3-Entretien des puits
En dehors des puits modernes, des forages, et des AEV qui
sont, à leur réception des sources d'eau potable, les puits
traditionnels constituent des sources d'eau de qualité douteuse. Les
populations n'entretiennent pas les alentours de ces puits. De plus les
bassines utilisées pour s'approvisionner sont pour la plupart des
bassines très sales. Par ailleurs, cherchant à équilibrer
la charge portée sur la tête, les femmes mettent des feuilles de
palmiers, d'autres herbes dans l'eau. Même si cette eau au départ
est de bonne qualité, elle devient polluée à cause du
comportement des bonnes dames. C'est le cas illustré sur le
schéma et la photo ci-dessous.
Lieux de conservation
(Jarres)
Puits traditionnels/
Citernes
Matériels de transport
(Bassines, bidons etc) utilisation branchages, les toiles
cirées
A la source, Pollution (15%)
pollution (20%)
Pollution à 10%
Ce schéma illustre l'itinéraire emprunté
par l'eau et les conditions dans lesquelles ces eaux sont entretenues. La
relation directe qui se dessine est la contamination de ces eaux qui, quelle
que soit la source se trouve polluée à la consommation. Un
travail important se doit d'être fait afin de permettre aux populations
de se rendre compte du danger qu'elles courent en adoptant ces moyens de
transporter et de conserver l'eau.
Photo n°6 : Puits traditionnel mal entretenu
à Akomè
![](Problemes-d-approvisionnement-en-eau-potable-dans-l-arrondissement-de-Toviklin12.png)
Cliché : Dégbey D. Février
2007
Cette photo montre les conditions dans lesquelles les femmes
s'approvisionnent en eau à partir des puits traditionnels. Des
conditions qui sont peu recommandées
B-
EDUCATION SANITAIRE
La santé des populations dépend aussi et surtout
de l'organisation interne des centres de santé et de la
disponibilité de ses agents en nombre suffisant avec le personnel
qualifié et rompu à la tâche avec le coût des soins
à la portée des populations.
1-
Formations sanitaires
Dans l'Arrondissement, il n'existe que le centre de
santé de la commune avec un total de 18 agents.
Par contre dans les milieux un peu plus reculés du
centre ville, les populations sont soignées par des personnes n'ayant
pas nécessairement les qualités requises pour faire le travail et
ce pour plusieurs raisons : traitement à moindre coût,
l'automédication avec des médicaments de qualité douteuse.
Pendant que l'OMS prévoit un médecin pour 10.000 habitants, la
commune de Toviklin a un seul médecin pour plus de 69000 habitants.
Toute situation qui ne garantie pas l'accès aux soins de qualité
aux populations surtout lorsqu'il s'agit des maladies hydriques.
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