Conclusion partielle
Le manque d'hygiène et de l'assainissement constitue la
réelle entrave à la consommation d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin. Les habitudes des populations, les lieux de
conservation des eaux sont les moins souhaitables et les plus inadaptés.
Ce qui rend la population vulnérable face aux maladies opportunistes
comme le paludisme et ses corollaires, les maladis dermatologiques ainsi que
celles diarrhéiques.
CONCLUSION
Au terme de cette étude sur l'approvisionnement en eau
potable dans l'arrondissement de Toviklin, il ressort plusieurs
paramètres indispensables qui permettent de mieux comprendre les
problèmes d'eau qui se posent.
L'analyse de la situation de l'approvisionnement en eau
potable dans la zone de l'étude montre que la situation est alarmante
sur deux plans.
La mauvaise qualité de l'eau due aux mauvais
comportements relatifs à l'hygiène et à l'assainissement
des populations d'une part et d'autre part, les conditions
hydrogéologiques propres à la zone.
En effet, en dehors de la pluviométrie relativement
satisfaisante (900 à 1400 mm par ans) les populations de
l'arrondissement de Toviklin sont confrontées à un déficit
hydrique en l'occurrence pendant la saison sèche.
L'hydrogéologie indique clairement que
l'aquifère n'est pas aussi proche pour que l'eau de profondeur soit
facilement exploitée. Plusieurs essais dans certaines localités
de la zone d'étude ont été négatifs. Cette
géologie sur le sédimentaire côtier est souvent difficile
à prospecter. Ce qui justifie la profondeur des puits qui varie entre 60
et 125 mètres.
Ces puits en majorités tarissent pendant la saison
sèche et exposent ainsi les populations aux risques de contamination
hydrique du fait que l'eau issue de ces types de puits est remplie de sable et
de micro-organismes.
Quant aux puits modernes et aux forages, la mauvaise gestion
est la cause principale de leur abandon. Toutes situations qui
prédisposent les populations à recourir aux sources d'eau de
qualité douteuse.
La qualité de l'eau consommée dans les 10
villages (si on exclu le centre urbain (Toviklin I et II) est sans doute en
inadéquation avec la norme internationale de l'eau potable selon l'OMS
selon les résultats des analyses faites sur quatre échantillons
d'eau prélevés dans la zone d'étude.
Plusieurs individus sont victimes de maladies hydriques comme
les diarrhées chroniques surtout chez les nourrissons, les enfants et
les adolescents. De même, le faible pouvoir d'achat des populations ne
leur permet pas de s'approvisionner en eau potable (en moyenne 100 francs par
jour par ménage).
La situation la plus alarmante est le manque
d'éducation sanitaire (insuffisance d'agents d'hygiène et de
l'assainissement) et la sensibilisation afin de permettre aux populations de
bénéficier d'un environnement propre pour éviter les
petites maladies opportunistes.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous pouvons affirmer sans nous tromper que le problème
d'approvisionnement en eau potable, loin d'être un problème
spécifique à la localité de Toviklin est un
problème connu au plan mondial.
C'est alors qu'on se pose la question de savoir s'il existe de
solutions automatiques afin de régler définitivement ce
problème.
Toutefois, il faut pour ce cas spécifique de
Toviklin :
§ Sensibiliser les populations sur la
nécessité de garder l'environnement immédiat très
propre,
§ Faire un suivi régulier de la gestion des
ouvrages réalisés,
§ Renforcer le fonds communal de l'eau instauré
par la mairie afin d'aider certaines populations qui ne sont pas en mesure de
s'acquitter de la participation financière instaurée par les
partenaires avant la réalisation des ouvrages, à
bénéficier de l'eau potable,
§ Réduire la participation financière des
communautés bénéficiaires afin de permettre l'accès
à un plus grand nombre,
§ Responsabiliser la mairie pour la mobilisation de la
participation financière,
§ Initier chaque semaine des campagnes de
salubrité (suivi par la mairie) dans tous les villages,
§ Renforcer la capacité des Associations des
Usagers de l'Eau (AUE),
§ Passer à la professionnalisation des ouvrages
hydrauliques pour une meilleure gestion et un meilleur approvisionnement des
populations.
Aussi est il important de réhabiliter les puits
traditionnels dans certaines localités où la population est loin
de fournir la participation financière. Ceci peut être
initié par les communes. Toutes ces suggestions ajoutées à
la volonté politique des élus locaux et des gouvernants ne
pourraient-elles pas permettre de trouver un début de solutions à
cette situation qui a tant durée ?
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