2.3.2.3. Validation du test
Le premier test de validation du modèle non
linéaire estimé, est le test de Jarque-Bera, qui montre que
l'hypothèse de normalité n'est pas rejetée au seuil de 5%
(cf. la figure ce dessous).
Figure n°6 : Test de normalité de
résidus
43
La normalité ci-dessus est appuyée par le test
de la spécification de Ramsey, qui prouve que la spécification de
notre modèle est bonne car toutes les probabilités sont
supérieures au seuil.
Tableau n°9 : Test de spécification du
modèle
Les résidus d'estimation d'un modèle à
seuil se sont avérés Gaussiens et homoscédasticité
indiquant ainsi l'absence d'un effet ARCH dans les résidus de
l'estimation (cf. le tableau ci-après).
Tableau n°10 : Test
d'hétéroscédasticité de White dasticity
Test White
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F-statistic
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2.143062
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Prob. F(17,15)
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0.0723
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Obs*R- squared
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23.37565
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Prob. Chi-Square(17)
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0.1374
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Scaled
explained SS
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18.04314
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Prob. Chi-Square(17)
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0.3861
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La statistique de Durbin-Waston montre que les résidus
sont non corrélés, suggérant ainsi que les estimations ne
sont pas biaisées.
Tableau n°11 : Complément de
statistiques
44
Les résultats des tests de constance des
paramètres montrent que les paramètres ne varient pas au cours du
temps (test de CUSUM).
Figure n°7 : Test de CUSUM
La significativité de paramètres est fonction
du régime. Ces divers résultats viennent donc confirmer le
principe de la non-linéarité de l'évolution du taux de
dollarisation durant la période sous étude.
2.3.2.4. Interprétation statistique et
économique des résultats
En titre de rappel, après la vérification de la
linéarité de l'évolution du taux de dollarisation, nous
avons remarqué que durant la période sous étude, les
résultats optent pour le principe du non linéarité avec
trois régimes (scénarios) lorsqu'on considère la variation
du taux de dollarisation comme variable de seuil.
Scénario 1 : Variation du taux de dollarisation
inférieure à - 3.46868
À ce seuil, seul un seul l'instrument taux directeur
de la BCC influence positivement l'action de l'autorité monétaire
dans sa mission de la stabilité du niveau général des
prix. En d'autres termes, à ce taux de dollarisation,
l'instrumentalisation de la dollarisation, ou encore l'officialisation de la
dollarisation à des fins de politiques monétaires, influence
positivement la lutte de l'autorité monétaire contre la hausse du
taux d'inflation grâce à l'instrument taux directeur de la BCC.
Scénario 2 : Variation du taux de dollarisation
compris entre - 3.46868 et - 2.001422
45
L'estimation de notre modèle non linéaire
standard, avec deux variables (le taux directeur de la BCC et le taux de change
officiel) et une variable à seuil (taux de dollarisation) est conforme
à ce que l'on attendait pour le deuxième scénario.
Dans ce scénario précis, l'instrumentalisation
de dollarisation à des fins de politiques monétaires n'entrave en
rien l'action de l'autorité monétaire. Par contre, elle permet
même aux deux instruments de la BCC, à savoir le taux de change
(instrument de politique de change) ainsi que le taux directeur, d'atteindre
leur objectif, celui de lutter contre la hausse du taux d'inflation.
Scénario 3 : Variation du taux de change
strictement supérieur à - 2.001422
Dans ce dernier scenario, l'action de la BCC est
entravée par le niveau de dollarisation. En d'autres termes, à ce
niveau de dollarisation, l'instrumentalisation de la dollarisation ne joue plus
en faveur de la lutte contre l'inflation, mais se pose à présent
comme un obstacle à lutte contre l'inflation puisque ce taux de
dollarisation rend inefficace les instruments de la politiques
monétaires (taux directeur ainsi que taux de change).
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