? L'observation libre nous a permis de comprendre et d'asseoir
toutes les réalités de la fonction de notre champ minier
1
INTRODUCTION GENERALE
Le présent sujet se rapporte à un fait
nécessaire des travaux des mines qui est l'abattage. L'abattage est une
opération regroupant deux grandes étapes délicates (le
forage et le minage), il définit le rendement de chargement et de
transport.
Dans le projet de base d'une exploitation à ciel
ouvert, la détermination des paramètres du champ minier est
toujours précédée d'une série de calculs
précis destinés à établir les principaux
éléments de base d'une exploitation à ciel ouvert, aussi
pour l'abattage certains paramètres doivent être
déterminés avant de passer à l'opération
proprement-dite.
1. Choix et intérêt du sujet
L'abattage, une opération aussi délicate parmi
les différents travaux qui s'effectuent dans la mine. Cette
opération fournit une bonne production de la société toute
entière lorsqu'elle est réalisée avec plus de
sérieux. Ainsi sans usage des explosifs cette opération n'aura
pas lieu. Alors parler de la détermination de la charge
spécifique d'explosifs est tellement nécessaire.
2. Problématique et hypothèse
A la lumière de l'énoncé du présent
travail, il ressort les questions suivantes:
Pourquoi devons-nous nécessairement calculer la charge
spécifique d'explosifs pour un minage ?
Pourquoi devons-nous choisir tel ou tel autre explosif pour
effectuer un minage ? Quelle influence la maille de forage porte-t-elle sur les
travaux miniers
3. Méthode et subdivision du travail Plusieurs
méthodes ont été utilisées pour
l'élaboration de ce travail :
2
> L'entretien avec les travailleurs nous a facilité la
collecte des données pour une bonne évolution du présent
travail
> La technique documentaire et l'internet ont
été aussi une source d'inspiration pour nous.
Étantdonné la vastitude du sujet, notre travail
comportera 4 chapitres.
Le premier portera sur les généralités de
la carrière, le deuxième portera sur les aperçusdes
explosifs, le troisième sur le forage et minage et le quatrième
portera sur la détermination de la charge spécifique.
4. Délimitation du sujet
Vu la grandeur du sujet, il est difficile de tout expliquer.
De ce fait notre travail s'attèlera plus sur les calculs de la charge
spécifique d'explosif tout en déterminant tous les
paramètres qui y sont importants tels que :
> La densité linéaire de chargement ; > La
quantité totale de la charge ; > La zone d'influence du trou de mine
; > La charge spécifique d'explosifs ; > Le degré de
cassure ;
> La dimension maximale des blocs.
Tous ces paramètres seront déterminés par
différentes formules de Giorgio BERTA. Certains paramètres seront
tels qu'ils sont représentés dans la mine où nous avons
effectué notre stage.
5. Etat de la question
D'autres recherches et travaux plus fournis que le notre ont
déjà été faits auparavant. Des livres ont aussi
été publiés dans ce domaine. Qu'à cela ne tienne,
ce travail ne sera qu'une contribution dans ce domaine.
3
PREMIERE PARTIE :
CONSIDERATION
THEORIQUE
4
CHAPITRE I : GENERALITES DE LA CARRIERE
1.1. HISTORIQUE DES GISEMENTS DE RUASHI
Les gisements de Ruashi ont été
découverts en 1906 par les prospecteurs de la TANGANYIKA CONCESSION
LIMITED, TLC en sigle été reconnus économiquement
exploitables que vers les années 1920 et 1921. C'est ainsi que la
GECAMINES avait lancé premièrement l'exploitation du gisement 1
puis celle du gisement 2 et cela jusqu'en 1931, et pourtant en 1926 ces mines
révélaient déjà un appauvrissement notable de la
teneur en cuivre.
Bien que ses extensions Norddemeuraient intéressantes,
elles seront abandonnées à cause de la découverture
d'autres gisements plus riches.
Ainsi, après la privatisation du secteur minier et la
chute de la Gécamines, Ruashi Mining va débuter avec
l'exploitation de ces gisements et cela en partenariat avec la
Gécamines.
I.2. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
L'entreprise Ruashi Mining est une société
à responsabilité limitée (SPRL en sigle) appartenant au
groupe METOREX qui est composé de plusieurs filières dont Ruashi
Mining est considéré comme étant le poumon du groupe.
I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La mine de Ruashi est située au Nord-Est de la ville de
Lubumbashi à plus ou moins 10Km. Elle est limitée au Nord par
l'aéroport de LUANO; au Sud par Bendera, la mine de
Kalukuluku et la commune annexe ; à l'Est par le village
Kaboba et à l'Ouest par le quartier Hewa Bora.
Ruashi Mining compte actuellement 3 mines à ciel ouvert
nommées Ruashi 1, Ruashi 2 et Ruashi 3 ou Pit 1, Pit2 et Pit 3 et sont
localisées par les coordonnées géographiques suivantes qui
vont de 27°30' à 27°40' de longitude Est et de 11°40'
à 11°40' de longitude Sud.
5
I.4. APERCU GEOLOGIQUE
La province du Katanga appartient au système katanguien
composé de deux séries qui sont :
? Le Roan appelé série
inférieure1
? Le Kundelungu appelé série supérieure
Elles sont subdivisées de la manière suivante :
? Le Roan inférieur (R1)
? Le Roan moyen appelé série des mines (R2)
? Le Roan supérieur (R3+R4)2
Le Roan moyen ou série de mines se reparti sous forme
d'un arc à partir de Lubumbashi jusqu'à Kolwezi.
La série des mines se caractérise par une
minéralisation en cuivre et en cobalt à laquelle nous pouvons
associer l'uranium et le Nickel. Les minéralisations de cette
série sont très riches et sont souvent des gisements de type
stratiforme.
Elles se concentrent dans une série des roches
sédimentaires d'âge protérozoïque, une
période qui a séparé l'orogenèse KIBARIENNE
avec la grande phase de l'orogenèse KATANGUIENNE entre
#177; 1310 millions d'années et #177; 600 millions d'années.
Les gisements de Ruashi se situent dans les roches Méta
sédimentaire protérozoïques (~1100-880) de la
séquence katangaise et réapparait dans l'arc lufulien, la
province la plus métalogénique en Afrique Australe. Cette
province métalogénique forme la partie nord-ouest de la
dernière zone du rift intracratonique Protérozoïque
s'étendant ducôté ouest de la Zambie et la RDC.
Dans cet arc plissé du katanguien, on retrouve d'autres
gisements tels que la mine de l'Etoile, Luswishi et Luisha.
1 ZIM HERBERT S., Les roches, Paris, Deux
coqs d'or, 1988, 15. 2Ibid.
6
Figure 1: Carte géoglogique localisant le site
de RUASHI
7
D'une manière générale, les gisements
appartiennent au groupe des mines c'est-à-dire, ils font parties du
ROAN. Ces gisements comprennent trois écailles(méga-fragments),
à savoir RUASHI 1, RUASHI 2 et RUASHI 3 dans lesquelles on trouve des
minéralisations dans l'Ore Body Inferieur et l'Ore Body
Supérieur. Les minéralisations sont également dans la
brèche de RAT et dans CMN sur certaines sections.
Figure 2: Carte de la minéralisation de
RUASHI
8
Les gisements se représentent sous une forme
monoclinale dont les couches minéralisées suivent un alignement
NW-SE. Leurs pendages sont SW à la surface et sub-vertical en profondeur
et NE en plus grande profondeur, ce qui confirme d'autre part la structure d'un
synclinal renversé par rapport au critère de polarité
(voir déformation tectonique plus bas).
I.5. STRATIGRAPHIE DE RUASHI
La stratigraphie du Roan est normale et complète dans
ces écailles. Les RSC y sont lenticulaires et présentent beaucoup
de collenias. Ces fossiles se retrouvent également bien
développés dans certains horizons du CMN visibles dans la
brèche de la carrière à Talc au sud.
L'échelle stratigraphique du dépôt se
présente du sommet à la base de la manière suivante :
> CMN : Calcaire à Minerais Noirs ;
> BOMZ : Zone à Minéraux Noirs ;
> SDS : Schistes Dolomitiques Supérieurs ;
> SDB : Schistes Dolomitiques de Base ;
> RSF : Roches Siliceuses Feuilletées ;
> D. Strat : Dolomies Stratifiées ;
> MV : Minéraux Verts ;
> RAT : Roches Argilo-Talqueuses ou Brèches
Talqueuses.
I.6. DEFORMATION TECTONIQUE
Les intrusions diapyritiques des RAT provenant du bassin ont
déformé la série sédimentaire à
l'intérieur d'un synclinal renversé d'orientation E-W.
Un petit angle de poussée de faille
(spécialement dans les sédiments de RAT et de CMN) ainsi qu'un
plissement intra-formationnel se sont développés avec comme
résultats les forces de compression aussi bien que des mouvements
diapyritiques des horizons de RAT (évaporites) à
l'intérieur d'une orientation faillée active E-W amenant en avant
des fragments brechiés de l'ore body inférieur à la
surface.
Le soubassement granitique n'aurait pas suivi les mouvements
diapyritiques
des RAT.
Figure 3: Dévéloppement structural et
formation de l'ORE BODY
Le flux élevé de chaleur, la crevasse rapide et
subsidence, les sédiments perméables et le développement
actif des failles lancent une circulation de fluide conduisant à la
précipitation de Cu et de Co, particulièrement dans les veines
ouvertes et dans les plans de stratification.
Les contacts BOMZ - SDS apparaissent comme les plus anciens de
ces ouvertures. D'où, la zone oxydée est plus profonde à
proximité de BOMZ (320m de profondeur au Pit 3) et dans les roches
dolomitiques très altérées (wad).
10
L'enrichissement super gène de Cu et du Co a suivi dans
les zones oxydées allant à plus de 300m de profondeur.
Le petit angle de glissement ou le déplacement plat des
étoiles bouge les parties supérieures de L'Ore body vers le
Nord.
I.7. NATURE MINERALOGIQUE DES GISEMENTS
RUASHI MINING exploite un gisement cupro-cobaltifère.
Il s'agit d'un gisement minéralisé en cuivre et cobalt.
Contrairement à certains gisements de la série
de mines, généralement toutes les formations de ce site sont bel
et bien minéralisées.
En particulier, les RAT sont fortement
minéralisés en Malachite dénommées M.V. ce
minéral est une formation de RAT dont le vert de la Malachite a
donné la détermination « Vert ».
Aussi le CMN qui, à certains endroits sont
minéralisés et peuvent se confondre à des RAT. Enfin une
grande épaisseur de BOMZ (minerai noir, riche en
hétérogénite, est intercalée entre le SDS et le
CMN.
Des minerais identifiés, sont notamment :
? La Malachite CuCO3.Cu(OH)2 : c'est un oxyde de cuivre
hydraté, de couleur verte ; qui se forme dans les zones d'oxydation, le
minéral présente une forme bothrioxydale, sous forme d'amas. Dans
ce minéral, la teneur en Cuivre est élevée ;
? La libethenite Cu2PO4 (OH) : c'est un pseudo malachite de
couleur vert foncé à vert pâle.
? L'héterogenite Co.3Co2.O3.10H2O : il s'agit d'un
oxyde hydraté noir de Cobalt. Le Cuivre est en faible teneur.
Ces trois minéraux sont accompagnés par d'autres
substances minéralogiques (Quartz, Chlorite, Calcite, Dolomite, Talc,
Graphite).
? Une petite partie des gisements fournit des minerais sous
forme d'Azurite (Carbonate hydraté de Cuivre) et de chrysocolle
(silicate hydraté de cuivre) ; cornetite (phosphate hydraté de
cuivre) ;
11
· Les principaux sulfures de cuivre et de cobalt sont :
la bornite (Cu5 FeS4), la chalcopyrite (Cu Fe S2), la chalcosite, et la
carrolite (Cu Co2 S4) ; puis la linnaeite (sulfure de cobalt Cà3 S4)
;
· La gangue est constituée des roches
carbonatées dolomitiques (dolomie stratifiée,
calcaire à minéraux noirs ...), argileux (roches
argileuses talqueuses, ...) et parfois des roches riches en silice (roche
siliceuse feuilletée).
· Les différents minéraux :
l'hématite, le manganite, la pyrite, le manganite, la pyrite, la
magnétite.
Dans les différents gisements exploités dans la
ceinture cuprifère du Katanga, les minerais sont toujours en
paragenèse c'est-à-dire dans une même mine, on peut trouver
plusieurs minerais à des teneurs très faibles.
La composition moyenne du minerai tout venant en
élément ci-dessous sur toute l'étendue du gisement se
présente approximativement comme suit :
· Cuivre : 3,20-3,80%
· Cobalt : 0,68-0,80%
· Fer : 3,80%
· Aluminium : 4,00%
· Magnésium : 5,40%
· Manganèse : 0,20%
· Zinc : 0,05%
· Chrome : 0,05%
· Silice : 29,00%
Ainsi cette société produit le cuivre
cathodique d'environ 99,9% du cuivre et le carbonate de cobalt sous forme des
sels d'environ 30% de cobalt.
Actuellement, cette entreprise procède à
l'exploitation minière à ciel ouvert compte tenu du fait que les
gisements de Ruashi se présentent sous forme de ces trois
écailles (méga-fragments) avec une épaisseur faible de
recouvrement.
12
Figure 4: Image représentant la concession de
RUASHI Mining et la disposition de ces
trois pits
(écailles)
Cependant, étant donné la morphologie de ce
gisement, la méthode de l'exploitation par fosses emboitées,
transport des matières (minerai et stériles) par camions bennes
ou méthode en cratère est celle qui convient le mieux pour
l'exploitation du toit de gisement et est utilisé dans le respect des
normes techniques.
I.8. ETAPES D'EXTRACTION DU MINERAL APPLIQUE DANS
CES
GISEMENTS
? La découverture :
Elle concerne :
? La préparation des accès ;
? L'enlèvement des stériles de recouvrement ou
remblais poussés ; ? La préparation des surfaces de
dégagement au front à abattre.
13
? L'exploitation proprement-dite : Celle-ci
comprend :
· Les forages ;
· Le tri et minage ;
· La mise en terril.
Notons par ailleurs qu'avec les paramètres de forage
ainsi que les charges explosives utilisées, on obtient les
paramètres géométriques suivants utilisés dans la
carrière :
· Hauteur des gradins : 5m
· Angle des talus des gradins : 65° à
70°
· Largeur des banquettes : 5m
· Pente des rampes : 10% ou 5,71°
· Largeur des rampes : 20m.
I.9.CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES ROCHES
COMPOSANTES
Notre étude sur le calcul des charges d'explosifs
nécessite la détermination de certains paramètres
caractéristiques du terrain. L'application de la méthode
utilisée à Ruashi Mining pour calculer la charge explosive par
trou de mine nécessite la connaissance de la série des mines,
ainsi que la classification en fonction de la dureté au minage.
L'application de la formule d'OPPENEAU exige de déterminer d'abord
certaines propriétés mécano-physiques du terrain telles
que, la résistance de la roche à la traction, la
résistance de la roche au cisaillement et la résistance de la
roche à la compression, donc leur résistance à la
rupture.
I.9.1. Classification des terrains3
La Gécamines a classifié les terrains les plus
fréquemment rencontrés en cinq catégories de dureté
:
Terrain 2 ; 2D ; 3 ; 3D et 3D*
3 MUTWELE NGOY, Détermination de la
consommation des ratios d'explosifs par catégorie des terrains,
TFC, UNILU, 2009.
14
1. Catégorie 2
Toutes les roches classées dans la catégorie 2,
représentent des terrains tendres que l'excavateur charge sans qu'il y
ait nécessité de tir d'ébranlement préalable. Nous
distinguons principalement :
· Les terres rouges (latérites)
· Les roches gréseuses supérieures (RGS)
friables par altération
· Les schistes dolomitiques supérieurs (SDS)
très altérés.
· Les roches argilo-talqueuses (RAT)
2. Catégorie 2D
Ce sont des terrains relativement tendres mais qui
possèdent une certaine cohésion telle qu'une bonne excavation
à la pelle nécessite qu'ils soient ébranlés par une
faible charge d'explosifs. On distingue :
· Les calcaires à minéraux noirs (CMN) plus
ou moins altérés
· Les roches gréseuses supérieures (RGS) semi
dure
· Les schistes dolomitiques supérieurs (SDS) noirs
ou gris
· Les schistes dolomitiques de base (SDB)
altéré
· Les RAT altérées mais compactes.
3. Catégorie 3
Les terrains de ce type sont durs et exigent un tir
d'abattage avec une charge explosive assez importante. Nous y trouvons :
· Les RAT dolomitiques feuilletées
· Les roches siliceuses feuilletées (RSF)
dolomitiques
· Les RGS dolomitiques
· Les CMN homogènes
· Les roches siliceuses cellulaires (RSC)
altérées.
4. Catégorie 3D
15
Les terrains classés dans cette catégorie sont
durs et nécessitent pour leur abattage une charge de fragmentation
conséquente. Ce sont :
· Les RGS dolomitiques
· Les RGS dolomitiques très durs.
5. Catégorie 3D*
C'est le cas des terrains extra-durs opposant une forte
résistance au forage et dont la fragmentation exige une charge explosive
beaucoup plus conséquente. Ce sont :
· Les RGC
· Les RGS
· Les quartzites
Nous remarquons que dans les faciès dolomitiques, les
roches sont très dures par la suite de la présence de la dolomie
qui leur sert de ciment, formant un ensemble compact.
Par contre dans le faciès altéré, on
constate que le faciès dolomitique a subi des transformations chimiques
par le fait du départ de la dolomie, ce qui diminue la dureté de
la roche au minage.
Nous pouvons compléter notre classification ci-dessus
en soulignant qu'il existe des terrains différents aux
précédents et qui sont classés dans les catégories
intermédiaires.
C'est le cas des terrains :
· De la catégorie 2-2D
· De la catégorie 2D-3
· De la catégorie 3-3D
16
Le tableau ci-dessous donne les valeurs caractérisant le
facteur de minage au
rocher.
Tableau 1: Facteur de minage au rocher
Catégorie de terrains
|
Facteur de minage au rocher
|
2D
|
0,82
|
3
|
1
|
3D
|
1,15
|
17
CHAPITRE II: FORAGE ET MINAGE
II.1. FORAGE II.1.1.
Définition
Le forage est une opération consistant à creuser
des trous dans une roche dans lesquels vont loger les explosifs dans le but de
la fragmenter.4
Le forage étant une des techniques permettant de forer
des trous à un diamètre et à une profondeur
déterminée selon la catégorie des terrains, afin
d'arracher une roche du massif, se présentant comme étant une
opération primordiale dans les mines dont les terrains ne sont pas
terrassés directement par les engins excavateurs.
Comme toute opération minière, le forage exige
une étude minutieuse de certains paramètresdont la variation
influe directement sur les résultats de minage.
Le checking étant le contrôle du diamètre
et de la profondeur des trous, est l'étape qu'il faudra suivre
après avoir foré tous les trous du terrain à miner.
II.1.2. Equipement de forage
On distingue plusieurs groupes et versions des engins de
forage classés suivant le mode de forage et le type d'énergie.
Actuellement, l'outil pneumatique vient au premier plan en raison de multiples
qualités : puissance, souplesse, rapidité et
maniabilité.
Les engins de forage utilisés dans les mines à
ciel ouvert contemporaines permettent d'exécuter deux modes de forage
:
? Le forage carottant ? Le forage destructif
En dépit du fait qu'il existe deux modes d'abattage,
toutes les machines se révèlent être identiques du point de
vue construction. Les différents sous-ensembles qui les composent jouent
le même rôle et le même but.
4 KAMULETE MUDIANGA, Cours d'exploitation des
mines à ciel ouvert, G3, UNILU, 2009-2010, 1 4.
18
Faisons remarquer qu'il existe qui forent uniquement en
carottant ou
destructif, et d'autres en carottant et destructif. Divers
facteurs doivent être pris
en considération pour le choix de l'équipement de
forage des roches.
Les principaux facteurs sont :
? Le type et la constitution des roches
? Les principaux caractéristiques de la sondeuse
? Le diamètre et la profondeur
II.1.2.1. forage carottant
Le but du sondage carottant est de découper en
continuité sur toute la longueur forée, mais par passes
successives, une colonne de terrain ou roche puis de la remonter à la
surface du sol pour un examen géologique ou essai de laboratoire.
Dans le sondage carottant, la roche est attachée au
moyen du tube carottier portant à son extrémité une
couronne diamantée à laquelle on imprime un mouvement de rotation
accompagné d'une poussée. De cette façon, on
réalise une saignée circulaire dela roche en conservant la
carotte.
Celle-ci constitue un échantillon fidèle de la
formation de la roche traversée qui sera ensuite ramenée à
la surface. L'extraction et la fixation de la carotte se produisent par la
manoeuvre ascendante du tube de carottier grâce à la
présence, dans la base, de la couronne (pour simple carottier) ou dans
la boite à ressort (pour doble carottier) d'un ressort unique qui sert
autour de la carotte.5
II.1.2.2. Forage destructif
L'outil de forage arrache des fragments dela roche par
abrasion ou percussion. Les débris de forage (cuttings) sont
remontés à la surface soit à l'aide d'une circulation
forcée d'un fluide de forage qui est un mélange homogène
de différents produits (chimiques ou non) dans l'eau, de l'huile, de
l'air ; soit à l'aide du courant d'air.6
5 MUTWELE NGOY,
Détermination de la consommation des ratios d'explosifs par
catégorie des terrains, 2009, 32.
6Ibid., 34.
19
II.1.3. Paramètres de forage
La connaissance du type de terrain est très
nécessaire pour la fragmentation dans une mine à ciel ouvert.
Elle permet de déterminer les paramètres de forage (la maille de
forage, la profondeur et le diamètre des trous de mine) et de minage
(charge spécifique d'explosif, la hauteur de bourrage, le mode de
raccordement, le mode d'initiation).
II.1.3.1. Diamètre des trous de mines
Le diamètre des trous de mine est un des
paramètres de base à tout calcul de fragmentation ; il
dépend essentiellement de l'équipement de forage que l'on
dispose. Les dimensions de la maille de forage augmentent avec le
diamètre des trous de mines. Il ressort de ce qui précède
que pour décider de la grandeur du trou, il faut avoir fait un certain
nombre d'essais sur terrain. Toutefois on peut retenir l'usage des trous de
petit diamètre dans les terrains très durs fissurés et
ceux relativement durs ; et des trous de grand diamètre dans les
terrains très durs et compacts.
II.1.3.2. Profondeur des trous de mines
On doit tenir compte du surforage afin d'éliminer les
pieds de butte éventuels après le minage primaire.
L'expérience montre que pour chaque type de terrain, on peut attribuer
un surforage approprié qui est lié à l'écartement
des rangées des trous de moindre résistance.
La profondeur des trous de mines peut être définie
par :
Avec :
- P : la profondeur du trou de mine en m
- Hg : la hauteur du gradin en m.
- á : l'angle d'inclinaison des trous
- a : le coefficient dont le résultat atteste pour les
différentes catégories de terrain des
valeurs figurant dans le tableau ci-dessous.
Dans le type de la maille de forage carré, la distance
entre rangées est égale à la distance entre trous d'une
même rangée.
20
Tableau 2: Coefficient dépendant de la
catégorie des terrains
Terrains
|
T2
|
T2D
|
T3
|
T3D
|
A
|
8
|
V
|
3
|
2,5
|
II.1.3.3. Surforage
C'est la profondeur d'ajout de la longueur sur la hauteur du
gradin, permettant d'éviter la formation des bosses et des pieds de
butte en bas du gradin après minage primaire ; en vertu de la
progression en forme de cône d'un explosif dans le trou de mine lors du
tir.
Le surforage peut être défini par :
Sachant que :
Sf : le surforage
V : la ligne demoindre résistance
a : un coefficient dont les valeurs sont
données dans le tableau précédent
selon les catégories de terrains.
N.B : Par ailleurs le surforage est fonction
de la dureté de terrains. Plus le terrain est dur, plus le surforage est
grand afin d'éviter la formation des pieds de butte qui seront difficile
à évacuer avec un excavateur.
II.1.3.4. Maille de forage
.
Il existe plusieurs types des mailles de forage ; les plus
fréquemment utilisées sont : ? La maille de forage
carré
? La maille de forage rectangulaire ? La maille de forage en
quinconce.
21
Les trous de chaque rangée sont alignés
directement derrière les trous correspondant au model rangée
avant.
Quant au type rectangulaire ; la distance entre rangées
est différente et souvent inférieure à la distance entre
trou de la même rangée et comme dans les premier cas, les trous de
chaque rangée sont alignés directement
Enfin le type quinconce qui a pour caractéristique
d'avoir la distance entre trous de la même rangée est égale
à la distance entre rangées. Cependant, il est utilisé
très souvent avec la distance entre rangées plus petite que la
distance entre trous de la même rangée c'est-à-dire V>E.
les trous de rangées alternatives sont placés au milieu de la
résistance entre trou de la même rangée avant.
Le type en quinconce exige un supplément des trous pour
réaliser l'uniformité de talus sur chaque limite du bloc à
miner.
V
Figure 5: Trous de mine placés en
quiconce
Pour ceci la maille de forage sera définie par
l'expression suivante :
Avec Sm : surface de la maille de
forage ;
V: Ecartement entre différentes
rangées de trou parallèles E : Distance
entre deux trous voisins
22
Tableau 3: Maille de forage suivant la catégorie
des terrains
TYPE DE TERRAINS
|
CARACTERISATION DU POINT DE
VUE ABATTAGE
|
MAILLE DE FORAGE [MXM]
|
T2 : terrain tendre
|
Pas de minage
|
Pas de forge
|
T2D : terrain relativement tendre
|
Cohésion plus ou moins forte dont l'excavation
nécessite un tir d'ébranlement
|
8x9 7x9 8x8 6x7
|
T3 : terrain dur
|
Nécessite des tirs d'abattage
|
6x7 6x6
|
T3D : terrain très dur
|
Fragmentation avec charge
plus brisante
|
6x6
|
II.2. MINAGE
Le choix de la méthode d'abattage est
généralement guidé par la dureté des roches
à excaver. Dans les roches semi dures et dures, un abattage à
l'explosif est indispensable.7
Un explosif est un composé chimique (gaz, liquide,
solide) ou un mélange des corps (carburants et combustibles) qui, sous
l'influence d'une impulsion extérieure (choc, étincelle, chaleur
etc.) est capable d'entrer en réaction chimique (combustion,
décomposition) en dégageant en un temps extrêmement court
une grande énergie.8
II.2.1.Description de l'Emulsion et de l'Anfo
Dans le présent travail, l'objectif poursuivi est celui
de ressortir la quantité de la charge spécifique d'explosifs en
g/m3 en fonction de la dureté des terrains. Ainsi la
description de ces deux explosifs est nécessaire pour notre travail.
7 BLEUZEN Y., Cours d'abattage à
l'explosif, Ecole de mine de Nancy, 2010-2011, 24.
8 AvAv., Les explosifs, Paris, Vrin, 1999,
13.
23
Etant un explosif de référence, l'ANFO sera
aussi décrit nonobstant qu'il n'a pas été utilisé
durant notre période de stage. De ce fait, nous nous trouvons dans
l'obligation de décrire ces deux types d'explosifs.
L'ANFO et l'EMULSION sont des explosifs de faible
sensibilité, c'est-à-dire des explosifs nécessitant pour
leur amorçage l'apport d'une énergie extérieure
considérable ou un choc violent, car ils sont sensibles aux petits
chocs. 9
II.2.1.1. EMULSION
a) Définition
L'Emulsion est un explosif de faible sensibilité en
bouillie ou gélatineuse à base de nitrate d'ammonium (NH4 NO3) et
de nitrate de sodium (Na NO3) ; de l'eau et de trois huiles (organiques et
émulsifiants). Son amorçage nécessite aussi l'apport d'une
énergie extérieure considérable ou un choc
violent.10
b) Préparation
La préparation de l'émulsion se fait en trois
phases qui sont :
1° phase aqueuse : j= elle est obtenue
par un mélange d'eau et des deux oxydants (nitrate d'ammonium et nitrate
de sodium). Cette phase conduit à l'obtention d'un mélange
homogène auquel on ajoute la thio-urée qui est un agent de
fragmentation, cette phase a lieu à une température de
80°C.
2° phase huileuse : phase au cours de
laquelle trois huiles entrent en jeux. Il s'agit d'une huile minérale,
du gasoil et d'une huile organique qui est en effet une huile
émulsifiante. Donc cette phase consiste en un mélange des
huiles.
3° Phase chimique : dans cette phase, la
pulpe (mélange de la première et la deuxième phase) ou
encore l'émulsion, passe par un allègement. La pulpe est
mélangée à l'acide acétique, sa densité de
travail est de 1,15 mais en sortant du flexible d'injection, l'émulsion
n'a qu'une densité de 1,02 à 1,04. C'est seulement après
tassement que la
9 BLEUZEN Y, Op. Cit, 25.
10www.google.com/descriptiondel'émulsion
consulté le 20 Janvier 2014.
24
densité augmente à 1,5. C'est pourquoi il est
recommandé lors du chargement de faire descendre le flexible d'injection
jusqu'au fond du trou pour ainsi chasser l'eau progressivement jusqu'à
charger le trou sans oublier qu'il faut attendre 5 minutes avant de bourrer
pour que le produit se tasse.
c) Utilisation
L'émulsion, explosif en bouillie (sous forme de
gélatine) est étanché à l'eau et
inaltérable, c'est-à-dire elle présente une grande
résistance à l'humidité. Donc il est beaucoup plus
utilisé dans le terrain humide ou dans les terrains où les trous
de mines contiennent de l'eau.
L'émulsion à une longue durée de
conservation dans le trou (#177;3 Mois).
II.2.1.2.ANFO a. Définition
L'ANFO est un explosif de faible
sensibilité à base de nitrate d'ammonium (NH4 NO3) et de fuel-oil
(généralement mazout).11
L'ANFO est une abréviation des composés chimiques
constitutifs : A: Ammonium
N: Nitrate F: Fuel
O: Oil
Le nitrate d'ammonium agit comme un oxydant et le fuel-oil
comme un comburant. Son amorçage est assez particulier car
nécessitant l'apport d'une énergie extérieure
considérable soit par friction (frottement mécanique) ou soit
électriquement (mise à feu électrique).
11 MULINDWA KAMANA J., Calcul de la charge
spécifique d'un minage primaire (cas de l'ANFO et de l'EMULSION à
la mine à ciel ouvert de Kanfundwa), TFC, UNILU/Polytech., 2009,
20.
12Ibid, 30.
25
b. Fabrication
La fabrication de l'ANFO se fait en une seule phase au cours
de laquelle on mélange le nitrate d'ammonium (NH4NO3) et de fuel-oil
(mazout) en des proportions assez variées c'est-à-dire 96% de
nitrate d'ammonium soit 50Kg et de 4% de fuel-oil soit 4,7 litres dans un
malaxeur communément appelé GENATOL. Le malaxage se fait pendant
au moins 15 minutes.12
c. Utilisation
L'ANFO est aussi utilisé dans les mines et
carrières de Ruashi. Sa densité est de 0,8Kg/m3
inférieure à celle de l'eau et en plus de ça, il ne
résiste pas à l'eau ; face à cette dernière il perd
ses propriétés explosives facilement. Ces raisons font de l'ANFO
un explosif inefficace et moins performant dans les terrains humides ou dans
les terrains où les trous de mine contiennent de l'eau.
L'ensemble des travaux d'abattage à l'explosif doit
satisfaire à plusieurs impératifs qui lui imposent les
particularités de l'exploitation à ciel ouvert, notamment :
? La sécurité du personnel et de
l'équipement ;
? La garantie des réserves suffisantes du minerai
abattu pour la production planifiée en assurant une activité
interrompue de la carrière. Pour ce faire, il convient de maintenir un
avancement constant des travaux d'abattage par rapport au front de
chargement.
II.2.2. Paramètres dépendant du minage
Figure 6: Paramètres dépendant du
minage
26
II.2.2.1. Charge spécifique d'explosifs
La charge spécifique d'explosifs est la quantité
d'explosifs nécessaire pour fragmenter un mètre cube de terrain
donné. Elle est exprimée en g/m3 et est
évaluée en équivalent d'explosif de
référence (par exemple ANFO).
Le minage au cordeau détonant nécessite une grande
charge explosive pour compresser la perte d'énergie due à
l'amorçage latéral de la charge de colonne par le cordeau.
C'est ainsi que le siège Kolwezi Mines (SKM) de la
Gécamines a retenu les charges d'explosifs données dans le
tableau ci-dessous pour un tir au cordeau détonant.
Par ailleurs, suite aux réalités d'usage des tubes
NONEL, SKM a suggéré les charges spécifiques d'explosifs
par catégorie de terrain figurant dans le même tableau.
L'utilisation des tubes Nonel et la réduction des charges
spécifiques présentent beaucoup d'avantages du point de vue
technique du point de vue économique et cela surtout lorsqu'on adopte
des tirs séquentiels trou par trou.13
II.2.2.2 Hauteur de bourrage Hb
La hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction
de la dureté du terrain et de l'expérience du mineur. On peut
également utiliser les formules empiriques (voir le cours de projet
minier).
Une hauteur insuffisante provoque de projections de boue ou de
terre. Ce qui entraîne une perte sensible d'énergie
d'explosifs.
L'expérience montre que s'il n y a pas de bourrage, le
minage peut être sans effet. Mais d'une manière
générale le trou est poché et l'effet d'explosion
n'atteint pas la surface.
Par ailleurs, si la charge est insuffisante et que la hauteur de
la boue est trop grande, l'effet de l'explosion n'atteint pas la surface. Il y
aura un camouflet et le terrain inférieur sera ébranlé.
Ci-dessous nous représentons le tableau reprenant les types de terrains,
la hauteur de charge, la hauteur de bourrage et la profondeur forée.
13 BLEUZEN Y.,
Op Cit., 32.
27
Tableau 4: Hauteur de bourrage et de charge en fonction
du terrain
Types de terrain
|
Hauteur de charge(m)
|
Hauteur de bourrage (m)
|
Profondeur forée (m)
|
2D
|
3-4
|
6-7
|
10
|
3
|
5-6,5
|
5-5,5
|
11
|
3D
|
7-7.5
|
5-5.5
|
12
|
a. Mode de raccordement
Il existe plusieurs modes de raccordement
réalisés dans la mine à ciel ouvert. Les schémas de
raccordement tiennent compte des contraintes du lieu où on se trouve et
des résultats escomptés :
- La présence du matériel à
sauvegarder (pompes installées dans les puits filtrants, pompes sur
radeau dans les puisards, câbles électriques...) -
Le pendage des couches pour souci de sélectivité
- Cas spéciaux : creusement d'un puisard
par exemple
II.2.2.2. Modes d'initiation
On distingue deux modes d'initiation :
1. L'initiation électrique qui se fait à l'aide
des allumeurs électriques et des détonateurs. Les capsules
détonatrices connectées directement aux allumeurs sont
appelées détonateurs électriques instantanés
2. L'initiation par feu qui se fait au moyen d'une
mèche lente et d'un détonateur ordinaire dont la partie vide est
appelée à recevoir la mèche lente pour sertissage. La
mèche lente a comme particularité de bruler avec grande
régularité et de produire en fin de combustion sur une longueur
donnée, un jet d'étincelles capable d'allumer la charge
d'allumage située dans le détonateur. La vitesse de combustion
est de 0,9 cm/s. le détonateur ordinaire ou simple est utilisé
pour la communication d'un choc violent à la charge du cordeau
détonant.14
14 KAMULETE MUDIANGA,
Cours d'exploitation des mines à ciel ouvert,
G3, 2009-2010, 103.
28
? Schéma de raccordement rangée par
rangée
Figure 7: Schémas de tir de raccordement
rangée par rangée
Figure 8: Schéma de tir de raccordement
rangée par rangée au Nonel
29
? Schéma de tir séquentiel trou par
trou
Figure 9: Schéma de tir en V au cordeau
détonnant
Figure 10: Schéma de tir en V au cordeau
Nonel
30
? Schéma de tir usuel au cordeau
détonant
Figure 11: Schéma de raccordement en bouchon
trapèze au cordeau détonnant
31
DEUXIEME PARTIE :
CONSIDERATION
PRATIQUE
32
CHAPITRE III. DETERMINATION DE LA
CHARGE
SPECIFIQUE
III.1. INTRODUCTION
La réalisation des excavations minières
nécessite dans le cas d'une roche dure l'emploi del'explosif, un
paramètredélicat qui résulte de la grande diversité
des conditions de travail, des impératifs liés aux contraintes
environnementales et la répartition de la charge.
L'utilisation d'un explosif exige une certaine connaissance de
ses caractéristiques. Elle nécessite à l'avance la
détermination des certaines épreuves dont les principales sont
les suivantes : épreuves de conservation, de sensibilité et de
performances.
En ce qui concerne la détermination de la charge
spécifique, elle est obtenue suivant plusieurs paramètres
à savoir :
? le type d'explosif ;
? la catégorie de terrain ;
? le diamètre de forage utilisé dans la
réalisation de trou de mine.
Pour y arriver, nous aurons au cours de ce chapitre à
déterminer les paramètres de forage ainsi que la charge
spécifique d'explosif à placer dans chaque trou. Cela en fonction
du diamètre du trou de mine utilisé à la mine à
ciel ouvert de Ruashi Mining.
III.2. DEFINITION
La charge spécifique est la quantité d'explosifs
nécessaire pour fragmenter un mètre cube(1m3) des
matériaux.
Elle s'exprime en gramme par mètre cube
(g/m3).
Pour ces calculs, plusieurs méthodes ont
été proposées par différents chercheurs dans le
domaine de la mine. Ces formules proposées par différents
chercheurs ont été établies sur base des critères
empiriques distincts selon que nous nous trouvons dans un milieu ou dans un
autre.
33
Parmi les méthodes connues, nous pouvons citer
principalement :
? La méthode de STIGO OLOSSON ? La méthode d'U.
LANGEFORS ? La méthode analytique
? La méthode de GIORGIO BERTA ? La méthode
d'OPPENEAU
Toutes ces méthodes énumérées
ci-dessus amènent toujours au calcul de la charge spécifique,
mais pour notre travail, nous avons choisi la méthode de GIORGIO BERTA
à cause de sa précision et sa simplicité.
III.3. METHODE DE GIORGIO BERTA
Pour Giorgio Berta, un tir produit une variété
d'effets ; beaucoup d'entre eux sont productifs dans la mesure où ils
occasionnent une meilleure fragmentation ; d'autres en conséquence sont
néfastes (non productifs et indésirables), et cependant certains
sont inévitables.
Parmi les effets productifs, nous citerons :
· le déplacement d'une quantité
prédéterminée de la roche ;
· la fragmentation avec la granulométrie requise
;
· la limitation de la distance de projection des blocs
abattus. Les effets improductifs et indésirables sont :
· Une fragmentation excessive en certains endroits ;
· Le contrôle illimité de
l'étalement ;
· La présence de fissures et cavités dans
la roche ;
· Les vibrations ;
· Les bruits.
Dans ce cas, il faut rappeler que dans certaines conditions,
ce qui est considéré comme effet productif peut être
considéré comme néfaste selon l'objectif poursuivi.
34
L'énergie totale dépensée pour produire
les effets désirés et/ou non désirés correspond
à l'énergie d'explosion transmise à la roche et
réduite dans ce cas aux facteurs n1 et n2 que nous définissons
par les expressions suivantes :
Avec :
· n1 : le facteur d'impédance
· Je : impédance de l'explosif qui est
définie par Je = Se. Ve [kg/m2. s]
o Se : la densité de l'explosif (kg/m3)
o Ve : la vitesse de détonation de l'explosif (m/s)
· Jr : Jmpédance de la roche qui est définie
par Jr = Sr. Vp (kg/m2. s)
o Sr : la densité de la roche (kg/m3)
o Vp : la vitesse de propagation des ondes (m/s)
Avec :
· n2 : le facteur de couplage
· dt : le diamètre du trou de mine
· de : le diamètre de la cartouche d'explosif
· e : la base du logarithme népérien, e
=2,71828
La fragmentation commence lorsqu'une roche se met en
mouvement. Elle est le résultat de la combinaison de plusieurs
séquences :
· Une contrainte de choc qui résulte de la
réflexion d'une onde de choc à la surface libre
· Une contrainte de poussée induite dans la roche
par les effets des gaz d'explosion sur la surface du trou de mine
· Du choc résultant des fragments projetés
35
Dans la fragmentation d'une roche, on doit également
tenir compte du coefficient de cassure de roche qui représente environ
15 % de l'énergie totale d'explosif, soit n3 = 0.15
Ainsi, le facteur de cassure n3, les facteurs
d'impédance n1 et de couplage n2 représentent ensemble le
résultat d'un tir et la formule générale
définissant un minage est donnée par :
Avec:
? Es : l'énergie spécifique d'explosif (MJ/kg)
? Qt : la quantité totale d'explosif (kg)
? Vr : le volume de la roche
? S : le degré de cassure requis avec la dimension
maximale des roches Dmax. Il se calcule par : S= 64 / Dmax
? Ess : l'énergie spécifique de surface. Elle
dépend des caractéristiques de la roche (MJ/m2)
Par rapport à la dimension des blocs, nous avons dit
précédemment qu'elle était fonction soit du gabarit des
engins de chargement et de transport mais aussi de la maille du concasseur
à l'alimentation.
Les produits abattus à la mine de Ruashi Mining sont
acheminés à l'usine de traitement où l'on trouve un
concasseur dont la maille maximale des blocs est de 150cm.
Vu que des engins de Mining Company Katanga sont d'un gabarit
suffisant, nous avons jugé bon dans ce travail la dimension maximale des
blocs pour le bon déroulement des travaux au niveau du concassage.
Par rapport à cela, la taille du bloc que nous devons
abattre peut être évaluée par la formule suivante :
a =0,85 A.
a : La taille du bloc
A : La maille du concasseur
36
La formule (1) démontre que pour fragmenter un volume
Vr de roche d'énergie spécifique superficielle Ess dans un espace
défini par le degré de cassure S et demandant une énergie
spécifique d'explosif Es pour un tir où l'on tient compte des
énergies dissipées n1, n2, n3 et Qt étant la
quantité totale d'explosif admissible pour le trou de mine, il faut une
charge spécifique d'explosif q de valeur :
D'après la charge spécifique d'explosif, nous
pouvons dire que
l'augmentation ou la variation de la dimension de bloc est
fonction de la charge spécifique. D'après la relation
générale :
; Nous tirons S (degré de cassure)
Si le rapport donne une constante k qui est fonction
de la catégorie du terrain et du type d'explosif, on aura
Or
(charge spécifique) et ?
L'expression de la (dimension maximale de bloc) est
donnée par :
Dans tout ceci, nous remarquons que la dimension maximale du
bloc est inversement proportionnelle à la charge
spécifique(q).
37
III.4. DONNEES DE BASE
Tableau 5: Caractéristiques de certains
explosifs
EXPLOSIFS
|
DENSITE (Kg / )
|
VITESSE DE DETONATION (m/s)
|
ENERGIE SPECIFIQUE (MJ/Kg)
|
ANFO
|
820
|
3300
|
3,6
|
EMEX
|
1160
|
5300
|
4,2
|
JUMBO
|
1170
|
5000
|
3,8
|
EMULSION P100
|
1150
|
5000
|
4
|
|
Dans nos calculs, l'explosif utilisé est l'Emulsion
P100.
Le tableau suivant nous donne les caractéristiques des
différentes catégories des terrains retrouvés à la
mine à ciel ouvert de Ruashi Mining.
Tableau 6: Caractéristiques des
terrains
TYPE DE TERRAIN
|
DENSITE (Kg / )
|
VITESSE DE PROPAGATION DE L'ONDE
(m/s)
|
ENERGIE SPECIFIQUE (MJ/Kg)
|
2D
|
2510
|
3305 ,04
|
1,5.
|
3
|
2680
|
4085,28
|
1,68.
|
3D
|
2690
|
5038,50
|
1,92.
|
|
III.5. CALCUL DE LA CHARGE SPECIFIQUE ET DE LA
DIMENSION
MAXIMALE DES BLOCS EN FONCTION DES DIFFERENTS
DIAMETRES
Par application de la méthode de Giorgio BERTA, pour
la détermination de la charge spécifique ainsi la dimension
maximale des blocs dans trois types des terrains 2D, 3, 3D rencontrés
avec usage de l'explosif Emulsion P100, nous aurons les résultats
suivants :
38
III.5.1. Application au diametre de 127mm ? TERRAIN
2D
· le diamètre de trou de mine, d = 127mm
· K=0,82 pour le terrain moyennement dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=6m
· V=4m
a. La densité linéaire de
chargement (D)
o
b. La quantité totale de la charge
Sachant que HC=la hauteur de la charge
H= la profondeur du trou de mine Hb=la hauteur de barrage
Hb= ?? = 5 5 ??
Ainsi,
Qt=11,93 x 3,7 Qt=44,141 Kg
39
c. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut abattre
un trou chargé d'explosif. Vt = E x V x H
,5
d. La charge spécifique
(g/m3)
La charge spécifique est la quantité
d'explosifs nécessaire pour fragmenter un mètre cube
(1m3) des matériaux.
e. Le degré de cassure
Notons que :
· La densité de la roche ou terrain 2D
(ôr)=2510Kg/m3
· La vitesse de propagation de l'onde (Vp)=3305,04m/sec
L'impédance de la roche Ir=ôr x Vp
Ceci implique que : Ir=2510 x3305,04
=8,29.106 Kg/m2sec
· La densité de l'explosif ôr=1150
Kg/m3
· La vitesse de détonation Ve=5000m/sec
40
L'impédance de l'explosif (Te)
Ie =?r x Ve
=1150 x 5000
= 5,75.106 Kg /m2 sec
? Le facteur de couplage (n2)
dt=de=127mm, car l'émulsion est un explosif en bouillie
qui prend le diamètre du trou et il est par conséquent
égal à 1 quelles que soient les variations du diamètre du
trou.
? Le coefficient de cassure de la roche (n3) = 0,15
? L'énergie spécifique de l'explosif =4Mj/kg
? L'énergie spécifique de la roche =
1,5.10-3 Mj/Kg
f. La dimension maximale de bloc
Sachant que HC=la hauteur de la charge
41
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 127mm, une maille de forage 6 x 4 x
5.
Tableau 7: Résultat obtenu sur le terrain
2D
Type de
|
Densité
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
Vt
|
U(g/m3)
|
Dmax
|
terrain
|
linéaire(kg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
(m3)
|
|
(cm)
|
2D
|
11,93
|
44,141
|
3,4
|
1,6
|
5,5
|
132
|
334,40
|
40
|
|
? TERRAIN 3
· le diamètre de trou de mine, d = 127mm
· K=1 pour le terrain dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=4,5m
· V=4m
a. La densité linéaire de
chargement (D)
o
b. La quantité totale de la
charge
42
H : la profondeur du trou de mine H=Hg+Sf ; Sf
étant le surforage = 5+0,5 alors H=5,5m
La hauteur de la charge peut être déterminée
par une autre formule empirique qui est :
HC=
=3,7m
Ainsi,
Qt = 14,56 x 3,7
Qt = 53,872 Kg
c. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut
abattre un trou chargé d'explosif.
Vt= Volume total à fragmenter ou la zone d'influence du
trou de mine.
Ainsi nous déterminons :
43
d. La charge spécifique
(g/m3)
e. Le degré de cassure
f. La dimension maximale de bloc
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 127mm, une maille de forage 4,5 x 4
x 5,5
44
Tableau 8: Résultat obtenu sur le terrain
3
Type de
|
Densité
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
Vt
|
U(g/m3)
|
Dmax
|
terrain
|
linéaire(kg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
(m3)
|
|
(cm)
|
3
|
14,56
|
53,872
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
99
|
544,16
|
25,3
|
? TERRAIN 3D
· le diamètre de trou de mine, d = 127mm
· K=1 pour le terrain dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=4m
· V=4m
a. La densité linéaire de
chargement (D)
o
b. La quantité totale de la charge
Sachant que HC : la hauteur de la charge
H : la profondeur du trou de mine H=Hg+Sf ; Sf
étant le surforage = 5+0,5 alors H=5,5m
45
La hauteur de la charge peut être déterminée
par une autre formule empirique qui est :
HC=
=3,7m
Ainsi,
Qt = 16,7 x 3,7 Qt = 61,79 Kg
c. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut abattre
un trou chargé d'explosif.
Ainsi nous déterminons :
d. La charge spécifique
(g/m3)
e. Le degré de cassure
46
La dimension maximale de bloc
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 127mm, une maille de forage 4,5 x 4
x 5,5
Tableau 9: Résultat sur le terrain
3D
Type de
|
Densité
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
Vt
|
U(g/m3)
|
Dmax
|
terrain
|
linéaire(kg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
(m3)
|
|
(cm)
|
3D
|
16,7
|
61,79
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
88
|
702,15
|
20
|
Ci-contre, nous représentons les différentes
valeurs qu'on vient de trouver dans tous les terrains, 2D, 3, 3D.
47
SYNTHESE DES RESULTATS DES TERRAINS 2D, 3, 3D
Tableau 10: Résultats sur différents
terrains avec un diamètre de 127mm
Type de terrain
|
Densité linéaire(kg/m)
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de
la
charge(m)
|
Hauteur de bourage(m)
|
Profondeur du trou(m)
|
Vt (m3)
|
U(g/m3)
|
Dmax (cm)
|
2D
|
11,93
|
44,141
|
3,4
|
1,6
|
5,5
|
132
|
334,40
|
40
|
3
|
14,56
|
53,872
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
99
|
544,16
|
25,3
|
3D
|
16,7
|
61,79
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
88
|
702,15
|
20
|
III.5.2 Application au diametre de 152mm ?
TERRAIN 2D
· le diamètre de trou de mine, d = 127mm
· K=0,82 pour le terrain moyennement dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=6m
· V=6m
· H=5,5m
a. La densité linéaire de chargement
(D)
o
48
b. La quantité totale de la charge
Sachant que HC=la hauteur de la
charge
H : la profondeur du trou de mine Hb=la hauteur de bourrage
Hb= ?? = 5 5 ??
Ainsi,
Qt=17,10 x 3,7 Qt=63,27 Kg
c. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut abattre
un trou chargé
d'explosif.
Vt= Volume total à fragmenter ou la zone d'influence du
trou de mine. E= Espace entre deux trous de voisins d'une même
rangée
V= Écartement entre rangées successives.
Ces deux éléments E et V peuvent être
déterminés par certaines formules empiriques, mais pour notre cas
nous allons utiliser la maille telle que représentée à
Ruashi Mining pour une bonne vérification de la charge
spécifique.
d. La charge spécifique
(g/m3)
e.
49
Le degré de cassure
f. La dimension maximale de bloc
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 152mm, une maille de forage 6 x 6 x
5,5
Tableau 11: Résultats obtenus sur le terrain
2D
Type de
|
Densité
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
Vt
|
U(g/m3)
|
Dmax
|
terrain
|
linéairekg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
(m3)
|
|
(cm)
|
2D
|
17,10
|
63,562
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
198
|
319,54
|
42
|
d'explosif.
50
? TERRAIN 3
· le diamètre de trou de mine, d = 152mm
· K=1 pour le terrain
moyennement dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=5m
· V=5m
· H=5,5m
a. La densité linéaire de chargement
(D)
o
b. La quantité totale de la charge
Sachant que HC=la hauteur de la charge
H : la profondeur du trou de mine Hb :la hauteur de bourrage
Hb= ?? = 5 5 ??
Ainsi,
c. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut abattre
un trou chargé
51
Vt : Volume total à fragmenter ou la zone d'influence
du trou de mine. E : Espace entre deux trous de voisins d'une même
rangée
V : Ecartement entre rangées successives.
d. La charge spécifique
(g/m3)
e. Le degré de cassure
f. La dimension maximale de bloc
52
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 152mm, une maille de forage 5 x 5 x
5.
Tableau 12: Résultats obtenus sur le terrain
3
Type de
|
Densité
|
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
|
|
Dmax
|
|
|
Ut (Kg)
|
|
|
|
Vt (m3)
|
U(g/m3)
|
|
terrain
|
linéaire(kg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
|
|
(cm)
|
3
|
20,85
|
77,17
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
137,5
|
561,23
|
25
|
? TERRAIN 3D
· le diamètre de trou de mine, d = 127mm
· K=0,82 pour le terrain
moyennement dur
· o = 1150 kg/
· Hg= 5m
· B= 5m
· E=4,5m
· V=4m
· H=5,5m
g. La densité linéaire de
chargement (D)
o
h. La quantité totale de la
charge
53
Sachant que HC=la hauteur de la charge
H : la profondeur du trou de mine Hb : la hauteur de bourrage
Hb= ?? = 5 5 ??
Ainsi,
Qt = 23,98 x 3,7 Qt = 88,726 Kg
i. La zone d'influence du trou de
mine
Celle-ci correspond au volume total du terrain que peut abattre
un trou chargé d'explosif.
Vt : Volume total à fragmenter ou la zone d'influence du
trou de mine. E : Espace entre deux trous de voisins d'une même
rangée
V : Ecartement entre rangées successives.
j. La charge spécifique
(g/m3)
La charge spécifique est la quantité d'explosifs
nécessaire pour fragmenter en mètre cube (1m3) des
matériaux.
54
k. Le degré de cassure
l. La dimension maximale de bloc
Ci-dessous nous reprenons les différentes valeurs qu'on
vient de trouver avec un diamètre de 152mm, une maille de forage 4,5 x 4
x 5,5
Tableau 13: Résultats obtenus sur le terrain
3D
Type de
|
Densité
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de la
|
Hauteur de
|
Profondeur
|
Vt
|
U(g/m3)
|
Dmax
|
terrain
|
linéaire(kg/m)
|
|
charge(m)
|
bourrage(m)
|
du trou(m)
|
(m3)
|
|
(cm)
|
3D
|
23,98
|
88,726
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
99
|
896,2
|
16,4
|
55
SYNTHESE DES RESULTATS DES TERRAINS 2D ; 3 ;
3D
Tableau 14: Résultats obtenus sur
différents terrains avec un diiamètre de 152mm
Type de terrain
|
Densité linéaire(Kg/m)
|
Ut (Kg)
|
Hauteur de
la
charge(m)
|
Hauteur de bourrage(m)
|
Profondeur du trou(m)
|
Vt (m3)
|
U(g/m3)
|
Dmax (cm)
|
2D
|
17,10
|
63,72
|
3,4
|
1,6
|
5,5
|
198
|
319,54
|
42
|
3
|
20,85
|
77,17
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
137,5
|
561,23
|
25
|
3D
|
23,8
|
88,726
|
3,7
|
1,8
|
5,5
|
99
|
896,2
|
16,4
|
III.6. CHOIX ET PROPOSITION DES PARAMETRES DE FORAGE
EN
FONCTION DES DIAMATRES DES TAILLANTS ET DU TYPE DES
TERRAINS
Après une analyse sur les résultats repris dans
les tableaux N°10 et N°14, nous pouvons remarquer que la charge
spécifique d'explosif varie en fonction des terrains et du
diamètre de trou.
Nous remarquons que, plus le diamètre augmente plus la
charge spécifique augmente aussi et plus on abat un grand volume de
roches
Ceci étant fait, nous constatons que le minage
réalisé avec le diamètre de 127mm présente beaucoup
d'avantage dans les terrains 3 et 3D là où on abat un grand
volume de roches avec une charge plus petite par rapport à celle
consommée avec le diamètre de 152mm.
La méthode de GIORGIO BERTA nous a aussi permis d'avoir
une idée sur la dimension des blocs après abattage par rapport
aux différents taillants utilisés.
Pour le terrain 2D, nous avons une maille de 6 x 6 x 5,5 avec
une charge spécifique de 319,54g/m3 qui donne une taille des
blocs de 42 cm avec un taillant de 152mm.
56
Pour le terrain 3, nous avons une maille de 5 x 5 x 5,5m, avec
une charge spécifique de 561,23g/m3 qui donne une taille des
blocs de 25cm avec un taillant de 152mm.
Pour le terrain 3D, nous avons une maille 4,5 x 4 x 5,5m, avec
une charge spécifique de 896,2g/m3 qui donne une taille des
blocs de 16,4cm avec un taillant de 152mm.
Pour le terrain 3, nous avons une maille de 5 x 5 x 5.5m avec
une charge spécifique de 561,23g/m3 qui donne une taille de bloc de 25cm
avec un taillant de 152mm.
Pour le terrain 3D, nous avons une maille de 4.5 x 4 x 4.5m
avec une charge spécifique de 896,2g/m3 qui donne une taille de bloc de
16.4cm avec un taillant de 152mm.
C'est ainsi que nous trouvons beaucoup d'intérêts
d'utiliser le diamètre de 127mm qui donne en dépit des dimensions
des blocs acceptables aussi une consommation des charges explosives
réduites.
57
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
La détermination de la charge d'explosif en fonction
des différentes catégories des terrains rencontrées dans
la mine à ciel ouvert de Ruashi Mining. Tel a été notre
objectif poursuivi dans ce présent travail.
Parlant de la détermination de la charge
spécifique d'explosif, plusieurs paramètres entrent en jeu.
Ainsi, tous les deux taillants répondent aux normes de minage et procure
des dimension des blocs acceptables au niveau du concasseur. C'est ainsi que
nous nous sommes basés plus sur la consommatiion des charges
spécifiques dans différents terrains pour ressortir l'avantage
net.
Nous pouvons conclure que le minage avec les mailles de forage
de 4 x 4 x 5.5m dans le terrain 3D, et les mailles de forage de 4,5 x 4 x 5,5m
dans le terrain 3 avec un diamètre de taillant de 127mm donnent de bons
résultats après la fragmentation des roches. Aussi pour le
terrain 2D, la maille de forage retenue est de 6 x 6 x5.5m avec un
diamètre de taillant de 152mm.
Sachant que Ruashi Mining utilise différentes valeurs
des charges spécifiques que les notres, nous lui proposerons de prendre
pour le terrain 2D une charge spécifique d'explosif de
319,54g/m3 et cela avec un taillant de 152mm, pour le terrain 3une
charge spécifique d'explosif de 544,16g/m3 et cela avec un
taillant de 127mm, en fin pour le terrain 3D, une charge spécifique
d'explosif de 702,15g/m3
Pour les terrains 3D, il est important et plus
économique de prendre E=4m, V=4m et cela donne une dimension des blocs
de 20cm, pour le terrain 3 prendre E=4,5m V=4m et cela donne une dimension des
blocs de 25,3cm, en fin pour le terrain 2D, prendre E=6m, V=6m et cela en
utilisant le taillant de 152mm et qui donne une dimension des blocs de 42cm.
Le domaine d'abattage à l'explosif exige toujours le
respect de tous les paramètres cités pour avoir une
granulométrie des matériaux acceptables.
58
TABLE DES ILLUSTRATIONS
? Figures
Figure 1: Carte géoglogique localisant le site de
RUASHI 6
Figure 2: Carte de la minéralisation de RUASHI
7
Figure 3: Dévéloppement structural et
formation de l'ORE BODY 9
Figure 4: Image représentant la concession de
RUASHI Mining et la disposition de ces
trois pits (écailles) 12
Figure 5: Trous de mine placés en quiconce
21
Figure 6: Paramètres dépendant du minage
25
Figure 8: Schémas de tir de raccordement
rangée par rangée 28
Figure 9: Schéma de tir de raccordement
rangée par rangée au Nonel 28
Figure 10: Schéma de tir en V au cordeau
détonnant 29
Figure 11: Schéma de tir en V au cordeau Nonel
29
Figure 12: Schéma de raccordement en bouchon
trapèze au cordeau détonnant 30
? Tableaux
Tableau 1: Facteur de minage au rocher 16
Tableau 2: Coefficient dépendant de la
catégorie des terrains 20
Tableau 3: Maille de forage suivant la catégorie
des terrains 22
Tableau 4: Hauteur de bourrage et de charge en fonction du
terrain 27
Tableau 5: Caractéristiques de certains explosifs
37
Tableau 6: Caractéristiques des terrains 37
Tableau 7: Résultat obtenu sur le terrain 2D
41
Tableau 8: Résultat obtenu sur le terrain 3
44
Tableau 9: Résultat sur le terrain 3D 46
Tableau 10: Résultats sur différents
terrains avec un diamètre de 127mm 47
Tableau 11: Résultats obtenus sur le terrain 2D
49
Tableau 12: Résultats obtenus sur le terrain 3
52
Tableau 13: Résultats obtenus sur le terrain 3D
54
Tableau 14: Résultats obtenus sur différents
terrains avec un diiamètre de 152mm 55
59
BIBLIOGRAPHIE
ZIM HERBERT S., Les roches, Paris, Deux coqs d'or,
1988.
MUTWELE NGOY, Détermination de la consommation des
ratios d'explosifs par catégorie des terrains, TFC, UNILU, 2009.
KAMULETE MUDIANGA, Cours d'exploitation des mines à
ciel ouvert, G3, 20092010.
BLEUZEN Y., Cours d'abattage à l'explosif, Ecole
de mine de Nancy, 2010-2011.
MULINDWA KAMANA J., Calcul de la charge spécifique
d'un minage primaire (cas de l'ANFO et de l'EMULSION à la mine à
ciel ouvert de Kanfundwa), TFC, UNILU, 2009.
BLEUZEN Y., Cours d'abattage à l'explosif, Ecole
de Mine de Nancy, 2010.
MWENZE M., Calcul de la charge spécifique d'un lot de
minage primaire dans la mine à ciel ouvert de Kakontwe, TFC, UNILU,
2000.
www.google.com/description_de_l'émultion
consulté le 20 Janvier 2014.
60
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
AVANT-PROPOS III
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Choix et intérêt du sujet 1
2. Problématique et hypothèse 1
3. Méthode et subdivision du travail 1
4. Délimitation du sujet 2
5. Etat de la question 2
CHAPITRE I : GENERALITES DE LA CARRIERE
4
I.1. HISTORIQUE DES GISEMENTS DE RUASHI 4
I.2. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE 4
I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE 4
I.4. APERCU GEOLOGIQUE 5
I.5. STRATIGRAPHIE DE RUASHI 8
I.6. DEFORMATION TECTONIQUE 8
I.7. NATURE MINERALOGIQUE DES GISEMENTS 10
I.8. ETAPES D'EXTRACTION DU MINERAL APPLIQUE DANS CES
GISEMENTS 12
I.9.CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES ROCHES COMPOSANTES 13
I.9.1. Classification des terrains
13
1. Catégorie 2 14
2. Catégorie 2D 14
3. Catégorie 3 14
4. Catégorie 3D 14
5. Catégorie 3D* 15
CHAPITRE II: FORAGE ET MINAGE 17
II.1. FORAGE 17
II.1.1. Définition 17
II.1.2. Equipement de forage 17
II.1.2.1. forage carottant 18
II.1.2.2. Forage destructif 18
61
II.1.3. Paramètres de forage
19
II.1.3.1. Diamètre des trous de mines
19
II.1.3.2. Profondeur des trous de mines 19
II.1.3. 3. Maille de forage 20
II.2. MINAGE 22
II.2.1.Description de l'Emulsion et de l'Anfo
22
II.2.1.1. EMULSION 23
a) Définition 23
b) Préparation 23
c) Utilisation 24
II.2.1.2.ANFO 24
a. Définition 24
b. Fabrication 25
c. Utilisation 25
II.2.2. Paramètres dépendant du minage
25
II.2.2.1. Charge spécifique d'explosifs 26
II.2.2.2 Hauteur de bourrage Hb 26
II.2.2.2. Modes d'initiation 27
CHAPITRE III. DETERMINATION DE LA CHARGE SPECIFIQUE
32
III.1. INTRODUCTION 32
III.2. DEFINITION 32
III.3. METHODE DE GIORGIO BERTA 33
III.4. DONNEES DE BASE 37
III.5. CALCUL DE LA CHARGE SPECIFIQUE ET DE LA DIMENSION
MAXIMALE DES BLOCS EN FONCTION DES DIFFERENTS DIAMETRES 37
III.5.1. Application au diametre de 127mm
38
III.5.2 Application au diametre de 152mm
47
III.6. CHOIX ET PROPOSITION DES PARAMETRES DE FORAGE EN
FONCTION DES DIAMATRES DES TAILLANTS ET DU TYPE DES TERRAINS
55
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 57
BIBLIOGRAPHIE 59
TABLE DES ILLUSTRATIONS 58
TABLE DES MATIERES 60