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La tendance des médias occidentaux dans les conflits rebelles africains.

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par Espoir MWENYEMALI ITULAMYA
Université Pédagogique Nationale ( U.P.N) - Licence en Journalisme Politique Extérieure 2015
  

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II.2.3 le déclin du M23

Il est évident que tout empire ayant connu une apogée n'échappe guère au déclin, tel en a été même le cas du Mouvement du 23 mars.

Le 19 mars 2013, une guerre interne éclate au sein du M23, opposant ses chefs. Ils déterminèrent aussitôt leurs tendances pro-NTAGANDA pour les uns et pro-NKUNDA pour les autres. Le président politique du mouvement soutenant Bosco NTAGANDA, Jean-Marie RUNIGA, est destitué par SULTANI MAKENGA, un pro-NKUNDA. De violents combats opposent les deux factions. NTAGANDA et RUNIGA s'enfuient vers le Rwanda. A Kigali, « Terminator »comme on surnomme NTAGANDA décide de se constituer prisonnier à l'Ambassade des Etats-Unis. Les autorités consulaires américaines le transfèrent immédiatement à la Cour Pénale Internationale, CPI, en sigle.

Le 28 mars 2013, Les Nations unies entrent en piste. La résolution 2098 du Conseil de sécurité renforce la Mission de l'ONU au Congo (MONUSCO) en crée une Brigade d'intervention chargée de « neutraliser les groupes armés » qui sévissent dans l'Est du Congo. La Brigade bénéficie d'un mandat « offensif » inédit qui l'autorise à prendre part au conflit aux côtés des FARDC, une première dans l'histoire de l'ONU. Sur la liste des groupes armés visés figurent bien évidemment le M23, mais aussi les ADF-NALU, les FDLR, la LRA de Joseph KONY et même les différents groupes Maï-Maï qui font également partie des cibles de la Brigade.

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Après six mois d'accalmie, soit le 20 mai 2013, les combats reprennent entre M23 et FARDC au Nord-Kivu. Les affrontements se déroulent autour de KIBATI, MUTAHO et KANYARUCINYA, à 7 km au Nord de Goma. L'ONU crée, à cet effet, une « zone de sécurité » au Nord de Goma pour protéger les civils de groupes armés. Un ultimatum de 48 heures a également été lancé à « toute personne possédant une arme à feu » pour se désarmer et se démobiliser. Premier avertissement pour le M23.

Le 21 août 2013, des affrontements éclatent de nouveau entre l'armée congolaise et le M23 dans la même zone autour de KIBATI, MUTAHO et KANYARUCINYA. Ces combats font reculer le M23 de la ligne de front au Nord de Goma. Pour la première fois, l'offensive de l'armée congolaise, soutenue par les brigades de la MONUSCO commence à porter ses fruits. C'est un tournant de la guerre. L'armée congolaise, connue pour ses reculades devant les rébellions semble renaître. Mieux équipées, mieux payées et mieux encadrées, les FARDC font reculer le M23. L'appui logistique et stratégique de la Brigade d'intervention de l'ONU n'est pas négligeable. Certains spécialistes considèrent ce soutien comme décisif.

Le 21 octobre 2013, les négociations de paix de Kampala sont suspendues. Le gouvernement congolais, fort de ses avancées militaires, refuse d'accorder l'amnistie aux principaux chefs rebelles. Kinshasa cherche clairement le K.O militaire avant de signer quoi que ce soit en Ouganda.

Quatre jours plus tard, l'offensive de l'armée congolaise s'accélère sur trois fronts. Un premier front est ouvert autour de la ville de

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KIBUMBA, à 25 km au Nord de Goma, un front s'ouvre plus au Nord à KIWANJA et un troisième plus à l'Ouest, à RUMANGABO. Le M23 se retire de ses positions après de violents combats.

Le 30 octobre 2013 marque la victoire militaire pour les forces gouvernementales. Les FARDC s'emparent de BUNAGANA, le quartier général du M23, à la frontière ougandaise. Les principaux fiefs rebelles sont repris par l'armée régulière : RUTSHURU, RUMANGABO, KIWANJA. Reste deux poches rebelles de résistance dans les collines du parc des Virunga où sont retranchés les hommes de SULTANI MAKENGA à la frontière entre le Rwanda, la RD Congo et l'Ouganda.

Le 5 novembre 2013, la rébellion du M23 annonce la fin de son mouvement 18 mois après sa création.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci