10.2. Financement des
activités génératrices de revenus
Le financement des activités
génératrices de revenus se fera à travers la promotion du
microfinancement.Il est avéré, de nos jours, que le
microfinancement constitue un apport indéniable à
l'économie traditionnelle africaine. Cependant, les acteurs
économiques du monde rural au Togo en général et à
Assomé en particulier éprouvent encore des difficultés
pour s'intégrer au circuit de la microfinance à cause de la
lourdeur des conditions de prêt. Il s'agira alors d'exhorter les
institutions de microfinance et plus précisément Investir .Dans
.l'Humain(I.D.H) présente à Assomé avec sa mutuelle
« VOVO », à faciliter l'octroi de crédits,
aux coopératives d'agriculteurs et à celles des autres domaines
d'activités économiques (le commerce par exemple), sur des
conditions préférentielles de prêt.
L'organisation des bénéficiaires des prêts
en coopérative constitue la condition sine qua non à leur
octroie. Car elles garantissent un crédit "solidaire",
c'est-à-dire un crédit permettant à tous les
adhérents d'avoir accès au financement de son activité et
le recouvrement du crédit pour les institutions de financement. En
effet, la structure coopérative constitue un cadre dans lequel
s'opère un contrôle mutuel pourl'utilisation efficiente des
crédits. Parallèlement il s'opère également "une
certaine capitalisation financièredonnant aux communautés
villageoises une certaine autonomie par rapport à l'Etat". Cette
capitalisation peut s'opérer à travers la commercialisation, bien
sûr, mais aussi, et peut-être davantage encore, à travers la
constitution de réserves de vivres ou de semences. On fait ainsi d'une
pierre deux coups, d'un côté en brisant la dépendance dans
laquelle les paysans seraient autrement restés enfermés, de
l'autre en créant des ressourcesréutilisables collectivement.
10.3. Octroyer à la
collectivité localeune autonomie de gestion administrative et
économique
L'enjeu fondamental est de promouvoir la
décentralisation et la bonne gouvernance et amener les populations
à s'impliquer dans la prise en charge de leur destinée à
travers le développement local. Il s'agit dans le contexte d'une
décentralisation à l'échelle nationale de créer des
entités locales autonomes qui s'administrent librement, sous la houlette
des élus locaux, et qui s'occupent, elles même de leurs besoins de
développement. Ainsi, à l'opposé du système
centralisé dans lequel les citoyens attendent que l'Etat garantisse leur
promotion économique et sociale, ce nouveau mode de gestion permet aux
citoyens de "s'inscrire dans une option de développement par
l'autopromotion qui met en mouvement les communautés pour la prise en
charge de leur développement dans une démarche active et
participative".
C'est une option qui stimule le développement interne
des communautés locales par le transfert de compétences en
matière de politique économique, sociale, environnementale et des
ressources financières. Elle exige cependant de la part de ces
collectivités locales une dynamique organisationnelle pour prendre en
main leur progrès à partir de :
· d'une analyse et d'une découverte de leurs
réalités sociales, économiques et environnementales qui
leur permettront de déterminer leurs priorités, de
préciser les objectifs opérationnels et de décider des
actions à entreprendre,
· d'une vision et des approches de développement
par l'autopromotion communautaire et solidaire,
· d'une politique de développement avec un accent
sur la création et la gestion des ressources naturelles, humaines,
matérielles/ techniques et financières,
· d'une valorisation de leur savoir, avoir et pouvoir,
pour la mise en oeuvre de la vision et des approches de
développement.
Dans cette optique de développement local, la
collaboration des agents de l'Etat, des ONG et des programmes de
coopération doit être des apports de compétences
intellectuelles pour aider et stimuler les communautés locales dans
leurs efforts d'analyse et de réflexion, techniques et
financières pour appuyer la réalisation des plans locaux de
développement tout en veillant à ce que leurs interventions
n'entravent pas la liberté de décision des communautés et
créer des sentiments de domination et de dépendance qui ont
toujours fait échec au projets de développement.
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