I.2.3 Le Burundi
Depuis la mort de son Premier ministre et héros
national en 1961, le prince RWAGASORE, fondateur de l'UPRONA, le Burundi vit
dans l'instabilité politique. Au cours de l'année 1964, ce pays
va connaître son premier mouvement de population engendré par des
événements politiques. Des divergences de vue relatives à
la rébellion des Mulele Maï dans l'Est du Congo, sont
apparues entre le gouvernement congolais dirigé par TSHOMBE et celui du
Burundi dirigé par NYANGOMA. Ces différends ont abouti, en 1964,
à l'expulsion de tous les résidents burundais du Congo. Assez
particulier, ce mouvement de population consiste non pas en un exil mais bien
en un retour d'une partie de la population sur sa terre d'origine.
En octobre 1965, la tentative manquée d'un putsch
militaire hutu marque le début de la répression sur la population
hutue, par l'armée burundaise. Plusieurs milliers de Hutus burundais
trouvent refuge au Rwanda. C'est le premier flux de réfugiés
burundais.
En novembre 1966, l'armée burundaise prend le pouvoir
et mit fin à la monarchie avec, comme conséquence, la fin des
attaques des commandos rwandais, depuis le territoire burundais.
Déjà instauré au Rwanda et au Congo, l'ethnicisme
va gagner le Burundi au cours de la deuxième moitié des
années soixante68.
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