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Mesure de la tolérance au cuivre de sept espèces graminoàŻdes des affleurements de l'arc cuprifères du sud-est de la République Démocratique du Congo


par Adolphe NGOYI NSOMUE
Université de Lubumbashi - Diplôme d'Ingénieur Agronome, Option: Phytotechnie 2015
  

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Introduction

Les gisements métallifères affleurent à la surface terrestre et hébergent une végétation toute particulière. Cette végétation est une résultante de nombreuses années d'évolution sur des sols enrichis en métaux lourds. Au sud de la République Démocratique du Congo, ces sols apparaissant principalement sous forme de collines, forment un alignement continu qu'on appelle « Arc cuprifère katangais » et qui s'étale sur 300km de longueur et 50km de largeur, de la partie Est de Kolwezi (province de Lualaba) jusqu'à la partie Sud de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. Cette ceinture est une zone importante de gisements de cuivre, de cobalt, de manganèse et de nickel (Duvigneaud & Denaeyer De-Smet, 1963). Sur ces substrats se sont développées des espèces végétales uniques, présentant des mécanismes biologiques leurs permettant de résister aux concentrations élevées en métaux lourds. Toutefois, Grime (1979) démontre deux facteurs environnementaux qui déterminent la place d'une plante au sein d'une communauté végétale : premièrement, les facteurs de stress qui limitent la production photosynthétique (manque de lumière, eau, éléments minéraux, ...), et deuxièmement, les facteurs de perturbation, abiotiques ou biotiques, qui détruisent partiellement ou totalement la biomasse. Les espèces présentes sur ces collines constituent ce qu'on appelle la flore du cuivre. Ces communautés végétales en interaction avec les sols riches en métaux lourds (sols des mines de zinc, plomb et cuivre) représentent la forme la plus spectaculaire de l'adaptation aux contraintes édaphiques car ces espèces végétales sont capables de pousser sur des concentrations élevées en métal qui sont au-delà du seuil normalement compatible avec la croissance. Le mécanisme que ces plantes utilisent pour s'adapter dans un environnement contaminé en métaux est appelée tolérance aux métaux lourds. Ces formations de métallophytes sont des communautés rares et leur conservation est devenu depuis ces dernières années, une nécessité (Whiting et al., 2002 ; 2004).

Par ailleurs, Duvigneaud et Denayer-De Smet (1973) ont distingué dans le comportement des plantes vis-à-vis des éléments toxiques deux phénomènes différents : la résistance de l'organisme à une accumulation toxique d'éléments dans le milieu extérieur et la tolérance de l'organisme à un excès d'éléments toxiques dans les cellules de la plante. Nous adoptons le terme de la tolérance afin de donner un sens strict à la technique de culture en hydroponie (Wilkins, 1957).

La flore du cuivre est riche de quelques 550 espèces dont certaines, telles que Microchloa altera, Monocymbium ceresiiforme ou Ascolepis metallorum qui sont décrites comme étant les plus

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tolérantes car étant colonisatrices pionnières des substrats enrichis en métaux lourds, ceci s'explique par leur distribution sur les substrats riches en cuivre tels que les remblais, les alentours des industries métallurgiques (Leteinturier, 2002). Ainsi, l'évaluation de niveau de tolérance de ces espèces devient intéressante. En outre, Simon et Lefèvre (1977) ont démontré les techniques les moins coûteuses de transplantation en jardin commun des individus permettant de mettre en évidence deux caractéristiques importantes des plantes poussant sur les milieux contaminés par les métaux lourds, à savoir, la nature génétique et la spécificité de la tolérance.

L'objectif général de ce travail est de mesurer la tolérance au cuivre des 7 espèces de graminoïdes et mettre en évidence un éventuel coût de tolérance au cuivre chez ces espèces cupricoles.

Cette étude apporte des réponses aux questions suivantes :(i) Les espèces de la savane sont-elles réellement moins tolérantes au cuivre que les espèces de la steppe ? (ii) Qu'en est-il pour les espèces à large amplitude écologique ? (iii) Peut-on mettre en évidence un coût de la tolérance ?

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres : (1) la revue de littérature, (2) milieu, matériels et méthodes, (3) résultats et (4) la discussion des résultats.

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