2.4. Les infrastructures
sociales
La présence des équipements sociaux dans une
région constitue une marque de bien être et de
développement. Il s'agit, à Assomé, d'équipements
sanitaires, éducatifs, d'adduction d'eau potable et des infrastructures
routières.
2.4.1.
Des structures sanitaires appréciables
Assomé dispose d'une maternité étatique
(Photo 4) et du dispensaire Saint Etienne (Photo 5) construit par FONDACIO, une
ONG belge. Le personnel au niveau de la maternité ne se limite
qu'à une accoucheuse alors que le personnel du dispensaire se compose
d'un médecin, d'une assistante, d'une infirmière et d'une
accoucheuse. Malgré la présence de ces deux structures, les
dépenses en matière de santé sont très faibles. Bon
nombre de gens évoquent la pauvreté comme frein à leur
fréquentation du dispensaire. Les moyens très limités ne
permettent qu'une automédication par les médicaments de rue ou la
phytothérapie. La seule note positive réside dans la quasi
totalité des accouchements qui se font soit à la maternité
soit au dispensaire.
![](Developpement-des-espaces-geographiques-Exemple-du-terroir-d-Assome-dans-la-basse-vallee-du22.png) ![](Developpement-des-espaces-geographiques-Exemple-du-terroir-d-Assome-dans-la-basse-vallee-du23.png)
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Campagne de terrain, Avril 2008
Photo 3 : Maternité
d'Assomé.
Photo 4 : Dispensaire St
Etienne d'Assomé
2.4.2.
Un manque cruel d'infrastructures scolaires
Les enseignements primaire et secondaire sont implantés
à Assomé. L'enseignement primaire est marqué par la
présence de trois écoles dont une publique et deux
confessionnelles à savoir protestante et catholique. Le matériel
didactique est insuffisant. Le manque d'enseignants qualifiés est
pallié par des enseignants formés sur le tas qui ont un niveau
d'études très bas. Le matériel mobilier et immobilier fait
cruellement défaut. Au Collège d'Enseignement
Général (CEG) du village créé en novembre 1998, les
cours se donnent encore sous des paillotes (Photo 6).
![](Developpement-des-espaces-geographiques-Exemple-du-terroir-d-Assome-dans-la-basse-vallee-du24.png)
Source : Campagne de terrain, Avril 2008
Photo 5 : Une
« salle de classe » au CEG d'Assomé
Le problème de déperdition scolaire y est
très récurrent. Sur 75 élèves inscrits en classe
de sixième, au cours de l'année académique 2006-2007, il
n'en restait que 56 à la fin de l'année. Le fait s'explique d'une
part par la pauvreté des parents qui n'arrivent plus à assumer la
scolarité de leurs enfants et de l'autre par le goût
prématuré de l'argent des jeunes du village. Ils
préfèrent aller travailler dans les carrières de gravier
que de passer la journée entre les quatre murs d'une classe.
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