Memoire Online - Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la commune de Sèmè-podji.

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	UNIVERSITE - D'ABOMEY CALAVI (UAC) CENTRE INTERFACULTAIRE DE FACULTE DES SCIENCES ET FORMATION ET DE RECHERCHE EN TECHNIQUES ENVIRONNEMENT POUR LE CHAIRE UNESCO DE SCIENCE DEVELOPPEMENT DURABLE TECHNOLOGIE ET ENVIRONNEMENT (CIFRED) (CUSTE) Formation en MASTER (Msc) N° d'Enregistrement : 549/CIFRED/SA du 15/10/2012	1
	EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET CONSEQUENCES SANITAIRES DES INONDATIONS DANS LA COMMUNE DE SÈMÈ-PODJI
	Mémoire de fin de formation soutenu publiquement par: Olivier V. AZONNAKPO Pour l'obtention du Master (Msc) *Option: Sciences Environnementales et Développement Durable*
	*Spécialité: Géosciences de l'Environnement et Développement Durable*
	*Sous la Direction de* Prof. Dr. Ir. Euloge K. AGBOSSOU, Professeur Titulaire (CAMES) Directeur du Laboratoire d'Hydraulique et de la Maîtrise de l'Eau (LHME/FSA/UAC) et de Prof. Dr. Constant HOUNDENOU, Maître de Conférences (FLASH/UAC) Devant le Jury composé de: Président: Prof. Michel BOKO, Professeur Titulaire (CAMES)
	Rapporteur: Prof. Dr. Ir. Euloge K. AGBOSSOU, Professeur Titulaire (CAMES)
	Examinateurs: Prof. Dr. Constant HOUNDENOU, Maître de Conférences (CAMES)
	Prof. Dr. Euloge OGOUWALE, Maître de Conférences (CAMES) Soutenu le 23 novembre 2012 Mention: Très Bien
	Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

DE DICACE

A Dieu qui a dispersé mes ennemis par ma main, comme des eaux qui s'écoulent. 1 chroniques 14 v 11

A mes jumelles Grâce et Grâcia nées le 18 mars 2012 lors de la rédaction de ce mémoire.

A mon épouse Anne-Marie pour les sacrifices que tu as consentis, reçois ce travail comme le réconfort de tes efforts.

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Sommaire Pages

CHAPITRE I

CHAPITRE II

CHAPITRE III

Chapitre IV

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE DE RECHERCHE 71

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Remerciements

Tout au long de notre formation nous avons bénéficié de la sollicitude de certaines personnes à qui nous tenons à témoigner notre reconnaissance. Ainsi nous adressons nos sincères remerciements au Professeur Michel BOKO, Professeur Titulaire, Directeur du CIFRED, Directeur de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire de la FLASH, Enseignant-chercheur à la FLASH, Secrétaire Permanent du Conseil Scientifique, merci pour m'avoir accueilli dans votre Laboratoire. Au Professeur Euloge K. AGBOSSOU, Professeur Titulaire, Directeur du Laboratoire d'Hydraulique et de la Maîtrise de l'Eau (LHME), pour avoir accepté supervisé ce travail malgré vos multiples occupations. Au Professeur Constant HOUNDENOU, Maître de Conférences, pour avoir accepté co-dirigé ce travail malgré ses multiples occupations. Aux Professeurs Patrick A. EDORH et Euloge OGOUWALE, pour leurs sages conseils.

J'exprime également, une pensée de reconnaissance aux professeurs et au personnel du CIFRED pour le temps qu'ils ont consacré à ma formation.

En ce moment solennel de reconnaissance, je profite pour dire merci à tout le personnel du laboratoire LACEEDE, de CREDEL-ONG, de la Direction Départementale de l'Energie et de l'Eau de l'Ouémé et du Plateau, de la Mairie de Sèmè-Podji.

Je dis merci à toute ma famille notamment à mon épouse TOBADA Anne Marie, mes enfants Olianne, Onésiphore, Grâce et Grâcia et à mes frères aînés AZONNAKPO Kouwami et WEDJANGNON Sotondji pour leurs accompagnements matériels et spirituels.

De même, mes mots de reconnaissance vont à l'endroit des autorités de l'Eglise Evangélique Union Renaissance d'Hommes en Christ, aux frères et soeurs de la Chorale-Musique `'Mélodie Divine» de Ouando pour leurs soutiens matériels et spirituels.

Je remercie messieurs Elie TOGNON, Armel GANDAHO et les amis de promotion du CIFRED et de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire de la FLASH.

Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la rédaction de ce document nous vous réitérons notre sincère remerciement.

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Liste des sigles

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

CIFRED : Centre Interfacultaire de Formation et de Recherche en Environnement pour le

LECREDE : Laboratoire d'Etude des Climats, des Ressources en Eau et de la Dynamique

MERPMEDER : Ministère de l'Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l'Eau et du Développement des Energies Renouvelables

OcCC : Organe consultatif en matière de recherche sur le climat et les changements
climatiques

RGPH3 : Troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SWOT : Strenght-Weakness- Opportunities- Threats (forces-faiblesses-opportunities-
menaces)

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Liste des figures Pages

Figure 3: Répartition de la trame climatique en Afrique de l'Ouest et au Bénin 30

Figure 4: Courbe ombrothermique de la Commune de Sèmè-Podji de 1945 à 2011 31

Figure 5: Variation interannuelle des précipitations de Sèmè-Podji de 1945 à 2011 32
Figure 6: Bilan climatique mensuel de Sèmè-Podji sur la période 1945-2011 33

Figure 8: Répartition spatiale de pluie des régions drainées par le fleuve Ouémé 36

Figure 15: Evolution comparée de la population des arrondissements de Sèmè-Podji 46

Figure 17: Schéma explicatif des inondations dans les zones proches du lac Nokoué 49

Figure 19: Evolution de la pluviométrie et de cas de paludisme à Sèmè-Podji 59

Figure 20: Evolution de la pluviométrie et de cas de diarrhée à Sèmè-Podji 60
Figure 21: Evolution de la pluviométrie et de cas des affections gastro-

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Liste des tableaux Pages

Tableau 2: Composition socioprofessionnelle de l'échantillon Tableau 3: Répartition des ménages enquêtés par quartiers

Tableau 4: Comportement de quelques paramètres climatiques à Sèmè-Podji Tableau 5: Répartition spatiale de la population de la commune par sexes Tableau 6: Point des pistes défectueuses

Tableau 8: synthèse des impacts potentiels et mesures de bonification et d'atténuation

Tableau 9: Evolution du nombre de cas de maladies enregistrées entre 2007 et 2011

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Résumé

La présente étude a permis d'évaluer les conséquences des inondations sur les populations, sur l'environnement et les implications sur la santé et le bien-être des communautés dans la Commune de Sèmè-Podji.

Outre les facteurs naturels du site qui la prédispose, l'occupation humaine de l'espace et la concentration des activités ont aggravé le phénomène des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de ce travail est axée sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le dépouillement, le traitement des données et l'analyse des résultats à l'aide du modèle SWOT. Cette démarche a permis d'appréhender l'importance des facteurs physiques et anthropiques, des incidences environnementales et sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji. Elle a permis d'apprécier les manifestations des inondations qui se résument à la dégradation des voies en terre, la destruction des habitations et des infrastructures socio-communautaires, etc. Les résultats montrent que le mode d'occupation des populations constitue le principal facteur amplificateur des inondations et responsable des incidences sanitaires dans la Commune de Sèmè-Podji. Aussi les interventions des institutions aux côtés des victimes souffrent de cohérence.

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Abstract

This study assessed the impact of floods on people, the environment and the implications for the health and well-being of communities in the municipality of Seme-Podji. Besides natural factors predisposing Site, human occupation of space and the concentration of activities have exacerbated the phenomenon of flooding in the town of Seme-Podji. The methodological approach adopted in this work is based on documentary research, field surveys, counting, data processing and analysis results using the SWOT model. This approach has enabled us to grasp the importance of physical factors and anthropogenic environmental and health impacts of flooding in the town of Seme-Podji. It possible to assess the flood events which are summarized in the degradation pathways of land, destruction of homes and social and community infrastructure, etc.. The results show that the tenure of the population is the main factor responsible amplifier floods and health impacts in the town of Seme-Podji. Institutions and interventions with victims suffer from consistency. Keywords: flood, health, effects, environment, Seme-Podji

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Introduction

Le milieu dans lequel évolue l'humanité est soumis à des perturbations d'origines anthropique ou naturelle, s'exerçant sur des échelles de temps et d'espace très variables et pouvant conduire à des déséquilibres importants de la biosphère (CAMPILLO, 2004). Les recherches qui conduisent à l'appréciation des aléas et des modifications quantitatives (physiques, chimiques ou biologiques) de l'environnement dont les conséquences en terme de dégâts humains et / ou de coûts induits, pour le présent et pour l'avenir, font aujourd'hui l'objet d'une forte demande sociétale (CAMPILLO, 2004). Selon l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI), pour la période 1996-2005, environ 80 % des catastrophes naturelles ont été d'origine hydrométéorologique. De ce fait, les inondations auraient lors de cette décennie affectée en moyenne 66 millions de personnes par an entre 1973 et 1997.

Les inondations sont parmi les catastrophes naturelles les plus dommageables (White, 1999). Bien qu'elles n'aient pas l'ampleur de certaines catastrophes telles que les volcans ou les ouragans tropicaux, elles constituent le risque le mieux distribué sur la planète. De plus, leur grande fréquence dans certaines régions du globe, leur aggravation par les changements climatiques et la pression démographique, de plus en plus forte dans les centres urbains, en font des événements, aujourd'hui plus qu'hier préoccupants et difficiles à gérer (Aho, 2006).

Les principaux facteurs qui influencent la durée et l'intensité des inondations sont la quantité de pluie qui tombe, l'état des sols, le degré d'imperméabilité, les pratiques culturales, l'aménagement et l'entretien du réseau hydrographique c'est-à-dire l'ensemble des milieux aquatiques présents (GUITCHAN, 2006).

A Sèmè-Podji, les inondations comptent parmi les phénomènes naturels causant le plus de dégâts, d'où l'intérêt porté à l'évolution future du phénomène. Elles sont devenues ces dernières années, un phénomène récurrent dans les grandes cités urbaines (Aïlo, 2010). Ces inondations qui continuent d'affecter la Commune de Sèmè-Podji, sont la

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résultante d'une absence de politique cohérente d'aménagement du territoire et d'une méconnaissance probable du phénomène des inondations (Okou, 1988). Ceci fait que les inondations à Sèmè-Podji ne cessent de causer chaque année de dégâts avec la destruction des infrastructures, des habitations, des pertes en vie humaines et matérielles, des maladies d'origine hydrique (choléras diarrhées etc.), des déplacements de population, la dégradation de l'environnement et des crises sociales sans précédent (Accrombessy, 1988 et Allagbé, 2005).

Ainsi, il est probable que la recrudescence des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji soit causée par l'abondance des précipitations, les crues des cours d'eau (fleuve Ouémé, lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué) caractéristique du site et l'occupation des zones inondables (Allagbé, 2005). Les changements climatiques et la diminution de la capacité naturelle d'infiltration des bassins versants (Houndakinnou, 2003), font aussi partir des causes possibles. Les actions anthropiques constituent également des facteurs d'aggravation du phénomène. Les solutions envisagées jusque là n'ont pas apporté les réponses escomptées et commencent même à devenir très dangereuses (N'Bessa, 1999). Le plus important aujourd'hui est de réfléchir sur les effets environnementaux et les conséquences sanitaires issus de la manifestation du phénomène et pour des solutions curatives et surtout préventives adéquates. Le présent mémoire décrit l'état des connaissances en matière d'influence des inondations sur l'environnement et la santé des populations de Sèmè-Podji. Il considère également les possibles répercussions économiques dans la Commune de Sèmè-Podji

C'est dans ce contexte que s'inscrit le présent mémoire intitulé «Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji».

Cette étude contribue à la constitution d'une base de données et d'informations sur les inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

Pour rendre compte des résultats de la présente recherche, ce mémoire est structuré en quatre chapitres:

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

- le premier chapitre présente la problématique et l'approche méthodologique;

- le deuxième chapitre est consacré aux facteurs favorables aux inondations et ses manifestations à Sèmè-Podji;

- le troisième chapitre expose les effets des inondations des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji;

- le quatrième chapitre évalue les dommages et définit les stratégies d'adaptation aux impacts des conséquences sur l'économie de la Commune.

Le champ géographique de cette étude qu'est la commune de Sèmè-Podji est située entre les parallèles 6°22' et 6°28' de latitude Nord et les méridiens 2°28' et 2°43' de longitude Est, la Commune de Sèmè-Podji est située dans le Département de l'Ouémé, au Sud-est de la République du Bénin sur la côte Atlantique (Figure 1). Elle s'étend sur une superficie de 250 Km², soit 0,19% de la superficie de la République du Bénin. La commune de Sèmè-Podji est limitée au Nord par la ville de Porto-Novo et les Aguégué, au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par la République Fédérale du Nigeria et à l'Ouest par la ville de Cotonou (PDC, 2005).

Sur le plan administratif, la commune compte six arrondissements subdivisés en trente-quatre villages (34) et quatre (04) quartiers de villes. La population est inégalement répartie dans ces six arrondissements comme l'indique le tableau ci-dessous.

Figure 1: localisation de la Commune de Sèmè-Podji dans le département de l'Ouémé

communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG

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CHAPITRE I. PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE

1.1- Problématique

1.1.1-Justification du sujet

Les enjeux du monde actuel obligent l'homme à affronter les risques et les catastrophes de toutes sortes, qu'ils soient naturels ou provoqués pour atteindre ses objectifs (Mazet 2000). Un risque peut devenir une catastrophe quand un phénomène entraîne des dommages pour la société, l'environnement ou qu'il provoque des pertes en vies humaines (Mazet 2000). Chaque année, les inondations provoquent d'énormes dégâts, ce qui fait que ce phénomène est classé au premier rang des catastrophes naturelles sur le plan national (LACEEDE, 2010).

Les inondations constituent la catastrophe naturelle la plus répandue et n'épargne aucune partie de la planète (Mazet 2000). D'après Garry et Veyret (1996), les inondations constituent des risques naturels les plus fréquents issus des phénomènes météorologiques et qui touchent le plus grand nombre d'individus sur la terre.

Dans les pays en développement, nombreuses sont les communautés à faible revenu qui estiment que l'évacuation des eaux de pluies constitue la mesure la plus urgente en matière d'infrastructure urbaine (CREPA, 2005). Cette attitude s'explique partiellement par le fait que les habitations concernées sont souvent édifiés sur des terrains impropres à la construction. (OMM, 2009).

Ces dernières années, le monde a été victime d'une série d'inondations répétitive, résultant de fortes pluviométries, qui non-seulement sont de plus en plus fréquentes mais dont l'ampleur s'intensifie. On peut citer le cas dans le Var (Département de la France) et celui de la tempête Xynthia en 2010 en Europe notamment l'Espagne, le Portugal, la France, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et dans une moindre mesure, le Royaume-Uni, la Scandinavie et les pays bordant la mer Baltique, qui a occasionné la mort de 59 personnes et de nombreux dégâts matériels. Le Togo, depuis 2007, n'a cessé de subir les effets de fortes pluies tous les ans; à Madagascar, les fortes tempêtes tropicales Ivan et Jowke ont affecté une bonne partie de l'île en 2008. En

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2009, la Namibie, la République Centrafricaine, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, et la Mauritanie ont été touchés par les inondations. Durant l'année 2010, le Ghana et le Benin n'ont pas été épargnés de ce phénomène. Les années 2009 et 2010 sont bien illustratives des inondations survenues dans presque toutes les localités du Bénin. A l'heure actuelle, le Bénin souffre encore des effets de fortes pluies, jamais survenues depuis environ 50 ans. C'est ainsi qu'en 2010, près de 680 000 personnes ont été touchées par les inondations au Bénin (PDNA, 2011). Les eaux du fleuve Ouémé ont envahi plusieurs localités du Bénin occasionnant de graves inondations. Même si elles sont courantes dans la sous région, depuis ces dernières années, l'ampleur, la fréquence et les dégâts qu'elles occasionnent sont de plus en plus marquants. Non seulement les infrastructures publiques et privées (routes, ponts, écoles, hôpitaux, marchés, de vastes champs de cultures) sont endommagées dans plusieurs quartiers villages et arrondissements, mais aussi les biens et actifs des ménages sont également détruits (PDNA, 2011).

Les inondations dégradent l'environnement physique, économique, social et le cadre de vie des populations installées dans certains quartiers insalubres périodiquement inondés dans la Commune de Sèmè-Podji.

En effet, Gbaguidi (1998), a noté que les inondations surviennent chaque année pour emporter sur leur passage des champs, des habitations, les infrastructures socioéconomiques faisant alors de nombreux `'réfugiés climatiques» avec ses multiples conséquences. Quant à Houndénou (1999), les inondations permettent de rendre compte de la durée d'apparition des événements climatiques exceptionnels dont la non maîtrise augmente la vulnérabilité des populations surtout les plus pauvres. Houndakinnou (2005), a analysé les impacts environnementaux des pluies extrêmes dans la ville de Cotonou et ses environs, et souligne que la ville est marquée par une augmentation de la fréquence d'occurrence des événements pluvieux extrêmes sur la période 1931-2000. Azonhito (1988) et Allagbé (2005), ont montré que les inondations sont source d'affections sanitaires des populations dans la ville de Cotonou et de ses quartiers

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périphériques. Ainsi, l'objet du présent travail est prioritairement une étude des perturbations écologiques ainsi que des préjudices humains, matériels et financiers des inondations à Sèmè-Podji.

- Quelles sont les manifestations des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji ?

- Quelles sont les conséquences environnementales et sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji ?

C'est pour répondre à ces différentes questions que le sujet `'Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji" a été choisi pour l'obtention d'un Master.

1.1.2-Objectifs de recherche

L'objectif principal de ce travail est d'évaluer les effets environnementaux et les conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji. Spécifiquement, il s'agit de:

- analyser les manifestations des inondations dans la Commune de la Commune de Sèmè-Podji,

- évaluer les conséquences environnementales et sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

1.1.3 Hypothèses de travail

Pour atteindre les différents objectifs les hypothèses suivantes ont été formulées:

- l'installation anarchique et l'aspect géomorphologique sont les facteurs responsables des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji,

- les inondations dégradent les composantes environnementales et affectent la santé des populations de la Commune,

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- les inondations se manifestent en fonction des quartiers et des saisons dans la Commune de Sèmè-Podji.

1.2 Définition opératoire

Environnement: Le mot environnement est polysémique, c'est-à-dire qu'il a plusieurs sens différents. Selon les dispositions de l'article 2 de la loi cadre sur l'environnement, il est l'ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier. L'environnement est aussi l'ensemble, à un moment donné, des agents physiques, chimiques et biologiques des facteurs sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants et les activités humaines (loi N°98030 du 125, février 1999). Cette dernière appréhension de l'environnement est celle qui est utilisée dans ce mémoire.

Changements climatiques: Les changements climatiques correspondent à une modification durable (de la décennie au million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines (LECREDE, 2002).

Dans les travaux du GIEC (2007), le terme "changement climatique" fait référence à tout changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines. Au contraire, dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, le terme désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La Convention-cadre utilise le terme "variabilité climatique" pour désigner les changements climatiques d'origine naturelle. Pour Ogouwalé (2001), les changements climatiques sont une modification du régime des précipitations et une augmentation prononcée des températures au cours du temps. De tels changements sont révélés par les indicateurs climatiques et socio-écologiques. C'est cette dernière définition qui est utilisée dans ce mémoire.

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Evénements pluviométriques extrêmes: Les événements pluviométriques extrêmes sont des manifestations pluvieuses correspondant aux 10 percentiles supérieurs et inférieurs de pluie (GIEC, 2001). Mais dans cette étude, seuls les événements correspondant aux 10 percentiles supérieurs ont été considérés parce que, le risque climatique dont il s'agit ici, est beaucoup plus causé par les précipitations maximales.

Evénements hydrologiques extrêmes: Les événements hydrologiques extrêmes sont des débordements exceptionnels des cours d'eaux qui surviennent dans le lit majeur (OMM, 2006). Les crues exceptionnelles du fleuve Ouémé au niveau du delta constituent le phénomène désigné par cette terminologie dans ce mémoire, (Le Barbé et al, 1993 cité par Donou, 2007).

Facteurs naturels: Un facteur naturel est un paramètre du milieu physique qui, indépendamment de l'action anthropique, participe directement ou indirectement à la manifestation d'un autre phénomène. Il s'agit ici des facteurs naturels qui déterminent ou influencent les inondations à Cotonou. Ces facteurs sont dans le cadre de cette étude liés aux paramètres climatiques, pédo-géomorphologiques, hydrologiques et topographiques.

Impacts: Ensemble des effets négatifs et/ou positifs produits par les inondations sur les êtres vivants et l'environnement. Le mot « impact » vient du latin «impactus», du participe passé de «impigue», signifiant heurté. D'un point de vue strictement écologique, les impacts sont décrits comme des déviations de dynamiques naturelles d'évolution aboutissant à des modifications de l'état théorique d'écosystème (Dictionnaire Larousse, 2010).

Effet environnemental: terme employé par les économistes pour désigner les conséquences d'une action ou d'un processus sur l'environnement et les activités influencées (P. GEORGE)

Inondations: Une inondation est une invasion d'un territoire par les eaux, généralement due à une crue inondante (P. GEORGE). Elle se produit lorsque l'eau en excès ne peut

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être évacuée par les voies naturelles ou artificielles prévues à cet effet. Le ruissellement des eaux obéit à certains nombre des principes. Il est souvent guidé par la géomorphologie du milieu c'est à dire la gravité, le relief et la nature des sols. Si ces principes sont perturbés, il y a forcément risque. En effet, les inondations résultent d'une absence d'infiltration dans des espaces urbains soumis à des précipitations que les conditions accidentelles de l'accumulation soient d'ordre géomorphologique, hydrologique, topographique, météorologique ou anthropique. Les eaux de pluie envahissent les points bas en raison de l'imperméabilité des sols causée par l'urbanisation. Il en résulte des eaux qui envahissent les rues et les maisons.

Zone humide: terrain habituellement inondé ou gorgé d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire et où l'eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel ainsi que la vie animale et végétale associée; (Loi-Bénin N° 2009-02 du 07 Août 2009).

Zones inondables: les zones inondables sont l'ensemble constitué par les bas-fonds, les marécages et toutes surfaces susceptibles d'être envahies par l'eau (Loi-Bénin N° 200902 du 07 Août 2009).

Pour atteindre les objectifs de l'étude, une démarche méthodologique a été adoptée.

1.3-Démarche méthodologique

La démarche méthodologique utilisée dans le cadre de cette recherche est axée sur trois points essentiels. Il s'agit de la collecte des données; du traitement des données; de l'analyse et interprétation des résultats.

1.3.1-Données utilisées

Dans le cadre de la réalisation de cette étude, les données collectées sont à la fois qualitatives et quantitatives. Il s'agit:

- des données climatiques: elles prennent en compte les hauteurs de pluies journalières et mensuelles, le nombre de jours de pluie, l'Evapotranspiration Potentielle (ETP), l'Evapotranspiration Réelle (ETR) et les températures obtenues à l'Agence de Sécurité

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pour la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) sur la période

- des données hydrologiques qui caractérisent le régime des cours d'eaux du secteur, à savoir le fleuve Ouémé, la lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué, disponibles à la Direction Générale de l'Eau (DG-Eau) ;

- des données et informations relatives aux caractéristiques pédologiques du site, à sa structure géomorphologique, à sa topographie et au types d'érosions qui s'y manifestent, cherchées à l'Institut Géographique National (IGN), au Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement (LSSEE) et à la Société d'Etudes Régionales, d'Habitat et d'Aménagement Urbain Société Anonyme (SERHAU-SA) ;

- des données et informations sur les unités d'occupations du sol (images satellites, photographies aériennes) disponibles et collectées à l'IGN, au Centre National de Télédétection, de la Cartographie de et de la couverture forestière (CENATEL) et à SERHAU-SA ;

- des données sociogéographiques et environnementales liées à la question des inondations dans la ville fournies par l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE), la Direction des Services Techniques de la mairie de Sèmè-Podji (C/ST-Sèmè-Podji), le SEHRAU-SA et la Direction d'Assainissement de Cotonou ;

- des données démographiques, issues des résultats des recensements de 1979, 1992 et 2002 disponibles à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ;

- des données épidémiologiques recueillies dans les centres de santé, à la zone sanitaire Porto-Novo-Aguégués-Sèmè-Podji et à la Direction Départementale de Santé de l'Ouémé-Pateau ;

- des données sur les pertes et dégâts causés par les inondations au niveau des ministères sectoriels (MAEP, MEMP, MSP, etc).

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1.3.1.1-Collecte des données

La recherche documentaire et les investigations en milieu réel constituent les principales étapes de la collecte des données.

La recherche documentaire a été la première étape de la collecte des données. Elle a consisté à consulter certains documents dans les centres de documentation des institutions spécialisées, des bibliothèques, sur le réseau Internet et autres organismes susceptibles de fournir des informations relatives au sujet de recherche. Le tableau I présente les différents centres de documentation parcourus, la nature des documents consultés et les types d'informations recueillies.

Tableau 1: Synthèse des Centres de documentation parcourus et types d'informations recueillies

Centres de documentation visités	Nature des documents	Types d'informations recueillies
Centre de documentation de l'ABE et DAT	Rapports, revues, articles et ouvrages	Données et informations sur les impacts environnementaux, la gestion des inondations et le plan d'aménagement de la Commune
Centre de documentation de l'INSAE et de l'ANCB	Rapports, revues et articles	Données socio-économiques et démographiques
Centre de documentation de l'ASECNA et du LACEEDE	Livres, rapports et articles	Statistiques climatologiques du secteur d'étude
Bibliothèque Universitaire, Centre de documentation de l'EPAC, de la FLASH et de la FSA	Livres, thèses, mémoires, rapports et articles	Approche méthodologiques, informations générales sur l'environnement et l'aménagement du secteur d'étude et les facteurs naturels des inondations
Centre de documentation de la Mairie de Sèmè-Podji et du MEPN	Rapports des activités, Mémoires et ouvrages	Informations sur le mécanisme de gestion des inondations et d'assainissement de la Commune par les autorités
Centre de documentation de la SERHAU-SEM	Mémoire, Rapport d'activités et livres	Informations sur la politique d'urbanisation de la Commune et de son plan d'aménagement
Centre de documentation de l'IGN, du CENATEL et du LSSEE	Rapports, Cartes, photographies aériennes et images satellites	Informations sur l'occupation du sol et la dynamique environnementale dans le secteur
Centre de documentation du MEE/DG-Eau	Rapports et thèses	Débit du fleuve Ouémé et les caractéristiques générales du bassin versant de l'Ouémé

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Les informations documentaires ainsi collectées ont été complétées par les travaux de terrain.

Les visites exploratoires et les enquêtes approfondies ont été les phases essentielles des investigations sur le terrain. L'enquête préliminaire a duré deux semaines. Quant aux enquêtes de terrain, elles se sont déroulées en deux temps au cours des mois de mai et de juin et des mois d'Août et de Septembre 2012 dans les quartiers inondables de la Commune.

Les unités de recherche de la présente étude sont les espaces géographiques prises en compte dans le cadre de ce travail. Elles concernent le territoire de la Commune de Sèmè-Podji et le bassin versant du fleuve Ouémé renfermant le réseau hydrographique. Choix des enquêtés

Au regard de la problématique de l'étude, les critères de choix suivants ont été définis pour déterminer l'échantillon utilisé et se présentent ainsi qu'il suit : (i) avoir plus de 18 ans et vivre dans les quartiers inondables de la Commune; (ii) avoir une connaissance parfaite de l'importance des facteurs naturels dans la survenance des inondations ; (iii) être membre d'un ménage résidant dans un secteur exposé aux inondations ; (iv) être acteur de prévention et de protection contre les conséquences des inondations ; (v) être membre du Comité de Développement de Quartier ;

Quant au choix des quartiers, il répond: à la fréquence des inondations à chaque saison des grandes pluies ; au degré de vulnérabilité de l'arrondissement par rapport au risque d'inondation pendant chaque période du phénomène dans la Commune. En ce qui concerne les ménages, le choix est fait dans les quartiers qui répondent critères cités précédemment. Dans la Commune 300 ménages inégalement répartis suivant les arrondissements ont été enquêtés. Le tableau II présente les caractéristiques de l'échantillon.

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N°	Catégories	Effectif des acteurs de la catégorie	Taille de l'échantillon
1	Ménages	24 620	300
2	Comités de Développement de Quartier (CDQ)	12	2
3	Chefs d'Arrondissement	6	6
4	Cadres supérieur de la mairie	4	4
5	Chargé de la question des inondations de la Mairie	01	1
6	Cadre des ministères impliqués	4	4
7	Responsable d'ONG d'assistance	26	4
8	Chefs de quartier	38	19
	Total	24 711	340

Arrondissement	Quartiers où l'enquête s'est déroulée	Effectif des Ménages	Proportions	Echantillon	Nombre de ménages enquêtés par quartier
Agblangandan	Agblangandan, Sèkandji, Gbakpodji, Lokokoukoumè	5963	0,23	300	70
Aholouyèmè	Kétonou, Torri Agonsa, Agonsa gbo	2058	0,15		45
Djrègbé	Houinta, Gbokpa, Gbéhonmè,	2202	0,15		45
Ekpè	Ekpè, Tchonvi, Djèffa Houédomè	7653	0,23		70
Tohouè	Hovidokpo, Kpoguidi, Kraké Daho, Glogbo, Dja	4022	0,15		46
Sèmè-Podji	Sèmè-Podji, Agongo	2722	0,08		24
Total		24620	1,00		300

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Au total, 300 personnes ont été enquêtées lors des travaux de terrain qui ont été conduits dans six (6) arrondissements et dans dix neuf (19) quartiers inondables ou inondés de la Commune (tableau 3).

Pour la collecte des données et informations auprès de l'échantillon défini, plusieurs techniques et outils ont été mis à contribution.

Plusieurs techniques et outils ont été utilisés au cours des investigations de terrain. Les données ont été collectées en utilisant l'approche MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative). L'observation directe en milieu réel a permis l'analyse de l'état environnemental et la contribution des mesures de gestion des crises d'inondation. Les focus groups ont été organisés avec certains acteurs clés du phénomène et les populations victimes d'inondation. Au niveau des personnes ressources, plusieurs outils ont été utilisés à savoir : les fiches d'enquête, les guides d'entretien et d'observation. Les données ont été collectées dans les ménages à partir d'un questionnaire qui a été élaboré sur la base des variables suivantes : nom, prénoms, activité du chef de ménage, la taille du ménage revenu moyen du ménage, les activités du ménage, le niveau d'instruction du chef de ménage, les sources d'alimentation en énergie, en eau, le coût financier lié, la fréquence des maladies, le coût lié, etc...

L'observation directe a permis d'apprécier l'ampleur des inondations et d'identifier les stratégies développées par les populations pour faire face aux inondations dans les quartiers d'étude.

La méthode des itinéraires a été utilisée pour l'identification des principaux acteurs en charge de la gestion environnementale, du traitement des pathologies liées aux inondations, des questions d'inondation.

Quant à la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP), elle a permis de s'intéresser en premier lieu aux réalités quotidiennes des population avant d'avoir leurs

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perceptions sur les causes et impacts des inondations, les stratégies et visions par rapport à l'occurrence et la gestion des séquelles des inondations.

Plusieurs outils ont été utilisés à savoir: les questionnaires, les guides d'entretien et d'observation.

Le questionnaire, le guide d'entretien sont des outils qui ont servi pour la collecte des informations auprès de différents acteurs identifiés. Le questionnaire et les guides d'entretien ont servi à avoir des informations sur les causes des inondations et les types des soins offerts.

1.3.2-Traitement des données

Le traitement des données concerne le dépouillement des fiches d'enquêtes, des guides d'observation et certains calculs statistiques. Les informations obtenues sont transformées en tableaux et figures d'illustration. La réalisation de graphiques, le calcul de certaines valeurs statistiques et la rédaction du mémoire sont faits au moyen d'outils informatiques appropriés. Ainsi, les outils de traitement statistique tels les logiciels Xlstat, Excel et Word ont été utilisés. En ce qui concerne les cartes, leur réalisation a été faite à l'aide de logiciel Mapinfo 8.0. et Arc view 3.2.

Pour l'étude des régimes climatiques et des données épidémiologiques la moyenne

avec : X = la moyenne arithmétique; N = l'effectif total des modalités ; Xi = modalité du caractère étudié. Elle permet aussi, le calcul de certains paramètres de dispersion (l'évolution mensuelle des individus infectés par saison).

Le taux d'accroissement naturel de la population a été déterminé grâce à la formule r =

[ t ( Pn/ Po ) -1]*100 avec r le taux d'accroissement, t le nombre d'années séparant deux recensements, P_nla population de l'année finale et P_ola population de l'année initiale.

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1.3.3-Analyses et interprétation des résultats

L'approche SWOT: Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats (Forces, faiblesses, Opportunités et Menaces) a aidé à l'obtention des résultats (figure 2). Le modèle SWOT est une méthode d'analyse, à l'origine utilisée par les économistes anglo-saxons qui y ont trouvé une technique efficace de gestion des entités économiques (entreprise ou industrie). Mais dans le cadre de cette étude, cette approche est utilisée pour l'analyse intégrée des problèmes environnementaux et sanitaires liés aux inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

Le modèle de la figure 2 a permis d'identifier les facteurs (physiques, humains et socio-économiques) internes et externes qui influencent la situation sanitaire. Les facteurs internes concernent les forces/atouts et faiblesses tandis que les facteurs externes intéressent les opportunités et menaces qui agissent sur le système analysé. L'identification de différents facteurs permet de définir des stratégies efficaces pouvant permettre de maximiser les forces et les opportunités, de minimiser l'impact des faiblesses et menaces et si possible les transformer en forces ou opportunités. Ce modèle a permis d'analyser les facteurs amplificateurs des inodations à Sèmè-Podji. Cette méthode a permis de faire une analyse intégrée des forces et faiblesses de tous les acteurs impliqués dans la gestion des inondations.

Par ailleurs, l'analyse de la typologie des conséquences des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji, des différents facteurs d'évolution du phénomène et du mode de gestion des crises d'inondations est faite. Les effets des inondations sur les habitations, sur les populations et sur l'environnement sont également examinés.

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Existence des solutions et des initiatives de lutte contre les incidences sanitaires dues aux inondations de la commune développées par plusieurs structures (Etat, CARE, ORSEC, CREDEL-ONG, )

Existence de compétence dans le domaine de la mise en oeuvre des stratégies de lutte contre les incidences sanitaires identifiées

suggestion: -Renforcement du système sanitaire de la commune -Amélioration des visions nationales et locales dans la mise en oeuvre des mesures sanitaires préventives et curatives

d'assainissements nationaux favorables ; - Disponibilité des partenaires au développement à accompagner;

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la
communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

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2.1 Facteurs physiques favorables

Les liens entre le climat et les inondations sont évidents en milieu tropical (Meur-Ferec, 2005). Cependant, le climat n'est pas le seul facteur qui explique la récurrence des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji. En effet, la position géographique, la nature du substratum géologique et pédologique, les données topographiques et les actions anthropiques sont autant de paramètres qui favorisent les inondations dans la Commune.

Dans ce chapitre consacré aux données de base du phénomène des inondations, il est successivement abordé l'analyse des déterminants naturels des inondations et les facteurs humains qui accentuent l'ampleur dudit phénomène.

2.1.1-Facteurs climatiques et hydrologiques

Ce chapitre est consacré aux facteurs climatiques et hydrologiques de base qui détermine et accentuent l'ampleur du phénomène d'inondation à Sèmè-Podji.

2.1.1.1-Contexte climatique de la Commune de Sèmè-Podji

De façon générale, la zone côtière du Bénin se caractérise par une anomalie climatique qui se traduit par une décroissance pluviométrique d'Est en Ouest sur le littoral, et des variations de températures plus accusées qu'elle ne l'est en général sous les climats équatoriaux caractéristiques: on parle de climat subéquatorial. Trois paramètres permettent de caractériser le climat de la Commune de Sèmè-Podji. Il s'agit de la pluviométrie, des vents et de la température. La Commune de Sèmè-Podji est caractérisée par un climat subéquatorial chaud et humide. La répartition des saisons est sous la dépendance du déplacement de l'Equateur Météorologique située dans la zone de convergence des deux principaux flux d'air qui balaient l'Afrique de l'Ouest:

- l'air tropical continental (l'harmattan ou alizé continental) en provenance de l'Est et du Nord du Sahara: il s'agit d'un air sec et chaud issu de l'anticyclone boréal ou saharien (Le Barbé, 1993).

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- l'air équatorial maritime (la mousson ou alizé maritime australe) en provenance du Golfe de Guinée et qui est issu d'une zone de hautes pressions : l'anticyclone de Sainte Hélène (Afouda, 1990 et Boko, 1988).

La zone de contact entre les deux masses d'air forme le Front Intertropical (FIT). De la position de ce FIT, résultent des caractéristiques saisonnières telles que les variations de la pluviométrie, de l'hydrométrie et celle de la température dont la moyenne est de 27°C. Ainsi, Sèmè-Podji jouit d'un climat de type subéquatorial avec quatre (4) saisons (figure 4).

On distingue une grande saison pluvieuse de mi-mars à mi-juillet, une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre, une petite saison des pluies de mi-septembre à mi-novembre et une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars. Les précipitations mensuelles dépendent du mouvement du Front - Intertropical (FIT), formé par la trace au sol de la rencontre du vent humide venant de l'océan (alizé maritime ou mousson) et du vent sec venant du Sahara (alizé continental). Traditionnellement on attribue la dynamique atmosphérique responsable des pluies dans la régionale au balancement sud - nord - sud du FIT (Bokonon-Ganta, 1987).

Des études récentes (Le Barbe et Lebel, 1997) indiquent que ce schéma classique doit être revu (projet AMMA). Il est clair que la grande saison des pluies (mars- juillet) et plus particulièrement les précipitations du mois de juin (300-500 mm) revêtent une grande importance dans la survenance des catastrophes d'inondations de la Commune. La figure 3 présente la trame climatique de la zone d'étude.

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L'analyse de la trame climatique de la figure 3 à l'échelle régionale et nationale, montre que le champ géographique de cette étude appartient au domaine climatique subéquatorial. C'est le deuxième domaine au niveau de la trame climatique du globe où les précipitations sont importantes. Il ressort que les abats pluviométriques dans la Commune seront importants et capables d'engendrer des inondations. On constate qu'à Sèmè-Podji, les précipitations ont un régime bimodal et ont lieu principalement entre mars et juillet d'une part et du septembre à novembre d'autre part puis atteignent leur maximum en juin ou juillet et octobre. Elles sont abondantes avec une moyenne annuelle de l'ordre de 1444,65 mm sur la période de 1980 à 2011. Au cours d'une année, les mois les plus pluvieux coïncident avec les mois de manifestation des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

Figure 4: Courbe ombrothermique de la Commune de Sèmè-Podji de 1945 à 2011

La Commune enregistre une moyenne annuelle de la pluviométrie de 1444,65 mm sur la période de 1945 à 2011 qui varie entre 707,6 mm et 3343,2 mm. De plus, il est évident que l'abondance des précipitations est à la base des inondations à Sèmè-Podji (Etèka, 2006). La récurrence des inondations à Sèmè-Podji ces dernières années, s'explique par l'analyse de la moyenne annuelle des précipitations au niveau des stations de la

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Commune. Ainsi, l'analyse de la variation de la pluviométrie de Sèmè-Podji établie sur une série de 66 ans a permis d'obtenir la figure 5.

Figure 5: Variation interannuelle des précipitations de Sèmè-Podji de 1945 à 2011

Ce graphique permet de déterminer trois catégories d'années à savoir: les années à pluviométrie déficitaire, les années à pluviométrie normale et les années à pluviométrie excédentaire. De cette analyse, la pluviométrie interannuelle de la Commune de Sèmè-Podji est marquée par une variation temporelle. Sur la série étudiée il y a des années déficitaires, des années excédentaires et des années normales. La diminution des hauteurs de pluie ces dernières années est réelle. Les statistiques pluviométriques de l'ASECNA la confirment (figure 5).

Les récentes variations à la hausse des précipitations implique l'augmentation de la vulnérabilité de la ville face à l'inondation; il convient de faire une analyse des pluies mensuelles afin d'identifier et comparer les excédents avec les périodes d'inondation du secteur.

L'analyse de la variabilité pluviométrique à pas de temps mensuel est indispensable pour déterminer le rôle des précipitations dans la manifestation du phénomène d'inondation de la Commune. Or, les événements pluviométriques extrêmes

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susceptibles d'engendrer des inondations relèvent en général des manifestations pluvieuses à caractère exceptionnel. Ils se réfèrent soit à une pluie journalière qui donne lieu à une quantité d'eau assez importante; soit à des jours successifs de pluies au cours d'une saison de pluie.

La répartition pluviométrique dans la partie méridionale du Pays où se situe Sèmè-Podji est caractérisée par quatre séquences saisonnières et de cette répartition, il se dénote que les mois de juin et juillet sont les mois les plus arrosés (300-500 mm) qui jouent un grande rôle dans la survenance des inondations de la Commune (figure 6).

Figure 6: Bilan climatique mensuel de Sèmè-Podji sur la période 1945-2011 Source : Données ASECNA, (2012)

Le régime pluviométrique de Sèmè-Podji montre que les stations considérées enregistrent deux pics pluviométriques dont l'un en juin et l'autre en octobre-septembre. Sur la série 1945-2011, le mois de juin demeure le plus pluvieux de l'année dans toutes les stations considérées.

Aujourd'hui, les inondations qui étaient des évènements exceptionnels sont devienus ces années structurelles à cause de l'augmentation en fréquence et en intensité des événements météorologiques extrêmes.

Le tableau 4 fait le recapitulatif des différents paramètres climatique nécessaire à la compréhension des apports pluvieux du milieu.

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Désignation	Jan	Fév	Mars	Avr	Mai	Juin	Juil	Août	Sept	Oct	Nov	Déc
P	17,84	37,84	56,09	124,3	217,5	350,8	152,2	66,9	155,4	152,1	44,1	23,4
ETP	142	139,2	157,2	155,6	154,6	140	126,7	124,7	122,9	140,4	141,2	142,7
ETR	9,9	36,8	65,6	133,7	156,6	141	128,4	126,8	124,7	140,4	113,9	22,7
Ru=180 mm	0	0	0	0	38,8	182,3	182	113,9	94,9	82,6	0	0
Ecoul	0,34	0,18	0,1	0,06	0,03	20,05	20,03	10,12	6,17	2,58	1,32	0,78
Variation	-	-	-	-	+	+	+	-	-	-	-	-

A travers l'évolution des différents paramètres, on retient qu'à partir du mois d'avril, les premières pluies qui tombent servent à combler le déficit de saturation du sol, provoqué par l'évapotranspiration de la grande saison sèche. Une fois le déficit comblé, les apports pluvieux restant déclenchent le processus de l'inondation qui durera des mois. Dans le même temps, les variations des cours d'eaux du secteur s'activent et prennent le relais.

2.1.2-Facteurs hydrologiques du milieu

Sur le plan hydrologique, la Commune de Sèmè-Podji est localisée dans un environnement margino-littoral caractérisé par la présence des eaux douces des fleuves Ouémé et Sô et des eaux salées et saumâtres du lac Nokoué, de la lagune de Porto-Novo et de la mer (Figure 7). Ce sont les apports de l'Ouémé qui nourrissent la Sô; ce dernier prend sa source dans le bassin sédimentaire côtier. La plaine littorale est caractérisée par la présence des marécages qui paraissent correspondre à des chenaux abandonnés de fleuves côtiers séparant les cordons sableux littoraux. Pendant la crue, les eaux coulent librement dans ces chenaux; le reste de l'année, elles sont stagnantes (Oyédé, 1991). Cela démontre que Sèmè-Podji est situé sur un site prédisposé à l'inondation et par conséquent impropre à l'habitation (figure 7). Le cours inférieur du fleuve Ouémé

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s'écoule sur une pente très faible, ce qui le rend propice aux inondations. Il se jette ensuite dans le Lac Nokoué, pour finir dans l'Océan Atlantique après avoir traversé la lagune de Porto-Novo (Wikipédia, 2012). Elle communique par le canal de Toché avec la lagune de Porto-Novo qui se prolonge à l'Est jusqu'à Lagos au Nigeria créant ainsi une forme de réservoir d'eau. La crue du lac Nokoué est liée aux eaux pluviales de la grande saison des pluies, du maximum de pluies tombées dans la partie septentrionale du Bénin et qui doit regagner la mer en transitant par le lac. La remontée du fleuve Ouémé ainsi provoque des crues et compte tenu de la topographie de la zone on a des inondations dans la commune de Sèmè-Podji où le système de canalisation des eaux est embryonnaire.

Selon Kèlomè (2006), la dynamique hydrologique dans les environs de Sèmè-Podji est liée tant aux précipitations du sud qu'à celles du nord au climat soudanien et à une seule saison pluvieuse centrée sur le mois août (figure 8).

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Jan: janvier ; Fev: février ; Mar: mars ; Avr : avril ; Jul : juillet ; Aou : août ; Septe: sepmbre ; Oct: octobre ; Nov: novembre; Dec: décembre

Figure 8: Répartition spatiale des moyennes mensuelles de pluie dans les régions drainées par le fleuve Ouémé

Les eaux de ruissellement des précipitations de la partie septentrionale pendant les mois de juillet, août et septembre, s'écoulent vers le lac ; en prolongeant davantage la durée des inondations dans la Commune. Parallèlement à ces influences du réseau hydrographique ; il y a aussi, les fluctuations du niveau de la nappe et celui de la mer qui peuvent jouer dans la venue des inondations dans la Commune.

2.1.3-Facteurs géologiques et géomorphologiques

Dans ce chapitre, les facteurs géomorphologiques, géologiques favorables aux inondations ont été abordés.

2.1.3.1-Caractéristiques géologiques

La Commune de Sèmè-Podji est situé dans le domaine margino-littoral du bassin sédimentaire côtier du Bénin et présente une morphologie qui repose essentiellement sur une grande composante de plaine côtière (Adam et Boko, 1993). Son substratum géologique est divisé en deux ensembles:

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- premier ensemble correspondant aux sables jaunes et ocres des cordons internes ou bas plateau; ces sables proviennent de la dégradation des terres de barre érodées;

- deuxième ensemble représenté par les sables blancs ou bruns et des sables gris des cordons médians; ils sont issus des dernières oscillations marines de la période post-holocène.

- la sédimentation actuelle et subactuelle correspond, au niveau du sondage 7, aux sables bruns et blanc des cordons marins actuels et subactuels et, au niveau du sondage 8, aux dépôts sableux, sablo-vaseux, argilo-sableux, argilo-silteux, etc. des fonds de lagunes et des dépressions marécageuses;

- les sables marins holocènes regroupent les sables gris des cordons médians affleurant à Sèmè-Podji (sondage 6) et les "sables jaunes" des cordons internes qu'on rencontre à Djèrègbé, Dja, etc.;

- les argiles et sables ogoliens sont des dépôts alluvio-lagunaires qui débutent par un niveau tourbeux; leurs caractéristiques sédimentologiques, minéralogiques et exoscopiques rappellent celles' qui ont été signalées dans les sédiments superficiels actuels et subactuels; l'Inchirien au-dessus du Pliocène-Pléistocène inférieure se retrouve sous l'Ogolien au niveau des sondages 6 et 7; ils renferment des faciès sableux à galets, des sables, des argiles silteuses et des tourbes rappelant les faciès supérieurs du "Continental terminal"; Ces dépôts appartiennent au terme supérieur du "Continental terminal" ou "Continental terminal".

Du fait de la faible profondeur de la nappe, et compte tenu des faibles pentes, les fortes précipitations engendrent rapidement l'inondation de la zone.

2.1.3.2-Unités morphologiques et position géographique de la Commune

La figure 9 donne un aperçu des unités morphologiques dans la Commune de Sèmè-Podji.

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Figure 9 : Morphologie de la Commune de Sèmè-Podji Source : Fonds topographique IGN (2000)

A partir de cette figure 9 on distingue trois unités géomorphologiques majeures :

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Ces caractéristiques morphologiques de Sèmè-Podji, le prédispose au catastrophe d'inondation dont souffrent les populations.

La position géographique de la Commune est un facteur qui influence sur la survenance des inondations catastrophiques que vivent la population chaque année. Il faut signaler aussi que la Commune de Sèmè-Podji est située au bas-pente du système topographique entier du bassin sédimentaire côtier du Bénin tel qu'il est présenté sur la figure 10.

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De cette figure 10, il ressort que du point de vue du relief, la Commune de Sèmè-Podji est située dans la plaine côtière, basse, sableuse, marécageuse dont l'altitude varie entre 0 et 10 m et ne dépasse nulle part 10 m d'altitude (Adam et Boko, 1993).

De ces différentes unités topographiques du pays s'est mise en place trois grands bassins hydrologiques qui collectent et drainent les eaux de surface. Mais c'est seul le bassin versant de l'Ouémé qui collecte et draine une quantité importante d'eaux de surface sur une vaste étendue du territoire nationale en direction du Sud. Le sens d'écoulement nord-sud de ce bassin orientent les eaux collectées sur le territoire de Sèmè-Podji pour favoriser et amplifier l'inondation (figure 11).

A travers cette figure 11, on remarque que la Commune de Sèmè-Podji se trouve dans le lit inondable de l'Ouémé, coincée entre le système fluvio-lagunaire côtier et l'océan Atlantique. La possibilité d'infiltration ou d'évacuation très limitée, il en résulte l'accumulation des eaux venues de la partie septentrionale et méridionale entretenue par le système de pente et le réseau de drainage favorable à l'écoulement des eaux vers le Sud ajouté au caractère superficiel de la nappe phréatique de Sèmè-Podji. De plus en plus l'écoulement devient beaucoup plus rapide à cause d la destruction du couvert végétal en route dans le bassin versant de l'Ouémé dans le Centre et le Nord du Bénin.

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La dégradation environnementale a favorisé le ruissellement rapide vers Sèmè-Podji (IMPETUS, 2004). En conséquence, la vitesse de ruissellement des eaux du Centre et du Nord, est devenue plus rapide et fait que les eaux tombées dans le Centre et dans le Nord du pays se retrouvent en un temps record dans le delta de l'Ouémé déclenchant les inondations à Sèmè-Podji partir du mois de septembre.

2.1.4-Facettes topographies et système de pente de la Commune

Sèmè-Podji est une plaine côtière encastrée dans un complexe de plans d'eau (océan Atlantique, lagune de Porto-Novo, fleuve Ouémé et lac Nokoué). Les côtes oscillent entre 0 et 6 m par rapport au zéro géographique (PDC, 2005). Ainsi, le relief de la Commune de Sèmè-Podji n'est pas favorable à l'écoulement des eaux pluviales. Il favorise plutôt la stagnation et l'infiltration.

En effet, dans la Commune de Sèmè-Podji, l'altitude constitue selon les enquêtes de terrain, l'un des facteurs importants de vulnérabilité. Car, 52,33 % des personnes interviewées (soit 157 individus statistiques de l'effectif de l'échantillon) ont déclaré que les niveaux topographiques très bas du milieu d'étude jouent un rôle non négligeable dans le drainage des eaux pluviales et par ricochet dans le stress des inondations.

2.1.5-Fondements pédologiques

La Commune de Sèmè-Podji est située au large du golfe Guinée sur un cordon littoral sableux (Okou, 1989). Du fait de sa position topographique, la commune de Sèmè-Podji ne dispose que de sols résultants essentiellement du lessivage ou de la sédimentation. Ils sont pour la plupart hydromorphes et très pauvres en éléments nutritifs et en matériaux organiques, notamment en base, azote et phosphore, mais riches en dioxyde de silicium avec quelques éléments de sols ferrugineux de type tropical. Dans l'ensemble on distingue:

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- les sols hydromorphes à gley moyennement organiques, humides, plus riches formés sur matériaux alluvial lagunaire,

Figure 12: Composantes pédologiques de la Commune de Sèmè-Podji Source : Fonds topographique IGN (2000)

De cette figure 12, il ressort que ces différents types de sol constituent à cause de leur faible pouvoir de rétention d'eau et à cause de leur pauvreté en argiles un facteur aggravant les inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

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Il existe aussi, d'autres facteurs liés à la dégradation environnementale de la Commune, qui accentuent la vulnérabilité de la population par rapport aux inondations. La figure 13 présente les profils des différents sols.

2.1.6-Couverture végétale de la Commune face à l'inondation

Les arbres favorisent l'infiltration de l'eau grâce à leurs racines, et l'évapotranspiration grâce à leur feuillage. Dans la Commune de Sèmè-Podji, le couvert végétal a considérablement reculé au profit des habitations et des exploitations agricoles.

Il faut signaler que la Commune de Sèmè-Podji appartient au secteur phytogéographique guinéen côtier à végétation rase, clairsemée, formée essentiellement d'halophytes. La végétation naturelle, constituée d'arbustes et d'arbrisseaux denses à dominance de Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Chrysobalanus icaco et Dialium guineense ne subsiste plus actuellement que très sporadiquement ou sous forme de touffes éparses, du fait de l'action de l'homme (installation des cultures, recherche de bois de chauffe et de construction etc.), Elle reste aujourd'hui dominée (Figure 14):

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- dans la zone sableuse par un tapis herbacé faiblement enraciné, de vastes cocoteraies, quelques îlots de palmeraies naturelles ou plantées, des essences naturelles ont fait place aux essences importées telles que le filao, l'eucalyptus, et l'acacia qui pour la plupart sont des domaines appartenant à l'Etat (Direction des Eaux et forêts ou Direction de la Recherche Agronomique).

- dans les zones basses par des forêts marécageuses à rafia (Raphia sudania) dans lesquelles subsistent encore quelques espèces telles que Acrostichum aureum, Ficus congensis, Symphonia globulifera, Raphia espèces menacées de disparition du fait de la pression exercée par les populations riveraines.

- dans les zones marécageuses : par quelques bouquets d'Andropogon gayanus, des pieds isolés de rôniers (Borassus aethiopum) et de cyperaceae. C'est aussi le domaine réservé à la canne à sucre et à quelques essences aquatiques dont l'une est localement appelée «pelée`'afléma»(PDC, 2005).

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A travers la figure 14, on note que l'état de la couverture végétale est quasiment dégradé laissant en place un territoire dépourvu du minimum de tissu végétal pour les fonctions écologiques contre l'érosion et par ricocher, l'inondation.

Aussi, les quelques arbres de la forêt classée retrouvés, les palmiers, les prairies marécageuses et certaines plantes devant les habitations sont exposés et très vite détruits lors des aménagements divers. L'état de la végétation diminue les capacités de réduction des inondations et favorise ces effets dans les zones inondables avec des sols imperméables par endroit.

2.2-Facteurs humains amplificateurs des inondations

Plusieurs facteurs anthropiques amplifient les inondations dans la Commune de Sèmè-Podji. Le présent chapitre est consacré à l'analyse de ces différents facteurs.

2.2.1-Données sur la population

Au Recensement Général de la population et de l'Habitat (RGPH2) de 1992, la commune de Sèmè-Podji comptait 65 016 habitants contre 37 220 en 1979. En 2002 (RGPH3), cet effectif est porté à 115 238 habitants dont 59 310 femmes et 55 928 hommes. Cette augmentation rapide, surtout entre 1992 et 2002, période au cours de laquelle la population a connu un taux de croissance annuel de l'ordre de 5,06%, témoigne non seulement d'un fort accroissement naturel mais aussi et surtout de la forte attraction qu'exerce la commune sur les migrants de Cotonou et Porto-Novo. Pour ces derniers, la commune de Sèmè-Podji constitue une zone de recours face à la rareté et à la cherté du logement dans ces grandes agglomérations (INSAE, 2002).

Cette population est aussi caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63% de la population a moins de 25ans) alors que celle de plus de 55ans ne représente que 5,16%). Ces caractéristiques sont typiques des pays en voie de développement, tel le Bénin, dont la fécondité est élevée. C'est aussi une population fortement féminine avec 51,46% de femmes.

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Tableau n°5: Répartition spatiale de la population de la commune par sexes

N°	ARRONDIS SEMENTS	NBRE DE VILLAGES / QTIER DE VILLE	EFFECTIF POPULATION			MENAGES
N°	ARRONDIS SEMENTS	NBRE DE VILLAGES / QTIER DE VILLE	M	F	T	Nombre	Taille
1	Agblangandan	09	15 246	15 470	30 716	5 963	5,2
2	Aholouyèmè	05	4 360	4 484	8 844	2 058	4,3
3	Djèrègbé	05	5 067	5 460	10 527	2 202	4,8
4	Ekpè	06	16 986	17 931	34 917	7 653	4,6
5	Tohouè	09	8 274	9 378	17652	4 022	4,4
6	Sèmè-Podji	O4	5 995	6 587	12 582	2 722	4,6
TOTAL	-	38	55 928	59 310	115 238	24 620	4,7

Figure 15: Evolution comparée de la population des arrondissements de Sèmè-Podji Source: INSAE, 2002

La figure 15 montre l'évolution comparée de la population des arrondissements de la Commune selon les recensements de 2002 et la projection sur 2011.

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L'examen de cette figure permet de constater l'évolution de la population des arrondissements de Sèmè-Podji. Elle révèle une occupation concentrée à Agblangandan, Ekpè, Tohouè et à Sèmè-Podji dans les zones marécageuses. Cette pression démographique a une part de responsabilité dans le phénomène des inondations.

L'analyse de la figure 16 montre que la densité de la population à Sèmè-Podji a augmenté de 1979 à 2011 avec la densité qui est passée de 170 habitants/km² en 1979 à 528 habitants/km² en 2002 pour atteindre 885 habitants/km² en 2011. Cette pression démographique a pour conséquence l'occupation par les populations des zones insalubres et des couloirs d'écoulement des eaux.

2.2.2- Occupation des zones impropres à l'habitation humaine

L'urbanisation de Sèmè-Podji présente un caractère exponentiel qui semble être vécu comme une fatalité par la plupart des autorités politiques et aménageurs. La situation de l'urbanisation de Sèmè-Podji, se caractérise par le fait qu'il n'y ait pas eu de plan directeur d'aménagement urbain, à part celui qui a démarré en 2007 et qui n'a d'ailleurs pas été fidèlement suivi. Ainsi, des couloirs naturels d'écoulement des eaux ont été du coup bloqués par des constructions.

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Photo 1: Construction d'habitation en zone inondable Source : Cliché LACEEDE , 2010

A cet effet l'on observe l'installation anarchique de certaines personnes sur les exutoires naturels de l'eau. Ceux-ci y construisent leurs maisons, empêchant ainsi le ruissellement des eaux de pluie. Des entretiens avec les autorités communales, il ressort que l'occupation individuelle ou anarchique des terres s'observe surtout dans les zones non loties ou marécageuses. Les populations s'installent à leur guise sans se soucier du caractère insalubre des secteurs d'installation. Dans les quartiers/villages de Sèmè-Podji, l'on note l'absence quasi-totale de réseau d'assainissement pouvant assurer l'évacuation des eaux. Cette situation ne peut engendrer que l'inondation comme le montre la figure 17.

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Figure 17: Schéma explicatif des inondations dans les zones proches des lits du lac Nokoué Source : Mahada, 2010

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la
communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

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A la lecture de cette figure, on remarque que l'occupation du lit majeur du cours d'eau est une exposition aux inondations. Au cours de la saison sèche seule le lit mineur est rempli en permanence d'eau. Le lit majeur étant apparemment sec, les populations vont s'y installer ignorant peut-être qu'en saison pluvieuse ce dernier sera également rempli d'eau. La nappe phréatique est également saturée du fait de l'occupation de l'espace par les constructions et l'eau n'arrive plus à s'infiltrer dans le sol, ce qui engendre naturellement la fréquence des inondations dans les quartiers/villageoises kétonou, Tori-Agnsa, Ekpè,Tchonvi, Kpoguidi, Houinta installés en bordure du lac Nokoué ou de la lagune de Porto-Novo souvent inondés en période de crue.

2.2.3- Incivisme et mauvais comportement des populations et des autorités centrales et municipales

A l'instar des grandes villes et les autres villes secondaires du Bénin, la Commune de Sèmè-Podji est caractérisée par le manque de mise en oeuvre d'une politique cohérente en matière de planification et de gestion du territoire. En effet, le non respect des textes règlementant l'occupation du sol est courant dans la Commune de Sèmè-Podji ce qui entraîne l'installation anarchique par des populations détentrices d'un permis de construire dûment obtenu auprès de l'autorité dans des zones impropres à l'habitation humaine malgré l'arrêté n° 0002/ MEHU/ DC/DUA du 7 février 1992 définissant les zones impropres à l'habitation. La démographie galopante à Sèmè-Podji participe à l'occupation des zones sujettes d'inondations comme les berges, les lits majeurs, voire même les lits mineurs par des habitations souvent en matériaux précaires.

L'accroissement démographique et la croissance économique due aux activités menées dans cet espace frontalier a un impact réel sur le milieu naturel en ce sens que concentration humaine rime avec une forte consommation entraînant ainsi la production d'importantes quantités de déchets. La gestion des déchets n'est pas encore une priorité et l'on note l'inexistence d'infrastructures adéquates pour l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. Tout cela est à la base des inondations observées dans la commune suite au comblement des exutoires naturels par les ordures. Il importe qu'un système

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efficace de gestion des déchets solides soit mis en place pour que le développement s'effectue dans un environnement sain.

2.3-Les manifestations des inondations

L'inexistence des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et les mauvaises habitudes des populations constituent un obstacle majeur au bien-être des habitants de la Commune de Sèmè-Podji.

Dans la Commune de Sèmè-Podji, on enregistre deux formes d'inondations chaque année: l'une provoquée par les eaux pluviales et l'autre par les crues du fleuve Ouémé, du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo.

2.3.1- Inondations d'origine pluviale

Les eaux des premières pluies s'infiltrent très rapidement et favorisent la remontée de la nappe phréatique. La partie non infiltrée ruisselle vers les zones basses comme les bas-fonds, les marécages et y stagne. On assiste à la stagnation de l'eau dans les concessions ou habitations dans beaucoup de quartiers, et sur les voies tout au long des rues qui disparaissent sous l'eau qui finit par envahir la cour des maisons riveraines. Tous les usagers de la route sont obligés de passer dans cette eau.

Les précipitations sont caractérisées par leur fréquence et l'importance de leur intensité, leur durée et même leur répartition sur les différents quartiers/villages de la Commune. Le ruissellement est fonction de l'importance de la précipitation. Il se concentre sur quelques lignes d'écoulement ou s'éparpille suivant le terrain.

Les populations, sont obligées de faire des ponts de fortune en mettant des planches ou en alignant des briques afin de sortir de leurs maisons. Elles éprouvent d'énormes difficultés pour vaquer à leurs activités et leur état de santé est menacé.

En définitive, les inondations d'origine pluviale se manifestent plus pendant la grande saison pluvieuse touchant un plus grand nombre de quartiers ou villages. Leur ampleur varie d'une année à l'autre et dépend de l'intensité des précipitations observées.

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Celles observées pendant la petite saison des pluies touchent beaucoup plus les quartiers/villages se trouvant dans le lit du fleuve Ouémé, du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo et ne sont pas forcément directement liées aux précipitations.

2.3.2- Inondations d'origine lacustre

Cette forme d'inondation est due aux crues du fleuve Ouémé, de lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo observée chaque année. L'augmentation en eau de ces cours d'eau s'effectue quand les eaux pluviales de la grande saison pluvieuse de la partie septentrionale descendent dans ces derniers. Cette période coïncide avec la petite saison des pluies observée à partir du mois Septembre au mois de novembre.

Ces inondations causées par les eaux de crue se répètent chaque année avec beaucoup d'ampleur et ceci variant d'une année à une autre. Plusieurs personnes ont vu leurs habitations envahies par les eaux d'une hauteur de vingt centimètres à un mètre selon les lieux. La plupart des personnes habitant ces différents quartiers ont été contraintes de déménager temporairement ; celles qui sont restées ont été contraintes d'affronter d'énormes difficultés pour leur déplacement et surtout pour leur état de santé et leur survie.

D'une façon générale, aussi bien les inondations d'origine lacustre que celles d'origine pluviale représentent un problème important pour les populations. Elles sont le fruit des mauvais comportements des populations de Sèmè-Podji et de leur mode d'occupation du sol. Les deux phénomènes se rejoignent pratiquement et ébranlent la vie des habitants d'un grand nombre de quartiers dans la Commune.

Ce faisant, les effets de ces phénomènes sur le plan socio-économique retiendront notre attention.

Au terme ce chapitre, il ressort que les inondations dont est sujette la Commune de Sèmè-Podji a des origines topographiques, pédo-géomorphologiques et pluvio-hydrologiques. Ces différents facteurs influencent chacun en qui le concerne la manifestation du phénomène.

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CHAPITRE III : LES EFFETS DES INONDATIONS

3.1-Les effets sociaux des inondations

Les inondations surviennent chaque fois à Sèmè-Podji pour complexifier l'existence des populations de nos agglomérations tant urbaines que rurales. Ces inondations subites emportent sur leur passage des champs, des habitations, les infrastructures sociocommunautaires faisant alors de nombreux `'réfugiés climatiques» avec ses multiples conséquences. En effet, la stagnation des eaux dans les rues accélère non seulement leur dégradation mais également la détérioration des moyens de transport (automobiles, motocycles, motos, etc.). Le fonctionnement des infrastructures sociocommunautaires installées le long des voies se trouve perturbé retardant ainsi les activités. Cette situation a pour corollaire le retard au service, la morbidité, etc. Les infrastructures scolaires se retrouvent complètement sous l'eau empêchant ainsi le bon déroulement des activités éducatives.

Selon des données recueillies, les inondations touchent chaque année environ 8.000 ménages à Sèmè-Podji soit près de 33 % des ménages de la Commune (Mairie Sèmè-Podji, 2012). Il faut signaler que lors des inondations, les habitations en matériaux précaires sont détruites, les constructions en terre de barre avec chaume s'affaissent. Les eaux de ruissellement envahissent la cour des habitations, s'introduisent dans les chambres. Les familles sinistrées, passent des jours dans l'eau posant leur lit sur des briques ou transformant leurs tables en lieux de couchage. Au cours de nos investigations, il nous a été souligné que plus de 67,67 % (203 ménages) n'arrivaient plus pratiquement à faire face à leurs activités quotidiennes génératrices de revenus dont 50,33 % de ménages pauvres qui perdent pratiquement les habitats. Ceux-ci dépourvus de maisons, de moyens matériels et financiers de survie se retrouvent contraints de migrer vers les lieux publics comme les maisons de peuple, les écoles, les centres d'accueil pour bénéficier de l'assistance des organismes humanitaires tels la Croix Rouge Béninoise, le Caritas, l'ONG CREDEL, le Plan Bénin, le Care International, OXFAM, etc. Ces personnes pauvres et vulnérables se contentent des abris de fortune

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et ne comptent que sur la solidarité de leurs compatriotes pour traverser la période. Des pertes en vies humaines par noyade ont été enregistrées au cours des inondations sans oublier la dégradation de l'état de santé des populations. Les enfants, les handicapés, les personnes âgées sont les plus exposés aux phénomènes d'inondation dans la Commune de Sèmè-Podji.

Les infrastructures sociocommunautaires se dégradent (écoles, centres de santé, routes) exposant les usages aux risques d'infections et d'électrocutions. Sur les chaussées parsemées de nids de poule, les eaux stagnantes constituent de véritables obstacles pour les conducteurs d'engins à deux roues. Les inondations créent d'importants dégâts matériels: des ustensiles de cuisine, des vêtements emportés, les meubles endommagés, les appareils électroménagers souvent endommagées. On enregistre également des pertes d'animaux domestiques, des documents, des objets précieux et de dossiers importants.

3.2-Les effets économiques des inondations

Les inondations apparaissent aujourd'hui comme la catastrophe la plus redoutable qui affecte dangereusement non seulement la santé des agents économiques mais également participe à l'affaiblissement considérable des bases de leurs moyens de production réduisant ainsi la productivité puis la valeur ajoutée.

Au plan économique, on assiste à un ralentissement voire un arrêt par endroit des activités de production. On a enregistré d'importants dégâts édaphiques: l'érosion en nappe et en rigole dans les parcelles agricoles; engorgement du sol; dégradation des caractéristiques physico-chimiques; l'envahissement des mauvaises; abandon des parcelles inondées et menace d'exode. Les inondations dans la Commune de Sèmè-Podji sont responsables de nombreux dégâts qui ont un coût économique important.

L'accès dans les infrastructures socioéconomiques installées de part et d'autre de la rue apparaît pénible paralysant ainsi leurs activités. Les déplacements à moto ou en véhicule sont souvent difficiles et parfois impossibles à certains endroits des quartiers touchés.

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Cette situation ralentit considérablement les activités économiques et commerciales. Les activités du petit commerce sont également perturbées.

Les inondations ont occasionné d'importantes pertes de productions, la destruction des cultures (laitue, tomate, carottes, maïs, manioc, etc.); les populations perdent leurs réserves alimentaires ainsi que leurs animaux. On note une destruction de la production halieutique du fait de la montée des eaux. Les activités piscicoles sont perturbées à cause de la vitesse du courant des vents et des eaux qui ne favorisent pas une bonne productivité entraînant la baisse des revenus.

Le commerce en général est perturbé par les inondations notamment la vente illicite des produits pétroliers et des articles divers à cause de l'impraticabilité de certaines voies de circulation entraînent la mévente des produits dans les zones touchées. Des jours durant, des magasins restent fermés créant ainsi un manque à gagner pour les populations qui pratiquent le transport et pour les vendeuses et vendeurs ambulants. Ces populations qui développent de petites activités commerciales ou de services, génératrices de revenus pour les ménages et pourvoyeuses de ressources fiscales pour la municipalité sont perturbées pendant les périodes pluvieuses. Même si les inondations semblent ne pas être une menace grave pour les grandes sociétés et les structures économiques, elles constituent un frein ou un handicap sérieux pour la microéconomie. 3.3-Les effets environnementaux des inondations

La Commune de Sèmè-Podji est soumise à d'énormes problèmes de gestion des eaux pluviales sans réseau d'évacuation. Les eaux de ruissellement se créent elles-mêmes leur passage occasionnant ainsi des érosions qui affaiblissent les fondations des habitations. Absence de réseau d'évacuation engendre l'accumulation ou la stagnation des eaux sur certaines infrastructures routières déjà très insuffisantes, seulement 379,75 km de réseau routier assure la mobilité des personnes et bien, et rarement revêtues contribuant alors à leur dégradation et les rendant impraticables.

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De l'analyse du tableau 6, il ressort que 37,42 % du réseau routier total dans la Commune est en état de défectuosité avancée. Or, la qualité de ces infrastructures routières ne les épargne pas de la submersion des eaux pendant les périodes des inondations, accélérant leur dégradation.

Les eaux de ruissellement en contact avec les déchets et ordures, drainent dans leur mouvement d'importantes matières chimiques et organiques qu'elles répandent rendant l'environnement communal très infect et malsain.

Considérant ces effets environnementaux, sociaux et économiques touchant directement au bien-être des populations, cette dernière et les pouvoirs publics doivent multiplier les mesures de lutte contre les inondations.

3.4-Conséquences sanitaires des inondations à Sèmè-Podji

Lors des enquêtes de terrain la population se plaint de certaines maladies telles que le paludisme, la diarrhée, le choléra, les infections gastro-intestinales, les affections

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dermatologiques, les traumatismes, etc. Elle estime que ces maladies connaissent une augmentation suivant l'importance des inondations.

Au cours des investigations, beaucoup de personnes interrogées 84,33 % reconnaissent les maladies diarrhéiques comme les maladies liées à l'inondation. Elles estiment que pendant les inondations, tout se fait en contact avec les eaux d'inondations qui sont malheureusement souillées car chargées des déchets de toute sorte, les latrines souvent inondées. Cet environnement ne garantit pas une salubrité évidente pour la consommation de l'eau et d'aliments sains. Selon la population quatre affections sont les plus constatées pendant la période des inondations, 84,33 % des ménages enquêtés pensent que ce sont les maladies diarrhéiques qui sont les plus fréquentes lors des inondations; 67,33 % des ménages estiment que c'est le paludisme qui sévit pendant la période des inondations; 65,67 % des ménages déclarent que les affections cutanées sont les plus fréquentes et qui laissent de séquelles pour toute la vie. Le cholera serait soupçonné par environ 62,67 % des ménages enquêtés. Certains ménages (32,67%) ont abordés d'autres maladies et des cas d'accident qui seraient liés à l'inondation.

3.4.1- Paludisme

Le paludisme est une maladie due à un hématozoaire du germe plasmodium qui parasite les hématites, et qui est transmis par l'anophèle femelle (Gentilini, 1993). Au Bénin,

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l'espèce la plus répandue et qui sévit est le Plasmodium falciparum (OMS, 1991). Son incubation dure 12 jours environ et sa longévité est inférieure à un an. Son développement et sa survie dans l'environnement sont influencés par les éléments climatiques tels la température, l'humidité et les précipitations (Tchoumavi, 2006). Généralement, le paludisme se manifeste en trois phases:

La phase d'incubation se manifeste chez le sujet par la fatigue, la somnolence, les céphalées ou maux de tête et la nausée;

- la phase d'invasion débute par une forte fièvre continue, accompagnée de céphalées vives, de douleurs musculaires et articulaires diffuses, des nausées suivies de vomissements, des crampes épigastriques, voire la diarrhée ;

- l'accès pernicieux qui fait la gravité du paludisme, est l'apanage du Plasmodium falciparum. C'est une étape très avancée où se manifestent une hépatomégalie (augmentation du volume de foie) et des troubles neurologiques variées, allant jusqu'au coma, et même une insuffisance rénale aiguë pouvant entraîner la mort (Akon, 1998).

En effet, de nombreux gîtes larvaires de moustiques sont produits dans les marécages de Sèmè-Podji notamment en temps de pluie avec la quasi inexistence de système d'évacuation des eaux de pluie et aussi avec l'incivisme de la population.

Photo 3 : Ménages situés dans une zone inondable Source : Cliché LACEEDE , 2010

Les conditions de ce ménage ne protègent pas l'état de santé de ces habitants mais plutôt favorise la prolifération des gîtes larvaires des moustiques responsables du paludisme.

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas de paludisme dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années

Figure 19: Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas de paludisme dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années.

A travers cette figure on remarque que le nombre cas de paludisme évolue avec la quantité de pluie tombée. Les années les plus pluvieuses sont celles qui ont enregistré le plus de cas de paludisme, c'est le cas de 2010.

3.4.2-Diarrhée

La diarrhée est définie comme l'évacuation d'au moins trois selles molles ou liquides en 24 heures (OMS, 1976). Elle est due à un microbe (protozoaire, virus, bactérie) qui se propage par voie féco-orale, notamment par infestation d'eau douce ou d'aliments contaminés par les selles ou par contacts directs avec les selles infectées (OMS, 1991). Le développement de l'agent pathogène dans l'environnement dépend des conditions climatiques (Tchoumavi, 2006). Les infections diarrhéiques se manifestent pendant la période des inondations et juste après le retrait des eaux d'inondation. Or la population utilise dans une large proportion l'eau des puits lors des inondations. En temps normal, la qualité de l'eau de puits était à redoutée, à plus forte raison, pendant les inondations. Les analyses bactériologiques effectuées sur les puits de Sèmè-Podji par Honfoga en 2006 révèlent que les puits domestiques sont fortement pollués par les germes pathogènes. Les données de terrain nous révèlent que plus de 45% des ménages continuent d'utiliser l'eau des puits pour les besoins domestiques. L'eau de la SONEB est en faible partie utilisée dans les arrondissements d'Agblangandan, d'Ekpè et de

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Sèmè-Podji. Il faut signaler que selon les personnes questionnées, l'eau de la SONEB est souvent utilisée comme l'eau de boisson et l'eau de puits vient en complément pour la vaisselle. Aussi faut-il le signaler, certains ménages installés non loin des plans d'eau nous informent qu'ils utilisent ces eaux, qui sont malheureusement de vrais réservoirs d'agents pathogènes, à cause de leur pouvoir d'achat.

Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas de diarrhée dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années

Figure 20: Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas de diarrhée dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années.

Il est remarqué à travers cette figure, que l'on enregistre plus de cas de diarrhées pendant les années pluvieuses qui ont connu des inondations à l'exemple de 2010.

3.4.3- Choléra

C'est une maladie qui survient de manière sporadique. Elle est toujours redoutée compte tenu de l'environnement de la Commune. Elle sévit principalement dans les zones marécageuses. Heureusement pour la population de Sèmè-Podji, selon le médecin chef rencontré les dispositions sont toujours prises pour que cette maladie ne survienne à cause des dégâts qu'on enregistre avec une épidémie de cholera. Avec la proximité de Cotonou qui enregistre fréquemment les épidémies de cholera, une ceinture de sécurité a été mise pour éviter la propagation de la maladie. Cependant, quelques cas isolés déclarés sont souvent enregistrés.

3.4.4- Affections gastro-intestinales

Des problèmes gastro-intestinaux fréquemment chez les personnes victimes des inondations. Comme affections gastro-intestinales, on peut citer la dysenterie bacillaire

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

et les troubles digestives aigues. L'affection gastro-intestinale est une maladie parasitaire due à un protozoaire Entamoeba Histolyca. Cette maladie se manifeste par une dysenterie accompagnée douleurs abdominales et selles sanguinolentes. On note également, d'autres symptômes tels que: la fièvre céphalée, anorexie, vomissement, qui ne permettent d'ailleurs guère de préciser l'origine virale, bactérienne ou protozoaire. Selon la population enquêtée, cette maladie peut rendre le malade infirme et même provoquer des troubles psychiques consécutifs.

Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas des affections gastro-intestinales dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années

Figure 21: Evolution de la pluviométrie moyenne annuelle et du nombre de cas des affections gastro-intestinales dans la Commune de Sèmè-Podji les 5 dernières années

A la lecture de ce graphique, on note une évolution des affections gastro-intestinales avec l'importance de la quantité de pluie. L'année 2010 en est une confirmation.

L'analyse de l'environnement sanitaire des villages de la Commune de Sèmè-Podji pendant la période des inondations a commencé par la détermination des paramètres de mesure et d'appréciation de la qualité du cadre de vie des populations de ces villages. Pour ce faire, plusieurs variables essentielles ont été considérées dont: le niveau de drainage des eaux; le mode d'évacuation des eaux usées domestiques; le mode d'évacuation des ordures ménagères; l'accès à des infrastructures sanitaires de base. Le tableau 7 présente les facteurs qui impactent l'environnement sanitaire.

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Catégories	Facteur influençant l'environnement sanitaire	Variables concernées	Comment l'impact est réalisé ?
Habitations	Constructions anarchiques	Occupation des exutoires par l'habitat	Habitations très denses, promiscuité augmente l'exposition au risque
Drainage des eaux	Absence de système de drainage, existence des eaux stagnantes	Stagnation des eaux	Conditions propices des géohelminthes et des moustiques
Evacuation des eaux usées (EU)	Absence d'évacuation des eaux usées et prolifération des déversoirs d'eaux usées	Déversoirs d'eaux usées dans les rues des quartiers	Contamination du public (diarrhées, choléra dermatose etc.) et de l'environnement
Evacuation des ordures ménagères (OM)	Absence de d'évacuation des OM et prolifération des dépôts sauvages	Dépôts sauvages dans les rues des quartiers	Source de vecteurs de maladie, et augmente l'exposition, une accumulation locale.
Accès à des infrastructures de base	Mauvais approvisionnement en eau, absence de centres de santé, Inondation des WC et autres lieux d'aisance	Type d'approvisionnement en eau, Service de santé	Consommation de l'eau à risque (diarrhée etc.), recours médiocre aux soins augmentent la vulnérabilité

Les facteurs d'accès aux infrastructures sanitaires de base (installation sanitaires, réseau d'assainissement des eaux pluviales et usées, infrastructures de collecte des ordures) et aux sources d'approvisionnement en eau potable (utilisation de robinet d'eau, de revendeur d'eau, puits), sont combinés dans une analyse intégrée pour apprécier les facteurs de risque environnemento-sanitaires des villages/quartiers en rapport avec le mode d'occupation du sol (installation anarchique des populations, ).

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Chapitre IV: EVALUATION DES DOMMAGES ET STRATEGIES D'ADAPTATION

4.1 Evaluation financière des dommages et pertes dus aux inondations

Il est difficilement envisageable de produire une analyse financière et économique globale des inondations. L'évaluation doit se faire au niveau de chaque composante touchée par le phénomène puisqu'elle est fonction de plusieurs facteurs. Comme le montre l'étude de diagnostic des pertes enregistrées lors des inondations, il y a des pertes difficiles à quantifier. Nous allons considérer les données reçues sur la Commune de Sèmè-Podji après les inondations de 2010 pour présenter une estimation des pertes. Au cours de nos investigations, il nous a été signalé que dix (10) personnes avaient perdues la vie lors de ces inondations (le nombre de cas de décès déclarés): quatre (4) décès dans l'arrondissement d'Agblangandan, quatre (4) décès dans l'arrondissement de Tohouè et deux (2) décès dans l'arrondissement de Aholouyèmè. Plusieurs cas de maladies ont été enregistrés, de même que des cas de traumatisme. Ces inondations ont fait plus de 8194 sans abris avec plus de 3192 maisons inondées. Plus de 24 écoles d'éducation scolaire étaient inondés. La quasi-totalité des centres de santé étaient inondée même si c'était de manière partielle. Sur le plan agricole, 39240,965 tonnes de productions végétales estimées à 1 646 780 965 FCFA étaient perdues avec 1496,45 hectares de superficies de cultures inondées et irrécupérables; 1156,77 tonnes de productions animales à 938 330 000 FCFA étaient perdues avec 6724 têtes d'animaux; également on a enregistrées la perte de 188 étangs piscicoles évalués à 5 640 000 FCFA; 242 100 poissons évalués à 21 789 000 FCFA; 52,131 tonnes de productions halieutiques perdues, soit une perte évaluée à 95 199 300 FCFA dans le cadre des productions halieutiques. En matière de transport et des voies de communications 142 km de pistes étaient dégradées évaluées à 84 291 200 FCFA. Plusieurs ouvrages de franchissement ont été endommagés mais malheureusement un nombre réel ne nous a pas été fourni. Des pertes d'argent et des dépenses non prévues effectuées: exemple de location de motopompe pour assurer l'évacuation de l'eau, le coût de location est estimé à 5 000 fcfa/jour dans le meilleur des cas et l'entretien et la carburation sont à la charge du locataire. Au nombre des dommages et pertes enregistrés,

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l'évaluation est quasi aléatoire car aucune donnée n'est disponible sur le coût moyen du traitement d'un malade de paludisme, de diarrhée ou de traumatisme. Cependant, nous retenons qu'avec le peu de données disponibles, les dommages et pertes sont déjà énormes pour une population qui aspire à l'émergence.

Tableau 8 : Résumé des dommages et pertes induits par les inondations de 2010 à Sèmè-Podji

Secteur	Sous-secteur	Dommages en millions FCFA			Pertes en millions FCFA			Total dom mag es et pert es
		Valeur	Propriété		Valeur	Propriété
		Valeur	public	privée	Valeur	public	privée
Social	logement	2857,5		2857,5				2857,5
	Santé				2722,575		2722,575	2722,575
	Education	455,168	455,168					455,168
Productif	Production végétale				1 647		1 647	1646,78097
	Elevage				938		938	938,33
	Pêche				95,1993		95,1993	95,1993
	Industrie							0
	Commerce				14,37		14,37	14,37
	Tourisme							0
Infrastructures	Transport	84,2912	84,2912					84,2912
	Energie							0
	Eau et assainissement				3,6519		3,6519	3,6519
	Autres infrastructures							0
Transversal	Environnement							0
Total		3396,959	539,4592	2857,5	5420,907165		5420,9072	8817,86637

Source: Enquête de terrain, 2012 ; Mairie de Sèmè-Podji, 2012 et CeRPA, 2012. L'estimation des dommages et pertes, des coûts des constructions en matériaux précaires ou définitifs sont estimés suivant le ce coût au mètre carré. Pour chaque secteur, l'évaluation a été faite en s'inspirant du rapport d'évaluation des besoins post catastrophes (PDNA, 2011).

4.2 Limites des actions de lutte contre des inondations

4.2.1- Les actions de la population

L'arrivée des inondations est un moment de partage et renforcement de la solidarité entre les populations de Sèmè-Podji voire du Bénin. Plusieurs familles d'accueil n'hésitent pas à

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recevoir les enfants des sinistrés parents et amis chez elles pendant les inondations. Un accueil est réservé d'une manière ou d'une autre aux sinistrés. Parfois des ménages sans moyens acceptent recevoir des parents ou amis sinistrés qui se retrouvent ensemble dans la précarité. D'une manière solidaire ces moments de douleurs se gèrent avec efficacité par endroit. Certains sinistrés qui ont de moyens les utilisent pour le remblai des voies inondées menant chez eux. D'autres sinistrés mettent en valeur leurs relations sociales qui peuvent profiter à d'autres soit à travers les soins de santé ou l'assistance des sapeurs pompiers.

4.2.2- Les actions de la Mairie

Les autorités de la Mairie de Sèmè-Podji ne restent pas indifférentes aux phénomènes des inondations, même si directement les ressources propres font défaut pour résorber la crise. Toutefois la mairie intervient de façon sporadique dans la lutte contre les inondations, les actions se limitent au pompage des eaux des habitations et des rues grâce à l'appui du groupement national des sapeurs pompiers ou des populations elles-mêmes. Au niveau de la Mairie, cadres techniques et autorités administratives et politiques s'attèlent à prendre part aux diverses réunions entrant dans le cadre de la prévention ou la gestion des inondations pour soulager les populations.

4.2.3- Les actions de l'état central

Au niveau de l'Etat central, il faut souligner que l'approche est nationale avec des programmes impliquant plusieurs Communes à la fois. Le comité interministériel de pilotage du projet d'urgence de gestion environnementale en milieu urbain (PUGEMU) en est le superviseur. Les cadres techniques des ministères de la santé, de l'urbanisme et de l'habitat, de l'eau, de l'environnement, de l'agriculture, de la famille et de la solidarité nationale puis avec la direction de la prévention et de la protection civile, de la Direction de la Protection Sanitaire du Ministère de la Santé Publique, du Groupement National des Sapeurs Pompiers du Ministère de la Défense Nationale et des structures compétentes travaillent de concert pour soulager les peines des sinistrés. L'Etat est appuyé par diverses institutions internationales. Il faut signaler que le gouvernement à travers le programme du Millénium Challenge Account (MCA) est entrain d'accompagner l'accès au foncier

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sécurisé dans un environnement propre aux habitations. Des textes réglementaires sont pris dont l'arrêté n°0002/MEHU/DC/DUA du 7 février 1992 définissant les zones impropres à l'habitation.

4.2.4- Les actions des institutions accréditées au Bénin

Les actions des institutions accréditées au Bénin se déroulent pour l'atteinte des objectifs bien clairs. Le système des Nations Unies (UNICEF, OMS, FNUAP, PAM, PNUD) est actif lorsque les inondations se produisent, les institutions le composant sont présentes pour la gestion des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji. Depuis ces dernières années, le phénomène des inondations ne cesse de se produire avec une ampleur variable où d'importants moyens financiers et matériels sont mobilisés pour soutenir les populations sinistrées à travers soit la direction de la prévention et de la protection civile, soit la mairie, soit le ministère des affaires étrangères ou soit d'autres structures de l'Etat central. Des moustiquaires, des vivres etc sont distribués aux sinistrés qui en ont témoigné lors de nos investigations.

Malheureusement, il faut noter que malgré les moyens humains, matériels et financiers que les inondations mobilisent chaque année, le phénomène ne cesse de s'amplifier d'une année à l'autre. Face à cette réalité, la question fondamentale qu'on se pose est de savoir comment ces moyens sont gérés ? Quelles sont les insuffisances des mesures prises par les structures décentralisées et centrales pour que la situation ne s'améliore pas?

4.3 Stratégies d'adaptation

Au cours de nos travaux de terrain, il a été constaté que plusieurs stratégies sont développées par les populations pour faire aux problèmes des inondations. Pendant les inondations, certaines personnes (108 enquêtés soit 36 %) se déplacent de leur maison pour aller s'installer à des endroits supposés non inondés dans les environs. Si l'inondation arrive à les atteindre à leurs lieux de refuge, ils déplacent à nouveau, ainsi de suite. D'autres par contre, quittent totalement le milieu pour y revenir des mois après. Au cours des travaux de terrain, nous avons noté plus de 83 ménages (27,67 %) qui nous ont signifié qu'ils se déplacent temporellement vers d'autres horizons en attendant que la vie reprenne son court normal. Certains développent des méthodes pour pouvoir vivre dans l'eau. Ils

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utilisent les meubles (tables, armoires,..) comme supports, d'autres par contre mettent des briques dans l'eau pour se déplacer si la quantité de l'eau est encore raisonnable.

La stratégie de lutte globale est basée sur une évaluation des flux (Atlas des zones inondables) avec une double approche: préventive et curative. Puisqu'il y a inadéquation entre la quantité d'eau à évacuer et les capacités hydrauliques, la gestion des inondations vise à:

- rétablir ou améliorer des capacités d'écoulement (entretien des berges, élimination des embâcles, curage...);

- limiter l'imperméabilisation des sols dans la Commune avec la création d'espaces verts susceptibles de servir de zone tampon. En milieu rural, des pratiques culturales plus adaptées et une gestion anticipatoire du ruissellement visant à stocker l'eau dès le haut du bassin versant, et en la freinant et l'infiltrant mieux via un réseau de talus, haies, noues, prairies et prés inondables et fossés permet de ne pas grossir les inondations en aval.

Les inondations sont les objets de modélisation en fonction de leur période de retour (crues décennales, centennales, etc). Mais la pluie restera un phénomène aléatoire, dans un contexte climatique incertain et trop complexe pour que les calculs puissent tout prévoir. 4.4 Moyens de gestion durable des inondations suggérés

Ils sont préventifs et curatifs et à la fois locaux et à définir à l'échelle des bassins versants. A ce titre, comme actions préventives, nous suggérons l'élaboration de la carte des zones inondables et celle des risques d'inondation comme moyens d'atténuation du phénomène d'inondation dans la Commune de Sèmè-Podji. Cette carte doit inventorier les zones selon la probabilité d'inondation (faible, moyenne ou forte), y compris celles où une inondation serait considérée comme un événement extrême. La carte doit également fournir des détails tels que le niveau que pourrait atteindre l'eau, les activités économiques qui pourraient être touchées, le nombre d'habitants qui pourraient être concernés et les dégâts éventuels que pourrait subir l'environnement. De même, il faut la restauration des zones humides, la lutte contre le ruissellement et contre l'imperméabilisation urbaine, la plantation des bandes enherbées, le reboisement ou l'entretien de forêts de protection, la restauration de zones

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d'expansion de crue en amont, dès le haut du bassin versant, etc sont autant d'actions possibles que la Commune peut engager en synergie avec l'Etat central. Ensuite, la Commune en synergie avec l'État doit élaborer un plan de gestion des risques d'inondation sans délai. Ce plan doit comprendre des mesures visant à réduire la probabilité et les conséquences d'une inondation. Ces mesures doivent se concentrer sur la prévention des modes d'occupation des sols non durables en décourageant, notamment, la construction dans des zones sujettes aux inondations. Ce plan doit également préciser comment protéger ces zones exposées contre les inondations et réduire les conséquences éventuelles de celles-ci en restaurant les plaines d'inondation ou les zones humides. Les textes réglementaires et légaux existent en urbanisme sur l'occupation du sol et permettent théoriquement d'interdire, voire même de détruire, pour raison d'intérêt général, des constructions en zone inondable. Un autre aspect important du plan de gestion des risques d'inondation consiste à préparer le public au risque d'inondation.

Enfin les évaluations des risques d'inondation devront être adaptées pour tenir compte des conséquences du changement climatique et de l'intensité et de la fréquence des inondations à long terme. La transparence et la participation des citoyens sont des aspects importants de la nouvelle directive. L'États doit mettre à la disposition du public les évaluations préliminaires, les cartes et le plan de gestion des risques d'inondation. Les travaux préparatoires en vue de l'élaboration du plan de gestion des risques d'inondation doit être coordonnés avec ceux liés à l'établissement du plan de gestion des bassins hydrographiques prévus dans la loi (sur l'eau, et sur l'environnement conformément à la Convention de Ramsar du 2 février 1971 adoptée par le Bénin), pour lesquels la participation du public est également requise.

Les moyens couramment utilisés à Sèmè-Podji concernent essentiellement le pompage des eaux des maisons qui n'est qu'une mesure temporaire.

Par ailleurs, le Bénin pourrait s'intégrer dans une approche globale de gestion des inondations et se donner une loi sur les inondations, qui impose une évaluation cartographiée des enjeux, risques et conséquences des zones inondables. Ceci doit se faire

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par bassin hydrographique par unité de gestion, avec pour scénario l'étendue de l'inondation.

Un des enjeux de l'adaptation de la gestion des inondations, est d'assurer le passage d'une logique de réaction à court-terme à une gestion adaptative et préventive des risques sur le long terme. Les stratégies hydrauliques actuelles, les politiques, les infrastructures d'assainissement ou la gestion des inondations reposent sur un postulat de stationnarité des conditions hydrologiques.

Il faut assurer la gestion des inondations par bassins tout en considérant les eaux des inondations comme des écosystèmes (où peuvent se développer des vies, qui peuvent servir ou nuire, ...).

Procéder à une gestion communautaire des inondations suivant le modèle processus ou au pire des cas suivant le modèle expert.

A travers cette figure 22, on note qu'il faut un changement de la gouvernance actuelle des

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inondations basées sur la logique de réaction à court-terme pour une gestion adaptative sur le long terme basée sur la planification, la prévention et sur les expériences accumulées. 4.5 Suggestion

En dehors des moyens de gestion quelques suggestions ont été formulées pour palier ce problème de l'inondation et ses conséquences sur la santé des populations.

Prévoir l'amélioration de la gestion foncière et l'installation des populations;

Au regard des problèmes engendrés par la mauvaise gestion des eaux usées à Sèmè-Podji, une sensibilisation à plusieurs niveaux s'avère indispensable, une volonté et une prise de conscience du problème permettrons de relever le défi environnemental.

Il faut promouvoir la création de latrines publiques et subventionner la construction des latrines familiales;

Envisager la construction de caniveaux afin que les eaux de ruissellement puissent être bien gérées ce qui limitera le développement des gites larvaires proches des habitations humaines lors des inondations;

Organiser les structures de pré-collectes des ordures et sensibiliser les populations à s'aborner à ces structures de ramassage des ordures;

Interdire la vente et le lotissement des milieux à risque que sont les marécages et les exutoires naturels de l'eau.

Un bon nombre de ces textes n'ont pas été vulgarisés, d'autres ont été peu appliqués.

Il se dégage que beaucoup de lacunes restent à corriger. Il faut donc vulgariser dorénavant les textes, surtout le code de l'hygiène et celui de l'assainissement.

Déplacer les populations déjà installées dans les marécages sur les exutoires de l'eau. Vulgariser dans les écoles, collèges et même à l'université les textes réglementaires sur l'environnement, l'assainissement, l'hygiène, etc.

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CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE DE RECHERCHE

La gestion des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji continue de poser problème dans la mesure où les solutions ne sont pas encore trouvées pour faire face à certaines situations: gestion efficace et efficiente des déchets des marchés, des parcs, des industries et des ordures ménagères; le logement: où logé véritablement la population de Sèmè-podji ? La quasi-totalité de la Commune est située dans les marécages; la crue des cours d'eau (fleuve Ouémé, la lagune de Porto-Novo, le lac Nokoué, etc)

En effet, l'étude a montré que les inondations ont un impact sur le bien-être des populations en général et celle qui vivent dans des zones inondables en particulier. La gestion des inondations à Sèmè-Podji devra chercher à mettre au point une politique cohérente pour prévoir la manifestation des inondations et d'en réduire par la prévention, en l'occurrence, la gravité et le coût des dommages lorsque surviennent ces phénomènes. A Sèmè-Podji, la fréquence des inondations et l'installation des populations dans les zones inondables, rendent difficile les mesures de gestion. Il faut que des dispositions soient prises pour sensibiliser les populations concernées ce qui n'est pas souvent le cas. A défaut des mesures efficaces et efficientes de lutte contre les inondations, le mieux est de ne pas s'y exposer, c'est-à-dire de ne plus construire dans les zones inondables. La prise en compte de cette solution préventive revient en premier lieu aux pouvoirs publics, responsables de l'urbanisme.

En dépit des apparences, le sujet que nous avons étudié est un sujet épouvantable aux contours fuyants. Fuyants parce qu'il est au carrefour de la géographie, de la sociologie, de l'économie, de la psychologie... Ce qui explique que le problème s'est constamment posé pour nous de collecter les données pour mieux l'apprécier; par exemple les aspects psychologiques du risque, c'est-à-dire ceux qui incarnent le souci, l'inquiétude, la peur... ;

Ensuite les difficultés liées à l'étude du catastrophe en lui même car, quand on travaille sur un catastrophe tel que les inondations, on est obligé d'aborder les effets secondaires, les effets en chaîne qui résultent des inondations;

Enfin, l'absence de stations météorologiques pour mener une étude climatique complète. A cela, il faut ajouter le manque de données sur les dégâts des installations publiques, les jardins de case et surtout l'insuffisance des informations sur les moyens mis en oeuvre par l'Etat lors du recensement des sinistrés. En effet, le catastrophe ne se comptabilise pas seulement en terme de vies humaines ou de coûts de dégâts, mais aussi en terme de moyens matériels et financiers injectés dans l'organisation du recensement des sinistrés.

En conclusion nous nous interrogeons sur les conséquences à long terme que peuvent prendre la problématique des inondations dans les villes béninoises ? Quelles mesures de développement doivent en

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effet être définies et adoptées pour mettre en place une politique cohérente de prévention des inondations au Bénin ?

Dans la perspective de l'évaluation de l'impact des inondations sur l'environnement, la production agricole et halieutique dans le delta du fleuve Ouémé, nous souhaitons que ces préoccupations fassent l'objet d'une thèse de doctorat.

En effet, la vallée de l'Ouémé connait chaque année des crues favorisant l'arrivée de sédiments et qui renforce le potentiel édaphique du milieu. C'est pour mieux comprendre le fonctionnement du delta du fleuve Ouémé que nous pensons aborder le sujet: Etude des conditions physico-chimiques et environnementales dans le delta du fleuve Ouémé au Bénin.

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Tableau 8: synthèse des impacts potentiels et mesures de bonification et d'atténuation

Composante	Impacts positifs et négatifs potentiels	Mesures de bonification et d'atténuation
Eau	* Variation des conditions hydrologiques locales par l'altération de l'écoulement des eaux.	* Gérer les eaux d'inondations de façon à minimiser les impacts
	* Contamination de la qualité de l'eau par les matières dangereuses (hydrocarbures, les métaux lourds, produits chimiques, etc), les fuites et les déversements qui sont transportés par l'eau d'inondation	* Traiter les huiles de vidange et autres déchets issus des engins avant leur déversement dans la nature
	* Régularisation des crues (obstruction de l'écoulement des eaux et compaction du sol causant localement la formation des mares	* Ne pas entraver le drainage naturel et l'écoulement des eaux
Sol	* Augmentation de la fertilité des sols en raison de la mise en place de sédiments limoneux	* Prenez les dispositions pour éviter la contamination des cultures par les éventuels métaux lourds ou pesticides contenus dans ces boues
	* Problèmes d'érosion due au ruissellement	* Interdire la destruction de tout le couvert végétal ce qui pourrait amoindrir le choc
	* Modification de la stabilité des sols et glissements de terrain en raison de déblais dans l'axe des pentes	* Stabiliser les sols (avec la mise en place d'espace vert) de façon à réduire le potentiel d'érosion
Ecosystèmes	* Augmentation de la sédimentation dans les cours d'eau et les plans d'eau	* Installer des trappes à sédiments dans les cours d'eau et autres
	* Création d'habitats favorables au développement d'organismes nocifs pour le couvert végétal et/ou de vecteurs de maladies en raison de la stagnation prolongée des eaux d'inondation	* Développer et mettre en place des plans d'aménagement adéquats
	* Dégradation des zones écologiquement sensibles en raison des mauvaises pratiques d'aménagement	* Eviter de déstabiliser la structure des zones écologiquement sensibles
Végétation	* Perte de la biodiversité en raison de l'introduction des espèces exotiques par le transfert à travers l'eau	* Détruire les espèces exotiques au besoin
Végétation	* Réduction de la biodiversité en raison de l'augmentation d'espèces nuisibles apportées par les eaux d'inondation	* Détruire les espèces nuisibles
Faune	* Dégradation des habitats terrestres et aquatiques en raison des inondations	* Sécuriser les habitats de la faune et mettre des dispositifs en place pour accueillir la faune menacée
Faune	* Dérangement de la faune en raison de la présence d'eau	* Sécuriser les habitats de la faune et mettre des dispositifs en place pour accueillir la faune menacée
Patrimoine naturel et culturel	* perte du patrimoine culturel, archéologique et historique et ressources esthétiques et des ressources d'importance culturelle, religieuse	* assurer la protection du patrimoine et des ressources d'importance culturelle ou religieuse
Patrimoine naturel et culturel	* perte des objets précieux et de valeur	* protéger les objets précieux et valeur
Gestion des ressources naturelles et de la terre	* Perte de la production agricole due aux inondations	* Accompagner les producteurs agricoles sinistrés

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	* diminution de la quantité d'eau disponible pour les divers usages	* Approvisionner et protéger les ressources en eau disponibles
Qualité de vie	* Dégradation de la qualité de vie en raison de nuisances occasionnées par les inondations	* Former les populations vulnérables sur la protection de l'environnement
Qualité de vie	* Modification des coutumes locales (modes de subsistances, activités) des populations déplacées	* Assurer des compensations appropriées aux hommes et aux femmes dont le mode de vie est affecté
Maladies transmissibles	* Malaria, fièvres, diarrhée, autres infections virales aiguës	* Distribuer les moustiquaires imprégnés et répulsifs, mettre en oeuvre la prophylaxie pour la promotion de la santé, diagnostiquer et traiter rapidement les problèmes médicaux
Maladies non transmissibles	* Empoisonnement aux pesticides	* Gérer de façon sécuritaire l'entreposage des pesticides et autres produits dangereux
Malnutrition	* Diminution de la ration alimentaire en raison des ressources alimentaires limitées	* Améliorer la fourniture de vivres aux sinistrés
Blessures	* Risque de déchirure et de coupure	* Améliorer la sécurité lors des déplacements et réduire au maximum les déplacements
Déséquilibres psychosociaux et du bien être	* traumatismes dus au phénomène et au déplacement involontaire	* Renforcement du système d'accompagnement des traumatisés
Infrastructures et services	* incidence sur les infrastructures sanitaires et sociaux	* Procéder aux diverses réparations
Infrastructures et services	* dégradation des routes et pistes de desserte	* Mise en place des systèmes adéquats pour permettre l'évacuation des populations sinistrées
Economie	* perturbations de certaines activités génératrices de revenus	* mettre en oeuvre des mécanismes de compensation appropriés, reconnaissant les pertes de revenus et d'actifs
	* Augmentation des prix des produits de première nécessité	* Mettre en place des moyens de contrôle et des boutiques témoins
	* perte du bétail due aux inondations	* Accompagner les éleveurs sinistrés
	* diminution des revenus de la population	* mettre en oeuvre des mesures pour soulager les peines des populations
	* réduction des moyens financiers des populations et de l'état à cause des dépenses imprévues nées de la situation	* Prendre les dispositions pour minimiser les dégâts et dommages dus aux inondations
Information, éducation et communication	* Suspension parfois des lignes de communication	* Veiller au rétablissement au plus tôt des lignes défaillances pour assurer une coordination du secours
	* perturbation des activités éducatives et sportives	* informer et sensibiliser la population sur la conduite à tenir
	* Défectuosité de la communication et des moyens de communication	* s'assurer que les services de vulgarisation dispensent la formation requise aux populations
Implication de tous dans l'organisation sociale	* implication des femmes, des hommes et des jeunes dans les décisions de la gestion de la crise	* Mise en place des comités de gestion des inondations impliquant toutes les catégories

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BIBLIOGRAPHIE

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IPCC (2002) : Workshop on changes in extreme weather a climate event. Beijing, China 11 - 13 June 2002. 35 p.

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ANNEXES

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Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la
Commune de Sèmè-Podji
**************
Guide d'entretien avec la population

Date de l'interview: Nom de l'enquêteur: Arrondissement: Quartier: 1. Nom et prénoms de l'enquêté:				2.
Age:			3.
Nombre d'enfants:			4.
Taille du ménage:			5.
Niveau d'instruction:
Aucun 0 Primaire 1 Secondaire 2 Supérieur	3	Autre 4	6.
Quelle est votre activité principale ?			7.
Quelles sont vos activités secondaires ?			8.
Depuis combien de temps habitez-vous ce quartier ?			9.
A combien aviez-vous payé votre parcelle ?

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Description	Dommages (FCFA)		Pertes (FCFA)
	Privé	Public	Privé

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Impacts environnementaux et sanitaires des inondations dans la Commune de
Sèmè-Podji
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Guide d'entretien à l'endroit des autorités communales

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Impacts environnementaux et sanitaires des inondations dans la Commune de
Sèmè-Podji
**************
Guide d'entretien à l'endroit des autres acteurs

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Selon AQUADEV (2001) cité par le CERCOOP (2003), la MARP est une méthode à laquelle il s'avère difficile de donner une définition unique en tout temps et en tout lieu. Pour des questions pédagogiques, les praticiens ont défini la MARP comme étant un processus intensif, itératif et rapide d'apprentissage orienté vers la connaissance des situations rurales. Elle s'appuie sur une équipe multidisciplinaire. Un accent particulier est mis sur la valorisation des connaissances et du savoir-faire des populations locales et sur la combinaison avec la connaissance scientifique moderne.

La FAO (1995) conçoit la MARP comme une méthode participative de diagnostic rapide des conditions physiques et socio-économiques au niveau du terroir et de conception de schéma d'aménagement intégré.

Selon ILBOUDO (2002), la MARP a fait son apparition dans les années 1960 au moment où les chercheurs s'étaient déjà rendus compte de l'échec du transfert technologique en direction des pays pauvres et ce n'est qu'au début des années 80 que les pays africains virent l'apparition de cette nouvelle méthode.

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 87 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

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Tableau 9: Evolution du nombre de cas de maladies enregistrées entre 2007 et 2011

Affections	2007	2008	2009	2010	2011	Total
Autres affections uro-génitales	298	358	288	697	433	2074
Conjonctivite	186	231	95	297	280	1089
Anémie	3194	2931	2371	5604	2621	16721
Autres affections	3842	6246	3545	6063	4893	24589
Autres affections dermatologiques	656	937	461	1403	833	4290
Autres affections gastro-intestinales	4753	4309	2854	8244	3929	24089
Autres affections occulaires	188	163	101	195	198	845
Autres affections respiratoires	854	747	74	1292	550	3517
Autres traumatismes	2131	2078	1058	2832	1737	9836
Choléra (1)		2		3	1	6
Diarrhée fébrile	443	903	320	954	779	3399
Diarrhées avec déshydratation	965	347	192	331	230	2065
Douleurs abdominales basses	403	618	428	1820	1218	4487
Dracunculose			0	16	0	16
Paludisme grave	1154	1846	1100	3928	2381	10409
Paludisme simple confirmé		1776	5294	9957	3958	20985
Paludisme simple non confirmé	18617	18889	6918	26863	16659	87946
Toux chronique		104	17	116	100	337
Ulcères génitaux	4	11	7	18	5	45
Total	47265	53002	32662	86109	51378	270416

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 88 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Evaluer les effets environnementaux et les conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji.

Données collectées	Outils et techniques de collecte	Unités de recherche concernées	Outils et technique d'analyse
* recueil des données climatiques	* questionnaire, guide d'entretien	* ASECNA, CeCPA, CeRPA	* Logiciel excel, méthodes statistiques, Xlstat.
* Identification des facteurs physiques responsables	* observation participante * les entretiens	* Mairie, INSAE, * Mairie, CeRPA	* Arc view 3.2
* les données sur l'occupation de l'espace, * les activités menées	* la triangulation * MARP, Le focus group * consultation, lecture
* longueur de routes dégradées	* questionnaire, guide	* CeCPA, * Direction	* Logiciel excel, méthodes
* la production perdue,	d'entretien	départementale en charge	statistiques, Xlstat.
* les infrastructures endommagées ou dégradées	* observation participante * les entretiens	des travaux publics, CeRPA OP	* Tableau
* données sanitaires	* la triangulation	* DDS OP, Centre de
* pertes en vies humaines * Recensement des sinistrés * les forces, et opportunités	* Le focus group * MARP	Santé de Sèmè Podji, * Ministère de l'Intérieur, Mairie
* données épidémiologiques,	* Classement simple	* Mairie, Centres de	* Succès, Echec, Potentialités,
* pertes de biodiversité	* questionnaire	Santé	Opportunités (SEPO
* longueur de pistes ou routes	* guide d'entretien	* structures d'appui	*Arbre à problèmes
dégradées,	* triangulation	(CeCPA, DGR, DDS-OP,	*logiciel Excel
* dommages en production animale et végétale, * déséquilibre écologique	* observation participante * les entretiens * Le focus group	ZS-PAS, etc.)	* Tableau
* données sur le mode de gestion des conséquences des inondations	* MARP

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 90 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

La République du Bénin, à l'instar des autres pays du monde est caractérisée par l'existence de plusieurs textes juridiques de gestion des ressources naturelles que sont la terre, l'eau, les forêts, la faune, les pâturages, etc. Cependant, les gestionnaires, les décideurs et les acteurs locaux, chargés de l'application de ces normes, ne sont pas toujours bien informés ou méconnaissent l'existence et le contenu de ces textes juridiques et réglementaires officiels contrairement au principe juridique qui stipule que «Nul n'est censé ignoré la loi». Ces textes sont dépourvus pour la plupart de modalités d'application et peu soucieux des réalités socioculturelles de nos populations.

L'article 27 de la constitution du Bénin affirme le droit de toute personne un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre, et recommande à l'Etat le devoir de veiller à la protection de l'environnement.

La loi n°98-030 du 12 Février 1999 portant loi-cadre sur l'environnement en République du Bénin est une référence juridique importante dans la mise en place d'instruments juridiques spécifiques sur les ressources naturelles, l'aménagement et d'une façon générale la protection de l'environnement. Son contenu porte sur:

- la protection et la mise en valeur du milieu naturel et l'environnement humain,

- l'étude d'impact, l'audit environnemental, l'audience publique sur l'environnement, les plans d'urgence et les mesures d'incitation,

Elle prévoit l'institution de la Commission Nationale pour le Développement Durable et l'Agence Béninoise pour l'Environnement chargée de la mise en oeuvre de la politique environnementale.

Le domaine bénéficie d'un certain nombre de mesures de protection pouvant se résumer en protection civile, écologique et pénale. Il est régi par:

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

- le décret du 29 septembre 1928, portant réglementation du domaine public et des servitudes d'utilité publique tels que les cours d'eau, les lacs, les lagunes et les étangs, les bas fonds, les marécages, les marais, etc.

- la loi N° 2010-44 du du 21 octobre 2010, portant gestion de l'eau en République du Bénin. Cette loi traite entre autre des principes relatifs à la gestion de l'eau, du régime de l'eau, de la domanialité des eaux qui font partie du domaine public, de la détermination des limites des dépendances du domaine public de l'eau.

- la loi n° 87-016 du 21 septembre 1987, portant code de l'eau en République du Bénin. Elle affirme en son chapitre 2 que les eaux font partie du domaine public de l'état, les eaux des cours d'eau permanentes, les lacs, les étangs et sources, toutes les eaux stagnantes ou courantes à l'exception des eaux pluviales même si celles-ci sont accumulés à savoir: les bandes de terres sur 25 mètres au-delà de la limite des plus hautes eaux des cours d'eau avant débordement, les îles, les îlots, les eaux des ouvrages exécutés pour faciliter la retenue des eaux, la circulation ou l'écoulement sur les cours d'eau (digues, barrages, écluses, pieux, balises, épis, etc.).

Les textes officiels les plus importants qui réglementent la mise en valeur des zones marécageuses sont:

- l'arrêté n° 0002/MEHU/DC/DUA du 7 Février 1992, définissant les zones impropres à l'habitation. L'article 2 de cet arrêté considère comme zones impropres à l'habitation, sans limitation: les terrains inondables, marécageux ou mouvants; les lits des cours d'eau; les berges des cours d'eau, des lacs permanents ou saisonniers, sauf dispositions administratives contraires, sur une distance de 100 mètres à partir de la limite des plus hautes eaux; les portions du littoral situées à moins de 100 mètres de la ligne des marées hautes; les zones inondables et les zones sujettes à des pollutions nocives au bon déroulement de la vie humaine. L'article 3 du même arrêté affirme que les zones impropres à l'habitation sont exclues de tout aménagement spatial, urbain ou rural, impliquant l'installation permanente des populations notamment les lotissements. L'article 4 quant à lui déclare que toutes les personnes installées indûment dans une zones impropres à l'habitation sont déclarés occupants illégaux. Leur déplacement, le cas échéant, par les autorités administratives compétentes, ne saurait être assujetti à un quelconque dédommagement.

En matière des autorisations d'urbanisme au Bénin, il faut noter le permis d'habiter et le permis de construire.

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 91 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 92 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Le permis de construire est régi par le décret n° 89-112 du 24 mars 1989, portant réglementation de la délivrance du permis de construire en République Populaire du Bénin. En son article 2, il définit que le permis de construire est l'acte par lequel une autorité publique constate que des projets de construction peuvent être autorités au regard des différentes dispositions législatives et réglementaires.

Le permis d'habiter confère essentiellement le droit d'habitation d'une installation édifiée sur une parcelle, mais pas un titre de propriété.

La propriété foncière est réglée par la loi 65-25 du 14 août 1965 portant régime de la propriété foncière. Cette loi organise l'immatriculation foncière débouchant sur la délivrance du titre foncier, qui, seul confère en République du Bénin le droit de propriété. L'octroi du titre foncier est soumis à des conditions de fond (cf art. 84 à 88) et de forme (cf art. 90 à 98).

Cadre institutionnel des structures intervenant dans la gestion des inondations

La question des inondations au niveau de la mairie de Sèmè-Podji, est confiée au service technique qui est créé par l'arrêté n° 2009-11/093/SG//SAG du 20 mai 2009 en son article 38. Au niveau national, où plusieurs structures se réclament être plus concernées, cette charge a été confiée à la Direction de la prévention et de la protection civile, autrefois comité national pour la protection civile (créé par l'article premier du décret n°85-112 du 5 Avril 1985 et définit en son article 2 la mission de ce comité). L'arrêté 2008-012/MISP/DC/SG/CTJ/SA du 28 janvier 2009 créant la Direction de la Prévention et de la Protection Civile (DPPC) est pris fixe en son article premier les attributions de la DPPC. L'article 13 de cet arrêté stipule que la DPPC est chargée de tout mettre en oeuvre pour la mobilisation des fonds destinés aux interventions rapides sans toutefois faire mention des sources de ces fonds.et surtout de la contribution de l'Etat.

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

Ce mémoire a été réalisé par AZONNAKO V. Olivier avec le soutien financier de l'ONG CREDEL (Projet PCUG3C « Protection de la 93 communauté urbaine de grand Cotonou face aux changements climatiques, financé par le CRDI-DFID »

Table des matières Pages

CHAPITRE I

CHAPITRE II

Effets environnementaux et conséquences sanitaires des inondations dans la Commune de Sèmè-Podji (Bénin)

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