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Les pays du sud dilemme entre croissance
économique et protection de l'environnement.
Mémoire de Techer Dany M1 économie
appliquée, réalisé sous la direction de M François
Hermet.
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Remerciements
Je voudrais remercier M François Hermet d'avoir
accepté d'être mon directeur de mémoire pour le
mémoire de master 1, mais également pour m'avoir aiguillé
dans mes recherches. Je Voudrais également remercier le personnel de la
bibliothèque universitaire qui m'a permis d'identifier certains ouvrages
avec plus de facilité.
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Résumé :
Dans ce mémoire d'étude de master 1 l'objet
d'étude est de montrer que la croissance économique est un
objectif que cherche à atteindre les pays du sud. En effet c'est la
croissance économique qui a permis aux pays du nord de s'assurer un
développement (au sens strict du terme). Cependant au vu de l'urgence
climatique et des pressions des pays du nord, les pays du sud sont face
à un dilemme. Continuer dans un modèle de croissance peu
respectueux de l'environnement au risque de subir directement les
conséquences du dérèglement climatique (mais
également des mesures de rétorsions des pays du nord) ou bien
préserver la croissance et risquer de ne pas sortir promptement du
sous-développement. La solution semble être à la
médiane pour les pays du sud. Le secteur que nous avons retenu pour
illustrer notre analyse est le secteur touristique. Nous avons également
choisi L'ile Maurice à titre d'exemple car c'est une ile qui s'est
développé avec le tourisme comme « fleuron ».
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SOMMAIRE
Introduction générale 6
Partie 1) Relations entre croissance économique et
protection de l'environnement :
théories, concepts et fondements. 11
Introduction de la partie 1 11
Chapitre 1) Croissance économique et protection
de l'environnement une
difficile cohabitation. 12
Section 1 : Théorie de l'environnement et des
ressources naturelles. 12
Section 2 : Une croissance économique nuisible à
l'environnement. 17
Section 3 : Le cout de la dégradation de
l'environnement. 26
Chapitre 2) vers une croissance soutenable. 27
Section 1) les limites de la croissance. 28
Section 2) la mise en oeuvre du développement durable.
31
Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un faux
dilemme. 33
Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud. 33
Section 2) une transition écologique rentable ? 34
Section 3) la croissance est la solution aux problèmes
environnementaux. 37
Section 4) la croissance économique responsable de tous
les maux 39
Conclusion Partie 1 40
Partie 2 application du développement durable à
un secteur porteur pour les pays du sud 40
Introduction partie 2 40
Chapitre 4) le tourisme une source de développement
pour les pays du sud. 41
Section 1) les différentes formes de tourisme en
relation avec les pays du sud. 41
Section 2) les impacts économiques positifs du tourisme
sur l'économie des pays du sud. 43
Section 3) les effets économiques et sociaux
néfastes du tourisme. 46
Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme. 47
Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice via le
tourisme. 49
Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice 49
Section 2) des tentatives vers le tourisme durable. 51
5
Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse. 52
Conclusion de la partie 2) 52
Conclusion générale 54
Liste des annexes 56
Liste des Abréviations et des acronymes 57
Bibliographies 58
6
Introduction générale
A l'orée du XXI° siècle, La protection de
l'environnement est devenue un enjeu mondial. Le point d'orgue fut atteint le
15 décembre 2015 lorsque le 1er accord universel pour la
défense du climat fut avalisé par 195 pays et par l'Union
européenne dans le cadre de la COP 21 (sous la présidence de la
France). Les pays signataires s'engagèrent à réduire les
émissions de gaz à effet de serres et à fortiori à
contenir le réchauffement climatique. L'objectif poursuivi par la
cohorte de partenaires est de limiter le réchauffement de la
température à 2 degrés à l'horizon de 2100. Les
mesures qui ont été prises en 2015 ont pris du temps à
faire consensus, longtemps elles ont fait l'objet de blocages, la
conférence de Copenhague en 2009 en fut la parfaite illustration,
beaucoup de pays en développement considéraient que les
conditions d'applications étaient bien trop drastiques et qu'elles
étaient attentatoires à leur développement
économique, or les pays du nord avait dans leur globalité
déjà atteint un niveau de développement satisfaisant.
Par ailleurs Les économistes ont longtemps
considéré que l'économie était dissociable de la
nature, que leur logique était différente. L'accent a longtemps
été mis sur la rentabilité et le développement
économique indépendamment du renouvellement des ressources
naturelles. Peu d'économistes se posaient la question de savoir si la
biosphère était capable
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de se reproduire puisque que très peu pensaient que
l'économie découlait de la transformation de la nature.
C'est à partir des années 70 que les
économistes se sont posé la question de savoir si la
biosphère serait capable de se régénérer
indéfiniment pour poursuivre le développement économique.
Le club de Rome en 1972 met en exergue les limites de l'impact de la croissance
économique sur l'environnement avec son 1er rapport (le
rapport MEADOWS). Les regards se portent à la fois sur les ressources
épuisables telles que le gaz ou le pétrole mais également
sur les ressources renouvelables telles que l'ivoires d'éléphants
ou baleines, la plupart des animaux menacés d'extinction.
Les problèmes environnementaux prédominant dans
les années 70 sont des phénomènes de pollution de l'air ou
des sols. Les scientifiques pensaient que c'était des
phénomènes locaux, réversibles qu'il n'y aurait pas de
« contagion » à l'ensemble du globe terrestre si des mesures
de dépollution étaient prises.
Mais les années 80 vont mettre en lumière la
complexité des problèmes environnementaux. En effet les
scientifiques observent une diminution de la couche d'ozone, et une
exacerbation des émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble
du globe terrestre. Dès lors le problème ne doit plus être
traité de façon localisé, mais en concertation avec
l'ensemble des pays. C'est à partir de ce moment que les
économistes s'interrogent sur la durabilité du
développement économique. Le terme de développement
durable apparait pour la première fois lors de la « commission
mondiale sur l'environnement et le développement » de
l'organisation des nations unies en 1987 via le rapport Brundtland. Les acteurs
mesurent alors les enjeux, l'économie doit être pensée de
façon consubstantielle avec l'environnement pour répondre aux
besoins des générations présentes, sans compromettre les
chances des générations futures.
Le protocole de Kyoto en 1997 va être pour la
première fois (après la convention cadre des Nations unies sur le
changement climatique 1992) le théâtre d'une mise en application
de mesures visant à réduire l'émissions de 6 gaz à
effet de serres (dioxyde de carbone, méthane, l'oxyde nitreux, l'hydro
fluocarbure, les hydrocarbures perfluorés, et l'hexafluorure de soufre).
Le principal écueil de ce protocole est que les pays qui l'ont
ratifié sont majoritairement des pays du nord
(développés), les Etats-Unis ne l'ont d'ailleurs jamais mis en
application car ils n'ont jamais ratifié la convention.
Les années 80 et 90 ont donc symbolisés la prise
de conscience de l'ensemble des gouvernements du monde (majoritairement des
pays développés), mais également les atermoiements et les
tergiversations en matière d'application de mesures concrètes.
Il convient à présent d'analyser la terminologie du
sujet d'étude.
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La protection de l'environnement selon la loi du N°76-629
du 10 juillet 1976 est « la mise en oeuvre des moyens destinés
à prévenir, diminuer ou éliminer les atteintes de toutes
sortes d'origine naturelle ou artificielle ». Autrement dit c'est limiter
ou obérer l'impact négatif des hommes sur leur environnement.
La définition susvisée est plutôt de
caractère scientifique nous allons donc tenter de donner une
définition plus économique. La protection de l'environnement est
« l'ensemble des instruments économiques visant à modifier
le comportement des agents vis-à-vis de l'environnement ». Il faut
bien comprendre que l'activité économique va engendrer des couts
(notamment sur l'environnement en termes de pollution par ex) que l'on appelle
externalité. Les externalités ce sont « les effets externes
ou non voulus provoqués par le comportement d'un agent et qui impactent
de façons négative ou positive la satisfaction d'autres agents
». Il y' a 2 façons de lutter contre les externalités :
- Via les instruments politiques : en outre il s'agit
d'internaliser les externalités selon le principe payeur -pollueur d'A.
PIGOU. Les externalités ne sont pas prises en compte lors du calcul de
la production (produit intérieur brut), pour A. Pigou il faut analyser
les couts (déséconomies externes) et les bénéfices
(économies externes) qu'ils engendrent pour l'ensemble de la
société, c'est les couts sociaux ou les bénéfices
sociaux. Le principe du payeur polluer sous-tend qu'un système de
taxation serais mis en place, et les agents qui pollueraient devrait indemniser
les autres agents victimes de la pollution. Cela permettrait de maximiser le
bien-être social.
- Via des instruments d'ordre institutionnel il s'agit de
promouvoir des règlements qui ne permettent ou limitent l'apparition
d'externalité (dans le cas de la pollution limiter la circulation
automobile lors de journées sous tension c'est le cas à Paris par
ex).
Il s'agit à présent de se concentrer sur le
phénomène de croissance économique.
François PERROUX Définit la croissance comme
« l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues
du produit global net en termes réels ». Le produit global net
signifie qu'il faut soustraire les amortissements du produit global sur une
année. Le terme périodes longues met en évidence que la
croissance économique est un processus de long terme qui est cumulatif.
En effet s'il y'a une évolution du Pib sur une période courte et
que ce processus n'est pas durable il s'agira alors d'une expansion.
L'expansion peut être annulé par une phase récessive
(croissance atone), l'expansion met en exergue le fait que l'activité
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économique est cyclique. Le cycle le plus notoire est
celui de l'économiste Kuznets.
Source: Fundation for the study of cycles
Ce sont des cycles qui durent maximum 25 ans. Les principales
phases sont l'expansion la croissance, la récession, la
dépression puis à nouveau l'expansion ainsi de suite.
Enfin la notion de terme réel sous-tend que la
composante inflationniste doit être expurgé. On
réfléchit en terme réel et non en termes de prix relatifs
(la variation de la production causé par une augmentation du niveau
général des prix, ou par la variation du taux de change ne veut
rien dire). Si un pays dont la croissance nominal est de 5% et dont le taux
d'inflation est aux alentours de 3% alors le taux de croissance réel
sera de 2%.
Selon A SILEM en 1991 La croissance se définit comme
« l'augmentation durable du revenu national supérieure à
l'accroissement de la population d'un pays ou d'un groupe de pays ». C'est
une définition qui apporte à l'analyse le facteur
démographique. En outre l'augmentation du revenu sur une période
donnée doit être supérieure à la croissance
démographique sur la période. Dans de telles conditions il ne
peut y'avoir de croissance que si le revenu par tête augmente. Dans cette
configuration la croissance est « intensive » elle démontre
que le niveau de vie a augmenté, à contrario la croissance est
« extensive » lorsque le revenu par tête n'a pas
augmenté et que le produit global croit dans le même temps. Par
ailleurs il ne faut pas confondre croissance économique et
développement. Le développement est un phénomène
multidimensionnel auquel d'autres facteurs comme l'éducation et la
santé sont prises en compte. La croissance est cependant une condition
nécessaire au développement bien que pas suffisante, c'est donc
un préalable.
Nous allons maintenant nous intéresser au concept de pays
du sud.
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Par analogie les pays du sud s'opposent aux pays du nord qui
sont riche et ont atteint un niveau de développement satisfaisant. Les
pays du sud ont connu des appellations différentes depuis les
années 60 et la reconnaissance d'un troisième bloc (face au bloc
de l'ouest et de l'est soviétique). Ils étaient alors
affublés de tiers monde, expression crée par A.SAUVY
(démographe) en référence au tiers-états dans la
société des ordres en France. Les pays du Sud ont
été qualifiés ensuite de pays en voie de
développement, ou encore de pays les moins avancés du monde
concernant les pays dont les indicateurs de développement étaient
pusillanimes. Face à ces expressions surannées et
inappropriées le terme plus consensuel de pays en développement a
été adopté.
Les pays en développement sont cependant assez
hétéroclites, il convient donc de distinguer les pays
émergents d'envergure internationale comme le Brésil, la Russie,
la Chine et l'Inde (les bric) dont le revenu par tête est entre 15 000 et
20 000 euros par an. Il Y'a aussi les pays émergents d'envergure
régionale (Afrique du sud, Thaïlande) dont le revenu par tête
est compris entre 10 000 et 15 000 euros par an. Cette classification de pays
en développement comporte également les pays à «
revenu intermédiaire » c'est le cas de l'ile Maurice ou du Vietnam,
leur revenu par tête est compris entre 2000 et 10 000 euros par an. Enfin
nous avons les pays les moins avancés du monde dont le revenu par
tête est inférieur à 500 euros annuellement, c'est le cas
de Madagascar ou d'Haïti notamment.
Dans la théorie macroéconomique traditionnelle,
le sous-développement de ces pays en développement serait
constitutif uniquement d'un retard. Si l'on se place dans le cadre de cette
analyse il suffirait que les pays en développement parviennent à
grimper le long d'une flèche de temps unique. La parfaite illustration
de ce paradigme est la théorie du take off de Rostow. Cette
théorie analyse le développement sur le socle de 5 étapes
historiques allant de la société traditionnelle jusqu'à
l'ère de consommation de masse (Le take off étant la 3ème
étape, l'étape du décollage, la société qui
dépasse de nombreux blocages). Cette théorie souffre cependant de
plusieurs points faibles, elle est trop descriptive, elle est fidèle au
développement des Etats-Unis ou de l'Europe, elle n'est pas transposable
à l'ensemble des pays du sud. Bien d'autres théories
(l'incomplétude des marchés, le double déficit des pays en
développement) expliquent que les pays du sud ont un retard de
développement cependant l'objet de notre étude n'est pas
d'expliquer de manière exhaustive les raisons de ce retard. Par ailleurs
plusieurs auteurs ont écrit sur l'économie du
développement tel que Paul ROSENSTEIN-RODAN, Arthur LEWIS, Albert
HIRSHMAN, François PERROUX, Harvey LEIBEISTEIN, Gunnar MYRDAL.
Dans cette étude Nous cherchons à
démontrer que la croissance économique et la protection de
l'environnement peuvent constituer un véritable dilemme pour les
économies en développement. Protéger l'environnement et
rechercher la croissance du produit brut globale paraît antinomique. En
effet protéger l'environnement peut avoir des répercussions
négatives sur l'activité économique par des mesures
coercitives sur le plan fiscal ou social.
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Par ex mettre en place une taxe Carbonne pour les entreprises
les plus polluantes. On va donc essayer de savoir comment les pays du sud
peuvent t'ils protéger l'environnement sans non plus obérer leur
chance de développement économique, sur quels secteurs peuvent
t'ils s'appuyer ?
Quant à la dégradation de l'environnement nous
nous limiterons aux phénomènes de pollutions
atmosphériques des sols ou de l'eau, à l'utilisation excessive
des ressources naturelles, mais également au changement climatique et
aux effets néfastes de la pollution sur la santé des hommes.
Au-delà de leur relation négative apparente la
croissance économique et la protection de l'environnement ne
peuvent-elles pas converger ? Autrement dit la croissance économique
nuit elle nécessairement à la protection de l'environnement ?
Dans quelles mesures les pays du sud peuvent-ils continuer leur
développement économique tout en ne dégradant pas
l'environnement ?
Afin de répondre à ce corpus de questions nous
verrons dans une première partie les relations entre croissance
économique et protection de l'environnement : Théories, concepts
et fondements, puis dans une seconde partie plus pratique l'application aux
pays du sud.
Partie 1) Relations entre croissance économique
et protection de l'environnement : théories, concepts et fondements.
Introduction de la partie 1
Il faut concevoir la croissance économique comme un
objectif à atteindre pour les pays en développement. En effet
pour enrayer des phénomènes de pauvreté,
d'analphabétisation, de manque de moyens médicaux, la croissance
reste le meilleur instrument. En effet bien que pas suffisant pour assurer le
développement au sens strict du terme, la croissance est un
préalable incontournable pour le développement humain
(construction de routes, construction d'hôpitaux, construction
d'écoles, d'universités). Cependant ce n'est pas tant la
croissance qu'une répartition équitable des fruits de la
croissance qui va permettre le développement humain. En effet si un pays
connait une forte croissance, mais que ses fruits sont captés par une
minorité, il n'y aura point de développement. Dans les pays du
sud la croissance a un impact positif direct (s'il y'a une
péréquation des richesses) sur l'amélioration des
conditions de vies de la population, l'amélioration des soins
apportés grâce aux progrès techniques (imagerie
médicales, techniques chirurgicales nécessitant l'appui de
technologies). La croissance économique va également permettre un
processus d'urbanisation améliorant l'hygiène, permettant
d'investir dans le capital humain.
12
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Comprenant alors le rôle crucial de la croissance dans
les pays en développement, la protection de l'environnement, pour ces
pays-là peut s'assimiler a une contrainte exogène à
endogénéiser dans le processus de production. Le déficit
d'épargne national dans ces pays va mettre en lumière les
difficultés de l'investissement privé, l'état va donc
prendre le relais (au moins au départ) et donc devoir internaliser les
externalités provoquées par ses activités pour stimuler la
croissance économique via des mesures incitant à la bonne
pratique environnementale. Nous allons consacrer dans cette première
partie 3 chapitres pour voir les relations entre croissance et protection de
l'environnement. Dans le 1er chapitre nous aborderons la difficile
cohabitation entre croissance économique et protection de
l'environnement. Dans le second chapitre nous nous intéresserons au
concept de croissance soutenable, et dans un 3ième chapitre
nous verrons véritablement si la croissance économique et la
protection de l'environnement représente un choix cornélien pour
les décideurs des pays du sud. Abordons alors le 1er chapitre
la croissance économique et la protection de l'environnement une
difficile cohabitation.
Chapitre 1) Croissance économique et protection
de l'environnement une
difficile cohabitation.
Ce chapitre 1er se décompose en 3 sections :
- une 1ère section consacrée à la
doctrine entourant l'environnement
- une 2nde section consacrée à une
croissance non respectueuse de l'environnement - une 3ème
section qui s'intéresse aux couts de la dégradation de
l'environnement
Voyons à présent la 1ère
section les thèses en vigueur concernant l'environnement.
Section 1 : Théorie de l'environnement et des
ressources naturelles.
Les prémices de la pensée économique en
matière de l'environnement se situent au XVIIIème siècle
avec la physiocratie, il est intéressant de constater que cette
école de pensée est antérieure à l'école
classique. Dans la littérature économique cette école de
pensée est également surnommée école
préclassique
Paragraphe 1) La physiocratie
Le fondateur de l'école physiocrate fut François
Quesnay qui fut également médecin de louis XV. Les physiocrates
ont été les premiers contributeurs concernant les circuits
économiques avec les tableaux économiques. Les premières
versions de tableau
économiques ont été publiées en
1758. Pour les physiocrates pour assurer la satisfaction des besoins des
individus il faut créer des richesses et ces richesses ne proviendraient
uniquement que de la nature autrement dit de la terre. La physiocratie
littéralement signifie d'ailleurs « gouvernement de la nature
». Les physiocrates identifient 3 classes :
- les classes productives qui sont composées des
agriculteurs notamment mais également des ouvriers chargés
d'extraire des minerais par ex et qui fomentent des matières
premières.
- La 2nde classe identifié par les
physiocrates est la classe stérile composée de marchands,
d'industriels mais également de toutes les autres personnes qui ne sont
pas classifiés dans la classe productive ou la classe stérile.
- La 3ième classe est la classe des
propriétaires.
Pour Quesnay les richesses crées par la classe
productive constituent les revenus pour les propriétaires, de même
les revenus de la classe stérile proviendraient des
propriétaires. Toutes richesses crées proviendraient de la terre
et de l'exploitation de cette dernière par la classe productive. La
physiocratie met également en avant le rôle crucial du soleil, les
physiocrates sont en quelque sorte des précurseurs de l'écologie
car les composantes énergétiques et environnementales sont prises
en compte dans leurs analyses. Après avoir fait un focus sur
l'école physiocrate Voyons à présent l'école
classique.
Paragraphe 2 : L'école classique
Le père fondateur de l'école classique est en
quelque sorte Adam Smith. Smith va Analyser la division du travail comme source
de croissance économique. En effet la division du travail (ex de la
manufacture d'épingles) va permettre de réaliser un gain de
temps. Ce gain de temps va ensuite permettre de réaliser des gains de
productivité. Les gains de productivité vont permettre
d'incorporer plus d'unité de travail à la conception d'un output.
Pour les classiques c'est la valeur travail qui « font » la valeur
d'un bien. Plus un bien a été travaillé plus il a de la
valeur (pour les néoclassique ce sont plutôt les utilités
marginales qui font la valeur des biens). Pour Smith la terre constitue une
ressource naturelle marchande. Il ne s'agit plus d'une richesse foncière
mais plutôt d'une richesse productive (il faut apporter une valeur
ajoutée aux ressources naturelles). Smith avait plutôt conscience
que les ressources naturelles étaient limitées et qu'il fallait
les utiliser de façon adéquat. « La main invisible d'Adam
Smith » qui été parfois mal interprétée en une
définition un peu mystique tend plutôt vers la notion
d'intérêt général, les acteurs du marchés
travaillent plutôt dans le sens de l'intérêt
général, la main invisible ressemble plutôt alors à
une éthique qu'il faut suivre pour maximiser le bien-être social.
Cela se rapproche du développement durable lorsqu'il s'agit de penser
aux capacités de générations futures.
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Ricardo est très connu concernant son analyse du commerce
international avec la théorie des avantages comparatifs. Mais Ricardo
s'est également intéressé à la rente
foncière et à la rareté des terres. La croissance
démographique à crée une pression sur les terres
accélérant leur raréfaction relative. Ricardo pense
également que les rendements sont décroissants à cause de
non homogénéité des terres. Au départ ce sont les
terres les plus fertiles qui sont utilisés mais il arrive un certain
niveau ou ces terres se font de plus en plus rares et ce sont alors des terres
moins fertiles qui sont utilisés. Les niveaux de rendement diminuent et
la croissance de l'exploitation agricole n'est plus possible. Ricardo est ce
qu'on appelle un classique pessimiste.
Malthus a une contribution limitée en matière
d'environnement mais son analyse est intéressante concernant les
ressources naturelles. Pour Malthus La pression démographique ne peut
conduire qu'au désastre. En outre la croissance des productions
agricoles est linéaire et dans le même temps la croissance
démographique est exponentielle. Cela conduit
irrémédiablement à des épisodes de famines. Malthus
pense donc qu'il faut limiter les naissances. Malthus sera à posteriori
un contributeur des théories en développement arguant que la
croissance démographique peut nuire au développement d'un pays si
les ressources sont limitées ou du moins affecter l'allocation des
ressources. Le pessimiste de Malthus et ses relents de
sélectivité naturelle ont valu aux sciences économiques
d'être attaqué par certains historiens de « sciences obscures
». Les travaux de Malthus ont également contribué à
certaines théories écologiques contemporaines et fatalistes selon
lesquelles l'homme ne pourrait se soustraire des contraintes écologiques
pesant sur lui.
John Stuart Mill défend l'idée que L'état
se doit d'intervenir quand le marché connait des ratés. Le
marché concurrentiel est un optimum au sens de Pareto car il permet
d'atteindre le maximum de satisfaction sans nuire à la satisfaction
d'autres individus. Cependant l'optimum de Pareto ne renseigne pas à
l'inégalité des revenus, le marché peut donc mal
fonctionner sans régulation. Mill a donc justifié l'intervention
de l'état quand il s'agit de réduire des
inégalités. On peut donc rapprocher cette nécessité
d'intervenir sur le marché avec l'environnement. En effet sans
intervention de l'état pas sûr que les entreprises prennent des
décisions en incorporant la composante environnementale. En
matière d'environnement l'état est donc l'instigateur concernant
les mesures à prendre pour que les individus aient des comportements
socialement souhaitables.
Tous les économistes classiques étaient en
matière de ressources partagés soit par un optimisme appelant
à la prudence et un degré de pessimisme. Ils étaient
cependant d'accord sur une sorte d'état stationnaire de
l'économie, ou les ressources naturelles ne suffiraient plus à
augmenter le niveau de croissance économique, les territoires seraient
donc à un niveau de production maximal. Voyons à présent
l'école néoclassique
15
Paragraphe 3 : L'école néoclassique
L'école Néoclassique va conserver certains
fondements de l'école classique. Ils vont pour la plupart approfondir
les hypothèses libérales concernant le marché qui doit
s'autoréguler (sauf pour certains économistes comme Mill). Les
économistes néoclassiques vont cependant prendre en compte de
façon plus infinitésimale la terre. La terre selon eux peut
être remplacée par 2 autres facteurs de productions que sont le
capital et le travail. Les néoclassiques n'analysent plus les couts et
bénéfices à travers de moyenne (productivité
moyenne par exemple) mais par une analyse marginaliste. Ce sont les
unités supplémentaires qui permettent de calculer les couts et
bénéfices (ex : le cout marginal d'un salarié
supplémentaire). Pour contrer les analyses formalisées de Karl
Marx qui a révolutionné les sciences économique mais dont
l'orientation déplait, les néoclassiques adoptent les outils
mathématiques, et leur méthodes se rapproche de l'école de
l'individualisme méthodologique, et notamment la praxéologie
(science qui étudie le comportement des individus à travers de
choix). Un des premiers néoclassiques à faire une analyse des
ressources naturelles est Williams Stanley. Jevons qui fait une analyse quasi
malthusienne du charbon. Selon Jevons à force d'extractions
répétées, le cout marginal du charbon augmente, en effet
à cette époque le charbon est une ressource qui est non
renouvelable. Le cout devient tellement élevé que la croissance
économique en est affectée. Le cout du charbon devient
exponentielle or la croissance économique est linéaire. D'autres
approches environnemental ont été fomentés par les
néoclassiques notamment au 20ième siècle.
La paternité du concept d'externalité
très importante en économie de l'environnement revient à
Alfred Marshall. Les externalités comme on l'a décrit plus haut
ce sont les effets externes voulus ou non voulus provoqués par les
activités d'un agent sur la satisfaction d'autres agents. Dans un
premier temps les externalités ne vont être décrites que de
façons positives par A. Marshall. Dans les années 30 C'est Arthur
Cécile Pigou qui va formalisé les externalités comme
étant tantôt positives, tantôt négatives. Pigou va
dresser un mécanisme de taxation pour les pollueurs, c'est la fameuse
taxe Pigouvienne (Pollueur-payeur), Les personnes responsables de la pollution
(des externalités négatives donc) devront dédommager les
victimes de la pollution. Cependant Pigou va s'éloigner un peu du
principe payeur-pollueur. En effet Pigou va partir du postulat que lorsque le
cout social est supérieur aux couts marginaux privés, c'est
l'ensemble de la collectivité qui devra prendre en charge les couts et
non uniquement les agents économiques responsables de la pollution.
C'est une conception plus collective de la responsabilité que le
principe payeur- pollueur. Hotelling en 1931 va expliquer que
l'épuisement des ressources naturelles non renouvelable est du à
son faible cout unitaire. Hotelling propose alors de considérer les
ressources naturelles comme des actifs financiers. Dans un marché
concurrentiel pour battre en brèche l'épuisement des ressources
naturelles il faut valoriser les ressources naturelles en fonction du taux
d'intérêt réel. Autrement dit la hausse du prix du
pétrole devrait être corrélé au
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taux d'intérêt réel. Coase va lui dans les
années 60 critiquer l'interventionnisme de Pigou en proposant une
nouvelle théorie. Coase va proposer d'internaliser les
externalités mais à l'intérieur du marché. Le But
est que les victimes de la pollution par exemples négocient avec les
agents responsables de la pollution. C'est donc une vision
contractualisée de l'économie. Cependant La théorie des
couts de transaction de Williamson va mettre à mal la théorie de
Coase. En effet comment faire si les contrats sont mal adaptés ? Les
individus devraient supporter des couts supplémentaires en termes de
renégociation des contrats par exemple. De plus la pollution
étant un phénomène de grand ampleur, les victimes sont
donc nombreuses, les couts de transactions seraient alors excessifs.
L'intervention de l'état semble donc moins couteuse alors. C'est dans
les années 1970 que l'économie de l'environnement devient une
sous discipline de l'économie de façon plénière en
effet les crises pétrolières mettent en lumière la forte
volatilité des ressources naturelles mais également leur
caractère indispensable. Dans les années 80 Solow va
considérer la nature comme « un stock de capital naturel ».
Paragraphe 4 : l'école institutionnelle
L'école institutionnelle se forme en réactions
aux théories classiques et néo-classiques. Elle considère
que le modèle néo-classique part d'une orientation scabreuse. En
effet pour les institutionnalistes les problèmes qu'ils soient sociaux,
ou environnementaux ne peuvent relever que de l'aspect économique.
L'homo-economicus ne guide pas l'ensemble des choix des individus, les
individus font également des choix en fonctions des normes, des valeurs
et des lois. Pour les institutionnalistes les individus doivent donc effectuer
des analyses en fonction des institutions les entourant. Pour cette
école la prise en compte de l'environnement naturel doit se faire au
même titre que la prise en compte de l'environnement institutionnel. Ces
2 environnements ont en commun qu'ils créent des contraintes objectives
sur les individus (le réchauffement climatique contraint les
gouvernements à prendre des mesures pour limiter la température)
et que leur choix sont guidés par ces contraintes. Coase a
critiqué le manque de formalisations et l'utilisation d'outils
mathématique de l'école institutionnelle, ne se basant que sur
des observations historiques.
Paragraphe 5 : l'école keynésienne
On peut d'emblée annoncer que les travaux
keynésiens n'ont pas pris en compte l'environnement comme une variable
intéressante à l'analyse. De ce fait la préoccupation des
keynésiens étaient plutôt de déconstruire les
travaux théorico-empiriques des néoclassiques sur la total
flexibilité des prix, sur le chômage volontaire, sur
l'épargne (pour Keynes l'épargne est un résidu et
l'excès d'épargne nocif pour l'économie), sur
l'éviction financière. De plus Keynes est un farouche opposant
des travaux de Pigou et donc du
17
principe payeur-pollueur. Keynes est en effet opposé
aux cadres d'analyses individuelles, et le principe payeur-pollueur sous-tend
que ce sont les individus qui polluent qui doivent indemniser les victimes.
Paragraphe 6 : L'école Ecologique
C'est une école de Pensée Crée par
William Kapp qui était un économiste allemand en 1970. Cette
école de pensée rejette l'idée selon laquelle
l'économie appartient à une sphère indépendante de
tous les autres sphères. La nature ne peut être également
analysée comme une variable exogène. Pour cette école de
pensée l'économie doit être en harmonie avec
l'écosystème. Cette école de pensée apporte une
approche épistémologique à l'économie. Des
phénomènes sociaux, juridiques, environnementaux doivent
être mis en perspective pour expliquer des problèmes
économiques. L'école écologique critique également
la notion d'internalisation des externalités car selon elle ce serait
considérer les problèmes environnementaux comme externe au
processus de production. Ils critiquent également l'approche
méthodologique pour déterminer le cout des externalités
notamment le consentement à payer (somme maximale que les individus
seraient prêt à payer pour réduire la pollution) ou la
méthode contingente (demander sur un marché hypothétique
directement à des personnes sondés via questionnaires s'ils
seraient prêt à avoir un environnement moins pollué). Les
payeurs des externalités seraient également en position de force
sur les marchés et pourraient biaiser le niveau du montant des
externalités à allouer aux victimes. Les Chefs de files de
l'économie écologique cherchent en quelque sorte à
conjuguer les principes de la thermodynamique avec les règles
économiques.
Après avoir observé les principaux courants de
la pensée économique en relation avec l'environnement ou dans une
moindre mesure avec les ressources naturelles, voyons à présent
la section 2 une croissance économique qui nuit à
l'environnement.
Section 2 : Une croissance économique nuisible
à l'environnement.
Il faut tout d'abord considérer que l'environnement est
un bien public, un bien collectif. En effet ce n'est pas un bien rival, la
consommation d'une unité d'air par un individu ne va pas empêcher
d'autres individus d'en consommer. C'est également un bien
non-excluables car on ne peut réserver une quantité pour des
individus en excluant les autres par le prix. En effet jusqu'à preuve du
contraire l'air que l'on respire n'est pas payant. La définition
donné par les économistes notamment F Perroux «
l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues du
produit global net en termes réels ». Selon le dictionnaire
économique en ligne «
Facileeco.com » il s'agit «
de l'augmentation de la production de biens et de services d'un ensemble
économique sur une période donnée. » Ces 2
définitions
18
connotent un phénomène qui sera cumulatif,
l'aspect quantitatif est d'ailleurs ce qui ressors le plus de ce
phénomène on peut supputer que le caractère qualitatif est
absent dans ces 2 définitions. Eu égard à ces 2
définitions la croissance économique risque d'être peu
respectueuse de l'environnement. Nous allons donc voir les effets de la
croissance sur l'environnement d'une manière générique.
Paragraphe 1) L'effet de la croissance sur le
climat.
Ce sont les activités humaines qui pour stimuler la
croissance économique qui vont
provoquer des dérèglements climatiques, en outre
le réchauffement climatique. Depuis plus de 10 000 ans le climat ne se
serait réchauffé que de 0,6 degré Celsius. Mais pendant la
révolution industrielle jusqu'en 2000 le climat aurait connu un
réchauffement de 0,75 degrés (selon le groupe d'experts
intergouvernementales du climat). Si les activités naturelles sont
responsables de ce réchauffement via l'émanation des gaz des
volcans ou le rejet du méthane notamment par les vaches, il semblerait
que ce soient les activités de combustion (et donc les activités
industrielles) qui ont la plus grande responsabilité. Les
activités humaines vont provoquer une concentration excessive de gaz
à effet de serres. L'effet de serre est la captation par la terre et
l'atmosphère d'une partie de l'énergie solaire, la terre
émet à son tour des rayons que l'on appelle infrarouge. Cette
émission permet de réchauffer la terre. Sans les gaz à
effet de serre, l'énergie du soleil serait renvoyée dans
l'espace. Cependant une émission excessive de gaz à effet de
serre conduit la terre à concentrer un surplus de rayon infrarouge, ce
qui crée le phénomène de réchauffement climatique.
Les gaz à effet de serre peuvent être naturels ou artificielles.
Les intempéries, la respiration animale, le rejet de méthane par
les vaches, les incendies naturels font partie de la catégorie des gaz
à effet de serre naturels. Cependant les gaz artificiels proviennent de
l'activité de l'homme pour soutenir la croissance économique.
L'agriculture intensive correspond à un objectif productiviste (il
faudra produire le plus sur une échelle de temps réduite) c'est
le cas d'élevage de porc ou de vaches confinés dans des enclos
à tailles réduites. Cet élevage intensif va provoquer une
projection excessive de CH2, l'extraction de pétrole nécessaire
à un fonctionnement optimale des industries va également rejeter
ce type de gaz. Les gaz à effets de serre les plus souvent
rejetés seront cependant le gaz carbonique. En 2013 selon le rapport du
GIEC 56 % des gaz à effet de serre émis étaient du CO2. Ce
sont les activités de transport, de création
d'électricité, de déforestation de la forêt
19
amazonienne qui ont contribué à ce constat. Il
faut avoir à l'esprit que ces différents gaz n'ont pas le
même impact dans l'atmosphère, ni sur le réchauffement
climatique. En voici l'illustration :
Titre : Impact des principaux gaz rejetés dans
l'atmosphère.
Bien que cela ne soit pas renseigné dans le tableau, le
dioxyde de Carbonne resterait environ 100 ans dans l'atmosphère, ce qui
correspond à une durée bien supérieur au méthane
par exemple. Ce sont les hydrocarbures perfluorés qui subsistent le plus
longtemps dans l'atmosphère (jusqu'à 50 000 ans), fort
heureusement elle est en quantité infinitésimale. Elle
découle de certaines activités de réfrigérations ou
de climatisations. Une notion est également très importante dans
ce tableau, c'est celle de pouvoir de réchauffement global. Cette notion
dispose de la puissance d'un gaz à réchauffer le climat, on peut
mettre ces données en relation. Par ex si l'on observe le chiffre du
méthane par rapport à celui du gaz carbonique (CO2) nous pouvons
alléguer que le méthane est un gaz entre 28 fois et 30 fois plus
puissant que le CO2 concernant l'effet de serre. Il y'a donc un satisfecit qui
peut être exprimé, le gaz carbonique est le gaz le plus
émis sur terre (environ 56% étaient du gaz carbonique en 2013) et
c'est aussi le gaz ayant le « moins de puissance de réchauffement
» du climat. Le réchauffement climatique n'est pas si grave en
lui-même, ce sont plutôt les conséquences qu'il fomente
qu'il convient de regarder avec attention.
Paragraphe 2) les conséquences du
réchauffement climatique
Le réchauffement climatique va avoir principalement des
conséquences météorologiques avec la formation de
cyclones, typhons ou ouragan de façon beaucoup plus récurrente.
Elle
20
va également provoquer la fonte des glaces et
l'acidification des eaux, et une montée des eaux excessives. Selon le
rapport du Groupe intergouvernemental du climat, composé de
sommités en la matière et dont le degré de certitude est
de 95%, il risque d'y avoir un réchauffement climatique compris entre
0,4 degré Celsius et 4,8 degré à l'horizon de 2100. Ce
réchauffement serait catastrophique en terme de monté des eaux,
et selon ces mêmes experts, la montée des eaux pourraient se
situer entre une fourchette de 26 - 86 cm supplémentaire (on comprend
donc bien que pour se situer dans le bas de la fourchette, des mesures pour
lutter contre le réchauffement climatiques sont cardinales). Des
territoires entiers pourraient être submergés par cette
monté des eaux (c'est le cas d'Abidjan en côte d'ivoire, ou de
Dacca au Bengladesh). Il y'a également un risque que cette hausse de la
température affecte les zones polaires. En effet selon le GIEC toujours
il pourrait y'avoir une fonte totale des glaces d'ici 2050. Cela serait alors
catastrophique, des espèces comme l'ours polaire ou
l'éléphant de mer seraient directement menacés
d'extinction. Ce serait tout l'équilibre au niveau climatique du globe
terrestre qui serait impacté si la fourchette haute de la hausse du
climat était atteinte. La formation de cyclone ou de typhons voire
seulement d'intempéries seraient alors beaucoup plus fréquentes,
pouvant alors faire de nombreuses victimes dans les pays du sud ayant des
« habitations de fortune ». L'agriculture serait également
impacté indirectement par le réchauffement climatique, les
épisodes de catastrophes naturelles pourraient ratiboiser les
récoltes et donc toucher le revenu final des agriculteurs. Les
agriculteurs pour internaliser cette externalité pourraient alors
refuser de se spécialiser, et donc diversifier son activité pour
minimiser les probabilités d'avoir des récoltes détruites
complètement. Le manque de spécialisation serait alors un frein
au développement agricole des pays du sud. L'absence de marché de
couverture du risque (assurance) dans les pays du sud et le fait que
l'état ne soit pas assureur en dernier ressort explique également
le fait que les agriculteurs des pays du sud préconisent la
diversification à la spécialisation.
En 2006 Le gouvernement britannique a commandé un
rapport à l'économiste Nicolas Stern. Ce rapport fut alarmant sur
le cout du réchauffement climatique. En effet selon Nicolas Stern il
resterait peu ou prou entre 10 et 15 ans pour pouvoir agir sur le
réchauffement climatique. A l' instant où Nicolas Stern
rédige ce rapport il estime le cout de la prise en charge du
réchauffement climatique (par le biais de mesure visant à lutter
contre la déforestation, à créer des technologies peu
émettrices de gaz carboniques) à 5500 milliards de dollars sur 10
ans. Ce cout est déjà assez important, mais Nicolas Stern estime
que si rien n'est fait dans les 10 ans le cout pourrait être
multiplié par 10 ou par 20, ce qui serait alors insoutenable. Ce cri
d'alarme a eu un certains échos (Stieglitz ou encore Solow ont
approuvé ce rapport), Mais d'autres économistes ont
critiqué l'approche méthodologique du rapport, selon eux les
instruments de l'analyse cout et bénéfice, notamment le taux
d'escompte ont été manipulés. Quoi qu'il en soit
concernant la position des économistes vis-à-vis du cout pour
limiter le réchauffement climatique, les activités
21
22
humaines pour entretenir la croissance économique ont
eu un impact sur le dérèglement climatique.
Paragraphe 3) effets de la croissance au niveau de la
pollution
Le phénomène de pollution est contrairement
à une idée reçue un phénomène qui est
très ancien. Des traces de plomb ont étaient retrouvés
dans des ossements d'anciens soldats romains. Probablement pour conserver leur
nourriture le plomb était utilisé. La période qui a
joué le rôle de catalyseur en termes de pollution est la
révolution industrielle. En effet la création de la machine
à vapeur a certes révolutionné le secteur des transports,
mais les émissions de monoxyde de Carbonne ont été
concomitamment très fortes. La substitution du capital au travail, a
permis d'exacerber les gains de productivité. La machine à tisser
permet de créer autant de tissu qu'une dizaine d'ouvriers réunis
sur une heure de travail. Cela a donc accélérer l'émission
de polluants dans l'atmosphère. Il faut cependant distinguer 3 types de
pollutions. Il y'a en effet la pollution de l'air qui est entrainé
principalement par le secteur de vente automobile et de la production
industrielle via la fumée des cheminées. Pour réduire les
émissions de CO2 des normes européennes ont été
prises. Les voitures ont été obligatoirement
équipées de catalyseur pour réduire l'émission du
gaz carbonique dans un premier temps. L'émission de CO2 étant
proportionnelle à la consommation des automobiles, les ingénieurs
ont donc été plus tard contraints à réduire les
chambres de combustion pour atteindre les objectifs fixés de la norme
euro 4 ( le 1er janvier 2006). Ils ont pour ce faire équiper
les voitures de turbocompresseur. Cela a créé un autre
problème, les chambres de combustions étant maintenant
réduites et les émissions de CO2 également, ces voitures
se sont mises à rejeter de plus en plus de particules fines notamment
à cause des turbocompresseurs. Depuis 2011 les véhicules sont
à présents tous équipés de filtres à
particules, les particules fines restant plusieurs jours dans
l'atmosphère et accroit le risque de cancer du poumon. Dans le secteur
automobile des mesures ont donc été prises surtout dans les pays
occidentaux. La pollution de l'air est également responsable des
orifices se formant dans la couche d'ozone. La couche d'ozone est une couche
principalement composé d'O3 (trioxygènes) qui protège la
terre des rayons ultras violets. Si cette couche s'amoindrit les rayons ultras
violets peuvent causer des troubles très sévères notamment
des cancers, des maladies de peaux, des maladies ophtalmiques. C'est la
réaction chimique entre les polluants et l'O3 qui provoque des trous
dans la couche d'ozone. Par ailleurs des mesures ont été prises
pour réduire massivement la pollution de l'air ou du moins en
atténuer les conséquences pour les individus. Dans le secteur
industriel il a été décidé de créer des
cheminées à hauteur très élevées pour
limiter les retombés de particules polluantes dans les villes, cependant
l'amalgame entre la pluie et les
polluants ont créés des pluies acides. Ces
pluies acides ont contribué fortement à la pollution des eaux et
à la pollution des sols. De nombreuses espèces de poisson ont
disparu à cause de ces pluies acides. La pollution de l'eau a
également été causée par l'incurie de certaines
entreprises qui par manque de liquidités ont
préférés rejeter des déchets plutôt que de
mettre en place des mécanismes de traitements des déchets.
L'agriculture productiviste avec l'usage intensive d'engrais mais surtout de
pesticides ont contaminés les sources d'eaux potables, c'est le cas de
produit Monsanto en Inde qui ont contaminé les eaux de plusieurs
villages (Les produits Monsanto ont d'ailleurs été interdits par
le gouvernement indien). Les pluies acides vont également conduire
à l'acidification des sols, ce qui va être une catastrophe pour
les agriculteurs des pays du sud. Le gaz incriminé qui en contact avec
la pluie produit des pluies acides et nuit aux récoltes agricoles est le
protoxyde d'azote (No2). Les sols étant devenus plus acides, et peuvent
également se saliniser vont réduire la surface fertile pour les
agriculteurs. Ils vont donc utiliser les sols encore fertiles de façon
outrancière, ce qui va à terme entrainer également
l'infertilité de ces sols. Les agriculteurs des pays du sud vont donc
perdre en productivité et en rendement. La pollution des sols peuvent
également s'expliquer par certaines activités d'extraction du
pétrole ou alors de fourniture du pétrole (les sols de station
essences sont en général pollués) pour assurer les besoins
vitaux des industries. Après s'être intéressé
à la pollution de façon générale, voyons à
présent les effets de la croissance économique sur la
biodiversité.
Paragraphe 4) les effets de la croissance
économique au niveau de la
biodiversité
La biodiversité peut se définir « comme la
diversité de la vie sur terre )) selon le sommet de la terre de Rio de
Janeiro en 1992. Ce sont les espèces animales et végétales
qui y sont principalement représentés. Selon le numéro 205
de la revue « alternatives économique de juillet 2002 ))
malgré les mesures prises au sommet de la terre à rio de Janeiro
de Janeiro en 1992 11 000 espèces sont menacées d'extinction, et
près de 800 aurait disparu. Dans les zones littorales ou le lagon est
présent près de 27% du récif corallien serait
détruit. La revue donne également une proportion moyenne
d'hectares de forêts défrichés chaque année. Elle
serait près de 15 000. La biodiversité pour certains
économistes représente un capital naturel qui convient absolument
de préserver. Les espèces naturelles sont principalement
menacées par les activités de l'homme, la déforestation de
la forêt amazonienne est un problème majeur. Les problèmes
sont fortement liés. Les déforestations provoquent
l'altération ou la dégradation des habitats de certaines
espèces. Le Certaines espèces animales n'arrivent alors pas
à s'adapter, et finissent donc par totalement disparaitre c'est le cas
du grizzly mexicain. Le marché du luxe notamment
23
dans le prêt à porter nécessite certaines
fourrures animales. Des animaux sont donc surexploités c'est le cas de
certains moutons. Il y'a encore plus grave que la surexploitation animale en
effet il y'a une économie informelle qui s'entretient avec le
braconnage. Le rhinocéros noir aurait complètement disparu
d'Afrique occidentale. L'ivoire du rhinocéros se négocie à
des milliers d'euros. L'introduction d'espèce invasive est
également un problème. Le lièvre en Australie s'est
massivement reproduit, des espèces végétales tendent donc
à disparaitre. L'extinction de certaines espèces combinées
à la prolifération d'autres espèces menacent les
écosystèmes. Le cycle de l'eau ou du Carbonne voire de la
photosynthèse sont alors perturbés créant de couts
supplémentaires pour les agents. Si le cycle de l'eau est
perturbé par une urbanisation excessive, cela peut engendrer des
externalités négatives comme des inondations. Les épisodes
de marées noires notamment celles de l'entreprise BP en 2010 dans le
golfe du Mexique ont contaminé des dizaines d'espèces marines.
Cela met en évidence les conséquences pernicieuses d'une
production intensive et donc de l'un des déterminants de la croissance
économique sur l'environnement. Voici une évolution de la
déforestation depuis 1978 jusqu'à l'année 2000.
Nous constatons que la forêt amazonienne avait connu une
déforestation de 152 200 km2 sur l'ensemble des états en 1978. 22
ans plus tard la déforestation avait été multipliée
par 3,5. C'est la spécialisation vers l'agriculture bovine qui a
encouragé les pays frontaliers de l'Amazonie à abattre des
milliers voire des millions d'arbres. C'est également l'industrie du
cuir qui est responsable de cette déforestation massive, bien avant
l'industrie du papier. L'Amazonie a perdu près de 14% de sa superficie
en 2000 depuis les années 70. La déforestation s'est poursuivie,
mais le
24
rythme annuel moyen de déforestation a ralenti pour se
stabiliser vers les 0,3% depuis 2005 et 0,1 % depuis 2012 selon les chiffres de
l'institut pour la recherche spatiale. En analyse cout bénéfice
d'ailleurs un projet de destruction des forets pour la construction d'un projet
par ex un parc récréative est souvent financièrement
rentable mais économiquement non rentable. L'analyse financière
se concentre uniquement sur les couts et bénéfices totaux du
projet. L'analyse économique va plus loin puisqu'elle prend en compte
les externalités liées au projet. Ainsi un projet de conservation
d'une forêt (situation sans projet) peut être bien plus rentable
économiquement qu'une situation avec projet. Après avoir vu
l'exemple de la forêt Amazonienne concernant la biodiversité,
voyons les effets de la croissance sur la santé.
Paragraphe 5) les effets environnementaux sur la
santé
Ici il faut faire le rapprochement entre croissance
économique et pollution. En effet dans la littérature
économique la croissance a un impact direct positif sur la santé.
Nous ne cherchons donc pas à montrer ici que la croissance
économique à un impact négatif sur la santé. La
croissance économique permet en effet l'amélioration des
conditions de vie, ou le progrès technique permettant d'allonger
l'espérance de vie. C'est plutôt les modes de production qui
peuvent impacter indirectement la santé humaine. En effet les modes de
productions quand ils répondent à une logique purement de
rentabilité sans prendre en compte l'environnement peuvent
générer des externalités négatives. Les rejets
excessifs de gaz carboniques ou de matières polluantes peuvent provoquer
des maladies respiratoires chez les individus (asthme, cancers du poumon,
bronchites). L'amiante utilisé dans les bâtiments pour sa
résistance aux produits chimiques et à la chaleur, a
provoqué de nombreuses victimes en France. En effet des dangers
étaient connu depuis les années 80 et n'a était interdit
que en 1997 en France. Les personnes en contact avec l'amiante ont souvent
contracté des cancers du poumon, ou des voies digestives. Les pesticides
utilisés dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine) pour
améliorer le rendement des productions agricoles ont
débouchés sur de nombreuses personnes malades. En effet Ces 4
pays ont fait le choix au cours des années 70 (bien avant pour la
Russie) d'utiliser la politique de l'industrialisation par substitution aux
importations ou autrement dit la politique d'introversion planifiée. Il
s'agissait pour ces pays d'arrêter d'importer les produits dont ils
étaient dépendants, mais de les produire sur place (les
matières premières ne sont bien sûr pas comprises dedans).
Il s'agissait alors de développer au préalable une épargne
nationale pour irriguer ensuite les autres secteurs, pour ce faire le secteur
agricole devait être très compétitif en termes de cout mais
également en termes de temps (productivité du travail). Les
pesticides étaient alors utilisés dans ces pays de façon
draconienne, sans parcimonie. Il résultat
25
alors de nombreuses personnes malades, or les pays occidentaux
commencèrent à dresser une liste de mesure environnementales
à appliquer sur leur territoire national (certains pays du sud sont
d'ailleurs accusés par les pays du nord de faire du dumping
environnementale). Nous allons donc illustrer notre argumentation avec un
tableau sur les principales raisons des décès dans les pays du
sud.
Source : OMS en 2002
Nous constatons que ce sont les maladies d'infection des voies
respiratoires inférieures qui est la 1ère cause de
mortalité dans les pays à faibles revenu. Ces maladies ont
tué même 2 fois plus de personnes en moyennes que les personnes
atteintes du sida. Cela s'explique par un environnement fortement
dégradé dans ces pays-là, les anciennes voitures en France
sont par exemple transférés au Sénégal, or beaucoup
ne répondent plus aux normes européennes d'émissions en
terme de co2. Sur cette année donc dans les 10 pays à plus
faibles revenus près d'une personne sur 10 est
décédée d'un trouble provenant probablement de la
pollution.
Nous avons donc analysé les principaux effets
néfastes de la croissance économique sur l'environnement, voyons
à présent le cout de la dégradation de l'environnement.
26
Section 3 : Le cout de la dégradation de
l'environnement.
Paragraphe 1) un cout à supporter pour les pays
du sud.
Dans la section 2 nous avions vu les impacts de la croissance
économique en termes de pollution. Nous avions identifié 3 types
de pollution, la pollution de l'air, des sols et de l'eau. C'est la pollution
qui va provoquer en majeur partie des couts à prendre en charge pour les
pays du sud. Ainsi il faut différencier les couts globaux
c'est-à-dire les couts qui devront être amortis par l'ensemble de
la communauté internationale, des couts nationaux, comme son nom
l'indique ce sont les pays domestiques qui devront s'accommoder de ces couts.
La pollution de l'air va entrainer des maladies cardiaques ou respiratoires, le
taux de mortalité des pays du sud va augmenter. Cependant il n'y a pas
que le taux de mortalité lié à la pollution qui risque
d'augmenter, il y'a également le taux de morbidité. Le taux de
morbidité constitue le nombre d'années en mauvaise santé.
Les pays du sud auront donc des dépenses de santé qui risquent
d'exploser. Ce sont les mécanismes de solidarité qui devront
prendre en charge ces pathologies. En effet dans les pays du sud les patients
sont rarement couverts par une mutuelle. Sans un système d'assistance
(contrairement au système assurancielle) l'espérance de vie de
ces pays risque de diminuer fortement, et les personnes sans revenu seraient
plus vulnérables aux couts de la dégradation de l'environnement.
La Pollution de l'eau représente également un cout pour les pays
du sud en effet les systèmes hydriques sont souvent défaillants
ou du moins insuffisant. Une pollution de l'eau dégraderait en
quantité et en qualité l'approvisionnement en eau. Les
mécanismes de traitements des eaux représenteraient alors un cout
non négligeable pour les pays du sud. Enfin la pollution des sols
dégraderaient la fertilité des productions agricoles, le
rendement des terres et la productivité péricliteraient, pour
empêcher des épisodes de famines voire de pénurie les
gouvernements des pays devraient alors soutenir financièrement les
agriculteurs. Souvent dans les pays du sud l'agriculture est un moyen de
dégager une épargne nationale, et de combler le déficit de
devises étrangères. Voyons à présent les
méthodes pour estimer le cout de la dégradation de
l'environnement.
27
28
Paragraphe 1) La méthode du prix du
marché
Cette méthode est adaptée lorsque des
phénomènes de pollution notamment ont un impact sur la
santé des travailleurs ou sur leur productivité. Le cout va
être estimé de façon assez simple. C'est la production
manquante par rapport à la productivité qui permettra de
déterminer le cout. S'il s'agit de la santé des travailleurs,
c'est la perte de revenus ou les distorsions entre les revenus perçus et
ceux qui auraient dû être perçus si le travailleur
était resté en bonne santé. Cette méthode est
critiquée par les économistes pour son caractère simpliste
et pour la corrélation entre santé et pertes de revenus.
Paragraphe 2) la méthode du cout de
substitution.
Cette méthode est adaptée lorsque des
entreprises sont contraintes de trouver des substituts à un bien
pollué, ou bien lorsqu'elles le font de leur plein gré. Le cout
va correspondre à l'ensemble des sommes alloués pour trouver un
substitut. Par ex déterminer le cout de substitution des voitures
thermiques par des voitures électriques.
Paragraphe 3) La méthode contingente
Lorsque les 2 méthodes précédentes ne
peuvent donner la valeur des conséquences de la dégradation de
l'environnement cette méthode est adapté. Il s'agit de demander
directement à des personnes sondées s'ils seraient prêts
à payer sur un marché hypothétique ou fictif un bien. Par
ex demander à des ménages s'ils seraient prêts à
payer un mécanisme de traitement des eaux plus efficace pour
améliorer la qualité de l'eau.
Paragraphe 4) les marchés de
références
Cette méthode consiste à estimer les impacts de
la dégradation de l'environnement sur des marchés connexes. IL
conviendra alors de comparer les 2 marchés dans la limite du
raisonnable, tout marché n'est pas comparable. Cette méthode est
difficile à mettre en place.
Dans ce chapitre nous avons traité des paradigmes entre
l'économie et la nature, des méfaits directs de la croissance
économique sur l'environnement et indirects avec la santé
humaine, nous avons également vu que la dégradation de
l'environnement représentait un cout pour les pays du sud. Tout cela
nous amène à une réflexion vers une croissance plus
soutenable.
Chapitre 2) vers une croissance soutenable.
Dans ce chapitre nous aborderons 2 sections, les limites
croissance économique en tant qu'indicateur de développement, et
la mise en place d'un développement durable.
Section 1) les limites de la croissance.
Paragraphe 1) le Pib un indicateur limité.
Le PIB est l'indicateur « phare » pour mesurer la
croissance économique. A travers les limites de la croissance nous
tachons de montrer que l'indicateur le plus couramment utilisé la
croissance économique est également limité.
Selon l'Insee le PIB est « un agrégat
représentant le résultat final de l'activité de production
des unités productrices résidentes ». Le produit
intérieur brut pour simplifier comptabilise les richesses crées
sur le sol national d'un pays. Les amortissements qui correspondent à la
dépréciation du capital fixe (capital qui n'est pas
détruit ou transformé au cours de plusieurs processus de
production selon l'INSEE toujours) ne sont pas extraits du calcul du PIB. Sinon
on traiterait le produit intérieur net (PIN). Le Pib ne prend
également pas en compte les revenus versés ou reçus du
reste du monde, sinon il s'agirait du produit national brut.
Il faut également faire attention, la composante
inflationniste doit être répudiée du calcul du PIB sinon on
risque d'avoir une surévaluation du PIB. C'est le PIB en euro constant
qu'il est intéressant d'analyser. Le Pib a cependant des limites qu'il
convient d'analyser.
1ère limite : le PIB ne prend pas en compte le bien
être des agents, puisqu'il ne renseigne en rien sur la répartition
des richesses. En outre si un pays a une variation du Pib qui
élevé on sait qu'elle est performante au niveau de la
productivité ou du moins au niveau des unités produites, mais on
ne sait en rien si les fruits de la croissance ont été
répartis. Cela peut nuire à la solidarité entre les
individus s'il n'y a pas une répartition égalitaire des
ressources.
2ème limite certaines activités non
monétaires comme le bénévolat ou les activités
domestiques ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB. Or cela ne veut
absolument pas dire qu'elles ne sont pas utiles à la
collectivité, elles permettent même de répondre à
des besoins que les activités rémunérées ne peuvent
pas toujours répondre. C'est le cas d'activité civiques.
3ième limite est la plus emblématique concernant
notre étude est que certains désagréments notamment les
externalités négatives ne sont pas prises en compte dans le
calcul de la production que ce soit au point de vue microéconomique avec
le calcul de la valeur ajoutée ou au niveau macroéconomique avec
le Pib.
4ième limite les politiques d'ajustement structurel du
marché du travail génère du stress des absences, des
aléas moraux, tous ces phénomènes ne sont pas
comptabilisés.
Paragraphe 2) les limites conceptuelles de la croissance.
29
Nous avons analysé les limites de la croissance
économique sur l'environnement mais la croissance présente
également une limite au niveau conceptuel. Les pays du sud ont pour
objectif d'atteindre un niveau de croissance économique satisfaisant.
Cependant il ne faut pas croire que tous les maux des pays du sud seront
réglés avec la croissance économique. La croissance
économique correspond à la variation annuelle du PIB, elle ne
renseigne en rien sur le développement humain ou le bien être. La
croissance économique est une condition indispensable au
développement des pays du sud, mais ce n'est pas une condition
suffisante. François Perroux définit le développement
comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population
qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et
durablement son produit réel global ». Dans cette définition
nous voyons que pour avoir un développement il faut un changement des
mentalités. La croissance démographique doit être moins
forte que la croissance économique sinon il risque d'y avoir une
atteinte sur le niveau de vie. Perroux sous-entend que pour atteindre le
développement il faut que le taux de fécondité diminue. Il
faut également que les institutions soient meilleurs dans ces pays,
l'état doit garantir la concurrence libre et non faussé et
intervenir quand le marché dysfonctionne. Les monopoles qui captent la
rente doivent être combattus. Cette définition de François
Perroux insiste également sur les changements sociaux, les fruits de la
croissance doivent être mieux répartis pour permettre le
développement. Cependant cette définition de François
Perroux est également étriquée car elle insiste sur la
nécessité du développement pour assurer la croissance
économique. Le développement n'aurait d'utilité que si
elle entretient la croissance économique. Le développement
attrait davantage au bien-être et aux besoins fondamentaux. Le
développement est un phénomène multidimensionnel
(longévité, santé, taux d'alphabétisation) il
permet en effet de soutenir la croissance économique s'il y'a un
investissement en capital humain (Gary Becker). Par capital humain on
sous-entend les investissements dans le système éducatif, pour
rendre la main d'oeuvre qualifié, mais également en
investissement dans les systèmes de santé pour rendre les
individus plus productifs, limiter l'absentéisme. Il y'a donc une
interaction évidente entre croissance économique et
développement. Il serait absurde pour les pays du sud de
privilégier uniquement le phénomène de croissance
économique. L'IDH monétaire de la Guinée
équatoriale est très élevé, on ne peut cependant
pas dire que la Guinée équatoriale est un pays
développé car l'espérance de vie à la naissance est
de 42 ans (les fruits de la croissance sont certainement captés par une
minorité) L'index social de l'IDH de la guinée est alors assez
faible.
Paragraphe 2) la dette écologique
La dette écologique est lorsque l'empreinte
écologique est supérieure à la biocapacité du pays.
L'empreinte écologique selon le
dictionnaire-environnement.com
« évalue la surface productive nécessaire à une
population pour répondre à sa consommation de ressources et
30
à ses besoins en absorption de déchets ».
La biocapacité désigne toujours selon le même site «
une zone biologiquement productive donnée désigne sa
capacité à générer une offre continue en ressources
renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur
consommation » Pour résumer l'empreinte écologique
désigne ce que nous demandons en ressource a la terre, et la
biocapacités ce qu'elle nous propose. Lorsque les activités de
l'homme sont fortement consommatrices en ressources naturelles, la
biocapacité de la planète se délite. Les pays ont alors le
choix soit d'épuiser leur stock de capitaux naturels ou alors
d'emprunter aux autres pays pour assurer les besoins de sa population, c'est la
dette écologique. Si les pays du monde entier adoptaient l'empreinte
écologique des Etats-Unis il faudrait 5 planètes.
Source : Population Data
Nous constatons que c'est l'Australie qui a la plus forte
empreinte écologique par habitants. Les pays du sud ont
généralement une empreinte écologique réduite.
C'est donc une crainte des pays occidentaux de voir les pays du sud
accélérer une croissance économique peu respectueuse des
capacités de la biosphère à se
régénérer. Il faudrait 3 planètes pour vivre comme
les français. Les pays du sud seraient t'ils condamnaient au
sous-développement, ou bien pourraient t'ils concilier la croissance
économique avec l'environnement.
Voyons à présent vers la mise en place du
développement durable.
31
Section 2) la mise en oeuvre du développement
durable.
Paragraphe 1) objectif du développement
durable.
Le rapport Brundtland de 1987 face à l'urgence
climatique a consacré la notion de développement durable devant
la commission des nations unies. Le développement durable peut se
définir comme « répondre aux besoins des
générations présentes, sans compromettre celle des
générations futures ». Il y'a dans cette définition
assez générique plusieurs éléments. Il y'a tout
d'abord la nécessité de répondre au besoin des
générations présentes et donc de continuer tout de
même une forme de croissance économique. La non compromission des
capacités des générations futures revêt un aspect de
solidarité entre les générations, mais également
environnementale, ne pas épuiser l'ensemble des ressources naturelles.
Contrairement à ce qui est communément admis, le
développement durable ne traite pas que de l'aspect environnementale,
c'est la conjonction de 3 éléments : le volet environnementale y
est bien sur traité, mais il y'a également le volet
économique et le volet social. Nous allons donc voir une
représentation des piliers du développement durable.
Source RSE-pro
D'un point de vue strict de la croissance soutenable il ne
s'agit pas d'une économie stationnaire qui va cesser d'augmenter sa
production, mais d'une croissance économique qui permette de satisfaire
les besoins matérielles des individus à condition qu'il n'y ait
pas une utilisation excessive des ressources, cela doit rester durable. Au
niveau social il y'a une double solidarité qui doit s'opérer, une
solidarité intergénérationnelle (entre les
générations présentes et futures) il s'agit de leur
léguer le plus de capitaux naturelles ou de ressources renouvelables ou
non renouvelables. Une solidarité intra-générationnelle
doit également s'opérer, entre les pays du nord et les pays du
sud et entre les classes sociales aisées et les
32
classes moyennes et populaire de ces pays. La
solidarité entre pays au début des années 2000 s'est
accrue, le multilatéralisme s'est davantage concentrer sur des mesures
d'aides au développement que des mesures naguère de politiques
d'ajustements structurels comme ce fut le cas avec le consensus de Washington.
Au niveau environnemental la sauvegarde d'une diversité des
espèces est un objectif ainsi que limiter au maximum la
déliquescence des conditions climatiques. Il y'a cependant 2 forme de
développement durable qui se confrontent, un développement
durable avec une soutenabilité forte, et celle avec une
soutenabilité faible. Au-delà de cette divergence il y'a un
consensus sur un élément qui doit rester constant mais lequel
?
Paragraphe 2) la substitualité des capitaux.
C'est l'idée que le capital naturel s'il est
complètement épuisé peut être remplacé par un
capital physique par exemple des biens marchands ou même un
investissement en capital humain. L'autre idée c'est la non
substitualité entre les capitaux. En effet les capitaux naturels
dégradés ne pourront jamais être remplacés par des
capitaux physiques voire artificiels, Les capitaux naturels doivent donc
être absolument préservés dans le temps. Ces 2 concepts
sont importants puisqu'ils vont nous permettre de comprendre les partisans de
la soutenabilité faible et ceux de la soutenabilité forte.
Paragraphe 3) les partisans de la soutenabilité
faible.
Les partisans de la soutenabilité faible notamment les
néoclassiques arguent qu'il faille élargir le concept de capitaux
à l'ensemble des actifs. Cela permettrait alors une parfaite
substitualité entre les capitaux. La dégradation du bien
environnemental seraient alors souhaitable, puisque les couts à
supporter pour les économies ne seraient que le cout de remplacement des
capitaux naturels. Les capitaux physiques seraient alors supplantés par
les nouvelles technologies qui seraient naturellement beaucoup plus durable.
C'est donc le stock de capital physique qui devrait rester constant. C'est
l'économiste Hartwick qui conseille aux gouvernants d'investir dans les
capitaux physiques grâce aux revenus perçus de l'exploitation des
ressources naturelles.
Paragraphe 4) les partisans de la soutenabilité
forte.
Les partisans de la soutenabilité forte font preuve de
beaucoup moins de mansuétude quant à la substitualité des
capitaux. Pour eux il n'y a pas de substituabilité entre les
différents capitaux. L'ensemble des capitaux que ce soient physiques ou
naturels qui doivent rester constant. C'est le point de vue que défend
l'école écologique notamment.
33
Paragraphe 5) le développement durable dans les
pays du sud.
La notion de développement durable diffère d'un
espace à un autre. En effet pas tous les pays disposent des mêmes
structures économiques ou d'un niveau d'avancement analogue en terme de
développement. Appliquer le développement durable dans les pays
du sud n'est pas chose aisée, puisque pour atteindre un fort taux de
croissance économique (et souvent ne disposant pas de fortes dotations
en capital humain) les économies doivent massivement puiser dans les
ressources pour assurer un développement industriel (les
économies des pays du sud ont encore une économie souvent
secondarisé c'est le cas du Maroc avec plusieurs sites automobiles). Le
tourisme peut être un secteur qui concilie environnement et croissance
économique. Choisir les capitaux naturels à sauvegarder et les
capitaux physiques également à transférer aux
générations futures est risquée puisqu'il peut y'avoir des
phénomènes d'incohérences temporelles. Des technologies
actuelles pouvant être peu polluantes (comme le nucléaire
actuellement) peuvent être polluantes le lendemain. Les
préférences des générations futures ne seront pas
connus également, les pauvres actuellement des pays du sud n'auront
certainement pas les mêmes besoins que les pauvres de demain. Bien que
les préférences ne soient pas connues, cela ne dispense pas les
pays du sud d'agir au moins du point de vue du principe de
précaution.
Nous avons donc vu que le développement durable est une
nécessité pour les pays du sud, au vue de l'état de la
biosphère cependant nous allons voir dans ce chapitre 3 que la
croissance économique peut représenter un faux dilemme pour les
pays du sud.
Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un
faux dilemme.
Dans ce chapitre 3 nous verrons 3 sections, l'urgence d'agir
pour les pays du sud, la croissance verte un investissement rentable et la
croissance qui est la solution à la dégradation de
l'environnement.
Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud.
Paragraphe 1) l'urgence d'agir en raison de la hausse
de la température.
S'il advient que le climat se réchauffe de 2
degrés à l'horizon 2100, les conséquences pourraient
être catastrophiques pour les pays du sud. En effet au vu de l'importance
du secteur agricole dans les pays d'Afrique, une hausse de la
température pourrait accroitre les épisodes pluvieux en Afrique,
ce qui risquerait de nuire au rendement des récoltes africaines, ce qui
pourrait constituer des épisodes de famines. A contrario lors des
épisodes moins pluvieux pourrait amplifier les problèmes
sanitaires en raison du système de santé défaillants des
pays en Afrique. La hausse de la température risque également
d'exacerber les épisodes de canicule au Moyen orient tel que le Qatar ou
l'Iran ou souvent les
34
températures dépassent 50 degrés en
été. L'ONU prévoit également 250 millions de
migrants climatiques si rien n'est fait pour inverser la tendance infernale. La
banque mondiale met également en évidence la propagation de
maladies sous l'influence des vagues de chaleur comme le paludisme. Certaines
maladies qui ont partiellement disparus risquent de résurger car la
chaleur peut être un facteur propice à leur
réapparition.
Paragraphe 2) une pauvreté qui pourrait
s'accroitre
La recrudescence de cyclones (dans l'océan Indien)
typhons (en Asie) pourraient fomenter une spirale inflationniste. En effet les
produits agricoles sont fortement volatiles, et en cas de
phénomène cyclonique les prix des produits agricoles risquent de
flamber parce qu'une bonne partie des récoltes auront été
détruites. Les offreurs auraient donc un produit en petite
quantité et peu compétitives, les demandeurs auraient en face
d'eux un produit hors de prix. La banque mondiale estime une inflation à
12% concernant les produits alimentaires d'ici 2030. La malnutrition est
également un risque potentiel à cause de la hausse des
océans qui risque de faire disparaitre certaines espèces dont se
nourrissaient les habitants des pays du sud.
Passons à présent à la section 2 une
transition écologique rentable ?
Section 2) une transition écologique rentable
?
Paragraphe 1) une croissance verte
Une des solutions que la protection de l'environnement soit
rentable c'est d'investir dans des énergies renouvelables. En effet
selon l'OCDE la croissance verte n'est pas une substitution du
développement durable mais « plutôt une manière de
réaliser des progrès concrets dans les piliers environnementales
et économiques du développement durable ». Selon l'OCDE la
croissance verte « doit être une croissance plus durable et plus
inclusive ». Pour réaliser cette objectif la croissance verte doit
s'atteler à créer de nouvelles technologies ou services
écologiques qui permettent l'accès à de nouveaux
marchés. Les « goulots d'étranglements » (toujours
selon l'OCDE) doivent être dépassés, autrement dit-les
facteurs de production amenant à une croissante verte doivent être
trouvés. De plus pour amener une croissance verte dans les pays du sud
il faudrait le transfert de technologies d'approvisionnement en eau ou
transport qui soit plus efficiente permettant de diminuer la pauvreté ou
du moins la précarité. Il y'a également un verdissement de
la finance, avec des obligations vertes que l'on appelle Green Bond, ces
obligations sont fortement rémunératrices sur les
activités de développement durable. Dans les pays du sud la
finance a un poids marginal, il serait utopique de penser à un
développement de la finance verte.
35
Paragraphe 2) des énergies renouvelables.
La croissance verte sous-tend un « verdissement »
des modes de production. En effet il existe des énergies alternatives
aux énergies fossiles pour les pays du sud. Une des énergies le
plus accessible aux pays du sud est l'énergie solaire. Dans les pays du
sud les températures moyennes sont souvent plus élevées
que dans les pays du nord. En effet dans les pays du sud le climat est un
climat tropical, tandis que dans les pays du nord, le climat est
tempéré. Il y'a 2 façons d'exploiter l'énergie
solaire :
- Via le contact direct avec l'énergie solaire
ça peut être le cas de voiture fonctionnant au contact de
l'énergie solaire ou l'alimentation de turbine.
- Via les investissements dans des panneaux
photovoltaïques, cette technologie a l'avantage qu'elle permet de chauffer
des locaux, ou des éléments d'une cuisine c'est le cas de four
solaire.
La 2ème énergie intéressante
pour les pays du sud en raison de leur proximité avec la mer ou les
rivières est l'énergie hydraulique. Par ex utiliser
l'énergie des vagues pour entrainer des machines à outils. Ou
alors utiliser l'énergie des courants sous-marins (énergie
cinétique) pour la transformer en énergie mécanique
grâce à une turbine puis en énergie électrique
grâce à un alternateur. Cela permettrait de fournir de
l'électricité non carbonée.
La 3ème énergie intéressante
en vue d'une exploitation pour les pays du sud est la biomasse. Cette
énergie comprend l'ensemble de la matière organique provenant des
espèces végétales. Cette énergie est possible
grâce à la combustion. Pour considérer cette énergie
comme renouvelable il faut que les quantités brulées
n'excèdent pas les quantités qu'offrent la biosphère.
La 4ème énergie utilisable par les
pays du sud est l'énergie géothermique. Cette énergie est
solvable grâce à la radioactivité naturelle produit par le
contact des roches. Cette énergie peut constituer des activités
de chauffage pour les pays du sud. Les énergies renouvelables
constituent des ressources extrêmement sécurisantes au niveau
technologique (il n'y pas de risque comme l'énergie nucléaire par
exemple), au niveau économique également, car elle réduit
la dépendance aux matières premières dont le prix est
fortement volatile. Elles sont également des technologies
sécurisantes au niveau technique lorsque la gamme de produits est
élargie. En effet on peut combiner de l'énergie solaire avec de
l'énergie hydraulique.
Paragraphe 3) contraintes et limites d'une croissance
verte.
La croissance verte bien qu'elle comporte de nombreuses vertus,
elle a cependant de nombreuses limites. Les énergies renouvelables
notamment hydrauliques et éoliennes ont des couts de
développement très élevés. Les couts moyens ont
d'ailleurs freiné de nombreux investissements dans les pays du Nord.
Le
36
remplacement des énergies fossiles ne se feront pas
instantanément, avec l'énergie des éoliennes et
l'énergie solaire il y'aurait selon Gilles Rotillon professeur
d'économie que 1,5% de substitution avec les énergies fossiles.
La marche vers une économie totalement verte est encore très
haute, cela présuppose plutôt de nouveaux modes de production
à une échelle mondiale. La destruction d'emplois dans les
énergies fossiles serait fortement corrélée avec la
création d'emplois dans les énergies renouvelables. Selon
Eurostat Dans l'union européenne la création d'emplois verts
détruirait 4,2 millions d'emplois dans le secteur « polluants
». La dotation en capital humain risque également d'être un
frein pour les pays du sud, la nécessité pour appréhender
l'énergie solaire ou marine impose le recrutement d'ingénieur et
de techniciens. Les combinaisons productives sont également
défavorables dans les pays du sud, le facteur travail est beaucoup moins
cher que les capitaux, entamer une révolution verte de la croissance
implique des couts fixes unitaires supérieurs que si l'investissement
avait été entrepris dans des pays du nord. L'utilisation de
technologies alternatives risque de modifier profondément les paysages
des pays du nord (cela peut nuire au secteur touristique), la construction
d'éoliennes peut constituer également de grandes nuisances
sonores pour les personnes à contiguïté. Une
intégration paysagère devra absolument être
réfléchie. Il y'a également un risque d'atteinte à
la faune, les éoliennes pouvant affecter des espèces vivantes, ou
alors certains barrages hydrauliques détruire l'habitat de certains
poisson. Une des dernières limites est que ces énergies si elles
ne sont pas combinées à d'autres peuvent rapidement devenir
insuffisantes (elles se sont pas disponibles tout le temps, c'est le cas de
l'énergie solaire). Il est donc contrairement aux énergies
fossiles nécessaires de trouver des compensations, et cela peut vite
devenir onéreux.
Nous avons donc vu que la croissance verte auraient
été une possibilité pour les pays du sud car ils
détiennent un avantage comparatif certains comparativement aux pays du
nord, ils sont à proximités de l'ensemble des énergies
naturelles, que ce soit l'eau le soleil, la terre, la biomasse. Cependant
envisager une croissance verte sous-tend un investissement important en capital
fixe (machines, technologies) et en dotation en capital humain, notamment des
ingénieurs et des techniciens. C'est au niveau mondial qu'une
transformation des modes de productions doit s'opérer et non uniquement
au niveau local. IL y'a cependant un autre secteur que nous aborderons dans une
seconde partie qui puisse concilier développement économique et
protection de l'environnement. Tachons à présent de voir une
3ème section qui démontre que la croissance
économique et la protection de l'environnement ne constitue pas
véritablement un dilemme, c'est d'ailleurs les tenants d'une
théorie controversée que nous allons voir.
37
Section 3) la croissance est la solution aux
problèmes environnementaux.
Paragraphe 1) une approche controversée
C'est en réaction au rapport Meadows qui
réfléchissait à la nécessité d'un
ralentissement voire d'une cessation de la croissance économique que les
défenseurs de la croissance se sont manifestés. En prenant
illustration sur l'accord de libre-échange Nord-américain Krueger
et Grossman montrent que la pollution par le dioxyde de souffre augmente
corrélativement avec le Pib jusqu'à atteindre un certain seuil,
et lorsque le PIB continuer lui à augmenter la pollution de dioxyde de
souffre décroit dans le même temps. Cette approche
considère l'environnement comme un bien de luxe, en effet au
départ les ménages et les entreprises sont « contraints
» de polluer car ils ont un revenu peu élevé, ils n'ont les
moyens de traiter les déchets par exemple ou de consommer des produits
bio. Leur revenu continue cependant de croitre et un certain niveau ils
prennent conscience que l'environnement est un bien dont il faut
préserver, ils réduisent alors leur taux de pollution,
investissent dans des dispositifs dépolluants (c'est le cas de
catalyseur qui brule une seconde fois les émissions
d'échappements). Il arrive donc une situation d'équilibre entre
croissance économique et protection de l'environnement. Cette conception
de la croissance peut bien à des égards se rapprocher de
l'idéologie des climato septiques qui pensent que les activités
de l'homme ne sont pas responsables à part entières des mutations
climatiques, mais c'est une « marche naturelle du monde ». Le
réchauffement climatique serait inhérent à
l'évolution dans le temps.
Paragraphe 2) la courbe environnementale de
Kuznets.
38
Source : école des mines de paris
Cette courbe en forme de u inversé a été
renommé « courbe environnemental de Kuznets » par le
département environnement de la banque mondiale. C'est une analogie avec
la courbe de Kuznets qui faisait une corrélation entre la hausse du Pib
et la réduction des inégalités. En effet selon kuznets
dans un premier temps à mesure que le Pib augmentait les
inégalités se creusaient. L'investissement dans des capitaux
physiques ou techniques faisait que les rendements d'échelles
étaient croissants et que donc la productivité augmentait, la
valeur ajoutée aussi, et les bénéfices pour les
entreprises. Ces inégalités continuaient d'augmenter
corrélativement avec la croissance économique, cependant il
arrivait un niveau ou les inégalités cessaient de se creuser en
raison de l'accumulation de capital qui s'estompait également.
Arrivé à ce seuil les agents économiques investissent
davantage dans le capital humain, la santé et l'éducation sont
donc les fers de lance de l'activité économique, la croissance
économique profite alors à tous. C'est une vision assez
mécanique de la réduction des inégalités. Pour
paraphraser la courbe de Kuznets les économistes libéraux
favorables à une croissance infinie démontrent que dans un
premier temps la pollution augmente en même temps que la croissance
économique. Les activités polluantes sont au départ
nécessaire dans les économies en voie d'industrialisation, car
cela constitue en quelque sorte le carburant vers l'industrialisation. Arrive
à un certain niveau de revenus les pays sont devenus
industrialisés et ont pris conscience que l'environnement est un bien
qu'il faut préserver. Des investissements en recherche et
développement sont donc consentis pour créer des dispositifs
dépolluant les économies. Sous l'impact technologique de la
croissance, les entreprises investissent davantage dans des modes de
productions
39
propres et pour amortir ces investissements étalent
leur production sur une plus grande quantité. Cela leur permet de
réaliser des économies d'échelles. (Ex des catalyseurs,
des filtres à particules, des électrovannes egr). Les
ménages adoptent des pratiques écoresponsables (le tri
sélectif, la consommation de produit biologique), tout cela créer
des débouchés pour les entreprises c'est le mécanisme de
la demande anticipée (Keynes). Les chefs d'entreprises délaissent
alors les activités industrielles pour les activités de service,
c'est la tertiarisation de l'économie. Nous assistons à une
économie post-industrielle, c'est l'ère de la consommation de
masse. Ce scénario d'économie qui n'a pas été
confronté au dilemme entre protection de l'environnement et croissance
économique a été véridique surtout chez les Bric
(Brésil, Russie, Inde, chine). Au vu des effets néfastes de la
pollution sur les pays du sud ou des conséquences futures du changement
climatique, ce positionnement n'est peut-être pas le plus indiqué
pour s'assurer un développement durable.
Nous avons donc vu le positionnement de certains
néoclassiques quant à la dichotomie entre croissance
économique et protection de l'environnement, tachons de voir que la
protection de l'environnement et la croissance économique ne constitue
également pas un dilemme pour les pays du sud, mais cette fois ci pour
des raisons bien différentes.
Section 4) la croissance économique responsable
de tous les maux
Paragraphe 1) le développent durable un argument
fallacieux
Selon François Partant et certains économistes
issus de l'école du néo-marxisme notamment Herbert Marcuse, le
développement durable est un argument spécieux qui « sert
d'alibi « aux pays du Nord pour continuer leur hégémonie sur
les pays du sud. En effet le développement durable bien qu'il promeut
une certaine solidarité entre les peuples fait fi des conditions de
développement extrêmement avantageuses dont ont
bénéficiés les pays du Nord. Les pays du nord ont
parachevé leur développement durant près de 200 ans de
révolution industrielle, et il serait fortement inopportun de
restreindre les conditions de développement des pays du sud. Ces auteurs
pointent également une solution qui selon eux est beaucoup plus
courageuse et également beaucoup plus efficace, c'est la
décroissance.
Paragraphe 2) la décroissance soutenable ?
Selon Serge Latouche la croissance a échoué dans
son rôle de réduction des inégalités, elle n'as pas
su offrir le bien être aux individus. Serge Latouche va également
pointer un autre point faible du développement durable. Le verdissement
de l'économie ou du moins les
40
gains récoltés des énergies renouvelables
ne suffiront pas à enrayer la marche, car les quantités produites
de façon moins propres seront toujours présentes. Pour serge
Latouche pour arriver à une décroissance qui soit soutenable il
ne faut pas ralentir uniquement la croissance mondiale, il faut réduire
également le niveau de la croissance d démographique mondiale, et
revenir aux conditions matérielles, c'est-à-dire de production et
de consommation des années 1970. Cette vision est assez radicale, elle
débouche sur la notion de stagnation, la notion de progrès est
oublié. De plus cette décroissance ne pourra se faire
majoritairement qu'au niveau des pays occidentaux, ce sont d'abord eux qui ont
selon Latouche atteint un niveau de production insoutenable. Cette solution en
termes d'impulsion pour les pays du sud est donc inopérante.
Conclusion Partie 1
Nous avons vu que la croissance économique engendraient
des effets négatifs en terme de pollution, de réchauffement
climatique d'atteintes à la biodiversité pour les pays du sud. La
santé humaine était également impacté
négativement mais de façon indirecte par la croissance
économique. Le rapport Brundtland a été un formidable
tremplin pour mettre au gout du jour le concept de développement
durable. C'est dans cette voie que les pays du sud doivent s'engager une
charnière entre croissance économique et protection de
l'environnement. Continuer un développement sans prendre en compte dans
un premier temps l'environnement est un pari bien trop risqué comme l'a
montré le GIEC, si rien n'est fait les conséquences
désastreuses feront leur apparition. Une croissance
décomplexée comme le montre les néoclassiques n'est pas un
optimum, à contrario la décroissance est un concept de rupture,
à cette égard n'est pas une solution. Ce concept nie tout
progrès social ou économique, et la mise en place de ce concept
peut se faire avec des couts sociaux importants ex : lorsqu'on cherche à
réduire la démographie d'un pays c'est le cas de l'enfant unique
en Chine durant plusieurs décennies.
Nous allons à présent analyser la partie 2 de
notre étude qui s'intéressera davantage à un secteur
pouvant concilier protection de l'environnement et croissance pour les Pays du
sud.
Partie 2 application du développement
durable à un secteur porteur pour les pays du sud.
Introduction partie 2
Lors de la conférence de rio sur le
développement durable en 1992, 170 pays signaient sous l'égide de
l'Onu un agenda « l'agenda 21 ». Cet agenda 21 consacrait le «
tourisme durable » comme une application concrète du
développement durable. Il était reconnu que le tourisme pouvait
représentait une part importante des économies des pays du sud
41
surtout des économies insulaires (70% de
l'économie de Maurice en 2004 selon l'organisation mondiale du
tourisme). Cela représentait donc un formidable levier d'action
d'appliquer véritablement le développement durable dans ces pays.
Des recommandations furent alors édictées pour les gouvernements
locaux pour les aider à développer le « produit touristique
» tout en promouvant la protection de l'environnement et notamment des
sites touristiques, mais également trouver un point d'équilibre
avec les natifs de ces pays. Le tourisme au vu de la faible quantité en
dotation en capital humain qu'elle nécessite, et de la beauté des
sites touristiques présents dans de nombreux pays du sud peut se
transformer en avantage comparatif. En outre cela peut se cristalliser comme un
formidable vecteur de croissance pour ces pays à conditions que les
politiques touristiques soient adaptées. Ainsi la composante
environnementale doit être pleinement intégrée, une
politique touristique non maitrisée et complètement
débridée risque de saccager l'environnement, mais
également de détruite à terme le bien touristique (sans
compter les différents couts sociaux sur la population domestique). Nous
verrons donc dans un IVème chapitre que le tourisme peut être une
source de développement durable porteur pour les pays du sud et nous
verrons dans un 5ième chapitre l'exemple d'une
économie du sud qui a misé massivement sur le tourisme.
Chapitre 4) le tourisme une source de
développement pour les pays du sud. Ce chapitre sera
agrémenté de 3 sections les différentes formes de
tourismes, le tourisme facteur de croissance économique, les limites
économiques du tourisme et les enjeux environnementaux du tourisme.
Section 1) les différentes formes de tourisme
en relation avec les pays du sud.
Paragraphe 1) le tourisme d'affaires
Cette forme de tourisme est caractéristique de
motivations professionnelles. En effet le tourisme d'affaires se produit
lorsqu'il y'a des réunions, des congrès, des séminaires.
Les composantes des autres formes de tourismes (hébergements, visites de
sites) sont également présentes. Cette forme de tourisme est donc
en lien direct avec l'activité économique d'un pays ou d'une
zone. Cette forme de tourisme est en cela assez faible dans les pays du sud,
car elle est dépendante de l'activité économique et donc
de paramètres macroéconomiques. La balance commerciale sera un
élément important. Un pays avec un solde de la balance
commerciale déficitaire sera un pays qui importe davantage qui exporte
donc un pays peu compétitive au niveau industriel, avec lequel il sera
peu avantageux de « faire des affaires ». Les institutions
également sont importantes, un pays avec un fonctionnement
démocratique qui assure la transparence au niveau des «
règle du jeu »
42
représentera une sécurité juridique pour
des investisseurs étrangers. Il peut cependant y'avoir des biais,
certains investisseurs peu scrupuleux pourraient essayer de profiter de
conditions mafieuses pour s'implanter sur un nouveau marché. Certains
pays du sud ont réussi à entretenir un tourisme d'affaires, c'est
le cas de l'ile Maurice notamment ou le taux de prélèvement
obligatoire est très faible à l'ile Maurice, La plus haute
tranche du taux d'imposition est de 15%, il n'y pas non plus d'impôt de
solidarité sur la fortune.
Paragraphe 2) le tourisme de loisirs
C'est certainement la forme de tourisme pouvant profiter aux
pays du sud. En Effet les pays du sud possèdent un « capital
naturel » dont il est difficile de concurrencer. En effet les pays du sud
disposent de paysages extrêmement variés. Les littoraux notamment
les lagons sont légions, les températures sont très
favorables, les activités nautiques sont donc fortement
développés Par ex dans les iles des caraïbes saint Domingue
l'activité de voiles ou de ski nautique est fortement
représentée. Il y'a également dans les pays du sud un
dénivelé favorable facilitant les activités de montagne ou
en plein air c'est le cas de randonnée dans les canyons au Kenya. La
richesse de la faune et de la flore dans les pays du sud constitue
également un patrimoine naturel. Beaucoup d'espèces ne sont
présents que dans certains pays du sud. C'est le cas de
rhinocéros ou d'éléphants qui ne sont présents
qu'en Afrique ou en Asie. Certaines espèces sont même
endémique de pays c'est le cas du dragon de Komodo qui n'est
présent que sur les iles indonésiennes. Au niveau de la
compétitivité prix les pays du sud ont également un
avantage, le cours de leur monnaie domestique est très faible
comparativement à une monnaie des pays du nord. Si l'on fait la cotation
au certain de l'euro par rapport à la roupie indienne (de la monnaie
domestique par rapport à la devise étrangère), on obtient
1 euros pour 80 roupies. Il y' a également une
compétitivité hors-prix qui est à prendre en compte bien
qu'inférieur que dans les pays du nord, les produits touristiques ont
montés en gamme dans les pays du sud. Il n'y a qu'à voir les
Seychelles ou les hôtels sont à présent très
luxueux.
Paragraphe 3) le tourisme culturel.
Cette forme de tourisme est également
plébiscitée par les touristes provenant des pays du nord vers les
pays du sud. Il y' a en effet de nombreux sites historiques à visiter
dans les pays du sud. Il y' par ex la muraille de chine (même si l'on ne
peut plus considérer le géant asiatique comme un pays appartenant
aux pays du sud), les pyramides en Egypte, les sites du Machu Picchu au
Pérou, les mausolées de Tombouctou, les sites de Palmyre en Syrie
(ravagés en majeur partie par la guerre). Dans le tourisme culturel nous
avons également les activités sportives, les pays du sud sont
souvent en retard dans les infrastructures sportives par rapport aux pays du
nord. Cependant l'attribution de grandes compétitions peut stimuler et
faire abonder le tourisme, c'est le cas lorsque l'Afrique du sud a obtenu la
coupe
43
du monde de football en 2010. Le ministère
intérieur Africain a déclaré que la coupe du monde en
Afrique du sud aurait attiré environ 1,2 millions de tourismes. Les
compétitions d'échelles moindres peuvent également attirer
des visiteurs c'est le cas lors des jeux des iles, globalement ce sont souvent
des compétitions entre les nations qui attirent les touristes. Les
grands évènements religieux peuvent également avoir un
impact positif en termes d'affluence touristique, c'est le cas lors de
pèlerinage à la Mecque. En 2015 selon le journal le monde environ
2 millions de personnes se sont déplacés en Arabie Saoudite pour
ce pèlerinage. Il y'a d'autres formes de tourisme que nous
n'évoquerons pas soit parce qu'elles ont un poids marginale c'est le cas
de tourisme pour rendre visite à l'un de ses parents, ou alors c'est une
forme de tourisme délictuelle ou issu de l'économie souterraine
(tourisme sexuel par exemple).
Nous avons donc abordé les principales formes de
tourisme dans les pays du sud, voyons à présent les effets
économiques positifs du tourisme pour les pays en
développement.
Section 2) les impacts économiques positifs du
tourisme sur l'économie des pays du sud.
Paragraphe 1) le tourisme permet aux pays du sud de
combler un « twin
déficit »
Les pays du sud souffrent souvent d'un double déficit
que l'on appelle « déficit jumeau ». Ce double déficit
est dû à un déficit d'épargne nationale et à
un déficit en devise étrangère. Le déficit
d'épargne nationale s'explique par une propension moyenne à
épargner beaucoup trop faible. Cette faible propension moyenne à
épargner s'explique elle-même par un faible processus de
thésaurisation, ou d'accumulation du capital. Le tourisme va permettre
d'accumuler du capital pour les investisseurs des pays du sud. En effet avec
une monnaie nationale dont le taux de change est en défaveur des pays
sud (du moins en termes de cours), les touristes ont donc un pouvoir d'achat
fort dans les destinations touristiques. Leur propension moyenne à
consommer est donc plus forte que s'il était dans leur pays d'origine,
tout cela créer un effet quantité favorable pour les
investisseurs du sud (l'effet prix étant obérer par le cours de
la monnaie domestique trop faible). Les investisseurs du sud peuvent donc
accumuler du capital. De plus en termes de minimisation des couts ils ont un
gros avantage contrairement aux investisseurs des pays du nord, la main
d'oeuvre est peu chère. En effet dans les pays du sud il y'a rarement
des pays qui ont des salaires minimums. Le salaire horaire est également
très faible. Le salaire horaire étant de 150 roupies indiennes en
inde ce qui est évalué à 2 euros par jours. De plus les
cours fonciers sont également très faibles dans les pays du sud.
Parfois grâce au politique volontariste de développement les
terrains sont bradés, l'environnement fiscal est également
très favorable avec un impôt des
44
sociétés à 15% dans la majorité
des pays du sud (soit le taux réduit en France, le taux supérieur
est à 33%). Par ailleurs le déficit de devises
étrangères est un handicap pour les pays du sud pour l'achat de
biens d'équipements ou de machines. Ce manque en devises
étrangères s'explique par un manque de
compétitivité sur le marché des échanges
internationaux. En effet Pour combler ce déficit en devises
étrangères, il faudra réaliser des excédents
commerciaux, autrement dit le volume des exportations devra être
supérieur aux volumes des importations. Dans ce cadre une
spécialisation touristique est tout à fait indiquée, le
tourisme étant considéré comme une activité
exportatrice au niveau de la comptabilité mondiale. Selon le Centre du
commerce international (Itc) le tourisme représentait environ 7% du Pib
mondiale, et était la 4ième activité
exportatrice. Le tourisme ne nécessite pas de ressource naturelle
à proprement parler, c'est le patrimoine naturel et les politiques
d'aménagements qui fondent la compétitivité du pays en
termes de tourisme. C'est donc une activité qui va amener massivement
des devises étrangères sur le territoire, soit par la
consommation des visiteurs, soit par investissement de portefeuille
(investissement en dessous de 15% des voies d'un capital social) soit par
investissement direct à l'étranger. Ces devises
étrangères dans le cas d'un régime de change de flexible,
va permettre de réévaluer la monnaie, et donc de donner plus de
crédibilité.
Paragraphe 2) le tourisme un pourvoyeur d'emplois pour
les pays du sud.
En 1997, selon les chiffres du World Travel and Tourism Concil
le secteur touristique représentait 230 millions d'emplois soit 11% de
l'emploi mondial. En 2010 les chiffres du World Travel and Tourism Concil font
état de 235 millions d'emplois soit environ 9,1% du Pib mondial. Le
développement du tourisme se fait par étapes, tout d'abord les
infrastructures qui sont utilisés sont celles qui existent
déjà, cela permet de ne pas investir dans de nouvelles structure.
L'afflux des touristes vont permettre de se constituer une épargne puis
de réinvestir dans de nouvelles activités touristiques ou en
partenariat avec des producteurs locaux (nourritures dans les hôtels
pouvant être issus exclusivement des producteurs locaux). Cela va
augmenter la gamme des services, pour répondre à cette nouvelle
demande il faudra investir dans la formation. L'afflux de touriste
supplémentaire dans un 3ème temps va permettre
d'embaucher selon la demande anticipée de Keynes. Pour offrir des
services de meilleure qualité encore c'est la chaine touristique qui
devra être reconsidéré. Des emplois dans le secteur
bancaire, alimentaires ou médicaux pour répondre à la
demande croissante devront être considérés. C'est donc une
intégration plus large du domaine touristique que devront entreprendre
les pays du sud.
45
Tableau représentant l'évolution de l'emploi
touristique à Maurice.
Nous constatons que la part d'emplois touristiques à
Maurice de 1970 à 2004 s'est multipliée par 5. Le tourisme a donc
pris une place prépondérante dans l'économie mauricienne
à mesure que les zones franches se sont développées (zone
ou la fiscalité est très favorable). La part d'emplois
industriels dans le sucre a dans le même temps décru de plus du
double soit près de 150%. Le tourisme dans une vision globalisante va
obliger les autorités à améliorer les infrastructures
aéroportuaires ou routières voire ferroviaires pour certains pays
du sud. Tous ces éléments seront facteur d'emplois et donc de
croissance économique.
Paragraphe 3) Le tourisme inclusif un moyen de
réduire la pauvreté.
Le tourisme inclusif est un moyen de réduire la
pauvreté et d'améliorer l'éducation. En effet le tourisme
intrusif cherche à tisser des liens entre les différents acteurs
du secteur touristique, entre les différents acteurs, mais
également avec la population locale. L'objectif du tourisme inclusif
sied bien avec les piliers du développement durable, puisqu'il cherche
à répondre aux besoins de l'ensemble des acteurs. Ce tourisme
inclusif peut se réaliser si les devises récoltées sont
utilisés pour financer le développement d'infrastructure pour les
plus démunis (services publics). Il faut également que l'argent
perçu du tourisme soutienne les petites entreprises et les autres
secteurs notamment le secteur agricole pour que tout le monde puisse se sentir
concerné. Les politiques économiques doivent davantage inciter
à des investissements directs dans le tourisme, ou à des
transferts de technologies ou de savoir-faire en direction des populations les
plus démunis. Le Programme des nations unis pour le développement
prône que l'excédent des bénéfices tirés du
tourisme aille en priorité vers l'investissement dans l'éducation
et la santé, pour ne pas donner le sentiment d'une croissance exclusive
(nous avons vu plus haut les effets directs positifs de la croissance sur la
santé et l'éducation).
46
Nous avons donc vu que le tourisme comporte un réel
avantage pour les pays du sud qui possèdent souvent un patrimoine
naturel important, en effet ils n'ont pas besoin d'une dotation excessive en
capital humain dans un premier temps, ni de ressources naturelles
épuisables. Nous allons voir cependant que le tourisme a des effets
néfastes économiquement et socialement.
Section 3) les effets économiques et sociaux
néfastes du tourisme.
Paragraphe 1) les fuites de devises.
Les pays hôtes peuvent être également
qualifiés de pays récepteurs, et les pays dont les touristes sont
originaires ce sont les pays émetteur. Il peut arriver dans certaines
situations que les pays émetteurs de touristes aient directement
investis dans le domaine touristique dans les pays hôtes. Les
bénéfices dégagés dans les pays hôtes peuvent
être rapatrié directement dans les pays émetteurs, ce qui
crée un manque à gagner en termes de devises pour les pays du
sud. Parfois pour assurer la promotion de leur destination, les pays du sud
importent de nouveaux biens avec les devises récoltés par le
tourisme. L'argent qui devait servir aux investissements en capital humain ou
dans d'autres secteurs est donc happé en direction des pays
émetteurs. Selon la Banque mondiale en (2000), « environ 55 % des
recettes touristiques perçues par les pays en développement sont
détournées vers l'extérieur ». Il peut
également avoir une perte en devises sur les produits touristiques
commercialisés à l'étranger par les pays hôtes qui
n'arrive pas à contrôler leur commercialisation dans les pays
respectifs des touristes. Cette perte de devise nuit à la
compétitivité de l'entreprise implantée dans le tourisme,
mais également au gouvernement des pays hôtes. La non
rentabilité peuvent les pousser voir les contraindre à quitter le
marché touristique.
Paragraphe2) la mobilisation de certaines ressources
cardinales.
Certaines ressources comme l'eau ou
l'électricité peuvent se voir mobiliser exclusivement ou
partiellement pour l'activité touristique. Certains secteurs comme
l'agriculture qui nécessite beaucoup d'eau ou comme l'industrie
agroalimentaire peuvent être alors pénalisé. La
concentration d'une économie sur un seul secteur peut donc engendrer des
externalités négatives.
Paragraphe 3) Les couts sociaux et
environnementaux.
Les touristes peuvent parfois dégrader le patrimoine
naturel d'un pays, cependant ces dégradations ne seront pas prises en
compte dans le calcul de la production. Ce sont en effet des
répercussions qui sont invisibles. De plus les pays du sud n'ont souvent
pas le
47
secteur économétrique approprié pour
faire une évaluation d'impact. Le tourisme peut également
souffrir de folklorisme. En effet des personnes chargés de promouvoir
l'histoire d'un pays peuvent rapporter des éléments qui ne sont
pas fidèles à la réalité. Les populations locales
sont donc en quelque sorte instrumentalisée puisqu'ils sont
représentés dans une mise en scène. Il y'a
également un autre phénomène qui est l'acculturation, 2
individus qui de cultures différentes entrent en contact et vont oublier
leur culture de départ à cause d'un syncrétisme
(combinaisons de 2 culture). La gentrification se caractérise par
l'accaparation d'un quartier populaire par une couche sociale aisée,
c'est l'embourgeoisement d'un quartier défavorisé. Ce
phénomène a comme principal effet néfaste de faire gonfler
le prix des loyers. D'autres effets néfastes bien entendu existes encore
c'est le cas du tourisme sexuel ou de la contrebande (faire passer des mules
dans des pays pour transporter de la drogue).
Nous avons donc vu que le tourisme débridé,
effréné, décomplexé, peut engendrer des couts
sociaux. Le tourisme doit donc être régulé, l'intervention
de l'état dans ce secteur est donc contingent. Le marché ne
pourrait régler à lui seul l'ensemble des écueils relatifs
au tourisme. Voyons à présent que le tourisme représente
un véritable enjeu environnemental.
Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme.
Paragraphe 1) le tourisme et les nuisances
environnementales.
Le tourisme est une activité qui par essence
nécessite la consommation de « biens publics » selon Alain
Mesplier (géographe). En effet lorsque des touristes vont dans un pays
ils consomment des ressources telles que l'eau et l'air qui sont des biens
rivaux (dont une quantité consommé par un agent n'affecte pas la
quantité disponible pour les autres agents) et non excluables (on peut
difficilement faire payer des individus l'air mais également l'eau
à sa véritable valeur). Ils consomment également des sites
touristiques, avec lesquelles il n'est pas facile d'exprimer l'impact
monétaire des touristes sur le « bien environnemental ». L'air
d'un pays hôte peut être affecté négativement par la
pollution de l'air notamment. Cette pollution de l'air découle
marginalement des activités récréatives utilisant des
appareils à moteur thermiques (c'est le cas d'Ulm ou d'avion de
découverte de certains sites). Elle découle principalement du
transport des voyageurs. Entre 25 et 30% de la pollution aérienne serait
dû principalement au transport de touristes. Concernant l'eau qui est une
ressource vitale pour les hommes son utilisation doit être
auto-responsable, en effet selon l'OMS (organisation mondiale de la
santé) en 2005 2 hommes sur 3 n'avaient pas accès à une
source d'eau potable. L'eau est utilisée principalement pour les
activités de loisirs notamment dans les piscines, les jacuzzis, les
canons à neiges). Son utilisation est parfois outrancière, selon
le géographe Jean-Pierre Lozato-Giotart, « dans les pays
avancés et dans le quotidien, un habitant consomme entre 0,3 et 0,3 m3
par jour, or un touriste
48
consomme en moyenne près de 1m3 par jour, dans des
centres de loisirs de luxes installées dans les régions
intertropicales qui manque d'eau ». Cette citation illustre bien les
enjeux et la problématique de l'eau en lien avec le tourisme. Des
destinations comme les iles Seychelles ou les iles canaries ont cependant pu
par une politique de rationalisation de l'eau, éviter toute
prodigalité et donc avoir le soutien de leurs populations locales. Le
tourisme peut être également nuisible pour la faune et la flore.
C'est le cas de croisières qui menacent directement des espèces
coralliennes, des tortues ou certains poissons. Selon les chiffres de
l'association internationale des compagnies de croisières il y'a avait
24,7 millions de voyageurs en 2016. La destination la plus
plébiscité était les caraïbes avec 35% de parts de
marché. La création de ports de plaisance comme la marina Baie
d'Ha Long au Vietnam peut inverser le sens des courants marins, et donc
modifier l'écosystème de certains poissons. Si elles n'arrivent
pas à s'adapter à s'adapter ces espèces peuvent
disparaitre. Le tourisme peut également nuire aux végétaux
c'est le cas lors de randonnées ou ballades à travers des
sentiers. Par ailleurs la création d'autoroutes ou de voies
routières peuvent apparaitre financièrement rentable, mais
économiquement être un non-sens si des forets entiers sont
abattus. Les pays du sud souffrent également de pollutions visuelles. En
effet certains individus peu scrupuleux peuvent jeter des déchets en
pleine natures. Pour internaliser ces externalités, les pays du sud ont
mis en place des amendes qui désincitent à jeter en pleine nature
les déchets. C'est le cas de la Tunisie qui a pris le problème
à bras le corps en se dotent d'un nouvel arsenal de sanctions.
Paragraphe 2) vers l'écotourisme
Nous avons vu dans le paragraphe 1 que le tourisme peut
dégrader sensiblement le patrimoine naturel et touristique des pays du
sud comme des pays du nord. Pour contrer cette tendance une nouvelle pratique a
vu le jour ces 40 dernières années, il s'agit de l'éco
tourisme. L'écotourisme se veut une pratique répondant aux
piliers du développement durable à savoir répondre
à un besoin touristique tant que l'environnement est capable d'y
répondre. L'écotourisme dans la perspective qu'elle se projette,
ressemble à bien des aspects à la croissance verte. En effet
l'écotourisme se veut être un tourisme durable mais
également souhaite que les pratiques touristiques se « verdissent
». En effet tout cela n'est possible que par une politique touristique
planifiée soucieuse des pratiques environnementales.
L'écotourisme représente le tourisme qui limite l'impact des
touristes sur le patrimoine naturel. Des mesures de sensibilisations quant
à la protection de la faune et de la flore sont impérativement
mises en place dans le cadre de l'écotourisme. Par exemple lors d'une
excursion avec un guide qui sensibilise les individus sur les espèces
animales ou végétales. L'écotourisme peut également
s'appliquer en récoltant une taxe pour préserver ou du moins
compenser les dégâts environnementaux causés par les
touristes. L'écotourisme se veut également créateur de
liens sociaux puisqu'il implique des contacts entre les touristes et les
populations « autochtones ». Les croyances et les
49
pratiques locales doivent impérieusement être
respectées. Dans certains pays du sud comme Madagascar ou la
guinée équatoriale l'animisme est souvent pratiquée
(conception que tous les êtres qui bougent ont une âme).
L'écotourisme peut également être le théâtre
d'une solidarité entre les peuples, par exemple participé
à une cagnotte versé pour le développement des populations
les plus pauvres. L'écotourisme est une forme appliqué du
développement durable mais elle n'est pas la seule, le tourisme
responsable en est également une forme. L'esprit de l'écotourisme
est vraiment tourné vers les ressources naturelles. On voit bien que le
tourisme peut engendrer de nombreux couts environnementaux ou sociaux pour les
pays du sud lorsque son développement est anarchique. Cependant lorsque
le tourisme est planifié et qu'il encadré par certains gardes -
fous c'est un moyen de développement considérable pour les pays
du sud. Il ne nécessite qu'une dotation en capital naturel (qu'il faut
valoriser par la suite), et sous ces « meilleurs « forme il permet de
protéger l'environnement, notamment le tourisme responsable, le tourisme
durable ou l'éco-tourisme. Il constitue donc bien une façon de ne
pas choisir entre protection de l'environnement et croissance
économique. Dans ce cas le dilemme entre les 2 éléments
précités ne se pose plus.
Nous avons donc vu que le tourisme représentait un
enjeu environnemental, voyons à présent un pays du sud ayant
réussi à se développer grâce au tourisme.
Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice
via le tourisme.
Ce chapitre sera agrémenté de 2 sections : une
analyse dynamique du secteur touristique à Maurice, puis nous nous
interrogerons si le tourisme durable est appliqué sur l'ile Maurice.
Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice
Paragraphe 1) l'ile Maurice de l'indépendance
aux années 1990.
A son indépendance en 1968 l'ile Maurice (petit
archipel de l'océan indien si l'on recense Rodrigues qui est
éloigné de L'ile, mais qui sous autorité administrative de
Port Louis) fait l'objet de prédictions et de scénarios
catastrophiques. En effet l'indépendance de Maurice ne s'est pas
produite sans des heurts. En effets des conflits communautaires ont eu lieu, ce
qui conduit une partie de la population blanche ou métisse à
quitter l'ile Maurice car il était farouchement opposé à
l'indépendance. L'économiste Anglais James Edward Meade (prix
Nobel d'économie en 1977) fait une analyse malthusienne de la situation
sur l'ile. En effet l'ile dépendait fortement en 1968 du secteur
agricole. Et selon James Meade la croissance de la population est exponentielle
or la croissance des terres est linéaire. Cela débouchera
forcément sur un niveau de vie qui sera réduit. De plus le
multiculturalisme sur l'ile risque de provoquer des « chocs des
identités », et donc une confrontation. Le tableau
présenté
50
est bien sombre. Cependant les divers gouvernements vont
permettre le développement de l'ile en s'appuyant sur plusieurs secteurs
:
- Le secteur agricole (dont la canne à sucre
représente 70% de la production agricole) - Le textile avec une main
d'oeuvre bon marché qui cherche à concurrencer les pays
européens mais également les pays d'Asie du sud -est
- Le tourisme qui compte 18 000 voyageurs en 1970.
Ce sont les principaux piliers de l'économie
mauricienne qui vont contribuer au développement de l'ile.
Le tourisme mauricien va se développer grâce
à la mise en place d'une zone franche. A sa genèse (dans sa
période indépendante) dans les années 70, le tourisme
mauricien s'appuie sur son patrimoine naturel impressionnant. En effet l'ile
profite de sa végétation luxuriante, de son sable blanc, de ses
plages limpides (Iles aux cerfs), de ses cacades (Alexandra falls). En effet le
service notamment en termes d'hôtels de luxes ou de valeur de la chaine
touristiques (aéroports, infrastructures) est en retrait par rapport aux
pays européens ou même aux caraïbes. Les chocs
pétroliers de 1974 et 1979 provoquent une dévaluation de la
monnaie mauricienne pour faire face aux dévaluations européennes.
Cela se révèle être une catastrophe pour l'ensemble des
secteurs de l'économie de l'ile sauf pour le secteur touristique qui
enregistre 103 000 visiteur en 1977 (chiffres du ministère de
l'intérieur mauricien). Le secteur du tourisme fonctionne alors comme un
marché contra-cyclique (qui ne suit pas le cycle économique,
autrement dit qui ne suit pas la variation de la demande). Il y'avait en 1980
selon les chiffres du ministère du tourisme et des loisirs de l'ile
Maurice, 9227 emplois dans le secteur touristique contre 4035 dix ans plus
tôt. La création d'emplois s'est donc poursuivie pourtant dans un
climat récessif dans le secteur touristique. Le secteur touristique a
donc joué le rôle d'amortisseurs des chocs. En 1983 l'ile Maurice
va enfin sortir de la spirale inflationniste, l'ensemble des secteurs repartent
et la zone franche voit l'installation de nouvelles entreprises
étrangères (allemandes, françaises). Le Pib va connaitre
dès lors un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 5 % (tcam).
Dans les années 90 L'ile Maurice va connaitre une voir
une autre forme de tourisme se développer.
Paragraphe 2) le tourisme de 1990 à Nos jours
sur l'ile Maurice.
Dans les années 1990, le tourisme d'affaires va
fortement se développer sur l'ile Maurice. La création de la loi
Mauritius Offshore Business Activities Act (MOBAA) qui cherche à capter
le maximum de capitaux étrangers. Les investisseurs cherchant à
réaliser des investissements directs à Maurice ou des
investissements de portefeuilles font donc escale sur l'ile. Les stocks d'ide
représentent 15% du Pib en 1993, 1 ans après la mise en place
du
51
MOBAA. Ce tourisme d'affaires qui se développe
s'explique par une confiance des investisseurs. En effet l'ile Maurice est
devenu une république en 1992, le pouvoir judiciaire (bien
qu'extrêmement sévère) est séparé du pouvoir
exécutif. Le pouvoir législatif a la possibilité d'exercer
une activité de control sur le gouvernement et le cas
échéant d'adopter des motions de censures pour faire tomber le
gouvernement. Les institutions étant devenues « solides »
l'attractivité fiscale et sociale joue également un rôle.
L'impôt sur le revenu est uniquement de 15%, l'impôt sur les
sociétés de 15% également (contre 33% en France sur la
tranche haute) ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée qui est elle
aussi de 15%. Il n'y pas d'impôt sur les dividendes (elle est aux taux
forfaitaire de 30% en France c'est-à-dire indépendamment du
montant du revenu). Les contributions sociales que payent les employeurs sont
de 6% sur le salaire contre 60% en France sur l'ensemble des cotisations (csg,
et cotisations diverses.) Dans les années 2000 le secteur touristique
s'est modernisé, avec une dotation en facteur capital, c'est
l'apparition des nouvelles technologies de l'information et de la communication
(cybercité à ébènes) avec les boutiques Duty free
(établissements qui ne payent pas de taxes, et ou les composantes
informatiques sont peu élevés au niveau tarifaire). Le secteur
touristique mauricien a connu son apogée en 2009 avec 871 356 visiteurs
(soit la population de la Réunion en 2018). En 2017 près de 70 %
des arrivées de touristes étaient Européennes (la
moitié des voyageurs sont français ou anglais). Le secteur
touristique mauricien s'est fortement professionnalisé avec des services
proposés similaires aux européens. La main d'oeuvre travaillant
dans le secteur a également connu une dotation supérieure en
capital humain (traductrices parlant 5 langues parfois). Le tourisme
représente 14% du Pib de l'ile Maurice en 2017 soit le
3ième secteur de l'ile (toujours après l'agriculture
et la fabrication de vêtements).
Voyons à présent la section 2 de la partie
consacrée au développement de Maurice par le tourisme, à
savoir le tourisme de Maurice est -il fidèle au modèle de
l'écotourisme, ou du moins peut-on le caractériser de tourisme
durable.
Section 2) des tentatives vers le tourisme durable.
Paragraphe 1) la promotion par L'ile Maurice de
l'éco-tourisme.
Le principal signale que les autorités mauriciennes ont
lancés dans le sens d'un tourisme plus responsable c'est le programme
« Maurice ile durable (Mid) »applicable en 2016. Pour donner des
gages de bonne volonté aux institutions internationales telles que La
Commission des Nations Unies pour le développement durable, ou le Fmi
qui recommande une croissance plus inclusive des populations locales. Le
programme « Maurice ile durable » cherche de façon
générique à ce que les déchets soient
véritablement recyclés, à ce que l'environnement soit
protégé par la verbalisation systématique des touristes
dégradant l'environnement, à ce que les employés des
hôtels adoptent de bonnes pratiques environnementales (notamment que les
employés du secteur hôtelier limite la climatisation
52
quand le temps le permet). Le programme Maurice ile durable
cherche également à endiguer le gaspillage de l'eau (pour arroser
les jardins c'est l'eau de pluie qui devra être utilisé.) en
faveur de la population locale. Les énergies renouvelables telles que
les chauffe-eaux solaires sont obligatoires pour les hôtels.
L'utilisation de chauffe-eau électrique qui consomme
énormément de courants sont également proscrits car cela
augmente la consommation des centrales thermiques (celle de ST-louis fonctionne
majoritairement avec de l'huile lourde). Le « Mid » s'engage
également à ce que plus de jeunes mauriciens accèdent aux
études supérieur pour permettre la formation de chercheurs dans
le domaine des énergies renouvelables. Certains hôtels de Maurice
ont reçu le label « Mauritius Boutique Hotel ». Ce label
récompense les hôtels qui ont des pratiques environnementales
radicales. En effet l'ensemble de l'eau est réchauffé par
l'énergie solaire. Les bâtiments ont été construits
avec des matériaux respectueux de l'environnement et de la santé
des touristes. La climatisation se fait également par la force naturelle
des vents.
Nous avons donc vu que Maurice cherche à
protéger son environnement grâce à de meilleurs pratiques,
cependant il demeure des limites.
Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse.
Paragraphe 1) une biodiversité en danger.
L'ile Maurice de la date de son indépendance (1968)
à 2017 a connu un véritable tourisme de masse. En 1970 il n'y
avait que 18 000 visiteurs contre 870 000 seulement pour l'année 2017.
Les sols mauriciens ont donc connu une forte pression qui a rendu infertiles
certaines terres au détriment d'agriculteurs. 90% des forets ont
été abattus au profit d'hôtel luxueux ou de terre agricole
pour la canne à sucre. Le moustique qui est un vecteur de maladies
parfois mortelles comme le paludisme, ou parfois handicapantes comme le
chikungunya ou la dengue a fait longtemps figure d'épouvantail. Pour
contrer la propagation de moustiques qui transmettraient la maladie et surtout
pour éviter le scénario qu'a connu la réunion, les
autorités ont donc massivement désinsectisés les sites
avec des produits phytosanitaires. Il en résulta 15% d'espèces
végétales en moins (selon le Maurician Wildlife fundation). En
effet à la Réunion l'épisode du chikungunya a eu un impact
négatif indirect sur la fréquentation touristique. Selon
l'Institut du tourisme à la Réunion, il y'a eu 120 000 voyageurs
en moins durant l'année 2006 que pendant l'année 2005. La
fréquentation du mois de février, mars a également
diminué de 20% durant la même période. Les activités
nautiques ont également dégradé la biodiversité des
espèces de poissons. La bétonisation croissante a chassé
de leur habitat plusieurs oiseaux (c'est le cas du pigeon rose ou de la Foudi
de Maurice). De plus comme L'ile saint Domingue dans les années 2000,
les autorités peuvent faire penser que la biodiversité est
intacte, en ne montrant pas les couts causés par l'activité
touristique (ou en les dissimulant). Heureusement que ces dernières
années les
53
touristes ont davantage un comportement responsable pour la
biodiversité à Maurice. Cette biodiversité fait le »
package » du produit touristique mauricien.
Paragraphe 2) des tensions avec la population
locale.
Le gaspillage de ressources collectives comme l'eau pour des
activités récréatives qui plus est lorsque certains
mauriciens n'ont pas accès à l'eau courante (environ 20 % de
mauriciens n'auraient pas l'accès à l'eau courante en 2011)
peuvent susciter un sentiment de frustration envers les touristes. La
délivrance de titre du domaine public à des entités
privées peut se révéler néfaste, en effet certaines
portions de plage sont alors occupées par des organismes privées.
Ces organismes privés peuvent alors choisir qui a le droit de profiter
de ces plages. Généralement elles sont réservées
aux touristes. Cette « privatisation » peut donner le sentiment d'une
société à 2 vitesses ou les personnes venant de
l'extérieur sont favorisés. Cela peut également donner le
sentiment d'un « économisme » (la sphère
économique prime sur toutes les autres sphères y compris le
social) excessif. Les préoccupations des populations locales semblent
trop souvent reléguer au second rang. IL est patent qu'il faille trouver
un optimum entre le développement touristique et les
préoccupations des populations locales. Si tout est concentré sur
le développement touristique sans prise en compte des avis d'une
population domestique, un climat de défiance voire d'insurrection peut
s'installer. A contrario si aucun compromis ou aucune concession n'est fait par
une population locale aux autorités le développement d'un pays ne
pourra s'opérer via le secteur touristique (accepter par exemple qu'une
partie du territoire soit classé patrimoine de l'Unesco, et certaines
activités peuvent alors être interdites, c'est le cas de
randonnée dans ces zones).
Conclusion de la partie 2)
Le tourisme est une activité qui à bien des
aspects représente un avantage pour les pays du sud. Elle ne
nécessite pas l'utilisation de matières premières dont le
prix est fortement volatile, elle ne nécessite pas vraiment
l'utilisation de produits manufacturés (permet donc d'échapper
à la dégradation des termes de l'échange). Elle
nécessite cependant un patrimoine naturel, mais les pays du sud en sont
généralement bien dotés (grâce à des paysages
qui sont très différents, les plages, la montagne, les
vallées). C'est la valorisation de ce patrimoine qui fera la
différence, cela passe par un investissement dans l'éducation et
la santé (capital humain). Le tourisme nécessite
généralement une combinaison productive intense en travail, c'est
le cas dans les pays du sud, le travail coute moins cher que le capital
à cause de la main d'oeuvre pas cher. Le tourisme permettra
également sous ses formes les plus responsables de répondre aux
piliers du développement durable, et donc de préserver
l'environnement. Dans ce schéma de pensée il n'y a plus de choix
cornélien à faire entre
54
protection de l'environnement et croissance économique.
Les devises et les capitaux récoltés devraient cependant
être réorientés vers les populations les plus pauvres. Cela
permettrait alors de faire accepter certaines concessions accordés aux
touristes, cela permettrait surtout d'avoir une population en meilleur
santé, plus éduqué, éloigné des pentes
glissantes de la précarité. Le tourisme peut véritablement
alors être source de lien social.
Conclusion générale
La croissance économique reste donc un
élément sine qua non au développement des pays du sud.
Sans croissance économique il semblerait que le développement ne
soit pas possible. D'ailleurs pour sanctuariser leur développement, les
pays du nord ont connu des épisodes de croissance très forte lors
des tentes glorieuses (environ 5% de taux de croissance annuel moyen selon
l'INSEE de 1947 à 1972 en France). Les fruits de la croissance
économiques doivent cependant être répartis à
l'ensemble de la collectivité, et donc ne doivent pas être
captés par une minorité. La redistribution des revenus est donc
à cet égard un enjeu pour assurer le développement des
pays du sud. Cependant la croissance économique comporte certaines
limites. D'une part en terme méthodologique, la variation du PIB
mesurant la croissance économique ne prend pas en compte certaines
activités bénévoles ou domestiques, cela ne veut pourtant
pas dire qu'elles ne sont pas socialement utiles. Le bien être qui est
une finalité à laquelle chaque individu aspire n'est pas
exprimé par la variation du PIB. De plus les activités
industrielles pour arriver à une croissance économique dynamique
provoquent des phénomènes de pollution de l'air du sol et de
l'eau. La santé humaine est directement menacée par ces
phénomènes de pollution. Les activités de combustion vont
également fomenter une hausse des températures et donc une
récurrence des phénomènes cycloniques.
L'écosystème des pays du sud est également menacé
notamment par le processus d'abattage des arbres. Les pays du sud risquent donc
d'être les premières victimes des changements climatiques et des
externalités liés à la pollution. Face à
l'impératif de stimuler l'ensemble des déterminants de la
croissance économique (demande agrégée principalement
comprenant la demande de consommation des ménages et des
administrations, et la demande d'investissement des entreprises) pour oeuvrer
à la faveur d'un développement humain mais également de
protéger davantage leur environnement local, car les populations des
pays du sud sont les premières victimes de la dérégulation
du climat entre autre. Les pays du sud peuvent donc se retrouver en face d'un
dilemme. L'équation peut même paraitre insoluble. La commission de
Brundtland de 1987 a donné des pistes pour concilier croissance
économique et protection de l'environnement. Elle a même
intégré une dimension sociale avec la prise en compte des
générations futures mais également des «
générations présentes » qui sont pauvres ou
démunis. Les piliers du développement durable ont cependant
souffert d'atermoiements de la part des gouvernements qui n'ont rien mis en
place depuis le protocole de Kyoto en 1997 et surtout la Cop 21 en 2015.
D'autres économistes ont reproché au concept de
développement durable de manquer d'objectifs chiffrés ou de
modalités d'application.
55
L'OCDE a proposé pour accentuer le développement
durable, le concept de croissance verte. Cependant ce concept semble
inopérant pour les pays du sud, car il nécessite un
investissement majeur, même les pays du Nord n'ont pas entamé
cette phase de verdissement de la croissance. D'autres ont montré de
façon paradoxale que la croissance était la solution aux
phénomènes de pollutions. Les récents
phénomènes météorologiques démontrent que
les pays du sud ne peuvent « jouer aux dés » et doivent
concilier croissance économique et protection de l'environnement.
Certains penseurs ont martelés le concept de décroissance,
cependant il semble bien trop radical, et les avancées technologiques
devraient être ralenties au maximum, ce qui contrevient à toute
idée de progrès. Un des secteurs porteurs pour les pays du sud de
s'émanciper du dilemme croissance et protection de l'environnent est le
tourisme. Dans ses formes les plus responsables comme l'éco tourisme et
le tourisme durable, la croissance soutenable est parfaitement respecté.
Le tourisme permet par ailleurs de collecter des devises
étrangères, et des capitaux via les investissements directs
à l'étranger. Le tourisme permet donc d'investir grâce
à cette accumulation, d'investir dans le capital humain ou même de
diversifier son activité grâce à ces fonds propres.
Cependant un control plus poussé des devises ou des produits
touristiques vendus à l'étranger devraient être mis en
place. Cela permettrait d'éviter des fuites. Les pays du du sud doivent
également être vigilants aux aspirations de leur population pour
ne pas les exclure dans le cadre d'un développement touristique. En
effet un tourisme mal planifié peut engendrer également des
externalités comme l'acculturation ou la destruction du patrimoine
naturel des pays du sud. Pour illustrer le développement durable des
pays du sud via le tourisme nous avons pris l'exemple de l'ile Maurice.
C'était une ile qui à la fin des années 60 était
dans une certaine atonie à cause d'une démographie galopante et
d'une dépendance au secteur agricole. Grace à des politiques
volontaristes et d'outils comme la zone franche et la valorisation d'un
patrimoine naturelle l'ile Maurice a déjoué les pronostics la
condamnant à la récession ou à la spirale inflationniste.
L'ile Maurice au cours des 15 dernières années a même
consolidé « son produit touristique » en montant en gamme dans
les services mais également dans les emplois proposés. L'ile
Maurice est même un exemple à suivre pour d'autre pays du sud dans
le domaine touristique. Cependant elle a encore des défis à
affronter notamment inclure dans la croissance économique l'ensemble de
la population, ou rendre ses pratiques touristiques plus respectueuse de
l'environnement, car beaucoup d'espèces ont disparues ou sont en voies
d'extinctions. Dans ce mémoire nous nous sommes limités à
savoir si la croissance économique pouvait être conjuguée
avec la protection de l'environnement. Nous ne nous somme pas questionné
si la croissance économique serait infinis dans un monde ou les
grandeurs physiques sont finis. Nous avons choisi le prisme du
développement touristique pour répondre au pilier du
développement durable, car elle ne nécessite pas dans un premier
temps une dotation importante en capital humain, ou une combinaison des
facteurs intenses en capital. Cependant d'autres secteurs sont également
une possibilité de
56
développement pour les pays du sud. Le secteur des
énergies renouvelables en est la parfaite illustration. En effet les
pays du sud ont l'avantage d'être à proximité de l'ensemble
des énergies surtout le soleil (climat tropical) et d'être
à proximités des plages ou des
océans (énergies hydrauliques). Cependant il
faut avoir en esprit que cette « transition écologique «
nécessite une combinaison productive intense en capital et une forte
dotation en capital humain (ingénieurs). Ce secteur semble donc
plutôt réservé aux pays en développement comme le
brésil qui a déjà une croissance économique et des
structures solides, mais qui cherche à pérenniser son
développement (et à inclure plus d'individus dans le
processus).
Liste des annexes
57
Principale zone cyclonique du monde
Source : meteosinotica
En cas d'une hausse de la température ce sont davantage
ces zones qui sont concernés par les phénomènes
cycloniques plus récurrents.
58
Ce tableau montre que le secteur touristique est porteur, les
arrivées de touristes ont été en constante augmentation.
Il est intéressant de voir qu'outre des « géants du tourisme
» comme la France ou les Etats-Unis, il y' a des pays du sud comme la
Thaïlande ou l'Arabie Saoudite.
Liste des Abréviations et des acronymes
OMC = Organisation mondial du commerce, son siège
social est à Genève en suisse.
OMT= organisation mondial du tourisme son siège social est
à Madrid.
WTTC= World Travel and tourism council. C'est une sorte de
conseil pour les voyages et pour le tourisme
Pnud= Programme des Nations unies pour le
développement, son siège social est à New-York
Ocde= Organisation de coopération pour le
développement économique, son siège social est à
Paris.
Insee= Institut national de la statistique et des études
économiques.
MOBAA= Mauritius Offshore Business Activities loi qui essaye
de capter les capitaux étrangers à Maurice.
Tcam= Taux de croissance annuel moyen
Bibliographies
1. Banque mondiale, Rapport sur le développement dans
le monde 1992 - Le développement et l'environnement, Washington, 1992 ;
et le numéro spécial de la Revue Tiers Monde ayant pour
thème « Environnement et développement » (vol. 33, no
130, 1992)
MOUNIER Alain, 2016 "Critique de l'économie politique
du développement et de la croissance", Bréal.
Brown L.B. (2011), World on the Edge: How to Prevent
Environmental and Economic Collapse, Earth Policy Institute. W.W. Norton and
Company, New-York
Coase, R. H. "The Problem of Social Cost." The Journal of Law and
Economics 3.1 (1960): 1. Print
59
Daniel, Jean-Marc. Histoire Vivante De La Pensée
Economique Des Crises Et Des Hommes. Paris: Pearson, 2010. Print.
Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le
monde, Eska, 2000, p. 30. Alain Mesplier, Pierre Bloc-Duraffour - Le
tourisme dans le monde 2004
Site web: http:
https://www.lemauricien.com/article/tourisme-durable-constance-prince-maurice-sur-la-voie-du-tourisme-
durable///
www.oecd.org/fr/croissanceverte/travauxdelocdesurlacroissanceverte.htm
www.mauritiusisland.co/ecotourismeilemaurice.fr.php
http://www.voyageons-autrement.com/ecotourisme-ile-maurice.html
https://www.lemauricien.com/article/maurice-ile-durable-plan-d-action-approuve-gouvernement
www.ekopedia.fr/.../wiki/Biocapacité
http://regardssurlaterre.com/le-developpement-durableune-necessite-pour-les-pays-du-sud
Cours : de M Hermet «analyse et développement
humain», cour de M Zoulfikar « analyse conjoncturelle », cour de
M Svizerro « théorie du développement"
Table des matières
Introduction générale 6
Partie 1) Relations entre croissance économique et
protection de l'environnement :
théories, concepts et fondements. 11
Introduction de la partie 1 11
Chapitre 1) Croissance économique et protection de
l'environnement une difficile
cohabitation. 12
Section 1 : Théorie de l'environnement et des ressources
naturelles. 12
Paragraphe 1) La physiocratie 13
Paragraphe 2 : L'école classique 13
Paragraphe 3 : L'école néoclassique 14
Paragraphe 4 : l'école institutionnelle 16
Paragraphe 5 : l'école keynésienne 16
60
61
Paragraphe 6 : L'école Ecologique 17
Section 2 : Une croissance économique nuisible à
l'environnement. 17
Paragraphe 1) L'effet de la croissance sur le climat. 18
Paragraphe 2) les conséquences du réchauffement
climatique 19
Paragraphe 3) effets de la croissance au niveau de la
pollution 21
Paragraphe 4) les effets de la croissance économique au
niveau de la biodiversité 22
Paragraphe 5) les effets environnementaux sur la santé
24
Section 3 : Le cout de la dégradation de
l'environnement. 25
Paragraphe 1) un cout à supporter pour les pays du sud.
25
Paragraphe 2) La méthode du prix du marché 26
Paragraphe 3) la méthode du cout de substitution.
26
Paragraphe 4) La méthode contingente 27
Paragraphe 4) les marchés de références
27
Chapitre 2) vers une croissance soutenable. 27
Section 1) les limites de la croissance. 27
Paragraphe 1) le Pib un indicateur limité. 27
Paragraphe 2) la dette écologique 30
Section 2) la mise en oeuvre du développement durable.
32
Paragraphe 1) objectif du développement durable. 32
Paragraphe 2) la substitualité des capitaux. 33
Paragraphe 3) les partisans de la soutenabilité faible.
33
Paragraphe 4) les partisans de la soutenabilité forte.
33
Paragraphe 5) le développement durable dans les pays du
sud. 34
Chapitre 3) lien entre croissance et environnement : un faux
dilemme. 34
Section 1) l'urgence d'agir dans les pays du sud. 34
Paragraphe 1) l'urgence d'agir en raison de la hausse de la
température. 34
Paragraphe 2) une pauvreté qui pourrait s'accroitre
35
Section 2) une transition écologique rentable ? 35
Paragraphe 1) une croissance verte 35
Paragraphe 2) des énergies renouvelables. 36
Paragraphe 3) contraintes et limites d'une croissance verte.
36
Section 3) la croissance est la solution aux problèmes
environnementaux. 38
Paragraphe 1) une approche controversée 38
Paragraphe 2) la courbe environnementale de Kuznets. 38
Section 4) la croissance économique responsable de tous
les maux 40
Paragraphe 1) le développent durable un argument
fallacieux 40
Paragraphe 2) la décroissance soutenable ? 40
Conclusion Partie 1 41
Partie 2 application du développement durable à
un secteur porteur pour les pays du sud 41
Introduction partie 2 41
Chapitre 4) le tourisme une source de développement
pour les pays du sud. 42
Section 1) les différentes formes de tourisme en
relation avec les pays du sud. 42
Paragraphe 1) le tourisme d'affaires 41
Paragraphe 2) le tourisme de loisirs 42
Paragraphe 3) le tourisme culturel. 42
Section 2) les impacts économiques positifs du tourisme
sur l'économie des pays du sud. 43
Paragraphe 1) le tourisme permet aux pays du sud de combler un
« twin déficit » 43
Paragraphe 2) le tourisme un pourvoyeur d'emplois pour les
pays du sud. 44
Paragraphe 3) Le tourisme inclusif un moyen de réduire
la pauvreté. 45
Section 3) les effets économiques et sociaux
néfastes du tourisme. 46
Paragraphe 1) les fuites de devises. 46
Paragraphe 3) Les couts sociaux et environnementaux. 46
Section 4) les enjeux environnementaux du tourisme. 47
Paragraphe 1) le tourisme et les nuisances environnementales.
47
Paragraphe 2) vers l'écotourisme 48
Chapitre 5) le développement de l'ile Maurice via le
tourisme. 49
Section 1) Analyse dynamique de l'ile Maurice 49
Paragraphe 1) l'ile Maurice de l'indépendance aux
années 1990. 49
Paragraphe 2) le tourisme de 1990 à Nos jours sur l'ile
Maurice. 50
Section 2) des tentatives vers le tourisme durable. 51
Paragraphe 1) la promotion par L'ile Maurice de
l'éco-tourisme. 51
Section 2) les effets pervers d'un tourisme de masse. 51
62
Paragraphe 1) une biodiversité en danger. 52
Paragraphe 2) des tensions avec la population locale. 52
Conclusion de la partie 2) 53
Conclusion générale 54
Engagement de l'étudiant
En signant ci-dessous, je m'engage à ne pas avoir
pratiqué de plagiat dans la rédaction de ce mémoire
professionnel. Ainsi je m'engage à :
· Ne pas avoir copié intégralement tout ou
partie d'un livre, d'une revue ou d'une page Web, ou tout autre support, y
compris multimédia, même si le fragment est petit, sans
désigner clairement cette partie au moyen de la typographie comme
étant une citation (mettre cette partie entre guillemets ou italique...)
et sans en mentionner la source.
· Ne pas avoir illustré un travail avec des
images, des graphiques, des données provenant de sources externes, sans
en indiquer la provenance.
· Ne pas avoir résumé l'idée d'un
auteur (paraphrasé), même en l'exprimant dans ses propres mots, en
omettant d'en indiquer la source (le nom de l'auteur et les
références de l'ouvrage utilisé).
· Ne pas avoir traduit un texte, même
partiellement, sans en mentionner la provenance.
· Ne pas avoir utilisé le travail d'une autre
personne en le présentant comme le mien, même si cette personne a
donné son accord et même s'il s'agit d'un travail effectué
en collaboration (il convient de citer les collaborateurs).
· Ne pas m'être approprié,
intégralement ou partiellement, un document (mémoire, article...)
réalisé par d'autres.
Je suis informé que :
· Le plagiat est une atteinte au droit d'auteur et
à la propriété intellectuelle et peut constituer un
délit de contrefaçon.
· L'équipe pédagogique du master peut
utiliser des logiciels de détection du plagiat et demander la saisie de
la section disciplinaire de l'université qui peut sanctionner par une
annulation de l'épreuve et l'interdiction d'inscription dans un
établissement d'enseignement supérieur français.
Date et signature de l'étudiant :
63
Texte inspiré des chartes anti-plagiat de l'IEP de
Bordeaux
(
http://www.sciencespobordeaux.fr/modules/resources/download/default/Fichiers/Formation/
Charte_Plagiat_2009.pdf), l'université de Versailles-Saint-Quentin en
Yvelines (
www.etu.uvsq.fr) et de
l'université d'Evry-Val-d'Essonne
|