1.1.12. Contre parties de la masse monétaire
Les contre parties de la masse monétaire constituent la
source de la création monétaire au profit des agents non
financiers. On distingue trois contre parties de la masse monétaire :
les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur l'Etat et les
crédits à l'économie.
? Les avoirs extérieurs nets mesurent l'incidence sur
le stock de monnaie des transactions courantes et en capital entre les agents
non financiers résidents et les non-résidents,
? Les créances nettes sur l'Etat retracent
l'endettement net de l'Etat vis-à-vis du système bancaire dans
son ensemble,
10 ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie
monétaire générale. G3 Economie. FASEG. 2014-2015.
P.19.
13
? Les crédits à l'économie
décrivent le financement accordés aux agents économiques
non financiers par les établissements de crédit. Ces deux
dernières contreparties forment le crédit intérieur.
On aura remarqué que les contreparties de la masse
monétaire se retrouvent dans les différents postes de l'actif du
bilan d'une banque centrale.
1.2. POLITIQUE MONETAIRE 1.2.1. Fondements
théoriques
La politique monétaire est l'un des instruments de la
politique économique, c'est l'ensemble des moyens dont dispose les
autorités monétaire pour agir sur l'activité
économique par l'intermédiaire de la masse monétaire et
des taux d'intérêt. En d'autres termes c'est un ensemble des
moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires
(banque centrale), pour agir sur l'activité économique par
l'intermédiaire de l'offre monétaire
1.2.2. Effets économiques de la politique
monétaire
Les effets de la politique monétaire ne sont pas
appréhendés de la même manière selon que l'analyse
est d'inspiration Keynésienne ou néoclassique11.
Ces différentes analyses sont démontrées
dans les lignes qui
suivent.
11 BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la
macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007. p.431.
14
A. Analyse keynésienne
Si l'économie est en deçà du plein
emploi, la politique monétaire a deux impacts. Elle agit en premier lieu
sur le PIB et l'emploi ; elle intervient, en deuxième lieu sur le niveau
du taux d'intérêt. Ces effets passent par la baisse du taux
d'intérêt que la banque centrale provoque en accroissant l'offre
de monnaie.
La diminution du taux d'intérêt induit une hausse
de l'investissement qui par la suite l'intermédiaire du multiplicateur,
augmente le PIB réel, la demande globale et les emplois. Pour les
économistes keynésiens, si elle a des effets sur
l'activité économique, la politique monétaire est
cependant moins efficace que la politique budgétaire.
Pour soutenir cette affirmation ils avaient avancé
deux
arguments :
? Le premier invoque l'inélasticité de la
demande d'investissement aux taux d'intérêt. Keynes pensait en
effet que l'investissement dépendait fondamentalement de
l'efficacité marginale du capital, lequel est gouverné par les
prévisions et les anticipations des entrepreneurs, et très peu
par les taux d'intérêt.
? Le deuxième argument, celui de la trappe à
liquidité, énonce que la politique monétaire devient
totalement inefficace lorsque le taux d'intérêt est très
bas. Keynes pensait que le taux d'intérêt pouvait atteindre un
niveau si faible qu'arrivé en ce point les agents économiques ne
pouvaient plus anticiper la moindre baisse ;
15
Dans ce contexte, les agents renoncent à détenir
des actifs financiers car leurs prix sont très élevés. La
demande de monnaie est alors une demande pour le seul motif de transaction, et
elle ne dépend du taux d'intérêt12.
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