1.5.2.3. La pluviométrie
La pluviométrie est le
paramètre qui permet de mieux caractériser le climat en milieu
tropical.
Le climat subéquatorial du littoral est soumis aux
migrations au sol de l'équateur météorologique ou FIT. Ce
qui lui confère un régime pluviométrique de type bimodal
avec deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La moyenne
pluviométrique de Lomé sur 30 ans (1976-2005) (tableau 2) est de
749,3 mm/an.
Tableau 2 : Moyennes
mensuelles de précipitations de 1976 à 2005.
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Cumul
|
Lomé
|
9,1
|
18,4
|
54,9
|
98,2
|
145,7
|
163,8
|
63,1
|
20,1
|
69,4
|
82,7
|
17,9
|
6,0
|
749,3
|
Comme l'indique le tableau 2, le cumul des moyennes mensuelles
de précipitations de Lomé entre 1976 et 2005 est 7749,3 mm donc
très faible par rapport à la bande climatique à laquelle
appartient le Bas-Togo. En effet, ailleurs comme Accra ou Cotonou situés
à la même latitude que Lomé, on enregistre des cumuls de
pluies largement supérieurs à 1500 mm voire 2000 mm (normale de
1976 à 2005). Ce déficit de pluies dénote l'existence
d'une perturbation désignée sous le nom de « Anomalie
climatique du Sud-Togo ». Celle-ci est caractérisée par
l'arrivée sur les côtes togolaises du courant marin froid de
Benguela qui crée un refroidissement de la surface marine et
corrélativement celui des masses d'air poussées vers le
continent. Ce phénomène qui rafraîchit les côtes et
réduit les mouvements de convection des eaux est dénommé
UPWELLING. En outre, la position de la côte togolaise est
parallèle aux effets bénéfiques de la pluviosité de
l'alizé maritime. A cet effet Badameli et Tchamié (1998)
affirment que « la côte togolaise se présente comme une
côte fuyante sous le vent ». Selon ces auteurs l'influence de
la chaîne atakorienne, qui rompt les fronts de perturbation en provenance
du Bénin, est indéniable dans la récession de la
pluviométrie du Bas-Togo.
Les totaux annuels ne permettent pas d'apprécier la
répartition des précipitations au cours de l'année
d'où la nécessité de nous intéresser au
régime pluviométrique. D'après Adjoussi (2000), le
régime pluviométrique se définit comme la
répartition de la hauteur des pluies annuelles entre diverses
périodes, le plus souvent entre les divers mois de l'année. Il
permet de suivre l'évolution de la pluviosité au cours des
différentes périodes de l'année. Ainsi à partir du
tableau 2, nous allons mieux apprécier le régime
pluviométrique à travers la figure 12 ci-dessous.
![](Developpement-des-espaces-geographiques-Exemple-du-terroir-d-Assome-dans-la-basse-vallee-du17.png)
Figure 9 : Evolution
mensuelle des moyennes de précipitations de 1976 à
2005.
La courbe présente deux pics séparés par
deux creux, caractéristique d'un régime bimodal. Le premier pic
qui est le plus important apparaît au mois de juin et correspond à
la grande saison de pluies qui va de mars à juillet parfois. Quand au
second pic, il s'obtient en septembre et correspond à la petite saison
pluvieuse. Les deux creux matérialisent les saisons sèches, l'une
de novembre à février et l'autre en août.
Par ailleurs les moyennes annuelles de précipitations
recueillies sur 30 ans (1976-2005) permettent de déterminer
l'évolution annuelle de la pluviométrie sur cette période
(figure 13).
![](Developpement-des-espaces-geographiques-Exemple-du-terroir-d-Assome-dans-la-basse-vallee-du18.png)
Figure 10 : Evolution
annuelle des moyennes de précipitations de 1976 à
2005.
La courbe se présente en dents de scie
démontrant que les quantités de pluies diffèrent d'une
année à l'autre et que d'une manière
générale ces quantités de pluies croissent ou diminuent
considérablement d'une année à l'autre. Cette oscillation
s'explique par la variation des conditions climatiques et
météorologiques d'une année à l'autre. Cependant
ces variations ne sont pas constantes. Il y a assez de fluctuations selon que
les années s'écoulent et des années humides
succèdent aux années sèches.
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