République Démocratique du
Congo
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
Faculté des Sciences Sociales,
Politiques
et Administratives
DEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
L'UNION AFRICAINE ET LA LUTTE CONTRE LE TERORISME
EN
AFRIQUE. CAS DU SAHEL ET LA CORNE
D'AFRIQUE
Travail de fin de cycle présente en vu de
l'obtention du diplôme de gradué en Relations
Internationales.
Par MUNGANGA MUSODA
Encadreur : Assistant AMANI BYENDA Adolphe
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EPIGRAPHE
L'état conforme à la nature de l'homme
intelligent est aussi la perfection, puisque l'homme intelligent semble
à Dieu.
Louis-Auguste Vicomte de Bonald
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IN MEMORIAM
Que ce travail soit l'expression d'une pieuse pensée
pour le repos d'âme de notre très cher grand-père ZAGABE
NAMUSHONA. Que le Dieu Tout-Puissant et miséricordieux continu à
bénir sa progéniture.
MUNGANGA MUSODA
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DEDICACE
A toute la famille MUSODA MBIRIBINDI pour tous les efforts et
sacrifices consentis pour la réalisation de ce travail, qu'elle trouve
ici l'expression de nos sentiments.
MUNGANGA MUSODA
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REMERCIEMENTS
L'aboutissement heureux de ce travail n'a été
possible que grâce aux efforts conjugués de plusieurs personnes
envers qui nous exprimons notre profonde gratitude, car elles nous ont
apporté main-forte soit scientifiquement, matériellement ou
moralement.
Sur ce, nous tenons à louer l'Eternel Dieu Tout
Puissant car il nous a donné la bonne santé et la force pendant
la période de notre dissertation.
Nous remercions les autorités académiques de
l'Université Officielle de Bukavu en général et en
particulier celles de la faculté des sciences sociales, politiques et
administratives ainsi que nos chers Professeurs et Assistants du
département des Relations Internationales pour la formation de
qualité reçue de leur part.
Nous adressons nos sentiments de gratitude à notre
Encadreur l'Assistant AMANI BYENDA Adolphe, pour les efforts consentis à
la réalisation de cette oeuvre.
Nous remercions également notre Papa MUSODA MBIRIBINDI
NAMUSHONA et notre dévouée Maman Jacqueline M'BASHUSHANA pour
autant de sacrifices consentis pour que nous atteignions ce niveau.
Nos sincères remerciements s'adressent aussi à
notre Chère épouse Francine BORA M'CIZUNGU ainsi qu'à nos
enfants NSHOBOLE MUNGANGA Joëlle et IRAGI MUNGANGA Nelly pour leur
soutien.
A nos soeurs NABANI MUSODA, MUNYERENKANA MUSODA, ALINE MUSODA
et WAKALANGABIKIKILI Berthe pour leur soutien, qu'ils trouvent ici les
sentiments de notre reconnaissance.
A nos amis et camarades étudiants SAFARI BUJIRIRI,
RUSHUNDA BUJIRIRI Kapri, SAFARI CISHAGALA Américain, Magnat KAKULE,
Lewis MUKANDIRWA et à tous ceux qui ont contribué de prêt
ou de loin pour la réalisation de ce travail et dont les noms ne
figurent pas sur ces pages, qu'ils se sentent concernés par ces
remerciements.
MUNGANGA MUSODA
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SIGLES ET ABREVIATIONS
AMISSOM: African Mission in Somalia.
AQMI : Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
AQPA : Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique.
CAERT : Centre Africain d'Etudes et de Recherches sur le
Terrorisme.
CBRN : Armes Chimique, Bactériologique et
Nucléaire
CIA : Central Intelligency Agency.
ETA: Euskadi Ta Askatasuma (Organisations, Politiques et
Administratives)
FARC : Forces Armées Révolutionnaires de
Colombie.
FSSPA : Faculté des Sciences Sociales, Politiques et
Administratives.
GSPC: Groupe Salafiste pour la Prédication et le
Combat.
ISAF: International Security Assistance Force.
LTTE: Tigres de Libération de l'Eternel Tamoul.
MUJAO: Mouvement Unicité et Djihad en Afrique de
l'Ouest.
NCTC: National Counter Terrorism Center.
OACI : Organisation Internationale de l'Aviation Civile.
ONU : Organisation des Nations Unies.
OSCE : Organisation pour la Sécurité de la
Commission Française Européenne.
OTAN : Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.
OUA : Organisation de l'Unité Africaine.
PAPT : Plan d'Action du Partenariat contre le Terrorisme.
RDC : République Démocratique du Congo.
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SALT: Strategy Arms Limitation Talks.
TFC : Travail de Fin de Cycle.
UA : Union Africaine.
UE : Union Européenne.
UNIKIN : Université de Kinshasa.
UOB : Université Officielle de Bukavu.
URSS : Union des Républiques Socialistes
Soviétiques.
USA: United States of America.
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O. INTRODUCTION
O.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
O.1.1. Choix du sujet
Le choix porté à ce sujet entant
qu'étudiant en Relations internationales, a été
motivé par le souci de comprendre les interactions qui se passent sur la
scène internationale, particulièrement en matière de
terrorisme de par ses origines, ses causes, ainsi que ses objectifs. Il est
question d'étudier ainsi les moyens et les différentes politiques
utilisées par les Organisations internationales africaines en
l'occurrence l'UA dans la lutte contre le terrorisme qui, depuis les
événements du 11 septembre 2001, constitue une menace contre la
paix et la sécurité internationale à travers ses
réseaux et ramifications installés aujourd'hui tant sur le
continent Africain qu'ailleurs. En Afrique nous pouvons citer l'AQMI dans la
zone sahélienne, le groupe Shebab ou encore les pirates somaliens dans
la corne de l'Afrique, etc.
O.1.2. Intérêt du sujet
L'intérêt de notre sujet, porte sur deux points
de vue à savoir le point de vue personnel et le point de vue
scientifique.
1. Du point de vue personnel
Conformément à notre discipline des Relations
Internationales, nous avons jugé utile de traiter ce sujet pour mieux
comprendre les actions des Organisations Internationales en matière de
lutte contre le terrorisme d'une manière générale et
particulièrement celles de l'UA. Il est important de savoir que
celles-ci font parties des acteurs des relations internationales et leur
rôle devient de plus en plus incontestable et parfois efficace plus que
celui des Etats dans différents domaines à cause de la
diversité de leurs moyens et leurs différents domaines
d'intervention.
2. Du point de vue scientifique
Nous aimerions qu'à l'issu de ce travail, que d'autres
chercheurs s'en servent parmi les outils pour approfondir davantage de sujets
ayant trait à celui-ci.
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0.2. ETAT DE LA QUESTION
Wright Mills définit l'état de la question comme
étant une théorie du progrès scientifique1.
L'état de la question consiste à un
préalable des documents et d'ouvrages en vue d'établir
l'originalité de son travail par rapport aux travaux
précédents un document précis. Cette étude sur l'UA
et la lutte contre le terrorisme en Afrique ne peut être abordée
sans fouiller des écrits qui ont fait une étude préalable
afin de sortir une nouvelle orientation, que nous allons conférer
à ce travail. Ainsi, nous sommes servis des travaux de fin de cycle et
des mémoires de fin d'étude pour traiter notre
thématique.
Dans son travail de fin de cycle portant sur le retrait du
Maroc de l'UA, Omar ELONGO BRELOCK a fait montrer le bilan de l'UA depuis sa
création, que ce soit dans le domaine de maintien de la paix ou autre,
qu'il parait négatif par rapport à ce qu'elle doit être et
aussi par rapport aux objectifs que ses pères fondateurs lui avait
assignés à savoir l'unité africaine, le règlement
des différends, le développement de l'Afrique, etc. L'auteur
constate que la résolution des conflits africains jusqu'à
présent ne passe pas inaperçue aux yeux des occidentaux à
cause de la mauvaise politique de certains dirigeants africains et le manque
des moyens efficaces de la part de l'UA2.
Pour Alain KASUMBA MUKUNINWA dans son travail de
mémoire sur l'Union Africaine et le développement de l'Afrique,
l'auteur montre que l'UA par son programme stratégique de
développement est loin de réaliser ses objectifs qu'elle
s'était fixés d'ici fin 2012, soit 10 ans de son existence. Ses
réalisations avancent à pas de tortue et demeurent presque
inexistantes du point de vue effectivité. L'auteur souligne aussi que
l'UA se trouve dans un manque de financement des pays membres et rien de
concret n'a donc pas été réalisé par ce programme
pour garantir la bonne gouvernance, la gestion de crise et le respect des
droits de l'homme dans la plupart des pays membres ayant adopté ce
mécanisme d'évaluation. En somme, il montre que l'UA impressionne
moins en pratique, mais souvent elle est théorique et tous ses objectifs
sont souvent embryonnaires.3
1 P. KAGANDA MULUMEODERHWA, Notes de
cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, UOB,
FSSPA, 2009-2010, Inédit.
2 O. ELONGO BRELOCK, Le retrait du Maroc
de l'UA, UOB, FSSPA, 2007-2008, Inédit.
3 A. KASUMBA MUKUNINWA, L'UA et le
développement de l'Afrique, UOB, FSSPA, 2009-2010,
Inédit.
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Quant à Claude AMINI MURHAGANE dans son travail de
mémoire intitulé Médias et lutte contre le terrorisme en
Afrique, montre qu'il ne cherche pas à apporter une réponse
définitive à la question de ce que doit être le rôle
des médias pour et contre le terrorisme. Il se veut plutôt un
instrument de réflexion pour les chercheurs et les professionnels de
l'information du Sud ou du Nord désireux de prendre un recul par rapport
à leur propre pratique mais aussi un outil d'analyse pour les acteurs
institutionnels politiques, scientifiques ou de développement souvent
d'identifier des moyens pour contribuer à la construction de la paix
dans la région troublée par le terrorisme à travers une
certaine connectivité1.
Pour ASSANI NYANDWE, dans son travail de fin de cycle portant
sur l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et la
problématique de la lutte antiterroriste, étudie la forme du
terrorisme telle que rependue actuellement, et qui se rapporte à
l'intégrisme musulman, s'érige en défenseur de la charia
islamique devant toute volonté occidentale. Il montre que les
Américains et leurs alliés Européens ont toujours brandi
la carte de la démocratie, de la liberté et du respect des droits
de l'homme pour poser un frein sur les velléités de l'islamisme
fondamental. Enfin, l'auteur montre le terrorisme comme un contrepoids de
l'occident2.
De par ces différentes contributions de nos
prédécesseurs, notre étude tire son originalité
dans le fait qu'elle se focalise sur l'apport de l'UA dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique, spécialement dans la zone sahélienne et la
corne de l'Afrique, deux régions beaucoup touchées par le
terrorisme sur le continent. Il est question d'étudier ses
mécanismes de lutte contre le terrorisme en Afrique tant sur le plan
financier, diplomatique et militaire. Il sera ainsi question de relever ses
mérites ainsi que ses limites ou défis en matière de lutte
contre le terrorisme en Afrique.
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU TRAVAIL
0.3.1. Problématique
La problématique consiste à construire une
orientation théorique en rapport avec l'objet d'étude, en
articulant deux dimensions qui s'y constituent mutuellement.
1 C. AMINI MURHAGANE, Medias et lutte
contre le terrorisme en Afrique, UOB, FSSPA, 2010-2011,
Inédit.
2 A. NYANDWE, L'OTAN et la
problématique anti terroriste, UOB, FSSPA, 2010-2011,
pp.3-4, Inédit.
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Pour Madeleine Grawitz, la problématique est l'ensemble
des hypothèses, des orientations, des problèmes envisagés
dans une théorie de recherche.1
Les relations internationales traversent actuellement une
période tumultueuse, voire même confuse dans leur évolution
à cause de l'émergence de plusieurs acteurs, jouant soit un
rôle positif ou négatif dans les différents rapports entre
eux. Depuis un temps, on constate sur la scène internationale à
côté des acteurs étatiques et non étatiques,
l'apparition d'autres nouveaux acteurs d'une certaine importance et qui
évoluent dans l'ambigüité et devenant ainsi difficile
à maitriser. Il s'agit particulièrement des mouvements
terroristes qui constituent aujourd'hui une menace contre la paix et la
sécurité non seulement en Afrique mais aussi partout dans le mode
comme nous l'avons signalé ci-haut2. Leur prise en compte
parmi les acteurs juridiquement reconnus des relations internationales n'est
pas encore à l'ordre du jour sur le calendrier de l'Union Africaine
ainsi que d'autres acteurs. La violence terroriste a augmenté sa
nuisance dans ces dix dernières années en Afrique contre les
institutions tant officielles que privées. Pendant que les Etats membres
de l'UA sont menacés par la famine et beaucoup d'autres fléaux,
le terrorisme vient s'ajouter dans l'architecture du sous-développement,
des défis sanitaires, etc. De cette problématique nous
dégageons le constat ayant eu lieu à la résurgence des
problèmes sécuritaires dans certains pays membres de l'UA comme
le Nigéria, l'Algérie, le Mali, la Mauritanie, la Somalie, etc.,
dans lesquels la menace terroriste est devenue quotidienne et constitue une
menace contre la paix dans les différentes sous-régions. Le Mali
en est la principale victime à cause de l'occupation d'une grande partie
du territoire national par différents groupes voulant autonomiser les
régions occupées en dépit des efforts de l'UA et de CEDEAO
pour résoudre la crise.
Les groupes terroristes en Afrique estiment que les
occidentaux se considèrent comme des Etats majuscules qui seulement ont
des injonctions à donner aux Etats d'autres continents, mais n'ont pas
des leçons à recevoir auprès de ces derniers, et cela fait
que le terrorisme est devenu comme un contre poids des occidentaux sur le
continent. En plus, le terrorisme s'est propagé en Afrique pour
contrebalancer les relations occidentales en Afrique et aussi faire instaurer
un système religieux qu'il appelle Djihad ou la lutte pour la charia,
qui croit que la souveraineté est exclusivement à Dieu et
n'émane pas du peuple. Cela peut justifier la guerre de Boko Haram au
Nigeria et les Touaregs contre le pouvoir actuel au Mali. Notons qu'ici
1 M. Grawitz, Lexique des sciences
sociales, Paris, Ed. Dalloz, 2004, p.326.
2 B. BADIE, Qui a peur du XXIe
Siècle, Paris, Ed. La découverte, 2005, p.15.
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l'UA a déjà une attention particulière
contre les actions terroristes en dépit des difficultés
auxquelles elle fait face. Ainsi pour bien mener notre recherche, nous nous
sommes posé la question principale de savoir quelles sont
les actions menées par l'Union Africaine dans la lutte contre le
terrorisme au Saleh et dans la corne de l'Afrique?
0.3.2. HYPOTHESES
Une hypothèse est une réponse provisoire
à une question de recherche et susceptible d'être affirmée,
infirmée ou nuancée dans la suite de la recherche.
Pour Madeleine Grawitz, l'hypothèse est une explication
provisoire de la nature de la relation entre deux ou plusieurs
phénomènes1.
Répondant ainsi à la problématique, il
est important de savoir qu'en termes d'action l'UA prévoit dans son acte
constitutif la disposition d'une politique commune par tous les Etats membres,
et le financement particulier en matière de lutte contre le terrorisme
en Afrique. Cette politique commune se traduit par la mise en place des actions
diplomatiques et militaires dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Sur
le plan diplomatique, nous pouvons par exemple parler des mécanismes
conjoints pris au niveau régional et sous-régional par l'UA
notamment le cas du Sahel. Sur le plan militaire, nous pouvons parler de la
constitution et le déploiement par celle-ci d'une force de maintien de
la paix comme l'AMISOM dans la corne de l'Afrique et le débat sur la
constitution d'une force des Etats membres de la CEDEAO pour lutter contre les
groupes terroristes dans le Sahel.
Enfin, dans le cadre financier, l'UA apporte un appui
logistique important aux différentes troupes déployées
dans les différentes sous régions même si les moyens ne
s'avèrent pas encore efficaces de par l'ampleur que le
phénomène revêt sur le terrain. A ceci, s'ajoute
également la mise en place de bureaux sous régionaux de formation
et d'étude financés et mis en place par l'UA dans le cadre de
renforcer sa politique de lutter contre le terrorisme en Afrique.
1 R. VIC cité par MADELEINE GRAWITZ,
Méthodes de sciences sociales, Paris, Ed
Dalloz, pp.423-425.
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0.4. METHODOLOGIES DU TRAVAIL
D'une manière générale, la
méthodologie est une recherche qui désigne, selon F. Depelteau
l'ensemble des règles, étapes et procédures auxquelles les
scientifiques recourent pour faire la science et expliquer notre univers d'une
manière scientifique1.
0.4.1. Méthode
La notion de méthode est une ambigüité
dénoncée. En ce qui concerne la méthode au sens
élevé du terme ; Piaget remarque qu'elle n'est pas une branche
indépendante, car le problème d'épistémologie pose
dans le sens général une procédure logique
inhérente à toute démarche scientifique et
indépendante de tout le processus ainsi que la forme des raisonnements
et de perception rendant accessibles la réalité à
saisir.
Pour bien mener notre recherche, nous nous sommes servis de la
méthode fonctionnelle de Robert King Merton. Pour cet auteur, l'analyse
fonctionnelle est à la fois la plus fréquente et sans doute la
moins codifiée des méthodes d'interprétation du
fonctionnalisme. Il propose d'abord une distinction entre les fonctions
manifestes qui sont voulues par les participants du système et les
fonctions latentes qui n'en existent pas moins et enfin à
côté de qui gèrent l'adaptation au système. Dans le
cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique en général et
en particulier dans la région sahélienne ou dans la corne de
l'Afrique, la méthode fonctionnelle permet de nous faire
découvrir les interactions qui existent entre l'Union Africaine, les
groupes terroristes et d'autres acteurs qui interviennent dans le domaine de la
prévention et de la lutte contre les actions terroristes en Afrique.
1. Fonctions manifestes
Les fonctions manifestes sont les conséquences
objectives contribuant à l'ajustement ou à l'adaptation du
système lié à la violence politique et au terrorisme. En
ce sens, l'attention est focalisée sur les conséquences
objectives des actions de l'Union Africaine dans la lutte contre le terrorisme
dans la zone sahélienne ainsi que la corne d'Afrique2.
2. Fonctions latentes
1 P.KAGANDA MULUMEODERHWA, Op Cit,
p.10.
2 C. AMANI MURHAGANE, Op Cit,
p.10.
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Les fonctions latentes sont corrélativement celles qui
sont ni comprises, ni voulues par le système, ceci à l'autre face
de l'UA, il s'agit plus précisément de rechercher à
identifier les fonctions de l'UA pour neutraliser le terrorisme dans ces
différentes sous-régions.1
3. Disfonctionnement
Le consensus sur les mécanismes de prévention
et de lutte contre le terrorisme est loin d'être acquis, car chaque Etat
membre de l'UA lui donne une connotation différente d'un autre Etat. Il
faut la vision commune de prendre ce fléau au sérieux et lui
donner une connotation unanime face à cette menace. Mais aussi l'orgueil
dans l'exercice de compétences doit céder la place au profit
d'une logique. Il faut signaler aussi que la convention de l'UA et son
protocole n'ont pas manqué de relever les droits réservés
aux terroristes surtout dans le cadre de traitement des auteurs ou
présumés auteurs d'actes terroristes comme le respect des
conditions d'extradition est de rigueur, les Etats sont aussi obligés de
respecter certaines dispositions de la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme.
4. Equivalents fonctionnels
L'UA étant incapable de mettre fin au terrorisme dans
la zone sahélienne et la corne de l'Afrique, elle fait recours aux
organisations internationales comme l'ONU, l'UE, l'OTAN et d'autres partenaires
pour avoir une mission conjointe efficace qui peut mettre fin au terrorisme
dans ces sous régions.
0.4.2. Techniques
Les techniques sont des procédés
opératoires, rigoureuses biens définies, transmissibles
d'être appliquées à nouveau dans les mêmes
conditions, adaptées aux genres des problèmes et des
phénomènes en cause.
Selon Madeleine Grawitz, la technique est un moyen d'atteindre
un but situé aux niveaux des faits, des étapes
pratiques.2
Pour bien mener notre recherche nous avons utilisé deux
techniques notamment celle de collecte et celle de traitement des
données.
1 C. AMANI MURHAGANE, Op Cit,
p.10.
2 M. GRAWITZ, Op Cit,
p.393.
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Dans la première catégorie, nous avons fait
recours à la technique documentaire, à l'internet et aux discours
qui nous ont servi dans la récolte des données. La technique
documentaire nous a permis de consulter des ouvrages, des articles, des travaux
de mémoire ; des travaux de fin de cycle et les notes de cours ayant
traits au droit international public ou aux relations internationales et
quelques sites internet1. L'internet nous a permis d'accéder
aux travaux publiés par des chercheurs dans les sites web se rapportant
à notre sujet. Enfin, les discours nous ont permis de recueillir et
comprendre les avis et suggestions émis par différentes
personnalités de l'UA et des chercheurs qui s'intéressent au
à l'UA ou sur le terrorisme.
La deuxième nous a permis de faire l'analyse de contenu
pour mieux traiter les données collectées et décoder les
messages se trouvant dans les documents ; qui nous ont servi comme
référence de base.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
0.5.1. Délimitation temporelle
Notre travail porte sur la période allant de 2002
à 2012, une période marquant la mutation de l'Organisation de
l'Unité Africaine à l'Union Africaine ainsi que la montée
en puissance des groupes terroristes sur le continent africain.
0.5.2. Délimitation spatiale
En ce qui concerne la délimitation spatiale, notre
étude se limite dans la zone sahélienne et la corne de l'Afrique,
deux zones très touchées aujourd'hui par le terrorisme en Afrique
et dont ses actions et les conséquences constituent une menace contre la
sécurité et le développement.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux chapitres. Le premier est consacré au cadre
conceptuel entre autre la genèse du terrorisme, leurs typologies et
leurs conséquences en Afrique. Le deuxième chapitre porte sur
l'apport de l'Union Africaine dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Il
sera question de présenter l'Union Africaine, sa politique et ses
mécanismes de lutte contre le terrorisme en Afrique et ses
1 C. AMANI MURHAGANE, Op
Cit, p.11
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actions menées dans le cadre de lutte contre le
terrorisme en Afrique ainsi que les défis auxquels elle est
confrontée.
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CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL
Dans ce chapitre, il est question de donner les notions sur le
terrorisme, la typologie des groupes terroristes, l'origine du terrorisme en
Afrique ainsi que ses principaux foyers et ses conséquences.
SECTION 1. NOTIONS SUR LE TERRORISME
I.1.1.Genèse du terrorisme
1. Définition
Il n'existe pas une définition juridique du concept
terrorisme. Le terrorisme est aujourd'hui très fréquent et
employé dans le droit international et par les institutions
internationales, mais ne donnent pas lieu à une définition
unanime ou unique et universelle. Dans le cadre d'une guerre conventionnelle,
il existe en effet un cadre juridique, le droit de la guerre1.
Les actes violents du droit de la guerre sont alors
qualifiés des crimes de guerre. La notion du terrorisme et d'actes
terroristes servent donc à qualifier des actes en dehors du cadre bien
défini des guerres conventionnelles et de droit de la guerre, même
si leurs définitions précises ne sont pas établies du
point de vue strictement juridique, ont plus exactement un usage à des
fins religieuses que politiques.
Le terrorisme est une stratégie dont l'objet est de
déséquilibré un régime ou un pays par des moyens
comme la subversion ou la violence. Il s'agit d'obtenir par la terreur ce qui
est inaccessible par des moyens pacifiques2.
La proposition des décisions cadres du conseil relative
à la lutte contre le terrorisme a adopté par la commission
européenne le 19 septembre 2001, pourrait marquer le début d'une
harmonieuse définition communautaire, selon ce texte : « les
infractions terroristes peuvent être définies comme des
infractions commises intentionnellement par un individu ou un groupe contre un
ou plusieurs pays, leurs institutions, leurs populations, en vue de les
menacer
1 Voir à ce propos l'entretien
accordé à G. BARRODANI, Qu'est-ce que le
terrorisme, in le monde diplomatique, février, 2004,
p.11.
2 P. BONIFACE et al, Lexique des Relations
Internationales, Paris, Ed. Marketing, 1995, p222.
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et de porter gravement atteinte aux structures politiques,
économiques ou sociales de ces pays ou les
détruire1.
Le groupe des personnalités de haut niveau et le
secrétaire de l'ONU en 2004 et soutenu par la France, précise que
le terrorisme est toute action qui a pour intention de causer la mort ou des
graves blessures corporelles à des civils ou des non combattants,
lorsque le but d'un tel acte de par sa nature ou son contexte, d'intimider une
population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale
à prendre une quelconque mesure ou à s'abstenir2.
Jean SEVIER soutient que ce que nous appelons terrorisme
englobe les violences commises par un ou plusieurs individus contre les
victimes choisies arbitrairement, uniquement pour affirmer un pouvoir, une
volonté de puissance par la torture et la terreur devenues contagieuses
sur toute une population. Ici, il considère le terrorisme comme un
système offensif mené par une personne ou un groupe d'au moins
deux personnes pour imposer la volonté, même la civilisation
à une population innocente3.
Gérard Chailland et Armant Blin dans leur ouvrage
collectif intitulé Histoire du terrorisme de l'Antiquité à
l'Al-Qaïda ont choisi ici de suivre Raymond Aron et rejetant les
définitions restrictives. Pour eux, il y a acte terroriste lorsque ses
effets psychologiques sont hors de proportion avec ses résultats
purement physiques4.
Madeleine Grawitz, le définit comme activités
illégales des groupes clandestins (assassinats, pose de bombes) pour
créer un climat d'insécurité, susciter une pression et
créer un climat prérévolutionnaire, exercer une pression,
faire reconnaitre son existence et ses revendications5.
D'après toutes ces définitions
précitées, nous pouvons dire que le terrorisme est l'un des
moyens d'imposer la volonté sans consentement de celui à qui on
l'impose et semer, la terreur dans le but d'obtenir un changement de la
population, d'un gouvernement ou d'une organisation internationale en
piégeant des engins explosifs aux cibles choisies. Aujourd'hui,
1 S. Marie-Claude et al, Dictionnaire des
Relations Internationales, Paris, Ed. Dalloz, 2003, p.482.
2 Voir à ce propos : Les nouvelles
menaces, les propositions du groupe des personnalités,
archives,
centre des nouvelles, ONU, 2004, p. 18.
3 J. SERVIER, le terrorisme,
Paris, PUF, 1992, p.5.
4 G. CHALIAND et A. BLIN, Histoire du
terrorisme de l'antiquité à Al-Qaïda, Ed.
Bayard, 2004, p.668
5 M. GRAWITZ, Op Cit,
p.400.
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le terrorisme est considéré comme l'une des
formes pour faire la guerre subversive. Nous osons croire que le terrorisme
n'est pas une doctrine que nous pouvons mettre au même moment que le
nazisme, le fascisme, le communisme, le tiers-mondisme mais nous pensons que
c'est un moyen seulement de techniques pour faire imposer sa volonté aux
populations, à des gouvernements ou à des organisations
internationales.
Le terrorisme n'est ni une fatalité ni une doctrine,
c'est une méthode mais au service des stratégies et des objectifs
les plus divers.
2. Origine
En nous référant à l'histoire, nous
voyons que le terrorisme n'est pas un concept nouveau. Le mot terrorisme est
apparu pour la première fois en novembre 1794, il désigne alors
la « doctrine des partisans de la terreur » que ceux qui quelque
temps auparavant avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense
et violente contre les révolutionnaires. Il s'agissait alors d'un mode
d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui. Le mot a
évolué au cours du 19e Siècle pour
désigner non plus une action de l'Etat, mais une action contre lui.
L'attentat de la rue contre Saint-Nicaise en 1800, la machine intestinale du
boulevard du temple en 1885, le complot des carbonari restent encore dans la
tradition de la Tyrannie1.
Le terrorisme au sens moderne naît par les medias
modernes. Celui-là sous sa forme moderne, se repend au Moyen-Orient avec
l'assassinat de Nasir Al-Dim en 1896. En 1968 avec les mouvements
révolutionnaires d'Amérique latine et l'émergence du
terrorisme transnational moderne. Cette histoire se déroule
jusqu'aujourd'hui avec un retour marqué de la dimension religieuse, mais
pour l'instant sans changement fondamental. Le terrorisme a acquis une
péjoration et désigne aujourd'hui les actions violentes
destinées à rependre la terreur et ainsi faire pression sur
l'Etat.
Dès ce qui précède, le terrorisme a
changé les stratégies, ses actions visent aujourd'hui des
populations civiles, des militaires, des policiers, des autorités
politico-administratives, des institutions, etc., afin de détruire, de
tuer et mutiler. Ces attaques ont pour but de promouvoir des messages à
caractères idéologiques, politiques ou religieux par la
1 J. BAUD, Encyclopédie du
terrorisme et violences politiques, Ed. CLS, 2003, p.752.
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peur et la publicité médiatique1.
C'est le cas de l'enlèvement des athlètes israéliens en
Asie aux jeux olympiques de 1972 par les terroristes arabes, pour exprimer
seulement leur antipathie à l'Israël.
Jean Luc Maret dans son ouvrage intitulé Techniques du
terrorisme, soutient que le terrorisme a changé vingt fois de visage au
cours de ces cent dernières années. Une seule constante dans
toutes ces transformations, des méthodes. Aujourd'hui comme hier, le
terrorisme suppose toujours une organisation, une logique, il use toujours de
la bombe, il pratique toujours l'assassinat, l'enlèvement, la prise
d'otage, il s'en prend toujours au transport aérien
civil2.
I.1.2.Accentuation
Les raisons qui justifient l'accentuation du terrorisme sont
de deux ordres. Il s'agit des raisons endogènes et exogènes.
1. Raisons endogènes
Au cours des vingt dernières années le
terrorisme n'est pas seulement idéologique, il vise à confondre
un sentiment identitaire, le séparatiste sur l'appartenance à un
ensemble. C'est le cas du terrorisme irlandais et lorsque les Tourdes de l'Irak
et de Turc, le Tigres Tamouls, le mouvement indépendantiste en
Amérique latine et en Russie, etc., qui réclament
l'indépendance du territoire.
D'autres groupes terroristes surtout ceux de la mouvance
islamique ont une existence et la volonté d'établir des
régimes islamiques dans les pays à dominance musulmane afin d'y
restaurer un califat musulman. C'est aussi lié aux enseignements du
Coran qui soulignent une prédominance musulmane sur le
christianisme3.
2. Raisons exogènes
Les publications des auteurs que nous avons lus chacun d'eux
donne ses analyses différemment de l'autre ou mêmes nuance que
l'autre. Le terrorisme a toujours été au cours des quarante
années, des techniques irrégulières largement
utilisées à travers le monde. Les principaux mouvements
nés à la fin des années soixante, à partir du
Moyen-Orient,
1 F. BERNARD HUYGHE, Le terrorisme violent
et propagande, Paris, Ed. GCD, 2011, p.38.
2 J. LUC, Techniques du terrorisme,
Paris, Ed. PUF, 2002, p.208.
3 A. NYADWE, Op Cit, p.18.
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d'Amérique latine et de l'Europe ont soit disparu soit
comme une révolution profonde, notamment depuis l'effondrement du bloc
soviétique, qui a entrainé une large recomposition
géographique du monde. Le terrorisme a accompagné les causes de
l'Etat moderne en s'adaptant à toutes les situations politiques. Il est
considéré comme la dernière arme des faibles mais aussi
moyens de pression sur les opinions publiques et le gouvernement, il s'est
fixé tel un abcès aux coeurs des relations internationales, c'est
une galaxie en mouvement1.
Gérard Chailland soutient qu'avec la disparition de
l'URSS, les mouvements radicaux, anciens et nouveaux, se sont
décidés de recourir à la violence pour promouvoir leur
cause et pour bénéficier d'une autonomie beaucoup plus large que
dans le passé2.
SECTION II. TYPOLOGIE DES GROUPES TERRORISTES
Ceux-ci sont identifiés et dénoncés sous
l'appellation des groupes contestataires, des réseaux terroristes, des
forces de faire le mal, des groupes de la terreur, etc. Ils sont en tout
idéologiques ou religieux et politique, mais tous ces groupes ont un
trait commun du radicalisme. Le radicalisme étant
considéré ici comme ces groupes terroristes ne changeant pas leur
position.
II.2.1. Les groupes à but politique
Les groupes terroristes à but politique se trouvent
souvent dans un processus révolutionnaire, ils constituent l'arme des
partis politiques à caractère islamique.
1. Les tamouls
Les groupes civils du Sri Lanka dominé par la
majorité cingalaises (de ceylan aujourd'hui le Sri Laka) bouddhiste, et
le Tigres de libération de l'Islam Tamoul (LATTE) est une organisation
séparatiste luttant pour la création d'un Tamil Celam, un Etat
indépendant dans l'Est et le Nord du pays, majoritairement peuplé
des Tamuls de religion Hindoue des Tamouls est issue des ouvriers travaillant
dans les gouvernements britanniques. Par suite des différents
gouvernements Sri Lankais ont essayé d'expulser les Tamouls indiens du
pays, qui leur poussant de chercher à créer leur pays
autonome3.
1 J.-B. DUROSELLE et A. KASPI, Histoire des
Relations Internationales de 1945 à nos jours, Paris,
14e édition, 2004, p.600.
2 G. CHALIAND, Stratégies du
terrorisme, Paris, Ed. DBC, 2002, pp.245-250.
3 G. GOUVERNEUR, Op Cit, p.23.
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2. Le Hezbollah
En 1979, une aile islamique s'était constituée
au sein de l'Amal autours d'Hussein Moussavi. En 1982, Nabit Berri, le chef
d'Amal participe à un comité de salut public au côté
de Bechin Gemayel, chef des forces libanaises. Hussein, Maussavi et Ibrahim El
Amine représentant d'Amal à Téhéran claquent la
porte et fondent avec l'appui de cinq cent gardiens de la «
révolution les iraniens de l'Amal islamique. Le rassemblement de
celui-ci avec divers groupuscules chiites donnent la naissance au Hezbollah.
Le Hezbollah (parti de Dieu) fondé en juin 1982 est un
mouvement politique chiite à son origine et qui fut créé
en réaction à l'invasion israélienne du Liban en 1982 et
s'appuie sur un financement irakien. Le Hezbollah est tenu pour responsable de
nombreuses prises d'otage d'occidentaux, pour l'essentiel des diplomates,
journalistes, soldats israéliens, occupant le Sud du Liban dans les
années 1980 et l'orchestration des attentats meurtriers contre les
forces occidentales1.
3. La rébellion des forces armées
révolutionnaires de Colombie (FARC)
Ce groupe terroriste trouve son existence dans le but
d'obtenir l'accession politique. Il s'oppose au gouvernement colombien et
recourt à des actes terroristes comme la prise d'otages et entretien un
vaste réseau des trafiquants des drogues pour son financement. Ce groupe
terroriste est le mieux équipé, structuré et
organisé du monde2.
4. L'organisation terroriste basque (ETA)
ETA signifie : Euskati Askatasuma qui est une langue basque
« Partie et liberté » à l'instar des Tigres Tamouls, ce
mouvement de la région du pays basque espagnol, ne représente
qu'une minorité peu violentée et marginalisée d'un
mouvement nationaliste. Il réclame un Etat indépendant
français dans la région de basque. Le groupe a été
fondé à l'origine comme un groupe de discussion
d'étudiants en 1952 à l'Université de Deusto et
1 E. PAUL, Bons offices, surveillances, medias, les
ratés du processus à Sri Lanka, CERI, janvier,
2004, p.20.
2 Idem, p23.
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aussi comme un groupe marxiste-léniniste mais n'est pas
aussi strictement idéologique dans cette veine1.
I.2.2. Les groupes à but religieux
Quoi que l'on dise sur l'appartenance et le lien islamique au
terrorisme, il convient toutefois de relever que le terrorisme religieux n'est
pas de l'apanage de l'islam. Le terrorisme juif a démontré son
existence lors de l'assassinat en 1990 du premier ministre israélien
Yitzhak Rabin.
Plus récemment, Andrer Breyvik islamophobe et militant
chrétien de l'extrême droite norvégienne a au cours d'une
fusiade, tué septante six personnes. Il a justifié son forfait
par la volonté d'interpeller les dirigeants occidentaux suite à
l'islamisation plus en plus de l'Europe2.
Néanmoins dans cette typologie, les Talibans afghans et
le réseau Al-Qaïda demeurent les principaux groupes terroristes
à obédience religieuse; hormis les groupes terroristes à
but religieux sur le continent africain.
1. Les Talibans afghans
Après avoir combattu contre les soviétiques, le
Taliban arrivent progressivement au pouvoir en 1994 sous la conduite de leur
leader Mollah Mohamed Omar. Très vite, ils imposent les mesures
restrictives des femmes, des organisations non gouvernementales en se
désintéressant de la situation sociale. Après la prise de
pouvoir, ils procèdent à la radicalisation de leurs
idéologies en détruisant les statuettes érigées en
ville, en imposant des signes distinctifs aux hindous de Kaboul, en
arrêtant des travailleurs humanitaires occidentaux, en interdisant de
porter les costumes et cravates, etc.3.
2. Le réseau Al-Qaïda4
Hassan Al-Turabi, titulaire d'une maîtrise à
Londres et d'un doctorat à Paris, s'empara du pouvoir avec l'aide du
général pour instituer la charia et Jihad révolutionnaire.
C'est alors que le mouvement islamique surgit une branche plus radicale,
divisée en deux groupes
1 E. PAVERY, Les kamikazes Sri lankais, culture et
conflit, n°63 autonome, 2006, pp. 135-136.
2 A. NYANDWE, Op Cit,
p.25.
3Repère d'Islamiste attaque,
Radio-Canada, 18 juin 2009.
4 P. BERMAN, Les habits neufs de la terreur, Paris,
Ed. Nouveaux Horizons, 2003, pp.144-152.
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islamiques de cheikh Omar Abdel Rahman et le Djihad islamique
du docteur Ayman Al-Zawahiri-« Le docteur la mort ». Ces
organisations rejetant toute modération, elles assassinèrent des
intellectuels laïcs, ce qui semble cohérent quand on connait les
analyses islamiques. Les radicaux lancèrent aussi des attaques
répétées contre les chrétiens coptes. Cheikh Raham
dû fuir la répression et s'installe à Jersey City,
près du port dower Manhattan. De tout cela, finit émerger
Al-Qaïda : de l'exemple précoce de l'ayatollah iranien, du Djihad
Afghan, de l'Université du Roi Abdoul Aziz en Arabie Saoudite et de
l'enseignement de théologie égyptienne. Al-Qaïda pris son
essor au sein du mouvement international des volontaires pour le Djihad Afghan
dont le centre organisationnel était le bureau des services Pesfavar, au
Pakistan. Cette officine était chargée d'accueillir les
combattants islamiques venus du monde entier et de les envoyer se battre en
Afghanistan. Elle était dirigée par un professeur de religion
palestinienne nommé Cheikh Abdoullah Azzam, qui était devenu
l'ami de famille. A l'instar de tous ces mouvements politiques, le Djihad
afghans avait des débats internes, lors d'une de ces disputes, Ben Laden
qui avait fait ses débats en secondant Azzam se détourna de lui
au profit d'une nouvelle fonction plus radicale. Azzam fut assassiné en
1989. Ben Laden, à qui ses 300 millions de dollars de fortune
personnelle conférée une autorité l'incontestée,
pris la tête d'un mouvement d'un nouveau groupe.
Azzam avant sa mort exhortait les étudiants à
chercher le martyr. « Plus nombreux seront étudiants martyrs, plus
rigoureusement les nations se réveilleront, sauvées du
déclin et tirées du sommeil ». Il continue ainsi : «
L'histoire ne s'écrit qu'avec du sang. L'imposant monument de la gloire
est bâti sur des ossements. On ne peut établir l'honneur et le
respect que sur de base des cadavres et d'infirmes ».
D'inspiration sunnite fondamentaliste Al-Qaïda prend des
racines de l'idéologie Sayyib Outb et celle de l'activiste Abel Salam
Faraj. Cette idéologie considère que les gouvernements
occidentaux avec leur tête les Etats-Unis, s'immiscent dans les affaires
intérieures des nations arabes au profit de ces derniers.
3. Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique
AQPA
Cette organisation est un réseau terroriste islamique
issu d'une fusion en janvier 2009, des composantes saoudiennes et
féminités d'Al-Qaïda et a affirmé son
allégeance à ce groupe. Les militants chassés
d'Al-Qaïda en Arabie Saoudite ayant été chassés du
pays par le gouvernement, ils ont trouvé refuge au Yémen. Le
grand public trouve l'existence d'AQPA le
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25 décembre lorsqu'un Nigérian, Omar Farouk Abbul
Mutallah ayant séjourné à Yémen tente de faire
exploser des engins explosifs cachés dans ses sous-vêtements lors
d'un vol entre Amsterdam et le Détroit1.
SECTION 3. LE TERRORISME EN AFRIQUE
Dans cette section, nous allons étudier les
différents groupes terroristes en Afrique, leurs acteurs et leurs
conséquences.
I.3.1. Les groupes terroristes en Afrique
1. Al-Shebab
Ce mouvement terroriste Al-Shebab en arabe traduit en
français veut dire « Jeunesse » c'est un groupe islamique
somalien issu de la fraction plus dure de l'Union des tribus islamiques, qui
militent pour l'instauration de la charia et s'est déclaré en
2009 en guerre contre le gouvernement de Shérif Ahmed, un
modéré issu des tribus islamiques. Ils sont dirigés par
Morkan du Cheik successeur du Cheick Mukhtar Robow. Le fondateur du groupe Aden
Hashi Farah « Avro » est tué le 1e mai 2008 dans
une frappe américaine. Ce groupe est soupçonné
d'entretenir des liens forts avec la direction centrale d'Al-Qaïda
d'arbitrer des djihadistes étrangers, dont certains en provenance
d'Europe et des Etats-Unis. Ce groupe est placé sur la liste officielle
des organisations terroristes des Etats-Unis en février 2008, de
l'Australie le 21 Août 2009, du Canada en février 2008 et de la
Nouvelle Zélande2.
2. Les Touaregs
L'origine de ce concept est inconnue. Certains pensent qu'il
provient d'un mot arabe qui signifie « abandonnés » et
d'autres disent qu'il dérive du nom d'une région libyenne
appelée encore Targa« rigole » ou « vallée ».
Pendant des siècles, les touaregs ont pris des esclaves dans d'autres
tribus du désert. Ils sont un peuple des berbères nomades vivant
dans le Sahara central, l'Algérie, la Libye et sur les bordures du
Saleh, Niger, Mali et Burkina-Faso.
Au 20e Siècle, ils furent rapatriés
entre Niger, le Mali, l'Algérie et la Libye. Tous ces pays ignorent
généralement leurs minorités Touaregs
récalcitrantes, les laissant errer dans ces
1 A. AUBRON, Somalie : Les journalistes
irrités par l'affaire des agents enlevés, Rue 89,
15 Juillet, 2009.
2 Nigeria face au spectre d'une guerre de la
région, le monde, 11-12-2011, consulté le
02-01-2012.
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derniers mais ils se sont constitués en mouvement
national de libération d'Azawad pour avoir leur propre
Etat1.
3. Le Boko Haram
Le nom boko haram signifie « L'éducation
occidentale est un interdit » boko est un mot français signifiant
« livre » et haram est un nom arabe signifiant « interdit »
ou « illicite » dans l'Islam. Boko haram est une organisation
terroriste au Nigéria fondée par Mohamed Yussuf en 2002 à
Maiduguri, capitale de l'Etat Borno. Cette organisation a pour objectif de
faire appliquer strictement la charia dans tout le pays, prônant un islam
radical et rigoriste, l'idéologie du mouvement s'inspire des Talibans
d'Afghanistan rejetant la modernité et visant à instaurer la
charia2.
4. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)
Ce groupe terroriste est une organisation islamique
armée d'origine algérienne. Avant le 27 janvier 2007, elle
était connue sous le nom du groupe salafiste pour la prédication
et combat (GSPC). Son affiliation au réseau Al-Qaïda aurait obtenu
l'approbation d'Oussama Ben Laden. Cette nébuleuse association
terroriste dirigée par Abdemalek Droukdela accru sa capacité de
nuisance en 2010. Elle a multiplié de faire sa loi dans la zone
sahélo-saharienne en Afrique en faisant des enlèvements des
touristes et des agents humanitaires aussi des attentats par des engins
explosifs.
A cause de ces forfaits elle a obligé l'armée
malienne, mauritanienne, nigérienne et algérienne de
coopérer. AQMI n'accepte pas la démocratie et la
République, elle soutient que la souveraineté étant
exclusivement divine, elle ne saurait émaner du peuple, elle appartient
à Dieu3.
5. Le Mouvement Unicité et Djihad en Afrique de
l'Ouest (MUJAO)
Ce groupe terroriste dont l'attaque terrorise a ciblé
le siège du gouvernement et de la gendarmerie Tamanrasset, est une
nouvelle organisation terroriste dirigée par les Maliens et
1 « Al-Qaïda revendique le rapt d'un
français au Mali et trois Espagnoles en Mauritanie »,
AFP, 8 décembre 20098.
2 X. RAUFER, Atlas de l'Islam radical,
Paris, Ed. SNCR, 2007, p.266.
3Dernière AQMI se cache un
projet de la réconciliation de l'Afrique, Zine Cherfaoui
pour évaluation publié le 12 octobre 2011.
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les Mauritaniens et affiliée à Al-Qaïda au
Maghreb islamique (AQMI), sa création remonte en 2011.
I.3.2. LES CONSEQUENCES DU TERRORISME EN AFRIQUE
A part les événements du 11 septembre 2001, les
exactions terroristes se multiplient du jour au lendemain sur le reste des
continents. En Afrique les groupes terroristes demeurent et deviennent de plus
en plus des facteurs d'instabilité dans les différentes zones.
Ainsi, dans cette section nous essayons de donner les conséquences de
chaque groupe terroriste.
1. Dans la corne de l'Afrique (Al-Shebab)
En Août 1998, deux attentats visant les
intérêts américains sont commis contre les ambassades des
USA au Kenya et en Tanzanie avec, à la clé près de 600
morts et nombreux dégâts matériels.
Ce groupe terroriste ne cesse de causer des
dégâts humains que matériels en Afrique. Le 5
février 2008 les attentats de Basaso revendiqués par les Shebab
ont fait 25 migrants éthiopiens tués et 80 blessés,
c'était la première attaque des Shebab dans le Punt land. En mai
2008, sont les attaques revendiquées par les Shebab contre la base
militaire de l'UA près de Mogadiscio qui tua 13 personnes
essentiellement des civiles. Le 28 Octobre six attentats suicides utilisant des
voitures piégées à Hargeisa, capitale du Somali land et
dans le port de Basaso (Punt land). A Hargeisa, les attentats visaient le
palais présidentiel, l'Ambassade de l'Ethiopie et les bureaux de l'ONU
ont fait 19 morts.
Aussi à Basaso, les attentats visaient des
bâtiments de Punt land intelligence service de renseignement, le 4
Octobre 2011, l'attentat suicide au camion piégé contre un
complexe ministériel à Mogadiscio, a fait plus de 70 morts, cet
attentat est revendiqué par le porte-parole de Shebab compte parmi les
victimes des nombreux étudiants qui attendaient les résultats
d'examen. Le 24 Octobre 2011, une grenade explose dans une discothèque
de la capitale Kenyane, Nairobi, blessant 14 personnes, la police accuse les
islamistes d'Al Shebab d'avoir perpétré
l'attentat1.Sur cette liste nous pouvons également ajouter
les multiples attaques perpétrées contre les cargos
étrangers dans l'Océan Indien causant ainsi une
insécurité généralisée.
1 Attentat meurtrier contre une base militaire de
Mogadiscio, France 24, 24 mai 2009.
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2. Dans la zone sahélienne
L'élément important à signaler ici et qui
est commun à tous les groupes terroristes, c'est cette
insécurité généralisée dans toute la zone
sahélienne, des groupes qui deviennent de plus en plus difficile
d'être contrôlés par les pouvoirs politiques de la
sous-région.
3. Les Touaregs
Ce groupe aussi s'impose en Afrique à cause de ses
atouts, lundi le 24 Octobre, à une heure du matin, l'ambiance est
devenue au Muaoura un bar de Mufagano, à Nairobi, une violente explosion
fait trembler les murs, 24 heures plus tard, près d'un terminal de bus
une autre grenade explose causant la mort d'une personne et blessant 13 autres.
Tous ces dégâts humains que matériels sont causés
par les Touaregs et sont comme des représailles à l'attaque
lancée par l'armée Kenyane le 16 Octobre 2011 sur les villes
d'Afmadow et Kismaayo. A Bamakole chef d'Etat malien ne décolle pas, ces
derniers moins Amadou ToumaniTouré (ATT) avait multiplié des
offensives diplomatiques pour rassurer les occidentaux sur la situation
sécuritaire dans son pays, et voici deux raps viennent saboter ses
efforts. Le 24 novembre d'abord : deux français officiellement des
géologues sont kidnappés dans leur hôtel de Hombori dans
l'Est, le lendemain trois touristes (néerlandais, suédois et
sud-africain) attablés dans une auberge de Tombouctou (centre) sont
enlevés, un quatrième (allemand) abattu. Le soupçon se
porte vers les Touaregs et notamment vers les ex-combattants de Mouammar
Kadhafi revenus lourdement armés dans le Nord du Mali.1
4. Boko Haram
Les conséquences du terrorisme en Afrique, sont souvent
partagés du côté des terroristes que ducôté
des cibles ou des victimes, le 14 avril 2009, Sanni Umari membre de Boko haram
se présente comme successeur de Mohamed Youssuff, lance un appel au
Djihad au Nigéria dans une lettre datée du 9 Août. Il
reconnait la mort d'au moins mille membres de la secte suite aux combats de
juillet 2009.
En Noël 2010 c'est l'occasion d'intensifier la lutte
contre les chrétiens, attaques, incendies et assassinats ciblés
font plusieurs dizaines de morts, notamment un attentat ciblé à
Jos faisant à lui seul quatre-vingts victimes. A part du 4 avril, le
groupe multiplie les attentats
1 Boko Haram, Le secte des assassins, dans Jeune
Afrique, 27 juillet 2011, pp. 17-18.
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à la bombe contre les églises
chrétiennes, des gares, des hôtels, des débits de boisson
et des bâtiments officiels1.
Des postes de la police, le quartier général des
Nations-Unies et maintenant des églises au Nigéria, la secte
islamique Boko Haram ne fait pas dans le détail. Les attaques qu'elle a
revendiqué, ces derniers mois ou qui lui ont impunément
été attribuées ont même gagnés en
intensité de plus en plus meurtrières, de plus en plus
médiatisées. Près de quatre-vingts personnes, des
chrétiens pour la plupart ont été tuées, rien
qu'entre Noël et le premier de l'année. Pour l'instant, le pouvoir
central obtient peu des résultats chaque semaine, des nouvelles banques
sont dévalisées, des nouveaux assassinats sont
perpétrés. Pour ne rien arranger le 15 Janvier, le principal
suspect dans l'attentat commis contre l'église de Mavalla, près
d'Abuja le jour de Noël a fait 44 morts2.
5. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)
Cette organisation comme responsable d'une série
d'attentats d'avril à décembre 2007, visant le siège du
gouvernement algérien, un cortège du président Bouteflika,
le conseil constitutionnel, le siège algérien du HCR, faisant
plus d'une centaine des morts.
Le 11 avril 2007, AQMI revendique deux attentats suicides
à Alger qui font 30 morts et plus de 220 blessés. Sans être
rigoureusement formel sur les visés de ces attentats, Yazid Zerhouni le
ministre de l'intérieur connu pour au coeur de la décision
politique en Algérie, estime de sa part qu'ils sont « l'une des
dernières manifestations de gens ne voulant pas que l'Etat fonctionne
normalement ; le 7 septembre 2007, un attentat suicide à Batala commis
peu de temps avant l'arrivée du Président Abdelaziz Bouteflika,
l'explosion a fait 22 morts et 107 blésés. Les
enlèvements, les otages sont des ressources principales de l'AQMI. Pour
ne pas citer que cela, le 8 janvier 2011 il enlève deux français
au Nigéria3.
La direction de la sûreté des compagnies
aériennes Air France , a pris très sérieux les
récentes alertes DGSE (Service renseignement français) quant
à la circulation en zone saharienne des missiles antiaériens
portables et des arsenaux explosifs en provenance de la Libye, des fabrications
russes, il s'agit essentiellement de SA-7, mais aussi SA-14, SA-16 et
1 Boko Haram. Op Cit, p.22
2 N. CHAMPEAUX, Attentat au Nigéria, Quels
sont les liens entre Boko Ha ram et AQMI? in RFI le 27 octobre
2011.
3 « Al-Qaïda revendique le rapt d'un
français au Mali et trois Espagnoles en Mauritanie »,
AFP, 8 décembre 2008.
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SA-18, tout capable d'abattre un avion de ligne en phase
d'atterrissage ou de décollage jusqu'-à 150m d'altitude,
lancés par un tireur isolé à 5km (rayon maximum) de leur
point d'impact, ces missiles l'on ignore le nombre ont été acquis
par le réseau AQMI, peut être après pillage des stocks de
l'armée Kadhafi par les rebelles en mars dernier.1
6. Mouvement unicité et Djihad en Afrique de
l'Ouest (MUJAO)
Ce groupe terroriste a commencé ses exactions en
octobre 2011, en kidnappant 3 européens dans un camp des
réfugiés sahraouis, revendiqué publiquement le 12
décembre 2011 par le biais d'une vidéo, ce groupe terroriste
vient de réclamer 30 millions d'euros aux autorités espagnoles,
et italiennes pour la libération des otages. Une seconde vidéo du
groupe publiée la même période par le journaliste de l'AFP
(le terroristes trouvent toujours écho auprès de l'Agence
française ou Al Jazzera) montrait 6 membres du MUJAO,
enturbannés, revendiquant une idéologie à l'image
d'Oussama Ben Laden et prônant le Djihad en Afrique de l'Ouest.
Le matin du 3 mars 2012, un Kamikaze a fait exploser un camion
de marque TOYOTA rempli d'explosifs aux postes de la gendarmerie dans la ville
du Sud de l'Algérie à Tamanrasset une attaque rapidement
revendiquée dans un appel téléphonique à l'AFP
à Bamako par le groupe « Dissident »
AQMI-MUJAO2.
1 Jeune Afrique hebdomadaire international,
52e année, N°2663 du 22 au 28 juillet
2011, pp.23-24.
2 Idem, p.38.
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CHAPITRE II. L'APPORT DE L'UNION AFRICAINE DANS LA
LUTTE
CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE
Dans ce chapitre, nous présentons en premier lieu
l'Union Africaine, en deuxième lieu sa politique de lutte contre le
terrorisme en Afrique c'est-à-dire ses actions et en fin en
troisième lieu son bilan et ses défis dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique.
SECTION 1. PRESENTATION DE L'UNION AFRICAINE
II.1.1. De la mutation de l'OUA à l'UA
En effet, l'Union Africaine est une initiative due à
l'éveil de la conscience des dirigeants africains suite à
l'échec de la défunte organisation de l'unité africaine de
réaliser l'unité et le développement de l'Afrique.
Déjà avec le père du panafricanisme KWANE NKRUMAH,
l'unité de l'Afrique était un désir ardent. Nous avons
souvenance qu'à la création de l'OUA, certains des pères
fondateurs militaient en faveur de la création des Etats-Unis d'Afrique,
alors que d'autres au contraire souhaitaient l'éclosion des
Etats-Nations sous une forme organisationnelle. Pourtant les Etats-Unis
d'Afrique pourraient très certainement limiter l'exploitation continue
de ce continent, mais beaucoup ne sont pas arrivés à le
comprendre1.
Un siècle après Berlin, pense NDONGO ABOUBAKAR
SIDI, c'est peut être l'occasion pour l'Afrique à travers l'Union
Africaine de faire l'histoire au lieu de la subir. Il fallait un sursaut
d'autant plus que la population africaine n'a jamais été contre
l'union. Bien entendu, ajoute-t-il, ce n'est pas le moment de l'euphorie, car
le processus ne fait que s'en chercher, mais l'union permettra à coup
sûr aux pays africains de constituer un marché, de permettre la
libre circulation des biens, des personnes et des idées mais aussi
d'agir concrètement sur les plans politique, économique,
militaire sur l'échiquier mondial et de parler d'une même
voix2.
C'est à Syrte en Libye, le 09 novembre 1999, que les
chefs d'Etats et de gouvernement africains sous l'initiative du guide libyen
MU' AMMAR KADHAFI ont pris la décision de mettre sur pied une nouvelle
organisation continentale qui devait poursuivre la politique
d'intégration de l'Afrique et la réalisation d'un marché
commun en Afrique.
1 M. TCHENZENETTE, « L'Afrique est-elle maudite
? In Ouest Echos, avril, 2003, p.5.
2 N.S. ABOUBAKRI, Quelle voix africaine de l'Union
? Université Catholique Saint-Louis, Bruxelles,
2000-2001.
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Cette quarante-quatrième session extraordinaire a
permis l'adoption de la déclaration portant la création d'une
nouvelle organisation appelée « Union Africaine ». C'est ainsi
que le 11 juillet 2000 à Lomé au Togo, les Etats africains
adopteront l'acte constitutif de l'Union Africaine. La signature de cet acte
s'est fait sans heurts mais ce ne fut pas le cas pour la ratification qui s'est
faite avec beaucoup de réserve dans certains Etats membres. Mais
toutefois, en mai 2001, le nombre de ratification atteint le quorum. Le
lancement officiel de l'Union Africaine (UA) a eu lieu le 08 février
2002, à Duban en Afrique du Sud. Célébré par un
banquet mondain auquel ont assisté les quarante-quatre chefs d'Etats et
de gouvernement, la fête s'est terminée par un fait
d'article1. Comme l'ancienne organisation, celle-ci a
également son siège à Addis-Abeba.
1. Les objectifs
Les objectifs de l'UA consistent à renforcer
l'unité et la solidarité des Etats africains, à coordonner
et à intensifier leurs coopérations et leurs efforts pour offrir
des meilleures conditions d'existence aux peuples d'Afrique, à
défendre leur souveraineté, leur intégrité
territoriale et leur indépendance, à éliminer sous toute
forme la colonisation en Afrique, à favoriser la coopération
internationale, en tenant dûment compte de la charte des Nations-Unies et
de la déclaration universelle des droits de l'homme.
A ces fins, les Etats membres coordonnent et harmonisent leurs
politiques générales, en particulier dans les domaines suivants
:
- La politique et la diplomatie ;
- L'économie ;
- Le transport et la communication ;
- L'éducation et la culture ;
- La santé, l'hygiène et la nutrition ;
- La science et la technique et
- La défense et la sécurité.
1 Jeune Afrique Intelligent, Hebdomadaire politique et
économique internationale, n°2166 du 15 au 22 juillet 2002, pp11,
12.
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2. Les principes directeurs
L'article 4 de l'acte constitutif stipule que l'Union
Africaine fonctionne conformément aux principes suivants :
1. L'égalité souveraine et indépendance
de tous les Etats membres de l'Union Africaine ;
2. Le respect des frontières existant au moment de
l'accession à l'indépendance ;
3. La participation des peuples africains aux
activités de l'Union ;
4. La mise en place d'une politique de défense commune
pour le continent ;
5. Le règlement pacifique des conflits entre les Etats
membres de l'Union par les moyens appropriés qui peuvent être
décidés par la conférence de l'Union ;
6. L'interdiction de recours ou de menacer de recourir
à l'usage de la force entre les Etats membres de l'Union dans les
affaires internes d'un autre Etat membre de l'union ;
7. La non-ingérence d'un Etat membre de l'Union dans
les affaires internes d'un autre Etat membre ;
8. Le droit de la conférence, dans certaines
circonstances graves, à savoir : les crimes de guerre, le
génocide et les crimes contre l'humanité ;
9. La coexistence pacifique entre les Etats membres de
l'Union et leur droit de vivre dans la paix et dans la sécurité
;
10. Le droit des Etat sa membres de solliciter l'intervention
de l'Union pour restaurer la paix et la sécurité ;
11. La promotion de la justice sociale ;
12. La condamnation et rejet d'un changement
anticonstitutionnel des gouvernements.1
3. Les organes de l'union africaine
L'article 5, alinéa 1 de l'acte constitutif de l'UA fait
mention de 9 organes à savoir :
- La conférence;
- La commission ;
1 C. ATAFO TASILE, De l'organisation de l'OUA
à l'UA « étude comparative des actes
constitutifs, USK, FSSH, 2003-2004, p.20.
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- Le Conseil Exécutif ;
- Le parlement panafricain ;
- La cour africaine de justice ;
- Les comités techniques spécialisés ;
- Le conseil de représentants permanents ;
- Les institutions financières ;
- Le conseil économique et social.
Signalons que bien d'autres peuvent voir le jour à s'en
tenir compte au droit commun reconnu à la conférence de
créer d'autres organes.
II.1.2. Le fonctionnement de l'UA
Parler du fonctionnement de l'UA revient à
étudier le rôle accompli par chaque organe de l'union comme nous
venons de les présentés ci-haut. Il s'agit de :
1. La conférence de l'Union
C'est l'organe suprême de l'Union, elle est
composée des chefs d'Etats et de gouvernements ou de leurs
représentants. Elle se réunit une fois l'année en session
ordinaire mais aussi elle peut se réunir en session extraordinaire en
cas de nécessité. Elle peut être convoquée par le
président ou encore sur demande d'Etat membre. La présidence est
rotative (selon les cinq régions du continent) et est assurée par
les Chefs d'Etats des pays membres en fonction. Le droit de l'Afrique se repose
en fait entre les mains de la conférence. Elle est à cet effet
chargée de définir la politique de l'Union, d'assurer le
contrôle de la mise en oeuvre de cette politique et de veiller à
son application. La conférence en plus, nomme les juges de la cour et
donne des directives au conseil.
2. La commission de l'UA
L'article 20 instituant la commission, la rend quasi
indépendante de la conférence de Chefs d'Etats et des
gouvernements. Elle assure le secrétariat ; elle est composée
d'un Président, des deux Vice-présidents et des commissaires
assistés par un personnel nécessaire1. Elle joue le
rôle administratif de l'organisation. C'est le changement notable
observé entre l'ancienne organisation et la nouvelle.
1 L'article 28 de l'acte constitutif de l'UA.
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Les deux tableaux ici-bas présentent la chronologie des
présidents de l'Union Africaine et de la commission depuis son
entrée en vigueur en Juillet 2002 jusqu'aujourd'hui.
Tableau n° 1. Présidence de l'union
africaine
NOM ET POST NOM
|
INVESTITURE
|
FIN DU MANDAT
|
PAYS D'ORIGINE
|
TABO MBEKI
|
Juillet 2002
|
Juillet 2003
|
RSA
|
JOAQUIM CHISSANO
|
Juillet 2003
|
Juillet 2004
|
ZAMBIE
|
OLUSEGHUNE OBASANJO
|
Juillet 2004
|
Janvier 2006
|
NIGERIA
|
DENIS SASSOU NGESSO
|
Janvier 2006
|
Janvier 2007
|
REP DU CONGO
|
JOHN KUFOUR
|
Janvier 2007
|
Juillet 2008
|
GHANA
|
JAKAYA MORISHO KIKWETE
|
Février 2008
|
Juillet 2009
|
TANZANIE
|
MOUAMMAR KADHAFFI
|
Février 2009
|
Janvier 2010
|
LYBYE
|
BINGU WA MUTARIKA
|
Février 2010
|
Janvier 2011
|
MALAWI
|
THEODORO OBIAN NGWEMA
|
Février 2011
|
Juillet 2012
|
GUNIEE EQUAT
|
THOMAS BONI YAYI
|
Février 2012
|
Juillet 2013
|
BENIN
|
Tableau n°2. Présidence de la
commission
NOM ET POST NOM
|
INVESTITURE
|
FIN MANDAT
|
PAYS
|
ALPHA OMMAR KONARE
|
Juillet 2003
|
Février 2008
|
Mali
|
JEAN PING
|
Février 2008 jusqu'à nos jours
|
|
Gabon
|
Notons que Amara Essy de la Côte d'Ivoire assumait la
présidence de la commission de Juillet 2002 jusqu'en Juillet 2003 en
attendant la mise en place effective des institutions de l'UA1.
3. Le Conseil exécutif
Les articles 10 et 13 traitant du conseil exécutif sont
assez révélateurs. Le conseil exécutif est composé
des ministres des Affaires étrangères ou des représentants
des Etats membres. A cet effet, il est chargé de coordonner et de
décider les politiques nécessaires à l'ensemble des Etats
membres, notamment, en ce qui concerne le conseil extérieur, la
régénération de l'environnement, la passation de voies de
communication, la santé, l'équilibre
1
http://fr /présidents de l'union
africaine.com consulté le 29
mai 2012.
+243823484376, +243978412703, +243898738588 et +243842269132 mail
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social,... A chaque politique correspond un principe enfin
coordonné par un comité technique spécialisé.
4. Le parlement panafricain
Quant au parlement, c'est un organe important au regard des
rôles qu'il sera appelé à jouer l'avant-projet du statut ou
plutôt son acte constitutif et doit être représenté
par les parlements des pays membres de l'UA.
Ainsi, les lois seront adoptées à la
majorité de deux tiers des parlementaires. Le parlement africain
travaillera en étroite collaboration avec la commission de l'Union.
Cependant, les chefs d'Etats ont ainsi la probabilité de proposer des
lois à voter au parlement africain, c'est l'intermédiaire de
leurs représentants. Il s'agit là d'une fonction implicite qui
dénote une fois encore l'importance des membres composant l'Union.
5. La cour de Justice
Pour sa part, elle vient palier à un grand vide du
système judiciaire en Afrique. En effet, nous devons nous convenir avec
les autres « qu'il est fini, le temps où on justifiait la force,
mais il est venu le temps où on fortifie la justice ». On est pour
que l'acte constitutif de la cour de justice africain ne s'arrête pas
à juger en véritable cour pénale au sens africain du
terme.
A l'instar du traité d'Abuja, le traité de
l'Union Africaine crée une cour de Justice (Article 18). Ses statuts,
ses pouvoirs et sa composition seront définis dans un protocole y
afférent. La cour de Justice dispose d'une fonction
d'interprétation du traité, mais jusqu'à sa mise en place,
la question d'interprétation est soumise à la conférence
qui tranche à la majorité de deux tiers (Article 26). Les juges
de la Cour de Justice sont nommés par la conférence de l'Union.
Jusqu'à présent le protocole n'est pas encore adopté mais
nous savons d'ores et déjà que les déterminants ont
entendu conférer à cet organe le rôle consultatif, à
l'instar du parlement panafricain. La mise en place du parlement panafricain et
de la cour de justice n'est pas envisageable dans un avenir proche.
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Le protocole relatif à la cour de justice n'a pas
encore été adopté et peu d'Etats l'ont ratifié pour
le moment. Une autre difficulté se présente : celle du
financement de ces organes1.
6. Les institutions financières
Relativement aux institutions financières, elles sont
triples et se composent ainsi en Banque Africaine de Développement, le
fonds monétaire africain et la banque africaine d'investissement. Ces
trois institutions ont chacune un rôle à jouer dans
l'affermissement de l'économie africaine.
II.2.3.Les mécanismes de prise de
décisions
L'article 10 de la charte de l'UA (à ses alinéas
1 et 2) stipule que chaque Etat membre dispose une voix et toutes les
décisions sont prises à la majorité de deux tiers des
Etats membres. Toutefois, les décisions de procédure sont prises
à la majorité absolue ; il en est de même pour
décider si une question est de procédure ou non. Notons que pour
le cas de l'OUA, seule la conférence était habilitée
à prendre des décisions c'est-à-dire à un seul
niveau. Quant à l'UA, ses décisions sont prises à deux
niveaux, à la conférence de l'Union et au conseil
exécutif.
A la conférence de l'Union, l'article 7 stipule que la
conférence prend ses décisions par consensus ou à
défaut à la majorité de deux tiers des membres de
l'Union2.
SECTION 2. L'APPORT ET LA POLITIQUE DE L'UNION
AFRICAINE DANS LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE
II.2.1.La politique de l'union africaine dans la lutte
contre le terrorisme en
Afrique
Depuis le 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme est
devenue l'aiguillon de la politique étrangère de plusieurs Etats
et de plusieurs organisations internationales.
Ainsi, depuis 2002, un an seulement après l'attentat
d'Al-Qaïda aux Etats-Unis et après que l'UA ait
succédé à l'OUA, elle a constitué une politique
pour lutter contre le terrorisme en Afrique.
1 O. RUBIBI RUTIKANGA, Entre l'OUA et l'UA « Une
étude comparative de tentative de l'Union Africaine », USK, FSSPA,
2008-2009, p.48, Inédit.
2 Consulté l'article 14 et 15 de l'acte constitutif de
l'UA.
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1. Le plan pour la prévention du terrorisme
L'UA qui a succédé à l'OUA a
approuvé le 14 septembre 2002, à Alger un plan sur la
prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique qui vise à
mettre en oeuvre la convention de l'OUA par des actions concrètes. Ce
plan prévoit notamment la création prévue par la section H
du plan d'action d'un centre africain d'étude et de recherche sur le
terrorisme (CAERT) chargé de conduire les actions de formation, de mener
des études dans le domaine du terrorisme, de constituer un
système de base des données pour la collecte d'échanges et
d'analyse d'information et d'exercer une fonction de veille et d'alerte en
matière de terrorisme. Le centre dispose d'un correspondant,
nommé « POINT FOCAL » dans chaque Etat membre de
l'UA1. Dans ce même cadre, il est à noter que l'UA
collabore avec des partenaires dans cette politique de lutte contre le
terrorisme en Afrique notamment l'UE et les Nations unies.
2. Le soutien de l'UE dans la politique de l'UA
Le soutien de l'UE à l'UA en matière de lutte
contre le terrorisme s'inscrit dans une dernière démarche
progressive permettant d'identifier des besoins de coopération et de
plus-value d'une telle action. C'est dans ce sens qu'un séminaire a
été organisé dans un premier temps en Juillet 2007 par le
CAERT à Addis-Abeba afin de proposer aux pays africains membres de l'UA
une offre européenne antiterroriste de leurs dispositifs nationaux de
lutte antiterroriste et le conseil de réorganisation.
Au cours de ce séminaire un autre plan d'action a
été présenté. Ce plan consiste à la
réalisation des missions d'audit afin d'améliorer l'organisation
de lutte anti-terroriste en Afrique. Dans le second temps, les missions
d'évaluation ou des capacités locales des pays membres de l'UA
dans le domaine de lutte anti-terroriste seront organisées dans des pays
qui les ont demandé à l'issu de la conférence. Les
équipes d'audit évaluent in situ les capacités
antiterroristes des Etats afin de proposer des améliorations dans un
rapport rédigé par les Chefs des missions puis transmis au CAERT,
qui aura la charge de diffuser au conseil pour communication aux
membres2. Un séminaire regroupant deux représentants
des 53 pays membres de l'UA, au Maroc, de l'UNUDC, du CAERT et de chaque Etat
membre de l'UA ainsi que le coordonnateur antiterroristes de l'UE, s'est
déroulé à Addis-Abeba siège de l'UA encore pour
montrer d'autres stratégies de lutter contre le terrorisme.
1 R. Kefi, « Entre ami on se dit tout, Jeune
Afrique, 22-28 mars, 2008, pp. 15-17.
2 R. Khechana, « l'Europe et les libertés
Magrébines », Alhayat, 25avril 2009, p. 20.
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Les représentants étaient des experts de hauts
niveaux et des fonctionnaires ouvert par un responsable le de l'UA, et
comprenait les interventions suivantes:
- Du CAERT sur l'intervention de menace terroriste ;
- De l'UNUDUC sur les conventions internationales ;
- Du coordinateur européen sur la politique
européenne, sur les unités nationales de coordination de lutte
antiterroriste ;
- En fin de représentant de l'UA sur
l'évaluation de la politique mise en marche. Et ils ont fixé les
langues qui animeront d'autres conférences et séminaires dans la
lutte antiterroriste, ils ont retenu les langues de l'UA qui seront les langues
de travail nous ne resterons pas sans les citer: l'anglais, le français,
l'arabe et le portugais1
3. Le projet de loi de l'UA contre le terrorisme
Les Etats membres de l'UA disposent d'un projet de loi type
sur le terrorisme mis en place en faveur de la diaspora du continent. Cette
mise à la diaspora des législations africaines relatives à
la lutte contre le terrorisme est rendue impérative par la menace
sérieuse que le phénomène fait peser non seulement sur la
sécurité intérieure mais aussi sur la
sécurité internationale. Elle procède également de
la nécessité d'une coordination entre les Etats africains entant
qu'entités régionales travaillent à faire nouer les
résolutions anciennes intéressant la lutte anti-terroriste en
force de loi contraignante. Aussi le projet de loi type sur le terrorisme
soumis à l'examen des experts se préconise plus sur le
fondamental de ses dispositions, l'émission d'un mandat d'arrêt
africain pour tous les personnes impliquées, l'établissement
d'une liste des personnes recherchées pour des actes terroristes ainsi
que l'interdiction de paiement des rançons dans la prise d'otage. Le
projet de loi type contre le terrorisme, à travers les mécanismes
législatifs2.
Il s'agit dira-t-il de refléter la détermination
collective de l'Afrique à lutter contre le terrorisme en lui
conférant un ancrage juridique à l'action de l'Etat. Massahel a
en outre insisté pour que le projet de loi, dont l'élaboration
est mise entre les mains des experts soit extensif et complet mais doit aussi
pouvoir tenter les mesures légales pour prévenir et combattre les
actes terroristes dont a-t-il précisé la criminalisation et la
pénalisation de l'acte
1 D. Perrin, « le Maghreb sans influence
: le niveau cadre juridique des migrations transsahariennes
»Maghreb-Maghreb, n° 185, autonome2002, pp.59-80.
2 Htt://www.africa-union-org/root/ua. Index.htm, consulté,
le 14/04/2012.
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terroriste1. « Il importe de poser encore avec
clarté les actes qui doivent être inscrits dans l'ordre juridique
interne, relatif au paiement des rançons qu'il s'agit de condamner et de
prohiber conformément aux décisions de l'Union Africaine » a
affirmé Massahel pour qu'il soit approprié pour les Etats
africains, qui s'attellent à faire adopter un texte juridique
international prohibant le paiement de rançon de donner l'exemple et
d'insérer cette norme dans leurs législation nationale en lui
conférant force de loi.
Pour sa part, le Président de la commission de l'UA,
Jean Ping a rappelé que le conseil de paix et de sécurité
de l'UA a pris des décisions qui s'étendent à la mise en
place d'un mandat d'arrêt africain et à la tenue d'une liste des
entités et individus justiciables des crimes terroristes partout
à travers le continent Africain.
Il a indiqué en outre que les décisions portant
aussi mise en oeuvre effective de l'interdiction de paiement des rançons
à des groupes terroristes dans la situation de prises
d'otages2.
Le commissaire à la paix et à la
sécurité au sein de l'UA, RAMTANE RAMAMLA a souligné pour
sa part l'impératif d'une coopération effective en matière
d'échange de renseignement, d'entraide en matière des
procédures d'enquête et d'arrestation des terroristes. Il a aussi
souhaité un passage des recherches et études inhérentes
à la lutte contre le terrorisme. RAMAMLA a réitéré
que la lutte contre le terrorisme devra être menée dans le respect
des chartes internationales relatives aux droits de l'homme3.
4. Autres moyens financiers
Les Etats-Unis et l'Espagne ont également offert leur
aide au Bénin dans la lutte contre la piraterie.
La France qui a des intérêts en Afrique
occidental en particulier dans les pays francophones de la région a
donné 108 millions de dollars pour une formation de trois ans des forces
anti-piraterie.
Au nom de la lutte contre le terrorisme les Etats Unis
investissent sur le continent africain en collaboration avec l'Union Africaine.
Déploiement des troupes dans les zones stratégiques, comme le
Djibouti, les pays du Sahel, etc.
1 Idem.
2ibidem
Htt://www.africa-union-org/root/ua. Index.htm, consulté,
le 14/04/2012 3 Idem
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41
En Octobre 2003, ils lançaient l'initiative Pan-Sahel,
dotée de 6,5 millions de dollars pour l'année suivante, janvier
2004. Ce programme militaire était opérationnel au Sahel (Mali,
Tchad, Niger et la Mauritanie) en collaboration avec l'Union Africaine en
passant par l'Algérie, 250 tonnes de matériels et 350 soldats
étaient acheminés dans la sous-région grâce à
un pont aérien de deux semaines parti d'une base aérienne
espagnole, objectif d'éclairer, soutenir la lutte des troupes locales
contre l'organisation islamique algérienne du GSPC (Groupe salafiste
pour la prédication et le combat)1.
SECTION 3. APPORT DE L'UNION AFRICAINE DANS LA LUTTE
CONTRE LE
TERRORISME EN AFRIQUE
Parler de l'apport de l'UA dans la lutte contre le terrorisme
en Afrique revient à étudier les différentes actions
menées par celles-ci dans le cadre de sa politique de lutte contre le
terrorisme en Afrique, tant sur le plan diplomatique que militaire. Ainsi
nombreuses mesures prises par l'UA dans le cadre de la prévention et de
la lutte contre le terrorisme se sont avérées comme un
succès en dépit des difficultés liées aux moyens
financiers et une armée de dissuasion. Ce succès peut être
le fruit de renforcement de partage des renseignements entre l'UA et les Etats
membres et d'autres partenaires internationaux. Mais signalons que depuis un
temps la situation semble être difficile suite à la recrudescence
de l'insécurité causée par des nouveaux groupes
terroristes opérant dans plusieurs sous-régions sur le continent.
Nous analysons ainsi les actions de l'UA dans ces différentes zones
touchées par le terrorisme à savoir la zone sahélienne et
la corne de l'Afrique.
II.3.1.Dans la zone sahélienne
Le CAERT qui siège à Alger, capitale
algérienne est l'une des multiples initiatives que les dirigeants
africains ont lancé à travers l'UA pour veiller à ce que
les ripostes au terrorisme tiennent compte des aspirations que le continent
entretient au sujet de son développement économique et social.
Ouvert depuis 2004, le centre qui est un organisme de l'UA
compte aujourd'hui quarante-deux antennes nationales et sept antennes sous
régionales. Il échange des informations et fournit des formations
aux Etats en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique et fait
même des recherches approfondies pour aider les africains à mieux
comprendre les causes ou les dangers du terrorisme en Afrique.
1
http://french.news/afrique
htm, consulté le 16/04/2012.
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42
Dans la région du Sahel, les pays voisins ont, dans le
cadre de l'UA commencé à mieux coordonner les actions qu'ils
engagent contre l'AQMI. C'est ainsi que l'armée malienne a
bénéficié sur le plan militaire et stratégique des
renseignements fournis par les autorités algériennes pour
neutraliser le groupe l'AQMI. Tout en attribuant un rôle clé dans
sa commission et à son conseil de paix et de sécurité dans
la coordination des efforts entrepris à travers cette
sous-région, l'UA considère également que
différents organismes sous régionaux doivent prendre la
tête de ces initiatives. C'est cas de l'autorité
intergouvernementale pour le développement qui s'est montré
particulièrement dynamique ; cette organisation sous régionale
joue un rôle de plus en plus actif dans la lutte contre le terrorisme et
tente de résoudre divers conflits dans la région1.
L'UA et les Nations Unies ont organisé également
en 2011 à Addis-Abeba une réunion d'experts de la
sous-région du Sahel ; une nouvelle donne de la prolifération
d'armes libyennes et d'autres arsenaux venant d'ailleurs dans cette
sous-région étaient à l'ordre du jour. Une
délégation représentant l'UFL (Unité, Fusion et
Liaison) service de renseignement des pays du champ dont font partie
l'Algérie, le Burkina-Faso, le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Niger,
la Lybie et depuis novembre 2011le Nigeria. L'UA à travers l'UFL a
accompli un travail de plus important, notamment la sensibilisation des
populations et échanges des renseignements entre les pays membres, et a
adressé un bilan de la situation dans la zone sahélienne au cours
de sa réunion consacrée à la situation sécuritaire
et humanitaire du sahel2.
A noter que la réunion est intervenue après la
mission conjointe organisée par le CPS de l'UA et le conseil de
sécurité des Nations-Unies du 7 au 23 décembre 2011 dans
la région du sahel, son objectif était de faire le bilan et
d'évaluer l'impact de la crise libyenne sur les pays de la
sous-région et des capacités nationales et régionales qui
y ont fait face3. L'UA à travers l'UFL a multiplié des
activités pendant l'année 2011, une année marquée
par l'adhésion du Nigéria le 23 novembre 2011 à
l'unité dans le but d'échanger l'expertise en
1 « Le printemps arabe » de prime
l'activité économique en 2011 partout où il est
passé, publié le 28 mars 2011, pp.10-12.
2 H. CLAUDOT HAWARD, Terroriste, islamiste,
trafiquants premiers d'otages, voleurs, violeurs de fille, AFP, 6
avril 2012, pp.15-20.
3Enquête sur Al-Qaïda au
Maghreb islamique, le livre Serge Daniel démontre le rouge du groupe
terroriste, Parution 15 février 2012, pp.16-1.
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matière de sécurité notamment suite au
rapprochement inquiétant entre le terrorisme d'AQMI et le groupe Boko
Haram1.
II.3.2.Dans la corne de l'Afrique
La mission de paix déployée en Somalie par
l'Union Africaine, depuis 2007 a eu une aisance significative dans la lutte
contre le groupe Shebab qui occupait la grande partie de la Capitale Mogadiscio
avant l'arrivée des troupes envoyées par l'UA. Ces militaires ont
lancé des opérations et ont fait diminuer la capacité de
nuisance des Shebabs depuis leur arrivée en Somalie. Grâce
à la multiplication des patrouilles de ces forces de l'UA dans la
région les 9 premiers mois, ont néanmoins vu baisser même
le nombre de détournements des navires soit 24 navires
détournés contre 35 navires pour la même période en
2010.
A ceci, nous pouvons également ajouter l'accalmie
observée depuis un certain temps dans les différents camps des
réfugiés et de déplacés de la région surtout
au Kenya grâce à la mise en place d'une politique de coordination
entre l'UA et les différents services de renseignement des pays de la
sous-région. Jusqu' à présent, les troupes de l'UA
enregistrent de succès sur le terrain surtout avec la
récupération de certaines zones jadis occupées par les
shebab et la prise d'otage dans l'Océan Indien a diminué depuis
que certaines bases de shebab ont été prise par les troupes de
l'AMISOM. Notons également qu'en dehors de ces deux zones ; sur la
côte occidentale, les détournements opérés par les
pirates en collaboration avec les terroristes sur l'Océan Atlantique ont
été affaibli grâce aux efforts de l'UA avec les Etats
membres de la région en particulier dans le Golfe de Guinée, une
région riche en pétrole qui s'étend de la Guinée au
Nord-Ouest de l'Angola2.
SECTION 4.BILAN ET DEFIS DE L'UA DANS LA LUTTE CONTRE
LE
TERRORISME EN AFRIQUE
II.4.1.Le bilan de l'UA dans la lutte contre le terrorisme
en Afrique
Le bilan est un tableau résumant l'état d'un
patrimoine d'une entreprise ou le résultat d'une opération. Il a
été longtemps associé à l'idée d'une
comparaison entre les pertes et les
1Les caisses des munitions à
l'abandon dans le désert en Libye, AFP, le 28
décembre 2011.
2Le terrorisme et piraterie en
Afrique, AFP, Samedi le 17 décembre 2011-09:12 par XIAO
Ling Jun.
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profits1. Nous pouvons dire qu'en termes de bilan
de l'UA dans la lutte contre le terrorisme en Afrique demeure positif dans la
corne de l'Afrique de par les efforts et succès enregistrés par
les troupes de l'UA déployées dans le pays en collaboration avec
l'armée somalienne. C'est le cas par exemple de la
récupération de certaines bases autrefois occupées par les
shebeb mais aujourd'hui entre les mains des troupes de l'UA ; de la baisse de
l'insécurité et de la prise d'otages dans l'océan indien
et la réduction d'attaque contre les camps des réfugiés
dans la région. Par contre au Sahel, la situation est non d'être
améliorer à cause de la recrudescence de
l'insécurité généralisée dans presque tous
les pays de la région. Nous pouvons donc dire que le bilan reste
mitigé tout en espérant que les efforts fournis par les Etats de
la région et l'UA avec la CEDEAO contribueront à la mise en place
d'une paix pour tous les membres de la sous-région et éradiquer
définitivement toutes les forces extrémistes opérant dans
la région.
Les forces burundaises et ougandaises de l'AMISOM ont pris
soin d'éviter les zones bâties et en collaboration avec
l'armée nationale somalienne, elles sont en train de faire d'importants
progrès contre les terroristes shebab soutenus par Al-Qaïda. Le
représentant adjoint du président de la commission de l'UA en
Somalie, l'honorable WAFOULA WAMUNYINYI, a déclaré que « le
corridor d'Afgoye abrite d'une de plus grande concentration des personnes
déplacées dans le monde. Nous sommes en train de les aider
à bâtir une sécurité en fin qu'il puisse participer
à la relance économique dans la capitale2.
L'AMISOM a permis d'éliminer l'emprise
étrangère et barbare des terroristes shebab sur quelques-unes des
personnes les plus vulnérables et appauvries en Somalie. Le nombre de
Somaliens qui vivent dans la paix ou la sécurité comprennent
maintenant ces quatre cents mille personnes supplémentaires vivant dans
la ville d'Afgoye qui était jadis contrôlée par les
terroristes shebab soutenus par Al-Qaïda et qui empêchait des
nombreuses organisations humanitaires d'opérer dans cette zone comme l'a
dit l'honorable WAMUNYINYI3.
Le commandant de la force de l'AMISOM, le lieutenant
général ANDREW GUTTI a déclaré : « au cours de
cette opération conjointe que l'AMISOM prend toutes les
précautions pour éliminer les causes de dommage ou de blessures
contre les personnes civiles.
1 J. HANSE, Nouveau Dictionnaire des difficultés du
français moderne, Paris, Ed. Ducuclot, 1887, p.172.
2 P. CHALPEAU, « Somalie pas de coup de mains
français pour corriger les islamistes somaliens ? » Dans
Ouest-Français, le 24 octobre 2011 consulté le 15 janvier 2012
p.11.
3 S.ABDI et al, « nouveaux affrontements entre armée
kenyane et le shebab » Le nouvel OBS, 24 novembre 2013, p. 20.
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La méthode opérationnelle de l'AMISOM a
été spécialement conçue pour minimiser les dommages
causés contre la population, en collaboration avec l'armée
nationale Somalienne1.
Le 24 Novembre 2011 les armées kenyane et somalienne
déclarent que leurs forces soutenues par les hélicoptères
avaient détruit la base shebab de Hawina, au lendemain de deux
bombardements de deux bases situées près de Dadabe. Le 2
Février 2011, la ville de Dadabe à 180 km du sud de Kismayo
était prise par les troupes de l'UA (AMISOM) après des violents
combats coupants une de ligne logistique de shebab, 12 jours après, la
force de l'UA avait affirmé avoir perturbé 75% de financement de
Shebab. Sur le plan politique l'AMISOM a fait du Juhaland une zone tampon, via
la mise sur pied d'une force locale de sécurité et avait pour
cela entrainé les Somaliens au Kenya2.
On ne peut pas nier que les troupes de l'Union Africaine en
Somalie ne jouent pas un rôle significatif surtout dans
l'établissement de la paix et la lutte contre le terrorisme en Somalie
notamment le shebab même si on se pose la question de savoir si
l'armée peut-elle éliminer avec sa toute puissance ou force et
avec ses moyens, l'extrémisme ou le terrorisme. En d'autres termes, la
force du terrorisme réside dans le fait qu'il est basé sur une
idéologie particulière, alors que la présence des troupes
de l'UA est basée sur le maintien de la légitimité.
Par conséquent, on peut soulever ici une autre question
cruciale : l'UA peut-elle éliminer un mode de pensée par la force
? La réponse est certainement négative, car cela dépend de
la création d'une idéologie opposée, qui à notre
avis, sera le véritable moyen pour lutter contre le terrorisme, non
seulement en Afrique mais dans le monde entier3.
II.4.2. Les défis de l'UA dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique
Le défi est une provocation à un combat
singulier, porter à quelqu'un un défi aux échecs. Mettre
quelqu'un au défi signifie déclarer qu'il ne pourra pas
exécuter ce dont il est question4.
1 P.GELIE, « Somalie : la France au soutient du Kenya »
le Figaro, consulté le 25 Octobre 2011, P.45.
2 N.GROS-VERHYDE, « Bavures dans le conflit entre le KENYA
et les shebabs », Bruxelles 2-9 novembre 2009, p. 23.
3 A. KARRAKY, La lutte contre le terrorisme en
Somalie et ailleurs ne repose pas uniquement sur la force, AFP,
15 Avril 2010.
4 M. CURIE, Grand Larousse
Encyclopédique, Paris, Ed. Librairie Larousse, 1960,
p.861.
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Les défis de l'UA dans la lutte contre le terrorisme
est visible et s'exacerbe du fait qu'elle n'arrive pas à mettre fin aux
groupes terroristes ou à leurs exactions sur tout le continent en
général. Cette situation peut s'expliquer par le fait que les
deux zones constituent jusqu'à présent des foyers d'une
insécurité généralisée à cause des
multiples groupes armés non identifiés et utilisant de
prétextes religieux comme fondement de leur existence. Tel est le cas du
Mali, du Nigeria, de la Somalie, de la Mauritanie, et c.
L'année 2009 est marquée une recrudescence
d'enlèvement des ressortissants occidentaux contre le paiement des
rançons. En Janvier 2009 au Mali, enlèvement de 40 touristes. Le
15 janvier 2011, AQMI a menacé d'exécuter l'otage français
que l'organisation a enlevé le 16 novembre 2009, si 4 de ces combattants
détenus au Mali n'étaient pas libérés. Sur pression
de la France, le Mali libère ces 4 terroristes pour que l'otage
français ne soit pas exécuté car sur le continent, l'UA
n'est pas parvenu à neutraliser les groupes terroristes
AQMI1.
Sur le plan diplomatique, l'UA doit encore fournir d'efforts
pour mettre en place une diplomatie agissante, laquelle doit être
appliquée et appuyée par tous les Etats membres dans le cadre des
mécanismes conjoints régionaux et la coordination d'une politique
commune . Sur le plan militaire, celle-ci doit mettre en place une
véritable force armée autonome et permanente, bien
équipée et bien formée. Sur le plan financier elle devra
duper une politique financière africaine et non faire recours toujours
aux partenaires occidentaux.
Dans la nuit de mercredi à jeudi 16 septembre 2010,
sept personnes sont enlevées au Niger par AQMI qui demande encore des
rançons, un communiqué publié sur le media Al
Jazzera2.
En guise de représailles, les miliciens Shebab, qui
constituent toujours une grande série d'attaques meurtrières
à la grenade au Kenya faisant plusieurs victimes pour répondre
à l'intervention des militaires kenyans qui interviennent dans le monde
de l'UA (AMISOM) pour lutter contre les Shebab en Somalie. L'ampleur
régionale prise contre les opérations terroristes et de
guérilla des Shebab dans le cadre de l'UA n'a pas encore
réalisé tous ces objectifs dans cette partie du continent.
1 S. DANIEL « Mali AQMI hausse ton, menace
d'exécuter un otage français, AFP, 15 janvier
2010.
2 « Niger » : possible d'enlèvement d'un groupe
des personnes dont les français, sur 20 mérites fr,
consulté le 16 septembre 2010.
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Néanmoins ce sont surtout les troupes kenyanes qui
passent sous casques blancs de l'UA, et tous les défis sont là
car les kenyans ne souhaitent pas passer sous le commandement ougandais et
cherchent d'avoir un commandement kenyan qui cause problème dans les
troupes de l'UA en Somalie1.
Les islamistes nigériens Boko haram, animent les
attaques sanglantes au Nigéria depuis plusieurs mois, inquiétant
encore les instances africaines.
Franco Caetano José responsable de la lutte contre le
terrorisme pour l'UA craint que le groupe intensifie ses activités aux
pays voisins et pénètre dans la région de l'Afrique
Centrale. Il demande à tous les Etats membres de l'UA de prendre leur
responsabilité pour qu'après un temps ce fléau ne se
propage pas dans les pays qui ne sont pas encore touchés des actions
terroristes.
La crise en Somalie semble un véritable défi et
c'est pour diverses raisons. Les batailles ne se distinguent pas entre les gens
et se consentent principalement sur l'objectif de faire tomber au maximum des
victimes par des attaques terroristes. C'est ce qui s'est produit
récemment lorsque deux voitures piégées qui ont
explosé dans la base militaire africaine, à Mogadiscio, ce qui
constitue une preuve indéniable de la propagation du style terroriste
d'Al-Qaïda en Somalie et du début de l'exploitation
idéologique que visent toutes les régions où les
autorités de l'Etat sont fiables et même leur organisations
internationales l'UA pour finir avec le phénomène terroriste. De
telles circonstances encouragent la pénétration des
régions isolées et l'attraction davantage des personnes dans le
but de mener les attaques suicides.
Mi- organisation armée, mi- secte boko haram multiplie
les attaques les plus en plus meurtrières et sophistiquées. Il a
dernièrement revendiqué la série d'attentats et fusillades
coordonnée qui a secoué Kano, ville du Nord du Nigéria et
faisant 185 morts selon la police, certaines des attaques ont été
menées par les Kamikazes.
L'UA qui parle de la promotion de la paix en luttant contre le
terrorisme en Afrique et la même union qui a contribué à
faire reprendre l'instabilité, en acceptant le Polisario en tant que
membre, tout en sachant que l'existence d'une entité artificielle dans
cette région pourrait donner de la force de soutien à
l'extrémisme associé au terrorisme, ce qui constituera une menace
contre « l'Union et le monde entier ». Comment l'Union Africaine
peut-elle parler
1 L'Emir de Katibet El Arkam et son adjoint,
éliminés par l'AND, le temps de l'Algérie, 7
décembre 2010.
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alors qu'un pays qui établit l'action politique en
Afrique, et qui supporte un grand nombre des mouvements de libération
n'est pas représenté dans l'UA à savoir le Maroc
?1.
1 Le
monde.fr/24 janvier 2012. Mis à
jour le 14 mai 2012.
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CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur
l'Union Africaine et la lutte contre le terrorisme en Afrique
précisément au Sahel et dans la corne de l'Afrique.
L'objectif principal été de comprendre et
d'étudier le rôle des organisations internationales en
matière de lutte contre le terrorisme en Afrique, spécialement
l'UA. Ainsi dans un premier temps nous avions étudié le cadre
conceptuel et en second lieu nous avions étudié l'apport de
l'Union Africaine dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Pour ce qui
est du cadre conceptuel, il était question de passer en revue certaines
notions de base comme le terrorisme c'est-à-dire sa genèse, ses
acteurs, et les principaux foyers terroristes en Afrique ainsi que leurs
conséquences. En deuxième lieu nous avions étudié
les actions menées par l'Union Africaine dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique, il a été question d'étudier sa
politique ainsi que ses actions en matière de lutte contre le terrorisme
en Afrique ; son bilan ainsi que les défis auxquels elle est
confrontée. D'où il est important de savoir que les actions
militaires et diplomatiques traduisent la politique de l'UA dans la lutte
contre le terrorisme en Afrique même si malgré ses efforts, la
situation ne semble pas encore s'améliorer comme nous l'avons
signalé.
Pour bien mener notre recherche nous avons fait recours
à la méthode fonctionnelle de Robert King Merton. Celle-ci nous a
permis de comprendre le rôle que joue l'UA dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique notamment ces actions communes prises tant au niveau
régional, sous régional qu'international. Les techniques
documentaires et de traitement des données nous ont successivement
aidées à la collecte et à l'analyse de contenu.
La question principale était de savoir quelles sont les
actions menées par l'UA dans la lutte contre le terrorisme au Saleh
ainsi que dans la corne de l'Afrique. En guise d'hypothèse, il est
important de savoir que l'UA fait recours aux moyens pacifiques et coercitifs
dans sa politique de lutte contre le terrorisme en Afrique même si le
bilan demeure encore mitigé et parfois négatif de par ses moyens
non adéquats.
Ainsi, nous sommes arrivé aux résultats selon
lesquels l'UA doit non seulement relever les défis liés au
terrorisme mais aussi de la sécurité en général
pour assurer un développement harmonieux aux peuples africains.
D'où nous proposons à l'UA de mettre en place une force autonome
de défense et une indépendance financière afin de pouvoir
mettre fin, non seulement au terrorisme mais aussi à tout le maux dont
souffre l'Afrique à cette ère
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de la régionalisation. Elle doit également avoir
une vision commune avec les Etats membres en matière de lutte contre le
terrorisme pour éviter la contagion de ce fléau dans le reste du
continent notamment le Maghreb et en Afrique subsaharienne.
Ainsi nous pensons avoir posé le jalon d'une
étude ultérieure qui pourra être approfondie par des
recherches ultérieures étant donné que tout travail
scientifique ne revêt pas une perfection.
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20. Jeune Afrique Hebdomadaire International, 52e
année du 04 au 10 décembre 2011.
21. FRANCOIS SOUDAN, Jeune Afrique hebdomadaire
international, 52e année, n°2663 du 22 au 28
Juillet 2011.
22. KAGANDA MULUMEODHERWA, P., Syllabus de cours de
l'initiation à la recherche scientifique, UOB, FSSPA, 2009-2010.
23. KEFI, R., « Entre ami on se dit tout »,
Jeune Afrique, 22-28 mars 2008.
+243823484376, +243978412703, +243898738588 et
+243842269132 mail :
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53
24. KHECHANA, R., « L'Europe et les libertés
Magrébines », Alhayat, 25 avril 2009.
25. L'article 28 de l'acte constitutif de l'UA.
26. Les nouvelles menaces, les propositions du groupe des
personnalités, archives, centre des nouvelles, ONU, 2004.
27. MARTIAL, T., L'Afrique est-elle maudite ? in Ouest,
avril, 2003.
28. MULONDO, K., « Kutesa, Au blocked from entering
Libya » in Dailly monitor, mars 2011.
29. NICOLAS, C., Attentat du Nigéria, Quels sont les
liens entre Boko Haram et AQMI dans RFI, le 27 octobre 2007.
30. Nigeria face aux spectres d'une guerre de la région,
monde, 11-12-2011, consulté le 02-01-2012.
31. PERRIN, D., « Le Maghreb sans influence : le niveau
cadre juridique des migrations transsaharienne » Magreb-Magreb,
n°185, automne 21003.
32. Repère d'islamique, Radio-canada, 18 juin 2009.
III. MEMOIRES ET TFC
1. AMANI MURAGANE, C., Medias et lutte contre le
terrorisme en Afrique, UOB, FSSPA, 2009-2010.
2. NNYANDWE, A., L'OTAN et la problématique
anti-terroriste, UOB, FSSPA, 20092010.
3. CHRISTOPHE ATAFO, T., De l'organisation de l'OUA
à l'UA, « étude comparative des actes constitutifs,
USK, FSSH, 2003-2004.
4. NDONO SIDI, A., Quelle voie africaine de l'union ?
Université Catholique Saint Louis, Bruxelles, 2000-2001.
5. OMARI ELONGO, B., Le retrait du Maroc de l'UA,
UOB, FSSPA, 2007-2008.
IV. SOURCES ELECTRONIQUES
1.
http://frwikipedia/wiki/presidentsdel'unionafricaine
2.
http://www.afica-union-op-root-ua.indexQ.htm
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Sommaire
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU TRAVAIL 10
0.3.1. Problématique 10
0.3.2. HYPOTHESES 12
0.4. METHODOLOGIES DU TRAVAIL 13
0.4.1. Méthode 13
0.4.2. Techniques 14
0.5. DELIMITATION DU SUJET 15
0.5.1. Délimitation temporelle 15
0.5.2. Délimitation spatiale 15
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 15
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL 17
SECTION 1. NOTIONS SUR LE TERRORISME 17
I.1.1.Genèse du terrorisme 17
1. Définition 17
2. Origine 19
I.1.2.Accentuation 20
SECTION II. TYPOLOGIE DES GROUPES TERRORISTES 21
II.2.1. Les groupes à but politique 21
I.2.2. Les groupes à but religieux 23
1. Les Talibans afghans 23
2. Le réseau Al-Qaïda 23
3. Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique AQPA 24
SECTION 3. LE TERRORISME EN AFRIQUE 25
I.3.1. Les groupes terroristes en Afrique 25
1. Al-Shebab 25
2. Les Touaregs 25
3. Le Boko Haram 26
4. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) 26
5. Le Mouvement Unicité et Djihad en Afrique de l'Ouest
(MUJAO) 26
I.3.2. LES CONSEQUENCES DU TERRORISME EN AFRIQUE 27
1. Dans la corne de l'Afrique (Al-Shebab) 27
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2. Dans la zone sahélienne 28
II.2.1.La politique de l'union africaine dans la lutte contre le
terrorisme en Afrique 37
4. Autres moyens financiers 40
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