DEDICACE
A mes très chers parents : Samuel MAYAMONA et Jackie
WUMBA pour leur amour, leur attention, leur dévouement et tant de
sacrifices consentis, en investissant sur ma modeste personne en termes d'une
bonne éducation.
REMERCIEMENTS
Au terme de cette recherche qui sanctionne notre second cycle
à l'université, nous voulons être reconnaissants aux
personnes sans lesquelles cette étude n'aurait pas vu le jour.
Nos vifs remerciements au Professeur Fidèle MAKIESE, pour
sa rigueur scientifique, ses critiques pertinentes qui nous ont permis de
mener à bout cette recherche.
Notre gratitude au Chef de travaux Anaclet VUNGBO pour son aide
à travers ses lectures, relectures, ses encouragements et conseils.
Nos sentiments de gratitude envers tous les corps
académique et scientifique de l'Institut Facultaire des Sciences de
l'information et de la Communication (IFASIC).
Nous ne pourrions terminer ces lignes sans remercier tout le
personnel de la zone de santé de Matete, en particulier Monsieur
Adonaï, Animateur communautaire qui a accepté de nous orienter dans
notre recherche, malgré ses multiples occupations. Qu'il trouve ici
l'expression de nos sincères remerciements.
A nos parents, à toute notre parenté, à nos
frères et soeurs, à nos amis et à toutes les personnes qui
ont manifesté un soutien à notre égard au cours de notre
formation, nous disons grandement merci pour votre concours inestimable.
A tous ceux qui, sans doute diront que nous avons oublié
de les citer, nous gardons dans notre coeur la chaleur que nous n'avons pas pu
ressortir en les citant dans ces quelques lignes.
Makiese mikuba bob
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : Animateur Communautaire
AG : Administrateur Gestionnaire
AS : Aire De Santé
B.C.Z.S : Bureau Central de la Zone de Santé
CA : conseil d'administration
CCC : Communication pour le Changement de Comportement.
COCODEV : comité communal de développement
CODEV : comité de développement
CHAU : Chauffeur
CODESA : Comité de Santé
COGE : Comité de gestion
F.A.O : Food and Agriculture Organization.
IS : Infirmier superviseur
MCZ : Médecin Chef de Zone
MIILDA : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide
à Longue Durée D'Action.
NUT : Nutritionniste
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
OP.CIT. : Opere Citato (ouvrage déjà
cité)
PHARM : Pharmacien
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme.
PNS : Politique nationale de santé
SEC : Secrétaire
SNIS : Système National
d'Information Sanitaire
SURV : Surveillant
TA : Technicien d'assainissement
ZS : zone de santé
INTRODUCTIALEON GENERALE
1.
Problématique
Le présent travail s'intitule l'analyse des outils de
communication dans laluttecontre le paludisme dans une zone de santé
publique. Approche communicationnelle.
Le paludisme, connu depuis
l'antiquité, reste un problème d'ampleur mondiale et une
préoccupation majeure de la santé publique pour la RDC, en
particulier les habitants de la commune de Matete notamment les femmes
enceintes et les enfants de moins de cinq ans. En considérant le nombre
de victimes que cette maladie fait chaque année, le paludisme est devenu
un problème social qui fait que la RDC à travers le
Ministère de la santé a mise en place un programme de lutte
contre cette maladie en l'occurrence du programme national de lutte contre le
paludisme(PNLP).
En effet, la République Démocratique du Congo en
général et la ville de Kinshasa en particulier sont victimes de
l'épidémie du paludisme. Le gouvernement congolais, aidé
par les partenaires étrangers, a déployé beaucoup
d'efforts afin d'éradiquer cette maladie. Mais hélas, celle-ci ne
fait que gagner du terrain. Cette situation suscite beaucoup de questions
entres autres, celle de savoir si les mesures des préventions sont
suffisantes, ou si la population a de la connaissance sur la maladie. Ainsi,
il s'avère nécessaire de concevoir des pratiques
communicationnelles efficaces en vue de faire face à cette maladie et le
cas échéant se soigner.
Jacques Lendrevie propose à cette fin que la
communication soit claire et efficace car, si la communication est bien
passée et bien exécutée, elle devient un levier d'une
puissance exceptionnelle pouvant inverser la tendance négative de
l'évolution d'une épidémie1(*).
Cependant en plein 3e millénaire, il est difficile de
se passer de la communication qui est devenue un moyen incontournable dans tous
les domaines de la vie.Quand bien même plusieurs facteurs contribuent au
changement des comportements, ce changement ne pourra survenir sans plan
structuré et sans support de communication élaboré
stratégiquement afin d'obtenir des résultats comportementaux
précis et spécifiques. Quelqu'un devra communiquer, la bonne
information de la bonne façon, au bon moment, aux personnes
concernées et avec les bons effets2(*).
Ainsi, « parmi les raisons de besoin
d'être informés, il y a l'intention de se mêler aux
problèmes de l'actualité, de participer aux connaissances et aux
opinions de groupe »3(*).
Ainsi, le problème général de
rechercheréside dans l'absence de connaissances surl'efficacité
des outils de communication utilisés par la zone de santé de
Matete dans la lutte contre le paludisme.
Selon Paul watzlawick et ses collaborateurs : « La
communication ne fait pas que véhiculer de l'information, elle impose
aussi un comportement.»4(*)
Ce travail tourne autour d'une question générale
de recherche formulée comme suit : quel est l'apport de la communication
dans la lutte contre le paludisme ?
Aussi s'est-il exposé l'obligation de mener des
investigations pour recenser les autres travaux qui ont déjà
été réalisés dans ce domaine de recherche.Parmi ces
travaux, nous avons retenu deux :
Le premier est celui de Lydiekimoni kabolo date du 2014,
intitule : « la communication pour le changement des
comportements appliqués dans la zone de santé de Ngaba dans la
lutte contre le paludisme ». L'auteur de ce travail pose la
question de recherche suivante : comment la zone de santé de Ngaba
organise-t-elle sa communication pour la lutte contre le paludisme et cette
communication est-elle efficace ? Dans son hypothèse, elle stipule
que la zone de santé organise la communication sur base du
découpage territorial lequel est supervisé et animé par
les leaders d'opinion.
Celui-ci a recouru à la méthode analytique. Le
résultat obtenu indique que l'hypothèse est invalidée car
ces résultats démontrent que la zone de santé de NGABA ne
communique presque pas sur la lutte contre le paludisme. La seule occasion,
pour elle, de communiquer est le moment de la distribution des moustiquaires
imprégnées d'insecticide, une activité organisée
à l'initiative du ministère de la santé.5(*)
Le deuxième travail planche, quant à lui, sur
l'analyse du système de communication du processus national de
réduction des émissions liées à la
déforestation et la dégradation des forêts en RDC de 2009
à 2013 Mené en 2014 par Jarline kassanda munikongo, elle
pose la question de savoir : quelle politique de communication faut-il
mettre en place pour faire connaitre le déroulement du processus REDD+
en RDC ? Elle a émis l'hypothèse selon laquelle la CN-REDD
utilise un système de communication qui facilite la mobilisation
communautaire, la sensibilisation pour le changement social et la
visibilité des actions menées dans le pays en rapport avec la
protection des forêts.
L'auteur a recouru à l'Analyse structuro-fonctionnelle
et systémiqueAussi, à l'issu de sa recherche, il conclutque la
CN-REDD communique sous des formes multiples. Mais, elle n'a pas songé
à mettre en place une structure de mobilisation des fonds propres pour
alimenter ses activités au temps convenable, de mettre à la
disposition de ces communautés locales et peuples autochtones
différents canaux de communication traduit selon leur langue, langage et
culture ou des moyens de communication qui leur donne l'accessibilité
d'obtenir les informations à tout moment.6(*)
En égard à ce qui précède, pour
notre part, nous posons la question spécifique ci-après : Ces
outils de communication utilisés actuellement ont-ils des
capacités de contribuer à sensibiliser la population dans la
lutte contre le paludisme ?
2.
Hypothèse
Au cours de ce travail,il est question d'oeuvrer à
partir de l'hypothèse formulée comme suit : une organisation qui
veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir à une
variété d'outils ou moyens de communication susceptibles de
convaincre la population cible à adopter un comportement qui le mette
à l'abri de celle-ci.
3.
Méthodologie
Toute méthode suppose un ensemble des opérations
intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la
réalité étudiée7(*).
Pour mener cette étude, nous allons utiliser la
méthode analytique. Celle-ci seraappuyée par les
techniques,d'analyse documentaire et de l'entretien.
La méthode analytique nous a permis d'analyser les outils de communication
utilisés par la zone de santé de Matete ainsi que données
recueillies sur terrain.
La technique d'analyse documentaire nous a
permis de compulser différents ouvrages, mémoires et autres
documents ayant trait à notre recherche.
La technique d'entretien. Cette technique a
été utilisée lors de la collecte des informations
relatives à ce travail, dans le but de vérifier notre
hypothèse. Nous nous sommes entretenus avec le responsable de
communication de la zone de santé de Matete.
4.
Le choix et intérêt du sujet
Le choix de notre sujet a été essentiellement
guidé par trois intérêts à savoir :
l'intérêt scientifique, l'intérêt social et
l'intérêt personnel.
Pour le cas de l'intérêt scientifique, en tant
que jeune chercheur devant un fléau qui décime des vies humaines,
d'où nous pensons que ce travail constitue une contribution dans la
lutte contre le paludisme en RDC.
Il y a aussi l'intérêt social, le paludisme
constitue un facteur de sous-développement de la société
du fait qu'il est à l'origine des problèmes sociaux comme la
prévalence de la morbidité dans les ménages et dans les
milieux du travail.
Enfin, l'intérêt personnel a motivé cette
recherche. En voulant connaître la place qu'occupent les outils de
communication dans la lutte contre le paludisme puisque aujourd'hui la
communication est perçue comme un facteur incontournable dans tous les
domaines de la vie.
5.
Délimitation du sujet
En vue de bien mener notre analyse, nous avons
délimité notre travail dans le temps et dans l'espace.
Dans le temps, notre travail s'est proposé de couvrir
une période de 7 mois à savoir la période allant de mars
à septembre, Et dans l'espacenotre analyse s'est focalisée sur
les outils de communication utilisés dans la lutte contre le paludisme
dans la zone de santé de Matete.
6.
Division du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend
trois chapitres.
Le premier chapitre présente le cadre conceptuel et
théorique. Il a été surtout question des concepts
clés, nécessaires pour la compréhension de notre travail,
ainsi que la théorie de la communication qui peut être
adaptée à notre travail.
Le deuxième chapitre quant à lui,
évoquera la présentation de la zone de santé de Matete.
Le troisième chapitre de notre étude portera sur
l'analyse des outils de communication dans la lutte contre le paludisme.
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Le présent chapitre est divisé en deux sections,
le premier examine les concepts de base liés au thème de notre
étude et la deuxième propose
un cadre théorique susceptible de soutenir notre démarche épistémologique.
SECTION 1.CADRE CONCEPTUEL
I.1.1. COMMUNICATION
La communication est un élément indispensable
dans la vie d'une société car, on ne peut pas ne pas
communiquer8(*). Le verbe
« communiquer » et le mot « communication » qui en
dérive sont l'un et l'autre polysémiques. Cela signifie qu'elle
comporte une pluralité de significations ; ce qui fait que tous les
chercheurs se complètent sur la définition de la «
communication ». Cela étant utilisé dans différents
domaines et chaque chercheur la définit en fonction de ce qu'il
aborde.
Une multitude de définitions a été
donnée mais, nous allons en retenir quelques-unes.
« La communication est un processus verbal ou non par
lequel on partage une information avec quelqu'un ou avec un groupe de
manière que celui-ci comprenne ce qu'on lui dit. Parler, écouter,
comprendre, réagir... constituent les différents moments de ce
processus. La communication permet aux partenaires de se connaître,
d'établir une relation entre eux. Cela peut entraîner des
modifications d'attitude et de comportement. »9(*)
En matière de lutte contre le paludisme, cette
définition vise le partage des informations entre tous les
partenaires.
Pour la FAO, « la communication est un processus
dynamique au cours duquel un émetteur et un récepteur
échangent des informations, des idées, des opinions, des
sentiments, ou des réactions. »10(*)
Quant à Simon PIERRE, « la communication est tout
comportement qui a l'objectif de susciter une réponse ou un comportement
spécifique de la part d'une personne ou d'un groupe spécifique.
»11(*)
Par ailleurs, cet auteur écrit que la communication est
un processus de transmission d'un message qui se fera grâce à un
code qui peut être transformé par des gestes, des mots,
d'expression...
De toutes les définitions qui ont été
données au concept de « communication », on constate d'une
part que chacune d'elles est libellée de façon quelque peu
différente des autres. Chaque définition dépend donc de la
personne, de son domaine et du contexte dans lequel le concept est
utilisé.
D'autre part, il ressort de cela que chaque définition
fait intervenir une notion de processus de communication tout en omettant une
autre. Ainsi, la définition précédente, bien qu'elle
mentionne celle du « code » omet la notion de « canal » qui
est aussi importante, car sans canal, la communication est nulle.A ce propos,
Mc LUHAN signale que « le passage c'est-à-dire le contenu de la
communication est accessoire, le véritable message c'est le média
qui le dérive en soi exerçant une action d'autant plus profonde
qu'elle nous échappe. »12(*)
COOLEY, lui en considérant la communication comme un
aspect intégrant de la conception sociologique, la définit
comme« Le mécanisme par lequel les relations humaines existent
(tous les symboles spirituels et les moyens qui servent à les
transporter dans l'espace et dans le temps) ; il comprend l'expression du
visage, les mots et l'écriture, l'imprimerie, le chemin de fer, le
télégraphe, le téléphone, et y compris la
dernière performance, ce qui sert à la conquête de l'espace
et du temps. »13(*)
Dans la lutte contre le paludisme, cette définition
contribuerait à la conception et à l'impression des documents qui
peuvent aider dans la prise de conscience en vue de diminuer l'impact de ce
fléau.
I.1.1.1. Les formes de communication
I.1.1.1.1. La communication interpersonnelle
La communication interpersonnelle est une forme de
communication basée sur l'échange entre deux ou plusieurs
personnes, qui sont face à face ou qui interagissent entre elles en
adressant un message verbal ou non-verbal à un ou plusieurs
interlocuteurs.
La posture, la façon de s'habiller, l'attitude, etc.,
d'une personne peuvent indiquer beaucoup de choses à son interlocuteur.
Elles peuvent renseigner sur son caractère ou son
tempérament.14(*)
Dans la lutte contre le paludisme, on utilise la communication
interpersonnelle c'est-à-dire un dialogue confidentiel entre le patient
et le médecin, aussi, entre les relais communautaires et le public cible
en vue de permettre à la population de surmonter le stress et de prendre
des décisions personnelles par rapport à la gravité du
paludisme.
I.1.1.1.2. La communication de groupe
La communication de groupe part d'un émetteur et
s'adresse à une catégorie de personnes bien
déterminées qui ont une relation d'interaction. La communication
de groupe permet l'échange entre les individus et crée une
relation de réciprocité. La communication de groupe est complexe
et multiple car elle est liée à la taille du groupe, à la
fonction du groupe, et à la personnalité des membres qui les
composent. Ce type de communication est efficace dans la lutte contre le
paludisme surtout quand il s'agit des réunions des informations et des
renseignements ou des exposés faits par le personnel de santé
à l'intention de son public cible.15(*)
I.1.1.1.3. La communication de masse
Alphonse silberman indique16(*)que la communication de masse est un processus qui
consiste à faire connaître des informations, des idées, des
attitudes à un public nombreux et diversifié par l'entremise des
médias créés à cette fin.
En effet la communication de masse est l'ensemble des
techniques qui permettent de transmettre au même moment à un
public plus vaste possible toutes sortes de messages. Il s'agit donc d'une
communication dans laquelle un émetteur diffuse des messages vers tous
les récepteurs disponibles, ceux-ci le souhaitent ou pas17(*).
Les supports de communication sont : la radio, la
télévision, les journaux, l'affichage, les cassettes
vidéos,les sketches télévisés ou
radiodiffusés, etc.
Pour le cas de notre travail, la communication de masse peut
intervenir dans le domaine de la sensibilisation sur les différents
thèmes liés à la santé de la population en
général, et dans la lutte contre le paludisme en particulier.
Cette communication est surtout efficace par l'intermédiaire de la
radiocommunautaire en milieu urbain précisément sur le
marché de Matete car elle s'adresse à la fois aux instruits et
aux analphabètes.
A la lumière de nos différents modes de
communication, nous pouvons à notre tour dire que la communication est
un outil efficace dans la prise de décision et le changement de
comportement chez la population cible.
I.1.1.2. Les outils de communication
Ce sont les vecteurs, canaux par lesquels passent une
communication (verbale ou non verbale) pour mieux atteindre les cibles. On
distingue des outils « medias » et« hors medias » la presse
(journal), la radio, la télé, l'affichage, le cinéma sont
les véhicules des actions « medias ». Quant aux actions hors
medias, il y a lieu de citer notamment la promotion, le marketing direct, les
relations publiques, le sponsoring et le mécénat. Le choix des
bons outils de communication consiste à répondre aux questions du
public visé, de sa fonction et de la manière dont il sera
diffusé et utilisé. A chaque besoin son application. A chaque
outil son utilisation.
Même si les médias facilitent la diffusion
à un public nombreux, ils ne produisent pas toujours les effets
souhaités du fait de la platitude des messages qui s'adressent à
la fois à tous et à chaque personne.
C'est ainsi qu'il importe de recourir aussi aux moyens
Interpersonnels c'est-à-dire à la communication
interpersonnelle.
Celle-ci est considérée comme la transmission et
la réception d'idées, de faits, d'opinion, d'attitude et de
sentiments de façon verbale, non verbale ou de deux façons
à la fois, pour produire une rétroaction.
Grâce à une active écoute, les messages
issus de l'Emetteur ont plus de chance d'être exactement compris et
interprétés par le récepteur.
En souriant notamment, nous communiquons parfois un
désir d'amabilité. Le ton de notre voix, lorsque nous disons
simplement « bonjour », peut indiquer toute une gamme de sentiments,
allant de la hargne de sentiment au chaleureux, plaisir ; ainsi que les mots
que nous choisissons pour écrire, pour véhiculer un message, que
nous souhaitons faire saisir à notre interlocuteur.
Plus grande est notre efficacité pour choisir et
transmettre ces mots ; meilleurs est notre communication18(*)
I.1.2. PALUDISME
Le paludisme est une maladie parasitaire fébrile due
à quatre espèces de plasmodium : « le plasmodium falciparum
(agent de la fièvre tierce maligne, le plus dangereux et le plus
répandu en régions chaudes), le plasmodium malariae
(localisé en foyers, en zones tropicales), le plasmodium vivax
(répandu en zones tempérées chaudes) et le plasmodium
ovale (agent de la fièvre tierce bénigne, rencontré
essentiellement en Afrique centrale et occidentale) » 19(*)
Selon le dictionnaire médical pour les régions
tropicales, « le paludisme est un malaise général
accompagné de fièvre apparaissant pendant quelques jours qui
précèdent les accès paludéens aigus chez un sujet
prémuni »20(*).
I.1.2.1. Les signes du paludisme
Lorsqu'une personne est piquée
pour la première fois par un moustique anophèle, on parle de
primo invasion. Les premiers jours qui suivent sont sans symptômes. C'est
la période où les parasites circulent jusqu'au foie et s'y
installent pour s'y développer. Le délai d'apparition des
symptômes varie d'une semaine à quelques mois, selon
l'espèce incriminée. Les premiers signes cliniques sont :
fièvre modérée continue d'apparition progressive sans
périodicité particulière, les troubles digestifs
(diarrhée, nausées de vomissements,
céphalées).21(*)
Les trois stades d'un accès palustre se
déroulent sur plusieurs heures 22(*)
1) Un stade de frissons intenses
accompagné d'une température de 39 à 40°C, d'une
baisse de tension artérielle et le patient frissonne sous les
couvertures.
2) Un stade de fièvre sèche pendant lequel la
température s'élève de 40 à 41°C, la peau est
sèche et brûlante. Le patient rejette ses couvertures.
3) Un stade de sueurs abondantes : la température
retombe, la tension artérielle remonte. Le patient émet les
urines de couleur foncée.
L'accès palustre est généralement suivi
d'une sensation de fatigue accompagnée d'une période d'euphorie
et de soulagement. Aussi, l'extrême faiblesse respiratoire chez l'enfant,
l'inappétence, les courbatures, les maux de tête font partie des
signes du paludisme.
Néanmoins, ces symptômes ne permettent pas
à eux seuls d'affirmer que l'on souffre du paludisme, d'où selon
les médecins la nécessité de se faire diagnostiquer reste
primordiale même si le patient présente tous ces
symptômes.
I.1.2.2. Epidémiologie
Le paludisme touche le monde, particulièrement les
zones tropicales défavorisées d'Afrique, d'Asie et
d'Amérique Latine. L'Afrique est, de loin, le continent
le plus touché avec 90% des cas de paludisme recensés dans ses
zones tropicales. Des épidémies peuvent survenir lors de
mouvements de populations peu exposées au paludisme vers des zones
hautement endémiques.23(*)
Les différentes espèces du parasite plasmodium
impliquées
Quatre espèces de parasites du genre
Plasmodium sont responsables de la maladie chez l'homme :
· Plasmodium falciparum est
l'espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Elle
est présente dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique
Latine et d'Asie, et elle est dominante en Afrique ;
· Plasmodium vivaxcoexiste avec
Plasmodium falciparum dans de nombreuses parties du monde, et est
présente dans certaines régions tempérées ;
· Plasmodium ovale, principalement
trouvée en Afrique de l'ouest, ne tue pas mais peut entraîner des
rechutes 4 à 5 ans après la primo infection ;
· Plasmodium malariae a une distribution
mondiale mais très inégale. Elle n'est pas meurtrière mais
peut entraîner des rechutes jusqu'à 20 ans après la primo
infection.
I.1.2.3. Transmission
Le paludisme est transmis à l'homme par la piqûre
d'un moustiquefemelle, du genre Anophèles, lui-même infecté
après avoir piqué un homme impaludé : la femelle, en
prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le
parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas.24(*)
I.1.2.6. Traitements
Le paludisme comme d'autres maladies parasitaires peut
être soigné, même s'il arrive qu'il résiste à
certains médicaments. Dans ce traitement, deux types de traitement sont
révélés entre autres :
· Traitement curatif : où le
médecin, après avoir diagnostiqué le patient, lui prescrit
des médicaments à prendre selon l'état de la victime. Le
médecin peut décider son hospitalisation ou tout simplement lui
prescrire les médicaments à prendre chez lui. Pour le cas du
paludisme simple, le patient peut prendre l'ACT comprimés pendant 3jours
tandis que pour le paludisme grave, le patient est soumis à la perfusion
de l'ACT injectablependant 3 jours après il reçoit l'ACT
comprimés encore pendant 3 jours25(*).
· Traitement préventif qui vise
à prévenir pour qu'il y ait moins de paludéens sur le
territoire. Il s'agit de prendre des mesures de prévention et de les
mettre en pratique pour limiter les dégâts. Cela est fait à
travers :
· La lutte anti vecteur. Le but est de limiter la
population d'anophèles ;
· Les mesures d'assainissement, suppression des eaux
stagnantes, grandes ou petites ;
· L'utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticides dans les ménages ;
· Application de lotion anti moustique ;
· Grillages anti-moustiques devant portes et
fenêtres ;
·
Destruction des moustiques par épandages intra domiciliaires d'insecticides
à longue durée d'action (pulvérisation d'un
insecticide) ;
· L'utilisation des plaquettes à diffusion
électrique »26(*)
I.1.2.7. La
mortalité
Selon le dictionnaire des termes de
médecine27(*),
« la mortalité ou taux de mortalité est le rapport qui
existe entre le nombre de décès et le chiffre de la population
où ils se sont produits, pendant un temps déterminé,
généralement l'année en moyenne, unité de temps
».
I.1.2.8. La
morbidité
En termes épidémiologiques, « La
morbidité est le nombre d'individus souffrant d'une maladie
donnée, pendant un temps donné, en général une
année dans une population. L'incidence (les nouveaux cas), la
prévalence (la somme de tous les cas) sont deux façons d'exprimer
la morbidité d'une maladie28(*) ».
I.1.2.9. Les
conséquences socio-économiques du paludisme
Le paludisme provoque des
conséquences néfastes du fait qu'il cloue souvent ses victimes au
lit, les empêchant de vaquer à leurs activités
quotidiennes. Cette maladie est synonyme d'une perte de revenus importants et
constitue un lourd fardeau pour les familles des victimes. Le paludisme entrave
également la scolarité des enfants et le développement
social en raison de l'absentéisme. Les victimes doivent dépenser
à l'achat des médicaments ou aux frais d'hospitalisation sans
oublier qu'ils sont inactifs au cours de la maladie.
Avec ces dépenses des familles des victimes, celles-ci
s'appauvrissent. Et par conséquent, quand les familles s'appauvrissent,
le pays en souffre29(*).
I.1.3.ZONE DE SANTE
C'est uneentité géographique bien
délimitée (diamètre maximum 150 kms) contenue dans les
limites d'un territoire ou d'une commune administratif, comprenant une
population d'au moins 100.000 habitants (composée des communautés
homogènes au point de vue socioculturelle) avec des services de
santé à 2 échelons interdépendants (centres de
santé au 1er échelon et un Hôpital Général de
Référence (HGR) au 2ème échelon), sous la
supervision d'une Equipe cadre de la Zone de santé.30(*)
La ZS est subdivisée en « Aires de
santé ». Une aire de santé est une entité
géographique délimitée, composée d'un ensemble de
villages en milieu rural et/ou des rues en milieu urbain, établis selon
des critères d'affinités sociodémographiques dont la
taille de la population desservie est en moyenne de 10.000 habitants selon le
milieu (rural ou urbain). Chaque Aire de santé est couverte par un
Centre de Santé.
La PNS a comme stratégie les Soins de Santé
Primaires pour atteindre son objectif social qui est « la Santé
Pour Tous » en RDC. La PNS réaffirme la Zone de Santé
(ZS) comme l'unité opérationnelle de sa mise en oeuvre au sein du
système de santé de la RDC. La ZS est une entité
décentralisée, de planification et de mise en oeuvre de la
stratégie des Soins de Santé Primaires, bénéficiant
de l'appui technique et logistique du niveau intermédiaire et
fonctionnant conformément aux stratégies, directives et normes
édictées par le niveau central du système de
santé.
SECTION 2. CADRE THEORIQUE
La théorie est une façon d'expliquer ou de
comprendre des réalités souvent complexes en proposant une
interprétation à un certain niveau de
généralité de pensée.
Ainsi, pour ce qui est de notre étude, une seule
théorie de communication nous a paru d'une grande utilité. Il
s'agit de : La Théorie de communication pour le changement de
comportement ;
I.2.1. Théorie de la Communication pour le Changement
de Comportement (CCC)
La résurgence de certains comportements
problématiques en R.D. Congo, pose aujourd'hui le problème de la
maîtrise des enjeux de changement de comportement dans sa
globalité. Il est à noter de ce fait que, la plupart des
programmes de sensibilisation, conçus pour aider les gens à
modifier un comportement quelconque, opèrent selon un paradigme d'action
qui traite la question de changement de comportement de façon
isolée en se limitant au besoin d'information et aux actions visant un
changement immédiat. Ainsi, tout porte à croire que pour initier
un nouveau comportement, il suffit de produire des émissions radio et
télédiffusées, des spots publicitaires et affiches afin de
venir à bout du comportement déviant.
Par ailleurs, les récentes études dans le
domaine de changement de comportement ont démontré les limites de
cette démarche traditionnelle, qui met en avant plan des comportements
prêts à adopter et ont ouvert une nouvelle piste de
réflexion reposant, sur ce qui peut se présenter comme obstacle
au changement de comportement tant au niveau individuel que collectif. Cet
effort de chercher à saisir le changement de comportement à
travers ses enjeux est comprimé dans l'approche dite de la «
communication pour le changement de comportement » ou CCC en sigle.
I.2.1.1. Définition de
la CCC
La CCC est « un processus interactif et participatif,
à double voie, permettant d'échanger des informations, des
idées, des connaissances, des opinions et des décisions, en vue
de favoriser dans une communauté donnée ou chez certains
individus, des changements durables de comportement ou l'adoption de
comportements nouveaux concourant à l'amélioration des conditions
de vie de cette communauté ou de ces individus »31(*).
La CCC vise ainsi à amener des individus, des groupes
ou une population à adopter, à maintenir ou à changer
volontairement une attitude et un comportement en vue de l'amélioration
de la qualité de leur vie au plan individuel ou collectif.
Passage de l'Information Education et Communication
(IEC) à la CCC
Ce concept a vu le jour ces dernières décennies
où les acteurs de développement ont senti la
nécessité d'assurer une plus grande participation des
communautés.
« Reposant à l'origine sur les programmes d'IEC,
la CCC a succédé à celle-ci en 1980 pour s'inscrire dans
une approche plus globale, visant à agir sur les déterminants des
changements des comportements »32(*). En tant qu'une « approche globale et
intégrée, la CCC va au-delà de la simple transmission de
messages, de connaissances et d'informations »
Avec la CCC, il s'agit désormais de :
· Faire une bonne analyse de la situation pour identifier
avec les populations les facteurs qui favorisent un changement de
comportement,
· Pousser et inciter les populations cibles à
l'acquisition de nouveaux comportements,
· Impliquer les populations dans tout le processus de
changement de comportement.
Elle a évolué de façon à
promouvoir des messages mieux ciblés, favoriser le dialogue et
l'appropriation commune du processus.
I.2.1.2. Composantes de la
CCC
· Educateur : dans son intervention,
l'agent de la CCC joue le rôle de facilitateur non pas celui de
maître,
· Message : c'est le message qu'on
souhaite basculer pour inciter le changement de comportement.
· Objectif : l'objectif principal de la
CCC est de changer le comportement,
· Cible : la CCC a comme public cible
l'individu, les communautés, les réseaux et les leaders,
· Acception : dans son acception du
changement, la CCC estime que les comportements sont influencés par les
facteurs socioculturels, d'environnement et des normes sociales.
· Canaux de communication : pour
atteindre son objectif, la CCC véhicule sa communication à
travers les réseaux sociaux, la communauté, le mass média
et les canaux de proximité (les médias traditionnels),
· Technique de communication : la
communication de la CCC se passe entre A et B. A et B sont des partenaires,
donc égaux.
I.2.1.3. Rôle de la
CCC
Le rôle que tend jouer la CCC dans le processus de
changement de comportement est multiple, aussi à plusieurs niveaux :
Au niveau des individus, la CCC permet de
:
· Susciter l'implication personnelle,
· Accroître les connaissances sur les solutions aux
problèmes à résoudre,
· Obtenir une attitude favorable face à une
pratique, une idée,
· Combattre les rumeurs,
· Changer, renforcer les pratiques et les comportements
conformes aux solutions identifiées,
· Maintenir le bon comportement,
· Rendre l'individu maître de ses
décisions,
· Encourager à informer, à persuader et
à motiver d'autres individus.
Au niveau de la communauté ou du groupe, la CCC
permet de :
· Impliquer la communauté dans le processus
d'adoption des comportements désirables,
· Obtenir son soutien en faveur de ceux qui adoptent les
comportements désirables,
· Obtenir un changement collectif,
· Rendre la communauté ou le groupe maître
de son propre développement.
Au niveau de la société globale, la CCC
permet de :
· Accroître la prise de conscience du public sur
les problèmes et les solutions de la relation population et
développement,
· Sensibiliser les différentes composantes de la
société sur les politiques et les problèmes de
population,
· Changer les valeurs, les habitudes et pratiques
sociales dans le sens de l'intérêt collectif,
· Contribuer à obtenir un appui politique de haut
niveau en faveur du programme.
I.2.1.4. Approches
utilisées par la CCC
La CCC combine un ensemble d'interventions comportant la
communication interpersonnelle, le mass média, les approches de
participation communautaire qui tiennent compte des valeurs, du contexte et des
relations existantes entre les membres d'une communauté.
1.2.1.5. Principe de base de la
ccc
Pour qu'une communication pour le changement de comportement
puisse donner du fruit, il faut qu'elle repose sur les principes
suivants :
Etre fait par un travail de proximité : cibler
des périodes bien définis, propice pour joindre les groupes
cible, liées aux facteurs de risque et/ou qui incitent à changer
le comportement :
Chaque intervention doit avoir des objectifs
spécifiques bien déterminés ;être menée
par les pairs pour favoriser une meilleure participation au sujetdes
discussions au sein des groupes homogènes.
Faire appel à la participationactive des groupes cibles
et des personnes influentes de la communauté en générale.
I.2.1.6. Modèles de
changement de comportements
Pour promouvoir, renforcer et maintenir un comportement
approprié, la CCC repose sur un ensemble des théories de
changement de comportement, qui permettent de concevoir des programmes et des
actions efficaces sur terrain. Il existe ainsi plusieurs théories de
changement de comportement. Cependant, il serait toutefois fastidieux de
répertorier de manière exhaustive toutes ces théories.Pour
ce faire, nous allons nous limiter au modèle transthéorique, afin
de servir de guide d'application de la CCC dont il est question ici.
I.2.1.6.1. Modèle
Transthéorique
Formalisé par Prochaska et Diclémente, ce
modèle est issu d'une étude comparative entre les principales
théories développées en psychothérapie en 1970,
pour aider les personnes dépendantes à l'alcool, au tabac et
à la drogue à changer leur comportement33(*).
Durant cette période, le champ de la psychologie a
été caractérisé non seulement par la multiplication
des modèles de thérapie mais aussi, par les divergences profondes
entre eux. Ainsi, vers la fin de cette décennie, les cliniciens
étaient confrontés à plus de 200 modèles
prétendant tous à l'efficacité. Cependant, plusieurs
d'entre eux étaient confus et insatisfaits. Et selon ces deux
psychosociologues, le champ était à cette époque si
fragmenté qu'il était menacé d'éclatement.
En révisant ces différentes théories,
Prochaska et Diclémente ne se sont pas contenté tout simplement
à juxtaposer ces théories et leurs variantes pour en faire
ressortir les similitudes et leurs divergences. Leur objectif était de
développer un modèle transthéorique, capable
d'intégrer les meilleurs éléments de chacune d'elles dans
un tout cohérent.
Par conséquent, il n'exclut aucune technique ou autre
modèle d'intervention, pourvu qu'on les utilise en tenant compte du
stade de changement.
De façon brève, le modèle
transthéorique décrit comment les gens modifient un comportement
problématique ou acquiert un comportement positif. Il soutient que les
personnes qui modifient leur comportement passent par une série de
stades suivants :
· Précontemplation ;
· Contemplation ;
· Préparation ;
· Action ;
· Maintien ;
· Terminaison.
Et que la progression d'un stade à l'autre est
facilitée par l'utilisation des bonnes stratégies de changement
au bon moment.
I.2.1.6.1.1.
Précontemplation :
A ce premier niveau, l'individu ne se sent pas absolument
concerné par le problème. Dans cette phase les individus sont
moins réceptifs au message car, elle est caractérisée par
la résistance de reconnaître qu'un comportement pose
problème et qu'il doit être modifié. Il a tendance à
nier le problème ou à rejeter la faute sur les autres. A ce
stade, il est primordial d'informer pour augmenter le niveau de la prise de
conscience du problème.
I.2.1.6.1.2. Contemplation
:
Au deuxième stade, l'intérêt pour la
question est un peu plus fort. L'individu prend conscience du problème
et l'importance d'un changement commence à être admise. Mais la
connaissance est encore partielle, et le besoin d'être convaincu est
encore fort avant de passer à l'acte. A ce stade, il convient d'aider
l'individu à effectuer une autocritique sur les enjeux du changement et
sa responsabilité. Pour ce faire, la communication doit se fonder sur
les témoignages en rapport avec le bien fondé du
changement.
I.2.1.6.1.3. Préparation
:
C'est ici que les intentions et l'action se rencontrent.
L'individu est prêt à s'engager dans le changement et commence
à poser de petits gestes en identifiant les objectifs et les moyens pour
y parvenir. Ses efforts restent cependant insuffisants pour maîtriser
parfaitement le comportement à éliminer ou à
acquérir. A ce stade, la communication doit être axée sur
le côté pratique, c'est-à-dire le comment faire. Ceci pour
amener l'individu à passer à l'acte.
I.2.1.6.1.4. Action :
Cette phase correspond au passage à l'acte. La personne
se lance. Elle teste différentes options, différentes
possibilités. A ce stade, les habitudes sont donc bouleversées et
les nouveaux réflexes ne sont pas encore définitivement
adoptés. L'effort à fournir ici consiste à valoriser le
changement amorcé par des récompenses.
I.2.1.6.1.5.Maintien :
C'est la phase où les changements de comportement ont
eu lieu, mais ils doivent être maintenus dans le temps pour devenir de
véritables habitudes. Le stade de maintien constitue ainsi une phase de
stabilisation du comportement et de prévention de la rechute. Il ne
s'agit toutefois pas d'une phase statique. Car, malgré les
progrès réalisés, les individus peuvent avoir des
tentations persistantes de recourir à leurs anciens comportements, ce
qui demande la poursuite des efforts de changement et l'anticipation des
obstacles qui pourraient les amener à la rechute. Il convient à
ce niveau de consolider le changement en évitant des situations qui
peuvent entrainer la rechute.
I.2.1.6.1.6. Terminaison :
A cette étape les risques de rechute sont à peu
à près nuls. Les nouveaux comportements ont été
totalement intégrés, et ne sont plus du tout
considérés comme contraintes. Ce sont des habitudes devenues des
évidences, des automatismes complètement intégrés
au comportement. A ce stade, il faut favoriser la relation d'aide entre les
acteurs. D'où, la nécessité de mettre en place des
structures d'accompagnements pour aider, conseiller, identifier les freins et
déjouer certains obstacles.
Il faut cependant noter que ce dernier stade a fait l'objet de
moins de recherches que les autres car, il constitue souvent un idéal
à atteindre plutôt qu'une réalité tangible.
D'après Prochaska et Diclémente, chez les anciens fumeurs et
alcooliques par exemple, moins de 20 % des individus atteignent ce stade. Pour
la majorité des gens, le maintien constitue donc le dernier stade dans
le processus de changement. C'est sans doute pour ces raisons que le stade de
terminaison ou conclusion est omis dans plusieurs présentations du
modèle transthéorique qui décrit un modèle à
cinq stades.
Conclusion partielle
Le premier chapitre était consacré au cadre
conceptuel et théorique. C'est dans ce chapitre que nous avons
défini les concepts nécessaires pour la compréhension de
notre travail. Le chapitre a également évoqué la
théorie qui convient et qui pourrait être adaptée à
la lutte contre le paludisme dans la zone santé de Matete. Le
deuxième chapitre sera consacré à la présentation
de la zone santé de Matete.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE
LA ZONE DE SANTE DE MATETE
II.1. Historique
La zone de santé urbaine de Matete est
l'émanation de l'ancienne zone de santé de Lemba-Matete. Elle fut
créée au mois de mars 1986. Elle comptait dans son ensemble 11
aires de santé.
A la suite du découpage intervenu en janvier 2000, la
zone de santé urbaine de Matete correspond actuellement aux limites
administratives de la commune même de Matete. Ainsi, les treize quartiers
de la commune de Matete correspondent aux treize aires de santé de la
zone de santé de Matete.
Avec la politique du nouveau découpage, Le
Médecin Chef de Zone est d'office le conseiller médical du
Bourgmestre de la commune de Matete ou se situe la zone de santé de
Matete.
II.2. Situation géographique et
démographique :
II.2.1. Situation géographique :
La zone de santé urbaine de Matete est
limitée34(*) :
· Au Nord : par le boulevard Lumumba qui la
sépare de la zone de santé de Kingabwa ;
· Au Sud : par l'avenue Mbambakilenda qui la
sépare avec la ZS de Kisenso ;
· A l'Est : par Ndjili qui la sépare de la
zone de santé de Ndjili ;
· A l'Ouest : par la rivière Matete qui la
sépare avec la zone de santé de Lemba.
II.2.2. Situation démographique :
· Population totale est estimée à
322.475
· Superficie de la ZS : 4,9 pour une densité
de 65.790hab./Km2
· Cible nourrissons survivants de 0 à 11
mois : 11.254
· Cible naissances vivantes : 12.268 enfants.
Données de population35(*)
POPULATION
|
N O M B R E
|
Sources des données
|
Année
|
M
|
F
|
Total
|
Population 0- 11 mois
|
4020,44
|
4020,44
|
8040,88
|
Dénombrement PEV
|
2017
|
Population 12-59 mois
|
15076,65
|
15076,65
|
30153,3
|
Dénombrement PEV
|
|
Population 5- 14 ans
|
29148,19
|
29148,19
|
58296,38
|
Dénombrement PEV
|
|
Population 15 à 49 ans
|
43018,708
|
46235,06
|
89253,768
|
Dénombrement PEV
|
|
Population 50 à 59 ans
|
5025,55
|
5829,638
|
10855,188
|
Dénombrement PEV
|
|
Population 60 et plus
|
2211,242
|
2211,242
|
4422,484
|
Dénombrement PEV
|
|
Population totale
|
98701,802
|
102320,198
|
201022
|
Dénombrement PEV
|
|
Population flottante
|
|
|
|
|
|
Total général
|
98701,802
|
102320,198
|
201022
|
Dénombrement PEV
|
|
II.3. Description de la ZS MATETE :
La zone de santé urbaine de Matete est l'une de 35 ZS
de la ville province de Kinshasa et fait frontière avec 4 Zones de
Santé (Kisenso, Lemba, Kingabwa et Ndjili). Elle est subdivisée
en 13 aires de santé qui sont : Dondo, Loeka, Lukunga, Lumumba,
Lunionzo, Malemba, Maziba, Mbomb'ipoko, Sankuru, Sumbuka, Totaka et
Vivi36(*).
II.3.1. Situation médico sanitaire
La zone de santé de Matete comprend 93 structures
sanitaires dont seulement 46 collaborent avec la zone de santé et
donnent les rapports SNIS mensuellement au BCZS, parmi ces structures, il y a
trois structures étatiques dont deux centres de santé et un HGR
(Hôpital Général de Référence), deux
structures conventionnées catholiques, deux structures
conventionnées protestantes et les autres sont des établissements
privés.
Les principales pathologies rencontrées dans la zone de
Matete sont :
· Le paludisme
· L'infection respiratoire aigue
· La malnutrition
· La diarrhée simple
· La rougeole
· La gastroentérite
· Etc.
II.3.2. Données socioculturelles :
La population de la zone de santé urbaine de Matete a
un mode de vie urbano rural. Les principaux groupes ethniques sont :
Bangala, Ba Swahili, Ba Luba et Ba Kongo. Le lingala est la langue plus
parlée par la majorité de la population de Matete.
Les différentes religions rencontrées dans cette
commune sont : Catholique, Protestante, Kimbanguiste, Armée du
salut et les Eglises de réveil.
On rencontre plusieurs établissements scolaires dans
cette zone de santé :
· Nombre d'écoles primaires : 42
· Nombre d'écoles secondaires
privées : 22
· Nombre d'écoles conventionnées
catholiques : 15
· Nombre d'écoles officielles : 10
· Nombre d'écoles Kimbanguistes : 3
· Nombre d'école de l'Armée du salut :
1
· Nombre d'Instituts Techniques Médicaux
(ITM) : 2
On rencontre également un Institut Supérieur des
Techniques Médicales (ISTM) Presbytérien dans cette zone de
santé.
II.3.3. Données socioéconomiques :
Cette zone de santé possède un environnement
socioéconomique favorable. Elle a un marché qui est très
fréquenté par les populations des communes de Matete, de Kisenso,
de Lemba, de Ngaba et autres communes car c'est une entité à
potentialité élevée du point de vue commerciale.
On y rencontre plusieurs magasins, boutiques, pharmacies,
bars, hôtels et chambres froides.
II.3.4. Données environnementales :
Ces données sont caractérisées par
l'insalubrité du milieu, plusieurs caniveaux sont bouchés ;
les denrées alimentaires sont vendues au sol sur les rues, au
marché et à ciel ouvert ; c'est ce qui entraine souvent
plusieurs maladies des mains sales : la diarrhée, la fièvre
typhoïde, l'amibiase, les
verminoses etc.
II.3.5. Taches du personnel
oeuvrant au bureau central de la zone de sante
II.3.5.1. Médecin Chef
de Zone de Santé (MCZ) :
· Il supervise et contrôle tous les services de la
zone de santé (BCZS, HGR et toutes les FOSA) ;
· Il prépare les réunions du Conseil
d'Administration de la ZS;
· Il exerce son pouvoir hiérarchique sur
l'ensemble du personnel de la ZS ;
· Il prépare les réunions du Comité
de Gestion de la Zone de Santé ;
· Il coordonne toutes les activités de la
ZS ;
· Il assure la planification des activités y
compris la formation dans la ZS et veille à son exécution;
· Il exploite l'information sanitaire ;
· Il élabore les rapports d'activités de la
ZS.
II.3.5.2. L'Administrateur
Gestionnaire (AG) :
· Il supervise et contrôle la comptabilité,
la caisse et fait rapport au MCZ ;
· Il propose au MCZ la programmation des dépenses
et assure l'exécution ;
· Il centralise les prévisions budgétaires
de ZS ;
· Il assure l'approvisionnement régulier de la ZS
en matériel et équipement ;
· Il veille à l'ordre et à la discipline
sur l'ensemble de la ZS ;
· Il assure la gestion du personnel de la ZS et fait
compte rendu au MCZ ;
· Il assure la responsabilité du matériel
existant dans la ZS et fournit les justifications d'utilisation
(kilométrage et consommation du carburant) ;
· Il veille à l'utilisation rationnelle des biens
de la ZS ;
· Il remet annuellement à jour l'inventaire des
biens de la ZS ;
· Il supervise la collecte des données
épidémiologiques et SNIS pour l'ensemble de la ZS et
prépare la synthèse pour le Comité de Gestion et le
Conseil de d'Administration ;
· Il supervise les activités de gestion des
ressources des FOSA de la ZS.
II.3.5.3. Infirmier
Superviseur (IS) :
· Il centralise les rapports mensuels des FOSA ;
· Il traite et interprète ces rapports sur
l'ensemble des activités de la ZS ;
· Il supervise les FOSA dans les activités
préventives et promotionnelles
· Il assure la gestion des vaccins dans la ZS ;
· Il centralise les rapports de supervision ;
· Il supervise le collecte des données
épidémiologiques et SNIS pour l'ensemble de la ZS de la ZS et
prépare la synthèse ;
· Il applique les principes généraux pour
la gestion des soins de santé.
II.3.5.4. Nutritionniste
(Nut.) ;
· Il assure la formation des prestataires des soins de la
ZS ;
· Il forme le personnel dans les activités propres
de la nutrition ;
· Il assure la planification des activités propres
à la nutrition ;
· Il gère l'information nécessaire au suivi
du programme de la nutrition.
II.3.5.5. Animateur
Communautaire (AC) :
· Il redynamise le CODEV et le COCODEV aussi dans leurs
compositions que dans leurs fonctions ;
· Il participe à l'élection des
responsables des CODEV et COCODEV ;
· Il participe à certaines réunions des
CODEV et de COCODEV nécessaires sur la prise de décisions
délicates ;
· Il aide la population dans le processus des autres
activités prônant pour le développement du milieu ;
· Il élabore un rapport mensuel résumant le
niveau de la participation communautaire pour l'ensemble de la ZS moyennant les
critères préalablement choisis et en fait le rapport au
COGE ;
· Promouvoir et entretenir une collaboration avec les
structures participatives de la communauté ;
· Il supervise les activités des organes de
participation communautaire et les soins promotionnels dans les CS ;
· Il assure les relations publiques de la ZS.
II.3.5.6.
Pharmacien :
· Il tient les fiches de stock de tous les
médicaments et matériels gardés dans la
pharmacie ;
· Il livre les médicaments et matériels
dans différents services sur base des réquisitions ;
· Il établit un rapport mensuel de la
pharmacie ;
· Il détient le profil de consommation de chaque
produit pour adapter la commande à la consommation ;
· Il veille au maintien du stock et évite les
ruptures de stock ;
·
Il fait périodiquement l'inventaire des produits pharmaceutiques
· Il gère mes médicaments et autres
intrants de la ZS ;
· Il supervise la gestion des produits pharmaceutiques
des FOSA de la ZS ;
· Il gère l'information sanitaire des
activités supervisées.
II.3.5.7. Technicien
d'Assainissement :
· Il assure des visites parcellaires :
contrôle parcellaire de la propreté générale de la
parcelle et l'état des installations sanitaires ; il contrôle
et neutralise les gites larvaires, la présence des hautes herbes, d'eau
stagnante, des immondices, des ordures, des épaves, des boites vides,
des vieux pneus.... il contrôle les caniveaux devant les parcelles et le
mode d'évacuation des eaux usées et
ménagères ;
· Il fait de contrôle sanitaire des lieux de
production, de transformation, de stockage et de vente des denrées
alimentaires : marchés, restaurants, boulangeries,
pâtisseries, confiseries, brasseries, kiosks et Nganda...
· Il organise des visites médicales de
manipulation et des vendeurs des services alimentaires ;
· Il organise des visites médicales de la
population scolaire ;
· Il assure l'approvisionnement, l'inspection et le
contrôle de qualité de l'eau des boissons, des boissons
industrielles et des denrées alimentaires (aménagement des
sources et puits) ;
· il encadre les ménages dans la construction des
latrines et des logements sociaux avec la technique adaptée ;
· il assure des contrôles sanitaires des maisons de
détentions ;
· il assure des contrôles sanitaires des
cimetières (inhumation, exhumation et transfert des cadavres) ;
· il assure l'éducation pour la santé en
matière de l'hygiène et assainissement dans la
communauté ;
· il assure la formation continue du personnel et de
relais communautaires.
Tableau 1. PERSONNEL DU BCZS DE MATETE37(*)
N°
|
CATEGORIE
|
QUALIFICATION
|
SEXE
|
FONCTION
|
EFFECTIF
|
%
|
1
|
Médecin
|
Médecin Spécialiste en Santé Publique
|
M
|
MCZ
|
01
|
3
|
2
|
AG
|
L2 en AGIS
|
M
|
1 AGT
1 AGTA
|
02
|
6
|
3
|
IS
|
L2 en SACO
|
M
|
Superviseur
|
02
|
6
|
4
|
Pharmacien
|
L2 en Pharmacie
|
M
|
Ph.
|
01
|
3
|
5
|
AC
|
L2 en SACO
|
M
|
Animateur Communautaire
|
02
|
6
|
6
|
NUT
|
G3 en Nutrition
|
F
|
Nutritionniste
|
01
|
3
|
5
|
TA
|
G3 en ASSN
|
M
|
TA
|
01
|
3
|
7
|
Secrétaire
|
D6 en sciences commerciales
|
M
|
Secrétaire de direction
|
01
|
3
|
8
|
Surveillant
|
D6 H. Pédagogiques
|
M
|
Sécurité
|
01
|
3
|
9
|
Brigadiers sanitaires
|
G3 : 3
A1 : 3
A2 : 3
A3 : 2
Pp1 : 9
|
M
|
Brigades d'hygiène et assainissement
|
20
|
60
|
10
|
Chauffeur
|
D6 Mécanicien Chauffeur
|
M
|
Conducteur
|
01
|
3
|
|
TOTAL
|
|
|
|
33
|
100
|
POPULATION TOTALE DE LA ZONE DE SANTE PAR AIRE DE
SANTE 2017
N°
|
Aires de santé
|
Pop. totale
|
0-59 mois
18,9%
|
0-11 mois
3,49%
|
0-11 mois et gestante
4%
|
6-11 mois
2%
|
12-59 mois
12%
|
6-59 mois
18%
|
Cible
PEV mensuel
4% :12
|
Femme en âge de procréer
21%
|
1
|
DONDO
|
10 763
|
2034
|
376
|
430
|
215
|
1292
|
1937
|
36
|
2260
|
2
|
LOEKA
|
9809
|
1854
|
342
|
392
|
196
|
1177
|
1766
|
33
|
20 599
|
3
|
LUBEFU
|
14 321
|
2707
|
500
|
573
|
286
|
1718
|
2578
|
48
|
3007
|
4
|
LUKUNGA
|
16 381
|
3096
|
572
|
655
|
328
|
1966
|
2948
|
55
|
3440
|
5
|
LUMUMBA
|
16 094
|
3042
|
562
|
644
|
322
|
1931
|
2897
|
54
|
3380
|
6
|
LUNIONZO
|
24 757
|
4679
|
864
|
990
|
495
|
2971
|
4456
|
82
|
5199
|
7
|
MALEMBA
|
16 579
|
3133
|
577
|
663
|
335
|
1989
|
2984
|
55
|
3481
|
8
|
MAZIBA
|
13 804
|
2609
|
482
|
552
|
276
|
1656
|
2485
|
46
|
2899
|
9
|
MBOMB'IPOKO
|
10 826
|
2046
|
378
|
433
|
216
|
1299
|
1949
|
36
|
2273
|
10
|
SANKURU
|
23 253
|
4395
|
812
|
930
|
465
|
2790
|
4185
|
77
|
4883
|
11
|
SUMBUKA
|
14 599
|
2759
|
510
|
584
|
292
|
1752
|
2628
|
49
|
3066
|
12
|
TOTAKA
|
19 166
|
3622
|
669
|
767
|
383
|
2300
|
3550
|
64
|
4025
|
13
|
VIVI
|
10 670
|
2017
|
372
|
427
|
213
|
1280
|
1921
|
35
|
2241
|
|
TOTAL
|
201 022
|
37 993
|
7016
|
8040
|
40822
|
24121
|
34 799
|
671
|
60 753
|
II.4. ORGANIGRAMME DE LA ZS DE MATETE38(*)
CA
COGE
MCZ
AG
SURV
CHAUF
SEC
IS
PHARM
AC
TA
NUT
Conclusion partielle
Le deuxième chapitre a été orienté
sur la présentation de la zone de santé de Matete, cela a permis
de situer notre cadre recherche. Le troisième chapitre est
consacré à l'analyse des outils de communication utilisé
dans la zone de santé de Matete.
CHAPITRE III : ANALYSE DES OUTILS DE COMMUNICATION DANS
LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Dans ce chapitre, il est question d'analyser la place
réservée à la communication dans lutte contre le paludisme
dans la zone de santé de Matete. Comme le paludisme est une maladie qui
peut être prévenue, la communication pourrait alors jouer un
rôle central dans la lutte contre ce fléau.
Ce chapitre a pour mission de vérifier notre
hypothèse de recherche. Il est divisé en trois sections : La
première est consacrée au protocole méthodologique, la
deuxième à la présentation des données de
l'enquête, et enfinla troisième à la critique et
suggestions.
SECTION 1. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE
La recherche que nous menons porte sur L'analyse des outils de
communication dans la lutte contre le paludisme dans une zone de santé
publique. Approche communicationnelle. Nous sommes partis de la question de
recherche suivante : quel est l'apport de la communication dans la lutte
contre le paludisme?
Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle, une
organisation qui veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir
à une variété d'outils oumoyensde communication
susceptibles de convaincre la population cible à adopter un comportement
qui le mette à l'abri de celle-ci.
Et Pour mener cette étude, nous avons utilisé la
méthode analytique. Celle-ci est appuyée par les techniques
d'analyse documentaire et de l'entretien.
La méthode analytiquenous a permis
d'analyser les outils de communication utilisés par la zone de
santé de Matete ainsi que données recueillies sur terrain.
La technique d'analyse documentairenous a
permis de compulser différents ouvrages, mémoires et autres
documents ayant trait à notre recherche.
La technique d'entretien. Cette technique a
été utilisée lors de la collecte des informations
relatives à ce travail, dans le but de vérifier notre
hypothèse. Nous nous sommes entretenus avec le responsable de
communication de la zone de santé de Matete.39(*)(Mr Adonaï)
Robert ESCARPIT dans son livre « L'écrit et la
communication » indique qu'il ne faut pas confondre la communication
et l'information. Selon lui
« La communication est un processus complexe
fonctionnant à travers un certain nombre d'appareils dont les
médias ne sont que la partie technologique. L'information est la mesure
mathématique ou non du contenu du message que transmettent ces
médias. Autrement dit, l'information peut être transmise
unilatéralement mais la communication est toujours bilatérale ou
multilatérale. »40(*)
Ainsi, nous opérationnalisons quelques concepts de base
de notre hypothèse.
Concept
|
Dimension
|
Composants
|
Indicateurs
|
Organisation
|
Structure
|
Marchand
|
· Entreprise
· Industrie
· Hôpital
· Université
· Ecole
|
Non-marchand
|
· Organisation internationale
· Ministère
· Service spécialisé
· ONG
· Eglise
· ASBL
|
Concept
|
Dimension
|
Composants
|
Indicateurs
|
Moyens de communication
|
Support de transmissionde l'information
|
Medias
Hors medias
|
· Radio communautaire
· Télévision
· Journal
· Presse écrite
· Radio
· Mégaphone
· Banderole
· Dépliant
· Affiche
· Relations publiques
|
Comportement
|
Manifestation, manière d'agir
|
favorable
défavorable
|
· adhésion
· non-adhésion
|
Utilisation des techniques de
collecte des données
A ce sujet, nous avons élaboré un guide
d'entretien contenant les thèmes suivants :
1. pratique de communication de la zone de santé de
Matete
2. Les outils ou moyens de communication utilisés par
la zone
3. Le contenu du message de ces outils de communication
4. Principales actions de sensibilisation de la zone de
santé
5. Principaux acteurs de communication de la zone de
santé
6. Cible de communication
SECTION 2 : PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE
III.2.1. PRATIQUE DE COMMUNICATION DE LA ZONESANTE DE
MATETE
Il convient de souligner à ce niveau que la notion de
communication ne laisse aucun secteur indiffèrent, qui d'ailleurs nous
amène à étudier la pratique de communication de cette
organisation comme toute autre organisation, la zone de santé de Matete
dispose d'un département de communication qui exploite deux types de
communication notamment : la communication interne et la communication
externe.
Au niveau interne, la communication se fait sous diverses
formes. Le personnel communique à travers les notes circulaires, les
réunions, les rapports de travail, les conférences, etc.
La communication externe traite l'aspect extérieur de
la zone de santé, la cible principale parmi tant d'autres est la
population. Ici la zone de santé entre en contact avec sa cible à
travers les aires de santé.
Comme service qui vise à l'amélioration de la
qualité des soins de santé de la population, la zone de
santé de Matete comme toute autre zone de santé utilise les
stratégies de communication, notamment : le plaidoyer, la
mobilisation sociale et la communication pour le changement de
comportement41(*).
III.2.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION :
La zone de santé de Matete met en exergue les outils de
communication qui lui permet de lutter contre ce fléau qui décime
la population. À savoir :les outils des medias et des
hors-médias.
III.2.2.1. LES MEDIAS
Franci Ball désigne Le media comme une
« technique utilisée par un individu ou un groupe pour
communiquer à un autre individu ou à un autre groupe, autrement
que face à face (à une distance plus ou moins grande),
l'expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la
finalité de cette expression ».42(*)Parmi ces moyens, on
cite :
· La Radio communautaire
III.2.2.1.1 Radio
communautaire
Une radio communautaire est un outil à portée
limitée, c'est principalement la radio du marché de Matete et la
zone de santé en profite pour faire passer le message concernant la
lutte contre le paludisme et le programme de distribution des moustiquaires
imprégnées, dans la communauté43(*).
III.2.2.2. LES HORS-
MEDIAS
Hors média concerne toutes les autres formes de
publicité qui n'ont pas recours aux médias pour faire la compagne
sensibilisation. Parmi ces moyens, on cite:
· Les affiches
· Les banderoles
· Lesdépliants
· Le mégaphone
III.2.2.2.1.L'affiche :
L'affiche est un support de publicité ou de propagande
destiné à être vu dans la rue et plus
généralement dans les espaces publics. Imprimée sur
papier, sur tissu ou des supports synthétiques, elle adopte des
dimensions variables, pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres.
Pour le cas de ce travail, celle-ci constitue un matériel didactique qui
permet d'être vu par le public cible de la zone de santé de Matete
pour des explications pratiques, claires et précise pour la
compréhension du public cible sur l'importance de la moustiquaire et
comment l'utiliser pour éviter la malaria.
III.2.2.2.2. La
banderole :
Une banderole est un drapeau rectangulaire visible de
loin : la banderole est un outil de communication
évènementielle. Elle se compose d'un visuel ou logo
imprimé sur matière tissu ou PVC et est fixé par des
oeillets ou des sandows. Son emploi est habituel lors de divers types de
manifestations. Dans le cas de la zone de santé de Matete la banderole
est utilisée pendant la campagne de Distribution de MILDA (faites dormir
toute la famille sous la moustiquaire imprégnée d'insecticide
à longue durée d'action pour se protéger contre le
paludisme).
III.2.2.2.3.Le
dépliant :
C'est un document imprimé dont la forme
définitive est obtenue à la suite d'un pliage approprié.
Ils sont fournis par le PNLP, dans le but de montrer à l'aide des images
graphiques à la population la cause du paludisme, les signes, la
conduite à tenir pour l'éviter ainsi que le traitement.
III.2.2.2.4.Le
mégaphone :
Est un outil servant à amplifier la voix, appareil
portatif composé d'un pavillon, d'un micro et d'une poignée, ce
dispositif fonctionne à pile. Cet ustensile est utilisé par un
relais communautaire de la zone de santé de Matete pendant la
sensibilisation de la population sur la lutte contre le paludisme, notamment
l'annonce sur la distribution des moustiquaires imprégnées
d'insecticide à longue durée d'action, l'assainissement du
milieux pour détruire les laves des moustiques etc.
III.2.3. LE CONTENU DU MESSAGE VEHICULE PAR CES OUTILS
Grâce à des messages appropriés,
véhiculés vers les cibles concernées par les outils de
communication adéquats, la communication favorise les changements
nécessaires à la résolution des
problèmes.Les messages principaux sont :
· Dormez chaque nuit sous la moustiquaire
imprégnée d'insecticide à longue durée d'action
(MILDA) en l'utilisant correcte ;tout en donnant des avantages que
celle-ci peut regorgée entres autres : de vousprotéger
contre les piqûres des moustiques qui donnent la malaria et de vous
permettre d'avoir un sommeil tranquille.
· L'assainissement des milieux intra et péri
domiciliaires.
· Les signes de la maladie
· Les moyens de prévention contre la maladie
· La conduite à tenir en cas d'apparition des
signes de la maladie
III.2.4. LES PRINCIPALES ACTIONS DE SENSIBILISATION
Après avoir reçu le rapport venant des aires de
santé (structures sanitaires), la zone de santé mène des
actions suivantes :
III.2.4.1. Technique de porte
à porte
En cas de l'épidémie, en l'occurrence du
paludisme, la zone de santé déploie les relais communautaires
dans chaque parcelle pour informer la population sur le danger de la maladie et
lui donner des méthodes de prévention.
III.2.4.2. Focus
groupe
Les relais communautaires réunissent des groupes
d'individus (quatre à six personnes). Pour expliquer à la
population de ce qu'elle doit faire. L'objectif ici c'est d'atteindre tout le
monde afin d'avoir les différentes opinions de la population.
III.2.4.3. Ecoute-active ou
visite à domicile
Les relais communautaires visitent chaque domicile, cela se
fait par rendez-vous et avec des matières bien précises. Ils
peuvent prendre toute une séance pour ne parler que de l'importance de l'utilisation de moustiquaire
imprégnée, de l'assainissement de l'environnement etc. un relais
communautaire peut s'occuper de Dix à quinze ménages dans une
rue par jour, cela se fait chaque mois.
III.2.4.4. Sensibilisation
dans les milieux publics
L'activité se déroule tous les 3 mois pour
informer la population sur les différents moyens d'éviter le
paludisme et où le traiter.
III.2.4.5. Sensibilisation des
leaders communautaires
Chaque mois la zone de santé tient une réunion
de sensibilisation des leaders communautaires (chefs des quartiers, pasteurs,
prêtres, responsables des associations et ONG pour les impliquer dans les
activités de lutte contre le paludisme dans la communauté)
III.2.4. 6. Plaidoyer
En ce qui concerne le plaidoyer, la zone de santé
recourt aux décideurs, les autorités politico-administratives, et
les leaders d'opinion,celui-ciest enfin considéré comme tout
effort visant à influencer les responsables politiques et les
décideurs en faveur des changements sociaux, à transformer les
perceptions et attitudes du public, à changer les comportements ou
à mobiliser les ressources humaines et financières.
III.2.5. ACTEUR DE COMMUNICATION
Selon Monsieur Adonaï44(*), il ne faut pas forcement être communicateur de
formation pour communiquer, mais, il faut plutôt avoir la connaissance
sur la matière à communiquer. Pour combattre le paludisme ou
toutes sortes de maladies épidémiques, la zone de santé
utilise certaines catégories des personnes pour propager le message sur
les méthodes préventives afin d'éradiquer la maladie. Ces
personnes sont appelées les relais communautaires.
Avant de poursuivre notre étude, il serait mieux de
porter de l'éclairage sur l'appellation « relais
communautaire ».
Un relais communautaire peut être défini comme
une personne volontaire, habitant la rue ou le village. On sous-entend par
cette appellation, toute personne qui sert de pont entre ses pairs
(communauté) et les différents services et/ou structures de
santé : c'est une personne majeure sans distinction de sexe qui
fait la jonction entre sa communauté et le service de santé.
Comme profil, cette personne doit être apte à communiquer
facilement et avoir l'esprit d'écoute : elle doit être
disponible, intéressée par son propre développement et
celui de sa communauté. C'est une personne intègre et de bonne
moralité.
III.2.5.1. Types de relais
communautaires
Les relais communautaires peuvent être :
III.2.5.1.1. Structures
sanitaires
Les médecins ou les infirmiers peuvent informer les
patients pendant la consultation médicale ou lors des rencontres avec
les femmes enceintes.
III.2.5.1.2. Organisation aux
assises Communautaires
Les organisations non gouvernementales, les églises,
les mutuelles, les radios de proximité, les staffs des jeunes, etc.,
servent aussi des moyens de communication pour la diffusion et propagation de
l'information.
En vue d'atteindre toutes les couches de la population, la
zone de santé à travers les relais communautaires, tient aussi
compte de la population spécialisée c'est-à-dire le
professionnel de sexe (PS), les personnes vivant avec virus (PVV), les enfants
de la rue (les cheguets). Ces derniers ont une forme particulière de la
communication, les animateurs ne font pas le face à face pour
transmettre l'information mais ils ne s'entretiennent qu'avec les responsables
des groupes et ces derniers à leurs tour communiquer aux autres.
Il est à noter que tout relais communautaire est soumis
à une formation permanente pour permettre la circulation du message sans
distorsion.
III.2.6 CIBLE DE COMMUNICATION :
La population est la cible principale de la communication.
Comme il s'agit d'un danger public, tout le monde est concerné, à
propos cette étude, la cible est la population de la Commune de
Matete.
III.2.7. EVALUATION DE L'EFFICACITE DE CES OUTILS
Nous avons remarqué que la zone de santé de
Matete, pour faciliter la lutte contre le paludisme. Elle mette en place Les
outils de communication efficace dans le butde bien informer la population de
certains paramètres comportant sur l'existence du paludisme
notamment : les causes, signes ainsi que la conduite à tenir pour
l'éviter.
Grace à ces outils, il s'est avéré une
forte implication de la population en termes de prise de connaissance de la
maladie, ses signes, également les méthodes préventives,
tout en répondant massivement à l'appel de distribution gratuite
de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue
durée d'action à travers les aires de santé, ainsi que la
pratique du curage de caniveaux bouchés à travers la
communauté.
III.2.8. RESUME DES ACTIVITES PRINCIPALES DE
COMMUNICATION
Nous résumons les activités principales de
communication de la zone de santé selon l'objectif de communication
III.2.8.1. L'objectif de communication de la zone de
santé
L'objectif de communication de la zone de santé est la
Communication pour le changement de comportement (CCC)
La zone de santé procède par informer la
population cible lorsqu'elle découvre une maladie et fait
découvrir la présence de la maladie à la communauté
et les moyens pour combattre son expansion, ainsi qu'à éduquer la
population cible dans la manière de sensibilisation, en partageant avec
la communauté, les mesures préventives, elle lui inculque
l'esprit de responsabilité afin de vaincre la maladie.
Elle vise aussi à conscientiser la population afin que
cette dernière opte pour les attitudes favorables notamment :
l'utilisation régulière des
moustiquaires imprégnées d'insecticide, l'assainissement de l'environnement
etc.
III.2.9. INTERPRETATION DES RESULTATS
Après analyse des éléments à notre possession nous
pouvons donc affirmé que la zone de santé de Matete utilise les
outils de communication qui sont catégorisés en medias et en
hors-média.
Les résultats obtenus nous permettent de relever
certaines considérations.La zone de santé de Matete a mis en
place des outils de communication qui trouvent appui sur certains
éléments psychologiques comme la proximité des animateurs.
En fait, la zone de santé de Matete recourt aux relais communautaires,
ces personnes qui vivent au milieu des personnes ciblées par la
communication mais qui disposent d'expérience capable de changer le
comportement des personnes envers à qui le message est
orienté.
Ces outils ont fini par contribuer à sensibiliser le
plus grand nombre d'individus dans la mesure où ceux-ci se
présentent comme des éléments accompagnateurs efficaces de
la démarche des actions de sensibilisation mise en place par la zone de
santé de Matete.
Et il s'est avéré une forte implication de la
communauté à propos de lutte contre le paludismeen termes de
prise de connaissance de la maladie, ses signes, également les
méthodes préventives, tout en répondant massivement
à l'appel de distribution gratuite de moustiquaires
imprégnées d'insecticide à longue durée d'action
à travers les aires de santé, ainsi que la pratique du curage de
caniveaux bouchés à travers la communauté.
L'analyse nous a permis de remarquer que le message contenu
sur les banderoles, les affiches, les dépliants, était clair,
précis et compréhensif. La diversité des outils
utilisés a permis de faire passer le message et de combattre avec
efficacité cette maladie. Cela étant aussi, nous pouvons
validés notre hypothèse.
SETION 3. CRITIQUE ET SUGGESTIONS
III.3.1. CRITIQUE
III.3.1.1. Aspects
positifs
La mise en place d'une structure de communication
dirigée par des spécialistes en la matière constitue un
point positif pour cette organisation, cette structure gère la
communication à tous les niveaux : la manière dont les
informations sont transmises aux agents de la zone telle que guidé par
la hiérarchie.
III.3.1.2. Aspects
négatifs
Nous constatons un problème de maitrise de certains
outils de communication comme site internet, qui n'est pas d'ailleurs
disponible dans cette zone.
Aussi nous constatons que les outils de communication sont
très sollicités en cas d'épidémie. En temps normal
rien n'est dit sur cette maladie, alors que la lutte doit être une
pratique de tous les jours.Et la population elle-même aussi constitue
un obstacle à l'éradication de la maladie, car elle ne respecte
pas toutes les règles de précaution.
III.3.2. SUGGESTIONS
Nous suggérons ce qui suit :
A la population ainsi qu'au personnel
polico-administratif de Matete
· D'initier les activités d'assainissement
· Multiplier les dépôts de transit d'ordures
dans la commune
· Aménager des canaux de drainage des eaux de
pluie et usées dans chaque quartier
· Initier la participation communautaire dans le
processus de communication
· D'initier des activités de CCC dans les
quartiers chaque trimestre
Aux prestataires de santé
· Soutenir les activités de communication par des
supports tels que les boites à image
· sensibilisations régulières et continues
même quand la maladie semble disparaitre afin d'inculquer l'esprit de
responsabilité à la communauté.
· d'outiller son service de communication en interne et
en externe et de se procurer des matériels de communication de la
nouvelle technologie pour le bon fonctionnement du travail
· De redynamiser les activités promotionnelles
dans les AS, et d'élaborer des messages de communication pour le
changement de comportements clairs adaptés aux réalités
locales des AS et orientés vers la lutte contre le paludisme à
base communautaire.
Perspectives
Afin de réduire la morbidité nous pensons qu'il
faudrait :
· Un budget local pour vaincre le Paludisme
· Réévaluer régulièrement
l'impact de la communication sur le paludisme.
Conclusion partielle
Le présent chapitre a été consacré
à l'analyse des outils de communication dans la lutte contre le
paludisme .Nous avons présenté les résultats de notre
enquête effectuée sur terrain, lesquels valident notre
hypothèse. Dans une première section, nous avons fourni les
éléments méthodologiques qui nous ont permis de
vérifier notre hypothèse sur terrain. La deuxième section
a livré l'analyse proprement dite, à partir de laquelle nous
avons identifié les outils de communication utilisés par la zone
de santé de Matete et enfin la troisième section a abordé
la critique et des suggestions.
Conclusion générale
Au terme de notre étude qui a porté sur
l'Analyse outils de communication dans la lutte contre le paludisme dans une
zone de santé publique. Approche communicationnelle.
Pour lutter contre le paludisme dans la Commune de Matete.
Nous avonsévalué les outils de communication de
cette zone de santé pendant la période de
l'épidémie.
Nous sommes partis de la question de recherche suivante :
quel apport de la communication dans la lutte contre le paludisme.
Notre hypothèse a postulé qu'une organisation
qui veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir à une
variété d'outils et moyens de communication susceptibles de
convaincre la population cible à adopter un comportement qui le mette
à l'abri de celle-ci.
Pour réaliser ce travail, nous nous sommes servis de la
méthodeanalytique appuyée par les techniques d'entretien et
d'analyse documentairepour nous aider à comprendre comment la zone de
santé procède à l'utilisation de ces outils de
communication pendant la période de l'épidémie.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail à
compris trois chapitres. Le premier chapitre a abordé le cadre
conceptuel et théorique. Le deuxième a présenté la
zone de santé de Matete et le dernier chapitre a analysé les
outils de communication dans la lutte contre le paludisme.
Nos investigations nous ont permis de porter un jugement
positif sur les outils de communication de la zone de santé de Matete
pendant la période de l'épidémie. La zone de santé
à mise en place des outils et actions de sensibilisation efficace et
diversifiées qui participent d'une manière pertinente dans cette
lutte. Les outils de communication n'ont pas gagné totalement du
terrain, mais ont freinés la chaine de la propagation de la maladie. Les
observations faites durant la période de recherche nous laissent
confirmer l'efficacité de la communication dans la période de
l'épidémie. La communication a permis un changement de
comportement de la population. Elle a
égalementbénéficié d'appui financier,
matériel de certains partenaires
Donc la communication revêt une importance capitale dans
tous les secteurs de la vie. Il suffit seulement que cela soit efficace et
claire.
Notre hypothèse a ainsi été
vérifiée, nous louons le rôle et le système de
communication de la zone de santé pour cette lutte contre le
paludisme.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. AXLEY, SR., Traduit en français dans le texte «
Managérial and organizational communication in terens ofconduit
metaphor», Academy of management, Review, 1994.
2. ESCARPIT, R., L'écrit et la communication,
Paris, PUF, 1976.
3. FAO, Guide méthodologique d'élaboration
d'une stratégie de communication multimédia, Viale delle
Terme di Caracalla, Rome, 2002.
4. LAUBET, J.L., initiation aux méthodes de recherche
en sciencessociales, L'Harmattan, Paris, 2000.
5. LOUIS, F., Le paludisme au
Burundi, Yaoundé, 2008.
6. GARNIER DE LA MARE, Dictionnaire des termes de
médicine,27e éd., MALDIRE, 2003.
7. OMS, Guide pratique pour la prise en charge du paludisme
grave, 3e édition. Genève, Organisation mondiale de la
Santé, 2013.
8. LENDREVIE J., la communication efficace, Paris :
Jouve, 1995.
9. LUHAN, Mc,Pour comprendre les médias, Paris,
Seuil, 1976.
10. Manuel de formation pour la prise en charge des cas de
paludisme au niveau des formations sanitaires, OMS, PNLP, MRTC/DEAP, PTF,
Août 2005.
11. MICHELINE, F., et M.-F. VERMETTE, La recherche en
communication : un atout pour les campagnes sociales, Québec, Presse de
l'Université du Québec, 2010.
12. MOCH, olivier, les bases de la communication, paris,
Puf, 2016.
13. PIERRE, S., Les relations interpersonnelles,
Montréal, éd. Agence d'arc, 1975.
14. ROY, C., In Communication, Bidon, Tolérance,
12 juin 1995.
15. SILBERMANN, Alphonse, Communication de masse, Paris,
Hachettes, 1981.
16. STOETZEL, J., Fonction de la presse dans les
études de presse, Institution financière
française, 1938.
17. VONEYE, F., Presse dans la Société
Contemporaine, Paris, Armand Collin, 1945.
18. WATZLAWICK, P. et al. Une logique de la
communication, Paris, Seuil, 1972.
II. NOTES DE COURS
1. WAWA MOZANIMU Jérémie, psychosociologie de
la communication, cours de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.
2. OKOMBA WETSHISAMBI, réseaux sociaux de
communication, cours de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.
3. FRANCI Ball, cité par WAWA MOZANIMU
Jérémie, Nouveaux medias et société, cours
de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.
III. THESE
1. MULUMBA NGANDU, thèse de doctorat en
médecine, Etude sur la connaissance et l'utilisation des moyens
de prévention dupaludisme en Mairie de Bujumbura : Cas de la
commune de Buyenzi, UB, 2007.
IV. TRAVAUX DE FIN D'ETUDE
1. KIMONI KABOLO Lydie, la communication pour le changement
des comportements appliqués dans la zone de santé de Ngaba dans
la lutte contre le paludisme, Mémoire, Kinshasa, IFASIC, 2014.
2. KASSANDA MUNIKONGO Jarline, analyse du
système de communication du processus national de réduction des
émissions liées à la déforestation et la
dégradation des forets en RDC de 2009à 2013, Mémoire,
Kinshasa, IFASIC, 2014.
V. AUTRES DOCUMENTS
1. Ministère de la Santé, RDC, Recueil des normes
de la Zone de santé, Kinshasa, 2006.
2. BCZS Matete, PRESENTATION DE LA ZS MATETE, 2017.
3. Faire reculer le paludisme (FPR) La communication pour agir
sur les comportements et faire reculer le paludisme juin 2002.
VI. INTERVIEW
1. Interview avec Monsieur ADONAI, animateur communautaire de la
zone de santé de Matete. Le 20/08/2017.
WEBOGRAPHIE
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/paludisme.
.htm
consulté le 13/06/2017.
2.
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le 20/05/2017.
3.
http://archive.k4health.org/system/files/Int%C3%A9rieur%20MANUEL_CCC 0.pdf,
(Page consultée, le 21/06/2017).
4. http : //www.wikipedia.fr consulté le
20/07/2017.
5.
http://www.adrenaline.112.org/Durge/Dinf/palu.htm consulté le
O8/O5/2017.
TABLEDES MATIERES
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
SIGLES ET ABREVIATIONS
III
INTRODUCTIALEON GENERALE
1
1.Problematique
1
2. Hypothese
4
3. Methodologie
4
4. Le choix et interet du sujet
4
5. Delimitation du sujet
5
6. Division du travail
5
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
6
SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL
6
I.1.1. COMMUNICATION
6
I.1.1.1. LES FORMES DE COMMUNICATION
8
I.1.1.1.1. La communication interpersonnelle
8
I.1.1.1.2. La communication de groupe
8
I.1.1.1.3. La communication de masse
9
I.1.1.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION
9
I.1.2. PALUDISME
10
I.1.2.1. les signes du paludisme
11
I.1.2.2. epidemiologie
12
I.1.2.3. transmission
13
I.1.2.6. traitements
13
I.1.2.7. la mortalite
14
I.1.2.8. la morbidite
14
I.1.2.9. les consequences socio-economiques du
paludisme
14
I.1.3.ZONE DE SANTE
15
SECTION 2. CADRE THEORIQUE
16
I.2.1. THÉORIE DE LA COMMUNICATION POUR LE
CHANGEMENT DE COMPORTEMENT (CCC)
16
I.2.1.1. Definition de la ccc
17
I.2.1.2. Composantes de la ccc
18
I.2.1.3. Role de laccc
18
I.2.1.4. Approches utilisees par la ccc
19
I.2.1.5. Principe de base de la ccc
20
I.2.1.6. Modeles de changement de
comportements
20
I.2.1.6.1. MODÈLE TRANSTHÉORIQUE
20
I.2.1.6.1.1. Precontemplation :
21
I.2.1.6.1.2. Contemplation :
22
I.2.1.6.1.3. Preparation :
22
I.2.1.6.1.4. Action :
22
I.2.1.6.1.5. Maintien :
22
I.2.1.6.1.6. Terminaison :
23
CONCLUSION PARTIELLE
23
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE DE SANTE
DE MATETE
24
II.1. HISTORIQUE
24
II.2. Situation geographique et
demographique :
24
II.2.1. Situation geographique :
24
II.2.2. Situation demographique :
24
II.3. Description de la zs matete :
25
II.3.1. Situation medico sanitaire
26
II.3.2. Donnees socioculturelles :
26
II.3.3. Donnees socioeconomiques :
27
II.3.4. Donnees environnementales :
27
II.3.5. TACHES DU PERSONNEL OEUVRANT AU BUREAU
CENTRAL DE LA ZONE DE SANTE
27
II.3.5.1. Medecin chef de zone de sante
(mcz) :
27
II.3.5.2. L'administrateur gestionnaire
(ag) :
28
II.3.5.3. Infirmier superviseur (is) :
28
II.3.5.4. Nutritionniste (nut.) ;
29
II.3.5.5. Animateur communautaire (ac) :
29
II.3.5.6. Pharmacien :
29
II.3.5.7. Technicien d'assainissement :
30
II.4. ORGANIGRAMME DE LA ZS DE MATETE
33
CONCLUSION PARTIELLE
33
CHAPITRE III : ANALYSE DES OUTILS DE
COMMUNICATION DANS LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
34
SECTION 1. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE
34
SECTION 2 : PRESENTATION DES DONNEES DE
L'ENQUETE
38
III.2.1. PRATIQUE DE COMMUNICATION DE LA ZONE
SANTE DE MATETE
38
III.2.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION :
38
III.2.2.1. LES MEDIAS
38
III.2.2.1.1 radio communautaire
39
III.2.2.2. LES HORS- MEDIAS
39
III.2.2.2.1.L'affiche :
39
III.2.2.2.2. La banderole :
40
III.2.2.2.3.Le depliant :
40
III.2.2.2.4.Le megaphone :
40
III.2.3. LE CONTENU DU MESSAGE VEHICULE PAR CES
OUTILS
41
III.2.4. LES PRINCIPALES ACTIONS DE
SENSIBILISATION
41
III.2.4.1. Technique de porte a porte
41
III.2.4.2. Focus groupe
41
III.2.4.3. Ecoute-active ou visite a domicile
42
III.2.4.4. Sensibilisation dans les milieux
publics
42
III.2.4.5. Sensibilisation des leaders
communautaires
42
III.2.4. 6. Plaidoyer
42
III.2.5. ACTEUR DE COMMUNICATION
43
III.2.5.1. TYPES DE RELAIS COMMUNAUTAIRES
43
III.2.5.1.1. Structures sanitaires
43
III.2.5.1.2. Organisation aux assises
communautaires
44
III.2.6 CIBLE DE COMMUNICATION :
44
III.2.7. EVALUATION DE L'EFFICACITE DE CES
OUTILS
44
III.2.8. RESUME DES ACTIVITES PRINCIPALES DE
COMMUNICATION
45
III.2.9. INTERPRETATION DES RESULTATS.
46
SETION 3. CRITIQUE ET SUGGESTIONS
47
III.3.1. CRITIQUE
47
III.3.1.1. Aspects positifs
47
III.3.1.2. Aspects negatifs
47
III.3.2. SUGGESTIONS
47
CONCLUSION PARTIELLE
48
CONCLUSION GÉNÉRALE
49
BIBLIOGRAPHIE
51
WEBOGRAPHIE
54
TABLEDES MATIERES
55
* 1 LENDREVIE J, la
communication efficace, paris : Jouve, 1995, p. 33
* 2La communication pour agir
sur les comportements et faire reculer le paludisme juin 2002 P.11
* 3STOETZEL, J, Fonction de
la presse dans les études de presse, Institution
financière française, Vol. III, n°1.
* 4 WATZLAWICK, P. et al.
Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972, p.14.
* 5KIMONI KABOLO Lydie, la
communication pour le changement des comportements appliqués dans
la zone de santé de Ngaba dans la lutte contre le paludisme,
Mémoire, Kinshasa, 2014, p.3
* 6KASSANDA MUNIKONGO Jarline,
analyse du système de communication du processus national de
réduction des émissions liées à la
déforestation et la dégradation des forets en RDC de 2009
à 2013, Mémoire, Kinshasa, 2014, p.5
* 7 LAUBET, J.L., initiation
aux méthodes de recherche en sciences sociales, L'Harmattan, Paris,
2000, p. 120.
* 8VONEYE, F., Presse dans
la Société Contemporaine, Paris, Armand Collin, 1945. P.
11
* 9 ROY, C., in
Communication, Bidon, Tolérance, 12 juin, 1995, p.29
* 10 FAO, Guide
méthodologique d'élaboration d'une stratégie de
communication multimédia, Rome, 2002, p.2.
* 11 PIERRE, S., Les
relations interpersonnelles, Montréal, éd. Agence d'arc,
1975, p.342.
* 12 Mc. LUHAN, Pour
comprendre les médias, Paris, Seuil, 1976, p.418.
* 13 SILBERMANN, Alphonse.,
Communication de masse, Paris, Hachettes, 1981.p.30.
* 14 WAWA MOZANIMU,
psychosociologie de la communication, cour de L1, IFASIC,
2015-2016.
* 15 OKOMBA WETSHISAMBI,
réseaux sociaux de communication, cours de L1, IFASIC,
2015-2016.
* 16 SILBERMAN, op.cit. p32.
* 17 MOCH, olivier, les
bases de la communication, paris, Puf, 2016. P. 26
* 18AXLEY, SR, Traduit en
français dans le texte « Managérial and organizational
communication in terens of conduit metaphor », Academy of management,
Review ; 1994, N°9, p.428
* 19
http://www.adrenaline.112.org/Durge/Dinf/palu.htm
consulté le O8/O5/2017
* 20 BERNARD et GENEVIEVE, P.,
Dictionnaire médical pour les régions tropicales, éd.
BERPS, p.554.
* 21MULUMBA NGANDU, tiré
dans la thèse de doctorat en médecine, Etude sur la
connaissance et l'utilisation des moyens de prévention du paludisme en
Mairie de Bujumbura : Cas de la commune de Buyenzi, UB, 2007
* 22 Idem.
* 23 Paludisme/Wikipédia
consulté le 09/05/2017
* 24Guide pratique pour la
prise en charge du paludisme grave, 3e édition. Genève,
Organisation mondiale de la Santé, 2013.
* 25 Ministère de la
santé de la RDC, « Plan Stratégique National de Lutte contre
le Paludisme 2011-2016 », 2011
* 26FRANCIS, L., Le
paludisme au Burundi, Yaoundé, Cameroun, 2008, p.10
* 27GARNIER DE LA MARE,
Dictionnaire des termes de médicine, 27e éd., MALDIRE,
2003, p.543
* 28
Http://www.furura-science.com/fr/definition/t/d/orbidité-2770/consulté
le 20/05/2017
* 29 FRANCIS, L.,Le
paludisme au Burundi, Yaoundé, Cameroun, 2008. P.14.
* 30 Ministère de la
Santé, RDC, Recueil des normes de la Zone de santé,
Kinshasa, 2006, P.4
* 31 Centre de Documentation
Electronique - VIH/sida - Côte d'Ivoire, Manuel de
référence: Communication pour le changement de comportement et la
mobilisation communautaire en matière de VIH/SIDA, [En ligne],
http://archive.k4health.org/system/files/Int%C3%A9rieur%20MANUEL_CCC_0.pdf,
(Page consultée, le 21/06/2017)
* 32A. SECK, Cité par Le
Cadre de référence - Education Pour la Santé,[En ligne],
http://www.mdm-scd.org/
files/FichesMethologiques/francais/Mdm_Cadre%20de%20r%C3%A9f%C3%A9rence%20-%20Education%20Pour%20la%20Sant%C3%A9.pdf,
(Page consultée, le 24/06/2017
* 33 F. MICHELINE et M.-F.
VERMETTE, La recherche en communication : un atout pour les campagnes sociales,
Canada, Presse de l'Université du Québec, 2010, p. 22-24
* 34Source : BCZS de
Matete, 2015.
* 35BCZS Matete, 2017
op.cit.
* 36BCZS Matete,
2017PRESENTATION DE LA ZS MATETE
* 37BCZS Matete, 2017.op.cit
* 38BCZS Matete, 2017.op.cit
* 39 Propos recueillis lors
d'un entretien avec Monsieur Adonaï, Animateur communautaire de la zone de
santé de Matete, le 20/08/2017
* 40ESCARPIT, R.,
L'écrit et la communication, Paris, PUF, Collection « Que
Sais-Je ? », 1976, p.197.
* 41 Plan de communication de
lutte contre le paludisme. Zone de santé de Matete, 2017.
* 42 WAWA MOZANIMU,
nouveaux medias et société, cours de L1, IFASIC,
2015-2016.
* 43 Plan de communication,
op.cit. 2017.
* 44 Propos recueillis lors
d'un entretien avec Monsieur Adonaï, Animateur communautaire de la zone de
santé de Matete, le 20/08/2017
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