La problématique de l'émergence de la république démocratique du Congo à l'horizon 2030. Atouts et faiblesses géopolitiques.

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Par TAMBWE URBAIN Kaweza

INTRODUCTION

1. Présentation du Sujet

Ce présent mémoire de licence porte sur : « la problématique de l`émergence de la République démocratique du Congo à l`horizon 2030, atouts et faiblesses géopolitiques ».

La problématique de l`émergence en Afrique est une question d`actualité sur tout le continent en général et en RDC en particulier, voyant les plans de développement et/ou de l`émergence en gestation ou en cours.

Tous les médias parlent des possibilités et des réalisations, pour l`émergence avenir de pays.

Il consiste dans ce présent mémoire d`expliquer objectivement les conditions de l`émergence de la RDC d`ici 15 ans partant de ses atouts géopolitiques sans omettre ses faiblesses qui d`ailleurs combattu en ce jours.

Il sera alors question de voir si l`objectif 2030 fixé par le Gouvernement congolais par le biais du Chef de l`exécutif est réalisable.

2. Etat de la question

Loin de nous l`idée d`être le premier à traiter ce thème relatif à l`émergence potentielle d`un Etat du tiers monde sur base de ses atouts géopolitiques nonobstant ses faiblesses remarquables. L`exemple de la Chine mérite une attention particulière.

Cependant, il sied de préciser que, l`état de la question est un examen critique des travaux scientifiques antérieurs ayant trait à un problème posé dans un domaine animé des conclusions antérieures, suivi d`une démarcation de ces deniers par rapport à celui-ci, ouvrant ainsi à son originalité.

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Il importe d`insister que bien des travaux se sont déjà réalisés dans le domaine d`une stratégie éventuelle pour l`émergence des pays à travers le monde en général ; et de celle de la RDC en particulier.

Les quelques travaux que nous avions eu à parcourir s`articulent de la manière suivante :

ü Dans « l`effet de l`émergence de la Chine sur les prix mondiaux », Michaels Francis démontre que, depuis l`accession de la Chine à l`Organisation Mondiale du Commerce en décembre 2001, les exportations des biens de consommation et des matières premières ont connu une hausse fulgurante. Sur la scène mondiale, les prix des biens de consommation tels que les vêtements, les jouets et les articles électroniques fléchissent, contrairement à ceux d`autres biens de consommation et services. Tandis que les prix relatifs aux produits de base comme le pétrole et les métaux grimpent.

Alors, la Chine multiplie les produits les plus sollicités et importe en grande quantité les matières premières nécessaires (¹).

ü La Fiche de l`IRSEM - Mars 2010 écrite par Magali Robert ayant pour thème « Puissance Chine : La stratégie d`affirmation internationale chinoise », renseigne que ; la stratégie de puissance chinoise favorise une approche indirecte permettant au Parti Communiste Chinois (PCC) de lutter contre la suprématie économique des Etats-Unis, d`affirmer des positions diplomatiques fermes en développant des capacités de refus sur certaines questions (comme les droits de l`Homme ou de la démocratisation), d`étendre son influence culturelle et économique dans le monde entier tout en augmentant de manière conséquente et visible son budget militaire. Par la stratégie d`affirmation déterminée (²).

(¹) Voir MICHAEL, F., L'effet de l'émergence de la Chine sur les prix mondiaux, p15-28 2

() Voir MAGALI, R., Puissance Chine : La stratégie d'affirmation internationale chinoise, p1-14

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ü Pour la Banque Ouest-africaine de développement, à son Forum des Indépendances Africaines à Lomé Juin 2010, à l`issu des travaux, écrit SOUMANA SAKO qu`il avait été constaté que : des pays comme ceux de l`Asie du Sud-est ne disposant pas de ressources naturelles ont réussi à se développer et à devenir des puissances économiques de rand mondial grâce à une politique délibérée d`éducation et de formation des ressources humaines. Dotée d`abondantes ressources naturelles, l`Afrique peine à se sortir de la pauvreté parce qu`elle n`a pas su se doter des capacités humaines idoines.

Pour ce faire, le continent africain doit favoriser l`émergence de véritables leaders dans tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale qui puissent motiver les populations autour d`une vision claire et crédible d`un progrès global qui profite à la grande majorité du peuple (³).

ü A l`instar de celui de Monsieur SASSA NZUZI Yves qui, dans son ouvrage : « le Congo en crise de développement, cause et perspective», il constate que, la cause étant à la base du sous-développement en République démocratique du Congo est la capacité responsive faible du système politique congolais. Et la perspective pour résoudre la crise de développement en République démocratique du Congo serait basée sur la culture politique de participation avec comme mode d`organisation administrative de l`Etat : le Fédéralisme (⁴).

ü Quant à lui, le Professeur Arsène MWAKA, explique « l`insécurité politique » et qualifie l`Etat congolais d`un Etat à des comportements antiétatiques (<sup>5</sup>), [compromettant le développement de ses citoyens ainsi que de tout le pays] ainsi que de la criminalisation de l`Etat généralement, des crimes économiques (Béatrice HIBOU).

(3) Voir SOUMANA, S., Quelles ressources humaines pour accompagner l'émergence de l'Afrique, Rapport des travaux, p(1-20)

(4) Voir SASSA, N. Y., `'Le Congo en crise de développement, cause et perspective»

(5) Voir MWAKA, A., Aspect Politique et Administratif du Développement, inédit

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Pour le Professeur EMILE BONGELI YEKIKELOY`ATO, l`émergence est sise à l`insistance sur l`immaturité, soit l`incapacité de l`Etat congolais dans la prise de ses responsabilités (⁶).

ü A son tour, le Professeur MWAMBA MUMBUNDA dans son cours d`Administration du Développement, qualifie la RDC d`un Etat fantôme qui apparait là où il ne faut pas, et, il disparait là où il faut (⁷).

ü Pour insister là-dessus, le Professeur MUKOKA N`SENDA parle de la criminalité de l`Etat (⁸), [blocage par excellence et pratique continue dans la gestion de la RDC].

ü Monsieur IYOLO NDJONDJO Jonas, quant à lui souligne que, les grands problèmes d`ailleurs comme évoqué dans son travail sont : le manque d`unité nationale, la crise d`identité, le conflit qui déchire le pays, l`incapacité d`organisation de son peuple, le manque d`une volonté politique délibérée et la lutte internationale font que le pays ne soit pas du tout en mesure de se remettre sur le rail (⁹). Malgré que la RDC reste le pays qui regorge les différentes potentialités capables de lui permettre de se développer énormément en Afrique centrale.

Quant à nous, voyant que l`étude du développement et/ou de l`émergence actuellement prend que l`aspect économique, alors que le rayonnement de la puissance est plus que cela, nous pensons étudier les atouts géopolitiques susceptibles d`émouvoir l`émergence du pays étant d`ailleurs plus importants que les faiblesses inclines de compromettre un tel idéal, ainsi que les conditions d`accès à l`émergence, suivant l`histoire politique et la géographie de la République ainsi que la conjoncture actuelle ; afin de proposer des solutions de puissance géopolitiques.

(6) Voir BONGELI, Y. E., D'un Etat bébé vers un Etat congolais responsable

(7) Voir MWAMBA, M., L'Administration du Développement, inédit

8

() Voir MUKOKA, N., Séminaire en Sciences Administratives, inédit

(⁹) Voir IYOLO, N. J., Les possibilités d'émergence de la République Démocratique du Congo comme Grande Puissance en Afrique centrale, inédit

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3. Problématique

La problématique est la définition du champ théorique dans lequel on pose le problème suivi de la mise en oeuvre d`une série des questions qui directement ou indirectement débouchent sur des hypothèses (¹⁰).

En effet, c`est en 1885 que les grandes puissances de l`époque réunies à Berlin ont reconnu l`EIC qui couvrait le territoire qui est aujourd`hui appelé la RDC.

Un mystère épais et repoussant avait d`abord et pendant longtemps couvert ce pays avec comme conséquence de dissuader tout ouverture d`exploitation et de mise en valeur de ses éventuelles potentialités de son sol et son sous-sol.

Cependant, il a fallu longtemps à Léopold II, à sa courageuse politique de prise en charge et de pénétration du « trou noir » que représentait la vaste forêt vierge équatoriale pour « éventrer » le BOA et ses inqualifiables richesses.

Les ambitions nationales et leurs jonctions avec les recommandations de la communauté internationale ont imposé à la RDC comme à quelques autres Etats-Africains un exaltant programme d`émergence politique et économique dans les 15 ou 20 ans à venir.

L`objectif 2030 comme se fixe le gouvernement congolais, c`est dans quinze ans, et si c`est dans quinze ans l`objectif semble un gazouillis.

Nous posons les questions de savoir :

a. Des quels atouts dispose le Congo pour devenir une puissance géopolitique et géoéconomique dans le délai proposé ?

b. Quels sont les contraintes qui jonchent son parcours ?

c. L`objectif 2030 est-il accessible par la RDC ?

(¹⁰) CAPLOW, T., cité par ESISO, A. A., Notes du Cours des Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, p34, inédit

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4. Hypothèses

PINTO, R., et GRAWITZ, M., considèrent l`hypothèse comme une proposition que l`on se pose à l`objet de recherche formulée en des termes tels que l`observation et l`analyse puissent fournir une réponse (¹¹). Elle est la réponse provisoire à la question soulevée dans la problématique.

Il nous parait que, les atouts et les contraintes sont à rechercher dans la géographie et dans l`histoire du Congo, de l`EIC à la République démocratique du Congo.

En d`autre terme, le germe du développement et du sous-développement géopolitique du Congo se trouvent dans les origines étatiques du territoire et des évolutions structurelles et conjoncturelles que l`histoire lui a imposées.

Bien sûr il y a possibilité que le Congo émerge, les atouts sont à la fois une chance et une malédiction. Il faut avoir les atouts et neutraliser les faiblesses. Il nous semble que 2030 c`est dans 15 ans, si l`objectif c`est en 2030, il est difficile voire impossible. C`est pourquoi nous allons interroger l`histoire.

5. Méthodologie

5.1. Méthode

Le Professeur OMASOMBO explicite par méthode en la définissant comme, un ensemble logiquement ordonné de principes, de règles, d`étapes permettant de parvenir à un résultat (¹²).

Avant d`entrer dans le vif de l`étude épistémologique dans ce présent travail, comprenons d`abord les trois idées génératrices des débats sur la connaissance scientifique. Ainsi, voulant départager les idéologues épistémologistes de la science politique, le Professeur OMASOMBO, décrit trois idées génératrices des débats sur la connaissance scientifique qui sont (¹³) :

(11) PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes en Sciences Sociales, p19

(12) OMASOMBO T. J., Notes de cours de Méthodologie et Epistémologie de la Science Politique, p111, inédit

(13) OMASOMBO, T. J., op cit, p35, 36,37

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=`des théories contradictoires peuvent subsister sans qu`aucune ne puisse être rejetée«,

- =`les rapports que nous entretenons avec le monde, y-compris ceux que la science tente d`établir, sont entièrement médiatisés par le langage,

- =`il n`y a pas d`observation sans théorie susceptible de l`établir«.

Dans le cadre de cette présente étude, nous avons opté pour la méthode dialectique dans l`opérationnalisation théorique selon VERHAEGEN Benoit cité par le Professeur BONGELI Emile dans le cadre de ses enseignements du cours des méthodes de recherche en sciences sociales, en G2 SPA 2013-2014 à l`Unikin, en vue d`opérationnaliser à bon escient notre problématique.

À la suite de Rongère P., on peut définir l`approche dialectique comme une analyse "des relations de contradiction dynamique de la réalité sociale" (¹⁴).

Plus précisément cette approche est d`abord associée au concept de totalité "en niant l`isolement entre les ensembles et leurs parties" et en soulignant que la réalité sociale est faite des interactions entre ses différents éléments. Elle tend ensuite à privilégier la recherche des contradictions au sein de cette réalité, en mettant en relief, derrière l`apparente unité du réel, "les tensions, les oppositions, les conflits, les luttes, les contraires et les contradictoires".

Enfin, cette approche insiste sur l`historicité des faits sociaux, sur leurs mouvements et leurs changements engendrés par les contradictions qui en constituent le principe.

"Elle est, selon Gurvitch G., la manière de connaître adéquatement le mouvement des totalités sociales et historiques(...) en train de se faire et de se défaire, dans l`engendrement réciproque de leurs ensembles et de leurs parties, de leurs actes et de leurs oeuvres, ainsi que

(¹⁴) LOBET, D. J-L., Initiations aux méthodes des sciences sociales, p235

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dans la lutte que ces totalités mènent contre les obstacles internes et externes qu`elles rencontrent sur leur chemin"(¹⁵)

De ce fait, la dialectique nous a permis de considérer le monde comme un tout social, dans lequel nous épinglons les contradictions, les tensions et les oppositions qui émaillent ces interférences entre tous les acteurs du système international en quête les uns et les autres des attributs de puissance (influence, domination et contrôle) et les actes et projets particuliers concourant à l`internationalisation géopolitique des intérêts (statut) des Etats. Dans cet espace virtuel, chaque acteur doit y aller avec deux moyens par excellence pour protéger ses avantages ou intérêts (la diplomatie =`la paix« et la guerre =`le conflit«).

Etant des niveaux différents, les Etats, et, puissent que doivent exister dans le rapport de force permanent, l`aspiration d`un Etat à un statut parmi tant d`autres, dépend quelque peu des enjeux avec les autres, mais aussi dans son ingéniosité personnel de ses décideurs politiques, prenant en compte ses atouts à son émergence, sans oublier ses faiblesses géopolitiques compromettant sa portée.

Alors, l`application des différentes lois de la méthode dialectique s`articule de la manière suivante, comme énoncé par VERHAEGEN Benoit dans son « introduction à l`histoire immédiate » (¹⁶) :

? La dialectique matérialiste pose comme préalable l'universalité de la CONTRADICTION

MAO proclame, « nier la contradiction dans les choses et les phénomènes, c`est tout nier. C`est là une vérité universelle, valable pour tous les temps et tous les pays sans exception. C`est pourquoi la contradiction est générale, absolue ».

(15) LOBET, D. J-L., op cit, p238

(16) BONGELI, Y. E., cours de Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, p29, inédit

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Ce principe nous a permis de comprendre comment un pays potentiellement très riche peut aussi longtemps trainer pour son émergence. La logique de la contradiction, Atouts - Faiblesses.

ü La loi du changement de la quantité et de la qualité (MOUVEMENT) Tout est en mouvement. La dialectique rejette l`idée de la stabilité sociale et de l`harmonie sociale spontanée. Ce mouvement s`opère par bond qualitatif, l`accumulation de la quantité provoquant un changement dans la qualité (sans jugement de valeur).

A ce niveau, le principe éclaircis la situation dynamique des systèmes politiques congolais, depuis Léopold II à nos jours (crise et instabilité politique), la situation de vie du Congolais de l`indépendance ne pas comme de celui de nos jours. Ce que représentaient la faune et flore, le sol et le sous-sol, l`eau et les mines, il y a quelques décennies, s`ouvrent à un changement terrible et évolutif actuellement. Ce principe nous a permis également à comprendre quelles conditions d`accès à l`émergence pour la bonne vie des congolais.

ü La loi de la TOTALITE universelle des faits

Pour ce principe, la réalité historique est une et totale, elle n`est ni mécaniquement déterminée, ni complètement livrée au hasard ou à la liberté.

Ce principe nous amène à expliquer que, la situation dans laquelle était née le Congo, suivie des administrations ayant gérées l`Etat depuis 1885 à nos jours, malgré leur diversité théorique, la réalité pratique a tendance à être la même dans le sentiment de l`unité nationale malgré la diversité ethnique, de l`intégrité territoriale malgré les guerres et les vicissitudes politiques un pays uni et indivisible, toujours voulu comme un patrimoine international.

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? La loi du DETERMINISME STRUCTUREL à prédominance économique MARX définit ainsi sa conception du déterminisme structurel : « Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles... le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie sociale, politique et intellectuelle en général ».

Ce principe nous a amené à insister ici sur la responsabilité de nos structures, surtout politiques. Les décideurs politiques doivent nous remettre dans une voie intelligente, offrant les possibilités pour la RDC d`émerger. Il n`y a pas de forme de gouvernement obligatoire à la puissance. L`émergence c`est le résultat du travail.

5.2. Techniques

Quant aux techniques, OMASOMBO TSHONDA considère et WINGENGA WI-EPENDO le confirme comme « un ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur, de rassembler les informations originales ou de seconde main sur un sujet donné » (¹⁷).

Quant à nous, les techniques sont des instruments de récolte des données, au service de la méthode.

Pour les instruments de récolte des données, nous nous sommes servis des techniques ci-après : technique documentaire, et la technique d`entretien semi-directif ou centré ou libre.

5.2.1. La technique documentaire

D`après le Professeur BONGELI, la documentation est une récolte des données secondaires. Il s`agit de tous les écrits antérieurs se rapportant directement ou indirectement à la recherche. Ces documents peuvent se

(¹⁷) WINGENGA, W., Méthodes de recherche en Sciences Sociales, p16

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présenter sous plusieurs formes : de textes écrits, (livres, articles de revue ou de journal, documents administratifs, documents virtuels sur internet, des productions enregistrées sur des bandes magnétiques (sonores ou audiovisuelles), des photographies ou autres vestiges archéologiques, monuments ou oeuvres d`art, etc.

La technique documentaire nous a été d`un grand secours dans la phase décisive de récolté des données originales et de second-main concernant notre recherche. Ainsi, elle nous a permis à consulter des documents écrits et des photographies relatifs à la théorisation de ce présent travail, la présentation de la République démocratique du Congo et l`appréhension géopolitique sur les atouts et faiblesses de la RDC. Mais aussi, de consulter sur internet par quelques navigateurs, des questions au tour de notre sujet de recherche.

5.2.2. Entretien semi-directif ou centré ou libre

Selon le Professeur BONGELI, E., le chercheur applique les mêmes principes de la technique d`entretien, à la différence qu`il utilise un guide structuré pour aborder une série de thèmes préalablement définis. Ce guide est à compléter encours d`entretien à l`aide d`autres questions dont l`opportunité peut surgir au cours de l`entretien (¹⁸).

Outil par excellence pour régenter l`entretien, ça nous a permis de nous ressourcer dans les discussions avec des personnes susceptibles de nous apporter des éclaircissements et leur avis au sujet de l`émergence de la RDC par ses atouts géopolitiques, au-delà de ses faiblesses, précisément avec le Directeur ainsi que le rapporteur de ce présent travail de fin d`études.

(¹⁸) BONGELI Y. E., op cit, p45 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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6. Choix et intérêt du sujet

Le choix porté à un objet d`étude ne pas un fait du hasard. Les cohortes sont là, il suffit une ingéniosité savante pour produire l`écolier (¹⁹). Nous nous sommes inspirés par la situation présente de la Chine avec laquelle notre pays était presqu`au même niveau en 1960, et, qui a réussi à émerger jusqu`à devenir une puissance économique mondiale.

C`est pourquoi, l`étude de l`émergence de la République démocratique du Congo à l`Horizon 2030 s`avère urgente, pour que le politique congolais nous amène à la grandeur que nous avait confié la nature, il faut des idées scientifiques qui proposent des pistes des solutions durables pour l`émergence de ce pays. Nos potentialités doivent surtout être visées en des termes tels que la question de l`émergence de la RDC doit être pris sous forme d`une opportunité à saisir, que des obstacles à franchir.

Parce que nous avons toujours pensé gérer un pays et/ou être un Grand homme d`Etat, un raisonnement axé sur comment peut-on amener un pays au statut de puissant à ce niveau d`étude, s`avère obligatoire.

L`intérêt de cette étude est double à savoir : pratique et

théorique.

Sur le plan pratique, ce travail ouvre une possibilité de sensibilisation collective à la socialisation politique de toute la nation congolaise sur l`aspiration à l`émergence que se fixe la RDC depuis quatre ans.

Sur le plan théorique, ce travail constitue une base d`études prospectivistes à l`émergence du pays sur la sous-région (Grand-lacs), en Afrique et une puissance mondiale. C`est aussi, un cadre de référence aux chercheurs postérieurs qui aborderont leurs études dans ce domaine. Les scientifiques et futurs politologues pouvant menés des études dans ce domaine nous les conseillons de prendre cette oeuvre comme une référence scientifique et l`enrichir.

(¹⁹) ESISO A. A., op cit, p64 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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7. Délimitation spatio-temporelle

Le cadrage spatio-temporel est un des facteurs de non falsifiabilité d`une production scientifique. Ça nous permet de définir le temps quoiqu`une notion difficile à décrire (cfr. Saint Augustin : dans le cours de la prospective politique), dans un territoire bien circonscris.

Cette étude porte sur la République démocratique du Congo, et prend un temps allant de la présence arabe en RDC dont, 1885 à nos jours, puisse que les atouts et faiblesses géopolitiques à l`émergence de la RDC, nous l`avons signalé ci-haut, sont à rechercher dans la géographie ainsi que l`histoire du pays. Pourquoi ne pas rentrer aux royaumes et empires, puisse que l`Etat moderne avait été institué au Congo depuis l`EIC.

8. Canevas du travail

Hormis l`introduction et la conclusion, ce présent travail est constitué de cinq chapitres que voici :

- Le premier chapitre : Cadre Théorique et Conceptuel,

- Le deuxième chapitre : Le Congo de 1885 à nos jours,

- Le troisième chapitre : Le Congo et ses potentialités : atouts géopolitiques,

- Le quatrième chapitre : Les Faiblesses à l`émergence de la RDC et

- Le cinquième chapitre : Les conditions d`accès à l`émergence.

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9. Difficultés rencontrés

« Afin de bien raisonner sur ce sujet, il faut considérer si les innovateurs sont puissants par eux-mêmes, ou s`ils dépendent d`autrui(...) il leur arrive toujours malheur, et ils ne viennent à bout de rien,(...) ils courent rarement le risque de succomber (²⁰)».

Les problèmes il y en a en abondance. Notre engagement personnel avec l`aide des autres personnes de bonne volonté, pensant à notre Directeur ainsi que du Rapporteur de ce mémoire, nous avons pu surmonter, les quelques difficultés. Certaines étaient dues : aux recherches budgétivores, déplacement même dans le bus embouteillages, restauration, refus de certains documents importants pour compléter notre étude.

(²⁰) MACHIAVEL, N., Le Prince : de la conquête, l'organisation et la conservation du pouvoir, p28

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

Section 1. : Exploitation sémantique

1.1.1. Problématique

Selon le Dictionnaire et Recueil de correspondance, problématique est un adjectif d`une issue douteuse. Aléatoire. [Nom féminin] Ensemble des questions posées dans une science (²¹).

Problématique, adjectif douteux, hasardeux, incertain [...] ensemble des questions posées par une branche de la connaissance (²²).

Le professeur OMASOMBO renseigne quant à ce que la problématique est l`Ensemble de problèmes dont les éléments sont liés entre eux ; manière caractérisée d`un point de vue théorique de poser des questions et des formuler des problèmes (²³).

En rapport avec notre thème de recherche, la problématique est appréhendée à travers les inquiétudes que nous nous faisons sur l`émergence de la République démocratique du Congo à l`horizon fixé ; malgré ses atouts géopolitiques dont les faiblesses étouffent.

Il s`ensuit ici que, la problématique est aussi la dualité atouts-faiblesses, pour l`émergence de la RDC à l`horizon 2030.

1.1.2. Emergence

Vient du latin emergens, -entis, participe de emergere « emerger », qui émerge. C`est le fait de qualifier un pays ou une économie qui connait une croissance rapide (²⁴) [lui permettant de conquérir le marché mondial avec les grandes puissances].

(²¹) 38Dictionnaires et Recueils de correspondance, 22

( ) LA ROUSSE-Dictionnaire Français, p338

(23) NADEAU et BERTHELOT cités par OMASOMBO, T. J., op cit, p113, inédit

(24) Dictionnaire Français, application Androïde, Wiktionnaire, Play Store, 2015

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Selon BORCAS Encyclopédie universelle : « émergence est l`état de ce qui émerge, c`est le caractère de ce qui apparait à l`extérieur, qui sort du milieu » (²⁵).

Dans la littérature générale sur l`émergence économique, il est question principalement de trois groupes de facteurs qui en constituent à la fois le contenu et le fondement : (²⁶)

- Une croissance économique forte et soutenue sur une longue durée,

- Une compétitivité et une attractivité sur les marchés nationaux et étrangers démontrant ainsi une grande ouverture sur le marché mondial, et

- Une transformation des structures économiques conduite par une forte dynamique d`industrialisation et de diversification.

A titre illustratif nous analysons le cas de la Chine avec ses perspectives internationales qui renseignent que, =`la définition de l`émergence renvoie à l`apparition de nouvelles caractéristiques à un certain degré de complexité, et dans le cadre de notre étude, ce degré de complexité renvoie très précisément vers un contexte mondial post-guerre Froide. Ces nouvelles caractéristiques renvoient directement à la façon dont la Chine se projette sur la scène internationale en maniant habillement des outils qui servent ses intérêts« (<sup>27</sup>). Ici, l`émergence apparait dans une étude prospectiviste et se comprend comme un statut de gradeur projeté, réalisé et vécu par un Etat dans sa sous-région, sa région et/ou à travers le monde. L`émergence potentielle dont on fait allusion dans ce travail est celle que recherche à matérialiser la RDC post-conflit et dont les moyens attendent la faisabilité d`un changement vite et rapide pour que le pays exercice sa puissance sur bien d`autres.

(25) LAROUSSE UNIVERSELLE, p241

(26) COMITE PNUD-rdc, Rapport National sur le Développement Humain 2014, p77

(27) PUPPATTI, F., L'émergence dans les relations internationales, Perceptions et interprétations de l'émergence chinoise depuis la guerre froide : vers une approche chinoise des relations internationales ? , p55

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L`émergence est aussi, le rattrapage pour la RDC du niveau de vie qu`elle avait à l`accession du pays à l`indépendance, en y ajoutant la modernité et la couverture totale sur l`ensemble du territoire nationale ; avant d`espérer au rayonnement sous régional, régional, mondial-même.

L`émergence c`est la promotion des facteurs de puissance géopolitiques d`un pays, pour lui-même et contre les autres dans la couverture de ses intérêts où qu`ils soient.

1.1.3. Horizon

Le concept d`« horizon » Gadamer définit comme « le champ de vision qui comprend et inclut tout ce que l`on peut voir d`un point précis » (²⁸).

La notion de l`horizon fait appel à la question du temps. Qu`est-ce-que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais, mais si on ne me le demande et que je veuille l`expliquer, je ne le sais plus (<sup>29</sup>). Qui serait capable de s`en expliquer facilement et brièvement ?

En prospective les Horizons de temps sont :

- Prospective du présent de 2 à 5 ans,

- Prospective du devenir de 5 à 10 ans,

- Prospective proche de la futurologie de 10 ans au-delà (³⁰).

Quant à nous, l`Horizon est l`échéance allant de fin 2015 à 2030 (prospective de la futurologie) pour l`émergence de la République Démocratique du Congo, donc l`horizon de 15 ans.

1.1.4. Atouts

Etymologiquement atout, est un mot composé, constitué de : à, prépositive, et, de tout, adjectif (³¹). Selon les 38Dictionnaires et recueils de correspondance, un atout c`est un élément de succès.

(28) GADAMER, cité par DUSOUY, G., Traité de relations internationales : Tome I. Les théories géopolitiques, p14

(29) AUGUSTIN S., cité par OMASOMBO, T. J., Notes de cours de la Prospective Politique, p5

(30) OMASOMBO, T. J., Ibidem, p12

(31) DICTIONNAIRE DES FRANÇAIS, Application Androïde 2014 (Google-Playstore)

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Comprenant le cours de la Géopolitique, il est logique d`attacher un atout et un facteur de puissance par exemple. C`est-à-dire, pour le cas précis, un atout à l`émergence c`est un élément de succès à l`émergence.

Dans le cadre de ce présent travail, ça fait le pluriel puisse qu`il y en a plus d`uns dans le domaine de la géopolitique en RDC.

C`est pourquoi, nous appelons =`atouts«, toutes les potentialités naturelles et humaines que disposent la RDC susceptibles de lui permettre d`émerger (de rayonner sur le plan sous régional, régional et mondial).

Suivant la logique prospectiviste, l`on comprendra par atout, un enjeu géopolitique à la grandeur à venir.

Un atout un facteur de puissance géopolitique, potentiellement existant, et/ou exploiter, susceptible de conduire le pays au statut d`Etat émergent à l`horizon fixé.

1.1.5. Faiblesses

C`est la qualité de ce qui est faible.

C`est le manque de force, de puissance, de tallent, de capacité, de force morale ou la complaisance (Disco-encarta 2010).

A ce sujet, le Professeur KAZUMBA dans son enseignement du cours des Organisations Internationales en deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, dans l`option Sciences Politiques 2014-2015 de l`Université de Kinshasa, qualifie les Etats faibles au sein des organisations internationales des « Etats minuscules », pas dans le sens de la grandeur territoriale, mais dans l`incapacité de se maintenir au sein du système politique international.

Quant à ce, nous appelons faiblesses, la vulnérabilité géopolitique du pays, qui bloquait, qui bloque, et/ou qui bloquerait le processus de l`émergence de la République démocratique du Congo d`ici quinze ans.

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1.1.6. Géopolitique

Colin Gray entend par géopolitique la relation qui s`établit entre la puissance, la politique internationale et le cadre géographique (³²).

Yves LACOSTE définit la géopolitique comme l`étude des interactions entre le politique et le territoire, les rivalités ou les tensions qui trouvent leur origine ou leur développement sur le territoire (³³).

René DARGON avance une définition qualifiée d`usuelle. Il estime que dans la géopolitique se trouve tout ce qui concerne les relations fondées sur des rapports de puissance (militaires essentiellement) à l`échelle mondiale (³⁴). Il consolide sa pensée en proposant trois dimensions définitionnelles de la géopolitique :

- La dimension du sens faible : étude des rapports entre les données naturelles de la géographie et de la politique des Etats ;

- La dimension méthodique : une méthode particulière qui repère, identifie et analyse les phénomènes conflictuels, les stratégies offensives entrées sur la possession d`un territoire sous triple regard des influences du milieu géographique... (Pascal LOROT et François THUAL, 1997),

- La dimension qui se rattache à l'objet : dimension spatiale des relations entre Etats. Ces relations sont régulées, en dernier ressort, par la violence. En dépit des apparences, les espaces de la géopolitique sont bien différents de ceux du politique, dans laquelle la légitimité constitue le principe régulateur (Jacques LEVY).

Le professeur ABEMBA affirmera alors que la géopolitique est l`étude des enjeux territoriaux mobilisant différents pouvoirs rivaux (étatiques, mais aussi intra et interétatiques). C`est un savoir, une science de la conflictualité, celle-ci résultant dans l`expression plus ou moins violente de représentations contradictoires d`un territoire.

(32) ABEMBA B. J., Notions de géopolitique, op cit, p7

(33) Idem

(34) Ibidem, p8-9

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C`est un savoir pratique et opératoire qui a pour fondement une méthode d`analyse scientifique reposant sur la prise en compte des multiples échelles de temps et d`espace (³⁵).

Nous sommes astreints à comprendre que, la géopolitique est l`ensemble d`interactions, de rivalités et de conflits entre le territoire et le politique. Cette définition ouvre la question de la vie des Etats sur la scène internationale avec deux moyens pour protéger leurs intérêts dont la diplomatie ainsi que l`armée.

Section 2. : Notion sur la Démocratie

1.2.1. Définition

« La démocratie est une notion qui a laissé songeur en ébullition de production scientifique, et bien d`entre eux ont défini d`une certaine façon ou d`une autre, dépendamment du domaine qu`il colle à la notion un contenu y-afférent.

C`est pourquoi, nous optons que : « la démocratie désigne un mode

d`organisation du pouvoir politique dont la légitimité requiert qu`il
reconnaisse pleinement le primat de la souveraineté populaire et qu`il s`assigne pour objectif son perfectionnement, mais dont l`agencement réel se fonde toujours pour l`essentiel sur une délégation de pouvoir à un personnel spécialisé par le biais d`élections régulières, concurrentielles et sans exclusives trop marquées vis-à-vis de certains secteurs, dans lequel aussi la volonté majoritaire ne s`exerce pas au point d`écraser les minorités ou les groupes d`intérêts de toutes espèces (³⁶) ». Alors que des sources nos précises nous renseignent qu`Abraham Lincoln ancien Président des Etats-Unis, dans sa communication à la nation américaine pour sa part, définit la démocratie comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.

(35) ABEMBA B. J., op cit, p10

(36) HERMET, G., at al., Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques, p78

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1.2.2. Typologie

De nos jours, la démocratie est considérée comme la forme de gouvernement la moins mauvaise après que l`humanité ait, en des siècles, tenté l`expérience d`autres formes de gouvernement que l`histoire a fini de ranger dans le musée des antiquités compte tenu des inconvénients jugés néfastes que ces derniers ont généré dans la progression de l`humanité.

Tel est le cas, de la monarchie, de l`oligarchie, de l`aristocratie ou de la démagogie (³⁷).

Elle offre une typologie qui laisse comprendre que, ce qui ouvre à plusieurs façons de voir les choses, confirme son ambigüité surtout qu`elle produit des schèmes de réfutabilité avec son implantation dans la société africaine.

C`est ainsi que, Guy Hermet, Bertrand Badie, Pierre Birnbaum et Philipe Braud dans le Dictionnaire de la Science Politique et des Institutions Politiques illustrent :

> Démocratie consociative : traduit de l`expression anglaise consociationnal democracy a été expliqué par Arendt Lijphart à des pays singularisés par la superposition de multiples clivages non seulement partisans, idéologiques ou sociaux au sens courant, mais aussi linguistiques, religieux, historiques ou autres. Dans leur cas, le compromis démocratique ne pouvant s`établir uniquement au niveau des coalitions de gouvernement et du mécanisme multipartiste en général, l`équilibre politique se fonde également sur un jeu complexe de relations entre des institutions ou forces qui représentent toutes les facettes de la réalité nationale ;

> Démocratie directe : exercice direct du gouvernement d`un Etat d`une région, d`une ville ou de toute autre collectivité par l`ensemble des membres actifs de son corps politique (y-compris quand ce corps politique se trouve légalement restreint par des

(³⁷) MULAMBU, M., Notes de cours des Questions spéciales de sociologie politique, inédit, p105

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conditions de cens ou de lieu de naissance). Le principe de la démocratie directe s`oppose de la sorte à celui, dominant dans la pratique, de la démocratie représentative où les élus s`expriment au nom du peuple qui n`a pour faculté que de les désigner et de les révoquer périodiquement depuis que les parlementaires britanniques et les délégués français aux Etats généraux ont repoussé au XVIIème siècle toute idée de mandat impératif.

Au-delà de cette typologie, s`ajoute la notion de la démocratie industrielle, une expression relevant à l`origine du langage syndical anglo-saxon et spécialement nord-américain, qui désignait après 1945 aussi bien la nature démocratique douteuse des organisations ouvrières que les tentatives d`associer les salariés à la marche des entreprises (³⁸).

1.2.3. Caractéristiques particuliers et illustration

- Caractéristiques

Dans ses lignes introductives, Alexis DE TOCQUEVILLE dit au sujet de la démocratie : « je conçois alors une société où tous, regardant la loi comme leur ouvrage, l'aimeraient et s'y soumettraient sans peine; où l'autorité du gouvernement étant respectée comme nécessaire et non comme divine, l'amour qu'on porterait au Chef de l'État ne serait point une passion, mais un sentiment raisonné et tranquille. Chacun ayant des droits, et s'étant assuré de conserver ses droits, il s'établirait entre toutes les classes une mâle confiance, et une sorte de condescendance réciproque, aussi éloignée de l'orgueil que de la bassesse » (³⁹).

Dans ses enseignements le Professeur Arsène décrit quatre principes de la démocratie de manière suivante (⁴⁰) :

- L`égalité,

- La Justice,

- Participation,

- Liberté.

(38) HERMET, G., at al., op cit, p80

(39) DE TOCQUEVILLE, A., De la Démocratie en Amérique I, p12

(40) MWAKA, A., Cours des Aspects Politiques et Administratifs du Développement, p20

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- Illustration

? Dimension politico-institutionnelle

Les institutions de la République sont :

1. le Président de la République ;

2. le Parlement ;

3. le Gouvernement ;

4. les Cours et Tribunaux (⁴¹).

L`émergence géopolitique implique la projection des décideurs politiques sur l`espace, qui recouvrent les intérêts de la nation et les gagner à tout prix, d`autant que, la diplomatie ainsi que la guerre sont les moyens par excellence.

[Alors], toutefois, c`est l`émergence de l`Union Soviétique, puissance révolutionnaire, porteuse d`une idéologie radicalement hostile au « système » international antérieur et aux Etats qui s`en réclament, qui est à la base d`un nouveau type de relations et du « problème » qui en découle (⁴²).

Un non alignement contre le système international est un risque pour les petits Etats et, pas du tout prudent mais, il faut essayer. L`angle sous lequel les pays asiatiques se sont relevés à envoyer un signal fort au système international pour surveiller avec rigueur toute tendance de se libérer de la dépendance préexistante.

(41) CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, Modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 (Textes coordonnés), Article 64, p23

(42) TATU, M., Eux et Nous : Les relations Est-Ouest entre deux détentes, p70

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? Etat unitaire décentralisé

La République démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc (⁴³).

La République démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique. Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa. Kinshasa est la capitale du pays et le siège des institutions nationales. Elle a le statut de province. La capitale ne peut être transférée dans un autre lieu du pays que par voie de référendum (⁴⁴).

Les provinces et les entités territoriales décentralisées de la République démocratique du Congo sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux. =`Ces entités territoriales décentralisées sont la ville, la commune, le secteur et la chefferie« (⁴⁵).

La Ville de Kinshasa est le siège des Institutions Politiques de la République, qui gère et engage l`État (c`est ce jacobinisme depuis la colonisation de Kinshasa sur les autres entités du pays, qui occasionne indirectement l`attachement de tout le peuple à leur capitale).

La Constitution de la République en son Article 201 Al.1. : `'La répartition des compétences entre le pouvoir central et les provinces est fixée par la présente Constitution. Les matières sont soient de la compétence exclusive du pouvoir central, soient de la compétence concurrente du pouvoir central et des provinces, soit de la compétence exclusive des provinces.

(43) CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, Article 1, p6

(44) Idem, article 2

(45) Idem, Article 3, p7

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Une nation en processus de consolidation

Les guerres perpétuelles à la partie Est-frontalière de la RDC avec le Rwanda ainsi que l`Uganda, laisse quelque peu assurance d`une balkanisation mais, quelle unité magistrale ! Ce peuple ne renonce pas à la nationalité congolaise.

Depuis la conférence nationale souveraine, les concertations et le Dialogue actuellement, la République démocratique du Congo se recherche toujours, dans la consolidation de l`unité nationale. Mais, une question, pour qui ?

Puisse que le peuple, prouve déjà une volonté d`être-un et, indivisible. Les acteurs politiques ! Un peu oui. Il faut plus un consensus national de la classe politique.

· Une jeune démocratie aux multiples facettes

La démocratie en République démocratique du Congo est un système politique beaucoup trop loin des habitus comme dans bien des pays africains, des réalités traditionnelles ; voulant évoquer les Royaumes et Empires en Afrique centrale. Mais, toutefois, la démocratie reste le système le moins mauvais de tous les autres suite à ses principes, lesquels déjà évoqués dans la partie sémantique de ce présent travail.

Depuis sa création, Etat Indépendant du Congo, Congo-Belge, la République démocratique du Congo, le Zaïre ainsi que la République démocratique du Congo à nos jours, le pays a connu les élections libres référendaires à 2005 suivi des élections présidentielles, législatives, provinciales et sénatoriales de 2006 faits de l`institution de la troisième République. Ensuite, l`organisation des élections présidentielles et législatives de 2011, déclarées d`anti-démocratiques suite aux vols massifs des candidats, violences, ainsi que des affrontements d`abord pour celles de 2006 entre les forces armées de Jean-Pierre BEMBA et de Joseph KABILA.

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La notion de la démocratie voyant ses caractéristiques vient soutenir l`émergence dans le sens où, il n`y a pas d`émergence sans la cohésion nationale, et la démocratie soutien la cohésion nationale par la promotion d`un consensus national. Sans liberté dans n`importe quel domaine, on peut s`en sortir difficilement.

Section 3. : Notions sur la géopolitique

Après avoir soulevé ci-haut quelques définitions sur la géopolitique, nous ne trouvons plus l`important de reprendre toute une litanie des cas définitionnels. Mais, il est important pour nous ici de dire quand même que la =`géopolitique est la science humaine qui étudie les implications politiques de la géographie« (⁴⁶).

1.3.1. Evolution historique et situation actuelle (47)

La plupart des lignes de ce sous point dans ce chapitre, sera le résultat d`un temps passé avec le Professeur ABEMBA BULAIMU dans le cadre des enseignements du cours de la Géopolitique enseigné cette année académique en deuxième Sciences Politiques et Administratives, option sciences politiques.

Le terme de Géopolitique a pour la première fois été employé par le Suédois Rudolf Kjellen dans un article publié en 1901. Ce dernier a influencé d`autres géopoliticiens, notamment Karl Haushofer, par son ouvrage « L'Etat comme une forme de vie », publié en 1916. Toutefois, c`est l`Allemand Friedrich Ratzel qui est considéré comme ayant le premier théorisé la géopolitique. Utiliser par le IIIème Reich pour fonder ses desseins d`hégémonie une pseudoscience, il fut éliminé avec des millions de times de la seconde guerre mondiale. La disparition de cette grande personnalité historique entraîne l`effondrement de la Géopolitik. La géopolitique maintenant adolescente, est née de l`opposition de la société libérale et de la société à économie planifiée. Telle qu`elle fut interprétée et pratiquée en Allemagne, alors redoutable puissance

(46) http//:www.Wiktionnaire.fr/géopolitique

(47) ABEMBA B. J., op cit, p3-6

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de la terre, la Géopolitik fit place à la géopolitique, branche de sciences sociales, discipline explorée utilisée en Grande Bretagne et surtout aux Etats-Unis, puissance de la mer. Les idéaux démocratiques et la position géographique de ces pays en modifièrent les fondements et les objectifs. Cependant, l`Union soviétique y-remplace l`Allemagne dans l`analyse des sources de tensions mondiales tandis qu`à Moscou, le pouvoir de l`Amérique, le monopole nucléaire qu`elle détenait, la présence sur tous les continents de ses contingents militaires en firent l`ennemi désigné, celui dont il est impératif de sonder les intentions, d`interpréter et de prévoir tous les comportements.

La géopolitique est une discipline de la science humaine. Depuis sa naissance à la fin du XIXème siècle, après les jalons jetés par RATZEL en 1897, appuyés ensuite par MACKINDER, la géopolitique a subi des évolutions, qu`il est possible d`étudier sous un angle épistémologique.

La géopolitique a connu un développement rapide de la première guerre mondiale avec K. HAUSHOFER, SPYKMAN, HUNTINGTON,... jusqu`à la fin de la seconde guerre mondiale, puis a pratiquement disparu dans les milieux universitaires en Europe occidentale. Elle n`était plus guère pratiquée, du moins jusque dans les années 70 lorsqu`elle a timidement réapparu, qu`aux Etats-Unis, où la place qu`elle tenait était médiocre.

Mais l`effacement de la géopolitique venait aussi des outrances d`elle-même, disparue avec le nazisme avec lequel elle s`était compromise.

Dans la démarche de réhabilitation progressive de la géopolitique, certains auteurs, notamment Colin Gray et le Général GALLOIS, ont voulu distinguer la Géopolitik allemande de la Géopolitique moderne. Celle-là, considérée comme « mauvaise », ne viserait que la conquête de l`espace ; tandis que celle-ci, anglo-saxonne, serait la « bonne » et poursuivrait l`amélioration de la gestion de l`espace en analysant ses rapports avec les phénomènes politiques.

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A partir de 1989, les références à la géopolitique se sont multipliées avec :

> L`effondrement des régimes communistes en Europe,

> La soudaine chute du mur de Berlin,

> La réunification de deux Allemagnes,

> Les Risques de l`éclatement de l`URSS sous l`effet des revendications nationales,

> La guerre du Golf,

> La dissolution de la Yougoslavie.

Alors, le renouveau de la géopolitique résulte des plusieurs à savoir :

Sur le plan théorique

D`abord le concept a fait un travail de reformulation pour en extraire les caractéristiques extrêmes et asseoir sa pertinence dans l`analyse des conflits contemporains,

Sur le plan pratique

C`est à partir de la géopolitique que de situations internationales peuvent trouver une analyse cohérente.

=`Avec son renouveau actuel, la géopolitique connait une faveur non dépourvue d`ambiguïté. Jamais depuis la fin de son long effacement, elle n`avait été autant invoquée par tous ceux qui font profession de commenter l`actualité internationale. Elle est devenue un phénomène médiatique avec la multiplication des atlas stratégiques, des articles de revues excipant d`elle, ou la répétition d`émissions télévisées se référant plus ou moins explicitement à ses travaux. Le triomphe de la communication par l`image et des cartes simplificatrices aidant, on pourrait presque parler de géopolitique-spectacle« (⁴⁸).

(⁴⁸) DUSSOUY, G., Quelle Géopolitique au XXI^è siècle, p15

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[C`est ainsi que], =`si les préoccupations fondamentales de la géopolitique demeurent, l`objet à investir se transforme. Sa recontextualisation, qui est la résultante des redéploiements en cours ou à venir des Etats, des firmes, des réseaux, apparait impérative. Elle représente une question d`espace mais aussi une question de temps. Le débat qui oppose les deux catégories ne saurait être ignoré. Il est d`autant plus compliqué que nous sommes en présence d`une réalité complexe suggérant des discontinuités sur l`axe du temps, des décalages entre les durées et les phases stratégiques des acteurs« (⁴⁹).

Il advient que, la géopolitique est pluridimensionnelle s`expliquant par la dynamique sociétale dans la couverture des intérêts des Etats projetés sur l`espace en utilisant plusieurs moyens ; et, s`il faut comprendre donc, il va falloir utiliser des instruments conséquents.

1.3.2. Théories et Ecoles

« La théorie est l`ensemble de propositions logiquement articulées entre elles et visant à rendre compte d`une partie du réel (⁵⁰) ». Elle est aussi, un ensemble des croyances ou des principes qui constituent un système d`enseignement philosophique, littéraire, politique, religieux et autres (LAROUSSE DE POCHE, document sans certaines indications de référence).

Quant à ce qui concerne les théories et écoles ou les doctrines géopolitiques, le Professeur ABEMBA dans son cours de la Géopolitique, distingue ces dernières en trois grands moments que voici :

1) Doctrines de la fin du XIXè siècle à la première guerre mondiale :

1)1. Doctrine géopolitique allemande : la théorie de l'espace vital de Friedrich RATZEL

Sa vision était celle d`Etats continents démesurés, surtout après avoir voyagé aux Etats-Unis, et il refusait l`enfermement géopolitique de l`Allemagne dans l`Europe. Pour lui, l`Etat était comparable à un organisme vivant, idée que développera Kjellen.

(49) DUSSOUY, G., op cit, p58

(50) ALPE at al., cité par OMASOMBO, T. J., op cit, p115

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Il enchevêtre deux éléments à la formation étatique dont, le peuple et le sol.

1)2. Doctrine géopolitique américaine : le Sea power américain

Théorisée par l`Amiral américain Alfred Thayer Mahan, la doctrine géopolitique américaine se lance dans la maîtrise de mer (le Sea power et/ou le Soft power américain). Selon lui, la puissance d`un Etat résulte dans le contrôle des océans, des mers, des fleuves ... Sa référence est l`Angleterre parce qu`elle contrôle les océans depuis le 15ème siècle.

Mahan propose d`empêcher l`Allemagne de sortir de l`Europe et voir accès à l`océan ou à la mer, et, d`empêcher également que l`Asie sorte de l`Asie.

Mahan propose en suite, trois impératifs de son pays dans la conquête de la puissance :

- S`associer à la Grande-Bretagne pour le contrôle absolu des mers,

- Contenir l`Allemagne dans un rôle continental en lui déniant le contrôle des mers,

- Contenir l`Asie par l`étouffement de la puissance Japonaise grandissante. Aussi, mettre en place une défense coordonnée des Américains et des Européens.

1)3. Doctrine géopolitique française : l'école réactionnaire, et théorie de la géographie régionale de Paul VIDAL DE LA BLACHE

La Géopolitique française est l`oeuvre d`avant, d`André CHERADAME. Sa théorie tourne autour de deux concepts clés : les nationalités contre le pangermanisme. Il rejoint Mahan, lorsqu`il propose essentiellement dans ses analyses de faire barrage aux ambitions hégémoniques allemandes en Europe-centrale.

Paul VIDAL DE LA BLACHE, après avoir assis l`enseignement de la géographie en France, son souci était de justifier l`appartenance de l`Alsace-Loraine, conquise par l`Allemagne en 1870, à la France.

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1)4. Doctrine géopolitique anglaise : théorie sur le « pivot géographique de l'Histoire »

Tenue par l`Amiral anglais Halford Mackinder, sa vision est celle d`une =`île mondiale« organisée autour d`un pivot, le heartland (le coeur du monde) centre de gravité de tous les phénomènes géopolitiques. L`Eurasie, inaccessible à la puissance maritime, a pour coeur la Russie.

=`La doctrine de Mackinder, contrairement à celle de Mahan, est celle d`une suprématie de la puissance continentale : « Qui contrôle l`Europe de l`Est commande l`Heartland. Qui contrôle l`Heartland commande l`île-mondiale. Qui contrôle l`île-mondiale commande le monde (⁵¹)»«.

1)5. Doctrine géopolitique suédoise

Rudolf Kjellen est présenté comme non seulement défenseur de la doctrine géopolitique suédoise, mais aussi fondateur de la géopolitique qui a inspiré bon nombre d`auteurs parmi lesquels le célèbre Ratzel.

A cet effet, Kjellen travail à l`aide de deux concepts majeurs : géopolitique proprement dite et la géopolitique spéciale. La géopolitique proprement dite est le site géographique simple et naturel, circoncis dans ses frontières précises.

Quant à la géopolitique spéciale, il voit des qualités particulières et circonstanciels propres à un espace qui induisent telle ou telle autre stratégie politique d`expansion.

De toutes les catégories d`analyse géopolitique, Kjellen accorde une importance particulière à la position. Il s`agit non seulement de la position géographique, du voisinage, mais aussi de la position culturelle, agissant sur le monde des communications.

(⁵¹) DUSOUY, G., op cit, p150 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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2) Doctrines de l'entre deux-guerre

2)1. Karl Haushofer et le temps des hégémonies

Deux concepts sont au centre de la géopolitique de Haushofer : celui de Deutschtum (la germanité), que l`on pourrait traduire par la communauté de civilisation allemande ; et celui de Lebensraum (espace vital ou mieux, espace de vie), impliquant la nécessité pour l`Etat de déployer librement ses virtualités. Cela impliquait la création de grands ensembles, avant tout d`une grande Allemagne.

Dans l`idée de grandes zones d`hégémonie, Haushofer distinguait essentiellement quatre zones d`hégémonie :

- Une zone pan-européenne recouvrant l`Afrique, l`hégémon en aurait été, bien sûr, l`Allemagne,

- Une zone panaméricaine dominée les Etats-Unis,

- Une zone panrusse incluant l`Asie centrale et le sous-continent indien,

- Une zone pan-asiatique dominée par le Japon, recouvrant l`Extrême-Orient, l`Asie du Sud-Est et le Pacifique Nord.

2)2. Jacques Ancel pour une géopolitique des Nations

S`intéressant avant tout aux Balkans et à l`Europe centrale, il a élaboré la plus fine des études sur les lignes de force tracées par la nature et sur les combinaisons de genres de vie réalisés dans les territoires des nouveaux Etats. Il s`est particulièrement penché sur la question des frontières et la façon dont la géographie conditionne la formation des nations et du sentiment national.

La frontière est soit imposée par la nature, soit le résultat d`un équilibre atteint par deux groupes humains.

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2)3. Nicolas Spykman des franges continentales : la théorie de l'endiguement

Le journaliste américain Spykman s`est intéressé particulièrement au

Moyen-Orient et à l`Asie.

La démarche de Spykman est pourtant assez proche de celle de Mackinder : sa vision géopolitique s`organise autour d`une zone pivot, dont le coeur stratégique est cependant situé plus à l`ouest, en Europe orientale. Tous les pays qui bordent l`Eurasie constituent un croissant marginal ou rimland.

Pour lui, ce n`est le heartland qui compte, mais le rimland. Ainsi, il renverse le théorème de Mackinder : « Celui qui domine le rimland domine l`Eurasie, celui qui domine l`Eurasie tient le destin du monde entre ses mains ».

3) Doctrines de l'après deuxième guerre mondiale

3)1. Samuel Huntington et le choc des civilisations

Huntington distingue les civilisations suivantes : européo chrétiennes,

orthodoxes, islamiques, hindoue, africaine, chinoise, catholique occidentale. Selon lui, « l`histoire des hommes, c`est l`histoire des civilisations, depuis les anciennes civilisations sumériennes et égyptiennes jusqu`aux civilisations chrétiennes et musulmanes, en passant par les différentes formes des civilisations chinoises et hindoues ».

« Là où l`occident voit des valeurs universelles, les autres civilisations voient volontiers de l`impérialisme occidental ».

3)2. Yves LACOSTE pour une géopolitique des représentations

En s`intéressant aux problèmes du tiers monde, Yves Lacoste va

refonder, après J. Ancel, la géographie française. Pour lui, la géopolitique n`a pas d`autre objet que décrire et d`expliquer les rivalités de pouvoirs concernant pour l`essentiel les territoires, les rivalités nationales.

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Ces rivalités sont souvent fondées, de nos jours, sur les représentations, les idées, que se font les peuples de leurs Etats par rapport à leurs territoires.

Selon Yves LACOSTE, les conflits d`aujourd`hui ne sont pas seulement des conflits d`intérêts mais des conflits des territoires symbolisés [...].

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CHAPITRE II : LE CONGO DE 1885 A NOS JOURS

Section 1. : Présentation Géographique

=`Depuis Léopold II, le Congo est une vaste contrée de l`Afrique Centrale. Sa superficie est 2.345.410 Km², soit environ quatre-vingts fois celle de la Belgique (30.500), plus de quatre fois celle de la France et la treizième partie de l`Afrique. Ses frontières ont un développement d`environ 9.045 km. (Belgique : 1.444 km) (⁵²)«.

La position astronomique renseigne quant à ce que (⁵³) :

- Latitude : les points extrêmes du Congo Belge sont les latitudes 5°20` nord environ (à la courbe la plus prononcée du Bomu) et 13° 27` sud environ (au sud de Mandoko, frontière Sud-est), soit une distance de plus de 2.000 kilomètres.

- A cheval sur l`Equateur, ses terres appartiennent à la zone équatoriale, dont elles ont le climat (très chaud et très humide), la végétation (la forêt vierge) et la faune ; seules les terres situées au sud du 10° de latitude sud appartiennent à la zone tropicale.

(52) MICHELS, A., et LAUDE, N., Congo Belge et Ruanda-Urundi, p5

(53) Ibidem, p6

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-

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Longitude : les points extrêmes sont, à l`Ouest, 12° 15` est de Greenwich (la côte sur l`Atlantique, à la frontière de Cabinda) et, à l`est, 31° 15` est (passant près de Mahagi, sur le Lac Albert) soit une distance de 2.000 kilomètres.

- L`heure légale au Congo est fixée comme suit : 1) pour les Provinces de l`Ouest et du centre (Equateur, ancien Bas-ndundu, Congo-centrale, de l`ancien Kasaï et de la Ville de Kinshasa), celle, en temps moyen, du méridien de 13° de longitude est de Greenwich(c`est l`heure centrale qui correspond à celle de la Belgique) ; 2) pour les Provinces Orientale, du Maniema, du Sud et Nord-Kivu et du Katanga, celle, en temps moyen, du méridien de 30° de Longitude est de Greenwich (c`est l`heure orientale, en avance d`une heure sur l`heure centrale).

Les bornes physiques et conventionnelles des frontières, pour, le Congo, il comprend (d`abord) la plus grande partie du bassin du Fleuve Congo.

Les bornes sont : au nord, le cours supérieur de l`Ubangi, le Bomu et la crête de partage Congo-Nil;

A l`Est, la même crête jusqu`au nord-ouest de Mahagi, la ligne médiane du lac Albert ; Semliki et la Lamia ; une droite jusqu`à la source de la Lubiliha ; cette rivière ; une droite à travers le Lac Edouard jusqu`à l`Ishasha, une ligne par le mont Ngabua et le somet du Sabinio des Virunga (point commun au Congo, à l`Uganda et au Rwanda-Urundi), une ligne par le faite des volcans Virunga jusqu`au Karisimbi, le mont Hebu et le nord du Lac Kiv ; une ligne traversant le Lac Kivu en laissant à la colonie l`Île d`Idjwi, la rivière Ruzizi ; la médiane du Lac Tanganyika, une ligne partant du Sud de Moliro et se terminant au Nord du Lac Moëro ; la ligne médiane de ce Lac laissant l`Île Kilwa à la Rhodésie ; le Luapula jusqu`aux marais du Lac Bangweolo, le méridien dit de Panta, à l`éxutoire sud du Lac jusqu`à la crête de partage Congo-Zambèze ; au Sud, cette même crête de partage jusqu`au nord-est du Lac Dilolo ; à l`Ouest, la source de la Luao ; la Luao jusqu`au Kasaï ; le

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Kasaï jusqu`au parallèle 7° 17` de latitude sud ; des sections de parallèle et de thalwegs jusqu`au Kwango, vers le 8° 7` de latitude sud ; le Kwango jusqu`au parallèle de Noki ; ce parallèle jusqu`à Noki (5° 52` 20« de latitude sud) ; la ligne moyenne de l`embouchure du fleuve Congo ; Atlantique jusqu`à la lagune de Lunga ; le parallèle 5°44`20« jusqu`au méridien 12°32`12« ; ce méridien jusqu`à la Lukula, la Lukula jusqu`au Shiloango ; le Shiloango jusqu`à sa source ; la crête du bassin du Congo et du Kwilu-Niari ; une ligne irrégulière partant du Sud de Minduli (Congo français) et finissant à Mayanga, situé sur le fleuve, en aval du Pool laissant l`île de Bamu à la France ; le fleuve Congo jusqu`au confluent avec l`Ubangi ; l`Ubangi jusqu`au 5° de latitude nord (⁵⁴). Les bornes politiques sont fixées de la manière suivante (⁵⁵) :

Au Nord, l`Afrique équatoriale française et le Soudan (Centre-Afrique et le Soudan du Sud).

A l`Est, le Protectorat anglais de l`Uganda ; le Ruanda-Urundi (sous tutelle), (actuellement le Rwanda, Burundi et l`Uganda) ; Territoire du Tanganyika (mandat anglais) et la Rhodésie du Nord (anglaise), (Tanzanie et le Zimbabwe).

Au Sud, la Rhodésie du Nord et l`Angola portugais, (Angola et la Zambie)

A l`Ouest, l`Angola ; l`enclave portugaise de Cabinda et l`Afrique Equatoriale française (L`Angola et le Congo-Brazza).

Ce pays compte 26 provinces avec la loi du découpage des nouvelles provinces instituées qui seront effectives après les élections provinciales, sénatoriales, suivi de l`institution des nouveaux gouvernements provinciaux.

(54) MICHELS, A., et LAUDE, N., op cit, pp6-7

(55) Idem, p7

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La RDC a une situation géographique très riche, au coeur de l`Afrique, avec un grand Fleuve offrant les possibilités de plusieurs km de voie maritime navigable avec ses grands et petits affluents, beaucoup des lacs et rivières, encore, avec une ouverture à l`Océan Atlantique.

Section 2. : Présentation Historique

2.2.1. Présence Arabe à l'Est du Congo

A cause de sa situation géographique, le Maniema a depuis longtemps constitué un carrefour ouvrant à la fois la voie vers les Kasaï à l`ouest, le Katanga au Sud et la Province Orientale au Nord (<sup>56</sup>). Plusieurs courants migratoires ou guerriers ont transité par le Maniema avant de poursuivre vers l`Est, le nord ou le sud. Les traitants arabo-swahilis venus de l`est ont dû d`abord investir le Maniema avant de conquérir la Province Orientale et les Kasaï.

Les Arabo-swahilis ainsi que des Européens dans leur pénétration à l`Est (Maniema) de la République confirme l`existence des populations pré-bantous dans ce contrait. Les plus connus de ces Arabo-swahilis restent : MWINYI MTAGAMOYO Ben SULTAN (MWINYI MOHARA) marchand venu de la côte installé à Nyangwe dont parlera le deuxième Tippo Tip (⁵⁷).

(56) N'SANDA B. L., cité par OMASOMBO, T. J., at al, Maniema espace et vie, p45

(57) Ibidem, p46

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Les Arabo-swahili ont marqué leur présence à l`Est du Congo par l`implantation de la Religion Musulmane, le commerce des esclaves et de l`Ivoire, et à avoir battu des cités comme celle de Kasongo, fief de l`Islam qui a été combattu par le Catholicisme quelques années après. Pour ce faire, ils y ont laissé la diction Swahili traduit dans la Langue nationale (Swahili), ainsi que l`entreprenariat commercial dans certaines populations.

Signalons ici que, les Belges ont dû affronter les Arabo-swahilis avant d`avoir le contrôle de cette partie du pays.

2.2.2. Etat Indépendant du Congo (1885-1908)

=`L`Etat du Congo connu aujourd`hui sous le nom de la République démocratique du Congo a une définition objective. Il répond dans ce cas aux critères qui concourent à la définition de l`Etat : il s`agit d`un territoire ayant une population, laquelle est subordonnée à un pouvoir, à un gouvernement qui bénéficie d`une légitimité interne et internationale.

Ces éléments constitutifs de l`Etat ne remontent pas au 30 juin lorsque les autochtones arrivent au pouvoir. Les origines de cet Etat remontent à la date du 12 septembre 1876 lors de la conférence géographique de Bruxelles qui s`était terminée par la création de l`Association Internationale Africaine (AIA). Cette approche théorique de la constitution de l`Etat avait arrêté les principes de base. Lorsque Stanley apporta les éléments de terrain récoltés en Afrique, l`embryon d`un Etat africain commençait à se dessiner. Le Comité d`Etudes du Haut-Congo (CEHC) fut créé en 1878. Il a fallu attendre 1882 pour que le Comité d`Etudes du Haut-Congo se transforme en Association Internationale du Congo (AIC). Ce qui n`était au départ qu`une idée commença à se préciser« (⁵⁸).

(⁵⁸) KALUBI M. L., 125 ans de l'Etat Congolais 1885-2010, Perspectives de politique étrangère, p2

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Certes, le Chef de cet Etat africain, un belge d`origine allemande du nom de Léopold II est au même moment roi des belges. Le Congo, une monarchie absolue, a connu un gouvernement métropolitain et un autre local au Congo.

L`acte juridique de naissance de l`EIC remonte donc au 23 février 1885 sous les auspices de la Communauté Internationale et se définit comme le fruit de plusieurs conventions synallagmatiques le liant à chacune de 14 nations présentes à la Conférence de Berlin (⁵⁹). Celles-ci chargèrent Léopold II de sauvegarder leurs intérêts réciproques. Du fait de cette reconnaissance, il existe déjà des droits et obligations subséquents qui seront coulées en acte général de Berlin du 26 février 1885, qui deviendra plus tard l`Acte Fondamental de l`EIC et donc la constitution de l`Etat.

De part sa naissance, l`Etat du Congo est un patrimoine international déclaré neutre par l`Acte de Berlin et confirmé dans la note de ratification rendu public par Léopold II, le 1er août 1885 (⁶⁰).

2.2.3. Le Congo-Belge (1908-1960)

Après 1908, deux concepts caractérisent le passage de l`EIC au Congo belge. Tantôt on parle d`annexion tantôt de la sécession, qu`à cela ne tienne, il s`agit d`un acte d`union qui laisse subsister deux Etats distincts dotés de leurs constitutions, leurs gouvernements, leurs législations propres, mais la formule de simple Union personnelle était dépassée car, par-delà la personne du roi, la politique extérieure était aussi commune à la Belgique et au Congo : conclusions des traités, relations diplomatiques, politiques étrangères (⁶¹).

Malgré ces échauffourées, le Congo colonie Belge, quelle avenir pour ce territoire!

(59) KALUBI M. L., op cit, p3

(60) Ibidem., p4

(61) Ibidem., p83

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=`Soixante-dix-ans après son indépendance, la Belgique avait, elle aussi, un empire colonial, au même titre que d`autres nations européennes, de loin plus vielles qu`elle. Cet empire avait ses caractéristiques. Loin d`être sur plusieurs continents, à la manière française, britannique ou portugaise, il était concentré sur un seul continent, non pas des régions différentes, à l`exemple des possessions allemandes, mais comme un seul ensemble, forgé d`une seule pièce« (⁶²). La question de la mise en oeuvre de tout cet espace saveur intéressante d`autant qu`à elle-même, la Belgique, le moyen pour investir, devrait venir de la colonie, alors qu`elle partagea des intérêts avec d`autres puissances au sujet du Congo, et d`ailleurs pas encore construite, mais, potentiellement très riche ; comment construirait-elle un vaste champ léopoldien le confier comme celui-ci, au détriment d`elle-même!

2.2.3.1. Bilan infrastructures

2.2.3.1.1. La première route : la route des Caravanes

Selon DEWARD, G., il y a 100 ans au Congo, il n`existait pas de routes. Seules des pistes étroites serpentaient à travers forêt, brousse ou savane (1962).

=`La première route congolaise fut conçue par Stanley, connue sous le nom de « Route des Caravanes », elle fut réalisée en moins de deux ans, grâce au travail opiniâtre des Blancs et des Noirs. La première route du Congo fut celle qui relia Vivi au Stanley-pool en contournant les cataractes. Conçue par Stanley, elle fut réalisée en moins de deux ans. Pendant 16 ans, elle fut le seul chemin qui permis d`amener au coeur du Congo : explorateurs, missionnaires, machines, outils et marchandises« (⁶³).

(62) KALUBI M. L., op cit, p350

(63) DEWARD, G., Histoire du Congo : évolution du pays et de ses habitants, p88

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Pour ce qui concerne les infrastructures routières construites par la Colonisation en RDC, le Comité de Transport du Congo-Belge souligne que, les travaux d`équipement et du trafic sur le bief moyen est quadruplé en 13 ans (418.000 tonnes en 1959). En même temps, la durée de parcours des bateaux courriers et des convois est très largement diminuée. Les chantiers navals de l`Otraco et de Chanic sont agrandis et modernisés (⁶⁴).

Aussi, l`année 1937 marque une étape dans l`évolution du réseau routier car le rythme de son expansion fléchit brusquement. A une époque de construction fiévreuse (taux exponentiel annuel de 13,1% de 1925 à 1937) succède une progression sensiblement plus lente (3,8% de 1937 à 1957) mais, par contre plus régulière et plus cohérente car un programme interprovincial de construction routière a été adopté en 1935 par le Conseil du gouvernement.

A partir de 1948 s`étend une nouvelle période d`investissements publics, parmi lesquels les routes prennent une place importante mais ces efforts portent moins sur l`extension que sur l`amélioration du réseau. Au terme du plan, on aura réalisé 1.545 kilomètres de routes asphaltées, et 100 kilomètres de routes gravelées, construit 611 ponts et établi 40 bacs. Des sociétés de transports urbains sont créées à Kinshasa (T.C.L) en 1954, et à Lubumbashi (T.C.K) en 1957.

2.2.3.1.2. Les premières liaisons par eau

La valeur économique du réseau hydrographique congolais n`échappe point au génie créateur de Léopold II. Par l`importance de son bassin 3.690.000 km² le Fleuve Congo se place au second rang dans le monde. La longueur de son cours atteint 4.700 km le plus long parcours. Il possède une moyenne exceptionnelle annuelle en débit de 41.000 m³/sc.

A la suite du voyage de Stanley, qui le premier reconnut le Fleuve, Léopold II comprit que celui-ci constituerait la seule voie de pénétration au coeur de

(⁶⁴) Comité de Transport au Congo-Belge, Transports au Congo-Belge 1959, p42

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l`Afrique et que pour ce faire, il s`avérait indispensable de lancer des bateaux sur le Haut-Congo. Pour commencer le Royal steam boat, propriété personnelle du Roi fut son don au Comité d`Etudes du Haut-Congo (⁶⁵) etc.

Afin de permettre une circulation rapide et aisée sur le réseau des rivières congolaises, cinq petits bateaux à vapeur furent amenés au-delà des cataractes. Ils transportèrent Stanley et les pionniers vers toutes les régions inconnues du Congo. Puis des bateaux de plus en plus gros les remplacèrent tandis que des ports étaient construits sur les rives du fleuve, des rivières et des lacs.

Signalons encore ici selon Isidore NDAYWEL é Nziem, dans Nouvelles histoires du Congo : des Origines à la République Démocratique, Préfacé par ELIKYA MBOKOLO que, =`c`est à partir de 1881, qu`il y avait eu le lancement sur le fleuve de l`En Avant, premier bateau à vapeur au Congo. Une liaison maritime fut également établie entre le Congo et la Belgique dès 1891(⁶⁶)«. Par la mise en oeuvre des voies d`accès et les transports maritimes, le Port de Matadi bénéficie juste avant la guerre d`importants travaux. =`La guerre interrompt tout nouvel effort d`équipement et ce n`est qu`en 1950 que sont entreprises les réalisations du Plan décennale qui augmentent la capacité du port de moitié, la portant à plus de 4 millions de tonnes par an. Les drapages font passer le mouillage à 30 pieds. Le balisage lumineux est mis en place en 1956. Le port de Boma est également agrandi et équipé« (⁶⁷).

2.2.3.1.3. Le premier chemin de fer congolais

Le 12 mars 1877, Stanley venant de l`Est parvient au Stanley pool. Le 31 Juillet 1889 la Compagnie du Chemin de fer du Congo est constituée à Bruxelles. Le 15 mars 1890, la construction du chemin de fer commence à Matadi. Le 16 mars 1898, au Stanley Pool, les sifflets des locomotives venant

(65) Comité de Transport au Congo-Belge, op cit, p9

(66) NDAYWEL, E. I., Nouvelle Histoire du Congo : des Origines à la République Démocratique, p92

(67) Comité de Transport au Congo-Belge, idem, pp42-43

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de Matadi mêlent leurs appels à ceux des sirènes des petits steamers déjà lancés sur les eaux du Pool. (L`âme de construction : Albert Thys).

Suivi des travaux des C.F.L avec Baron Edouard Empain (Stanleyville-Ponthierville 1906, Kindu (Port-Empain)-Kongolo 1910, Kabalo-Albertville 1915, Kongo-Kabalo 1939, Kabalo-Kabongo 1956) ; le BECEKA avec Jean Jadot couvrant : Arrivée du rail rhodésien à la frontière 1909, Arrivée de la première locomotive à Elisabethville 1910, Arrivée du rail à Bukama1919, inauguration de la ligne Prot-Francqui-Bukama en présence de leurs Majestés le Roi Albert et la Reine Elisabeth 1928, inauguration de la ligne Tenke-Dilolo en jonction avec la C.F.B. partant du port de Lobito 1931, inauguration de la jonction ferrée Kamina-Kabalo 1956 (⁶⁸). Cent trente-deux Européens et 1.800 travailleurs noirs et chinois reposent dans les cimetières qui s`échelonnent le long de la ligne, mais eux et leurs compagnons avaient contribué à gagner la bataille du Rail qui représentait 388 km de voies ferrée, 99 ponts métalliques totalisant 20 km, 1250 aqueducs d`acier, 600.000 ^m3 de maçonneries, 3 millions de ^m3 de terrassement.

La Route des Caravanes ne suffisait pas pour assurer le développement du Congo et le relier au monde extérieur. Passant à travers les Monts de Cristal, une ligne de chemin de fer unit Matadi à Léopoldville. Ce Chemin de fer, le premier d`Afrique centrale, fut terminé en 1889. Actuellement, 5.000 km de voies ferrées sillonnent le vaste Congo (⁶⁹).

2.2.3.1.4. Les premières liaisons aériennes

La première ligne aérienne reliant Léopoldville à Stanleyville fut inaugurée en 1920. La SABENA, fondée trois ans plus tard, couvrit peu à peu le Congo de son réseau aérien. Le premier voyage Belgique-Congo en avion eut lieu en 1925 ; mais il fallut attendre dix ans pour qu`une liaison régulière fût établie. Actuellement, Belgique et Congo sont reliés en 8 heures environ (⁷⁰).

(68) Comité de Transport au Congo-Belge, op cit, pp6-9

(69) DEWARD, G., op cit, p96

(70) Idem, p99

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Voyant le côté exploitation de transport aérien, immédiatement après la guerre, la SABENA reprend toutes ses activités. Elles vont connaitre une expansion sans précèdent.

De 1945 à 1960, la longueur du réseau aérien intérieur est multipliée par 2,5, le nombre de localités desservies doublé et le trafic multiplié par huit. La Sabena reprend, en 1949, l`exploitation de plusieurs petites sociétés qui desservent certaines régions du Congo. La ligne Belgique-Congo voit son trafic plus que septuplé entre 1946 et 1960 (⁷¹). Actuellement, plusieurs agences interviennent.

2.2.3.2. Enseignements

a. Les premiers établissements scolaires

· 1880 : Première école au Congo à Boma,

· 1892 : Colonies scolaires Boma, Moanda, Nouvelle-Anvers,

· 1898 : Début à Mpala de la première école latine (Petit séminaire de Mpala),

· 1905 : Ouverture à Mpala du premier Grand-Séminaire (premier école d`enseignement supérieur privé),

· 1906 : école de candidats commis à Boma,

· 1906 : signature du concordat entre l`EIC et le Saint siège,

· 1908 : Première école professionnelle d`Agriculture à Eala,

· 1908 : Première école de théologie Prostetante à Kimpese,

· 1914 : Première école normale à Mikalayi,

· 1934 : Ecole Ami de Léopoldville,

· 1949 : Centre Universitaire Lovanium à Kisantu,

· 1954 : Université Lovanium de Léopoldville,

· 1956 : Université officielle du CB et RU.

Ces filières, toutes autant qu`elles étaient, assuraient surtout le développement de l`enseignement primaire, au détriment de l`enseignement secondaire. Au-delà, c`est l`enseignement technique et

(⁷¹) Comité de Transport du Congo Belge, op cit, p43

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professionnel qui était privilégié. On justifiait cette attitude au moins de deux manières différentes. Pour certains, le Congolais n`avait qu`une intelligence infantile, comme l`a expliqué Mgr. Roelens : « Le Noir n`est pas capable d`une attention soutenue. Son cerveau se fatigue vite. Alors, il ne comprend plus, ne suit plus, est distrait « ... » D`autres croyaient par-là, corriger la tendance à l`arrogance des indigènes ». Pourvue qu`ils ne protestent pas contre l`occupation coloniale.

Le rapport sur l`enseignement colonial présenté au Congrès colonial de Grand en 1913, affirmait : « la vanité est un des défauts dominants du caractère du Noir. Dès qu`il a un vernis de civilisation, il se croit volontiers l`égal de l`Européen et, comme l`Européen, ne peut travailler de ses mains ».

N`empêche que, malgré son ambiguïté, la politique scolaire du Congo belge conduisit à une alphabétisation record, par rapport aux autres régions d`Afrique subsaharienne (⁷²).

b. Plan scolaire Belge

Signalons avant tout ici que l`administration coloniale belge prévoyait que tout le personnel de tous les services devait être exclusivement Belge. Le Congolais n`y avait pas de la place. Il devait suivre aveuglement les ordres qui lui étaient dictés par son père le Belge. Un Enseignement préparant les agents coloniaux était assuré en Belgique dans l`Université Coloniale d`Anvers, à l`école coloniale de Bruxelles, et l`Institut de médecine tropicale. L`Université Coloniale d`Anvers formait les Administrateurs au bout de quatre ans, L`Ecole Coloniale de Bruxelles donnait une formation spéciale d`administration coloniale au bout de six mois. L`institut de médecine tropicale avait pour but de former les médecins et les agents sanitaires (<sup>73</sup>). Et, pour couvrir et soutenir leur action sur la colonie, la Belgique, entreprendra un système d`enseignement des Commis pendant le Congo-Belge.

(72) NDAYWEL, È. I., op cit, p380

(73) MAHALIBO, K., Le Système Politique Totalitariste au Congo-Belge (1908-1960), p26

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Tout restant ainsi, la Belgique attendra inaugurée la première université au Pays, l`Université Catholique Lovanium en 1954, et l`Université Officielle d`Elisabethville en 1955.

2.2.3.3. Economie du Congo-belge

Il sied de comprendre ici, qu`en matière économique les préoccupations des Européens, on [doit le] noter, avaient cessé de porter sur la récolte des richesses qui se donnaient à voir. De là, on s`orienta vers une réelle exploitation des richesses. Le passage de l`EIC au Congo belge coïncida avec cette avancée du processus de mise en valeur. L`entrée en scène du capital privé, affluant sur place, imprima une nouvelle orientation à l`économie congolaise. Cette politique, inaugurée par la création des sociétés de 1906, démarra sérieusement au cours des années vingt, pour se développer dans la suite (⁷⁴).

Vous avez à votre face, une économie à double vitesse ; d`abord sous-coulisse étatisée, et anormalement privatisée par des fonds provenant des privés, mais, à une bonne condition, la belgicisation du requérant, ouvrant la voie des intérêts à la petite Belgique.

a. La naissance d'une industrie congolaise

Au Katanga, on extrayait pourtant le fer et le cuivre avant l`arrivée de l`homme blanc, mais en quantités minimes. Les forgerons travaillaient ces métaux de façon primitive ; ils les transformaient en barres ou en croisettes qui servaient à la fabrication d`armes, d`outils, de bijoux etc.

Dès 1885, de nombreux prospecteurs parcoururent le Congo recherchant les minerais contenus dans son sous-sol. Le géologue Jules Cornet découvrit ainsi le Cuivre katangais. L`Union Minière du Haut-Katanga exploita ces gisements : des usines, des centrales électriques, un chemin de fer furent créés.

(⁷⁴) NDAYWEL, È. I., op cit, p360 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

La première coulée de cuivre eut lieu en 1911. Depuis, cette industrie s`est développée de façon prodigieuse, transformant l`aride Katanga en une région industrielle prospère.

En 1913, le Congo belge exportait 200 carats de diamants. Arrivée en 1960, il en était à 10.657.000 carats (RAC ; Essor Economique Belge, tIII, cité par Isidore NDAYWEL E NZIEM dans : Nouvelle Histoire du Congo : des Origines à la République Démocratique, éd. LE CRI AFRIQUE éditions histoire, 51 Av. Livre, Kinshasa Gombe, RDC, 2008).

b. L'agriculture pendant le Congo-Belge

Créé pour contribuer à =`l`amélioration des conditions matérielles et morales d`existence des populations congolaises vivant en milieu coutumier, le Fonds du Bien-Etre Indigène ne pouvait se désintéresser des cultivateurs indigènes qui, jusqu`à présent, n`ont bénéficié que dans une faible mesure des avantages de la civilisation. Mais, pour faire oeuvre utile et durable, le Fonds ne pouvait se contenter de multiplier les oeuvres de bienfaisance en milieu rural : il lui faillait s`intéresser avant tout à l`essor économique de ce milieu, condition de base pour une action sociale en profondeur (<sup>75</sup>)«. L`agriculture congolaise, dont on parlait à peine il y a une trentaine d`années, doit son développement actuel à certaines initiatives privées désireuses d`investir leurs capitaux, mais également au souci légitime du Gouvernement colonial de diversifier au maximum la production de la colonie en vue de diminuer l`extrême sensibilité de l`économie congolaise aux fluctuations de la conjoncture. Toute en reconnaissant le rôle à jouer par les entreprises capitalistes, le Gouvernement, désireux à bon droit d`éviter la prolétarisation des masses indigènes, souhaitait sur tout un accroissement de production chez les cultivateurs non-salariés. Mais leurs faibles besoins n`incitaient nullement ces derniers à cultiver davantage ; aussi, pour les y amener, le système des cultures obligatoires fut instauré en 1917, puis inscrit à l`article 45 h du décret du 5 décembre 1933 (⁷⁶).

(75) MALENGREAU, G., Vers un paysannat indigène, les lotissements agricoles au Congo Belge, p3

(76) MALENGREAU, G., op cit, p7

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Il sied de signaler ici que, pendant le Congo-belge, il se fait observer une implantation industrielle à deux tendances dont : l`industrie manufacturière à Léopoldville, et l`industrie minière au Katanga et, à travers tout le pays, la production industrielle n`était que dans ce sens.

2.2.3.4. Les facteurs de puissance développés par la colonisation

En Europe, l`Allemagne attaque la Belgique : ce fut la guerre de 1914-1918. En Afrique, l`Est Africain Allemand attaqua le Congo Belge. La Force Publique congolaise repoussa l`ennemi puis, plus tard, elle pourchassa sur son territoire ; elle remporta les grandes victoires (<sup>77</sup>). En 1940, la Belgique fut de nouveau attaquée par les Allemands au cours de la seconde guerre mondiale. Le Conge-Belge tout entier participa à la guerre en intensifiant la production des matières nécessaires à ses alliés. La Force publique collabora activement à la libération de l`Ethiopie ; à Saïo, elle remporta une brillante victoire contre les Italiens, alliés des Allemands. Elle fit flotter son drapeau sur d`autres fronts d`Afrique. Un Hôpital de Campagne de la Force Publique accompagna les armées alliées jusqu`en Birmanie (⁷⁸).

a) Géopolitique d'armement

A SHINKOLOBWE au Katanga, les Américains requièrent l`Uranium qui leur avait permis de fabriquer la première Bombe Atomique qui avait mis fin à la deuxième guerre mondiale, larguée à NAGASAKI et YIROSHIMA au Japon. Ceci donna un poids géopolitique considérable au Congo-belge, surtout dans le même temps la Force Publique enregistra des Victoires en Afrique de l`Est, en Europe. Victoires lesquels sont incarnées dans certaines avenues et places publiques dans la capitale Léopoldville actuelle Ville de Kinshasa (⁷⁹). Ces incarnations comportent les avenues notamment, TABORA,

(77) KALUBI M. L., op cit, p105

(78) Ibidem, p108

(79) Entretien avec le Professeur ABEMBA B. J., sur les potentialités géopolitiques de puissance de la rdc, in office

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ETHIOPIE, GAMBELA, MALI, UJIJI, SAÏO, BIRMANIE, Rond-point Force, Victoire (⁸⁰).

Aussi, le Fonctionnement des Institutions de la colonie avait battu au Congo-belge une gouvernance centralisée à Léopoldville, d`abord pour la canalisation de leurs intérêts, mais aussi un centralisme qui a survécu après l`indépendance malgré la tentative d`Etat Fédéraliste grâce à la loi Fondamentale. Le caractère centralisé a survécu dans la théorie et dans la pratique. Elle a tendance à faire du Congo, un Etat unitaire malgré les sécessions katangaise et sud-kasaïenne, d`Etat du Maniema.

Par la réforme institutionnelle du 15 Août 1972, le centralisme politique continua a joué un rôle important dans la consolidation de l`unité nationale avec comme conséquence, une seule institution gérée par le Président fondateur du Mouvement Populaire de la Révolution, Président de la République et Chef des toutes les institutions étatiques dont : les Ministres sont des Commissaires d`Etat, les Gouverneurs des Commissaires de région, des Administrateurs de territoire des Commissaires de Zone, etc. L`Unité nationale, malgré les tractations politiciennes entre politiciens voyant la diversité de leurs intérêts, persiste toujours.

Cette Cohésion nationale dans l`administration indirecte depuis la colonisation est le résultat non immédiat, dans formation des entités de base (Villages en milieu rural, des cités et CEC en Ville).

Le centralisme politique dans le jacobinisme de certaines entités à l`exemple de Léopoldville (Kinshasa) malgré le fédéralisme politique essayé, avait et continue à sauvegarder l`unité nationale malgré la diversité ethnique, l`intégrité du territoire malgré l`immensité du pays et les vicissitudes de guerres.

(⁸⁰) Du Rond-point KIMPWANZA à la place Victoire à pied, en échange avec les résidents de la Commune, 29 juin 2015

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b) Facteur socio-économique

Tableau 1 : Pourcentage du Secteur des transports et Communications dans le P.N.B (19501959) (⁸¹)

Source : Banque centrale millions de F.B

Année	Produit National Brut (a)	Transports et communications (b)	% (b/a)
1950	33.700	2.460	7,3
1951	44.850	3.680	8,2
1952	49.390	4.130	8,4
1953	51.250	4.320	8,4
1954	54.110	4.760	8,8
1955	57.700	5.350	9,3
1956	61.150	6.420	10,2
1957	60.210	6.370	10,6
1958	59.580	5.680	9,6
1959	60.885	6.010	9,9
Moyenne	53.292	4.900	9,2
1950-1959

(⁸¹) I.R.E.S-Lovanium, Transports et Structures de développement au Congo, p95

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Tableau 2 : Pourcentage des principales branches d'activités dans le PNB (moyenne 19501960 (⁸²)

En %

Agriculture, sylviculture, pêche africaines :	21,5
-commercialisée :	8,4
Agriculture, sylviculture, pêche européenne	10,9
Mines et Métallurgie de base	21,0
Industries	31,1
Transports et Communications	9,2
Commerce	8,3
Services domestiques et divers	4,7
Services administratifs	10,5

Tableau 3 : Pourcentage du secteur des transports et Communications dans le PIB (Au cout des Facteurs) pour quelques pays sous-développés (⁸³)

Chiffres arrondis à 1%)

Pays africains			Pays africains			Autres pays s/développés
Algérie	1958	4	Nigéria	1958	4	Ceylan	1960	7
				60-63	5		1963	8
							1965	9
Burundi	1965	1,3	R.A.U	1953	6	Colombie	1950	7
				1958	7		1960	6
				60-61	9		1963	8

(82) I.R.E.S-Lovanium, op cit, 96

(83) Comité de Transport du Congo-belge, op cit, p97

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							1965	7
Cameroun	1959	3,5	R.D.Congo	1950	7	Malasie	1960	4
	1963	4,5		1951-	9		63-64	3
				55
	1964	4,9
				1956-	10
				59
Centrafricaine	1961	4	Rhodésie du	1954	7	Mexique	1950-	5
			sud				60
				1958	8			4
				60-63	9		1965
Congo-	1958	18	Sénégal	1959		Pakistan	1950	5
Brazzaville				et 63-
				65	6		60-63-	6
							64
Côte-d`Ivoire	1960	7	Sierra-Leone	1963	7	Thaïlande	1951	3
	60-65	8		1964	8		60-63-
							65
Dahomey	1959	7	Tanzanie	1954	6
								7
	1963	9		1958	7
				1960	5
				1963	4
				1965	5

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Ethiopie	1961 1963	4 5	Tchad	1961 1962 1963	4 3 4
Gabon	1961	5	Togo	1963	5
	62-63	6		1964	6
				1965	6
Ghana	1955-	4	Tunisie	1960	7
	58	5		63-65	8
	60-64
Haute-Volta	1964	4	Uganda	1955	3
				58-60	4
				63-65
					3
Kenya	1954	7	Zambie	1954	4
	1958	8		58-60	5
	1960	9		63-65	6
	63-65	10
Libéria	1964	6
Lybie	1958	6
	1959	7
Madagascar	1960	7

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Malawi	1954	5
	1958-
	60
		6
	-1963
Mali	1964-	4
	65
Mauritanie	1964	6
Niger	1964	2

Tableau 4 : La répartition des transports de surface est la suivante (⁸⁴):

Otraco Mayumbe Boma - Tshela	Chemin de fer (km)	Voies Fluviales et lacustres	Routes (km)
	140	-	-
Otraco Matadi-Ileo Voies fluviales KIVU	366	-	-
	-	11.836	-
Route Kalundu-Bukavu Lac Kivu VIcicongo	-	140	-
	-	-	157
	839	-	15.000
C.F.L	1.085	1.765	346
B.C.K.	2.556	-	-
Totaux	4.986	13.744	15.503

(⁸⁴) Comité de Transport du Congo-Belge, op cit, p15

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La mise en oeuvre de la colonie par la Belgique laisse des signaux anormalement incompris, d`autant qu`elle n`est pas la seule maîtresse du Grand Congo. Puisse que, la Charte de la Colonie en son Article 28 stipule que : « Le Ministre des affaires étrangères du Royaume a dans ses attributions les relations de la Belgique avec les puissances étrangères au Sujet de la colonie (⁸⁵)».

2.2.3.5. Le Congo-Belge, pour qui (86)?

Lors de la conférence de Berlin, le 26 Février 1885, le Chancelier Bismarck président de la conférence et représentant de l`Allemagne déclarait : « le nouvel Etat du Congo est destiné à être un des plus importants exécutants de l`oeuvre que nous entendons accomplir, et j`exprime mes meilleurs voeux pour son développement rapide et pour la réalisation des nobles desseins de son illustre créateur ».

Les nations réunies à Berlin crurent donner leur accord à une sorte de colonie internationale ouverte aux marchands de l`Europe entière et de l`Amérique. Dans ce cas, il s`agissait d`un condominium. Celui-ci est défini comme le régime d`un territoire sur lequel plusieurs Etats exercent en commun les compétences étatiques normalement exercées ailleurs par un seul Etat. Les Grandes puissances réunies à Berlin avaient confié un statut spécial au Congo berceau de la mondialisation avec liberté de commerce pour toutes les nations du monde et neutralité perpétuelle de son administration. Ainsi, de part sa naissance, l`Etat du Congo est un patrimoine international déclaré neutre par l`Acte de Berlin et confirmé dans la note de ratification rendue publique par Léopold II, le ^1er Août 1885.

Quant Léopold II a tenté de spolier les puissances du monde et faire du Congo une propriété privée (sous coulisses des abus de ses hommes), il a subi des pressions et lesdites puissances étaient sur le point de se partager cet Etat. En passant de l`Etat Indépendant du Congo au Congo Belge, ce régime

(85) KALUBI, M. L., op cit, p83

(86) Ibidem, pp102-104

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d`association d`intérêts a été respecté par la Belgique. En 1919, la révision de ce statut autorisait les Etats possesseurs des colonies dans le bassin conventionnel à établir des taxes douanières ; mais ces tarifs devaient respecter l`égalité stipulée par l`acte général, sauf exception pour l`Allemagne et les autres vaincus de la première guerre mondiale.

Conclut pour ce faire Louis KALUBI M`KOLA : =`selon certains analystes le Congo ne nous appartient pas en propre, il appartient aussi aux 14 puissances occidentales : Allemagne, Belgique, Autriche-Hongrie, Danemark, Espagne, Etats-Unis d`Amérique, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Royaume Uni, Suède-Norvège, Turquie qui ont été à la base de sa naissance« (⁸⁷).

A ce niveau, une certaine appellation considérant les africains vivant sur le continent de =`Résidents loyaux« par le média occidental, est quelque peu un concept plein de mépris et, qui n`a que sens des locataires légaux. L`Afrique en générale, et la RDC en particulier, doit donc devenir capable de réclamer sa souveraineté sur tout le territoire national et rappeler (infliger, inventer) des dettes à toutes ces puissances qui ont eu à se reconstruire par les potentialités de nos pays.

Le silence sur le non exploitation industrialisée de nos lacs (Tanganyika, Kivu et autres) escarmouche quelque peu l`hypothèse que ces lacs ne sont pas congolais.

La responsabilité de la Belgique dans le retard que connait le pays a son sens, dans la durée avec laquelle elle avait eu a gérée tout ce territoire. De 1908-1960, le Congo indépendant, la Belgique nous laisse sans même une autoroute construite, sans un licencié de l`université capable de prendre la Direction du pays (pas des congolais instruits dans un domaine capable prendre la gestion d`un des secteurs de la vie du pays.

(⁸⁷) KALUBI, M. L., op cit, p104-105 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

N`oublier surtout pas ici que, de deux types de colonies qui avaient existé : la colonie de peuplement et celle d`exploitation, la Belgique opta pour cette dernière, dont le rôle de l`Européen était chargé de drainer plus rapidement possible le maximum de richesses du pays colonisé pour le compte des négociants et banquiers métropolitains. Aussi, dans l`histoire des colonies en Afrique, [Ni les belges, ni les Portugais, ni les Espagnols, ne songent à une quelque participation politique des Africains] (cfr Cours des Systèmes Politiques des Pays Africains, Prof. INGANGE), alors que la doctrine de l`assimilation culturelle de la France donne plus d`avantages aux Africains où Senghor se retrouva au parlement français avant l`indépendance.

2.2.4. La première République (1960-1965)

L`annexion du Congo à la Belgique, reposait sur le problème de contentieux territorial avec deux puissances européennes : l`Angleterre et l`Allemagne. En effet, dès 1908, les autres puissances reconnaitront la fin d`un Etat et l`avènement d`un autre considéré comme une colonie sous le contrôle tutélaire de la Belgique, un Etat constitutionnel. Les conflits avec l`Allemagne au Kivu et avec l`Angleterre à Ufumbiro avaient relancé la méfiance et retardé la reconnaissance. Il était un fait que les limites du Congo avaient été l`oeuvre de la diplomatie personnelle de Léopold II malgré des divergences qui s`étaient produites sur les diverses cartes de l`EIC au cours des négociations. Mais lors de la notification de la neutralité adressée au gouvernement allemand le 25 Août 1885 par le souverain belge, devenu monarque absolu à titre personnel de l`Etat Indépendant du Congo, le Comte de Hatzfeld, agissant au nom de son pays, avait pris acte des limites du nouvel Etat. Lorsque les résistances avaient eu lieu dans le rang des troupes commandées par la Baron Dhanis, celui-ci était obligé de battre en retraite et évacuer la région du Kivu en attendant des renforts. Ce fut dans ces conditions que le capitaine allemand Bethe, en novembre 1898, prenait possession le long de la Ruzizi-Kivu. Pour lui, il s`agissait d`une mesure de sécurité provisoire. Cette position allait se transformer en une occupation définitive qui nécessita des négociations. Celles-ci aboutissaient à la signature

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du protocole du 10 avril 1910 qui fixa la frontière à la ligne médiane du Kivu. Bien que des discussions eussent surgi au sujet des îles du lac, malgré l`accord du 6 août 1906, le contentieux n`avait pas été complètement vidé. Lors du partage anglo-allemand des zones d`influence mutuelle, l`Allemagne reconnaissait que le Mont Ufumbiro appartenait à l`Angleterre. Mais cet accord du 1er Juillet 1890 s`était trompé sur l`emplacement exact de Ufumbiro. La carte publiée en 1885 appelée le pic extrême oriental de la chaine de Virunga du nom de Ufumbiro alors qu=en réalité il s`agissait d`une pleine située au pied du Mont Muhavusa comme l`avait établi la commission géographique belgo-allemande. De 1907 à 1908, le gouvernement anglais demanda à Bruxelles d`établir la délimitation de Ufumbiro tout en sachant que sa réclamation n`a rien de commun avec l`endroit désigné dans la convention de 1890. Malgré la protestation du gouvernement belge, les britanniques usant de la force, envahirent le territoire contesté en Juillet 1909. Conformément aux stipulations du traité du 9 mai 1906 et de l`Acte de Berlin, le gouvernement de Bruxelles réclame l`arbitrage. Il fallait attendre 1910, lorsque l`Allemagne et l`Angleterre s`étaient mises d`accord pour imposer leur point de vue à la Belgique qui perdit ainsi l`équivalent de 8.000km² au détriment du Congo et au profit de l`Allemagne. A travers cet accord l`Angleterre recevait l`accès aux trois pics les plus orientaux de massif de Virunga. Ce qui fut confirmé par la convention du 3 février 1915 ratifiée par un arrêté-loi belge de 1918. Aussi, le territoire cédé à bail à l`EIC par la convention du 12 mai 1894 fut-il rétrocédé aux autorités anglo-soudanaises, le 6 juin 1910, à la suite du décès de Léopold II le 17 décembre 1909. De l`enclave de Lado, le Congo ne gardera que la petite plage de Mahagi sur le Lac Albert. Après le règlement de ces questions, les Etats-Unis et l`Angleterre reconnaitront le Congo belge en 1913 (⁸⁸). La période postcoloniale, toujours des tensions, l`insécurité, l`occupation étrangère ; l`ingéniosité de Léopold II, nous a laissé des contentieux frontaliers loin de terminer ; commençant par cette période.

(⁸⁸) KALUBI, M. L., op cit, pp87, 88,89 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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Les élections de 1960 avaient consacré la victoire de quelques partis régionaux, qui avaient fait un grand score, chacun dans son bastion. A l`échelle nationale, seul le Mouvement Nationaliste Congolais (MNC), de Patrice LUMUMBA avait remporté la victoire sans toutefois constituer la majorité absolue. Les négociations qui s`en suivirent révélèrent les divergences profondes qui existaient au sein de la classe des « évolués », devenus par la force des choses « l`élite » politique appelée à négocier avec le pourvoir colonial (⁸⁹).

Il se fait observé un fait ici que, les partis politiques sont nés des mutuelles communautaires de ressortissants de l`intérieur vivant à Léopoldville. Ce que le Feu Professeur SAMBA KAPUTO qualifié de F.D.A (Functionally Diffuse Association), un groupement des tribalisés vivant dans un milieu urbain. Cette tendance est visible dans le processus de formation des villes en Afrique et pratiquement au Congo-Kinshasa, voir-même des partis politiques.

? Le premier cycle de la crise de la décolonisation (1960-1963) : (⁹⁰)

- 5-13/7/1960 : mutinerie de la Force publique pages

- 1/7/1960 : Proclamation sécession Katanga

- 14/7 : Rupture avec la Belgique, Appel à l`ONU

- 16/7 : Intervention Casques bleus

- 8/8/ : Sécession du Sud-Kasaï

- 5/9/ : Révocation réciproque Lumumba et KASAVUBU

- 12/9 : Installation Gouvernement ILEO

- 14/9 : Coup d`Etat Colonel Mobutu, installation commissaires généraux

- 14/10 : Retraite GIZENGA à Stanleyville

- 2/12/ : Arrestation de Lumumba à LODI

- 12/12 : Proclamation République populaire du Congo Capitale : Stan`ville

- 17/1/1961 : Assassinat de Lumumba au Katanga

- 6-12/03 : Table ronde Tananarive

- 24-28/4 : Table ronde Coquillhativille

- 22/7 : Début conclave de Lovanium

- 2/8 : Mise en place Gouvernement ADOULA

(89) KANDA, K., A., L'interminable crise du Congo-Kinshasa origines et conséquences, p92

(90) NDAYWEL, É. I., op cit, p472

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-

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28/8 : Offensive contre Katanga

- 14/1/1962 : Arrestation d`Antoine Gizenga

- 17/1/1963 : Fin de la sécession kantagaise. 2.2.5. La deuxième République (1965-1997)

Après avoir pris le pouvoir par Cout-d`Etat, Mobutu lança une opération de charme destinée à séduire le peuple déjà lassé par les querelles des hommes politiques, incapables de s`entendre sur l`essentiel, dans l`intérêt de la population.

Cette opération consistait à faire semblant de maintenir en place des institutions démocratiques, tout en bannissant les partis politiques, et à lancer de « slogan » et autres grands projets, pour soit disant améliorer les conditions sociales de la population. La deuxième phase fut celle de la consolidation du pouvoir personnel de celui qui se fit appeler plus tard « l`homme du 24 novembre ». Premièrement, cela se traduisit par la création du parti Etat, le MPR qui devint non seulement l`unique institution politique et seule source du pouvoir au pays, mais aussi l`Etat organisé politiquement (⁹¹).

Vers le début des années quatre-vingt-dix, pris de peur au vu des changements, parfois très violents qui s`opéraient en Europe centrale et l`Europe de l`Est, les dictateurs Africains furent contraints d`initier le processus de démocratisation, Pour le Zaïre, c`est par un discours émouvant, prononcé le 24 avril 1990 par le Maréchal Mobutu, que la première période de transition fut inaugurée. Sous une forte pression extérieure, à laquelle s`étaient ajoutés des troubles intérieurs, Mobutu accepta d`instaurer le multipartisme et d`organiser une « conférence à caractère mondial » pour essayer de mettre en place des « institutions de transition » (⁹²).

De 1960-1970 : l`économie dans le chaos politique et administratif. L`histoire économique du Congo est étroitement déterminée au cours de cette période par l`éclatement des structures politiques et

(91) KANDA, K. A., op cit, p119-120

(92) Idem, p20-21

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l`effondrement administratif survenus dès la deuxième semaine d`indépendance, aboutissant dès 1961 au paroxysme de l`anarchie et de la division, subissant ensuite un processus spasmodique de décomposition pour aboutir vers 1967 aux premières étapes du redressement.

En fait, la croissance de l`économie congolaise avait été stoppée dès la fin de 1957. Cette récession de nature conjoncturelle n`avait pas été suivie en 1959, comme partout ailleurs, d`une reprise, à cause de l`évolution politique. L`arrêt des investissements privés et la fuite massive des capitaux, de même que la situation précaire des budgets, préparent les difficultés de la balance extérieure et des finances publiques que la République du Congo connaitra très tôt. La colonisation lègue par contre au jeune Etat une économie productive admirablement équipés.

Le processus de dislocation politique est tel qu`en 1961 le Congo se trouve morcelé en trois ou quatre zones politiques et par conséquent en zones économiques distinctes. Cette situation prend fin en 1962 mais la dégradation économique mais aussi financière s`amplifie. L`année 1963 et le premier trimestre de 1964 semblent marquer un arrêt, grâce à une certaine stabilisation politique, au redressement des marchés mondiaux et à une réforme monétaire insuffisante et tardive mais qui permet au début d`assainissement financier et ralenti un moment l`inflation. Ce redressement précaire ne résolve cependant pas les questions politiques fondamentales et n`est suivi d`aucune réorganisation administrative ou financière véritable. A la rébellion de 1964, tout est compromis à nouveau et les conditions d`une nouvelle inflation sont réunies. Les séquelles des troubles ne sont surmontés qu`en 1966 et en 1967. La réforme monétaire du 24 Juin 1967 permet un ensemble de mesures de réorganisation administrative et financière et de relance de la production dans un climat de stabilité politique retrouvée.

Il convient de constater l`étonnante résistance de l`économie congolaise au milieu de la décomposition politique et administrative et en dépit d`une très profonde dégradation financière et monétaire. Elle est la

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conséquence paradoxale du dualisme économique et de la prédominance du secteur étranger, structure caractéristique du sous-développement qui avait favorisé la détérioration de la situation avant 1960. Mais c`est la résistance des entreprises agricoles, minières et industrielles européennes qui a sauvé l`économie de la ruine au milieu de la crise politique et qui lui fournit un de ses meilleurs atouts pour l`avenir.

? La situation des réseaux de transport

La situation troublée du pays n`entraîne, au début, que peu de destructions dans les entreprises de transport. Elles prendront quelque ampleur à l`occasion de la réduction de la sécession katangaise et des rébellions, surtout sur le C.F.L. le manque d`entretien du matériel et la pénurie des pièces de rechange ont eu dans doute des conséquences plus graves, de même que la baisse de productivité du personnel dont l`encadrement européen a été sensiblement réduite. La dégradation du réseau routier est particulièrement profonde et sa reconstitution et la reprise de l`entretien sont un des problèmes les plus délicats de la relance économique. La gestion déplorable de l`Otraco constitue également un problème complexe.

Pendant toute la période, la situation financière des réseaux se trouve évidement lourdement grevée par la chute des trafics et la hausse des couts à laquelle les tarifs ne s`adaptent, comme toujours, que très partiellement et avec retard.

Un pas important a été fait en direction de la nationalisation des réseaux. La convention du 6 février 1965, entre la Compagnie C.F.L et la République Démocratique du Congo, prévoit l`abandon par la Compagnie, en faveur de l`Etat congolais, de ses concessions de transport et des immobilisations correspondantes (y compris la moitié de la flottille du Lac Tanganyika). Cette Compagnie, devenue « Compagnie des Grands Lacs », souscrit à part égale avec l`Etat congolais les 50 millions de capital d`une société d`économie mixte, la « Société Congolaise des Chemins de Fer des Grands Lacs », créée le 3 septembre 1965 (et devenue en 1967 l`Office

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Congolais des Chemins de Fer des Grands Lacs », qui assure la gestion du réseau pour compte de la République Démocratique du Congo.

Une flotte marchande congolaise est créée, à partir de l`ancienne Compagnie maritime congolaise. Une société est établie sous ce même nom le 18 février 1967 ; son capital est souscrit par l`Etat congolais (60%), l`Otraco (30%) et la C.M.B (10%). Elle dispose au départ de 3 navires jaugeant ensemble 34.000 tonnes.

Un commissariat aux transports, créé en avril 1967 et dépendant directement du ministre des Transports et Communications, est chargé des problèmes de transport. Le Comité des transporteurs est dissout (⁹³). Il faut reconnaitre qu`au lendemain de la prise du pouvoir par Mobutu, une certaine amélioration avait été enregistrée sur le plan économique. Les investisseurs étrangers avaient vraisemblablement été rassurés par l`installation au pouvoir (à tous les niveaux) d`hommes jouissant de la confiance de l`occident. Malheureusement cette reprise ne s`accompagna pas d`amélioration des conditions sociales de la population et, ce en raison d`une gestion chaotique caractérisée par une gabegie financière. La population européenne coloniale avait en fait été remplacée par une caste composée essentiellement des membres de la famille et des « amis fidèles » du nouveau président de la République (⁹⁴). Une des axes de la zaïrianisation voir le côté industriel.

Le pays est renommé République du Zaïre en 1971 d`après un mot local pour rivière, et portera ce nom jusqu`en 1997. De même, le fleuve Congo est rebaptisé Zaïre et une nouvelle monnaie, le zaïre, divisé en 100 makuta (singulier likuta), remplace le franc. Les noms des personnes sont africanisés. Le général Mobutu prend le nom de Mobutu Sese Seko et oblige tous ses concitoyens à supprimer les prénoms à connotation occidentale et à

(93) Bulletin du COMITRA, p9

(94) KABANDA, K., A., op cit, 120

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rajouter un « post-nom ». L`abacost est promulgué, interdisant le port de costumes occidentaux (⁹⁵). Et, les villes et provinces changes de nom.

2.2.6. Transition politique (1990-2006)

Signalons ici que la transition politique en RDC avait commencé depuis le 24 Novembre date à laquelle le Président Mobutu avait renoncé à la dictature Parti-Etat (MPR) pour le multipartisme, jusqu`à l`implantation de la Troisième République.

Mobutu à sa fin, le Lion deviendra Vieux et se fait proie de ses anciens ennemis. Il s`ensuivra des soulèvements populaires où, la population zaïroise profita de cet isolement du régime pour intensifier la résistance à l`intérieur du pays. Les Partis Politiques ainsi que les groupes de défense des droits de l`homme et d`accompagnement des aspirations démocratiques ont commencé à naître et pousser comme des champignons. Le régime de Mobutu dut faire face à une résistance de plus en plus ouverte et publique d`une population de plus en plus organisée. Voulant devancer et contenir le mouvement de désobéissance dans le pays, Mobutu initia en 1989 la consultation de la population. Elle se déroula effectivement du 29 janvier au 29 mars et fut dirigée par une figure de proue de la dictature en la personne de Mokolo Wa Mpombo. Malgré les efforts du MPR pour orienter les résolutions de la consultation, 6.128 mémorandums sont parvenus à la présidence dont 128 venus de la communauté zaïroise en exil. Beaucoup demandaient une réforme de système. Certains exigeaient la démission pure et simple de Mobutu du pouvoir (⁹⁶).

Du 11 au 12 mai 1990 le massacre de Lubumbashi produit, cet événement provoqua plusieurs réactions de condamnation et d`indignation.

(⁹⁵) https://fr.wikipedia.org/wiki/r%c3a9publique d%c3%a9/mocratique du congo#D.C3Abuts de la premiC3 .Are R Ce.C3.A9publique du congo

(⁹⁶) MINANI, B. R., 1990-2007 : 17 ans de transition politique et perspectives démographiques en RDC, p23

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Après que le Président ait pris conscience de la teneur des revendications de la population à l`interne et à l`externe, aussi, en plus de son discours du 24 avril 1990, il proclama la conférence national souveraine le 5 mai 1992 avec comme missions :

- La relecture de l`histoire du pays pour identifier les causes profondes de sa faillite,

- Proposer de nouvelles institutions,

- Rédiger une nouvelle constitution à soumettre au référendum durant la période de transition,

- Lancer la transition jusqu`aux élections libres et transparentes (⁹⁷). Pendant les résistances populaires continuelles, les résultats suivant se produisirent :

- Refus des coupures de monnaie issues de la planche à billets,

- Echec de la réforme monétaire de Birindwa en 1993,

- Echec de la politique divisionniste,

- Refus de la guerre civile commanditée par le régime,

- Surgissement d`une presse libre.

Contre cette résistance farouche du peuple, interprétée par les tenants du pouvoir comme un entêtement, le pouvoir intensifia les actions de représailles par :

- Le refus de payer les salaires des fonctionnaires,

- L`organisation de paillages accompagnés de viols et règlements de comptes,

- Le plasticage des maisons des opposants et de leurs organes de presse,

- Les attaques et vols à mains armées organisés en plein jour,

- Les enlèvements, arrestations arbitraires, assassinats, anéantissements des outils de production de la population⁹⁸.

On assista afin, à l`affaiblissement progressif du mouvement de résistance, qui sera secondé dans quelques années par la guerre de l`Est,

(97) MINANI, B. R., op cit, p29

(98) Ibidem, p34

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l`entrée de l`AFDL à Kinshasa et donc, la prise du pouvoir par Laurent Désiré

KABILA.

En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda se propagent au Zaïre. La milice Hutu rwandaise Interahamwe, ayant fui le Rwanda à la suite de l'installation d'un gouvernement Tutsi, s'est mise à utiliser les camps de réfugiés Hutus dans l'est du Zaïre comme bases

pour des raids contre le Rwanda.
Ces milices Hutu se sont vite associées avec les forces armées du Zaïre (FAZ) pour lancer une campagne contre les Tutsis congolais vivant dans l'est du Zaïre. Par la suite, une coalition des armées rwandaise et ougandaise, sous le couvert d'une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et finalement, de prendre le contrôle des ressources minières du Zaïre.

Ils ont été très vite rejoints par différents hommes politiques du Zaïre, qui s'étaient opposés pendant nombre d'années sans succès à la dictature de Mobutu et qui voyaient une opportunité pour eux dans l'invasion de leur pays par deux des plus fortes armées de la région.

Cette coalition agrandie de deux armées étrangères et des figures d'opposition de longue date, menée par Laurent Désiré-Kabila, a pris le nom d'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). Leur objectif, de manière plus large, était de chasser Mobutu et de prendre le contrôle des richesses du pays. Il y a une chose beaucoup plus emblématique d`observée avec l`entrée de l`homme du peuple, quelque chose qui doit encrée le congolais d`aujourd`hui et de demain dans son action.

=`Conscient de son désaccord avec ses alliés, le Président Laurent Désiré Kabila dans une transcription, dit à ses compatriotes (congolais à Libreville) ce qui suit :

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« Ils vont m'assassiner ! Quand les choses semblent aller bien, il y a toujours des étrangers qui interviennent, mais, avec le Congo actuel, je pense qu'ils n'ont pas grand-espoir. Alors ils ne parlent que d'assassinat, d'assassiner, d'assassiner, mais moi je suis prêt à tout, j'ai choisi mon camp, c'est le camp populaire, je ne trahirai pas mon peuple, assassinat ou attentat, cela ne va rien changer » (⁹⁹)«. Arrivé le 16 Janvier 2001, le Président Laurent Désiré KABILA fut assassiné, ainsi l`horizon d`une nouvelle transition s`ouvrira.

Il arriva ainsi dans cette période sous le Dialogue inter congolais une formation gouvernementale étonnante d`autant plus que nous avions assisté à un Gouvernement nommé 1+4 (Un Président, plus Quatre Vice-Présidents). C`est dans cet élan que les autorités congolaises se sont décidées dès la signature des accords de paix de 2002 par ses objectifs que voici : « la réunification, la pacification, la reconstruction du pays, la restauration de l`intégrité territoriale et le rétablissement de l`autorité de l`Etat sur l`ensemble du territoire national ; ... la mise en place des structures devant aboutir à un nouvel ordre politique (¹⁰⁰)» ; à travailler ensemble, puis s`affronter aux élections et que le meilleur gagnant restera le Président de la République Démocratique du Congo (troisième république). Ils s`ensuivirent des tractations politiques et des affrontements armés entre les soldats de BEMBA et de KABILA, plus d`une fois après.

2.2.7. Troisième République (2006 à nos jours)

La Troisième République du Congo, officiellement République démocratique du Congo, a solennellement débuté le 18 février 2006 avec la promulgation de la Constitution approuvée par le référendum du 18 décembre 2005. Le résultat avait été validé par la Cour Suprême le 4 février 2006. Certaines des dispositions précédemment établies sous le Gouvernement de transition, le régime en vigueur précédemment depuis le

(⁹⁹) NASHI, E., Pourquoi ont-ils tué Kabila ?, p54

100

( ) Accord global et inclusif sur la transition en RDC, p2

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30 juin 2003, restent provisoirement d'application jusqu'à mise en oeuvre des dispositions de la Constitution (¹⁰¹).

De 2006 à nos jours certains des dates clés de la politique congolaise sont les suivantes :

· 18 février 2006 : promulgation de la Constitution de la Troisième République

· 30 juillet : premier tour de l'élection présidentielle

· 20 août : publication des résultats provisoires du premier tour de l'élection présidentielle par la Commission électorale indépendante. Première altercation entre les forces de Kabila et Bemba

· 31 août : publication des résultats officiels du premier tour de l'élection présidentielle par la Commission électorale indépendante. Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba accèdent au second tour.

· 29 octobre : second tour de l'élection présidentielle

· 11 novembre : Deuxième altercation entre les forces de Kabila et Bemba

· 15 novembre : publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle par la Commission électorale indépendante

· 27 novembre : proclamation des résultats officiels de l'élection présidentielle par la Commission électorale indépendante. Joseph Kabila déclaré vainqueur

· 6 décembre : prestation de serment du nouveau Président de la République, Joseph Kabila

· 30 décembre : nomination d'Antoine Gizenga comme Premier-ministre

· 19 janvier 2007 : élection sénatoriale

· 20 janvier : publication des résultats provisoires de l'élection sénatoriale par la Commission électorale indépendante

· début février : émeutes dans le Bas-Congo

(¹⁰¹) https://fr.wikipedia.org/wiki/Troisi%C3%A8me R%C3%A9publique %28RDC%29 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

·

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Par TAMBWE URBAIN Kaweza

6 février : formation du Gouvernement dirigé par Antoine Gizenga

· 22 mars : Troisième altercation entre les forces de Kabila et Bemba

· 11 avril : Jean-Pierre Bemba quitte le pays

· 1er août : Mort subite de Samba Kaputo, principal collaborateur du Président Joseph Kabila

· 6 septembre : reprise en main de la région de Sake au Nord-Kivu par la MONUC suite aux altercations depuis fin août entre l'armée régulière et les troupes de Laurent Nkunda. Les affrontements provoquent l'exode de milliers de réfugiés.

· Du 10 octobre 2008 au 6 mars 2012: Adolphe MUZITO : Premier Ministre

· Novembre 2011 : Révulsion des certains articles de la Constitution

· Du 6 mars 2012 au 9 mai : Alphonse KOYA GYALO Premier Ministre

· 9 mai 2012 : MATATA PONYO MAPON Premier Ministre

· 2013 : Victoire des FARDC contre le M23

· 2014, du 19 au 21 Janvier : Soulèvement à Kinshasa contre la révision des certaines dispositions de la loi électorale, et le conditionnement du recensement avant les élections présidentielles et législatives en 2016

· Les consultations présidentielles (Dialogue), pour un calendrier consensuel des élections en République démocratique du Congo (encours).

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CHAPITRE III : LE CONGO ET SES POTENTIALITES : ATOUTS GEOPOLITIQUES

Evoquant la question de l`Apartheid Sud-Africaine dans la politique des Homelands, nous comprenons combien de fois l`Afrique peut s`affirmer et s`orienter sans l`intervention extérieure, suscitant nos réactions à nous ouvrir et à penser l`espace.

En effet, =`l`Afrique du Sud a décidé de morceler son territoire et elle justifie cette décision par la politique des Nationalités. Pour le Gouvernement central, se séparer des territoires excentrés de la République, c`est faire oeuvre décolonisatrice et conforme au nationalisme africain noir (¹⁰²)«.

Sachez ici que, l`action sud-africaine entre dans la recherche du développement et de l`émancipation des peuples autochtones et se lance dans la division pour mieux assoir leur indépendance. La situation de la République démocratique du Congo rencontre celle du Sud Afrique dans le sens où, le découpage territoriale des nouvelles provinces est une façon de créer la diversité dans l`action publique provinciale en rapprochant l`administration de l`administré tout en créant des mécanismes d`affirmation dans la compétition d`échelle évolutive entre-provinces, pouvant ainsi, assurer l`émergence du pays.

[Aussi], la composition ethnique de l`Afrique du Sud est une des plus complexes du continent noir. Cet ensemble a subi un ensemble d`invasions et de migration qui ne sont pas encore terminés. L`ensemble sud-africain est donc aussi multiracial que plurilingue.

La République d`Afrique du Sud est composée en décembre 1976 de 26.129.000 habitants se répartissant en 4.320.000 blancs, 2.434.000 Métis, 746.000c Indiens et 18.629.000 noirs (<sup>103</sup>). C`est pour ainsi nous dire que, la diversité ethnique de notre pays, n`est pas un malheur, mais plus tôt une force.

(102) BULLIER, A-J., Géopolitiques de l'Apartheid : Stratégie ethnique de PRETORIA, p5

(103) Ibidem, p11

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Section 1 : Potentialités économiques

3.1.1. Faune et flore

Les écosystèmes de la République démocratique du Congo sont riches et variés. La faune naturelle congolaise est riche en espèces diverses, adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines espèces se rencontrent dans tous les milieux. Presque tous les grands animaux africains existent dans ses réserves, cette faune remarquable comprend beaucoup d`espèces de grande et même de très grande taille, telles que l`éléphant africain (le plus grand des mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et le gorille (le plus grand de tous les primates). Les mammifères sont représentés en République démocratique du Congo par un si grand nombre de formes qu`il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui, sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Sur plus ou moins trois cents genres, on estime qu`environ deux tiers de ces genres constituent la faune mammalienne du Congo (¹⁰⁴).

L'Okapi et le Paon du Congo constituent des espèces endémiques, connues seulement au Congo.

(¹⁰⁴) http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie de la R%C3%A9publique d%C3%A9mocratique du Congo Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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La forêt est peuplée par les gorilles, les singes de tout genre (les chimpanzés, les bonobos...),

les sangliers, phacochères, potamochères ou hylochères, les chats sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt, l'éléphant de forêt et de marécages, les hippopotames, les rhinocéros

ainsi que par des serpent des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur plumage ou celle de leur chant.

Et comme tous les pays chauds, la République démocratique du Congo compte d`innombrables variétés d`insectes. Certains sont, malheureusement, nuisibles dans la mesure où ils sont vecteurs ou transporteurs de maladies tropicales dangereuses.

Dans la savane et la forêt claire congolaise, on y rencontre des animaux de grande taille, c`est-à-dire les herbivores et les carnassiers. Ce domaine couvre des grands herbivores (buffles noirs, antilopes, girafes, éléphants, zèbres) qui y vivent en bandes ou en troupeaux et des carnassiers tels que le lion, le léopard, guépard, le chacal, la civette, l'hyène vivant isolés ou en petits groupes ayant chacun son terrain de chasse.

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=`La faune et la flore de la République démocratique du Congo regroupent 95 % des variétés des crocodiles rencontrées sur tout le continent africain.

La flore et la faune y sont d'une variété inimaginable. Ainsi, on a dénombré en République démocratique du Congo entre 8 000 et 10 000 sortes de plantes. Parmi les quelque 600 arbres répertoriés, il en est plusieurs qui fournissent un bois d'oeuvre à haute valeur commerciale (acajou, ébène, wengé, iroko...) Dans ce type de forêt, la végétation est structurée verticalement. On distingue 4 étages. Le plus élevé (40 m environ) est constitué par la couronne des plus grands arbres. Viennent ensuite les arbres de taille plus modeste, les fourrés et les herbes (¹⁰⁵)«.

=`La flore survit grâce à un cycle naturel extrêmement rapide reposant sur la décomposition des végétaux et des animaux morts. Celle-ci est favorisée par la chaleur et l'humidité, deux facteurs propices à la vie bactérienne. Les substances nutritives résultant de la putréfaction sont directement utilisées par les plantes. La couche d'humus ainsi formée est toutefois fort mince. Normalement, elle est protégée des eaux de ruissèlement par la couverture végétale. Mais là où cette dernière, pour l'une ou l'autre raison, a cessé de jouer son rôle, il ne subsiste plus maintenant qu'un paysage fortement érodé (¹⁰⁶)«.

Malgré l`attention particulière de l`autorité publique pour la protection de la nature, la forêt est de plus en plus menacée par les activités sylvicoles. Dans les zones où les arbres ont été abattus, elle a d'ailleurs cédé la place à la forêt secondaire, une formation beaucoup moins riche en espèces végétales (¹⁰⁷).

			Les mangroves.

(105) http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie de la R%C3%A9publique d%C3%A9mocratique du Congo

(106) http://fr.wikipedia.org/wiki/g%3%a9%ographiedelar%c3%a9publiqued%3%a9mocratiqueducongo#citenote-10

(107) http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographiedelaR%C3%A9publiqued%C3%A9mocratiqueduCongo

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3.1.2. Sol et sous-sol

La République Démocratique du Congo a un sol très fertile faisant plus de 10.000 km² des terres arables. Son sous-sol très riche en ressources minérales dont la carte ci-dessous les montre :

· Diamant : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province Orientale.

· Or : Province Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur.

· Cuivre : Katanga.

· Étain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.

· Colombo tantalite (coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema.

· Bauxite : Bas-Congo.

· Fer : Banalia, Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.

· Manganèse : Katanga, Bas-Congo.

· Charbon : Katanga.

·

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Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)

· Gaz méthane : Lac Kivu

· Schistes bitumeux : Mvuzi (dans le Bas-Congo)

· Cobalt : Katanga.

· Uranium : (Shinkolobwe) Katanga.

3.1.3. Petite industrialisation

Pour ne pas carrément perler de l`artisanat industriel, nous avons opté pour le concept de petite industrialisation, car petite industrialisation nous semble un peu normal, et contient l`artisanat.

Une grande partie de l`industrie de transformation existante actuellement est tenue par les étrangers, les congolais restent dans des petites activités vivrières sans visions des grands investissements, devenir détenteurs des gros moyens.

Ici, nous n`avons pas voulu listés les quelques activités industrielles existantes au pays, mais il nous arrive de citer quelques-unes qui nous paraissent populaires : forgerie, sculpture, peinture, menuiserie, creuseurs etc.

En elle seule, la RDC détient 54% de l`eau douce africaine, ce qui laisse penser les possibilités de la faire la guerre ; dans ce que les scientifiques qualifient =`la guerre de l`eau«.

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3.1.4. L'eau

La riche hydrographie de la RDC lui confère un potentiel hydroélectrique estimé à 100 000 MW, soit 13 % du potentiel hydroélectrique mondial. La puissance installée totale est évaluée actuellement à 2 516 MW, soit 2,5 % du potentiel total pour une production moyenne possible de 14 500 GWh. La production effective n'est actuellement que de 6 000 à 7 000 GWh. L'hydroélectricité représente 96 % de la production d'électricité, les 4 % restants étant fourni par des centrales thermiques de faible puissance situées, pour la plupart, dans des zones isolées.

Les barrages d'Inga, sur le fleuve Congo, sont la principale source de production d`énergie hydroélectrique. Cet ensemble comprend aujourd'hui deux centrales ayant une puissance totale de 1 775 MW : Inga I avec 6 groupes totalisant 351 MW, Inga II avec ses huit groupes totalisant 1 424 MW)<sup>18</sup>. Dans son état définitif, le complexe d`Inga fournirait plus de 25 % de la production mondiale d`énergie électrique d`origine hydraulique. L'apport potentiel des centrales d'Inga est obéré, leur production ne dépasse pas 40 % de leur capacité. Une bonne partie de cette production est destinée à l'exportation, laissant ainsi la demande locale insatisfaite. Cette situation fait que le taux d'accès des populations à l'électricité est 1 % en

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milieu rural, 30 % pour les villes et 6 % sur le plan national alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est 24,6 %) (¹⁰⁸).

3.1.5. Climat

Ce pays, offre les possibilités de culture pendant toute une année dans les régions différentes ininterrompues.

(¹⁰⁸) http://fr.wikipedia/énergie hydroélectrique du congo

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3.1.6. Ressources Minières

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3.1.7. Infrastructures routières

Section 2 : Potentialités géopolitiques

3.2.1. Poids démographique

Actuellement, les Nations Unies nous renseignent sur la population congolaise que, dans un aperçu des statistiques de l`état-civil, variantes moyennes et prévisions pour l`année 2015, la population congolaise est estimée comme suit (¹⁰⁹):

- En 2003 : 50.972.000 habitants, et

- En 2012 : 65.705.000 habitants.

(¹⁰⁹) O.N.U., Annuaire Démographique, Nations Unies, 2012, p632

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A la suite de ces statistiques, les variantes moyennes et prévisions de 2010-2015 s`élève à (¹¹⁰) :

- Taux brut de natalité : 42.9,

- Taux brut de mortalité : 15,5,

- Décès d`enfant de moins d`un an : 108,6,

- Espérance de vie à la naissance :

· Homme : 48.1,

· Femme : 51,6

- Accroissement naturel : 27.4.

Tableau 5 : Evolution de l'Indice de Développement Humain (IDH) de 1980-2013)

X	IDH en Valeur						Croissance annuelle moyenne l'IDH en%
	1980	1990	2000	2005	2010	2013	1980-	1990-	2000-
							1990	2000	2013
Pays de développement humain faible	0,345	0,367	0,403	0,444	0,479	0,493	0,64	0,95	1,56
Afrique	0,382	0,399	0,421	0,452	0,488	0,502	0,44	0,52	-1,52
Subsaharienne
RDC	0,336	0,319	0,274	0,292	0,319	0,338	-0,53	-1,52	1,64

Source : PNUD, Rapport sur le Développement Humain, 2014.

(¹¹⁰) Comité de transport du Cong-belge, op cit, p637

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Tableau 6. Evolution et tendances des composantes de l'IDH en RDC (1980-2013)

Espérance de vie à la naissance	1980	1990	2000	2005	2010	2012	2013
	46,5	47,8	46,3	47,6	48,0	48,7	50,0
Nombre attendu d`années de scolarisation	7,1	4,9	6,7	7,3	7,8	8,5	9,7
Nombre moyenne d`années de scolarisation	1,2	2,0	3,2	3,4	3,8	3,5	3,1
RNB par Habitant (PPA$, U.)	821	617	250	274	291	319	444
IDH	0,267	0,261	0,201	0,223	0,239	0,304	0,338

Source : PNUD, RDH 1990-2014.

3.2.2. Diversité Ethnique

Le peuple congolais est composé de plusieurs centaines d'ethnies -- certains donnent le nombre de 200 (¹¹¹), 250 (¹¹²), plus de 365 (¹¹³), 400 ou 450 (¹¹⁴) formant différents groupes. Néanmoins, de nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

La création des entités de métissage à travers l`Afrique (le Ghana et la Tanzanie) a échoué. Alors qu`elle paraisse comme une solution à la diversité ethnique de nos Etats.

(¹¹¹) World Refugee Survery 2008 [archive], publié par le Comité Américain pour les réfugiés et les immigrants, In http//:fr.Wikipedia/République_Démocratique_du_Congo

112

( ) In Wikipédia.RDC_Dans-l'est-du-Congo.les-viols-comme-armes-de-guerre, éd. Le Monde, 16 juillet 2013

(113) In Wikipeia_RDC_La RDCongo.»Capitale mondiale du viol», Le Figaro.fr,28. avril. 2010

(114) Discours du président de l'Assemblée nationale de la RDC, Olivier Kamitatu Etsu, à l'occasion de la Conférence internationale sur le Fédéralisme, in Grandlacs.net (PDF)

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La Langue est un outil par excellence de la communication d`une nation. La Diversité comme c`est le cas en République Démocratique du Congo est une force, et, une faiblesse énorme par laquelle une tentative de division peut réussir, malgré plusieurs échecs que connaissent le Projet de Balkanisation du pays depuis des décennies.

Une communication plurilingue nationale doit basculer dans un élan uniformisé pour toute la République démocratique du Congo, et saveur indispensable puisse qu`il y a vraisemblablement une différence entre ce que l`on dit et ce que l`on passe souvent dans les langages parlé-écrit, la diversité linguistique loin d`être une force pour notre république, risque d`être une faiblesse surtout que les langues transmettent des valeurs, nous avons à notre face, un Pays à quatre Grandes Valeurs tellement différentes qu`il faut obliger par l`instruction, l`apprentissage de langues nationales de l`école primaire aux Universités, et dans les discours publics sur tout le territoire national.

Le français évolue constamment partout au Congo ; la capitale du Congo, Kinshasa, avait en 2008 87 % de francophones, ce nombre est passé à 92 % en 2010. La République fait partie de l'Organisation internationale de la francophonie. Le pays fait aussi partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (¹¹⁵). Actuellement, le Congo la préside.

(¹¹⁵) http://fr.wikipedia/Organisation Internationale de la francophonie

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La population du Congo parle entre 200 et plus de 400 langues selon le classement. Sur le plan linguistique, il est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Congo Kinshasa dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues « ethniques », voire plus de 400 dialectes.

En plus du français, langue officielle, la loi reconnaît quatre langues nationales : lingala, swahili, kikongo et tshiluba. La plupart des Congolais parlent plusieurs langues. Le français, le lingala (à l'ouest) et le swahili (à l'est) servent de langues vernaculaires. La République démocratique du Congo est le premier pays francophone du monde, devant la France. Une minorité grandissante parle couramment le français (33 millions de Congolais savent le lire et l'écrire, selon une estimation de l'OIF en 2014, soit 47 % de la population du pays). En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires. Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes.

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En RDC, les Villes sont les entités qui regorgent les plus des personnes des

différentes coutumes mais, [tribalisées ou détribalisées]¹¹⁶.

(¹¹⁶) SAMBA KAPUTO, Phénomène d'Ethnicité et Conflit Ethno-politique en Afrique-noire postcoloniale, p13

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3.2.3. Education et santé

Au début, l`enseignement est mis en place par des missions chrétiennes privées qui financent leurs activités par l'agriculture ou la sylviculture d'exportation (Concordat avec le Vatican en 1906). Par exemple, en 1948, environ 99,6 % des structures d`enseignement sont contrôlées par les missions chrétiennes, 0,4 % sont détenues par des entreprises privées pour former leurs futurs employés.

En 1940, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans était de 12 % et en 1954 de 37 %, ce qui plaçait le Congo à l`époque aux côtés de l'Italie. Ces statistiques cachent néanmoins un important gâchis scolaire : sur douze élèves à l`école primaire, un seul achevait le cycle et des titulaires du certificat primaire seul un sur six accédait à l`école secondaire. Les missionnaires n`étaient évidemment ni pédagogues ni diplômés en lettre ou en science, mais diplômés en théologie : leur objectif était plutôt de former des catéchumènes. Les missions étaient tenues par une majorité de missionnaires catholiques, les plus nombreux étant les flamands. Ceux-ci étaient tenus à une connaissance relative du français. Depuis les débuts de la colonisation jusqu'à la fin de celle-ci, le français fut, en effet, la langue imposée au Congo belge. On trouve également des missionnaires américains ou scandinaves dont le français n'était pas la langue maternelle et qui représentaient les tentatives de diverses églises protestantes de se faire une place en Afrique.

L`enseignement secondaire destiné aux Congolais était presque uniquement axé sur les études professionnelles ou techniques ; ce n`est qu'à partir de 1955 qu'on commença à développer les écoles secondaires (une comparaison peut se faire avec le Cameroun : en 1952, sous le mandat français, il y avait déjà 8 000 élèves dans les écoles secondaires). Lors de l'indépendance, le Congo disposait cependant de deux universités comptant 466 étudiants blancs et noirs : l'Université Lovanium, fondée en 1954, et l'Université d'Elisabethville créée en 1956. Mais, en dehors de ces universités, la ségrégation raciale de fait séparait les enfants blancs et noirs

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qui fréquentaient des établissements scolaires distincts, situation qui changea avec le développement des écoles secondaires, Athénées et Collèges.

Dans de nombreuses écoles, le fait de parler une langue congolaise était proscrit au niveau secondaire au profit du français, de même que la pratique de l'islam. Par contre, au niveau primaire, le Congo belge fut l`une des seules colonies d`Afrique où les langues locales (kikongo, lingala, tshiluba et swahili) furent enseignées, et ceci grâce aux missionnaires. Qui plus est, les langues congolaises pouvaient être utilisées dans la musique populaire, ce qui a permis à l`industrie musicale congolaise de démarrer à cette époque. Les missions remplaçaient l'éducation tribale traditionnelle qui n'avait rien de scolaire.

Actuellement, notre système éducatif hérite du système éducatif colonial, le sens de former les personnes généralistes, et avec la production de nos universités, nous assistons à une surqualification des produits universitaires sur les besoins modiques de la société, pour les petits travaux d`administration et au sein des entreprises publiques et privées.

L`arrivée des universités amènent dans le marché d`emploi une surqualification dont, les recommandations des expériences pour les nouveaux engagés justifient que la société ne peut pas supporter toute cette qualité des licenciés formés. C`est une des sources d`un taux élevé de chômage en RDC.

3.2.4. Cohésion nationale

Depuis la colonisation jusqu`à nos jours, ce que la République Démocratique du Congo lège de génération en génération, au-delà de la misère, c`est le sentiment d`être congolais. Pour preuve, rien ne justifie pour la population du Kivu toujours dans la guerre, et ne renonce pas à l`appartenance à la République. Au-delà de nos diversité ethnique, ce que nous avons en commun, ce que, nous sommes tous congolais.

Quant-il s`agit de nos divisions internes, il est très observable que ça existe, mais, quand il s`agit de se liguer pour une cause étrangère, ça a toujours réussit, et, c`est vrai. Ceci ne pas le cas au sein de la classe politique, puisse que naturellement, il est logique qu`elle vive les contradictions.

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3.2.5. Arts et cultures

L'abacost, abréviation de « à bas le costume », est une doctrine vestimentaire imposée par Mobutu en vigueur au Zaïre entre 1972 et1990. Afin d'affranchir la population de la culture coloniale, elle interdisait le port du costume et de la cravate, au profit d'un veston d'homme, lui-même appelé « abacost » sans col, taillé dans un tissu léger et généralement à manches courtes.

Dans les faits, l'abacost devint le symbole vestimentaire de la nomenklatura au pouvoir; son obligation disparut avec le retour du multipartisme. Dans la foulée, la cravate aussi était considérée comme une marque de mundele ndombi, qui signifie le « Blanc noir (¹¹⁷) ».

Dans la conception Kaweziste de l`émergence géopolitique, nous encourageons, un habillement original comme celui-ci, susceptible de permettre à un Etat de rayonner un habillement fort, afin d`exercer une force culturelle dans le monde vestimentaire.

Le Congo a une culture musicale très riche, sa musique connue sous le nom de rumba ou encore Ndombolo fait danser toute l'Afrique. La musique congolaise a du succès par-delà les frontières depuis les années 1960 aux côtés de la musique de la Côte d'Ivoire, de Guinée ou du Nigeria. Depuis lors appelée soukous, elle a donné naissance à d'autres styles de musique comme le quassa-quassa et d'autres. Le kotazo est un style de musique qui est apparu en 2002 un mélange de soukous et ndombolo.

(¹¹⁷) http://fr.wikipedia.org/wiki/Abacost Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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Première génération

On situe cette génération entre les années 1930 et 1950, où la fusion de la musique tradition de la région de Léopoldville avec d'autres styles de musique, notamment afro-cubaine et haïtienne, mais aussi d'autres sont venus de l'Amérique latine, ce qui a donné naissance à des styles très variés. Mais le style cubain surpasse tout autre style et la musique congolaise obtient son premier nom : la rumba congolaise, et le chanteur le plus connu de cette époque est Wendo Kolosoy.

La première génération, c`est la période de la musique aux messages, surtout constructif, avec une clientèle respectable, calme, donc, responsable.

- Deuxième génération : 1950-1970

L'année 1953 marque le début de cette génération ; c'est celle qui a donné naissance à la musique congolaise moderne. Les artistes les plus connus sont les pionniers de la musique moderne : Grand Kalle avec son African Jazz, Luambo Makiadi Franco avec son « OK Jazz » devenus « TP OK Jazz », Tabu Ley Rochereau qui a formé « African fiesta » avec Nico Kasanda. Avec l'« African fiesta », Jeanot Bombenga et le Vox Africa, Conga de Jhonny Bokelo, Co- Bantous de Champro King, la musique du Congo est connue sous le nom de soukous qui prend ses racines dans la rumba des années 1950, et dont le nom est une déformation du mot « secousse ».

La musique instructive se chante pendant cette période, des messages d`amour commencent avec un contenu mesuré.

- Troisième génération : 1970-1990

Elle est marquée par la naissance de groupe Zaïko Langa Langa qui produit des musiciens dont Papa Wemba qui à son tour a créé Viva La Musica, Koffi Olomidé, King Kester Emeneya issu de Viva La Musica, Pepe Kalle avec L'empire Bakuba, Kanda Bongo Man, Tshala Muana avec le

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Mutuashi, Defao, Big star, Ntesa Nzitani Dalienst, Sam Mangwana, Mayaula Mayoni, Négro Succès, Thu Zahina, Géo Malebo, Bella Bella, Festivals des Maquisards, Les Grands Maquisards, Kintueni National, Zembe Zembe, Tabou National, Afrizam, Makinaloka, Kossa Kossa, Isifi Lokole, Yoka Lokole, etc.

La musique évolue, au début révolutionnaire du style, de la dense, des messages. Avec trop de la diction bantoue et du sérieux.

- Quatrième génération : 1990-2010

Marqué par l'ascension du groupe musical Wenge Musica, c'est l'époque de la gloire de la musique congolaise. La musique du Congo prend le nom de « ndombolo ». Les figures marquantes de cette époque sont les chanteurs JB Mpiana et son rival Werrason, tous deux issus de Wenge Musica.

Ici, commence un peu de la folie dans la musique congolaise, de la conception, à la production, encouragé par une clientèle délinquante.

- Cinquième génération : 2010-

Il fut la naissance de deux grands figures marquantes de cette génération aujourd'hui actuelle, il s'agit de Fally Ipupa (ex-musicien du groupe Quartier Latin International de Koffi Olomide, où il a pu apprendre le style de son patron pendant 8 ans, de 1999 à 2006, en étant aussi au début 2002 jusqu'à son départ, chef d'orchestre).

Aussi de Ferre Gola (ex-musicien du groupe Wenge Musica, puis de Wenge Musica Maison Mère de Werrason, de 1997 à 2004, passant aussi chez Koffi Olomide, qui a pu être aux côtés de son rival actuel, Fally, de mai 2005 au mois de juin 2006. La rumba, cherche à se formater et/ou perdue.

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L`Art s`inscrit ici dans la continuité des décors symboliques que sont les façades des maisons, les tatouages et scarifications tribales, les attributs du pouvoir et les masques ou statues, messagers invisibles.

Il s`en dégage une richesse extraordinaire dans les formes de la statuaire, des masques et autres objets usuels, ce qui rend particulièrement difficile la présentation de la riche variété des arts traditionnels du Congo, influencés par le sacré et l`usage quotidien.

Ces nombreux objets sont travaillés dans des matériaux divers comme le bois, le raphia, les tissus, l`ivoire, la pierre, etc. Ils possèdent une force culturelle importante qui assure la cohésion de nombreux groupes attachés aux traditions séculaires par ces objets « vivants ». Les sculpteurs traditionnels ont dû passer par des rites pour tailler des instruments rudimentaires, une pierre ou un morceau de bois. Les peintres, faute d`une gamme chromatique riche, se limitaient à certaines ébauches des surfaces exiguës.

Les régions qui constituent l`actuelle République démocratique du Congo sont parmi les plus riches en art traditionnel qui soient. Et la variété des formes et des usages est à la mesure de l`étendue du pays et du nombre d`ethnies qui le composent. Il est donc impossible d`en donner un aperçu complet mais nous pouvons en esquisser quelques traits pour commencer à l`appréhender. On distingue ainsi sept régions artistiques, à savoir : la région du Bas-Congo comprenant les arts Kongo et Teke ; la région Kwango-Kwilu comprenant les arts Yaka, Suku, Holo et Pende ; la région des Kuba englobant les arts Kuba, Ndengese et Lulua ; la région des Luba ; la région des Songye ; la région des Lega, ainsi que la région Bangubangu. Les meilleurs endroits pour voir l`art traditionnel congolais en RDC sont les salles d`exposition de l`Institut des Musées Nationaux du Congo à Kinshasa et à Lubumbashi. Dans les boutiques et marchés de ces deux villes, on vous proposera certainement d`acquérir des copies plus ou moins réussies de sculptures les plus populaires.

Ce sont des souvenirs intéressants mais gardez à l`esprit que la probabilité d`acheter une oeuvre authentique dans ces circonstances est la même que celle de trouver un dessin de Leonardo sur le marché aux puces de Milan! (¹¹⁸).

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Comme on peut le constater, ce secteur, s`il était développé comme il se doit, serait en effet potentiellement favorable à l`éclosion d`un écotourisme durable et responsable. Qui plus est, relativement facile et rapide à mettre en place et qui nécessite peu d`investissements. Pour qu`on assiste enfin au « réveil du géant » et que la RDC prenne la place qui lui revient sur l`échiquier mondial, eu égard à toutes ses potentialités. Et pour que cela profite enfin et surtout à la population, qui n`a bien souvent pas vu la couleur d`un quelconque progrès au cours de l`histoire. Même si on constate que les choses commencent à bouger et qu`un frémissement est perceptible, y compris sur le plan touristique de projection d`aménagement des sites historiques saveurs nécessaires.

[Depuis d`ailleurs un siècle avec les anciens du Congo]; les bantous croyaient à l`existence de l`âme après la mort, elle devenait un esprit qui continuait à fréquenter les endroits où avait vécu le corps. Les peuplades bantoues étaient souvent d`origine familiale ; la coutume y réglait les rapports entre les personnes. Chasse, pêche, élevage et culture fournissaient la nourriture. Les Bantous portaient peu de vêtements, mais les ornements corporels étaient nombreux et variés. Les Bantous croyaient à la survivance de l`âme, à l`existence d`un Etre suprême et à l`action des Génies. Certains arts, tels la danse, la musique, la sculpture du bois et de l`ivoire étaient particulièrement développés (¹¹⁹).

Nous n`avons donc pas quoi envier à hier, nous avons un art et une culture très riche qu`il ne faut que promouvoir, faire valoir sa potée dans le pays et à travers le monde.

(118) http://arts et cultures _de la rdc par_Christophe_Evers

(119) DEWARD, G., Histoire du Congo: évolution du pays et de ses habitants, p20

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CHAPITRE IV : FAIBLESSES A L'EMERGENCE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE

DU CONGO

Section 1 : Economique

La République démocratique du Congo est l`un des pays les plus pauvres du monde, avec 87,7% de sa population en dessous du seuil de pauvreté et des inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses richesses. Cette situation s'explique surtout par les différents conflits aux effets dévastateurs qu'a connus le pays. Il reste dépendant de l'aide internationale. L'indice de développement humain de la RDC est extrêmement bas, et il a été classé au dernier rang, 186e, comme le Niger en 2013, par le Programme des Nations unies pour le développement (¹²⁰).

De ce fait, le taux de croissance il y a quelques années relèves ce qui suit :

Taux de croissance du PIB, et volume du PIB par habitant

(¹²⁰) http://fr.wikipedia/programme des nations unies pour le développement

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Malgré le taux de croissance de 9,7% enregistré en 2015, l`économie congolaise présente les faiblesses suivantes :

4.1.1. Faible industrialisation

Le secteur industriel n'a contribué pour 5,6 % au PIB en 2003. Autrefois important, il est actuellement composé de quelques petites usines dans le textile, l`agroalimentaire, la chimie et le secteur des biens d`équipement. Toutes les branches de production ont souffert de la crise qui frappa le pays. Les industries manufacturières ont été coupées de leurs sources d`approvisionnement en matières premières et de leurs débouchés en produits finis; elles n`utiliseraient qu`entre 15 et 17 % des capacités productives installées.

Le secteur secondaire est très peu développé et caractérisé par une forte présence de l`État, marginalisant ainsi le secteur privé. La plupart des sociétés sont publiques ou à participation mixte, avec souvent une participation majoritaire de l`État. Malgré le processus de privatisation en cours (programme PMPTR), l`État reste le principal opérateur dans la plupart des secteurs économiques comme l`énergie, les mines, les forêts, l`hydraulique, le transport et le bâtiment.

La République démocratique du Congo se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie. La première zone économique spéciale (ZES) devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoise de N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo) (¹²¹).

(¹²¹) http://cd./zones économiques-spéciales

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4.1.2. Faible mise en valeur de l'économie du pays

La valeur ajoutée sur la production et le bénéfice en RDC est

une source des finances propres aux entreprises du portefeuille de l`Etat pour le compte du patrimoine public.

=`La résilience de la croissance en RDC mise en évidence ci-dessus a été soutenue principalement par les bons résultats enregistrés dans le secteur primaire (principalement l`extraction minière et pétrolière). En effet, entre 2010 et 2014, la contribution moyenne de ce secteur à la croissance a été de 67,9 %, nettement supérieure à sa contribution moyenne avant 2009 qui s`élevait à environ 17,6 % entre 2006 et 2008. Le secteur secondaire (manufacture, bâtiments, industrie alimentaire) s`est aussi montré résilient avec une contribution moyenne de 11,7 % après 2009 contre 2,6 % entre 2006 et 2008 (¹²²)«.

(¹²³) Source : réalisé à partir des données de la BCC et de la Commission des Etudes Statistiques et Comptes Nationaux.

Il s`observe ici, une économie qui néglige le deuxième secteur, alors que c`est la base de concurrence de l`économie mondiale.

(122) NGONGA, N. V., Vulnérabilité économique et résilience : comment la RDC résiste !, Préfacé par MATATA P.

M., p12

(123) Idem

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4.1.3. Faible patrimoine infrastructurel

Le réseau de transport est constitué de 16 238 kilomètres de voies navigables, de 5 033 kilomètres de voies ferrées qui datent pour l'essentiel de l'époque coloniale, de 145 000 kilomètres de routes nationales et régionales et des pistes secondaires rurales, de 7 400 kilomètres d'axes urbains et de 270 aéroports répartis sur l`ensemble du pays, dont 5 aéroports internationaux (à Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Goma et jadis Gbadolite). La R. D. du Congo est un pays semi-enclavé du fait qu`en plus de la faible densité de ses réseaux de communication (0,074 km de voies de communication au km²), elle ne possède qu`une façade maritime, sur l'océan Atlantique, de 37 km (¹²⁴).

Le pays s`est lancé dans le découpage des nouvelles provinces, le grand défi est celui des infrastructures de base pour ces nouvelles entités. Mais, il faut signaler ici que, pendant la deuxième République, quand le Grand-Kivu fut découpé en trois Provinces en référence de ses anciens districts, ma Province le Maniema, à force d`être éloignée du Chef-lieu de la Province, était presque nulle, les maisons des privées avaient servies pour la première fois aux bâtiments administratifs, des routes impraticables. Petite à petit les choses changent, et aujourd`hui la Province a une apparence présentable.

C`est presqu`une façon d`ouvrir la concurrence entre provinces, surtout que la plus part des territoires et/ou districts éloignés de Chef-lieu de Province, optent pour le découpage de nouvelles provinces.

(¹²⁴) http://fr.wikipedia/transport en république démocratique du congo

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4.1.4. Vulnérabilité économique du pays

Les résultats obtenus mettent en évidence que l`économie congolaise est vulnérable aux chocs exogènes, du fait notamment de l`architecture de sa production et de la structure de ses exportations (dominées par les produits miniers) (¹²⁵). Et particulièrement du cuivre du Katanga, finançant plus de 40% au Budget de l`Etat.

4.1.5. Destruction de l'appareil de production

La production industrielle coloniale avait disparue suite à la zaïrianisation dont les nationaux qui avaient tenu le tissu économique du pays n`en savaient rien. Et, à la majorité c`étaient des cousins, oncles, tantes et amis du Président Mobutu. Suivi des pillages organisés de 1991 et 1993 contre les biens (de l`Etat, des privés et de la population).

Section 2 : Géopolitiques

4.2.1. Crises politiques et instabilités politiques

Le Congo notre pays, nous l`avons déjà souligné ci-haut quand nous parlions de la présentation de l`historique politique, dans le deuxième chapitre, nous avons trouvé que, ce pays, connait une histoire de crise, depuis Léopold II jusqu`à nos jours.

Ce qui nous amène, à insister à ce niveau, sur les conséquences de ces crises et instabilités politiques dans notre pays, mais avant tout voyons la perception de la guerre en RDC.

Pour ne prendre que la dernière vague de la guerre déclenchée par le M23 au Nord-Kivu, la facilité avec laquelle l`opinion publique en a fait une guerre pour la balkanisation du Congo est effarante (<sup>126</sup>) ; les FARDC s`en ont occupé et la zone fut momentanément stabilisée.

(125) NGONGA, N. V., op cit, p1

(126) MAN, K., Réflexion sur l'invention et la refondation de l'Etat en RDC : créé un imaginaire politique, Préfacé par SEMATUMBA, O., p117

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Même quand on met derrière le Rwanda des trusts internationaux et des « petites mains du capitalisme » qui ont intérêt à la désintégration du Congo, on oublie vite qu`une telle désintégration, qui pouvait être envisageable quand les Etats-Unis étaient le seul maître du monde, ne l`est plus face aux nouvelles puissances que sont aujourd`hui la Chine et la Russie, et même l`Afrique du Sud dans son implication en RDC aujourd`hui.

Et le Rwanda dans ce marché, est-il sûr qu`il gagnerait à intégrer dans son espace intérieur des tribus de l`Est du Congo qui lui sont si manifestement hostiles comme ses dirigeants peuvent le constater rien qu`en écoutant le discours du peuple à Bukavu comme à Goma ? (Kä MAN, déjà cité).

La guerre à l`Est de la RDC si et seulement si, c`est pour les minerais, alors, ce n`est pas vrais ; puisse que les minerais, il y en a partout en RDC, il y-a-t-il la guerre par tout en RDC? Peut-être oui, mais c`est une guerre entre le condominium de 14 nations ainsi que des multinationales face à leurs intérêts dont la population est prise en victime.

4.2.2. Menace contre l'unité du pays

De guerre en guerre, des crises de tout genre, des violences contre les femmes et les enfants, la menace à l`unité nationale enregistrée en RDC est visible. La régionalisation linguistique du pays est une preuve présente.

Des encouragements pour les occidentaux aux sécessions, des projets de Balkanisation toujours initié mais jamais reçu, sont des vraies menaces pour l`unité nationale.

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4.2.3. L'agression et l'occupation étrangère de 1996 à nos jours

(¹²⁷)

(CNDP, M23, BAKA-TAKATANGA, RAIA MUTOMBOKI et autres), sont les nouveaux mouvements rebelles qui ont, il y a peu, émaillés la situation sécuritaire de la République malgré l`offensive des forces armées congolaises.

Les alliés étrangers du feu Laurent Désiré KABILA pour la guerre contre la dictature de Mobutu sont dans notre pays d`une certaine manière ou d`une autre, et, certains qui avaient trainé de venir sont revenus dans les mouvements rebelles, ainsi que les intégrations, les brassages, et la réinsertion.

Section 3 : Faiblesse Diplomatique

La faiblesse de la diplomatie au Congo remonte avant l`indépendance, pendant la conférence politique de Bruxelles sur la proclamation de l`indépendance du pays. Les délégués étaient divisés, certains voulaient l`indépendance partielle de leurs entités, et d`autres défendaient l`indépendance totale du pays.

(¹²⁷) DAUPHANT, L., Géopolitiques du Génocide Rwandais : mémento. Pollens, p12

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Le Congo avait aussi négligé la conférence économique où les étudiants congolais en Europe de l`époque, discutaient avec des éminents scientifiques européens sur la vie économique du pays.

Pendant la deuxième république la diplomatie zaïroise se distingua avant de s`affaiblir suite à la force populaire de l`AFDL soutenue par la communauté internationale.

Pendant la transition, la situation s`empira avec d`abord l`embargo contre le pays proclamé par l`ONU, l`assassinat du Président Laurent Désiré KABILA. Mais avec la MONUC actuellement MONUSCO, la situation semble maintenue à la normale, mais bien d`efforts sont encore à fournir.

Section 4 : Conséquences 4.4.1. Economique

L`économique hérité de la colonisation a été vite saccagée, détruite par les pillages et agressions donc, l`anéantissement de l`économie en générale.

4.4.2. Démographique

La RDC depuis 1996 à nos jours, le pays a déjà enregistré 12 millions des morts (¹²⁸), pour ceci, le génocide congolais ne pas reconnu, même s`il n`est pas réclamé.

Les guerres d`agression du Rwanda ainsi que de l`Uganda sur la partie Est de la République occasionnent assez des tueries qui réduisent le quart de la population. Suite à un manque d`équipement conséquent et d`accès à l`information voyant l`impraticabilité des voies de communication routière du pays pour nos militaires ainsi que les agences chargés de surveiller la zone, nous trouvons logique que certaines morts n`aient été enregistrées.

128

( ) https://fr.m.wikipedia..org/wiki/D%C3%A9mographie de la R%C3A9%publique d%C3%A9mocratique du Congo

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4.4.3. Infrastructurelle

Le décalage constant qu`il y a entre les nombres kilométriques des voies de communications, routières, ferroviaires, maritimes laissés par la colonisation, et ceux utilisés actuellement, nous trouvons que le pays a enregistré une perte distincte infrastructurelle.

Certaines entités manque des infrastructures de base et/ou d`autres sont devenues très vétustes puisse que datées.

Suite aux guerres récurrentes et rébellions, les ponts laissés par la colonisation furent des premières cibles pour départager les mouvements insurrectionnels.

Certaines infrastructures sont expropriées pour cause d`utilité personnelle pour ceux qui en ont les possibilités.

4.4.4. Le retard à l'émergence

Les tares sur l`émergence de la RDC sont à prendre périodiquement. C`est-à-dire, depuis la colonisation, à l`indépendance, jusqu`aujourd`hui sont observables. Puisse que la troisième République est l`héritière de toutes les autres administrations qui avaient eus à gérer le pays. L`histoire politique du Congo retrace les crises, le non engagement des décideurs datant sur la voie de l`émergence.

4.4.5. Mauvaise gouvernance du res-publica

Il est voyant de dire ici que, le coulage des recettes fiscales, la corruption, le détournement des deniers publics, le trafic d`influence, et que sais-je ; sont des antivaleurs et/ou des valeurs, (`'si toutes les valeurs se valent, le cannibalisme n'est qu'une affaire de goût (¹²⁹)») pratiquées en RDC malgré les efforts consentis par le gouvernement de la République pour leur éradication, qui bloquent et atrophient la transparence dans la gestion de la chose publique.

(¹²⁹) LEVISTRAUSS, C., cité par ENCEL, F., Horizons Géopolitiques, p179

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Notre dette extérieure, rajoutée tout le jour sous forme d`aide extérieure, qui profite male à tous les citoyens congolais, est une question d`un leadership avéré qui puisse s`y mêlé comme maintenant, pour en finir et ouvrir des horizons de transparence de la quête de la puissance de notre République d`ici 15 ans.

La perception de la corruption dans le monde se trace de la manière suivante (¹³⁰) :

Indice de perceptions de la corruption : la RDC occupe en 2007 la 168e place sur 179 avec un score de 1,9 sur 10.

L'économie de la RDC souffre de plusieurs problèmes, notamment la corruption. Le rapport de l`ONG Transparency International attribue chaque année des mauvaises notes à la République démocratique du Congo. Pour l'année 2006, elle s'est classée 6e pays le plus corrompu de la planète et 3e de l'Afrique.

Cependant, la situation n`a pas toujours été ainsi. Ce n'est que quelques mois après l`âge d`or du Congo, c`est-à-dire à partir de 1973, quand le pays est touché par une crise économique aiguë, que la corruption se généralise, principalement à cause de la privatisation par Mobutu de

(¹³⁰) http://commons.wikimedia.org/wiki/file:wold map index of perception corruption.png Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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nombreuses entreprises à son nom ou aux noms de ses proches (zaïrianisation) et des politiques de grands travaux (éléphants blancs)¹³¹. De manière générale, les nouveaux propriétaires de biens économiques et financiers n'étaient pas suffisamment préparés pour assurer une gestion de moyen et de long terme de l'outil de production. Ceux qui n`ont pas fait faillite ont placé d`immenses investissements en Occident. Mobutu détourne les devises d`État de telle façon qu'en 1984, il est un des hommes les plus riches de la planète avec 4 milliards de dollars, l`équivalent de la dette extérieure du pays.

Par ce mouvement, la corruption élit domicile dans toutes les structures du pays. À l'arrivée de Laurent-Désiré Kabila, vinrent aussi les politiques impopulaires et une nouvelle impulsion, qui, justement, vont temporiser cette vague.

(¹³¹) http://fr/wikipedia/économie de la république démocratique du congo

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CHAPITRE V : CONDITIONS D'ACCES A L'EMERGENCE

Les conditions d`accès à l`émergence sont les exigences auxquelles doit répondre la République démocratique du Congo pour son émergence à l`horizon fixé.

En effet, les conditions d`accès à l`émergence sont doubles : d`abord socio-économique pour l`émergence économique d`un pays et politique ou géopolitique pour l`émergence politique et/ou géopolitique d`un pays.

Section 1. : Les conditions socio-économiques

La croissance économique =`c`est même la raison d`être de la politique économique d`un Etat (¹³²). Elle prend en compte tous les agrégats macro-économiques pour le développement dont, le plein emploi, la stabilité des prix et la croissance économique.

Sur le plan international, ou =`mondialement il y a une tolérance minimale de chômage qui est acceptée et qu`on appelle le « taux naturel de chômage » qui tourne au tour de 2 à 3% de la population active (¹³³)« au-dessus duquel, l`indice devient anormal. Mais le problème du chômage est un défi pour tous les pays au monde.

Source : Calculs effectués à partir des données de la BCC

Par ailleurs, située à 71% entre 2005 et 2009, l`incidence de la pauvreté a été ramenée à environ 63% entre 2010 et 2012 contre une cible pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de 40%. Ainsi, l`incidence de la pauvreté demeure préoccupante. Elle n`a diminué que de 8 points entre 2009 et 2012 (¹³⁴).

(132) NKERE, N., Notes de cours de l'économie financière, p52

(133) Ibidem, p50

(134) NGONGA, N. V., op cit, p21

Par TAMBWE URBAIN Kaweza

La République démocratique du Congo doit pouvoir diminuer le taux élevé de chômage observé, par la création d`emplois susceptibles de le réduire sensiblement.

Le pays émergents enregistrent un taux de croissance supérieur à 10 dont 7.500$ est le revenu moyen par habitant. Le Produit Intérieur Brut en RDC est passé de 4,3 milliards en l`an 2000 à 12,5 milliards en 2009, soit un bond de 300$ quant au révenu par tête d`habitant même si le pays n`est pas encore arrivé à 450 dollards comme s`était en 1960. Le taux de croissance a été de 5,6% en 2006, 6,3% en 2007, 6,2% en 2008, 7,2% en 2010, 8,4% en 2014 et actuellement à 9,7%.

Le PIB actuellement est estimé à 44,44 milliards de dollars dont le PIB en PPA classe le pays 189è.

Avec un budget de plus de 8.000 milliards de dollars américains, sur une population de plus de 75 millions d`habitants, le pays doit pouvoir faire appel aux Investissements directs étrangers et à la promotion de la classe moyenne.

L`an 2014 le pays avait enregistré un IDH de 1,6% (<sup>135</sup>) supérieur à celui d`autres pays en développement.

Il faut de même un taux d`industrialisation de plus de 30%, alors que la rdc est à presque inexistante dans l`industrialisation.

La puissance est une structure des forces organisées politiquement, économiquement, militairement, stratégiquement et diplomatiquement pour assurer la suprématie réelle d`un Etat sur ceux d`autres Etats (¹³⁶). Malgré ces faiblesses, le pays réussi quand-même à maintenir il y a deux ans le taux d`inflation à 1,6%.

(135) PNUD-rdc, Rapport sur le Développement Humain, 2014.

(136) ABEMBA, B. J., op cit, p32

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Section 2 : Les conditions politiques ou géopolitiques

5.2.1. Facteurs naturels

5.2.1.a. Le territoire

Pour un pays émergent, il faut que tout son territoire soit

complètement sécurisé par l`armée loyale, une sécurité de ses frontières dissuasive. Le Pouvoir central doit avoir l`autorité sur l`ensemble de son territoire national.

La République démocratique du Congo couvre une superficie étendue sur 2.345.410 Km², soit environ quatre-vingts fois celle de la Belgique (30.500), plus de quatre fois celle de la France et le deuxième pays de l`Afrique. Ses frontières couvrent environ 9.045 km (Belgique : 1.444 km) (<sup>137</sup>), partagées avec 9 voisins dont le Burundi, la Tanzanie, le Rwanda et l`Uganda à l`Est, le Congo-Brazza à l`Ouest, la République Centre-africaine et le Soudan du sud au Nord ainsi que l`Angola et la Zambie au Sud.

Dans cette potentialité de puissance géopolitique, la RDC par sa superficie peut être une puissance continentale.

Comme nous l`avons signalé ci-haut, c`est le contrôle total de ce territoire qui fait d`un Etat, puissant et/ou émergent. La RDC actuellement a le contrôle d`une grande partie de son territoire, mais à l`Est de la République, précisément à Beni l`insécurité menée par des troupes rebelles continue après l`anéantissement du M23. Nos frontières avec le Rwanda, le Burundi et les autres pays voisins, sont toujours objets d`une perméabilité d`intrus voyous.

5.2.1.b. Population

Pour l`émergence d`un Etat, le nombre de sa population en âge

de travailler, le niveau d`études de sa population, le degré et la qualité de la religiosité dans ce pays, la capacité d`invention de sa population sont des atouts nécessaires.

Il y a trois ans, les Nations Unies nous ont renseignés sur la population congolaise que, dans un aperçu des statistiques de l`état-civil,

(¹³⁷) MICHELS, A., et LAUDE N., op cit, p5 Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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variantes moyennes et prévisions pour l`année 2015, la population congolaise est estimée comme suit (¹³⁸):

- En 2003 : 50.972.000 habitants, et

- En 2012 : 65.705.000 habitants.

Actuellement, la population congolaise est estimée 75 millions d`habitants. Le pays a une densité de plus de 26 habitants par kilomètre carré. Signalons ici que le dernier recensement scientifique de la population au pays remonte en 1984. Depuis lors, la connaissance des effectifs humains en RDC est une perception approximativement estimée, faute d`un recensement scientifique général.

A par ces données, il ressort de l`annuaire statistique de l`enseignement primaire, secondaire et professionnel 2008-2009 en RDC, concernant la répartition des élèves inscrits selon le type d`enseignement 62,8% élèves étaient dans l`enseignement général, 19,1% dans l`enseignement normal, 16,5 % dans l`enseignement technique, 1,6% dans l`enseignement professionnel et 0,1% dans le cycle d`arts et métiers (¹³⁹). Le secteur productif et capable d`offrir un nombre considérable de la main d`oeuvre qualifiée pour les Entreprises dans le pays est l`enseignement technique, qui est haït par les jeunes puisse que souvent on y sort, soit incapable dans son domaine, soit capable, mais non utilisé faut d`emplois.

(138) O.N.U., op cit, Nations Unies, 2012, p632

(139) UNESCO-Bureau international de l'éducation, Données mondiales de l'éducation, VII 2010/11, version révisée RDC 7è édition, p19

Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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Le budget alloué à l`enseignement en RDC est de 14,36%, soit 1.089.242.137.743 F.c (¹⁴⁰).

La République démocratique du Congo est constituée d`une population jeune, mais mal encadré, et même si elle était d`une certaine qualité, la société a mal à profiter de l`ingéniosité de la jeunesse.

5.2.1.c. Situation géographique

La RDC a une situation géographique très riche, au coeur de

l`Afrique, avec un grand Fleuve offrant les possibilités de plusieurs km de voie maritime navigable avec ses grands et petits affluents, beaucoup des lacs et rivières, encore avec une ouverture à l`Océan Atlantique. C`est pour cela que FRANTZ FANON qualifiera ce pays de la gâchette de l`Afrique.

(¹⁴⁰) Loi des finances n°14/027 du 31 décembre 2014, pour l'exercice 2015

Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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Cette position géographique explique notre appartenance dans plusieurs organisations sous-régionales en Afrique, dont les plus connues sont sur cette carte d`intégration sous-régionales en Afrique.

(¹⁴¹)

Et, pendant la guerre froide avec le Marechal Mobutu, ce territoire avait servi de barrage contre la propagation communiste à travers le continent.

Le Congo est une voie incontournable pour les échanges économiques en Afrique centrale. C`est une potentialité géostratégique énorme.

5.2.1.d. Les ressources de l'Etat

Les ressources naturelles sont des conditions ultimes dont doit

disposer un pays. Au cas où il n`en avait pas, le pays doit pouvoir s`en occuper d`où qu`elles peuvent être trouvées. Puisse que l`industrialisation dont on fait allusion dans les conditions ici, c`est la transformation des matières premières en majorité ressources naturelles.

(¹⁴¹) http://fr.wikipedia.org/union africaine Par TAMBWE URBAIN Kaweza

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La République démocratique du Congo a un sol très fertile faisant plus de 100.000.000 ha des terres arables, 63% de forêt de l`Afrique central (<sup>142</sup>). 54% de l`eau douce africaine comme-dit ci-haut. Son sous-sol très riche en ressources minérales que voici :

· Diamant : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province Orientale.

· Or : Province Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur.

· Cuivre : Katanga.

· Étain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.

· Colombo tantalite (coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema.

· Bauxite : Bas-Congo.

· Fer : Banalia, Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.

· Manganèse : Katanga, Bas-Congo.

· Charbon : Katanga.

· Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)

· Gaz méthane : Lac Kivu

· Schistes bitumeux : Mvuzi (dans le Bas-Congo)

· Cobalt : Katanga.

· Uranium : (Shinkolobwe) Katanga.

Ces minerais sont faiblement exploités industriellement en particulier, généralement c`est la production artisanale qui couvre ce secteur. Cette année, le secteur minier à contribuer à 40% sur les recettes propres le budget de la République (le Cuivre Katangais). Le pays ne peut pas émerger si ces ressources ne sont pas industrialisées au pays, et, actuellement c`est le cas.

(¹⁴²) http://www.erails.net/CD/ Par TAMBWE URBAIN Kaweza

5.2.2. Facteurs socio-économique

5.2.2.a. Le degré de développement

Il faut être au démarrage, c`est-à-dire connaitre l`industrialisation avant de parler de l`émergence d`un Etat. Un Etat émergent, requiert un certain niveau de développement.

Pour ROSTOV cité par le Professeur MWAKA Arsène dans le cadre du cours des Aspects politiques et administratifs du développement cette année académique en L2 SPA, il y a cinq étapes de développement :

1. étape de la société classique,

2. les conditions préalables au démarrage,

3. le démarrage ou le décollage,

4. le progrès vers la maturité, et

5. l`ère de la consommation de masse.

La République démocratique du Congo au-delà de ses ressources économiques est encore dans les conditions préalables au démarrage avec tendance de basculer au démarrage ou au décollage. Signalons ici que, tous les pays se recherchent toujours, le Congo est un pays sous-développé mais, potentiellement très riche. Les recettes du budget général de l`exercice 2015 du pouvoir central sont arrêtées à 7.586.218.963.428 F.c (sept mille cinq cent quatre-vingt-six milliards deux cent dix-huit millions neuf cent soixante-trois mille quatre cent vingt-huit Francs congolais) (¹⁴³). Ce Budget offre une prévision de croissance économique cette année de 10,4% dont 9,7% est effective. Avec un PIB nominal en milliards de F.c 36.325,20 F.c.

(¹⁴³) Loi de Finances n°14/027 du 31 décembre 2014 pour l'exercice 2015, VII dépenses, Ministère du Budget-rdc, Kinshasa janvier 2015

Par TAMBWE URBAIN Kaweza

Le Budget du pouvoir central de l`exercice 2015 est constitué du budget général, des budgets annexes et des comptes spéciaux fixés et repartis conformément aux documents et états annexés à la loi de finances. Il est présenté en équilibre comprenant les recettes et dépenses de l`ordre de 8.496.349.867.384 F.c (¹⁴⁴).

5.2.2.b. Le niveau de la cohésion sociale

Un peuple émergent, est un peuple uni. Il faut de la cohésion nationale pour faire preuve d`espérance à l`émergence parce que l`engagement collectif par le travail est exigible.

Depuis l`indépendance à nos jours, la cohésion nationale toujours menacée, elle est la valeur de la grandeur du Congo qui ne réussit pas de disparaitre malgré les tentatives de balkanisation du pays et/ou de la régionalisation linguistique. Tout le monde se veut congolais c`est pourquoi la population du Kivu bien que tuée par des rebelles et envahisseurs pendant des décennies n`a jamais renoncée à la nationalité congolaise. D`ailleurs, c`est comme si les guerres, violences et autres méfaits contre la personnalité humaine au Congo-Kinshasa vient renforcer cette cohésion sociale.

Le consensus national entre les dirigeants politiques des différentes tendances est à reconstruire bien sûr, mais pour le peuple, il me semble qu`il faut simplement la consolidation de cette unité.

5.2.3. Facteurs politico-stratégiques

5.2.3.a. Le degré de dépendance vis-à-vis de l'extérieur

Un pays émergent, est un pays donateur des fonds dans le monde et non un quémandeur des fonds. Il faut un pays qui peut se suffire pas complétement, mais essentiellement.

Le Congo est un pays qui se suffit potentiellement. Suite à la faible mise en valeur de son économie et/ou soit voyant les antivaleurs de coulage des recettes de l`Etat ou encore de la criminalité économique de

(¹⁴⁴) Loi de Finances n°14/027 du 31 décembre 2014 pour l'exercice 2015

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l`Etat, le pays dépend à moitié dans ses ressources budgétaires des aides extérieurs, dons et legs. Soit, sur des recettes totales pour le budget exercice 2015 de 7 586 218 963 428 F.c, les recettes extérieures représentent 4 746 085 513 902 F.c, soit plus de 50%. Avec un tel budget, il est difficile que le pays émerge, l`argent extérieur vient toujours avec une logique d`intérêt et d`ajustement.

5.2.3.b. Les coalitions et alliances

La diplomatie d`un pays émergent doit être très forte à la défense de ses intérêts.

La politique étrangère de la République démocratique du Congo est encore faible parce nous enregistrons une faible représentation du pays au sein des organisations internationales. Il y a une année les policiers congolais envoyés en mission au central sont bien côtés. Nous avons besoin d`une diplomatie forte, s`il elle doit rester comme elle est actuellement malgré des lobbyings des officiels, il sera malheureux pour ce pays.

5.2.3.c. Le niveau de puissance militaire

Le pays émergent est celui qui alloue un grand budget pour son armée. A l`exemple de l`Inde antérieurement, elle s`était doté des 63 avions des chasses de la part de la France estimée à plus 42 milliards de dollars. Il faut avoir également la bombe nucléaire ou un armement sophistiqué moderne. Cette condition prend également en compte le nombre des éléments de l`armée sur l`ensemble de la population, et, que le pays ait une vision de l`armée mondiale.

La police nationale congolaise relève un effectif de 107 mille policiers selon le Ministre de l`Intérieur Mr. Richard Muyej suite à son intervention à la commission défense et sécurité de l`Assemblée Nationale qui l`avait auditionné le 23 avril 2013 sur l`évolution de la réforme de la police. Avec un effectif des FARDC de plus de 100 mille éléments. Pour le même article, en ce qui concerne l`effectif actuel des FARDC, le Plan Mwando-Etumbade 2009, un plan bien élaboré du reste, mentionne qu`en avril 2009 le

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Ministère de la Défense et l`Etat-major des FARDC ont effectué un recensement biométrique provisoire d`un effectif de 129.395 militaires des FARDC (¹⁴⁵).

Maintenant si l`on prend l`effectif total de la population par rapport aux effectifs des FARDC et de la PNC nous trouvons que, 317 congolais sont sécurisés par un élément en RDC.

Sur un budget total de 8.496.349.867.384 F.c, la section défense couvre 6,88% (¹⁴⁶) soit, 454.914.530.569 F.c. comme dépenses d`administration, à cela s`ajoute pour la section intérieur et sécurité, 4,97% soit, 328.160.510.692 F.c. Le pays n`a pas d`industrie de fabrication d`armement, et son équipement semble peu modernisé. Il nous faut une armée puissante et dissuasive contre les forces négatives et une sécurisation complète des frontières. Le budget de l`armée en rdc est trop faible.

En somme toute ici, la problématique de l`émergence de la République démocratique du Congo voyant les conditions d`accès est une question de la recherche de puissance économique et politique ou géopolitique. Alors que la puissance =`est une structure des forces organisées politiquement, économiquement, militairement, diplomatiquement et stratégiquement pour assurer la suprématie réelle d`un Etat sur ceux d`autres Etats« (<sup>147</sup>). Et l`on observe bien la conjoncture actuelle du pays, les conditions d`accès à l`émergence n`ont pas un succès accru pour notre pays. Ce qui est à faire, est reconstruire et maintenir à pieds d`oeuvre tous les facteurs de puissance à l`émergence du pays dès ce moment.

(145) WONDO, J-J., http://desc-wondo.org/tableau-comparatif-des-données-militaires-des-pays-régionaux-et-limitrophes-de-la-rd-congo-jj-wondo/

(146) Loi de finance, op cit, p1, (tableaux synthèse des dépenses par administration

(147) ABEMBA, B. J., op cit, p32

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CONCLUSION

La problématique de l`émergence de la République démocratique du Congo à l`horizon 2030 est un parcours de mille et un kilomètres à pieds, voyant la complexité des matières contextualisées dans un gigantesque concept de géopolitique qui, laissé à lui-même n`a pas de sens.

Il a été question dans ce travail de savoir :

a. Des quels atouts disposent le Congo pour devenir une puissance géopolitique et géoéconomique dans le délai proposé ?

b. Quels sont les contraintes qui jonchent son parcours ?

c. L`objectif 2030 est-il accessible par la RDC ?

Il nous a paru que, les atouts et les contraintes sont à rechercher dans la géographie et dans l`histoire du Congo, de l`EIC à la République démocratique du Congo.

En d`autre terme, le germe du développement et du sous-développement géopolitique du Congo se trouvent dans les origines étatiques du territoire et des évolutions structurelles et conjoncturelles que l`histoire lui a imposées.

Bien sûr il y a possibilité que le Congo émerge, les atouts sont à la fois une chance et une malédiction. Il faut avoir les atouts et neutraliser les faiblesses. Il nous a semblé que 2030 c`est dans 15 ans, si l`objectif c`est en 2030, il est difficile voire impossible. C`est pourquoi nous avions interrogé l`histoire.

Suite à une dualité de fait : Atout-faiblesse, nous nous sommes servis de la méthode dialectique pour expliquer le mouvement et les totalités des faits et des acteurs pour un Congo plus fort qu`avant.

Les techniques documentaire ainsi que celle de l`entretien semi-directe ou centré, ou libre, nous ont servis d`instruments de collecte des données en rapport avec notre sujet de recherche.

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Pour répondre présent, le travail est immense, il faut réhabiliter ce qui était détruit depuis la colonisation et y ajouter la modernité afin d`espérer à l`émergence.

C`est qu`il faut en plus et obligatoirement c`est la mise en valeur des facteurs de puissance géopolitique. Si non, il est difficile voire impossible que le pays atteigne le statut d`Etat émergent. Le pays a décollé, il nous faut du travail.

Eu égard à ce qui précède, pour l`émergence de la République démocratique du Congo à l`horizon 2030 nous suggérons ce qui suit :

1. La reconstruction des infrastructures et le rééquipement des industries laissées par la colonisation dont la zaïrianisation, les pillages de 1991 et de 1993 avaient détruit,

2. La promotion du secteur industrielle tenue par les nationaux, et l`obligation aux étrangers qui entreprennent des activités industrielles à acquérir la nationalité congolaise,

3. Doter des faveurs ou des exigences à tout étranger désirant entreprendre au pays, avec assurant de la sécurité,

4. Diversifier l`économie nationale, au-delà du secteur minier qui nourrit en majorité le budget national, dans la section recettes intérieures,

5. Préserver l`unité nationale, et faire valoir une promotion hors norme des tous les facteurs de puissance géopolitique existants, sans oublier, un budget conséquent à la défense.

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III. Travaux inédits

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2. MAHALIBO K., Le Système Politique Totalitariste au Congo-Belge (19081960), Travail de fin d`études présenté en vue de l`obtention de grade de Licencié en Histoire, Université Nationale du Zaïre : Institut Supérieur Pédagogique-Kisangani, 1978-1979, Juillet 1979, inédit

IV. Autres travaux inédits

1. ABEMBA, B. J., Notions de géopolitique, Deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences politiques, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2014-2015, inédit

2. BONGELI, Y. E., cours de Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Deuxième année graduat Sciences Politiques et Administratives, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2013-2014, inédit

3. ESISO, A. A., Notes du Cours des Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Deuxième année de graduat, Sciences Politiques et Administratives, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kindu, 2011-2012, inédit

4. MUKOKA, N., Notes de cours de Séminaire en Sciences Administratives, Premier Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Administratives, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2001-2002, inédit

5. MUKOKA, N., Méthodologie et épistémologie en sciences administratives, Premier Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Administratives, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2008-2009, inédit

6. MULAMBU, M., Notes de cours des Questions spéciales de sociologie politique, Premier Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Politiques, Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, Université de Kinshasa, 2012-2013, inédit

7. MWAKA, A., Aspect Politique et Administratif du Développement, Deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, Option

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Sciences Politiques, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2014-2015, inédit

8. MWAMBA, M., L'Administration du Développement, Deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Administratives, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2010-2011, inédit

9. NKERE N., Economie Financière, Deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Politiques, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2014-2015, inédit

10. OMASOMBO, T. J., Notes de cours de Méthodologie et Epistémologie de la Science Politique, Premier Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Politiques, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2011-2012, inédit

11. OMASOMBO, T., cours des prospectives politiques, Deuxième Licence Sciences Politiques et Administratives, Option Sciences Politiques, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, Université de Kinshasa, 2014-2015, inédit

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2.

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CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006

3. Loi de Finances n°14/027 du 31 décembre 2014 pour l`exercice 2015, VII dépenses, Ministère du Budget-rdc, Kinshasa janvier 2015

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Par TAMBWE URBAIN Kaweza

MALENGREAU, G., Vers un paysannat indigène, les lotissements agricoles au Congo Belge, Rapport de mission, séance du 18 juillet 1949

9. MAN, K., Réflexion sur l'invention et la refondation de l'Etat en RDC : créé un imaginaire politique, Préfacé par Onesphore SEMATUMBA, V1 des actes du colloque : « Gouvernance et Refondation de l`Etat en RDC, Goma, Juin 2012

10. O.N.U., Annuaire Démographique, Nations Unies, 2012

11. PNUD-RDC, Rapport National sur le Développement Humain 2014, Décembre 2014

12. SOUMANA SAKO, Forum des Indépendances Africaines, Quelles ressources humaines pour accompagner l'émergence de l'Afrique, Lomé, 15-17 Juin 2010

13. 38Dictionnaires et Recueils de correspondance, Français-Anglais, Google, Média-DICO, 2013, (application Microsoft)

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 1

1. Présentation du Sujet 1

2. Etat de la question 1

3. Problématique 5

4. Hypothèses 6

5. Méthodologie 6

5.1. Méthode 6

5.2. Techniques 10

6. Choix et intérêt du sujet 12

7. Délimitation spatio-temporelle 13

8. Canevas du travail 13

9. Difficultés rencontrés 14

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL 15

Section 1. : Exploitation sémantique 15

1.1.1. Problématique 15

1.1.2. Emergence 15

1.1.3. Horizon 17

1.1.4. Atouts 17

1.1.5. Faiblesses 18

1.1.6. Géopolitique 19

Section 2. : Notion sur la Démocratie 20

1.2.1. Définition 20

1.2.2. Typologie 21

1.2.3. Caractéristiques particuliers et illustration 22

Section 3. : Notions sur la géopolitique 26

1.3.1. Evolution historique et situation actuelle (J 26

1.3.2. Théories et Ecoles 29

CHAPITRE II : LE CONGO DE 1885 A NOS JOURS 35

Section 1. : Présentation Géographique 35

Section 2. : Présentation Historique 38

2.2.1. Présence Arabe à l'Est du Congo 38

2.2.2. Etat Indépendant du Congo (1885-1908) 39

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2.2.3. Le Congo-Belge (1908-1960) 40

Tableau 1 : Pourcentage du Secteur des transports et Communications dans le

P.N.B (1950-1959) () 51

Tableau 2 : Pourcentage des principales branches d`activités dans le PNB

(moyenne 1950-1960 () 52

Tableau 3 : Pourcentage du secteur des transports et Communications dans le

PIB (Au cout des Facteurs) pour quelques pays sous-développés () 52

Tableau 4 : La répartition des transports de surface est la suivante (): 55

2.2.4. La première République (1960-1965) 58

2.2.5. La deuxième République (1965-1997) 61

2.2.6. Transition politique (1990-2006) 65

2.2.7. Troisième République (2006 à nos jours) 68

CHAPITRE III : LE CONGO ET SES POTENTIALITES : ATOUTS GEOPOLITIQUES 71

Section 1 : Potentialités économiques 72

3.1.1. Faune et flore 72

3.1.2. Sol et sous-sol 75

3.1.3. Petite industrialisation 76

3.1.4. L'eau 77

3.1.5. Climat 78

3.1.6. Ressources Minières 79

3.1.7. Infrastructures routières 80

Section 2 : Potentialités géopolitiques 80

3.2.1. Poids démographique 80

Tableau 5 : Evolution de l`Indice de Développement Humain (IDH) de 1980-

2013) 81

Tableau 6. Evolution et tendances des composantes de l`IDH en RDC (1980-

2013) 82

3.2.2. Diversité Ethnique 82

3.2.3. Education et santé 86

3.2.4. Cohésion nationale 87

3.2.5. Arts et cultures 88

CHAPITRE IV : FAIBLESSES A L'EMERGENCE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU

CONGO 93

Section 1 : Economique 93

4.1.1. Faible industrialisation 94

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4.1.2. Faible mise en valeur de l'économie du pays 95

4.1.3. Faible patrimoine infrastructurel 96

4.1.4. Vulnérabilité économique du pays 97

4.1.5. Destruction de l'appareil de production 97

Section 2 : Géopolitiques 97

4.2.1. Crises politiques et instabilités politiques 97

4.2.2. Menace contre l'unité du pays 98

4.2.3. L'agression et l'occupation étrangère de 1996 à nos jours 99

Section 3 : Faiblesse Diplomatique 99

Section 4 : Conséquences 100

4.4.1. Economique 100

4.4.2. Démographique 100

4.4.3. Infrastructurelle 101

4.4.4. Le retard à l'émergence 101

4.4.5. Mauvaise gouvernance du res-publica 101

CHAPITRE V : CONDITIONS D`ACCES A L`EMERGENCE 104

Section 1. : Les conditions socio-économiques 104

Section 2 : Les conditions politiques ou géopolitiques 106

5.2.1. Facteurs naturels 106

5.2.2. Facteurs socio-économique 111

5.2.3. Facteurs politico-stratégiques 112

CONCLUSION 115

BIBLIOGRAPHIE 117

I. Ouvrages 117

II. Articles 118

III. Travaux inédits 118

IV. Autres travaux inédits 119

V. Documents officiels 120

VI. Webographie 121

VII. Autres 122

TABLE DES MATIERES 124