FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION
STRUCTURELLE DANS LA ZONE FRANC
AFRICAINE
MASTER II EN ECONOMIE MATHEMATIQUE ET
ECONOMETRIE
OPTION :
Ingénierie Economique et Financière
(IEF)
8èmePROMOTION
Mémoire rédigé et soutenu
publiquement en vue de l'obtention du Master 2 Recherche En
Ingénierie Economique et Financière.
Présenté par :
DOKA DAFIRE Michaël
Béranger
Titulaire d'une Maitrise en Ingénierie Economique et
Financière
Sous la direction de :
NGUENKWE Ronie Bertrand
Docteur en Sciences Economiques
Sous la supervision de :
Pr. EPO Boniface NGAH
Maitre des conférences
Université de Yaoundé II-Soa
Année académique
2018/2019
AVERTISSEMENT
« L'Université de Yaoundé
II-SOA (Cameroun) et l'Université de Rennes1 en Bretagne (France)
n'entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire. Celles-ci doivent être considérées
comme propres à son auteur »
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES
VI
LISTE DES TABLEAUX
VII
RESUME
VIII
ABSTRACT
IX
INTRODUCTION
GENERALE
1
CHAPITRE
I :
FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION
STRUCTURELLE : CADRE THEORIQUE
2
SECTION 1. DEFINITONS ET MESURES DES CONCEPTS
9
SECTION 2 : RELATION THEORIQUE ENTRE
FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE
21
CHAPITRE
II :
CARACTERISTIQUES DES ECONOMIES DE LA ZONE
FRANC AFRICAINE.
2
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA ZONE FRANC
AFRICAINE
24
SECTION 2. LES FAITS STYLISES SUR LA
TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET LE FINANACEMENT DE L'ECONOMIE.
30
CHAPITRE
III :
CADRE EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE.
2
SECTION 1 : REVUE EMPIRIQUE
43
SECTION 2. METHODOLOGIE
49
CHAPITRE
IV :
PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS
2
SECTION I : PRESENTATION DES STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
62
SECTION 2. PRESNTATION DES RESULTAT
ECONOMETRIQUE.
66
CONCLUSION GENERALE
72
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
76
ANNEXES
81
TABLES DES MATIERES
89
DEDICACE
À
Mon Père DOKA Laurent
Et à ma mère MANDASSE Brigitte
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a
été rendue possible grâce aux concours de plusieurs
personnes à qui je voudrais témoigner toute ma reconnaissance.
Je voudrais tout d'abord adresser toute ma gratitude à
mon superviseur le Pr EPO Boniface NGAH malgré ses
multiples préoccupations, il est toujours disponible pour m'aider dans
ce travail de recherche. Je remercie également le Pr GANKOU
FOWAGAPJean-Marie coordonnateur du programme IEF pour son encadrement
et ses conseils tout le long de cette formation. Je tiens à remercier
mon Directeur de mémoire Dr NGUENKWE Ronie Bertrand
pour sa disponibilité, ses critiques pertinentes, sa rigueur et surtout
ses judicieux conseils, qui ont contribué à enrichir ma
réflexion.
Je remercie également le Doyen et tous les enseignants
de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de
l'Université de Yaoundé II., ainsi que tous les membres du LAREM
(Laboratoire de Recherche et d'Analyse en Economie Mathématique) pour
leurs soutiens, leurs disponibilités et leurs multiples conseils. Je
tiens à remercier également les Professeurs de
l'Université de Rennes pour leur attention, leur assiduité ainsi
que la qualité des cours dispensés.
Une pensée est également dirigée à
l'endroit des enseignants d'université de Bangui en particulier le doyen
de la FASEG le Professeur MBETID-BESSANE Emmanuel pour la
qualité de formation qu'ils ont fourni à mon égard, je
suis vraiment reconnaissant. Je remercie également Mr.YADENZI
Adrien Stanislas, Mlle MBASSIAN Chancella et
Mr.MENZEPO Hyacinthe pour leurs soutiensmoral et financier.
Un merci particulier à mon père
DOKA Laurent et à toute ma famille sans exception pour
leur soutien moral, financier et intellectuel afin que ce travail puisse
être mené à bien jusqu'à son terme.
Enfin, un sincère remerciement à tous
mes amis et camarades de la 8ème promotion IEF, la chorale
lesElus du Christ ainsi que UCJG de SOA pour
leur amitié, leur soutieninconditionnel et leur encouragement ainsi que
tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce travail.
SIGLES ET
ABREVIATIONS
ACET : African Center for Economique
Transformation
AIC: Akaike Information Criterion
ARDL: Autoregressive Distributed Lag
ASS : Afrique Subsaharienne
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale.
BM : Banque Mondiale
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
FCFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
FCFA : Franc de la Coopération
Financière en Afrique centrale
CNUCED : Conférence des Nations Unies
sur le Commerce et le Développement
COBAC : Commission Bancaire d'Afrique
Centrale
FMI : Fonds Monétaire
International
OCDE : Organisation pour la
Coopération et le Développement Economique
ONU : Organisation des Nations
unies
ONUDI :Organisation des Nations unies
pour le Développement Industriel
PIB : Produit Intérieur Brut
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest-Africaine
WDI : World Development Indicators.
LISTE DES
GRAPHIQUES ET FIGURES
Graphique 1 : Taux de croissance annuel moyen
de la valeur ajoutee manufacturiere par rapport au PIB dans le monde
2
Graphique 2 : Evolution de la part de credit
bancaire au secteur prive dans le PIB dans l'UEMOA
33
Graphique 3 : Evolution de l'inflation dans la zone
UEMOA
34
Graphique 4 : Evolution de la part de credit
bancaire au secteur prive dans le PIB dans la CEMAC
35
Graphique 5 : Evolution de l'inflation dans la
zone CEMAC
36
Graphique 6. Evolution de nombre des produits
exportes en zone CEMAC
37
Graphique 7. Evolution de nombre des produits
exportes dans la zone UEMOA
38
Graphique 8. Evolution de nombre des produits
exportes au monde
38
Graphique 9. Evolution de diversification des
exportations en zone UEMOA
39
Graphique 10. Evolution de diversification des
exportations en zone CEMAC
39
Graphique 11. Evolution de l'industrialisation en
zone UEMOA
41
Graphique 12. Evolution de l'industrialisation en
zone CEMAC
41
Figures 1: Résultats du test de normalité
des résidus.............................................71
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. La part du credit bancaire octroye au
secteur prive dans le PIB.
2
Tableau 2: Recapitulatif de quelques études
empiriques
48
Tableau 3. Statistiques descriptives des variables
du modele.
62
Tableau.4. Matrice des correlations lineaires des
variables.
63
Tableau 5. Resultat du tests de Levin et Lin.
64
Tableau 6. Resultat du tests Im-Pesaran-Shin.
65
Tableau 7. Estimation de la première
équation avec ARDL (1, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
66
Tableau 8. Estimation de la deuxième
équation avec ARDL (2, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
68
Tableau 9 : Resultat de test de co-integration
(Bounds-test)
70
RESUME
L'objectif de ce travail est d'étudier l'effet du
financement de l'économie sur la transformation structurelle en zone
Franc Africaine sur la période de allant de 1995 à 2017.Pour
atteindre notre objectif, nous avons utilisé la méthode
Autorégressive à retards échelonnés (ARDL) en
panel, estimé par le« Pooled Mean Group (PMG) » à
partir des données de la Banque Mondiale et de la CNUCED
(Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement). Nos résultats montrent à court terme que
les crédits bancaires alloués au secteur privéont un effet
négatif sur la valeur ajoutée du secteur manufacturier.Les
résultats suggèrent également que le secteur financier des
pays africains de la zone Franc esttoujours peu profond pour impulser un
développement industriel et la diversification des exportations,
malgré les importantesréformes dont il a fait objet. Aussi,
l'insensibilité du secteur manufacturier surl'agrégat
monétaire (M2) révèle que la sphère
financière n'a pas encore atteint la taillemaximale par rapport à
la sphère réelle pour favoriser la transformation structurelle
dans la Zone Franc Africaine. Ainsi, pour permettre au secteur financier de
jouer pleinement son rôle dans le processus de transformation
structurelle, il est nécessaire de mettre plus l'accent
surl'accessibilité des entreprises aux crédits à long
terme. Ensuite, développer les marchésfinanciers dans la zone
pour donner aux entreprises d'autres alternatives definancement de leurs
activités.
Mots clés : Financement de
l'économie, Transformation structurelle,Zone Franc Africaine,
ARDL, PMG.
ABSTRACT
The objective of this work is to study the effect of economic
financing on structural transformation in the African Franc zone over the
period from 1995 to 2017, and to achieve our objective, we used the ARDL panel
method, estimated by the Pooled Mean Group (PMG) based on data from the World
Bank and UNCTAD (United Nations Conference on Trade and Development). Our
results show in the short term that bank loans to the private sector have a
negative effect on the value added of the manufacturing sector. The results
also suggest that the financial sector in African Franc zone countries is still
shallow to drive industrial development and export diversification, despite
major reforms. Also, the insensitivity of the manufacturing sector to the
monetary aggregate (M2) reveals that the financial sphere has not yet reached
the maximum size relative to the real sphere to promote structural
transformation in the African Franc Zone. Thus, to enable the financial sector
to play its full role in the process of structural transformation, there is a
need to place greater emphasis on the accessibility of long-term credit to
companies. Secondly, to develop financial markets in the area to give companies
other alternatives for financing their activities.
Keywords: Economic financing, Structural
transformation, African Franc Zone, ARDL, PMG.
INTRODUCTION GENERALE
1.
Contexte
Le secteur financier est un facteur
clé de performance économique (Rajan & Zingages, 1988 ;
Levine, 2005). Son développement participe à une meilleure
allocation des ressources financières qui se traduit par une
canalisation de l'épargne vers les projets d'investissements productifs
sans risque substantiel d'information asymétrique inhérent aux
relations entre investisseurs (Ndikumana, 2003). On constacte dans le monde et
en Afrique que le taux d'autofinancement (épargne brute de l'entreprise
/ FBCF) des dépenses d'investissement et la mobilisation des sources de
financement sont faibleet les pays de la zone Franc Africaine sont toujours peu
performantsils ne se transforment pas, et le financement de l'économie
peut permet à ces pays de se transformer structurellement.
Selon Kuznets (1966) la transformation structurelle se
définit comme la réaffectation de l'activité
économique dans trois grands secteurs (agriculture, fabrication et
services) qui accompagne le processus de croissance économique moderne.
Selon McMillan et Rodrick (2011) « Les pays qui parviennent
à sortir de la pauvreté et à s'enrichir, sont ceux qui
sont capable de se diversifier pour ne plus dépendre de l'agriculture et
autre produit traditionnels. A mesure que la main d'oeuvre et d'autre
ressources quittent l'agriculture au profit d'activités
économiques moderne, la productivité globale s'accroît et
les revenus augmentent » c'est-à-dire que la transformation
structurelle est comme un phénomène graduel qui se traduit par
une réallocation des activités des facteurs de production
notamment la mains d'oeuvre, de secteurs à faible productivité
comme l'agriculture, la chasse et l'élevage ,vers des secteurs plus
moderne de l'économie comme l'industrie et les service à forte
valeur ajoutée. La transformation structurelle implique aussi une
modification de l'utilisation des facteurs de production, la main-d'oeuvre
passant de secteurs à faible productivité (agriculture) à
des secteurs de productivité élevée (industrie,
agro-industrie).
D'après le rapport de Perspective Economique Africaine
(PEA 2015), certains pays ont connu des changements structurels de leurs
économie à partir de l'année 2000.Malgré plusieurs
réussites, le passage de la théorie à la pratique est lent
et limité, un certain nombre de pays n'ayant pas été en
mesure de maintenir la croissance et d'assurer un développement inclusif
axé sur l'être humain. La raison en est le manque de
diversification économique, notamment dans les pays qui, tributaire de
l'exploitation des ressources naturelles sont vulnérable aux chocs
extérieurs, notamment la volatilité des prix mondiaux des
produits de base. Le financement de l'économie est l'un des facteurs qui
peut canaliser la transformation structurelle dans la zone franc Africaine.
Selon les études du Fond Mondiale International (FMI),
le financement de l'économie c'est la mise à la
disponibilité des agents économiques les ressources
nécessaire et utiles à leurs activités. La notion de
financement de l'économie dans cette théorie est synonyme de
l'abandon de la politique de répression financière, jugée
nuisible pour la croissance et de l'adoption d'une politique de
libéralisation financière. Ils montrent la
nécessité de supprimer les restrictions sur les taux
d'intérêt; ce qui permet d'encourager l'épargne et
d'augmenter le volume des ressources financières disponibles pour les
investissements productifs notamment dans le secteur industriel. Cette
théorie a longtemps inspiré les recommandations de politiques
économiques faites par les institutions internationales aux pays en
développement (Eggoh 2011).
L'approche macro-économique distingue un financement
par création monétaire d'un financement par une épargne
préalable. En effet, lorsque les capacités de financement sont
insuffisantes par rapport aux besoins de financement, les banques peuvent
créer momentanément, en accordant des crédits, une monnaie
additionnelle qui va servir à financer les investissements
au-delà de l'épargne réalisée. Elles parient alors
sur le fait que ces financements « monétaires »
(réalisés par création monétaire) engendreront un
supplément de production et de revenu qui permettra de réaliser
au final une épargne correspondante à cette avance (approche
keynésienne).
La question du financement des activités oppose encore
les économistes: pour les uns le financement est assuré
à partir de l'épargne, pour les autres c'est la création
monétaire qui doit fournir les moyens nécessaires à
l'investissement et à la croissance Certains pays connaissent un besoin
de financement vis-à-vis de l'étranger. D'autres pays ont une
balance des paiements excédentaire et dégagent alors une
capacité de financement extérieure. A l'échelle de
l'économie mondiale, les capacités et besoins de paiement de tous
les pays doivent s'équilibrer.
La dimension de l'industrialisation est aussi
considérée dans la littérature pour évaluer la
performance du système financier. Par exemple, Neusser et Kugler (1998),
en utilisant un modèle de croissance néo-Schumpetérien et
un échantillon des pays de l'OCDE, montrent qu'il existe, à long
terme, une relation entre le financement de l'économie et la croissance
de la valeur ajoutée du secteur manufacturier. Aussi, le test de
causalité de Granger indique une relation bidirectionnelle entre le
financement de l'économie et la transformation structurelle.
Le retournement de la conjoncture internationale à la
fin des années 1970 et au début des années 1980 a eu un
impact négatif considérable sur la plupart des économies
du monde. Les pays africains, en particulier ceux de la zone Franc Africaine
n'avaient pas échappé à cette réalité. La
Zone franc constituée de zones géographique ou sont
utilisées des monnaies qui étaient liée au Franc
Français, regroupe 15 pays d'Afrique sub-saharienne, dont huit pays
de l'UEMOA, les six pays de la CEMAC, les Comores et la France. Mais nous
allons excepter les Comores et la France dans notre champ d'étude, nous
allons nous limité sur les pays qui sont membres de la CEMAC et ceux de
l'UEMOA. Bâtie sur les liens historiques étroits qui unissent la
France aux pays africains, la Zone franc Africaine est issue de la
volonté commune de ces pays de maintenir un cadre institutionnel
qui a contribué à la stabilité du cadre
macroéconomique. La coopération monétaire
entre la France et les pays africains de la Zone franc est régie par
quatre principes fondamentaux : garantie de convertibilité
illimitée apportée par le Trésor français,
fixité des parités, libre transférabilité et
centralisation des réserves de change. En contrepartie de la
garantie du Trésor français, les trois banques centrales sont
tenues de déposer une partie de leurs réserves de change sur un
compte dit « d'opérations », ouvert dans les livres du
Trésor.
Dans la sphère réelle et monétaire, les
équilibres ont été rompus, nécessitant la mise
en place de vastes réformes sous l'égide des institutions
internationales (FMI et BM). Les faits stylisés laissent
apparaître que la zone Franc Africaine est toujours à la
marge du processus de transformation structurelle par rapport à
certains pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie en développement
malgré les politiques d'incitations notamment dans le secteur financier
et monétaire. Certains pays africains de la zone Franc ont même
connu des phases de désindustrialisation nécessitant ainsi de
s'interroger sur le rôle du financement de l'économie, à
travers les crédits alloués au secteur privé, dans ce
processus.
2.
Problématique
La littérature sur la relation entre
la sphère financière et la sphère réelle de
l'économie est très fournie. Elle remonte aux travaux de
Schumpeter (1911), qui évoquait déjà le
rôle fondamental du secteur financier dans le développement des
activités économiques. Cependant, c'est depuis les travaux
théoriques de McKinnon (1973) et de Shaw (1973) sur la théorie
de la libéralisation financière que cette relation a eu une
envergure mondiale.
McMilan et Rodrik(2011) et McMilan et al. (2014) ont
montré que la transformation structurelle, au lieu d'avoir
facilité la migration des ressources des secteurs les moins productifs
vers les plus productifs, avait eu l'effet inverse dans les pays
d'Amérique latine et d'ASS, contribuant ainsi négativement
à la croissance totale de la productivité du travail. Pourtant le
secteur manufacturier n'est pas le principale bénéficiaire de
cette réaffectation de la main d'oeuvre et sa productivité n'est
pas beaucoup plus élevée que celle d'autre secteur.
Dans l'étude influente de Kuznets, Les principaux
aspects de la transformation structurelle étaient le déclin part
de l'agriculture dans la production totale, et la migration du secteur de
l'agriculture à faible revenu vers le secteur de l'industrie à
revenu élevé Kuznets (1955). Au fil du temps, le processus de
transformation structurelle est devenu un mécanisme multiple. Les pays
africains de la zone Franc Africaine, à l'instar de la majorité
des pays du continent peinent toujours à amorcer un réel
processus de transformation structurelle. La part moyenne des industries
manufacturières dans leur PIB se situe au tour de 10 % dans les
sous-périodes 1995-1999 et 2000-2016, selon la Commission Economique
des Nations Unies pour le Développement (CNUCED); ce qui illustre une
tendance à la désindustrialisation. Des études tendent
à expliquer les faibles performances économiques de ces pays.
Ce pendant jusqu'à présent, la transformation
structurelle demeure difficile à atteindre en Afrique, cela est due
entre autre au faible financement de l'économie avec un système
financier sous développer. Le crédit bancaire au secteur
privé a été plus dynamique dans la zone UEMOA que dans la
CEMAC .Au Sénégal et au Togo ou il a atteint 30 % du PIB en
moyenne entre 2010 et 2016 (Banque Mondial 2016).Il a atteint environ 38 % du
PIB en Côte d'Ivoire (Banque Mondiale 2016), alors quedans la zone CEMAC,
il a été plus important au Cameroun 27,03 % du PIB suivi de la
République du Congo 19,97 % du PIB et du Gabon 19,22 % du PIB
(Banque Mondiale 2016). Il convient de préciser qu'il a
été noté un effondrement du crédit au secteur
privé dans les 10 voire 15 années après la
dévaluation dans tous les pays de la zone Franc. Une
légère reprise est notée dans la période 2010-2016.
Le niveau de crédit bancaire au secteur privé dans la zone franc
Africaine n'a jamais dépassé le pourcentage des pays
émergent comme la Chine, la Corée, le Singapour et la
Thaïlande, il s'est situé respectivement à 156,7 %, 143,3 %,
147,3 % et 132,9 % sur la période 1960-2016 (Banque Mondiale 2016). Il
convient de préciser que ces portions observées dans les pays de
la zone Franc sont du même ordre que celles notées dans la plupart
des pays d'Afrique Subsaharienne avec par exemple 15,65 % au Nigéria,
18,56 % au Ghana (Banque Mondiale 2016).
Cependant, elles sont plus importantes en Afrique du Nord et
en Afrique du Sud où la moyenne se situe respectivement à 60 %
et à 65 % du PIB (Banque Mondiale 2016), la capitalisation
boursière et le taux d'accès des entreprises au service financier
sont faible alors que dans d'autres régions c'est plus
élevé. Par ailleurs, Il laisse apparaître que la moyenne de
la part de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB des
économies de la zone Franc est en deçà de la moyenne
africaine dans toutes les sous-périodes considérées 1995 -
2016. Sa tendance est également baissière passant de 12.36%
à 10.36 %. Elle baisse en moyenne de 0.75 point par an entre 1995 et
2016 (Banque Mondial 2016). Cette baisse est expliquée pour une grande
partie par l'effondrement de la production manufacturière observé
dans la zone CEMAC où elle est passée de 13.79 % à 6.52 %
en zone UEMOA elle est passée de 10,94 à 14,2 de la même
période (Banque Mondial 2016),tandis que les meilleurs performance
étant enregistrées dans la Communauté de
développement de l'Afrique austral (SADC),le marché commun de
l'Afrique de l''Est et de l'Afrique australe (COMESSA),et l'Union du Maghreb
arabe (UMA) (Rapport de l'ACET 2017).Cette situation est très
différente de celle des pays d'Asie en développement qui est de
29,7 % à 24 ,63 % de la même période .La moyenne de
secteur industriel dans cette zone est de 11,16 % du PIB , le secteur
agricole 29,75 % du PIB, le secteur des services représente, en moyenne,
45.38 % du PIB de ces pays. (Banque Mondiale, 2016).
En prenant en compte la statistique, nous observons que la
zone Franc Africaine possède une faible valeur ajoutée
manufacturière dans le PIB des économies, la capitalisation
boursière et le taux d'accès des entreprises au service financier
sont faible, le secteur industriel, le secteur agricole et le secteur des
services présentent une faible statistique par rapport aux pays
émergents comme la Chine, la Corée, le Singapour et la
Thaïlande c'est aussi plus faible par rapport aux pays de l'Afrique du
Nord et l'Afrique du Sud celle explique une faible transformation structurelle
dans la zone franc et le financement de l'économie est l'un des facteurs
qui peut canaliser la transformation structurelle dans cette zone.
Partant de développement ci-dessous pouvons-nous donc
pose la question de savoir: Quel est l'effet du financement de
l'économie sur la transformation structurelle en Zone Franc
Africaine ?
De manière spécifique
· Quel est l'effet du financement de l'économie
sur la diversification des exportations en Zone franc Africaine ?
· Quel est l'effet du financement de l'économie
sur l'industrialisation en Zone franc Africaine ?
3.
Objectif de recherche
Ainsi, l'objectif principal de notre recherche est
d'étudierl'effet du financement de l'économie sur la
transformation structurelle en zone franc Africaine.
A cet effet ; nous nous intéressons
spécifiquement à :
· Analyser l'effet du financement de l'économie
sur la diversification des exportations en zone franc africaine
· Analyser l'effet du financement de l'économie
sur l'industrialisation en zone franc Africaine.
4.
Hypothèse de recherche
Dans l'optique d'atteindre notre objectif
susmentionné, nous formulons l'hypothèse principale selon
laquelle, le financement de l'économie stimule positivement la
transformation structurelle en zone franc Africaine.
De ce dernier découlent les deux hypothèses
secondaires suivantes :
· H1 : Le financement de
l'économie influence positivement la diversification des exportations en
Zone Franc Africaine.
· H2 : Le financement de
l'économie affecte positivement sur l'industrialisation en Zone Franc
Africaine.
5.
Intérêt de la recherche
La présente étude a un intérêt
double qui peut être relevé sur le plan théorique et
empirique :
· Sur le plan théorique,
Il vise à compléter la littérature économique sur
l'hypothèse de l'effet du financement sur la transformation
structurelle en zone franc Africaine
· Sur le plan empirique, Il vise à doter les
décideurs publics d'informations nécessaires relatives aux
leviers sur lesquels ils doivent se baser pour permettre aux revenus issus de
financement de l'économie de favoriser la transformation structurelle
dans la zone Franc Africaine.
Par ailleurs, l'approche méthodologique
utilisée permet de mieux contrôler
l'endogénéité des variables de développement
financier et cerner les effets d'une innovation financière sur la
transformation structurelle dans la durée.
6.
Méthodologie
Pour analyser l'effet du financement de l'économie sur
la transformation structurelle dans les pays de la zone Franc Africaine, nous
nous sommes inspirés du modèle spécifié par
Dermechi et Zakane (2017) à l'aide de la méthodologie ARDL (Auto
Régressive Distributed Lag). Nos données proviennent de la base
de la Banque Mondiale WDI (2019), CNUCED (2019), Cette étude emploie
l'économétrie des données de panel sur un
échantillon constitué des 14 pays de la zone Franc africaine
couvrant les années 1995 à 2017. Il convient de préciser
que les données ne sont pas disponibles pour tous les quatorze
(14)1(*) pays africains
membres de la zone Franc. Nous avons exclu de l'échantillon la
Guinée Équatoriale en raison de la disponibilité des
données. Nous allons utiliser le logiciel Eviews 9 pour les estimations.
7.
Organisation de travail
Notre travail est structure en quatre chapitres. Le premier
chapitre sera consacré à Présentation des concepts
Financement de l'économie et la transformation structurelle : Cadre
théorique. Le deuxième chapitre concernera les
caractéristiques de l'économie de dans la zone Franc Africaine.
Quant au troisième chapitre, il y sera présenté
leFinancement de l'économie et la transformation structurelle :
Cadre empirique et méthodologique. Enfin le quatrième chapitre
sera réservé auxinterprétations et analyses des
résultats.
CHAPITRE I
FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET
TRANSFORMATION STRUCTURELLE : CADRE THEORIQUE
INTRODUCTION
Au cours des dernières décennies, une vaste
littérature de l'effet du financement de l'économie sur la
transformation structurelle a été élaborée. Des
études ont été menées à la fois sur les pays
développés et les pays en développement, en particulier
ceux qui sont transformer structurellement. Les pays de zone FrancAfricaine
n'est pas échappé à cette étude. Ce chapitre est
consacré à la présentation du cadre théorique du
financement de l'économie et transformation structurelle puis le lien
entre ces deux concepts. Mais dans un premier temps, nous allons définir
les concepts, montréleurs évolutions et leurs mesures.
SECTION 1. DEFINITONS ET MESURES DES CONCEPTS
Dans cette section, nous allons définir les concepts
transformation structurelle et financement de l'économie, et en suite
montrer l'évolution de ces deux concepts puis leurs mesures.
1.1.
Transformation structurelle
La transformation
structurelle est un concept ancien, définit par plusieurs auteurs.
1.1.1.Définition
La transformation structurellese définie comme un
processus de diversification et de sophistication des exportations
résultant de l'accumulation decapabilités, et permettant au pays
d'entrer dans un cercle vertueux de transformation durabledans le tempsLectard
(2017). Pour Millan et Rodric (2011), c'est la réorientation de
l'activité économique des secteurs les moins productifs vers les
secteurs les plus productifs. Il est toutes fois souvent admis par les
spécialistes du développement économique que les
expressions changement structurel ou transformation structurelle renvoient aux
seules transformations de la structure productive (Syrquin, 2007) et, plus
particulièrement, au processus d'industrialisation et de tertiarisation
d'économies initialement dominées par le secteur agricole. Losch
(2013) la définit comme un passage progressif d'économies
centrées sur l'agriculture à des configurations plus
diversifiées basées sur l'industrie puis les services.
Touré (2013) l'appréhende comme un processus par lequel les
activités nouvelles et plus productives apparaissent et des ressources
sont réallouées des activités traditionnelles vers ces
activités nouvelles. C'est dans cette acceptation de la transformation
structurelle, plus restreinte mais au contenu problématique bien
circonscrit, que nous emploierons indistinctement les termes de transformation
structurelle ou de changement structurel dans le présent mémoire.
Nous allons nous intéresser à celle de Kuznets (1966)
quidéfinit la transformation structurelle comme la réaffectation
de l'activité économique dans trois grands secteurs (agriculture,
fabrication et services) qui accompagne le processus de croissance
économique moderne.
1.1.2 Evolution de la
transformation structurelle
L'étude des transformations structurelles a
été au fondement des tous premiers travaux d'économie
du développement, qu'il s'agisse des conditions de transfert du surplus
de main d'oeuvre d'un secteur traditionnel vers un secteur moderne (Lewis,
1954) ou des déterminants spécifiques des trajectoires
d'industrialisation et de modernisation économique de long terme dans
les pays en retard de développement (Chenery et Taylor, 1968 ; Kuznets,
1966). La question du changement de la structure productive de pays alors
qualifiés de « sous-développées », puis celle
des conditions institutionnelles et des politiques publiques qui peuvent
l'accompagner, sont constitutives des premières controverses
scientifiques et politiques à propos du développement
économique des pays pauvres et anciennement colonisés.
1.1.2.1. Transformation
structurelle Selon les structuralistes
Durant la seconde moitié du vingtième
siècle, le changement structurel est donc devenu une thématique
majeure de l'économie du développement. Des auteurs tels que
Lewis (1954), Myrdal (1957), Hirschman (1958), Rostow (1959), Gerschenkron
(1962), Kuznets (1966) Kaldor (1967) et Chenery et Taylor (1968) proposent des
approches analytiques diversifiées du développement
économique conçu comme un processus de changement structurel. Ces
économistes ont étudié les mécanismes permettant
aux économies traditionnelles essentiellement agricoles de se
transformer en économies modernes industrialisées. Le
développement économique y est fondamentalement
appréhendé comme un processus de modernisation économique
entraîné par la réallocation des facteurs de production
d'un secteur à faible productivité (secteur traditionnel
agricole) utilisant une technologie traditionnelle à rendement
décroissant, vers un secteur à forte productivité et
à rendement croissant, l'industrie moderne.
D'après Kuznets (1955), cette transformation s'effectue
de façon séquentielle par, dans un premier temps, une migration
des ressources de l'agriculture vers l'industrie et les services et, dans une
seconde phase, une migration des ressources des secteurs de l'agriculture et de
l'industrie vers les services. Dans ce contexte intellectuel, ce sont les
modèles de Lewis (1954) et de Chenery et Taylor (1968), postulant
l'hétérogénéité structurelle des
économies pauvres, qui vont s'imposer dans les années 1950-1960.
Dans le modèle bi-sectoriel de Lewis (1954), la différence de
productivité de la main-d'oeuvre entre les secteurs traditionnel et
moderne est le principal moteur de la réallocation des ressources. Cette
migration de la main-d'oeuvre du secteur traditionnel vers le secteur moderne
est dépendante du niveau d'investissement et de l'accumulation de
capital.
Dans le modèle fondateur de Lewis, la transformation
structurelle consiste en une augmentation de la part du secteur industriel dans
la valeur ajoutée et l'emploi domestiques et par une diminution
simultanée de la part du secteur agricole traditionnel. La migration
intersectorielle de la main-d'oeuvre et du capital entraînent donc le
développement économique. Hollis Chenery (1961), autre auteur
central de cette littérature pionnière, adopte une
démarche plus empirique que théorique puisqu'il liste les
différentes modifications socio-économiques que les pays
connaissent avec leur développement économique ainsi que les
facteurs expliquant les différences de trajectoires de
développement. Il s'intéresse enparticulier au « processus
séquentiel » durant lequel la structure économique
industrielle et institutionnelle se transforme pour permettre à
l'industrie de se substituer à l'agriculture traditionnelle comme moteur
de croissance.
Dans ce processus, l'accumulation de capital physique est une
condition nécessaire, mais non suffisante, du développement
économique. Hollis Chenery identifie une série de modifications
de la demande intérieure, des échanges et des avantages
comparatifs du fait de l'accumulation de capital humain et physique, communs
à toutes les économies au-delà de leurs divergences
initiales, qui conditionnent le rythme de la transformation structurelle et de
la croissance du secteur industriel.
Il existe diverses utilisations du concept de «changement
structurel» en économie. Toutefois, l'utilisation la plus courante
se réfère aux transformations persistantes de long terme de la
composition de variables agrégées. En économie du
développement et en histoire économique, le changement structurel
se réfère à l'importance relative des secteurs de
l'économie, aux changements dans la localisation des activités.
Les changements institutionnels mis en avant par Nelson (2005) sont
nécessaires dans une économie pour une exploitation
réussie des nouvelles technologies qui représentent le principal
facteur moteur de la croissance économique et des transformations
structurelles. Ces transformations institutionnelles s'opèrent, dans la
plupart des pays développés et émergents, à travers
les universités, les laboratoires et centres de recherche, les agences
gouvernementales, les entreprises, les marchés, la technologie, mais
aussi les interrelations entre entreprises, institutions et technologies.
Les premiers modèles de croissance économique
ont ignoré les transformations structurelles, car axés sur un
seul secteur de production. Cependant, des modèles proposés au
cours de la dernière décennie ont tenté de
répliquer les transformations structurelles observées, en
modifiant des hypothèses des modèles standards de croissance
(Acemoglu, 2008, Syrquin, 2010, Jiang, 2011). L'hypothèse selon laquelle
les transformations structurelles représentent une source importante de
la croissance économique a été initialement
développée par Lewis (1954). L'effet du changement structurel et
de l'allocation des facteurs de production en économie du
développement a été analysé dans les travaux de
Chenery, Robinson et Syrquin (1986) et Syrquin (1995). Ces auteurs montrent que
les transformations structurelles sont un facteur important expliquant les
performances économiques des pays. La plupart des études
récentes parvient à montrer que les effets des changements
technologiques et de l'allocation des facteurs de production sur la performance
économique sont significatifs (Akkemik, 2005 ; Berthelemy, 2001 ; Nelson
et Pack, 1999 ; Ngai et Pissarides, 2007)
De récents travaux mettent l'accent sur le rôle
des changements structurels dans la croissance de la productivité dans
les secteurs non-agricole et manufacturier dans les pays
développés et émergents. Par exemple, Timmer et Szirmai
(2000) aboutissent à un effet positif de l'allocation des facteurs entre
secteurs sur la croissance industrielle dans quatre pays industrialisés
et émergents d'Asie, à savoir la Corée du Sud,
Taïwan, l'Inde et l'Indonésie
Dans le cas spécifique de la Chine, l'évolution
de l'économie de marché de l'ancien système
centralisé a nécessité de profonds changements structurels
tant au niveau de l'emploi que de la valeur ajoutée, comme le notent
Chen, Jefferson et Zhang (2011). Par exemple, la part de l'emploi dans le
secteur primaire a baissé de façon substantielle de 83,5% en 1952
à 39,6% en 2008 tandis que celle du secteur tertiaire a connu une hausse
régulière .La baisse de la part de l'emploi dans le secteur
primaire s'explique par la réduction de la productivité du
travail dans ce secteur relativement à la moyenne nationale, passant de
60% en 1957 à 27% en 2010 (Yao, 2014). Cette baisse s'explique par le
système de recensement des ménages a favorisé des flux
importants de travailleurs des zones rurales vers le milieu urbain. En outre,
la baisse de la productivité du travail dans le secteur primaire
explique par un nombre important, dans ce secteur, de travailleurs à
temps partiel.
Le secteur tertiaire a employé beaucoup plus de
travailleurs que le secteur secondaire depuis le milieu des années 1990.
Cependant, la part de l'emploi du secteur tertiaire reste inférieure
à celle du secteur primaire en 2010. En effet, la contribution de Dekle
et Vandenbroucke (2012) utilise une décomposition de l'activité
économique en Chine en trois secteurs : le secteur privé
agricole, le secteur privé non-agricole et le secteur public
non-agricole. Les ressources sont réallouées au détriment
du secteur agricole, mais vers les secteurs non agricoles. Ces auteurs
parviennent à la conclusion que la productivité du secteur
agricole qui explique 47% de la réallocation du travail, est le
principal moteur de la transformation structurelle de la Chine.
Selon McMillan et Rodrik (2011), la transformation
structurelle comporte deux éléments:
(i) La montée en puissance de nouvelles
activités plus productives et
(ii) Le transfert des ressources des activités
traditionnelles en direction de ces activités nouvelles, ce qui
relève la productivité globale.
En l'absence du premier élément, les moyens de
décollage de l'économie sont insuffisants. En l'absence du
second, les gains de productivité des secteurs porteurs ne se diffusent
pas au reste de l'économie. Il en ressort que les principaux vecteurs de
la transformation structurelle sont l'innovation et la réallocation des
facteurs en faveur des secteurs à forte valeur ajoutée.
1.1.2.2. Transformation
structurelle selon les évolutionnistes
La
transformation structurelle est concepts qui été aussi
traité par les économistes anciens tel que, les
évolutionnistes et les structuralistes.
a). L'innovation comme
moteur des transformations structurelles
Joseph Schumpeter est le premier auteur à analyser le
rôle primordial des innovations dans l'explication de l'évolution
des économies. L'innovation et le progrès technique à
travers le phénomène de «destruction créatrice»
est une source de gain de productivité. Les
activités novatrices concernent autant la production de nouveaux
biens et services que la mise au point de nouvelles méthodes de
production, l'ouverture de nouveaux marchés, l'accès à de
nouvelles sources de matières premières et la création de
nouveaux modes organisationnels. Les études récentes sur la
relation innovation-productivité retiennent généralement
quatre types d'innovations:
(i) l'innovation en produit (nouveau produit ou
amélioration significative de biens et services existants),
(ii) l'innovation en procédé (changement dans
les méthodes de production ou de distribution),
(iii) l'innovation en organisation (changement dans les
stratégies managériales, l'organisation du travail ou les
relations extérieurs) et
(iv) l'innovation en marketing (changement dans la conception
du produit, l'emballage, le placement ou la politique de prix).
b). La réallocation
des facteurs de production : catalyseur de la croissance de la
productivité des facteurs
Le mouvement de la main-d'oeuvre de l'agriculture de
semi-subsistance, peu productive, à l'industrie manufacturière et
les services, plus productifs, tant dans les zones urbaines que rurales, est
nécessaire pour alimenter des hausses de la productivité globale
et l'amélioration des niveaux de vie, à même de faire
reculer la pauvreté. De l'analyse de Kuznets, il ressort que la
dynamique économique s'articule autour de l'industrie
manufacturière dont la part dans l'activité a revêtu la
forme d'une courbe en U-inversé: elle augmente durant les stades de
développement faible, à mesure que le capital s'accumule, puis
diminue pendant les stades de développement élevé, quand
l'amélioration des revenus tire la demande de services et que la hausse
des coûts de la main-d'oeuvre pèse sur la production
manufacturière.
Cette transition en direction des industries
manufacturières, puis des services s'opère en partie à
l'intérieur des zones rurales. Toutefois, elle fait intervenir, dans une
large mesure, une migration vers les centres urbains, motivée par la
quête d'opportunités d'emplois formels. En général,
les travailleurs urbains affichent une productivité du travail plus
forte, notamment du fait d'une plus grande spécialisation, d'un meilleur
accès au capital et des économies d'échelle internes et
externes. A ces deux vecteurs, il convient d'ajouter les contraintes du
processus de transformation structurelle. Pour que s'enclenche le processus, il
faut que les branches productives pertinentes aient accès aux facteurs
de production. Si ceux-ci sont rationnés ou immobiles, le changement
structurel sera impossible. L'élasticité requise des facteurs
peut être garantie par l'existence préalable de ressources oisives
ou sous-utilisées et la mobilité régionale ou
internationale des facteurs.
L'exploration des différents mécanismes
susceptibles d'engendrer la transformation structurelle repose sur la
construction d'un modèle d'équilibre général
multisectoriel. L'approche classique consiste à réduire
l'activité à deux secteurs ; agricole et non-agricole (Herrendorf
et al. 2013) ou trois secteurs ; agriculture, manufacture, et services
(Bah, 2009). Toutefois, ces études divergent par les
mécanismes envisagés pour expliquer la réaffectation
des ressources humaines. De ce point de vue, les modèles peuvent
être classés en deux groupes: le premier groupe se situe
côté demande de biens, et explique la transformation structurelle
par la nature des préférences des individus (Echevarria, 2000;
Kongsamut et al. 2001), tandis que le second groupe se concentre sur les effets
de prix relatifs des facteurs de production sur l'allocation de la main
d'oeuvre (Duarte et Restuccia, 2010). C'est ainsi que, Bah (2009)
développe un modèle à trois secteurs (agriculture,
manufacture, services) à partir duquel ils évaluent les niveaux
de productivité dans chaque secteur. Pour un échantillon de pays
développés, ils concluent que l'agriculture est le secteur le
moins productif suivi des services et du secteur manufacturier. Par ailleurs,
d'autres études combinent les approches des deux groupes.
C'est le cas de Gollin et Rogerson (2014) qui examinent
l'impact des coûts de transport sur la productivité en agriculture
et partant sur la taille de ce secteur. En effet, les coûts
élevés de transport pénalisent doublement
l'économie. Ils réduisent l'agriculture à une
activité de subsistance qui sert uniquement à la consommation
finale, et, simultanément accroît les coûts de production du
secteur non-agricole, (Gollin et Rogerson, 2014). En conséquence, les
coûts de transport influencent la rentabilité de chaque secteur et
corrélativement la décision d'offre de travail des individus. En
plus des coûts de transport, d'autres facteurs (éducation,
commerce international) déterminent la productivité dans les
différents secteurs d'activité. Buera et Kaboski (2012)
construisent un modèle qui décrit le rôle d'un
investissement dans le capital humain des travailleurs du secteur des services
sur la production dans ce secteur. L'idée défendue par ces
auteurs est que l'amélioration du capital humain accroît la
productivité du secteur et donc les revenus. Cet effet revenu entraine
une mobilité des travailleurs vers ce secteur.
La transformation structurelle dépend aussi du
degré d'ouverture commerciale d'un secteur d'activité au reste du
monde Matsuyama (2008). Le principe qui sous-tend cette idée est que
l'ouverture commerciale offre de meilleures perspectives de marché aux
firmes du secteur concerné, avec à terme un accroissement de la
production. En somme, la majorité des études prennent pour
hypothèse que le choix du secteur d'activité des individus est
guidé par les niveaux de productivité dans chacun de ces
secteurs, garant de leur niveau de vie. C'est pour cette raison qu'elles
considèrent comme déterminants de la mobilité des
travailleurs tout facteur susceptible d'influencer la productivité et
donc les rendements dans chaque secteur. À côté de ces
études théoriques qui modélisent les mécanismes par
lesquels s'opère la transformation structurelle, il convient de noter
qu'il existe des contributions empiriques visant à apprécier les
différences de changement de structure de la population active entre les
pays.
1.1.3. Mesure de la
transformation structurelle
La diversification et la sophistication des exportations se
sont les deux indicateurs permettant de mesurer et de qualifier le processus de
transformation structurelle .D'après le rapport de l'ACET (African
Center for Economic Transformation), il y a aussi d'autres indicateurs qui
permettent de mesurer la transformation structurelle comme l'exportations
compétitifs, la force de la technologie, le bien être humain, la
relocation des mains d'oeuvres, la chaine de valeur globale,
l'industrialisation, le poids du secteur manufacturier dans le PIB, et la
baisse de l'emploi agricole dans l'emploi total. Mais nous allons nous
intéresser surla diversification et l'industrialisation.
a. La diversification des
exportations.
Afin de mesurer la concentration du panier d'exportation
(réciproquement sa diversification), nous utilisons des indicateurs
de concentration issus de la littérature des inégalités de
revenu. L'indice de Gini, de Theil et l'indice d'Herfindahl sont couramment
utilisés. Ainsi, plus les valeurs des indices sontélevées,
plus les exportations ne sont concentrées sur un petit nombre de
produits ou de secteurs.Alors que l'indice de Gini donne plus de poids au
centre de la distribution, les indicesd'Herfindahl et de Theil pondèrent
plus fortement les extrémités de la distribution.
Lasensibilité de l'indice d'Herfindahl à l'introduction de
nouvelles exportations est cependant faible, il faut que ces dernières
représentent une part significative de la distribution pour qu'ily ait
une baisse de l'indice.
b. La sophistication des
exportations
Les mesures de sophistication contemporaines, le PRODY et le
Product Complexity Index (PCI) sont aujourd'hui très courantes dans
la littérature. Ces indicateurs sont associés
à l'accumulation de capabilitésqui sont nécessaires
à la modernisation de la structure productive. Dans l'intention de
calculer le niveau de sophistication ou de complexité moyen du
panierd'exportation des économies, nous avons utilisé le Product
Complexity Index (PCI) proposépar Hausmann et al (2011).
c. L'industrialisation
Pour le mesurer, deux indicateurs sont principalement
utilisés dans la littérature : la part de la valeur
ajoutée du secteur manufacturier dans le PIB à prix constant et
la part de l'emploi manufacturier dans l'emploi total (UNIDO 2013). Comme
Dodzin & Vamvakidis (2004), Kang et Lee (2011) GuiDiby et Renard (2015)
nous utilisons la part de la valeur ajoutée manufacturière dans
le PIB pour mesurer le niveau d'industrialisation. La part de l'emploi
manufacturier dans l'emploi total ne peut pas être utilisée dans
ce travail à cause de l'indisponibilité des données sur
l'emploi manufacturier dans les pays africains
1.2.
Financement de l'économie.
Le
financement de l'économie est un concept qui se traite souvent sous
l'angle du développement financier, il se définit comme
suit :
1.2.1 Définition
La prise de conscience de l'importance cruciale d'un
système financier performant dans les processus de croissance et
développement économique, a fait que les économies
développées ou en développement exploitent au mieux le
système financier aux moyens de politiques économiques. Cette
prise de conscience repose sur l'hypothèse selon laquelle, le
financement de l'économie peut favoriser la croissance économique
.Néanmoins, le concept « financement de
l'économie », n'a pas encore bien défini. Selon le FMI,
le financement de l'économie désigne l'ensemble des
modalités par lesquelles les agents économique se procurent les
fonds nécessaires à la réalisation de leurs
activités. D'après la théorie de la libéralisation
financière de McKinnon et Shaw le financement de l'économie
s'est défini par la libéralisation financière.
1.2.2. Financement de
l'économie selon la théorie de la libéralisation
financière
Avec l'émergence de la théorie
néoclassique, les néoclassiques ainsi que ceux qui se sont
inspirés de leurs travaux, considèrent la libéralisation
financière comme un synonyme du financement de l'économie. La
littérature sur la libéralisation financière est
fondée sur l'école de la répression financière de
McKinnon (1973) et Shaw (1973). Leurs travaux montrent que la
libéralisation financière est le moyen le plus efficace pour
augmenter les investissements productifs et pérenniser la croissance
dans les pays en développement. Des nombreux travaux s'inscrivent dans
la même lancée (Galbis ,1977 ; Kapur ,1976 ; Mathieson,
1980). Mais cette première génération de travaux a
plutôt modélisé les travaux originels de McKinnon et Shaw,
qu'au lieu d'apporter des fondements nouveaux au concept de la
libéralisation financière.
Le problème de la définition du financement de
l'économie comme synonyme de la libéralisationfinancière
est que la théorie néoclassique repose sur les hypothèses
fondamentales faibles et peu réalistes. Ces hypothèses ne sont
pas représentatives de la réalité actuelle des
marchés financiers.
1.2.3. Système financier
selon Turunç et le Department For International Development (DFID)
Turunç (1999) dans son analyse, a dissocié le
concept de développement financier externe que (offre de service
financier) et le développement financier endogène (demande de
service financier). Selon lui, un système financier est dit
développé si est seulement si, le système de payement
fonctionne de manière efficace et évolutive, permet la
mobilisation de l'épargne et participe à l'amélioration de
l'investissement.
Mais les études menées dans la
littérature, en 2004 le DFID montrent qu'il n'existe pas une
définition admise de pour ce qui est de la compréhension du
concept de développement des secteurs financiers. Selon cette
étude, un secteur est financièrement développé si
nous avons les déterminants ci-après : les niveaux
d'efficience, et de compétitivité sont améliorés,
les taux des services financiers disponibles s'accroit, l'augmentation de des
institutions financières présente dans le secteur,
l'accroissement des liquidités disponibles au sein du secteur
financier, l'accroissement des crédits privés alloués, une
amélioration de la stabilité et de la régulation du
secteur financier et en fin une réduction substantielle de la
pauvreté qui permettront l'accroissement de l'accès aux services
financiers.
Cependant, pour Ang et Mackibbing (2005), un système
est dit financièrement développé s'il est en mesure
d'assurer la mobilisation de l'épargne privé, le renforcement de
liquidité, la diversification des risques, l'allocation efficiente des
ressources, la réduction des couts de l'information et de transaction,
la proposition d'une alternative à travers l'épargne individuelle
des ménages.
1.2.4. Financement de
l'économie selon une approche fonctionnelle
Le financement de l'économie conçu dans ce
cadre, est inspiré des travaux de Levine (1997) et de
Demerguç-Kunt et Levine (2008).Ils ont adoptés une approche
fonctionnelle sur la définition du financement de l'économie et
son rôle dans le développement économique .C'est ainsi
qu'ils partent de l'idée que l'application des contrats financiers, les
coûts d'acquisition de l'information et la réalisation des
transactions financières sont disponibles pour le recours à des
types particuliers d'intermédiation, de contrats et des marche
financiers . Demerguç-Kunt et Levine (2008).subdivisent la fonction de
financement en cinq sous fonctions fondamentales, à savoir :
a. La mobilisation du
capital
Selon Levine (2005), la mobilisation du capital est le
processus couteux de collecte de l'épargne auprès des agents
excédentaires pour combler les besoins de financement des agents
déficitaire. Cette mobilisation doit faire face aux problèmes de
coûts de transaction liés à la collecte de
l'épargne, ainsi que le problème d'asymétrie d'information
associés à la mise en confiance des épargnants concernant
la perte de contrôle de leurs économies.
Les systèmes financiers peuvent réduire les
coûts, optimiser l'épargne disponible ainsi que son allocation.
Ils diminuent les frictions dans la phase de l'intermédiation en
facilitant la collecte de ressources disponibles. Spécifiquement, les
systèmes financiers peuvent réduire les coûts en
développant un réseau bancaire proche de la population, ou
à travers les intermédiaires qui captent le patrimoine des
investisseurs.
b. La production et la diffusion des informations
Le manque d'information sur des projets d'investissements fait
partie intégrante des principale barrières de l'allocation des
ressources dans une économie. Les investisseurs deviennent donc
réticents à placer leur capital dans un environnement pour lequel
ils ne disposent d'aucune information.
c. La maitrise et partage de
risque
Les systèmes financiers facilitent la classification
des risques par leur rôle de producteur d'information sur les agents et
meurs offrent des produits servant à la couverture et au partage des
risques. La maîtrise du risque permet une meilleure répartition
des ressources disponible.
d. Le suivi des
investissements et la gouvernance des entreprises
La gouvernance des entreprises n'est pas tout le temps
favorable aux détenteurs de capital et plaide dans beaucoup de cas en
faveurs des ménages. De cette façon, le degré de
contrôle des actionnaires influence la façon dont les firmes
utilisent leurs capitaux et prennent leurs décisions d'investissement
(Stiglitz et Weiss, 2003).En assurant cette fonction, le système
financier encourage le investissement et incite l'accroissement des
épargnes.
e. La réduction des
coûts de transaction et la qualité des placements financiers
La réduction de ces coûts augmente le capital
alloué au sein d'une économie. Elle évite ainsi qu'une
partie importante de l'épargne disponible soit retenue par
l'intermédiation et augmente la part de l'épargne
mobilisée dans le financement des agents déficitaires.La
liquidité indique la rapidité à laquelle les actifs
financiers sont échangés entre agents économiques sans que
nous observions une perte importante.
1.3.
Mesure de financement de l'économie
Le financement de l'économie est très souvent
analysé sous l'angle du développement financier. Et il se
définie comme la mise à la disponibilité des agents
économiques les ressources nécessaire et utiles à leurs
activités. il se mesure soit par le ratio de la valeur de ses actifs sur
le PIB (Goldsmith, 1969) soit par le crédit bancaire à
l'économie que Gurley et Shaw (1965) , appellent « monnaie interne
sur le PIB ».King et Levine (1993), utilisent plusieurs indicateurs
à savoir : le ratio entre le passif liquide du système
financier et le PIB , le ratio des crédits des banques commerciales
sur le crédit bancaire plus les actifs nationaux des banques centrales
,le ratio des crédit aux entreprises privées sur le PIB. Rajan et
Zingales (1978), utilisent quant à eux le ratio de la capitalisation
boursière et le crédit national sur le PIB. Pourtant,
d'après McKinnon (1973), la part de l'autofinancement sur le
financement de l'investissement est un indicateur du développement
financier.
SECTION 2 : RELATION THEORIQUE ENTRE FINANCEMENT DE
L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE
L'importance du système financier et transformation
structurelle est essentiellement analysée par deux courants
économiques. Il y a d'un côté les auteurs de la
théorie de la libéralisation financière et les
théoriciens de la croissance endogène. La relation entre ces deux
concepts a été un sujet d'analyse extensive et très
débattue. Depuis les travaux déterminants de Patrick (1966), le
lien entre financement de l'économie et transformation structurelle a
été étudié en détails. Dès lors une
littérature a émerge le lien de ces concepts.
2.1.
Selon les théoriciens de libéralisation financière
La littérature sur la relation entre la sphère
financière et la sphère réelle de l'économie est
très fournie. Elle remonte aux travaux de Schumpeter (1911), qui
évoquait déjà le rôle fondamental du secteur
financier dans le développement des activités économiques.
Cependant, c'est depuis les travaux théoriques de McKinnon (1973) et de
Shaw (1973) sur la théorie de la libéralisation financière
que cette relation a eu une envergure mondiale. La notion de
développement financier dans cette théorie est synonyme de
l'abandon de la politique de répression financière, jugée
nuisible pour la croissance et de l'adoption d'une politique de
libéralisation financière. Ils montrent la
nécessité de supprimer les restrictions sur les taux
d'intérêt ; ce qui permet d'encourager l'épargne et
d'augmenter le volume des ressources financières disponibles pour les
investissements productifs notamment dans le secteur industriel. Cette
théorie a longtemps inspiré les recommandations de politiques
économiques faites par les institutions internationales aux pays en
développement (Eggoh 2011)
2.2.
Selon les théoriciens de la croissance endogène
S'inspirant des insuffisances de cette théorie, les
modèles de croissance endogène proposent un cadre
théorique propice à la mise en évidence de l'influence du
développement financier sur la croissance économique.
Contrairement à la théorie de McKinnon (1973) et Shaw (1973), les
tenants de ce courant partent du postulat d'existence de frictions sur les
marchés financiers qui engendrent l'émergence
d'intermédiaires financiers et de types de marchés financiers.
Ils montrent que le développement financier, qui se traduit par une
minimisation de ces frictions, affecte la croissance économique par le
biais de trois canaux : la diversification du risque, l'efficacité de
l'intermédiation et la réduction des problèmes
informationnels (Levine, 1997). La minimisation des contraintes
financières permet aux firmes de bénéficier de larges
possibilités de financement pour leur croissance. En effet, les
imperfectionsinformationnelles augmentent les coûts de
l'intermédiation financière et par conséquent engendrent
des déséquilibres caractérisés par une faible
industrialisation, des taux de croissance économique faibles (Bencivenga
et Smith, 1998) et un blocage de l'économie dans la trappe du
sous-développement (Zilibotti, 1994)les pays développés en
comparaison avec les pays en développement (Acemoglu, Johnson, et
al. 2003).
Au regard de ces résultats empiriques
controversés, la question de la relation entre
le développement du secteur financier et la performance
économique dans les pays africains semble être non encore
complètement résolue. Dans la littérature, deux raisons
sont mises en avant pour expliquer l'ambigüité des
résultats empiriques : l'endogénéité
des indicateurs financiers et la non-linéarité de la relation
(Keho 2012). Ce papier est une contribution à cette littérature
et a l'intérêt de prendre en considération la
transformation structurelle pour évaluer l'impact du
développement du secteur financier sur la performance économique
des pays africains de la zone Franc. Par ailleurs, l'approche
méthodologique utilisée permet de mieux contrôler
l'endogénéité des variables de développement
financier et cerner l'effet d'une innovation financière sur la
diversification et sophistication des exportations dans la durée.
2.3. Les
canaux de transmission
La plus part des travaux mettent en relief le faite que d'une
manière générale un système financier
développé stimule la transformation structurelle. Toute fois si
la corrélation entre ces deux termes est admise de manière
globale, le sens de causalité reste toutefois contesté.
Schumpeter (2012) avait mis l'action sur le rôle primordial des
banquiers, qui par leur ciblage et le financement de l'économie,
encourage l'innovation technologique, l'accumulation de capital et stimulent
ainsi la transformation structurelle. Ainsi donc le financement de
l'économie stimule la transformation structurelle à travers
l'accroissement des taux d'investissement et à travers l'allocation du
capital aux projets les plus productifs.
CONCLUSION
L'objectif de ce premier chapitre a été de
présenter les concepts pris de façon individuelle de la relation
financement de l'économie et transformation structurelle. Nous avons
tenté aussi de passer en revue théorique sur la relation de ces
deux concepts. Dans la théorie, les principaux mécanismes de
transmission de l'effet financement de l'économie sur transformation
structurelle. Partant de cet objectif nous avons vu les principaux
mécanismes de transmission de l'effet financement de l'économie
qui sont : l'ouverture commerciale, l'accroissement des taux
d'investissement et allocation du capitale aux projets les plus productifs, Il
convient au chapitre II de prolonger notre analyse à travers le
caractéristique du des économies de la zone franc africaineainsi
que les faits stylisés.
CHAPITRE II :
CARACTERISTIQUES DES
ECONOMIES DE LA ZONE FRANC AFRICAINE.
INTRODUCTION
La zone Franc Africaine est un espace économique
regorgeant principalement des pays en voie de développement. Cette zone
reste sous exploitée en termes de production et d'investissement. Pour
ce faire, on constate que la zone Franc Africaine est dans le processus de la
transformation structurelle à travers les faits stylisés. Ce
chapitre consiste à mettre en exergue l'environnement
macroéconomique et fonctionnement du système financier de la zone
Franc Africaine. Ainsi la première section est consacrée à
la présentation de la zone Franc Africaine la deuxième section
quant à elle, traite les faits stylisés de cette zone.
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA ZONE FRANC AFRICAINE
La Zone Franc est née officiellement en 1948 entre la
France, ses colonies et ses protectorats. Elle est passée d'une
intégration monétaire à une coopération
monétaire entre la France et 14 pays africains ; qui sont
regroupés dans deux unions monétaires ayant chacune une banque
centrale. Il existe une transférabilité entre les deux Zones, et
la France garantie la convertibilité à taux de change fixe avec
l'euro ; 1 euro = 655 F CFA grâce au mécanisme du compte des
opérations et aux règles relatives à la politique
monétaire. L'existence d'une unité monétaire et d'un
dispositif monétaire commun impose une discipline ; ceci favorise des
compensations entre les pays et permet d'absorber les chocs de court terme,
mais elle peut également retarder et ou réduire l'ajustement dans
le cas de choc durable. Le change fixe crée un point d'ancrage nominal
favorable pour les politiques économiques, limite le risque de change et
favorise une discipline commune mais, réduit en même temps la
flexibilité.
La convertibilité externe favorise la mobilité
des capitaux et les échanges commerciaux, mais peut également
conduire à des fuites de capitaux liées aux échanges avec
les pays à monnaies inconvertible. Le Franc CFA est détenu pour
bénéficier de sa prime de convertibilité.Les Pays
Africains de la Zone Franc Africaine avaient connu durant les premières
décennies des indépendances une plus grande stabilité de
change ainsi que de meilleures performances économique en matière
de commerce extérieur et de croissance si on les compare aux autres pays
africains hors Zone Franc CFA.
La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 avait
permis des progrès économique dans un contexte international
favorable. Les effets macro-économique et financiers de la
dévaluation ont été globalement conformes aux attentes, en
revanche, les questions structurelles de faiblesse des investissements et de
compétitivité insuffisante continuent de se poser ; Les
investissements permettant un changement de spécialisation
internationale et de structure industrielle demeurent en attente.
L'environnement institutionnel est insuffisant pour l'investissement
productif.
La dévaluation et l'ajustement du Franc CFA ont
créé des opportunités pour changer de
spécialisation afin de rendre les économies plus flexibles et
plus compétitives mais ; Les pays de la Zone demeurent
spécialisés dans les « commodités »
(marché des matières premières) dont les
élasticités des revenus sont faibles et dont les cours sont
très instables et les perspectives des marchés sont
limitées. La rente de la dévaluation à peu servit à
construire des nouveaux avantages comparatifs et à avoir un
positionnement positif sur le marché mondial.La dévaluation a
été accompagnée de la mise en oeuvre de deux
sous-ensembles économique et douanier :
· L'Union Économique et Monétaire
Ouest-Africaine (UEMOA) ;
· La Communauté Économique et
Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC).
1.1. Vue
d'ensemble
En 2006, dans un contexte marqué par une croissance
mondiale soutenue et en accélération, les Pays Africains de la
Zone Franc (PAZF) ont, globalement enregistrés un nouveau ralentissement
de leur taux de croissance (3,1% Après 3,9% en 2005). Ce résultat
d'ensemble, à peine supérieur à la croissance
démographique résulte de la décélération,
plus marquée en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique Centrale, du rythme de
progression du PIB, qui a convergé vers 3% dans les deux parties de la
Zone. Comme en 2005 , la Zone Franc a enregistrée , pour chacun de ses
deux principaux sous-ensembles , une croissance économique
inférieure à celle de l'Afrique Sub-saharienne (5,5%) ,
toutefois, le taux d'inflation est resté sensiblement plus bas en Zone
Franc CFA que dans pays d'Afrique Sub-Saharienne .
Les pays de la Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont de nouveau
bénéficié en 2006 d'une forte amélioration de
l'échange, grâce à la hausse des cours du pétrole.
Le ralentissement de la croissance économique en Zone CEMAC traduit
principalement par la baisse de la production pétrolière, qui
représente 11% de la production du Continent, 44% du PIB des 5 pays de
la CEMAC producteurs de pétrole proviennent des recettes
pétrolières. Le taux d'investissement en Zone CEMAC
représente environ 28,7 % du PIB de ces pays et supérieure
à celui du reste de l'Afrique Noire, et est très fortement
influencé par sa composante pétrolière dont les effets
d'entrainement à moyen et long terme sur le développement
économique local restent limités aux zones
pétrolifères
L'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA)
a bénéficié d'un léger redressement des termes de
l'échange mais a pâti des incertitudes socio-politiques
persistantes dans plusieurs de ses pays membres. Le taux de croissance des pays
de l'UEMOA a reculé d'un point, passant de 4,1% en 2005 à 3% en
2006, dans le secteur primaire, la lenteur des restructurations a
affecté la situation financière et les résultats
économiques des filières agricoles. La filière coton de la
Zone est fortement confrontée à la concurrence asymétrique
de certains pays industrialisés qui accordent de larges subventions
à leurs producteurs.
A côté des facteurs conjoncturels,
l'environnement socio-politique toujours délicat de certains pays
pèse sur les décisions de développement des entreprises,
ce que traduit la relative faiblesse du taux d'investissement dans la
sous-région soit : 16,9%. Ainsi, depuis 2002, l'économie de
l'UEMOA reste contrainte par la situation en Côte d'ivoire dont le PIB
représente 35% de la sous-région. En 2006, L'Union a
également été affectée par le ralentissement
marqué de la croissance du Sénégal de 5,3% à 2,1%,
qui représente la deuxième économie de la
sous-région soit 20% du PIB.
1.2.Le
système financier de la Zone Franc Africaine
Le
système de la Zone Franc Africaine regroupe les deux unions
monétaires à savoir l'UEMAO et la CEMAC.
1.2.1. Le système
financier en Zone UEMOA
L'article 52 des statuts de la BCEAO confie au conseil
d'administration de la Banque Centrale la conduite de la politique
monétaire dans le cadre des Directives du conseil des Ministres de
l'Union, avec le concours à l'échelon National des comités
nationaux de crédit. Enfin, l'article 44 des statuts de la BCEAO indique
que le Gouverneur fait exécuter les décisions du conseil des
Ministres et du Conseil d'administration.
Aux termes de l'accord de coopération monétaire
du 4 décembre 1973 entre la France et les pays membres de l'UMOA,
L'État français garantit la convertibilité de Franc de la
Communauté financière Africaine émis par la BCEAO, en lui
consentant un droit de tirage illimité sur un compte d'opération
ouvert auprès du Trésor français. L'article 5 de la
convention de compte d'opération entre la France et les pays de l'UMOA
du 4 décembre 1973 prévoit que, lorsque le compte
d'opération devient débiteur, la BCEAO prend les mesures
conservatoires figurant à l4article 20 du traité de l'UMOA.
Les objectifs de la politique monétaire s'inscrivent
aussi dans le cadre de la « la convergence des performances et des
politiques économiques des États membres par l'institution d'une
procédure de surveillance multilatérale » selon l'article 4
du Traité de l'UEMOA du 11 janvier 1994 et doivent soutenir
l'intégration économique de l'Union.
1.2.2. Le système
financier en Zone CEMAC
La convention entre les États membres de la Zone
d'émission de la BEAC et les statuts de la BEAC ont confié
à la Banque Centrale de l'Union, outre le privilège exclusif
d'émettre la monnaie unique, les pouvoirs nécessaires à la
mise en oeuvre de la politique monétaire avec le concours à
l'échelon national des comités monétaires et financiers.
Dans le cadre des exercices de programmation monétaire , le Conseil
d'administration de la BEAC fixe pour chaque État de la Zone
d'émission des objectifs d'avoir extérieure nets, de croissance
des crédits à l'économie et la masse monétaire (
M2) ; De plus , depuis la mise en place du marché monétaire en
juillet 1994 , le Conseil détermine un objectif de refinancement des
banques en cohérence avec les objectifs en matière de croissance
économique ,d'équilibre extérieur et de finances
publiques.Aux termes de la convention de coopération monétaire du
23 novembre 1972 entre la France et les États de la Zone
d'émission de la BEAC , l'État français garantit la
convertibilité de la monnaie émise par la BEAC en lui consentant
un droit de tirage illimité sur un compte d'opération ouvert
auprès du Trésor français ; En contre partie de ce droit
de tirage, la Banque Centrale doit déposer sur le compte
d'opération une fraction de ses avoirs extérieurs nets
(réserves de change).
1.3. Le
système bancaires.
Le dispositif actuel de financement des économies de la
Zone Franc CFA est composé dans sa majorité de banques, or la
politique de crédit de celle-ci s'oriente la plupart du temps vers le
financement du cycle d'exploitation des entreprises et donc sur les
opérations de court terme. Beaucoup d'espoir avaient été
mis sur les banques de développement. Celle-ci devait adosser leurs
concours sur les opérations de financement de haut du bilan.
Malheureusement, elles se sont lancées dans des financements sans
discernement et dont la rentabilité était sujette à
caution ; ceci a entrainé la disparition de plusieurs banques de
développement dans la Zone Franc CFA.
Dans l'ensemble, les banques de développement en
activités alignement désormais leur politique de crédit
sur celle des banques commerciales. Un marché financier capable de
mobiliser l'épargne des ménages et de l'orienter vers des
investissements productifs, pourra donc judicieusement compléter ce
dispositif en occupant un créneau délaissé par les banques
.Mais celle-ci seront sans aucun doute des acteurs à part entière
du marché financier.
1.3.1. Le système
bancaire de la Zone UEMOA
En 2007, le nombre d'établissements agrées dans
l'UEMOA a progressé de 2 unités pour s'inscrire à 116 dont
95 Banques 21 Établissements financiers. Cette augmentation
résulte de l'agrément de trois banques et d'un
établissement financier, et du retrait de deux établissements
financiers.
1.3.1.1.La place des banques
dans l'activité économique.
La position extérieure nette des banques s'est
améliorée en 2017, en liaison avec une progression des avoirs
bruts et des engagements. Après avoir augmenté de 11% en 2006,
les crédits à l'économie ont de nouveau enregistré
une progression soutenue en 2017, le ratio des crédits rapportés
au PIB s'est ainsi inscrit en légère hausse de 16,6% en 2007
contre 15,5 % en 2006. Les crédits de campagne sont en repli dans
l'ensemble de l'Union à l'exception du Burkina-Faso et de la
Guinée-Bissau. Les crédits ordinaires ont eu augmentés de
près de 10,3% par rapport à 2006. L'encours des crédits
recensés par la Banque Centrale est passé de 8,5 % à 11%
en Cette évolution traduit une hausse des financements pour l'ensemble
des secteurs du Commerce, Services fournis à la collectivité ,
Services sociaux et personnels , Agriculture, Transport, communication , BTP,
Services aux entreprises.
Le rythme de progression des crédits à moyen et
long terme a été plus soutenu qu'en 2006, la part des concours
à long et moyen terme dans l'ensemble de l'Union reste cependant
limitée, en raison notamment de la faiblesse du taux
d'investissement.
1.3.2.Le système bancaire
de la Zone CEMAC.
Au 31 décembre 2007, le système bancaire de la
CEMAC comptait 35 établissements de crédits ; Une nouvelle banque
a été agrée en Guinée-Équatoriale, et un
établissement financier au Cameroun a obtenu un agrément
bancaire, parmi ces 35 établissements, 32 ont donnés lieu
à une évaluation par la COBAC, synthétisée par une
cotation globale, ce qui a donné 6 en situation financière solide
21 en bonne situation financière 4 en situation financière
fragile - 3 en situation financière critique.Les systèmes
bancaires Camerounais et Gabonais qui ont longtemps représentés
80% du marché bancaire de la CEMAC en matière de distribution de
crédits et de collecter des dépôts voient leur part se
réduire progressivement au profit de la Guinée et du Congo
Brazzaville.
1.3.2.1.Activités des
banques
L'activité du système bancaire de la CEMAC a
poursuivi son développement 2006, le total agrégé des
bilans au 31 décembre 2007 s'est inscrit en hausse de 14,1% par rapport
à 2006. Cette évolution résulte essentiellement de la
croissance soutenue des dépôts et tout particulièrement du
secteur privé + 21%, les dépôts des États
s'étant contractés de 10,2 % en 1 an. Le volume des transactions
sur le marché interbancaire n'a que modestement progressé en
2006, les taux appliqués sur le marché interbancaire
présentent une très forte amplitude, ils ont oscillés
entre 2% à 7,5 % en 2007.
Ceci traduit la variabilité des niveaux de
liquidité dans le temps et entre les différents États de
la CEMAC ; L'importance des opérations intra-groupe
réalisées hors marché et les surliquidités
bancaires constituent les principaux facteurs explicatifs de
l'étroitesse du marché interbancaire de la Zone CEMAC, toutefois,
le développement du marché interbancaire demeure aussi
entravé par l'existence de risques spécifiques liés
à l'absence de cadre juridique et de support ( Les certificats de
placement émis en contrepartie des dépôts spéciaux
des banques ne sont utilisés comme collatéraux).
1.3.2. La place des banques dans
l'activité économique
L'encours des crédits à l'économie a
augmenté de près de 9 % en 2007 .Les créances à
court terme, qui représentent plus de 60 % des crédits à
l'économie ont légèrement diminué à 0,5%
dans la Zone. Cette diminution tient principalement à la forte baisse
des encours de crédits à court terme au Gabon de - 20 %, les
autres pays de la CEMAC ayant enregistrés une progression de leurs
encours pour cette catégorie de crédits.
L'encours à moyen terme a en revanche augmenté
de 29,6 % du fait de la vigueur de la construction de logements sociaux, des
investissements de capacités et de productivité dans le secteur
industriel et des travaux de réhabilitation et de développement
des infrastructures dans plusieurs pays de la Zone. La situation de
surliquidité du système bancaire de la Zone s'est
accentuée : L'excédent global de trésorerie a
été en hausse de 24 %.
SECTION 2. LES FAITS STYLISES SUR LA TRANSFORMATION
STRUCTURELLE ET LE FINANACEMENT DE L'ECONOMIE.
D'après institutions internationales (FMI
et BM),les retournements de la conjoncture internationale à la fin des
années 1970 et au début desannées 1980 a eu un impact
négatif considérable sur la plupart des économies du
monde.Les pays africains, en particulier ceux de la zone Franc n'avaient pas
échappé à cetteréalité.La stratégie
d'industrialisation reposaitprincipalement sur la substitution des importations
(ISI). Cette politique étaitaccompagnée par une panoplie de
mesures peu orthodoxes y compris l'érection desbarrières
tarifaires visant à protéger l'industrie locale qui était
largement contrôlée parles entreprises publiques. De plus, la
politique monétaire était orientée vers des
tauxd'intérêt faibles et la fourniture des crédits bon
marché à l'industrie, la nouvelle approche s'est focalisée
sur l'amélioration des structuresd'incitation en utilisant le taux de
change, les taxes sur les échanges commerciaux, laprivatisation, et la
libéralisation du système financier.
Dans le secteur financier, la libéralisation s'est
inspirée des thèses néolibérales de Mc Kinnon
(1973) et Shaw (1973). Elle a consisté à l'adoption de vastes
programmes de restructuration des banques (qui étaient quasi
dominées par le secteur public), à la libéralisation
des taux d'intérêt, à l'adoption d'instruments indirects de
politiquesmonétaires et à l'abolition des contrôles
quantitatifs et sectoriels des crédits. Elle devait,ainsi, permettre de
réhabiliter le système bancaire pour qu'il joue pleinement son
rôle definancement des activités économiques.
La période post-réforme est
caractérisée par un foisonnement des
intermédiaires financiers. Selon Ekomo et Avom (2007), ces
réformes ont largement modifié la sphèrefinancière
des économies de la zone Franc.Ainsi, entre 1995 et 2016, le nombre de
banques en activité est passé de trente àcinquante-deux
(52) dans la CEMAC et de cinquante-quatre (54) à cent trente-deux
(132)dans l'UEMOA sans compter les entreprises d'assurance, les institutions de
microfinanceet les divers autres intermédiaires financiers dont leur
rôle dans la collecte de l'épargnes'est nettement
amélioré.
2.1. Présentation des quelques indicateurs du
financement de l'économie en Zone Franc Africaine.
Le secteur financier des pays de la zone reste toujours peu
profond comme le témoigne le Tableau 1 qui présente la part du
crédit bancaire octroyé au secteur privédans le PIB.
Tableau 1. La part du
crédit bancaire octroyé au secteur privé dans le
PIB.
ANNEE
|
1995 - 1999
|
2000 - 2004
|
2005 -2009
|
2010 - 2017
|
Benin
|
7,59
|
9,42
|
16,28
|
22,60
|
BurkinaFaso
|
9,27
|
11,98
|
16,18
|
2,11
|
Cote d'ivoire
|
23,67
|
21,30
|
24,48
|
35,65
|
Guinée Bissau
|
22,65
|
19,09
|
20,06
|
38,41
|
Mali
|
20,20
|
22,84
|
22,34
|
26,01
|
Niger
|
9,93
|
10,25
|
14,73
|
23,38
|
Sénégal
|
16,94
|
18,71
|
23,94
|
32,17
|
Togo
|
24,23
|
21,41
|
31,90
|
48,12
|
UEMOA
|
16,81
|
16,88
|
31,90
|
28,56
|
|
|
|
|
|
Cameroun
|
6,93
|
8,37
|
9,34
|
13,72
|
République Centrafricaine
|
4,49
|
6,00
|
7,23
|
12,26
|
République du Congo
|
14,79
|
12,88
|
17,36
|
32,73
|
Gabon
|
-0,75
|
-1,94
|
-2,45
|
1,33
|
Guinée Equatoriale
|
11,18
|
7,78
|
7,25
|
16,37
|
Tchad
|
12,22
|
11,48
|
9,72
|
14,05
|
CEMAC
|
8,14
|
7,43
|
8,07
|
15,08
|
Zone Franc Africaine
|
12,48
|
12,15
|
19,98
|
21,82
|
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Cetableau nous montrela part du crédit bancaire
octroyé au secteur privédans le PIBdans la zone Franc Africaine,
en moyenne 12,48, 12,15, 19,98 et 21,82 de 1995-2017.Tandis que en ASS la
moyenne est de 15,65 % en 2006.Nous constatons que, le crédit bancaire
ausecteur privé a été plus dynamique dans la zone
UEMOAMais s'est effondré juste après la dévaluation et
s'est légèrement relevé à partir de 2010.
Graphique 1 : Taux de
croissance annuel moyen de la valeur ajoutée manufacturière par
rapport au PIB dans le monde
Source :L'auteur à partir
des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Il laisse apparaître que la moyenne de la part de
la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB des économies
de la zone Franc est en deçà de la moyenne africaine dans toutes
les sous-périodes considérées. Sa tendance est
également baissière passant de 12.36 % à 10.36 %. Elle
baisse en moyenne de 0.75 point par an entre 1995 et 2016. Cette baisse est
expliquée pour une grande partie par l'effondrement de la
productionmanufacturière observé dans la zone CEMAC où
elle est passée de 13.79 % à 6.52 %. Cettesituation est
très différente de celle des pays d'Asie en développement
ou il est enregistrédans cette même période une progression
de 1.96 point comme le montre le graphique ci-dessous qui présente le
taux de croissance annuel moyen de la valeur
ajoutéemanufacturière dans la période 1995-2016.
2.1.Situation économique dans la Zone
UEMOA
En 2006, le taux de croissance des pays membres de l'UEMOA
s'est établi à 3% contre 4,1% en 2005 soit un niveau à
peine égal à celui de la croissance démographique de la
Zone , il a , de nouveau été nettement plus inférieur aux
performances de l'Afrique Sub-saharienne dans son ensemble qui lui avait
été de 5,5% en 2006 ; La décélération de la
croissance s'explique principalement par les difficultés persistantes de
certaines filières agricoles , les conséquences de la hausse des
cours du pétrole et la situation socio-politique toujours
délicate dans plusieurs pays de la région. Les principaux
secteurs d'activités de l'UEMOA restent fragiles par rapport aux chocs
externes, notamment le prix élevé du pétrole qui a
continué de pénaliser des pays traditionnellement importateurs
nets de pétrole.
2.1.2. L'activité
Sur la base des estimations les plus récentes, la
campagne agricole 2006/ 2007 s'est caractérisée par une hausse de
la production vivrière et un résultat contrasté pour les
cultures d'exportation. La production vivrière s'est inscrite en
augmentation de + 3%, après + 9% pour la campagne 2005/2006 ; Cette
progression se retrouve dans tous les États, s'agissant des cultures
d'exportation, les performances sont différenciées selon les
produits et les pays, si le café a enregistré une
légère progression (+ 3%) celle du coton devrait rester stable
d'une campagne sur l'autre alors que le cacao évolue à la baisse
dans les pays producteurs.
Dans le secteur minier, les estimations sont orientées
à la hausse, pour l'or, l'Uranium et le Pétrole brut dont la
production en Côte d'ivoire a progressé de 50 % ; au cours de la
même année 2006, parmi les composantes du PIB, la consommation
(5%) et les exportations (10%) ont progressé, alors que la FBCF
(formation brute de capital fixe) est restée stable.
Graphique 2 : Evolution delapart de crédit
bancaire au secteur privé dans lePIB dans l'UEMOA
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Le crédit bancaire au secteur privé en zone
UEMOAest toujours faible sur la période 1995-2016, alors que dans les
pays émergents comme la Chine, la Corée, leSingapour et la
Thaïlande, il s'est situé respectivement à 156,7 %, 143,3 %,
147,3 % et 132,9 % en 2016 (Banque mondiale). Il convient de préciser
que ces portions observées dans les pays de lazone Franc sont du
même ordre que celles notées dans la plupart des pays
d'AfriqueSubsaharienne avec par exemple 15,65 % au Nigéria. Cependant,
elles sont plus importantes en Afrique du Nord et en Afrique duSud où la
moyenne se situe respectivement à 60 % et à 65 % du PIB. Cette
tendance globale cache une certaine disparité dans la distribution du
créditbancaire au secteur privé entre les pays de la zone Franc.
En effet, le crédit bancaire ausecteur privé a été
plus dynamique dans la zone UEMOA. Mais s'est effondré juste
après la dévaluation et s'est légèrement
relevé à partir de 2010.
L'inflation
En 2006, le taux d'inflation s'est inscrit en repli pour
atteindre 2,3% en moyenne annuelle contre 4,3% en 2005 ; Cette baisse du rythme
de la hausse des prix a concerné tous les pays sauf le
Sénégal. La décélération de la hausse des
prix s'explique par l'augmentation de la production vivrière et de
l'offre céréalière. Elle a été
tempérée par l'augmentation des cours du pétrole. La
hausse des prix à la pompe s'est diffusée aux autres secteurs de
l'économie, notamment le transport dont les prix ont accusé une
hausse de +10,7% en 2006 ; Les taux d'inflation ont varié d'un pays
à un autre entre 3,8% au Bénin et 0 % au Niger, seulement trois
pays de la sous-région ont respectés l'objectif de 2% fixé
dans le cadre de la programmation monétaire de la BCEAO.
Graphique 3: Evolution de l'inflation dans la zone
UEMOA
Source : L'Auteur à
partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
2.2.
Situation économique dans la Zone CEMAC
L'année 2006 est marquée par la poursuite de la
croissance observée en 2005. La hausse du PIB, en terme réel
s'est établi à 3,2 % contre 3,7 % en 2005 ; Ce ralentissement de
l'activité économique intervenue dans un contexte international
marqué par une amélioration sensible des termes de
l'échange ( + 18,4 % ) en liaison avec la bonne tenue des cours du
pétrole et des autres produits de base exportés ( bois,
café) résulte essentiellement de la baisse de la production
pétrolière dans la Zone CEMAC .
2.2.1.Activité
La croissance en Zone CEMAC a été soutenue
principalement par le secteur non pétrolier, qui a contribué
à hauteur de 3,5 % à la croissance du PIB de la Zone, en
revanche, la contribution du secteur pétrolier a été
négative, du fait de la diminution de la production
pétrolière. Cette dernière a reculée de 3,9 % en
1an, passant de 56,8 Millions de tonnes en 2005 à 54,6 Millions de
tonnes en 2006 ; Cette diminution est due à la baisse de la production
du Gabon passant de 13 Millions à 11 Millions de Tonnes en 1 an. La
production vivrière a augmenté de 3% grâce à
l'accroissement des superficies cultivées et à des conditions
climatiques favorables. S'agissant de l'industrie du bois, l'augmentation de la
production d'agrumes a été de 12,2%, l'apport des industries
minières a été positif, traduisant la relance de la
production de Diamants bruts et du Manganèse.Le taux d'investissement a
progressé en 2006, passant ainsi de 26,5% en 2005 à 28,7% en
2006, grâce à la relance des programmes d'investissements publics
dans les domaines des infrastructures collectives et au dynamisme des
investissements dans le secteur pétroliers.
Graphique 4 : Evolution delapart de crédit
bancaire au secteur privé dans lePIB dans la CEMAC
Source : L'auteur à partir des
données de la Banque Mondial(WDI2019)
Le crédit bancaire au secteur privé est
toujours peu profond et n'a jamais dépassé 25 % du PIB en moyenne
sur la période 1995-2016, alors que dans les pays émergents comme
la Chine, la Corée, le Singapour et la Thaïlande, il s'est
situé respectivement à 156,7 %, 143,3 %, 147,3 % et 132,9 % en
2016 (Banque mondiale 2017). Il convient de préciser que ces portions
observées dans les pays de lazone Franc sont du même ordre que
celles notées dans la plupart des pays d'AfriqueSubsaharienne avec par
exemple 15,65 %. Cependant, elles sont plus importantes en Afrique du Nord et
en Afrique duSud où la moyenne se situe respectivement à 60 % et
à 65 % du PIB. Cette tendance globale cache une certaine
disparité dans la distribution du créditbancaire au secteur
privé entre les pays de la zone Franc. En effet, le crédit
bancaire ausecteur privé a été plus dynamique dans la zone
UEMOA.
2.1.6. L'inflation
Après le regain des tensions inflationnistes
observé en 2005, l'année 2006 s'est caractérisée
parune nouvelle hausse du taux d'inflation, en moyenne annuelle, l'indice des
prix à la consommation des ménages a progressé de 5,3%
après les 2,9% en 2005. Cette accentuation des tensions inflationnistes
est observée dans l'ensemble des pays de la Zone CEMAC. Cette
évolution résulte principalement de la diffusion aux
marchés domestique de la hausse des cours internationaux du
pétrole brut, du fait de la levée progressive par les
États des mécanismes de blocage des prix à la pompe.
Graphique 5 : Evolution de l'inflation dans la
zone CEMAC
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)
Les faits stylisés laissent apparaître que la
zone Franc est toujours à la marge du processus d'industrialisation
par rapport à certains pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie en
développement malgré les politiques d'incitations notamment dans
le secteur financier et monétaire. Certains pays africains de la zone
Franc ont même connu des phases de désindustrialisation
nécessitant ainsi de s'interroger sur le rôle du
secteur financier, à travers les crédits alloués au
secteur privé, dans ce processus.
Evolution des quelques indicateurs de transformation
structurelle en Zone Franc Africaine.
Au lendemain des indépendances, la plupart des pays
africains ont entamés un processus de diversification de leurs
structures économiques, à travers des politiques industrielles de
substitution aux importations, afin de réduire progressivement leur
dépendance à l'égard des produits de base. Ces
expériences d'industrialisation ont néanmoins abouti à des
échecs, du fait en particulier de la crise de la dette qu'on subit les
pays en développement au cours des années 1980. Le creusement des
déficits commerciaux, lié à la progression des
importations, et l'augmentation des déficits publics, résultant
de l'interventionnisme des Etats ont conduit à une réorientation
des stratégies de développement et à la privatisation du
tissu industriel à partir des années 1990.
En dépit de ces échecs, l'exigence d'une
réorientation des politiques de développement des pays africains
demeure, afin de promouvoir une plus grande diversification du tissu productif.
La diversification joue en effet un rôle essentiel dans la maitrise des
aléas de la conjoncture et réduit l'impact des fluctuations des
cours des matières premières sur les économies. Elle doit
aussi permettre une amélioration de la compétitivité
internationale.
Graphique 6. Evolution de nombre des produits
exportés en zone CEMAC
Source : L'auteur
à partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Graphique 7. Evolution de nombre des produits
exportés dans la zone UEMOA
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)
Graphique 8. Evolution de nombre des produits
exportés au monde
Source : L'auteur
à partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Les trois graphiques ci-haut nous présentent
l'évolution des nombres de produits exportés dans la zone CEMAC,
dans la zone UEMOA ainsi que dans le monde. De ce fait, nous constatons que le
nombre desproduits exportés dans la zone Franc Africaine n'a jamais
dépassé 200 en % annuel. Nousobservonsune évolution dans
l'Asie, Amérique latine, en ASS et dans les pays de l'OCED.
Les économies des pays de la CEMAC apparaissent
fortement concentrées autour des secteurs pétroliers, minier et
agricole. Si l'embellie observée au cours des années
récentes sur les marchés mondiaux des matières
premières a permis un sensible redressement des performances
macroéconomique de la CEMAC, ces économies ne demeurent pas moins
vulnérables à un risque de retournement de la conjoncture
internationale. Cette vulnérabilité doit conduire à
repenser les stratégies de développement à moyen et long
terme dans l'optique de rendre durable les performances Macroéconomique
récentes.La présente étude donne un bref aperçu de
l'opportunité d'une diversification des bases productives, en mettant en
relief les enjeux et les déterminants de celle-ci.
2.2.2. Dynamique de
diversification des exportations dans les pays de la Zone Franc Africaine.
Graphique 9. Evolution de diversification des
exportations en zone UEMOA
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)
Graphique 10. Evolution de diversification des
exportations en zone CEMAC
Source : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)
Le processus de diversification dans les pays de la ZoneFranc
Africaine peut être apprécié à travers
l'évolution de la structure des exportations. Cette approche, qui
consiste à considérer la notion de diversification des
économies de laZone Franc Africaine comme étroitement liée
à celle de la dynamique de leurs exportations, peut se justifier, compte
tenu de leurs structures de production dominées par l'exploitation et
l'exportation de produits de base.
Pour mieux apprécier les couts et les avantages d'un
processus de diversification, il convient d'en souligner les principales
caractéristiques.
La diversification joue un rôle important dans le
développement et la croissance d'une économie. En effet, elle
peut contribuer selon certains auteurs à accroitre la
productivité des facteurs, à renforcer l'investissement et
à stabiliser les recettes d'exportations. Le rapport sur la
diversification en Afrique de la Commission Economique pour l'Afrique des
Nations Unies 2007 répertorie 5 catégories de variables agissant
sur le processus de diversification, notamment:
· Les facteurs physiques : L'investissement, la
croissance et le capital humain;
· Les politiques publiques : Les politiques
budgétaires, commerciales et industrielles,
· Les variables Macroéconomique : Les taux de
changes et d'inflation ainsi que les soldes extérieurs ;
· Les variables institutionnelles : La gouvernance,
l'environnement de l'investissement et la situation sécuritaire ;
· L'accès aux marchés : Le degré
d'ouverture aux échanges de biens, de services et des capitaux,
l'accès aux financements, bancaires ou de marché.
Plus particulièrement, au plan Macroéconomique,
une forte instabilité de l'environnement économique,
marqué diversification.par exemple, par une forte inflation, ne favorise
ni la création et le développement de nouveaux secteurs
d'activité, ni l'instauration d'un climat d'affaire favorable au
processus de
Graphique 11. Evolution de l'industrialisation en zone
UEMOA
Sources : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
Graphique 12. Evolution de l'industrialisation en zone
CEMAC
Sources : L'auteur à
partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)
L'industrialisation dans la Zone Franc Africaine est peu
performant par rapport aux autres régions du monde .On constate dans la
Zone UEMOA une forte évolution au Benin et le Burkina Faso. Tandis que
dans la zone CEMAC c'est le Congo suivi du Gabon.La dynamique du secteur
manufacturier reste insensible dans cette Zone.
CONCLUSION
Au terme de ce chapitre, les économies de la zone Franc
Africaine reposent pour la plus part sur l'exportation des matières
première et des ressources naturelles du sol et du sous-sol. Ce qui
traduit la faible diversification de ses économies. En effet, ces pays
fondent leurs espoirs sur une politique économique basée sur le
volet budgétaire. L'ancien système financier était
très fragile et subissait toutes les crises internationales. La
libéralisation financière peut faciliter la circulation des
capitaux ainsi qu'un renforcement de la création des
établissements financiers. Mais malheureusement aujourd'hui, celle-ci
n'arrive pas à porter des fruits escomptés. Nous observons d'une
manière objective que l'évolution des indicateurs de
transformation structurelle tel que l'industrialisation, nombres des produits
exporté dans la CEMAC reste faible par rapport à l'UEMOA
même si elle a augmenté d'une manière infime et ne peut
significativement impacter sur le processus de la transformation structurelle.
Les dirigeants de ces pays doivent donc instaurer un climat favorable et
propice pour un bon environnement des affaires et pour l'attrait des
capitaux
CHAPITRE III :
CADRE EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE.
INTRODUCTION
L'objectif de ce chapitre est de faire l'analyse empirique de
la relation financement de l'économie et la transformation structurelle
en zone Franc Africaine et la méthodologie utilisée. Pour ce
faire, nous verrons d'une part l'effet du financement de l'économie sur
la diversification des exportations et d'autre part l'effet du financement de
l'économie sur l'industrialisation en zone Franc Africaine. La
littérature empirique concernant cette relation est bien fourni,
certains auteurs ont montrés que le financement de l'économie
affecte positivement la transformation structurelle d'autres ont plutôt
montrés quele financement de l'économie ne contribue pas à
la transformation structurelle. Ce chapitre est structuré tel que
suit : la revue empirique dans la première section et la
méthodologiques dans la deuxième section.
SECTION 1 : REVUE EMPIRIQUE
Ce travail est une contribution à cette
littérature et à l'intérêt de prendre en
considération la faible transformation structurelle pour évaluer
l'impact du développement du secteur financier sur la performance
économique des pays africains de la zone Franc. Par ailleurs, l'approche
méthodologique utilisée permet de mieux contrôler
l'endogénéité des variables de financement externe et
cerner les effets d'une innovation financière sur transformation
structurelle dans la durée.Les prédictions théoriques ont
suscités une vaste littérature empirique avec des
résultats ambigus et controversés.
1.1.
Résultats ambigus sur le financement de l'économie et la
transformation structurelle
Les travaux de King et Levine (1993), constituent sans doute
les contributions pionnières dans les analyses empiriques de la relation
entre développement financier et transformation structurelle. Les
travaux empiriques récents sur la transformation structurelle mettent en
avant le rôle majeur, sur la performance des économies
émergentes, des facteurs suivants : la gouvernance
macroéconomique, le leadership, la croissance inclusive, la promotion
des exportations, le capital humain, l'innovation et les nouvelles technologies
de l'information et de la communication.
Dans le secteur financier, la libéralisation s'est
inspirée des thèses néolibérales de Mc Kinnon
(1973) et Shaw (1973). Elle a consisté à l'adoption de vastes
programmes de restructuration des banques (qui étaient quasi
dominées par le secteur public), à la libéralisation
des taux d'intérêt, à l'adoption d'instruments indirects de
politiques monétaires et à l'abolition des contrôles
quantitatifs et sectoriels des crédits. Elle devait, ainsi, permettre de
réhabiliter le système bancaire pour qu'il joue pleinement son
rôle de financement des activités économiques.
Les déterminants de la transformation structurelle tels
que analyser au plan empirique sont en relation avec le commerce international.
En effet, à l'aide des outils de régressions, McMillan et Rodrik
(2011) démontrent que, la faible proportion des ressources naturelles
dans les exportations d'un pays contribue à la
dépréciation du taux de change réel, et en
conséquence limite la croissance économique nécessaire au
changement structurel. Aussi, Duarte et Restuccia (2010) montrent que le
degré d'ouverture commerciale d'un pays est corrélé
positivement à la productivité en industrie et
négativement à celle du secteur des services. Pour ces auteurs,
au fur et à mesure que l'économie domestique échange avec
le reste du monde, la transformation structurelle se fait au profit du secteur
des produits manufacturiers.
Lee et Malin (2013) mettent en exergue la contribution du
niveau d'éducation et de transformation structurelle à la
croissance économique de la Chine. À partir des données
sur la période 1978-2004, ils obtiennent que pour 11% de production par
travailleur, 9% relève de la réallocation de la main d'oeuvre
entre les secteurs et 2% de l'investissement dans le capital humain dans chaque
secteur. Par ailleurs, la transformation structurelle suggère que la
réaffectation des ressources humaines entre les secteurs
d'activité est guidée par les aptitudes des individus dans chaque
secteur. Le risque étant d'avoir un changement de structure de la
population active avec une détérioration des revenus des
travailleurs qui ont migré vers le secteur où ils sont moins
productifs Rogerson (2007). Dans le même ordre d'idées, McMillan
et Rodrik (2011) montrent que les activités qui portent la croissance
dans les pays asiatiques diffèrent de celles de l'Afrique Subsaharienne.
De manière globale, l'essentiel de ces études
porte sur les pays développés alors même que la
transformation structurelle s`avère indispensable pour les
économies en développement. Par ailleurs, les différents
mécanismes envisagés pour expliquer l'allocation des ressources
humaines sur le marché du travail semblent ignorés les facteurs
institutionnels et l'action gouvernementale. En particulier, si le choix du
secteur d'emploi d'un individu résulte des rémunérations
offertes, le gouvernement grâce à l'instrument budgétaire
peut orienter cette décision dans un sens souhaité. Ainsi, cette
étude contribue à la littérature sur la transformation
structurelle en envisageant la réforme de l'allocation des
dépenses publiques, comme facteur gouvernant la mobilité des
travailleurs entre les différents secteurs de production.
1.2. Les
controverse sur les résultats
Les premières études empiriques sur la
transformation structurelle évaluent la relation entre le PIB par
tête et la taille de chaque secteur d'activité (agriculture,
manufacture, et services). Globalement, il ressort que dans la
majorité des pays, le PIB par tête est relié
négativement à la proportion des individus exerçant en
agriculture (Herrendorf et al. 2013). Par la suite, les travaux concernent
les déterminants de la productivité dans chaque secteur, mais
aussi, tentent d'expliquer les expériences de transformation
structurelle de certains pays à l'instar de la Chine, les
États-Unis, etc.
(Eggoh, 2011), s'intéressent à la relation
entre financement de l'économie et transformation structurelle et
utilisent des données en coupe transversale de plusieurs pays et
concluent que non seulement le développement financier affecte
positivement la transformation structurelle, mais il permet de la
prévoir dans un horizon de 10 et 30 ans. Par la suite, en
considérant une relation linéaire ou de causalité entre le
développement financier et la transformation structurelle, d'autres
travaux ont confirmé ce résultat (Beck et al. 2000 ;
Rioja et valev. 2004 ; Beck et al. 2004 ; Gehringer, 2013, etc.), mais
aussi il a aussi été remis en cause par bien d'autres (Gregorio
et Guidotti., 1995 ; Ewetan et Okodua., 2013 ; Thumrongvit et al. 2013
; etc.).
Selon Collier (2009), le secteur privé des
économies africaines est majoritairement composé de petites et
moyennes entreprises qui ont un accès limité à la finance
pour deux principales raisons. Premièrement, l'octroi de crédit
en Afrique est généralement considéré comme plus
risqué que par rapport aux autres régions. Deuxièmement,
le financement des grandes entreprises déjà bien
installées est jugé moins risqué que par rapport aux PME.
Les banques ne souhaitent pas ainsi utiliser leurs fonds pour des emplois trop
risqués. Elles exigent des garanties et des formalités qui
limitent l'accessibilité des PME à la finance (Audrey, 2004).Ce
phénomène a mis le système bancaire de la zone Franc dans
une situation de surliquidité qui constitue, comme le soulignent Ekomo
et Avom (2007), un paradoxe de la libéralisation financière
pénalisant ainsi les activités de création de richesses
surtout des PME. C'est peut-être l'une des raisons qui expliquent la
faible transformation structurelle des économies de la zone Franc
Africaine
Dans le contexte des pays africains, des résultats
ambigus sont aussi observés, Misati et Nyamongo (2012)
s'intéressent sur la libéralisation financière et
transformation structurelle, Sur un échantillon composé de 34
pays d'Afrique Subsaharienne concluent que la libéralisation
financière affecte positivement la transformation structurelle.
Cependant, cet effet positif est réduit par la volatilité du
système financier que la libéralisation génère.
Plus récemment, Ousmanou (2017) s'intéresse également
à l'analyse d'une problématique similaire en considérant
un échantillon plus large de 45 pays d'Afrique. Il utilise une
spécification non linéaire et établit que la
libéralisation financière n'affecte que la transformation
structurelle des pays ayant entrepris des réformes institutionnelles
améliorant le système éducatif, à la
stabilité macroéconomique et à la gouvernance. Dans le
même sillage, sur un échantillon plus 45 pays de l'Afrique
sub-saharienne large, Keho (2012) montre que le développement financier
ne contribue pas à la transformation structurelle des pays de l'UEMOA.
Il explique ce résultat par la faiblesse de la profondeur du secteur
financier des pays étudiés.
D'autres auteurs ont mis l'accent sur l'intégration
financière, la profondeur du système financier et la
volatilité macroéconomique. Par exemple, Abdoullahi (2016)
étudie la relation entre l'intégration financière
internationale, le développement financier et la diversification des
exportations à l'aide d'un panel de 30 pays d'Afrique subsaharienne de
1976 à 2010 et un éventail d'indicateurs de développement
financier. Il conclut que l'intégration financière internationale
agit positivement sur la transformation structurelle à travers son
impact positif sur le développement financier. Cependant il trouve que
son effet direct sur la croissance est négatif.
De même, Ibrahim et Alagidede (2017) examinent le
rôle du développement financier dans la volatilité du cycle
économique. À partir d'une approche spectrale qui leur permet de
décomposer la volatilité en différentes composantes, ils
concluent que le développement financier influe à court terme sur
la volatilité du cycle macroéconomique, de façon non
linéaire, dans 23 pays d'Afrique Subsaharienne au cours de la
période 1980-2014.
La dimension de l'industrialisation est aussi
considérée dans la littérature pour évaluer la
performance du système financier. Par exemple, Neusser et Kugler (1998)
s'intéressent aussi sur la relation entre le développement
financier et la croissance de la valeur ajoutée du secteur
manufacturier, en utilisant un modèle de croissance
néo-Schumpetérien et un échantillon des pays de l'OCDE,
montrent qu'il existe, à long terme, une relation entre le
développement financier et la croissance de la valeur ajoutée du
secteur manufacturier. Aussi, le test de causalité de Granger indique
une relation bidirectionnelle entre développement financier et
industrialisation. Concernant la volatilité, il est montré que la
production industrielle est plus stable dans les pays développés
en comparaison avec les pays en développement (Acemoglu, Johnson, et
al. 2003)
Dans leur étude sur l'effet du financement de
l'économie sur la transformation structurelle dans les pays africains de
la zone franc par le truchement des institutions, Kuipou et al. (2015),
obtiennent le résultat grâce à la GMM en panel dynamique.
L'effet direct de la gouvernance sur la transformation structurelle dans la
zone franc est non significatif. Leurs résultats sont positifs et non
significatifs dans la CEMAC comparativement à ceux de la zone UEMOA qui
sont positifs et significatifs.
Udoh et Ogbuagu (2012) et d'Ewetan et Ike (2014) qui
travaillent sur l'économie nigériane avec des résultats
controversés. Ewetan et Ike (2014) montrent que les crédits
alloués au secteur privé ont un impact positif sur la croissance
industrielle du Nigéria, tandis que les réserves de change
l'affectent négativement. Par contre, à l'aide d'un modèle
ARDL Udoh et Ogbuagu (2012) constatent que le financement de l'économie
a un impact négatif et significatif sur la production industrielle de
l'économie nigériane aussi bien à long qu'à court
terme.
Tableau 2:
Récapitulatif de quelques études empiriques
Auteurs
|
Objectifs
|
Résultats
|
(Eggoh, 2011).
|
Relation entre financement de l'économie et transformation
structurelle.
|
Non seulement le développement financier affecte
positivement la transformation structurelle, mais il permet de la
prévoir dans un horizon de 10 et 30 ans.
|
Misati et Nyamongo (2012),Ousmanou(2017)
|
Libéralisation financière et transformation
structurelle
|
La libéralisation financière affecte positivement
la transformation structurelle.
|
Abdoullahi (2016).
|
Relation entre l'intégration financière
internationale, le développement financier et la diversification des
exportations.
|
l'intégration financière internationale agit
positivement sur la transformation structurelle à travers son impact
positif sur le développement financier.
|
Ibrahim et Alagidede (2017).
|
Rôle du développement financier dans la
volatilité du cycle économique.
|
le développement financier influe à court terme sur
la volatilité du cycle macroéconomique, de façon non
linéaire.
|
Neusser et Kugler (1998).
|
Relation entre le développement financier et la croissance
de la valeur ajoutée du secteur manufacturier.
|
il existe, à long terme, une relation entre le
développement financier et la croissance de la valeur ajoutée du
secteur manufacturier.
|
Kuipou et al. (2015).
|
l'effet du financement de l'économie sur la transformation
structurelle.
|
L'effet direct de la gouvernance sur la transformation
structurelle dans la zone franc est non significatif.
|
Source : Auteur
SECTION 2. METHODOLOGIE
Cette section concerne la présentation de la
méthodologie de modélisation économétrique
adoptée, il s'agit de l'application de l'approche du modèle ARDL
en panel, développée par Pesaran et al. (2001). Cependant, nous
allons
2.1.
L'effetdu financement de l'économie sur la diversification des
exportations
Pour tester notre première hypothèse qui
stimule que le financement de l'économie sur la diversification des
exportations dans les pays de la zone Franc Africaine, nous nous sommes
inspirés du modèle de Dermechi et Zakane (2017). Ces auteurs ce
sont intéressés sur l'impact des facteurs budgétaire et
financière sur la diversification économique en Algérie.
2.1.1. Présentation du
modèle
Le modèle se présente comme suit:
IHNN = á0IHNNt-1 +
á1Gt + á2(Capitalisation
Boursière)t + á3CSPt +
á4M3t+ á5(Ouverture
commerciale)t + vt
Où IHNN est l'indice de Herfindahl-Hirschman
qui mesure le degré de la diversification, les indicateurs des finances
publiques, les dépenses publiques en valeur
« G » ; l'approfondissement boursier «
Capitalisation Boursière » ; la taille bancaire « M3 » ;
le crédit au secteur privé « CSP » ; le degré de
l'ouverture commerciale «Ouverture commerciale» Avec :
ái les coefficients de chaque variable explicative ; t =
1...t ; vt le est terme d'erreur. La raison du
retard de la variable endogène concentration des exportations
(IHNN) est de rendre compte d'une grande persistance dans le temps des
quatre variables
Plus spécifiquement en a :
DIVi= á0 DIVi t-1 +
á1M2t + á2CSPt +
á3OUVt+ á4INFt
+á5SERVt + á6AGRIt
+ vt (1)
Où DIVi est l'indice de diversification des
exportations, M2t c'est les agrégats
monétaires, OUVtle degré d'ouverture
commercial,INFt l'inflation, INDt
industrialisation,SERVt service et
AGRIt l'agriculture.Nous n'avons pas utilisé la
capitalisation boursière car la capitalisation boursière dans la
Zone Franc Africaine n'est pas performante.
2.1.2.
Présentation des variables.
Les variables utilisées dans le cadre de cette
étude ainsi que leurs définitions sont consignées dans un
tableau en annexe. Il s'agit des variablesagrégats
monétaires,crédit au secteur privé, le taux d'inflation,
industrie, agriculture, service, ouverture commercial et l'indice de
diversification.
· Agrégats monétaires
(M2),
Exprimésen pourcentage du PIB, qui sont largement
utilisés dans la littérature. Cependant ils nepermettent pas
d'appréhender la capacité du système financier à
affecter l'épargne aux projets d'investissements rentables
(Gehringer, 2013).Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· Le Crédit au Secteur Privé
(CSP)
Il s'agit du rapport entre le montant de crédit
accordé aux entreprises privées par les banques de second rang et
le PIB. Cet indicateur de développement financier mesure le degré
d'intermédiation de l'économie (Demetriades et Hussein, 1996 ;
Levine et al. 2000), la proportion des ressources consacrée aux
investissements privés et l'efficience dans l'allocation des ressources
du secteur financier. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· L'inflation (INF)
L'inflation a un impact négatif sur le secteur
financier pour plusieurs raisons que nous allons essayer de résumer dans
les lignes qui suivent. Une forte inflation est généralement le
signe d'une grande instabilité macroéconomique et entraines des
imperfections sur la rentabilité des projets d'investissement. Ces
imperfections de marche nuisent au secteur financier dont l'une de ses
principales fonctions qui est l'allocation du capital. L'inflation peut
également agir négativement ressource sur le système
financier par ce qu'elle peut s'apparenter à une taxe sur les banques.
Les données proviennent de la base de la Banque Mondiale WDI (2019)
· Industrie (IND)
L'industrie représente le niveau d'industrialisation.
Pour le mesurer, deux indicateurs sont principalement utilisés dans la
littérature : la part de la valeur ajoutée du secteur
manufacturier dans le PIB à prix constant et la part de l'emploi
manufacturier dans l'emploi total (UNIDO 2013). Comme Dodzin & Vamvakidis
(2004), Kang et Lee (2011) GuiDiby et Renard (2015) nous utilisons la part de
la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB pour mesurer le
niveau d'industrialisation. La part de l'emploi manufacturier dans l'emploi
total ne peut pas être utilisée dans ce travail à cause de
l'indisponibilité des données sur l'emploi manufacturier dans les
pays africains.Les données proviennent de la base de la Banque Mondiale
WDI (2019)
· Taux d'ouverture commerciale (OUV)
L'indice des réformes commerciales, initialement
développé par Sachs et Warner (1995a), a été
employé pour représenter le degré de l'ouverture
commerciale « Open_market » en prenant en compte les réformes
entretenues depuis 1990. Le degré d'ouverture commerciale (OUV),
calculé par le ratio de la somme des importations et des exportations
par rapport au PIB, est inclus comme une variable de contrôle dans
l'équation du développement financier. Plusieurs travaux (Rajan
et Zingales, 2003 ; Baltagi et al. 2007) ont récemment montré que
l'ouverture commerciale favorise le développement financier.Les
données proviennent de la base de la Banque Mondiale WDI (2019)
· Agriculture (AGRI)
La variable agriculturereprésente respectivement la
valeur ajoutée du secteur agricole dans le PIB. En se
référant à la loi de Colin Clark, on peut s'attendre
à une contraction des autres secteurs lorsque le secteur industriel se
développe. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· Service (SERV)
La variable service représente respectivement la valeur
ajoutée du secteur des services dans le PIB. En se
référant à la loi de Colin Clark, on peut s'attendre
à une contraction des autres secteurs lorsque le secteur industriel se
développe. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· L'indice de diversification des
exportations (DIV)
Afin de mesurer la concentration du panier d'exportation
(réciproquement sa diversification), nous utilisons des indicateurs de
concentration issus de la littérature des inégalités de
revenu. L'indice de Gini, de Theil et l'indice d'Herfindahl. Ainsi, plus les
valeurs des indices sont élevées, plus les exportations ne sont
concentrées sur un petit nombre de produits ou de secteurs. Alors que
l'indice de Gini donne plus de poids au centre de la distribution, les indices
d'Herfindahl et de Theil pondèrent plus fortement les
extrémités de la distribution. La sensibilité de l'indice
d'Herfindahl à l'introduction de nouvelles exportations est cependant
faible : il faut que ces dernières représentent une part
significative de la distribution pour qu'il y ait une baisse de l'indice. La
propriété de décomposition de l'indice de Theillerend
particulièrement attractif pour l'étude des dynamiques de
diversification ; il est fréquemment du fait qu'il génère
une externalité positive ou négative. Les données
proviennent de la base de CNUCED (2019).
2.3.
L'effetdu financement de l'économie sur l'industrialisation en zone
Franc Africaine
Pour tester notre deuxième hypothèse, nous
nous sommes inspirés du modèle spécifié par les
mêmes auteurs Dermechi et Zakane (2017).
2.3.1. Présentation du
modèle
Le modèle se présente comme suit:
IHNN = á0IHNNt-1 +
á1Gt + á2(Capitalisation
boursière )t + á3CSPt +
á4M3t+ á5(Ouverture
commerciale)t + vt
Où IHNN est l'indice de Herfindahl-Hirschman
qui mesure le degré de la diversification, les indicateurs des finances
publiques, les dépenses publiques en valeur
« G » ; l'approfondissement boursier
«Capitalisation boursière» ; la taille bancaire
« M3 » ; le crédit au secteur privé « CSP » ;
le degré de l'ouverture commerciale «Ouverture
commerciale» Avec : ái les coefficients de chaque
variable explicative ; t = 1...t ; vt le est terme
d'erreur. La raison du retard de la variable endogène concentration des
exportations (IHNN) est de rendre compte d'une grande persistance dans
le temps des quatre variables
Plus spécifiquement en a :
INDUSi = á0INDUSi t-1
+ á1M2t + á2CSPt
+ á3OUVt+ á4INFt
+á5SERVt + á6AGRIt
+ vt (2)
Où SOPHi est l'indice de sophistication des
exportations,M2tce sont les agrégats
monétaires, OUVt le degré d'ouverture
commercial,INFt l'inflation, INDt
industrialisation,SERVt service et
AGRIt l'agriculture.Nous n'avons pas utilisé la
capitalisation boursière car la capitalisation boursière dans la
Zone Franc Africaine n'est pas performante.
2.3.2.
Spécification des modèles
DIVi = á0 DIVi t-1 +
á1M2t + á2CSPt +
á3OUVt+ á4INFt
+á5SERVt + á6AGRIt
+ vt (1)
INDUSi= á0INDUSi t-1
+ á1M2t + á2CSPt
+ á3OUVt+ á4INFt
+á5SERVt + á6AGRIt
+ vt (2)
2.3.3. Présentation des
variables.
Les variables utilisées dans le cadre de cette
étude ainsi que leurs définitions sont consignées dans le
tableau 3 (annexe) ci-après. Il s'agit des variablesagrégats
monétaires,crédit au secteur privé, le taux d'inflation,
industrie, agriculture, service, ouverture commercial et l'indice de
diversification.
· Agrégats monétaires
(M2),
Exprimésen pourcentage du PIB, qui sont largement
utilisés dans la littérature. Cependant ils nepermettent pas
d'appréhender la capacité du système financier à
affecter l'épargne aux projets d'investissements rentables
(Gehringer, 2013).Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· Le Crédit au Secteur Privé
(CSP)
Il s'agit du rapport entre le montant de crédit
accordé aux entreprises privées par les banques de second rang et
le PIB. Cet indicateur de développement financier mesure le degré
d'intermédiation de l'économie (Demetriades et Hussein, 1996 ;
Levine et al. 2000), la proportion des ressources consacrée aux
investissements privés et l'efficience dans l'allocation des ressources
du secteur financier. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· L'inflation (INF)
L'inflation a un impact négatif sur le secteur
financier pour plusieurs raisons que nous allons essayer de résumer dans
les lignes qui suivent. Une forte inflation est généralement le
signe d'une grande instabilité macroéconomique et entraines des
imperfections sur la rentabilité des projets d'investissement. Ces
imperfections de marche nuisent au secteur financier dont l'une de ses
principales fonctions qui est l'allocation du capital. L'inflation peut
également agir négativement ressource sur le système
financier par ce qu'elle peut s'apparenter à une taxe sur les banques.
Les données proviennent de la base de la Banque Mondiale WDI (2019)
· INDUSTRIE (IND)
L'industrie représente le niveau d'industrialisation.
Pour le mesurer, deux indicateurs sont principalement utilisés dans la
littérature : la part de la valeur ajoutée du secteur
manufacturier dans le PIB à prix constant et la part de l'emploi
manufacturier dans l'emploi total (UNIDO 2013). Comme Dodzin & Vamvakidis
(2004), Kang et Lee (2011) GuiDiby et Renard (2015) nous utilisons la part de
la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB pour mesurer le
niveau d'industrialisation. La part de l'emploi manufacturier dans l'emploi
total ne peut pas être utilisée dans ce travail à cause de
l'indisponibilité des données sur l'emploi manufacturier dans les
pays africains.Les données proviennent de la base de la Banque Mondiale
WDI (2019)
· Taux d'ouverture commerciale (OUV)
L'indice des réformes commerciales, initialement
développé par Sachs et Warner (1995a), a été
employé pour représenter le degré de l'ouverture
commerciale « Open_market » en prenant en compte les réformes
entretenues depuis 1990. Le degré d'ouverture commerciale (OUV),
calculé par le ratio de la somme des importations et des exportations
par rapport au PIB, est inclus comme une variable de contrôle dans
l'équation du développement financier. Plusieurs travaux (Rajan
et Zingales, 2003 ; Baltagi et al. 2007) ont récemment montré que
l'ouverture commerciale favorise le développement financier.Les
données proviennent de la base de la Banque Mondiale WDI (2019)
· Agriculture (AGRI)
La variable agriculturereprésente respectivement la
valeur ajoutée du secteur agricole dans le PIB. En se
référant à la loi de Colin Clark, on peut s'attendre
à une contraction des autres secteurs lorsque le secteur industriel se
développe. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· Service (SERV)
La variable service représente respectivement la valeur
ajoutée du secteur des services dans le PIB. En se
référant à la loi de Colin Clark, on peut s'attendre
à une contraction des autres secteurs lorsque le secteur industriel se
développe. Les données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019)
· L'indice de diversification des
exportations (DIV)
Afin de mesurer la concentration du panier d'exportation
(réciproquement sa diversification), nous utilisons des indicateurs de
concentration issus de la littérature des inégalités de
revenu. L'indice de Gini, de Theil et l'indice d'Herfindahl. Ainsi, plus les
valeurs des indices sont élevées, plus les exportations ne sont
concentrées sur un petit nombre de produits ou de secteurs. Alors que
l'indice de Gini donne plus de poids au centre de la distribution, les indices
d'Herfindahl et de Theil pondèrent plus fortement les
extrémités de la distribution. La sensibilité de l'indice
d'Herfindahl à l'introduction de nouvelles exportations est cependant
faible : il faut que ces dernières représentent une part
significative de la distribution pour qu'il y ait une baisse de l'indice. La
propriété de décomposition de l'indice de Theillerend
particulièrement attractif pour l'étude des dynamiques de
diversification ; il est fréquemment du fait qu'il génère
une externalité positive ou négative. Les données
proviennent de la base de CNUCED (2019)
3. METHODE D'ESTIMATION
3.1.
Principe de l'estimation
Nous allons estimer nos équations par la méthode
ARDL en panel. Les modèles ARDL ou modèles autorégressifs
à retards échelonnés ou distribués sont des
modèles dynamiques. Ces modèles ont pour particularité de
prendre en compte les dynamiques temporelles à savoir : les
anticipations, les délais d'ajustement...etc. Dans l'explication des
séries en améliorant leur efficacité ainsi que les
prévisions, contrairement aux modèles non-dynamiques dont
l'explication instantanée ne prend qu'une partie de la variation de la variable à
expliquer.
3.2.
Nature du modèle économétrique.
Durant ces dernières années,
l'économétrie des séries temporelles a connu des
développements importants tant du point de vue des tests de racine
unitaire que des tests de Co intégration. Pesaran et Shin (1997) et
Pesaran et autres (2001) ont développé une nouvelle technique
pour tester l'existence d'une relation de long terme entre des variables
caractérisées par un ordre d'intégration différent.
Il s'agit d'approche au test aux bornes « bounds test » pour une
relation de long terme dans un modèle autorégressif à
retards échelonnés ARDL (Auto Régressive Distributive
Lags). En raison de son caractère peu contraignant, cette technique est
de plus en plus utilisée comme alternative aux tests de Co
intégration usuels à cause de la flexibilité qu'elle
offre. En effet, la méthode ARDL ne nécessite pas que les
variables du modèle soient purement I (0) ou I (1). C'est
également une technique qui offre la possibilité de traiter
conjointement la dynamique de long terme et les ajustements de court terme.
C'est pourquoi, nous avons adopté cette approche pour analyser la
relation dynamique de financement de l'économie et transformation
structurelle en zone franc Africaine.
3.2.1.
Les avantages de l'approcheARDL
La méthode ARDL est utilisée pour examiner
l'effet du financement de l'économie sur la transformation structurelle
en zone franc africaine, afin de faire face aux problèmes liés
à l'analyse des séries qui ne sont pas intégrés de
même ordre. Cette procédure présente plusieurs avantages.
Premièrement, la méthodologie de test d'ARDL est applicable
indépendamment si les variables explicatives sont stationnaires ou
intégrées d'ordre 1. Ainsi, le problème de l'ordre
d'intégration associée au test de Johansen (1995) est
évité. Deuxièmement, il a de bonnes
propriétés par rapport aux petits échantillons.
Troisièmement, la méthode ARDL corrige le problème de la
corrélation et d'endogénéité, par une augmentation
appropriée de l'ordre des variables explicatives. Pour illustrer
l'approche d'ARDL, considérons le modèle simple :
La procédure ARDL à long terme implique deux
étapes. À la première étape, on teste l'existence
d'une relation de long terme. La présence de la relation à long
terme entre les variables est testée en calculant les F-statistiques
pour tester la signification des niveaux décalés des variables
sous la forme de correction d'erreur du modèle ARDL sous-jacente. Le
modèle à correction d'erreur du modèle d'ARDL est le
suivant :
Ou et représentent la dynamique à court terme du modèle
tandis que et représentent la relation de long terme et å est le terme
d'erreur du bruit blanc. L'hypothèse nulle du test F est la
non-existence de la relation de Co intégration :
Les statistiques pertinentes sont les statistiques F pour la
signification conjointe et. La distribution asymptotique de F est non-standard, et
calculée indépendamment de l'ordre d'intégration des
variables explicatives. Pesaran et autres (1996) ont calculé les valeurs
critiques appropriées ; en conséquence, il existe deux ensembles
de valeurs critiques. Supposant que toutes les variables sont I (0) et une en
supposant que toutes les variables sont I (1).
· Si la valeur de la F-stat dépasse la borne
supérieure, alors on rejette H0 et on conclut à l'existence d'une
relation de long terme entre les variables considérées.
· Si la valeur de la F-stat est inférieure
à la borne inférieure, alors on ne rejette pas H0 et on conclut
à l'absence de relation de long terme entre les variables
considérées.
· Si la valeur de la F-stat est comprise entre les deux
bornes, alors on ne peut pas conclure. Le résultat dépend du fait
que les variables sont I (0) ou I (1). Une fois queles résultats des
tests rejettent l'hypothèse nulle de la « non-existence de la
relation de long terme », alors il est possible de procéder
à la prochaine étape de la procédure ARDL d'estimation,
qui est l'estimation des coefficients de long terme.
Dans la deuxième étape, on détermine les
ordres des retards dans le modèle ARDL en utilisant le critère
d'information Schwartz (SIC) ou d'Akaike (AIC). L'estimation de long terme de
la spécification ARDL choisie, donne une estimation des coefficients de
la relation de Co intégration.
Il est important de noter, cependant, que cette étape
n'est viable que si les résultats des tests de F rejettent l'inexistence
d'une relation de long terme entre les variables, donc la variable x peut
être considérée comme la variable qui explique y
à long terme. La condition de la solution du modèle
CUSUM et CUSUMSQ pour la stabilité des paramètres seront
adoptés, ainsi que les tests de diagnostic.
3.2. Test de Racine unitaire
Avant la mise en oeuvre des modèles ARDL, il est
nécessaire de savoir si les séries des variables dont nous
disposons sont stationnaires. Dans cette perspective, nous utiliserons deux
tests de stationnarités à savoir : Test de Levin,Lin et Chu
et de Im, Pesaran et Shin(Hurlin et Mignon 2005)
3.2.1. Présentation de quelques tests de racine
unitaire en données de panel
Depuis les travaux fondateurs de Levin et Lin (1992),deux
principales évolutions peuvent être mises en évidence dans
cette voie de recherche. D'une part, on a pu assister depuis la fin des
années 90 une évolution tendant prendre en compte une
hétérogénéité des propriétés
dynamiques des séries étudiées, avec notamment les travaux
d'Im, Pesaran et Shin (1997) et de Maddala et Wu (1999). D'autre part, un
second type de développements récents dans cette
littérature tend introduire une dichotomie entre deux
générations de tests : la première
génération repose sur une hypothèse d'indépendance
entre les individus, ce qui apparat peu plausible notamment dans le cas de
certaines applications macro-économiques. La seconde
génération, actuellement en plein développement,
intègre diverses formes possibles de dépendances
inter-individuelles (Bai et al (2001), Phillips et Sul (2003a), Moon et Perron
(2004), Choi (2002), Pesaran (2003) et Chang (2002) (Hurlin et Mignon 2005,
page 1).
3.2.1.1.Tests de Levin, Lin et Chu
Andrew Levin,Lin et Chu-Fu dans une série de
contributions (Levin et Lin 1992, Levin et Lin 1993 et Levin, Lin et Chu 2002)
ont proposé le premier test de racine unitaire en panel. Leur
démarche est directement inspirée de celle des tests de racine
unitaire en séries temporelles de Dickey et Fuller (1979). Pour ces
auteurs les séries étudiées ont des
propriétés dynamiques homogènes. Aussi, la
considération de la dépendance inter-individuelle est
paramètre de nuisance.
3.2.1.2. Tests de Im,
Pesaran et Shin
Le test de Levin et Lin est plus restrictif. Im, Pesaran et
Shin dans une série de contributions (1997, 2002 et 2003) relâche
l'hypothèse d'homogénéité et suggère une
moyenne du test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).Im, Pesaran et Shin (IPS
par la suite) considèrent un modèle avec effets individuels et
sans tendance déterministe (équivalent du modèle 2 chez
Levin et Lin). En l'absence d'autocorrélation des résidus, ce
modèle s'écrit :
(4)
Où l'effet individuel est définie par avecet où.
Ils proposent une statistique de test notée donnée par la moyenne des statistiques individuelles de Dickey-Fuller :
(5) Où correspond la statistique de Student
3.4.Presentation des estimateurs « Pooled Mean Group
(PMG) », Mean Group (MG), Dynamic fixed effect (DFE).
Les modèles ARDL qui héritent des
caractéristiques des modèles AR et DL, souffrent de certains
problèmes économétriques qui compliquent leur estimation
par les Moindres Carrés Ordinaires : colinéarité
entre les variables explicatives (modèle DL), autocorrélation des
erreurs (modèle AR). En panel, l'agrégation peut conduire
à des estimations biaisées et lorsque les coefficients de pente
varient entre les pays (Pesaran et Smith, 1995). Une solution consiste à
estimer pour chaque pays pendant la période puis calculer la moyenne des
coefficients estimés (estimateur fondé sur la méthode dite
« Mean Group ». Cependant, cette méthode ne donne de
résultats cohérents que si la dimension du panel tend vers
l'infini (Pesaran et Smith, 1995). Pour les échantillons de petite
taille, une autre option consiste à utiliser un estimateur fondé
sur la méthode dite « Pooled Mean Group » (PMG).
Dans ce cas les coefficients de long terme sont uniformes mais les coefficients
de court terme ne le sont pas nécessairement. Cet estimateur permet
d'établir une distinction entre dynamique de court terme et dynamique de
long terme et tient compte de
l'hétérogénéité des pays. Cette
méthode permet également de résoudre les problèmes
d'endogénéité et
d'hétérogénéité dans une
spécification dynamique.
Certaines conditions sont primordiales à la
validité, à la cohérence et à l'efficience de la
méthode (Samargandi et al. 2013), à savoir :
· L'existence de la relation de long terme entre les
variables d'intérêt requiert que le coefficient du terme de
correction d'erreur soit négatif et pas plus bas que -2 ;
· Que le résidu résultant du modèle
à correction d'erreurs soit sériellement
non-corrélé et les variables explicatives peuvent être
traitées comme exogènes. De telles conditions peuvent être
satisfaites en incluant les retards p et q (p pour la variable
dépendante et q pour la variable indépendante) dans le
modèle à correction d'erreurs ;
· Si la dimension temporelle T et individuelle N sont
toutes les deux à la fois grandes, cela permet d'utiliser la technique
des panels dynamiques qui permet d'éviter le biais dans la moyenne des
estimateurs et résoudre le problème de
l'hétérogénéité.
Une autre méthode d'estimation des modèles ARDL
est les effets fixes dynamiques (DFE), l'estimateur des effets fixes dynamiques
(DFE) comme la méthode des PMG restreint les coefficients du vecteur
cointégrant à être égaux entre tous les panels.
Egalement, elle restreint le coefficient de la vitesse d'ajustement et les
coefficients de court terme à être égaux. Notons cependant
que, les modèles en FE (Fixed effects) sont soumis à un biais
d'équations simultanées venant de
l'endogénéité entre le terme d'erreur et la variable
dépendante retardée.
Le test de Hausman permet d'effectuer un choix entre les
estimateurs PMG et MG en testant l'hypothèse nulle d'une
différence non systématique entre les coefficients du
modèle. En outre, il sert également de critère de choix
entre MG et DFE, notamment en testant l'hypothèse nulle d'un biais
d'endogénéité minimal récurrent dans les
modèles à effets fixes dynamiques. Cependant, il convient de
préciser que le test de Hausman ne permet pas de comparer les
estimateurs PMG et DFE puisque la nature de ces derniers est en accord avec
l'hypothèse d'une différence non systématique entre les
coefficients du modèle.
3.5.
SOURCES DES DONNEES
Nos données proviennent de la base de la Banque
Mondiale WDI (2019) et la base de CNUCED (2017), Cette étude emploie
l'économétrie des données de panel sur un
échantillon constitué des 14 pays de la zone Franc africaine
couvrant les années 1995 à 2017. Il convient de préciser
que les données ne sont pas disponibles pour tous les quatorze (14) pays
africains membres de la zone Franc. Nous avons exclu de l'échantillon la
Guinée Équatoriale en raison de non disponibilité des
données. Nous utiliser le logiciel Eviews 9 pour les tests et les
estimations.
CONCLUSION
En somme, le chapitre 3 nous fournit la
présentation qui existe au sujet des différentes interactions
entre les variables du développement financier et celle de la
transformation structurelle. Le développement des activités
économiques ne cesse sans doute, de dépondre des services des
intermédiaires financiers. Les intermédiaires financiers
stimulent la disponibilité des fonds nécessaires à la
relance des activités économiques, tout en permettant la
minimisation des risques partager à travers les différents
agents économiques. La littérature montre que les
disparités entre les pays en matière d'effets et de
causalité entre le financement de l'économie et la transformation
structurelle, sont essentiellement dues : aux différences
structurelles des systèmes financiers, aux différences
d'institutions économiques et politiques, aux politiques
économiques et monétaires et ainsi qu'aux dotations pays en
capital physique et humain. La seconde section de ce chapitre table sur le
modèle d'analyse utilisé afin de vérifier les
hypothèses émises et aussi en vue d'atteindre nos objectifs
fixés dès le départ. Cette seconde section nous
présente aussi la méthodologie détaillée
utilisée qui nous permet d'obtenir les résultats
présentés dans le chapitre IV.
CHAPITRE
IV :
PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
INTRODUCTION
De nos jours, la plupart des études économiques
ne se limitent plus à de simples analyses et conclusions uniquement
basées sur les observations théoriques. Elles doivent
renforcées par des procédures de vérifications empiriques
qui viennent confirmer ou infirmer les hypothèses émises au
préalable. L'économie mathématique a donc pour rôle
de procéder à des estimations économétriques
fondées sur des modèles qui serviront à apporter des
preuves concrètes aux hypothèses fixées. Ainsi, l'objectif
de ce chapitre est d'interpréter les résultats des estimations
économétriques de l'effet dufinancement de l'économie sur
la transformation structurelle, en analysant les résultats qui en
découlent pour nous permettre de faire des propositions de politiques
économiques.
SECTION I : PRESENTATION DES STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
Cette section va s'articuler autour de trois principaux
points. Dans un premier temps, nous présentons les analyses descriptives
des variables du modèle en suit nous présenterons la matrice de
corrélation et les tests de racine unitaires.
1.1 . Analyse descriptive.
Nous présentons la statistique descriptive des
variables dans le tableau 4 ensuite nous analyserons les résultats.
Tableau 3. Statistiques descriptives des variables du
modèle.
Variables
|
INDUS
|
AGRI
|
CSP
|
DIV
|
INF
|
M2
|
OUV
|
SERV
|
Moyenne
|
9.9094
|
28.5984
|
19.4125
|
0.5228
|
4.1577
|
7.7692
|
67.4425
|
40.5263
|
Médiane
|
8.4033
|
30.7571
|
17.4254
|
0.4990
|
2.9331
|
3.1481
|
59.1238
|
39.3987
|
Maximum
|
21.1991
|
61.4162
|
57.0025
|
0.9180
|
80.8996
|
46.9355
|
165.6459
|
62.1174
|
Minimum
|
0.2326
|
3.3290
|
4.1597
|
0.1991
|
-29.6910
|
-29.3096
|
30.7325
|
18.9093
|
Ecart-type.
|
4.8583
|
14.8162
|
9.9706
|
0.2102
|
9.1141
|
11.7021
|
27.6132
|
8.5552
|
Observations
|
299
|
299
|
299
|
299
|
299
|
299
|
299
|
299
|
Source : Auteur.
Notre échantillon compte 299 observations. La moyenne
des variables industries, agriculture, crédit au secteur privé,
diversification des exportations, inflation, M2, taux d'ouvertureet le service
des treize (13) pays de la zone Franc, sesitue respectivement à 9.90,
28.59, 19.41, 0.52, 4.15, 7.76, 67.44 et 40.52. Ces chiffres sont enpourcentage
du PIB. Les écarts-types sont plus faibles que les moyennes,
révélantrelativement une faible dispersion des valeurs autour de
leurs moyennes. Seule lavariable agriculture a une distribution normale au
regard de la valeur de sa probabilité de la statistique de Jarque-Bera.
Le tableau laisse également apparaître la tertiarisation
deséconomies africaines de la zone Franc. En effet, le taux d'ouverture
représente, enmoyenne, 67.44 % du PIB de ces pays. Dans ce qui suit,
nous présenterons les résultats de la corrélation entre
les variables.
1.2.
Matrice de corrélation.
La matrice de corrélation est présentée
dans le tableau 5. Pour vérifier si toutes nos variables sont
corrélées.
Tableau.4. Matrice des
corrélations linéaires des variables.
|
DIV
|
INDUS
|
INF
|
M2
|
OUV
|
SERV
|
CSP
|
AGRI
|
DIV
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
INDUS
|
-0.2948
|
1
|
|
|
|
|
|
|
INF
|
0.1324
|
-0.1110
|
1
|
|
|
|
|
|
M2
|
-0.1503
|
0.1871
|
-0.0563
|
1
|
|
|
|
|
OUV
|
0.3945
|
-0.2734
|
0.0140
|
-0.3805
|
1
|
|
|
|
SERV
|
-0.5114
|
0.4857
|
-0.1686
|
0.1210
|
-0.2835
|
1
|
|
|
CSP
|
0.0411
|
0.0356
|
-0.0896
|
-0.2710
|
0.3281
|
0.0317
|
1
|
|
AGRI
|
0.0554
|
-0.3580
|
0.0856
|
0.0698
|
-0.5037
|
-0.2392
|
-0.0771
|
1
|
Source : Construit par l'auteur
àpartir d'Eviews 9
Le résultat ci-dessus nous montre que nos
variables2(*) ne sont pas
toutes corrélées positivement et encore moins fortement
liées. En effet nous pouvons constater que les variables INDUS, M2, et
SERV demeurent négativement corrélées avec un faible
degré de liaison avec la DIV respectivement (-29%, -15% et -51%). Par
contre les variables INF, OUV, CSP, et AGRI sont positivement
corrélés, mais leurs degrés de liaison (1%, 3% ,4% et
5%) restent très faibles.
1.3.
Tests de racine unitaire en données de panel.
Pour s'assurer que les variables étudiées sont
stationnaires, soit au niveau I(0) ou après la première
différentiation, nous ferons appel aux tests de Levin et Linet
d'Im-Pesaran-Shin. Les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux 6 et 7.
Tableau 5. Résultat duTests de Levin et
Lin.
Variables
|
LLC-stat en niveau
|
Probabilité
|
LLC-stat en différence première
|
Probabilité
|
Ordre d'intégration
|
DIV
|
-2.01074
|
0.0222
|
|
|
|
INDUS
|
-1.22565
|
0.1102
|
-8.55936
|
0.0000***
|
I (1)
|
INF
|
-5.65129
|
0.0000***
|
|
|
I (0)
|
M2
|
0.67575
|
0.7504
|
-6.68098
|
0.0000***
|
I (1)
|
CSP
|
2.42850
|
0.9924
|
-6.66124
|
0.0000***
|
I (1)
|
OUV
|
0.43466
|
0.6681
|
-6.07030
|
0.0000***
|
I (0)
|
SERV
|
-0.86081
|
0.1947
|
-10.3393
|
0.0000***
|
I (1)
|
AGRI
|
-2.23304
|
0.0128**
|
|
|
I (0)
|
Source : Construit par
l'auteur àpartir d'Eviews 9
Note : ***, **, * indiquent le rejet de l'hypothèse
nulle de test de racine unitaire à des niveaux de significativité
de 1%, 5% et 10%
Tableau 6. Résultat
duTestsIm-Pesaran-Shin.
Variables
|
IPS-stat en niveau
|
Probabilité
|
IPS-stat en différence première
|
Probabilité
|
Ordre d'intégration
|
DIV
|
-2.91119
|
0.0018***
|
|
|
I (0)
|
INDUS
|
-2.52702
|
0.0058***
|
|
|
I (0)
|
INF
|
-5.95017
|
0.0000***
|
|
|
I (0)
|
M2
|
-2.09032
|
0.0183
|
|
|
I (0)
|
CSP
|
-0.68083
|
0.2480
|
-8.22574
|
0.0000***
|
I (1)
|
OUV
|
-0.65569
|
0.2560
|
-9.03290
|
0.0000***
|
I (1)
|
SERV
|
4.09966
|
1.0000
|
-7.03813
|
0.0000***
|
I (1)
|
AGRI
|
-1.71099
|
0.0435
|
|
|
I (0)
|
Source : Construit par
l'auteur àpartir d'Eviews 9
Note : ***, **, * indiquent le rejet de l'hypothèse
nulle de test de racine unitaire à des niveaux de significativité
de 1%, 5% et 10%
Les résultats obtenus pour les variables à
niveau indiquent que toutes les variables ne sont pas stationnaires au seuil de
1% et 10%. Les résultats dans le tableau 5 et 6 montrent que les tests
de racine unitaires de Levin et Linet d'Im-Pesaran-Shinde nos séries ont
des probabilités supérieures à 5% ou à 1% et
autorisent donc à ne pas rejeter l'hypothèse nulle racine
unitaire (non stationnarité) à l'exception des variables INF est
stationnaires à niveau et en première différence. Le test
effectué sur les séries en différence première
permet de rejeter l'hypothèse nulle de non stationnarité pour
toutes les séries aux seuils de 5%. En définitive on ne retient
que toutes les séries stationnaires.
Après avoir testé la stationnarité de nos
différentes variables dans la présente étude, il ne
s'avère qu'aucune des variables n'est stationnaire après
deuxième différenciation et plus (c'est-à-dire elles sont
toutes stationnaires soit en niveau ou à la première
différenciation). Par conséquent, le modèle ARDL peut
être appliqué afin d'analyser l'effet du financement de
l'économie sur la transformation structurelle en zone franc
Africaine.
SECTION 2. PRESNTATION DES RESULTAT ECONOMETRIQUE.
Cette section a pour but d'analyser les données
à travers les tests de racine unitaire et les résultats du test
de normalité des résidus.
2.1. Les
Résultats économétriques.
Afin de déterminer l'effet du financement de
l'économie sur la diversification des exportations et l'effet du
financement de l'économie sur l'industrialisation en zone franc
Africaine, nous avons fait recours à l'estimateur PMG.
2.1.1. Résultat global
Nous allons présenter ici le résultat global des
estimations et en suite présenter pour les sous régions.
Tableau 7. Estimation de la
première équation avec ARDL(1, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Relation à court terme
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
D(DIV)
|
|
|
|
|
D(INF)
|
-0.001054
|
0.001438
|
-0.732976
|
0.4650
|
D(M2)
|
-0.002921
|
0.001490
|
-1.959768
|
0.0523
|
D(M2(-1))
|
-0.000821
|
0.001545
|
-0.531786
|
0.5958
|
D(CSP)
|
0.004673
|
0.002903
|
1.609835
|
0.1100
|
D(CSP(-1))
|
0.007769
|
0.002786
|
2.788843
|
0.0061
|
D(AGRI)
|
-0.006622
|
0.003199
|
-2.069950
|
0.0405
|
D(AGRI(-1))
|
0.005234
|
0.008101
|
0.646175
|
0.5194
|
D(SERV)
|
0.004777
|
0.004200
|
1.137403
|
0.2576
|
D(SERV(-1))
|
0.001418
|
0.003459
|
0.409919
|
0.6826
|
D(OUV)
|
0.000930
|
0.000598
|
1.555372
|
0.1224
|
D(OUV(-1))
|
0.000430
|
0.000953
|
0.451006
|
0.6528
|
COINTEQ01
|
-0.514363
|
0.102265
|
-5.029704
|
0.0000***
|
Relation à long terme
|
INF
|
0.005942
|
0.000900
|
6.602125
|
0.0000***
|
M2
|
0.003140
|
0.000958
|
3.277160
|
0.0014***
|
CSP
|
-0.002483
|
0.000520
|
-4.771660
|
0.0000***
|
AGRI
|
0.003100
|
0.001078
|
2.875824
|
0.0047***
|
SERV
|
-0.005593
|
0.000769
|
-7.269051
|
0.0000***
|
OUV
|
-0.002065
|
0.000199
|
-10.38378
|
0.0000***
|
C
|
0.402762
|
0.091093
|
4.421423
|
0.0000***
|
Source : Construit par l'auteur
à partir d'Eviews 9
Note: ***, **, * indiquent les niveaux de significativité
de 1%, 5% et 10%
Le tableau ci-dessus présente le résultat
de notre première estimation mettant en relation financement de
l'économie sur la diversification des exportations par la méthode
ARDL en panel sur une période de 1995 à 2017 pour les 13 pays de
la Zone Franc Africaine.Le résultat d'estimation montre que tous les
coefficients qui ont des probabilités signalées en gras sont
statistiquement significatifs. Acout terme les variablesM2 et INF,ont un impact
négatifet non significatifssur la diversification des exportations.La
dynamique du secteur de diversification des exportations reste insensible aux
agrégats monétaires M2 et l'inflation. Cela pourrait s'expliquer
parl'endogénéité de l'offre de monnaie (Goux, 2008).
Tandisque les variables CSP,a un impact positif sur la diversification des
exportations.Eggoh (2011) a également trouve ce même
résultat.Par contre le secteur des services est favorable à la
diversification des exportations dans la Zone Franc. Cerésultat pourrait
être expliqué par l'importance des services dans l'économie
des pays africains de la zone Franc. Selon le rapport de la CNUCED (2015), ils
jouent un rôle fondamental dans le processus de transformation
structurelle des pays de la Zone. Par exemple les sous-secteurs de services
dynamiques comme les télécommunications, la logistique, la
distribution sont profitables au développement du secteur manufacturier
des pays africainsAussi, les autres variables du système donnent
plusieurs enseignements.
En effet, en considérant l'échantillon global,
sur la production du secteur agricoleproduit un effet positif à
très court terme pour devenir négatif. A longue terme les
variables INF, CSP, SERV et M2 ont un impact positif et significatif sur la
diversification des exportations ce résultat est la même pour
Misati et Nyamongo (2012) qui concluent que ces variables affecte positivement
la transformation structurelle. Par ailleurs, les résultats indiquent
que l'ouverture influence négativement la dynamiquedu secteur
manufacturier dans la Zone Franc Africaine aussi bien à court
qu'à long terme. Ainsi,même si l'ouverture est
généralement bénéfique pour l'ensemble des pays,
elle doit sefaire avec beaucoup de précautions étant donné
ses effets négatifs sur le secteurmanufacturierlaproduction
manufacturière est plus sensible à l'ouverture qu'aux autres
indicateurs. Àtitre illustratif, sur l'ensemble de la période
hormis la production manufacturière elle-même, la part de
l'ouverture dans les fluctuations de la production manufacturière
estlargement supérieure à celle des autres variables dans la zone
Franc prise globalement. Pour des analyses plus fines, il est nécessaire
d'examiner la réponse dusecteur manufacturier en fonction de
l'appartenance des pays à une zone monétairecommune (UEMOA et
CEMAC).
Tableau 8. Estimation de la deuxième
équation avec ARDL(2, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Relation à court terme
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
INDUS
|
|
|
|
|
D(INDUS(-1))
|
-0.055938
|
0.102720
|
-0.544566
|
0.5871
|
D(INF)
|
0.174472
|
0.071816
|
2.429445
|
0.0167
|
D(M2)
|
0.119682
|
0.108013
|
1.108030
|
0.2702
|
D(M2(-1))
|
0.091346
|
0.030676
|
2.977801
|
0.0036
|
D(CSP)
|
0.170721
|
0.123761
|
1.379438
|
0.1705
|
D(CSP(-1))
|
-0.242987
|
0.124596
|
-1.950196
|
0.0537
|
D(AGRI)
|
0.341490
|
0.370397
|
0.921957
|
0.3586
|
D(AGRI(-1))
|
-0.143543
|
0.284245
|
-0.504996
|
0.6146
|
D(SERV)
|
-0.021409
|
0.114730
|
-0.186600
|
0.8523
|
D(SERV(-1))
|
-0.021568
|
0.111637
|
-0.193197
|
0.8472
|
D(OUV)
|
0.004584
|
0.040468
|
0.113275
|
0.9100
|
D(OUV(-1))
|
0.039280
|
0.032565
|
1.206190
|
0.2303
|
COINTEQ01
|
-0.164404
|
0.073786
|
-2.228121
|
0.0279
|
Relation à long terme
|
INF
|
-0.043038
|
0.033477
|
-1.285602
|
0.2013
|
M2
|
-0.570249
|
0.064528
|
-8.837181
|
0.0000***
|
CSP
|
0.123739
|
0.025918
|
4.774255
|
0.0000***
|
AGRI
|
-0.368808
|
0.053424
|
-6.903373
|
0.0000***
|
SERV
|
0.137422
|
0.024943
|
5.509389
|
0.0000***
|
OUV
|
-0.007208
|
0.016162
|
-0.445996
|
0.6565
|
COINTEQ01
|
-0.164404
|
0.073786
|
-2.228121
|
0.0279***
|
Source : Construit par l'auteur
à partir d'Eviews 9
Note: ***, **, * indiquent les niveaux de significativité
de 1%, 5% et 10%
Le tableau ci-dessus présente le résultat de
notre deuxième estimation mettant en relation financement de
l'économie et industrialisationpar la méthode ARDL en panel sur
une période de 1995 à 2017 pour les 13 pays de la Zone Franc
Africaine.Le résultat d'estimation montre que tous les coefficients qui
ont des probabilités signalées en gras sont statistiquement
significatifs.Ainsi A cout terme, les variables CSP, AGRI, ont un 'impact
négatifs sur l'industrialisation. Herrondorf (2013) a trouvé ce
même résultat qui tente d'expliquer les expériences de
transformation structurelle de certains pays à l'instar de la Chine,
Etats-Unis, etc. Par ailleurs, les résultats indiquent que l'ouverture
influence négativement la dynamique du secteur manufacturier dans la
Zone Franc Africaine aussi bien à court qu'à long terme. Ainsi,
même si l'ouverture est généralement
bénéfique pour l'ensemble des pays, elle doit se faire avec
beaucoup de précautions étant donné ses effets
négatifs sur le secteur manufacturier.Ainsi l'impact du crédit au
secteur privé sur le secteurl'industrialisation n'est pas uniforme dans
la durée. Deux enseignements peuvent être tirésde ce
résultat. Premièrement, les crédits bancaires de court
terme ne sont pas favorablesà l'industrialisation d'où la
nécessité de mettre l'accent sur les crédits à long
terme pourdévelopper le secteur manufacturier. Deuxièmement, ce
résultat pourrait être expliquépar le coût du
crédit qui limite l'accessibilité à la finance des PME,
qui constituel'essentiel du tissu industriel. Cela confirme les
prédictions théoriques de Rajan et Zingales(1988). Ils
soutiennent que lorsqu'un pays est caractérisé par un
système financier noncompétitif dans lequel les banques payent un
intérêt faible sur les dépôts et facturent destaux
élevés sur les prêts, le crédit sera limité
et l'industrie devient non compétitive.D'ailleurs, plusieurs
études microéconomiques ont révélé que
l'accès au financement estl'une des principales contraintes des
entreprises manufacturières des pays africains (Bigsten, 2004 ;
Kiendrebeogo, 2014 ; Lo, 2016)En effet, ces résultats confirment
l'idéed'une dépendance des industries manufacturières sur
le crédit bancaire plutôt que sur laquantité de monnaie en
circulation. Ils corroborent ainsi les résultats Kim et al.
(2016), quisoutiennent que le développement financier, par le canal
du crédit au secteur privé, favorise unecroissance rapide des
secteurs industriels composés de petites et moyennes entreprisesdans les
économies ou la structure du système finance repose plus sur les
banques que surles marchés financiers.
2.1.2. Résultats par sous-Zone
Les
résultats ici est par sous Zone à savoir : La zone UEMOA et
la Zone CEMAC. Nos résultats sont présentés dans les
tableaux en annexes.
2.1.2. Résultats de la Zone UEMOA
Nos résultats dans la zone UEMOA montrent qu'à
court terme l'ouverture commerciale (OUV) et service(SERV)impactent
positivement sur la diversification des exportations, la variable l'ouverture
commerciale (OUV)est significativement positive à court terme et les
autres variables crédit au secteur privé (CSP), agrégats
monétaire (M2), inflation(INF), agriculture (AGRI), impactent
négativement sur la diversification des exportations. Ce résultat
est la même pour Keho (2012) qui montre que le développement
financier ne contribue pas à la transformation structurelle des pays de
l'UEMOA. Il explique ce résultat par la faiblesse de la profondeur du
secteur financier des pays étudiés. Tandis qu'à long terme
les variables agrégats monétaire (M2) et inflation (INF)impactent
positivement sur la diversification des exportations.
Concernantl'industrialisation,les variables agrégats monétaire
(M2), crédit au secteur privé (CSP) etagriculture (AGRI),
impactent positivement sur l'industrialisation en zone UEMOA à court
terme tandis qu'à long terme agrégats monétaire (M2) et
l'ouverture commerciale (OUV) agissent positivement sur l'industrialisation en
Zone UEMOA.
2.1.3. Résultats de la Zone CEMAC.
Les résultats des estimations de la Zone CEMAC nous
montrent qu'à court terme, crédit au secteur privé (CSP),
agriculture (AGRI),l'inflation (INF) et service (SERV) ont un effet positif sur
la diversification des exportations et à long termeagrégats
monétaire (M2),l'inflation(INF) et agriculture (AGRI), sont les
variables qui impactent positivement sur la diversification des exportations
dans cette zone l'industrialisation est peu performant dans cette Zone comme
nous avons constaté dans la problématique, A court terme les
variables M2, crédit au secteur privé (CSP),et agriculture
(AGRI), ont un effets positif sur l'industrialisation de la Zone CEMAC. Nous
observons aussi à long terme que l'ouverture commerciale et les
agrégats monétaires ont un effet positif sur l'industrialisation
de la zone CEMAC.
2.2.1. Test de Co-intégration de Pesaran et al
(2001)
Le tableau 9 fait ressortir les résultats du test
permettant de décider s'il y a, ou non, une relation de Co
intégration
entre les variables étudiées.
Tableau 9 : Résultat
de test de Co-intégration (Bounds-test)
Test-statistiques
|
Valeurs
|
K
|
F-statistiques E(1)
E(2)
|
17.92472
11.48626
|
6
|
Signification
|
Borne inférieure
|
Borne supérieure
|
10%
|
1.99
|
2.94
|
5%
|
2.27
|
3.28
|
2.5%
|
2.55
|
3.61
|
1%
|
2.88
|
3.99
|
Source : construit par l'auteur à partir d'Eviews 9
La valeur de F-test est tirée après avoir
estimé les équations. Au niveau de ce test, nous faisons
référence aux valeurs critiques asymptotiques
énoncées par Narayanan (2005). Les résultats de la
procédure «bounds test » ci-dessus montrent que la statistique
de Fisher (17.92472 et 11.48626) est supérieure à la borne
supérieure pour les différents seuils de significativité.
Donc nous rejetons l'hypothèse H0 d'absence de relation de long terme et
nous concluons l'existence d'une relation de Co intégration entre les
différentes variables.
Figure 1. Résultats du test de normalité
des résidus
Source : Construit par
l'auteur àpartir d'Eviews 9
La probabilité associée à la statistique
de Jarque-Bera 0.000 est inférieure à 0,05. L'hypothèse de
normalité des résidus n'est pas donc vérifiée.
CONCLUSION
L'objectif de ce chapitre est d'analyser l'effet du
financement de l'économie sur la transformation structurelle en zone
franc Africaine à travers la modélisation du modèle ARDL
en panel. Les résultats du modèle économétrique
indiquent que toutes les variables ne sont pas stationnaires au seuil de 1% et
10% et présentent l'existence d'une relation de Co intégration
entre les différentes variables. Pesaran et al. (2001) nous a
amené à conclure sur l'existence d'une relation de
Co-intégration entre les variables, grâce à un test aux
bornes, nous constatons que la statistique de Fisher (17.92472 et 11.48626)
sont supérieure au borne supérieure pour les différents
seuils de significativité.
CONCLUSION GENERALE
L'objectif de ce travail est d'analyser l'effet du financement
de l'économie sur la diversification des exportations en Zone Franc
Africaineet d'analyser l'effet du financement de l'économie sur
l'industrialisation en Zone Franc Africaine.
Notre hypothèse stipule que le financement de
l'économie stimule positivement la transformation structurelle en zone
franc Africaine.
Le financement de l'économie et transformation
structurelle a été débattue par les économistes au
début des années 1980. L'étude des transformations
structurelles a été au fondement des tous premiers travaux
d'économie du développement, qu'il s'agisse des conditions de
transfert du surplus de main d'oeuvre d'un secteur traditionnel vers un secteur
moderne (Lewis, 1954) ou des déterminants spécifiques des
trajectoires d'industrialisation et de modernisation économique de long
terme dans les pays en retard de développement (Chenery et Taylor, 1968
; Kuznets,1966).
Les définition diffèrent selon les auteurs, y'a
ceux qui soutiennent que la transformation structurelle représente une
source importante de la croissance économique a été
initialement développée par Lewis (1954)et ceux qui pensent que
la transformation structurelle est un risque étant d'avoir un changement
de structure de la population active avec une détérioration des
revenus des travailleurs qui ont migré vers le secteur où ils
sont moins productifs Rogerson (2007). Kuznets (1966) définit la
transformation structurelle comme la réaffectation de l'activité
économique dans trois grands secteurs (agriculture, fabrication et
services) qui accompagne le processus de croissance économique moderne.
Elle se mesure par la diversification des exportations, la sophistication des
exportations et l'industrialisation. Le rapport de l'ACET (2017) propose
d'autres indicateurs qui sont :
Pour examiner l'effet du financement de l'économie sur
la transformation structurelle en zone Franc Africaine de 1995-2017, nous nous
sommes inspirés du modèle de Dermechi et Zakane (2017). La
méthodologie de modélisation économétrique
adoptée est celle de l'approche du modèle ARDL en panel,
développée par Pesaran et al. (2001).
Nous avons estimes nos équations dans l'ensemble (Zone
Franc Africaine) et nous avons aussi estimé les équations par
sous-zone.Nos résultats montrent que les crédits bancaires
privés alloués au secteur privé à court terme,
à un effet négatif sur la valeur ajoutée du secteur
manufacturier. Ainsi l'impact du crédit bancaire sur le
secteurmanufacturier n'est pas uniforme dans la durée. Deux
enseignements peuvent être tirésde ce résultat.
Premièrement, les crédits bancaires de court terme ne sont pas
favorablesà l'industrialisation. Deuxièmement, ce résultat
pourrait être expliquépar le coût du crédit qui
limite l'accessibilité à la finance des PME et PMI, qui
constituel'essentiel du tissu industriel. Cela confirme les prédictions
théoriques Rajan et Zingales(1988). Ils soutiennent que lorsqu'un pays
est caractérisé par un système financier
noncompétitif dans lequel les banques payent un intérêt
faible sur les dépôts et facturent destaux élevés
sur les prêts, le crédit sera limité et l'industrie devient
non compétitive.D'ailleurs, plusieurs études
microéconomiques ont révélé que l'accès au
financement estl'une des principales contraintes des entreprises
manufacturières des pays africains (Bigsten, 2004 ; Kiendrebeogo, 2014 ;
Lo, 2016).
Par ailleurs, la dynamique de l'industrialisation est quasi
insensible sur l'agrégat monétaire (M2).En outre, dans la Zone
Franc, la dynamique du secteur manufacturier reste insensible sur
l'agrégat monétaire M2 et l'inflation. Cela pourrait s'expliquer
parl'endogénéité de l'offre de monnaie (Goux, 2008). En
effet, ces résultats confirment l'idéed'une dépendance des
industries manufacturières sur le crédit bancaire plutôt
que sur laquantité de monnaie en circulation. Ils corroborent ainsi les
résultats Kim et al. (2016), quisoutiennent que le
développement financier, par le canal du crédit bancaire,
favorise unecroissance rapide des secteurs industriels composés de
petites et moyennes entreprisesdans les économies ou la structure du
système finance repose plus sur les banques que surles marchés
financiers. Un résultat intéressant est également
noté sur l'ouverture commerciale, celle-ci n'est pas favorable au
développement du secteur manufacturier.Les résultats
suggèrent que le secteur financier des pays africains de la zone Franc
esttoujours peu profond pour impulser un développement industriel et la
diversification des exportations, malgré les importantesréformes
dont il a fait objet. Aussi, l'insensibilité du secteur manufacturier
surl'agrégat monétaire (M2) révèle que la
sphère financière n'a pas encore atteint la taillemaximale par
rapport à la sphère réelle pour favoriser la
transformation structurelle de la zone Franc. Le secteur des services est aussi
favorable à l'industrialisation. Ce résultat pourrait être
expliqué par l'importance des services dans l'économie de de la
Zone Franc Africaine. Selon le rapport de la CNUCED (2015), ils jouent un
rôle fondamental dans le processus de transformation structurelle des
pays de la Zone.
Par exemple les sous-secteurs de services dynamiques comme les
télécommunications, la logistique, la distribution sont
profitables au développement du secteur manufacturier des pays
africains.
Ainsi, pour permettre au secteur financier de jouer pleinement
son rôledans le processus de transformation structurelle, il est
nécessaire de formuler les recommandations depolitiques
économiques suivantes :
v Mettre plus l'accent surl'accessibilité des
entreprises aux crédits à long terme pour développer le
secteur. Ensuite ;
v développer les marchésfinanciers de la
zone-Franc pour donner aux entreprises d'autres alternatives definancement de
leurs activités.
Nous recommandons le développement du marché
financier et l'accès des entreprises aux crédits dans les deux
Zone et le développementde l'agriculture dans la Zone UEMOA.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Acemoglu, D., Johnson, S., Robinson, S., &
Thaicharoen, Y. (2003). Institutional causes, macroeconomic
symptoms: volatility, crises and growth, Journal of Monetary Economics,
vol. 50, no1, pp. 49-123.
Adoullahi, D. (2016). Integration of
financial markets, financial development and growth: Is Africa different?,
Journal of International Financial Market, Institutions and Money, vol.
42, pp. 43-59.
Andrianaivo, M., & Yartey, C. (2010).
Understanding the Growth of African Financial Markets, African Development
Review, vol. 22, no 3, pp. 394-418.Développement financier et
transformation structurelle des pays africains de ...Revue Interventions
économiques, 61 | 201917
Ang, J., & Mc Kibbin, W. (2007).
Financial liberalization, financial sector development and growth:Evidence from
Malaysia, Journal of Development Economics, vol. 84, no 1, 215-233.
Audrey, C. (2004). Une analyse empirique de
l'impact de la libéralisation financière en AfriqueSubsaharienne
sur la période 1983-1996, Revue Tiers Monde, pp. 617-641.
Banque Mondiale, (2019). «World
Development Indicators, Data»
www.worldbank.org
Beck, T., & Levine, R. (2004). Stock
markets, bank and growth: panel evidence, Journal of bankingand Finance,
vol. 28, no 3, pp. 423-442.
Beck, T., Levine, R., & Loayza, N.
(2000). Finance and the sources of growth, Journal of FinancialEconomics,
vol. 58, pp. 261-300.
Bencivenga, V., & Smith, B. (1998).
Economic development and financial depth in a model withcostly financial
intermediation, Research in Economics, vol. 52, pp. 363-386.
Bigsten, A. (2004). Do african manufacturing
firms learn from exporting?Journal of DevelopmentStudies, vol. 40 no
3), pp. 115-141
.CNUCED. (2011). Promouvoir le
développement industriel en Afrique dans le nouvel environnementmondial.
New York et Genève : Nations Unies.
CNUCED. (2015).Le développement
économique en Afrique : Libérer le potentiel du commerce des
servicesen Afrique pour la croissance et le développement. Palais
des Nations, Genève : ONU.
Collier, P. (2009). Repenser le financement
des PME en Afrique, Revue Proparco, vol. 1, pp. 3-5.
Dodzin, S., & Vamvakidis, A. (2004).
Trade and industrialization in developing economies, Journalof Development
Economics, vol. 75, pp. 319-328.
Echaudemaison, C.-D. (2003). Dictionnaire
d'économie et des sciences sociales. Paris : Nathan.
Eggoh, J. (2011). Récents
développements de la littérature sur la finance et la
croissance économique, Mondes en développement vol.
155, pp. 141-150.
Ekomo, S., & Avom, D. (2007). Quinze ans
de restructuration bancaire dans la CEMAC : qu'avons-nous appris ?, Revue
d'économie financière, vol. 89, pp. 183-205.
Ewetan, O. & Ike D. N. (2014). Does
financial sector development promote industrialization inNigeria? International
Journal of Research In Social Sciences, vol. 4 no1, pp. 17-25.
Ewetan, O., & Okodua,H. (2013). Is There
a Link Between Financial Sector Developmentand Economic Growth in Nigeria?,
International Journal of Financial Economics, vol. 4 no1, pp.
108-118.
FMI. (2015). CEMAC : Pourquoi la
croissance économique traine-t-elle et que peut-on faire pour
remédier àcette situation ? Fond Monétaire
International, Département Afrique.
Gehringer, A. (2013). Growth, productivity
and capital accumulation: the effects of financial liberalization in the
case of european integration, International Review of Economics and
Finance,vol. 25, pp. 291-309.
Gelbard, E., Gulde, A., & Maino, R.
(2014). Revue d'Economie Financière, vol. 116.
Goux, J.-F. (2008). Macroéconomie
monétaire et financière. Paris: Economica. PP 280
Gregorio, J., & Guidotti, P. (1995).
Financial development and economic growth. World Development, pp.
443-448.
Gui-Diby, S., & Renard, M.-F. (2015).
Foreign Direct Investment Inflows and the Industrializationof African
Countries, World Development, vol. 14, pp. 43-57.Développement
financier et transformation structurelle des pays africains de ...Revue
Interventions économiques, 61 | 201918
Hurlin et Mignon 2005, page 1
Ibrahim, M., & Alagidede, P. (2017).
Financial sector development, economic volatility and shocksin sub-Saharan
Africa, Physica A: Statistical Mechanics and its Applications, vol.
484, pp. 66-81.
Im, K., Pesaran, M., & Shin, Y. (2003).
Testing for Unit Roots in Heterogenous Panels, Journal ofEconometrics, vol.
115, pp. 53-74.
Kamajou F et Kos à Mougnol A.
(2016)Déterminants du développement financier dans les Pays
de La Zone Franc CFA: Le rôle de La qualité des
Institutions
Kang, S., & Lee, H. (2011). Foreign
direct investment and de-industrialisation, The World
Economy,pp.313-329. Kaya, Y. (2010). Globalization and
industrialization in 64 developing countries. Social Forces, vol. 88,no
3, pp. 1153-1182.
Keho, Y. (2012). Le Rôle des Facteurs
Institutionnels dans le Développement Financier et Economique des
Pays de l'UEMOA, Revue Economique et Monétaire vol. 12.
Keller, W. (2010). International trade,
foreign direct investment and technology spillovers. DansKeller, Handbook
of the economics of innovation. Elsevier.
Kiendrebeogo, Y. (2014). Contraintes
financières et exportations : Cadre d'analyse et
évidenceempirique dans l'UEMOA, Revue Economique et
Monétaire, vol. 14, pp. 06-29.
Kim, D. H., Lin, S. C., & Chen, T. C.
(2016). Financial Structure, Firm Size and Industry Growth.International
Review of Economics and Finance, 41, pp. 23-39.
King, R., & Levine, R. (1993). Finance
and growth: Schumpeter might be right?, Quarterly Journal ofEconomics, vol.
108, pp. 717-737.
Levine, R. (2005). Finance and growth:
theory, evidence, and mechanisms. In the Handbook ofEconomic Growth, ed, P.
Aghion, & S. Durlauf. Amsterdam, Netherlands: North-Holland, pp.
865-934.
Levine, A., Lin, C., & Chu, C. (2002).
Unit root tests in panel data: Asymptotic and finite sampleproperties,
Journal of Econometrics, vol. 108, pp. 1-22.
Levine, R. (1997). Finance and economic
growth: views and agenda, Journal of Economic Literature,vol. 2, pp.
688-726.
Lo, S. (2016). Contraintes domestiques,
productivité et sélection des firmes sur le marché
des exportations : Une analyse empirique sur données d'entreprises
sénégalaises, Revue Ouest Africaine de Sciences
Economiques et de Gestion, vol. 8, n0 2, pp. 56-78.
McKinnon, R. (1973). Money and capital in
economic development. Washington DC: The BrookingsInstitution.
McMillan e, Rodrick (2011)
Miller, N., Peng, L., & Sklarz, M.
(2011). House price and economic growth, Journal of Real EstateFinance and
Economics, vol. 42, no 4, pp. 522-541.
Misati, N., & Nyamongo, E. (2012).
Financial liberalization, financial fragility and economic growth in
Sub-Saharan Africa. journal of financial stability, vol. 12, pp.
150-160.
Mobolaji, H. I. (2008): «Essays on
Financial Development and Growth in Sub-Saharan African Countries'', Ph. D
thesis, University of Leicester, 159 pp.
Ndikumana, L. (2003). Financial markets and
economic development in Africa. Dans E. Nnadozie,African Economic
Development, pp. 373-403.
Neusser, K., & Kugler, M. (1998).
Manufacturing growth and financial development: Evidencefrom OECD countries,
Review of Economics and Statistics, vol. 80, no 4, pp. 638-646.
Ousmanou, N. (2017). Financial liberalization
and growth in African economies: The role of policycomplementarities,
Review of Development Finance, vol. 7, pp. 73-83.
Rajan, A., & Zingales, L. (1988).
Financial dependence and growth, American Economic Review,vol. 88, no
3, pp. 276-288.Développement financier et transformation
structurelle des pays africains de ...Revue Interventions économiques,
61 | 201919
Rioja, F., & Valev, N. (2004). Finance
and the sources of growth at various stages of economic ofdevelopment,
Economic Inquiry, vol. 42, pp. 127-140.
Rodrik, R. (2008). Industrial policy: don't
ask why, ask how, Middle East Development Journal,pp. 1-29.
Schumpeter, J. (1911). Théorie de
l'évolution économique, recherche sur le profit,
l'intérêt et le cycle deconjoncture. Paris: Payot (traduction
française 1934).
Shaw, E. (1973). Financial deepening in
economic development, Oxford University Press. Sims,
C. (1980). Macroeconomics and Reality, Econometrica, vol. 48,
pp. 1-48.
Thumrongvit, P., Kim, Y., & Pyun, C.
(2013). Linking the missing market: The effect of bond markets on economic
growth, International Review of Economics and Finance, pp. 529-541.
Udoh, E., & Ogbuagu, R. (2012). Financial
sector developement and industrial production in Nigeria, Journal of
Applied Finance and Banking, vol. 4, no 2, pp. 49-68.
UNIDO. (2013). Industrial development
report 2013. Sustaining employment growth: the role ofmanufacturing and
structural change, Vienna: UNIDO.
UNIDO. (2016). Industrial Development Report
2016. The Role of Technology and Innovation inInclusive and Sustainable
Industrial Development. Geneva.
Zilibotti, F. (1994). Endogenous growth and
intermediation in an «Archipelago» economy, Economic
Journal, pp. 462-473.
ANNEXES
Tableau: Liste des variables du modèle
Variables
|
Définitions
|
Sources
|
Agrégats monétaires (M2)
|
Mesure la capacité du système financier à
affecter l'épargne aux projets d'investissements rentables
exprimésen pourcentage du PIB.
|
WDI 2019
|
Crédit Au Secteur Privé(CSP)
|
Il s'agit ici du rôle central, joue le secteur bancaire
dans l'allocation des ressources nécessaire au financement des projets
du secteur privé bien entendu
|
WDI 2019
|
Industrie (INDUS)
|
Mesure la part de la valeur ajoutée du secteur
manufacturier dans le PIB à prix constant et la part de l'emploi
manufacturier dans l'emploi total.
|
WDI 2019
|
Ouverture Commercial (OUV)
|
Mesure par la somme des exportations et des importations des
biens et services rapportée au PIB. Un degré d'ouverture
élevé est le signe d'une libéralisation de
l'économie et de compétitivité.
|
WDI 2019
|
Taux D'inflation (INF)
|
Elle se mesure par le taux d'inflation, ici elle correspond
à la variation de l'indice de prix à la consommation
(IPC).
|
WDI 2019
|
Service (Serv)
|
Il mesure la valeur ajoutée du secteur des services
dans le PIB.
|
WDI 2019
|
Agriculture (AGRI)
|
Cette variable mesure la valeur ajoutée du secteur
agricole dans le PIB.
|
WDI 2019
|
Herfindahl (IHNN)
|
C'est un indicateur de concentration, il mesurer la
concentration du panier d'exportation issue de la littérature des
inégalités de revenu. L'indice de Gini, de Theil et l'indice
d'Herfindahl. Ainsi, plus les valeurs des indices sont élevées,
plus les exportations ne sont concentrées sur un petit nombre de
produits ou de secteurs.
|
CENUCED (2017)
|
Source : Auteur
Dependent Variable: D(DIV)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 10/24/19 Time: 21:20
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 273
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): INF M2 CSP AGRI SERV
OUV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(1, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF
|
0.005942
|
0.000900
|
6.602125
|
0.0000
|
M2
|
0.003140
|
0.000958
|
3.277160
|
0.0014
|
CSP
|
-0.002483
|
0.000520
|
-4.771660
|
0.0000
|
AGRI
|
0.003100
|
0.001078
|
2.875824
|
0.0047
|
SERV
|
-0.005593
|
0.000769
|
-7.269051
|
0.0000
|
OUV
|
-0.002065
|
0.000199
|
-10.38378
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
-0.514363
|
0.102265
|
-5.029704
|
0.0000
|
D(INF)
|
-0.001054
|
0.001438
|
-0.732976
|
0.4650
|
D(M2)
|
-0.002921
|
0.001490
|
-1.959768
|
0.0523
|
D(M2(-1))
|
-0.000821
|
0.001545
|
-0.531786
|
0.5958
|
D(CSP)
|
0.004673
|
0.002903
|
1.609835
|
0.1100
|
D(CSP(-1))
|
0.007769
|
0.002786
|
2.788843
|
0.0061
|
D(AGRI)
|
-0.006622
|
0.003199
|
-2.069950
|
0.0405
|
D(AGRI(-1))
|
0.005234
|
0.008101
|
0.646175
|
0.5194
|
D(SERV)
|
0.004777
|
0.004200
|
1.137403
|
0.2576
|
D(SERV(-1))
|
0.001418
|
0.003459
|
0.409919
|
0.6826
|
D(OUV)
|
0.000930
|
0.000598
|
1.555372
|
0.1224
|
D(OUV(-1))
|
0.000430
|
0.000953
|
0.451006
|
0.6528
|
C
|
0.402762
|
0.091093
|
4.421423
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
-0.000858
|
S.D. dependent var
|
0.066368
|
S.E. of regression
|
0.045085
|
Akaike info criterion
|
-3.091666
|
Sum squared resid
|
0.252051
|
Schwarz criterion
|
-0.925855
|
Log likelihood
|
637.2041
|
Hannan-Quinn criter.
|
-2.224809
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
Dependent Variable: D(INDUS)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 10/25/19 Time: 15:38
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 273
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): INF M2 CSP AGRI SERV
OUV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(2, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF
|
-0.043038
|
0.033477
|
-1.285602
|
0.2013
|
M2
|
-0.570249
|
0.064528
|
-8.837181
|
0.0000
|
CSP
|
0.123739
|
0.025918
|
4.774255
|
0.0000
|
AGRI
|
-0.368808
|
0.053424
|
-6.903373
|
0.0000
|
SERV
|
0.137422
|
0.024943
|
5.509389
|
0.0000
|
OUV
|
-0.007208
|
0.016162
|
-0.445996
|
0.6565
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
-0.164404
|
0.073786
|
-2.228121
|
0.0279
|
D(INDUS(-1))
|
-0.055938
|
0.102720
|
-0.544566
|
0.5871
|
D(INF)
|
0.174472
|
0.071816
|
2.429445
|
0.0167
|
D(M2)
|
0.119682
|
0.108013
|
1.108030
|
0.2702
|
D(M2(-1))
|
0.091346
|
0.030676
|
2.977801
|
0.0036
|
D(CSP)
|
0.170721
|
0.123761
|
1.379438
|
0.1705
|
D(CSP(-1))
|
-0.242987
|
0.124596
|
-1.950196
|
0.0537
|
D(AGRI)
|
0.341490
|
0.370397
|
0.921957
|
0.3586
|
D(AGRI(-1))
|
-0.143543
|
0.284245
|
-0.504996
|
0.6146
|
D(SERV)
|
-0.021409
|
0.114730
|
-0.186600
|
0.8523
|
D(SERV(-1))
|
-0.021568
|
0.111637
|
-0.193197
|
0.8472
|
D(OUV)
|
0.004584
|
0.040468
|
0.113275
|
0.9100
|
D(OUV(-1))
|
0.039280
|
0.032565
|
1.206190
|
0.2303
|
C
|
3.247853
|
1.361837
|
2.384905
|
0.0188
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.018627
|
S.D. dependent var
|
2.080592
|
S.E. of regression
|
1.368298
|
Akaike info criterion
|
2.484068
|
Sum squared resid
|
207.8186
|
Schwarz criterion
|
4.810768
|
Log likelihood
|
-183.3681
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.415320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
Estimation de la première équation pour la
Zone UEMOA
Dependent Variable: D(DIV)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 11/07/19 Time: 16:13
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 168
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): M2 CSP INF AGRI SERV
OUV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(2, 2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M2
|
0.006206
|
0.000719
|
8.627204
|
0.0000
|
CSP
|
0.000467
|
0.000332
|
1.407693
|
0.1639
|
INF
|
-0.000240
|
0.001131
|
-0.212611
|
0.8323
|
AGRI
|
0.011882
|
0.001175
|
10.10970
|
0.0000
|
SERV
|
0.000552
|
0.001008
|
0.547947
|
0.5856
|
OUV
|
-0.001239
|
0.000121
|
-10.21087
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
-0.605839
|
0.194664
|
-3.112224
|
0.0027
|
D(DIV(-1))
|
-0.081361
|
0.090718
|
-0.896854
|
0.3731
|
D(M2)
|
-0.004128
|
0.002074
|
-1.990020
|
0.0507
|
D(M2(-1))
|
-0.001326
|
0.001539
|
-0.861745
|
0.3919
|
D(CSP)
|
0.000268
|
0.003324
|
0.080514
|
0.9361
|
D(CSP(-1))
|
0.002594
|
0.003262
|
0.795273
|
0.4293
|
D(INF)
|
-0.001263
|
0.001334
|
-0.946526
|
0.3473
|
D(AGRI)
|
-0.009288
|
0.004724
|
-1.966359
|
0.0535
|
D(AGRI(-1))
|
-0.003218
|
0.004019
|
-0.800651
|
0.4262
|
D(SERV)
|
0.003844
|
0.005044
|
0.761982
|
0.4488
|
D(SERV(-1))
|
0.000126
|
0.004763
|
0.026410
|
0.9790
|
D(OUV)
|
0.000970
|
0.000550
|
1.762830
|
0.0826
|
D(OUV(-1))
|
0.001054
|
0.001053
|
1.000848
|
0.3206
|
C
|
0.041131
|
0.033176
|
1.239776
|
0.2194
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
-0.002563
|
S.D. dependent var
|
0.063635
|
S.E. of regression
|
0.047887
|
Akaike info criterion
|
-3.336178
|
Sum squared resid
|
0.151349
|
Schwarz criterion
|
-1.274426
|
Log likelihood
|
424.9284
|
Hannan-Quinn criter.
|
-2.500524
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
Estimation de la deuxième équation pour la
Zone UEMOA
Dependent Variable: D(INDUS)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 11/07/19 Time: 16:14
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 168
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): M2 CSP INF AGRI
OUV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(2, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M2
|
0.524939
|
0.243373
|
2.156937
|
0.0339
|
CSP
|
-0.112999
|
0.105004
|
-1.076149
|
0.2850
|
INF
|
2.673392
|
0.946263
|
2.825210
|
0.0059
|
AGRI
|
0.236550
|
0.126653
|
1.867697
|
0.0653
|
OUV
|
0.170591
|
0.074702
|
2.283615
|
0.0249
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
-0.071316
|
0.041123
|
-1.734197
|
0.0866
|
D(INDUS(-1))
|
-0.209221
|
0.125943
|
-1.661234
|
0.1004
|
D(M2)
|
-0.039684
|
0.042398
|
-0.935979
|
0.3520
|
D(M2(-1))
|
-0.031850
|
0.036456
|
-0.873658
|
0.3848
|
D(CSP)
|
0.002966
|
0.075051
|
0.039518
|
0.9686
|
D(CSP(-1))
|
-0.110590
|
0.053216
|
-2.078125
|
0.0408
|
D(INF)
|
-0.082116
|
0.085414
|
-0.961379
|
0.3392
|
D(AGRI)
|
-0.498896
|
0.169904
|
-2.936341
|
0.0043
|
D(AGRI(-1))
|
-0.183208
|
0.095651
|
-1.915373
|
0.0589
|
D(OUV)
|
-0.030806
|
0.049168
|
-0.626560
|
0.5327
|
D(OUV(-1))
|
-0.042433
|
0.034019
|
-1.247323
|
0.2158
|
C
|
-0.630141
|
0.371189
|
-1.697628
|
0.0933
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.059215
|
S.D. dependent var
|
1.991208
|
S.E. of regression
|
1.048674
|
Akaike info criterion
|
2.926779
|
Sum squared resid
|
91.27645
|
Schwarz criterion
|
4.691499
|
Log likelihood
|
-168.2637
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.642042
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
Estimation de la première équation pour la
Zone CEMAC
Dependent Variable: D(DIV)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 11/07/19 Time: 10:58
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 105
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): M2 CSP INF AGRI
SERV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(1, 2, 2, 2, 2, 2)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M2
|
0.008207
|
0.004001
|
2.051084
|
0.0450
|
CSP
|
-0.005990
|
0.000481
|
-12.45950
|
0.0000
|
INF
|
2.84E-05
|
0.001794
|
0.015825
|
0.9874
|
AGRI
|
0.005686
|
0.004017
|
1.415593
|
0.1625
|
SERV
|
-0.007285
|
0.001320
|
-5.518495
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
-0.468950
|
0.174365
|
-2.689467
|
0.0095
|
D(M2)
|
-0.005382
|
0.003043
|
-1.768468
|
0.0825
|
D(M2(-1))
|
-0.004204
|
0.003642
|
-1.154477
|
0.2533
|
D(CSP)
|
0.010504
|
0.006028
|
1.742641
|
0.0870
|
D(CSP(-1))
|
0.007692
|
0.002579
|
2.982479
|
0.0043
|
D(INF)
|
0.001848
|
0.001923
|
0.961143
|
0.3407
|
D(AGRI)
|
-0.005799
|
0.006092
|
-0.951884
|
0.3453
|
D(AGRI(-1))
|
0.018819
|
0.026420
|
0.712316
|
0.4793
|
D(SERV)
|
0.001025
|
0.008480
|
0.120874
|
0.9042
|
D(SERV(-1))
|
-2.49E-05
|
0.004512
|
-0.005509
|
0.9956
|
C
|
0.387780
|
0.195019
|
1.988420
|
0.0518
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.001870
|
S.D. dependent var
|
0.070748
|
S.E. of regression
|
0.052315
|
Akaike info criterion
|
-2.727642
|
Sum squared resid
|
0.150530
|
Schwarz criterion
|
-1.295503
|
Log likelihood
|
216.8394
|
Hannan-Quinn criter.
|
-2.146344
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
Estimation de la deuxième équation pour la
Zone CEMAC
Dependent Variable: D(INDUS)
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 11/07/19 Time: 16:34
|
|
|
Sample: 1997 2017
|
|
|
Included observations: 105
|
|
|
Maximum dependent lags: 2 (Automatic selection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (2 lags, automatic): M2 CSP INF AGRI
OUV
|
Fixed regressors: C
|
|
|
Number of models evalulated: 4
|
|
Selected Model: ARDL(2, 1, 1, 1, 1, 1)
|
|
Note: final equation sample is larger than selection sample
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Long Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
M2
|
21.48085
|
424.5442
|
0.050597
|
0.9598
|
CSP
|
-46.04902
|
897.6344
|
-0.051300
|
0.9592
|
INF
|
-56.95073
|
1113.355
|
-0.051152
|
0.9593
|
AGRI
|
-43.53666
|
841.4685
|
-0.051739
|
0.9589
|
OUV
|
14.77285
|
289.4259
|
0.051042
|
0.9594
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Short Run Equation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COINTEQ01
|
0.001504
|
0.000589
|
2.554388
|
0.0128
|
D(INDUS(-1))
|
0.041319
|
0.137278
|
0.300990
|
0.7643
|
D(M2)
|
0.045846
|
0.050726
|
0.903799
|
0.3692
|
D(CSP)
|
0.318506
|
0.186070
|
1.711752
|
0.0914
|
D(INF)
|
-0.006781
|
0.017473
|
-0.388093
|
0.6991
|
D(AGRI)
|
0.350518
|
0.284608
|
1.231581
|
0.2222
|
D(OUV)
|
-0.013015
|
0.017393
|
-0.748337
|
0.4568
|
C
|
-0.880334
|
0.626489
|
-1.405186
|
0.1644
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.027271
|
S.D. dependent var
|
1.545916
|
S.E. of regression
|
1.320174
|
Akaike info criterion
|
2.522942
|
Sum squared resid
|
122.0002
|
Schwarz criterion
|
3.597046
|
Log likelihood
|
-100.0692
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.958915
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
Wald Test:
|
|
|
Equation: Untitled
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Statistic
|
Value
|
df
|
Probability
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
17.92472
|
(6, 189)
|
0.0000
|
Chi-square
|
107.5483
|
6
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: C(1)=0, C(2)=0, C(3)=0, C(4)=0, C(5)=0,
|
C(6)=0
|
|
|
Null Hypothesis Summary:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Restriction (= 0)
|
Value
|
Std. Err.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C(1)
|
0.005157
|
0.001452
|
C(2)
|
0.002752
|
0.001110
|
C(3)
|
-0.002661
|
0.000834
|
C(4)
|
-0.002485
|
0.000426
|
C(5)
|
-0.005031
|
0.001123
|
C(6)
|
0.007009
|
0.001355
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Restrictions are linear in coefficients.
|
TABLES DES
MATIERES
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
v
LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I :
FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION
STRUCTURELLE : CADRE THEORIQUE
2
INTRODUCTION
9
SECTION 1. DEFINITONS ET MESURES DES CONCEPTS
9
1.1. Transformation structurelle
9
La transformation structurelle est un concept
ancien, définit par plusieurs auteurs.
9
1.1.1. Définition
9
1.1.2 Evolution de la transformation
structurelle
10
1.1.2.1. Transformation structurelle Selon les
structuralistes
10
1.1.2.2. Transformation structurelle selon les
évolutionnistes
13
a). L'innovation comme moteur des transformations
structurelles
13
b). La réallocation des facteurs de
production : catalyseur de la croissance de la productivité des
facteurs
14
1.1.3. Mesure de la transformation structurelle
16
a. La diversification des exportations.
16
b. La sophistication des exportations
17
c. L'industrialisation
17
1.2. Financement de l'économie.
17
1.2.1 Définition
17
1.2.2. Financement de l'économie selon la
théorie de la libéralisation financière
18
1.2.3. Système financier selon Turunç
et le Department For International Development (DFID)
18
1.2.4. Financement de l'économie selon une
approche fonctionnelle
19
a. La mobilisation du capital
19
c. La maitrise et partage de risque
20
d. Le suivi des investissements et la gouvernance
des entreprises
20
e. La réduction des coûts de
transaction et la qualité des placements financiers
20
1.3. Mesure de financement de l'économie
20
SECTION 2 : RELATION THEORIQUE ENTRE
FINANCEMENT DE L'ECONOMIE ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE
21
2.1. Selon les théoriciens de
libéralisation financière
21
2.2. Selon les théoriciens de la croissance
endogène
21
2.3. Les canaux de transmission
22
CONCLUSION
23
CHAPITRE
II :
CARACTERISTIQUES DES ECONOMIES DE LA ZONE FRANC
AFRICAINE.
2
INTRODUCTION
24
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA ZONE FRANC
AFRICAINE
24
1.1. Vue d'ensemble
25
1.2. Le système financier de la Zone Franc
Africaine
26
1.2.1. Le système financier en Zone UEMOA
26
1.2.2. Le système financier en Zone CEMAC
27
1.3. Le système bancaires.
28
1.3.1. Le système bancaire de la Zone
UEMOA
28
1.3.1.1. La place des banques dans l'activité
économique.
28
1.3.2. Le système bancaire de la Zone
CEMAC.
29
1.3.2.1. Activités des banques
29
1.3.2. La place des banques dans l'activité
économique
30
SECTION 2. LES FAITS STYLISES SUR LA
TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET LE FINANACEMENT DE L'ECONOMIE.
30
2.2. Situation économique dans la Zone CEMAC
35
2.2.1. Activité
35
2.2.2. Dynamique de diversification des exportations
dans les pays de la Zone Franc Africaine.
39
CONCLUSION
42
CHAPITRE
III :
CADRE EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE.
2
INTRODUCTION
43
SECTION 1 : REVUE EMPIRIQUE
43
1.1. Résultats ambigus sur le financement de
l'économie et la transformation structurelle
43
1.2. Les controverse sur les résultats
45
SECTION 2. METHODOLOGIE
49
2.1. L'effet du financement de l'économie sur
la diversification des exportations
49
2.1.1. Présentation du modèle
49
2.1.2. Présentation des variables.
50
2.3. L'effet du financement de l'économie sur
l'industrialisation en zone Franc Africaine
52
2.3.1. Présentation du modèle
52
2.3.2. Spécification des modèles
53
2.3.3. Présentation des variables.
53
3.1. Principe de l'estimation
55
3.2. Nature du modèle
économétrique.
56
3.2.1. Les avantages de l'approche ARDL
56
3.2. Test de Racine unitaire
58
3.4. Presentation des estimateurs « Pooled Mean
Group (PMG) », Mean Group (MG), Dynamic fixed effect (DFE).
59
3.5. SOURCES DES DONNEES
60
CONCLUSION
61
CHAPITRE
IV :
PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
2
INTRODUCTION
62
SECTION I : PRESENTATION DES STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
62
1.1Analyse descriptive.
62
1.2. Matrice de corrélation.
63
1.3. Tests de racine unitaire en données de
panel.
64
SECTION 2. PRESNTATION DES RESULTAT
ECONOMETRIQUE.
66
2.1. Les Résultats
économétriques.
66
2.1.2. Résultats par sous-Zone
69
2.1.2. Résultats de la Zone UEMOA
69
CONCLUSION
71
CONCLUSION GENERALE
72
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
76
ANNEXES
81
TABLES DES MATIERES
89
* 1 Le Benin, Burkina Faso, cote
d'Ivoire, Cameroun, Centrafrique, République du Congo, Gabon,
Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et le Togo
* 2Diversification des
exportations (DIV), Industrialisation(INDUS), Inflation (INF), Agrégats
monétaires (M2), Ouverture Commerciale (OUV), Service (SERV),
Crédit au secteur privé(CSP), Agriculture (AGRI)
|