2-2-OBSERVATION
L'observation nous a permis de compléter les
données recueillies sur le champ d'étude et a servi à
comprendre le contexte, et donc à expliquer les résultats. Pour
ce faire, nous avons fait porter l'observation sur les indicateurs circonscrits
dans l'espace et dans le temps. Nous avons dans un premier temps
procédé au recueil d'informations sans nous adresser aux sujets
concernés à l'aide d'un guide d'observation construit à
partir des indicateurs préalablement définis et qui
désignent les comportements à observer.
Dans un deuxième temps nous avons posé quelques
questions de compréhension aux acteurs. Ainsi avons-nous effectué
les deux variantes de l'observation à savoir : l'observation
directe participante et l'observation directe non participante tout en
écartant les risques de subjectivité liée au rapport
observateur-observé dans la mesure de notre possibilité.
L'observation directe est, selon N'da (2003), une observation
de visu ; le chercheur est présent sur le terrain : il
perçoit, mémorise et/ ou note. Elle porte sur des comportements
au moment où ils se déroulent. En effet, l'approche
générale de la recherche nécessite une appréhension
fine du contexte et des interactions individuelles et collectives entre les
individus. Il a donc été indispensable que nous fassions une
immersion dans le milieu et que nous procédions à l'observation
de ce dernier. Les outils d'observation ont été d'une
manière générale conçus sur la base de
repères minimaux à partir desquels nous avons pu être
attentifs à toutes situations intéressantes par rapport aux
facteurs de la pérennisation des acquis de l'ONG. L'observation en
générale repose sur l'enchainement des trois savoir-faire
fortement imbriqués : percevoir, mémoriser, noter
Stéphane (1998). Elle permet de décrire les composantes
analysées (lieux, acteurs...) et aider à la découverte du
sens et de la dynamique des phénomènes rencontrés.
Toutefois, pour améliorer notre attention à la
réalité observée et la portée de la qualité
d'observation, nous avons d'abord explicité nos perceptions et nos
impressions mentalement. Puis nous les avons consignées par
écrit, en prenant conscience que ces perceptions et sentiments
dépendent non seulement d'un questionnement théorique mais
surtout d'un point de vue empirique. Ainsi, nous n'avons cessé de faire
varier les points de vue que nous prenions empiriquement pour observer. Cette
phase d'observation a servi, notamment dans la phase exploratoire de
l'étude de repérer le niveau d'engagement des membres de
l'ONG-AIDE, de voir le niveau de fonctionnement de l'environnement social et
économique de l'organisation et de capter le comportement de la
population vis-à-vis des réalisations. Le travail d'observation a
été l'occasion d'entreprendre une démarche d'entretien
auprès des acteurs de l'ONG et des populations
bénéficiaires.
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