compétences particulières qui peuvent être au centre des
activités d'innovation. Dans une enquête effectuée par le
Bureau des PME de la province du Zhejiang en 2004, 57.7% des PME de la province
ont mentionné la capacité des PME à attirer du personnel
qualifié comme un frein à leur taux d'innovation technologique.
Dans cette enquête, les personnels diplômés en technologies
occupent seulement 3,88% de la population des employés totaux au sein
des PME de la province du Zhejiang en chine. Ce pourcentage est certainement
largement inférieur à celui dans les pays
développés mais aussi inférieur à celle des autres
provinces du pays.
Par ailleurs, la majorité de la main d'oeuvre vient des
campagnes ou des régions rurales ce qui pose aussi un problème
sur l'efficacité de l'innovation technologique au sein des PME chinoises
parce que cette population est moins éduquée en termes
d'éducation formelle ou de formation professionnelle. On constate que
l'absence de personnel spécialisé en technologie et de main
d'oeuvre qualifiée restreint le développement de l'innovation
technologique au sein des PME chinoises de la province du Zhejiang.
13
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Cette faible capacité d'innovation technologique au
sein des PME est en disproportion de leur haute contribution au PIB du pays.
1.3.4. Un manque d'information sur les nouveaux
marchés
L'ouverture du marché à l'international donne
l'accès à de nombreuses opportunités de
développement. « Pour devenir compétitives les PME, et
notamment celles des pays émergeants, doivent sortir de leur
marché local et se hisser sur des marchés transnationaux voir
internationaux. » (Lesca, 2005). Pour nombre de PME,
l'internationalisation est perçue comme une stratégie d'extension
des activités lorsque le marché national ne suffit plus à
assurer leur développement ou à garantir leur survie.
Desreumaux (1993) considère que les interactions entre
les entreprises et l'environnement, ainsi que le déploiement de
ressources par les entreprises sont des sujets constamment pris en compte au
regard des stratégies internationales. Pour les PME, la capacité
à mettre en oeuvre des stratégies internationales dépend
largement de leur aptitude à mobiliser des ressources disponibles et
à identifier leur relation avec l'environnement.
Par conséquent, les informations et les connaissances
sur l'environnement, sur les marchés étrangers et sur les
partenaires ou clients potentiels sont significatives pour les PME dans leurs
processus d'internationalisation. Le manque d'informations sur les
possibilités de coopération avec les partenaires étrangers
et les difficultés d'évaluer les changements des marchés
internationaux ne sont pas des nouvelles contraintes pour les PME dans leurs
processus d'internationalisation.
Les informations utiles sont souvent absentes au sein des PME
n'ayant pas de personnels qualifiés capables de chercher des
données de divers types concernant les nouvelles politiques du
gouvernement ou les nouvelles réglementations sur les marchés
internationaux différentes de celles de leur pays. Le manque de
connaissances des opportunités ou des menaces des marchés
étrangers mène parfois les PME surestimer ou à
sous-estimer les difficultés relatives à ces aspects. En plus,
l'insuffisance de l'évaluation des changements des marchés
internationaux présentent aussi un frein aux PME dans l'identification
des tendances de leur secteur et de leurs partenaires internationaux.
1.4. La raison d'existence des PME
Certains mécanismes favorisent les entreprises de grande
taille :
? Les économies d'échelle (capacité de
production) ;
? les économies de champ (notoriété et
diversification).
? l'importance des besoins capitalistiques pour certaines
activités (moyens de production, frais d'étude ...).
Ainsi une partie des PME grandissent et deviennent des
entreprises intermédiaires voire des grandes entreprises.
Toutefois de nombreuses raisons expliquent l'existence de PME
et le fait que ce soit la forme majoritaire des entreprises :
14
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
- motivation d'une personne (un entrepreneur) à mener
de manière autonome une activité économique ;
- occupation de segments de marché par des PME
créées pour l'occasion lorsque les entreprises existantes ne sont
pas assez réactives ;
- réactivité industrielle et flexibilité
du travail sont plus fortes dans les PME que dans les grandes entreprises ;
- Volonté de l'entrepreneur de limiter la croissance de
son entreprise afin de ne pas perdre le pouvoir ;
- Les grandes entreprises peuvent favoriser l'existence d'un
réseau d'entreprises de petite dimension qui seront des sous-traitantes
(exemple de l'organisation de Toyota ou de Benetton) et assumeront une partie
des chocs conjoncturels ;
- les PME échappent à de multiples contraintes
étatiques pénalisantes (par exemple en France, le nombre de
règlementations à respecter augmentent fortement lorsque les
seuils de 20 et 50 salariés sont dépassés).
1.5. Classification des Petites et Moyennes
Entreprises
La PME est toute entreprise économique dont les actions
se situent dans le secteur formel, soit dans le secteur informel, qui utilise
des matières locales et crée des emplois de deux à cent
personnes et qui est surtout ouvert à la décentralisation (Yeta
Balutidi, 2008).
La notion de la PME peut être divisée en deux
catégories comme l'exige la réalité sur terrain, on peut
donc avoir la PME formelle et la PME informelle.
? Les PME formelles
En République Démocratique du Congo, il
est-très difficile de faire une distinction entre entreprise
structuré et non structurée, formelle et non formelle en ce sens
que toutes les entreprises évoluent dans les mêmes branches
économiques.
La seule différence est que pour les PME formelles,
c'est celle qui est créée dans le respect de la loi qui, de ce
fait s'acquitte de tout ce que la loi leur exige. Une telle PME
bénéficient des garanties et protections légales.
Stabilité, encadrement, accès possible au
crédit et autres avantages prévus dans le code des
investissements,... disons par-là que, dans les PME formelle, la
comptabilité est solide, il y a souvent le contrôle du pouvoir
public. Elles reconnues officiellement par le régime fiscal et
l'administration du pays.
? Les PME informelles
La PME de ce secteur est toute activité
économique spontanée échappant en grande partie au
contrôle de l'administration suivant les obligations légales non
recensé dans les statistiques nouvelles, bénéficient
rarement des activités promotionnelles de l'Etat. Ainsi, nous remarquons
qu'elles ne sont pas explicitement reconnues par les autorités
compétentes et légales du pays, il y a ignorance total des
règles élémentaires de la gestion, de la
législation sociale et fiscale et de la comptabilité.
15
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Cependant, la majorité des PME de la RDC se trouve dans
l'informelle. Le Souhait est que, les PME informelles évoluent les PME
formelles et structurées.
1.6. Rôle de PME dans La vie économique et
sociale
Les PME ont un rôle important à jouer dans les
processus de croissance économique et au développement d'un pays.
Ainsi, il peut être envisagé du point de vue social et
économique (Matundu, 1995, p.7).
? Rôle social des PME
Par la création d'emploi, on vise à
réduire le chômage, la population se prend en en charge et cela
favorise d'une manière la réduction de la pauvreté.
? Contribution à la lutte contre la
pauvreté
Le mauvais choix de politique de développement et la
rupture des équilibres fondamentaux, accentués par la destruction
des infrastructures industrielles et commerciales. Lors des émeutes et
pillages de 1991 à Kinshasa et dans plusieurs centres à
l'intérieur du pays ont entrainé la dégradation des
conditions sociales et économiques et l'aggravation de la
paupérisation de la population. Nous pouvons souligner que, la
pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs incitatifs à la
création des PME, lesquelles s'avèrent dans une certaine mesure
comme une stratégie de survie. Ainsi, à ce sujet, l'effort des
PME ne peut faire l'objet de contestation car, elles arrivent tout de
même à faire vivre la population congolaise ne fût-ce que
par la satisfaction des besoins primaires (alimentaire, vestimentaire...).
? Contribution à la résorption du
chômage
Cette contribution constitue une préoccupation de tous
les pays, surtout les pays en voie de développement qui souffrent d'un
taux de chômage élevé. La RDC a été victime
des pillages des années 91 et 93 et les séquelles des guerres de
libération et d'agression etc. C'est ce qui a occasionné la
destruction des unités de production, un départ massif des
entrepreneurs, la fermeture de plusieurs autres entreprises locales...ce
désinvestissement a conduit au chômage ; c'est dans cet
environnement de dégradation du tissu économique que la
population s'est lancée dans la création des petites
unités de production entres autres les PME pour se prendre en charge.
? Rôle économique des PME
Ce rôle concerne la contribution à
l'intégration économique, l'augmentation de la consommation des
ressources locales, la création des foyers de richesse,
l'intégration industrielle, l'innovation technologique, la contribution
à la décentralisation et à la réorganisation de
l'économie et de l'industrie.
? Contribution à l'intégration
économique
Un bon développement est celui dont l'essence est
intérieure et de ce fait, il importerait d'accroître la
consommation des produits et des ressources locales. A cet effet, la PME se
prête mieux à ce rôle car elle exerce des effets
d'entraînement, c'est-à-dire qu'elle contribue à la
valorisation des ressources internes par la création d'autres
activités de
16
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
base telle que le développement de l'agriculture,
l'intégration du secteur artisanal, pour une entreprise
manufacturée, le développement du secteur tertiaire.
? Augmentation de la consommation des ressources
locales
Les PME sont aptes à utiliser les ressources locales
ainsi du fait de la faiblesse de leurs investissements, elles éprouvent
des difficultés pour importer les matières qui nécessitent
beaucoup de devises et de formalités pour l'importation.
Pour pallier à cela, elles se trouvent vers les sources
intérieures d'approvisionnement, contribuant ainsi à
réduire la dépendance à l'égard des importations et
à élargir le marché intérieur.
? Création des foyers de richesse
L'existenceet/oulapromotiondesPMEconstituentpourl'Etatunesourceimportantedemobilis
ationde recettes Publiques par le biais de la fiscalité. Par des achats
des matières premières et des versements des salaires, elles
distribuent des revenus.
? Intégration industrielle et innovation
technologique
Les PME dans leur version PMI contribuent à l'essor de
l'industrie et l'innovation technologie. Elles occupent une place
prépondérante pour les grandes Entreprises en raison de la
spécialisation de leur compétence et de leur coût de
production.
? Contribution à la décentralisation et
à la réorganisation de l'économie et de
l'industrie
Une promotion active des PME notamment dans leur aspect
industriel dans des zones rurales, serait un moyen de décentraliser
l'industrie pour accélérer le développement rural. Ainsi,
cette promotion des PMI offre des possibilités d'établir une
liaison entre la production agricole et la production industrielle. Vue dans ce
contexte, la PME contribuera dans des meilleures conditions comme facteur de
décentralisation de l'économie et de l'industrie d'une part et
facteur de stabilisation de la production dans les milieux ruraux d'autre
part.
1.7. Situation des PME dans l'économie de la
RDC
De nos jours, nul n'ignore le rôle fondamental et
multisectoriel qui affecte notre pays. (BUIKA LUKOMBO, 2003)
En effet, les PME occupent une place de choix non
négligeable et constituent un maillon important des tissus
économiques en raison des nombreux atouts qu'elles présentent du
point de vue de la création et de l'adaptation à
l'évolution de la conjoncture économique.
Plus d'une décennie passée, l'on se souviendra
qu'après les émeutes accompagnés des pillages et de casses
des mois de septembre et octobre 1991 et 1993 ; ces émeutes avaient
détruit la quasi-totalité du tissus économique ainsi que
les infrastructures industrielles et commerciales et par voie de
conséquences, aggravé la situation économique et social
déjà précaire.
17
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Devant cette situation, les PME se sont relevées plus
facilement que les grandes unités, au point qu'elles constituent
à ce jour une force économique et sociale importante, face
à l'effondrement de l'économie moderne.
Elles ont créé en 1994 et en 1995 près de
400.000 emplois nouveaux pendant que les grandes entreprises et les entreprises
dites étatiques en perdaient près de 50.000 chaque année.
En même temps, elles participent pour près de 65% à la
création des richesses nationales. Il sied de souligner qu'il n'est pas
fait allusion ici de nombreux détaillants qui évoluent dans le
secteur dit informel celui-ci concerne en très grande partie de
l'activité économique nationale.
Malheureusement l'importance de cette mine d'or n'était
encore que très faiblement perçue aussi bien par le pouvoir
publique que par les institutions bancaires ou financières locales ;
sinon l'apport de PME en terme de déviation d'emplois se
révélerait de loin supérieur que celui
évalué au cours des années considérées. Une
autre approche méthodique peut aussi être utilisée pour
saisir qualitativement la place des PME dans l'économie de la RDC, le
test « avec et sans » cette manière commode
d'appréhender des choses concrète consisterait à poser la
question de savoir « quelle serait la situation si telle PME qui
existe-là, n'y existait pas ? »
Ainsi apparaîtrait la contribution nette des vendeurs de
pains, des petits transporteurs, des boutiques des garagistes, etc.
Si l'existence de tels opérateurs économiques
permet de disposer en plus grande quantité des biens et services de
meilleure qualité, nous pouvons conclure à une croissance
économique à évaluer en termes de recettes perçues.
La contribution des PME apparait aussi à travers une plus grande
diversité de choix des biens et services qui sont proposés chaque
année aux consommateurs.
18
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
CHAPITRE DEXIEME : PRATIQUE DES OUTILS DE GESTION
FINANCIERE DANS LES ENTREPRISES : CADRE THEORIQUE
L'environnement actuel est marqué par un accroissement
de turbulences technologiques, institutionnelles et économiques rendant
ainsi le pilotage de la performance des entreprises de plus en plus complexe et
incertain.
Pour maîtriser ces phénomènes, les PME
doivent adapter leurs structures et leurs modes de fonctionnement, rendant
aussi nécessaires des modifications des systèmes d'information,
et donc de l'adoption des outils de gestion financière.
En management stratégique et opérationnel, une
abondante revue de littérature montre comment la vision et la
stratégie d'une organisation peut se décliner en action et
résultat. Les écarts entre ces deux niveaux organisationnels
(stratégie et opération) et donc la performance peuvent
être mesuré par l'adoption d'un certain nombre d'outils de
gestion.
L'existence et la place de la fonction du contrôle de
gestion conditionnent cette adoption. Ainsi, ces modèles soient
généralement élaborés sans toujours tenir compte de
la taille de l'entreprise, on remarque que les auteurs les conçoivent en
pensant au concept de grande entreprise. Malgré le fait que la survie
des PME dépend, en partie, de la qualité des outils de gestion
financière dont elles disposent, celles-ci sont restées longtemps
en dehors du champ d'investigation des spécialistes en contrôle de
gestion. Le rôle du contrôle de gestion dans une PME est aussi
important que dans une grande entreprise, mais il ne faut pas la
considérer comme une grande entreprise en miniature (Jihane Abi Azar,
2011, p.2).
Dans ce chapitre, nous allons présenter au premier
point le cadre général du contrôle de gestion en contexte
PME et le second point est concentré au cadre théorique des
outils de gestion financière pour les PME.
2.1. Le contrôle de gestion en contexte
PME ? La fonction contrôle de gestion
Avant de présenter le cadre général du
contrôle de gestion, il nous paraît important de revenir sur les
définitions de contrôle et de contrôle de gestion.
Contrôler signifie vérifier, surveiller, évaluer,
maîtriser l'entité que l'on gouverne par rapport à son
système organisationnel et par rapport à l'environnement.
Contrôler une situation signifie la maîtriser, la conduire dans le
sens voulu. Le contrôle recouvre deux acceptions complémentaires.
Une dimension de vérification, sanction des résultats et des
comportements conformément aux objectifs fixés et une dimension
de maîtrise qui doit aider au pilotage de l'entreprise. Cette
complémentarité est soulignée par Bouquin (1998), pour
qui, la vérification n'est qu'une condition de la maîtrise. En
effet, le contrôle a priori (maîtrise) ne peut être
réel que si l'entreprise se donne les moyens d'un contrôle a
posteriori (vérification) des actions et des comportements (Jihane Abi
Azar, 2011, pp 2-3).
Appliqué à la gestion, le contrôle a pour
objectif la maîtrise des performances économiques de
l'organisation. Cette approche du contrôle constituera l'architecture de
notre recherche En effet, elle présente le processus de contrôle
:
19
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? Dans une logique de régulation grâce à
la vérification (analyse des écarts) qui permet de conduire
l'organisation vers l'état désiré ;
? dans une logique d'auto-apprentissage car l'action
corrective menée permet d'acquérir une expérience de la
réalité et cette accumulation d'expériences va pousser le
responsable à considérer l'état désiré
(Gervais, 1991).
Cette approche nous permet de déduire une
définition du contrôle de gestion basée sur la conception
du Plan Comptable Général pour lequel l'objectif du
contrôle de gestion d'une entreprise est de « maîtriser sa
conduite en s'efforçant de prévoir les évènements
pour s'y préparer avec son équipe et de s'adapter à une
situation évolutive ». Cette définition se base sur quatre
verbes clé: prévoir, se préparer pour
maîtriser et s'adapter, le contrôle de gestion est
présenté donc comme un processus dynamique visant à :
« définir un ensemble cohérent d'objectifs pour tous les
responsables de conception et d'exécution; faire mettre en place les
moyens en hommes, en équipements, en services extérieurs, en
organisation de commandement et de coordination pour atteindre ces objectifs;
observer régulièrement les excès et les insuffisances des
performances réalisées relativement aux objectifs
assignés; et utiliser ses observations pour entreprendre, le cas
échéant, l'aménagement raisonné des objectifs de
départ ou les actions correctives appropriées sur les moyens mis
en place ».
Nous constatons que le contrôle de gestion peut
s'exercer, soit par simple surveillance de l'évolution de valeurs
constatées, et selon Lauzel et Teller (1992) c'est souvent le cas des
PME; soit par comparaison de valeurs constatées et de valeurs
préétablies (analyse des écarts) ; soit par implication
active des responsables.
L'exercice de la fonction contrôle de gestion a pour
objet essentiel de transmettre aux responsables les informations
nécessaires afin d'anticiper les actions, de suivre les
réalisations en fonction des objectifs poursuivis et de rendre compte
des résultats obtenus. L'exercice de cette fonction nécessite la
mise en place d'un nombre d'outils de contrôle, pour s'assurer que les
objectifs de l'entreprise sont atteints. Pour concevoir un système de
contrôle de gestion adapté au contexte des petites entreprises il
est indispensable de les définir, d'identifier leurs
spécificités et de comprendre les problèmes
spécifiques qui se posent à elles.
? Le contrôle de gestion et les PME
Plusieurs chercheurs se sont préoccupés du
contrôle de gestion, d'autres ont analysé les
spécificités des PME, mais les recherches relatives au
contrôle de gestion dans les PME restent encore rares. Depuis quelques
années, on a vu apparaître un certain nombre de travaux portant
sur l'existence du contrôle de gestion dans le contexte des PME.
(Chapellier, 1997 ; Fernandez et al. 1996 ; Van Caillie, 2002 ; Lavigne, 2002 ;
Nobre 2001). Ces différentes recherches sont néanmoins
contradictoires, certaines mettent en évidence un bon
développement des outils de contrôle dans le contexte des petites
et moyennes entreprises, d'autres présentent des résultats plus
nuancés. Après avoir réalisé une synthèse de
plusieurs recherches empiriques, McMahon et Holms (1991) considèrent que
l'état des connaissances sur ce sujet est insuffisant.
En effet, la plupart des études existantes traitent de
l'application d'un outil particulier dans le contexte des PME : Chadefaux
(1991), par exemple, étudie les prévisions dans les PME de moins
de 500 salariés à travers une enquête
réalisée auprès de 1000 PME. Cette étude montre que
les PME réalisent des prévisions essentiellement à court
terme,
20
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
et ne présentent aucun objectif stratégique.
Bescos (1991) présente à travers une analyse critique les apports
et les limites des tableaux de gestion mis au point dans le cadre des PME. Par
contre, on trouve une série d'études qui dresse un premier bilan
de la situation du contrôle de gestion dans les PME dans une approche
contingente.
D'après ces études on peut tirer que les
variables expliquant la nature du contrôle de gestion dans les PME sont
définies par la taille de la PME, le rôle du chef d'entreprise et
les caractéristiques de l'offre et de la demande définissant
l'espace concurrentiel. Dans les développements qui suivent, nous allons
essayer de dresser, à travers la littérature existante, un
panorama des différents outils de contrôle mis en oeuvre dans les
PME.
? La fonction contrôle de gestion dans les
PME
La fonction contrôle de gestion dans les PME est souvent
sous structurée (Fournier, 1992). Elle est souvent assimilée
à la fonction comptable ou financière. Plusieurs études
montrent que, pour la plupart des dirigeants, le système de
contrôle de gestion est défini, par le système de
comptabilité conçu principalement pour rendre compte aux
autorités fiscales. Cependant on ne doit pas considérer que la
fonction de contrôle de gestion, dans une PME, n'existe pas.
Dans ce contexte particulier, elle est souvent associée
à d'autres fonctions. La position dans l'organigramme est fonction du
nombre de personnes et des services mis en place : d'une part, ce peut
être le comptable qui élabore les budgets et utilise les
techniques du contrôle, et d'autre part, c'est le dirigeant
personnellement qui souhaite coordonner et suivre les activités.
2.2. Cadre théorique des outils de gestion
financière
Pour piloter la performance financière d'une
entreprise, la littérature en gestion met l'accent sur un certain nombre
d'instruments s'inscrivant dans la perspective de la mise en oeuvre de la
démarche de planification comme le montre clairement la figure 1
ci-dessous.
21
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Figure 1 : Les composantes du système
d'informations financières
Long terme (5 à 10 ans)
PLAN STRATEGIQUE (Grandes options
stratégiques)
Moyen terme (2 à 5 ans)
Court terme (1 an)
MESURE DE LA PERFORMANCE
Résultats estimés (J+1 à J+10)
Résultats réels (J+30 à J+...)
TABLEAUX DE BORD
Normes
Résultats
Ecarts
COMPTABILITÉ (GEN & ANAL)
ANALYSEFINAN CIERE
CONTRÔLE BUDGETAIRE
PREVISIONS
ONS
REALISATI
Investissement
IS
Investissement
I
PLAN OPERATIONNEL
Financement
Exploitation
BUDGETS
Etat de résultat
Trésorerie
Source : KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin, Cours de contrôle de
gestion, 2015, Inédit.
En effet, on peut noter avec DEMEESTERE, LORINO et MOTTIS
(2002) que le pilotage est une démarche de management qui relie en
permanence stratégie et action opérationnelle et qui s'appuie, au
sein d'une structure donnée au départ, sur un ensemble de
systèmes d'informations (plans, budgets, comptabilité
générale, comptabilité analytique, analyse
financière, tableaux de bord) et pratiques. Ainsi, il est
supposé de façon implicite que les instruments ou outils de
gestion sont importants pour diriger efficacement une entreprise. Il semble
dès lors important de dresser un état des lieux sur la pratique
des outils de gestion financière au sein des PME en mettant en
évidence leurs rôles (utilités) et leurs
déterminants.
2.2.1. Les outils recensés
En se référant aux travaux de Moisdon (1997), il
importe de faire plusieurs distinctions. Un outil de gestion n'est pas une
règle dans la mesure où une règle peut être
informelle : elle peut être justifiée par l'expérience ou
le savoir-faire par exemple, et rester tacite alors qu'un outil de gestion sera
formalisé. Un outil de gestion est une « formalisation de
l'activité organisée ». Rowe, Fernandez et Picory (1994),
à travers une étude réalisée dans 102 PME dont
64,3% ont un effectif inférieur à 50 salariés, ont
entrepris de montrer que le pilotage des PME n'était pas dû
uniquement à des décisions intuitives. Dans cette perspective,
ils ont recensé une batterie d'outils de gestion très
utilisés dans les PME. Le premier objet de leur recherche,
affirment-ils, est de montrer que de nombreux outils de gestion existent dans
les PME. Ces outils s'inscrivent dans la dimension instrumentale du
contrôle de gestion. Ainsi les outils de prévision et de
réalisation ou de pilotage (cf. figure 1).
22
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
2 .2.1.1. Les outils de prévision : plan
stratégique, plan opérationnel et budget
Les outils de prévision sont matérialisés
par les plans et les budgets. Il s'agissait de repérer la diffusion de
ces outils dans les PME. Les taux élevés de réponses
positives conduisent les auteurs à s'interroger sur le degré de
confiance à accorder à ces résultats. En effet, parce que
l'élaboration de certains outils (plan de formation, plan
prévisionnel de rentabilité des investissements) est complexe,
les taux de réponses doivent, selon eux, être plus faibles.
Toutefois, ils constatent qu'il existe une relation inverse entre le
degré de complexité de l'outil et son utilisation dans
l'entreprise (Jihane Abi Azar, 2011, p.7).
La planification est l'action qui marque la volonté de
l'entreprise d'agir sur le futur (donc de concevoir un futur
désiré). En rédigeant un plan
pluriannuel4,
l'entreprise s'inscrit dans une démarche qui consiste
à établir des buts à long terme précis (donc
à s'assigner des objectifs) et à définir des actions et
des stratégies permettant de les atteindre. La littérature en
gestion reconnaît l'importance de la planification dans une organisation.
Les auteurs soutiennent que toutes les organisations y compris celles de petite
taille, doivent adopter des systèmes de planification et de
contrôle pour être efficace (D'AMBOISE et BAKANIBA, 1990).
SHIRISHUNGU (2001) fait remarquer par ailleurs que le lien
entre planification et performance dans les PME est sujet à controverses
: les PME planifient moins ou pas du tout. En effet, dans la plupart des PME,
la stratégie est la plus souvent intuitive, opportuniste et repose sur
une vision à court terme de l'entrepreneur (GASSE, 1989). Selon une
enquête citée par DUCHENEAUT (1997), plus de 70% des dirigeants de
PME préfèrent l'intuition à la prévision et la
considère comme très importante dans la prise de décision.
De plus, l'enquête de CHADEFAUX (1991) auprès de 1000 PME,
révèle que les PME réalisent des prévisions
essentiellement à court (budgets) sans lien avec la stratégie
(les plans pluriannuels). Ainsi, la budgétisation est
considérée comme une pratique incontournable synonyme de la bonne
gestion de l'entreprise. Dans les années 1970, son usage s'étend
à toutes les formes d'organisation, y compris celle de petite et moyenne
taille (MAADANI et SAID, 2009).
Ce fort penchant pour le court terme s'explique par la taille
de la PME (structure flexible capable de s'adapter aux turbulences de
l'environnement) et le rôle central du propriétaire-dirigeant
(individu peu porté à déléguer ses
responsabilités opérationnelles pour avoir le temps de
réfléchir aux décisions stratégiques).
2.2.1.2. Les outils de pilotage de la performance
financière
Une fois les standards définis et les prévisions
fixées, il devient impérieux de mettre en place des instruments
permettant au gestionnaire de connaitre l'état de son système
avant de prendre la décision. Concrètement, il s'agit de
concevoir et mettre en oeuvre un système d'information permettant de
mesurer le degré d'atteinte des objectifs de l'entreprise. Par exemple,
-une gestion des dépenses par le suivi des engagements
budgétaires sera assurée par le « contrôle
budgétaire » ; -une gestion de patrimoine et de résultat par
le suivi de la solvabilité et de la rentabilité sera
assurée par « l'analyse
4 On distingue le plan stratégique
(définition à long terme des objectifs de l'entreprise, ses
métiers, ses stratégies vis-à-vis des concurrents) du plan
opérationnel (chiffrage des actions à conduire à moyen
terme pour réaliser le plan stratégique). Le budget étant
le chiffrage des actions à accomplir annuellement
(décomposées mensuellement) afin de réaliser le plan
opérationnel.
23
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
financière » ; -une gestion des dépenses
par le suivi des éléments qui les génèrent
(inducteurs des coûts ou unités d'oeuvre) sera rendue possible par
la « comptabilité analytique » ; enfin, une gestion des
dépenses et des recettes à partir d'un nombre limité
d'indicateurs sera assurée par le « tableau de bord ». Tous
ces instruments d'analyse et de suivi s'appuient largement sur les
données (les réalisations budgétaires) de la
comptabilité générale. Qu'en est-il alors de leur pratique
en contexte de la PME ?
a. Les pratiques de la comptabilité
générale dans les PME
L'examen des recherches empiriques traitant des pratiques
comptables au sein des PME révèle des conclusions
nuancées. Les résultats souvent partiels, parfois
contradictoires, n'aboutissent pas à des
généralisations.
Certains auteurs avancent que les systèmes
d'informations comptables sont orientés principalement vers la
production des documents obligatoires, dans les délais opportuns et dans
le but de satisfaire aux autorités fiscales. C'est le cas par exemple de
HOLMES et NICHOLLS (1989) qui affirment que la production des données
comptables non obligatoires est assez restreinte ou de MARCHESNAY(1982) qui
montre que les documents comptables restent destinés en priorité
à l'inspecteur des impôts.
Par ailleurs, si la plupart des PME ont un comportement
passif en matière de comptabilité financière, on ne peut
pas négliger certaines PME qui utilisent les données comptables
de manière puissante. Dans ce sens, LAVIGNE (1996) montre que les
états financiers des PME ne sont pas seulement produits pour des fins
fiscales.
Outre l'objectif obligatoire de reddition des comptes aux
autorités fiscales, les états financiers d'une
comptabilité générale orientée gestion
(comptabilité financière) doivent viser trois principaux
objectifs (LAVIGNE, 2000) : -contribuer à la fixation des objectifs de
l'entreprise, - suivre leur réalisation et prendre, si
nécessaire, des mesures correctives ; -prendre des décisions
d'investissement et ; - gérer la trésorerie et le fonds de
roulent. L'enquête de BAJAN- BANASZAK (1993) illustre mieux cette
situation. L'auteur rapporte que 48? des entreprises qu'il a
étudiées utilisent une comptabilité générale
orientée gestion.
b. Les pratiques de la comptabilité
analytique
Les entreprises doivent faire face aujourd'hui à un
environnement de plus en plus hostile, complexe, incertain et en
perpétuelle mutation : les concurrents sont plus nombreux, les clients
plus exigeants. Face à la mondialisation et à la concurrence qui
se durcit, les entreprises doivent développer leurs outils de
contrôle de gestion. Plus particulièrement, elles doivent
développer leur comptabilité analytique pour établir un
système de mesure et constituer un outil de prise de décision.
Le calcul des couts joue un rôle fondamental dans tout
système de contrôle de gestion. Il assure la cohérence de
l'action par rapport aux objectifs globaux, et l'allocation des moyens au sein
de l'entreprise pour atteindre ses objectifs par un langage simple, commun et
clair. Le calcul des couts permet de quantifier les objectifs, de valoriser les
moyens mis en oeuvres, et de montrer les résultats obtenus ou
prévus par produit. En fin, c'est un outil pour la prise de
décision que le manager ne doit pas sous-estimer (YOVOKA MAMVEMBA,
2012-2013, p. 22).
24
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Malgré son caractère non obligatoire, la
comptabilité analytique reste un outil important pour garder la
maîtrise d'une entreprise. Elle complète la comptabilité
générale en lui dotant des éléments qui permettent
une prise des décisions sur des périodes plus courtes que
l'exercice (exemple le mois) : les coûts, les prix de vente, les bases
d'évaluation de certains éléments du patrimoine, les
prévisions des charges et des produits. Dans l'optique de pilotage,
cette comptabilité, à travers ses approches des coûts,
permet de quantifier les objectifs de l'entreprise, de valoriser les moyens mis
en oeuvres pour les atteindre, et de chiffrer les résultats obtenus ou
prévus par produit.
Les recherches empiriques en matière de pratiques de
comptabilité analytique en contexte des PME ne sont pas encore unanimes.
BAJAN-BANASZAK (1993) note que les comptabilités analytiques ne sont pas
les outils les plus implantés dans les PME et il met l'accent sur leur
diffusion restreinte puisqu'elles sont présentes seulement dans 40 % des
entreprises outillées.
De même, il souligne le caractère rudimentaire ou
encore embryonnaire d'une partie des comptabilités analytiques qui se
passent de tout logiciel c'est-à-dire de l'informatique. Dans leur
étude, ROWE, FERNANDEZ et PICORY (1994) montrent que dans les PME, c'est
la méthode des coûts complets qui est utilisée alors
qu'elle est de plus en plus remise en cause par les chercheurs. De plus, le
calcul des coûts est utilisé pour remplir ses rôles
traditionnels de fixation des prix et de calcul de la marge.
Dans un autre registre, Yvon GASSE. (1989), dans son
étude sur les techniques et pratiques de gestion en PME, affirme que
dans un échantillon de 51 PME qu'il a analysé, 88%
réalisent des calculs des coûts. De même, CHAPELLIER (1994)
démontre que 77 % des dirigeants interrogés réalisent des
calculs des coûts. Cependant, ce résultat est à discuter
puisque 19 % de l'échantillon disposent d'un système de calcul de
coût en phase de développement, 34 % moyennement complexes et 23 %
seulement de l'échantillon présentent un système
complexe.
Un système de comptabilité analytique doit
être approprié aux spécificités de la PME. Bien que
la majorité des PME débutent leur activité sans avoir un
système de comptabilité analytique, son utilité
apparaît au propriétaire-dirigeant, au fur et à mesure que
l'activité se développe. Toutes les entreprises qui
opèrent dans un même secteur n'ont pas les attentes identiques
vis-à-vis de la comptabilité analytique. Selon la taille les
moyennes entreprises ont besoin d'un système plus complexe qui leur
permet de prendre des décisions sur le coût et les prix de leurs
produits. Quel que soit la taille de l'entreprise un système de
comptabilité analytique, simple, efficace, flexible et adapté
à l'activité est fondamental pour la planification, le
contrôle et la prise de décision dans l'entreprise.
c. Les pratiques d'analyse financière
L'analyse financière d'une entreprise ne peut
être dissociée d'un diagnostic stratégique la concernant.
En effet l'environnement dans lequel se trouve l'entreprise (marché,
concurrence...) ainsi que ses caractéristiques propres (forces et
faiblesses) permettront de préciser l'analyse qui sera faite à
partir des comptes. Parfois même c'est le diagnostic stratégique
qui expliquera certaines informations du bilan ou du compte de
résultat.
Ce diagnostic pourra également servir en termes de
prospective. En effet, dans le cadre d'évaluation de
sociétés, l'analyse stratégique permettra de mieux
apprécier les
25
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
évolutions du marché sur lequel évolue
l'entreprise ainsi que les meilleurs choix en termes de financement, de
diversification...Pour cela il est donc essentiel de commencer toute analyse
financière par un diagnostic stratégique (YOVOKA MAMVEMBA K.,
2012-2013, p.24).
Les analyses effectuées à partir des comptes
annuels publiés par la comptabilité générale (les
états financiers) renseignent le gestionnaire sur la santé
financière de son entreprise. Quatre familles de critères sont
généralement utilisées pour forger une telle opinion
(MORA, 2010) : -la croissance (critère traduisant la garantie de la
survie à LT de l'entreprise mesurée par l'évolution du CA,
du nombre de clients ou d'employés, des capitaux propres...) ; - la
rentabilité (taux de rentabilité des capitaux propres, taux de
distribution de dividendes, les soldes intermédiaires de gestion) ; - la
liquidité (mesurée par la trésorerie saine) ;
-l'endettement (par le rapport entre dettes financières et fonds
propres, ...).
En matière de pratiques d'analyse financière
dans les PME, les recherches empiriques sont peu nombreuses et les
résultats convergent. CHAPELLIER (1994) démontre que l'analyse
financière constitue une pratique très répandue dans les
PME. Les résultats de son étude révèlent que
seulement 2 dirigeants sur 113 ne disposent d'aucune donnée d'analyse
financière. Cependant, ces pratiques financières ne sont pas
totalement homogènes, en fait, 26? des PME disposent de systèmes
d'analyse financière sophistiqués, 24? de systèmes
faiblement complexes et près de 48? de systèmes moyennement
complexes. De même, Yvon GASSE (1989) dans son étude menée
auprès de 51 PME manufacturières québécoises
remarque que 94? des PME consultées procèdent à une
analyse de la situation financière.
d. Les pratiques du tableau de bord
Le tableau de bord constitue un outil essentiel afin de
maitriser, au sens large, la gestion d'une entreprise. Cette maitrise passe,
par la fixation d'objectifs précis et par la définition de plans
d'actions adaptés à ces objectifs. Afin de contrôler le bon
déroulement des plans d'actions et d'assurer de leur pertinence, il est
nécessaire de disposer d'un système d'indicateurs de pilotage. Ce
système permet d'être averti en cas de dérives et
d'échafauder le cas échéant des solutions palliatives.
L'objectif d'un tableau de bord est de donner les moyens de gestion pour
contrôler l'atteinte des objectifs que le manager s'est fixé
(YOVOKA MAMVEMBA, 2012-2013, p 25).
Afin de mesurer l'impact d'un projet de bord sur le
système d'information, il faut rappeler les caractéristiques d'un
tableau de bord. Tout tableau de bord contrairement aux autres outils de
pilotage traditionnels5 qui utilisent un langage et des
données essentiellement comptables et financiers, le tableau de bord
utilise des informations de nature distincte6. D'autre part, la
critique que l'on adressait souvent aux « anciens » outils de
pilotage portait sur leur lenteur. L'autre caractéristique d'un bon
système de pilotage et de la capacité de réalité
qu'il confère au manager.
La complexité du système budgétaire et sa
lenteur dans la prise de décision (30 jours au moins pour faire le suivi
des budgets) ont conduit à la création de l'outil « tableau
de bord ». Il s'agit d'un dispositif plus réactif, permettant de
disposer en temps réel et en
5 Comptabilité de
gestion, Outil budgétaire.
6 C'est d'ailleurs la
diversité des perspectives qui rend apte à piloter correctement
la performance d'une organisation.
26
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
permanence des informations (financières et non
financières) essentielles pour garder la maîtrise des actions
opérationnelles d'une entreprise.
Dans les entreprises de petite taille, les tableaux de bord
sont constitués essentiellement des informations comptables
(prévisionnelles et actuelles). Ils forment une présentation
synthétique des prévisions et des situations
intermédiaires et ils peuvent être classés en tableaux de
bord stratégique (indicateurs de résultat, mesurant la
performance des unités sous la responsabilité du manager) et
tableaux de bord de gestion (indicateurs mesurant les actions d'un service ou
d'une fonction de l'entreprise).
Peu de recherches sont réalisées dans ce domaine
en contexte des PME. Toutefois, BAJAN-BANASZAK (1993) souligne que les tableaux
de bord de gestion sont considérés parmi les outils de gestion
les plus implantés dans les PME, ils représentent 71% des
entreprises outillées et semblent suffire à la gestion
quotidienne de petites entreprises.
CHAPELLIER s'interrogeant sur la tenue des tableaux de bord
dans les PME et sur les principales informations contenues dans ce document a
obtenu les résultats qui attestent que 23% des PME disposent de tableaux
de bord moyennement complexes et 48,5% de tableaux de bord assez complexes et
que les données retrouvées dans ce document concernent :
l'activité, les marges, les charges de personnels, les charges
financières et surtout la trésorerie.
2.3. Cadre théorique de l'étude
En explorant notre champ thématique le constat suivant
se dégage : les variables expliquant la pratique des outils de gestion
dans les PME sont de nature différente et variée (BESCOS et al,
2004 ; CHANG et al. 2003; CHAPMAN, 1997 ; CHENHALL, 2003 ; CHOE, 1998; DAVILA,
2000 ; DITILLO, 2004 ; GERDIN, 2005 ; GORDON et NARAYANAN, 1984; JANKALA,
2005). Les unes se rapportent au profil de l'entrepreneur (facteurs de
contingence comportementale) et les autres aux caractéristiques de la
PME elle-même (facteurs de contingence structurelle).
Cette constatation nous permet de construire un cadre
théorique intégrateur (figure 2) pour notre recherche qui sera
validé à la suite par l'observation du terrain.
Figure 2 : Cadre théorique
intégrateur
Pratique des outils de gestion
ENTREPRENEUR (FCC)
Age de l'entrepreneur
Genre
Filière d'étude
Niveau d'étude
Expérience professionnelle
antérieure
Antécédent familial (modèle
d'entrepreneur)
|
ENTREPRISE (FCS) Age de l'entreprise
(année d'existence)
Taille (nombre d'employé) Secteur d'activité
Système technique (degré d'informatisation)
Structure de propriété Style de gestion
|
27
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
2.3.1. Déductions par rapport aux facteurs de
contingence comportementale
L'Age explique les différences comportementales de
l'entrepreneur en matière de pratique des OG. En effet, la
période entre 25 et 40 ans est celle où l'individu acquiert assez
d'expérience, de compétence, une maîtrise de soi, pouvant
l'amener à prendre plus de risque. La jeunesse étant synonyme de
manque d'expérience, de savoir-faire ou de capital (SHAPERO, 1971 ;
COOPER, 1 973). Donc, la fréquence d'utilisation des OG diminue en
dehors de cet intervalle (BEGON, 1990 ; LACOMBE, 1991).
Le niveau et la filière d'étude expliquent
significativement la pratique des OG. Les dirigeants les plus formés
présentent un degré d'utilisation des OG plus fort ou plus
intense (HOLMES et NICHOLLS, 1988 ; LACOMBE-SABOLY, 1994). De plus, les
dirigeants disposant d'une formation en économie ou en gestion
présentent un degré d'utilisation des outils de gestion
élevé (CHAPELLIER, 1994). En effet, Dans la P.M.E, la
qualité de gestion pratiquée est déterminée par la
formation du dirigeant, car dans ces entreprises, les fonctions de gestion sont
particulièrement réservées à l'entrepreneur.
L'expérience de travail exerce une influence sur
l'aptitude des dirigeants à utiliser les OG. En général,
l'entrepreneur qui a bien réussi dans son ancien emploi, s'adapte
facilement à son nouvel emploi et dispose par conséquent des
compétences nécessaires à la bonne pratique des OG
(COLLINS et MOORE, 1964).
L'antécédent familial (le modèle
d'entrepreneur dans la famille) exerce une influence sur l'aptitude des
dirigeants à utiliser les OG. Un entrepreneur issu d'une famille qui
valorise le métier d'entrepreneur n'éprouvera pas de
difficulté pour utiliser un outil de gestion car, il peut à tout
moment compter sur l'expertise familiale (GASSE, 1987).
Le genre explique significativement la pratique des outils de
gestion. Pratiquant un entrepreneuriat par nécessité et oeuvrant
le plus souvent dans les secteurs qui ne requièrent pas des
compétences particulières (DUCHENEAUT et ORHAN, 2000), les femmes
entrepreneures utilisent dans une proportion faible les outils de gestion que
les hommes.
2.3.2. Déductions par rapport aux facteurs de
contingence structurelle
L'Age de l'entreprise explique les différences
comportementales de l'entrepreneur en matière de pratique des outils de
gestion. Le taux de faillite des PME est très élevé entre
0 et 5 ans. Cette période correspond à la phase de
démarrage au cours de laquelle l'entrepreneur apprend à diriger
(à manipuler les OG). La pratique des OG devient grande
(diversifiée) lorsque l'âge de l'entreprise augmente (CAPIEZ, 1990
; SAMMUT, 1998).
La taille de l'entreprise (mesurée ici par le nombre
d'employés) explique les différences comportementales de
l'entrepreneur en matière de pratique des outils de gestion. En effet,
la complexité des systèmes d'informations financières et
l'utilisation de ces données par les dirigeants de PME augmentent au fur
et à mesure que la taille des entreprises augmente (CHAPELLIER, 1994 ;
LAVIGNE, 1999 ; GERMAIN, 2000).
Le secteur d'activité est significativement
associé aux pratiques des outils de gestion. Le secteur
d'activité a un effet sur la pratique des outils non obligatoires
(comptabilité analytique, analyse financière, tableau de bord).
Ces outils orientés gestion sont
28
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
réclamés d'abord dans les entreprises du secteur
industriel puis, chez les prestataires de service, ensuite dans les entreprises
du bâtiment et enfin dans les entreprises commerciales (BAJAN- BANASZAK,
1993).
Le système technique (le degré d'informatisation
des services financiers) explique significativement la pratique des outils de
gestion. En effet, les OG orientés gestion (business plan, budgets,
tableaux de bord, analyse financière) sont fréquemment
utilisés dans les PME outillées disposant des systèmes
d'informations informatisés (MAADANI et SAID, 2009).
La structure de propriété explique
significativement la pratique des outils de gestion. Les PME dont la structure
organisationnelle est moins centralisée (propriétaire
différent du gérant) auront plus besoin d'information
financière car, il a été démontré à
travers la théorie de l'agence que le recours fréquent aux outils
de gestion est un moyen efficace pour diminuer l'asymétrie d'information
entre le propriétaire (principal) et le gérant (agent) (CHENHALL
et MORRIS, 1986 ; LACOMBE-SABOLY, 1994).
29
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Deuxième Partie : Cadre Empirique
Cette seconde partie a pour finalité de valider,
à partir de notre contexte d'étude (la ville de Matadi), le cadre
théorique préalablement construit pour expliquer les rôles
et les déterminants de la pratique des outils de gestion
financière dans les PME. Dans cette partie, nous présenterons
notre milieu d'étude, en suite nous préciserons la
méthodologie adoptée (chapitre troisième) et enfin nous
présenterons les résultats commentés de l'étude
(chapitre quatrième).
30
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
ET ORGANISATION DE L'ENQUETE
Le présent chapitre est subdivisé en deux
points, le premier présente le milieu d'étude (ville de Matadi)
et le second décrit l'approche méthodologique. Dans ce point,
nous allons présenter le milieu qui nous servi de cadre d'étude,
à savoir, la ville de Matadi. Il sera précisément question
de la décrire sous ses aspects géographique, administrative,
démographique économique.
3.1.1. Historique de la ville de Matadi
La ville de Matadi est créée par l'ordonnance
numéro 25/539 du 28 octobre 1959. Cette ville est une
agglomération de plus 273 348 habitants, juchée sur les collines
surplombant le lit encaissé du fleuve Congo, elles se font dans la
rocaille.
Matadi qui signifie pierre en langage kikongo est le chef-lieu
de la région du Bas-Congo. A cause des rochers qui captent le soleil et
réfléchissent la chaleur, la température est celle d'une
chaudière. Elle surgie le pont sur la rivière Mpozo dans la
centrale hydraulique alimente la ville en énergie électrique.
La ville de Matadi a subi plusieurs mutations à savoir
:
- Centre extra coutumier : en 1936 ;
- Territoire : en 1948 ;
- Ville : en 1959 ;
- Chef-lieu de fait de la province du Congo Central en 1964
aujourd'hui Bas-
Congo.
Celle-ci a un grand pont accessible aux navires de haute mer,
le grand port qui relie l'industrie congolaise au reste du monde. On retrouve
également dans cette ville le « Pic Cambrien
» d'où l'on jouit d'une vie merveilleuse sur le fleuve,
les montagnes environnementales, la valle de Mpozo et même par temps
claire, sur les chutes de Yalala. C'est à 1,5km de Matadi à la
place appelée « BengoBengo » ; qui signifie mouvement
dangereux. C'est une portion du fleuve Congo où il y a la
présence des tourbillons interminable. Qui a été
réalisé le gigantesque pont le plus long en Afrique qui relie
Matadi/cataracte d'une part et Boma/bas-fleuve d'autre part.
3.1.2. Description géographique ? Limites
et envergure
Matadi, ville aux collines, rocheuses est battue sur le mont
cristal et est traversée par le fleuve Congo depuis Kwilu jusqu' en face
de Noki. Les rapides constituent les obstacles majeurs à la navigation
du bief maritime sur ce tronçon Matadi-banana. Le niveau du fleuve est
28m et le belvédère de 315m. Elle est situé 352km de
Kinshasa, 125km de Boma, 242km de Moanda et de 594km de Luanda en Angola. La
ville s'étend d'une superficie de 140 km2
La ville de Matadi est bornée :
- Au nord par le territoire de Seke Banza ; - Au sud par la
république d'Angola ;
31
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
- A l'est par le territoire de Songololo ;
- Et à l'ouest par le secteur de Boma-Bungu, territoire de
Moanda.
? De la nature du sol et du sous-sol
Le sol de la ville de Matadi est rocailleux, sablonneux et
argileux. Le sous-sol renferme les matériaux de construction à
usage courant tels que pierre (moellon, caillasse) et sable. On y trouve
également un peu de fer et de l'or quoi que non exploité. Matadi
a un sol ferré du type rouge et jaune appartenant à la famille
des sols intertropicaux, avec un climat tropical de saisons
alternées.
? Du climat
Deux saisons climatiques sont retrouvées dans cette ville
:
? La zone tropicale humide lictorale comportant deux(2)
saisons : La saison sèche qui va du 15 mai à mi-octobre avec une
température variable de plus ou moins 20°, et la saison des pluies
qui commence au mois d'octobre jusqu'à mi-mai à
température excessive et à précipitation abondante.
? La zone équatoriale avec des précipitations
abondantes et à des températures très
élevés.
? De l'hydrographie
Elle est baignée par le fleuve Congo à partir de
la rivière Mpozo jusqu'à Ango-Ango. ? Du
relief
Battue sur un site rocailleux explicitant la
dénomination Matadi qui signifie pierre ou roc, la ville de Matadi
présente un relief très pittoresque caractérisé par
les collines, chaînes et diverses altitudes notamment:
- Tshimpi346, 002 m d'altitude ;
- Belvédère 290, 371 m ;
- Mont. Kinzau 5.810 m ;
- Soyo Village 452,580 m ;
- Ango-Ango107, 160m.
3.1.3. Organisation politico-administrative
? Structure Administrative
La ville de Matadi est une entité administrative
décentralisée et dotée d'une personnalité juridique
dirigée par l'autorité politico Administrative appelée
Maire de la ville.
L'intéressé bénéficie de la
collaboration du maire adjoint, de chef de division urbaine suivant la
commission d'affectation du gouverneur de province du Bas-Congo.
32
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? Subdivision de la ville
La ville de Matadi est une entité administrative
décentralisée, d'une personnalité juridique est
composée de trois(3) communes, chaque commune est subdivise en
quartiers, quartier en cellules et enfin cellule en avenues. A la tête de
chaque commune, il y a un bourgmestre et un bourgmestre adjoint. Voici donc
ci-dessous la répartition des quartiers, cellules et avenues par
commune.
Tableau n °1 : Répartition des quartiers,
cellules et avenues par commune.
Communes
|
Nombre des quartiers
|
Nombre des
cellules
|
Nombre des
avenues
|
Matadi
|
5
|
34
|
243
|
Mvuzi
|
5
|
22
|
233
|
Nzanza
|
7
|
35
|
295
|
Total
|
17
|
91
|
771
|
Source : Mairie de la ville de Matadi, rapport
annuel exercice 2012.
Ce tableau montre que la commune de Nzanza contient plus des
quartiers, cellules et avenues par rapport à d'autres communes. Il est
suivi de la commune de Matadi arrivé en dernière position la
commune de Mvuzi, sans toutefois parler de camps faute de renseignements.
3.1.4. Situation démographique
Dans cette partie nous allons parler de la population de la
ville de Matadi. Il sied de signaler que l'analyse des données
démographique d'ordre administratif se rapporte à l'année
2012.
33
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n°2 : Situation
détaillée de la population de la ville de Matadi
arrêtée au
31/12/2012.
POPULATION CONGOLAISE
|
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
COMMUNE DE MATADI
|
16 399
|
17 680
|
22 181
|
22 793
|
79 053
|
COMMUNE DE MVUZI
|
11 499
|
11 620
|
24 870
|
26 870
|
74 860
|
COMMUNE DE NZANZA
|
18 711
|
18 988
|
34 973
|
35 467
|
108 139
|
TOTAL
|
46 609
|
48 288
|
82 024
|
85 131
|
262 052
|
POPULATION ETRANGERE
|
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
COMMUNE DE MATADI
|
1 221
|
1 607
|
1 541
|
1 520
|
5 889
|
COMMUNE DE MVUZI
|
1 868
|
1 994
|
1 405
|
1 670
|
6 937
|
COMMUNE DE NZANZA
|
643
|
652
|
681
|
702
|
2 678
|
TOTAL
|
3 732
|
4 253
|
3 627
|
3 892
|
15 504
|
TOTAL GENERAL
|
3 73
|
4 253
|
3 627
|
3 892
|
15 504
|
Source : Bureau de la mairie arrêt du 31
décembre 2012. 3.1.5. L'activité économie de la ville
L'économie de la ville de Matadi est essentiellement
dépendante des activités portuaires et de ses multiples
retombées. Les entreprises qui gravitent dans le giron du port
connaissent une croissance et les petits commerces sont de plus en plus
nombreux dans la ville (RAWBANK, 2010).
Mais, la plupart des sociétés importantes de la
RDC sont également implantées dans cette ville, ce qui fait que
la majeure partie de la population est employée.
Dans cette partie du travail, il est question de traiter les
points relatifs à l'industrie, l'agriculture, organisation du
marché de biens et services, les institutions financières et les
centres commerciaux.
3.1. 5.1. Industrie
Tout comme dans le Congo en général, la ville de
Matadi ne compte pas vraiment d'industries importantes. Voici comment se
présente la situation en 2008.
Tableau n°3: Répartition des industries de
Matadi
Industrie
|
Effectif
|
Manufacture
|
2
|
Bâtiment
|
4
|
Total
|
6
|
Source : Bureau urbain de Matadi
34
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
3.1.5.2. Agriculture
Les retombées des activités portuaires et
l'insuffisance de crédit accordé aux activités agricoles
ne favorisent pas son expansion. Les paysans qui environnent la ville arrivent
quand même à réaliser une culture dominante
répondant aux régimes alimentaires des habitants de la ville. La
ville ne dispose pas de champs organisés du fait que les O.N.G.D ne
s'intéressent pas à ce genre d'activité.
Quant à la pêche, celle-ci est vraiment
artisanale. Avec leurs pirogues, les pêcheurs habitant au bord du fleuve
arrivent à capturer quelques poissons qui ne tiennent pas devant les
poissons importés à cause de la cherté et sa
quantité insignifiante.
L'élevage et la chasse ne représentent pas non
plus grand-chose. Certains ménages ont des poulaillers et porcheries
pour des raisons de réserves de valeurs. Les quelques gibiers obtenus de
la chasse sont vendus aux ménages qui ont un pouvoir d'achat
élevé.
Cela a pour conséquence, le recours de la population
aux vivres frais importés et qui se vendent à bon
marché
3.1.5.3. Institutions financières
Les intermédiaires financière jouent un
rôle important dans le processus de développement d'un pays, en ce
sens qu'ils empruntent des fonds aux personnes qui ont épargné et
qui prêtent à celle qui ont besoin d'argent (MISHIKIN, 2010).
Parmi ces intermédiaires nous citons :
> Banques
La ville de Matadi compte sept(7) banques commerciales qui
sont de filiale de multinationales et une direction provinciale de la banque
centrale.
Les banques commerciales implantées dans la ville sont
:
+ BCDC : Banque Commerciale du Congo ;
+ BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au Congo ;
+ BIC : Banque Internationale de Crédit ;
+ PROCREDIT BANK ;
+ BC : Banque Congolaise ;
+ TMB ; Trust Marchand Bank
+ RB : Rawbank
+ ECOBANK
+ BGFIBANK
+ FIBANK
+ SOFIBANK
+ Et bientôt AFRILAND
35
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? Caisse d'épargne
Jusqu'en 2008, la ville de Matadi n'avait qu'une seule caisse
d'épargne qui est la « CADECO » et c'est en 2009 qu'il y a eu
la deuxième caisse qui est la « CAMEC ». Hormis les banques et
les caisses d'épargne, on trouve aussi des institutions d'épargne
qui évoluent dans les secteurs informels il s'agit notamment de tontines
et de garde fond.
? Institutions de micro finance
Ce secteur est spécialisé dans la fourniture des
services financiers aux ménages et aux petites entreprises qui n'ont pas
accès aux services du secteur formel. Elle a également le
rôle de réduire la pauvreté (LELART. M ; 2006). Elles ne
sont pas nombreuses parce qu'elles sont dominées par les banques
commerciales. Parmi elles, nous pouvons compter la FINCA, la GALALETO.
? Interventions diverses dans l'économie
locale.
En plus de la money system et Western union, plusieurs autres
maisons commerciales ou messageries financières ont fonctionné
durant ces dernières années dans la ville de Matadi afin de
faciliter et assurer les opérations de transfert d'argent en vue d'aider
surtout la population. Nous citons :
- Amis fidèles Yoka Son ;
- Amis fidèle Vite Vite ;
- Soficom change ;
- Apocalypse 22 ;
- ZIFA ;
- Alpha
? Les coopératives
Jusqu'au 31 décembre 2008, Matadi ne comptait aucune
coopérative. Ceci est beaucoup plus renforcé de multiples
retombées des activités portuaires.
Hormis ces institutions financières
présentées, on trouve aussi des institutions d'épargne qui
évoluent dans le secteur informel. Il s'agit notamment des tontines et
gardes fonds.
3.1.5.4. Commerce
? centres commerciaux
Il s'agit des lieux où la densité est
très élevée ou simplement ce sont des zones de chalandise
pour ceux qui veulent se lancer dans les affaires. Il y en a neuf:
? ville basse ;
? rond-point kinkanda ;
? rond-point 20 mai ;
? rond-point RTNC II ;
? parking minkondo et mvuadu ;
36
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? rond-point Nzanza ;
? rond-point belvédère ;
? marché sud et commerce ;
? rond-point stade Lumumba. ; ? Organisation du
marché
A Matadi le marché se tient au quotidien avec l'usage
de la monnaie nationale, du dollar Américain ainsi que la monnaie
Européenne (euro) principalement. Plusieurs marchés existent,
nous citons le marché Nzanza, marché minkondo, marché
kinkanda, marché mvuadu, marché sud. En plus de cela, la ville
compte des commerçants ambulants.
Ceux derniers sont les étrangers (libanais, indiens,
pakistanais, etc.) qui viennent s'installer au centre-ville
généralement et parfois dans toute la commune de Matadi et
forment de petites entreprises ayant un capital important par rapport aux
maisons importantes.
37
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
3.2. ORGANISATION DE L'ENQUETE
Dans cette section, nous développons cinq points qui
sont : la description de la population et de l'échantillon, la collecte
des données, les variables étudiées et ainsi que les
difficultés rencontrées.
3.2.1. Description de la population et
l'échantillon
a. Population
La population de notre étude est composée de tous
les entrepreneurs dirigeants des PME qui exercent les activités
commerciales dans la ville de Matadi.
b. Echantillon
L'échantillon est une partie de l'univers qui est
soumis à l'étude et dont les résultats peuvent être
extrapolés au niveau de l'ensemble de l'univers.
La population cible étant les entrepreneurs des PME,
nous avons enquêté cent (100) entrepreneurs des PME de la
ville de Matadi. Pour assurer la représentativité de ces
entrepreneurs par secteur d'activités, nous avons enquêté
les entrepreneurs qui exercent le commerce, les services (transport,
enseignement, maison d'imprimerie, salons de coiffure, maisons de couture, le
restaurant,...), les bâtiments et la transformation.
3.2.2. Méthode de tirage de l'échantillon
Notre enquête porte sur 100 PME
oeuvrant dans les différents secteurs tirés par la
méthode de choix raisonné. Cette méthode est moins
couteuse et plus rapide que le sondage aléatoire, et elle peut
être utilisée lorsqu'on ne dispose pas de base de sondage de la
population. La ville de Matadi est une grande ville du point vue son effectif
et sa structure économique, il y a beaucoup de PME qui oeuvrent dans
cette ville, pour que notre échantillon soit représentatif, nous
avons consacré notre enquête seulement dans la commune de Matadi
de ladite ville, nous avons choisi cette commune parce que, c'est dans cette
commune où il y a une forte concentration des PME de différents
secteurs.
a. Constitution de l'outil de collecte des
données
La collecte des données nécessaires à
cette étude a été facilitée grâce à
l'utilisation d'un questionnaire. Ce dernier étant constitué de
différentes questions fermées et des questions à
éventail, dans lequel l'enquêté était libre
d'opérer son choix par rapport à la réponse qu'il estimait
valable. A côté de ces questions, il y eut aussi quelques
questions ouvertes pour permettre à l'enquêté de s'exprimer
librement.
Ce questionnaire contenait cinq (5) grands points
déclinés en sous-points, à savoir :
? le profil de l'entrepreneur : genre,
âge, niveau d'étude (ou de formation), filière
d'étude suivie, profession antérieure (avant la présente
affaire), si Salarié ou Indépendant, dans quel secteur
étiez-vous, modèle d'entrepreneur
38
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
dans votre famille, lien de parenté avec ce
modèle, temps consacré à la gestion de votre
organisation;
? le profil de PME : le nombre d'année
d'existence, le secteur d'activité de base (qui rapporte plus d'argent
à l'organisation), le nombre d'employés, le chiffre d'affaires
annuel (en $ USA), l'informatisation des services comptables et financier, la
configuration organisationnelle (le partage du pouvoir) : dans votre
organisation, travaillez-vous sur la base d'une feuille de route (des objectifs
préalablement définis) ;
? la pratique et adoption des outils de pilotage de la
performance :parmi les outils de gestion suivants, lesquels sont plus
utilisés dans votre organisation : comptabilité
générale (production des états financiers), analyse
financière (interprétation de ces états),
comptabilité analytique (analyse des coûts, contrôle de
rentabilités et rendements), élaboration des budgets et suivi des
réalisations budgétaires, mise en oeuvre et suivi des indicateurs
financiers et non financiers de performance, études marketing
(études de satisfaction, publicité, actions promotionnelles
etc.), rapport périodique de différents services,
règlement et procédures (manuel de procédures,
procès-verbaux des réunions, Autre , les défis majeurs
à relever pour améliorer la qualité de la gestion de votre
organisation : disposer : des indicateurs permettant de mesurer le niveau
d'atteinte des objectifs, d'un outil permettant de gérer en temps
réel l'organisation, d'un outil permettant de convaincre les
prêteurs et financeurs (ex. le plan d'affaires), d'un outil d'analyse des
coûts, de détermination du PV, de contrôle de rendements,
d'un outil permettant l'élaboration et le suivi des budgets, d'un outil
de gestion de la trésorerie au quotidien (ex Etat mensuel de
trésorerie) et Autre outils.
? les obstacles liés à leur
profil, à l'environnement socioéconomique, liés
à l'environnement socioculturel ;
? les attentes des entrepreneurs en matière de
formation. Tel est le contenu de notre questionnaire que nous avons
soumis aux cent entrepreneurs des PME enquêtés.
b. Administration du questionnaire
Le questionnaire a été soumis aux entrepreneurs
des PME de la commune de Matadi dans la ville de Matadi par mode
d'administration en face à face. La plupart d'entre eux exigeaient qu'on
lise et explique d'abord la question avant de donner une éventuelle
réponse. Cette façon de conduire les enquêtes a
été plus rapide et nous a donné l'assurance que toutes les
questions ont été répondues.
3.2.4. Difficultés rencontrées
Pour ce qui est de notre travail, les difficultés sont
plus d'ordre financier, matériel...Le thème sur lequel nous avons
travaillé est très étendu et il est très difficile
de le délimiter mais avec l'aide de nos encadreurs et formateurs, nous
avons pu trouver quelque chose à mettre à la portée de nos
lecteurs.
39
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
CHAPITRE QUATRIEME : LA PRATIQUE DES OUTILS DE GESTION
FINANCIERE AUX PME DE LA VILLE DE MATADI
Il est connu dans la littérature que le comportement et
aptitudes des propriétaires d'entreprises ont une incidence sur la
croissance des PME et qu'ils se refléteront sur leurs choix
stratégiques.
Il sera donc question dans ce chapitre de présenter les
données de l'enquête (le profil des entrepreneurs dirigeants des
PME, le profil des PME. Enfin, la pratique et l'adoption d'outils de pilotage
de la performance), de présenter la méthode d'analyse ainsi que
le résultat d'estimation du modèle d'analyse.
4.1. PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE
Dans cette première section, nous allons
présenter le profil de l'entrepreneur, profil de l'organisation
(entreprise) ainsi que la pratique et l'adoption des outils de pilotage de la
performance dans l'entreprise.
4.1.1. Profil des entrepreneurs
Dans ce point, il s'agit d'examiner successivement les
variables : Genre, Age, Niveau d'étude ou formation, Filière
d'étude suivie, Profession Antérieure, Modèle
d'entrepreneur dans la famille, Lien de parenté avec ce modèle et
le Temps consacré à la gestion de l'organisation.
4.1.1.1. Genre
Le tableau ci-dessous nous donne la répartition des
entrepreneurs enquêtés en fonction de leur sexe.
Tableau n° 4 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi enquêtés selon leur
genre
|
|
|
Pourcentage
|
Pourcentage
|
Valide Masculin
Feminin
|
Fréquence
72
28
|
Pour cent
72,0
28,0
|
valide
72,0
28,0
|
cumulé
72,0
|
Total
Source : Notre enquête
100,0
100,0
En observant le tableau ci-dessus, nous constatons que sur
100% d'entrepreneurs enquêtés, 72% de ces derniers sont masculin
et 28% sont féminin. Il ressort de ce travail, que les femmes
entreprennent de plus en plus dans la ville de Matadi. Les mobiles
entrepreneurial féminin est principalement la survie du ménage et
le fait de cesser de dépendre du conjoint.
4.1.1.2. Age
Le tableau ci-dessous nous présente la
répartition des entrepreneurs-dirigeants enquêtés des PME
selon leurs âges.
40
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n° 5 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi enquêtés selon
leurs âges.
Total
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Moins de 25 ans
25 ans à 39 ans
39 ans à 49 ans
50 ans et Plus
6
42
31
21
100
6,0
42,0
31,0
21,0
100,0
6,0
42,0
31,0
21,0
100,0
6,0
48,0
79,0
100,0
Après dépouillement de nos résultats, nous
constatons que la plupart d'entrepreneurs
enquêtés ont 25 à 39 ans soit 42%, suivi de
ceux dont l'âge varie entre 39 et 49 ans
soit 31%, après ceux l'âge est de 50 ans à
plus soit 21% et enfin les entrepreneurs
dont l'âge est de moins de 25 ans, soit 6%.
4.1.1.3. Niveau d'étude
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs enquêtés en
fonction de leur niveau d'étude ou formation.
Tableau n° 6 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi
enquêtés selon leur niveau d'études
ou formation.
|
|
|
|
|
Valide Sans instruction
|
Fréquence
25
|
Pour cent
25,0
|
Pourcentage
valide
25,0
|
|
Primaire
Secondaire
Superière et Universitaire
Source : Notre enquête.
Pourcentage
cumulé
Total
9
11
55
100
9,0
11,0
55,0
100,0
9,0
11,0
55,0
100,0
25,0
34,0
45,0
100,0
Il se dégage de ce tableau que le plus grand effectif des
entrepreneurs-dirigeants a
un niveau de formation Supérieure et Universitaire soit
55%, suivi de ceux qui sont
sans instruction soit 25%, après ceux du niveau secondaire
avec 11% et enfin les
entrepreneurs qui ont le niveau primaire avec une
fréquence de 9%. De ces résultats,
il ressort que la majorité des entrepreneurs sont
lettrés.
Cette prépondérance des universitaires se justifie
par le fait que la plupart de ceux
qui sortent des Universités ne trouvent pas aussi
facilement du travail. La seule façon
pour eux de lutter contre le chômage est la création
d'une PME.
4.1.1.4. Filière d'étude suivie
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs enquêtés en
fonction de leur filière d'étude.
41
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n° 7 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi enquêtés selon leur
filière d'étude.
Autres
Manquante Système manquant
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Economie de gestion
Technique
10
30
15
55
45
10,0
30,0
15,0
55,0
45,0
100,0
18,2
54,5
27,3
100,0
18,2
72,7
100,0
Les statistiques nous montrent que 54,5% des entrepreneurs
enquêtés ont suivi la
filière technique ; 27,3% leurs filières
d'étude sont autres et enfin 18,2% ont fait
l'économie de gestion.
Total
4.1.1.5. Expérience de travail
Total
100
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs-dirigeants
enquêtés selon leur expérience de travail
avant la présente affaire.
Tableau n° 8 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi
enquêtés selon leur expérience de travail.
|
|
|
|
|
Valide Chomeur
|
Fréquence
27
|
Pour cent
27,0
|
Pourcentage
valide
27,0
|
|
Salarié
INdépendant
Total
Source : Notre enquête.
Pourcentage
cumulé
24
49
100
24,0
49,0
100,0
24,0
49,0
100,0
27,0
51,0
100,0
Les résultats du tableau n°7, nous renseigne que la
majorité des entrepreneurs
enquêtés, soit 49% étaient en situation
indépendante c'est-à-dire des personnes qui
n'ont pas été engagés dans une entreprise et
n'étaient pas non plus en situation de
chômage, mais qui se débrouillaient pour arriver
à réunir les capitaux pour
commencer ou créer un emploi plus
rémunérateur, puis viennent ceux en situation
d'inactive ou chômage (27%), et enfin viennent les
salariés avec 24%.
4.1.1.6. Le secteur d'activité
antérieure
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs-dirigeants
enquêtés selon leurs secteurs d'activité
antérieure.
42
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n° 9 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi enquêtés selon
leurs secteurs d'activité antérieure.
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage Valide
|
Pourcentage Cumulé
|
Valide Commerce
|
27
|
27,0
|
37,0
|
37,0
|
Service
|
20
|
20,0
|
27,4
|
64,4
|
Bâtiment
|
4
|
4,0
|
5,5
|
69,9
|
Transformation
|
15
|
15,0
|
20,5
|
90,4
|
Autres
|
7
|
7,0
|
9,6
|
100,0
|
Total
|
73
|
73,0
|
100,0
|
|
Manquante Système manquant
|
27
|
27,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau nous montre que sur 100% des entrepreneurs
enquêtés, 37% d'entre-eux étaient dans le secteur du
commerce, suivi le secteur de service avec 27,4%, après le secteur de
transformation avec 20,5% puis les entrepreneurs qui étaient dans un
autre secteur soit 9,6%et enfin ceux qui étaient dans le secteur de
bâtiment avec 5,5%.
4.1.1.7. Antécédent familial
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs-dirigeants des PME enquêtés selon leurs
antécédents familiaux.
Tableau n° 10 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants de la ville de Matadi enquêtés selon
leurs antécédents familiaux.
|
|
|
|
|
Valide Oui
Non
|
Fréquence
53
47
|
Pour cent
53,0
47,0
|
Pourcentage
valide
53,0
47,0
|
Pourcentage
cumulé
53,0
|
Total
100
Source : Notre enquête.
100,0
100,0
Il dégage de ce tableau que 53% des entrepreneurs issu
d'une famille qui valorise le
métier d'entrepreneur et 47% sont issu d'une famille qui
ne valorise pas le métier
d'entrepreneur. Intéressons-nous à étudier
les liens de parenté entre ces
entrepreneurs avec leurs antécédents.
43
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n°11: Lien de parenté avec les
antécédents familiaux
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Parents
Frères et Soeur
Autres
Total
Manquante Système manquant
Total
25
20
8
53
47
100
25,0
20,0
8,0
53,0
47,0
100,0
47,2
37,7
15,1
100,0
47,2
84,9
100,0
Parlant des liens de parenté avec leurs modèles,
les entrepreneurs ont eu comme
modèles les membres de leurs familles, soit des parents,
soit des frères ou soeurs. Les
statistiques prouvent qu'il y a eu 47,2% ont un lien de
parenté, 37,7% ont un lien
comme des frères ou des soeurs et enfin 15,1% qui ont un
lien autre que parents,
frères et soeurs. De nombreux entrepreneurs n'ont pas eu
de référence pour
commencer leurs affaires (soit 47%) mais qui progressivement et
se maintiennent
dans leurs entreprises.
4.1.1.8. Temps consacré à la gestion de
l'organisation
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs selon leurs
temps consacré à gestion de l'organisation.
Tableau n° 12 : Réparation des
entrepreneurs-dirigeants enquêtés de la Ville de
Matadi selon le temps consacré à la gestion
de l'organisation.
|
|
|
|
|
Valide Mi temps
Temps Plein
|
Fréquence
24
76
|
Pour cent
24,0
76,0
|
Pourcentage
valide
24,0
76,0
|
Pourcentage
cumulé
24,0
|
Total
Source : Notre enquête
100,0
100,0
Les statistiques nous montrent à travers ce tableau que
76% des entrepreneurs exercent leurs activités à temps plein. 24%
des entrepreneurs exercent leur métier à mi-temps. Les raisons
sont multiples et variées. En effet, certaines ont d'autres occupations,
d'autres sont des salariés dans le privé comme dans des
établissements publics. Pour l'une ou l'autre raisons, ils exercent leur
activité vers la fin de la journée, ou ils le font le weekend
pour ceux qui ont une semaine anglaise. La situation présentée
dans ce tableau a pour conséquence l'observation d'un nombre
réduit d'employé dans ces entreprises. Le tableau n°13
résume cette réalité.
4.1.2. Profil de l'organisation
Dans ce point, il s'agit d'examiner successivement quelques
variables qui caractérisent l'activité entrepreneuriale dans les
PME de la ville de Matadi, en d'autre terme. Nous avons pour cela retenu les
variables suivantes : le nombre d'année d'existence, le secteur
d'activité de base de PME, le nombre d'employés (la taille de
44
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
l'entreprise), le chiffre d'affaires, l'information des
services comptables et financiers, la configuration organisationnelle (partage
du pouvoir) de PME, la feuille de route (des objectifs préalables
fixés), types d'objectifs visés par les entrepreneurs, les
critères (indicateurs) pour mesurer le degré d'atteinte des
objectifs.
4.1.2.1. Le nombre n'année d'existence
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des entrepreneurs selon leur nombre d'année d'existence dans
l'activité.
Tableau n° 13 : Répartition des
entrepreneurs-dirigeants enquêtés de la Ville de Matadi selon leur
nombre d'année d'existence dans l'activité.
Valide Moins de 5ans
5 ans à 10 ans
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
valide
Pourcentage
cumulé
10 ans à 15 ans
15 ans et Plus
Total
34
45
15
6
100
34,0
45,0
15,0
6,0
100,0
34,0
45,0
15,0
6,0
100,0
34,0
79,0
94,0
100,0
Il ressort de ce tableau, que 45% des PME enquêtées
leur nombre d'année d'existence
varie entre 5 à 10 ans, suivi des celles dont
l'année d'existence est moins de 5 ans
(soit 34%), après celles dont le nombre d'année
varie entre10 à 15 ans (soit 15%) et
enfin celles le nombre d'année varié entre 15 ans
et plus soit 6%.
4.1.2.2. Le secteur d'activité de base
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leur
activité de base c'est-à-dire le secteur qui
rapporte plus d'argent à l'entreprise.
Le tableau n° 14 : Répartition des PME
enquêtées de la Ville de Matadi selon leur
activité de base.
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage Valide
|
Pourcentage Cumulé
|
Valide Commerce
Service
Bâtiment
Transformation
Autre Total
uête
|
54 27 7 11 1
100
|
54,0 27,0 7,0 11,0 1,0 100,0
|
54,0 27,0 7,0 11,0 1,0 100,0
|
54,0 81,0 88,0 99,0 100,0
ourc
|
Source : notre enquête
Les secteurs dans lesquels les entrepreneurs oeuvrent sont
variés mais dans ce travail, les entrepreneurs enquêtés
oeuvrent dans trois secteurs : le commerce, les services, les bâtiments,
les transformations et autres.
45
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
A cet effet, 54% des entrepreneurs enquêtés font le
commerce, 27% sont dans les services, 11% sont dans les transformations, 7%
sont dans les bâtiments et enfin 1% est dans un secteur autre que les
secteurs énumérés.
4.1.2.3. Le nombre d'employés
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leur nombre d'employés.
Le tableau n° 15 : Répartition des PME
enquêtées de la Ville de Matadi selon leur nombre
d'employés.
Valide Moins de 10 Employés
Total
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
10 à 20 Employés
20 à 30 Employés
30 à 40 Emplyés
40 et Plus
45
30
10
5
10
100
45,0
30,0
10,0
5,0
10,0
100,0
45,0
30,0
10,0
5,0
10,0
100,0
45,0
75,0
85,0
90,0
100,0
Il ressort de ce tableau que 45% des PME ont un effectif de moins
de 10 employés,
suivi de 10 à 20 employés (30%), après 20
à 30 employés et 40 employés et plus
qui ont une même fréquence soit 10% et enfin les PME
qui ont un effectif varie de
30 à 40 employés soit 5%.
4.1.2.4. Le chiffre d'affaires annuel
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leur
chiffre d'affaires annuel.
Le tableau n° 16 :
Répartition des PME enquêtées de la Ville
de Matadi selon leur
chiffre d'affaires annuel.
|
|
|
|
|
Valide Moins de 15 000$
15 000 à 30 000$
30 000 à 45 000$
|
Fréquence 28 15
24
|
Pour cent 28,0 15,0
24,0
|
Pourcentage
valide
28,0
15,0
24,0
|
Pourcentage
cumulé
28,0
|
45 000 $ à Plus
Total
Source : Notre enquête.
33
100
33,0
100,0
33,0
100,0
43,0
67,0
100,0
La statistique nous montre que dans ce tableau, 33% des PME ont
un chiffre
d'affaires compris entre 45 000 $ et plus, suivi celles qui ont
un chiffre d'affaires
varie de moins de 15 000 $ (soit 28%), après celles dont
le Chiffre d'affaire est
compris entre 30 000 et 45 000 $ (24%) et enfin celles dont leur
chiffre d'affaires est
compris entre 15 000 et 30 000 $ (soit 15%).
46
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Nous pouvons donc dire que, la majorité des PME
enquêtées ont un chiffre d'affaires de plus de 45 000$.
4.1.2.5. Le système technique
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leur système technique.
Le tableau n° 17 : Répartition des PME
enquêtées de la Ville de Matadi selon leur système
technique.
|
|
|
|
|
Valide Non informatisé
|
Fréquence
71
|
Pour cent
71,0
|
Pourcentage
valide
71,0
|
|
Informatisé
Total
Source : Notre enquête
Pourcentage
cumulé
29
100
29,0
100,0
29,0
100,0
71,0
100,0
Il ressort de ce tableau que 71% des PME disposent d'un
système d'informations de
leurs opérations comptables et financières contre
29% qui n'en disposent pas.
4.1.2.6. La configuration organisationnelle
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leur
configuration organisationnelle.
Le tableau n° 18 :
Répartition des PME enquêtées de la Ville
de Matadi selon leur
configuration organisationnelle.
|
|
|
|
|
|
Fréquence
59
|
Pour cent
59,0
|
Pourcentage
valide
59,0
|
|
Valide Le propriétaire est
à la fois gérant
Le propriétaire est
différent de gérant
Total
Source : Notre enquête
Pourcentage
cumulé
41
100
41,0
100,0
41,0
100,0
59,0
100,0
Ce tableau nous renseigne que 59% des entrepreneurs ont un
système de gestion
centralisé, c'est-à-dire les propriétaires
sont à la fois gérant de l'entreprise et 41%
ont un système de gestion décentralisé,
c'est-à-dire les propriétaires cèdent leurs
responsabilités de gérer à d'autres
personnes.
Nous pouvons dire que le niveau de la centralisation et de la
décentralisation du
pouvoir dépendent de la taille de l'entreprise. Ainsi,
plus une entreprise est grande
plus sa structure sera décentralisée et plus une
entreprise est petite plus sa structure
sera centralisée.
47
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
4.1.2.7. La feuille de route
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME enquêtées selon leurs objectifs, nous allons voir si les
entrepreneurs des PME ont défini les objectifs à atteindre avant
de se lancer aux affaires.
Tableau n° 19 : Répartition des PME
de la Ville de Matadi enquêtées selon leurs
objectifs
|
|
|
|
|
Valide Oui
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage
valide
|
|
Non
Total
84
100
Source : Notre enquête
Pourcentage
cumulé
16
84,0
16,0
100,0
84,0
16,0
100,0
84,0
100,0
Ce tableau nous renseigne que, 84% des entrepreneurs ont
défini les objectifs avant
la constitution ou la création de leurs entreprises
contre16% de ceux qui l'ont pas
défini.
4.1.2.8. Types d'objectifs
Le tableau ci-dessous nous présente la
répartition des PME enquêtées selon leurs types
d'objectifs.
Tableau n° 20 : Répartition des
PME de la Ville de Matadi enquêtées selon les types de
leurs objectifs.
|
|
|
|
|
Valide Accroitre les ventes
Augmenter la productivité
Gagner plus des bénéfice
Comprimer des charges
|
Fréquence
25
28
15
4
|
Pour cent 25,0 28,0
15,0
4,0
|
Pourcentage
valide
29,8 33,3 17,9
4,8
|
Pourcentage
cumulé
|
Satisfaire les clients
Autres
Total
Source : Notre enquête
Manquante Système manquant
Total
10
2
84
16
100
10,0
2,0
84,0
16,0
100,0
11,9
2,4
100,0
29,8
63,1
81,0
85,7
97,6
100,0
Les résultats nous montre que, 33,3% des entrepreneurs
ont comme objectif d'augmentation de la productivité, suivi de ceux dont
l'objectif est d'accroitre les ventes soit 29,8%, après ceux de
gagner plus des bénéfices (17,9%), en suite les
entrepreneurs qui ont comme objectif de satisfaire les clients (11,9%)
et enfin 4,8% et 2,4% ont comme objectif respectivement
de comprimer les charges et autres (diminuer le taux de chômage...).
Intéressons-nous à étudier les responsables pour
l'atteinte de ces objectifs au sein de l'entreprise.
48
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n° 21 : Répartition des
PME enquêtés de la Ville de Matadi selon les responsables
pour l'atteinte de leurs objectifs.
Manquante Système manquant
Source : Notre enquête
Fréquence
Pour cent
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumulé
Valide Oui
Non
Total
16
68
84
16
16,0
68,0
84,0
16,0
100,0
19,0
81,0
100,0
19,0
100,0
Il se dégage pour ce tableau que 81% des entrepreneurs
n'ont chargé des employés
responsables pour l'atteinte des objectifs de l'entreprise, et
19% des entrepreneurs ne
les ont pas définis.
Total
100
4.1.2.9. Les critères pour mesurer le
degré d'atteinte des objectifs.
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME qui ont défini des critères
(indicateurs) pour mesurer le degré d'atteinte de vos
objectifs.
Tableau n° 22: La répartition des
PME enquêtés selon la définition des
critères pour
mesurer le degré d'atteinte de leurs
objectifs.
|
|
|
|
|
Valide Oui
|
Fréquence
10
|
Pour cent
10,0
|
Pourcentage
valide
11,9
|
|
Non
Total
Manquante Système manquant
Source : Notre enquête
Pourcentage
cumulé
Total
74
84
16
100
74,0
84,0
16,0
100,0
88,1
100,0
11,9
100,0
Ce tableau nous renseigne que 88,1% des entrepreneurs n'ont pas
défini des critères
ou indicateurs pour mesurer le degré d'atteinte de leurs
objectifs et 11,9% des
entrepreneurs ont défini des critères.
4.1.3. Pratique et d'adoption des outils de gestion
financière
Dans ce point, nous allons examiner les
variables qui caractérisent la pratique et
l'adoption des outils de gestion qui amènent l'entreprise
à la performance. Nous
avons pour cela retenu les variables suivantes : les
différents outils de gestion
financière utilisés dans l'entreprise et les
défis majeurs à relever pour l'amélioration
de la performance de l'entreprise.
4.1.3.1. Les outils de gestion financière
Le tableau ci-dessous nous présente la répartition
des PME en fonction de l'adoption
des outils de gestion financière par leurs dirigeants pour
gérer l'entreprise.
49
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Tableau n° 23 : La répartition des PME
enquêtés de la Ville de Matadi selon l'adoption des outils de
gestion financière.
|
|
|
|
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage
valide
|
|
Valide Oui
Non
Total
Source Notre enquête
Pourcentage
cumulé
53
47
100
53,0
47,0
100,0
53,0
47,0
100,0
53,0
100,0
Il résulte pour ce tableau que, 53% entrepreneurs
utilisent les outils de gestion
financière dans leurs entreprises et 47% des entrepreneurs
n'utilisent pas les outils
de gestion financière dans leurs entreprises.
Intéressons-nous de voir parmi les
entrepreneurs qu'utilisent les outils de gestion (53%) comment
est la pratique de ces
outils.
Tableau n° 24 : La
répartition des PME enquêtés de la Ville de Matadi
selon la
pratique d'utilisation des outils de gestion
financière.
Degré d'utilisation
Outils de gestion
|
Rare
|
Souvent
|
Plus Souvent
|
Total
|
Comptabilité Générale
|
49,1
|
17,5
|
33,3
|
100
|
Analyse Financière
|
71,9
|
19,3
|
8,8
|
100
|
Comptabilité Analytique
|
31,6
|
59,6
|
8,8
|
100
|
Etude Marketing
|
47,4
|
19,3
|
33,3
|
100
|
Rapport Périodique
|
17,5
|
14
|
68,4
|
100
|
Source : Notre enquête
Ce tableau nous montre que :
Pour la comptabilité
générale : 49,1% l'utilise rarement pour la gestion
financière de leurs entreprises, 17% l'utilise souvent et enfin 33,3%
l'utilise plus souvent comme étant outil de gestion
financière.
Pour l'analyse financière : 71,9%
l'utilisent rarement comme outil de gestion financière, dans 19,3% elle
est souvent utilisée et enfin 8,8% elle est plus souvent
pratiquée.
Pour la comptabilité analytique : Dans
son ensemble elle est utilisée rarement dans les PME (en 31,6%), elle
est aussi souvent utilisée dans les entreprises (en 59,6%) et enfin elle
est pratiquée plus souvent comme outil de gestion financière en
(8,8%).
50
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Pour le tableau de bord, dans son ensemble il
n'est pas pratiqué entent que outil de gestion financière dans
les PME enquêtées. Autrement dit, aucune entreprise utilise le
tableau de bord comme outil de la gestion financière.
Pour l'étude Marketing, elle est
rarement pratiquée dans les entreprises en 47,4% comme étant
outil de gestion financière, elle est aussi souvent pratiquée en
19,3% et enfin en 33,3% elle est plus souvent pratiquée dans les
entreprises.
Pour le rapport périodique, dans son
ensemble, il est pratiqué dans les entreprises en 17,5%, il est aussi
souvent utilisé (soit 14%) dans les PME et enfin, il est plus souvent
pratiqué dans les entreprises soit 68,4%.
4.1.3.2. Les défis majeurs à relever
améliorer la performance de l'entreprise
Le tableau ci-dessous nous présente la
répartition des PME enquêtées selon leurs défis
majeurs pour l'amélioration de la performance de leurs entreprises.
Tableau n° 25 : La
répartition des PME enquêtées de la Ville de Matadi selon
leurs défis majeurs
|
|
|
|
|
mesurer le niveau
|
Fréquence
9
|
Pour cent
9,0
|
Pourcentage
valide
9,0
|
|
Valide Indicateur permettant de
d'atteinte des o
Outils permettant de
gérer en temps réel
l'organisation
Outil permettant de
convaincre les preteurs
construction
Source : Notre enquête.
Pourcentage
cumulé
Outil d'analyse des couts
Outil permettant la
Total
5
6
16
64
100
5,0
6,0
16,0
64,0
100,0
5,0
6,0
16,0
64,0
100,0
9,0
14,0
20,0
36,0
100,0
Les entrepreneurs ont relevé leurs défis majeurs
pour l'amélioration de la qualité de l'organisation, sur ce, 64%
de ces entrepreneurs souhaitent l'outil permettant la construction et le
contrôle des budgets, 16% l'outil d'analyse des couts, de
détermination du PV, de contrôle de la rentabilité, 9%
préfèrent l'indicateur permettant de mesurer le niveau d'atteinte
des objectifs, 6% veulent l'outil permettant de convaincre les prêteurs
et enfin soit 5% souhaitent l'outil permettant de gérer en temps
réel l'organisation.
51
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
4.2. LES METHODES D'ANALAYSE : METHODE BI VARIEE (TEST
CHI-CARRE)
Comme nous l'avons dit précédemment,
l'étude de la pratique des outils de gestion financière requiert
la mise en place d'une méthodologie rigoureuse. Ainsi, dans ce travail
nous adoptons la méthode bi variée ou le test
khi-carré.
Nous allons présenter les fréquences
(statistiques uni variées, les tableaux croisés ou analyse bi
variée entre les variables indépendantes et les variables
dépendantes en utilisant les statistiques de Khi carré.
Cette statistique permet de déceler la liaison entre
deux variables traduite par le rejet de l'hypothèse
d'indépendance entre elles. La distribution de chi-carré est une
distribution qui sert à vérifier (Kimfuta Kinkanda, 2014)
:
- Si les fréquences observées dans la
distribution de l'échantillon tiré d'une
population ont le même comportement qu'une certaine
population connue ; - Si la population d'où est tiré
l'échantillon suit une distribution normale,
binomiale, multi normale ;
- Si deux variables sont liées ou indépendantes.
En effet, il y a plusieurs applications du test du
Khi-carré parmi lesquelles on peut citer :
a) Le test d'indépendance des distributions ;
b) Le test d'homogénéité des
échantillons ;
c) Le test d'égalité des proportions ;
d) Le test d'ajustement analytique.
Dans le cadre de ce travail, nous considérons le test
d'indépendance des distributions. Ce test comprend deux
hypothèses à savoir :
- l'hypothèse nulle ; H0 : les deux variables sont
indépendantes (pas de relation) ;
- l'hypothèse alternative ; H1 : les deux variables
sont liées (il y a relation entre deux variables).
Si la probabilité associée à la valeur de
khi-deux de Pearson est inférieure à 5 ou 10%, alors
l'hypothèse nulle est rejetée en faveur de l'hypothèse
alternative.
Cette statistique concerne le plus souvent les variables
qualitatives. Il s'agit de répondre prudemment au problème
d'indépendance en prenant un certain niveau de confiance dans les
affirmations. Le test d'indépendance ou d'association se fera en
comparant les fréquences observées et les fréquences
théoriques (Beaujolais BOFAYA K., p.179, 2010).
52
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
4.2.1. Facteurs influençant la pratique des outils
de gestion financière
Dans ce point, il est question de
présenter les différents facteurs qui influencent la pratique des
outils de gestion financière des PME de la ville de Matadi.
a. Genre de l'entrepreneur
Tableau n°26 : Test de khi-deux
entre le genre de l'entrepreneur et la pratique des outils de gestion
financière.
Tests du Khi-deux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Signification
|
Signification
|
|
Correction pour la
continuité
vraisemblance
par linéaire
Nombre d'observations
valides
Valeur
ddl
,674b
,358
,673
100
Calculé uniquement pour un tableau 2x2
asymptotique
(bilatérale)
exacte
(bilatérale)
Signification
exacte
(unilatérale)
Khi-deux de Pearson
a
1
1
1
,412
,550
,412
,414
0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de
13,16.
Rapport de
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Test exact de Fisher
Association linéaire
,667
1
,505
,275
Comme l'indique ce tableau, la probabilité associée
à la valeur de khi-deux de
Pearson (41,2%) est supérieure au seuil de signification
de 5%, l'hypothèse rivale est
rejetée, c'est-à-dire il n'y a pas
dépendance entre genre (sexe) de l'entrepreneur et
pratique des outils de gestion dans les PME.
a.
b.
En contexte de la ville de Matadi, la pratique des outils de
gestion et le sexe ne sont pas liés c'est-à-dire le fait
d'être homme ou femme ne conditionne pas la pratique des outils de
gestion et vice versa.
53
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
b. Niveau d'étude de l'entrepreneur
Tableau n°27 : Test de khi-deux
entre le niveau d'étude de l'entrepreneur et la pratique des outils de
gestion financière.
Tests du Khi-deux
vraisemblance
Association linéaire
par linéaire
valides
Signification
asymptotique
(bilatérale)
,578
100
1
2 cellules (25,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5.
L'effectif théorique minimum est de 4,23.
,661
,658
,447
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Valeur
ddl
Khi-deux de Pearson1,593a
Rapport de
1,605
3
3
Il ressort de ce tableau la probabilité associée
à la valeur de khi-deux de Pearson soit
66,1% est supérieure au seuil de signification de 5%,
l'hypothèse rivale est rejetée
donc c'est-à-dire il n'y a pas dépendance entre le
niveau d'étude de l'entrepreneur et
la pratique des outils de gestion financière.
Nombre d'observations a. Ceci nous permet
de dire que dans la ville de Matadi la pratique des outils de gestion et le
niveau d'étude de l'entrepreneur ne sont pas en relation
c'est-à-dire, le niveau d'instruction ne conditionne pas la pratique des
outils de gestion financière et vice versa.
c. Filière d'étude ou Formation
Tableau n°28 : Test de khi-deux
entre la filière d'étude de l'entrepreneur et la pratique des
outils de gestion financière.
Tests du Khi-deux
|
|
|
|
Khi-deux de Pearson
Rapport de
Association linéaire
|
Valeur
6,984a
7,179
1,037
|
ddl
2
2
1
|
Signification
asymptotique
(bilatérale)
,030
,028
|
vraisemblance
par linéaire
valides
Nombre d'observations
55
1 cellules (16,7%) ont un effectif théorique
inférieur à 5.
L'effectif théorique minimum est de 4,91.
,309
a.
Source : Nous même sur base des données à
notre possession
54
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Il ressort de ce tableau la probabilité associée
à la valeur de khi-deux de Pearson soit 3% est inférieur au seuil
de signification de 5%, l'hypothèse rivale est donc acceptée
c'est-à-dire il y a une dépendance (relation) entre la
filière d'étude (formation) de l'entrepreneur et la pratique des
outils de gestion financière.
Ceci nous permet de dire qu'en contexte des PME de la ville de
Matadi, la pratique des outils de gestion financière et la
filière d'étude de l'entrepreneur sont en relation
c'est-à-dire le fait d'avoir une telle formation ou une telle autre,
cela conditionne la pratique des outils de gestion financière et vice
versa.
Ce résultat est conforme aux travaux de CHAPELLIER,
(1994) qui soutient que le niveau des dirigeants disposant d'une formation en
économie ou en gestion présente un degré d'utilisation des
outils de gestion élevé. En effet, Dans la P.M.E, la
qualité de gestion pratiquée est déterminée par la
formation du dirigeant, car dans ces entreprises, les fonctions de gestion sont
particulièrement réservées à l'entrepreneur.
d. Expérience de travail
Tableau n°29 : Test de khi-deux entre la
profession antérieure de l'entrepreneur et la pratique des outils de
gestion financière.
Tests du Khi-deux
vraisemblance
Association linéaire
par linéaire
Nombre d'observations
valides
Signification
asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson
Rapport de
,027a
,027
100
2
2
0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5.
L'effectif théorique minimum est de 11,28.
,006
1
,986
,986
,936
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
a.
Comme l'indique ce tableau, la probabilité associée
à la valeur de khi-deux de
Pearson soit 98,6% est supérieur au seuil de signification
de 5%, l'hypothèse rivale
est rejetée c'est-à-dire il n'y a pas
dépendance entre l'expérience de travail de
l'entrepreneur et la pratique des outils de gestion
financière.
Dans ce cas, nous dirons que dans la ville de Matadi la pratique
des outils de gestion
financière des PME et l'expérience du travail de
l'entrepreneur ne sont pas liées
c'est-à-dire le fait d'avoir une expérience dans le
métier entrepreneurial ne
conditionne pas la pratique des outils de gestion
financière et vice versa.
55
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
e. Antécédent familial
Tableau n°30 : Test de khi-deux entre le
modèle d'entrepreneur et la pratique des outils de gestion
financière.
Tests du Khi-deux
Khi-deux de Pearson
Correction pour la
continuité
vraisemblance
par linéaire
Nombre d'observations
valides
,133b
100
Calculé uniquement pour un tableau 2x2
Valeur
ddl
Signification
asymptotique
(bilatérale)
Signification
exacte
(bilatérale)
Signification
exacte
(unilatérale)
1
,715
,869
,715
,716 0 cellules (,0%) ont un effectif
théorique inférieur à 5. L'effectif théorique
minimum est de 22,09. a
,027
1
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Rapport de
Test exact de Fisher
Association linéaire
,133
,132
1
1
,841
,435
Ce tableau nous présente que, dans la ville de Matadi,
la probabilité rattachée à la valeur khi-deux de Pearson
soit 71,5% est supérieure au seuil de signification de 5%,
l'hypothèse rivale est rejetée c'est-à-dire il n'y a pas
dépendance entre l'antécédent familial et la pratique des
outils de gestion financière
a.
b. Nous pouvons donc dire que l'antécédent
familial n'influence pas la pratique des outils de gestion financière et
vice versa.
f. Secteur d'activité de base
Tableau n°31 : Test de khi-deux entre le secteur
d'activité de base et la pratique des outils de gestion
financière.
Tests du Khi-deux
|
|
|
Signification
|
Khi-deux de Pearson
Rapport de
vraisemblance
Association linéaire
|
Valeur
3,683a
4,114
,016
|
ddl
4
4
1
|
asymptotique
(bilatérale)
,451
,391
|
par linéaire
Nombre d'observations
valides
a.
100
4 cellules (40,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5.
L'effectif théorique minimum est de ,47.
56
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Il ressort de notre analyse que la probabilité
rattachée à la valeur de khi-deux soit 45,1% est
supérieure au seuil de signification de 5%, l'hypothèse rivale
est rejetée c'est-à-dire il y a indépendance entre le
secteur d'activité des PME et la pratique des outils de gestion
financière.
Ceci nous permet de dire que la pratique des outils de gestion
financière et le secteur d'activité ne sont pas en relation
c'est-à-dire le fait d'évoluer dans tel secteur ou dans un tel
autre secteur ne conditionne pas la pratique des outils de gestion
financière et vice versa.
g. Système technique
Tableau n°32 : Test de khi-deux entre le
système technique et la pratique des outils de gestion
financière.
Tests du Khi-deux
|
|
|
|
|
|
Khi-deux de Pearson
|
Valeur
2,214b
|
ddl
1
|
Signification
asymptotique
(bilatérale)
|
Signification
exacte
(bilatérale)
|
|
Correction pour la
continuité
vraisemblance
Association linéaire
par linéaire
valides
b.
a
1,606
2,192
100
Calculé uniquement pour un tableau 2x2
Signification
exacte
(unilatérale)
Rapport de
2,217
1
1
1
,137
,205
,136
,139
,185
0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de
13,63.
Test exact de Fisher
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Nombre d'observations
,103
a.
Il se présente de ce tableau que la probabilité
associée à la valeur de khi-deux soit 13,7% est supérieure
au seuil de signification de 5%, l'hypothèse rivale est rejetée
c'est-à-dire qu'il n'y a pas une relation entre le système
technique et pratique des outils de gestion financière.
Nous pouvons donc dire, le système technique et la
pratique des outils de gestion ne sont pas liés c'est-à-dire du
faite d'avoir un système technique ou pas cela ne conditionne pas la
pratiquer les outils de gestion financière et vice versa.
57
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
h. La Structure organisationnelle
Tableau n°33 : Test de khi-deux entre la
configuration organisationnelle et la pratique des outils de gestion
financière.
Tests du Khi-deux
Khi-deux de Pearson
Correction pour la
continuité
vraisemblance
par linéaire
valides
a
5,449b
4,539
100
Calculé uniquement pour un tableau 2x2
Valeur
ddl
Signification
asymptotique
(bilatérale)
Signification
exacte
(bilatérale)
Signification
exacte
(unilatérale)
1
1
,020
,033
,019
,020
0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est
de
19,27.
Source : Nous-même sur base des données à
notre possession
Rapport de
Test exact de Fisher
Association linéaire
5,487
5,394
1
1
,025
,016
Il indique dans ce tableau que la probabilité
associée à la valeur de khi-deux soit
2% est inférieure au seuil de signification de 5%,
l'hypothèse rivale est acceptée c'est-
à-dire qu'il y a dépendance entre la structure
organisationnelle et la pratique des
outils de gestion financière.
Nombre d'observations
a.
b.
Ceci nous permet de dire qu'en contexte des PME de la ville de
Matadi, la pratique des outils de gestion financière et la configuration
organisationnelle sont en relation c'est-à-dire le niveau de la
centralisation ou de la décentralisation du pouvoir au sein des PME
conditionne la pratique des outils de gestion financière et vice
versa.
Ce résultat est conforme aux théories de
CHENHALL et MORRIS, (1986); LACOMBE-SABOLY, (1994), qui soutiennent que les PME
dont la structure organisationnelle est moins centralisée
(propriétaire différent du gérant) auront plus besoin
d'information financière car, il a été
démontré à travers la théorie de l'agence que le
recours fréquent aux outils de gestion est un moyen efficace pour
diminuer l'asymétrie d'information entre le propriétaire
(principal) et le gérant (agent).
58
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
CONCLUSION
Ce travail avait pour but d'analyser la pratique des outils de
gestion financière dans les PME de la ville de Matadi.
Pour atteindre notre objectif, nous avons
procédé à une enquête auprès de 100
entreprises évoluant dans la ville portuaire de Matadi tirés par
la méthode de choix raisonné. Les données provenant de
cette enquête ont fait l'objet d'une étude statistique.
Il ressort de l'analyse des données de notre
enquête ce qui suit : la comptabilité générale est
l'outil les plus utilisé par les PME enquêtées quand bien
même sa fréquence d'utilisation reste faible (33,3%).
Par ailleurs, il a été constaté que les
variables comportementales (filière d'étude) et structure
organisationnelle (configuration organisationnelle) expliquent
significativement la pratique des outils de gestion financière dans les
PME visitées.
Les statistiques qui correspondent ces résultats se
présentent comme suit : a. Analyse statistique descriptive
montre que :
- 55% des entrepreneurs ont un niveau d'étude
Universitaire et 11% ont un niveau d'étude secondaire ;
- 54% des entrepreneurs ont fait la technique et 11,2% ont
évolué dans un autre domaine ;
- 49% des entrepreneurs ont une expérience de travail
et 27% ont n'ont pas une expérience de travail ;
- 53% des entrepreneurs ont un antécédent
familial dans leur entreprise et 4è n'ont pas un
antécédent familial ;
- 45% des entreprises ont une durée varie entre 5 et 10
ans et 34 dont leurs durées sont de moins de 5ans ;
- 54% des entreprises évoluent dans le secteur de
commerce et 27% évoluent dans le secteur de service ;
- 45% des entreprises ont une taille comprise de moins de 5
employés et 30% des entreprises dont la taille varie entre 10 à
20 employés ;
- 71% des entreprises n'ont pas un système technique
(non informatisé) et 29% ont le système technique ;
- 59% des entreprises le propriétaire est à la
fois gérant et 41% dont le propriétaire est différent de
gérant ;
- 53% des entrepreneurs utilisent les outils de gestion
financière et 43% ne l'utilisent pas ;
- Pour la pratique des outils de gestion financière :
la comptabilité générale est utilisée mais sa
fréquence est faible parce qu'elle est rare dans 49,1% et plus souvent
utilisé dans 33,3%. L'analyse financière a une fréquence
de 71,9% (rare) et 19,3% (souvent utilisé). La comptabilité
analytique a une fréquence élevée de 59,6% (souvent
utilisé) et 31,6% (rare). Enfin le marketing a une fréquence de
47% (rare) et 33,3% plus souvent utilisé.
59
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
b. Analyse par khi-deux :
- La filière d'étude influence au seuil de 3% la
pratique des outils de gestion financière des PME de la ville de Matadi.
Ce sont des entrepreneurs qui sont formés en économie ou en
gestion pratique plus les outils de gestion financière dans leurs PME
;
- La configuration organisation, elle aussi a une influence
sur la pratique des outils de gestion des PME de la ville de Matadi.
Compte-tenu des résultats, nous suggérons
à l'office de promotion de PME congolaise (OPEC) d'accompagner les
entrepreneurs des PME pour les orienter dans leurs activités, qu'ils
sachent que la réussite dans le monde d'affaires est d'un certain nombre
d'atouts (les formations, connaissance du monde d'affaires...).
Aux entrepreneurs, nous suggérons qu'ils fournissent un
effort personnel d'associer certaines connaissances dans leurs
activités, car la performance d'une organisation dépende
premièrement de la compétence et de savoir-faire de leurs
dirigeants. Les analyses ont montré comment la formation et la
configuration organisationnelle jouent un rôle très important dans
la pratique des outils de gestion financière. Il faut donc que
l'entrepreneur n'hésite pas à participer à des colloques,
formation,...en rapport avec ses activités.
Nul ne peut remettre en cause, aujourd'hui, le rôle de
l'Etat dans la régulation du marché. Ainsi, l'Etat a un
rôle très important dans la garantie de la performance des PME en
RDC en général et à Matadi en particulier, en
réduisant tant soit peu les tracasseries fiscales et administratives,
dans l'obtention de permis d'exploitation etc.
Enfin, un travail humain ne saurait-être parfait et nul
ne peut prétendre résoudre tous les problèmes relatifs
à un problème ou phénomène. Ainsi, les
études postérieures pourraient résoudre les faiblisses des
études antérieures et s'insérer dans la logique selon
laquelle personne ne peut inventer la nouvelle roue de la recherche
scientifique.
60
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
I. BIBLIOGRAPHIE I. 1. OUVRAGES
1. ABOUAMAMA R., (2007) : Conception du balance scorecand,
cas d'un établissement public office National des pêche,
Paris.
2. Anne-Marie BOUVIER et Charlotte DISLE (2008) :
Introduction à la comptabilité . cas Pratiques, Dunod,
Paris.
3. AZAR J., (2011) : Les outils de contrôle de gestion
dans le contexte des PME . Cas des PME au LIBAN, 289 rue clemenceau,
Paris.
4. AZZOUZ E., (2012) : Impact de la taille sur le contenu du
tableaux de bord dans les entreprises au Maroc, centre de formation du BTS
ELFARABI Technique, Paris.
5. BARREYRE-Y (1975) : Stratégie d'innovation dans
les petites et moyennes entreprises, éd. Hommes techniques,
France.
6. BEAUJOLAIS BOFAYA K., (2010) : Statistique pour
économiste . Cours et exercices, galimage, Kinshasa.
7. BERLAND N. et DOHOU A., (2006) : Mesure de la performance
globale des entreprises, rue Guillaume VII le Troubadour, Paris.
8. BORGES C. et alii ( 2009) : Particularités du
processus de création d'entreprises par des femmes, HEC
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9. Brigitte DORIATH, Michel LOZATO et alii (2010) :
Comptabilité et gestion des organisations, 7
émè édition, Dunod, Paris.
10. BRUNO BACHY et MICHEL SION (2009) : Analyse
financière des comptes consolidés Normes IFRS, Dunod,
Paris.
11. BURLAUD A. et SIMON C. (1993) : La comptabilité
de gestion, librairie Vuibert, Paris.
12. CHARLES H. et alii (2012) : Contrôle de gestion et
gestion budgétaire, Nouveaux horizon, Paris.
13. CORNET A. et alii (2004) : Les femmes entrepreneures
face à la formation, au financement et aux réseaux,
Université liège, Bruxelles.
14. Claude ALAZARD et Sabine SEPARI (2010) : Contrôle
de gestion . Manuel et Applications, 2é édition, Dunod,
Paris.
15. CLAUDE-ANNIE DUPLAT (septembre 2004) : Analyser et
maîtriser la situation
financière de son entreprise, Librairie Vuibert,
rue Berbier-du-Mets F-75013, Paris.
16. Claude TRIQUERE (2010) : la comptabilité des
artisans et commerçants, imprimerie Darantie-21801 Quetigny,
France.
17. DOV EGIEN (2008) : gestion financière de
l'entreprise, Dunod, Paris.
18. ENSELME G. (2004) : Comptabilité financière,
comptabilité de gestion, cinquième éd., juris-classeur,
Paris.
19. FAURE A. (2009) : Comptabilité de la petite
entreprise : de l'écriture au bilan, Chiron, Paris.
20. GARREAU A. (2003) : Le pilotage de l'entreprise .
utilisation d'un tableau de bord prospectif, Paris.
21. HUBERT DE LA BRUSLERIE (2010) : Analyse
financière Information financière, diagnostic et
évaluation, 4 e édition, Dunod, Paris.
22. ITOUA J.P., (2012) : Comptabilité
générale Ohada, Nouveaux horizon, Paris.
23. IVO R. et alii (1998) : Analyse financière des
PME, 2870 purris, Bruxelles.
24. MARION S., et alii (2003) : Réflexion sur les
outils et les méthodes à l'usage du créateur
d'entreprise, les éd. De l'ADREG, (ISBN : 2-9518007-3-8).
25. MAYENGO A. (2008) : Guide des investissements pour la
diaspora des grands lacs, Kinshasa, RDC.
61
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
26. MEUSONNER F. (2006) : Etude d'un cas de structuration
tardive de la gestion des entreprises familiales en forte croissance,
Université Paul verlaire-Metz, Paris.
27. MEYSSONNER F. et ZAWADZKI C. : L'introduction du
contrôle de gestion en PME : « Etude d'un cas de structuration
tardive de la gestion d'une entreprise familiale en forte croissance
».
28. Mohamed BAYAD et Marie GALLAIS (2006) : Favoriser
l'adoption des outils de gestion dans les PME : vers une représentation
partagée du dirigeant et du prescripteur, Pôle Lorrain de
Gestion, 13, Rue Michel Ney, Paris.
29. Mohamed BAYAD et Marie GALLAIS (2008) : Le processus
d'adoption des outils de gestion en PME à travers ses dimensions
managériales et organisationnelles, centre de recherche public
Henri Tudor, Luxembourg.
30. NAZIK F. : La mesure de la performance des PME :
« Un cas d'application sur la décision d'introduction en bourse
», rue Claude Bloch.
31. NOBRE T., Méthodes et outils du contrôle
de gestion dans les PME, Université louis Pasteur de Strasbourg.
32. ORSONI J. et HELFER J.P. (1987) : Comptabilité
Analytique, Vuibert, Paris.
33. Robert OBERT et Marie-Pierre MAIRESSE (2009) :
Comptabilité et Audit : Manuel et Applications, 2é
édition, Dunod, Paris.
34. ST-CYR L., et alii (1971) : L'analyse
financière à l'aide des ratios : le modèle Dupont,
Ecoles des hautes études commerciales (HEC), Montréal, Canada.
35. THANES (1977) : Précis d'initiation
économique, TZ, Bordos, Paris.
36. VERHULST A., (1984) : Comptabilité Analytique
d'exploitation, Centre de recherche Pédagogique, Kinshasa RDC.
37. VERSTRAETE T., (2000) : Entrepreneuriat et science de
gestion, Paris.
38. VERSTRAETE T., (1999) : Finance et
Entrepreneuriat, Paris.
39. VILAIN L., (2003) : Le pilotage de l'entreprise :
« utilisation d'un tableau de bord prospectif » groupe HEC,
Paris.
I. 2. THESES
01. Houda ZIAN (Janvier 2013) : Contribution à
l'étude des tableaux de bord dans l'aide à la décision des
PME en quête de performances, Paris.
I. 3. MEMOIRE et TFC
01. YOVOKA MAMVEMBA K., (2012-2013) : la
problématique d'adoption des outils de gestion dans les PME. Cas des PME
de la cité de Mbanza-ngungu, Travail de Fin de cycle (TFC),
Université Kongo de Mbanza-Ngungu, Inédit.
I. 4. NOTES DE COURS
1. KAMAVUAKO DIWAVOVA J., (2012-2013) : Cours de
Comptabilité financière, 3émè graduat,
Faculté des Sciences Economiques et de gestion, Université
Kongo/Mbanza-Ngungu.
2. KAMAVUAKO DIWAVOVA J., (2012-2013) : Cours de
Comptabilité Analytique et Gestion budgétaire,
3émè graduat, Faculté des Sciences Economiques et de
gestion, Université Kongo/Mbanza-Ngungu.
3. KAMAVUAKO DIWAVOVA J., (2014-2015) : Cours de
contrôle de gestion et audit, deuxième licence,
Faculté des Sciences Economiques et de gestion, Université
Kongo/Mbanza-Ngungu.
62
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
04. KINFUTA KIKANDA F., (2013-2014) : Cours de statistique
inférencielle, 2émè graduat, Faculté de Sciences
Economiques et de gestion, Université Kongo/Mbanza-Ngungu.
II. WEBOGRAPHIE
01. www.google.com
63
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
IN MEMORIAM ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
SIGLES ET ABREVIATIONS v
INTRODUCTION 1
1. LA PROBLEMATIQUE 1
2. INTERET, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 2
3. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 4
Première Partie : Cadre Théorique 6
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES SUR LA PME 7
1.1. Définition de la PME 7
1.1.1. Critères des définitions 7
1.1.2 Selon la commission économique de la CNS 8
1.1.3. Selon la SOFIDE 8
1.2. Les caractéristiques des PME 8
1.3. Analyse des principales contraintes relatives au
processus d'internationalisation 9
1.3.1. Un manque de compétences internes des
entrepreneurs et des managers 9
1.3.2. Une difficulté financière accrue 10
1.3.3. Une faible capacité d'innovation technologique
11
1.3.4. Un manque d'information sur les nouveaux marchés
13
1.4. La raison d'existence des PME 13
1.5. classification des Petites et Moyennes Entreprises 14
1.6. Rôle de PME dans La vie économique et
sociale 15
1.7. Situation des PME dans l'économie de la RDC 16
CHAPITRE DEXIEME : PRATIQUE DES OUTILS DE GESTION FINANCIERE :
CADRE THEORIQUE 18
2.1. Le contrôle de gestion en contexte PME 18
2.2. Cadre théorique des outils de gestion
financière 20
2.2.1. Les outils recensés 21
2.2.1.1. Les outils de prévision : plan
stratégique, plan opérationnel et budget 22
2.2.1.2. Les outils de pilotage de la performance
financière 22
2.3. Cadre théorique de l'étude 26
2.3.1. Déductions par rapport aux facteurs de
contingence comportementale 27
2.3.2. Déductions par rapport aux facteurs de
contingence structurelle 27
Deuxième Partie : Cadre Empirique 29
CHAPITRE TROSIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
ORGANISATION DE L'ENQUETE 30
3.1.1.Historique de la ville de Matadi 30
3.1.2. Description géographique 30
3.1.3. Organisation politico-administrative 31
3.1.4. Situation démographique 32
3.1.5. L'activité économie de la ville 33
3.1. 5.1. Industrie 33
3.1.5.2. Agriculture 34
3.1.5.3. Institutions financières 34
3.1.5.4. Commerce 35
64
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
3.2. ORGANISATION DE L'ENQUETE 37
3.2.1. Description de la population et l'échantillon
37
a. Population 37
b. Echantillon 37
3.2.2. Méthode de tirage de l'échantillon 37
a. Constitution de l'outil de collecte des données
37
b. Administration du questionnaire 38
3.2.4. Difficultés rencontrées 38
CHAPITRE QUATRIEME : LA PRATIQUE DES OUTILS DE GESTION
FINANCIERE AUX PME DE LA VILLE DE
MATADI 39
4.1. PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE 39
4.1.1. Profil des entrepreneurs 39
4.1.1.1. Genre 39
4.1.1.2. Age 39
4.1.1.3. Niveau d'étude 40
4.1.1.4. Filière d'étude suivie 40
4.1.1.5. Expérience de travail 41
4.1.1.6. Le secteur d'activité antérieure 41
4.1.1.7. Antécédent familial 42
4.1.1.8. Temps consacré à la gestion de
l'organisation 43
4.1.2. Profil de l'organisation 43
4.1.2.1. Le nombre n'année d'existence 44
4.1.2.2. Le secteur d'activité de base 44
4.1.2.3. Le nombre d'employés 45
4.1.2.4. Le chiffre d'affaires annuel 45
4.1.2.5. Le système technique 46
4.1.2.6. La configuration organisationnelle 46
4.1.3.2. Les défis majeurs à relever
améliorer la performance de l'entreprise 50
4.2. LES METHODES D'ANALAYSE : METHODE BI VARIEE (TEST
CHI-CARRE) 51
4.2.1. Facteurs influençant la pratique des outils de
gestion financière 52
a. Genre de l'entrepreneur 52
b. Niveau d'étude Erreur ! Signet non
défini.
c. Filière d'étude 53
d.Expérience de travail 54
e.antécédentfamilial 55
f.secteur d'activité 55
g.système technique 56
h.Strucrure organisationnelle 57
CONCLUSION 58
BIBLIOGRAPHIE 60
TABLE DES MATIERES 63
ANNEXES 65
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 66
65
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
ANNEXES
66
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
QUESTIONNAIRE SUR L'ADOPTION D'OUTILS DE GESTION DANS LES
PME
I. PROFIL DE L'ENTREPRENEUR
(PROPRIETAIRE-GERANT)
Genre : Masculin /__/ Féminin /__/
Age : Moins de 25 ans /__/ 25 et 39 ans /__/ 40 et 49 ans /__/
50 ans et plus /__/
Niveau d'étude (ou de formation):
Filière d'étude suivie : Eco & gestion /__/
Technique /__/ Autres Profession antérieure (avant la
présente affaire) : Chômeur /__/ Salarié /__/
Indépendant /__/
Si Salarié ou Indépendant, dans quel secteur
étiez-
vous ?
Modèle d'entrepreneur dans votre famille : Oui /__/ Non
/__/
Lien de parenté avec ce modèle : Parents : /__/
Frère ou soeur /__/ Autre Temps consacré à la gestion
de votre organisation : Mi-temps /__/ Temps plein /__/
II. PROFIL DE L'ORGANISATION
Le nombre d'année d'existence
Le secteur d'activité de base (qui rapporte plus d'argent
à l'organisation) est :
· Le commerce /__/
· Les services /__/
· Les bâtiments /__/
· La transformation /__/
· Autre (à préciser) /__/ .
Le nombre d'employés
Le chiffre d'affaires annuel (en $ USA) . L'informatisation
des services comptables et financier : non
informatisés/__/informatisés/__/
La configuration organisationnelle (le partage du
pouvoir): Dans votre organisation :
· Le propriétaire est à la fois le
gérant /__/
· Le propriétaire est différent du
gérant /__/
· Autre configuration (à préciser) . /__/
Travaillez-vous sur la base d'une feuille de
route (des objectifs préalablement définis) ?
· Oui /__/
· Non /__/
Si oui, quels types d'objectifs visez-vous ?
· Accroître les ventes (le chiffre d'affaires)
/__/
· Augmenter la productivité /__/
· Gagner plus des bénéfices (faire de grosses
marges) /__/
· Comprimer les charges (éviter le gaspillage des
ressources) /__/
· Satisfaire davantage les clients et les autres parties
prenantes /__/
67
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
· Autre (à préciser) /__/
Avez-vous responsabilisé quelqu'un pour l'atteinte de ces
objectifs ?
· Oui /__/
· Non /__/
Avez-vous défini des critères (indicateurs) pour
mesurer le degré d'atteinte de ces objectifs ?
· Oui /__/
· Non /__/
III. PRATIQUE ET ADOPTION D'OUTILS DE PILOTAGE DE LA
PERFORMANCE
Utilisez-vous les outils de gestion financière ?
· Oui /__/
· Non /__/
Si oui, Parmi les outils de gestion suivants, lesquels sont plus
utilisés dans votre organisation ?
(Consigne : inscrire dans la case la fréquence
d'utilisation de l'outil de gestion : 0 = nulle ; 1 = rare ; 2 = souvent et ; 3
= plus souvent)
· Comptabilité générale (production
des états financiers) /__/
· Analyse financière (interprétation de ces
états) /__/
· Comptabilité analytique (analyse des coûts,
contrôle de rentabilités et rendements)/__/
· Elaboration des budgets et suivi des réalisations
budgétaires /__/
· Mise en oeuvre et suivi des indicateurs financiers et non
financiers de performance /__/
· Etudes marketing (études de satisfaction,
publicité, actions promotionnelles etc.) /__/
· Rapport périodique de différents services
/__/
· Règlement et procédures (Manuel de
procédures) /__/
· Procès-verbaux des réunions /__/
· Autre /__/
Les défis majeurs à relever pour améliorer
la qualité de la gestion de votre organisation : Disposer :
(Vos attentes en termes d'outils d'amélioration de la
gestion de votre organisation)
· des indicateurs permettant de mesurer le niveau
d'atteinte des objectifs /__/
· d'un outil permettant de gérer en temps
réel
l'organisation7/__/
7Avec la comptabilité, il est difficile pour
un gestionnaire d'avoir à temps réel
des informations sur la situation en caisse ou en banque par
exemple. Car il faut attendre que les comptes soient reconstitués
c'est-à-dire : que le rapport soit prêt, les opérations
soient enregistrées au journal, les pièces justificatives soient
disponibles. Ceci est de nature à retarder la prise de décision.
Alors que le managera besoin de disposer d'un outil plus pragmatique qui lui
permet d'avoir une connaissance sur les informations essentielles au pilotage
et qui sont obtenues le plus rapidement possible et de manière
permanente : c'est bien là, le rôle du tableau de bord.
68
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
? d'un outil permettant de convaincre les prêteurs et
financeurs (ex. le plan
d'affaires) /__/
? d'un outil d'analyse des coûts, de détermination
du PV, de contrôle de
rendements/__/
? d'un outil permettant l'élaboration et le suivi des
budgets /__/
? d'un outil de gestion de la trésorerie au quotidien (ex
Etat mensuel de trésorerie) /__/
? Autre /__/
Merci de votre collaboration I
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