DEUXIEME PARTIE :
CONSIDERATION
PRATIQUE
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CHAPITRE III. DETERMINATION DE LA
CHARGE SPECIFIQUE
III.1. INTRODUCTION
La réalisation des excavations minières
nécessite dans le cas d'une roche dure l'emploi del'explosif, un
paramètredélicat qui résulte de la grande diversité
des conditions de travail, des impératifs liés aux contraintes
environnementales et la répartition de la charge.
L'utilisation d'un explosif exige une certaine connaissance de
ses caractéristiques. Elle nécessite à l'avance la
détermination des certaines épreuves dont les principales sont
les suivantes : épreuves de conservation, de sensibilité et de
performances.
En ce qui concerne la détermination de la charge
spécifique, elle est obtenue suivant plusieurs paramètres
à savoir :
? le type d'explosif ;
? la catégorie de terrain ;
? le diamètre de forage utilisé dans la
réalisation de trou de mine.
Pour y arriver, nous aurons au cours de ce chapitre à
déterminer les paramètres de forage ainsi que la charge
spécifique d'explosif à placer dans chaque trou. Cela en fonction
du diamètre du trou de mine utilisé à la mine à
ciel ouvert de Ruashi Mining.
III.2. DEFINITION
La charge spécifique est la quantité d'explosifs
nécessaire pour fragmenter un mètre cube(1m3) des
matériaux.
Elle s'exprime en gramme par mètre cube
(g/m3).
Pour ces calculs, plusieurs méthodes ont
été proposées par différents chercheurs dans le
domaine de la mine. Ces formules proposées par différents
chercheurs ont été établies sur base des critères
empiriques distincts selon que nous nous trouvons dans un milieu ou dans un
autre.
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Parmi les méthodes connues, nous pouvons citer
principalement :
? La méthode de STIGO OLOSSON ? La méthode d'U.
LANGEFORS ? La méthode analytique
? La méthode de GIORGIO BERTA ? La méthode
d'OPPENEAU
Toutes ces méthodes énumérées
ci-dessus amènent toujours au calcul de la charge spécifique,
mais pour notre travail, nous avons choisi la méthode de GIORGIO BERTA
à cause de sa précision et sa simplicité.
III.3. METHODE DE GIORGIO BERTA
Pour Giorgio Berta, un tir produit une variété
d'effets ; beaucoup d'entre eux sont productifs dans la mesure où ils
occasionnent une meilleure fragmentation ; d'autres en conséquence sont
néfastes (non productifs et indésirables), et cependant certains
sont inévitables.
Parmi les effets productifs, nous citerons :
· le déplacement d'une quantité
prédéterminée de la roche ;
· la fragmentation avec la granulométrie requise
;
· la limitation de la distance de projection des blocs
abattus. Les effets improductifs et indésirables sont :
· Une fragmentation excessive en certains endroits ;
· Le contrôle illimité de
l'étalement ;
· La présence de fissures et cavités dans
la roche ;
· Les vibrations ;
· Les bruits.
Dans ce cas, il faut rappeler que dans certaines conditions,
ce qui est considéré comme effet productif peut être
considéré comme néfaste selon l'objectif poursuivi.
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L'énergie totale dépensée pour produire
les effets désirés et/ou non désirés correspond
à l'énergie d'explosion transmise à la roche et
réduite dans ce cas aux facteurs n1 et n2 que nous définissons
par les expressions suivantes :
Avec :
· n1 : le facteur d'impédance
· Je : impédance de l'explosif qui est
définie par Je = Se. Ve [kg/m2. s]
o Se : la densité de l'explosif (kg/m3)
o Ve : la vitesse de détonation de l'explosif (m/s)
· Jr : Jmpédance de la roche qui est définie
par Jr = Sr. Vp (kg/m2. s)
o Sr : la densité de la roche (kg/m3)
o Vp : la vitesse de propagation des ondes (m/s)
Avec :
· n2 : le facteur de couplage
· dt : le diamètre du trou de mine
· de : le diamètre de la cartouche d'explosif
· e : la base du logarithme népérien, e
=2,71828
La fragmentation commence lorsqu'une roche se met en
mouvement. Elle est le résultat de la combinaison de plusieurs
séquences :
· Une contrainte de choc qui résulte de la
réflexion d'une onde de choc à la surface libre
· Une contrainte de poussée induite dans la roche
par les effets des gaz d'explosion sur la surface du trou de mine
· Du choc résultant des fragments projetés
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Dans la fragmentation d'une roche, on doit également
tenir compte du coefficient de cassure de roche qui représente environ
15 % de l'énergie totale d'explosif, soit n3 = 0.15
Ainsi, le facteur de cassure n3, les facteurs
d'impédance n1 et de couplage n2 représentent ensemble le
résultat d'un tir et la formule générale
définissant un minage est donnée par :
Avec:
? Es : l'énergie spécifique d'explosif (MJ/kg)
? Qt : la quantité totale d'explosif (kg)
? Vr : le volume de la roche
? S : le degré de cassure requis avec la dimension
maximale des roches Dmax. Il se calcule par : S= 64 / Dmax
? Ess : l'énergie spécifique de surface. Elle
dépend des caractéristiques de la roche (MJ/m2)
Par rapport à la dimension des blocs, nous avons dit
précédemment qu'elle était fonction soit du gabarit des
engins de chargement et de transport mais aussi de la maille du concasseur
à l'alimentation.
Les produits abattus à la mine de Ruashi Mining sont
acheminés à l'usine de traitement où l'on trouve un
concasseur dont la maille maximale des blocs est de 150cm.
Vu que des engins de Mining Company Katanga sont d'un gabarit
suffisant, nous avons jugé bon dans ce travail la dimension maximale des
blocs pour le bon déroulement des travaux au niveau du concassage.
Par rapport à cela, la taille du bloc que nous devons
abattre peut être évaluée par la formule suivante :
a =0,85 A.
a : La taille du bloc
A : La maille du concasseur
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La formule (1) démontre que pour fragmenter un volume
Vr de roche d'énergie spécifique superficielle Ess dans un espace
défini par le degré de cassure S et demandant une énergie
spécifique d'explosif Es pour un tir où l'on tient compte des
énergies dissipées n1, n2, n3 et Qt étant la
quantité totale d'explosif admissible pour le trou de mine, il faut une
charge spécifique d'explosif q de valeur :
D'après la charge spécifique d'explosif, nous
pouvons dire que
l'augmentation ou la variation de la dimension de bloc est
fonction de la charge spécifique. D'après la relation
générale :
; Nous tirons S (degré de cassure)
Si le rapport donne une constante k qui est fonction
de la catégorie du terrain et du type d'explosif, on aura
Or
(charge spécifique) et ?
L'expression de la (dimension maximale de bloc) est
donnée par :
Dans tout ceci, nous remarquons que la dimension maximale du
bloc est inversement proportionnelle à la charge
spécifique(q).
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