4.1.2 - Les dons et les achats de céréales
à des prix sociaux
Belgou, à l'instar de nombreux villages du Sahel,
bénéficie de la part du Ministère de l'Action Sociale de
la vente à des prix sociaux ou de don de céréales. Les
ventes ou les dons se font par l'entremise du Comité National de Secours
d'Urgence (CONASUR). Ainsi, il ressort de nos entretiens avec le préfet
du département de Falangountou que le village de Belgou a
bénéficié en 2001 et en 2003 respectivement de 34 et 15
sacs de vivres.
Outre ces soutiens étatiques, certaines structures
offrent des vivres aux populations pour atténuer un tant soit peu leur
déficit céréalier. A cet effet, selon la préfecture
de Falangountou, l'OCDE a octroyé aux ménages du village la somme
de 10 000 F CFA, de
l'huile, du haricot, des semences et de la farine de
maïs. En 2007, le partenariat PLCE/PAM a permis la distribution de
céréales et de l'huile aux habitants ayant participé
à leurs travaux d'aménagement et de reboisement.
4.1.3 - La vaccination des animaux contre les
épizooties
Face au risque des maladies qui pourraient subvenir suite aux
variations climatiques, les éleveurs procèdent à la
vaccination de leurs animaux. Cette opération s'effectue
généralement en début de saison pluvieuse et pendant la
période de transition entre la saison pluvieuse et la saison
sèche. La vaccination et le suivi médical du bétail sont
assurés par le vétérinaire qui réside à
Falangountou.
Le village à bénéficié en 1993,
grâce au projet PSB/DANIDA, de la construction d'un parc de vaccination
qui facilite le déroulement des opérations de vaccination.
4.1.4 - L'entraide villageoise
Face à certaines difficultés, les populations
s'organisent et s'entraident. L'entraide s'exprime généralement
dans les activités agricoles, dans les périodes difficiles
(soudure, famine, décès) et lors de certaines
cérémonies. L'entraide agricole s'organise
généralement pour venir en aide à un agriculteur dont le
champ est menacé par les adventices (mauvaises herbes).
L'activité se prépare quelques jours à
l'avance (au moins une semaine). La sollicitation de l'aide doit être
portée à la connaissance du village et cette tâche revient
au propriétaire du champ qui peut faire du porte à porte ou
passer par le canal de la mosquée. Ensuite il doit s'atteler à
chercher de quoi nourrir et motiver les travailleurs du jour.
Généralement, l'alimentation peut être du tô de mil,
du riz, accompagné du gapal6. Le propriétaire du champ
sert aux travailleurs du tabac, de la cola, du thé accompagnés du
sucre. Le plus souvent certaines personnes soutiennent le propriétaire
avec des dons de vivres, de thé, de tabac, de cola.
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6 Boisson locale à base de petit mil et le plus
souvent accompagné de lait
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Photo 6 : Séance d'entraide dans un
champ
Source Cliché de l'auteur, Août 2007
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