Conclusion partielle
Cette partie de l'étude a permis d'avoir une vue claire
sur les équipements hydrauliques, sources d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin. Les conditions sanitaires dans cette
région ne sont pas du tout appréciables car aucune disposition
n'a été prise dans le sens de l'assainissement afin d'assurer la
potabilité de l'eau consommée. Quant à la qualité
de l'eau, elle n'est pas autant mauvaise compte tenu des résultats de
l'analyse faite sur quatre différents échantillons d'eau
prélevés dans la région. Cependant, il est important
d'appliquer des méthodes usuelles de désinfection pour rendre
l'eau plus potable.
Troisième partie :
Qualité de l'eau et la santé dans l'arrondissement de
Toviklin
Chapitre 5 : Problèmes sanitaires liés
à l'eau dans l'arrondissement
La santé de l'homme dépend de façon
primordiale de la qualité de l'eau et de son utilisation. Il doit
absorber quotidiennement une quantité minimale d'eau. L'eau est vitale
et ce besoin quantitatif a toujours été une évidence pour
l'homme puisqu'elle s'impose à lui par la soif. Malheureusement l'homme
a rarement la faculté de se rendre compte que l'eau peut entraîner
des risques de maladies.
Cette ignorance de la majorité des populations rurales
et urbaines constitue un véritable frein à l'éradication
des maux d'origine hydrique.
Selon l'OMS, plus de 80% des maladies qui sévissent
à la surface de la terre sont d'origines hydriques ou liées au
milieu aquatique. Sur le plan sanitaire, il convient de souligner, pour mieux
le regretter, que « L'eau est la première
cause de mortalité et de morbidité au monde, de façon
directe ou indirecte. Trois millions d'enfants meurent chaque année
avant l'âge de cinq ans du fait du manque d'accès à une eau
potable. Les épidémies de paludisme et de dengue qui affectent
plusieurs centaines de millions de personnes sont les plus grandes
épidémies mondiales » (Guéné C.
2004). L'arrondissement de Toviklin constitue aussi l'une des victimes de ces
maux.
I- Eau
et facteurs de maladies
Il existe deux facteurs fondamentaux qui expliquent la
présence des maladies hydriques dans l'arrondissement de Toviklin.
A-
FACTEURS CHIMIQUES ET NATURELS RESPONSABLES DE MALADIES
1-
Climat et ses implications
L'alternance de deux saisons de pluies et deux saisons
sèches maintient la permanence des vecteurs inféodés de
l'eau.
De part sa situation en latitude, le Bénin appartient
au domaine des climats chauds et humides de la zone intertropicale. Il se
trouve ainsi dans un ensemble climatique allant de l'est du Ghana à la
partie occidentale du Nigéria (BOKONON GANTA (BE) 1987 cité par
GODONOU(J) 1983 ).
Le faciès climatique de la partie méridionale
diffère de celle de la partie septentrionale.
En réalité, le sud du Bénin dans lequel
se trouve la commune de Toviklin connaît un climat subéquatorial
de type Guinéen ou Béninien. Il s'agit en effet d'un climat
à quatre saisons dont une grande et une petite pluvieuse qui s'alternent
avec une grande et une petite saison sèche.
En période d'abondance de pluie, les vecteurs ou
hôtes intermédiaires inféodés tels les
anophèles entretiennent tout au long de l'année, le cycle du
paludisme, pondant dans les collections aquatiques les larves qui s'y
développent et donnent naissance à de nouvelles
générations d'adultes. Ce qui maintient le taux
d'endémicité du paludisme à environ 18% du total des
maladies enregistrées à Toviklin.
Le paludisme reste alors la pathologie la plus
fréquente de la Commune suivi des infections respiratoires. Les
maladies diarrhéiques ont aussi une prévalence relativement
importante après le paludisme. Les autres infections connaissent une
faible prévalence.
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