1.3. Tentatives de production de masse des glossines de
qualité.
Les glossines ont été pour la première
fois décrites par WIEDMANN (1830) mais c'est ROUBAUD (1913) qui
réussi le premier à réaliser son élevage à
partir de pupes de Glossina morsistans submorsistans en provenance du
Sénégal (Kaboré, 1982 : Honoré Kam, 2003). Au
début, les glossines étaient élevées pour la
recherche sur leur physiologie et pathogenicité ainsi que pour des
lâchers de males stériles. De nos jours c'est ce dernier point qui
retient plus l'attention des éleveurs de glossines.
Le premier élevage de masse a été
possible grâce à l'utilisation des plaques chauffantes, des
chariots de stockage, des hottes de manipulation. Grâce à ce
procédé, cinq personnes suffissent pour s'occuper de 10.000
femelles reproductrices en une matinée (Bauer et al, 1984
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Kam 2003). Selon Bouchon et Cognet (1984), le CRTA aurait
produit plus de 5 000 000 pupes et lâchers 900.000 mâles
irradiés pour la campagne de lutte à Sidéradougou
grâce à ce procédé.
Dans le but d'une production de masse, la FAO/AIEA a
conçu plusieurs systèmes de productions depuis les années
1995. Le premier système (TPu-1) qui avait pour objectif
l'élevage d'un maximum de glossines sur une surface réduite a
connu un échec. En effet, ce système était
confronté à une mortalité très importante par
rapport aux pupes produites. Cet échec conduit à la mise en place
d'un TPU-2 qui malheureusement ne connaîtra pas non plus un
succès. Les cages oblongues de ce deuxième système
entraînaient une mauvaise répartition de la lumière dans
celles-ci. Ce qui avait pour conséquence une forte mortalité.
L'expérience de ce second système entraîne la mise en place
d'un TPU-3. Contrairement aux deux premiers où les cages des mouches
étaient déplacées pour leur alimentation, dans le TPU-3,
les chariots de stockage des mouches tsé-tsé sont fixes. La
préparation des membranes pour l'alimentation sanguine des mouches se
fait selon la méthode conventionnelle de préparation des
membranes (FAO/AIEA, 2000 ; Kam, 2003). Ces membranes, montées sur un
train sont déplacé vers les chariots portant les mouches pour
leur alimentation. Ce dernier peut être commandé par un
ordinateur. Il promet la réduction des travaux de l'ordre de 90% (Kam,
2003).
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