1. Problématique
L'insatisfaction populaire engendrée par la non
rentabilité et la non réalisation efficiente de la mission
d'intérêt confiée aux entreprises publiques dont la
société nationale d'électricité en fait partie nous
amène à dire qu'elles ont de manière globale un programme
managérial déficitaire.
De nos jours tout le monde doit communiquer: les entreprises,
les associations, l'administration publique et bien évidemment nous le
particulier1(*). Une
entreprise qui voudrait réussir ne va pas se limiter à la
création du produit, la fixation du prix et à la
détermination de la place ; elle doit aussi axer sa production sur
une stratégie de communication de qualité afin de récolter
une meilleure production.2(*)
J.J LAMBIN affirme que : « Pour vendre, il ne
suffit pas d'offrir un produit de qualité à un prix attractif par
l'intermédiaire d'un réseau de distribution bien
structurée, encore faut-il connaitre l'offre, mettre en évidence
ses qualités distinctives vis-à-vis du groupe d'acheteur
appropriés.3(*)
Pour être efficace sur le marché, une
stratégie managériale de qualité se présente comme
le catalyseur entre le produit et le consommateur. D'où le
développement d'un programme de communication considéré
sans doute comme clé de la réussite de cette stratégie.
L'environnement actuel des entreprises est caractérisé par une
forte concurrence qui exige les sociétés à renforcer
davantage leurs communications pour le « faire savoir » et
le « faire valoir ».
Lors du choix de notre sujet, nous avons voulu traiter du
déficit communicationnel observé au sein de la
Société Nationale d'Electricité qui sera notre champ
d'application. De nos jours la SNEL est caractérisée par une
mauvaise qualité de prestation de service qui se traduise par les
délestages intempestifs et à répétition et la
mauvaise qualité du courant.
Dans l'optique de l'amélioration de service, la SNEL
est obligée de disposer d'une stratégie de communication qui lui
permettra de faire comprendre à la clientèle les
difficultés qu'elle rencontre et les moyens mis en place pour
améliorer la qualité du courant la production
d'électricité en République Démocratique du Congo
sur l'échiquier continental.
Pour faire face à cette insuffisance voire absence de
politique de communication au sein de la SNEL, les dirigeants de l'entreprise
ont pris conscience de mettre en place une stratégie moderne de
communication pour permettant de démontrer à la
clientèle les efforts fournis pour améliorer la qualité
des prestations car la réussite d'une entreprise commerciale
dépend aussi de la maitrise de l'outil de communication en direction
de ses clients.
A travers les lignes qui suivent, notre préoccupation
fondamentale est de savoir : Quelle stratégie de communication la
SNEL peut mettre en place pour faire répondre au problème de
déficit de la production d'électricité ? Quels sont
les enjeux de cette stratégie ?
Voilà une série d'interrogations qui posent la
problématique de notre travail, interrogations auxquelles nous allons
efforcer de répondre en s'efforçant de proposer quelques pistes
de solution. En rapport avec la problématique sous examen.
2. Hypothèses
L'hypothèse est définie comme étant une
série de réponses provisoires, mais vraiment semblable au regard
des questions soulevées par la problématique4(*).
Notre étude tournera autour des hypothèses
suivantes :
v la SNEL peut mettre en place une stratégie de
communication adaptée aux objectifs de l'entreprise, aux messages,
à la cible et aux moyens employés ;
v L'application de cette stratégie, permettra à
la SNEL de soigner son image tant au niveau national qu'international, de
renouveler sa confiance à ses abonnés et d'accroitre sa
production de l'électricité.
3. Objet de l'étude
C'est de faire le diagnostic de la politique
communicationnelle utilisée par la société nationale
d'électricité, de ressortir les failles qui rongent celle-ci
enfin d'en proposer une thérapeutie efficace.
4. Objectifs du travail
4.1. Objectif général
La finalité de notre étude consiste à
mieux appréhender les difficultés qu'éprouve la
société nationale d'électricité pour aboutir
à une meilleure stratégie managériale.
4.2. Objectif spécifique
Notre objectif spécifique serait d'évaluer la
qualité de la production d'électricité
réalisée par la société nationale
d'électricité, telle évaluation nous amènera
à déterminer l'efficacité ou l'inefficacité de la
stratégie de communication.
5. Choix et intérêt du sujet
Ayant opté pour la formation en sciences de
l'information et communication, option : communication des organisations,
il nous a semblé intéressant pour sanctionner la fin de notre
cycle de licence, d'élaborer un travail lié à ce domaine
en vue d'approfondir et d'affirmer nos connaissances acquises tout au long de
notre cursus universitaire.
Sur ce, nous étions animés de faire une
étude sur « Enjeux d'une stratégie de communication de
crise face au déficit de la production d'électricité cas
de la SNEL ». Cette étude est d'un intérêt
particulièrement important dans la mesure où elle servira non
seulement d'un cadre d'analyse pour nos lecteurs mais aussi et surtout elle
permettra aux décideurs de l'entreprise de desceller les malaises dont
souffre la stratégie de communication de la SNEL.
6. Méthodes et techniques
Tout travail scientifique repose sur une ou plusieurs
méthodes, et dit-on, le choix de la méthode est toujours fonction
du type de problème que l'on se propose de résoudre.
Le Professeur SHOMBA KINYAMBA définit la méthode
comme étant l'ensemble des démarches ordonnés par
lesquelles les chercheurs réunissent les faits, classifient les
donnés et expriment un savoir qui s'en dégage
scientifiquement5(*).
Pour réaliser la présente étude, nous
avons fait recours aux méthodes structuro-fonctionnaliste et
descriptives.
6.1. Méthode fonctionnaliste
Cette méthode repose « sur la notion de
fonction définit comme la contribution qu'apporte un
élément du maintien de l'organe dont il fait partie, le
rôle qu'il joue dans la suivie de cet organe »6(*).
Pour J. POIRIER, « les fonctionnalistes estiment
qu'une institution donnée ne peut s'expliquer que par son rôle
social, la fonction qu'elle remplit au sein du complexe culturel. Un fait ne
prend tout son éclairage que lorsqu'il est saisi dans son
contexte »7(*).
Dans la présente étude l'utilité de cette méthode
est de nous permettre d'apprécier le rôle que devrait jouer la
stratégie de communication au sein de l'éntréprise.
6.2. Méthode descriptive
La méthode descriptive va consister à
décrire l'entreprise SNEL qui s'est transformée en
société par action à responsabilité limitée
« SARL ».
6.3. Techniques
Partant de cela, nous allons utiliser la technique
documentaire qui consiste à consulter les ouvrages, ainsi que la
technique d'entretien.
7. Délimitation spatio-temporelle
Dans un domaine de science, on peut estimer aborder un sujet
de recherche d'une manière exhaustive ou exclusive. Par souci de
précision, il est impérieux de circonscrire cette étude
dans les limites du temps et de l'espace bien définis.
Sur le plan spatial, le présent travail est circonscrit
dans la société nationale d'électricité (SNEL). Sur
le plan temporel, l'analyse se veut une étude ponctuelle.
8. Subdivision du travail
Outre l'introduction, la conclusion et la bibliographie, cette
étude comprend trois chapitres :
v Le premier chapitre circonscrit les assises
théoriques ;
v Le deuxième chapitre a pour objectif de
présenter l'entreprise SNEL et de l'actualiser avec sa transformation en
société par action à responsabilité
limitée ;
v Le troisième chapitre présente le
déficit de la production d'électricité et stratégie
de la communication de crise.
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Titre
I : Cadre conceptuel
Dans le souci de rendre plus claire la compréhension
de notre travail il nous a été opportun de consacrer le premier
chapitre aux motions conceptuelles et théoriques qui composent notre
sujet de recherche.
Ces notions permettront de déduire les mots clés
afin d'évaluer leur origine, leur importance et leurs objectifs ;
car toute recherche scientifique mérite d'être enrichie. La
progression de ce travail se manifestera par la clarté des concepts dans
un cadre bien déterminé.
Notons à ce sujet que R.K MERTON
souligne qu'une recherche consciente de ses besoins, ne peut passer outre la
nécessité de clarifier ses concepts, la recherche
sérieuse exige que les concepts soient définis avec une
clarté suffisante pour lui permettre de progresser8(*)
En ce qui concerne notre travail les concepts et notions qui
suivant seront définis il s'agit de :
Ø La Communication ;
Ø La communication de crise ;
Ø La Stratégie ;
Ø La Stratégie de communication.
Section 1. La communication
Plus d'information circulant d'un émetteur vers un
récepteur. Ce message peut être écrit (support
publicitaire, lettre) ou oral (téléphone ;
entretien.9(*)
La communication est une action de transmettre une information
dans un milieu de l'entreprise, on dira un « message »
à un ou plusieurs individus. Cette notion de communication a pris une
dimension considérable au fil des années et le terme a
été galvaudé au point de le détourner parfois de
son sens premier, créant ainsi une certaine confusion notamment avec le
terme « information » les principales déclinaisons
du mot se rapportant au thème sont : la communication globale, la
communication interne et la communication externe.10(*)
Jacques Durant définit la
communication comme un échange qui s'effectue entre deux personnes. Cet
échange peut être de nature verbale ou non verbale comme les
gestes, les mimiques, les regards.11(*)
Francis Balle définit la communication
comme une action consistant pour des hommes à échanger des
messages en face ou bien à distance avec ou sans le secours d'un media
et quelle que soit la forme ou la finalité de cet
échange.12(*)
Paragraphe 1 : La communication globale
Elle regroupe l'ensemble de la communication destinée
aux divers publics de l'entreprise.
La communication globale comprend aussi bien la communication
publicitaire qu'institutionnelle, médias et hors médias
organisés selon une stratégie rigoureuse d'une
entreprise.13(*)
Grâce à cette communication dérive deux
types de communication puisqu'elle engendre plusieurs, nous retenons la
communication interne et externe de l'entreprise qui aidera à faire des
analyses.
Selon Alex MUCCHIELLI14(*) il y a deux types de
communication d'entreprise à savoir :
ü La communication interne
ü La communication externe
1.1. La communication interne
1.1.2. Notions de la communication interne
Ensemble des dispositifs de communication mis en place par une
collectivité ou entreprise pour créer ou renforcer au sein de
l'organisation les relations entre les hommes et les différentes
structures ou filiales.
La communication interne concerne essentiellement les grandes
structures ou l'effet de taille conduit à un éclatement ressenti
des finalités et des services : elle a pour objectifs principaux le
développement de la cohésion interne de l'entreprise ou de la
collectivité, la facilitation du travail en commun par une meilleure
perception des conséquences de chacun, enfin l'appropriation par les
salariés des finalités de l'entreprise et de son esprit.
La communication interne d'une organisation peut toutefois
être ciblée sur un type de personnel particulier ou
déclinée selon les catégories de personnel.15(*) La communication interne comme
son nom l'indique, c'est la celle destinée à l'ensemble des
salariés de l'entreprise.
Elle peut être « descendante »,
« ascendante » ou
« interactive ».16(*) Elle doit tenir compte des différentes
catégories de salariés en fonction de leur statut ou de leur
fonction. Le rattachement de la communication interne se fait
généralement soit à la direction des ressources humaines,
soit à la direction de communication.
Cette seconde solution semble préférable
à condition que les deux directions entretiennent de bonnes et
étroites relations et parviennent à collaborer.
Les deux principaux objectifs de la communication interne
sont :
· Motiver
· Fédérer le personnel
D'après Bernard LAMIZET et
Ahmed SILEM, la communication interne est le
développement d'une information par les actions d'une communication
visant à informer le personnel, le motiver à mettre son
savoir-faire au service de l'entreprise.17(*)
La communication interne est un outil d'aide à
l'évolution de comportements et la cohésion de l'entreprise,
selon qu'elle renforce l'unité à tous les secteurs de
l'entreprise.
ALMEIDA DA Nicole, dans son ouvrage affirme
que celle-ci est une déclinaison de la communication d'entreprise qui
consiste à la production d'information sur le milieu de
l'entreprise.18(*)
Pour Alex MUCCHIELLI, c'est un ensemble des
actions d'information et de la communication qui mettent en oeuvre les
principes d'une politique de communication d'entreprise.
Ces actions visent être autre à faciliter
l'adhésion des personnels aux valeurs et aux objectifs de l'entreprise
à motiver, faciliter le travail en commun et cela pour finalement
permettre aux individus de trouver le sens de leurs actions dans
l'entreprise.19(*)
La communication interne crée ce système
d'appartenance à l'organisation par l'assimilation de ses valeurs, par
la valorisation de ses actions exemplaires et par une intégration de
nouveaux membres à travers des modes de communication qui peuvent
renforcer l'esprit de famille et de l'équipe.
Claude DUTERME, la définit comme un
ensemble d'interactions, d'enjeu d'informations se passant entre les membres
d'une entreprise. En d'autres termes, c'est un ensemble des messages
émis à l'intérieur d'une entreprise ou partagés par
un service particulier.20(*)
Philippe DETRIE et Catherine
BROYER par contre pensent que la communication interne est un ensemble
des principes et pratiques visent à donner du sens pour favoriser le
travail en commun. Pour eux, la communication interne peut se définir
comme la résultante d'au moins 3 composantes qui s'organisent en
communications informelles et formelles21(*) en l'occurrence :
· La communication ascendante :
«salariale» part des salariés pour remonter vers
hiérarchie ou la direction. C'est la communication dite du «bas
vers le haut». Elle peut être provoquée et organisée
comme elle peut être spontanée. Cette «communication
ascendante» permet de vérifier et de déceler
d'éventuelles anomalies, des réclamations et les attentes des
salariés qui peuvent être résolues par la Direction
Générale.
· La communication descendante : La communication
descendante ou «hiérarchique s'adresse à l'ensemble des
salariés. Elle part du haut de la pyramide hiérarchique vers
l'ensemble des employés. C'est la communication du «haut vers le
bas». Elle a pour objectif de diffuser les informations
réglementaires, résoudre les conflits internes et informer et
expliquer un projet à l'ensemble du personnel
· La communication interactive : favorise
l'échange de l'information entre les différents acteurs de
l'organisation. Elle a pour objectif d'intégrer les acteurs de
l'entreprise à la prise de décision et surtout aux partages des
connaissances.
1.1.3. Les objectifs de la communication interne
· Conduire ou accompagner le changement ;
· Améliorer le climat général et les
performances de l'organisation ;
· Renforcer la cohésion du groupe ;
· Stimuler la motivation ;
· Développer l'enthousiasme ;
· Participer à l'efficacité et la
capacité d'innovation des salariés.
La communication interne remplit de multiples
fonctions :
· Transmettre des informations ;
· Exposer des résultats ;
· Expliquer une nouvelle orientation ;
· Motiver les collaborateurs ;
· Fédérer les acteurs autour d'un projet
d'entreprise.
1.1.4. Moyens d'actions de la communication
interne
Dans la communication interne, nous avons différents
moyens à savoir : moyens écrits et moyens oraux.
a. Moyens Ecrits
Les moyens écrits constituent tout à la fois un
des éléments de la communication interne et en même temps
un des facteurs de sa réussite.
Nous avons notamment :
1) Le journal ;
2) Les outils traditionnels :
- Les notes flash ou flash d'information ;
- La documentation ;
- La note de service ;
- La revue de presse ;
- La boite à idées
3) Les outils récents :
- L'agence d'information ;
- Le journal électronique ;
- La communication électronique
b. Moyens Oraux
L'oral est l'outil de communication interne le plus ancien. Il
connait actuellement un profond renouvellement qui le fait apparaitre comme le
plus efficace des moyens disponibles, nous avons :
- Les journées portes ouvertes ;
- La messagerie ou intranet ;
- Le journal d'entreprise ;
- Les enquêtes et sondages ;
- Les groupes de concertation ;
- Les cercles de qualité ;
- La communication de proximité ;
- La gestion des réunions ;
- L'exploitation des événements
internes ;
- Les réunions de service ;
- L'audiovisuel
1.1.5. Les avantages de la communication interne
· Répondre au besoin d'information des
salariés ;
· Accompagner les salariés lors de changements
d'organisation/ projet transversal ;
· Expliquer l'entreprise et ses
finalités ;
· Développer une identité d'entreprise, une
culture commune ;
· Donner du sens à l'action de chacun ;
· Construire un esprit d'équipe, renforcer la
cohésion ;
· Mobiliser les énergies de chacun,
dynamiser ;
· Informer le personnel avant
l'extérieur ;
· Aider la hiérarchie à faire descendre et
remonter l'information ;
· Favoriser la remontée d'information ;
· Aider les managers à clarifier leurs besoins en
termes de communication ;
· Développer l'écoute des
collaborateurs ;
· Former/sensibiliser le personnel à la
communication.
De tout ce qui précède, il sied de savoir que la
communication interne est l'ensemble des messages verbaux ou non verbaux,
émis à l'intérieur d'une entreprise à l'attention
des agents dans le but de favoriser la cohésion entre les individus de
valoriser les agents en leur attribuant une place de choix de la prise de
décisions utile à l'épanouissement.
1.2. La communication externe
Ensemble de la communication mise en oeuvre par une
entreprise, à l'intention de ses différents publics à
l'exclusion des salariés qui constituent les publics internes. Quant aux
publics externes, ils se décomposent en deux catégories :
externes d'une entreprise rassemble la communication publicitaire et la
communication institutionnelle22(*).
Ensemble des dispositifs de communication mise en place par
une collectivité ou une entreprise pour valoriser son activité et
son image auprès du public. La communication externe d'une entreprise
auprès des particuliers dépend donc des objectifs du marketing de
l'entreprise c'est-à-dire cibles visées et du positionnement
recherché.23(*)
Pour l'entreprise, la communication externe est
également déclinée en direction de ses clients
institutionnels. Elle repose généralement sur la mise en place de
campagnes publicitaires dans les medias et de campagnes promotionnelles
hors-média sur le développement des relations avec la presse et
sur le développement de la communication personnalisée dans le
cadre du marketing direct.
La communication externe d'une entreprise n'est pas non plus
indépendante du contexte social et politique : en cas de crise
grave où l'entreprise est mise en cause, sa communication externe peut
se limiter à une communication de crise.
1.2.1. Les supports de la communication
externe
· L'affichage : est utilisée
pour faire connaitre un nouveau produit, un événement. Pour
être efficace l'affichage doit transmettre une quantité
limitée d'information, car le temps de lecture est très
réduit, la variété des formats et de supports laisse une
certaine liberté d'imagination mis en page, gestion des textes, des
visuels, de la typographie, du choix de l'image, la photo apparait plus
réelle, le produit étant présenté en
véritable situation, par contre le dessin est plus distant de la
réalité ;
· La plaquette : est un document
informatif, édité par une entreprise pour faire connaitre ses
produits au service, elle peut se présenter sous formes d'un dossier
composé d'une plaquette ;
· Le prospectus : c'est un document
informatif succin, déposé dans les boites aux lettres, sur les
pare-brise des voitures distribué sur le parking ou dans la rue. Il est
destiné dans fort pourcentage à être jeté ;
· La presse : selon la cible et le message,
l'entreprise peut acheter un espace publicitaire dans la presse
périodique, quotidienne, gratuite, municipale, associative. Ceci dans le
but de faire connaitre l'entreprise avec ses produits et services ;
· Le dépliant :
destiné à un public a priori intéressé, il transmet
une information plus approfondie. Tous les aspects du sujet sont abordés
de façon synthétique avec une hiérarchisation des titres
et sous titres.
· Le panneau : est un moyen
efficace de la communication d'externe
Section 2 : La communication de crise
Parlant de la communication de crise il est important de
définir ce qu'est exactement une crise.
D'après Thierry LIBAERT, il s'agirait
de la « phase ultime de dysfonctionnement » mettant en
péril la réputation et la stabilité d'une
entreprise.24(*) Plus
concrètement, la crise peut engendrer une rupture par rapport à
l'image qu'une collectivité a d'une entreprise suite à un
événement précis, ce qui amène l'institution
à se mettre en état d'urgence.
De nouveaux défis et objectifs sont mis en place afin
de réduire le plus possible les tensions avec les médias et les
consommateurs qui commettent et qui demandent des explications ainsi qu'au sein
de l'organisation en tant que telle.
La crise peut être d'origine économique (fusion,
risque financières, grèves...) techniques (défaillance
d'un produit, accident industriel), politique (réglementation
contraignante, décision de justice) ou encore corporate (en rapport avec
l'image dans l'entreprise, ex. Rumeurs). En période de crise, une
entreprise se doit de communiquer afin de préserver au mieux son
image.
Selon Patrick LAGADEC, la crise est une
situation ou de multiple organisation aux prises avec des problèmes
critiques, soumises à de forte pression externes, d'après les
tensions internes, se trouvent brutalement et pour une longue durée...
le tout dans une société de communication de masse
c'est-à-dire en direct avec l'assurance de faire la
« une » des informations radiodiffusées,
télévisées, écrites sur une longue
période.25(*)
Libaert divise le cycle d'une crise en quatre phases :
ü La phase préliminaire : l'entreprise se
doit être à l'affut de premiers signaux pouvant mener à une
crise en tout temps ;
ü La phase aigue : durant cette phase,
l'événement déclencheur amène de façon
rapide et interne l'entreprise en situation de crise, il est essentiel d'avoir
un suivi de presse ;
ü La phase chronique : la crise ayant atteint un
sommet, elle commence à être moins abordée dans les
medias ;
Si une crise plus importante se déclenche ailleurs, une
réduction de l'attention médiatique sera provoquée.
ü La phase de cicatrisation : le cycle de vie de la
crise s'achève ici on constate alors une atténuation des
médias ainsi qu'une chute progressive de l'attention des
médias.
Il serait toutefois important de souligner que même si
une organisation est passée au travers de quatre phases, la crise n'est
jamais entièrement terminée. Depuis l'explosion d'internet, il
reste toujours des traces des crises.
De plus, la plupart des medias vont souvent utiliser des
crises antérieures pour expliquer des incidents d'actualité.
Qu'est-ce qu'une crise ?
La crise atteint le métabolisme de l'entreprise ses
fonctions vitales. Elle empêche ou va progressivement empêcher de
faire tourner l'entreprise, de la diriger. Plus une crise avance plus elle
devient complexe. Il est donc important de garder dès le départ
la crise sous contrôle afin qu'elle dégénère le
moins possible.
La crise touche aux quatre fonctions essentielles du
management :
· Le pilotage (détermination de la
stratégie, des objectifs) ;
· La maintenance (la gestion de l'entreprise, la
production, la mise en oeuvre des projets) ;
· Le leadership (les valeurs, les rites, les
symboles) ;
· L'interface (surveiller l'environnement interne et
externe).
Paragraphe 1 : Organisation de la communication de
crise
Une entreprise souhaitant limiter les dommages d'une crise a
avantage à l'anticiper continuellement. LIBAERT
définit bien l'importance de cette étape en soulignant que
« Le combat anticrise repose d'abord sur un état d'esprit, les
procédures viennent suite »26(*). Cette anticipation se fait donc sur deux
niveaux : matériels et communicationnel.
Du point de vue matériel, un recensement de toutes les
crises éventuellement possibles doit être fait.
L'équipe chargée du recensement doit s'assurer
de bien maitriser le sujet de la source potentielle de crise.
Elle doit en connaitre les risques, les conséquences
possibles, les probabilités de déclenchement de la crise. Cette
équipe formée d'experts et de responsable des communications se
nomme cellule de crise. Pour assurer un bon fonctionnement au sein du groupe et
optimiser son rendement il y a cinq principes de base à
respecter :
1. La légèreté : pas plus qu'une
quinzaine de membres ;
2. Le poil à gratter : ne pas tenir compte des
affinités des membres mais de leur capacité à prendre des
décisions éclairées et réfléchies lors de la
fondation du groupe ;
3. Le naïf : aptitude à poser un regard
critique sur les décisions et y réagir en tout temps ;
4. L'expérience : faire l'expérimentation
des plans préparés mettre l'entreprise en état de
déstabilisation pour en faire une évaluation ;
5. Le retour d'expérience : faire le bilan de
l'expérience savoir cibler les erreurs commises pour ne pas les
répéter.
Pour ce qui est du niveau communicationnel, l'entreprise se
doit de créer un plan de communication qui consiste en une description
claire et accessible des objectifs, du message, de la cible et des moyens
employés par l'entreprise face à une crise potentielle suite au
recensement fait par la cellule de crise une préparation des messages
(pour chaque crise) est montée. Les responsables se prononcent alors sur
ce qu'elles veulent dire à propos de chaque sujet de crise possible.
Le plus important lors de la formation d'un discours demeure
l'efficacité de la transmission de celui-ci ; pour ce faire, il
existe un type de formation nommé le media training, qui apprend aux
responsables des communications à s'exprimer de façon claire,
précise sans ne jamais tomber dans la langue de bois et la
justification.
En cas de crise, la direction de la communication doit
préparer la communication elle-même. Elle élabore un plan
de communication qui présente l'objectif, le message, les cibles et les
moyens de manière concise afin d'être plus facilement utilisable
par la cellule de crise.
Elle prépare ensuite des messages pour chaque crise
recensée.
Enfin, l'entreprise doit connaitre ses interlocuteurs
(pouvoirs publics, élus locaux, riverains, milieu associatif,
journaliste pour pouvoir établir une relation de confiance avec eux. En
effet, si une crise éclate, le fait d'avoir établi
antérieurement des relations solides contribue à réduire
la part du soupçon.
Il est aussi nécessaire de former les porte-paroles
désignés au discours médiatique afin de transmettre le
message de la façon la plus efficace possible : soit l'accent est
porté sur la brièveté des déclarations, le rappel
constant du coeur du message, l'utilisation d'image ou bien c'est la
connaissance du sujet et la précision qui sont les
éléments directeurs du discours.
Après toute une litanie d'explication sur la
communication de crise LIBAERT propose dix conseils sur la crise :
Ø Etre disponible
Ø Etre réactif
Ø Etre humain
Ø Etre crédible
Ø Etre réaliste
Ø Etre simple
Ø Etre prudent
Ø Etre cohérent
Ø Etre rassurant
Ø Etre courtois
Ensemble des dispositifs de communication mis en place pour
répondre à un retournement brutal de l'opinion, souvent
relayé et renforcé par les medias, à l'égard de
l'image d'une entreprise ou d'une institution.
La communication de crise répond avant tout à
une crise de l'image de l'entreprise dans l'opinion plutôt qu'à
une crise avérée : la communication de crise est
nécessaire tant de répondre par exemple à l'indignation
soulevée par une crise écologique causée par l'entreprise
que pour répondre à une simple annonce de licenciements, qui ne
doit pas entrainer de crise proprement parler si elle est justifiée,
mais dont les conséquences peuvent être catastrophiques par
l'image de l'entreprise.
Du point de vue de la communication de crise répond
souvent aux effets négatifs liés aux insuffisances de la
communication externe. En général elle met en avant la
responsabilité et éthique de l'entreprise ou de
l'institution.27(*)
La communication de crise intervient lorsqu'un problème
du genre à ébranler la réputation ou éclate
à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise.
C'est à ce niveau que les professionnels de la communication
interviennent dans l'urgence afin d'organiser la réaction et diminuer
ainsi la tension.
Cette communication peut cependant intervenir dans tous les
domaines :
Ø En communication interne : cas de la
grève générale ;
Ø En communication financière : cas de la
flambée des cours ou rachat de l'entreprise ;
Ø En communication produit : de la consommation
indisposée à l'interdiction du produit.
La communication de crise est l'ensemble des moyens et
d'actions mis en oeuvre selon une stratégie préétablie,
afin de gérer et limiter une situation d'exception susceptible de nuire
à la réputation, à l'image au fonctionnement de
l'entreprise, au point de mettre son avenir en péril.28(*)
Paragraphe 2 : Les cas de figure de la
communication de crise
2.1. Gérer la communication de
crise
Autant la communication est un composant stratégique de
la performance collective en période normale autant elle devient pour
l'organisation un bouclier, un système de défense en temps de
crise.
Car toutes les crises qui frappent l'organisation ont un
aspect communicationnel décuplé depuis l'apparition d'internet et
se gèrent donc aussi sur ce front. Les spécialistes divergent sur
la définition d'une crise, certains considèrent que l'on ne peut
parler de crise que quand l'entreprise est littéralement à
l'arrêt et est atteinte dans ses fonctions vitales, d'autres
considèrent au contraire que l'on peut déjà parler de
situation de crise quand l'entreprise est en danger, en rupture
d'équilibre.29(*)
Il ne nous appartient pas de trancher mais nous pouvons
affirmer que la crise fait partie des risques quotidiens d'une organisation et
qu'aucun communicateur n'échappe ; au moins une fois dans sa
carrière, à la gestion d'une telle situation.
2.2. Les facteurs déclencheurs de la
crise
Une délocalisation, un acte de malveillance une OPA
hostile, un risque d'attentat terroriste, un produit de communication
soupçonné d'être dangereux pour l'homme, une grève
de longue durée, une campagne de rumeurs ou de boycott, un scandale
financier, un accident écologique, une campagne orchestrée par
des groupes activistes, une action de désinformation ou de diffamation
sur le web.
Quel que soit l'événement, il déstabilise
brutalement l'entreprise qui est livrée au public et s'en trouve
extrêmement fragilisée.
Elle peut perdre quelques heures son crédit
auprès de ses clients, ses actionnaires, les autorités avec
lesquelles elle interagit l'opinion publique préjudice qu'elle peut
subir est parfois irréparable. Il ne revient naturellement pas au
communicateur interne de gérer la crise sur le fond.
Il apparait davantage comme une digue, comme une
défense sur le front de l'information. Comme le fera son collègue
en échange de la communication externe, il tentera de limiter les
dégâts médiatiques et d'éviter que l'image de
l'entreprise n'en sorte ternie. De toute façon, dans une crise, les
pires des attitudes dans les situations sont le silence ou le mensonge.
2.3. Les cellules de crise
Lorsqu'une crise éclate, on a
généralement très peu de temps pour réagir.
L'information se répand comme une trainée de poudre et souvent
l'aspect médiatique ne dure que 24 à 48h. Dès lors, le
premier acte en gestion de crise qui sera composée de personnes qui ont
un rôle clé dans l'organisation.
On rassemblera généralement le responsable
ressources humaines, le responsable de communicateur externe, le communicateur
interne, les services de sécurité, le responsable internet, et
suivant la nature de crise, les experts concernés.
Dans les petites entreprises, le Directeur
général, s'implique directement dans ce type de communication.
Il s'agira d'une équipe restreinte, au sein de laquelle
chacun a une véritable responsabilité et un réel mandat
pour agir ses membres doivent disposer d'un réel pouvoir d'engager les
ressources et doivent être habilités à coordonner les
différents départements de l'organisation.
La capacité de l'entreprise de maitriser les chaos est
entre leurs mains. On veillera aussi à diffuser des messages dans la
communauté de travail désignant nommément le porte-parole
et enjoignant les membres du personnel à ne pas répondre à
sa place à des questions.
Dans la gestion d'une crise, la cellule veillera à ne
pas mettre ses dirigeants inutilement et trop rapidement en situation critique
par rapport au personnel ou aux medias. Au fur et à mesure de
l'éventuelle aggravation des événements les niveaux
hiérarchiques les plus élevés interviennent, mais il faut
en quelque sorte les garder en réserve pour parer à cette
éventualité.
2.4. Réussir une gestion de crise, c'est la
prévoir
Le pire ennemi de l'entreprise dans le domaine, c'est
l'imprévoyance car elle génère l'affolement et la panique.
Le meilleur atout de l'entreprise par contre, c'est le plan de communication de
crise, c'est-à-dire la stratégie, l'argumentaire et les
procédures. IL s'agit de scenario et de stratégie établis
de manière anticipée. Avec les responsables de l'entreprise ou
avec l'aide d'un expert extérieur, les risques objectifs
présumés seront listés et les risques
déterminés.
Section 3: La Stratégie
Le terme stratégie est plus utilisé dans l'art
militaire. Malgré cela, le dictionnaire Larousse
généralise son emploi suivant les différents
domaines : « art de combien, en vue de la victoire,
l'action des forces militaires, politiques, morales, économiques
appliquées dans la conduite d'une guerre moderne ou dans la
présentation de la défense d'un Etat : la stratégie
ressorti conjointement et à celle du haut commandement des forces
armées.30(*)
Dans le langage grec antique la stratégie est l'art du
stratège c'est-à-dire celui qui conduit une armés. A
l'origine, la stratégie avait pour but la préparation et la
conduite générale des opérations contre un adversaire en
vue de la victoire.31(*)
Elle peut être définie de façon simple
comme un plan ou on affecte des sources rares, en vue de réaliser les
objectifs de l'entreprise.32(*)
Ensemble des décisions prises par une entreprise afin
d'orienter de façon déterminante, pour le moyen ou le long terme,
tout à la fois ses activités et les structures de son
organisation.
La stratégie vise à concrétiser les axes
de la politique générale de l'entreprise. On oppose, les plus
souvent, les stratégies de spécialisation aux stratégies
de diversification.
Les premières cherchent à approfondir le
métier de base de l'entreprise et ses activités présentes,
soit en additionnant des entreprises opérant sur le même produit,
soit en s'implantant sur une base géographique nouvelle à
l'étranger par exemple, soit enfin en développant ou en
acquérant des compétences annexes pour élargir les
débouchés du métier d'origine.33(*)
Les stratégies de diversification permettent
l'entrée sur un nouveau métier. On peut alors se diriger vers des
activités connexes, ou assurer la chaine de production et de diffusion
en allant vers l'amant ou vers l'aval de l'activité initiale. On peut
enfin faire des placements financiers dans des secteurs étrangers ou
métier d'origine, mais qui semblent porteurs d'avenirs.
Section 4 : La Stratégie de
communication
La stratégie de communication est un ensemble de
réflexions et de décisions sur la façon de communiquer
avec les cibles.
La stratégie est d'autant plus importante, qu'elle
définit le lien d'affectivité entre la marque et consommateurs.
Elle va développer une relation communicative trop importante dans cette
société de communication.34(*)
Définir une stratégie de communication permet,
également de structurer et coordonner les différents actions ou
supports qui seront mis en oeuvre et d'avoir, en amont une vision globale de
l'ensemble des actions déployées sur l'année (presse,
publicité, marketing, événementiel...) afin d'en maitriser
la périodicité, le budget et la réalisation. Une
communication réussie passe avant tout par une stratégie de
communication bien définie.
La communication est avant tout la transmission d'un message
d'un émetteur `votre entreprise) vers un ou plusieurs récepteurs
(vos clients, projets, partenaires). Communiquer consiste donc pour vous
à identifier clairement vos cibles de communication afin de
déployer des moyens de communication adaptés
précisément à leurs attentes.
Cependant, face aux contraintes de temps et de budget, le
premier reflexe du chef d'entreprise est souvent de penser aux moyens et outils
de communication à mettre en oeuvre, avant de définir sa
stratégie de communication.
Or, une stratégie bien pensée permet de
positionner sa communication au plus juste des besoins et attentes de ses
potentiels clients, de véhiculer une image et un message qu'ils
comprennent et qui les touchent. Mais aussi de faire les bons choix en termes
d'outils et supports de communication afin d'éviter les dépenses
superflues.
Différentes étapes de la stratégie de
communication :
a) L'analyse marketing de l'entreprise (sa culture, ses
valeurs, sa place sur le marché) et du produit, de la marque, du
contexte concurrentiel, des besoins exprimés ou à susciter, des
méthodes de fabrication... aboutit à un positionnement du
produit ;
b) Elaboration des différentes actions de
création en fonction des cibles retenues, et du positionnement :
axes et thèmes des messages ; visuels, symboles internet intranet,
presse d'entreprise.
Paragraphe 1 : Les cibles de la communication
Les cibles de communication se définissent comme les
groupes des personnes visées par une action de communication.
A chaque cible correspond un moyen d'action mais les
mêmes moyens d'actions peuvent s'adresser à plusieurs cibles
différentes si la teneur du message diffère afin de correspondre
précisément à la cible visée.
La stratégie de communication détermine les
différentes cibles comme faisant partie d'un schéma de type
merchandising à savoir tous les canaux concernés par l'action mis
en oeuvre.
Il existe des cibles directes (le consommateur) et des cibles
indirectes (le distributeur, le prescripteur, le leader d'opinion).
Différents publics cibles de la communication de l'entreprise peuvent
être regroupés en quatre catégories, auxquelles
correspondent un type de communication :
v Consommateurs-réseaux de vente/communication
marketing
v Citoyens/communication sociale
v Capitaux/communication financière
v Salariés/ communication interne
L'ensemble des moyens de communication doit être
conçu de façon complémentaire et cohérente pour les
divers publics. Une même personne peut appartenir à plusieurs
catégories (à la fois salariée d'une entreprise,
actionnaire de celle-ci et consommateur, il appréhendera donc
l'entreprise, la collectivité ou le produit de différentes
manières, ce qui nécessite des messages différents).
Paragraphe 2 : Stratégies de la
communication de crise
Lorsqu'une entreprise vit une période de crise, elle
doit nécessairement définir une stratégie pour
gérer la situation. La stratégie consiste en le choix du message
de l'organisation face à la crise.
Avant de procéder aux choix de ce message, il existe
quelques préalables. D'abord, il faut déterminer si la
problématique rencontrée est surmontable ou catastrophique.
Ensuite, dans tous les cas, il faut s'assurer que le dossier
monté par la cellule de crise est complet et qu'il comporte toutes les
informations nécessaires à la maitrise du sujet car les medias et
les actionnaires voudront toujours plus d'informations, ils questionneront,
commenteront. De plus, il faut bien connaitre les risques encourus par
l'entreprise, ce qui aura aussi une influence lors du choix du canal
utilisé pour les communications.
Finalement, le choix de la responsabilité de
l'entreprise est la dernière (mais loin d'être la moindre)
étape avant de communiquer les medias.
L'entreprise doit définir si elle est responsable ou
non de la crise qu'elle vit et les informations qu'elle veut transmettre.
Ces choix se font habituellement car entre le moment ou
l'événement survient et le moment où l'entreprise
communique avec les médias existe une augmentation considérable
de la pression envers les responsables.
Ensuite, alors que les décisions préalables ont
été prises grâce aux informations recueillies par la
cellule de crise, l'organisation doit choisir une stratégie de
communication parmi tant d'autres.
On recense 5 types de stratégies
différentes :
v Le front de refus ;
v L'abonné absent ;
v Le bouc émissaire ;
v L'acceptation ;
v L'amalgame.
L'amplification des cas de communication de crise permet
d'apporter un éclairage nouveau par une approche plus
détaillée sous un autre angle des stratégies
énumérées que voici :
1. Les stratégies de la
reconnaissance
Elles se fondent sur un pari, celui de la possibilité
de bénéficier de circonstances atténuantes, voire
d'accroitre son capital image. Dans un cas où cette stratégie est
choisie les responsables de communication doivent s'expliquer et montrer
l'importance accordée à la résolution du problème
avant tout.
Il arrive parfois que la reconnaissance est totale, mais on la
définit de partielle la plupart du temps.
2. Stratégie du projet
latéral
Cette stratégie consiste à aborder le
problème à résoudre sous un autre angle et cette
stratégie déduit :
· Le déplacement du lieu de débat : il
s'agit de déplacer le lieu de communication pour communiquer sur un
thème valorisant l'entreprise afin de « faire oublier la zone
fragile » autant que faire ;
· La stratégie de la contre-attaque et la
rhétorique du complot : elle consiste à ne pas
répondre sur le fond du problème mais à détourner
volontairement les attaques vers les personnes où le problème
aurait pu profiter. L'argumentation consiste à crédibiliser un
probable complot de la concurrence à l'origine de la crise ;
· L'accusation externe : elle consiste à
détourner l'attention sur une tierce partie ;
· La stratégie hiérarchique :
consiste, pour un individu à minimiser son rôle et à mettre
en avant les grands décideurs ;
· La stratégie du pire : consiste à
montrer du doigt une piste plus prometteuse pour que les medias
détournent leur attention ;
· La stratégie de la piste annexe : consiste
à dénoncer d'autre responsable sans renier sa
responsabilité pour l'entreprise en crise ;
· La stratégie de l'évitement du
pire : consiste à comparer les impacts de l'événement
qui a provoqué la crise à ceux qui auraient pu survenir mais qui
ont été contrôlés.
3. Stratégie de refus
· La stratégie de la
dénégation : consiste à nier la responsabilité
et à rejeter les accusations ;
· La stratégie du bouc émissaire :
consiste à désigner un coupable à l'intérieur de
l'organisation ;
· La stratégie du changement : consiste
à nier toute responsabilité en la reportant sur une
période antérieure ;
· La stratégie du chainon manquant : repose
sur l'argumentation de l'absence d'information.
Paragraphe 3: Implantation des stratégies de
communication
On distingue 3 sortes des stratégies :
3.1. Stratégie incisive
Le grand avantage d'une marque incisive est de réussir
à être plus flexible.
En effet, elle peut s'adapter plus facilement au marché
« sa grande arme est d'être vigilante et à
l'écoute du marché ». Elle peut ne pas avoir le poids
d'une marque de diversification ou universelle mais elle est beaucoup plus
fragile35(*).
Elle peut répondre plus facilement et rapidement quand
on en a besoin. Elle peut anticiper les besoins de son marché et surtout
si elle sent que la meilleure stratégie de marketing est la
spécialisation, elle doit la mettre en place.
3.2. Stratégie de diversification
Etre une marque de diversification n'est pas moins prestigieux
que d'être une marque universelle. Très souvent marché ne
donne pas les conditions nécessaires pour devenir une marque globale.
Dans ce cas, être une marque de diversification réussie est mieux
que d'être une marque universelle échouée.
La communication d'une marque de diversification peut avoir
plus variantes :
- la marque utilise toujours même appellation sur tous
les marchés par contre, elle change son discours, même s'il
communique dans la même direction ;
- La marque peut avoir besoin de créer un nom de plus
pour mieux s'adapter aux différents marchés.
3.3. Stratégie universelle
L'avantage principal d'avoir une stratégie de
communication universelle est la valeur ajoutée que celle-ci apporte
à la marque et à sa propre identité ainsi que les
économies que cette stratégie peut apporter.36(*) En revanche, la
capacité de réponse vis-à-vis du marché et le
maintien de cette stratégie est plus difficile.
La probabilité d'avoir une communication efficace
auprès des cibles est aussi inférieure. D'ailleurs, les
idées et valeurs peuvent se développer en différent sens
dans les différents marchés.
Les interprétations des messages peuvent être
complètement diversifiées ce qui peut donner origine à des
conflits. Malgré tout ces astuces, le but c'est de réussir une
stratégie de communication globale, qui soit la plus efficace
possible.
Alors, il ne faut pas abandonner le coté de
proximité avec la cible, qui nous avons vu, est un des principaux
facteurs pour obtenir une communication efficace.
Actuellement les entreprises doivent faire à une
concurrence accrue et aux medias toujours à l'affut d'une
opportunité d'augmentée, ce qui complique la communication de
celle-ci en période de crise.
En effet, la concurrence peut être à l'origine de
diverses rumeurs qui peuvent devenir catastrophiques pour l'entreprise
concernée. De surcroit, l'expansion d'internet est parfois source de
crises « fictives » ou d'amplification de crises.
Cependant, il peut également permettre de les
réduire dans le sens où la communication par internet est plus
réactive que par le biais des medias traditionnels. Ainsi pour garder
une image, l'entreprise doit communiquer davantage qu'auparavant.
La stratégie de communication est rien d'autre le
résultat d'une analyse de la politique générale de
l'entreprise et de ses orientations, qui amène à adopter une
ligne de conduite précise sur le moyen et le long terme, en vue
d'atteindre des objectifs et des cibles nécessaires à son
développement.
La stratégie de communication devra donc fonctionner en
parallèle avec la politique de l'entreprise et avoir la plus grande
cohérence entre l'interne et l'externe à travers toutes les
actions qui en seront la concrétisation sur le terrain.37(*)
Titre 2 : Cadre théorique
Selon LAMAREE et VALLEE, le
cadre théorique sert principalement à présenter un cadre
d'analyse et à généraliser des relations
d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes
pour tenter de les appliquer au problème.38(*)
Dans le cadre de notre travail, l'approche théorie
comprend la théorie d'image comme il s'agit d'une communication de
crise, il convient de l'associer à la théorie d'image pour
soigner la notoriété de l'entreprise.
Le concept d'image est très primordial dans toute
stratégie qu'utilise l'entreprise. Faire semblant d'oublier cet aspect
des obligations du chef d'entreprise est très dangereux, car
d'après DRIAENSENS B. et INGHAM
M. l'absence de la communication d'image est
déjà une communication d'image mais dans la forme la pernicieuse
qui sait, car l'absence de la personnalité, c'est la non
personnalité.39(*)
La communication d'image peut se définir comme un
ensemble d'actions menées par une entreprise pour faire connaitre et
reconnaitre sa légitimité auprès des publics.40(*)
La théorie d'image permet également à
l'entreprise de bâtir une bonne image au moment ou elle cherche à
valoriser son image aux yeux du grand public, mais il faut savoir que rien ne
se donne, une image bonne ou mauvaise n'est pas définitive,
c'est-à-dire qu'elle évolue au fil du temps.
Ce qui revient à dire qu'il a combinaison de plusieurs
sortes d'images pour parvenir à l'image de marque.
En effet, chaque image est orientée en fonction de la
cible et aussi de la réalité que présente l'entreprise.
L'image est à ce moment l'un des outils de la
communication d'entreprise vers le public externe.41(*)
Comment mener une politique d'image ?
Etant donné que communiquer, c'est se bâtir un
capital de confiance, fondé sur la valeur de l'entreprise, sur sa
compétence et un capital de sympathie, permettant à l'entreprise
d'être choisie, appréciée, réputée et
défendue.
Cette démarche suscite deux réactions à
savoir : active et réactive.
· Réactive : lorsqu'elle
permet en outre d'éviter les faux problèmes, les rumeurs
d'être soutenu en cas de crise.
· Active : c'est lorsqu'une image
forte permet de lutter contre la concurrence, d'améliorer ses
résultats économiques et ses performances financières
A cet effet, on distingue quatre principes pouvant contribue
à la construction d'une bonne image d'entreprise, il s'agit de :
ü Image originale :
Celle-ci permet à l'entreprise de distinguer ses
compétences, il est inutile de mener une politique d'image, si c'est
pour se fondre dans la masse des entreprises de son secteur.
Les entreprises sont obligées de se doter d'une vraie
personnalité. Retenons qu'aujourd'hui, le succès d'une entreprise
ne dépend pas uniquement de son savoir-faire, de la qualité de
ses produits, de ses hommes ou de l'excellence de sa gestion mais plutôt
de son image qui est désormais un facteur essentiel de
réussite.42(*)
ü Image positive
Elle valorise l'entreprise en la présentant sous son
meilleur jour, surtout dans le secteur à faible valeur ajoutée de
communication ou des activités mal aimées, méconnues ou
peu considérées, nécessite une mise en valeur
indispensable.
ü Image durable
Prolonge la durée de vie de l'entreprise parce qu'elle
porte sa vocation. Sa longévité est logiquement liée
à son efficacité, un image inexacte disparaitra vite.
ü Image juste
Elle permet à l'entreprise de se faire connaitre pour
ce qu'elle est. Une campagne d'image doit à cet effet être
crédible à l'intérieur comme à l'extérieur
afin de refléter l'entreprise. C'est pourquoi le décalage qui
existe entre l'image qu'une entreprise dégage (son identité) et
l'image qu'elle propage (ses manifestations) est par conséquent
dangereux.
Il sera relevé par les comportements des hommes sur
terrain ou sous épreuve des faits (produits en deçà des
promesses des résultats financiers décevants...).
L'image est autrement définie par
LECLAIRE, comme la représentation physique et mentale
de la perception d'un objet ou d'un événement susceptible de
susciter à travers l'espace et le temps d'être recrée par
l'évocation.43(*)
D'après DECAUDIN, l'image est
l'ensemble des représentations rationnelles et affectives
associées par une personne ou un groupe des personnes à une
entreprise, une marque ou un produit.44(*)
Section 1 : Sortes d'image
On distingue trois sortes d'image :
1.1. L'image perçue
C'est l'image que les cibles se font après avoir
reçue les techniques de communication utilisées par l'entreprise.
Elle prend en compte la perception, l'analyse et la compréhension du
message par la cible. En d'autres termes, c'est le résultat de l'action
de communication. La perception de l'image a tendance à transmettre ou
à communiquer une autre couleur d'image.45(*)
1.2. L'image transmise
C'est la traduction d'image voulue à travers les
techniques de communication utilisées.
A ce niveau, l'entreprise communique de telle sorte à
faire passer le message à la cible pour toucher la cible
souhaitée, prenons le cas d'une institution qui peut sponsoriser une
compétition afin de cultiver une image de meilleur qualité.
La distinction de ces différentes sortes d'images a
pour finalité de ressortir une image distinctive.
1.3. L'image voulue
C'est ce que l'entreprise souhaite transmettre à ses
différentes cibles grâce aux techniques de communication. Il est
question du positionnement souhaité par l'entreprise : exprimer par
la volonté d'avoir une image haut de gamme. Ceci oriente le public
à percevoir une seconde image.
Conclusion partielle
Ce chapitre nous a permis d'apporter les zones d'ombre aux
concepts clés de notre étude notamment, la communication et ses
applications, la stratégie et la stratégie de communication.
Il convient d'associer ses concepts avec un cadre d'analyse
alors le choix s'est porté sur l'approche d'image, ce cadre permet
à l'entreprise de bâtir une bonne image qui intervient dans la
stratégie d'une entreprise qui est en situation difficile.
Les différentes étapes de l'image expliquent
comment elles peuvent faire face à la crise.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE
D'ELECTRICITE « SNEL »
Section 1 : Présentation de la SNEL
Paragraphe 1 : Situation géographique
La société Nationale d'Electricité
« SNEL » en sigle à son siège social et
administratif à Kinshasa au croisement des avenues de la justice et
Batetela au n°407/2361 en face des ambassades de la Russie, de l'Inde et
de la Cote d'Ivoire dans la commune de la Gombe.
La SNEL a établi ses succursales dans toutes les
communes de la ville de Kinshasa et possède également des
représentations, directions régionales dans les provinces de
notre pays.
Paragraphe 2 : Historique
La société Nationale d'Electricité
« SNEL », entreprise publique de droit congolais en cours
de transformation en société commerciale, est régie par la
loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales relatives à la transformation des entreprises
publiques.
Elle fut crée par l'ordonnance n°70/033 du 16 mai
1970 sous forme d'un établissement de droit public à
caractère industriel et commercial.
A l'origine, l'entreprise reçut de l'Etat, en tant que
maitre d'ouvrage, le mandat de maitre d'oeuvre pour les travaux du site
d'Inga.
En effet, soucieux de répondre aux besoins
énergétiques du pays, les pouvoirs publics par ordonnance
présidentielle n°67391 du 23 septembre 1967 instituaient le
comité de contrôle Technique et Financier pour les travaux d'Inga
lequel Comité sera remplacé en 1970 par SNEL.
A la suite de la mise en service de la centrale d'Inga le 24
novembre 1972, SNEL devenait effectivement producteur, transporteur et
distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre
société d'Etat, REGIDESO, et six sociétés
commerciales privées existantes ayant le même objet
social.46(*)
Il s'agit de :
· COMECTRICK
· FORCES DE L'EST
· FORCES DU BAS CONGO
· SOGERFOR
· SOGELEC
· COGELIN
La même année, le gouvernement mit en marche le
processus d'absorption progressive de ces sociétés privées
par SNEL.
L'issue de ce processus se traduira par l'instauration d'une
situation de quasi monopole au profit de SNEL confrontée par la suite,
par la loi n°14/012 du 14 juillet 1974 portant reprise par SNEL des droits
et obligations et activités des anciennes sociétés
privées d'électricité ci-haut citées.
Cette loi traduit la volonté de l'Etat de s'assurer le
contrôle direct de la production, du transport et de la distribution de
l'énergie électrique jugée alors ressource
stratégique en matière de développement économique
et social du pays.
Toutefois, en ce qui concerne la REGIDESO, la reprise totale
par SNEL de ses activités électriques, y compris ses centrales
hydroélectriques et thermiques du pays. Seules quelques micro et
mini-centrales hydroélectriques ainsi que de petites centrales
intégrées aux installations d'entreprises isolées,
continuent à relever des auto-producteurs publics (secteur minier) et
privés.
Jusqu'en 2009, le service public de
l'électricité était confié à SNEL,
érigée sous forme d'Etat, régie alors par la loi-cadre sur
les entreprises publiques et l'ordonnance n°78/196 du 5 mai 1978 portant
ses statuts sous la tutelle technique du ministère ayant
l'énergie dans ses attributions : la tutelle administrative et
financière étant assurée par le ministère de la
porte feuille.
Cette évolution institutionnelle permit à SNEL
de poursuivre sa mission de maitre d'oeuvre pour les travaux
d'aménagement du site d'Inga, dont la première phase, Inga I(351
Mw) officiellement démarrée le 1er janvier 1968,fut
inaugurée le 24 novembre 1972. La deuxième phase, Inga II(1.424
Mw) verra ses installations entrer en service en 1982.
Cette période des grands travaux a été
couronnée par la construction de la ligne #177;500Kv Inga-Kolwezi, la
plus longue du monde, soit 1.774 km.
Entrée en service industriel en 1983, cette ligne
était initialement destinée à l'approvisionnement en
énergie électrique des mines et usines du Katanga au sud du pays.
Aujourd'hui, elle permet la desserte de quelques pays d'Afrique Australe
(Zambie, Zimbabwe, Botswana et RSA) parallèlement sur le plan de ses
structures, SNEL créa progressivement de 1980 à 1986, sa propre
culture en lieu et place de celles héritées de ses
prédécesseurs.
La nécessaire restructuration de SNEL, devenue
aujourd'hui un acquis, était un préalable à la conception
et à la définition d'un plan de développement à
long terme de la société. Ce processus de réformes,
accompagné d'une nationalisation progressive des cadres de direction et
de commandement en remplacement du personnel expatrié, a abouti à
la situation où, depuis 1986, SNEL ne compte plus que des nationaux dans
ses effectifs.
En 1988, SNEL élabora le « plan Directeur
National de développement du secteur de l'électricité
à l'horizon 2005. Ce plan directeur national s'articulait autour des
objectifs stratégiques suivants :
ü Rentabilisation des infrastructures de productions et
de transport existants ;
ü Satisfaction de la demande au moindre cout ;
ü Amélioration de la productivité ;
ü Recherche de l'équilibre financier.
A partir de ce plan, il fut arrêté deux
programmes d'investissements prioritaires (PIP 1988-1990) et 1991-1995
premières tranches d'exécution du Plan Directeur. L'embargo
financier décrété contre la RD Congo en 1990, les pillages
de 1991 et 1993 et les deux guerres survenues au pays (guerre de
libération de 1996 à 1997 et guerre d'agression de 1998 à
2003) ont lourdement hypothéqué l'exécution des deux
programmes d'investissements prioritaires.
En 2003, le Plan Directeur national de développement du
secteur de l'électricité à l'horizon 2005 a
été actualisé pour être projeté à 2015
en vue de permettre l'augmentation du taux de desserte national.
Dans la perspective de redynamisation des entreprises de
l'Etat et d'amélioration de leur productivité et de leur
rentabilité, le gouvernement de la République a engagé des
reformes institutionnelles importantes ayant eu pour finalité de
permettre au secteur marchand du porte feuille de contribuer au
développement national suivant la loi n°08/007 du 07 juillet 2008
portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques.
Par décret n°09/12 du 24 avril 2009, SNEL est
devenue une entreprise publique transformée en société
commerciale. Le processus de transformation en cours prendra fin avec la
publication des statuts de SNEL en tant que société
commerciale.
C'est dans ce contexte que SNEL entreprit la mise en oeuvre du
programme triennal de stabilisation des entreprises du portefeuille pour la
période 2008-2010 et la définition des objectifs prioritaires sur
base du résultat d'évaluation du plan de sauvetage et de
redressement 2005-2007.
Il y est relevé la nécessité de mettre
l'énergie électrique à la porte de tous les congolais pour
leur épanouissement singulièrement ceux habitant les milieux
ruraux.
Sur le plan organisationnel, SNEL a entrepris en 2009 la phase
ultime de la restructuration de l'entreprise.
Cette phase consacre l'uniformisation des structures des
entités provinciales ainsi que l'unité de commandement de toutes
les filières dans chaque province de manière à assurer une
meilleure coordination des activités en rapprochant les entités
opérationnelles du centre de décision au niveau provincial.
Dans le cadre du processus de reforme institutionnelle en
cours, SNEL procède au renforcement du partenariat public privé
en vue de financer ses projets d'investissements.
Paragraphe 3 : Nature juridique et objet social
La Société Nationale d'Electricité est un
établissement de droit public à caractère industriel et
commercial, dotée d'une personnalité juridique crée par
l'ordonnance n°70-0033 du 16 mars 1970.
L'article 3 de l'ordonnance loi portant création de la
SNEL a pour objet de :
Ø Capter et utiliser les taux du fleuve Congo dans les
sites d'Inga pour la production de l'énergie électrique ou
à toute autre fin ;
Ø Construire, équiper et exploiter par
elle-même ou par les tiers, tout ouvrage, installations et usines pour le
captage des forces hydrauliques ou l'utilisation des sources
d'énergie ;
Ø Produire partout les moyens, transformer et utiliser
de façon quelconque, l'énergie dans toutes ses formes ;
Ø Vendre et utiliser elle-même l'énergie
produite.
Paragraphe 4 : Structure fonctionnelle de la SNEL
L'organisation actuelle de la SNEL est régie par les
Décrets n°09/11 et 09/12 du 24 avril 2009 portant respectivement
mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises
publiques et liste des entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales, établissements publics et services
publics tels que complétés et modifiés par le
Décret n°10/12 du 29 avril 2010.
L'organisation administrative de SNEL est structurée de
la manière suivante :
4.1. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION
Est investi des pouvoirs les plus étendus pour poser
tous les actes d'administration et de disposition en rapport avec l'objet
social.
Il est composé de l'administrateur
délégué général, de son adjoint, du
directeur technique et de l'administrateur directeur financier. Cet organe
suprême a pour rôle :
- De mettre en application la politique à suivre par
l'entreprise telle que décidée par le gouvernement ;
- De contrôler et de suivre la gestion courante telle
qu'elle est effectué par le comité de gestion.
4.2. LA DIRECTION GENERALE
Gère les affaires courantes de l'entreprise suivant la
délégation des pouvoirs conférés par le conseil
d'administration. Elle est composée de l'Administrateur Directeur
Général et de l'Administrateur Directeur Adjoint.
Elle comprend plusieurs départements à
savoir :
- Le département technique
- Le département financier
- Le département d'approvisionnement
- Le département des ressources humaines
- Le département de l'organisation et de
contrôle
- Le département de recherche er
développement
- Le département de production
- Le département de distribution
- Le secrétariat général
4.3. LE COMITE DE DIRECTION
Structure consultative et technique composée outre de
la Direction Générale, de tous les directeurs de
départements, est organisée suivant note de service
n°DG/108/09 du 22 juin 2009.
Il assure la gestion courante des affaires de l'entreprise
dans les limites de pouvoirs qui lui sont délégués par le
conseil d'administration. Ce comité comprend :
- L'administrateur délégué
général ;
- L'administrateur délégué
général adjoint ;
- Le directeur technique ;
- L'administrateur directeur financier ;
- Le président de la délégation
syndicale.
Les attributions du comité de Direction sont les
suivants :
· Exécuter les divisions du conseil
d'administration ;
· Exercer la gestion des affaires courantes de la
société ;
· Préparer les comptes économiques et
financiers ;
· Diriger et surveiller l'ensemble des services de la
société.
La SNEL couvre quasiment tout le territoire national. Elle est
repartie principalement en quatre réseaux correspondant à quatre
pole économique dont trois réseaux interconnectés à
savoir :
· Les réseaux de l'ouest ;
· Les réseaux du sud ;
· Les réseaux de l'Est et des entités
isolées qui se trouvent sur l'ensemble du territoire national.
Les réseaux de l'Ouest concernent les villes et
localités suivantes :
- Kinshasa ;
- Kasangulu ;
- Inkisi ;
- Mbanza-Ngungu ;
- Lukala ;
- Kimpese ;
- Matadi ;
- Boma
Les réseaux du sud, ils se repartissent en
réseaux interconnectés du sud Katanga et comprennent les villes
minières :
- Lubumbashi ;
- Kolwezi ;
- Likasi ;
- Les rails
Les réseaux est oeuvrent plus principalement les villes
touristiques :
- Goma ;
- Bukavu ;
- Uvira
Les entités isolées, ces réseaux
englobent toutes les villes par leur position géographique et ont une
indépendance en matière de production énergie.
Paragraphe 5 : DIAGNOSTIC DE LA SNEL
Le diagnostic de SNEL permet de poser la problématique
ainsi que les causes qui sont à la base de la situation actuelle.
En effet, le problème majeure que SNEL a
rencontré pendant ses 40 ans d'existence et l'insuffisance des
ressources financières en vue de faire face à l'exploitation
courante à la demande sans cesse croissante de l'énergie,
à l'endettement et au développement de l'entreprise.
Paragraphe 6: LA VISION DE LA SNEL
Faire de SNEL, dans les 20 ans à venir, une grande
société d'électricité, capable d'assurer une large
desserte du territoire national et d'autres pays, en une énergie fiable
de moindre cout et à la satisfaction de la clientèle.
Les valeurs cardinales de SNEL :
1. Respect et application efficiente des règles,
procédures et instructions de gestion en force dans
l'entreprise ;
2. Ponctualité et assiduité au travail ;
3. Utilisation rationnelle de l'outil de travail et des fonds
de l'entreprise ;
4. Traitement diligent des dossiers à la satisfaction
notamment de la clientèle ;
5. Sens de responsabilité des cadres et lutte contre
les antivaleurs ;
6. Elévation du niveau de management ;
7. Prise de conscience d'appartenir à une famille
appelée SNEL qu'il convient de protéger.
ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE NATIONALE
D'ELECTRICITE
Section 2 : Transformation de la SNEL en
société commerciale
« SARL »
Paragraphe 1 : Contexte et justification
La loi de 2008 sur la transformation des entreprises a
imposé aux entreprises qui assuraient des activités dans le
secteur marchand, de se transformer en sociétés commerciales, en
société nationale par actions à responsabilité
limitée. Et comme la société nationale
d'électricité assurait des activités économiques
soumises à la concurrence et dont le but était de
générer des profits, celle - ci devait s'y conformer.
En effet, la transformation est l'action de transformer mieux
encore, désigner le passage d'une forme à une autre ; donner
à quelqu'un ou à quelque chose un autre aspect ou autre forme.
A l'issue de la promulgation de la loi n°08/007 du 07
juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques, la société nationale
d'électricité46(*) a opéré sa transformation. Cela ne
pouvait être possible que si elle passait par deux volets.
Paragraphe 2 : Considération pratique
Outre la loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant
dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques, la société nationale
d'électricité SNEL, Sarl devait finaliser sa transformation
juridique en modifiant ses statuts tout en les faisant notariés et puis
publier au journal officiel, tel a été fait le 29 décembre
2010.46(*)
La société nationale d'électricité
est une société commerciale dont la forme est la Sarl.
En effet, le législateur congolais n'a pas
définit la société par actions à
responsabilité limitée, mais pour la doctrine, la Sarl est une
société dont le capital est constitué par voie de
souscription d'actions, titre en principe librement négociable, dont les
associés ne sont tenus au paiement des dettes sociales que sur leur
apport, et dont l'appellation est une dénomination sociale.
Il sied de rappeler que la Sarl est l'équivalente de la
société anonyme en droit Français, belge et OHADA.
D'ailleurs, l'article 49 alinéa 3 des statuts de la SNEL dispose que
celle-ci sera transformée en société anonyme lors de
l'entrée en vigueur de la législation OHADA au Congo/Kinshasa.
La société nationale d'électricité
est une société unipersonnelle, mais pourra aussi se composer de
plusieurs actionnaires dans le cas où l'Etat venait à se
désengager totalement ou partiellement du capital social de celle-ci.
La transformation des entreprises publiques a
dérogé au principe selon lequel en droit congolais l'existence de
la société unipersonnelle est prohibée. Pour créer
une Sarl en RD Congo, il faut avoir au moins sept associés. Tandis que
dans le droit OHADA, la création de la société anonyme
requiert deux, trois ou plusieurs actionnaires sinon un seul actionnaire.
La SNEL Sarl, a pour objet social, la production, le
transport, la distribution et la commercialisation de l'énergie
électrique en RD Congo principalement et à l'étranger.
Elle est constituée pour une durée de quarante (40) ans. Celle-ci
pourra être prorogée par l'assemblée générale
extraordinaire, chargée de la modification des statuts.
La manière de concevoir l'organisation interne ou la
vie des sociétés a évolué dans le temps.
Actuellement, outre l'assemblée générale réunissant
les associés, la complicité de la gestion sociale a exigé
le contrôle de l'action des dirigeants sociaux par les commissaires aux
comptes.
En effet, il sied de rappeler que la législation
congolaise ne contient aucune disposition relative aux organes devront assurer
l'administration de la Sarl. C'est dans la pratique qu'on a découvert
les organes de gestion de celle-ci sont, outre l'assemblée
générale, le conseil d'administration, l'administrateur
délégué et les commissaires aux comptes.
La reforme des entreprises du porte feuille a eu pour
conséquence de supprimer la tutelle de l'Etat sur les entreprises
publiques.
A titre de rappel les pouvoirs de tutelle portaient sur
l'autorisation ou l'approbation de certaines décisions sur le veto
concernant les délibérations du conseil d'Administration, sur la
suspension des organes et autorités et sur l'annulation des
décisions irrégulières.
La transformation de la SNEL en une SARL a pour avantage de
supprimer tous les pouvoirs de tutelle. En principe, il n'existe plus aucune
relation de subordination entre les pouvoirs publics et les dirigeants des
entreprises publiques en dehors du contrat de mandat.
La tutelle ayant disparu, l'entreprise assure son
fonctionnement dans une indépendance totale sous réserve des
pouvoirs dévolus aux commissaires aux comptes.
Néanmoins, la SNEL fait partie des entreprises
publiques soumises à des suggestions de service public et, à ce
titre son activité est en étroite relation avec les programmes de
développement des gouvernements centraux.
Le plan d'actions de la SNEL devra tenir compte des objectifs
fixés par le pouvoir central en matière de production, de
transport et de distribution du courant électrique. Cependant,
l'activité de la SNEL reste encore une activité
d'intérêt général que seul l'Etat est en devoir
d'exploiter pour répondre aux besoins de la population congolaise.
Malgré sa transformation, l'objet principal de la SNEL
porte sur la distribution d'électricité au profit de toute la
communauté, il s'agit là d'une mission de service public par
excellence.
L'électricité constitue un besoin vital de tout
Etat et la satisfaction de ce besoin n'est pas compatible avec le principe du
marché et la concurrence. Le niveau de vie de la population congolaise
n'est pas de nature à procurer des profits à une
société de distribution d'électricité tant il est
vrai que le prix de l'électricité ne peut couvrir le cout de
production électrique.
Section 3 : Production
d'électricité
La production d'électricité est essentiellement
un secteur industriel, destiné à la disposition de l'ensemble des
consommateurs la possibilité d'un approvisionnement adapté
à leurs besoins en énergie électrique47(*)
La production d'électricité se fait depuis la
fin du XIXè S à partir de différentes sources
d'énergie primaires.
Les premières centrales électriques
fonctionnaient au bois, aujourd'hui la production peut se faire à partir
d'énergie fossile (charbon, gaz naturel, au pétrole),
d'énergie nucléaire, d'énergie hydraulique,
d'énergie solaire, d'énergie éolienne, et de biomasse.
Les moyens mis en oeuvre sont diversifiés, et
dépendent de nombreux facteurs :
Ø Les techniques disponibles ;
Ø La production nécessaire ;
Ø La réactivité de mise en
oeuvre ;
Ø Le rendement possible ;
Ø Les couts d'investissement, d'exploitation ;
Ø Le cout des éventuelles matières
premières ;
Ø Les impacts écologiques occasionnés
etc.
La plupart du temps, l'électricité est produite
à partir d'une source de chaleur, en utilisant la vapeur d'eau comme
colporteur d'énergie.
La valeur fait tourner des turbines qui sont couplées
à des générateurs électriques. La vapeur peut
être produite en utilisant la plupart des sources d'énergie. Les
énergies hydrauliques et éoliennes étant des exceptions
puisque c'est la force de l'eau et du vent en déplacement qui produit un
travail directement dans une turbine couplée à un
générateur. Les centrales nucléaires utilisent souvent un
circuit primaire et secondaire de vapeur, afin d'isoler physiquement le
réacteur nucléaire de la salle des générateurs et
du reste des installations.
De petites installations (brulant habituellement du gaz
naturel) combinent la génération d'électricité et
de chaleur (pour le chauffage domestique ou pour processus industriels).
Ces centrales électriques combinées ont le
meilleur rendement après les centrales hydrauliques. Cette technique
porte le nom de cogénération. Des expériences sont en
cours pour utiliser la géothermie pour produire de
l'électricité en creusant à très grande profondeur
dans des roches dures, ce qui permet de réchauffer un fluide caloporteur
alimentant en vapeur une turbine.
Des unités d'appoint ou de secours, appelées
groupes électrogènes permettent une fabrication
d'électricité ponctuelle, ils utilisent tous en moteur à
explosion pour entrainer le génératrice.
Il existe des groupes transportables pour une utilisation des
outils électriques hors des lieux électrifiés.
De gros générateurs sont utilisés pour
pallier une rupture de fourniture toujours possible du fournisseur
d'électricité.
Certains services publics et les grandes entreprises ne
pouvant supporté un arrêt brutal de leurs processus industriels
possèdent des groupes électrogènes à
démarrage automatique.
Il existe aussi des centraux à cycle combiné,
qui pour être plus efficientes, et donc moins polluantes par
kilowattheure produit utilisent l'énergie calorifique résiduelle
des gaz d'échappement un second alternateur.
Se référent au sujet il s'agirait de parler du
déficit de la production d'électricité qui rend instable
et ternie l'image de l'entreprise.
Dans la présente section nous allons abordés
certains points soulevant la production à l'étendue de la RDC.
La RDC est dotée d'abondantes ressources
énergétiques. Elle possède près de la moitié
de la forêt tropicale africaine et une fraction importante du potentiel
hydroélectrique.
Quand à ses réserves pétrolières,
certes limitées à l'échelle mondiale, elles
dépassent celles de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Les autres
ressources telles que le charbon et autres énergies renouvelables
(solaire, éolienne, géothermie et biomasse) sont susceptibles de
jouer un rôle notable à long terme mais ne devraient pas, selon
toute vraisemblance devenir au cours des prochaines décennies des
éléments majeurs d'approvisionnement énergétique du
pays et d'autres Etat en déficit.
La RD Congo reste l'un des rares pays au monde doté
d'importantes ressources hydroélectriques. Son potentiel exploitable est
évalué à 774Twh, soit 35% du potentiel de production
annuelle du monde. Elle se place dans le monde en troisième position
après la Chine (1320Twh) et la Russie (1095Twh) et avant les Etas-Unies
(701Twh) et le Canada (530Twh).
Le potentiel en énergie hydraulique de la RD Congo se
traduit par une puissance exploitable d'environ 100 Gw, dont près de la
moitié (44 Gw) est concentrée sur le seul site d'Inga, le dotant
ainsi du statut du plus grand gisement d'énergie hydraulique au
monde.
En dehors du site d'Inga, d'autres sites techniquement
exploitables ont été identifiés et étudiés.
Ils sont localisés au Nord Est, près de Kisangani sur le fleuve
Congo à l'Est, au Sud-Kivu sur la rivière Ruzizi et au sud
au Katanga sur le Lualaba.
Pour parler d'Inga, celui-ci est le site au monde qui
s'apprête à abriter une très grande centrale
hydroélectrique au prix de l'énergie relativement moins cher,
simple et pratiquement sans impact négatif sur l'environnement. Inga est
considéré comme facteur substantiel au développement
socio-économique et politique de l'Afrique.
Par rapport à l'an 2000, la production brute
d'énergie d'origine hydraulique a connu une légère
augmentation de 21% en 2009. Cette production devra continuer à croitre
au cours des années à venir avec la remise en service des
machines en arrêt, l'extension des centrales existantes et la mise en
service de nouvelles centrales hydrauliques.
Par rapport à 2012, la production thermique est
toujours en baisse suite à deux facteurs essentiels :
· Reconversion à l'hydroélectricité
de certains centres initialement alimentés en énergie d'origine
thermique ;
· Difficulté d'approvisionnement des centrales
thermiques en produits pétroliers et en pièces de rechange.
Toutefois, la remontée de la production thermique
constatée de 2007 à 2009 est due en grande partie à
l'augmentation du parc de production thermique à gaz de Moanda et aux
groupes acquis dans le cadre de PMURR.
La production de l'électricité au cours de
l'année 2008, s'est inscrite légèrement en baisse de 0,6%
par rapport à l'année dernière se situant à 7425
Mwh contre 7545 Gwh.
La verticité du générateur
électrique installé à Inga et Zongo est la cause
principale de pannes récurrente constatée au cours de
l'année sous l'analyse.
En outre la baisse du niveau d'eau de RUZIZI a conduit
à un arrêt momentané de la production.
En dépit de toutes ces perturbations, il a
été au cours de l'année à l'autre, une baisse de
2,0% passant de 5995 Mwh à 5875 Mwh. Cette évolution à la
baisse est due aux différentes pannes enregistrées au cours de la
période au niveau des transformateurs de haute et moyenne tension.
Elle s'explique également par l'arrêt des
exportations dû à la chute de pilonnes enregistrées sur la
ligne desservant l'Afrique du sud au niveau de la frontière avec la
Namibie ainsi que le ralentissement des activités industrielles.
La production d'électricité a subi une baisse de
1,1% se situant à 7543 Gwh contre 7627 une année plus tôt.
Cette baisse est imputable au vieillissement de l'outil de production et au
manque d'entretien des équipements.
Après avoir enregistré une croissance
négative sur deux ans, la production d'électricité affiche
un accroissement de 1,7% d'une année après. Par contre, la
consommation d'électricité a accusé une baisse par rapport
à la période antérieure, se situant à 6678 milliers
de Mwh contre 6778 milliers de Mwh contre 6781 milliers, soit 1,5% de repli.
Conclusion partielle
Ce chapitre circonscrit tout ce qui a trait avec la SNEL
dont la présentation, la transformation de la société
nationale d'électricité en société commerciale et
un petit survol sur la production d'électricité qui s'est
passée dans différentes années.
CHAPITRE 3 : DEFICIT DE LA PRODUCTION
D'ELECTRICITE
ET STRATEGIE DE LA COMMUNICATION A LA SNEL
En vue d'élucider les enjeux d'une stratégie de
communication de crise face au déficit de la production
d'électricité, ce dernier chapitre qui est le noyau de notre
travail sera développé en 3 points essentiels à
savoir :
ü Etat des lieux du déficit de la production
d'électricité à la SNEL
ü Gestion de communication par la SNEL
ü Appréciation de la stratégie de
communication appliquée par la SNEL
Section 1 : Déficit de la production
d'électricité de la SNEL
A l'échelle d'un pays, la production, le transport et
la distribution de l'énergie électrique permettent de satisfaire
les consommateurs de différentes provinces.
Mais au regard de l'immensité du territoire national
d'une part, et à l'importance des moyens d'autre part, la
présente étude s'intéresse au seul cas de la ville
province de Kinshasa.
Paragraphe 1 : Présentation de la ville de
Kinshasa
Délimitée à l'Est par la commune de
Maluku, à l'Ouest par la commune de Ngaliema, au Nord par celle de la
Gombe et au Sud par les communes de Mont-Ngafula, Kinsenso et Kimbanseke ;
Kinshasa et sa banlieue couvre une superficie de presque 240 k .
La population de Kinshasa est estimée à
8.000.000 habitants avec une densité de 28.404 habitants/k . Avec un taux de fécondité de 8 enfants par femme et un
taux de croissance de la population estimé à 6%, la ville de
Kinshasa compte en moyenne 8 à 9 membres par ménage48(*).
En ce qui concerne sa fourniture en énergie
électrique, Kinshasa connait un taux d'électrification de 31%.
Paragraphe 2 : Alimentation de la ville de Kinshasa en
énergie électrique
Kinshasa est alimentée à l'heure actuelle, par
des centrales hydroélectriques situées dans le Bas-Congo :
les centrales d'Inga (I et II) et Zongo dont les puissances installées
sont respectivement de 351, 1424 et 75Mw, soit un total de 1850.
Le transport de cette énergie produite vers Kinshasa
qui est fait par la ligne 220 Kv entre Inga et Kinshasa a deux termes, longue
de 262 Km est dont la capacité totale de transit est de plus ou moins
600MVA.
Cette ligne haute tension (HT) 220 Kv, venant cinq postes
haute tension de transformation HT/MT suivants :
220/30/6.6 Kv :
· Maluku à Maluku
· Limingu à Kingabwa/Limete
· Lingwala à Bandalungwa/Bisengo
220/20 Kv :
· Funa à Limete
· Uyexco à Bnadalungwa
A ce jour, cette ligne (220 Kv) est exploitée sans
sécurité.
Le transport s'effectue aussi par deux autres lignes, la
première ligne 132 Kv venant de Zongo et qui aboutit au poste de 132/30
Kv (Zongo-Badiadingi), longue de 59 Km et d'une capacité de transit de
50 MVA et la deuxième ligne 70 Kv, venant de Zongo, arrive au poste de
Gombe (Zongo-Gombe), longue de 80 Km et d'une capacité de transit de 26
MVA.
Le transport est assuré par 8 postes HT (220/30 Kv) qui
desservent à leur tour 22 sous stations (30/20 Kv et 30/6,6 Kv) qui sont
réparties sur toute la ville comme suit :
Ø La Direction Kinshasa Est (DKE) : Masina, RVA,
Kinkolo, N'sele, Maluku état et Maluku cité ;
Ø La Direction Kinshasa Nord (DKN) : Gombe, Golf,
parlement centre des affaires, N'dolo, la RTNC ;
Ø La Direction Kinshasa Ouest (DKO) : Badiadingi,
Kinsuka, Makala, Bandal ;
Ø La Direction Kinshasa Sud (DKS) : Kingabwa,
Limete, Lemba, Campus de l'UNIKIN, Sendwe.
Paragraphe 3 : L'extension de la ville de Kinshasa
vis-à-vis de la
fourniture d'électricité
La distribution de l'énergie électrique dans la
ville de Kinshasa, à l'époque Léopoldville, a
commencé à la commune Kalina, actuel Gombe, au début des
années 30. Elle était alimentée par la centrale
thermique.
A la suite de l'augmentation de la demande
d'électricité, une centrale hydroélectrique fut construite
en deux phases à SANGA sur la rivière INKISI et mise en service
progressivement à partir de 1932. Ceci amène la puissance totale
installée à 12 MW dans la ville et pour six groupes en phase
finale. C'est ainsi qu'en réseau 6,6 Kv fut implanté et
alimenté par la ligne 66 Kv depuis la centrale de SANGA au travers un
inspecteur 66/6,6 Kv implanté à Kalina.
Par ailleurs, l'apport de la centrale de SANGA induire une
intense activité industrielle et commerciale dans la commune de Kalina
ou naquit un important quartier résidentiel. Notons que, le premier
contrat de concession pour l'installation, le développement et
l'exploitation du réseau de distribution de Kinshasa, a
été signé dans les années 40 entre la colonie et
colectric, une entreprise coloniale belge pour l'électricité du
Congo49(*).
En effet, suite à l'extension rapide du réseau
6,6 Kv due à l'extension de la ville, la centrale de Zongo fut
construite en aval de celle de Sanga, sur la rivière Inkisi à 120
Km de Kinshasa. Cette centrale de 75 MW, réalise également en
deux phases, entrant progressivement en service à partir de 1995.
Quand au réseau de 30 Kv, c'est-à-dire ligne et
sous stations associées, son développement s'est
réalisé de la manière suivante :
Ø De 1950 à 1959, suite à une croissance
de charge de 8,9 à 31,9 MW, les sous-stations suivantes furent
construites : 30/6,6 Kv Ndolo, Makala, Lingwala, Sendwe et Limete qui
étaient alimentées par une boucle 30 Kv à partir de
l'unique injection au poste 132/30 Kv de Makala, la tension 132 Kv provenant de
la centrale de Zongo. De ces quatre sous-stations fut dérivé le
réseau 6,6 Kv de distribution qui alimente encore certaines cabines
quartiers de la capitale ;
Ø Entre 1970 et 1979, l'implantation de plusieurs
sous-stations 30/6,6 Kv suite à la mise en service de la centrale d'Inga
I et de la ligne 220 Kv Inga-Kinshasa dès 1972, il s'agit des sous
-stations suivantes : N'sele (1970), Golf(1972), Badiadingi(1973), Campus
UNIKIN (1974), Voix du peuple (RTNC) en 1976 et Lemba (1978). La charge de la
ville fut de 123 MW en 1979 ;
Ø L'étape suivante est de 1980 à 1990,
celle-ci est marquée par 3 sous-stations qui ont été
construites grâce à la centrale d'Inga I et à l'apport
supplémentaire de la centrale d'Inga II, mise en service à partir
de 1981 ; il s'agit de Kinsuka (1970), Masina (1982), parlement et centre
des affaires (1988). La charge de la ville était de 270 MW en
1990 ;
Ø Enfin, de 1990 à 2001, trois sous-stations ont
été construites, suivies d'une implantation des certaines cabines
MT/BT. Nous avons les sous-stations de Bandalungwa , Kinkole et celle de
Kingabwa.
En effet, suite à la demande d'énergie
électrique très agressive dans les secteurs résidentiels
(ménages) du à l'apparition des activités
semi-industrielles et commerciales, pour des raisons de service de la
^population et la croissance démographique créée par
l'exode rurale, la charge de la ville en 2000 était de 361 MW.
La charge actuelle de la ville de Kinshasa se situerait au
tour de 385 MW et l'évolution de la demande est estimée à
400 MW le taux de croissance étant à 3% l'an pour le Nord et le
Sud de la ville ; par contre à l'Ouest et à l'Est de la
ville où il existe une grande zone de développement, il y a lieu
de tenir compte en plus du taux de croissance susmentionné, de
l'apparition de nouvelles zones telles que Mikonga, Bibwa, etc.
Paragraphe 4 : Facteurs explicatifs du déficit
de la production d'électricité à Kinshasa
D'une manière générale, la ville de
Kinshasa connait une dégradation accélérée de ses
infrastructures électriques, caractérisée par une
surcharge généralisée, conduisant à leur
endommagement. C'est ainsi qu'un système de délestage des
charges a été mis en place par la SNEL, pour sauvegarder tant
soit peu les équipements contre les avaries précoces dues aux
surcharges, malgré la présence criante du déficit de la
production d'électricité.
Parmi tant de facteurs qui expliquent le déficit de la
production dans la ville province de Kinshasa, nous pouvons
citer :
· Changement des habitudes de consommation pour des
raisons de survie ou commerce (moulin, petites boulangeries,...) ;
· Forte poussée démographique,
conséquence à la crise et à la guerre, qui pousse la
population de l'arrière-pays à chercher le mieux être en
ville et, plus précisément à Kinshasa ;
· Amélioration de niveau de vie ou standing de la
clientèle qui a occasionné la modification des
installations ;
· Dégradation prononcée des installations
électriques due par le vieillissement des équipements et
l'insuffisance d'équipes techniques permanentes
d'interventions ;
· Nombreux incidents suite à l'abandon des
interventions entre les moins de journaliers non encadrés et à
qui on demande de réaliser travail à risque à la place
des agents qualifiés et expérimentés ;
· Mauvais encadrement du personnel lié à
l'insuffisance des ressources humaines en qualité et en
quantité ;
· Insuffisance et la mauvaise allocation des ressources
financières affectées au fonctionnement de la technique ;
· Négligence des agents de la SNEL dans leurs
interventions ;
· Manque de suivi réel de la part de la
hiérarchie opérationnelle ;
· Intervention des tiers sur le réseau SNEL :
ces derniers s'arrogent le droit d'opérer des manoeuvres sur le
réseau procéder aux raccordements clandestins, soustraire les
huiles de transformateurs, sectionnement des câbles, collectes des fonds
auprès de la clientèle pour une intervention ;
· Extension géographique non
contrôlée avec des lotissements sans cesse naissant à
l'intérieure et à la périphérique de la ville, au
mépris de toute analyse des possibilités de raccordements
à un réseau électrique.
D'où l'apparition des poches noires telles que Mandela,
Cogelos, Kimbondo, Mpasa, Socopao, 3 Vallées,...
Les causes citées ci-haut expliquent
l'inadéquation actuelle entre la demande d'énergie
électrique et la capacité installée des infrastructures de
la SNEL.
En effet, cette surcharge a pour conséquences :
Ø Les avaries des transformateurs ;
Ø Les déclenchements répétitifs
des organes de coupures ;
Ø Le vieillissement précoce des
équipements ;
Ø L'alourdissement des charges d'exploitation pour la
SNEL.
Les infrastructures d'électricité sur toute
l'étendue de la République Démocratique du Congo ont comme
une très forte dégradation. De la production en passant par les
réseaux de transport pour aboutir aux réseaux de distribution,
vétusté, le manque d'entretien et de maintenance
programmée sont les principales causes qui rendent les installations de
la SNEL, incapables de fournir un service de qualité et donner la
puissance maximale pour laquelle elles avaient été
construites.
En effet, la ville de Kinshasa constitue à ce jour, la
plus grosse charge, alimentée par Inga et Zongo au travers des lignes
220 Kv, 132 et 70 Kv.
Partant du site d'Inga pour la production, signalons que les
deux centrales (Inga I et Inga II) comprennent un total de 14 machines dont
seulement sept sont aujourd'hui en état de marche normale ; ce qui
conduit de temps en temps à un déficit de production avec un
effet de gène sur la distribution.50(*) Par ailleurs, les réseaux de transport ont
à ces jours des problèmes de limite thermique.
La nécessité de construire une deuxième
ligne pour satisfaire la demande de Kinshasa parait impérieuse.
Hormis ce qui précède, la distribution de
Kinshasa connait des problèmes de vétusté de certains
équipements, d'indisponibilité des autres, en plus des actes de
vandalismes auxquels elle est soumise.
Les conséquences de cas d'interruptions intempestives
de fourniture d'énergie électrique ont modifié les
comportements des abonnés. Cela, les a poussés à adopter
des comportements consistant notamment :
· Procéder aux raccordements frauduleux sur les
réseaux ;
· Déterrer les câbles ;
· Soustraire des huiles des transformateurs ;
· Opérer des manoeuvres sur les
réseaux ;
· Refuser de payer leur consommation d'énergie
électrique ;
· Construire sur et sous les canalisations
électriques, et transformer leurs parcelles, considérées
initialement comme abonnés domestiques en unités de production
commerciale (bar, terrasse,...) et semi-industrielle (moulin, blanchisserie,
petite boulangerie, etc.).
Tous ces actes commis sont imputés à tort
à la SNEL et suscitent un sentiment d'hostilité de la population
vis-à-vis de ses agents.
Tableau : Synthèse des facteurs
explicatifs du déficit de la production
d'électricité
Nature
|
Causes endogènes (interne)
|
Causes exogènes (externe)
|
Panne de câble
|
Surcharge
Amortissement
Vieillissement
Rupture du neutre
Malfaçon
|
Raccordement frauduleux
Coup de pioche
Erosion
Chute d'arbre
|
Incendie
|
Surcharge
|
Inondation
Introduction corps étrangers
Coup de foudre
|
Explosion
|
Défaut de protection
Surcharge
Pertes d'isolement
|
Coup de foudre
|
Fusion-fusible
|
Surcharge
|
Coup de foudre
|
Source : Nous-mêmes à partir des entretiens
avec les agents de la SNEL
Paragraphe 5 : Commercialisation de l'énergie
électrique dans la ville de Kinshasa
La situation commerciale de la SNEL au niveau de la basse
tension n'est pas plus brillante que la situation technique décrite
ci-dessus. Généralement, la situation est moins bonne à
cause de l'inadéquation entre l'offre et la demande autrement dit
déficit d'électricité due aux multiples causes ci-dessus
énumérées.
Elle a été aggravée par l'accroissement
de la consommation d'électricité accompagné d'un taux de
recouvrement faible. Ce dernier a comme conséquence, la
difficulté d'assurer l'exploitation, la maintenance des
équipements et la fourniture du courant de bonne qualité d'une
part, et le non-paiement des factures de la SNEL d'autre part.
En outre, la SNEL souffre des difficultés
financières dues à l'insolvabilité de certains clients,
notamment l'Etat et les entreprises paraétatiques. Les
défaillances techniques qui touchent les réseaux basse tension
dans l'ensemble et qui favorisent l'accroissement du taux d'avaries des
transformateurs ainsi que l'interruption intempestives et prolongée de
fourniture du courant, ont des conséquences considérables sur le
plan commercial.
Notons aussi, la non maitrise dans la gestion des
consommateurs frauduleux : ce qui traduit par un manque à gagner
dans les chiffres d'affaire de la SNEL.
Suite à cette situation commerciale difficile, nous
pouvons relever les difficultés suivantes dans l'exploitation de la
SNEL :
Ø Le faible taux de recouvrement du fait du
non-paiement de la facture par les consommateurs ;
Ø La mauvaise prise en charge de la clientèle
(Basse tension domestique) suite à la recrudescence des clients
frauduleux ;
Ø Le non-paiement des créances par les
entreprises paraétatiques et l'Etat.
De ce fait, les recettes générées sont
insuffisantes pour faire face aux problèmes financiers de l'entreprise,
à la réhabilitation des réseaux de distribution
dégradés et par conséquent, au besoin
d'électrification du pays dans son ensemble.
Par ailleurs, dans l'optique de se rapprocher davantage de sa
clientèle, SNEL a créée les centres de vente de service,
CVS en sigle, dont 5 sont devenus effectifs ay début de l'année
2002 sur les 35 projetés avec la participation d'offrir aux mêmes
endroits des solutions plus suivies et adaptées aux nombreuses
sollicitations de nature technique et commerciale. Ace jour, plus de dix CVS
sont déjà fonctionnels :
Ø CVS Kasa-Vubu
Ø CVS Lingwala
Ø CVS Kintambo
Ø CVS Matete
Ø CVS Yolo-Sud
Ø CVS Makali
Ø CVS Masina sans fil
Ø CVS Masina pascal
Ø CVS Lemba
Ø CVS Matonge
Ø CVS Logec
Ø CVS N'djili
Ø CVS CDA etc...
La mise en place d'un nouveau système de gestion des
abonnés basé sur des CVS fait de ces structures des
entités de base décentralisées chargés d'assurer la
gestion technique et commerciale de proximité. Le CVS permet donc, la
prise en charge effective de la clientèle, tant au plan technique que
commercial50(*).
La différence entre la gestion par CVS et celle par
Agences réside dans le fait qu'une agence couvre plusieurs communes de
la ville, en même temps et ne s'occupe que des problèmes
commerciaux. Le cas de l'agence de la Gombe, Barumbu, Kinshasa et
Lingwala ; alors qu'un CVS couvre même pas toute la commune de
Lingwala.
Cette façon de gérer, permet à la SNEL
d'intervenir beaucoup plus rapidement et de trouver rapidement des solutions
éventuelles aux problèmes posées par les
abonnés.
Pour redynamiser le système commercial, la SNEL devra
manipuler les six applications suivantes :
5.1. Le raccordement
La Société Nationale d'Electricité devra
entreprendre les actions suivantes pour rendre son service
adéquat :
- Identification des raccordements frauduleux ;
- Identification des raccordements dangereux (logettes mal
conçues susceptibles d'occasionner les accidents et
électrocution) ;
- Contrôle systématique des appareils de comptage
haute tension, moyenne tension et basse tension par le service de labo DG et
DDK ;
- Contrôle systématique des puissances
installées des abonnés et des puissances sous-écrites.
5.2. L'abonnement
Ce sous système d'abonnement consiste à
gérer les fichiers signalétiques de toute la clientèle en
ce qui concerne le nom, l'adresse, le code tarifaire, la tournée, la
consommation moyenne, le numéro de compteur, la marque du compteur,
l'unité de relevé, la tranche de la facturation...
Nous remarquons que tous ces petits éléments
appariaient insignifiants mais jouent un rôle important dans le
système de telle sorte que si un seul élément n'est pas
à sa place, l'abonné va contester sa facture et il y aura manque
à gagner.
5.3. Le relevé
Plusieurs actions devront être menées par la SNEL
en vue de fiabiliser les données de relevé, des index et
d'accroitre le nombre d'abonnés, d'éviter des réclamations
des clients, réaliser la justice et l'équité dans la
facturation. Pour cela, il faudra que le relevé des index
effectué au compteur des abonnés soit fidèle reflet de sa
consommation.
5.4. La facturation
« Faites-moi une bonne facturation et je vous ferai
un recouvrement, les recettes de l'entreprise seront
renflouées »
Pour éviter des réclamations, la facture doit
être basée sur des données réelles. La SNEL applique
deux modes de facturation : la facturation réelle et la facturation
forfaitaire.
Soulignons que la meilleure manière de facturer les
clients demeure incontestablement le recours au compteur. Beaucoup de
problèmes se posent, malgré la présence du
compteur :
- Logette fermée ou inaccessible ;
- Tripotage sur les appareils de mesure ;
- Recul des index et de plombage de compteurs ;
- Destruction de compteurs
5.5. Le paiement
Il y a un sérieux problème d'érosion des
recettes qualifié « de coulage des recettes » terme
souvent utilisé par les directeurs ou les membres de son comité
de gestion pour stigmatiser le comportement de certains agents qui ne
canalisent par les recettes cers les caisses officielles mais vers leurs poches
individuelles ou caisses noires.
5.6. Le recouvrement
C'est un ensemble de procédures qui se rapportent
à la gestion des réclamations des coupures, de la
régulation des paiements.
Le critère d'appréciation dans ce domaine est le
reflet de toute la gestion commerciale prise globalement. Il s'agit
particulièrement du taux de recouvrement instantané.
Il est le rapport entre le montant payé et le montant
facturé au cours d'une période donnée.
La SNEL a une très grande faiblesse dans le
recouvrement de ses créances surtout en basse tension où
plusieurs efforts restent encore à faire.
Section 2 : La Gestion de communication de crise
par la SNEL
La communication est une activité à part
entière, qui voit l'entreprise dans sa globalité et qui joue un
rôle stratégique dans son développement.
Hormis toutes ces formes de communication
développées dans le premier chapitre de ce travail, il en existe
une, qui est la communication de crise : une communication
spécifique qui concerne l'entreprise chaque fois qu'elle se trouve
confrontée à une situation exceptionnelle et , en
général, dévalorisante pour elle.
Aujourd'hui on constate que le devoir des entreprises est de
promouvoir leur responsabilité et leur transparence aux jeux du public,
surtout en situation de crise.
Il importe de signaler que toutes les entreprises peuvent
être frappées, même les multinationales les plus connues
(coca cola, IBM, Total, Elf,...) connaissent des crises, c'est pourquoi
« personne n'est infaillible » : d'où la
nécessité de la maitrise de communication de crise.51(*)
De ce fait, la Société Nationale
d'Electricité, étant qu'une entreprise publique ne peut
s'échapper à ce principe, raison pour laquelle dans cette partie
du travail, il sera question d'analyser la manière dont la SNEL s'y
prend pour gérer la communication de crise.
La Société Nationale d'Electricité a
belle et bien déjà connu une communication de crise en son
sein ; cela est prouvé par quelques cas illustratifs
suivants :
- Le phénomène étiage du fleuve, qui
n'est rien d'autre que la baisse d'eau du fleuve qui ne permette pas aux
machines du barrage de bien fonctionner.
- Cette situation perturbe la production
d'électricité. Il faudrait s'y mettre, trouver des voies et
moyens pour remédier au problème.
- Il s'avère que les installations au poste SNEL Funa
ont été exposées sous l'eau de la pluie dont la moyenne
tension et la basse tension de Funa était prolongée dans le
noir.
- La coupure prolongée du coté de la production
ceci s'explique par la vétusté ou vieillissement des
équipements qui constitue un obstacle.
- L'entreprise a connu l'incendie du grand immeuble du
siège social de la SNEL, cette situation a déstabilisé
l'entreprise parce que l'administration était touchée.
En cas de crise la direction de communication élabore
un plan de communication qui présente l'objectif, les messages, les
cibles et les moyens de manière concise afin d'être plus
facilement utilisable par la cellule de crise d'où il y a
nécessité que la SNEL puisse mettre en application cette
recommandation. La société nationale d'électricité
doit éviter l'imprévoyance dans la gestion de la communication de
cirse pour ne pas ébranler l'image de l'entreprise.
Section 3 : Appréciation de la
stratégie de communication appliquée par la SNEL
Après avoir abordé dans le présent
chapitre, l'état des lieux du déficit de la production
d'électricité de la SNEL, nous allons vérifier les
hypothèses de notre étude en analysant minutieusement la
stratégie de communication de la SNEL et en faisant recours à la
matrice SWOT.
Cela étant, il est question dans cette section
d'aborder quatre points importants qui constituent le fondement de la
stratégie de communication de la SNEL à savoir :
v L'objectif
v Les messages
v Les cibles
v Les moyens
Paragraphe 1 : L'Objectif
En amont de la stratégie se trouvent les objectifs et
la stratégie est le chemin pour y parvenir.
Selon Gilbert MUBANGI l'a souligné
dans son syllabus de stratégie de communication qu'au-delà de
problème réel, il faut essayer cependant de fixer des objectifs
qui sont véritablement utiles à l'organisation.52(*)
Pour ce faire, plusieurs critères servent de guise pour
leur formulation. Il y a tout d'abord, la clarté, un objectif vaque ne
facilite pas une action cohérent de l'ensemble des membres de
l'entreprise. Il y a ensuite la spécificité, là encore,
une formulation trop générale du type ne permet pas de guider les
efforts.
Il importe de signaler qu'un objectif irréaliste
même au découragement et une cohérence interne entre
objectifs doit aussi être respectée.
Enfin, l'acceptation et la compréhension des objectifs
par ceux qui les mettent en oeuvre et l'engagement des responsables
vis-à-vis de ces derniers sont les ultimes critères permettant un
choix satisfaisant des buts à atteindre. S'il n'existe ni cette
compréhension, ni cet engagement, ni bien entendu, un contrôle de
la bonne réalisation des buts, il est fort probable que les objectifs
dont la formation est sujette à de nombreuses pressions, demeuraient une
lettre morte et ne pourraient en aucune manière servir d'incitation.
En ce qui concerne l'enchainement d'objectifs il y a lieu de
signaler qu'au sommet se trouvent les objectifs généraux de
l'entreprise desquels découle la stratégie puis des objectifs
plus précis en termes de ressources physiques, humaines et
financières sont établies. Ils sont l'étape
intermédiaire entre la stratégie et sa mise en oeuvre pour
l'ensemble de l'organisation.
1.1. Les objectifs généraux de la
SNEL
A la lumière de ce qui précède, les
objectifs généraux de la SNEL peuvent être
énoncés comme suit :
1. Améliorer la qualité du produit et du service
rendu à la clientèle ;
2. Accroitre le chiffre d'affaire et les ressources
financières de l'entreprise ;
3. Assainir les finances par une meilleur maitrise des
ressources et charges de l'entreprise ;
4. Rationaliser l'utilisation et l'affectation des ressources,
limitées de l'entreprise (financières, humaines et
matérielles) ;
5. Accroitre le taux de desserte nationale en
électricité.
1.2. Stratégies globales
Pour être efficace, une stratégie de
communication doit être globale et prendre en compte toute l'entreprise
en assurant une certaine cohérence.
Les stratégies globales arrêtées pour
atteindre ces objectifs généraux sont les suivants :
1. Amélioration de la communication au sein de la
société ;
2. Evaluation trimestrielle des objectifs fixés, les
actions y afférents en vue de déterminer les plans
récurrents éventuels et la notation des responsables
concernés ;
3. Création d'une culture d'honnêteté,
d'excellence et de hautes valeurs éthiques ;
4. Instauration de la transparence dans la gestion de la
société par le renforcement des contrôles et la
communication des résultats qui en découlent ;
5. Mise à l'écoute des clients et recherche des
voies et moyens pour les satisfaire ;
6. Décentralisation du pouvoir de décision vers
les entités et réhabilitation de la sanction positive et
négative ;
7. Amélioration du niveau des compétences de
l'expertise interne par la mise en plan et l'exécution d'un plan de
formation tenant compte de l'évolution de la science et de la
technologie.
1.3. Objectifs sectoriels de la SNEL53(*)
Les objectifs sectoriels sont résumés comme
suit :
a. Au niveau technique :
- Accroitre la disponibilité des groupes et la
puissance pour le réseau interconnecté ;
- Réduire des délestages par
l'amélioration du transit d'électricité et
l'assainissement du réseau de distribution.
b. Au niveau commercial
- Augmenter de 50.000 le nombre d'abonnés ;
- Implanter les CVS à Kinshasa, à Lubumbashi et
à Matadi ;
- Augmenter le chiffre d'affaire par la diminution des pertes
de distribution et accroitre les recettes par l'amélioration du taux de
recouvrement ;
- Informatiser tous les CVS.
c. Au niveau financier
Assurer la maitrise des ressources financières par
l'amélioration de systèmes automatisées de gestion et
l'allocation judicieuse des moyens.
d. Au niveau du développement
Préparer la société à travers les
études, séminaires et conférences, à l'introduction
des partenaires extérieurs, pour l'accroissement de l'efficacité
et de développement de l'alimentation électrique par :
- Des études diverses, inventaire et évaluation
des actifs des réseaux électriques ;
- Des études sur la mise en oeuvre des organes publics
dotés d'une autonomie financière et chargés de
l'éclairage public et de l'électrification rurale ;
- La mise en place des montages financiers pour lancer la
réalisation de la 2ème ligne INGA-KINSHASA ;
- La poursuite du programme d'électrification rurale
des localités et villages dans les provinces du Bas-Congo, de Bandundu
et de l'Equateur.
e. Au niveau de l'organisation et de gestion des
ressources
Améliorer sensiblement l'organisation et le
fonctionnement de l'entreprise par :
- L'actualisation de l'existant, l'élaboration et la
diffusion des règles, procédures et normes de gestion technique,
administratives, commerciales et financières ;
- L'actualisation du tableau de bord des indicateurs de
gestion et des indicateurs de performance ;
- L'étude d'un schéma directeur
informative ;
- La remise du personnel au travail en améliorant les
conditions de travail ;
- La mise en place de la politique de gestion du patrimoine
immobilisé (terrain, immeubles, engins, charroi auto,
aéronefs...)
Eu égard à ce qui précède, nous
remarquons que la Société Nationale d'Electricité, SNEL en
sigle, avec ses objectifs respecte les critères de clarté, de
spécificité, d'acceptation et de compréhension
conformément au principe d'élaboration d'un bon objectif.
Paragraphe 2 : Les Messages
Après avoir délimité l'objectif de
communication et défini l'écart existant entre une situation de
fait et un état espéré, l'entreprise peut passer à
la phase instrumentale. La communication précise de l'objectif à
atteindre conduit à en déduire les messages à exprimer,
les cibles et les moyens. Nous avons trouvé mieux de commencer par le
message puisque celui-ci est la retranscription technique de l'objectif
général.
Pour faire une analyse minutieuse sur la manière dont
la SNEL diffuse ses messages à sa clientèle, nous avons
trouvé mieux de nous appesantir sur un cas pratique qui n'est rien
d'autre que le phénomène délestage où la SNEL a
prôné sur l'économie de l'énergie en diffusant les
messages suivants :
- Remplacement des ampoules à incandescence par les
ampoules à faible consommation ;
- Eteindre les lumières le jour et la nuit dans les
pièces non occupées ;
- Ne pas utiliser plusieurs appareils à forte
consommation à la fois (réchaud, fer à repasser,
chauffe-eau,...)
Si nous considérons bien attentivement ce qui
précède, nous pouvons dire que la SNEL a une bonne politique de
diffuser ses messages à sa cible mais seulement le mal ce que la
durée de la sensibilisation au média est très
brève. Ce qui fait qu'une bonne partie de la cible ne soit pas à
mesure de bien asseoir le message.
Paragraphe 3 : Les Cibles
Les cibles ne sont rien d'autre que les groupes des personnes
visées par une action de communication.
En ce qui concerne notre étude, les cibles sont les
abonnés de la SNEL.
La SNEL a du mal à atteindre la totalité de ses
cibles à cause de la mauvaise qualité livrée aux
consommateurs, la discontinuité de fourniture de l'énergie
électrique caractérisée notamment par le délestage
forcé de charge et la mauvaise qualité du service rendu à
la clientèle caractérisée par le lenteur au
rétablissement de l'alimentation en électricité par suite
notamment de :
- Mauvaise qualité et insuffisance des moyens de
télécommunication ;
- Absence d'équipement et des pièces de rechange
en stock et manque de logistique ;
- Démotivation du personnel.
Paragraphe 4 : Les Moyens
L'instrumentalisation de la communication d'entreprise
consacre le moyen comme le paramètre dominant et concourt
fréquemment à faire du plan de communication un simple plan
d'action.
Quoi qu'on en dise et quoi qu'il en soit, il convient retenir
que la communication a un prix. Toutes les activités nécessitent
des équipements modernes et des moyens financiers conséquents.
La SNEL utilise plusieurs moyens pour atteindre ses cibles
notamment : le media où nous retrouvons la presse écrite,
l'audio visuelle, la radio, les communiqués de presse sont
diffusés et publiés à cette fin.
Vue l'immensité de la cible de la SNEL, nous pensons
que les moyens ou les instruments utilisés par la SNEL pour gérer
sa communication sont dérisoires.
Paragraphe 5 : La matrice SWOT54(*)
Le terme SWOT désigne un outil très
apprécié des analystes car il peut répondre simplement
à un double usage. L'outil SWOT est également exigé par
les décideurs car le résultat produit par l'outil est le parfait
résumé qualifié des éléments à
prendre en compte pour une bonne décision
La forme du résultat attendu :
v Verticalement : 2 colonnes
Celle de gauche recueille la liste des éléments
ayant une incidence positive ou favorable sur l'objet étudié
v Horizontalement : 2 lignes
Celle du haut recueille la liste des éléments
dits internes faisant partie de l'objet étudié donc pouvant
être pilotés ou régulés. Celle du bas recueille la
liste des éléments dits externes se situant hors de l'objet
étudié représenter une véritable contrainte
d'ordre externe non maitrisable.
S=Strengths (forces)
W=Weaknesses (faiblesses)
O=opportunities (opportunités)
T=Threats (menaces)
Forces
|
Faiblesses
|
- C'est une entreprise en situation de monopole ;
- Construction d'INGA III ;
- SNEL est une entreprise qui se mobilise pour la satisfaction
de ses clients ;
- C'est une entreprise dynamique qui a l'esprit commercial.
|
- Maintien en service de matériels vétustes des
constructeurs protection d'appareillages de coupure, transformateurs dans les
postes ;
- Construction anarchiques dans les couloirs des
lignes ;
- L'inadéquation de l'offre et la demande.
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Demande croissante d'énergie électrique tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ;
- Existence des infrastructures de production ;
- Prédisposition des tiers à intervenir dans le
secteur d'électricité en partenariat avec l'entreprise.
|
- Refus de paiement des facteurs d'électricité
par la clientèle ;
- Faiblesse du niveau de revenu de la population ;
- Insécurité des installations de l'entreprise
vol d'huile et cornières ;
- Refus des pouvoirs publics d'ajuster les tarifs
d'électricité selon l'évolution des paramètres
économiques.
|
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver au terme de notre étude qui a
porté sur « Enjeux d'une stratégie de communication de
crise face au déficit de la production
d'électricité : Cas de la SNEL ».
Nous n'avons donc pas la prétention d'avoir
épuisé tout le sujet, ni de méconnaitre les études
précédentes relatives à ce même sujet, mais nous
avons seulement voulu apporter notre pierre d'édifice en posant un
diagnostic à ce problème afin d'y apporter une
thérapeutique appropriée à cette question.
Nous nous sommes fixés comme objectif dans ce travail,
d'évaluer la qualité de la productivité en déserte
électrique réalisée par la Société Nationale
d'Electricité en vue de déterminer l'efficacité ou la
faiblesse de la stratégie de communication lorsqu'il y a déficit
de la production d'électricité puis de formuler quelques
suggestions.
Pour ce faire, nous sommes partis de l'hypothèse selon
laquelle pour répondre au problème de déficit de la
production, la SNEL doit mettre en place une stratégie de communication
mieux adaptée aux objectifs de l'entreprise qui repose sur trois piliers
majeures à savoir les messages, les cibles et les moyens
employés.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons fait
recours aux méthodes fonctionnaliste et descriptive ainsi qu'aux
techniques documentaires et d'entretien.
Sur ce, nous avons subdivisé notre travail en trois
chapitres : nous avons commencé par les assises théoriques,
ce point avait fait l'objet de notre premier chapitre, il nous a permis de
dégager les définitions et les généralités
sur les concepts de base.
Le deuxième chapitre a présenté la
Société Nationale d'Electricité. Dans ce chapitre, il a
été question de clarifier l'organisation, le fonctionnement et la
transformation de la SNEL en société commerciale.
Le troisième, enfin s'est attelé sur le
déficit de la production et la stratégie de communication
à la SNEL. A travers ce chapitre, nous avons fait l'état des
lieux du déficit de la production d'électricité à
la SNEL au premier point, au second et dernier point, nous avons respectivement
abordé la gestion de la communication de crise par la SNEL et
l'appréciation de la stratégie de communication appliquée
par la SNEL.
Les études menées ont abouti aux
résultats suivants :
- Le déficit de la production
d'électricité s'explique par l'inadéquation entre la
demande d'énergie électrique et la capacité
installée des infrastructures de la SNEL ;
- La SNEL manque une politique d'amortissement des
équipements qui pour l'ensemble sont archaïques et
obsolètes ;
- La SNEL a une bonne politique de diffuser ses messages
à sa cible mais seulement la durée de la sensibilisation au
média est très brève, ce qui fait qu'une bonne partie de
la cible ne soit pas à mesure de bien asseoir les messages ;
- La SNEL a du mal à atteindre la totalité de
ses cibles à cause de la mauvaise qualité de l'énergie
électrique livrée aux consommateurs autrement dit à cause
du déficit d'électricité ;
- Les moyens utilisés par la SNEL pour atteindre ses
cibles sont insignifiants.
Ainsi, ces résultats nous démontrent que la
stratégie de communication appliquée par la Société
Nationale d'Electricité SNEL n'est pas efficace dans la mesure où
la qualité de service rendu par la dite entreprise à sa
clientèle ne s'améliore pas. Ce qui nous pousse à
confirmer notre hypothèse de départ.
Partant des résultats précédents, nous
proposons à la SNEL ce qui suit :
Ø Renouveler et moderniser les outils de
production ;
Ø Organiser le sondage sur la qualité des
services par la communication porte à porte ;
Ø Elargir la durée de la sensibilisation au
média pour permettre aux abonnés de bien capter les
messages ;
Ø Doter les moyens importants au service ayant la
communication dans ses attributions pour mieux gérer la communication de
crise ;
Ø Adapter les ressources humaines par un renforcement
des capacités.
Enfin, nous demandons à tout lecteur avertir de bien
vouloir nous excuser des imperfections qui seraient constatées dans le
présent travail qui du moins reste qu'une oeuvre humaine.
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4. Larousse c.a, Paris, Petit Larousse, 1967.
5. MOREL (P), Dictionnaire de la communication
d'entreprise, Paris, Vuibert, 2006.
V. Articles
1. Source : 40 ans de la SNEL pour un Congo plus beau
qu'avant
2. Source : Séminaire sur la transformation de la
SNEL en SARL
3. Source : plan de sauvetage et redressement de la
SNEL
4. Source : entretien avec Monsieur Médard
MATEKAKANI conseillé de l'administrateur délégué
VI. Webographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/:
La production d'électricité de la SNEL consulté le
17/04/2014 à 14h20
TABLE DES MATIERES
* 1 NKWEMBE, GB, Rapports
économiques et correspondances commerciales, troisième
graduat, FASEG, UNIKIN, 2010, p.1
* 2 MUSENGA, T., Gestion
commerciale marketing management, troisième graduat, FASEG,
UNIKIN, 2006-2007, p.205
* 3 LAMBIN, J., Le
marketing stratégique, une perspective européenne,
Paris, éd. Sciences, 1994, p.107
* 4 MBADU, Ch.,
Initiation à la recherche scientifique, deuxième
graduat, Lettres, UNIKIN, 2011, p52.
* 5 SHOMBA, K.,
Méthodes de recherche en sciences sociales, cours
inédit, deuxième graduat, SSPA-RI, Unikin, 2003-2004.
* 6 MBADU, Ch., Op cit, p.46
* 7 POIRIER, J., Histoire
de l'ethnologie, Paris, PUF, 1971, p.47
* 8 R.K. MERTON,
Elément de théories et des méthodes
sociologiques, Paris, Plon, 1965, p.44
* 9 LA COUR, JP., Lexique
du marketing, Paris, Bertrand-Lacoste, 2003, p.27
* 10 MOREL, P., op
cit, p.20
* 11 DURANT, J., Les
formes de la communication, Paris, Bordas, 1981, p.9
* 12 BALLE, F.,
Dictionnaire des medias,Paris, éd. Larousse, 1998,
p.5O
* 13 MOREL, P., op cit, p.22
* 14 MUCCHIELLI, A., Les
sciences de l'information et de la communication, Paris, 3éd
Hachette, 2001, p.65
* 15 BALLE, F., op
cit, p.86
* 16 MOREL, P., op
cit, p.23
* 17 LAMIZET, B., et SILEM, A.,
Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de
la communication, Paris, Ellipse, 1997, p.143
* 18 ALMEIDA, N., La
communication interne des entreprises, Paris, Nathan, 2002, p.59
* 19 MUCCHIELLI, A., Les
sciences de l'information et de la communication, Paris, 3éd
Hachette, 2001, p.65
* 20 DUTERME, C., La
communication interne en entreprise, Bruxelles, De Boeck, 2002,
p.42
* 21 DETRIE, Ph., et BROYEZ,
C., La communication interne au service du
management, Paris, 2éd Liaisons, 2001, p.65
* 22 MOREL, P.,
op cit, p.21
* 23 BALLE, F.,
op cit, p.85
* 24 LIBART, T.,
La communication de crise, Paris, Dunod, 2005,
p.9
* 25 LAGAGE c, P.,
Cellule de crise, Paris, éd
d'organisation,1995, p.7
* 26 LIBAERT, T.,
op cit, p.44
* 27 BALLE, F.,
op cit, p.85
* 28 MOREL, P., op
cit, p.21
* 29 DON JEAN, C., La
communication interne, Liège, Edipro, 2006, p.79
* 30 Larousse c.a ,Paris,
Petit Larousse, 1967, p. 996
* 31 LEN DREVIE, J.,
Théorie et Pratique du marketing, Paris, 3 éd,
Dalloz, 1983, p.16
* 32 FOULQUE,
Dictionnaire de la langue philosophique, Paris, 2éd PUF,
1962, p. 704
* 33 BALLE, F., Lexique
d'information et communication ,Paris, Dalloz, 2006, p.424
* 34 BENTO S.,
Stratégie de communication :modèle d'approche,
mémoire de fin d'études, Institut internationale de
communication, Paris, p.8
* 35 BENTO, S.,
Stratégies de communication : modèle d'approche,
mémoire de fin d'études, Institut International de
communication de Paris, p.38
* 36 BENTO, S., op
cit, p.41
* 37 MOREL, P.,
Dictionnaire de la communication d'entreprise, Paris, Vuibert,
2006, p.32
* 38 LAMAREE, A., et VALLEE,
B., La recherche en communication élément de
méthode, Québec, PUQ, 1991, P.7
* 39 ADRIAENSENS, A. et INGHAM,
M., Marketing et qualité totale, Bruxelles, éd De
Boeck, 2003, P.25
* 40 KAPFERER, N.,
Maitrise de l'image de l'entreprise in revue
française
* 41 WESTPHAELEN, M.,
Communication : le guide de la communication d'entreprise,
Paris, Dunod 3éd, P.8
* 42 BRUNET RASQUINET
cité par RATIER, M., L'image de marque à la
frontière de nombreux concepts, Paris, Cahier de
recherche n°158, 2003, p.18
* 43 LECLAIRE, cité par
RATIER, M., L'image en marketing : cadre théorique d'un
concept multidimensionnel, cahier de recherche n°152, 2003,
p.8
* 44 DECAUDIN,
cité par RATIER, M., idem, p.3
* 45 MOREL, P., op
cit, p.52
* Source : 40 ans de la SNEL pour un
Congo plus beau qu'avant
* Source : Séminaire sur la
transformation de la SNEL en SARL
* 46 BOTOLOLO NSA, La
transformation des entreprises du porte feuille de l'Etat en
sociétés commerciales ; Etat des lieux et
perspectives : cas de la SNEL, mémoire, UNIKIN, 2012-2013
* 47
http://fr.wikipedia.org/wiki/
consulté le 17/04/2014 à 14h20
* 48 LUZOLELE. N. et DE HERDIT,
La pauvreté urbaine en Afrique subsaharienne, Kinshasa, CEPAS, 1999,
p.64
* 49 KALEMA TABU, Analyse de la
qualité de service et de distribution d'une entreprise publique en
situation de monopole, cas de la SNEL, mémoire, FAGEG, Unikin,
2005-2006, p. 38
* 46 KALEMA TABU, F., Op.cit,
p.43
* 50 Entretien avec monsieur
Médard MATEKAKANI conseiller de l'Administrateur
Délégué.
* 51 BIDIA, F., Les enjeux
d'une stratégie de communication de crise face au déficit de
production d'électricité, mémoire, ISFT-ABIDJAN ,
p.3
* 52 MUBANGI, G.,
Stratégies de communication, deuxième licence, Lettres, Unikin,
2014
* 53 SOURCE : Plan de
sauvetage et de redressement de la SNEL
* 54 PUNGI, L., communication
globale, deuxième licence, sciences de l'information et de la
communication, Unikin ,2014
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