NOUVELLE APPROCHE DE
DEVELOPPEMENT ET CONCEPTION D'UN
CIRCUIT DE MESURE DE FAIBLE COURANT
présenté par:
PANCHA Yannick Hertz Licencié en Physique
Sous la Direction: WEMBE Tafo Evariste Maitre de
Conférences UNIVERSITÉ DE DOUALA
Année: Mars 2019
Dédicace
A mes parents MBOUANDI Martin et
LEMGO Emilienne
Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous empêche de
réaliser nos rêves; c'est ce que nous croyons que nous ne sommes
pas
ii
Paul Emile Victor, ..
iii
Remerciements
-- Au Dieu Tout-Puissant, je rends
grâce pour le souffle de vie et la force nécessaire pour
réaliser ce travail.
-- Une profonde gratitude au Pr. WEMBE TAFO Evariste, mon
encadreur, pour sa dis-
ponibilité, sa rigueur et surtout sa
personnalité, facteur motivant à aller plus loin. -- Mes
sincères remerciements au Pr. ESSIMBI ZOBO Bernard, responsable du
Labora-
toire d'Energie, des Systèmes Eléctriques et
Eléctroniques.
-- Aux membres du jury.
-- Mes remerciement au Pr. NDJAKA Jean Marie chef de
département de physique.
-- Je tiens à remercier le corps d'enseignant du
laboratoire d'électronique pour leurs enseignements de qualité
dispensés au cours de l'année.
-- A mes soeurs Gaelle PEGHUE, PEKURE belgerete, Stephanie
SONKENG, POUN-TOUGNIGNI Gloria, et à tous les membre de ma famille merci
pour leurs encouragements.
-- A ma tante MEFIRE Rose, mon oncle NJOYA Calvin, et ceux que
j'ai pas mentionne merci pour leurs encouragements et motivations à
finir ce travail.
-- Remerciement à mon ainé académique
Jérome FOLLA KAMDEM pour son soutien dans
mes recherches. Je tiens également a remercier DEFO
Junior pour son aide apporté. -- Remerciements à tous mes
camarades de promotion pour la collaboration, particulière-
ment à TOHOU NGANDA, Merlin YONTA .
-- Merci aussi et surtout à tous ceux qui de
près ou de loin ont contribué à l'achèvement de ce
travail.
iv
Table des matières
Dédicace i
Remerciements iii
Table des matières vi
Table des figures viii
Liste des tableaux ix
Résumé x
Abstract xi
Nomenclature xi
Introduction générale 1
1 Géneralité sur la chaine de mesure
3
1.1 Introduction 3
1.2 Structure d'une chaine de mesure 3
1.3 Le capteur 4
1.3.1 Constitution d'un capteur 5
1.3.2 Différents types des capteurs 5
1.3.3 Caractéristique des capteurs 8
1.3.4 Classification des capteurs 9
1.4 Le conditionneur 11
1.4.1 Amplification 12
1.4.2 Filtre anti repliement 12
TABLE DES MATIÈRES v
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
1.4.3 Echantilloneur bloqueur 12
1.4.4 Convertisseur analogique-numérique (CAN) 13
1.5 Traitement de données, exploitation et/ou
visualisation 14
1.6 Conclusion 15
2 Modélisation classique des élements de la
chaine de mesure de faibles cou-
rants 16
|
2.1
2.2
2.3
|
Introduction
Adaptation du signal
2.2.1 Convertisseur charges-tension ou préamplificateur
de charge
2.2.2 Convertisseur courant-tension
2.2.3 Amplificateur d'instrumentation [15, 16]
Filtrage
|
16
16
17
18
19
22
|
|
|
2.3.1 Filtre passe bas
|
22
|
|
|
2.3.2 Filtre passe haut
|
23
|
|
|
2.3.3 Filtre passe bande
|
24
|
|
2.4
|
Circuit de mémorisation
|
25
|
|
|
2.4.1 L'échantillonneur bloqueur E/B
|
25
|
|
|
2.4.2 Intégrateur à déclenchement
périodique (Gated Integrator)
|
26
|
|
2.5
|
Grandeurs d'influences dans une chaine de mesure
|
27
|
|
|
2.5.1 Tension d'offset
|
27
|
|
|
2.5.2 Charges d'injections et phénomène de
clock-feedthrough
|
28
|
|
|
2.5.3 Bruits dans les systèmes en électronique
|
30
|
|
2.6
|
Régimes de fonctionnement du MOSFET et utilisation en
commutation . . . .
|
33
|
|
|
2.6.1 Régimes de fonctionnement du MOSFET
|
33
|
|
|
2.6.2 Fonctionnement en commutation
|
34
|
|
2.7
|
Conclusion
|
36
|
3
|
Simulations, résultats et discussion
|
37
|
|
3.1
|
Introduction
|
37
|
|
3.2
|
Étude du préamplificateur de courant
|
37
|
|
|
3.2.1 Nouveau préamplificateur de courant
|
38
|
|
|
3.2.2 Mise en évidence du bruit en sortie du
préamplificateur
|
41
|
|
|
3.2.3 Préamplificateur de courant
implémenté en transistor MOS
|
41
|
|
3.3
|
Utilisation de l'amplificateur d'instrumentation
|
42
|
|
|
3.3.1 Calcul de la tension d'offset en sortie
|
43
|
|
|
3.3.2 Correction : utilisation du symétriseur
|
45
|
|
3.4
|
Filtre anti-repliement : le Pulse Shaper
|
46
|
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
vi
3.5 Simulations et résultats 49
3.5.1 Courbe en sortie du circuit 49
3.5.2 Linéarité du circuit 49
3.6 Design et structure finale de la chaine 52
3.7 Discussions 53
3.8 Conclusion 54
Conclusion générale et perspectives
55
Bibliographie 60
vii
Table des figures
1.1 Chaine de mesure compléte [4] 4
1.2 Principe d'un capteur [7] 5
1.3 schéma du détecteur a scintillation [8]
6
1.4 Principe d'un détecteur à ionisation [8]
8
1.5 Différents phénomènes physique
entrant en jeux [10] 11
1.6 Symbole d'un E/B 13
1.7 Codage des signaux [11] 14
2.1 Schéma de principe du préamplificateur de
charges 17
2.2 Préamplificateur de courant 18
2.3 Schéma de principe d'un amplificateur
d'instrumentation [15] 19
2.4 Modèle à 01 amplificateur
opérationnel 20
2.5 Modèle à 02 AOP 21
2.6 Amplificateur d'instrumentation : structure a trois AOP
21
2.7 Filtre passe bas actif du premier ordre (a)-actif 23
2.8 Filtre passe haut actif du premier ordre 23
2.9 Filtre passe bande actif 24
2.10 (a)-Principe d'un E/B élémentaire; (b)-
Allure du signal de sorti durant les
phase d'échantillonnage et Blocage [17] 26
2.11 Principe de l'intégrateur a déclanchement
périodique 27
2.12 Principe de mesure de la tension d'offset 28
2.13 Effet des charges d'injections [19] 29
2.14 Mise en évidence des capacité de
recouvrement [19] 30
2.15 Bruit de grenaille d'une diode a jonction no
polarisé [21] 30
2.16 Bruit 1/f en fonction de la longueur du canal [22]
32
2.17 Réseau de caractéristique du transistor MOS
[23] 33
TABLE DES FIGURES viii
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
2.18 (a)-E/B simple; (b)-implémentation avec transistor
35
2.19 Signal en sortie de l'E/B simple pour un signal
sinusoïdale 36
3.1 Préamplificateur de courant 38
3.2 Sortie du préamplificateur pour un courant
inferieure au nano Ampère . . . 38
3.3 Préamplificateur utilisant un MOSFET en
rétroaction 39
3.4 Modèle équivalent du capteur avec
générateur de Thevenin 39
3.5 Tension en sortie du nouveau preamplificteur de courant
pour un courant de 1nA 40
3.6 Implémentation du circuit en MOSFET 42
3.7 Chaine d'amplification avec différentiateur 43
3.8 Courbe en sortie étage amplificateur 43
3.9 Configuration des tension 44
3.10 Principe du symetriseur 45
3.11 Symétriseur générant une tension
opposé à 2Voff 45
3.12 Sortie corrigé de l'étage
préamplificateur + différentiateur 46
3.13 Design du filtre Pulse Shaper (PS) d'ordre 3 47
3.14 Forme gaussienne en sortie pour une impulsion 48
3.15 Diagramme de bode: (a)-Gain; (b)-Phase 49
3.16 Courbe obtenue en sortie pour un pulse de courant de
100pA d'amplitude . 49
3.17 Caractéristique intensité tension du
circuit 50
3.18 Zones de fonctionnements du circuit de mesure
proposé 51
3.19 Schéma bloc du circuit de mesure 52
3.20 (a)-Sortie pour un pulse de courant; (b)-Sortie pour un
courant exponentiel;
(c)-Sortie pour un coourant lineaire par morceau; (d)- Sortie
pour un courant
sinusoidale 53
ix
Liste des tableaux
1.1 principes physiques des capteurs passifs 10
1.2 Principes physiques des capteurs actifs 10
3.1 tableau des valeurs 50
3.2 Tableau des composants mis en jeu 52
x
Résumé
Ce travail de mémoire porte sur le développement
d'un circuit de mesure pour faibles courants. Le circuit est constitué
de trois étages dont le premier est le préamplificateur de
courant, le second sous circuit un amplificateur d'instrumentation suivie d'un
pulse shaper. L'approche utilisée consiste à faire une
rétroaction négative sur le préamplificateur de courant
avec un transistor MOS commandé en tension sur sa grille. Un AI de gain
20dB est applique pour la réduction du bruit blanc. Le PS d'ordre trois
(03) est associé pour limiter le spectre de fréquence admis. Ceci
permet de linéariser le circuit avec une pente de -22.22% sur sa zone de
fonctionnement. On parvient donc à lire les courant de l'ordre du
picoampère avec une mesure minimale de 1pA. les simulations sont
éffectuées sur les logiciels Proteus et MATLAB.
Mots clés : Faible courant,
Mesure, Linéaire, Proteus.
xi
Abstract
This work focuses on the development and design of a
measurement circuit for low currents. Installation consists of three stages
where the first is the current preamplifier, the second is an instrument
amplifier followed by a pulse shaper. The approach used is to give negative
feedback on the current preamplifier with a voltage-controlled MOS transistor
on its gate. This evenly allows for better resolution than conventionnal
structure with feedback resistance. A 20 decibels amplifier is applied to
reduce white noise from the previous stage. A three ordre pulse shaper is used
to limit the frequence spectrum allowed by the measurement system. This allows
the linearization of the circuit whith a -22.22% slope over its linear
operating zone. So, we can read currents of the picoampère order with a
minimum of 1pA. Simulations are performed on Proteus and MATLAB software.
Keywords : Low current, Measure,
Linear, Proteus
xii
Nomenclature
CAN : Convertisseur Analogique Numérique
CNA : Convertisseur Numérique Analogique
AOP : Amplificateur Opérationnel
AI : Amplificateur d'Instrumentation
CI : Circuit Intégré
TOR: Tout Ou Rien
CPM : Channel Photo Multiplier
E/B : Échantillonneur Bloqueur
PS : Pulse Shaper
TRMC : Taux de Réjection en Mode Commun
BP : :Bande Passante
SNR : Signal Noise Report
VGS : tension Grille-Source
VTH : tension de seuil
VDS : tension Drain-Source
1
Introduction générale
Depuis la nuit des temps, l'Homme ne peut se dispenser de
quantifier des phénomènes qui l'intrigue, que ce soit dans le
domaine des sciences naturelles ou des sciences empiriques. C'est dans ce
même sens que Paul Valery affirme « Ce monde est
pénétré des applications de la mesure; toute connaissance
non mesurable est frappée d'un jugement de dépréciation.
Le nom de science se refuse de plus en plus à tout savoir intraduisible
en chiffre ». Dans les sciences techniques, les systèmes de mesure
des grandeurs diverses tels que les distances, les volumes, les forces, les
tensions électriques, les courants électriques, les puissances
électrique ou mécanique, pour ne citer que celles-ci, quel que
soit leur ordre de grandeurs ont vus le jour au fil des années. Par
ailleurs, pour tous ces systèmes il faut s'assurer de la justesse des
résultats. Les domaines tels que la médecine, l'astronomie, la
spectroscopie ont des exigences formelles en ce qui concerne les
systèmes de mesure intégrés, plus
précisément la mesure des flux de courants électriques.
Dans les domaines médicaux, les membranes biologiques
ayant des propriétés électriques mal connu jusqu'à
aujourd'hui, en raison de leurs sensibilités élevées pour
la détection des agents pathogènes [1], la mesure des courants
biologiques avec très grande précision, bien que très
faible peuvent permettre de mieux appréhender le comportement des
cellules et par conséquent mieux diagnostiquer les maladies.
Dans le domaine de l'astronomie, la course à la
conquête spatiale qui connait une évolution soutenue tant sur le
plan électronique que informatique ont poussées les scientifiques
à développer des instruments de mesure permettant de lire des
énergies aussi faibles que possible [2]. Avec le développement de
la physique des faisceaux de particules radioactives, les particules lourdement
chargées sont utilisées en médecine thérapeutique
pour le traitement des tumeurs inopérables [3]. Pour ce faire les
circuits avec hautes résolution ont été
développés afin de contrôler et mesurer les faisceaux de
particules créant des faibles courants.
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
2
C'est dans cette optique que s'inscrit ce mémoire dont
l'objet est de concevoir le début d'une chaine de lecture
constitué du capteur, du conditionneur et la partie visualisation. Le
circuit de front d'une chaine de mesure est entachée d'erreurs et des
grandeurs parasites qu'il faudrait éliminer, car elle est la principale
garante d'une bonne lecture. Une particularité des circuits de
traitement des courant d'amplitudes faibles est que ce courant est facilement
influençable par les imperfections préexistantes des circuits
électroniques (bruits, offset, charges d'injections etc...) faussant
ainsi la mesure. Par conséquent leur élimination est le
défi majeur á relever.
Notre travail qui porte sur le thème « Nouvelle
approche de développement et conception d'un circuit de mesure de
faibles courant » sera structuré en trois chapitre comme suit :
-- Le chapitre un « Généralité sur
la chaine de mesure » sera consacrer à la chaine de mesure dans sa
globalité. Nous développerons la structure générale
d'une chaine de mesure
-- Le deuxième chapitre intitule «
Modélisation classique des éléments de la chaine de mesure
de courants » traitera les différents modèles de chaque
étages d'une chaine de mesure fréquemment utilisé pour la
mesure, ensuite les différents types d'éléments parasites
qui peuvent perturber notre lecture et sera clôturé par le
comportement des transistors de type MOS et leurs régimes de
fonctionnement.
-- Le chapitre trois, « Simulations, résultats et
discussions » où nous détaillerons le fonctionnement des
différents éléments conçus de notre circuit de
mesure de faibles courants, le résultat des simulations, le design de la
carte imprimé pour clôturer avec une conclusion
générale et une discussion sur les résultats obtenus.
CHAPITRE I
GÉNERALITÉ SUR LA CHAINE DE
MESURE
3
1.1 Introduction
Dans le processus de mesure, la grandeur á
évaluer, soit la mesurande, doit passer par un ensemble de processus et
traitement analogique ; on obtient ce que l'on appelle la mesure. C'est une
grandeur caractéristique du phénomène physique que l'on
veut quantifier. Pour cela, on a le capteur qui constitue le premier
étage d'une chaine d'instrumentation et qui assure la conversion du
phénomène physique en un signal, le plus souvent
électrique ; vient ensuite le conditionneur pour le traitement
analogique et/ou numérique (pour les instruments à affichage
numérique) et la mise en forme du signal électrique issu du
capteur permettant l'exploitation adéquate de la grandeur à
mesurer. L'étage suivant est la partie visualisation ou exploitation
(déviation d'aiguille pour les instruments à cadrant et affichage
numérique pour les instruments numérique).
Dans ce chapitre, il sera question de présenter une vue
générale sur la chaine de mesure, c'est-à-dire son
principe et ses principaux éléments constitutifs.
1.2 Structure d'une chaine de mesure
La chaine de mesure est formée d'un ensemble
d'éléments que parcourt un signal, caractérisant un
phénomène physique depuis le capteur jusqu'à
l'exploitation et la prise de décision. Elle est subdivisée en
deux grandes parties :
La chaine d'aquisition La chaine de
restitution
1.3. LE CAPTEUR 4
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
FIGURE 1.1 - Chaine de mesure compléte [4]
La chaine d'acquisition intègre le capteur et un
conditionneur électrique permettant à la mesure d'être
exploitable électriquement et la chaine de restitution reconvertie le
signal numérique issu du convertisseur analogique numérique en
signal analogique [4].
L'association capteur-conditionneur détermine les
caractéristiques du signal de sortie. La chaîne d'acquisition doit
être considérée dans son ensemble, ses
caractéristiques étant déterminées de
manière à répondre à l'application visée.
Les divers dispositifs constituants la chaîne d'acquisi-tion et sa
structure doivent permettre le mesurage, le traitement et la restitution de la
mesure avec les caractéristiques nécessaires à
l'application : résolution, précision, rapidité et
immunité aux parasites [5].
Dans la suite de notre rédaction, nous nous
focaliserons principalement sur la chaine d'acquisi-tion numérique ou
chaine de mesure simple constitue du capteur, du conditionneur et la partie
visualisation.
1.3 Le capteur
Le capteur est l'interface entre le monde physique et
électrique. Il va délivrer un signal électrique
reflétant le phénomène physique que l'on veut
quantifier.
1.3. LE CAPTEUR 5
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
1.3.1 Constitution d'un capteur
Un capteur est un dispositif qui, lorsqu'il est soumis
à l'action de la mesurande, présente une caractéristique
de nature le plus souvent électrique qui peut être une tension, un
courant, une charge ou même une impédance qui est fonction de la
mesurande [6]. son schéma de principe est le suivant :
FIGURE 1.2 - Principe d'un capteur [7] Chaque partie joue un
rôle bien défini;
Le corps d'épreuve : C'est un
élément qui réagit sélectivement au variations de
la grandeur à mesurer ayant pour rôle de transformer cette
grandeur en une autre grandeur physique dite mesurable.
L'élément de transduction ou
transducteur : Il est un élément sensible, lié au
corps d'épreuve et permet de traduire les réactions du corps
d'épreuve en une grandeur physique exploitable. A titre d'exemple, on a
:
· Le microphone qui transforme les ondes acoustiques en un
signal électrique.
· Le haut-parleur qui transforme un signal
électrique en ondes acoustiques.
· Le phonocapteur transforme les ondes mécaniques en
signaux électriques.
1.3.2 Différents types des capteurs
Les capteurs sont souvent typographiés en fonction de
la nature du signal délivré. Ainsi, on distingue
généralement les capteur logique ou TOR aussi
désigné par « détecteurs », les capteurs
analogiques et les capteurs numériques ou codeurs.
1.3. LE CAPTEUR 6
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Capteurs logique
Également appelé détecteur ou capteur
TOR, il détecte un évènement. Le signal de sorti est de
type logique c'est-à-dire qu'il ne prend que deux niveau ou états
qui s'affiche par rapport au franchissement de deux valeurs. Ce signal est une
information binaire qui n'a que deux niveaux logique à savoir 0 ou 1.
~ Les détecteurs à
scintillation
Un détecteur à scintillation également
appelé compteur à scintillation est un instrument composé
d'un matériau qui émet de la lumière à la suite
d'un dépôt d'énergie par interaction d'un rayonnement.
Il se compose d'un cristal ou d'un liquide de scintillation,
d'un photomultiplicateur ou d'un CPM (Channel Photo Multiplier) et d'une
électronique de comptage. Ils sont utilisés en
général de deux manières. Premièrement sous la
forme d'un écran fluorescent, permettant la visualisation à
l'oeil nu; cet écran est souvent couplé à une
caméra numérique qui permet une acquisition informatique.
Deuxièmement sous la forme d'un détecteur à scintillation
: la lumière (photons) émise par le matériau scintillant
est amplifiée par un photomultiplicateur (PM), puis les photons sont
comptés. On estime ainsi le flux de photons dans le scintillateur.
Le mécanisme de détection se fait en trois
étapes [8] : d'abord, on a la scintillation; les rayonnements ionisant
excitent les atomes du matériau qui se désexcitent en
émettant des photons (indicatif numéro 1 sur le schéma).
Ensuite l'effet photoélectrique ou un photon arrache un électron
à la cathode (indicatif numéro 2). Et enfin la multiplication des
électrons puis recueil du signal électrique (indicatif 3).
FIGURE 1.3 - schéma du détecteur a scintillation
[8] ~ Les détecteurs à semi-conducteur
1.3. LE CAPTEUR 7
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Ces types de détecteurs exploitent les
propriétés des matériaux semi-conducteurs, par certains
phénomènes physiques. Une particule avec une énergie
suffisante, rencontrant un semi-conducteur, va arracher un électron
à un atome du cristal en lui cédant une partie ou la
totalité de son énergie sous forme d'énergie potentielle
et cinétique. Par exemple un photon créera des électrons
libres dans le milieu par effet photoélectrique, effet Compton ou
création de paires. Le semi-conducteur a la particularité de se
comporter comme un conducteur lorsqu'il y a interaction du rayonnement et comme
un isolant lorsqu'il n'y a pas interaction. Le gap est l'énergie minimum
qui doit être apportée au cristal pour qu'un électron de la
bande valence (participant aux liaisons entre les atomes) soit
libéré dans la bande de conduction. Le semi-conducteur est
particulièrement bien adapté à la mesure de rayonnements
gamma car il permet de discriminer le courant provoqué par les
particules du courant de bruit thermique.
L'électron éjecté lors de l'interaction
peut déclencher à son tour d'autres ionisations en cascade si le
régime de tension auquel fonctionne le détecteur lui permet
d'acquérir une énergie cinétique suffisante. Après
thermalisation avec le cristal, on obtient au sein du semi-conducteur un nuage
de porteurs libres. Le semi-conducteur étant polarisé par une
haute tension, les porteurs libres vont être attirés vers les
électrodes et engendrer ainsi un courant mesurable dans un circuit
connecté au détecteur. Il existe différents modes
d'utilisation impliquant une électronique différente à la
sortie du semi-conducteur :
· La spectrométrie, le détecteur analyse
chaque particules incidente isolement,
· Le comptage, le détecteur compte les
particules.
· L'intégration, le détecteur mesure une
intensité de rayonnement en continu. Cela ne permet pas de faire de la
spectrométrie. Comme exemple de détecteurs à
semiconducteurs, on a le détecteur au germanium, très
utilisé dans le domaine de la radioactivité.
-- Les détecteurs à
ionisation
Ces types de détecteurs sont
régulièrement utilisés dans la détection des gaz.
Il repère le passage d'une particules en mesurant la charge totale des
électrons et des ions produits lors de l'ionisation du milieu gazeux par
la particule.
Ce type de détecteur mesure la charge
déposée par une particule chargée traversant un milieu
ionisable, qui peut être un gaz, un liquide, voire un solide.
Capteurs analogiques
Pour ces types de capteurs, le signal transmis est le plus
souvent et électrique continu en relation avec le
phénomène physique traduit. La sortie peut prendre une
infinité de valeurs continues. Les capteurs analogiques ont le signal de
sortie du type : tension, courant, etc... On peut citer comme exemple le
capteur a jauge de contrainte, le thermocouple, le LVDT
1.3. LE CAPTEUR 8
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 1.4 - Principe d'un détecteur à ionisation
[8] (capteur électrique passifs de déplacements
linéaire).
Capteurs numériques
Ce type produit à des intervalles réguliers
(correspondant à la fréquence) un nombre binaire qui
dépend de la grandeur physique à capter. Le signal est
codé au sein du capteur par une électronique associée. Ces
capteurs sont généralement appelé codeurs ou compteurs.
Le choix d'un capteur dépendra donc de la nature de
l'information que l'on veut exploiter à sa sortie.
1.3.3 Caractéristique des capteurs
Aujourd'hui, les capteurs sont pratiquement incontournable
dans le processus de mesure et ont pour la plupart des caractéristiques
en commun. Les principales sont les suivantes [9]
Fonction de transfert : La fonction de
transfert montre le rapport fonctionnel entre le signal physique et le signal
de sortie électrique. Habituellement, il est représenté
sur un graphique et les détails de ce rapport peuvent constituer une
description complète du capteur.
Sensibilité : Elle est définie
par le rapport entre le signal physique en entrée et le signal
électrique de sortie. Elle caractérise ainsi l'aptitude du
capteur à détecter la plus petite variation de la grandeur
à mesurer.
Bande passante : Pour un capteur, elle
représente la différence entre sa fréquence maximale et
minimale de fonctionnement.
Résolution : C'est la plus petite
fluctuation de signal discernable. Les fluctuations étant des
phénomènes temporels, il y a un rapport entre la fluctuation et
l'amplitude minimale discernable. De ce fait, la résolution d'un capteur
pour une mesure particulière peut être obtenu en multipliant cette
quantité par la racine carré de la largeur de bande de mesure.
1.3. LE CAPTEUR 9
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Bruit : Tous les capteurs produisent un certain bruit en plus
du signal de sortie. Dans certains cas, ce bruit du capteur est
inférieur au bruit du prochain élément constituant la
chaine de mesure, ou moins que les fluctuations du signal physique; dans ce
cas, il n'est pas important. Par contre beaucoup de cas existent ou le bruit du
capteur limite la performance de la chaine. Dans ce cas, on pourrait donc
appliquer un système pour éliminer ce bruit (un filtre par
exemple).
La fidélité : Pour une
série de mesure de la même grandeur en entrée, le signal en
sorti du capteur ne change pas.
1.3.4 Classification des capteurs
On les classe généralement en deux familles
notamment capteurs actifs et capteurs passifs. Vue de la sortie, le capteur se
présente soit :
-- Comme un générateur, la réponse du
capteur étant une charge, une tension ou un courant : c'est donc un
capteur actif.
-- Comme une impédance, la réponse étant
une résistance, une capacité ou une inductance: il s'agit donc
des capteurs passifs.
Capteurs passif
Les propriétés électriques des
matériaux, selon la nature de ces derniers, peuvent être sensibles
à des grandeurs physiques variées : température,
éclairement, pression, humidité... Si l'une seule de ces
grandeurs est susceptible d'évolution, toutes les autres étant
maintenues constantes il s'établit une correspondance univoque entre la
valeur de cette grandeur et celle de l'impédance du capteur. Dans ce
cas, le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif et peut
être résistif, inductif ou alors capacitif. Ce sont des capteurs
modélisables par une impédance. Dans le tableau ci-dessus figure
en fonction de la mesurande les effets utilisés pour réaliser la
mesure [6, 10].
1.3. LE CAPTEUR 10
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
TABLE 1.1 - principes physiques des capteurs passifs
Mesurande
|
Grandeur électrique sensible
|
Type de matériaux utilié
|
Température
Très basse température
|
Résistivité
Constante diélectrique
|
Platine, cuivre, semi-conducteur.
Verres
|
Flux de rayonnement optique
|
Résistivité
|
Semi-conducteurs
|
Déformation
|
Résistivité
perméabilité magnétique
|
Alliage de nickel, silicium dopé Alliages
ferromagnétiques
|
Position (aimant)
|
résistivité
|
Matériaux magnéto-résistant : bismuth,
antimoniure d'indium
|
Humidité
|
Résistivité
Constante diélectrique
|
Chlorure de lithium Alumines, polymères
|
Niveau
|
Constantes diélectrique
|
Liquides isolants
|
Capteurs actifs
C'est un dipôle dont la sortie est équivalente
à un générateur. Un capteur actif est
généralement fonde sur un phénomène physique qui
assure la conversion de la forme propre de la mésurande en
énergie électrique. Les plus importants de ces effets sont
regroupe dans le tableau suivant [6]
TABLE 1.2 - Principes physiques des capteurs actifs
Mesurande
|
Effets utilisés
|
Grandeur de sortie
|
Flux de rayonnement optique
|
Pyroélectricité Photoémission Effet
photovoltaïque éffet photoélectromagnétique
|
Charge Courant Tension Tension
|
Vitesse
|
Induction électromagnétique
|
Tension
|
Position(aimant)
|
Effet Hall
|
Tension
|
-- Principes physiques mis en jeu
1.4. LE CONDITIONNEUR 11
(a) (b)
(c) (d)
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
(e) (f)
FIGURE 1.5 - Différents phénomènes
physique entrant en jeux [10]
1.4 Le conditionneur
Un conditionneur est un circuit électronique qui assure
le traitement du signal issu du capteur. Dans une chaine de mesure, le
conditionneur intervient entre le capteur et l'interface utilisateur. Il met en
forme le signal de mesure et le traduit en une grandeur permettant son
exploitation. L'objectif du conditionnement est essentiellement l'amplification
et le pré-filtrage des signaux électriques issus du capteur. Il
va devoir convertir la grandeur électrique issu du capteur en une
tension dont l'amplitude ou la fréquence reflète
l'évolution temporelle de la grandeur physique. Cependant il faudra
compenser l'effet des grandeur influentes (comme le champ magnétique
terrestre pour un magnétomètre, ou la température
ambiante) et également mettre à niveau et filtrer le signal pour
pouvoir l'exploiter (filtre anti-repliement avant un CAN). La mise en oeuvre de
la technologie de conditionnement dépend de la nature du
1.4. LE CONDITIONNEUR 12
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
capteur.
Pour un capteur passif, s'il est résistif (la grandeur
physique fait évoluer une valeur de résistance), on pourra
utiliser un pont de résistance. Si le capteur est réactif (la
grandeur physique fait évoluer une valeur d'impédance), on pourra
avoir recours à un montage potentiométrique ou un oscillateur.
Pour un capteur actif, il faudra généralement
amplifier le signal avec un amplificateur simple ou un amplificateur
d'instrumentation selon le cas.
1.4.1 Amplification
Premier élément du conditionneur
électrique, il permet d'adapter le niveau du signal issu du capteur
à la chaine globale d'acquisition.
Lorsque les signaux électriques sont de faible
amplitude, il peut être nécessaire de les amplifier pour les
adapter à la chaîne de transmission. Il faut savoir que
l'amplification du signal électrique issu du capteur est un
phénomène bruyant [11] elle s'accompagne d'une dégradation
du rapport signal sur bruit. Cela signifie que si l'amplitude du signal utile
issue du capteur se trouve augmentée, les parasites (bruits) le sont
également mais dans des proportions plus grandes encore.
1.4.2 Filtre anti repliement
Placé avant l'échantillonneur, ce filtre est
communément un filtre anti-repliement. Son rôle est de limiter le
contenu spectral du signal aux fréquences qui nous intéressent.
Ainsi, il élimine les parasites et permet à éviter le
repliement de spectre caractérisé par le théorème
de Shannon. C'est généralement un filtre passe bas que l'on
caractérise par sa fréquence de coupure et son ordre.
1.4.3 Echantilloneur bloqueur
Le principe d'échantillonnage concerne la
transformation d'un signal analogique continu en un signal à temps
discrets. Dans cette opération, une partie de l'information est
habituellement perdu et il convient de bien comprendre le
phénomène d'échantillonnage pour connaitre et si possible
minimiser l'information perdu. L'échantillonnage est une
opération qui doit satisfaire un juste équilibre entre
rapidité et précision [11]. Cet élément
prélève à chaque période d'échan-tillonnage
Te la valeur du signal, la maintient constante pendant le temps de
prélèvement. Le bloqueur ou élément de maintien,
qui est un condensateur de charge, sert d'élément mémoire.
Ainsi, durant la phase de numérisation, la valeur de la tension de
l'échantillon reste constante assurant une conversion aussi juste que
possible. On parle d'échantillonneur bloqueur (en an-
1.4. LE CONDITIONNEUR 13
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
glais « SAMPLE AND HOLD »).
FIGURE 1.6 - Symbole d'un E/B
On considère que le signal est bloqué durant un
temps nettement supérieure au temps de conversion
analogique-numérique.
L'échantillonnage est réalisé dans la
plupart des cas à travers un signal d'horloge. La fréquence
Fe de ce signal doit respecter le théorème de
Shannon à savoir elle doit être supérieure ou égale
à au moins deux fois celle de la fréquence maximale du signal
à digitaliser. C'est-à-dire
Fe = 2Fmax (1.1)
Généralement en pratique, le système
utilisé est très complexe et fait souvent appel à un
amplificateur ayant une très faible impédance en sortie. Dans le
cas où le système d'acquisition est à plusieurs mesure, on
utilise un multiplexeur. Son rôle est de sélectionner le signal
à convertir lorsqu'on a affaire à un système
multi-mesure
1.4.4 Convertisseur analogique-numérique
(CAN)
Le Convertisseur Analogique Numérique (CAN) transforme
le signal analogique, signal continûment variable pouvant prendre une
infinité de valeurs, en un signal numérique, signal discontinu
pouvant être représenté aux moyens de données
binaires (0 et 1). La conversion analogique-numérique comporte deux
étapes, l'échantillonnage et la conversion proprement dite.
La précision du codage du signal numérique
dépend du nombre de bits sur lequel s'effectue ce codage [11].
Étant donné, un codage sur n bits peut prendre 2n
valeurs.
(a)
1.5. TRAITEMENT DE DONNÉES, EXPLOITATION ET/OU
VISUALISATION 14
(a)
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
FIGURE 1.7 - Codage des signaux [11]
1.5 Traitement de données, exploitation et/ou
visualisation
Toutes ces opérations citées ci-dessus ont un
but précis, celui de rendre la mesurande exploitable sur une interface
utilisable par une personne ou alors exploitable par une machine. Le CAN ayant
permis la transformation du signal analogique en une suite de nombre binaire
codée sur un nombre de bits, on va la traiter avec un programme ou un
script qui va comparer les nombres acquis (nombre binaire) avec une
fréquence dite de référence. Ce processus est le
traitement numérique de l'information (on part d'une information
manipulable issu du conditionneur qu'on transforme en une information
directement exploitable ou utilisable). Après cette étape, vient
celle où l'on visualise l'information par un écran à
affichage numérique.
Le traitement des données numériques fourni par
le CAN n'a pas toujours pour objectif l'affi-chage du résultat. Elle
peut être utilisée pour :
Une implémentation : l'on donne
accès des données a un autre système pour son
utilisation.
L'enregistrement : le système
d'acquisition n'est pas accessible par l'utilisateur; on va donc l'enregistrer
pour une utilisation à postériori. C'est souvent utiliser pour
mesurer
1.6. CONCLUSION 15
les réservoirs pétroliers dans au fond des
océans.
La transmission : C'est un mode
d'accès à distance. L'utilisateur ne se trouve pas à
l'endroit où l'on effectue la mesure mais se trouve distant. Ça
peut être le cas par exemple des mesures effectuer sur une autre
planète par un robot spatial qui les transmet sur terre via une liaison
radar avec une certaine latence.
1.6 Conclusion
Il a été question pour nous dans ce chapitre de
faire état de l'art sur la chaine de mesure. Nous notons d'abord que
dans la littérature scientifique, on trouve plusieurs modèles
représentant la chaine de mesure, mais elles ont toutes la même
structure de base.
En effet, la chaine de mesure est constituée du
capteur, du conditionneur et de la partie visualisation. Le capteur converti la
mesurande en un signal électrique exploitable par le conditionneur. Le
signal issu du capteur passe premièrement par l'amplificateur qui
l'adapte au niveau globale de la chaine, ensuite viens le filtre
anti-repliement qui limite le contenu spectral du signal. Suit
l'échantillonneur qui discrétise le signal et ensuite le CAN
opère une conversion de l'analogique au numérique permettant
l'exploitation ou l'affichage numérique du
résul-tat.Néanmoins, lorsqu'il s'agit des signaux de faibles
amplitude, des paramètres supplémentaires sont à prendre
en compte.
Dans le chapitre qui suivra, il sera question de faire une
modélisation classique des éléments du circuit de mesure
de faibles courants, allant du capteur jusqu'à l'élément
mémoire et de présenter leurs fonctionnements respectifs.
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
CHAPITRE II
MODÉLISATION CLASSIQUE DES
ÉLEMENTS
DE LA CHAINE DE MESURE DE FAIBLES
COURANTS
16
2.1 Introduction
Dans le domaine d'instrumentation, les caractéristiques
de l'instrument sont définies par l'électronique de
conditionnement des signaux issus du capteur. Chaque élément doit
remplir les caractéristiques voulues par le concepteur avec une bonne
précision, encore plus lorsqu'il s'agit de la mesure des faibles
courant. Caractérisé par une impulsion faible, il transporte
comme son nom l'indique des courants de faible intensité,
c'est-à-dire de l'ordre du pico-ampère (pA), nano-ampère
(nA), microampère (uA) ou du milliampère (mA). Étant
données les imperfections des composants électroniques
utilisés, un système de conditionnement du signal est
nécessaire pour une lecture très précise.
Ce chapitre vise tout d'abord à présenter la
structure classique de chaque étage de l'électronique de
conditionnement utilisé dans les circuits de mesure de faibles courant,
c'est-à-dire leurs différents paramètres allant du capteur
jusqu'au circuit de mémorisation, de présenter les
paramètres limitant dans un circuit de mesure, et enfin de faire un
bref-in sur le fonctionnement des commutateurs analogiques utilisés.
2.2 Adaptation du signal
Le signal issu du capteur est parfois de très faible
amplitude. Dans ce cas, il est recommandé, voir nécessaire de
faire une pré-amplification du signal pour l'adapter à la chaine
de mesure. Pour cela plusieurs types de préamplificateurs peuvent
êtres utilise en fonction de l'application souhaité.
2.2. ADAPTATION DU SIGNAL 17
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
2.2.1 Convertisseur charges-tension ou préamplificateur de
charge
Ces types de convertisseurs interviennent lorsque l'on a
affaire à un capteur source de charges, c'est-à-dire
équivalent à un générateur de charge ayant une
impédance interne capacitive Cc. Souvent appelé
«front end electronic », le préamplificateur de charge permet
de convertir la grandeur à mesurer (charge créée par
ionisation dans le détecteur) en un signal électrique. Les
performances du premier étage d'une chaîne (constituée de
plusieurs étages en cascade), conditionne en grande partie les
performances de cette dernière [12].
Il est donc nécessaire d'utiliser un dispositif qui
délivrera une tension proportionnelle à la charge et qui ne sera
pas influence par la capacité du capteur. Le principe du
préamplificateur est alors donné à figure suivante.
FIGURE 2.1 - Schéma de principe du
préamplificateur de charges
Étant donné que la grandeur d'entre est un flux
de charge (courant) et la sortie une tension, on a à faire ici à
un montage transimpédance. La relation donnant la tension de sortie
Vout en fonction de la charge en entrée Qin est
donnée par :
Qin
Vout = (2.1) Cf
La tension de sortie du préamplificateur est
directement déterminer par la valeur de Cf. Afin de polariser
correctement le circuit, l'amplificateur a besoin d'une contre-réaction
continue qui peut être réalisée par une grande
résistance [13]. En incluant une résistance Rf de
rétroaction, ceci permet le retour à l'équilibre du signal
de sortie du préamplificateur et il est à noter que la
capacité de contre-réaction doit être
déchargée après chaque mesure afin de pouvoir effectuer
plusieurs mesures et éviter l'empilement [12, 13]. L'impédance
résultant de ce montage est alors
2.2. ADAPTATION DU SIGNAL 18
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Zf = Rf
1+jRf Cf
ù, ce qui permet de déduire la sortie
temporelle
~ Rf }
Vs(t) =
-QinL-1 = -Qin e-
t
Rf Cf (2.2)
1 + jRfCfù Cf
L'influence de Rf peut ainsi être déduit
aisément.
2.2.2 Convertisseur courant-tension
Dans ce cas, le capteur est équivalent à une
source de courant et on doit donc faire appel à un convertisseur
courant-tension de manière à obtenir une tension proportionnelle
au courant issu du capteur en sortie du préamplificateur. L'emploi d'un
convertisseur courant-tension permet à la fois de réduire
l'influence de l'impédance du capteur et également obtenir une
tension importante en sortie.
FIGURE 2.2 - Préamplificateur de courant
En supposant l'AOP idéale, la tension de sortie en
fonction du courant de capteur est fonction de la résistance de
rétroaction R est :
Vout = -R.ic (2.3)
où ic est le courant issu du
capteur . On a affaire ici à un montage transimpédance qui se
comporte comme un générateur de tension commandé en
courant.
Le préamplificateur étant le premier
élément frontal entre le capteur et l'électronique de
conditionnement, le signal qu'il délivre doit être amplifié
par un amplificateur d'instrumen-tation [14]. Une étude plus approfondi
sera faite au chapitre 3 et une nouvelle structure sera proposé pour
notre circuit de mesure.
2.2. ADAPTATION DU SIGNAL 19
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
2.2.3 Amplificateur d'instrumentation [15, 16]
L'amplificateur d'instrumentation ou amplificateur de mesure
est un dispositif électronique pour l'amplification des faibles signaux.
Généralement, on peut le réaliser à base de
plusieurs AOP et de quelques résistors notamment le model a deux AOP et
celui a trois AOP. Nous pouvons également le trouver sur le
marché sous forme de CI offrant de très bonnes
caractéristiques.
FIGURE 2.3 - Schéma de principe d'un amplificateur
d'instrumentation [15]
Le schéma ci-dessous résume les
caractéristiques principales importantes : l'impédance
d'entrée différentielle comme toute impédance
d'entrée est idéalement infinie et dépend naturellement du
type de montage utilisé; l'impédance de sortie
référencée par rapport à la masse et
idéalement nulle; l'amplification de mode différentiel A
qui permet d'amplifier le signal utile. Pour beaucoup d'amplificateurs
d'instrumentation existant, cette amplification est assez élevée,
de l'ordre de plusieurs centaines à quelques milliers, car les signaux
exploités sont souvent très faibles.
Donc les entrées ont comme référence
VMC (tension en mode commun) et non la masse contrairement
à la tension de sortie Vs. L'amplificateur
présente toutefois des désavantages, elle ne peut amplifier que
la différence des entrées.
Ad est le gain différentiel et
AMC le gain en mode commun. On définit donc le taux
de réjection en mode commun (TRMC) qui est une caractéristique
très importante exprimant la capacité de l'amplificateur à
rejeter la tension de mode commun. Il est à noter que le gain en mode
commun doit être très petit. La tension en sortie est
donnée par l'équation 2.4.
Vs(t) = AdVd(t) + AMCVMC (2.4)
2.2. ADAPTATION DU SIGNAL 20
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Structure à 01 amplificateur
opérationnel
FIGURE 2.4 - Modèle à 01 amplificateur
opérationnel la tension de sortie est donnée par
l'équation 2.4
Vs =
|
R1 + R4( R3 V2 - R4
R1 R2 + R3 R1 + R4
|
)V1 (2.5)
|
En supposant R3
R2#177;R3 =
R4
R1#177;R4, on
obtient la fonction de transfert à l'équation 2.5. les
impédances d'entrée sont faibles et inégales. En outre,
toute les résistances doivent être soigneusement prise pour
garantir un bon TRMC.
le TRMC est obtenu en calculant le gain en mode commun où
V1 = V2 c'est-à-dire AMC Il est à noter que
pour ce montage si l'impédance d'entrée n'est pas
négligeable, le gain différentiel et le TRMC sont fortement
dégradés [16]. Vu ces défauts, il n'est pas étonant
de voir que cette configuration n'est pas employée en conception
d'amplificateurs d'instrumentation
2.2. ADAPTATION DU SIGNAL 21
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Structure à 02 amplificateurs
opérationnel
FIGURE 2.5 - Modèle à 02 AOP
Le calcul de la fonction de transfert du circuit nous permet
d'obtenir en supposantR2 R1 = R4
R3
Vs
R2 + 2R2
= 1 + (2.7)
V2 - V1 R1 R
le véritable désavantage de cette configuration
est que la tension d'entrée en mode commun est une fonction du gain.
Structure à 03 amplificateurs
opérationnels
FIGURE 2.6 - Amplificateur d'instrumentation : structure a
trois AOP
· Expression du gain
différentiel
En utilisant le Théorème de Millmann en des points
du circuit, et en supposant R1 = R3,
2.3. FILTRAGE 22
R2 = R4 et R5 = R7, on
trouve:
(2R5 )
R1
= + 1 (2.8)
R2 Rg
Ad = V2 - V1
VS
·
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
TRMC
Ad
T RMC = 20.(log ) (2.9)
AMC
Un amplificateur d'instrumentation permet d'apparier
correctement les paires différentielles et d'éviter ainsi les
courants et tensions parasites, ce qui permet d'atteindre des taux de
réjection en ode commun assez élevé.
2.3 Filtrage
Le filtrage est une étape nécessaire et
importante dans le circuit de mesure de faibles courants et se fait au moyen
d'un filtre électronique dont le comportement dépend de la
fréquence que l'on cherche à éliminer ou non. Il a pour
objectif principal d'atténuer certaines composantes spectrales du signal
(bruit de la chaine d'amplification, bruit de fond, etc..) au détriment
d'autres. Le filtre a pour rôle également d'empêcher le
recouvrement de spectre du signal provenant de la chaine d'amplification; c'est
pourquoi on le désigne donc par filtre anti-repliement. Pour cette
application, les filtres peuvent être synthétisés avec des
composant actifs (AOP, CI, transistor etc..), ce sont des filtres actifs. Ou
alors grâce à des composants passifs (résistors,
inductance, capacitance etc...), ce sont des filtres passifs. Suivant la gamme
de fréquence admise par le filtre, on distingue les filtres passe bas,
passe haut, passe bande et coupe bande. Tous sont caractérisé
par, leurs fréquences de coupure et leurs ordres.
2.3.1 Filtre passe bas
Comme son nom l'indique, ce filtre ne laisse passer que les
basses fréquences.
2.3. FILTRAGE 23
FIGURE 2.7 - Filtre passe bas actif du premier ordre (a)-actif La
fonction de transfert caractéristique du filtre peut être obtenue
aisément.
Vs (jù) = Ve
|
-1
|
A0
= (2.10)
1 + j ù0 ù
|
|
|
On en déduit les valeurs de A0 et ù0.
A0 = -R2
R1 et ù0 = 1
R2C où ù0 est la pulsation de coupure et A0 le
gain statique.
La fréquence de coupure est fonction de R2 et C ce qui
signifie que pour une fréquence de
coupure désire, il faut jouer sur les valeurs des ces
dernières.
2.3.2 Filtre passe haut
Tout comme le filtre actif passe-bas, on peut réaliser un
filtre passe-haut à partir de composants actifs. On retrouve la fonction
de transfert pour le filtre actif qui est donnée par :
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.8 - Filtre passe haut actif du premier ordre
Vs -jR2
(jù) =
Ve
Cù j ù ù0
= A0. (2.11)
1 + jR1Cù 1 + j ù0 ù
2.3. FILTRAGE 24
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Le gain statique et la pulsation de coupure sont donnés
par:
A0 = -R2
R1 et w0 = 1
R1C Dans le cas de ce filtre passe haut actif du premier
ordre, la fréquence de coupure est entièrement définie par
R1 et C. La bande passante est donnée par BP
= [fC; +8[. Elle ne laisse donc passer que les fréquences
supérieures à la fréquence de coupure.
2.3.3 Filtre passe bande
Ce type de filtre permet d'éliminer les
fréquences qui sont hors de la bande passante. Comparativement aux
filtres passe bas et passe haut, elle a des caractéristiques
supplémentaires dont:
I La fréquence centrale w0 : C'est la
fréquence à laquelle la fonction de transfert du filtre est
purement réelle. Elle est encore appelé fréquence de
résonnance et a pour expression
w0 = vwc1.wc2
I La largeur de bande â : c'est la
différence en valeur absolu des deux fréquences de coupure (elle
est encore appelée bande passante).
I Le facteur de qualité Q : C'est le rapport
entre la fréquence centrale et la largeur de bande.
w0
Q = â
On peut le concevoir en faisant un montage en cascade d'un
filtre passe bas et d'un filtre passe haut.
FIGURE 2.9 - Filtre passe bande actif
2.4. CIRCUIT DE MÉMORISATION 25
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
La fonction de transfert H(jù) est donnée
par :
Vs
H(jù) = Ve
|
R2 jR3Cù
(jù) = . (2.12) R1 (1 +
jR2C1ù).(1 + jR3C2ù)
|
|
Les pulsations de coupure sont données par
ùc1 et ùc2
d'expressions ùc1 = 1
R2C1 et ùc2 = 1
R3C2
La fréquence centrale : ù0 =
(vR2R3C1C2)-1
L'expression de la bande 9 est donnée par :
9 = ùc1-ùc2
2ð
Le facteur de qualité: Q = ù0
â
Suivant les paramètres que l'on veut obtenir on ajustera
donc les valeurs des résistances et des condensateurs en
conséquence.
Le filtre coupe bande ne fera point l'objet de notre
étude car elle est très peu utilisée en instrumentation
[2].
2.4 Circuit de mémorisation
2.4.1 L'échantillonneur bloqueur E/B
L'échantillonnage est la première étape
de la conversion d'un signal analogique en un signal numérique. Il
consiste à prélever l'amplitude du signal à intervalle de
temps constant correspondant à la fréquence
d'échantillonnage. Le prélèvement se fait pendant un temps
nettement supérieur à zéro, ce qui implique l'utilisation
d'un dispositif qui maintient la valeur de l'échan-tillon pendant un
temps Te, permettant le stockage de l'échantillon.
Le système utilisé est un circuit échantillonneur-bloqueur
(E/B).
Un E/B prélève la valeur du signal à un
instant T qu'il stocke dans l'élément mémoire qui est un
condensateur, jusqu'au prochain échantillon, où il reprend la
même procédure. Généralement l'E/B s'applique sur
une tension que sur un courant; ceci peut s'explique par le fait que le
stockage du courant dans une bobine est plus pénible que le stockage
d'une tension dans un condensateur (il faut préciser que la bobine et le
condensateur sont des composant mémoire analogique).
2.4. CIRCUIT DE MÉMORISATION 26
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
(a) (b)
FIGURE 2.10 - (a)-Principe d'un E/B
élémentaire; (b)- Allure du signal de sorti durant les phase
d'échantillonnage et Blocage [17]
L'interrupteur analogique a pour rôle de remettre
à zéro la valeur de la tension mémorisée par la
mémoire analogique ou bien à l'isoler l'entrée, selon que
ce soit la phase échantillonnage ou blocage). Dans un cas idéal,
lorsque l'interrupteur est fermé, la tension aux bornes de la
capacité (la sortie de l'E/B dans le cas élémentaire de la
figure 8) suit les variations de l'entrée. Cette phase est dite
d'échantillonnage (Sample S). Et lorsque l'interrupteur est ouvert, la
sortie, étant isolée de l'entrée, reste constante et
égale à la dernière valeur transmise du signal
d'entrée. Cette phase correspond à celle de blocage (Hold, H)
[17]. Dans le cas réel, les composant sont loin d'être parfait, a
l'instar du commutateur qui prend un temps pour passer de l'état ON a
l'état OFF, ce qui influence fortement sur la performance
(précision, rapidité) du circuit.
2.4.2 Intégrateur à déclenchement
périodique (Gated Integrator)
Généralement utilisé dans les
systèmes de lecture des détecteurs de faisceau d'ions, il a pour
rôle d'intégrer les pic d'énergies des particules
reçu par le détecteur en tête de lecture. Son schéma
de principe [18] est donné à la figure 2.11.
Il est constitué de composant à faibles
consommation, notamment :
I Un amplificateur à faible bruit
I Un condensateur de rétroaction servant
d'élément mémoire pour les pic d'énergies
détecté. I De 03 interrupteur intégrable en technologie
CMOS grâce au transistor MOS.
Le concept de base de l'intégrateur à
déclenchement périodique est d'intégrer le signal lorsque
l'image apparait pour le bloquer lorsqu'il n'y a aucun signal image, ce qui est
répéter sur de nombreuses périodes pour faire ensuite la
moyenne [19].
Il fonctionne suivant deux cycles qui se répète
de manière périodique. Dans un premier temps,
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 27
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.11 - Principe de l'intégrateur a
déclanchement périodique
les interrupteurs 3 et 2 sont ouvert et l'interrupteur 1 est
fermé.
Lors de cette période, le condensateur C se
charge de la valeur de la tension en entrée. Dans un second temps, les
interrupteurs 3 et 2 sont fermés tandis que l'interrupteur 1 est ouvert.
Suivant cette phase, le condensateur se décharge complètement.
Ces deux processus permettent de prélever les valeur de
pic de la tension dont on veut numériser.
2.5 Grandeurs d'influences dans une chaine de mesure
2.5.1 Tension d'offset
La tension d'offset est un gène dans la chaine de
mesure de faibles courants en ceci qu'elle crée un décalage sur
l'amplitude du signal, ajoutant ainsi une composante de tension continue sur le
spectre du signal, par conséquent sur la valeur du signal mesuré.
Cette tension est due à la caractéristique de non
idéalité des amplificateurs opérationnels :
· La tension de sortie n'est pas nulle quand les deux
entrées sont au même potentiels. On peut corriger en introduisant
un déséquilibre de l'amplificateur ajustable de
l'extérieur, afin d'obtenir une tension nulle en sortie lorsque les deux
entrées sont placées au même potentiel.
· Les courants d'entrée de l'AOP ne sont pas
réellement nuls et ne sont pas identique pour tous les deux
entrées.
Mesure de la tension d'offset
L'amplificateur opérationnel réel
présente une tension d'offset non nulle. On se rend compte que pour des
valeurs du signal d'entrée très faible, la mesure est
erronée. Un montage inverseur
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 28
est donc utilisé afin de mesurer cette tension d'offset
[2]
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.12 - Principe de mesure de la tension d'offset Utilisant
le théorème de Millman, on peut écrire les
équations
Voff - V- =
|
R1 + Vou Vi
R2 (2.13) R1
+ 1
1
R2
|
|
ce qui nous conduit à l'expression de la tension
d'offset
R2 R1
Voff = Vi + Vou (2.14)
R1 + R2 R1 + R2
On constate que pour mesurer la tension d'offset de
l'amplificateur, il nous suffit de court-circuiter la tension d'entrée
et de mesurer la sortie. On obtient finalement
R1
Voff = Vou (2.15) R1 + R2
2.5.2 Charges d'injections et phénomène de
clock-feedthrough
Charges d'injections
Les commutateurs analogiques utilisés dans le circuit
de mémorisation sont de nature imparfaites car le passage d'un
état à un autre ne se fait point de manière
instantanée mais prend un certain temps pour le faire. Ceci constitue
une très grande limitation de ces circuits.
A l'état ON, le transistor opère en zone de
conduction, et possède une différence de potentiel non nul entre
la source et le drain. Une quantité de charge est emmagasinée
dans le canal. Lors de la commutation avec un temps fini (passage de ON a OFF),
Les charges accumulées dans le canal sont injectées dans le
circuit via les plots de diffusions source et drain du transistor [20]. Pour un
transistor MOS ayant une différence de potentiel nul entre drain et
source, la charge
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 29
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
accumulée dans le canal est donnée par :
Qcanal = -Ccanal(VGS -
VTH) = -WeffLeffCox (VGS
- VTH) (2.16)
où Leff et
Weff représentent respectivement la longueur
et la largeur du canal. En d'autres termes, la précision du circuit
risque d'être largement altérée par l'injection de ces
charges. Le déplacement des porteurs mobiles stockés dans le
canal via source-drain et substrat superpose une erreur à la tension en
sortie, illustré sur le schéma suivant : L'expression de la
tension
FIGURE 2.13 - Effet des charges d'injections [19] d'erreur due
au charges d'injections est donnée par :
ÄV = Qcanal
2CH
|
WeffLeffCox(VDD
- Vin - VT H)
= (2.17) 2CH
|
|
Erreur due au capacités de recouvrement (Clock
feedthrough)
Les capacités de recouvrement Cov
entre la grille et les diffusions source et drain du transistor forment
avec la capacité de stockage CH un pont diviseur capacitif
parasite. L'échelon de tension de commande du transistor se retrouve
donc proportionnellement sur l'armature haute de la capacité. C'est le
phénomène de clock feedthrough. L'effet de la capacité de
recouvrement introduit une erreur sur le signal de sortie et est exprimé
par :
WeffCov
ÄV = VCK (2.18)
WeffCov + CH
Cette erreur est due principalement à l'horloge de
commande du transistor utilisé comme commutateur.
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 30
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.14 - Mise en évidence des capacité de
recouvrement [19]
2.5.3 Bruits dans les systèmes en électronique
Les circuits électriques sont de nature imparfaite en
ceci qu'en sortie d'un système électrique ou électronique,
le spectre du signal réponse est parfois entaché des composantes
indésirables qui peuvent être plus ou moins négligeables
suivant le système. Ceci est parfois due au composants dissipatifs comme
les résistances (bruit Johnson), ou même au circuits
intégré présents qui peuvent créer des distorsions
harmoniques dans le signal créer par la non-linéarité du
circuit. Les principaux sont présentés dans les sous sections qui
suivent.
Bruit de grenaille
Généralement présent dans les
dispositifs à semi-conducteur comme la diode, le bruit de grenaille est
dû à la fluctuation dans le temps de la densité de flux de
porteur de charge migrant d'un côté à l'autre de la
jonction.
FIGURE 2.15 - Bruit de grenaille d'une diode a jonction no
polarisé [21]
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 31
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Cette fluctuation peut s'exprime mathématiquement par la
relation
i2 = 2eImoydf (2.19)
· e est la charge électrique e =
1.6 * 10-19C
· df est la largeur de la bande passante
· Imoy représente le courant moyen
circulant dans la diode.
Bruit 1/f
Présent en majorité sur les composant à
semi-conducteur, dans le transistor de type MOS, le bruit 1/f est
lié aux phénomènes de génération et
recombinaisons de charges dû aux défauts et impuretés
principalement à l'interface oxyde semi-conducteur. Il est difficile de
calculer précisément la valeur de la densité spectrale de
ce bruit car il dépend beaucoup des procédés
technologiques mis en oeuvre. La figure 16 montre qu'elle augmente quand la
longueur de canal diminue. De même, elle diminue à courant
constant quand la largeur du transistor augmente. En conclusion, il faut
réaliser des transistors de grande taille pour minimiser le bruit ce qui
est contraire à l'évolution naturelle de la technologie
microélectronique. On peut donc souligner deux points de ce bruit [22]
:
I sa densité spectrale de puissance est d'autant plus
importante que la fréquence est faible (d'où son appellation en
1/f); ce bruit n'est donc pas blanc
I La distribution des amplitudes n'est pas gaussienne
Son expression peut être donne par
df
V 2 = Af.(2.20) f
ou Af représente la constante de bruit et df
la bande passante considéré.
Bruit thermique ou bruit Johnson [12]
Son origine est liée à l'agitation thermique
des électrons libres dans un milieu dissipatif. Ceci conduit à
des agglomérations de porteurs aux bornes de celui-ci. La valeur moyenne
de la différence de potentiel aux bornes du milieu dissipatif est nulle.
Par contre, le carré de cette
2.5. GRANDEURS D'INFLUENCES DANS UNE CHAINE DE MESURE 32
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.16 - Bruit 1/f en fonction de la longueur du canal
[22]
différence de potentiel ne l'est pas. On l'exprime sous
la forme :
v2 = 4.kB.T.R.df (2.21)
kB est la constante de Boltzmann ( kB =
1.38076 * 10-23J.K-1), T est
la température en Kelvins, R représente
l'impédance et df est la bande passante
considéré.
Cette formule permet de prévoir le bruit minimum
présent sur un système électronique et donc sa limite de
détection. Le même phénomène de bruit thermique est
observé aux bornes d'une capacité. Pour remédier au
différentes erreurs rencontrées, plusieurs moyens ont
été pensés et implémentés comme
l'utilisation du transistor fantôme pour la suppression à la fois
des charges d'injections et l'effet de la capacité de recouvrement
(clock feedthrough), l'utilisation des transistor complémentaire
(complementary switch) pour la réduction des charges d'injec-tion,
l'utilisation du symétriseur, les circuits à capacités
commutées, pour éliminer la tension d'offset, l'utilisation du
différentiateur pour le bruit blanc du signal initiale, etc...
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA
Y. Hertz
option Electronique, UY1
2.6. RÉGIMES DE FONCTIONNEMENT DU MOSFET ET UTILISATION
EN
COMMUTATION 33
2.6 Régimes de fonctionnement du MOSFET et utilisation
en commutation
2.6.1 Régimes de fonctionnement du MOSFET
MOSFET est l'acronyme de Metal Oxyde Semi-conductor Field
Effect Transistor, c'est-à-dire transistor à effet de champ
à gille isole. Tout comme le transistor bipolaire, il possède
trois électrodes nommées : la grille ou Gate (noté G), le
drain (noté D) et la source (noté S). Le MOSFET module le courant
qui le traverse à l'aide d'un signal appliqué sur la grille. Il
trouve ses applications dans les circuits intégrés
numériques, en particulier avec la technologie CMOS, ainsi que dans
l'électronique de puissance. Le MOSFET a deux zone de fonctionnements,
la zone bloquée et la zone passante.
I pour VGS < VTH, le transistor est en zone
bloqué
I pour VGS > VTH,le transistor est passant et
l'expression donnant le courant de drain est quadratique.
VTH représente la tension seuil,
c'est-à-dire la tension de grille pour laquelle la zone d'inversion
apparait, en d'autres termes la création du canal de conduction entre le
drain et la source. Le comportement du transistor au niveau de la sortie est
illustré par le réseau de caractéristique donnant
l'évolution du courant de drain en fonction de la tension Source-Drain a
la figure suivante.
FIGURE 2.17 - Réseau de caractéristique du
transistor MOS [23]
Le courant de drain varie selon que l'on soit dans un
régime de fonctionnement ou dans un autre.
· Régime de forte inversion (Saturation)
:En régime de forte inversion, le courant dans
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA
Y. Hertz
option Electronique, UY1
2.6. RÉGIMES DE FONCTIONNEMENT DU MOSFET ET UTILISATION
EN
COMMUTATION 34
le drain est une fonction quadratique de VGS. Son
expression est donnée par :
(W )
1
ID = 2unCox (VGS - VTH)2
(2.22) L
· Régime Forte inversion linéaire
: Dans ce régime, le transistor se comporte comme une
résistance et est une fonction linéaire de VGS et
l'expression du courant de drain se réduit à ID =
Ron 1 VDS . Il peut encore s'écrire :
ID = unCox
|
(W ) [ ~
(VGS - VT H) .VDS - V 2 DS (2.23)
L 2
|
|
Elle caractérise la zone de transition entre la zone
ohmique et la zone de saturation.
· Régime faible inversion (régime
ohmique) : La tension de grille-source est voisine de la tension seuil
et inférieure à celle-ci (VGS < VTH). Le courant de drain
traversant le transistor est donnée par:
(W )
ID = unCox (VGS - VTH) .VDS (2.24)
L
La tension de grille permet de contrôler la
conductibilité entre la source et le drain. Cette commande peut
être employée pour utiliser le transistor comme un amplificateur
dans les circuits analogiques et switcher dans les circuits digitaux [24]. Le
fonctionnement du transistor comme interrupteur sera explicité dans la
section qui suit.
2.6.2 Fonctionnement en commutation
Pour mettre en évidence le comportement du transistor
MOS, nous allons étudier le comportement d'un simple circuit
échantillonneur-bloqueur. Les circuits mémoires ont des exigences
à respecter en ce qui concerne les commutateurs, entre autre une
très grande résistance à l'état bloqué, une
faible résistance lorsqu'il est à l'état bloque et
également, ne doit pas introduite une tension d'offset a l'état
OFF. De ce fait, l'utilisation des MOSFETs comme commutateur satisfait à
ces conditions [25] (résistance Ron de l'ordre des Giga-ohms,
pas de tension d'offset, et une résistance Roff de l'ordre de
quelques kilo-ohms).
Dans la section précédente, nous avons vu que le
courant traversant le transistor MOSFET pouvait varier en fonction de la
tension de sa grille. Pour illustrer son fonctionnement en commutateur, prenons
l'exemple de l'E/B simple de la figure 2.18.
2.6. RÉGIMES DE FONCTIONNEMENT DU MOSFET ET UTILISATION
EN
COMMUTATION 35
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
(a) (b)
FIGURE 2.18 - (a)-E/B simple; (b)-implémentation avec
transistor
Le principe de fonctionnement du circuit
précédent est le suivant [19, 26] : Pour une tension
d'entrée Ve = 0 , le condensateur a une
tension initiale à ses bornes égale à la tension . Le
transistor opère en régime de saturation entrainant la
circulation d'un courant de drain
(W )
1
ID = 2unCox (VDD -
VTH)2 (2.25)
L
jusqu'au condensateur.
Puisque la tension de sortie chute a un point égale a
VDD - VTH ceci entraine le NMOSFET en régime
linéaire et la capacité va se décharger au fur et à
mesure que Vs approche la valeur nulle. Le transistor agit
donc comme une résistance à l'état fermé
Ron = (unCox (W/L)
(VDD - VTH))-1
(2.26)
Pour une tension d'entrée différente de
zéro, la tension de grille VGS = 0V permet d'avoir une tension
Drain-Source VDS = Ve et le transistor
opère en régime linéaire et charge la capacité C
jusqu'à ce que la tension a ses bornes tende vers
Ve. La résistance équivalente est alors
donnée par:
Roff = (unCox
(W/L) (VDD - Ve
- VTH))-1 (2.27)
Pour un signal d'entrée sinusoïdale, on obtient un
signal de la forme référencé a la figure 15. (En bleu le
signal d'entrée et en rouge le signal obtenu en sortie).
2.7. CONCLUSION 36
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 2.19 - Signal en sortie de l'E/B simple pour un signal
sinusoïdale.
On peut donc résumer le fonctionnement en deux phases.
I Phase de conduction : le commutateur MOS conduit le courant
dans chaque direction. I Lorsque le commutateur est fermé (OFF), la
tension de sortie suit la tension d'entrée (TRACK) et dans le cas
contraire la sortie est une constante, c'est la phase de maintien (HOLD).
2.7 Conclusion
Le long de ce chapitre, nous avons ressorti les
éléments constitutifs de notre chaine de mesure, allant du
préamplificateur jusqu'à l'élément mémoire.
D'abord nous avons présenté le système de conversion de
courant en tension appelé préamplificateur qui est le premier
élément de la chaine de mesure, ensuite le filtre pour
éliminer les fréquences indésirables, et enfin la
mémoire analogique permettant de prélever les valeurs du pic de
tension en sortie (intégrateur à déclenchement
périodiques) ou plusieurs échantillons du signal
(échantillonneur-bloqueur). Nous avons également
présenté les transistors de type MOS qui sera au centre de
l'approche pour le développement du circuit.
Le chapitre qui suivra sera basé essentiellement sur le
développement et la simulation des éléments de notre
circuit de mesure.
CHAPITRE III
SIMULATIONS, RÉSULTATS ET DISCUSSION
37
3.1 Introduction
Le chapitre précédent nous a permis d'avoir une
vue globale sur les éléments du circuit nous permettant de
mesurer les faibles courants et nous avons produit un module pouvant servir de
modèle aux différents étages de la chaine.
Le chapitre qui sera déroulé dans cette section
aura pour objectifs de faire une simulation de chaque étage et ressortir
les courbes paramétriques en leur sortie. De plus, des courbes obtenues,
nous ferons des interprétations et correction des erreurs de chaque
module. Et enfin, grâce à un assemblage des tous ces modules, nous
allons proposer notre circuit de mesure de faibles courants et la carte
imprimée, allant du capteur jusqu'au filtre shaper.
3.2 Étude du préamplificateur de
courant
La chaine d'amplification constitue l'électronique
frontale (front-end electronics) du circuit de conditionnement et de traitement
analogique et se forme de la chaine de pré-amplification et
l'amplificateur d'instrumentation. Le préamplificateur reçoit le
signal et l'adapte avant de le transmettre à l'amplificateur principale
qui est l'amplificateur d'instrumentation. Un bon préamplificateur doit
avoir de bonnes caractéristiques tels que :
Un bon rapport signal sur bruit (SNR)
Une bonne linéarité
Une bonne résolution
Le préamplificateur utilise ici est un
préamplificateur de courant donné à la figure ci-dessous.
R est la résistance de rétroaction et V0 est la
tension à la sortie du préamplificateur et qui est
proportionnelle au courant ic du capteur.
l'impédance Z du capteur est donnée par R1 11
C , c'est-à-dire
_ R1 (3.1)
Z 1+ jR1Cù 3.1
3.2. ÉTUDE DU PRÉAMPLIFICATEUR DE COURANT 38
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 3.1 - Préamplificateur de courant
L'expression de la tension en sortie du préamplificateur
est alors donnée par:
0-Vo=Ric ? Vo=-Ric
(3.2)
Pour une impulsion de courant en entrée d'amplitude en
dessous du nano Ampère, de fréquence 1kHz, le signal
obtenu en sortie du préamplificateur n'est pas visualisable. .
FIGURE 3.2 - Sortie du préamplificateur pour un courant
inferieure au nano Ampère
3.2.1 Nouveau préamplificateur de
courant
Pour apporter une solution à ce problème, la
nouvelle approche consiste à utiliser les propriétés des
transistors à effet de champ qui changent de comportements en fonction
de la tension de grille. Le préamplificateur est le premier
élément de notre circuits, il est le garant d'une bonne
performance du circuit, celui-ci sera intégré grâce a un
AOP et un transistor MOS à canal N, commandé par la tension de
grille. Le schéma du nouveau préamplificateur
3.2. ÉTUDE DU PRÉAMPLIFICATEUR DE COURANT 39
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
de courant est alors donné à la figure 3.3.
FIGURE 3.3 - Préamplificateur utilisant un MOSFET en
rétroaction
L'horloge et le courant d'entrée sont synchrone,
c'est-à-dire qu'ils ont la même fréquence, même temps
de monté et même temps de descente. Deux phases sont à
considérer lors de son fonctionnement.
I Phase 1 :le courant est différent de
zéro et l'horloge est à l'état haut (VDD
= 5V
)
Dans ce cas, le transistor est équivalent á un
interrupteur fermé. Le modèle équivalent du capteur peur
être assimile à un générateur de Thévenin en
série avec une impédance.
FIGURE 3.4 - Modèle équivalent du capteur avec
générateur de Thevenin
L'impédance équivalente reste inchangée.
L'expression du générateur est alors donnée par
Vthevenin = ic.Z ou Z est
l'impédance parasite du capteur. On peut calculer l'expression de la
3.2. ÉTUDE DU PRÉAMPLIFICATEUR DE COURANT 40
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
tension en sortie.
Vtheuenin
Z + Vo
Roff = 0 4 VGS
= -Roff
Z .Vthevenin (3.3)
Z + 1
1
Roff
En remplaçant l'expression de Vthevenin
, on trouve Vo = -Roff.ic.
En supposant l'AOP
idéale, on retrouve Vo =
-Roff.ic.
La résistance Roff d'un transistor
à canal N est donné par
Roff = (unCox (W/L)
(VDD - VM - VTH))-1
(3.4) I Phase 2 : le courant est nul et l'horloge est à
l'état bas
En effectuant les mêmes calculs que
précédemment, on aboutit à l'expression de la tension de
sortie
V0 = -Ron.ic (3.5)
Où
Ron = (unCox (W/L)
(VDD - VTH))-1 (3.6)
représente la résistance équivalente du
transistor MOS lorsque la tension d'horloge est à l'état bas, en
d'autres termes, le transistor s'assimile à une résistance dont
la valeur varie en fonction des paramètres géométriques,
la mobilité des porteurs de charges, s'opposant au passage du courant.
La résistance équivalente dans ce deuxième cas doit
être très grande, ce qui conduit à une chute drastique et
rapide de V0. La courbe donnant l'allure de la tension V0 est
représenté ci-dessous.
FIGURE 3.5 - Tension en sortie du nouveau preamplificteur de
courant pour un courant de 1nA
3.2. ÉTUDE DU PRÉAMPLIFICATEUR DE COURANT 41
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
3.2.2 Mise en évidence du bruit en sortie du
préamplificateur
Le transistor commandé nous permet de résoudre
le problème de limitation du courant lu, mais il crée
également un bruit indésirable au signal d{ a sa structure. La
densité spectrale du bruit en courant dans le transistor peut être
donnée par :
Ni = áKTgm (3.7)
á est un coefficient dépendant de la zone
de d'opération du transistor et gm la
transconductance correspondante. La densité spectrale de bruit en
tension en sortie du transistor est donnée par [13] :
áKT
Nv = (3.8) gm
[ ]-1
Nv = áKT.Roff = áKT unCox W L (VDD
- VM - VT H) (3.9)
Ainsi, lorsque le transistor est passant, il fonctionne en forte
inversion et l'expression du bruit résultant est
Lorsque le transistor est bloqué, l'expression du bruit
est alors
[ ]-1
Nv = áKT.Ron = áKT unCox
W L (VDD - VT H) (3.10)
Le bruit du transistor est d'autant grand que la
transconductance équivalente est petit. Ceci peut s'observer sur la
courbe en sortie par des distorsions sur le signal Vo.
Le bruit total en sortie du préamplificateur est la
somme des bruit en jeux (bruit du transistor, bruit thermique, bruit de
grenaille, bruit d'avalanche, bruit 1/f). Soit BT la
densité de bruit total. on peut écrire
BT = Nv + i2 + V 2 + v2
(3.11)
3.2.3 Préamplificateur de courant
implémenté en transistor MOS
Cette section consiste à l'intégration du
prámplificateur avec des transistor MOS. ce montage exploite
l'amplificateur à un étage. Le design du circuit de front est
donné a la figure suivante. Si nous utilisons un amplificateur un
étage, nous pouvons faire son implémentation avec les transistors
de type MOS le diagramme du préamplificateur basé sur la paire
différentielle de type N est donne à la figure 3.6. Ce montage
est composé de :
-- Deux miroir de courants formé par les couples de
transistors (N4,N5) et (P1,P2). Le
miroir de courant (N4,N5) permet de polariser la paire
différentielle du système
-- La paire différentielle forme par (N2,N3)
-- Un amplificateur faible bruit pour limiter l'influence des
étages en amont sur le signal
3.3. UTILISATION DE L'AMPLIFICATEUR D'INSTRUMENTATION
42
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
a sa sortie.
L'avantage procuré par cette structure est qu'elle
permet de se passer de l'amplificateur d'instrumentation. Par contre, elle
prend en compte les paramètres géométriques de tous les
transistors en présence, ce qui rend la conception plus difficile;
raison pour laquelle nous n'utiliserons pas cette structure du
préamplificateur implémenté en transistors MOS.
FIGURE 3.6 - Implémentation du circuit en MOSFET
3.3 Utilisation de l'amplificateur d'instrumentation
Le différentiateur d'instrumentation est très
important dans une chaine de mesure car il permet d'éliminer certains
bruits du système, notamment le bruit blanc. Ce bruit blanc ainsi que
les charges d'injections dues à l'horloge sont à l'origine des
irrégularités sur la courbe en sortie. Pour pallier à
cela, nous proposons d'implémenter à la sortie du
préamplificateur un différentiateur d'instrumentation a trois
amplificateurs opérationnels. Le gain du différentiateur
utilisé est Gd = 20db .
3.3. UTILISATION DE L'AMPLIFICATEUR D'INSTRUMENTATION 43
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 3.7 - Chaine d'amplification avec différentiateur
La courbe obtenu en sortie est la suivante
FIGURE 3.8 - Courbe en sortie étage amplificateur
3.3.1 Calcul de la tension d'offset en sortie
Le courant circulant dans la branche AB est donnée par
j = V1-V2
RG . On prendra pour notre
circuit R2 = R4,R1 = R3 et
R5 = R7 . De ce fait, on obtiendra l'expression du courant
en
3.3. UTILISATION DE L'AMPLIFICATEUR D'INSTRUMENTATION 44
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 3.9 - Configuration des tension
fonction de R5 et RG par
VA - VB
i = (3.12) (2R5 + RG)
Soit Voff la tension d'offset
générée par chaque AOP, ceux-ci étant identique.
Sur l'AOP , on peut écrire les équations
{
Voff + V- = R2
R1+R2 Vs + R1
R1+R2 VA (3.13)
V+ = R1
R1+R2VB
Ce qui nous permet d'avoir l'expression de la tension de
sortie
)
R1 (2R5
R1 + R2
Vs = Voff + + 1 (V1 -
V2) (3.14)
R1 R2 RG
Pour le cas particulier ou R1 = R2 , l'expression de la
tension en sortie prend la forme
(2R5 )
Vs = 2Voff + + 1 (V2 -
V1) (3.15)
RG
On retrouve finalement VoffT = 2Voff = 700uV
ou VoffT est l'offset en sortie de l'étage avec Voff =
350uV [voir datasheet].
3.3. UTILISATION DE L'AMPLIFICATEUR D'INSTRUMENTATION 45
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
3.3.2 Correction: utilisation du
symétriseur
C'est un montage qui permet de fournir l'opposé de
cette tension en variant un potentiomètre. Son schéma est
donné à la figure 3.10. On peut facilement calculer les tension
Voff- et
FIGURE 3.10 - Principe du symetriseur
Voff+ en utilisant Millman. On trouve
R3 R4
Voff+ - Voff- = Voff = Vsy+ -
Vsy- (3.16)
R1 + R3 R2 + R4
Si nous supposons R3
R1+R3 =
R4
R2+R4 , la tension
d'offset s'écrit sous la forme
R3
Voff = Vsy (3.17) R1 +
R3
Dans le but d'adapter la structure a notre application, le
symétriseur sera implémenté avec une résistance
variable et un transistor MOS. Son schéma est le suivant :
FIGURE 3.11 - Symétriseur générant une
tension opposé à 2Voff
Ceci nous permet d'obtenir le graphe dépourvu d'offset en
sortie.
3.4. FILTRE ANTI-REPLIEMENT : LE PULSE SHAPER 46
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Pour les paramètres R1 = R2 =
1MÙ,R3 = R4 = 500Ù , la réponse
du est dépourvu du décalage de tension. Le rôle de la
résistance variable (potentiomètre) est de faire varier la
tension dans l'intervalle Voff- a
Voff+ [2]. la figure montre la sortie corrige de
cette étage
FIGURE 3.12 - Sortie corrigé de l'étage
préamplificateur + différentiateur
3.4 Filtre anti-repliement : le Pulse Shaper
Le filtre anti-repliement est intercalé entre la chaine
d'amplification du signal issu du capteur et l'échantillonneur bloqueur
qui gère la conversion analogique numérique. Le filtre utilise
ici sera un filtre passe-bande pour éliminer les composantes
fréquentielles très basses et celles très hautes; il
s'agit du filtre pulse Shaper (PS) ou filtre Formeur de
type(CR)m(RC)Th. Il
est formé de in étages de dérivations qui se
chargent de filtrer les bruits basses fréquences et de n
étapes d'intégrations qui filtre les bruits hautes
fréquences [27]. Un des intérêts du PS (Pulse Shaper),
filtre CR -(RC)Th se situe dans sa
capacité à changer la forme du signal d'entrée tout en
gardant l'information afin de faciliter son acquisition par les systèmes
suivants [28]. Un PS d'ordre 3 est implémenté à la figure
3.13 On peut calculer facilement la fonction de transfert en écrivant
:
Ve+ Z1
( )
1 -R. Vs = 0 ? Vs =
Z2.Z3 (3.18)
Z2 Z3 Ve R.Z1
ou Z1, Z2 et Z3 représentent
respectivement les impédances de R1 serie C1,
R2 C2 et R3 C3. En remplaçant leurs
expressions respectives, on obtient
Vs R2R3
jR1C1ù
H(jù) = = R1R .
(3.19)
Ve (1 +
jR1C1ù)(1 +
jR2C2ù)(1 +
jR3C3ù)
l'équation 3.9 peut se réduire à
ôp
H(p) = A0 (3.20) (1 +
ôp)3
3.4. FILTRE ANTI-REPLIEMENT : LE PULSE SHAPER 47
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
FIGURE 3.13 - Design du filtre Pulse Shaper (PS) d'ordre 3
où R1C1 = R2C2 = R3C3 =
ô, p = jù et A0 = R2R3
R1R . Ce choix est fait pour optimiser le SNR
du filtre.
La tension de sortie est donnée par
ôp
Vs(p) = A0 (1 +
ôp)3 Ve(p) (3.21)
où Vs(p) et
Ve(p) désignent respectivement les
transformé de Laplace des fonctions de sortie et d'entrée.
L'objectif est de trouver la réponse vs(t)
du PS a une impulsion en entrée, Pour cela il suffit de calculer la
transforme inverse de Vs(p) .
Soit l'impulsion en entrée définie par
{
0 ? t ? 0
ve (t) = (3.22) a ? t
? [0; T/2]
où a est une constante réelle définissant
l'amplitude de l'impulsion. Sa transformée de
Laplace est définie par Ve (p) =
a p, ce qui conduit à Vs(p) =
aA0 ô
(1+ôp)3 .
Finalement,
ô
vs(t) = T L-1
{Vs(p)} = aA0ô 1
2!t2e- t (3.23)
Le tracé sur une demi période permet d'obtenir
un signal de forme Gaussienne comme a la figure 3.14 avec R1 = R2
= R3 = 10kÙ et C1 = C2 = C3
= 3nF
3.4. FILTRE ANTI-REPLIEMENT : LE PULSE SHAPER 48
sortie ve(t)
10-15
8
7
6
5
4
3
2
0
1
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
1 2 3 4 5 6
axe temporel en seconde 10-4
FIGURE 3.14 - Forme gaussienne en sortie pour une impulsion
Le signal obtenu en sortie est de type gaussien avec un temps
de shaping ts = 30us
Les courbes d'analyse fréquentielles sont obtenus pour
les mêmes paramètre que précédemment. Le diagramme
de Bode exprime le gain du filtre en fonction de la fréquence du signal
est donné par l'expression mathématique la relation 3.24.
GdB = 20 log H(jù) (3.24)
Celui-ci donnant la phase correspondante à chaque
fréquence du signal a pour expression mathematique la relation 3.25
? = arctan
|
(Tm (H(jù) ~
(3.25)
Re (H(jù)
|
3.5. SIMULATIONS ET RÉSULTATS 49
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
(a) (b)
FIGURE 3.15 - Diagramme de bode : (a)-Gain; (b)-Phase
3.5 Simulations et résultats
Dans cette section, nous allons proposer les résultats
de simulation du circuit de mesure conçus.
3.5.1 Courbe en sortie du circuit
Le circuit simulé est obtenu en montant les
différents étages en cascade.
FIGURE 3.16 - Courbe obtenue en sortie pour un pulse de courant
de 100pA d'amplitude
3.5.2 Linéarité du circuit
Dans le but de déterminer la plage de fonctionnement de
notre circuit, nous allons tracer sa caractéristique
intensité-tension. Pour cela, pour chaque amplitude du courant
d'entrée,
3.5. SIMULATIONS ET RÉSULTATS 50
on relève l'amplitude de la tension de sortie. Le
tableau suivant est regroupe les valeurs des courant en entrée et de la
tension en sortie permettant de tracer cette caractéristique.
TABLE 3.1 - tableau des valeurs
Amplitude du courant en entrée(en picoampère)
|
Tension recueillie en sortie (en microvolts)
|
0.01
|
10.83
|
0.1
|
10.83
|
1
|
10.83
|
10
|
10.81
|
1000
|
10.61
|
10000
|
9.53
|
100000
|
-2.12
|
tension en sorie du circuit (en Volt "V")
10-5
1.085
1.075
1.065
1.08
1.07
1.06
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
courant en entree du circuit (en Ampere "A")
10-10
FIGURE 3.17 - Caractéristique intensité tension
du circuit
La courbe de linéarité obtenu pour le circuit nous
montre deux zone de fonctionnement du circuit.
I Zone de saturation
Dans cette zone, la tension le signal de sortie du reste constant
pour toutes les amplitudes de courants compris dans cette intervalle
précis. Elle est donc proscrite pour l'utilisation du circuit.
3.5. SIMULATIONS ET RÉSULTATS 51
I Zone de fonctionnement linéaire
Elle représente la plage de fonctionnement de notre
circuit, ayant une caractéristique linéaire de la forme de
l'équation 3.26.
V8 = k.i + vo
(3.26)
où k est la pente de la droite caractéristique
et vo la valeur de la tension en sorti pour le plus petit
courant détectable. Pour déterminer ces paramètres, on
suppose deux courants i1 et i2, correspondant respectivement
les tensions V81 et V82 en
sortie. Ce qui nous permet d'obtenir les équation 3.27
{
V81 = k.i1 + vo (3.27)
V82 = k.i2 + vo
On en déduit les valeurs de k et vo
données par les relations 3.28 et 3.29.
V82 - V81
k = (3.28)
i2 - i1
V82 - V81
vo = V81 - i1
(3.29) i2 - i1
Pour i1 = 10pA et i2 = 100pA, on obtient
respectivement les tension V81 = 10.81uV et V82 =
10.61uV , on obtient la valeur de la pente k =
-2.22kÙ
le figure 3.18 représente les zones de fonctionnement du
circuit proposé.
10-5
tension en sorie du circuit (en Volt "V")
1.084
1.083
1.082
1.081zone de saturation
1.079
1.078
1.08
Courant limite =1pA
Zone de fonctionnement lineaire
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
0 1 2 3 4 5 6
courant en entree du circuit (en Ampere "A")
10-12
FIGURE 3.18 - Zones de fonctionnements du circuit de mesure
proposé
3.6. DESIGN ET STRUCTURE FINALE DE LA CHAINE 52
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
3.6 Design et structure finale de la chaine
La conception du circuit de mesure de faibles courant se
présente alors selon le schéma bloc de la figure 3.19.
FIGURE 3.19 - Schéma bloc du circuit de mesure
Les valeurs des composants pour la conception en une
technologie CMOS donnée est regroupée dans le tableau 3.2.
TABLE 3.2 - Tableau des composants mis en jeu
Paramètres
|
Description
|
Valeurs
|
R11
|
Résistance
|
12kÙ
|
C2
|
Condensateur
|
1pF
|
U1, U2, U3, U4,
U5, U6, U7
|
AOP
|
LMC6001
|
Q1, Q2, Q3, Q4
|
NMOSFET, Longueur et largeur du canal
|
. L = 1um W = 1um
|
R5, R4
|
Résistances
|
9kÙ
|
RG
|
Résistance
|
2kÙ
|
R6, R7, R8, R9
|
Résistances
|
100kÙ
|
R2, R15, R22, R21
|
Résistances
|
10kÙ
|
R1, R2, R16, R17
|
Résistances
|
1MÙ
|
R13, R14, R18, R19
|
résistances
|
500Ù
|
RV1, RV2
|
Potentiomètre
|
1kÙ
|
C3, C4, C5
|
Condensateur
|
3nF
|
3.7. DISCUSSIONS 53
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
3.7 Discussions
(a) (b)
(c) (d)
FIGURE 3.20 - (a)-Sortie pour un pulse de courant; (b)-Sortie
pour un courant exponentiel; (c)-Sortie pour un coourant lineaire par morceau;
(d)- Sortie pour un courant sinusoidale
La conception de notre circuit passe par plusieurs phases, qui
concourent à la stabilité et à la linéarité
du circuit. Chaque étape pose des problèmes à
résoudre pour la bonne mesure du courant, tel que la tension d'offset et
les bruits du préamplificateur de courant. Ceux-ci sont résolus
utilisant des méthodes adaptées .
Ceci nous permet d'obtenir un circuit à deux zones de
fonctionnements, la zone de saturation et la zone linéaire. Ce qui
signifie que le circuit n'est valable précisément que dans cette
zone de linéarité illustré à la figure 3.18. La
zone de saturation est provoquée par une très petite variation
(quasiment indétectable), pour une variation du courant en entrée
ce qui permet d'obtenir des tensions quasiment identiques pour les courant
inférieurs au picoampère. La simulation du circuit pour plusieurs
types de signaux nous permet de visualiser la courbe de sortie pour chaque type
(figure 3.20, notamment un signal carré (pulse), exponentiel,
linéaire par morceau et sinusoïdale, tous ayant la même
amplitude de 100pA et la même fréquence de 1kHz.
On obtient des courbes quasiment identiques, le circuit ne nous renseigne
pas sur
3.8. CONCLUSION 54
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
la nature du courant en entrée mais nous renseigne par
contre sur son amplitude (grandeur recherchée) et sa fréquence.
de plus la forme du signal peut offrir un avantage, celui d'une facilitation
des prélèvements de pic grâce à un
intégrateur à déclenchement périodique ou en
utilisant un E/B réglé en fonction du temps de shaping (30us
pour notre circuit).
3.8 Conclusion
Ce chapitre a été centré sur la
simulation des éléments de notre circuit de mesure ou nous avons
obtenus des résultats pour chaque étage. En effet, les
différentes courbes obtenus nous montre une progression de la
qualité du signal, permettant d'atteindre une linéarité du
circuit proposé sur sa zone de fonctionnement. Ce qui nous a permis de
proposer la carte 3D du circuit imprimé pour un test si
nécessaire. Nous montrons également que le circuit a une zone de
saturation, ou il ne peut pas être utilisé. Les courbes obtenus
pour différents types de signaux nous font apprécier encore la
linéarité de notre circuit. Nous parvenons à convertir un
courant de l'ordre du picoampère.
55
Conclusion Générale et perspectives
Les travaux réalisés dans ce mémoire
portent sur le thème : Nouvelle Approche de Développement et
Conception d'un Circuit de Mesure de Faibles courants. Cela visait
principalement deux concepts, celui de l'élimination des grandeurs
parasites présentes dans notre circuit et la conception du circuit de
mesure allant du capteur jusqu'au PS. Dans la mesure où nous n'avions
pas de pré-requis en instrumentation de mesures, la première des
choses a été de faire une étude générale sur
la chaine de mesure où nous avons vu les différents étages
constitutifs de la chaine de mesure. La deuxième partie consistait
à présenter une modélisation classique des
éléments de la chaine de mesure classique. Dans cette partie,
nous avons présenté pour le préamplificateur, deux
modèles utilisés en instrumentation, le préamplificateur
de courant et le préamplificateur de charge. Les AI utilisés ont
également été détaillés avec chacun ses
inconvénients. Pour la limitation spectrale du signal, les types de
filtres ont été présentés. A la suite, deux
structures de bloc de mémoire analogiques ont été
présentées, l'E/B et l'intégra-teur à
déclenchement périodique. Vu qu'un circuit électronique
n'est pas toujours parfait nous avons présenté les
différentes sources d'influences dans la chaine. Le chapitre 3 a
porté sur la simulation du circuit proposé en se limitant au
PS.
Ce travail nous a permis de développer une structure du
préamplificateur de courant grâce à un AOP faible bruit et
un transistor de type MOS à canal N car la structure classique
présente une limitation, celle de ne pas lire les courants inferieure au
nanoampère. Le modèle développé consiste donc
à commander le transistor avec un signal carré de temps de
monté identique au temps de descente (1us). Ceci permet donc de lire les
courants encore plus faibles. Cette structure du préamplificateur
présente toutefois des distorsions en sortie. En utilisant les travaux
de mémoire de DEFO Djeuho R [2], cela nous a permis d'intégrer
à notre circuit un amplificateur d'instrumentation. Le problème
étant résolus, un autre se pose, celui de la tension d'offset qui
est de 02 fois celle du LMC6001. Pour le résoudre, nous avons
utilisé un symétriseur délivrant une tension de 700uV
opposé au décalage en sortie, ce qui permet de
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
56
compenser l'offset. Le filtre formeur d'ordre trois a
été utilisé pour éliminer les basses et les hautes
fréquences. Le montage en cascade des différents étages
nous à permit d'obtenir un circuit linéaire de pente -22, 22% sur
sa zone de fonctionnement linéaire. On peut donc passer à la
réalisation du circuit. Cela n'a pas été fait dans ce
mémoire car certains composants ont été modifie (MOSFET en
présence) et doit être conçus dans une technologie MOS
appropriée. De plus la contrainte de temps se posait
également.
Par ailleurs, le circuit présenté est assez
gourmand en énergie. Pour améliorer le système, on se
propose pour les investigations futures à le développer en
technologie CMOS, ce qui permettrais de l'intégrer sur une petite
surface et d'optimiser la consommation d'énergie. Également nous
pourrons dans le même cadre pour développer la chaine de mesure
complète puis, intégrer à notre système l'interface
de visualisation numérique du signal et faire une réalisation
pratique de toute la chaine.
57
Annexe
Définition des principes physique mis en jeu
pour les capteurs actifs [10]
~ Thermoélectricité : c'est le
principe de tout thermocouple. Un circuit formé de deux conducteurs de
nature chimique différente dont les fonctions sont à de
températures T1 et T2 est le siège d'une force
électromotrice e(T1, T2).
Application : détermination à
partir de la mesure de e, d'une température inconnu T1
lorsque T2 est connu(figure 1.5.a).
~ Pyroélectricité : Certains
cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de triglycine par exemple, ont
une polarisation électrique spontanée qui dépend de leur
température; ils portent en surface des charges électriques
proportionnelles à cette polarisation et de signes contraires sur les
faces opposées.
Application : un flux de rayonnement lumineux
absorbé par un cristal pyroélectrique élève sa
température, ce qui entraine une modification de sa polarisation qui est
mesurable par la variation de tension au borne d'un condensateur associé
(figure 1.5.b)
~ Photoémission : Les électrons
libérés sont émis hors de la cible éclairée
et forment un courant collecté par application d'un champ
électrique.
~ Effet photovoltaïque : Des
électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une
jonction de semi-conducteurs de types P et N illuminée; leur
déplacement dans le champ électrique de la jonction modifie la
tension à ses bornes.
~ Effet photo-électromagnétique
: L'application d'un champ magnétique perpendiculaire au
rayonnement provoque dans le matériau éclairé l'apparition
d'une tension électrique dans la direction normale au champ et au
rayonnement.
Applications: Les effets
photoélectriques qui permettent d'obtenir courant ou tension fonction de
l'éclairement d'une cible sont à la base de méthodes de
mesure des grandeurs photométriques d'une part, et ils assurent d'autre
part, la transposition en signal
Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y.
Hertz
option Electronique, UY1
58
électrique des informations dont la lumière peut
être le véhicule(figure 1.5.e).
~ Piézoélectricité :
L'application d'une force et plus généralement d'une contrainte
mécanique à certains matériaux dits
piézoélectriques, le quartz par exemple, entraîne une
déformation qui suscite l'apparition de charges électriques
égales et de signes contraires sur les faces opposées.
Application : mesure de forces ou de
grandeurs s'y ramenant (pression, accélération) à partir
de la tension que provoquent aux bornes d'un condensateur associé
à l'élément piézoélectrique les variations
de sa charge (figure 1.5.c).
~ Induction électromagnétique :
Lorsqu'un conducteur se déplace dans un champ d'induction fixe, il est
le siège d'une f.é.m. proportionnelle au flux coupé par
unité de temps, donc à sa vitesse de déplacement. De
même, lorsqu'un circuit fermé est soumis à un flux
d'induction variable du fait de son déplacement ou de celui de la source
de l'induction (aimant par exemple), la f.é.m. dont il est le
siège est égale (et de signe contraire) à la vitesse de
variation du flux d'induction.
Application : la mesure de la f.é.m.
d'induction permet de connaitre la vitesse du déplacement qui est
à son origine. (figure 1.5.d )
~ Effet Hall : Un matériau,
généralement semi-conducteur et sous forme de plaquette, est
parcouru par un courant I et soumis à une induction B
faisant un angle è avec le courant. Il apparaît,
dans une direction perpendiculaire à l'induction et au courant une
tension vH qui a pour expression
vH =
KH.I.B.sinè
Où KH dépend du
matériau et des dimensions de la plaquette.
Application : un aimant lié à
l'objet dont on veut connaître la position détermine les valeurs
de B et au niveau de la plaquette : la tension vH ,
qui par ce biais est fonction de la position de l'objet en assure donc une
traduction électrique (voir figure1.5.f).
Design du circuit de mesure
@PANCHA Y. Hertz
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
59
Vp
2
R22
RV2
6
U6
Q4
R15
C4
3
2
2
3
U7
C3
R18
R19
R21
C5
6
R2
SORTIE
R16
R17
6
-Vsy2
U5
Vsy2
R8
3
2
R9
Vp
2
R6
R7
RV1
Q3
R4
6
R5
R3
6
U2
U3
R14
R13
2
2
3
3
6
1
R12
U1
SIGNAL D'HORLOGE
3
Q2
3
2
6
Vsy1
1
U4
R1
Vp
3
2
-Vsy1
R11
3
Q1
ENTREE
60
Bibliographie
[1] Saloua Helali Conception et Réalisation de
matériaux biofonctionnels Pour des dispositifs capteurs
Impédimétriques Thèse de doctorat en co-tutelle,
École centrale de Lyon et faculté des science de Tunis,
Décembre 2005.
[2] Defo Djeuho J. R Étude et developpement des
grandeurs parasites à faibles influence dans un circuit de mesure
physique, Université de Douala, mémoire 2017
[3] Djamet Y. A., Wembe T. E. and Essimbi Z. B. Design
and Simulation of Novel Gated Integrator for the Heavy ion Beam Monitors System
AJEAS American Journal of Engineering and Applied Sciences 2017, 10 (1) :
134.141
[4] Microsoft encyclopédie encarta Chaine
d'acquisition 2009
[5] G. Asch et collaborateurs Acquisition de
données, du capteur à l'ordinateur Dunod
[6] Georges Asch Les capteurs en instrumentation
industrielle Dunod - 8e édition 2017
[7] C. Boudaoud les capteurs et instruments de mesure
chapitre 2
[8] Dr. Tristant Richard Organisation des appareils et
des systèmes : Aspect fonctionnels et méthodes d'étude,
université Victor Segalen Bordeaux 2, 2010
[9] Jon S. Wilson Sensor Technology Handbook
Elsevier , 2005.
[10] Georges Asch Les capteurs en instrumentation
industrielle Dunod - 7e édition 2017
[11] Helene HORSIN Molinaro, Éric VOURC'H, Jean-Pierre
BARBOT Capteur et chaine d'ac-quisition ENS CACHAN 2015
[12] T LEGOU étude et réalisation d'une
chaine d'instrumentation numérique pour l'identifi-cation des ions
Autre. Université de Caen, 2002. Français.
<tel-00002517>
[13] Jean-Baptiste Cizel. Développement d'un
circuit de lecture pour un calorimètre électromagnétique
ultra-granulaire. Electronique. Université Paris-Saclay, 2016.
Français. <NNT : 2016SACLX088>. <tel-01531862>
[14]
BIBLIOGRAPHIE 61
Mémoire de Master of Sciences en Physique option
Electronique, UY1
@PANCHA Y. Hertz
Gervais Edou Mboue Conception d'un préamplificateur
de charge intègre destine à l'utili-sation avec détecteur
a photodiodes à avalanche pour des applications en imagerie
médicale mémoire université de Sherbrooke,
décembre 1997.
[15] Luc Chassagne Cour d'instrumentation »
université de Versailles Saint-Quentin, MASTER CSER 2005-2006
[16] Jeffrey R. Riskin A user's guide to IC
instrumentation Amplifier, Analog devices, Norwood, Massachusetts
[17] Mokrane Dahoumane. Conception, Réalisation et
Caractérisation de l'Electronique Intégrée de Lecture et
de Codage des Signaux des Détecteurs de Particules Chargées
à Pixels Actifs en Technologie CMOS Micro et
nanotechnologies/Microélectronique. Université de Strasbourg,
2009. Français. <Tel-00475421>
[18] Folla K., J. Wembe T. E., Djamet Y. A., Essimbi Z. B.,
An Optimal Gated Integrator Circuitry based On Dummy Switch For
High-Resolution Energy Spectroscopy. IOSR Journal of Electrical and
Electronics Engineering, Volume 13, Issue 2 Ver. II (Mar. - Apr. 2018), PP
63-69
[19] Introduction to switched capacitor circuit
[20] Denis STANDAROVSKI Contribution à la
conception de circuits intégrés analogiques en technologie CMOS
basse tension pour application aux instruments d'observation de la Terre,
thèse INTP 2005
[21] Gerard Couturier Le bruit en electronique dep
GEII 15 rue Naudet CS 1020733175 Gradignan Cedex
[22] Gerard Couturier Physique des semi conducteurs
Dunod
[23] Salah HANFOUG, Conception et layout d'un
échantillonneur bloqueur à technologie CMOS 0.35um
Université de BATNA, Faculté des sciences de l'ingenieur,
[24] Waltari M. Circuit Techniques for low-voltage and
high-speed A/D Converter, thèse de doctorat, Finlande,
université des technologies d'Helsinki, juin 2002
[25] Tong Chan Carusone, David A. John, Kennet W.
Martin,Analog Integrated Circuit Design 2nd idition.
[26] Behzad Razavi. Design of Analog CMOS Integrated
Circuit, university of california, los Angeles-second Edition.
[27] Florent BOUYJOU, nouvelles chaines d'instrumentation
intégré multivoies pour l'astro-physique thèse de
doctorat université de Toulouse, décembre 2011
[28] E. T. Wembe, H. SU, Y. Qian, et al. Design and
simulation of Gaussian shaping amplifier made only with CMOS FET for FEE of
particle detector Nuclear Sciences and Techniques, Vol.21 (5) (2010)
312-315
|