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Pays du sud dilemme entre croissance économique et protection de l'environnement. ex de l'ile maurice.


par Dany Techer
Université de La Réunion - Maîtrise economie appliquée  2017
  

Disponible en mode multipage

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Les pays du sud dilemme entre croissance économique et protection de
l'environnement.

Mémoire de Techer Dany M1 économie appliquée, réalisé sous la direction de M François Hermet.

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Remerciements

Je voudrais remercier M François Hermet d'avoir accepté d'être mon directeur de mémoire pour le mémoire de master 1, mais également pour m'avoir aiguillé dans mes recherches. Je Voudrais également remercier le personnel de la bibliothèque universitaire qui m'a permis d'identifier certains ouvrages avec plus de facilité.

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Résumé :

Dans ce mémoire d'étude de master 1 l'objet d'étude est de montrer que la croissance économique est un objectif que cherche à atteindre les pays du sud. En effet c'est la croissance économique qui a permis aux pays du nord de s'assurer un développement (au sens strict du terme). Cependant au vu de l'urgence climatique et des pressions des pays du nord, les pays du sud sont face à un dilemme. Continuer dans un modèle de croissance peu respectueux de l'environnement au risque de subir directement les conséquences du dérèglement climatique (mais également des mesures de rétorsions des pays du nord) ou bien préserver la croissance et risquer de ne pas sortir promptement du sous-développement. La solution semble être à la médiane pour les pays du sud. Le secteur que nous avons retenu pour illustrer notre analyse est le secteur touristique. Nous avons également choisi L'ile Maurice à titre d'exemple car c'est une ile qui s'est développé avec le tourisme comme « fleuron ».

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SOMMAIRE

Introduction générale 6

Partie 1) Relations entre croissance économique et protection de l'environnement :

théories, concepts et fondements. 11

Introduction de la partie 1 11

Chapitre 1) Croissance économique et protection de l'environnement une

difficile cohabitation. 12

Section 1 : Théorie de l'environnement et des ressources naturelles. 12

Section 2 : Une croissance économique nuisible à l'environnement. 17

Section 3 : Le cout de la dégradation de l'environnement. 26

Chapitre 2) vers une croissance soutenable. 27

Section 1) les limites de la croissance. 28

Section 2) la mise en oeuvre du développement durable. 31

Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un faux dilemme. 33

Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud. 33

Section 2) une transition écologique rentable ? 34

Section 3) la croissance est la solution aux problèmes environnementaux. 37

Section 4) la croissance économique responsable de tous les maux 39

Conclusion Partie 1 40

Partie 2 application du développement durable à un secteur porteur pour les pays du sud 40

Introduction partie 2 40

Chapitre 4) le tourisme une source de développement pour les pays du sud. 41

Section 1) les différentes formes de tourisme en relation avec les pays du sud. 41

Section 2) les impacts économiques positifs du tourisme sur l'économie des pays du sud. 43

Section 3) les effets économiques et sociaux néfastes du tourisme. 46

Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme. 47

Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice via le tourisme. 49

Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice 49

Section 2) des tentatives vers le tourisme durable. 51

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Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse. 52

Conclusion de la partie 2) 52

Conclusion générale 54

Liste des annexes 56

Liste des Abréviations et des acronymes 57

Bibliographies 58

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Introduction générale

A l'orée du XXI° siècle, La protection de l'environnement est devenue un enjeu mondial. Le point d'orgue fut atteint le 15 décembre 2015 lorsque le 1er accord universel pour la défense du climat fut avalisé par 195 pays et par l'Union européenne dans le cadre de la COP 21 (sous la présidence de la France). Les pays signataires s'engagèrent à réduire les émissions de gaz à effet de serres et à fortiori à contenir le réchauffement climatique. L'objectif poursuivi par la cohorte de partenaires est de limiter le réchauffement de la température à 2 degrés à l'horizon de 2100. Les mesures qui ont été prises en 2015 ont pris du temps à faire consensus, longtemps elles ont fait l'objet de blocages, la conférence de Copenhague en 2009 en fut la parfaite illustration, beaucoup de pays en développement considéraient que les conditions d'applications étaient bien trop drastiques et qu'elles étaient attentatoires à leur développement économique, or les pays du nord avait dans leur globalité déjà atteint un niveau de développement satisfaisant.

Par ailleurs Les économistes ont longtemps considéré que l'économie était dissociable de la nature, que leur logique était différente. L'accent a longtemps été mis sur la rentabilité et le développement économique indépendamment du renouvellement des ressources naturelles. Peu d'économistes se posaient la question de savoir si la biosphère était capable

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de se reproduire puisque que très peu pensaient que l'économie découlait de la transformation de la nature.

C'est à partir des années 70 que les économistes se sont posé la question de savoir si la biosphère serait capable de se régénérer indéfiniment pour poursuivre le développement économique. Le club de Rome en 1972 met en exergue les limites de l'impact de la croissance économique sur l'environnement avec son 1er rapport (le rapport MEADOWS). Les regards se portent à la fois sur les ressources épuisables telles que le gaz ou le pétrole mais également sur les ressources renouvelables telles que l'ivoires d'éléphants ou baleines, la plupart des animaux menacés d'extinction.

Les problèmes environnementaux prédominant dans les années 70 sont des phénomènes de pollution de l'air ou des sols. Les scientifiques pensaient que c'était des phénomènes locaux, réversibles qu'il n'y aurait pas de « contagion » à l'ensemble du globe terrestre si des mesures de dépollution étaient prises.

Mais les années 80 vont mettre en lumière la complexité des problèmes environnementaux. En effet les scientifiques observent une diminution de la couche d'ozone, et une exacerbation des émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du globe terrestre. Dès lors le problème ne doit plus être traité de façon localisé, mais en concertation avec l'ensemble des pays. C'est à partir de ce moment que les économistes s'interrogent sur la durabilité du développement économique. Le terme de développement durable apparait pour la première fois lors de la « commission mondiale sur l'environnement et le développement » de l'organisation des nations unies en 1987 via le rapport Brundtland. Les acteurs mesurent alors les enjeux, l'économie doit être pensée de façon consubstantielle avec l'environnement pour répondre aux besoins des générations présentes, sans compromettre les chances des générations futures.

Le protocole de Kyoto en 1997 va être pour la première fois (après la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique 1992) le théâtre d'une mise en application de mesures visant à réduire l'émissions de 6 gaz à effet de serres (dioxyde de carbone, méthane, l'oxyde nitreux, l'hydro fluocarbure, les hydrocarbures perfluorés, et l'hexafluorure de soufre). Le principal écueil de ce protocole est que les pays qui l'ont ratifié sont majoritairement des pays du nord (développés), les Etats-Unis ne l'ont d'ailleurs jamais mis en application car ils n'ont jamais ratifié la convention.

Les années 80 et 90 ont donc symbolisés la prise de conscience de l'ensemble des gouvernements du monde (majoritairement des pays développés), mais également les atermoiements et les tergiversations en matière d'application de mesures concrètes.

Il convient à présent d'analyser la terminologie du sujet d'étude.

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La protection de l'environnement selon la loi du N°76-629 du 10 juillet 1976 est « la mise en oeuvre des moyens destinés à prévenir, diminuer ou éliminer les atteintes de toutes sortes d'origine naturelle ou artificielle ». Autrement dit c'est limiter ou obérer l'impact négatif des hommes sur leur environnement.

La définition susvisée est plutôt de caractère scientifique nous allons donc tenter de donner une définition plus économique. La protection de l'environnement est « l'ensemble des instruments économiques visant à modifier le comportement des agents vis-à-vis de l'environnement ». Il faut bien comprendre que l'activité économique va engendrer des couts (notamment sur l'environnement en termes de pollution par ex) que l'on appelle externalité. Les externalités ce sont « les effets externes ou non voulus provoqués par le comportement d'un agent et qui impactent de façons négative ou positive la satisfaction d'autres agents ». Il y' a 2 façons de lutter contre les externalités :

- Via les instruments politiques : en outre il s'agit d'internaliser les externalités selon le principe payeur -pollueur d'A. PIGOU. Les externalités ne sont pas prises en compte lors du calcul de la production (produit intérieur brut), pour A. Pigou il faut analyser les couts (déséconomies externes) et les bénéfices (économies externes) qu'ils engendrent pour l'ensemble de la société, c'est les couts sociaux ou les bénéfices sociaux. Le principe du payeur polluer sous-tend qu'un système de taxation serais mis en place, et les agents qui pollueraient devrait indemniser les autres agents victimes de la pollution. Cela permettrait de maximiser le bien-être social.

- Via des instruments d'ordre institutionnel il s'agit de promouvoir des règlements qui ne permettent ou limitent l'apparition d'externalité (dans le cas de la pollution limiter la circulation automobile lors de journées sous tension c'est le cas à Paris par ex).

Il s'agit à présent de se concentrer sur le phénomène de croissance économique.

François PERROUX Définit la croissance comme « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues du produit global net en termes réels ». Le produit global net signifie qu'il faut soustraire les amortissements du produit global sur une année. Le terme périodes longues met en évidence que la croissance économique est un processus de long terme qui est cumulatif. En effet s'il y'a une évolution du Pib sur une période courte et que ce processus n'est pas durable il s'agira alors d'une expansion. L'expansion peut être annulé par une phase récessive (croissance atone), l'expansion met en exergue le fait que l'activité

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économique est cyclique. Le cycle le plus notoire est celui de l'économiste Kuznets.

Source: Fundation for the study of cycles

Ce sont des cycles qui durent maximum 25 ans. Les principales phases sont l'expansion la croissance, la récession, la dépression puis à nouveau l'expansion ainsi de suite.

Enfin la notion de terme réel sous-tend que la composante inflationniste doit être expurgé. On réfléchit en terme réel et non en termes de prix relatifs (la variation de la production causé par une augmentation du niveau général des prix, ou par la variation du taux de change ne veut rien dire). Si un pays dont la croissance nominal est de 5% et dont le taux d'inflation est aux alentours de 3% alors le taux de croissance réel sera de 2%.

Selon A SILEM en 1991 La croissance se définit comme « l'augmentation durable du revenu national supérieure à l'accroissement de la population d'un pays ou d'un groupe de pays ». C'est une définition qui apporte à l'analyse le facteur démographique. En outre l'augmentation du revenu sur une période donnée doit être supérieure à la croissance démographique sur la période. Dans de telles conditions il ne peut y'avoir de croissance que si le revenu par tête augmente. Dans cette configuration la croissance est « intensive » elle démontre que le niveau de vie a augmenté, à contrario la croissance est « extensive » lorsque le revenu par tête n'a pas augmenté et que le produit global croit dans le même temps. Par ailleurs il ne faut pas confondre croissance économique et développement. Le développement est un phénomène multidimensionnel auquel d'autres facteurs comme l'éducation et la santé sont prises en compte. La croissance est cependant une condition nécessaire au développement bien que pas suffisante, c'est donc un préalable.

Nous allons maintenant nous intéresser au concept de pays du sud.

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Par analogie les pays du sud s'opposent aux pays du nord qui sont riche et ont atteint un niveau de développement satisfaisant. Les pays du sud ont connu des appellations différentes depuis les années 60 et la reconnaissance d'un troisième bloc (face au bloc de l'ouest et de l'est soviétique). Ils étaient alors affublés de tiers monde, expression crée par A.SAUVY (démographe) en référence au tiers-états dans la société des ordres en France. Les pays du Sud ont été qualifiés ensuite de pays en voie de développement, ou encore de pays les moins avancés du monde concernant les pays dont les indicateurs de développement étaient pusillanimes. Face à ces expressions surannées et inappropriées le terme plus consensuel de pays en développement a été adopté.

Les pays en développement sont cependant assez hétéroclites, il convient donc de distinguer les pays émergents d'envergure internationale comme le Brésil, la Russie, la Chine et l'Inde (les bric) dont le revenu par tête est entre 15 000 et 20 000 euros par an. Il Y'a aussi les pays émergents d'envergure régionale (Afrique du sud, Thaïlande) dont le revenu par tête est compris entre 10 000 et 15 000 euros par an. Cette classification de pays en développement comporte également les pays à « revenu intermédiaire » c'est le cas de l'ile Maurice ou du Vietnam, leur revenu par tête est compris entre 2000 et 10 000 euros par an. Enfin nous avons les pays les moins avancés du monde dont le revenu par tête est inférieur à 500 euros annuellement, c'est le cas de Madagascar ou d'Haïti notamment.

Dans la théorie macroéconomique traditionnelle, le sous-développement de ces pays en développement serait constitutif uniquement d'un retard. Si l'on se place dans le cadre de cette analyse il suffirait que les pays en développement parviennent à grimper le long d'une flèche de temps unique. La parfaite illustration de ce paradigme est la théorie du take off de Rostow. Cette théorie analyse le développement sur le socle de 5 étapes historiques allant de la société traditionnelle jusqu'à l'ère de consommation de masse (Le take off étant la 3ème étape, l'étape du décollage, la société qui dépasse de nombreux blocages). Cette théorie souffre cependant de plusieurs points faibles, elle est trop descriptive, elle est fidèle au développement des Etats-Unis ou de l'Europe, elle n'est pas transposable à l'ensemble des pays du sud. Bien d'autres théories (l'incomplétude des marchés, le double déficit des pays en développement) expliquent que les pays du sud ont un retard de développement cependant l'objet de notre étude n'est pas d'expliquer de manière exhaustive les raisons de ce retard. Par ailleurs plusieurs auteurs ont écrit sur l'économie du développement tel que Paul ROSENSTEIN-RODAN, Arthur LEWIS, Albert HIRSHMAN, François PERROUX, Harvey LEIBEISTEIN, Gunnar MYRDAL.

Dans cette étude Nous cherchons à démontrer que la croissance économique et la protection de l'environnement peuvent constituer un véritable dilemme pour les économies en développement. Protéger l'environnement et rechercher la croissance du produit brut globale paraît antinomique. En effet protéger l'environnement peut avoir des répercussions négatives sur l'activité économique par des mesures coercitives sur le plan fiscal ou social.

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Par ex mettre en place une taxe Carbonne pour les entreprises les plus polluantes. On va donc essayer de savoir comment les pays du sud peuvent t'ils protéger l'environnement sans non plus obérer leur chance de développement économique, sur quels secteurs peuvent t'ils s'appuyer ?

Quant à la dégradation de l'environnement nous nous limiterons aux phénomènes de pollutions atmosphériques des sols ou de l'eau, à l'utilisation excessive des ressources naturelles, mais également au changement climatique et aux effets néfastes de la pollution sur la santé des hommes.

Au-delà de leur relation négative apparente la croissance économique et la protection de l'environnement ne peuvent-elles pas converger ? Autrement dit la croissance économique nuit elle nécessairement à la protection de l'environnement ? Dans quelles mesures les pays du sud peuvent-ils continuer leur développement économique tout en ne dégradant pas l'environnement ?

Afin de répondre à ce corpus de questions nous verrons dans une première partie les relations entre croissance économique et protection de l'environnement : Théories, concepts et fondements, puis dans une seconde partie plus pratique l'application aux pays du sud.

Partie 1) Relations entre croissance économique et protection de l'environnement : théories, concepts et fondements.

Introduction de la partie 1

Il faut concevoir la croissance économique comme un objectif à atteindre pour les pays en développement. En effet pour enrayer des phénomènes de pauvreté, d'analphabétisation, de manque de moyens médicaux, la croissance reste le meilleur instrument. En effet bien que pas suffisant pour assurer le développement au sens strict du terme, la croissance est un préalable incontournable pour le développement humain (construction de routes, construction d'hôpitaux, construction d'écoles, d'universités). Cependant ce n'est pas tant la croissance qu'une répartition équitable des fruits de la croissance qui va permettre le développement humain. En effet si un pays connait une forte croissance, mais que ses fruits sont captés par une minorité, il n'y aura point de développement. Dans les pays du sud la croissance a un impact positif direct (s'il y'a une péréquation des richesses) sur l'amélioration des conditions de vies de la population, l'amélioration des soins apportés grâce aux progrès techniques (imagerie médicales, techniques chirurgicales nécessitant l'appui de technologies). La croissance économique va également permettre un processus d'urbanisation améliorant l'hygiène, permettant d'investir dans le capital humain.

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Comprenant alors le rôle crucial de la croissance dans les pays en développement, la protection de l'environnement, pour ces pays-là peut s'assimiler a une contrainte exogène à endogénéiser dans le processus de production. Le déficit d'épargne national dans ces pays va mettre en lumière les difficultés de l'investissement privé, l'état va donc prendre le relais (au moins au départ) et donc devoir internaliser les externalités provoquées par ses activités pour stimuler la croissance économique via des mesures incitant à la bonne pratique environnementale. Nous allons consacrer dans cette première partie 3 chapitres pour voir les relations entre croissance et protection de l'environnement. Dans le 1er chapitre nous aborderons la difficile cohabitation entre croissance économique et protection de l'environnement. Dans le second chapitre nous nous intéresserons au concept de croissance soutenable, et dans un 3ième chapitre nous verrons véritablement si la croissance économique et la protection de l'environnement représente un choix cornélien pour les décideurs des pays du sud. Abordons alors le 1er chapitre la croissance économique et la protection de l'environnement une difficile cohabitation.

Chapitre 1) Croissance économique et protection de l'environnement une

difficile cohabitation.

Ce chapitre 1er se décompose en 3 sections :

- une 1ère section consacrée à la doctrine entourant l'environnement

- une 2nde section consacrée à une croissance non respectueuse de l'environnement - une 3ème section qui s'intéresse aux couts de la dégradation de l'environnement

Voyons à présent la 1ère section les thèses en vigueur concernant l'environnement.

Section 1 : Théorie de l'environnement et des ressources naturelles.

Les prémices de la pensée économique en matière de l'environnement se situent au XVIIIème siècle avec la physiocratie, il est intéressant de constater que cette école de pensée est antérieure à l'école classique. Dans la littérature économique cette école de pensée est également surnommée école préclassique

Paragraphe 1) La physiocratie

Le fondateur de l'école physiocrate fut François Quesnay qui fut également médecin de louis XV. Les physiocrates ont été les premiers contributeurs concernant les circuits économiques avec les tableaux économiques. Les premières versions de tableau

économiques ont été publiées en 1758. Pour les physiocrates pour assurer la satisfaction des besoins des individus il faut créer des richesses et ces richesses ne proviendraient uniquement que de la nature autrement dit de la terre. La physiocratie littéralement signifie d'ailleurs « gouvernement de la nature ». Les physiocrates identifient 3 classes :

- les classes productives qui sont composées des agriculteurs notamment mais également des ouvriers chargés d'extraire des minerais par ex et qui fomentent des matières premières.

- La 2nde classe identifié par les physiocrates est la classe stérile composée de marchands, d'industriels mais également de toutes les autres personnes qui ne sont pas classifiés dans la classe productive ou la classe stérile.

- La 3ième classe est la classe des propriétaires.

Pour Quesnay les richesses crées par la classe productive constituent les revenus pour les propriétaires, de même les revenus de la classe stérile proviendraient des propriétaires. Toutes richesses crées proviendraient de la terre et de l'exploitation de cette dernière par la classe productive. La physiocratie met également en avant le rôle crucial du soleil, les physiocrates sont en quelque sorte des précurseurs de l'écologie car les composantes énergétiques et environnementales sont prises en compte dans leurs analyses. Après avoir fait un focus sur l'école physiocrate Voyons à présent l'école classique.

Paragraphe 2 : L'école classique

Le père fondateur de l'école classique est en quelque sorte Adam Smith. Smith va Analyser la division du travail comme source de croissance économique. En effet la division du travail (ex de la manufacture d'épingles) va permettre de réaliser un gain de temps. Ce gain de temps va ensuite permettre de réaliser des gains de productivité. Les gains de productivité vont permettre d'incorporer plus d'unité de travail à la conception d'un output. Pour les classiques c'est la valeur travail qui « font » la valeur d'un bien. Plus un bien a été travaillé plus il a de la valeur (pour les néoclassique ce sont plutôt les utilités marginales qui font la valeur des biens). Pour Smith la terre constitue une ressource naturelle marchande. Il ne s'agit plus d'une richesse foncière mais plutôt d'une richesse productive (il faut apporter une valeur ajoutée aux ressources naturelles). Smith avait plutôt conscience que les ressources naturelles étaient limitées et qu'il fallait les utiliser de façon adéquat. « La main invisible d'Adam Smith » qui été parfois mal interprétée en une définition un peu mystique tend plutôt vers la notion d'intérêt général, les acteurs du marchés travaillent plutôt dans le sens de l'intérêt général, la main invisible ressemble plutôt alors à une éthique qu'il faut suivre pour maximiser le bien-être social. Cela se rapproche du développement durable lorsqu'il s'agit de penser aux capacités de générations futures.

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Ricardo est très connu concernant son analyse du commerce international avec la théorie des avantages comparatifs. Mais Ricardo s'est également intéressé à la rente foncière et à la rareté des terres. La croissance démographique à crée une pression sur les terres accélérant leur raréfaction relative. Ricardo pense également que les rendements sont décroissants à cause de non homogénéité des terres. Au départ ce sont les terres les plus fertiles qui sont utilisés mais il arrive un certain niveau ou ces terres se font de plus en plus rares et ce sont alors des terres moins fertiles qui sont utilisés. Les niveaux de rendement diminuent et la croissance de l'exploitation agricole n'est plus possible. Ricardo est ce qu'on appelle un classique pessimiste.

Malthus a une contribution limitée en matière d'environnement mais son analyse est intéressante concernant les ressources naturelles. Pour Malthus La pression démographique ne peut conduire qu'au désastre. En outre la croissance des productions agricoles est linéaire et dans le même temps la croissance démographique est exponentielle. Cela conduit irrémédiablement à des épisodes de famines. Malthus pense donc qu'il faut limiter les naissances. Malthus sera à posteriori un contributeur des théories en développement arguant que la croissance démographique peut nuire au développement d'un pays si les ressources sont limitées ou du moins affecter l'allocation des ressources. Le pessimiste de Malthus et ses relents de sélectivité naturelle ont valu aux sciences économiques d'être attaqué par certains historiens de « sciences obscures ». Les travaux de Malthus ont également contribué à certaines théories écologiques contemporaines et fatalistes selon lesquelles l'homme ne pourrait se soustraire des contraintes écologiques pesant sur lui.

John Stuart Mill défend l'idée que L'état se doit d'intervenir quand le marché connait des ratés. Le marché concurrentiel est un optimum au sens de Pareto car il permet d'atteindre le maximum de satisfaction sans nuire à la satisfaction d'autres individus. Cependant l'optimum de Pareto ne renseigne pas à l'inégalité des revenus, le marché peut donc mal fonctionner sans régulation. Mill a donc justifié l'intervention de l'état quand il s'agit de réduire des inégalités. On peut donc rapprocher cette nécessité d'intervenir sur le marché avec l'environnement. En effet sans intervention de l'état pas sûr que les entreprises prennent des décisions en incorporant la composante environnementale. En matière d'environnement l'état est donc l'instigateur concernant les mesures à prendre pour que les individus aient des comportements socialement souhaitables.

Tous les économistes classiques étaient en matière de ressources partagés soit par un optimisme appelant à la prudence et un degré de pessimisme. Ils étaient cependant d'accord sur une sorte d'état stationnaire de l'économie, ou les ressources naturelles ne suffiraient plus à augmenter le niveau de croissance économique, les territoires seraient donc à un niveau de production maximal. Voyons à présent l'école néoclassique

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Paragraphe 3 : L'école néoclassique

L'école Néoclassique va conserver certains fondements de l'école classique. Ils vont pour la plupart approfondir les hypothèses libérales concernant le marché qui doit s'autoréguler (sauf pour certains économistes comme Mill). Les économistes néoclassiques vont cependant prendre en compte de façon plus infinitésimale la terre. La terre selon eux peut être remplacée par 2 autres facteurs de productions que sont le capital et le travail. Les néoclassiques n'analysent plus les couts et bénéfices à travers de moyenne (productivité moyenne par exemple) mais par une analyse marginaliste. Ce sont les unités supplémentaires qui permettent de calculer les couts et bénéfices (ex : le cout marginal d'un salarié supplémentaire). Pour contrer les analyses formalisées de Karl Marx qui a révolutionné les sciences économique mais dont l'orientation déplait, les néoclassiques adoptent les outils mathématiques, et leur méthodes se rapproche de l'école de l'individualisme méthodologique, et notamment la praxéologie (science qui étudie le comportement des individus à travers de choix). Un des premiers néoclassiques à faire une analyse des ressources naturelles est Williams Stanley. Jevons qui fait une analyse quasi malthusienne du charbon. Selon Jevons à force d'extractions répétées, le cout marginal du charbon augmente, en effet à cette époque le charbon est une ressource qui est non renouvelable. Le cout devient tellement élevé que la croissance économique en est affectée. Le cout du charbon devient exponentielle or la croissance économique est linéaire. D'autres approches environnemental ont été fomentés par les néoclassiques notamment au 20ième siècle.

La paternité du concept d'externalité très importante en économie de l'environnement revient à Alfred Marshall. Les externalités comme on l'a décrit plus haut ce sont les effets externes voulus ou non voulus provoqués par les activités d'un agent sur la satisfaction d'autres agents. Dans un premier temps les externalités ne vont être décrites que de façons positives par A. Marshall. Dans les années 30 C'est Arthur Cécile Pigou qui va formalisé les externalités comme étant tantôt positives, tantôt négatives. Pigou va dresser un mécanisme de taxation pour les pollueurs, c'est la fameuse taxe Pigouvienne (Pollueur-payeur), Les personnes responsables de la pollution (des externalités négatives donc) devront dédommager les victimes de la pollution. Cependant Pigou va s'éloigner un peu du principe payeur-pollueur. En effet Pigou va partir du postulat que lorsque le cout social est supérieur aux couts marginaux privés, c'est l'ensemble de la collectivité qui devra prendre en charge les couts et non uniquement les agents économiques responsables de la pollution. C'est une conception plus collective de la responsabilité que le principe payeur- pollueur. Hotelling en 1931 va expliquer que l'épuisement des ressources naturelles non renouvelable est du à son faible cout unitaire. Hotelling propose alors de considérer les ressources naturelles comme des actifs financiers. Dans un marché concurrentiel pour battre en brèche l'épuisement des ressources naturelles il faut valoriser les ressources naturelles en fonction du taux d'intérêt réel. Autrement dit la hausse du prix du pétrole devrait être corrélé au

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taux d'intérêt réel. Coase va lui dans les années 60 critiquer l'interventionnisme de Pigou en proposant une nouvelle théorie. Coase va proposer d'internaliser les externalités mais à l'intérieur du marché. Le But est que les victimes de la pollution par exemples négocient avec les agents responsables de la pollution. C'est donc une vision contractualisée de l'économie. Cependant La théorie des couts de transaction de Williamson va mettre à mal la théorie de Coase. En effet comment faire si les contrats sont mal adaptés ? Les individus devraient supporter des couts supplémentaires en termes de renégociation des contrats par exemple. De plus la pollution étant un phénomène de grand ampleur, les victimes sont donc nombreuses, les couts de transactions seraient alors excessifs. L'intervention de l'état semble donc moins couteuse alors. C'est dans les années 1970 que l'économie de l'environnement devient une sous discipline de l'économie de façon plénière en effet les crises pétrolières mettent en lumière la forte volatilité des ressources naturelles mais également leur caractère indispensable. Dans les années 80 Solow va considérer la nature comme « un stock de capital naturel ».

Paragraphe 4 : l'école institutionnelle

L'école institutionnelle se forme en réactions aux théories classiques et néo-classiques. Elle considère que le modèle néo-classique part d'une orientation scabreuse. En effet pour les institutionnalistes les problèmes qu'ils soient sociaux, ou environnementaux ne peuvent relever que de l'aspect économique. L'homo-economicus ne guide pas l'ensemble des choix des individus, les individus font également des choix en fonctions des normes, des valeurs et des lois. Pour les institutionnalistes les individus doivent donc effectuer des analyses en fonction des institutions les entourant. Pour cette école la prise en compte de l'environnement naturel doit se faire au même titre que la prise en compte de l'environnement institutionnel. Ces 2 environnements ont en commun qu'ils créent des contraintes objectives sur les individus (le réchauffement climatique contraint les gouvernements à prendre des mesures pour limiter la température) et que leur choix sont guidés par ces contraintes. Coase a critiqué le manque de formalisations et l'utilisation d'outils mathématique de l'école institutionnelle, ne se basant que sur des observations historiques.

Paragraphe 5 : l'école keynésienne

On peut d'emblée annoncer que les travaux keynésiens n'ont pas pris en compte l'environnement comme une variable intéressante à l'analyse. De ce fait la préoccupation des keynésiens étaient plutôt de déconstruire les travaux théorico-empiriques des néoclassiques sur la total flexibilité des prix, sur le chômage volontaire, sur l'épargne (pour Keynes l'épargne est un résidu et l'excès d'épargne nocif pour l'économie), sur l'éviction financière. De plus Keynes est un farouche opposant des travaux de Pigou et donc du

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principe payeur-pollueur. Keynes est en effet opposé aux cadres d'analyses individuelles, et le principe payeur-pollueur sous-tend que ce sont les individus qui polluent qui doivent indemniser les victimes.

Paragraphe 6 : L'école Ecologique

C'est une école de Pensée Crée par William Kapp qui était un économiste allemand en 1970. Cette école de pensée rejette l'idée selon laquelle l'économie appartient à une sphère indépendante de tous les autres sphères. La nature ne peut être également analysée comme une variable exogène. Pour cette école de pensée l'économie doit être en harmonie avec l'écosystème. Cette école de pensée apporte une approche épistémologique à l'économie. Des phénomènes sociaux, juridiques, environnementaux doivent être mis en perspective pour expliquer des problèmes économiques. L'école écologique critique également la notion d'internalisation des externalités car selon elle ce serait considérer les problèmes environnementaux comme externe au processus de production. Ils critiquent également l'approche méthodologique pour déterminer le cout des externalités notamment le consentement à payer (somme maximale que les individus seraient prêt à payer pour réduire la pollution) ou la méthode contingente (demander sur un marché hypothétique directement à des personnes sondés via questionnaires s'ils seraient prêt à avoir un environnement moins pollué). Les payeurs des externalités seraient également en position de force sur les marchés et pourraient biaiser le niveau du montant des externalités à allouer aux victimes. Les Chefs de files de l'économie écologique cherchent en quelque sorte à conjuguer les principes de la thermodynamique avec les règles économiques.

Après avoir observé les principaux courants de la pensée économique en relation avec l'environnement ou dans une moindre mesure avec les ressources naturelles, voyons à présent la section 2 une croissance économique qui nuit à l'environnement.

Section 2 : Une croissance économique nuisible à l'environnement.

Il faut tout d'abord considérer que l'environnement est un bien public, un bien collectif. En effet ce n'est pas un bien rival, la consommation d'une unité d'air par un individu ne va pas empêcher d'autres individus d'en consommer. C'est également un bien non-excluables car on ne peut réserver une quantité pour des individus en excluant les autres par le prix. En effet jusqu'à preuve du contraire l'air que l'on respire n'est pas payant. La définition donné par les économistes notamment F Perroux « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues du produit global net en termes réels ». Selon le dictionnaire économique en ligne « Facileeco.com » il s'agit « de l'augmentation de la production de biens et de services d'un ensemble économique sur une période donnée. » Ces 2 définitions

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connotent un phénomène qui sera cumulatif, l'aspect quantitatif est d'ailleurs ce qui ressors le plus de ce phénomène on peut supputer que le caractère qualitatif est absent dans ces 2 définitions. Eu égard à ces 2 définitions la croissance économique risque d'être peu respectueuse de l'environnement. Nous allons donc voir les effets de la croissance sur l'environnement d'une manière générique.

Paragraphe 1) L'effet de la croissance sur le climat.

Ce sont les activités humaines qui pour stimuler la croissance économique qui vont

provoquer des dérèglements climatiques, en outre le réchauffement climatique. Depuis plus de 10 000 ans le climat ne se serait réchauffé que de 0,6 degré Celsius. Mais pendant la révolution industrielle jusqu'en 2000 le climat aurait connu un réchauffement de 0,75 degrés (selon le groupe d'experts intergouvernementales du climat). Si les activités naturelles sont responsables de ce réchauffement via l'émanation des gaz des volcans ou le rejet du méthane notamment par les vaches, il semblerait que ce soient les activités de combustion (et donc les activités industrielles) qui ont la plus grande responsabilité. Les activités humaines vont provoquer une concentration excessive de gaz à effet de serres. L'effet de serre est la captation par la terre et l'atmosphère d'une partie de l'énergie solaire, la terre émet à son tour des rayons que l'on appelle infrarouge. Cette émission permet de réchauffer la terre. Sans les gaz à effet de serre, l'énergie du soleil serait renvoyée dans l'espace. Cependant une émission excessive de gaz à effet de serre conduit la terre à concentrer un surplus de rayon infrarouge, ce qui crée le phénomène de réchauffement climatique. Les gaz à effet de serre peuvent être naturels ou artificielles. Les intempéries, la respiration animale, le rejet de méthane par les vaches, les incendies naturels font partie de la catégorie des gaz à effet de serre naturels. Cependant les gaz artificiels proviennent de l'activité de l'homme pour soutenir la croissance économique. L'agriculture intensive correspond à un objectif productiviste (il faudra produire le plus sur une échelle de temps réduite) c'est le cas d'élevage de porc ou de vaches confinés dans des enclos à tailles réduites. Cet élevage intensif va provoquer une projection excessive de CH2, l'extraction de pétrole nécessaire à un fonctionnement optimale des industries va également rejeter ce type de gaz. Les gaz à effets de serre les plus souvent rejetés seront cependant le gaz carbonique. En 2013 selon le rapport du GIEC 56 % des gaz à effet de serre émis étaient du CO2. Ce sont les activités de transport, de création d'électricité, de déforestation de la forêt

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amazonienne qui ont contribué à ce constat. Il faut avoir à l'esprit que ces différents gaz n'ont pas le même impact dans l'atmosphère, ni sur le réchauffement climatique. En voici l'illustration :

Titre : Impact des principaux gaz rejetés dans l'atmosphère.

Bien que cela ne soit pas renseigné dans le tableau, le dioxyde de Carbonne resterait environ 100 ans dans l'atmosphère, ce qui correspond à une durée bien supérieur au méthane par exemple. Ce sont les hydrocarbures perfluorés qui subsistent le plus longtemps dans l'atmosphère (jusqu'à 50 000 ans), fort heureusement elle est en quantité infinitésimale. Elle découle de certaines activités de réfrigérations ou de climatisations. Une notion est également très importante dans ce tableau, c'est celle de pouvoir de réchauffement global. Cette notion dispose de la puissance d'un gaz à réchauffer le climat, on peut mettre ces données en relation. Par ex si l'on observe le chiffre du méthane par rapport à celui du gaz carbonique (CO2) nous pouvons alléguer que le méthane est un gaz entre 28 fois et 30 fois plus puissant que le CO2 concernant l'effet de serre. Il y'a donc un satisfecit qui peut être exprimé, le gaz carbonique est le gaz le plus émis sur terre (environ 56% étaient du gaz carbonique en 2013) et c'est aussi le gaz ayant le « moins de puissance de réchauffement » du climat. Le réchauffement climatique n'est pas si grave en lui-même, ce sont plutôt les conséquences qu'il fomente qu'il convient de regarder avec attention.

Paragraphe 2) les conséquences du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique va avoir principalement des conséquences météorologiques avec la formation de cyclones, typhons ou ouragan de façon beaucoup plus récurrente. Elle

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va également provoquer la fonte des glaces et l'acidification des eaux, et une montée des eaux excessives. Selon le rapport du Groupe intergouvernemental du climat, composé de sommités en la matière et dont le degré de certitude est de 95%, il risque d'y avoir un réchauffement climatique compris entre 0,4 degré Celsius et 4,8 degré à l'horizon de 2100. Ce réchauffement serait catastrophique en terme de monté des eaux, et selon ces mêmes experts, la montée des eaux pourraient se situer entre une fourchette de 26 - 86 cm supplémentaire (on comprend donc bien que pour se situer dans le bas de la fourchette, des mesures pour lutter contre le réchauffement climatiques sont cardinales). Des territoires entiers pourraient être submergés par cette monté des eaux (c'est le cas d'Abidjan en côte d'ivoire, ou de Dacca au Bengladesh). Il y'a également un risque que cette hausse de la température affecte les zones polaires. En effet selon le GIEC toujours il pourrait y'avoir une fonte totale des glaces d'ici 2050. Cela serait alors catastrophique, des espèces comme l'ours polaire ou l'éléphant de mer seraient directement menacés d'extinction. Ce serait tout l'équilibre au niveau climatique du globe terrestre qui serait impacté si la fourchette haute de la hausse du climat était atteinte. La formation de cyclone ou de typhons voire seulement d'intempéries seraient alors beaucoup plus fréquentes, pouvant alors faire de nombreuses victimes dans les pays du sud ayant des « habitations de fortune ». L'agriculture serait également impacté indirectement par le réchauffement climatique, les épisodes de catastrophes naturelles pourraient ratiboiser les récoltes et donc toucher le revenu final des agriculteurs. Les agriculteurs pour internaliser cette externalité pourraient alors refuser de se spécialiser, et donc diversifier son activité pour minimiser les probabilités d'avoir des récoltes détruites complètement. Le manque de spécialisation serait alors un frein au développement agricole des pays du sud. L'absence de marché de couverture du risque (assurance) dans les pays du sud et le fait que l'état ne soit pas assureur en dernier ressort explique également le fait que les agriculteurs des pays du sud préconisent la diversification à la spécialisation.

En 2006 Le gouvernement britannique a commandé un rapport à l'économiste Nicolas Stern. Ce rapport fut alarmant sur le cout du réchauffement climatique. En effet selon Nicolas Stern il resterait peu ou prou entre 10 et 15 ans pour pouvoir agir sur le réchauffement climatique. A l' instant où Nicolas Stern rédige ce rapport il estime le cout de la prise en charge du réchauffement climatique (par le biais de mesure visant à lutter contre la déforestation, à créer des technologies peu émettrices de gaz carboniques) à 5500 milliards de dollars sur 10 ans. Ce cout est déjà assez important, mais Nicolas Stern estime que si rien n'est fait dans les 10 ans le cout pourrait être multiplié par 10 ou par 20, ce qui serait alors insoutenable. Ce cri d'alarme a eu un certains échos (Stieglitz ou encore Solow ont approuvé ce rapport), Mais d'autres économistes ont critiqué l'approche méthodologique du rapport, selon eux les instruments de l'analyse cout et bénéfice, notamment le taux d'escompte ont été manipulés. Quoi qu'il en soit concernant la position des économistes vis-à-vis du cout pour limiter le réchauffement climatique, les activités

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humaines pour entretenir la croissance économique ont eu un impact sur le dérèglement climatique.

Paragraphe 3) effets de la croissance au niveau de la pollution

Le phénomène de pollution est contrairement à une idée reçue un phénomène qui est très ancien. Des traces de plomb ont étaient retrouvés dans des ossements d'anciens soldats romains. Probablement pour conserver leur nourriture le plomb était utilisé. La période qui a joué le rôle de catalyseur en termes de pollution est la révolution industrielle. En effet la création de la machine à vapeur a certes révolutionné le secteur des transports, mais les émissions de monoxyde de Carbonne ont été concomitamment très fortes. La substitution du capital au travail, a permis d'exacerber les gains de productivité. La machine à tisser permet de créer autant de tissu qu'une dizaine d'ouvriers réunis sur une heure de travail. Cela a donc accélérer l'émission de polluants dans l'atmosphère. Il faut cependant distinguer 3 types de pollutions. Il y'a en effet la pollution de l'air qui est entrainé principalement par le secteur de vente automobile et de la production industrielle via la fumée des cheminées. Pour réduire les émissions de CO2 des normes européennes ont été prises. Les voitures ont été obligatoirement équipées de catalyseur pour réduire l'émission du gaz carbonique dans un premier temps. L'émission de CO2 étant proportionnelle à la consommation des automobiles, les ingénieurs ont donc été plus tard contraints à réduire les chambres de combustion pour atteindre les objectifs fixés de la norme euro 4 ( le 1er janvier 2006). Ils ont pour ce faire équiper les voitures de turbocompresseur. Cela a créé un autre problème, les chambres de combustions étant maintenant réduites et les émissions de CO2 également, ces voitures se sont mises à rejeter de plus en plus de particules fines notamment à cause des turbocompresseurs. Depuis 2011 les véhicules sont à présents tous équipés de filtres à particules, les particules fines restant plusieurs jours dans l'atmosphère et accroit le risque de cancer du poumon. Dans le secteur automobile des mesures ont donc été prises surtout dans les pays occidentaux. La pollution de l'air est également responsable des orifices se formant dans la couche d'ozone. La couche d'ozone est une couche principalement composé d'O3 (trioxygènes) qui protège la terre des rayons ultras violets. Si cette couche s'amoindrit les rayons ultras violets peuvent causer des troubles très sévères notamment des cancers, des maladies de peaux, des maladies ophtalmiques. C'est la réaction chimique entre les polluants et l'O3 qui provoque des trous dans la couche d'ozone. Par ailleurs des mesures ont été prises pour réduire massivement la pollution de l'air ou du moins en atténuer les conséquences pour les individus. Dans le secteur industriel il a été décidé de créer des cheminées à hauteur très élevées pour limiter les retombés de particules polluantes dans les villes, cependant l'amalgame entre la pluie et les

polluants ont créés des pluies acides. Ces pluies acides ont contribué fortement à la pollution des eaux et à la pollution des sols. De nombreuses espèces de poisson ont disparu à cause de ces pluies acides. La pollution de l'eau a également été causée par l'incurie de certaines entreprises qui par manque de liquidités ont préférés rejeter des déchets plutôt que de mettre en place des mécanismes de traitements des déchets. L'agriculture productiviste avec l'usage intensive d'engrais mais surtout de pesticides ont contaminés les sources d'eaux potables, c'est le cas de produit Monsanto en Inde qui ont contaminé les eaux de plusieurs villages (Les produits Monsanto ont d'ailleurs été interdits par le gouvernement indien). Les pluies acides vont également conduire à l'acidification des sols, ce qui va être une catastrophe pour les agriculteurs des pays du sud. Le gaz incriminé qui en contact avec la pluie produit des pluies acides et nuit aux récoltes agricoles est le protoxyde d'azote (No2). Les sols étant devenus plus acides, et peuvent également se saliniser vont réduire la surface fertile pour les agriculteurs. Ils vont donc utiliser les sols encore fertiles de façon outrancière, ce qui va à terme entrainer également l'infertilité de ces sols. Les agriculteurs des pays du sud vont donc perdre en productivité et en rendement. La pollution des sols peuvent également s'expliquer par certaines activités d'extraction du pétrole ou alors de fourniture du pétrole (les sols de station essences sont en général pollués) pour assurer les besoins vitaux des industries. Après s'être intéressé à la pollution de façon générale, voyons à présent les effets de la croissance économique sur la biodiversité.

Paragraphe 4) les effets de la croissance économique au niveau de la

biodiversité

La biodiversité peut se définir « comme la diversité de la vie sur terre )) selon le sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992. Ce sont les espèces animales et végétales qui y sont principalement représentés. Selon le numéro 205 de la revue « alternatives économique de juillet 2002 )) malgré les mesures prises au sommet de la terre à rio de Janeiro de Janeiro en 1992 11 000 espèces sont menacées d'extinction, et près de 800 aurait disparu. Dans les zones littorales ou le lagon est présent près de 27% du récif corallien serait détruit. La revue donne également une proportion moyenne d'hectares de forêts défrichés chaque année. Elle serait près de 15 000. La biodiversité pour certains économistes représente un capital naturel qui convient absolument de préserver. Les espèces naturelles sont principalement menacées par les activités de l'homme, la déforestation de la forêt amazonienne est un problème majeur. Les problèmes sont fortement liés. Les déforestations provoquent l'altération ou la dégradation des habitats de certaines espèces. Le Certaines espèces animales n'arrivent alors pas à s'adapter, et finissent donc par totalement disparaitre c'est le cas du grizzly mexicain. Le marché du luxe notamment

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dans le prêt à porter nécessite certaines fourrures animales. Des animaux sont donc surexploités c'est le cas de certains moutons. Il y'a encore plus grave que la surexploitation animale en effet il y'a une économie informelle qui s'entretient avec le braconnage. Le rhinocéros noir aurait complètement disparu d'Afrique occidentale. L'ivoire du rhinocéros se négocie à des milliers d'euros. L'introduction d'espèce invasive est également un problème. Le lièvre en Australie s'est massivement reproduit, des espèces végétales tendent donc à disparaitre. L'extinction de certaines espèces combinées à la prolifération d'autres espèces menacent les écosystèmes. Le cycle de l'eau ou du Carbonne voire de la photosynthèse sont alors perturbés créant de couts supplémentaires pour les agents. Si le cycle de l'eau est perturbé par une urbanisation excessive, cela peut engendrer des externalités négatives comme des inondations. Les épisodes de marées noires notamment celles de l'entreprise BP en 2010 dans le golfe du Mexique ont contaminé des dizaines d'espèces marines. Cela met en évidence les conséquences pernicieuses d'une production intensive et donc de l'un des déterminants de la croissance économique sur l'environnement. Voici une évolution de la déforestation depuis 1978 jusqu'à l'année 2000.

Nous constatons que la forêt amazonienne avait connu une déforestation de 152 200 km2 sur l'ensemble des états en 1978. 22 ans plus tard la déforestation avait été multipliée par 3,5. C'est la spécialisation vers l'agriculture bovine qui a encouragé les pays frontaliers de l'Amazonie à abattre des milliers voire des millions d'arbres. C'est également l'industrie du cuir qui est responsable de cette déforestation massive, bien avant l'industrie du papier. L'Amazonie a perdu près de 14% de sa superficie en 2000 depuis les années 70. La déforestation s'est poursuivie, mais le

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rythme annuel moyen de déforestation a ralenti pour se stabiliser vers les 0,3% depuis 2005 et 0,1 % depuis 2012 selon les chiffres de l'institut pour la recherche spatiale. En analyse cout bénéfice d'ailleurs un projet de destruction des forets pour la construction d'un projet par ex un parc récréative est souvent financièrement rentable mais économiquement non rentable. L'analyse financière se concentre uniquement sur les couts et bénéfices totaux du projet. L'analyse économique va plus loin puisqu'elle prend en compte les externalités liées au projet. Ainsi un projet de conservation d'une forêt (situation sans projet) peut être bien plus rentable économiquement qu'une situation avec projet. Après avoir vu l'exemple de la forêt Amazonienne concernant la biodiversité, voyons les effets de la croissance sur la santé.

Paragraphe 5) les effets environnementaux sur la santé

Ici il faut faire le rapprochement entre croissance économique et pollution. En effet dans la littérature économique la croissance a un impact direct positif sur la santé. Nous ne cherchons donc pas à montrer ici que la croissance économique à un impact négatif sur la santé. La croissance économique permet en effet l'amélioration des conditions de vie, ou le progrès technique permettant d'allonger l'espérance de vie. C'est plutôt les modes de production qui peuvent impacter indirectement la santé humaine. En effet les modes de productions quand ils répondent à une logique purement de rentabilité sans prendre en compte l'environnement peuvent générer des externalités négatives. Les rejets excessifs de gaz carboniques ou de matières polluantes peuvent provoquer des maladies respiratoires chez les individus (asthme, cancers du poumon, bronchites). L'amiante utilisé dans les bâtiments pour sa résistance aux produits chimiques et à la chaleur, a provoqué de nombreuses victimes en France. En effet des dangers étaient connu depuis les années 80 et n'a était interdit que en 1997 en France. Les personnes en contact avec l'amiante ont souvent contracté des cancers du poumon, ou des voies digestives. Les pesticides utilisés dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine) pour améliorer le rendement des productions agricoles ont débouchés sur de nombreuses personnes malades. En effet Ces 4 pays ont fait le choix au cours des années 70 (bien avant pour la Russie) d'utiliser la politique de l'industrialisation par substitution aux importations ou autrement dit la politique d'introversion planifiée. Il s'agissait pour ces pays d'arrêter d'importer les produits dont ils étaient dépendants, mais de les produire sur place (les matières premières ne sont bien sûr pas comprises dedans). Il s'agissait alors de développer au préalable une épargne nationale pour irriguer ensuite les autres secteurs, pour ce faire le secteur agricole devait être très compétitif en termes de cout mais également en termes de temps (productivité du travail). Les pesticides étaient alors utilisés dans ces pays de façon draconienne, sans parcimonie. Il résultat

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alors de nombreuses personnes malades, or les pays occidentaux commencèrent à dresser une liste de mesure environnementales à appliquer sur leur territoire national (certains pays du sud sont d'ailleurs accusés par les pays du nord de faire du dumping environnementale). Nous allons donc illustrer notre argumentation avec un tableau sur les principales raisons des décès dans les pays du sud.

Source : OMS en 2002

Nous constatons que ce sont les maladies d'infection des voies respiratoires inférieures qui est la 1ère cause de mortalité dans les pays à faibles revenu. Ces maladies ont tué même 2 fois plus de personnes en moyennes que les personnes atteintes du sida. Cela s'explique par un environnement fortement dégradé dans ces pays-là, les anciennes voitures en France sont par exemple transférés au Sénégal, or beaucoup ne répondent plus aux normes européennes d'émissions en terme de co2. Sur cette année donc dans les 10 pays à plus faibles revenus près d'une personne sur 10 est décédée d'un trouble provenant probablement de la pollution.

Nous avons donc analysé les principaux effets néfastes de la croissance économique sur l'environnement, voyons à présent le cout de la dégradation de l'environnement.

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Section 3 : Le cout de la dégradation de l'environnement.

Paragraphe 1) un cout à supporter pour les pays du sud.

Dans la section 2 nous avions vu les impacts de la croissance économique en termes de pollution. Nous avions identifié 3 types de pollution, la pollution de l'air, des sols et de l'eau. C'est la pollution qui va provoquer en majeur partie des couts à prendre en charge pour les pays du sud. Ainsi il faut différencier les couts globaux c'est-à-dire les couts qui devront être amortis par l'ensemble de la communauté internationale, des couts nationaux, comme son nom l'indique ce sont les pays domestiques qui devront s'accommoder de ces couts. La pollution de l'air va entrainer des maladies cardiaques ou respiratoires, le taux de mortalité des pays du sud va augmenter. Cependant il n'y a pas que le taux de mortalité lié à la pollution qui risque d'augmenter, il y'a également le taux de morbidité. Le taux de morbidité constitue le nombre d'années en mauvaise santé. Les pays du sud auront donc des dépenses de santé qui risquent d'exploser. Ce sont les mécanismes de solidarité qui devront prendre en charge ces pathologies. En effet dans les pays du sud les patients sont rarement couverts par une mutuelle. Sans un système d'assistance (contrairement au système assurancielle) l'espérance de vie de ces pays risque de diminuer fortement, et les personnes sans revenu seraient plus vulnérables aux couts de la dégradation de l'environnement. La Pollution de l'eau représente également un cout pour les pays du sud en effet les systèmes hydriques sont souvent défaillants ou du moins insuffisant. Une pollution de l'eau dégraderait en quantité et en qualité l'approvisionnement en eau. Les mécanismes de traitements des eaux représenteraient alors un cout non négligeable pour les pays du sud. Enfin la pollution des sols dégraderaient la fertilité des productions agricoles, le rendement des terres et la productivité péricliteraient, pour empêcher des épisodes de famines voire de pénurie les gouvernements des pays devraient alors soutenir financièrement les agriculteurs. Souvent dans les pays du sud l'agriculture est un moyen de dégager une épargne nationale, et de combler le déficit de devises étrangères. Voyons à présent les méthodes pour estimer le cout de la dégradation de l'environnement.

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Paragraphe 1) La méthode du prix du marché

Cette méthode est adaptée lorsque des phénomènes de pollution notamment ont un impact sur la santé des travailleurs ou sur leur productivité. Le cout va être estimé de façon assez simple. C'est la production manquante par rapport à la productivité qui permettra de déterminer le cout. S'il s'agit de la santé des travailleurs, c'est la perte de revenus ou les distorsions entre les revenus perçus et ceux qui auraient dû être perçus si le travailleur était resté en bonne santé. Cette méthode est critiquée par les économistes pour son caractère simpliste et pour la corrélation entre santé et pertes de revenus.

Paragraphe 2) la méthode du cout de substitution.

Cette méthode est adaptée lorsque des entreprises sont contraintes de trouver des substituts à un bien pollué, ou bien lorsqu'elles le font de leur plein gré. Le cout va correspondre à l'ensemble des sommes alloués pour trouver un substitut. Par ex déterminer le cout de substitution des voitures thermiques par des voitures électriques.

Paragraphe 3) La méthode contingente

Lorsque les 2 méthodes précédentes ne peuvent donner la valeur des conséquences de la dégradation de l'environnement cette méthode est adapté. Il s'agit de demander directement à des personnes sondées s'ils seraient prêts à payer sur un marché hypothétique ou fictif un bien. Par ex demander à des ménages s'ils seraient prêts à payer un mécanisme de traitement des eaux plus efficace pour améliorer la qualité de l'eau.

Paragraphe 4) les marchés de références

Cette méthode consiste à estimer les impacts de la dégradation de l'environnement sur des marchés connexes. IL conviendra alors de comparer les 2 marchés dans la limite du raisonnable, tout marché n'est pas comparable. Cette méthode est difficile à mettre en place.

Dans ce chapitre nous avons traité des paradigmes entre l'économie et la nature, des méfaits directs de la croissance économique sur l'environnement et indirects avec la santé humaine, nous avons également vu que la dégradation de l'environnement représentait un cout pour les pays du sud. Tout cela nous amène à une réflexion vers une croissance plus soutenable.

Chapitre 2) vers une croissance soutenable.

Dans ce chapitre nous aborderons 2 sections, les limites croissance économique en tant qu'indicateur de développement, et la mise en place d'un développement durable.

Section 1) les limites de la croissance.

Paragraphe 1) le Pib un indicateur limité.

Le PIB est l'indicateur « phare » pour mesurer la croissance économique. A travers les limites de la croissance nous tachons de montrer que l'indicateur le plus couramment utilisé la croissance économique est également limité.

Selon l'Insee le PIB est « un agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes ». Le produit intérieur brut pour simplifier comptabilise les richesses crées sur le sol national d'un pays. Les amortissements qui correspondent à la dépréciation du capital fixe (capital qui n'est pas détruit ou transformé au cours de plusieurs processus de production selon l'INSEE toujours) ne sont pas extraits du calcul du PIB. Sinon on traiterait le produit intérieur net (PIN). Le Pib ne prend également pas en compte les revenus versés ou reçus du reste du monde, sinon il s'agirait du produit national brut.

Il faut également faire attention, la composante inflationniste doit être répudiée du calcul du PIB sinon on risque d'avoir une surévaluation du PIB. C'est le PIB en euro constant qu'il est intéressant d'analyser. Le Pib a cependant des limites qu'il convient d'analyser.

1ère limite : le PIB ne prend pas en compte le bien être des agents, puisqu'il ne renseigne en rien sur la répartition des richesses. En outre si un pays a une variation du Pib qui élevé on sait qu'elle est performante au niveau de la productivité ou du moins au niveau des unités produites, mais on ne sait en rien si les fruits de la croissance ont été répartis. Cela peut nuire à la solidarité entre les individus s'il n'y a pas une répartition égalitaire des ressources.

2ème limite certaines activités non monétaires comme le bénévolat ou les activités domestiques ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB. Or cela ne veut absolument pas dire qu'elles ne sont pas utiles à la collectivité, elles permettent même de répondre à des besoins que les activités rémunérées ne peuvent pas toujours répondre. C'est le cas d'activité civiques.

3ième limite est la plus emblématique concernant notre étude est que certains désagréments notamment les externalités négatives ne sont pas prises en compte dans le calcul de la production que ce soit au point de vue microéconomique avec le calcul de la valeur ajoutée ou au niveau macroéconomique avec le Pib.

4ième limite les politiques d'ajustement structurel du marché du travail génère du stress des absences, des aléas moraux, tous ces phénomènes ne sont pas comptabilisés.

Paragraphe 2) les limites conceptuelles de la croissance.

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Nous avons analysé les limites de la croissance économique sur l'environnement mais la croissance présente également une limite au niveau conceptuel. Les pays du sud ont pour objectif d'atteindre un niveau de croissance économique satisfaisant. Cependant il ne faut pas croire que tous les maux des pays du sud seront réglés avec la croissance économique. La croissance économique correspond à la variation annuelle du PIB, elle ne renseigne en rien sur le développement humain ou le bien être. La croissance économique est une condition indispensable au développement des pays du sud, mais ce n'est pas une condition suffisante. François Perroux définit le développement comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et durablement son produit réel global ». Dans cette définition nous voyons que pour avoir un développement il faut un changement des mentalités. La croissance démographique doit être moins forte que la croissance économique sinon il risque d'y avoir une atteinte sur le niveau de vie. Perroux sous-entend que pour atteindre le développement il faut que le taux de fécondité diminue. Il faut également que les institutions soient meilleurs dans ces pays, l'état doit garantir la concurrence libre et non faussé et intervenir quand le marché dysfonctionne. Les monopoles qui captent la rente doivent être combattus. Cette définition de François Perroux insiste également sur les changements sociaux, les fruits de la croissance doivent être mieux répartis pour permettre le développement. Cependant cette définition de François Perroux est également étriquée car elle insiste sur la nécessité du développement pour assurer la croissance économique. Le développement n'aurait d'utilité que si elle entretient la croissance économique. Le développement attrait davantage au bien-être et aux besoins fondamentaux. Le développement est un phénomène multidimensionnel (longévité, santé, taux d'alphabétisation) il permet en effet de soutenir la croissance économique s'il y'a un investissement en capital humain (Gary Becker). Par capital humain on sous-entend les investissements dans le système éducatif, pour rendre la main d'oeuvre qualifié, mais également en investissement dans les systèmes de santé pour rendre les individus plus productifs, limiter l'absentéisme. Il y'a donc une interaction évidente entre croissance économique et développement. Il serait absurde pour les pays du sud de privilégier uniquement le phénomène de croissance économique. L'IDH monétaire de la Guinée équatoriale est très élevé, on ne peut cependant pas dire que la Guinée équatoriale est un pays développé car l'espérance de vie à la naissance est de 42 ans (les fruits de la croissance sont certainement captés par une minorité) L'index social de l'IDH de la guinée est alors assez faible.

Paragraphe 2) la dette écologique

La dette écologique est lorsque l'empreinte écologique est supérieure à la biocapacité du pays. L'empreinte écologique selon le dictionnaire-environnement.com « évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et

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à ses besoins en absorption de déchets ». La biocapacité désigne toujours selon le même site « une zone biologiquement productive donnée désigne sa capacité à générer une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation » Pour résumer l'empreinte écologique désigne ce que nous demandons en ressource a la terre, et la biocapacités ce qu'elle nous propose. Lorsque les activités de l'homme sont fortement consommatrices en ressources naturelles, la biocapacité de la planète se délite. Les pays ont alors le choix soit d'épuiser leur stock de capitaux naturels ou alors d'emprunter aux autres pays pour assurer les besoins de sa population, c'est la dette écologique. Si les pays du monde entier adoptaient l'empreinte écologique des Etats-Unis il faudrait 5 planètes.

Source : Population Data

Nous constatons que c'est l'Australie qui a la plus forte empreinte écologique par habitants. Les pays du sud ont généralement une empreinte écologique réduite. C'est donc une crainte des pays occidentaux de voir les pays du sud accélérer une croissance économique peu respectueuse des capacités de la biosphère à se régénérer. Il faudrait 3 planètes pour vivre comme les français. Les pays du sud seraient t'ils condamnaient au sous-développement, ou bien pourraient t'ils concilier la croissance économique avec l'environnement.

Voyons à présent vers la mise en place du développement durable.

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Section 2) la mise en oeuvre du développement durable.

Paragraphe 1) objectif du développement durable.

Le rapport Brundtland de 1987 face à l'urgence climatique a consacré la notion de développement durable devant la commission des nations unies. Le développement durable peut se définir comme « répondre aux besoins des générations présentes, sans compromettre celle des générations futures ». Il y'a dans cette définition assez générique plusieurs éléments. Il y'a tout d'abord la nécessité de répondre au besoin des générations présentes et donc de continuer tout de même une forme de croissance économique. La non compromission des capacités des générations futures revêt un aspect de solidarité entre les générations, mais également environnementale, ne pas épuiser l'ensemble des ressources naturelles. Contrairement à ce qui est communément admis, le développement durable ne traite pas que de l'aspect environnementale, c'est la conjonction de 3 éléments : le volet environnementale y est bien sur traité, mais il y'a également le volet économique et le volet social. Nous allons donc voir une représentation des piliers du développement durable.

Source RSE-pro

D'un point de vue strict de la croissance soutenable il ne s'agit pas d'une économie stationnaire qui va cesser d'augmenter sa production, mais d'une croissance économique qui permette de satisfaire les besoins matérielles des individus à condition qu'il n'y ait pas une utilisation excessive des ressources, cela doit rester durable. Au niveau social il y'a une double solidarité qui doit s'opérer, une solidarité intergénérationnelle (entre les générations présentes et futures) il s'agit de leur léguer le plus de capitaux naturelles ou de ressources renouvelables ou non renouvelables. Une solidarité intra-générationnelle doit également s'opérer, entre les pays du nord et les pays du sud et entre les classes sociales aisées et les

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classes moyennes et populaire de ces pays. La solidarité entre pays au début des années 2000 s'est accrue, le multilatéralisme s'est davantage concentrer sur des mesures d'aides au développement que des mesures naguère de politiques d'ajustements structurels comme ce fut le cas avec le consensus de Washington. Au niveau environnemental la sauvegarde d'une diversité des espèces est un objectif ainsi que limiter au maximum la déliquescence des conditions climatiques. Il y'a cependant 2 forme de développement durable qui se confrontent, un développement durable avec une soutenabilité forte, et celle avec une soutenabilité faible. Au-delà de cette divergence il y'a un consensus sur un élément qui doit rester constant mais lequel ?

Paragraphe 2) la substitualité des capitaux.

C'est l'idée que le capital naturel s'il est complètement épuisé peut être remplacé par un capital physique par exemple des biens marchands ou même un investissement en capital humain. L'autre idée c'est la non substitualité entre les capitaux. En effet les capitaux naturels dégradés ne pourront jamais être remplacés par des capitaux physiques voire artificiels, Les capitaux naturels doivent donc être absolument préservés dans le temps. Ces 2 concepts sont importants puisqu'ils vont nous permettre de comprendre les partisans de la soutenabilité faible et ceux de la soutenabilité forte.

Paragraphe 3) les partisans de la soutenabilité faible.

Les partisans de la soutenabilité faible notamment les néoclassiques arguent qu'il faille élargir le concept de capitaux à l'ensemble des actifs. Cela permettrait alors une parfaite substitualité entre les capitaux. La dégradation du bien environnemental seraient alors souhaitable, puisque les couts à supporter pour les économies ne seraient que le cout de remplacement des capitaux naturels. Les capitaux physiques seraient alors supplantés par les nouvelles technologies qui seraient naturellement beaucoup plus durable. C'est donc le stock de capital physique qui devrait rester constant. C'est l'économiste Hartwick qui conseille aux gouvernants d'investir dans les capitaux physiques grâce aux revenus perçus de l'exploitation des ressources naturelles.

Paragraphe 4) les partisans de la soutenabilité forte.

Les partisans de la soutenabilité forte font preuve de beaucoup moins de mansuétude quant à la substitualité des capitaux. Pour eux il n'y a pas de substituabilité entre les différents capitaux. L'ensemble des capitaux que ce soient physiques ou naturels qui doivent rester constant. C'est le point de vue que défend l'école écologique notamment.

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Paragraphe 5) le développement durable dans les pays du sud.

La notion de développement durable diffère d'un espace à un autre. En effet pas tous les pays disposent des mêmes structures économiques ou d'un niveau d'avancement analogue en terme de développement. Appliquer le développement durable dans les pays du sud n'est pas chose aisée, puisque pour atteindre un fort taux de croissance économique (et souvent ne disposant pas de fortes dotations en capital humain) les économies doivent massivement puiser dans les ressources pour assurer un développement industriel (les économies des pays du sud ont encore une économie souvent secondarisé c'est le cas du Maroc avec plusieurs sites automobiles). Le tourisme peut être un secteur qui concilie environnement et croissance économique. Choisir les capitaux naturels à sauvegarder et les capitaux physiques également à transférer aux générations futures est risquée puisqu'il peut y'avoir des phénomènes d'incohérences temporelles. Des technologies actuelles pouvant être peu polluantes (comme le nucléaire actuellement) peuvent être polluantes le lendemain. Les préférences des générations futures ne seront pas connus également, les pauvres actuellement des pays du sud n'auront certainement pas les mêmes besoins que les pauvres de demain. Bien que les préférences ne soient pas connues, cela ne dispense pas les pays du sud d'agir au moins du point de vue du principe de précaution.

Nous avons donc vu que le développement durable est une nécessité pour les pays du sud, au vue de l'état de la biosphère cependant nous allons voir dans ce chapitre 3 que la croissance économique peut représenter un faux dilemme pour les pays du sud.

Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un faux dilemme.

Dans ce chapitre 3 nous verrons 3 sections, l'urgence d'agir pour les pays du sud, la croissance verte un investissement rentable et la croissance qui est la solution à la dégradation de l'environnement.

Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud.

Paragraphe 1) l'urgence d'agir en raison de la hausse de la température.

S'il advient que le climat se réchauffe de 2 degrés à l'horizon 2100, les conséquences pourraient être catastrophiques pour les pays du sud. En effet au vu de l'importance du secteur agricole dans les pays d'Afrique, une hausse de la température pourrait accroitre les épisodes pluvieux en Afrique, ce qui risquerait de nuire au rendement des récoltes africaines, ce qui pourrait constituer des épisodes de famines. A contrario lors des épisodes moins pluvieux pourrait amplifier les problèmes sanitaires en raison du système de santé défaillants des pays en Afrique. La hausse de la température risque également d'exacerber les épisodes de canicule au Moyen orient tel que le Qatar ou l'Iran ou souvent les

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températures dépassent 50 degrés en été. L'ONU prévoit également 250 millions de migrants climatiques si rien n'est fait pour inverser la tendance infernale. La banque mondiale met également en évidence la propagation de maladies sous l'influence des vagues de chaleur comme le paludisme. Certaines maladies qui ont partiellement disparus risquent de résurger car la chaleur peut être un facteur propice à leur réapparition.

Paragraphe 2) une pauvreté qui pourrait s'accroitre

La recrudescence de cyclones (dans l'océan Indien) typhons (en Asie) pourraient fomenter une spirale inflationniste. En effet les produits agricoles sont fortement volatiles, et en cas de phénomène cyclonique les prix des produits agricoles risquent de flamber parce qu'une bonne partie des récoltes auront été détruites. Les offreurs auraient donc un produit en petite quantité et peu compétitives, les demandeurs auraient en face d'eux un produit hors de prix. La banque mondiale estime une inflation à 12% concernant les produits alimentaires d'ici 2030. La malnutrition est également un risque potentiel à cause de la hausse des océans qui risque de faire disparaitre certaines espèces dont se nourrissaient les habitants des pays du sud.

Passons à présent à la section 2 une transition écologique rentable ?

Section 2) une transition écologique rentable ?

Paragraphe 1) une croissance verte

Une des solutions que la protection de l'environnement soit rentable c'est d'investir dans des énergies renouvelables. En effet selon l'OCDE la croissance verte n'est pas une substitution du développement durable mais « plutôt une manière de réaliser des progrès concrets dans les piliers environnementales et économiques du développement durable ». Selon l'OCDE la croissance verte « doit être une croissance plus durable et plus inclusive ». Pour réaliser cette objectif la croissance verte doit s'atteler à créer de nouvelles technologies ou services écologiques qui permettent l'accès à de nouveaux marchés. Les « goulots d'étranglements » (toujours selon l'OCDE) doivent être dépassés, autrement dit-les facteurs de production amenant à une croissante verte doivent être trouvés. De plus pour amener une croissance verte dans les pays du sud il faudrait le transfert de technologies d'approvisionnement en eau ou transport qui soit plus efficiente permettant de diminuer la pauvreté ou du moins la précarité. Il y'a également un verdissement de la finance, avec des obligations vertes que l'on appelle Green Bond, ces obligations sont fortement rémunératrices sur les activités de développement durable. Dans les pays du sud la finance a un poids marginal, il serait utopique de penser à un développement de la finance verte.

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Paragraphe 2) des énergies renouvelables.

La croissance verte sous-tend un « verdissement » des modes de production. En effet il existe des énergies alternatives aux énergies fossiles pour les pays du sud. Une des énergies le plus accessible aux pays du sud est l'énergie solaire. Dans les pays du sud les températures moyennes sont souvent plus élevées que dans les pays du nord. En effet dans les pays du sud le climat est un climat tropical, tandis que dans les pays du nord, le climat est tempéré. Il y'a 2 façons d'exploiter l'énergie solaire :

- Via le contact direct avec l'énergie solaire ça peut être le cas de voiture fonctionnant au contact de l'énergie solaire ou l'alimentation de turbine.

- Via les investissements dans des panneaux photovoltaïques, cette technologie a l'avantage qu'elle permet de chauffer des locaux, ou des éléments d'une cuisine c'est le cas de four solaire.

La 2ème énergie intéressante pour les pays du sud en raison de leur proximité avec la mer ou les rivières est l'énergie hydraulique. Par ex utiliser l'énergie des vagues pour entrainer des machines à outils. Ou alors utiliser l'énergie des courants sous-marins (énergie cinétique) pour la transformer en énergie mécanique grâce à une turbine puis en énergie électrique grâce à un alternateur. Cela permettrait de fournir de l'électricité non carbonée.

La 3ème énergie intéressante en vue d'une exploitation pour les pays du sud est la biomasse. Cette énergie comprend l'ensemble de la matière organique provenant des espèces végétales. Cette énergie est possible grâce à la combustion. Pour considérer cette énergie comme renouvelable il faut que les quantités brulées n'excèdent pas les quantités qu'offrent la biosphère.

La 4ème énergie utilisable par les pays du sud est l'énergie géothermique. Cette énergie est solvable grâce à la radioactivité naturelle produit par le contact des roches. Cette énergie peut constituer des activités de chauffage pour les pays du sud. Les énergies renouvelables constituent des ressources extrêmement sécurisantes au niveau technologique (il n'y pas de risque comme l'énergie nucléaire par exemple), au niveau économique également, car elle réduit la dépendance aux matières premières dont le prix est fortement volatile. Elles sont également des technologies sécurisantes au niveau technique lorsque la gamme de produits est élargie. En effet on peut combiner de l'énergie solaire avec de l'énergie hydraulique.

Paragraphe 3) contraintes et limites d'une croissance verte.

La croissance verte bien qu'elle comporte de nombreuses vertus, elle a cependant de nombreuses limites. Les énergies renouvelables notamment hydrauliques et éoliennes ont des couts de développement très élevés. Les couts moyens ont d'ailleurs freiné de nombreux investissements dans les pays du Nord. Le

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remplacement des énergies fossiles ne se feront pas instantanément, avec l'énergie des éoliennes et l'énergie solaire il y'aurait selon Gilles Rotillon professeur d'économie que 1,5% de substitution avec les énergies fossiles. La marche vers une économie totalement verte est encore très haute, cela présuppose plutôt de nouveaux modes de production à une échelle mondiale. La destruction d'emplois dans les énergies fossiles serait fortement corrélée avec la création d'emplois dans les énergies renouvelables. Selon Eurostat Dans l'union européenne la création d'emplois verts détruirait 4,2 millions d'emplois dans le secteur « polluants ». La dotation en capital humain risque également d'être un frein pour les pays du sud, la nécessité pour appréhender l'énergie solaire ou marine impose le recrutement d'ingénieur et de techniciens. Les combinaisons productives sont également défavorables dans les pays du sud, le facteur travail est beaucoup moins cher que les capitaux, entamer une révolution verte de la croissance implique des couts fixes unitaires supérieurs que si l'investissement avait été entrepris dans des pays du nord. L'utilisation de technologies alternatives risque de modifier profondément les paysages des pays du nord (cela peut nuire au secteur touristique), la construction d'éoliennes peut constituer également de grandes nuisances sonores pour les personnes à contiguïté. Une intégration paysagère devra absolument être réfléchie. Il y'a également un risque d'atteinte à la faune, les éoliennes pouvant affecter des espèces vivantes, ou alors certains barrages hydrauliques détruire l'habitat de certains poisson. Une des dernières limites est que ces énergies si elles ne sont pas combinées à d'autres peuvent rapidement devenir insuffisantes (elles se sont pas disponibles tout le temps, c'est le cas de l'énergie solaire). Il est donc contrairement aux énergies fossiles nécessaires de trouver des compensations, et cela peut vite devenir onéreux.

Nous avons donc vu que la croissance verte auraient été une possibilité pour les pays du sud car ils détiennent un avantage comparatif certains comparativement aux pays du nord, ils sont à proximités de l'ensemble des énergies naturelles, que ce soit l'eau le soleil, la terre, la biomasse. Cependant envisager une croissance verte sous-tend un investissement important en capital fixe (machines, technologies) et en dotation en capital humain, notamment des ingénieurs et des techniciens. C'est au niveau mondial qu'une transformation des modes de productions doit s'opérer et non uniquement au niveau local. IL y'a cependant un autre secteur que nous aborderons dans une seconde partie qui puisse concilier développement économique et protection de l'environnement. Tachons à présent de voir une 3ème section qui démontre que la croissance économique et la protection de l'environnement ne constitue pas véritablement un dilemme, c'est d'ailleurs les tenants d'une théorie controversée que nous allons voir.

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Section 3) la croissance est la solution aux problèmes environnementaux.

Paragraphe 1) une approche controversée

C'est en réaction au rapport Meadows qui réfléchissait à la nécessité d'un ralentissement voire d'une cessation de la croissance économique que les défenseurs de la croissance se sont manifestés. En prenant illustration sur l'accord de libre-échange Nord-américain Krueger et Grossman montrent que la pollution par le dioxyde de souffre augmente corrélativement avec le Pib jusqu'à atteindre un certain seuil, et lorsque le PIB continuer lui à augmenter la pollution de dioxyde de souffre décroit dans le même temps. Cette approche considère l'environnement comme un bien de luxe, en effet au départ les ménages et les entreprises sont « contraints » de polluer car ils ont un revenu peu élevé, ils n'ont les moyens de traiter les déchets par exemple ou de consommer des produits bio. Leur revenu continue cependant de croitre et un certain niveau ils prennent conscience que l'environnement est un bien dont il faut préserver, ils réduisent alors leur taux de pollution, investissent dans des dispositifs dépolluants (c'est le cas de catalyseur qui brule une seconde fois les émissions d'échappements). Il arrive donc une situation d'équilibre entre croissance économique et protection de l'environnement. Cette conception de la croissance peut bien à des égards se rapprocher de l'idéologie des climato septiques qui pensent que les activités de l'homme ne sont pas responsables à part entières des mutations climatiques, mais c'est une « marche naturelle du monde ». Le réchauffement climatique serait inhérent à l'évolution dans le temps.

Paragraphe 2) la courbe environnementale de Kuznets.

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Source : école des mines de paris

Cette courbe en forme de u inversé a été renommé « courbe environnemental de Kuznets » par le département environnement de la banque mondiale. C'est une analogie avec la courbe de Kuznets qui faisait une corrélation entre la hausse du Pib et la réduction des inégalités. En effet selon kuznets dans un premier temps à mesure que le Pib augmentait les inégalités se creusaient. L'investissement dans des capitaux physiques ou techniques faisait que les rendements d'échelles étaient croissants et que donc la productivité augmentait, la valeur ajoutée aussi, et les bénéfices pour les entreprises. Ces inégalités continuaient d'augmenter corrélativement avec la croissance économique, cependant il arrivait un niveau ou les inégalités cessaient de se creuser en raison de l'accumulation de capital qui s'estompait également. Arrivé à ce seuil les agents économiques investissent davantage dans le capital humain, la santé et l'éducation sont donc les fers de lance de l'activité économique, la croissance économique profite alors à tous. C'est une vision assez mécanique de la réduction des inégalités. Pour paraphraser la courbe de Kuznets les économistes libéraux favorables à une croissance infinie démontrent que dans un premier temps la pollution augmente en même temps que la croissance économique. Les activités polluantes sont au départ nécessaire dans les économies en voie d'industrialisation, car cela constitue en quelque sorte le carburant vers l'industrialisation. Arrive à un certain niveau de revenus les pays sont devenus industrialisés et ont pris conscience que l'environnement est un bien qu'il faut préserver. Des investissements en recherche et développement sont donc consentis pour créer des dispositifs dépolluant les économies. Sous l'impact technologique de la croissance, les entreprises investissent davantage dans des modes de productions

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propres et pour amortir ces investissements étalent leur production sur une plus grande quantité. Cela leur permet de réaliser des économies d'échelles. (Ex des catalyseurs, des filtres à particules, des électrovannes egr). Les ménages adoptent des pratiques écoresponsables (le tri sélectif, la consommation de produit biologique), tout cela créer des débouchés pour les entreprises c'est le mécanisme de la demande anticipée (Keynes). Les chefs d'entreprises délaissent alors les activités industrielles pour les activités de service, c'est la tertiarisation de l'économie. Nous assistons à une économie post-industrielle, c'est l'ère de la consommation de masse. Ce scénario d'économie qui n'a pas été confronté au dilemme entre protection de l'environnement et croissance économique a été véridique surtout chez les Bric (Brésil, Russie, Inde, chine). Au vu des effets néfastes de la pollution sur les pays du sud ou des conséquences futures du changement climatique, ce positionnement n'est peut-être pas le plus indiqué pour s'assurer un développement durable.

Nous avons donc vu le positionnement de certains néoclassiques quant à la dichotomie entre croissance économique et protection de l'environnement, tachons de voir que la protection de l'environnement et la croissance économique ne constitue également pas un dilemme pour les pays du sud, mais cette fois ci pour des raisons bien différentes.

Section 4) la croissance économique responsable de tous les maux

Paragraphe 1) le développent durable un argument fallacieux

Selon François Partant et certains économistes issus de l'école du néo-marxisme notamment Herbert Marcuse, le développement durable est un argument spécieux qui « sert d'alibi « aux pays du Nord pour continuer leur hégémonie sur les pays du sud. En effet le développement durable bien qu'il promeut une certaine solidarité entre les peuples fait fi des conditions de développement extrêmement avantageuses dont ont bénéficiés les pays du Nord. Les pays du nord ont parachevé leur développement durant près de 200 ans de révolution industrielle, et il serait fortement inopportun de restreindre les conditions de développement des pays du sud. Ces auteurs pointent également une solution qui selon eux est beaucoup plus courageuse et également beaucoup plus efficace, c'est la décroissance.

Paragraphe 2) la décroissance soutenable ?

Selon Serge Latouche la croissance a échoué dans son rôle de réduction des inégalités, elle n'as pas su offrir le bien être aux individus. Serge Latouche va également pointer un autre point faible du développement durable. Le verdissement de l'économie ou du moins les

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gains récoltés des énergies renouvelables ne suffiront pas à enrayer la marche, car les quantités produites de façon moins propres seront toujours présentes. Pour serge Latouche pour arriver à une décroissance qui soit soutenable il ne faut pas ralentir uniquement la croissance mondiale, il faut réduire également le niveau de la croissance d démographique mondiale, et revenir aux conditions matérielles, c'est-à-dire de production et de consommation des années 1970. Cette vision est assez radicale, elle débouche sur la notion de stagnation, la notion de progrès est oublié. De plus cette décroissance ne pourra se faire majoritairement qu'au niveau des pays occidentaux, ce sont d'abord eux qui ont selon Latouche atteint un niveau de production insoutenable. Cette solution en termes d'impulsion pour les pays du sud est donc inopérante.

Conclusion Partie 1

Nous avons vu que la croissance économique engendraient des effets négatifs en terme de pollution, de réchauffement climatique d'atteintes à la biodiversité pour les pays du sud. La santé humaine était également impacté négativement mais de façon indirecte par la croissance économique. Le rapport Brundtland a été un formidable tremplin pour mettre au gout du jour le concept de développement durable. C'est dans cette voie que les pays du sud doivent s'engager une charnière entre croissance économique et protection de l'environnement. Continuer un développement sans prendre en compte dans un premier temps l'environnement est un pari bien trop risqué comme l'a montré le GIEC, si rien n'est fait les conséquences désastreuses feront leur apparition. Une croissance décomplexée comme le montre les néoclassiques n'est pas un optimum, à contrario la décroissance est un concept de rupture, à cette égard n'est pas une solution. Ce concept nie tout progrès social ou économique, et la mise en place de ce concept peut se faire avec des couts sociaux importants ex : lorsqu'on cherche à réduire la démographie d'un pays c'est le cas de l'enfant unique en Chine durant plusieurs décennies.

Nous allons à présent analyser la partie 2 de notre étude qui s'intéressera davantage à un secteur pouvant concilier protection de l'environnement et croissance pour les Pays du sud.

Partie 2 application du développement durable à un secteur porteur pour les pays du sud.

Introduction partie 2

Lors de la conférence de rio sur le développement durable en 1992, 170 pays signaient sous l'égide de l'Onu un agenda « l'agenda 21 ». Cet agenda 21 consacrait le « tourisme durable » comme une application concrète du développement durable. Il était reconnu que le tourisme pouvait représentait une part importante des économies des pays du sud

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surtout des économies insulaires (70% de l'économie de Maurice en 2004 selon l'organisation mondiale du tourisme). Cela représentait donc un formidable levier d'action d'appliquer véritablement le développement durable dans ces pays. Des recommandations furent alors édictées pour les gouvernements locaux pour les aider à développer le « produit touristique » tout en promouvant la protection de l'environnement et notamment des sites touristiques, mais également trouver un point d'équilibre avec les natifs de ces pays. Le tourisme au vu de la faible quantité en dotation en capital humain qu'elle nécessite, et de la beauté des sites touristiques présents dans de nombreux pays du sud peut se transformer en avantage comparatif. En outre cela peut se cristalliser comme un formidable vecteur de croissance pour ces pays à conditions que les politiques touristiques soient adaptées. Ainsi la composante environnementale doit être pleinement intégrée, une politique touristique non maitrisée et complètement débridée risque de saccager l'environnement, mais également de détruite à terme le bien touristique (sans compter les différents couts sociaux sur la population domestique). Nous verrons donc dans un IVème chapitre que le tourisme peut être une source de développement durable porteur pour les pays du sud et nous verrons dans un 5ième chapitre l'exemple d'une économie du sud qui a misé massivement sur le tourisme.

Chapitre 4) le tourisme une source de développement pour les pays du sud. Ce chapitre sera agrémenté de 3 sections les différentes formes de tourismes, le tourisme facteur de croissance économique, les limites économiques du tourisme et les enjeux environnementaux du tourisme.

Section 1) les différentes formes de tourisme en relation avec les pays du sud.

Paragraphe 1) le tourisme d'affaires

Cette forme de tourisme est caractéristique de motivations professionnelles. En effet le tourisme d'affaires se produit lorsqu'il y'a des réunions, des congrès, des séminaires. Les composantes des autres formes de tourismes (hébergements, visites de sites) sont également présentes. Cette forme de tourisme est donc en lien direct avec l'activité économique d'un pays ou d'une zone. Cette forme de tourisme est en cela assez faible dans les pays du sud, car elle est dépendante de l'activité économique et donc de paramètres macroéconomiques. La balance commerciale sera un élément important. Un pays avec un solde de la balance commerciale déficitaire sera un pays qui importe davantage qui exporte donc un pays peu compétitive au niveau industriel, avec lequel il sera peu avantageux de « faire des affaires ». Les institutions également sont importantes, un pays avec un fonctionnement démocratique qui assure la transparence au niveau des « règle du jeu »

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représentera une sécurité juridique pour des investisseurs étrangers. Il peut cependant y'avoir des biais, certains investisseurs peu scrupuleux pourraient essayer de profiter de conditions mafieuses pour s'implanter sur un nouveau marché. Certains pays du sud ont réussi à entretenir un tourisme d'affaires, c'est le cas de l'ile Maurice notamment ou le taux de prélèvement obligatoire est très faible à l'ile Maurice, La plus haute tranche du taux d'imposition est de 15%, il n'y pas non plus d'impôt de solidarité sur la fortune.

Paragraphe 2) le tourisme de loisirs

C'est certainement la forme de tourisme pouvant profiter aux pays du sud. En Effet les pays du sud possèdent un « capital naturel » dont il est difficile de concurrencer. En effet les pays du sud disposent de paysages extrêmement variés. Les littoraux notamment les lagons sont légions, les températures sont très favorables, les activités nautiques sont donc fortement développés Par ex dans les iles des caraïbes saint Domingue l'activité de voiles ou de ski nautique est fortement représentée. Il y'a également dans les pays du sud un dénivelé favorable facilitant les activités de montagne ou en plein air c'est le cas de randonnée dans les canyons au Kenya. La richesse de la faune et de la flore dans les pays du sud constitue également un patrimoine naturel. Beaucoup d'espèces ne sont présents que dans certains pays du sud. C'est le cas de rhinocéros ou d'éléphants qui ne sont présents qu'en Afrique ou en Asie. Certaines espèces sont même endémique de pays c'est le cas du dragon de Komodo qui n'est présent que sur les iles indonésiennes. Au niveau de la compétitivité prix les pays du sud ont également un avantage, le cours de leur monnaie domestique est très faible comparativement à une monnaie des pays du nord. Si l'on fait la cotation au certain de l'euro par rapport à la roupie indienne (de la monnaie domestique par rapport à la devise étrangère), on obtient 1 euros pour 80 roupies. Il y' a également une compétitivité hors-prix qui est à prendre en compte bien qu'inférieur que dans les pays du nord, les produits touristiques ont montés en gamme dans les pays du sud. Il n'y a qu'à voir les Seychelles ou les hôtels sont à présent très luxueux.

Paragraphe 3) le tourisme culturel.

Cette forme de tourisme est également plébiscitée par les touristes provenant des pays du nord vers les pays du sud. Il y' a en effet de nombreux sites historiques à visiter dans les pays du sud. Il y' par ex la muraille de chine (même si l'on ne peut plus considérer le géant asiatique comme un pays appartenant aux pays du sud), les pyramides en Egypte, les sites du Machu Picchu au Pérou, les mausolées de Tombouctou, les sites de Palmyre en Syrie (ravagés en majeur partie par la guerre). Dans le tourisme culturel nous avons également les activités sportives, les pays du sud sont souvent en retard dans les infrastructures sportives par rapport aux pays du nord. Cependant l'attribution de grandes compétitions peut stimuler et faire abonder le tourisme, c'est le cas lorsque l'Afrique du sud a obtenu la coupe

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du monde de football en 2010. Le ministère intérieur Africain a déclaré que la coupe du monde en Afrique du sud aurait attiré environ 1,2 millions de tourismes. Les compétitions d'échelles moindres peuvent également attirer des visiteurs c'est le cas lors des jeux des iles, globalement ce sont souvent des compétitions entre les nations qui attirent les touristes. Les grands évènements religieux peuvent également avoir un impact positif en termes d'affluence touristique, c'est le cas lors de pèlerinage à la Mecque. En 2015 selon le journal le monde environ 2 millions de personnes se sont déplacés en Arabie Saoudite pour ce pèlerinage. Il y'a d'autres formes de tourisme que nous n'évoquerons pas soit parce qu'elles ont un poids marginale c'est le cas de tourisme pour rendre visite à l'un de ses parents, ou alors c'est une forme de tourisme délictuelle ou issu de l'économie souterraine (tourisme sexuel par exemple).

Nous avons donc abordé les principales formes de tourisme dans les pays du sud, voyons à présent les effets économiques positifs du tourisme pour les pays en développement.

Section 2) les impacts économiques positifs du tourisme sur l'économie des pays du sud.

Paragraphe 1) le tourisme permet aux pays du sud de combler un « twin

déficit »

Les pays du sud souffrent souvent d'un double déficit que l'on appelle « déficit jumeau ». Ce double déficit est dû à un déficit d'épargne nationale et à un déficit en devise étrangère. Le déficit d'épargne nationale s'explique par une propension moyenne à épargner beaucoup trop faible. Cette faible propension moyenne à épargner s'explique elle-même par un faible processus de thésaurisation, ou d'accumulation du capital. Le tourisme va permettre d'accumuler du capital pour les investisseurs des pays du sud. En effet avec une monnaie nationale dont le taux de change est en défaveur des pays sud (du moins en termes de cours), les touristes ont donc un pouvoir d'achat fort dans les destinations touristiques. Leur propension moyenne à consommer est donc plus forte que s'il était dans leur pays d'origine, tout cela créer un effet quantité favorable pour les investisseurs du sud (l'effet prix étant obérer par le cours de la monnaie domestique trop faible). Les investisseurs du sud peuvent donc accumuler du capital. De plus en termes de minimisation des couts ils ont un gros avantage contrairement aux investisseurs des pays du nord, la main d'oeuvre est peu chère. En effet dans les pays du sud il y'a rarement des pays qui ont des salaires minimums. Le salaire horaire est également très faible. Le salaire horaire étant de 150 roupies indiennes en inde ce qui est évalué à 2 euros par jours. De plus les cours fonciers sont également très faibles dans les pays du sud. Parfois grâce au politique volontariste de développement les terrains sont bradés, l'environnement fiscal est également très favorable avec un impôt des

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sociétés à 15% dans la majorité des pays du sud (soit le taux réduit en France, le taux supérieur est à 33%). Par ailleurs le déficit de devises étrangères est un handicap pour les pays du sud pour l'achat de biens d'équipements ou de machines. Ce manque en devises étrangères s'explique par un manque de compétitivité sur le marché des échanges internationaux. En effet Pour combler ce déficit en devises étrangères, il faudra réaliser des excédents commerciaux, autrement dit le volume des exportations devra être supérieur aux volumes des importations. Dans ce cadre une spécialisation touristique est tout à fait indiquée, le tourisme étant considéré comme une activité exportatrice au niveau de la comptabilité mondiale. Selon le Centre du commerce international (Itc) le tourisme représentait environ 7% du Pib mondiale, et était la 4ième activité exportatrice. Le tourisme ne nécessite pas de ressource naturelle à proprement parler, c'est le patrimoine naturel et les politiques d'aménagements qui fondent la compétitivité du pays en termes de tourisme. C'est donc une activité qui va amener massivement des devises étrangères sur le territoire, soit par la consommation des visiteurs, soit par investissement de portefeuille (investissement en dessous de 15% des voies d'un capital social) soit par investissement direct à l'étranger. Ces devises étrangères dans le cas d'un régime de change de flexible, va permettre de réévaluer la monnaie, et donc de donner plus de crédibilité.

Paragraphe 2) le tourisme un pourvoyeur d'emplois pour les pays du sud.

En 1997, selon les chiffres du World Travel and Tourism Concil le secteur touristique représentait 230 millions d'emplois soit 11% de l'emploi mondial. En 2010 les chiffres du World Travel and Tourism Concil font état de 235 millions d'emplois soit environ 9,1% du Pib mondial. Le développement du tourisme se fait par étapes, tout d'abord les infrastructures qui sont utilisés sont celles qui existent déjà, cela permet de ne pas investir dans de nouvelles structure. L'afflux des touristes vont permettre de se constituer une épargne puis de réinvestir dans de nouvelles activités touristiques ou en partenariat avec des producteurs locaux (nourritures dans les hôtels pouvant être issus exclusivement des producteurs locaux). Cela va augmenter la gamme des services, pour répondre à cette nouvelle demande il faudra investir dans la formation. L'afflux de touriste supplémentaire dans un 3ème temps va permettre d'embaucher selon la demande anticipée de Keynes. Pour offrir des services de meilleure qualité encore c'est la chaine touristique qui devra être reconsidéré. Des emplois dans le secteur bancaire, alimentaires ou médicaux pour répondre à la demande croissante devront être considérés. C'est donc une intégration plus large du domaine touristique que devront entreprendre les pays du sud.

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Tableau représentant l'évolution de l'emploi touristique à Maurice.

Nous constatons que la part d'emplois touristiques à Maurice de 1970 à 2004 s'est multipliée par 5. Le tourisme a donc pris une place prépondérante dans l'économie mauricienne à mesure que les zones franches se sont développées (zone ou la fiscalité est très favorable). La part d'emplois industriels dans le sucre a dans le même temps décru de plus du double soit près de 150%. Le tourisme dans une vision globalisante va obliger les autorités à améliorer les infrastructures aéroportuaires ou routières voire ferroviaires pour certains pays du sud. Tous ces éléments seront facteur d'emplois et donc de croissance économique.

Paragraphe 3) Le tourisme inclusif un moyen de réduire la pauvreté.

Le tourisme inclusif est un moyen de réduire la pauvreté et d'améliorer l'éducation. En effet le tourisme intrusif cherche à tisser des liens entre les différents acteurs du secteur touristique, entre les différents acteurs, mais également avec la population locale. L'objectif du tourisme inclusif sied bien avec les piliers du développement durable, puisqu'il cherche à répondre aux besoins de l'ensemble des acteurs. Ce tourisme inclusif peut se réaliser si les devises récoltées sont utilisés pour financer le développement d'infrastructure pour les plus démunis (services publics). Il faut également que l'argent perçu du tourisme soutienne les petites entreprises et les autres secteurs notamment le secteur agricole pour que tout le monde puisse se sentir concerné. Les politiques économiques doivent davantage inciter à des investissements directs dans le tourisme, ou à des transferts de technologies ou de savoir-faire en direction des populations les plus démunis. Le Programme des nations unis pour le développement prône que l'excédent des bénéfices tirés du tourisme aille en priorité vers l'investissement dans l'éducation et la santé, pour ne pas donner le sentiment d'une croissance exclusive (nous avons vu plus haut les effets directs positifs de la croissance sur la santé et l'éducation).

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Nous avons donc vu que le tourisme comporte un réel avantage pour les pays du sud qui possèdent souvent un patrimoine naturel important, en effet ils n'ont pas besoin d'une dotation excessive en capital humain dans un premier temps, ni de ressources naturelles épuisables. Nous allons voir cependant que le tourisme a des effets néfastes économiquement et socialement.

Section 3) les effets économiques et sociaux néfastes du tourisme.

Paragraphe 1) les fuites de devises.

Les pays hôtes peuvent être également qualifiés de pays récepteurs, et les pays dont les touristes sont originaires ce sont les pays émetteur. Il peut arriver dans certaines situations que les pays émetteurs de touristes aient directement investis dans le domaine touristique dans les pays hôtes. Les bénéfices dégagés dans les pays hôtes peuvent être rapatrié directement dans les pays émetteurs, ce qui crée un manque à gagner en termes de devises pour les pays du sud. Parfois pour assurer la promotion de leur destination, les pays du sud importent de nouveaux biens avec les devises récoltés par le tourisme. L'argent qui devait servir aux investissements en capital humain ou dans d'autres secteurs est donc happé en direction des pays émetteurs. Selon la Banque mondiale en (2000), « environ 55 % des recettes touristiques perçues par les pays en développement sont détournées vers l'extérieur ». Il peut également avoir une perte en devises sur les produits touristiques commercialisés à l'étranger par les pays hôtes qui n'arrive pas à contrôler leur commercialisation dans les pays respectifs des touristes. Cette perte de devise nuit à la compétitivité de l'entreprise implantée dans le tourisme, mais également au gouvernement des pays hôtes. La non rentabilité peuvent les pousser voir les contraindre à quitter le marché touristique.

Paragraphe2) la mobilisation de certaines ressources cardinales.

Certaines ressources comme l'eau ou l'électricité peuvent se voir mobiliser exclusivement ou partiellement pour l'activité touristique. Certains secteurs comme l'agriculture qui nécessite beaucoup d'eau ou comme l'industrie agroalimentaire peuvent être alors pénalisé. La concentration d'une économie sur un seul secteur peut donc engendrer des externalités négatives.

Paragraphe 3) Les couts sociaux et environnementaux.

Les touristes peuvent parfois dégrader le patrimoine naturel d'un pays, cependant ces dégradations ne seront pas prises en compte dans le calcul de la production. Ce sont en effet des répercussions qui sont invisibles. De plus les pays du sud n'ont souvent pas le

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secteur économétrique approprié pour faire une évaluation d'impact. Le tourisme peut également souffrir de folklorisme. En effet des personnes chargés de promouvoir l'histoire d'un pays peuvent rapporter des éléments qui ne sont pas fidèles à la réalité. Les populations locales sont donc en quelque sorte instrumentalisée puisqu'ils sont représentés dans une mise en scène. Il y'a également un autre phénomène qui est l'acculturation, 2 individus qui de cultures différentes entrent en contact et vont oublier leur culture de départ à cause d'un syncrétisme (combinaisons de 2 culture). La gentrification se caractérise par l'accaparation d'un quartier populaire par une couche sociale aisée, c'est l'embourgeoisement d'un quartier défavorisé. Ce phénomène a comme principal effet néfaste de faire gonfler le prix des loyers. D'autres effets néfastes bien entendu existes encore c'est le cas du tourisme sexuel ou de la contrebande (faire passer des mules dans des pays pour transporter de la drogue).

Nous avons donc vu que le tourisme débridé, effréné, décomplexé, peut engendrer des couts sociaux. Le tourisme doit donc être régulé, l'intervention de l'état dans ce secteur est donc contingent. Le marché ne pourrait régler à lui seul l'ensemble des écueils relatifs au tourisme. Voyons à présent que le tourisme représente un véritable enjeu environnemental.

Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme.

Paragraphe 1) le tourisme et les nuisances environnementales.

Le tourisme est une activité qui par essence nécessite la consommation de « biens publics » selon Alain Mesplier (géographe). En effet lorsque des touristes vont dans un pays ils consomment des ressources telles que l'eau et l'air qui sont des biens rivaux (dont une quantité consommé par un agent n'affecte pas la quantité disponible pour les autres agents) et non excluables (on peut difficilement faire payer des individus l'air mais également l'eau à sa véritable valeur). Ils consomment également des sites touristiques, avec lesquelles il n'est pas facile d'exprimer l'impact monétaire des touristes sur le « bien environnemental ». L'air d'un pays hôte peut être affecté négativement par la pollution de l'air notamment. Cette pollution de l'air découle marginalement des activités récréatives utilisant des appareils à moteur thermiques (c'est le cas d'Ulm ou d'avion de découverte de certains sites). Elle découle principalement du transport des voyageurs. Entre 25 et 30% de la pollution aérienne serait dû principalement au transport de touristes. Concernant l'eau qui est une ressource vitale pour les hommes son utilisation doit être auto-responsable, en effet selon l'OMS (organisation mondiale de la santé) en 2005 2 hommes sur 3 n'avaient pas accès à une source d'eau potable. L'eau est utilisée principalement pour les activités de loisirs notamment dans les piscines, les jacuzzis, les canons à neiges). Son utilisation est parfois outrancière, selon le géographe Jean-Pierre Lozato-Giotart, « dans les pays avancés et dans le quotidien, un habitant consomme entre 0,3 et 0,3 m3 par jour, or un touriste

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consomme en moyenne près de 1m3 par jour, dans des centres de loisirs de luxes installées dans les régions intertropicales qui manque d'eau ». Cette citation illustre bien les enjeux et la problématique de l'eau en lien avec le tourisme. Des destinations comme les iles Seychelles ou les iles canaries ont cependant pu par une politique de rationalisation de l'eau, éviter toute prodigalité et donc avoir le soutien de leurs populations locales. Le tourisme peut être également nuisible pour la faune et la flore. C'est le cas de croisières qui menacent directement des espèces coralliennes, des tortues ou certains poissons. Selon les chiffres de l'association internationale des compagnies de croisières il y'a avait 24,7 millions de voyageurs en 2016. La destination la plus plébiscité était les caraïbes avec 35% de parts de marché. La création de ports de plaisance comme la marina Baie d'Ha Long au Vietnam peut inverser le sens des courants marins, et donc modifier l'écosystème de certains poissons. Si elles n'arrivent pas à s'adapter à s'adapter ces espèces peuvent disparaitre. Le tourisme peut également nuire aux végétaux c'est le cas lors de randonnées ou ballades à travers des sentiers. Par ailleurs la création d'autoroutes ou de voies routières peuvent apparaitre financièrement rentable, mais économiquement être un non-sens si des forets entiers sont abattus. Les pays du sud souffrent également de pollutions visuelles. En effet certains individus peu scrupuleux peuvent jeter des déchets en pleine natures. Pour internaliser ces externalités, les pays du sud ont mis en place des amendes qui désincitent à jeter en pleine nature les déchets. C'est le cas de la Tunisie qui a pris le problème à bras le corps en se dotent d'un nouvel arsenal de sanctions.

Paragraphe 2) vers l'écotourisme

Nous avons vu dans le paragraphe 1 que le tourisme peut dégrader sensiblement le patrimoine naturel et touristique des pays du sud comme des pays du nord. Pour contrer cette tendance une nouvelle pratique a vu le jour ces 40 dernières années, il s'agit de l'éco tourisme. L'écotourisme se veut une pratique répondant aux piliers du développement durable à savoir répondre à un besoin touristique tant que l'environnement est capable d'y répondre. L'écotourisme dans la perspective qu'elle se projette, ressemble à bien des aspects à la croissance verte. En effet l'écotourisme se veut être un tourisme durable mais également souhaite que les pratiques touristiques se « verdissent ». En effet tout cela n'est possible que par une politique touristique planifiée soucieuse des pratiques environnementales. L'écotourisme représente le tourisme qui limite l'impact des touristes sur le patrimoine naturel. Des mesures de sensibilisations quant à la protection de la faune et de la flore sont impérativement mises en place dans le cadre de l'écotourisme. Par exemple lors d'une excursion avec un guide qui sensibilise les individus sur les espèces animales ou végétales. L'écotourisme peut également s'appliquer en récoltant une taxe pour préserver ou du moins compenser les dégâts environnementaux causés par les touristes. L'écotourisme se veut également créateur de liens sociaux puisqu'il implique des contacts entre les touristes et les populations « autochtones ». Les croyances et les

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pratiques locales doivent impérieusement être respectées. Dans certains pays du sud comme Madagascar ou la guinée équatoriale l'animisme est souvent pratiquée (conception que tous les êtres qui bougent ont une âme). L'écotourisme peut également être le théâtre d'une solidarité entre les peuples, par exemple participé à une cagnotte versé pour le développement des populations les plus pauvres. L'écotourisme est une forme appliqué du développement durable mais elle n'est pas la seule, le tourisme responsable en est également une forme. L'esprit de l'écotourisme est vraiment tourné vers les ressources naturelles. On voit bien que le tourisme peut engendrer de nombreux couts environnementaux ou sociaux pour les pays du sud lorsque son développement est anarchique. Cependant lorsque le tourisme est planifié et qu'il encadré par certains gardes - fous c'est un moyen de développement considérable pour les pays du sud. Il ne nécessite qu'une dotation en capital naturel (qu'il faut valoriser par la suite), et sous ces « meilleurs « forme il permet de protéger l'environnement, notamment le tourisme responsable, le tourisme durable ou l'éco-tourisme. Il constitue donc bien une façon de ne pas choisir entre protection de l'environnement et croissance économique. Dans ce cas le dilemme entre les 2 éléments précités ne se pose plus.

Nous avons donc vu que le tourisme représentait un enjeu environnemental, voyons à présent un pays du sud ayant réussi à se développer grâce au tourisme.

Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice via le tourisme.

Ce chapitre sera agrémenté de 2 sections : une analyse dynamique du secteur touristique à Maurice, puis nous nous interrogerons si le tourisme durable est appliqué sur l'ile Maurice.

Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice

Paragraphe 1) l'ile Maurice de l'indépendance aux années 1990.

A son indépendance en 1968 l'ile Maurice (petit archipel de l'océan indien si l'on recense Rodrigues qui est éloigné de L'ile, mais qui sous autorité administrative de Port Louis) fait l'objet de prédictions et de scénarios catastrophiques. En effet l'indépendance de Maurice ne s'est pas produite sans des heurts. En effets des conflits communautaires ont eu lieu, ce qui conduit une partie de la population blanche ou métisse à quitter l'ile Maurice car il était farouchement opposé à l'indépendance. L'économiste Anglais James Edward Meade (prix Nobel d'économie en 1977) fait une analyse malthusienne de la situation sur l'ile. En effet l'ile dépendait fortement en 1968 du secteur agricole. Et selon James Meade la croissance de la population est exponentielle or la croissance des terres est linéaire. Cela débouchera forcément sur un niveau de vie qui sera réduit. De plus le multiculturalisme sur l'ile risque de provoquer des « chocs des identités », et donc une confrontation. Le tableau présenté

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est bien sombre. Cependant les divers gouvernements vont permettre le développement de l'ile en s'appuyant sur plusieurs secteurs :

- Le secteur agricole (dont la canne à sucre représente 70% de la production agricole) - Le textile avec une main d'oeuvre bon marché qui cherche à concurrencer les pays européens mais également les pays d'Asie du sud -est

- Le tourisme qui compte 18 000 voyageurs en 1970.

Ce sont les principaux piliers de l'économie mauricienne qui vont contribuer au développement de l'ile.

Le tourisme mauricien va se développer grâce à la mise en place d'une zone franche. A sa genèse (dans sa période indépendante) dans les années 70, le tourisme mauricien s'appuie sur son patrimoine naturel impressionnant. En effet l'ile profite de sa végétation luxuriante, de son sable blanc, de ses plages limpides (Iles aux cerfs), de ses cacades (Alexandra falls). En effet le service notamment en termes d'hôtels de luxes ou de valeur de la chaine touristiques (aéroports, infrastructures) est en retrait par rapport aux pays européens ou même aux caraïbes. Les chocs pétroliers de 1974 et 1979 provoquent une dévaluation de la monnaie mauricienne pour faire face aux dévaluations européennes. Cela se révèle être une catastrophe pour l'ensemble des secteurs de l'économie de l'ile sauf pour le secteur touristique qui enregistre 103 000 visiteur en 1977 (chiffres du ministère de l'intérieur mauricien). Le secteur du tourisme fonctionne alors comme un marché contra-cyclique (qui ne suit pas le cycle économique, autrement dit qui ne suit pas la variation de la demande). Il y'avait en 1980 selon les chiffres du ministère du tourisme et des loisirs de l'ile Maurice, 9227 emplois dans le secteur touristique contre 4035 dix ans plus tôt. La création d'emplois s'est donc poursuivie pourtant dans un climat récessif dans le secteur touristique. Le secteur touristique a donc joué le rôle d'amortisseurs des chocs. En 1983 l'ile Maurice va enfin sortir de la spirale inflationniste, l'ensemble des secteurs repartent et la zone franche voit l'installation de nouvelles entreprises étrangères (allemandes, françaises). Le Pib va connaitre dès lors un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 5 % (tcam).

Dans les années 90 L'ile Maurice va connaitre une voir une autre forme de tourisme se développer.

Paragraphe 2) le tourisme de 1990 à Nos jours sur l'ile Maurice.

Dans les années 1990, le tourisme d'affaires va fortement se développer sur l'ile Maurice. La création de la loi Mauritius Offshore Business Activities Act (MOBAA) qui cherche à capter le maximum de capitaux étrangers. Les investisseurs cherchant à réaliser des investissements directs à Maurice ou des investissements de portefeuilles font donc escale sur l'ile. Les stocks d'ide représentent 15% du Pib en 1993, 1 ans après la mise en place du

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MOBAA. Ce tourisme d'affaires qui se développe s'explique par une confiance des investisseurs. En effet l'ile Maurice est devenu une république en 1992, le pouvoir judiciaire (bien qu'extrêmement sévère) est séparé du pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif a la possibilité d'exercer une activité de control sur le gouvernement et le cas échéant d'adopter des motions de censures pour faire tomber le gouvernement. Les institutions étant devenues « solides » l'attractivité fiscale et sociale joue également un rôle. L'impôt sur le revenu est uniquement de 15%, l'impôt sur les sociétés de 15% également (contre 33% en France sur la tranche haute) ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée qui est elle aussi de 15%. Il n'y pas d'impôt sur les dividendes (elle est aux taux forfaitaire de 30% en France c'est-à-dire indépendamment du montant du revenu). Les contributions sociales que payent les employeurs sont de 6% sur le salaire contre 60% en France sur l'ensemble des cotisations (csg, et cotisations diverses.) Dans les années 2000 le secteur touristique s'est modernisé, avec une dotation en facteur capital, c'est l'apparition des nouvelles technologies de l'information et de la communication (cybercité à ébènes) avec les boutiques Duty free (établissements qui ne payent pas de taxes, et ou les composantes informatiques sont peu élevés au niveau tarifaire). Le secteur touristique mauricien a connu son apogée en 2009 avec 871 356 visiteurs (soit la population de la Réunion en 2018). En 2017 près de 70 % des arrivées de touristes étaient Européennes (la moitié des voyageurs sont français ou anglais). Le secteur touristique mauricien s'est fortement professionnalisé avec des services proposés similaires aux européens. La main d'oeuvre travaillant dans le secteur a également connu une dotation supérieure en capital humain (traductrices parlant 5 langues parfois). Le tourisme représente 14% du Pib de l'ile Maurice en 2017 soit le 3ième secteur de l'ile (toujours après l'agriculture et la fabrication de vêtements).

Voyons à présent la section 2 de la partie consacrée au développement de Maurice par le tourisme, à savoir le tourisme de Maurice est -il fidèle au modèle de l'écotourisme, ou du moins peut-on le caractériser de tourisme durable.

Section 2) des tentatives vers le tourisme durable.

Paragraphe 1) la promotion par L'ile Maurice de l'éco-tourisme.

Le principal signale que les autorités mauriciennes ont lancés dans le sens d'un tourisme plus responsable c'est le programme « Maurice ile durable (Mid) »applicable en 2016. Pour donner des gages de bonne volonté aux institutions internationales telles que La Commission des Nations Unies pour le développement durable, ou le Fmi qui recommande une croissance plus inclusive des populations locales. Le programme « Maurice ile durable » cherche de façon générique à ce que les déchets soient véritablement recyclés, à ce que l'environnement soit protégé par la verbalisation systématique des touristes dégradant l'environnement, à ce que les employés des hôtels adoptent de bonnes pratiques environnementales (notamment que les employés du secteur hôtelier limite la climatisation

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quand le temps le permet). Le programme Maurice ile durable cherche également à endiguer le gaspillage de l'eau (pour arroser les jardins c'est l'eau de pluie qui devra être utilisé.) en faveur de la population locale. Les énergies renouvelables telles que les chauffe-eaux solaires sont obligatoires pour les hôtels. L'utilisation de chauffe-eau électrique qui consomme énormément de courants sont également proscrits car cela augmente la consommation des centrales thermiques (celle de ST-louis fonctionne majoritairement avec de l'huile lourde). Le « Mid » s'engage également à ce que plus de jeunes mauriciens accèdent aux études supérieur pour permettre la formation de chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables. Certains hôtels de Maurice ont reçu le label « Mauritius Boutique Hotel ». Ce label récompense les hôtels qui ont des pratiques environnementales radicales. En effet l'ensemble de l'eau est réchauffé par l'énergie solaire. Les bâtiments ont été construits avec des matériaux respectueux de l'environnement et de la santé des touristes. La climatisation se fait également par la force naturelle des vents.

Nous avons donc vu que Maurice cherche à protéger son environnement grâce à de meilleurs pratiques, cependant il demeure des limites.

Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse.

Paragraphe 1) une biodiversité en danger.

L'ile Maurice de la date de son indépendance (1968) à 2017 a connu un véritable tourisme de masse. En 1970 il n'y avait que 18 000 visiteurs contre 870 000 seulement pour l'année 2017. Les sols mauriciens ont donc connu une forte pression qui a rendu infertiles certaines terres au détriment d'agriculteurs. 90% des forets ont été abattus au profit d'hôtel luxueux ou de terre agricole pour la canne à sucre. Le moustique qui est un vecteur de maladies parfois mortelles comme le paludisme, ou parfois handicapantes comme le chikungunya ou la dengue a fait longtemps figure d'épouvantail. Pour contrer la propagation de moustiques qui transmettraient la maladie et surtout pour éviter le scénario qu'a connu la réunion, les autorités ont donc massivement désinsectisés les sites avec des produits phytosanitaires. Il en résulta 15% d'espèces végétales en moins (selon le Maurician Wildlife fundation). En effet à la Réunion l'épisode du chikungunya a eu un impact négatif indirect sur la fréquentation touristique. Selon l'Institut du tourisme à la Réunion, il y'a eu 120 000 voyageurs en moins durant l'année 2006 que pendant l'année 2005. La fréquentation du mois de février, mars a également diminué de 20% durant la même période. Les activités nautiques ont également dégradé la biodiversité des espèces de poissons. La bétonisation croissante a chassé de leur habitat plusieurs oiseaux (c'est le cas du pigeon rose ou de la Foudi de Maurice). De plus comme L'ile saint Domingue dans les années 2000, les autorités peuvent faire penser que la biodiversité est intacte, en ne montrant pas les couts causés par l'activité touristique (ou en les dissimulant). Heureusement que ces dernières années les

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touristes ont davantage un comportement responsable pour la biodiversité à Maurice. Cette biodiversité fait le » package » du produit touristique mauricien.

Paragraphe 2) des tensions avec la population locale.

Le gaspillage de ressources collectives comme l'eau pour des activités récréatives qui plus est lorsque certains mauriciens n'ont pas accès à l'eau courante (environ 20 % de mauriciens n'auraient pas l'accès à l'eau courante en 2011) peuvent susciter un sentiment de frustration envers les touristes. La délivrance de titre du domaine public à des entités privées peut se révéler néfaste, en effet certaines portions de plage sont alors occupées par des organismes privées. Ces organismes privés peuvent alors choisir qui a le droit de profiter de ces plages. Généralement elles sont réservées aux touristes. Cette « privatisation » peut donner le sentiment d'une société à 2 vitesses ou les personnes venant de l'extérieur sont favorisés. Cela peut également donner le sentiment d'un « économisme » (la sphère économique prime sur toutes les autres sphères y compris le social) excessif. Les préoccupations des populations locales semblent trop souvent reléguer au second rang. IL est patent qu'il faille trouver un optimum entre le développement touristique et les préoccupations des populations locales. Si tout est concentré sur le développement touristique sans prise en compte des avis d'une population domestique, un climat de défiance voire d'insurrection peut s'installer. A contrario si aucun compromis ou aucune concession n'est fait par une population locale aux autorités le développement d'un pays ne pourra s'opérer via le secteur touristique (accepter par exemple qu'une partie du territoire soit classé patrimoine de l'Unesco, et certaines activités peuvent alors être interdites, c'est le cas de randonnée dans ces zones).

Conclusion de la partie 2)

Le tourisme est une activité qui à bien des aspects représente un avantage pour les pays du sud. Elle ne nécessite pas l'utilisation de matières premières dont le prix est fortement volatile, elle ne nécessite pas vraiment l'utilisation de produits manufacturés (permet donc d'échapper à la dégradation des termes de l'échange). Elle nécessite cependant un patrimoine naturel, mais les pays du sud en sont généralement bien dotés (grâce à des paysages qui sont très différents, les plages, la montagne, les vallées). C'est la valorisation de ce patrimoine qui fera la différence, cela passe par un investissement dans l'éducation et la santé (capital humain). Le tourisme nécessite généralement une combinaison productive intense en travail, c'est le cas dans les pays du sud, le travail coute moins cher que le capital à cause de la main d'oeuvre pas cher. Le tourisme permettra également sous ses formes les plus responsables de répondre aux piliers du développement durable, et donc de préserver l'environnement. Dans ce schéma de pensée il n'y a plus de choix cornélien à faire entre

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protection de l'environnement et croissance économique. Les devises et les capitaux récoltés devraient cependant être réorientés vers les populations les plus pauvres. Cela permettrait alors de faire accepter certaines concessions accordés aux touristes, cela permettrait surtout d'avoir une population en meilleur santé, plus éduqué, éloigné des pentes glissantes de la précarité. Le tourisme peut véritablement alors être source de lien social.

Conclusion générale

La croissance économique reste donc un élément sine qua non au développement des pays du sud. Sans croissance économique il semblerait que le développement ne soit pas possible. D'ailleurs pour sanctuariser leur développement, les pays du nord ont connu des épisodes de croissance très forte lors des tentes glorieuses (environ 5% de taux de croissance annuel moyen selon l'INSEE de 1947 à 1972 en France). Les fruits de la croissance économiques doivent cependant être répartis à l'ensemble de la collectivité, et donc ne doivent pas être captés par une minorité. La redistribution des revenus est donc à cet égard un enjeu pour assurer le développement des pays du sud. Cependant la croissance économique comporte certaines limites. D'une part en terme méthodologique, la variation du PIB mesurant la croissance économique ne prend pas en compte certaines activités bénévoles ou domestiques, cela ne veut pourtant pas dire qu'elles ne sont pas socialement utiles. Le bien être qui est une finalité à laquelle chaque individu aspire n'est pas exprimé par la variation du PIB. De plus les activités industrielles pour arriver à une croissance économique dynamique provoquent des phénomènes de pollution de l'air du sol et de l'eau. La santé humaine est directement menacée par ces phénomènes de pollution. Les activités de combustion vont également fomenter une hausse des températures et donc une récurrence des phénomènes cycloniques. L'écosystème des pays du sud est également menacé notamment par le processus d'abattage des arbres. Les pays du sud risquent donc d'être les premières victimes des changements climatiques et des externalités liés à la pollution. Face à l'impératif de stimuler l'ensemble des déterminants de la croissance économique (demande agrégée principalement comprenant la demande de consommation des ménages et des administrations, et la demande d'investissement des entreprises) pour oeuvrer à la faveur d'un développement humain mais également de protéger davantage leur environnement local, car les populations des pays du sud sont les premières victimes de la dérégulation du climat entre autre. Les pays du sud peuvent donc se retrouver en face d'un dilemme. L'équation peut même paraitre insoluble. La commission de Brundtland de 1987 a donné des pistes pour concilier croissance économique et protection de l'environnement. Elle a même intégré une dimension sociale avec la prise en compte des générations futures mais également des « générations présentes » qui sont pauvres ou démunis. Les piliers du développement durable ont cependant souffert d'atermoiements de la part des gouvernements qui n'ont rien mis en place depuis le protocole de Kyoto en 1997 et surtout la Cop 21 en 2015. D'autres économistes ont reproché au concept de développement durable de manquer d'objectifs chiffrés ou de modalités d'application.

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L'OCDE a proposé pour accentuer le développement durable, le concept de croissance verte. Cependant ce concept semble inopérant pour les pays du sud, car il nécessite un investissement majeur, même les pays du Nord n'ont pas entamé cette phase de verdissement de la croissance. D'autres ont montré de façon paradoxale que la croissance était la solution aux phénomènes de pollutions. Les récents phénomènes météorologiques démontrent que les pays du sud ne peuvent « jouer aux dés » et doivent concilier croissance économique et protection de l'environnement. Certains penseurs ont martelés le concept de décroissance, cependant il semble bien trop radical, et les avancées technologiques devraient être ralenties au maximum, ce qui contrevient à toute idée de progrès. Un des secteurs porteurs pour les pays du sud de s'émanciper du dilemme croissance et protection de l'environnent est le tourisme. Dans ses formes les plus responsables comme l'éco tourisme et le tourisme durable, la croissance soutenable est parfaitement respecté. Le tourisme permet par ailleurs de collecter des devises étrangères, et des capitaux via les investissements directs à l'étranger. Le tourisme permet donc d'investir grâce à cette accumulation, d'investir dans le capital humain ou même de diversifier son activité grâce à ces fonds propres. Cependant un control plus poussé des devises ou des produits touristiques vendus à l'étranger devraient être mis en place. Cela permettrait d'éviter des fuites. Les pays du du sud doivent également être vigilants aux aspirations de leur population pour ne pas les exclure dans le cadre d'un développement touristique. En effet un tourisme mal planifié peut engendrer également des externalités comme l'acculturation ou la destruction du patrimoine naturel des pays du sud. Pour illustrer le développement durable des pays du sud via le tourisme nous avons pris l'exemple de l'ile Maurice. C'était une ile qui à la fin des années 60 était dans une certaine atonie à cause d'une démographie galopante et d'une dépendance au secteur agricole. Grace à des politiques volontaristes et d'outils comme la zone franche et la valorisation d'un patrimoine naturelle l'ile Maurice a déjoué les pronostics la condamnant à la récession ou à la spirale inflationniste. L'ile Maurice au cours des 15 dernières années a même consolidé « son produit touristique » en montant en gamme dans les services mais également dans les emplois proposés. L'ile Maurice est même un exemple à suivre pour d'autre pays du sud dans le domaine touristique. Cependant elle a encore des défis à affronter notamment inclure dans la croissance économique l'ensemble de la population, ou rendre ses pratiques touristiques plus respectueuse de l'environnement, car beaucoup d'espèces ont disparues ou sont en voies d'extinctions. Dans ce mémoire nous nous sommes limités à savoir si la croissance économique pouvait être conjuguée avec la protection de l'environnement. Nous ne nous somme pas questionné si la croissance économique serait infinis dans un monde ou les grandeurs physiques sont finis. Nous avons choisi le prisme du développement touristique pour répondre au pilier du développement durable, car elle ne nécessite pas dans un premier temps une dotation importante en capital humain, ou une combinaison des facteurs intenses en capital. Cependant d'autres secteurs sont également une possibilité de

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développement pour les pays du sud. Le secteur des énergies renouvelables en est la parfaite illustration. En effet les pays du sud ont l'avantage d'être à proximité de l'ensemble des énergies surtout le soleil (climat tropical) et d'être à proximités des plages ou des

océans (énergies hydrauliques). Cependant il faut avoir en esprit que cette « transition
écologique « nécessite une combinaison productive intense en capital et une forte dotation en capital humain (ingénieurs). Ce secteur semble donc plutôt réservé aux pays en développement comme le brésil qui a déjà une croissance économique et des structures solides, mais qui cherche à pérenniser son développement (et à inclure plus d'individus dans le processus).

Liste des annexes

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Principale zone cyclonique du monde

Source : meteosinotica

En cas d'une hausse de la température ce sont davantage ces zones qui sont concernés par les phénomènes cycloniques plus récurrents.

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Ce tableau montre que le secteur touristique est porteur, les arrivées de touristes ont été en constante augmentation. Il est intéressant de voir qu'outre des « géants du tourisme » comme la France ou les Etats-Unis, il y' a des pays du sud comme la Thaïlande ou l'Arabie Saoudite.

Liste des Abréviations et des acronymes

OMC = Organisation mondial du commerce, son siège social est à Genève en suisse.

OMT= organisation mondial du tourisme son siège social est à Madrid.

WTTC= World Travel and tourism council. C'est une sorte de conseil pour les voyages et pour le tourisme

Pnud= Programme des Nations unies pour le développement, son siège social est à New-York

Ocde= Organisation de coopération pour le développement économique, son siège social est à Paris.

Insee= Institut national de la statistique et des études économiques.

MOBAA= Mauritius Offshore Business Activities loi qui essaye de capter les capitaux étrangers à Maurice.

Tcam= Taux de croissance annuel moyen

Bibliographies

1. Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 1992 - Le développement et l'environnement, Washington, 1992 ; et le numéro spécial de la Revue Tiers Monde ayant pour thème « Environnement et développement » (vol. 33, no 130, 1992)

MOUNIER Alain, 2016 "Critique de l'économie politique du développement et de la croissance", Bréal.

Brown L.B. (2011), World on the Edge: How to Prevent Environmental and Economic Collapse, Earth Policy Institute. W.W. Norton and Company, New-York

Coase, R. H. "The Problem of Social Cost." The Journal of Law and Economics 3.1 (1960): 1. Print

59

Daniel, Jean-Marc. Histoire Vivante De La Pensée Economique Des Crises Et Des Hommes. Paris: Pearson, 2010. Print.

Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde, Eska, 2000, p. 30. Alain Mesplier, Pierre Bloc-Duraffour - Le tourisme dans le monde 2004

Site web: http: https://www.lemauricien.com/article/tourisme-durable-constance-prince-maurice-sur-la-voie-du-tourisme-

durable/// www.oecd.org/fr/croissanceverte/travauxdelocdesurlacroissanceverte.htm www.mauritiusisland.co/ecotourismeilemaurice.fr.php

http://www.voyageons-autrement.com/ecotourisme-ile-maurice.html

https://www.lemauricien.com/article/maurice-ile-durable-plan-d-action-approuve-gouvernement www.ekopedia.fr/.../wiki/Biocapacité

http://regardssurlaterre.com/le-developpement-durableune-necessite-pour-les-pays-du-sud

Cours : de M Hermet «analyse et développement humain», cour de M Zoulfikar « analyse conjoncturelle », cour de M Svizerro « théorie du développement"

Table des matières

Introduction générale 6

Partie 1) Relations entre croissance économique et protection de l'environnement :

théories, concepts et fondements. 11

Introduction de la partie 1 11

Chapitre 1) Croissance économique et protection de l'environnement une difficile

cohabitation. 12

Section 1 : Théorie de l'environnement et des ressources naturelles. 12

Paragraphe 1) La physiocratie 13

Paragraphe 2 : L'école classique 13

Paragraphe 3 : L'école néoclassique 14

Paragraphe 4 : l'école institutionnelle 16

Paragraphe 5 : l'école keynésienne 16

60

61

Paragraphe 6 : L'école Ecologique 17

Section 2 : Une croissance économique nuisible à l'environnement. 17

Paragraphe 1) L'effet de la croissance sur le climat. 18

Paragraphe 2) les conséquences du réchauffement climatique 19

Paragraphe 3) effets de la croissance au niveau de la pollution 21

Paragraphe 4) les effets de la croissance économique au niveau de la biodiversité 22

Paragraphe 5) les effets environnementaux sur la santé 24

Section 3 : Le cout de la dégradation de l'environnement. 25

Paragraphe 1) un cout à supporter pour les pays du sud. 25

Paragraphe 2) La méthode du prix du marché 26

Paragraphe 3) la méthode du cout de substitution. 26

Paragraphe 4) La méthode contingente 27

Paragraphe 4) les marchés de références 27

Chapitre 2) vers une croissance soutenable. 27

Section 1) les limites de la croissance. 27

Paragraphe 1) le Pib un indicateur limité. 27

Paragraphe 2) la dette écologique 30

Section 2) la mise en oeuvre du développement durable. 32

Paragraphe 1) objectif du développement durable. 32

Paragraphe 2) la substitualité des capitaux. 33

Paragraphe 3) les partisans de la soutenabilité faible. 33

Paragraphe 4) les partisans de la soutenabilité forte. 33

Paragraphe 5) le développement durable dans les pays du sud. 34

Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un faux dilemme. 34

Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud. 34

Paragraphe 1) l'urgence d'agir en raison de la hausse de la température. 34

Paragraphe 2) une pauvreté qui pourrait s'accroitre 35

Section 2) une transition écologique rentable ? 35

Paragraphe 1) une croissance verte 35

Paragraphe 2) des énergies renouvelables. 36

Paragraphe 3) contraintes et limites d'une croissance verte. 36

Section 3) la croissance est la solution aux problèmes environnementaux. 38

Paragraphe 1) une approche controversée 38

Paragraphe 2) la courbe environnementale de Kuznets. 38

Section 4) la croissance économique responsable de tous les maux 40

Paragraphe 1) le développent durable un argument fallacieux 40

Paragraphe 2) la décroissance soutenable ? 40

Conclusion Partie 1 41

Partie 2 application du développement durable à un secteur porteur pour les pays du sud 41

Introduction partie 2 41

Chapitre 4) le tourisme une source de développement pour les pays du sud. 42

Section 1) les différentes formes de tourisme en relation avec les pays du sud. 42

Paragraphe 1) le tourisme d'affaires 41

Paragraphe 2) le tourisme de loisirs 42

Paragraphe 3) le tourisme culturel. 42

Section 2) les impacts économiques positifs du tourisme sur l'économie des pays du sud. 43

Paragraphe 1) le tourisme permet aux pays du sud de combler un « twin déficit » 43

Paragraphe 2) le tourisme un pourvoyeur d'emplois pour les pays du sud. 44

Paragraphe 3) Le tourisme inclusif un moyen de réduire la pauvreté. 45

Section 3) les effets économiques et sociaux néfastes du tourisme. 46

Paragraphe 1) les fuites de devises. 46

Paragraphe 3) Les couts sociaux et environnementaux. 46

Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme. 47

Paragraphe 1) le tourisme et les nuisances environnementales. 47

Paragraphe 2) vers l'écotourisme 48

Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice via le tourisme. 49

Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice 49

Paragraphe 1) l'ile Maurice de l'indépendance aux années 1990. 49

Paragraphe 2) le tourisme de 1990 à Nos jours sur l'ile Maurice. 50

Section 2) des tentatives vers le tourisme durable. 51

Paragraphe 1) la promotion par L'ile Maurice de l'éco-tourisme. 51

Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse. 51

62

Paragraphe 1) une biodiversité en danger. 52

Paragraphe 2) des tensions avec la population locale. 52

Conclusion de la partie 2) 53

Conclusion générale 54

Engagement de l'étudiant

En signant ci-dessous, je m'engage à ne pas avoir pratiqué de plagiat dans la rédaction de ce mémoire professionnel. Ainsi je m'engage à :

· Ne pas avoir copié intégralement tout ou partie d'un livre, d'une revue ou d'une page Web, ou tout autre support, y compris multimédia, même si le fragment est petit, sans désigner clairement cette partie au moyen de la typographie comme étant une citation (mettre cette partie entre guillemets ou italique...) et sans en mentionner la source.

· Ne pas avoir illustré un travail avec des images, des graphiques, des données provenant de sources externes, sans en indiquer la provenance.

· Ne pas avoir résumé l'idée d'un auteur (paraphrasé), même en l'exprimant dans ses propres mots, en omettant d'en indiquer la source (le nom de l'auteur et les références de l'ouvrage utilisé).

· Ne pas avoir traduit un texte, même partiellement, sans en mentionner la provenance.

· Ne pas avoir utilisé le travail d'une autre personne en le présentant comme le mien, même si cette personne a donné son accord et même s'il s'agit d'un travail effectué en collaboration (il convient de citer les collaborateurs).

· Ne pas m'être approprié, intégralement ou partiellement, un document (mémoire, article...) réalisé par d'autres.

Je suis informé que :

· Le plagiat est une atteinte au droit d'auteur et à la propriété intellectuelle et peut constituer un délit de contrefaçon.

· L'équipe pédagogique du master peut utiliser des logiciels de détection du plagiat et demander la saisie de la section disciplinaire de l'université qui peut sanctionner par une annulation de l'épreuve et l'interdiction d'inscription dans un établissement d'enseignement supérieur français.

Date et signature de l'étudiant :

63

Texte inspiré des chartes anti-plagiat de l'IEP de Bordeaux

( http://www.sciencespobordeaux.fr/modules/resources/download/default/Fichiers/Formation/ Charte_Plagiat_2009.pdf), l'université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines ( www.etu.uvsq.fr) et de l'université d'Evry-Val-d'Essonne






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle