SIGLES
ET ACRONYMES
AEV : Adduction d'Eau Villageoise
ASECNA : Agence pour la
Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à
Madagascar
AUE : Association des Usagers de
l'eau
BF : Borne Fontaine
CENATEL : CEntre NAtional de
TELédetection et de la Surveillance de la Couverture Forestière.
CRDS : Centre Régional de
Développement Sanitaire
DAEP : Direction de l'Approvisionnement
en Eau Potable
DDSP : Direction Départementale
de la Santé Publique
DG Eau : Direction
Générale de l'Eau
DH : Direction de l'Hydraulique
DHAB : Direction de l'Hygiène et
de l'Assainissement à la Base
DIE : Direction de l'Information sur
l'Eau
DIEPA : Décennie Internationale
de l'Eau Potable et de l'Assainissement.
DSRP : Document de Stratégies de
Réduction de la Pauvreté.
FED : Fonds Européen de
Développement
FLASH : Faculté des Lettres, Arts
et Sciences Humaines.
FPM : Forage équipé de
Pompe à Motricité humaine
HAADI Sud : Projet Hydraulique et
Assainissement en Appui au Développement Institutionnel Sud
IGN : Institut Géographique
National.
ImS : Intermédiation
Sociale
INSAE : Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique.
OMD : Objectifs du Millénaire
pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé.
PADEAR :
Projet d'Assistance au Développement du Secteur de
l'Alimentation en Eau Potable et de L'Assainissement en milieu Rural
PDC : Plan de Développement
Communal.
PE : Point d'Eau
PEA : Poste d'Eau Autonome
PM : Puits Moderne
RGPH3 : Recensement
Général de la Population et de l'Habitat de 2002.
SBEE : Société
Béninoise d'Electricité et d'Eau
SDH : Service Départemental de
l'Hydraulique
S Eau : Service de l'Eau
SERHAU-SA : Société
d'Etude Régionale, d'Habitat et d'Aménagement
Urbain.- Société Anonyme
SEPS : Service des Etudes, de la
Planification et du Suivi
SHU : Service Hydraulique Urbaine
SONEB : Société Nationale
des Eaux du Bénin
UAC : Université d'Abomey
Calavi.
UNB : Université Nationale du
Bénin
AVANT PROPOS
En choisissant ce thème à la fin de
notre formation en Géographie, option aménagement du territoire,
nous nourrissons l'ambition d'apporter notre pierre à
l'amélioration des conditions de vie des populations de la commune de
Toviklin. Le développement d'une localité ne peut jamais se
dissocier de la satisfaction des conditions minimales des populations en
matière d'eau potable.
Contribuer
véritablement à la réduction des difficultés
qu'éprouvent les femmes et les enfants à aller chercher de l'eau
tous les matins et tous les soirs fait partie de notre prérogative car
le développement de la nation part de la base. Au départ, nous
avons choisi de mener la recherche sur toute l'étendue de la commune,
mais compte tenu de l'expérience de nos professeurs dans le domaine de
la recherche, ils nous ont conseillé de la réduire à
l'échelle d'arrondissement. Une telle attitude nous a permis
d'être plus efficace dans nos travaux. Cette étude qui porte sur
les problèmes de l'approvisionnement en eau potable des populations dans
l'arrondissement de Toviklin trouve son originalité dans le fait
qu'aucune recherche d'envergure n'ait été effectuée dans
ce domaine. Ainsi, elle permettra aux élus locaux d'adopter une
politique plus appropriée en matière d'approvisionnement en eau
potable afin de réduire les différents risques liés
à cette denrée très chère si elle était de
qualité douteuse. Les maladies opportunistes causées par ces eaux
de qualité douteuse réduisent l'efficacité et le dynamisme
des populations dans les différentes activités
génératrices de revenus, sources de financement de
l'éducation des enfants et de la satisfaction des besoins fondamentaux
de l'homme.
C'est de cette manière que nous pensons apporter notre
modeste contribution au processus de développement communautaire dans
notre commune, oeuvrant ainsi pour la mise en oeuvre des objectifs du
millénaire pour le Développement et les prérogatives de la
décentralisation.
DEDICACE
Je dédie ce travail :
C au Seigneur Dieu Tout Puissant qui nous a donné le
souffle de vie et qui guide nos pas,
C à mon père Mègnonhou DJIDJI pour
l'amour et la confiance,
C à ma mère Philomène D.
AGBOHOUNGA ; combattante aux espoirs infinis, reçois mes
premières reconnaissances à travers ce travail,
REMERCIEMENTS
Tous mes remerciements vont :
A mon maître de mémoire, Dr Germain GONZALLO qui
n'a ménagé aucun effort pour accepter de suivre ce travail, de
m'apporter ses compétences techniques et de me donner les orientations
nécessaires dans le cadre de la rédaction de ce mémoire de
maîtrise. Recevez monsieur le professeur, toutes mes gratitudes et toutes
mes reconnaissances.
A mes soeurs Marie, Louise, Houéfa et à mon
frère benjamin Eugène K. DJIDJI, pour n'avoir jamais douté
de ma détermination.
A mon fils, Agnon Elfried Boris DJIDJI et à sa maman
Blanche ALIDJINOU pour toute la compréhension et les sacrifices
acceptés.
Aux amis et frères Coffi DAVO, Dieudonné FAMBO,
Nestor ZANKPO, Bruno KAKPO, Daniel EDAH et Eric TOHOUINDJI, pour le combat
que nous menons ensemble.
A monsieur SOSSOU Antoine pour son soutien moral,
matériel et financier.
Qu'il me soit aussi permis de remercier tout le personnel de
la Direction Générale de l'Eau pour m'avoir accordé un
stage. Je remercie particulièrement le Directeur Général
M. Samari BANI et le DGA M. Christian ATINDEHOU, le DAEP M. Germain LOKO, le
C-SHU M. Donatien AHOUANSE et le coordonnateur du Projet PADEAR GTZ/Kfw M.
MARCOS Philibert qui n'ont ménagé aucun effort afin de m'offrir
tout le cadre et le soutien nécessaire pour la réussite de ce
travail.
Aux agents de la mairie de Toviklin dont les responsables du
service planification.
A tous les amis et parents frères qui de près ou
de loin m'ont soutenu pour ce travail, recevez ici tous mes sentiments de
gratitude et de reconnaissance.
RESUME
Malgré les nombreuses stratégies
élaborées pour favoriser son accès dans le monde, le
problème de l'eau et surtout celui de l'eau potable continue de se poser
avec acuité dans la majorité de nos régions.
Notre recherche qui porte sur les problèmes de l'eau
potable dans l'arrondissement de Toviklin a consisté à la
recherche documentaire, à l'enquête sur le terrain, aux
interviews, à l'analyse et à l'interprétation des
données recueillies. Cette méthode nous a permis d'aboutir aux
résultats selon lesquels les populations de l'arrondissement de Toviklin
manquent cruellement d'ouvrages hydrauliques, l'hygiène et
l'assainissement de base ne constituent pas la préoccupation des
autorités. Les résultats de nos analyses au laboratoire de la
Direction Générale de l'Eau ont confirmé la qualité
de l'eau consommée par ces populations. Pour y remédier, nous
avons fait des suggestions.
Mots clés : Approvisionnement, eau potable,
hygiène, assainissement, Toviklin
ABSTRACT
In spite of many
strategies worked out to support its access in the world, the problem of water
and especially that drinking water continuous to be posed with acuity in the
majority of our areas. Our research which relates to the problems of drinking
water in the district of Toviklin consisted with the information research, with
the investigation on the ground, the interviews, the analysis and the
interpretation of the data collected. This method enabled us to lead to the
results according to which the populations of the district of Toviklin miss
hydraulic works cruelly; the basic hygiene and cleansing do not constitute the
first problem of the authorities. The results of our analyses at the laboratory
of the General Direction of Water confirmed the quality of the water consumed
by these populations. To cure it, we made suggestions.
Key words: Provisioning, drinking water, hygiene,
cleansing, Toviklin
INTRODUCTION
« Eau, plus que la vie, tu es la vie »
(Antoine de Saint- Exupéry, 1938).
Cette denrée précieuse qu'est l'eau est un élément
indispensable pour le développement humain.
L'histoire de l'évolution de la société
humaine a révélé que pour un développement
harmonieux de l'homme dans son milieu, il faut l'existence de l'eau en
quantité et en qualité. L'évaluation de l'importance de
l'eau est certes difficile à effectuer compte tenu du rôle qu'elle
joue dans le processus de l'épanouissement de l'homme, mais il est
certain que sans eau, il n' y aurait pas de vie sur terre.
L'approvisionnement en eau potable est la fourniture continue
d'eau saine en quantité suffisante, et son accès facile ne
nécessitant pas une longue marche et une longue attente. Cette eau est
une garantie pour une santé saine, et partant du développement
économique. Elle est d'une nécessité impérieuse
pour l'homme chez qui elle représente 90% de son volume et 2/3 de son
poids corporel (L. ODOULAMI, 1998, p 23)
Soucieuses d'améliorer les conditions des populations
à l'accès à l'eau potable, les Nations Unies ont
lancé en 1981, la décennie Internationale de l'Eau Potable et de
l'Assainissement (DIEPA ; 1981-1990) avec pour objectif, la fourniture
d'eau saine à plus de la moitié de la population du globe qui en
manque, principalement dans les pays du tiers monde. Le Bénin faisant
partie de ce bloc a souscrit à ce programme en mettant sur place un plan
d'urgence qui vise à équiper tous les villages en eau potable et
pérenne sur la base d'un point d'eau pour 500 habitants
(Stratégie Nationale de l'Approvisionnement en eau potable en milieu
Rural du Bénin 2005-2015, page 5).
Cependant, le manque de pérennité des
investissements engagés a été le principal point faible
relevé par le bilan de la DIEPA à la Conférence
Internationale de New Delhi en 1990. En vue de corriger cette situation, le
gouvernement béninois a mis en place en 1992, le Projet d'Assistance
au Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau Potable et de
l'Assainissement en milieu Rural (PADEAR). Ce projet a permis de mobiliser
environ 65 milliards de francs CFA (soit 114 millions de US $) et de
réaliser 6000 installations hydrauliques (forages équipés
de pompes à motricité humaine, puits cimentés à
grand diamètre, adduction d'eau villageoise).
Ainsi, la norme d'équipement est passée de
« 1 point d'eau pour 500 habitants à 1 point d'eau pour 250
habitants ».
Toviklin fait partie des communes qui continuent de manquer
d'eau et surtout d'eau potable.
Aujourd'hui dans cette commune, la question de l'eau se pose
dans toutes les dimensions avec tous les problèmes qu'elle engendre.
Créée en 1978 à la suite de la reforme
de l'organisation de l'administration territoriale au Bénin, cette
commune au Sud ouest du Bénin dans le Département du Couffo est
caractérisée par une croissance démographique
galopante.
En effet, sa population estimée à 31299 en
1979, 50805 en 1992 avoisine en 2002, 60910 habitants (RGPH3) avec 27668
hommes et 33242 femmes et estimée à 72186 en 2006. La
population de l'arrondissement de Toviklin seul compte en 2002, 13562
habitants. En 2006, sa population est estimée à 16075
habitants.
Cette réalité démographique a
engendré l'augmentation des besoins des populations en ressources
alimentaires dont principalement l'eau.
L'arrondissement de Toviklin a retenu notre attention dans ce
travail car étant le chef lieu de la Commune et entravé par ce
problème d'eau surtout dans ces hameaux les plus reculés.
La situation géographique, les conditions climatiques
et édaphiques, la géomorphologie de cette région, le
faible pouvoir d'achat des populations, la croissance démographique
galopante, l'analphabétisme, le manque de volonté des populations
sont autant de facteurs qui justifient la pertinence de notre recherche sur le
thème « Problèmes d'approvisionnement en eau
potable des populations dans l'arrondissement de Toviklin ».
Ce travail fera le diagnostic des infrastructures
d'approvisionnement en eau potable, l'évaluation des besoins ainsi que
des propositions concrètes d'approches de stratégies pour fournir
de l'eau potable en quantité et surtout en qualité aux
populations de cet arrondissement.
Première partie : Les
données générales
Chapitre1 : Cadre théorique et physique
I -
Cadre théorique
A)
PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
1- Problématique
L'eau constitue un bien considéré à
l'instar de l'air, comme essentiel à la vie humaine. Elle est la plus
cruciale des ressources naturelles et qui rend la vie possible et soutient les
écosystèmes et les entreprises de l'homme. L'eau est à la
fois une ressource stratégique et l'élément de base
fondamental nécessaire à une économie saine (ODOULAMI L,
1999). L'accès à cette ressource pose encore d'énormes
difficultés dans plusieurs régions du monde dont
particulièrement les pays en voie de développement. En effet, un
milliard quatre cent millions environ d'êtres humains dans le monde
n'avaient toujours pas accès en 2003 à l'eau potable et parmi
eux, 450 millions se situaient en Afrique (Gauthier, 2004).
Alors qu'environ 85% de la population urbaine en Afrique ont
de l'eau potable, 55% de la population rurale n'y ont toujours pas accès
(Enterprise Works World Wide, 2003). La situation est surtout alarmante dans
les pays désertiques et sahéliens ou un litre d'eau vaut plus
qu'un lingot d'or (l'eau s'obtient dans certains pays désertique par
échange avec de l'or, parfois l'existence de ce métal ne garantit
aucune sécurité en approvisionnement en eau car elle manque avec
acuité). Sur le plan national, l'approvisionnement en eau potable en
milieu rural reste assez faible en 2003. La situation oblige cependant encore
plus de la moitié de la population rurale de s'approvisionner au
marigot, à la rivière, au puits non protégé et
même à partir des citernes remplies d'eau de pluie et mal
entretenues (Protos , janvier 2006). Il existe un lien direct entre le manque
d'accès à l'eau et toutes sortes de maladies dont sont victimes
les populations pauvres dans le monde, en particulier dans les pays en voie de
développement (Briand et Lemaître, 2004).
Aujourd'hui elle fait objet de grandes préoccupations
des chefs d'État et de gouvernements et de plusieurs institutions
nationales, régionales ou internationales comme, l'Union Africaine, le
NEPAD, l'OMS, l'UNICEF etc. , compte tenu de l'enjeu qu'elle représente
dans la vie de l'homme à travers plusieurs projets ou programmes.
Au Bénin, des populations continuent de souffrir de la
qualité de l'eau telles que celles de Toviklin dans le
Département du Couffo. Les effets néfastes des difficultés
d'accès à l'eau potable sur la santé et l'hygiène
constituent aussi un facteur prépondérant dans le cercle vicieux
de la pauvreté dans cette commune. La charge d'aller chercher de l'eau
revient en effet aux femmes et aux enfants qui doivent souvent parcourir de
longues distances, leur laissant alors moins de temps pour des activités
génératrices de revenu, l'éducation, etc. Ce
phénomène agit énormément sur l'économie de
chaque habitant, partant, de l'économie de la commune.
Dès lors, il convient de s'interroger sur les origines
réelles des problèmes relatifs à l'accès à
l'eau potable dans cette commune afin d'y remédier.
-Pourquoi le problème d'approvisionnement en eau
potable se pose dans l'arrondissement de Toviklin ?
-Comment les ressources en eau sont- elles
gérées dans cet arrondissement ?
Face à ces différents problèmes
liés à l'approvisionnement des populations en eau potable dans la
commune de Toviklin et dans son chef lieu en particulier, il urge qu'une
étude soit faite dans ce domaine afin de faire un diagnostic clair de la
situation et de proposer des approches de solutions.
2-Les
objectifs
a)
Objectif général
L'objectif général de cette étude est
d'appréhender et de contribuer à la résolution des
problèmes d'approvisionnement en eau potable des populations dans
l'arrondissement de Toviklin.
b)
Objectifs spécifiques
q inventorier les différentes infrastructures
disponibles relatives à l'approvisionnement en eau potable;
q Evaluer les besoins en eau potable de la
population ;
q Rechercher les stratégies d'approvisionnement et
analyser la qualité des eaux consommées dans
l'arrondissement ;
q Faire des suggestions en vue d'une meilleure gestion et d'un
meilleur approvisionnement en eau potable des populations.
B-
HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL
1- Les
hypothèses de travail
Les hypothèses qui guideront notre travail se
présentent comme suit :
- L'arrondissement de Toviklin ne dispose pas d'ouvrages
hydrauliques suffisants pour la satisfaction de ses besoins en eau potable
- L'absence d'accès permanent des populations à
l'eau potable est due à leur faible pouvoir d'achat, à la
mauvaise gestion des ouvrages existants et aux mauvaises conditions
hygiéniques;
- Il existe des stratégies pour un meilleur
approvisionnement en eau et une gestion adéquate des équipements
hydrauliques.
2-
Méthodologie de travail
Pour rendre compte des problèmes liés à
l'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin, une
démarche méthodologique s'impose. Celle que nous envisageons
comporte essentiellement trois phases à savoir :
-La recherche documentaire
-la collecte des données sur le terrain
-le traitement des données.
a)La recherche documentaire
C'est la recherche bibliographique : Elle s'est
intéressée d'une part aux ouvrages généraux sur
l'eau, l'assainissement, la santé et d'autre part aux travaux
spécifiques disponibles sur le thème. Nous avons disposé
d'une documentation assez riche et variée sur le Bénin, mais peu
d'informations sur notre secteur d'étude. Certes, le souci
d'acquérir des connaissances fiables et dignes d'intérêt
scientifique nous a permis d'orienter nos recherches vers les centres de
documentation, les bibliothèques et les services
spécialisés suivants : UAC, FLASH, OMS, GTZ, (Service
Départemental de l'Eau à Azovè) Mairie de Toviklin,
INSAE, Direction Générale de l'Eau à Cotonou, la Direction
Régionale de la SONEB à Lokossa, DDS Mono Couffo, etc....
Tous ces éléments sont résumés
dans le tableau suivant :
Tableau I : Tableau synoptique
Centre
|
Nature du document
|
Type d'information
|
DG Eau
|
Mémoires, thèse, articles, rapports
|
Approche méthodologique
|
DHAB, DDSP (MSP)
|
Livres, rapports et articles
|
Données et Information sur le cadre d'étude
|
Centre de documentation de l'INSAE
|
Rapports RGPH1979, 1992, 2002.
|
Données démographiques et statistiques sur la zone
d'étude
|
Centre de documentation de la FLASH/UAC
|
Mémoires, thèses, articles
|
Approche méthodologique
Information sur le cadre d'étude
|
b) Recherche sur le terrain
Après la collecte de la documentation de base, nous
avons effectué des recherches sur le terrain.
Ces travaux ont duré deux mois et se sont
déroulés en deux périodes : l'une pendant la saison
sèche et l'autre pendant la pleine saison pluvieuse;
caractérisées par deux phénomènes climatiques.
La saison sèche et la saison pluvieuse ont
été choisies afin d'étudier le comportement des
populations face aux problèmes de l'eau. Ces recherches ont
été menées par l'intermédiaire :
des fiches d'enquête élaborées pour
appréhender les problèmes de l'eau dans le milieu.
d'interviews et de discussions avec les responsables politico
administratifs locaux et centraux, les techniciens et les utilisateurs des
points d'eau.
Nos enquêtes ont porté sur les onze villages de
l'arrondissement de Toviklin à savoir : Toviklin I, Toviklin II,
Tannou-Avédji, Kpévé, Kpohoudjou, Davi, Doko
Atchanviguémè, Doko Djoudomè, Akomè, Zohénou
et Djigangnonhou.
Pour avoir des informations fiables, l'échantillonnage
a été fait en fonction de la densité de la population de
chaque village et de l'acuité des problèmes d'eau.
L'échantillon est donc obtenu suivant la méthode de choix
raisonné. Le pas de tirage est de 1/20e.Et puisque
l'arrondissement compte 2090 ménages nos enquêtes ont
porté sur dix ménages dans chaque village (suivant la
formule du taux d'échantillonnage E=n/N. Soit au total 110
ménages composés de personnes dont les âges varient entre
15 et 85 ans. Ceci a été rendu possible grâce aux concours
des chefs de village, des agents de la mairie et quelques personnes ressources
recommandées par le maire.
Les résultats de ces enquêtes ont une certaine
valeur représentative, car dans notre échantillon, toutes les
catégories socio professionnelles étaient
représentées : propriétaires de puits, puisatiers,
réparateurs de pompes, femmes autour des points d'eau, agents de
santé, chefs de ménage...
Nous avons par ailleurs fait l'observation directe sur le
terrain de certains points d'eau et examiné les caractéristiques
physiques d'échantillons d'eau.
Les résultats d'analyses physico-chimiques et
bactériologiques ont été obtenus au laboratoire de la
Direction Générale de l'Eau à Cotonou. Afin d'aboutir aux
résultats fiables, nous avons associé les technicien de
laboratoire au prélèvement, à la conservation et à
l'analyse des quatre échantillons prélevés dans
l'arrondissement suivant les exigences de chaque aanalyse. Enfin nous avons
procédé au dépouillement des résultats des
enquêtes, exploité toutes les données recueillies.
Il reste à signaler que lors du déroulement de
nos recherches, nous étions confronté à d'énormes
difficultés, notamment d'ordre technique et sociologique. A notre
arrivée dans les villages, les populations pensent qu'il s'agissait d'
un projet qui veut leur réaliser des puits et se mettent à
fournir de fausses informations, aggravant ainsi le niveau d'approvisionnement
en eau dans le village. Ceci fausse énormément les
données. Aussi, la plupart des itinéraires effectués
à motocyclette sur des voies en mauvais état nous ont
causé assez de peines. Quant aux difficultés financières,
elles ont été durement ressenties. Toutes ces étapes de
notre recherche ont abouti à la rédaction de ce mémoire.
c) Le traitement des
données
Après le travail sur le terrain, il importe d'analyser
les informations recueillies, les comparer à la réalité.
Les données recueillies sur le terrain nous ont permis de comprendre
les stratégies mises en place pour l'approvisionnement en eau potable et
les problèmes qui en découlent. Pour mieux conduire notre
recherche, nous avons demandé un stage à la Direction
Générale de l'Eau afin de nous familiariser avec les termes
techniques, les différentes procédures et stratégies mises
en oeuvre par cette institution pour donner satisfaction aux demandes en eau
des populations rurales. La Direction de l'Approvisionnement en Eau Potable
(DAEP) nous a donné le cadre nécessaire pour réaliser
notre chef d'oeuvre. Nous avons bénéficié de la
compétence technique de tous les cadres de cette direction qui n'ont
ménagé aucun effort à mettre à notre disposition un
ordinateur et de la documentation bien fournie.
II-
Cadre physique
A- LA
BIOGEOGRAPHIE DU MILIEU
1- Le
milieu naturel
La commune de Toviklin est créée en 1978
à la suite de la réforme de l'organisation administrative et
territoriale de cette même année. Elle couvre une superficie de
120 Km2 . Elle se situe entre 6°50'et 6°58' latitude nord
et 1°45'et 1°53' longitude ouest et limitée :
- au Nord par la commune de Klouékanmé
- au Sud par la commune de Dogbo
- à l'Est par la commune de Lalo
- à l'ouest par la commune de Djakotomey.
Elle compte sept Arrondissements dont six ruraux (Adjido,
Avedjin, Doko, Houédogli, Missinko, Tannou-Gola et Toviklin Centre)
L'arrondissement urbain Toviklin qui fait l'objet de la
présente étude compte 11 villages et 56 hameaux.
Il est limité au nord par l'arrondissement de Missinko
et d'Avédjin, au sud par la Commune de Dogbo, à l'ouest par
l'arrondissement de Doko et à l'est par la Commune de Lalo (cf figure
1). Il fait partie de la 6e zone agro écologique qui
représente la zone de terre de barre de Klouékanmè,
Djakotomey, Dogbo et Toviklin.
2-Le
relief
La commune de Toviklin présente un relief
relativement peu accidenté. Elle se situe sur le plateau
sédimentaire du continental terminal. Sa situation
hydrogéologique est caractérisée par le
sédimentaire avec l'affleurement du socle par endroit. Ce plateau
présente un relief structural comme tous les autres reliefs de
l'Afrique occidentale soudanienne. Il est constitué de formations
sédimentaires qui se sont déposées successivement sur le
socle précambrien (granite et grès). Les sols sont ferralitiques
et argilo sableux fortement dégradés mais très bien
drainés et à faible capacité de rétention. Il
s'agit en réalité des sols profonds et faciles à
travailler selon la culture. Mais il est pratiquement impossible de faire la
culture de contre saison à cause de l'inexistence de cours d'eau. Toutes
ces caractéristiques du relief de la commune de Toviklin ne favorisent
pas la présence de cours d'eau exploitable par les populations. La nappe
phréatique y est très profonde (60 à 110 m de profondeur).
B-
L'HYDROGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE
1-
Climat et hydrologie
Toviklin connaît un climat de type subéquatorial
avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches. La
température est relativement élevée. L'amplitude thermique
est de 6°C avec un maximum de 34°7C enregistré en saison
sèche (février -mars- avril) sans grande variation entre le jour
et la nuit. Le degré hygrométrique, comme dans tout le
Bénin, est moins élevé que dans les autres climats de type
subéquatorial. Il n'atteint que rarement les 80% tandis que
l'évapo-transpiration n'excède que rarement 1000 mm. Le nombre de
jours de pluie tourne autour de 100 jours par an.
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Il n'y n'existe non
plus d'importants plans d'eau où pourraient se développer les
activités de pêche. De même, la nappe phréatique est
très profonde, ce qui ne favorise pas la réalisation des ouvrages
en hydraulique villageoise. Ces facteurs sur les conditions climatiques et
hydrologiques ont un impact négatif sur l'approvisionnement en eau dans
la zone.
2-
Précipitation et végétation
La pluviométrie se situe entre 800 et 1400 mm d'eau par
an. Cette situation d'insuffisance se trouve aggravée par les
aléas climatiques observés ces dernières années
avec des répercussions désastreuses sur le secteur agricole.
La végétation naturelle a complètement
disparu pour faire place à une jachère arbustive et aux palmiers
à huile dont les performances agronomiques restent très faibles.
Dans cette région, la période de croissance
végétative varie entre 80 jours et 100 jours. Cette
végétation est aussi dominée en dehors du palmier
à huile de graminées.
Tableau II : Hauteur mensuelle
des pluies sur 30 ans (1974 -2004) à la station de DOGBO
Année
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2004
|
Total (mm) ((annuel
|
852,5
|
1081,2
|
783,8
|
379,6
|
763,9
|
1216,2
|
588,4
|
781,2
|
484,2
|
736,7
|
486,4
|
1045,8
|
1051,1
|
1074,8
|
513,9
|
838,4
|
1207,2
|
856,4
|
874,6
|
992,9
|
994,2
|
1068,6
|
1006,4
|
1012,1
|
835,8
|
1261,5
|
656,3
|
997,7
|
978,9
|
1081,7
|
1209,4
|
946,2
|
Source : D'après les données de
l'ASECNA Mai 2007
Ce tableau résume la moyenne annuelle
pluviométrique à le station de Dogbo.
Eu égard à tout ce qui précède, il
est alors nécessaire qu'une évaluation des besoins de la
population en eau potable soit faite en rapport avec la dynamique de la
population.
Chapitre 2 : Dynamique de la population
I -
Implications de la croissance démographique
A-
EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE TOVIKLIN
La population de Toviklin selon le recensement
général de la population et de l'habitat (RGPH) 2002 est de
60.910 habitants. Cette population est à dominance féminine, les
femmes représentent 54,46% de la population totale (PDC) Toviklin page
16-17).
Elle est en majorité jeune, à l'instar de
l'ensemble de la population béninoise (trois personnes sur quatre sont
âgées de moins de trente ans) et sa densité humaine est de
506 habitants au km2.
L'arrondissement de Toviklin à lui seul compte 13.562
habitants avec 6252 hommes contre 7310 femmes. Cette population urbaine a connu
une augmentation rapide à cause de l'urbanisation de la ville. Elle est
estimée à 16075 habitants en 2006. Ce qui agit
énormément sur la consommation en eau potable surtout pour les
activités domestiques et les petits commerces dans la ville. C'est ce
que illustre la figure 2 en prenant en compte la période 1979 - 2006.
0
5000
10000
15000
20000
Population
Année
Evolution démographique de 1979 à
2006
Population
7657
11173
13562
16075
1979
1992
2002
2006
y
Figure 2 : Evolution démographique
dans l'arrondissement de Toviklin
Source : INSAE, Juillet 2007
Ce graphique illustre l'évolution de
la population de l'arrondissement de Toviklin de 1979 à 2006. Cette
population estimée en 1979 à 7657 habitants est passée en
2006 à 16075 habitants avec un taux de croissance démographique
évalué à 1.96% l'an. Ce qui justifie aujourd'hui la
demande croissante en eau potable des populations pour la satisfaction des
besoins vitaux.
Selon la norme de la stratégie nationale
d'approvisionnement en eau potable, il faut alors 65 points d'eau (1PE/
250hbts) pour tout l'arrondissement.
Les enfants de 0 à 5 ans représentent 25% de la
population totale en 2002 (INSAE 2002). Cela signifie que cette frange de
la population de l'arrondissement a droit à 16 points d'eau. Aussi cette
couche est- elle très vulnérable à la consommation d'eau
de qualité douteuse et est ainsi exposée aux risques de
contamination de maladies hydriques dont principalement les diarrhées.
Cette situation justifie le taux de mortalité infantile très
élevé dans l'arrondissement.
B-
STRUCTURE SOCIO ECONOMIQUE
La Commune de Toviklin est essentiellement agricole. En 2002,
on y enregistrait 25.424 actifs agricoles dont 10159 dans l'arrondissement de
Toviklin. Ce secteur constitue la principale source de revenu pour la quasi
totalité de la population rurale de la commune. Mais dans le centre
urbain, les populations s'adonnent aux petits commerces comme la vente de
divers dans des boutiques, l'achat et la revente des produits agricoles surtout
chez les femmes. Toutefois, il faut retenir que les activités agricoles
dominent le milieu rural mais en revanche le milieu urbain est
caractérisé par le petit commerce et les services, toute
activité qui nécessite l'utilisation intense de l'eau.
II-
Evaluation des besoins en eau des populations
A-
NIVEAU DE SATISFACTION EN 2006
1)
Demande de branchement de la SONEB
La croissance démographique qu'a connue l'arrondissement
de Toviklin a engendré l'augmentation de la demande en eau. En effet, le
taux d'abonnement des populations de cet arrondissement au niveau de la
SBEE1(*)a passé de
2,5%en 1999 à 3,5% en 2006 et est estimé à 4,5% pour
2011.
Ces indicateurs montrent effectivement que la demande augmente au
fur et à mesure que la population s'accroît.
Le tableau suivant résume l'évolution de la demande
dans toute la commune depuis 2002.
Tableau III : Evolution de la demande de branchement de 2002
à 2007
Année
|
Demande de devis
|
Raccordement
|
Résiliation
|
2002
|
15
|
09
|
03
|
2003
|
07
|
08
|
04
|
2004
|
11
|
09
|
09
|
2005
|
13
|
06
|
00
|
2006
|
16
|
06
|
07
|
2007
|
05
|
04
|
02
|
Source : Plan d'investissement actualisé,
système d'AEP de Toviklin, Plan directeur Eau-période
2002-2011 ; Nov 2000
Ce tableau indique l'évolution de la demande en eau de
la SONEB (2002 à 2007). Ces éléments montrent le rapport
croissance démographique et demande en eau. Le même
scénario se produit dans les milieux ruraux. Toutefois, ces demandes ne
sont pas toutes satisfaites car parfois le devis dépasse le pouvoir
d'achat des populations (103 070 Fcfa) pour le raccordement d'une pompe
Par ailleurs, il n'est pas rare de rencontrer des coupures en
pleine ville pour cause de non payement de facture.
2-
Evolution des ouvrages hydrauliques
Les ouvrages hydrauliques regroupent les points d'eau tels
que les puits modernes, les forages et les adductions d'eau villageoise. Il
importe de souligner ici que depuis 2000, les populations sont conscientes
qu'elles ont la possibilité de bénéficier de ces
infrastructures hydrauliques mais faute de moyens, elles continuent de
s'approvisionner au puits traditionnels. En ce moment, les puits traditionnels
connaissent une fréquentation assez importante. Ces populations se
sentent ainsi en sécurité car elles pourront s'approvisionner
à ces sources d'eau de qualité douteuse sans attendre un long
moment.
B-
ESTIMATIONS POUR LA SATISFACTION DES POPULATIONS
1-
Besoins en 2007
La population de l'arrondissement de Toviklin selon les
estimations de l'INSAE (Mai 2007) est évaluée à 16075
habitants. Selon la norme de la stratégie nationale de
l'approvisionnement en eau potable en milieu rural (un point d'eau pour 250
habitants), il manque environs 50 points d'eau pour satisfaire l'arrondissement
de Toviklin en eau potable. Ces puits ou forages doivent être
réalisés avant 2008 si l'on devait respecter les OMD.
2-
Estimations des Puits Modernes et des Forages
Les enquêtes effectuées sur le terrain en
février 2007 et les données disponibles à la mairie de
Toviklin nous ont permis de nous rendre compte que la population de Toviklin ne
dispose pas de nombre suffisant d'ouvrages hydrauliques modernes (PM :08
et FPM : 01) . A cet effet, compte tenu des besoins ressentis par les
populations et en prenant en compte le taux de croissance démographique
qui est de 1,96% par an, il urge que des estimations soient faites pour les
huit années à venir.
Ainsi, il est urgent que d'ici à 2015 que les
populations de l'arrondissement bénéficient de 70 points d'eau
(PM, FPM, ou AEV).
Conclusion partielle
Les données générales recueillies sur la
zone d'étude présentent l'aspect théorique et physique de
la situation réelle en matière d'approvisionnement en eau
potable. Et pour mieux approfondir cette étude, il importe d'analyser la
situation d'approvisionnement et inventorier les équipements
hydrauliques existants dans cet arrondissement.
Deuxième partie :
Analyse de la situation de l'approvisionnement en eau potable dans
l'Arrondissement de Toviklin
Chapitre 3 : Ressources en eau dans le milieu
Les ressources en eau concernent l'utilisation des eaux de
pluie, des plans d'eau et les réserves souterraines. Les
disponibilités en eau varient en fonction du climat, de la nature
géologique du milieu et des types d'aménagement mis en place.
I-
Différentes sources d'approvisionnement en eau dans l'arrondissement
Les populations de l'arrondissement de Toviklin
s'approvisionnent à partir de trois sources fondamentales. Il s'agit
essentiellement des eaux de pluie (conservées dans les citernes), les
eaux de surface et de profondeur.
A-
EAUX PLUVIALES
1-Pluviométrie et hydrographie
La pluviométrie de la commune de Toviklin est
relativement bien connue grâce aux relevées
réalisées régulièrement à la station
météorologique de Dogbo. Les données
pluviométriques de 1974 à 2006 (33 ans) font apparaître les
caractéristiques principales suivantes.
Les pluies se répartissent sur les 12 mois de
l'année mais environs 80% tombent de mars à juin et de septembre
à octobre (6 mois). La pluviométrie annuelle moyenne de cette
période est environ de 1200 mm. (fig. 3)
En général, la saison des pluies s'installe
très progressivement entre mars et juillet pour atteindre un maxi en
juin et de façon moindre en juillet. Elle s'arrête très
rapidement en août avec une chute très rapide en septembre et
octobre. L'observation du graphique de la figure n°2 illustre bien la
répartition des pluies sur 33 ans. Les populations de l'arrondissement
surtout celles rurales s'alimentent à partir des eaux de ces pluies qui
sont généralement appréciées par leur douceur,
surtout dans les milieux où le problème d'eau se pose. Les lieux
de stockage de ces eaux sont divers et généralement mal
entretenus
Figure n°3 :
Répartition des pluies sur 33ans à la station de Dogbo
(1974-2006)
Source : D'après les données de
l'ASECNA Mai 2007
2-Données générales du climat
La commune de Toviklin est caractérisée par un
climat subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et
de deux saisons sèches :
q Une grande saison pluvieuse de mi mars à mi
juillet
q Une petite saison sèche de mi juillet à mi
septembre
q Une petite saison pluvieuse de mi septembre à mi
novembre
q Une grande saison sèche de mi novembre à mi
mars
Ces caractéristiques s'expliquent par la circulation
atmosphérique générale essentiellement régie par
deux masses d'air atmosphériques :
*L'air tropical continental sec désigné sous le
nom d' « harmattan »
*L'air équatorial maritime humide appelé
« mousson »
La rencontre de ces deux masses d'air crée un front,
le Front Intertropical (FIT) défini comme la surface de contact des deux
masses d'air. Le FIT se déplace suivant un mouvement de
balançoire. C'est ce balancement au cours d'une année qui
détermine les rythmes saisonniers du Bas- Bénin auquel appartient
notre secteur d'étude. Le climat de ce secteur d'étude
connaît fréquemment de fluctuations d'une année à
une autre ; ce qui a entraîné un déficit hydrique sur
les 33 ans d'observation de la pluviométrie surtout pendant les saisons
sèches.
3-
Déficit hydrique
Le déficit hydrique est la différence entre la
hauteur d'eau précipitée (P) et le pouvoir évaporant
(ETP). A la station de Bohicon, les valeurs moyennes décadaires des ETP
calculées à partir des observations de 1976 à 2005 et les
précipitations moyennes décadaires de 1976 à 2005 ont
donné les bilans potentiels hydriques suivants :
Tableau IV: Bilan potentiel à la station de
Bohicon (1976 à 2005)
Mois
|
Janv
|
Fév
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Total annuel
|
Pluies
(mm)
|
4,2
3,39
7,6
|
32,7
31,1
29,6
|
47,3
95,7
77,3
|
89,8
101,1
104
|
112.6
135
135.5
|
120.9
152.5
171.4
|
51.1
90.0
107
|
37.9
75.1
78.1
|
97.9
108.2
128.1
|
107.67
107.41
118.39
|
18.7
25.75
28.48
|
5.5
21.6
11.7
|
726.6
947.2
998.6
|
ETP
(mm)
|
45
41
41.9
|
48
43.1
44.1
|
53.3
47.8
46.4
|
50.1
47.1
46.4
|
46.1
45.8
44.8
|
40.3
39.7
38
|
38.6
35.3
36.5
|
37.8
35.5
36.3
|
40
37.4
37.1
|
42.7
41.2
37.1
|
44.3
42.1
42.8
|
42.5
39.3
42
|
528,7
495,3
453,4
|
D
Déficit hydrique
|
-40.8
-37.6
-34.3
|
-15.3
-12
-14.4
|
-5.9
47.9
30.9
|
39.8
54.1
57.6
|
66.5
89.2
90.7
|
80.6
112.8
133.4
|
12.5
54.7
70.5
|
0.0
40.0
41.8
|
57.9
70.8
91.8
|
64.9
66.2
81.2
|
-25.6
-16.3
-14.3
|
-36.9
-17.6
-30.3
|
197.9
451.9
545.2
|
Total
mensuel
|
-112.7
|
-41.7
|
72.9
|
151.5
|
246.4
|
326.8
|
137.7
|
81.8
|
220.5
|
212.3
|
-56.2
|
-142.3
|
1195
|
Source : D'après les données de
l'ASECNA, 2007
Ce tableau fait ressortir le déficit hydrique des mois
de novembre (56.2 mm), décembre (142.3mm), janvier (112.7mm) et
février (41.7mm).Les huit autres mois sont excédentaires comme
l'indique le tableau. Comme on le perçoit, le climat de type
subéquatorial du sud Bénin présente la
particularité d'être moyennement pluvieux. Les périodes des
saisons sèches uniquement connaissent les déficits hydriques. Ce
qui justifie le tarissement observé au niveau de certains points d'eau
pendant les saisons sèches.
B-
EAUX DE SURFACE
Le relief de la commune de Toviklin est peu accidenté.
Sa situation hydrogéologique est caractérisée par le
sédimentaire avec l'affleurement du socle par endroits. Il s'agit du
plateau sédimentaire du continental terminal. Ce relief ne permet pas
à cette commune de bénéficier de l'accumulation ou de la
stagnation des eaux de pluie.
Ici, les eaux de surface dont nous pouvons parler sont les
eaux stagnantes qui se constituent juste après les grandes pluies
surtout pendant la grande saison des pluies (mi mars à mi juillet).
Ces plans d'eau ont une durée de vie très
limitée en fonction de l'importance de la quantité de pluie
tombée.
Lorsque la quantité d'eau tombée est assez
importante, ces eaux stagnantes aux abords des routes durent jusqu'à une
semaine. C'est le cas de la zone située entre le village Akomè et
Tannou -Avédji.
Par ailleurs, certaines populations creusent elles mêmes
des fossés lors de construction des murs en terre de barre pour
emmagasiner l'eau pour pétrir le sable. Elles sont aussi
utilisées à la production d'huile rouge (préparation de
noix de palme, lavage du matériel de travail etc.
Pendant la saison pluvieuse, ces trous creusés sont
remplis de l'eau de pluie dont la durée d'assèchement va
jusqu'à deux semaines.
De façon générale, l'eau de pluie est
utilisée pour satisfaire plusieurs besoins à savoir :
- pétrir le sable pour la construction des murs en
terre de barre, les maisons en dur,
- arroser les cultures de contre saison comme la
tomate ;
- laver les habits, les divers ustensiles de cuisine etc...
Finalement, ces trous sont remplis d'ordures
ménagères, constituant ainsi des nids de moustiques et
responsables de plusieurs maladies comme le paludisme (cf. cycle du paludisme
en annexe)
C-
EAUX DE PROFONDEUR
Lorsqu'il pleut, une partie de l'eau se perd par infiltration
à travers les fissures et les pores de l'écorce terrestre et
descend sous l'effet de la pesanteur jusqu'à rencontrer une couche
imperméable d'argile ou roches compactes au dessus de laquelle elle
s'amasse : ce sont les réserves souterraines ou eau de
profondeur.
L'eau de profondeur est la source la plus importante des
sources d'approvisionnement pour la plupart des communautés
rurales ; elle offre des avantages multiples, notamment, elle est souvent
exempte de bactéries pathogènes et est
généralement utilisée sans traitement.
Les couches géologiques exercent un pouvoir filtrant
sur les eaux de profondeur. Ce pouvoir épurant est fonction des
données hydrogéologiques.
1-Données hydrogéologiques
Les études hydrogéologiques du secteur
d'étude reposent sur l'interprétation de la carte
hydrogéologique réalisée au 1/200 000e par M. ENGALENC
avec le projet FED en 1985 et celles des coupes de forages profonds et les
résultats de prospections géologiques effectuées en
février 2006 par HYDRO TPE pour le compte de la réalisation des
ouvrages hydrauliques dans l'arrondissement de Toviklin.
La commune de Toviklin est située sur les
aquifères de calcaires du paléocène, une nappe captive
exploitable par des forages de 90 à 190 mètres de profondeur. Il
s'agit des aquifères de sable de Mæstrichtien: c'est une nappe
captive entre les faciès argilo marneux du paléocène et du
socle ancien.
On y rencontre aussi des aquifères de socle qui sont
discontinus, très limités et à très faible
potentialité. Il en ressort deux types de nappes :
une couche d'altération argilo sableuse de 10 à
30 mètres d'épaisseur exploitable par des puits modernes à
grand diamètre et dont la perméabilité est de l'ordre de
8.10-6 m/s,
un rocher sous jacent à la couverture
d'altération dans les fissures qui constitue un aquifère
discontinu.
Cette diversité de nature géologique fait de la
commune de Toviklin, une zone plus ou moins difficile sur le plan
hydrogéologique.
La nappe est peu épaisse dans la région et
présente des disparité et on observe à certaines
profondeurs, des affleurements du socle. Cet état de chose explique le
tarissement précoce de plusieurs puits traditionnels dans la
région. ( fig.4)
Figure 4 : Coupe hydrogéologique du
Département du Couffo
Source : M. ENGALEC 1985, Carte
hydrogéologique modifiée
2-
Citernes, puits et forages
a) Citernes
Les citernes sont les simples trous de grand diamètre
creusés manuellement dans le sol à l'aide d'une pioche, d'une
pelle ou de tout autre matériel d'excavation. Elles sont aussi des
puisards sans margelle de faible profondeur (1 à 2 mètres)
souvent creusés par les populations à côté des
maisons construites en tôles ou dans le lit des eaux de ruissellement.
Ces citernes servent souvent à retenir l'eau de pluie ou les eaux de
ruissellement. Les citernes sont pour la plupart érigées à
côté des maisons en tôle avec un dispositif approprié
et fabriqué pour recueillir l'eau à travers des tuyaux, des
entonnoirs en tôle comme l'indique la photo n°1.
La Direction Générale de l'eau avait fait
l'option dans les années 1990 mais ces ouvrages ne garantissent ni la
potabilité de l'eau ni la durabilité de l'ouvrage.
Les eaux de pluie qui en sont issues ne sont pas de bonne
qualité car elles sont mal conservées. A cela s'ajoute la
pollution des eaux de pluie causée par l'insalubrité de
l'environnement immédiat.
Photo n°1: Citerne traditionnelle dans le
hameau de Sèkouhoué
Cliché : Dégbey D.
Février 2007
b) Puits
Selon le dictionnaire Larousse, les puits sont des trous profonds
creusés dans la terre pour en tirer de l'eau. Dans la commune de
Toviklin , on distingue deux sortes de puits :
-les puits ordinaires ou puits traditionnels
-les puits modernes cimentés.
Puits traditionnels
Les puits traditionnels sont des forages à grand
diamètre qui ne respectent pas les règles de l'art. Ces puits ne
sont pas cimentés jusqu'au niveau statique, c'est-à-dire jusqu'au
toit de l'aquifère. Les parois n'étant pas cimentées, on
enregistre des pousses de moisissures le long des trous de ces puits. Ces
moisissures polluent l'eau qui pourtant au départ est potable.
Au fil des ans, ces parois se dégradent et ensablent
ainsi le puits qui perd une grande partie du volume d'eau qu'il contient et
rend ainsi l'eau polluée. Les populations n'ayant autre source que cette
dernière sont obligées de se servir de l'eau de ce puits pour
satisfaire leurs besoins. Plusieurs maladies surviennent après la
consommation de cette eau, mais compte tenu de l'ignorance de la population,
personne n'en parle et toute infection hydrique est attribuée aux dieux.
C'est le cas de certaines maladies dermatologiques qui sont attribuées
au dieu SAKPATA, le dieu de la terre.
Les puits sont au nombre de 89 lors de notre dernier passage
dans les villages et quartiers de Toviklin en juin 2007. Ils sont pour la
plupart abandonnés par les populations car ayant fait plusieurs
années sans entretien deviennent de vieux puits taris et subissent
des désagrégations à cause de leur âge. Ils
appartiennent à des familles ou à une seule personne dont les
eaux sont destinées à la vente.
Dans l'arrondissement urbain (Toviklin I et II), ces puits ne
sont plus nombreux, ils sont délaissés au profit des eaux de la
SONEB. Les quelques individus qui continuent de s'approvisionner à cette
source sont ceux dont le pouvoir d'achat est très faible.
La qualité de l'eau au niveau des puits traditionnels
est douteuse par rapport à celle des puits modernes car ces puits
traditionnels sont soumis à des effets polluants. Cela s'explique par
les raisons suivantes :
v la technique de captage des eaux, ce qui engendre un
fréquent éboulement des parois.
v les moyens d'exhaure ne sont rien d'autre que des puisettes
en caoutchouc munies de cordes.
v la protection n'est qu'une simple couverture de bois, de
feuille de palmier ou de feuille de tôle pour les nantis.
v l'absence d'une margelle et d'une aire anti -bourbier
facilite l'intrusion des eaux de ruissellement.
v l'absence de cuvelage laisse pénétrer les eaux
d'infiltration des alentours où les hommes, les femmes et les animaux
domestiques déposent leurs excréments.
Les puits traditionnels sont plus nombreux que ceux modernes
dans l'arrondissement car ils représentent pratiquement 60% des ouvrages
hydrauliques.
Photo n°2: Puits traditionnel dans le village de AKOME
Cuvelage non renforcé,
Cliché : Dégbey DJIDJI,
Février 2007
Dans l'arrondissement de Toviklin, ces puits traditionnels
sont plus fréquentés que les puits modernes à cause du
coût de la bassine d'eau. En effet, les populations
préfèrent cette eau de qualité douteuse pour plusieurs
autres raisons à savoir :
- la distance entre elles et le puits moderne,
- le coût de la bassine d'eau
- la fréquentation des puits par les femmes,
- difficulté de trouver un compagnon pour aller puiser
l'eau car ceci se fait souvent à deux au moins pour réduire les
peines.
Les puits modernes
Les puits modernes sont des puits à grand
diamètre (1,2m à 2,2m) pouvant atteindre 100 mètres de
profondeur selon le niveau des aquifères et selon l'unité
hydrogéologique de la région. Dans l'Arrondissement de Toviklin,
ces puits sont financés par la Direction Générale de l'Eau
sur appui financier à travers des programmes tels que PADEAR, COOP92,
GTZ/KFW, OPEP/KFW, JAPON, BADEA, CEAO, CE I, IDA-DANIDA, USAID, SNV, FED, CBA
etc exécutés par les ONGs ou des entreprises travaillant dans le
domaine de l'approvisionnement en eau comme FORAG-FORATEC, INTRAFOR, FORAG-SA,
NISAKU, BATICO-BENIN. Ceci se fait avec la participation financière des
populations locales selon les indications des stratégies nationales
d'approvisionnement en eau potable et le principe « l'eau paie l'eau
» (250.000F pour les FPM, PM, et 5% du coût des ouvrages AEV).
Construits suivant des techniques modernes un puits moderne
correspond à un point d'eau et est en mesure d'alimenter 250 habitants
dans les conditions judicieuses d'usage. Les parois des puits modernes sont
cuvelées jusqu'au captage. Dans l'arrondissement de Toviklin, nous avons
enregistré au 31 décembre 2006, huit puits modernes
financés par les structures ci-dessus citées.
Au total, il existe 09 puits modernes dont le moyen d'exhaure
est pour la plupart des poulies ou des treuils. Il est à noter qu'aucun
PEA n'est disponible dans l'arrondissement ainsi que des AEV.
Au 31 décembre 2006, la population de l'arrondissement
de Toviklin pour s'approvisionner normalement en eau potable selon les normes
de la stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable en
milieu rural a besoin de 59 points d'eau car pour une population de 16075, le
taux de couverture est de 15.24% et le taux de desserte est de 8.47%.
Pendant que la population de cet arrondissement
s'accroît au rythme exponentiel, les demandes en eau des populations ne
sont pas satisfaites tant au niveau des AEV, des PEA qu'au niveau des
adductions d'eau de la SONEB.
Photo n°3: Puits moderne à Tannou-Avédji
(Cuvelage fortement renforcé en béton armé)
Cliché : Dégbey D. Février 2007
c) Forages
Les forages sont des ouvrages de captage des eaux
souterraines : ce sont des trous de diamètre relativement
réduit (creusés dans le sol à l'aide des machines
appelées sondeuses et pouvant atteindre une très grande
profondeur pour permettre d'extraire un important volume d'eau. Ils
interviennent dans le cadre des adductions d'Eau Villageoise (AEV)
Les forages permettent de parer aux difficultés
d'approvisionnement en eau potable dans les zones à faible
pluviométrie et dans celles où l'eau de surface est
polluée.
Le forage est muni d'un moyen d'exhaure qui est la
pompe : celle-ci est choisie en fonction des caractéristiques
ci-après.
-Le débit possible d'exploitation,(au moins
5,1m3)
- Le côte du niveau statique et dynamique
-le diamètre du forage
-la profondeur à laquelle la pompe peut descendre.
Dans l'arrondissement de Toviklin, il n'existe pas de PEA ni
d'AEV, il n'existe qu'un seul FPM dans le village de Doko Djoudomè qui
continue de fonctionner jusqu'au aujourd'hui.
Photo n°4 : FPM à Latéhoué
(Village de Doko djoudomè)
Cliché : Dégbey D. Septembre
2007
3-
Adduction d'eau de la SONEB
Pour conférer à l'arrondissement de Toviklin, le
caractère de centre urbain et atteindre les objectifs fixés par
la stratégie AEPA, l'idée de création de station de
pompage et de traitement d'eau par la SBEE naquit.
Ainsi, un château d'eau métallique de 84
m3 a été installé en 1987 et permet de
desservir le centre ville de Toviklin et récemment certains
arrondissements de la commune. Le système actuel d'environ 13
mètres de hauteur est alimenté par un seul forage qui a
été exécuté en 1987. Son débit est de
30m3/h (aquifère du Maestrichtien). Ce débit
assuré par la pompe d'exhaure est de 25 m3/h (HMT 100m). Le
traitement de cette eau se fait par chloration.
Le poste de chloration comprend :
. 1 pompe doseuse de débit 6,6 L /h
. 2 bacs pour la solution d'hypochlorite d'une capacité
de 250 Litres chacun.
Cette pompe est exploitée en moyenne 2h et 5h par jour
au maximum.
Aujourd'hui, 45% de la population du centre urbain
s'approvisionnent à la borne fontaine (Toviklin I et II)
Il existe à ce jour, 13 bornes fontaines dont 04 non
fonctionnelles et 09 fonctionnelles installées par la SONEB
laissées à la gestion des populations. Le non fonctionnement de
certaines bornes fontaines est dû à la mauvaise gestion (gestion
peu rigoureuse, clientélisme, favoritisme envers proches ayant aboutit
à une incapacité de règlement des factures). Il faut noter
que en dehors du centre urbain, les autres villages ne sont pratiquement pas
couverts par la SONEB. Ceci montre que au fur et à mesure qu'on
s'éloigne du centre ville, l'accessibilité devient de plus en
plus faible.
Photo n°5 : Château
d'eau de la commune de Toviklin
Cliché : Dégbey D. Février
2007
Tableau V : Récapitulatif du taux de couverture et
desserte de l'arrondissement de Toviklin en eau potable.
Paramètres
des zones
|
couvert
|
Non couvert
|
Desservi
|
Non desservi
|
Taux en %
|
15.24%
|
84.76%
|
8.47%
|
91.53%
|
Taux de couverture et de desserte en eau potable
à Toviklin
Couvert
Non couvert
Desservi
Non desservi
91,53%
15.24%
84.76%
8.47%%%
Figure 5 : Taux de
couverture et de desserte en eau potable à Toviklin
Source : D'après les données
du Service Départemental de l'Eau du Couffo; Mai 2007
II-
Situation sanitaire dans l'Arrondissement
La santé des populations d'un milieu dépend de
plusieurs paramètres dont principalement les conditions
hygiéniques, la qualité de l'eau consommée,
l'éducation des populations à la base, bref, de l'assainissement
du cadre de vie.
Cette partie du travail traitera de la situation sanitaire en
rapport avec la consommation de l'eau par les populations et son implication
dans la propagation des maladies hydriques.
A-
CONDITIONS HYGIENIQUES
En milieu rural, les populations sont pour la plupart
analphabètes. Cette situation ne permet pas de se garantir les
conditions minimales de santé. Toutes situations qui mettent les
populations dans une insécurité sanitaire. Le pire est que elles
ne se rendent pas compte du danger qu'elles courent en se comportant de la
sorte. Partant, elles développent plusieurs maladies principalement
celles issues de l'eau. Il s'agit principalement des diarrhées
chroniques chez les enfants et les adolescents, le paludisme pratiquement chez
tout le monde et d'autres maladies dermatologiques. La situation est tellement
préoccupante que les autorités locales ont pris désormais
à bras le corps le problème d'assainissement dans la commune.
Mais faute de moyens, ils n'ont pas pu atteindre leur objectif.
Par ailleurs, il n'existe qu'un seul centre de Santé
public. Ce qui a favorisé la prolifération des centres
clandestins créés par des infirmiers formés sur le tas.
Cette situation moins reluisante plonge les populations dans une
insécurité sanitaire dans l'arrondissement.
1-
Traitement des ordures ménagères
Lors de notre enquête sur cette recherche, nous nous
sommes rendus compte que les ordures ménagères chez les
populations de l'arrondissement de Toviklin ne représentent aucune
menace. En effet, il n'est pas rare de rencontrer autour d'une maison, au bord
des rues, des ordures ménagères de toutes les formes ;
versées sans tenir compte de la proximité des habitants. Les
principales raisons qui justifient ce fait sont relatives au fait que les
autorités locales ne sont pas encore arrivées à
sensibiliser, à conscientiser la population sur la
nécessité de l'évacuation des ordures
ménagères hors des habitations. La conséquence
immédiate est que les enfants tombent régulièrement
malades alors que les moyens pour les soigner ne sont pas disponibles. Par
ailleurs, la décomposition de ces ordures ménagères cause
la pollution des eaux de surface et celles de profondeur à travers les
éléments chimiques toxiques qu'elles produisent.
Les lieux de conservation de ces ordures constituent pour les
populations les lieux d'aisance à cause du manque de latrine et
l'habitude des populations à aller dans les brousses pour se mettre
à l'aise. Ces éléments posent le problème
d'assainissement dans la zone d'étude
2-
Traitement des eaux usées
Les eaux usées sont celles qui ont servi à
laver, à faire la cuisine, la vaisselle etc et qui ne sont plus utiles.
Pour cela, il faut leur trouver un endroit très adapté pour
éviter la pollution des eaux des nappes ou de créer des nids de
prolifération des larves des moustiques très hostiles à la
santé des populations.
Dans l'arrondissement de Toviklin, nos enquêtes nous ont
révélé que 90% des populations versent les eaux
usées à côté des maisons, au bord des rues. Car
aucune disposition n'a été prise par les autorités pour
palier à ce problème.
3-Entretien des puits
En dehors des puits modernes, des forages, et des AEV qui
sont, à leur réception des sources d'eau potable, les puits
traditionnels constituent des sources d'eau de qualité douteuse. Les
populations n'entretiennent pas les alentours de ces puits. De plus les
bassines utilisées pour s'approvisionner sont pour la plupart des
bassines très sales. Par ailleurs, cherchant à équilibrer
la charge portée sur la tête, les femmes mettent des feuilles de
palmiers, d'autres herbes dans l'eau. Même si cette eau au départ
est de bonne qualité, elle devient polluée à cause du
comportement des bonnes dames. C'est le cas illustré sur le
schéma et la photo ci-dessous.
Lieux de conservation
(Jarres)
Puits traditionnels/
Citernes
Matériels de transport
(Bassines, bidons etc) utilisation branchages, les toiles
cirées
A la source, Pollution (15%)
pollution (20%)
Pollution à 10%
Ce schéma illustre l'itinéraire emprunté
par l'eau et les conditions dans lesquelles ces eaux sont entretenues. La
relation directe qui se dessine est la contamination de ces eaux qui, quelle
que soit la source se trouve polluée à la consommation. Un
travail important se doit d'être fait afin de permettre aux populations
de se rendre compte du danger qu'elles courent en adoptant ces moyens de
transporter et de conserver l'eau.
Photo n°6 : Puits traditionnel mal entretenu
à Akomè
Cliché : Dégbey D. Février
2007
Cette photo montre les conditions dans lesquelles les femmes
s'approvisionnent en eau à partir des puits traditionnels. Des
conditions qui sont peu recommandées
B-
EDUCATION SANITAIRE
La santé des populations dépend aussi et surtout
de l'organisation interne des centres de santé et de la
disponibilité de ses agents en nombre suffisant avec le personnel
qualifié et rompu à la tâche avec le coût des soins
à la portée des populations.
1-
Formations sanitaires
Dans l'Arrondissement, il n'existe que le centre de
santé de la commune avec un total de 18 agents.
Par contre dans les milieux un peu plus reculés du
centre ville, les populations sont soignées par des personnes n'ayant
pas nécessairement les qualités requises pour faire le travail et
ce pour plusieurs raisons : traitement à moindre coût,
l'automédication avec des médicaments de qualité douteuse.
Pendant que l'OMS prévoit un médecin pour 10.000 habitants, la
commune de Toviklin a un seul médecin pour plus de 69000 habitants.
Toute situation qui ne garantie pas l'accès aux soins de qualité
aux populations surtout lorsqu'il s'agit des maladies hydriques.
2-
Personnel soignant
Le personnel soignant de l'arrondissement de Toviklin
s'évalue à 18 agents avec 02 APE et 16
contractuels :
01 Médecin,
05 Infirmiers Diplômés d'Etat (IDE)
01 Sage Femme d'Etat, 03 Assistants sociaux, 02 commis de
pharmacie, 05 agents de soutien
01 particulier
Ce personnel a besoin de renforcement de capacité afin
de mieux satisfaire la population de Toviklin. A ce centre, il manque
cruellement le matériel de travail et il est très important de
l'équiper de façon adéquate afin que le service soit celui
de qualité.
Chapitre 4 : Gestion de l'eau par les populations
La gestion de l'eau par les populations se traduit par la
détermination de la couverture en quantité et en qualité
d'eau des communautés humaines en rapport avec l'assainissement de base
du milieu.
I-
Couverture en eau des populations
La couverture en eau des populations peut être
définie comme le pourcentage de la population ayant besoin de point
d'eau et qui l'a effectivement. Elle a pour composant la disponibilité
et l'accessibilité.
A-
DISPONIBILITE EN QUANTITE
1- Evolution des points d'eau
La situation de l'ensemble des points d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin a été évaluée comme
l'indique le tableau suivant.
Tableau VI : Evolution des points d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin à partir de 2002.
|
1987 -2002
|
2003-2006
|
Total
|
PM
|
Fonct
|
05
|
03
|
08
|
Non Fonct
|
04
|
FPM
|
Fonct
|
-
|
01
|
01
|
Non Fonct
|
-
|
-
|
BF
|
Fonct
|
10
|
03
|
13
|
Non Fonct
|
04
|
Source : Enquête de terrain, Juillet 2007
Ce tableau indique le point global de l'évolution des
Points d'Eau potable ainsi que leur fonctionnalité dans
l'arrondissement de Toviklin.
En effet, les PM n'ont pas évolué de
façon sensible ; de 05 en 2002, on est passé à 8 en
2007. Les FPM sont restés constants alors que les BF ont augmenté
de 3. Le nombre de FPM est très insignifiant dans l'arrondissement.
On en déduit que les populations ne
s'intéressent pratiquement pas à ce type d'ouvrage.
Par ailleurs, sur 8 ouvrages (PM), quatre sont tombés
en panne ou abandonnés par les populations.
De même sur les treize BF présentes, quatre sont
tombées en panne ou abandonnées pour non payement de facture, la
mauvaise gestion, le clientélisme etc. Il se pose ainsi le
problème de gestion et d'entretien des points d'eau.
2-
Problème d'entretien des points d'eau
Si une chose très importante est de mettre en place des
points d'eau, une autre aussi importante est de les suivre et de les
entretenir. Nous insistons ici sur les ouvrages hydrauliques
réalisés par la Direction Générale de l'Eau avec
l'appui financier des partenaires en vue de satisfaire les populations en eau
potable. Car ces puits et forages réalisés à grands frais
sont parfois abandonnés par manque d'entretien et la population continue
de souffrir de l'eau potable. Lors de notre enquête sur le terrain, nous
avons remarqué que plusieurs puits modernes sont abandonnés et
les populations qui en bénéficiaient sont retournées aux
sources initiales (puits traditionnels, les eaux de pluie, les citernes etc)
dont les eaux sont de qualité douteuse. C'est le cas d'un puit moderne
à Guehounguehounhoué dans le village AKOME
Photo n°7 : Un PM abandonné à AKOME
pour mauvaise gestion
Cliché : Dégbey DJIDJI,
Février 2007
3-
Différents moyens de conservation d'eau à domicile
Les principaux moyens pour constituer les réserves
d'eau à domicile dans l'arrondissement de Toviklin se résument
dans le tableau suivant :
Tableau VII: Les principaux moyens utilisés pour la
constitution de réserve d'eau à domicile
Moyens
|
Fréquence d'utilisation
|
Jarres non couvertes
|
+ + +
|
Sceaux non couverts
|
+ + +
|
Bassines non couvertes
|
+ + +
|
Tonneaux non couverts
|
+ +
|
Buses
|
+
|
Citernes
|
+
|
Légende : + Peu courant
+ + Courant
+ + + Très courant
Source : résultat
d'enquête février 2007
Les jarres, les sceaux et bassines non couverts constituent
les moyens les plus fréquents utilisés en zone rurale. Les
citernes sont des récipients dont les parois
sont crépies. De forme carrée ou circulaire, ces
citernes ont une capacité d'environ 4 à
10m3 pour la plupart. Une gouttière
légèrement inclinée faite de feuilles de tôle
ondulée est placée à la base de la toiture et descend
jusqu'à la citerne. Pour les quelques uns qui ont les moyens de se
construire une citerne, au bout de deux à trois ans environs, celle-ci
est fissurée et ne peut plus contenir de l'eau. Par contre si elle ne
l'est pas, l'eau qu'elle contient n'est alors pas du tout propre par manque de
simple nettoyage périodique.
Pour palier ces inconvénients de conservation d'eau
à domicile, nous avons proposé plus loin des méthodes plus
simples.
B-
DISPONIBILITE EN QUALITE
Les points d'eau existant dans l'arrondissement de Toviklin
peuvent être classés en sources d'eau potable et en sources d'eau
polluée.
1-
Sources d'eau potable
Les sources d'eau potable se répartissent dans
l'arrondissement de Toviklin comme l'indique le tableau suivant :
Tableau VIII: Répartition des points d'eau dans
l'arrondissement de Toviklin
Points d'eau
|
Puits modernes
|
Forages
|
Bornes Fontaines
|
Nombre
|
08
|
01
|
13
|
Source : résultat d'enquête,
Février 2007
De ce tableau, il ressort qu'à priori, les puits
modernes, les forages et les Bornes Fontaines constituent les sources d'eau
potable. Mais il convient de remarquer que l'eau de ces points d'eau potable
à la source, perd son caractère potable dans les domiciles du
fait de certaines habitudes malsaines des populations qui sont :
ü eau prélevée à la source avec des
récipients peu propres,
ü protection de l'eau pendant le trajet : source -
domicile à l'aide de feuilles poussiéreuses et salles,
ü Réserves faites dans des conditions peu
recommandées et ne répondant à aucune norme de
salubrité.
2-
Sources d'eau polluée
Les puits ordinaires ou puits traditionnels sans margelle
creusés par les populations ne sont pas couverts et sont donc
exposés à la contamination par divers germes .De même ,
l'eau est directement prélevée de ces puits à l'aide des
récipients non hygiéniques.
Les eaux de pluie conservée dans les citernes et les
jarres non protégées et pendant longtemps sont aussi des sources
d'eau polluée.
Les sources d'eau de surface ne donnent pas non plus d'eau
potable. Notamment l'eau de ruissellement et des plans d'eau est polluée
par les matières fécales, des fientes d'animaux, les ordures de
toutes sortes etc...
C)
ACCESSIBILITE
1-
Accessibilité géographique et fonctionnelle
C'est la répartition des points d'eau par zone en
fonction de la distance parcourue par les femmes avant de s'approvisionner en
eau.
Dans notre zone d'étude, les femmes ne parcourent moins
de distance que pendant la saison des pluies (utilisation et conservation des
eaux de pluie dans les citernes et les jarres à domicile, conservation
des eaux de ruissellement pour usage particulier). En revanche, le travail est
plus sérieux pendant la saison sèche. En effet, les populations
parcourent entre 500 mètres et 3 kilomètres avant de
s'approvisionner en eau. Cette corvée est due au tarissement des points
d'eau du fait de la nature hydrogéologiques de la région.
Par ailleurs, les forages, les puits modernes et les bornes
fontaines installés dans l'arrondissement sont situés à
des distances raisonnables de quartiers de ville et de villages. L'affluence
des populations autour de quelques points d'eau potable (photo n°3 et
n°4) fait perdre un long temps d'attente qui varie entre une (1) à
trois (3) heures. C'est l'accessibilité fonctionnelle.
2-Accessibilité financière
Généralement dans nos campagnes, la
corvée d'eau revient aux femmes.
Elles parcourent environs 3 à 5 Km avant de revenir
avec 18 litres d'eau pour les besoins de ménage. Compte tenu de la
taille de ce dernier, elle fera le trajet 4 à 5 fois par jour. Si le
trajet lui prend environs deux heures, on réalise bien que la pauvre
femme ne soit plus disponible pour grand-chose dans la journée. Cette
situation oblige certaines femmes à acheter l'eau au point le plus
proche quelle que soit la qualité.
Le tableau ci-dessous montre les différents prix selon
la nature des points d'eau.
Tableau IX: Prix de vente selon les points d'eau et la
capacité des récipients
Point d'eau
|
Récipients
|
Prix
|
Zone urbaine
|
Zone rurale
|
Puits traditionnels
|
Bassine de 20 litres
|
10F
|
10F
|
Puits moderne
|
Bassine de 20 litres
|
10F
|
10F
|
Forage
|
Bassine de 20 litres
|
10F
|
10F
|
Eau courante
|
Bassine de 20 litres
|
35F
|
40F
|
Source : Résultat d'enquête,
Février 2007
Il ressort de ce tableau qu'en zone rurale, la bassine d'eau
de puits (traditionnel ou moderne) coûte 10F tant en milieu rural qu'en
milieu urbain. De même, cette bassine d'eau des puits modernes et des
forages est vendue au même prix. A ce niveau, le coût de la bassine
d'eau n'a pas varié par rapport à la qualité du fait de la
politique des partenaires ayant financé les ouvrages qui ont
associés les bénéficiaires à la gestion de l'eau.
Ainsi, lors de notre enquête, nous avons constaté que le prix des
eaux issues des ouvrages HAADI SUD sont fixés en partenariat avec les
bénéficiaires et le coût de la bassine d'eau est à
10 francs afin de se conformer au prix auquel les populations étaient
habituées avec les puits traditionnels et les citernes.
En revanche, le prix de la bassine de 20 L d'eau des bornes
fontaines varie entre 35 et 40 francs CFA car le coût du branchement
n'est pas à la portée de tout le monde. (103.070F CFA si le
réseau passe devant la maison du client).Cela nécessite autres
dépenses supplémentaires si le branchement ne passe pas devant la
maison du client. Toutes ces conditions rendent l'accès difficile
surtout aux populations rurales et même certains citadins dont le pouvoir
d'achat est très faible.
Pourtant le m3 d'eau est vendu par la SONEB
à 198F pour la tranche sociale et à 415F pour la tranche
commerciale selon le changement intervenu le 30 Avril 2002 relatif à la
hausse du m3 d'eau qui était à 138F pour la 1ere
tranche et à 290F pour la 2eme tranche. (La tranche sociale ou 1ere
tranche se situe entre 0 et 5m3 ; le m3 contenant
environ 30 bassines d'eau et la tranche commerciale ou 2eme tranche
à partir de 5m3).
La conséquence directe qui s'en est déduite est
la réticence des populations à aller vers ces sources d'eau
pourtant plus recommandées. Ainsi, le problème
d'approvisionnement en eau potable continue de se poser avec pour cause
l'abandon des puits modernes et des forages bien équipés
où les conditions hygiéniques et la potabilité de l'eau
sont garanties.
3-Utilisation des points d'eau
Dans certains villages de l'arrondissement de Toviklin, les
pompes des forages ne sont pas utilisées et parfois elles sont
enchaînées et cadenassées de peur que ne surviennent des
pannes dont la réparation nécessite de grosses dépenses.
De même les puits modernes sont abandonnés car peu
fréquentés par les femmes. Conséquence, les quelques rares
femmes qui viennent n'arrivent plus à puiser de l'eau seule et se
charger. Ce qui les amène finalement à retourner aux puits
traditionnels dont le prix de la bassine est beaucoup moins cher que celui des
puits modernes et l'assistance est en permanence disponible pour les charger
sur la tête. Par contre, personne n'est disponible à charger les
femmes au niveau de ces puits et forages construits suivant les normes et qui
fournissent de l'eau de bonne qualité.
Par ailleurs, lors de nos enquêtes sur le terrain,
certains puits modernes et plusieurs pompes sont tombés en panne et
abandonnés depuis un ou deux ans selon les cas. Le puits de la photo
n° 7 est tombé en panne il y a environ 2ans. Les populations sont
retournées à la source initiale : le puits de la photo
n°6.
Tout ceci pose la problématique de l'assainissement de
base et son implication dans la qualité de l'eau dans
l'arrondissement.
II-
ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN
Il s'agira de montrer à travers cette partie le rapport
entre l'assainissement de base et la qualité de l'eau consommée
à Toviklin.
A- EAU
ET L'ASSAINISSEMENT DE BASE
Dans cette rubrique, nous allons montrer comment le
péril fécal, les ordures ménagères, les
déchets solides et liquides fréquemment négligés
constituent une menace pour les populations. Nous aborderons la gestion
qu'elles font des différents déchets qu'elles produisent.
1-
Péril fécal
Dans l'arrondissement de Toviklin, et surtout dans les hameaux
un peu éloignés du centre ville, le péril fécal est
l'un des problèmes les plus graves qui est souvent ignoré ou tout
au moins sous estimé par les populations.
Les eaux consommées par les populations peuvent subir
des contaminations d'origine fécale soit avant ou après puisage.
Ainsi, même si l'eau puisée est saine, elle ne peut plus
l'être au moment de la consommation. Par exemple au moment où les
femmes portent l'eau sur la tête, elles mettent dans le récipient
une toile sirée ou une branche d'arbre pour que l'eau ne se renverse
sous l'effet de batillage.
De même au moment du puisage, les récipients et
les cordes souillés trempent dans le puits et contaminent l'eau.
Les excréments humains laissés dans la nature
ou dans des fosses mal construites dans le centre ville de Toviklin et presque
inexistants dans les villages, contaminent les eaux de ruissellement et les
eaux de boisson par les germes qu'elles comportent. Ce phénomène
est à la base de la pollution des eaux de surface surtout pendant les
saisons pluvieuses. Les populations tombent malades en buvant cette eau
polluée ou en se baignant dans ces eaux de surface non traitées.
Voici quelques unes des impressions que nous avons recueillies
au cours de nos enquêtes chez une femme dans un hameau de Tannou
Avédji (Tchokahounhoué)
`' Nous avons assez de place en brousse pour nous
mettre à l'aise. Les latrines sont pour ceux qui sont en ville. Moi j'ai
peur de monter sur les latrines car la dalle va se casser et je vais tomber
dans le grand trou''
2-
Mode de gestion des ordures ménagères
Les populations de l'arrondissement de Toviklin produisent
quotidiennement des ordures ménagères. Pour éviter
l'encombrement dans les maisons, elles gèrent individuellement ou
collectivement ces ordures.
Mais le mode de gestion le plus courant est la gestion
individuelle qui se concrétise sur le terrain par la pratique
suivante : la constitution d'un dépotoir, l'enfouissement et
l'incinération.
Dans les milieux ruraux, les populations ont l'habitude de
verser les ordures ménagères juste à coté des
maisons ou sur des espaces non occupés.. En fonction du temps, ces lieux
deviennent des dépotoirs de grandes envergure autour des maisons. Afin
de diminuer les odeurs et l'ampleur des pollutions, elles les amassent et les
brûlent : c'est l'incinération.
Par ailleurs, lorsque certains déchets ne sont
combustibles comme les tessons de bouteille, on creuse des trous pour les
enterrer : c'est l'enfouissement. Aucune des trois modes de gestions ne
respectent les conditions de gestion des ordures ménagères dans
le cadre de la préservation de la nature, il est alors important de
trouver une solution adéquate afin d'épargner ces populations de
la pollution des nappes, partant des eaux souterraines.
3-Mode
de gestion des eaux usées
Dans les milieux ruraux et particulièrement dans les
villages de l'arrondissement de Toviklin, la gestion individuelle des eaux
usées est caractérisée par le rejet tout azimut. En effet,
il n'y a pas de quartiers de ville ou de villages où les eaux de
lessive, de douche et de cuisine ne jonchent le sol. Dans l'arrondissement, les
populations se déchargent des eaux sales le plus simplement possible au
mépris de la réglementation en vigueur dans notre pays.
On remarque dès lors la formation des boues et des eaux
stagnantes ça et là créant un environnement insalubre,
lieu de naissance et de prolifération des moustiques, de mouches, de
parasites etc... Ceci porte atteinte à la santé des populations.
Les conséquences directes de cette pratique sont l'accroissement du taux
de paludisme et d'autres maladies d'origine hydrique décrites plus
loin. A cela il faut ajouter la pollution atmosphérique par l'envol des
poussières qui se forment par la suite de l'assèchement des eaux
usées versées sur les tas d'ordure à l'alentour des
maisons. Du coup, un mélange nauséabond se créé et
constitue le nid des gîtes larvaires des moustiques. Parfois les enfants
viennent s'amuser dans ces eaux peu recommandées et dans les boues qui
en sont issues aux conséquences très graves pour leur
santé.
En conclusion, la gestion individuelle des ordures et des eaux
usées ne procure aucune satisfaction dans la résolution des
problèmes d'assainissement. Elle contribue au contraire à
accroître l'insalubrité et aggrave de ce fait les problèmes
de santé publique.
B-
QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE PAR LES POPULATIONS
Si en quantité, les populations de Tovklin ne disposent
pas assez de points d'eau, voyons la qualité des différentes
sortes d'eau dont elles disposent et de préférence celle des
échantillons prélevés en septembre 2007 à
savoir :
-l'eau de puits traditionnel ;
-l'eau de pluie conservée dans les citernes ;
-l'eau de fond de jarre contenant de micro-organismes (eau mal
conservée et ayant un long séjour dans la jarre).
-l'eau des puits moderne ;
Les résultats de l'analyse de ces quatre
échantillons réalisés au laboratoire de la DG Eau, nous
permettront d'apprécier la qualité des eaux consommées
dans l'arrondissement à travers une étude comparative des
substances physico chimiques et bactériologiques en rapport avec la
norme internationale de l'eau potable selon l'OMS.
Le tableau ci après donne le résumé des
analyses faites sur les quatre échantillons.
1-Qualité physique
La qualité physique d'une eau dépend de
plusieurs paramètres. En effet, il faut comprendre que la
turbidité d'une eau correspond à l'absence de limpidité.
Sa norme est qu'elle ne doit pas dépasser 5 à 25 unités de
couleur vraie. Elle permet de mesurer la teneur de l'eau en matière de
suspension. Celle d'une eau claire est inférieure à 15 gouttes de
mastic de 50 ml d'eau. Le PH est la puissance d'hydrogène d'un milieu.
Sa norme est de 6,5 à 8,5.
Tableau X: Résultats d'analyse physique des
échantillons d'eau
Echantillon
d'eau
|
Composants physiques
|
Caractéristiques
|
1
|
Eau de pluie conservée dans une citerne
|
Couleur
|
8uc
|
Odeur
|
-
|
Turbidité
|
26mg/L
|
Goût
|
Fade
|
Température
|
27,6
|
Conductibilité
|
53uS/cm
|
pH
|
7,1
|
2
|
Eau de puits traditionnel
|
Couleur
|
29uc
|
Odeur
|
-
|
Turbidité
|
51mg/L
|
Goût
|
-
|
Température
|
27,7
|
Conductibilité
|
106uS/cm
|
pH
|
6,3
|
3
|
Eau de fond de jarre
|
Couleur
|
221uc
|
Odeur
|
-
|
Turbidité
|
65mg/L
|
Goût
|
mauvais
|
Température
|
27,7
|
Conductibilité
|
131uS/cm
|
pH
|
7
|
4
|
Eau de puits moderne (Kpévé)
|
Couleur
|
8 uc
|
Odeur
|
-
|
Turbidité
|
2 mg/L
|
Goût
|
acceptable
|
Température
|
33°C
|
Conductibilité
|
313 uS/cm
|
pH
|
7,2
|
NB : Dans les tableaux suivants, les chiffres 1, 2, 3 ont
une signification.
1- Eau de pluie conservée dans une citerne
2- Eau de puits traditionnel
3- Eau de fond de jarre
4- Eau de puits moderne
Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la
DGEau
Des résultats des quatre échantillons d'eau
analysés dans la cadre de cette recherche, seul l'eau de puits modernes
présente les éléments physiques dans des proportions
acceptables. Les trois autres échantillons sont moins admis selon la
norme internationale de l'eau potable selon l'OMS (cf tableau XII)
2-Qualité chimique
L'analyse chimique des échantillons nous donne les
résultats suivants :
Tableau XI : Résultats de l'analyse chimique
Composants chimiques
|
Unité
|
Différents types d'échantillons
|
1
|
2
|
3
|
4
|
CATION
|
Calcium (Ca2+)
|
Mg/L
|
10,42
|
6,41
|
16,03
|
30,45
|
Magnésium (Mg2+)
|
Mg/L
|
0,97
|
1,95
|
1,459
|
3,89
|
Sodium (Na+)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Potassium (K+)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Manganèse (Mn2+)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Fer (Fe Total)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Aluminium (Al3+)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ammonium (NH4+)
|
Mg/L
|
0,129
|
0,387
|
0,903
|
0,012
|
ANIONS
|
Bicarbonates
(HCO3-)
|
Mg/L
|
36,6
|
30,5
|
73,2
|
61
|
Carbonates
(CO32-)
|
Mg/L
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Chlorures (Cl-)
|
Mg/L
|
8,87
|
21,3
|
10,65
|
32
|
Sulfates (SO4 2- )
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
9
|
Nitrates (NO3-)
|
Mg/L
|
8,36
|
19,8
|
0
|
15,4
|
Nitrites (NO2-)
|
Mg/L
|
0,0099
|
0,0429
|
0
|
0,89
|
Silice (SiO2-)
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Phosphates
(PO4 3-)
|
Mg/L
|
0,24
|
0,37
|
0,32
|
0,45
|
Fluorures (F-)
|
Mg/L
|
0,02
|
0,06
|
0,07
|
0,7
|
Iodures (I- )
|
Mg/L
|
-
|
-
|
-
|
0,07
|
Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la
DGEau, septembre 2007
Le tableau ci-dessus montre les différentes variations
des proportions des éléments chimiques d'une eau. Selon qu'il
s'agit de l'eau de PM ou des autres sources, la proportion des
éléments chimiques sont très variables. Ainsi, en analogie
avec la proportion des éléments qui constituent une eau potable
décrits dans le tableau x, nous pouvons conclure que les eaux qui sont
consommées dans Toviklin ne sont pas toutes de bonne qualité.
3-Qualité bactériologique
Il est important de rappeler ici les normes des concentrations
limites des substances bactériologiques d'une eau.
. Approvisionnement en eau par
conduite : un échantillon de 100ml ne doit pas contenir plus de 3
coliformes.
. Approvisionnement en eau en milieu rural ou
sans conduite : un échantillon de 100ml d'eau de puits
privé, collectif ou de source doit contenir moins de 10 coliformes.
Les bactéries de groupes coliformes sont des
micro-organismes indicateurs de pollution, leur présence dans l'eau
prouve que celle-ci a été prouvée par les déchets
d'origine humaine ou animale.
L'examen bactériologique de nos quatre
échantillons a donné les résultats suivants.
Tableau XII: Résultats de l'analyse
bactériologique
Micro organisme
|
Différents types
d'échantillons
|
1
|
2
|
3
|
Coliformes fécaux à 37°c
|
200/100mL
|
50/100 mL
|
220/100mL
|
Coliformes Totaux à 44°c
|
100/100mL
|
3/100 mL
|
0/100 mL
|
Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la
DGEau
C-
ETUDE COMPARATIVE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN ET LES NORMES D'UNE EAU
POTABLE
1-Normes d'une eau potable
La potabilité de l'eau se rapporte à trois
caractéristiques :
- L'absence des germes pathogènes et d'organismes
parasites responsables de maladies contagieuses ; c'est l'innocuité
de l'eau.
- les caractéristiques organoleptiques :
turbidité, couleur, saveur, odeur qui concourent à
l'agrément ou au désagrément d'une eau de boisson.
- la teneur limite d'un certain nombre de substances toxiques
ou indésirables
L'eau potable est donc destinée à la boisson et
à autres usages.
L'hygiène exige que cette eau réponde à
certains critères physiques, chimiques et bactériologiques.
a) Critères physico chimiques
Une eau potable est incolore sous une faible épaisseur
et d'une teinte bleutée sous une grande épaisseur ; elle
doit être limpide.
L'eau potable ne doit dégager aucune odeur et ne doit
avoir aucune saveur. Les goûts pour la plupart des cas, indiquent la
présence de certaines matières organiques.
Quant à la température, ses limites ne sont pas
absolues parce que liées aux milieux climatiques. Cependant, il est
conseillé que la température de l'eau soit comprise entre
8°c et 18°C
Du point de vue chimique, l'eau potable ne se définit
pas par une composition précise, mais par la nature de certains
éléments qu'elle ne doit pas contenir et par la concentration
limite extrême d'autres éléments qu'elle peut contenir.
Les sels calcaires et magnésiens, par leur
présence en quantité modérée sont avantageux alors
que la présence d'azote ammoniacal dans une eau indique la souillure par
les matières d'origine animale telles le purin les fèces. L'eau
potable contient des éléments indésirables qui en
réalité sont des éléments chimiques ne pouvant se
trouver qu'en faible proportion dans l'eau à cause de leur
toxicité.
La liste des éléments chimiques que nous
retrouvons dans l'eau est très longue, presque toutes les
matières naturelles ou artificielles sont solubles dans l'eau à
un degré plus ou moins important. A cet effet, l'OMS a
élaboré une liste des éléments chimiques avec leur
teneur admissible, c'est-à-dire sans danger pour la santé de
l'homme.
Le tableau suivant présente la liste simplifiée
de ces éléments tirés du « Que sais je ?
n°884 »
Tableau XIII : Caractéristiques physico chimiques
d'une eau potable
Eléments physico-chimiques
|
Unité
|
Teneur admise
|
Teneur excessive
|
Turbidité
|
UNT
|
5
|
>10
|
Couleur
|
UCV
|
5
|
>10
|
PH
|
|
7à 8,5
|
<6,5ou >8.5
|
Nitrates
|
mg/l
|
10
|
15
|
Matières dissoutes
|
mg/l
|
1000
|
1500
|
Sodium
|
mg/l
|
200
|
250
|
Aluminium
|
mg/l
|
0,2
|
0,5
|
Cuivre
|
mg/l
|
1
|
1,5
|
Fer
|
mg/l
|
0,3
|
1
|
Zinc
|
mg/l
|
|
15
|
Dureté
|
mg/l/caco2
|
500
|
1500
|
Calcium
|
mg/l
|
75
|
200
|
Chlorures
|
mg/l
|
200
|
600
|
Fluorures
|
mg/l
|
1,5
|
2
|
Magnésium
|
mg/l
|
50
|
150
|
Sulfate
|
mg/l
|
200
|
400
|
Manganèse
|
mg/l
|
0,1
|
0,5
|
Plomb
|
mg/l
|
0,1 (maxi)
|
|
Sélénium
|
mg/l
|
0,05 (maxi)
|
|
Arsènic
|
mg/l
|
0,2 (maxi)
|
|
Chrome exhavalent
|
mg/l
|
0,05 (maxi)
|
|
Cyanure
|
mg/l
|
0,01 (maxi)
|
|
UNT : Unité
néphrélométrique de turbidité,
UCV : Unité de Couleur Vraie
Sources : D'après Normes
Internationales applicables à l'eau de boisson (OMS) : l'hydrologie
- QSJ N° 884
b) Critères bactériologiques
Les critères physiques et chimiques ne suffisent pas
pour conclure qu'une eau est potable, car une eau chimiquement pure, peut
contenir des germes pathogènes nuisibles à la santé. Pour
s'en convaincre, il suffit de se référer aux rôles des
micro-organismes dans le cas de péril hydrique.
Mais l'eau pure ne contenant ni germes, ni coliformes est rare
dans la nature. Ainsi, l'eau propre à la consommation n'est pas
nécessairement exempte de germes, mais plutôt la valeur
quantitative ou qualitative que lui confère la potabilité ou le
contraire.
En définitive, la qualité d'une eau potable est
appréciée à partir de certains critères. Ceux
impératifs sont essentiellement physico-chimiques et
bactériologiques. Les critères souhaitables sont la
température, la turbidité, la couleur et la dureté
c'est-à-dire sa richesse en calcaire.
Quand l'eau est trop riche en calcaire, elle est trop
désagréable au goût, ne facilite pas la cuisson des
légumes, fait des grumeaux insolubles avec le savon et rend la lessive
difficile et onéreuse.
Tableau XIV : Caractéristiques
bactériologiques d'une eau potable.
Micro organisme
|
Unités
|
Valeurs admises
|
Coliformes fécaux
|
N\100ml
|
0
|
coliformes
|
N\100ml
|
10
|
Source : Villand (MC) 1990 : Eau et
Santé
2-Comparaison sur le plan physico-chimique
Tableau XV : Etude comparative des substances
physico-chimiques
Composants physico-chimiques
|
Teneur admissible
|
Teneur de l'eau consommée à Toviklin
|
Etat de la teneur
|
Turbidité
|
5
|
0à 9
|
excessif
|
Couleur
|
5
|
8à 221
|
excessif
|
PH
|
6,5à 8,5
|
6.3 à 7.9
|
Normal
|
Ion sulfurique
|
3
|
1à 9
|
|
Chlorures
|
250mg/L
|
10 à 41 mg/L
|
Faible
|
Magnésium
|
50 mg/L
|
1 à 9 mg/L
|
Faible
|
Azote nitrique
|
1 mg/L
|
3 à 33 mg/L
|
|
Permanganate de potassium
|
5 mg/L
|
|
|
Arsénic
|
0.05 mg/L
|
|
|
Calcium
|
75 mg/L
|
8,4 à 17 mg/L
|
excessif
|
Fer total
|
0,3 mg/L
|
|
|
Zinc
|
5 mg/L
|
|
|
Manganèse
|
0,1 mg/L
|
|
|
Nitrate d'azote
|
10 mg/L
|
3 à 33,43mg/L
|
Excessif
|
Fluorure
|
1,5 mg/L
|
0,03 à0.7 mg/L
|
Faible
|
Aluminium
|
0,2 mg/L
|
|
|
Ion d'acide bicarbonaté
|
<15 mg/L
|
2à 170,4 mg/L
|
|
Dureté totale
|
500 mg/L
|
18 à 160 mg/L
|
Faible
|
3- comparaison sur le plan
bactériologique
Tableau XVI: Comparaison bactériologique des eaux
consommées à Toviklin
Micro organisme
|
Valeurs
admises
|
Différents types
d'échantillons
|
Observations
|
1
|
2
|
3
|
Coliformes
fécaux à 37°c
|
0/100mL
|
200/100mL
|
50/100 mL
|
220/100mL
|
Valeurs excessives
|
Coliformes
Totaux à 44°c
|
10/100mL
|
100/100mL
|
3/100 mL
|
0/100 mL
|
Valeurs excessives
|
Source : Résultats
d'analyses, Laboratoire DGEau
De ce tableau comparatif, il ressort que les eaux
consommées dans l'arrondissement de Toviklin comportent assez de
coliformes fécaux.
Les recommandations des techniciens de laboratoire stipulent
que ces eaux doivent être traitées par les méthodes
usuelles de désinfections qui sont proposées dans la
dernière partie de ce travail.
Conclusion partielle
Cette partie de l'étude a permis d'avoir une vue claire
sur les équipements hydrauliques, sources d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin. Les conditions sanitaires dans cette
région ne sont pas du tout appréciables car aucune disposition
n'a été prise dans le sens de l'assainissement afin d'assurer la
potabilité de l'eau consommée. Quant à la qualité
de l'eau, elle n'est pas autant mauvaise compte tenu des résultats de
l'analyse faite sur quatre différents échantillons d'eau
prélevés dans la région. Cependant, il est important
d'appliquer des méthodes usuelles de désinfection pour rendre
l'eau plus potable.
Troisième partie :
Qualité de l'eau et la santé dans l'arrondissement de
Toviklin
Chapitre 5 : Problèmes sanitaires liés
à l'eau dans l'arrondissement
La santé de l'homme dépend de façon
primordiale de la qualité de l'eau et de son utilisation. Il doit
absorber quotidiennement une quantité minimale d'eau. L'eau est vitale
et ce besoin quantitatif a toujours été une évidence pour
l'homme puisqu'elle s'impose à lui par la soif. Malheureusement l'homme
a rarement la faculté de se rendre compte que l'eau peut entraîner
des risques de maladies.
Cette ignorance de la majorité des populations rurales
et urbaines constitue un véritable frein à l'éradication
des maux d'origine hydrique.
Selon l'OMS, plus de 80% des maladies qui sévissent
à la surface de la terre sont d'origines hydriques ou liées au
milieu aquatique. Sur le plan sanitaire, il convient de souligner, pour mieux
le regretter, que « L'eau est la première
cause de mortalité et de morbidité au monde, de façon
directe ou indirecte. Trois millions d'enfants meurent chaque année
avant l'âge de cinq ans du fait du manque d'accès à une eau
potable. Les épidémies de paludisme et de dengue qui affectent
plusieurs centaines de millions de personnes sont les plus grandes
épidémies mondiales » (Guéné C.
2004). L'arrondissement de Toviklin constitue aussi l'une des victimes de ces
maux.
I- Eau
et facteurs de maladies
Il existe deux facteurs fondamentaux qui expliquent la
présence des maladies hydriques dans l'arrondissement de Toviklin.
A-
FACTEURS CHIMIQUES ET NATURELS RESPONSABLES DE MALADIES
1-
Climat et ses implications
L'alternance de deux saisons de pluies et deux saisons
sèches maintient la permanence des vecteurs inféodés de
l'eau.
De part sa situation en latitude, le Bénin appartient
au domaine des climats chauds et humides de la zone intertropicale. Il se
trouve ainsi dans un ensemble climatique allant de l'est du Ghana à la
partie occidentale du Nigéria (BOKONON GANTA (BE) 1987 cité par
GODONOU(J) 1983 ).
Le faciès climatique de la partie méridionale
diffère de celle de la partie septentrionale.
En réalité, le sud du Bénin dans lequel
se trouve la commune de Toviklin connaît un climat subéquatorial
de type Guinéen ou Béninien. Il s'agit en effet d'un climat
à quatre saisons dont une grande et une petite pluvieuse qui s'alternent
avec une grande et une petite saison sèche.
En période d'abondance de pluie, les vecteurs ou
hôtes intermédiaires inféodés tels les
anophèles entretiennent tout au long de l'année, le cycle du
paludisme, pondant dans les collections aquatiques les larves qui s'y
développent et donnent naissance à de nouvelles
générations d'adultes. Ce qui maintient le taux
d'endémicité du paludisme à environ 18% du total des
maladies enregistrées à Toviklin.
Le paludisme reste alors la pathologie la plus
fréquente de la Commune suivi des infections respiratoires. Les
maladies diarrhéiques ont aussi une prévalence relativement
importante après le paludisme. Les autres infections connaissent une
faible prévalence.
2-Eléments chimiques de l'eau responsables de
maladies
L'eau potable a certaines normes définies par l'OMS en
fonction des éléments chimiques qu'elle contient. Certains de ces
éléments sont utiles voire indispensables à la
santé de l'homme quand ils sont à faible concentration, mais
peuvent devenir toxiques à forte concentration.
Ainsi, si la concentration de fluorure dans l'eau est
inférieure à 0,5mg/L, on notera dans la population une incidence
élevée de la carie dentaire. Cette maladie menace plus de 25% de
la population de Toviklin (DDS Mono Couffo, 2001).
La concentration trop faible d'iode est responsable de trouble
de la thyroïde. Il est également prouvé que l'ingestion de
forte dose de sodium joue le rôle important dans le développement
de l'hypertension chez les sujets prédisposés.
Certains éléments peuvent en quantité
trop élevée donner à l'eau un goût
désagréable (fer, chlorure, sulfate, cuivre) ce qui poussent les
populations à se détourner de la source potable pour utiliser un
approvisionnement qui peut être dangereuse.
B-
EAU, FACTEUR DE TRANSMISSION DE MALADIES ET DE DEVELOPPEMENT D'AGENTS
PATHOGENES
Malgré que les maladies liées à l'eau
soient réunies sous le même nom, les moyens de contamination ne
sont pas toujours les mêmes. L'eau engendre les vecteurs de maladies sous
différentes stratégies. Elle peut en effet être le
véhicule des agents pathogènes, le lieu de reproduction
d'insectes vecteurs de maladies transmissibles. Bref, l'eau donne de graves
maladies aux populations de Toviklin soit par contact, soit en favorisant le
développement d'insectes ayant une vie larvaire aquatique qui
représente un danger pour les populations.
1-Eau,
véhicule de nombreux agents pathogènes
Ces agents pathogènes peuvent être :
-des bactéries : Vibron cholérique,
shigellas (agents de la dysenterie bacillaire) Salmonelles (fièvres
typhoïdes)
-des virus : poliomyélite, hépatite
-des protozoaires : amibes dysentériques
-des vers : ascaris, trichocéphales, ankylostomes,
anguillules, vers de guinée, schistosomes.
Le rôle de l'eau dans la transmission des agents
infectueux varie selon la biologie c'est-à-dire le cycle évolutif
de ces germes pathogènes.
2- Eau
comme reproductrice d'insectes vecteurs de maladies
La conservation des eaux dans de mauvaises conditions
associée aux conditions hygiéniques peu recommandées donne
à l'eau, cette caractéristique reproductrice d'insectes vecteurs
de maladies. Il s'agit pour la plupart des eaux usées
mélangées avec des ordures, les herbes etc...
Cette situation favorise la multiplication des gîtes
larvaires, les vers, les insectes etc..
Dans l'arrondissement de Toviklin, les gîtes larvaires
sont la principale source du paludisme surtout pour les populations
situées aux côtés des plans d'eau et aux
côtés des grandes brousses.
Chaque espèce d'anophèle a des gîtes de
pontes ou gîtes larvaires préférentiels. Ce sont des
collections d'eau temporaires ou permanentes exposées à l'ombre
ou au soleil, pourvues ou non de végétations et répondant
à des exigences chimiques ou physiques variées.
II-
Affections liées à l'eau dans l'arrondissement
L'état de santé des populations notamment dans
le domaine des maladies hydriques est assez mal connu. Très peu
d'enquêtes épidémiologiques sont réalisées et
les consultations dans les centres de santé, voire des diagnostiques
sont le plus souvent symptomatiques. Cependant, on peut estimer que les
maladies liées à l'eau sont à l'origine d'une part
importante de la mortalité infantile dans cet arrondissement.
Les maladies d'origine hydrique se classent en deux ordres.
A-
AFFECTIONS LIEES A L'EAU DE BOISSON
1-
Maladies diarrhéiques (gastro entérites)
Elles constituent un problème majeur de santé
publique en zone tropicale où elle constitue l'une des principales
causes de la mortalité infantile. Chaque année en Afrique, en
Asie et en Amérique Latine, quelques 800 millions d'enfants de moins de
5 ans sont atteints de diarrhée aigue et 3 à 7 millions en
meurent dans 80 % des cas avant l'âge de 2 ans.
Les diarrhées se transmettent par l'ingestion d'eau
souillée par les selles ou par les mains sales ou des récipients
mal protégés ; elles se transmettent également par
l'ingestion d'aliments contaminés par lavage ou arrosage.
Dans l'arrondissement de Toviklin, les diarrhées
constituent une des causes principales des consultations.
Le tableau suivant résume les indices et le taux de
mortalité pour 10.000 habitants des maladies diarrhéiques dans la
commune de Toviklin.
Tableau XVII : Indices et taux de mortalité
pour 10.000 habitants des maladies diarrhéiques
Commune
de Toviklin
|
Choléra
|
Diarrhée fébrile
|
Autres diarrhées
|
Autres affections
gastro intestinales
|
Total des maladies
diarrhéiques
|
Inc
|
TM
|
Inc
|
TM
|
Inc
|
TM
|
Inc
|
TM
|
Inc
|
TM
|
00
|
00
|
46,46
|
00
|
34,77
|
00
|
94,50
|
00
|
175,73
|
00
|
Source : SEPS/DDSP -Mono/Couffo
Ce tableau montre la fréquence des affections
paludéennes dans la commune de Toviklin. Sur 10 000 habitants,
environs 47 personnes sont affectées de diarrhée fébrile,
35 environs sont affectées d'autres diarrhées et 95 personnes
environs souffrent des affections gastro intestinales.
Au total, environ 180 sur10 000 personnes sont atteintes
de la diarrhée.
Toutefois, l'évolution de la médecine a permis
de sauver tous ces individus en particulier les 15 ans et plus.
2-
Maladies dermatologiques (dermatoses)
Ces maladies sont dues à une allergie de la peau. Elles
sont répandues dans la commune de Toviklin car cette population utilise
les eaux de pluie et de ruissellement pour se laver. La conséquence
directe est que ces personnes grattent la peau et engendrent des plaies sur le
corps.
Plus de 25% de la population de Toviklin sont victimes de ce
mal.
B-
AFFECTIONS LIEES AUX VECTEURS VIVANTS DANS L'EAU
1-
Bilharziose vésicale
La bilharziose est une infection parasitaire due aux
bilharzies, atteignant l'intestin, le rectum, le foie ou l'appareil
urinaire.
Encore appelé schistosomiase, la bilharziose fait
partie des maladies créées par l'utilisation des eaux
souillées surtout de surface dans les milieux ruraux. Le parasite se
transmet lors de la baignade ou de la boisson de ces eaux peu
recommandées.
A Toviklin, cette maladie n'est pas très connue des
populations mais elle attaque les enfants. En ces moments là, les
parents cherchent la cause au niveau de leur Vodoun. Mais bizarrement,
après des cérémonies, le mal continu son petit bonhomme de
chemin. Cette situation a conduit beaucoup d'enfants de vie à
trépas. Il est alors temps pour que cette population connaisse ce mal
pour s'en prévenir.
2-
Paludisme
Le paludisme ou malaria est une maladie fébrile due
à la présence dans l'organisme humain de protozoaires parasites
du genre plasmodium transmis par la piqûre du moustique femelle
appelé anophèle.
Le parasite qui est à la base du paludisme est de
quatre espèces.
- le plasmodium falciparum
- le plasmodium virax
- le plasmodium malariae
- le plasmodium oval
Le plasmodium falciparum est le plus redoutable car il tue. Il
sévit dans les pays tropicaux toute l'année. Plus de 160 millions
de cas ont été recensé dans le monde dont principal
vecteur est l'anophèle qui assure la transmission de la maladie (VILLAND
M.C. 1990).
Chez l'homme, l'hématozoaire est introduit dans le sang
sous forme de sporozoïtes contenus dans les glandes salivaires de
l'anophèle. Ils gagnent aussitôt le foie où ils se
localisent dans les hématies qu'ils finissent par éclater en
libérant de nombreux mérozoïtes. Les mérozoïtes
vont parasiter à leur tour de nouvelles hématies. Chaque
mérozoïtes se divise, grossit et éclate à son tour
pour libérer de nouveaux mérozoïtes et le cycle continue.
Chaque éclatement entraîne la destruction d'une
hématie et correspond à un excès thermique dont la
périodicité varie selon la durée du cycle. (Voir le cycle
du paludisme en annexe)
Toutes les 48 heures ou toutes les 72 heures, le malade
ressent la fièvre. L'anophèle aspire le sang infecté du
malade et va l'inoculer dans un corps sain faisant des victimes sur tout son
passage à chaque fois qu'il pique un homme. Les périodes
d'abondance de pluie sont les périodes de multiplication des moustiques,
principaux vecteurs de la maladie.
Toviklin est la commune la plus affectée par cette
maladie (830/00 en 2005)
C-
CONSEQUENCES SOCIO ECONOMIQUES LIEES AUX AFFECTIONS DANS L'ARRONDISSEMENT
Les affections liées à l'eau ont toujours des
conséquences négatives sur le plan économique et
social.
En effet, les sujets atteints sont tôt ou tard incapable
de travailler efficacement.
Elles imposent de lourdes charges et freinent
l'amélioration du niveau de vie des populations. Ainsi, le paludisme et
les maladies nutritionnelles ont certes des incidences socio économiques
sur les populations. Spécialement au niveau du paludisme, il est
difficile d'évaluer l'impact de cette maladie sur les activités
économiques.
Cependant, BORRELY R. (cité par AGOSSOU, 1996)
considère habituellement que la capacité de travail d'un
paludéen est affectée quantitativement et qualitativement. Les
arrêts de travail provoqués par des accès palustres portent
atteinte à la production et par conséquent diminue le taux de
revenu.
Somme toute, la dégradation de l'état de
santé compromet les capacités de travail donc de production.
C'est dans cet esprit que le professeur Comlan A. QUENUM en 1979 écrit
« le paludisme dans les régions où il sévit,
entraîne jusqu'à 30 ou 40% d'incapacité en toute saison
rendant le pays impropre à l'habitation. Extirper le paludisme, c'est
non seulement délivrer l'homme de la maladie et de sa menace, mais aussi
améliorer la terre, accroître la capacité de travail,
faciliter l'éducation, autant de facteurs qui contribuent au
progrès. »
Chapitre 6 : Quelques suggestions
Cette partie réservée aux suggestions traitera
des stratégies à mettre en oeuvre pour aider les élus
locaux à élaborer des programmes afin de fournir de l'eau potable
aux populations, et inciter les populations à une prise de conscience
collective afin d'abandonner les comportements qui concourent à la
pollution de l'eau.
I-
Pour la consommation d'une eau potable
La consommation d'une eau potable est une
nécessité impérieuse pour les populations afin de garantir
une bonne santé. S'approvisionner en quantité suffisante
d'accord ; mais aussi et surtout en qualité (cf normes d'une eau
potable).
A-
STRATEGIES POUR REMEDIER A UNE EAU DOUTEUSE
S'il est indispensable de consommer de l'eau potable à
tout moment de sa vie et à coût bas, il est aussi vrai qu'il faut
adopter des stratégies adéquates pour la préserver,
l'entretenir et de la conserver.
Cette partie du travail indique comment il est possible de
mieux gérer les ressources en eau disponibles afin de tirer meilleur
profit à travers nos habitudes et notre volonté.
Partant, pour consommer une eau de bonne qualité, les
populations de l'arrondissement de Toviklin doivent adopter des mesures
fondamentales :
* Le traitement de l'eau de boisson : c'est la
désinfection et, dans certains cas la filtration ou la
décantation.
* Adoption de mesures pouvant éliminer les causes de
contamination : ce sont toutes les mesures préventives : la
réalisation de périmètre de protection, scellement des
pompes, aménagement des sources, conception et propreté des
récipients, mesures d'hygiènes diverses.
1-
Désinfection de l'eau par les moyens physiques
Une eau traitée doit être incolore, limpide,
sans germes pathogènes et avoir un goût agréable. Nous
insisterons sur la désinfection solaire et la filtration.
a- Ebullition
L'eau portée à une franche ébullition se
trouve débarrassée d'un grand nombre de germes microbiens
à l'exception de ceux qui résistent à une forte
température. L'ébullition est un moyen simple et consacré
par expérience, mais elle exige une source d'énergie. Mais cette
méthode de rendre potable l'eau rend celle-ci non dégustatrice
due au départ des gaz dissouts tels que le gaz carbonique et
l'oxygène.
Pour remédier à cette évidence, il faut
laisser l'eau se refroidir en contact avec l'air pendant un long moment, puis
éviter les transvasements qui pourraient provoquer des contaminations.
b- Désinfection solaire
Cette méthode consiste à exposer l'eau dans des
récipients (en plastique ou en verre transparent) fermée à
la lumière directe au moment de la journée où
l'ensoleillement est intense. Ensuite, on la laisse se refroidir pendant la
nuit avant de l'utiliser le jour suivant. Au soleil, les radiations
ultraviolettes tuent les bactéries mais libèrent la
matière organique. Ce mode est beaucoup moins efficace que si l'eau est
troublée ou contiennent certaines substances telles que les sulfates,
les nitrates et les composés de fer. C'est une méthode moins
coûteuse qui doit être vulgarisée dans tous les
arrondissements de Toviklin où l'eau de surface est directement
consommée.
c-Filtration.
Deux systèmes de filtres sont à
proposer :
· Le premier consiste à faire passer l'eau
à travers un linge fin et propre en vue de la débarrasser des
impuretés, des kystes et des oeufs sans toutefois pouvoir
détruire les germes pathogènes. Mais il faut prendre assez de
précaution à ce propos. Il s'agit d'utiliser le même
côte du linge au dessus du récipient qui recueille l'eau
filtrée pendant toute la durée de la filtration. Le cas
échéant, les microbes retenus par le linge tombent dans l'eau.
A chaque filtration il faut éviter de tourner la face
du linge jusqu'à la fin et il faut proprement laver le linge avant
chaque filtration.
· Le deuxième système est celui des filtres
fabriqués à domicile.
On superpose trois récipients (par exemple une
calebasse sur deux canaris). L'eau à filtrer s'écoule en goutte
à goutte du réservoir supérieur vers le filtre
composé de couches superposées : graviers - sable plus ou
moins fins- charbon de bois pour aboutir finalement dans le récipient
d'eau filtrée à la base.
L'entretien de ce filtre doit s'effectuer en retirant un
à deux centimètres de sable et en rajoutant du sable propre. Ce
qui élimine la couche humide qui met quelques jours à une semaine
pour se régénérer. Son efficacité ne peut donc
être assurée en permanence. Le problème des filtres est
celui de leur entretien ; mal entretenus, ils deviennent une source
concentrée de germes.
2-
Désinfection chimique
La désinfection chimique consiste à une
utilisation du chlore à des doses déterminées pour
détruire les germes pathogènes contenus dans l'eau. La
désinfection de l'eau par le chlore introduite dans les
premières années du XXe siècle constitue une des
avancés technologiques pour le traitement de l'eau. Une chloration
efficace de l'eau aboutit à une réduction importante des
gastro-entérites directement liées à l'eau.
Le chlore est donc le désinfectant le plus
utilisé pour détruire les bactéries qui se trouvent dans
l'eau mais certains facteurs influencent ce mode de désinfection.
La température de l'eau à
désinfecter : plus la température est élevée,
plus la désinfection est rapide.
Le temps de contact : l'effet de la désinfection
est d'autant plus complet que le désinfectant reste plus longtemps au
contact de l'eau.
La nature de l'eau à désinfecter : la
présence de matières organiques favorise la prolifération
bactérienne ; une eau riche en matières organiques
colloïdes en suspension, donc ayant une turbidité
élevée, exigera une dose importante de désinfectant et
nécessitera même parfois une filtration préliminaire.
Le pH de l'eau : la désinfection est plus
efficace pour un PH acide. La chloration par l'hypochlorite de sodium (eau de
javel) peut apporter une solution satisfaisante pour les collectivités
rurales mais la dose à administrer doit être définie,
rigoureusement, suivie et contrôlée par les personnes
compétentes.
Il faut remarquer que dans une eau contenant des
matières organiques, il se formera des composés chlorés
qui donneront une odeur et un goût désagréable à
l'eau, ce qui peut créer des réticences chez les populations
rurales. Une chloration doit être menée très correctement
et précisément.
Elle exige une personne formée en techniques de
laboratoire de chimie. Le tableau suivant montre les différents types de
désinfectants utilisés dans la désinfection chimique, leur
mode d'action et leurs doses respectives.
Tableau XVIII: Différents désinfectants
utilisés dans la désinfection chimique
Désinfectant
|
Dose
|
Durée de l'opération avant la
consommation
|
Remarques
|
Chlore
|
1à3 Mg/L d'eau
|
30 mm environ
|
Efficacité pour détruire les micro-organismes et
surtout les bactéries
|
Eau de javel
|
1à3 Mg/L d'eau
|
15 mm environ
|
-
|
Solution d'iode
|
2à 4 gouttes par litre d'eau
|
15 mm environ
|
Une solution tirée à 2% est mieux
indiquée
|
Permanganate de potassium
|
Permanganate de K : 5g
Kaolin lavé : 145g soit 200g du mélange
pour 1 m3 d'eau
|
30à60 mm environ
|
Efficacité pour détruire tout agent
pathogène et surtout les vibrons cholériques
|
Source : DOSSA Patrice D. 1995.
Aménagement et gestion d'une source à TOKANMEY KPODJI/ Com de
Klouékanmey
A la lecture de ce tableau, on remarque qu'à chaque
germe pathogène correspond un désinfectant destructeur. Il est
à noter que pour éviter des risques d'auto-intoxication, ces
produits chimiques ne seront pas laissés à la portée des
utilisateurs. Pour ce faire, des personnes choisies, formées seront
chargées de purifier les points d'eau dans les hameaux.
Le tableau suivant résume les avantages et les
inconvénients des différents modes de désinfection.
Tableau XIX : Résumé des avantages
et inconvénients des différentes méthodes de
désinfection.
Méthodes
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Ebullition
|
Efficacité
|
· L'eau produite ne contient plus d'oxygène
· Nécessité d'une source d'énergie
(bois) valable uniquement pour des périodes courtes
d'épidémie
|
Filtration sur linge fin
(utiliser toujours sur la même face)
|
Elimine les cyclops (qui sont vecteurs du ver de
Guinée)
|
N'élimine que les vers de Guinée
|
Filtration sur sable et charbon actif
Filtration sur bougie en porcelaine
|
Fixation par absorption des gaz, des matières
colorées (acides humiques, des matières organiques)
Elimination des kystes, d'amibes, des oeufs d'ascaris)
|
· Colmatage du filtre
· Problème d'entretien
· L'eau doit être ensuite désinfectée
chimiquement
|
Système de micro-filtration sur bloc de carbone
compressé
|
Très efficace pour éliminer les
micro-organismes, les matières organiques et les colloïdes
A tester
|
· Mal utiliser, ils peuvent être dangereux
· Appareils qui s'adaptent sur des robinets
· Doivent être modifiés pour leur
utilisation en hydraulique villageoise
· Coût très élevé
|
Désinfection chimique
|
Elimine bactéries et moins sûrement, les virus
|
· Les kystes d'amibes et les oeufs d'ascaris exigent les
doses élevées
· Exige une manipulation précise pour la
préparation et le contrôle des produits
· Les produits désinfectants en comprimés
doivent être testés
· Si l'eau traitée contient des matières
organiques, formation de composés chlorés, eau colorée,
odeur, goût..., refus des populations
|
Désinfection solaire
|
Elimination des bactéries
|
· Superpose beaucoup de soleil
· Libération de la matière organique
provenant des bactéries
· Nécessité d'éliminer les
matières en suspension et les matières organiques avant la
désinfection solaire
· Développement d'autres micro-organismes s'il y a
des sels nutritifs
|
Source : VILLAND (MC) 1990 Eau et Santé.
B-
BONNE CONSERVATION DE L'EAU
1-Conservation de l'eau à
domicile
La qualité de l'eau consommée par nos
populations à domicile dépend des conditions de conservation et
du matériel utilisé pour la conserver.
La conservation de l'eau dans l'arrondissement de Toviklin est
caractérisée par une certaine légèrement de la part
de la population dans l'entretien des récipients en l'occurrence les
jarres et les bassines.
Pour remédier à cela il faut :
C Eduquer régulièrement les populations sur la
nécessité de rendre propre l'environnement immédiat,
C Apprendre aux femmes les méthodes de conservation du
matériel utilisé pour la conservation de l'eau à
domicile,
C Laver au moins tous les deux jours ces matériels,
C Garder tous les bols propres afin d'éviter les
contaminations externes
C Eviter de laisser les enfants faire des cacas autour des
jarres et autres matériels de conservation.
2- Matériel de transport
de l'eau
Les populations transportent l'eau sur une distance assez
raisonnable du fait que les points d'eau sont installés à
environs deux à trois kilomètres du lieu de résidence.
Ceci créé une incidence sur la qualité de l'eau vue la
distance parcourue et le matériel de transport utilisé. Parfois
ces matériels ne sont pas lavés, de même ils sont mal
entretenus.
Il urge alors que des mesures urgentes soient prises pour
palier ce problème.
Parmi des mesures, on peut citer :
* L'entretien des récipients,
* La couverture des récipients avec des plateaux
* Utilisation des bidons pour éviter les
contaminations
* L'adoption d'une politique communale de la promotion de
l'utilisation des bidons appropriés.
C-
MESURES PREVENTIVES
1-Réduction de la
participation financière initiale des communautés
bénéficiaires
Dans le but d'atteindre les Objectifs du Millénaire
pour le Développement, il est prévu que d'ici
l'an 2015 que 67% de la population doivent avoir accès à l'eau
potable. Cet objectif ne peut jamais être atteint si des barrières
continuent d'être créées. Parmi ces barrières, nous
avons la participation financière des populations
bénéficiaires qui dépasse le pouvoir d'achat des
populations. Il serait alors souhaitable que cette participation des
communautés bénéficiaires soit à défaut
d'être supprimée réduite en tenant compte du niveau des
populations.
La commune pourrait aussi la prendre en charge avec les fonds
communaux institués dans les communes.
L'Etat doit aussi oeuvrer pour la réalisation du
principe « eau pour tous et pour tout »
2-Professionnalisation de la
gestion des points d'eau par l'affermage
L'absence de structures efficaces et l'absence de traitement
de l'eau des forages et des puits modernes et surtout des puits traditionnels
et des citernes doivent être compensées par une très grande
rigueur dans les moyens mis en oeuvre pour :
· Protéger la zone de captage et le point
d'eau,
· Surveiller le matériel d'exhaure, les
récipients et dans l'application des de mesures d'hygiènes, le
transport, le stockage de l'eau et son utilisation.
Un soin tout particulier doit être apporté au
scellement du matériel d'exhaure et à la vérification de
l'étanchéité des abords immédiats du point d'eau.
Pour palier à tous ces phénomènes,
sources de pollution des points d'eau, il est alors important de mettre en
place un périmètre de protection et les aménagements des
différents points d'eau existant dans l'arrondissement.
Aussi est il important de renforcer les puits traditionnels
qui existent et qui servent aux populations.
Et ce travail doit être confié au fermier qui
pourrait assurer la bonne gestion des ouvrages et un meilleur approvisionnement
des populations de l'arrondissement.
II-
QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT
L'assainissement est l'ensemble des mesures et actions qui
visent à améliorer les conditions influant directement ou
indirectement sur la santé de l'individu, de la famille ou de la
collectivité. La qualité de l'eau dépend aussi bien des
éléments qui constituent cette eau que les éléments
qui composent l'environnement immédiat de même que les
dispositions mises en place pour la protection et la préservation des
périmètres des sources d'approvisionnement par les populations.
Il s'agit ici de concilier comportement (conditions
d'hygiène) des populations sur le plan sanitaire et environnemental et
la qualité de l'eau consommée. Cette relation évidente
permet de prendre des mesures fondamentales dites primordiales et les mesures
accessoires dites secondaires.
A- MESURES
PRIMORDIALES
Les mesures primordiales concernent la gestion des
déchets liquides, solides et ménagers produits par les
populations dans l'arrondissement de Toviklin.
1-
Gestion des déchets liquides
Elle concerne les eaux usées, les urines et les
excrétas humains et animaux qui mélangent ces liquides.
En effet, Pettenkofer (ADJAMONSI (P), 1994, p.21)
démontrait que l'homme évacue par an en moyenne 334Kg de
matières fécales et 428kg d'urine soit environ 915g de
matières fécales et 1,2kg d'urine par jour.
L'arrondissement de Toviklin ayant une population de 16075(
INSAE, estimation de 2006) évacuerait 5369 tonnes de matières
fécales et 6880 tonnes d'urines par an et en 2006. Dans les milieux
ruraux, plus 80% vivent sans latrines, sans douche etc... et versent les eaux
usées, les urines et les matières fécales dans la nature.
Tout ceci ajouté à la malpropreté prédispose
l'environnement à la pollution. Les nappes phréatiques sont ainsi
polluées contaminant alors les eaux souterraines consommées
à 70% par ces populations.
Face à cette situation, il est alors impérieux
de chercher des stratégies afin de pallier à ce
problème.
Il est indispensable à chaque ménage de disposer
d'une latrine pour éviter la contamination de la nappe phréatique
et s'épargner des maladies hydriques qui en sont issues.
A cet effet, les élus locaux sont alors
interpellés afin d'orienter les politiques de développement en
privilégiant l'assainissement car la politique d'approvisionnement et
l'assainissement sont indissociables. Aussi est il important de voter des lois
pour punir l'insalubrité. Ceci pourrait conditionner les populations
à adopter les bons comportements.
Mettre à la disposition des populations rurales des
latrines, en associer l'éducation sanitaire rigoureuse permettrait de
diminuer la contamination des eaux de puits, de ruissellement et de citernes
dans l'arrondissement.
Une autre solution très importante est la suppression
de l'élevage où les animaux sont en divagation, versant les
matières fécales partout dans la nature ainsi que les urines
très toxiques. Une législation permettrait de limiter les
dégâts.
Les eaux usées doivent être versées dans
des fosses construites à cet effet. Ceci permettrait d'éviter la
prolifération des insectes nuisibles à la santé des
hommes.
2-
Gestion des ordures ménagères
Les ordures ménagères sont des matières
usées solides qui, comme leur nom l'indique proviennent de la vie
domestique. Elles sont composées des substances minérales et de
matières organiques souvent fermentescibles. L'inconvénient
majeur des ordures ménagères est leur putrescibilité.
Elles peuvent aussi contenir des microbes pathogènes.
Pour l'arrondissement de Toviklin, c'est un problème
véritable de se débarrasser correctement de la quantité
considérable d'ordures ménagères.
J. BOYER en 1995 écrit que chaque personne produit
environ 1,5kg d'ordure par jour, or l'arrondissement de Toviklin compte 16075
habitants. Pour se conformer aux travaux de J. BOYER, on peut estimer que cet
arrondissement produit environ 24,2 tonnes d'ordures ménagères
par jour. La gestion de ces ordures devient un problème épineux
auquel la solution passe d'une part et avant tout par une campagne de
sensibilisation et d'éducation des populations et d'autres parts, par la
mise en place et la vulgarisation d'un système de collecte simple,
efficace et moins contraignant.
Il s'agit de conditionner les ordures à domicile. A ce
niveau, des poubelles constituées d'un récipient en plastique
à couvercle seront recommandées. Il sera donc mis à la
disposition des populations par les services de la mairie et ce gratuitement,
des bacs en plastique résistants.
Dès lors, il ne sera plus admis la constitution des
dépôts sauvages dans les coins des maisons, des rues, des
établissements scolaires et formations sanitaires ; ces ordures
entassées dans ces poubelles seront périodiquement
enlevées par les services de la mairie et déposées
à une destination reconnue officiellement.
Les terrains vagues éloignés des populations
sont mieux indiqués pour les décharges publiques. A ce niveau,
les ordures pourraient être incinérées ou
Récupérées par la mairie pour traitement
et transformation en engrais pour les cultures dans la commune.
B-
MESURES SECONDAIRES
C'est l'ensemble des mesures non moins importantes. Elles
sont surtout préventives. Il s'agit essentiellement du contrôle
régulier de la qualité de l'eau sur le terrain, l'enquête
socio sanitaire et l'intermédiation sociale.
1-
Intermédiation sociale
Malgré le faible taux de scolarisation dans la
commune, il est impérieux pour les populations d'avoir une connaissance
des maladies hydriques à travers une éducation sanitaire
considérée comme un moyen préventif des maladies,
notamment celles liées à l'eau de boisson.
La connaissance de ces maladies permet aux populations de
comprendre que leur prévention ne peut se faire en buvant une eau de
bonne qualité et avec de bonnes habitudes d'hygiène individuel
et collectif. Les enseignements et les messages transmis par l'éducation
pour la santé seront formatifs et éducatifs.
Les populations doivent apprendre les règles
essentielles de l'hygiène individuel (corporel, alimentaire,
fécal, urinaire), souligner le danger des `'mains sales'', insister sur
le péril fécal et la nécessité de construire des
latrines limitant les risques de contamination de l'aquifère et des
points d'eau.
Les personnes chargées de donner de tels enseignements
s'appuieront sur des documents bien conçus et spécifiques portant
sur les problèmes des villages concernés, des documents
illustrés de dessins simples.
2-
Enquête socio sanitaire comme préalable à l'installation
des points d'eau
L'enquête socio sanitaire est une inspection et une
évaluation sur place par une personne qualifiée de toutes les
conditions, installations et pratiques de l'approvisionnement en eau qui
créent ou qui risquent d'engendrer un danger pour la santé et le
bien être des populations.
L'enquête s'impose pour permettre une
interprétation valable des résultats des analyses. En effet,
toute analyse bactériologique ou chimique quel qu'aient
été les soins dont elle a fait objet ne peut remplacer une
connaissance approfondie de la ressource en eau, de l'équipement et de
ses défectuosités des sources de contamination, des habitudes,
des populations.
C'est l'acteur socio sanitaire qui doit décider de la
solution à adopter pour remédier au défaut et
améliorer la qualité de l'eau. Ces objectifs principaux sont la
détection et la correction des anomalies et des insuffisances. Une
enquête socio sanitaire s'impose pour le choix d'une source
d'approvisionnement et chaque fois que survient un changement ou un
événement important qui pourrait affecter la qualité de
l'eau (épidémie, saisons des pluies, aménagement agricole
à proximité du point d'eau, réparation ou transformation
de la pompe et intervention aux abords du point d'eau).
Cette enquête doit intervenir bien évidemment si
l'analyse bactériologique révèle une contamination car
c'est elle qui doit identifier l'origine de la contamination.
3-
Contrôle régulier de la qualité de l'eau sur le terrain
L'analyse de la situation de la mairie de Toviklin en
matière d'approvisionnement en eau montre clairement une insuffisance
chronique du réseau d'eau de boisson ; ces points d'eau sont pour
la plupart pollués. Pour mettre fin à ce phénomène
responsable du fort taux de maladies hydriques dans l'arrondissement, un
contrôle du petit nombre de points d'eau potables qui desservent les
populations s'avère nécessaire. Ce contrôle se fera par un
opérateur de terrain ou par les agents d'hygiène. Celui-ci doit
être capable de surveiller la qualité bactériologique de
l'eau et effectuer sur place des observations et certaines mesures physico
chimiques simples à l'aide d'appareils portatifs. Ces observations et
mesures fourniront des indications sur la minéralisation de l'eau,
détecteront une contamination microbienne ou des signes de
développement d'une pollution organique, vérifieront la
stabilité de la qualité de l'eau.
Ce contrôleur doit surtout au préalable
surveiller l'environnement des captages et savoir faire des dilutions et dosage
du chlore. Aussi, l'analyse de la qualité bactériologique
permettra de détecter les maladies d'origine fécale. Elle a pour
objet d'identifier les agents pathogènes de l'eau qui,
transportés dans l'intestin, déclenchent des infections
intestinales graves. Ces affections peuvent être contractées
à la suite de la consommation d'une eau souillée par
déjections animales ou par celles des malades ou des porteurs sains.
Ensuite ce contrôle sera orienté vers les éléments
chimiques de l'eau car à concentration élevée, ils sont
nuisibles pour la santé de l'homme tel que indiqué dans le
tableau12 relatif à l'étude comparative des
éléments physico chimiques et bactériologiques des eaux
dans l'arrondissement de Toviklin.
En définitive, cette recherche sur l'approvisionnement
en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin a justifié tous les
problèmes que pose les hypothèses de départ de ce
taravail. Ainsi donc, les objectifs ont été totalement
atteints.
Conclusion partielle
Le manque d'hygiène et de l'assainissement constitue la
réelle entrave à la consommation d'eau potable dans
l'arrondissement de Toviklin. Les habitudes des populations, les lieux de
conservation des eaux sont les moins souhaitables et les plus inadaptés.
Ce qui rend la population vulnérable face aux maladies opportunistes
comme le paludisme et ses corollaires, les maladis dermatologiques ainsi que
celles diarrhéiques.
CONCLUSION
Au terme de cette étude sur l'approvisionnement en eau
potable dans l'arrondissement de Toviklin, il ressort plusieurs
paramètres indispensables qui permettent de mieux comprendre les
problèmes d'eau qui se posent.
L'analyse de la situation de l'approvisionnement en eau
potable dans la zone de l'étude montre que la situation est alarmante
sur deux plans.
La mauvaise qualité de l'eau due aux mauvais
comportements relatifs à l'hygiène et à l'assainissement
des populations d'une part et d'autre part, les conditions
hydrogéologiques propres à la zone.
En effet, en dehors de la pluviométrie relativement
satisfaisante (900 à 1400 mm par ans) les populations de
l'arrondissement de Toviklin sont confrontées à un déficit
hydrique en l'occurrence pendant la saison sèche.
L'hydrogéologie indique clairement que
l'aquifère n'est pas aussi proche pour que l'eau de profondeur soit
facilement exploitée. Plusieurs essais dans certaines localités
de la zone d'étude ont été négatifs. Cette
géologie sur le sédimentaire côtier est souvent difficile
à prospecter. Ce qui justifie la profondeur des puits qui varie entre 60
et 125 mètres.
Ces puits en majorités tarissent pendant la saison
sèche et exposent ainsi les populations aux risques de contamination
hydrique du fait que l'eau issue de ces types de puits est remplie de sable et
de micro-organismes.
Quant aux puits modernes et aux forages, la mauvaise gestion
est la cause principale de leur abandon. Toutes situations qui
prédisposent les populations à recourir aux sources d'eau de
qualité douteuse.
La qualité de l'eau consommée dans les 10
villages (si on exclu le centre urbain (Toviklin I et II) est sans doute en
inadéquation avec la norme internationale de l'eau potable selon l'OMS
selon les résultats des analyses faites sur quatre échantillons
d'eau prélevés dans la zone d'étude.
Plusieurs individus sont victimes de maladies hydriques comme
les diarrhées chroniques surtout chez les nourrissons, les enfants et
les adolescents. De même, le faible pouvoir d'achat des populations ne
leur permet pas de s'approvisionner en eau potable (en moyenne 100 francs par
jour par ménage).
La situation la plus alarmante est le manque
d'éducation sanitaire (insuffisance d'agents d'hygiène et de
l'assainissement) et la sensibilisation afin de permettre aux populations de
bénéficier d'un environnement propre pour éviter les
petites maladies opportunistes.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous pouvons affirmer sans nous tromper que le problème
d'approvisionnement en eau potable, loin d'être un problème
spécifique à la localité de Toviklin est un
problème connu au plan mondial.
C'est alors qu'on se pose la question de savoir s'il existe de
solutions automatiques afin de régler définitivement ce
problème.
Toutefois, il faut pour ce cas spécifique de
Toviklin :
§ Sensibiliser les populations sur la
nécessité de garder l'environnement immédiat très
propre,
§ Faire un suivi régulier de la gestion des
ouvrages réalisés,
§ Renforcer le fonds communal de l'eau instauré
par la mairie afin d'aider certaines populations qui ne sont pas en mesure de
s'acquitter de la participation financière instaurée par les
partenaires avant la réalisation des ouvrages, à
bénéficier de l'eau potable,
§ Réduire la participation financière des
communautés bénéficiaires afin de permettre l'accès
à un plus grand nombre,
§ Responsabiliser la mairie pour la mobilisation de la
participation financière,
§ Initier chaque semaine des campagnes de
salubrité (suivi par la mairie) dans tous les villages,
§ Renforcer la capacité des Associations des
Usagers de l'Eau (AUE),
§ Passer à la professionnalisation des ouvrages
hydrauliques pour une meilleure gestion et un meilleur approvisionnement des
populations.
Aussi est il important de réhabiliter les puits
traditionnels dans certaines localités où la population est loin
de fournir la participation financière. Ceci peut être
initié par les communes. Toutes ces suggestions ajoutées à
la volonté politique des élus locaux et des gouvernants ne
pourraient-elles pas permettre de trouver un début de solutions à
cette situation qui a tant durée ?
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
1) ARCHAMBAULT (J.) 1960 : Les
eaux souterraines de l'Afrique Occidentale. Berger Levrault, Nancy, 137p.
2) BEAUJEU -GARNIER
(J.) et CHARBOT (G) 1969 :
Traité de géographie urbaine, Armand Colin, Paris V, 325 p.
3) BOUZID (M.) 1967 :
Données hydrologiques sur le bassin sédimentaire côtier du
Dahomey, FAO, 56 p.
4) DESJEUX (D.) 1975 :
L'eau : quels enjeux pour les sociétés rurales, l'harmattan,
Paris, 220p.
5) DIAGANA (B.) 1983 : Etude des
consommations en eau en milieu rural, CIEH, Ouagadougou, 55p.
6) GUYOT (C) 1974 : L'hydrologie : Que
sais-je ? N° 884 , 25 p.
7) INSAE, 2003, Troisième
Recensement de la Population et de l'Habitation (résultat
définitif), Cotonou, Bénin, non paginé.
8) INSAE 2004 : Cahiers des
villages et quartiers de ville du département du Couffo, 25 p.
9) MSP, MEHU 1994 :
Développement du secteur de l'assainissement : document de
politique nationale (version provisoire), 38 p.
10) N'DONG (E.) 1988 : Le
rôle de l'agent technique d'assainissement dans la lutte antipaludique,
province de l'estuaire au Gabon, 58 p.
REED (R.), FRANCEYS (R.) et PICKFORD
(J.) 1995 : Guide de l'assainissement individuel, OMS,
Genève, 258 p.
11) de SAINT EXUPERY (A.) 1938: Terre
des hommes, 218 p.
12) SLANSKY (M.) 1954 : Etude
géographique et hydrologique du Bas-Dahomey, DFMG Gouvernement
Fédéral de l'AOF, 270 p.
13) SNV et Plan Bénin
2003 : Synthèse du Plan de Développement Communal (PDC) de
Toviklin, 80p.
14) VILLAND (M.C.) 1990: Eau et
Santé : Elément d'un manuel pédagogique pour des
programmes d'hydrauliques villageoises dans les pays en
développement : Ministère de la coopération du
développement, 71 p.
Ouvrages spécifiques
15) CHERET (I) 1967 :
L'eau : Edition du Seuil Paris 127 p.
16) DGH (2005) :
Stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable en milieu
rural du Bénin 2005-2015, 35p.
17) PINEO (C.S.) 1975 : Adduction
d'eau et évacuation des excréta dans les pays en
développement, quelques réflexions, OMS, Genève 43
pages
18) NACE (R..)
1969 : L'eau et l'homme : Aperçu mondial UNESCO, Paris, 50p.
Mémoires et rapports
19) ADJAMONSI (P.) 1994 :
Qualité de l'eau et problèmes de santé à Cotonou,
Mémoire de maîtrise en géographie, 107p.
20) AGOSSOU (C.) 1996 :
Approvisionnement en eau potable des populations de la sous Préfecture
d'Allada, mémoire de maîtrise en géographie, 120p.
21) AGODOU (H.), OROU GOURA (J.)
1979 : Le problème de l'eau à Porto Novo, ENS, 94 p.
22) ANATO (L.) 1983 :
Approvisionnement en potable et assainissement de base dans la commune de
Comé en RPB, CRDS, UNB, OMS, 86 pages
23) ATEKOU (R.) 1987 :
Approvisionnement en eau potable de la population du District Rural de Savalou
en République Populaire du Bénin : Mémoire pour
l'obtention du diplôme de santé publique, Cotonou, CRDS, 108 p.
24) BIO-KANA (A.) 1991 : La gestion
des ressources en eau dans la Sous Préfecture de Kalalé.
Mémoire de maîtrise de Géographie FLASH, UNB, 132 p.
25) DANON (O.) 1991: L'eau dans
la vie des populations dans la sous préfecture de DJIDJA, mémoire
de maîtrise en Géographie, UNB, 132 p.
26) DEGUENON (A.) 1982 : Etude d'un
projet d'alimentation en eau potable de Tori-Bossito, Mémoire de fin de
formation en Génie civil, UNB, 84 P.
27) DOSSA (P.) 1995 :
Aménagement et gestion d'une source à Tokanmey Kpodji dans la
commune de Klouékanmey, mémoire de maîtrise de
géographie, 125 p.
28) da MATHA (H) 1994 : Les
problèmes de l'eau et de l'assainissement dans la circonscription
urbaine d'Abomey, 114 p.
Mémoire de maîtrise de Géographie FLASH UNB
172 p.
29) GBOVI (A.M.) 1988 :
Approvisionnement et consommation des ménages en eau potable dans les
quartiers périphériques de la ville de Cotonou : Cas du
quartier AHOGBOHOUE (Sud du Bénin) IPD/ AOS, Ouagadougou, 146 p.
30) KLELE (J.) 2003 : Rapport de
l'enquête sur l'état des lieux des infrastructures
d'assainissement et hydraulique dans la commune de Toviklin, 121 p.
31) ODOULAMI (L.) 1999 :
Approvisionnement eu eau dans les grandes villes du Bénin. Quelles
politiques pour l'avenir ? Cas de Cotonou, Porto-Novo et Parakou.
Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etude Approfondie (D.E.A.),
UNB, 55P.
32) DDSP 2006 : Annuaire des
statistiques sanitaires SEPS, 95 p.
Articles
33) AMOUGOU (J.) 2002 : L'eau,
bien public, bien privé : l'Etat, les communautés locales et
les multinationales, in L'eau, patrimoine commun de l'humanité, CETRI et
L'Harmattan, 16 pages.
34) GUERARD (S.) 2003 : Choisir
un mode d'exploitation : gestion directe ou gestion
déléguée, in Guide pratique de la gestion de l'eau,
éditions Weka, 11 p.
35) JANIQUE (E.) 2003 : Eau et
assainissement : croyances, modes et modèles, Paris, Agence
Française de Développement AFD, 15p.
Liste des tableaux, figures et photos
Liste des tableaux
N°
|
Titre des tableaux
|
Pages
|
I
|
Tableau synoptique
|
13
|
II
|
Hauteur mensuelle des pluies sur 30 ans (1974 -2004) à
la station de DOGBO
|
20
|
III
|
Evolution de la demande de branchement de 2002 à
2007
|
24
|
IV
|
Bilan potentiel à la station à Bohicon (1976
à 2005)
|
28
|
V
|
Récapitulatif du taux de couverture et desserte de
l'arrondissement de Toviklin en eau potable
|
41
|
VI
|
Evolution des points d'eau potable dans l'arrondissement de
Toviklin à partir de 2002.
|
47
|
VII
|
Les principaux moyens utilisés pour la constitution de
réserve d'eau à domicile
|
49
|
VIII
|
Répartition des points d'eau dans l'arrondissement de
Toviklin
|
50
|
IX
|
Prix de vente selon les points d'eau et la capacité des
récipients
|
53
|
X
|
Résultats d'analyse physique des échantillons
d'eau
|
59
|
XI
|
Résultats de l'analyse chimique
|
60
|
XII
|
Résultats de l'analyse bactériologique
|
61
|
XIII
|
Caractéristiques physico chimique d'une eau potable
|
63
|
XIV
|
Caractéristiques bactériologiques d'une eau
potable
|
65
|
XV
|
Etudes comparatives des substances physico-chimiques
|
65
|
XVI
|
comparaison bactériologique des eaux consommées
à Toviklin
|
66
|
XVII
|
Indices et taux de mortalité pour 10.000 habitants des
maladies diarrhéiques
|
72
|
XVIII
|
Différents désinfectants utilisés dans la
désinfection chimique
|
80
|
XIX
|
Résumé des avantages et inconvénients des
différentes méthodes de désinfection.
|
81
|
Liste des figures
N°
|
Titre des figures
|
Pages
|
1
|
Carte de situation géographique de l'arrondissement de
Toviklin
|
17
|
2
|
Evolution démographique dans l'arrondissement de
Toviklin
|
22
|
3
|
Graphique illustrant la répartition des pluies sur 33ans
à la station de Dogbo
|
27
|
4
|
Coupe hydrogéologique du Département du Couffo
|
32
|
5
|
Taux de couverture et de desserte en eau potable à
Toviklin
|
42
|
Liste des photos
N°
|
Titre des photos
|
Pages
|
1
|
Citerne traditionnelle dans le hameau de
Sèkouhoué
|
34
|
2
|
Puits traditionnel dans le village de AKOME
|
36
|
3
|
Puits moderne à Tannou-Avédji
|
38
|
4
|
FPM à Latéhoué (Village de Doko
djoudomè)
|
39
|
5
|
Château d'eau de la commune de Toviklin
|
41
|
6
|
Puits traditionnel mal entretenu à Akomè
|
45
|
7
|
Un PM abandonné à AKOME pour mauvaise gestion
|
49
|
Annexes
Annexe 1 : Fiche d'enquête sur
les problèmes liés à l'approvisionnement en eau potable
dans l'arrondissement de Toviklin
Questionnaires pour les ménages
A- Identification du ménage
Villages.............................Chef de
ménage..............................
Sexe .................................Profession
.....................................
Maison...............................Age..............................................
Ethnie....................................Religion
....................................
1-Niveau d'instruction
Primaire Supérieur
Analphabète
2- Quelle est la profession de(s) épouse
(s).............................................
3-Combien d'enfants avez vous?
4-Combien de personnes vivent sous votre toit ?
B- Mode d'approvisionnement en eau et
difficultés rencontrées
5- Avez-vous de l'eau courante ? Oui
Non
6- Quelle eau utilisez vous ?
Puits Marigot Citerne
Pompe
Achetez vous l'eau ? Oui Non
7- Si oui Combien coûte la bassine d'eau ?
8-combien de bassine d'eau utilisez vous par jour ?
9-avez-vous de puits personnels Oui Non
10-Est il protégé Oui
Non
11- Quelle est son élévation par rapport au
sol ? mètres
12- Quelle est sa profondeur ?
Mètres
13-Est-ce que la carence d'eau se pose ? Oui
Non
Si oui, en quelle période et quelles dispositions prenez
vous pour l'éviter ?
................................................................................................................................................................................................
14- Que faites vous des eaux usées ?
-où les jetez vous ?
Dans la cour ? Dans la rue
Dans les sanitaires
Dans les caniveaux
15- Votre maison a-t-elle une douche,
sanitaire
WC
16- Avez-vous une fois mené des actions concertées
contre la carence de l'eau ?
Oui Non
-En quoi consiste - t- elle ?
................................................................................................................................................................................................
17- En période de pluie, vos enfants passent ils dans les
eaux de ruissellement ?
Oui Non
18- Quelles sont les maladies que vous avez l'habitude de
contracter ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
19- En quelle période de l'année êtes vous
malade ?
.................................................................................................
20- comment vous vous êtes soignés ?
Dispensaire Clinique
Soins traditionnels
21-Protégez vous contre les moustiques ? Oui
Non , Si oui, comment ?
Serpentin
Moustiquaires imprégnées
Bombe insecticide
22- Combien dépensez vous par mois pour la santé de
votre famille ?
................................................................................................................................................................................................
23- combien de Km parcourez vous avant de vous procurez l'eau en
temps de pénurie ?
.................................................................................................................................................................................................
24- combien existent il dans l'arrondissement de Toviklin
- De pompes
- De puits modernes
- Forages
- De puits traditionnels
- De citernes
Questionnaires pour les agents de la mairie
Nom :.........................................................................................
Prénom :.....................................................................................
Fonction :....................................................................................
1-Pourquoi Toviklin n'est pas totalement doté à ce
jour d'un système d'eau courante ?
2- Que comptez vous faire pour palier à ce mal ?
3-combien existent il dans l'arrondissement de Toviklin
- De pompes
- De puits modernes
- Forages
- De puits traditionnels
- De citernes
4- Quelle est la périodicité de la révision
des pompes ?
................................................................................................................................................................................................
5-Existe il des mécanismes mises en place pour
protéger les puits modernes, les forages, les citernes et les puits
traditionnels ?
................................................................................................................................................................................................
6- Tous les villages de l'arrondissement sont ils pourvus de
pompes ? Oui
Non
7- Quels rôles jouez vous dans l'approvisionnement en eau
potable des populations et de la gestion des ouvrages
réalisés ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8- Que pensez vous de notre enquête sur l'approvisionnement
et la gestion de l'eau à Toviklin ?
................................................................................................................................................................................................
9- Que pensez vous des maladies qui résultent de la
consommation de l'eau de qualité douteuse dans l'arrondissement de
Toviklin ?
................................................................................................................................................................................................
10- Quelles sont les stratégies en vue pour un meilleur
approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement ?
................................................................................................................................................................................................
11- Combien d'agents d'hygiènes existent il dans votre
commune ?
................................................................................................
12- Comment sont elles gérées les ordures
ménagères dans la commune ?
13- Quelles sont vos suggestions ?
Questionnaires pour les agents de
santé
Nom :.........................................................................................
Prénom :.....................................................................................
Fonction :....................................................................................
1- Comment appréciez vous l'état de santé
des populations de l'arrondissement de Toviklin ?
................................................................................................................................................................................................
2- Appréciez vous la qualité de l'eau
consommée par celles-ci ?
.................................................................................................................................................................................................
3- Quelles sont les affections dominantes dans
l'arrondissement ?
..........................................................................................................................................................................................
4- Quel est l'impact de la consommation de ce type d'eau sur la
santé des enfants de moins de cinq ans ?
..........................................................................................................................................................................................
5- Comment les traitez vous ?
................................................................................................................................................................................................
6- Quelles leçons donnez vous à vos patients sur
l'hygiène et l'assainissement du cadre de vie ?
................................................................................................................................................................................................
7- Quelles difficultés rencontrez vous en matière
d'éducation sanitaire ?
...................................................................................................
.................................................................................................
8- Quelles solutions envisagez vous pour le futur ?
................................................................................................................................................................................................
ANNEXE 2 : Résultats des analyses
des quatre échantillons d'eau
Département
|
Commune
|
Arrondissement
|
Village
|
Localité
|
Type_Ouvrage
|
Date_Analyse
|
pH
|
Température
|
Conductivité
|
DURETE
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
ADJIDO
|
DANSOUHOUE
|
DANSOUHOUE
|
Forage
|
17/03/2003
|
5,369999886
|
30,39999962
|
97
|
23
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
AVEDJIN
|
TOHOUNHOUE
|
ETCHEHOUE
|
Puits Moderne
|
31/07/2003
|
6,880000114
|
27,5
|
495
|
152
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
DOKO
|
TOULEHOUDJI
|
MAYIKOUNOUHOUE
|
Puits Moderne
|
02/09/2003
|
6,989999771
|
28,89999962
|
390
|
66
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
HOUEDOGLI
|
HOUEGANGBE
|
HOUEGANGBE
|
Puits Moderne
|
09/07/2004
|
6,519999981
|
31,20000076
|
367
|
160
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
MISSINKO
|
ZAFFI
|
ZAFFI CENTRE
|
Forage
|
01/04/2004
|
5,460000038
|
31,79999924
|
95,30000305
|
18
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
DJIKEME
|
DJIKEME
|
Piézomètre
|
04/04/2007
|
6,21999979
|
29,79999924
|
88
|
22
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
GBAYEDJI
|
GBINNOU HOUE
|
Puits Moderne
|
26/06/2006
|
7,929999828
|
25,29999924
|
488
|
165
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
OUSSOUME
|
SODJINOU HOUE
|
Puits Moderne
|
12/06/2007
|
7,78000021
|
26,79999924
|
349
|
151
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TANNOU GOLA
|
TANNOU GOLA CENTRE
|
Puits Moderne
|
01/06/2006
|
7,539999962
|
26
|
283
|
120
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TCHANKOE
|
TCHANKOE
|
Forage
|
15/05/2007
|
6,650000095
|
26,20000076
|
88
|
30
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
DOKO DJOUDOME
|
LATE HOUE
|
Forage
|
19/07/2005
|
5,760000229
|
24
|
154
|
37
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPEVE
|
KPEVE
|
Forage
|
29/07/2003
|
7,199999809
|
33
|
313
|
92
|
COUFFO
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPOHOUDJOU
|
EDA HOUE
|
Puits Moderne
|
31/07/2003
|
5,869999886
|
27,60000038
|
132
|
50
|
Commune
|
Arrondissement
|
Village
|
Localité
|
COULEUR
|
Turbidité
|
ALCALINITE
|
TDS
|
Cl
|
F
|
I
|
HCO3
|
NO3
|
TOVIKLIN
|
ADJIDO
|
DANSOUHOUE
|
DANSOUHOUE
|
8
|
2
|
20
|
47,40000153
|
15,97500038
|
0,059999999
|
0,150000006
|
24,39999962
|
22
|
TOVIKLIN
|
AVEDJIN
|
TOHOUNHOUE
|
ETCHEHOUE
|
226
|
71
|
200
|
247
|
28,39999962
|
0,769999981
|
0,159999996
|
244
|
3,079999924
|
TOVIKLIN
|
DOKO
|
TOULEHOUDJI
|
MAYIKOUNOUHOUE
|
18
|
5
|
100
|
195
|
14,19999981
|
0,769999981
|
0,219999999
|
122
|
4,840000153
|
TOVIKLIN
|
HOUEDOGLI
|
HOUEGANGBE
|
HOUEGANGBE
|
8
|
2
|
122,5
|
183
|
14,99800014
|
0,029999999
|
0,129999995
|
149,4499969
|
21,56000137
|
TOVIKLIN
|
MISSINKO
|
ZAFFI
|
ZAFFI CENTRE
|
18
|
4
|
22,5
|
47,70000076
|
15,97500038
|
0,219999999
|
0,07
|
27,45000076
|
8,800000191
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
DJIKEME
|
DJIKEME
|
1
|
0
|
7,5
|
44
|
7,989999771
|
0,100000001
|
0,49000001
|
9,149999619
|
33,43999863
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
GBAYEDJI
|
GBINNOU HOUE
|
42
|
8
|
105
|
244
|
40,81999969
|
0,219999999
|
0,029999999
|
128,1000061
|
29,03999901
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
OUSSOUME
|
SODJINOU HOUE
|
59
|
9
|
140
|
174
|
23,06999969
|
0,25
|
0,270000011
|
170,8000031
|
9,680000305
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TANNOU GOLA
|
TANNOU GOLA CENTRE
|
58
|
9
|
35
|
142
|
12,42000008
|
0,349999994
|
0,239999995
|
42,70000076
|
13,63999939
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TCHANKOE
|
TCHANKOE
|
36
|
1
|
45
|
44
|
8,869999886
|
0,109999999
|
0,379999995
|
54,90000153
|
6,159999847
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
DOKO DJOUDOME
|
LATE HOUE
|
33
|
8
|
80
|
77
|
21,29999924
|
0,039999999
|
0,02
|
97,59999847
|
16,28000069
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPEVE
|
KPEVE
|
8
|
2
|
50
|
156
|
31,95000076
|
0,699999988
|
0,07
|
61
|
15,39999962
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPOHOUDJOU
|
EDA HOUE
|
5
|
0
|
105
|
66
|
10,64999962
|
0,579999983
|
0,039999999
|
128,1000061
|
7,919999599
|
Commune
|
Arrondissement
|
Village
|
Localite
|
NO2
|
SO4
|
PO4
|
Ca
|
Mg
|
NH4
|
TOVIKLIN
|
ADJIDO
|
DANSOUHOUE
|
DANSOUHOUE
|
0,0033
|
0
|
0,349999994
|
6,010000229
|
1,940000057
|
0,051599998
|
TOVIKLIN
|
AVEDJIN
|
TOHOUNHOUE
|
ETCHEHOUE
|
0,026400002
|
27
|
0,569999993
|
50,50099945
|
6,320000172
|
0,683699965
|
TOVIKLIN
|
DOKO
|
TOULEHOUDJI
|
MAYIKOUNOUHOUE
|
0,0198
|
52
|
0,779999971
|
20,04000092
|
3,890000105
|
0,167699993
|
TOVIKLIN
|
HOUEDOGLI
|
HOUEGANGBE
|
HOUEGANGBE
|
0,013200001
|
1
|
0,49000001
|
57,31399918
|
4,133999825
|
0,0129
|
TOVIKLIN
|
MISSINKO
|
ZAFFI
|
ZAFFI CENTRE
|
0,0099
|
0
|
0,330000013
|
5,610000134
|
0,939999998
|
0,025799999
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
DJIKEME
|
DJIKEME
|
0,013200001
|
4
|
0,400000006
|
4,809999943
|
2,430000067
|
0,025799999
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
GBAYEDJI
|
GBINNOU HOUE
|
0,0231
|
17
|
0,689999998
|
52,09999847
|
8,510000229
|
0,051599998
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
OUSSOUME
|
SODJINOU HOUE
|
0,0066
|
1
|
0,430000007
|
44,88999939
|
9,619999886
|
0
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TANNOU GOLA
|
TANNOU GOLA CENTRE
|
0,062699996
|
8
|
|
33,66999817
|
8,75
|
0,0129
|
TOVIKLIN
|
TANNOU-GOLA
|
TCHANKOE
|
TCHANKOE
|
0,013200001
|
0
|
0,439999998
|
7,210000038
|
2,920000076
|
0,258000016
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
DOKO DJOUDOME
|
LATE HOUE
|
0,095699996
|
6
|
0,239999995
|
8,409999847
|
3,890000105
|
0,116100006
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPEVE
|
KPEVE
|
0,894299984
|
9
|
0,449999988
|
30,45999908
|
3,890000105
|
0,0129
|
TOVIKLIN
|
TOVIKLIN
|
KPOHOUDJOU
|
EDA HOUE
|
0,0363
|
1
|
0,550000012
|
17,63599968
|
1,460000038
|
0,0129
|
ANNEXE 3 : Hauteur mensuelle des pluies sur 33 ans (1974
-2006) à la station de DOGBO
Année
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total annuel
|
1974
|
4,3
|
0
|
72,1
|
63,4
|
78,1
|
164
|
153,1
|
85,9
|
161,3
|
52,8
|
17
|
0,5
|
852,5
|
1975
|
0
|
52,3
|
122,2
|
222,4
|
107,3
|
174,8
|
128,7
|
35,7
|
51,9
|
98,6
|
21
|
66,3
|
1081,2
|
1976
|
0
|
74,2
|
121,5
|
125,5
|
114,2
|
119,6
|
9,3
|
21,8
|
35,1
|
92,2
|
70,4
|
0
|
783,8
|
1977
|
16
|
13,6
|
9,6
|
13,4
|
4,2
|
26,5
|
12,1
|
70,5
|
77,2
|
126,5
|
10
|
0
|
379,6
|
1978
|
20
|
61,2
|
49,9
|
133,3
|
146,1
|
92,6
|
35,3
|
0
|
107,9
|
39,6
|
67,5
|
10,5
|
763,9
|
1979
|
0
|
39,3
|
19,3
|
138,3
|
235,6
|
329,1
|
122,4
|
68,5
|
165,8
|
92,2
|
5,7
|
0
|
1216,2
|
1980
|
4,2
|
46,9
|
7,5
|
118,9
|
44,9
|
75
|
25,4
|
39,7
|
157,9
|
56,1
|
9,1
|
2,8
|
588,4
|
1981
|
0
|
7
|
7,4
|
15,6
|
74,2
|
200,9
|
71
|
40,8
|
158,2
|
205,8
|
0,3
|
0
|
781,2
|
1982
|
2,3
|
35
|
23,7
|
72,3
|
40,6
|
140,3
|
34,9
|
2,2
|
2,7
|
124,3
|
5,9
|
0
|
484,2
|
1983
|
0
|
0
|
31,5
|
86,2
|
223,7
|
122,9
|
55,3
|
7,5
|
83,3
|
66,2
|
18,1
|
42
|
736,7
|
1984
|
0
|
29,9
|
119,8
|
28,3
|
40,8
|
48
|
18,2
|
51,7
|
87
|
62,7
|
0
|
0
|
486,4
|
1985
|
0
|
20,3
|
83,3
|
167
|
201,8
|
54,1
|
127,4
|
76,2
|
104,6
|
211,1
|
0
|
0
|
1045,8
|
1986
|
0
|
50,2
|
177,5
|
117,7
|
95
|
192,8
|
162,9
|
10,2
|
64,4
|
146
|
34,4
|
0
|
1051,1
|
1987
|
19,1
|
32,5
|
109,7
|
40,4
|
45,1
|
276,7
|
62,9
|
147,7
|
244,9
|
95,8
|
0
|
0
|
1074,8
|
1988
|
0
|
74,5
|
122,4
|
88,6
|
228,4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
513,9
|
1989
|
0
|
0
|
0
|
0
|
191,2
|
260,3
|
142
|
127,7
|
30,7
|
70,5
|
16
|
0
|
838,4
|
1990
|
0
|
11,5
|
18,8
|
183,7
|
82,3
|
234,2
|
192,3
|
73,7
|
91,4
|
158,2
|
30,7
|
130,4
|
1207,2
|
1991
|
4,4
|
31,7
|
128
|
105,6
|
95,8
|
64,7
|
120
|
72,4
|
97,7
|
112,8
|
18,9
|
4,4
|
856,4
|
1992
|
0
|
0
|
28,8
|
64,9
|
307,5
|
51,5
|
61,6
|
148
|
114,5
|
88,7
|
9,1
|
0
|
874,6
|
1993
|
0
|
78,9
|
80,1
|
131,1
|
68,2
|
135,9
|
52,8
|
80,8
|
175,2
|
136,4
|
44,2
|
9,3
|
992,9
|
1994
|
10,4
|
25,2
|
50,6
|
162,2
|
76,6
|
171,7
|
79
|
25,2
|
158,9
|
133
|
101,4
|
0
|
994,2
|
1995
|
0
|
6,5
|
241,2
|
117,7
|
159,9
|
137,9
|
27,3
|
65,8
|
104,3
|
132,7
|
2,8
|
72,5
|
1068,6
|
1996
|
14,2
|
71,2
|
98,4
|
73,3
|
145,8
|
104,7
|
156,8
|
163,8
|
35,6
|
142,6
|
0
|
0
|
1006,4
|
1997
|
0
|
1
|
163,7
|
120,7
|
139,4
|
182,2
|
55
|
53,6
|
92
|
104,8
|
41,2
|
58,5
|
1012,1
|
1998
|
7,1
|
17,3
|
35
|
123,6
|
189,5
|
132,8
|
29,1
|
60,4
|
78,2
|
110,2
|
50,7
|
1,9
|
835,8
|
1999
|
25
|
61,2
|
113,8
|
51,7
|
103,9
|
255
|
273,1
|
139,6
|
95,2
|
124,8
|
18,2
|
0
|
1261,5
|
2000
|
0
|
0
|
22,1
|
52,5
|
113,6
|
123,2
|
45,9
|
127,4
|
104,4
|
61,9
|
5,3
|
0
|
656,3
|
2001
|
0
|
14,3
|
75,3
|
126,2
|
118,1
|
313,5
|
13,7
|
46,5
|
183,4
|
58
|
23
|
25,7
|
997,7
|
2002
|
0
|
6
|
24,1
|
108,7
|
125,2
|
168,4
|
208
|
14,3
|
125
|
152,3
|
46,9
|
0
|
978,9
|
2003
|
11,2
|
76,7
|
39,6
|
252,1
|
52,6
|
239,4
|
142,1
|
29,7
|
113,1
|
74,9
|
50,3
|
0
|
1081,7
|
2004
|
18,7
|
22,4
|
113,2
|
108,9
|
182,9
|
130,9
|
81,4
|
94,2
|
220,2
|
216
|
5,9
|
14,7
|
1209,4
|
2005
|
0
|
26,7
|
88,3
|
22,4
|
184,6
|
64,4
|
65,1
|
51,9
|
234,7
|
138,4
|
53,3
|
16,4
|
946,2
|
2006
|
14,9
|
10,2
|
67,9
|
90,9
|
296,6
|
124,2
|
26
|
57,6
|
52,7
|
166,9
|
14
|
0
|
921,9
|
Source : D'après les données de l'ASECNA
Mai 2007
ANNEXE 4 : Le cycle de l'eau
Source:
french wikipedia, original upload 21 juin 2003 by
Hemmer fr:
Image :{{ subst: PAGENAME}} {{GFDL}}
Category:Water
cycle\
Annexe 5 : Cycle du
développement du paludisme
'
Source :
WIKIPEDIA, encyclopédie libre sur WWW.google.fr
Annexe6:
Mode de transmission des maladies liées à l'eau
Eau
Décès
Débilité
Aliments
Sol
Excréta
infectés
Nouvel
hôte
Arthropodes
Main
Source :
ANATO (L.) 1983, page 39
ANNEXE
7 : UNITE HYDROGEOLOGIQUE DU BASSIN SEDIMENTAIRE COTIER
Source :
Carte hydrogéologique du bassin sédimentaire côtier/
Géohydraulique 1985-FED
SOMMAIRE
SIGLES ET ACRONYMES
1
AVANT PROPOS
3
DEDICACE
4
REMERCIEMENTS
5
RESUME
6
INTRODUCTION
7
PREMIÈRE PARTIE : LES
DONNÉES GÉNÉRALES
10
CHAPITRE1 : CADRE THÉORIQUE ET
PHYSIQUE
10
I - CADRE THÉORIQUE
10
II- CADRE PHYSIQUE
18
CHAPITRE 2 : LA DYNAMIQUE DE LA
POPULATION
21
I - LES IMPLICATIONS DE LA CROISSANCE
DÉMOGRAPHIQUE
21
II- L'ÉVALUATION DES BESOINS EN EAU DES
POPULATIONS
23
DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE
DE LA SITUATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS L'ARRONDISSEMENT DE
TOVIKLIN
26
CHAPITRE 3 : RESSOURCES EN EAU DANS LE
MILIEU
26
I- DIFFÉRENTES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT
EN EAU DANS L'ARRONDISSEMENT
26
II- LA SITUATION SANITAIRE DANS
L'ARRONDISSEMENT
42
CHAPITRE 4 : LA GESTION DE L'EAU PAR
LES POPULATIONS
47
I- LA COUVERTURE EN EAU DES POPULATIONS
47
II- L'ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU
CONSOMMEE A TOVIKLIN
54
TROISIÈME PARTIE : LA
QUALITÉ DE L'EAU ET LA SANTÉ DANS L'ARRONDISSEMENT DE
TOVIKLIN
67
CHAPITRE 5 : LES PROBLÈMES
SANITAIRES LIÉS À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT
67
I- L'EAU ET LES FACTEURS DE MALADIES
68
II- LES AFFECTIONS LIÉES À L'EAU DANS
L'ARRONDISSEMENT
71
CHAPITRE 6 : QUELQUES SUGGESTIONS
76
I- POUR LA CONSOMMATION D'UNE EAU POTABLE
76
II- QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT
84
CONCLUSION
90
BIBLIOGRAPHIE
93
TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ACRONYMES
1
AVANT PROPOS
3
DEDICACE
4
REMERCIEMENTS
5
RESUME
6
INTRODUCTION
7
PREMIÈRE PARTIE : LES
DONNÉES GÉNÉRALES
10
CHAPITRE1 : CADRE THÉORIQUE ET
PHYSIQUE
10
I - CADRE THÉORIQUE
10
A) PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
10
1- Problématique
10
2-Les objectifs
12
a) Objectif général
12
b) Objectifs spécifiques
12
B- HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL
12
1- Les hypothèses de travail
12
2- Méthodologie de travail
12
II- CADRE PHYSIQUE
18
A- LA BIOGEOGRAPHIE DU MILIEU
18
1- Le milieu naturel
18
2-Le relief
18
B- L'HYDROGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE
19
1- Climat et hydrologie
19
2- Précipitation et végétation
20
CHAPITRE 2 : LA DYNAMIQUE DE LA
POPULATION
21
I - LES IMPLICATIONS DE LA CROISSANCE
DÉMOGRAPHIQUE
21
A- L'EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE TOVIKLIN
21
B- LA STRUCTURE SOCIO ECONOMIQUE
23
II- L'ÉVALUATION DES BESOINS EN EAU DES
POPULATIONS
23
A-LE NIVEAU DE SATISFACTION EN 2006
23
1) Demande de branchement de la SONEB
23
2- L'évolution des ouvrages hydrauliques
24
B- LES ESTIMATIONS POUR LA SATISFACTION DES
POPULATIONS
25
1- les besoins en 2007
25
2-les estimations des Puits Modernes et des Forages
25
Conclusion partielle
25
DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE DE
LA SITUATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS L'ARRONDISSEMENT DE
TOVIKLIN
26
CHAPITRE 3 : RESSOURCES EN EAU DANS LE
MILIEU
26
I- DIFFÉRENTES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT EN
EAU DANS L'ARRONDISSEMENT
26
A- EAUX PLUVIALES
26
1-Pluviométrie et hydrographie
26
2-Les données générales du climat
27
3-Le déficit hydrique
28
B- EAUX DE SURFACE
29
C- LES EAUX DE PROFONDEUR
30
1-Les données hydrogéologiques
30
2-Les citernes, les puits et les forages
33
3- L'Adduction d'eau de la SONEB
39
II- LA SITUATION SANITAIRE DANS L'ARRONDISSEMENT
42
A- LES CONDITIONS HYGIENIQUES
42
1-Le traitement des ordures ménagères
43
2-Le traitement des eaux usées
44
3-L'entretien des puits
44
B- L'EDUCATION SANITAIRE
45
1-Les formations sanitaires
46
2-Le personnel soignant
46
CHAPITRE 4 : LA GESTION DE L'EAU PAR LES
POPULATIONS
47
I- LA COUVERTURE EN EAU DES POPULATIONS
47
A- LA DISPONIBILITE EN QUANTITE
47
1-L'évolution des points d'eau
47
2-Le problème d'entretien des points d'eau
48
3-Les différents moyens de conservation d'eau
à domicile
49
B- LA DISPONIBILITE EN QUALITE
50
1-Les sources d'eau potable
50
2-Les sources d'eau polluée
51
C) L'ACCESSIBILITE
51
1-L'accessibilité géographique et
fonctionnelle
51
2-L'accessibilité financière
52
3-L'utilisation des points d'eau
53
II- L'ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU
CONSOMMEE A TOVIKLIN
54
A- L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT DE BASE
54
1-Le péril fécal
55
2- Le mode de gestion des ordures
ménagères
56
3-Le mode de gestion des eaux usées
56
B- QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE PAR LES POPULATIONS
57
1-La qualité physique
58
2-Qualité chimique
59
3-Qualité bactériologique
60
C- ETUDE COMPARATIVE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN
ET LES NORMES D'UNE EAU POTABLE
61
1-Les normes d'une eau potable
61
2-Comparaison sur le plan physico-chimique
65
Conclusion partielle
66
TROISIÈME PARTIE : LA
QUALITÉ DE L'EAU ET LA SANTÉ DANS L'ARRONDISSEMENT DE
TOVIKLIN
67
CHAPITRE 5 : LES PROBLÈMES
SANITAIRES LIÉS À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT
67
I- L'EAU ET LES FACTEURS DE MALADIES
68
A- LES FACTEURS CHIMIQUES ET NATURELS
RESPONSABLES DE MALADIES
68
1-Le climat et ses implications
68
2-Les éléments chimiques de l'eau
responsables de maladies
69
B- L'EAU, FACTEUR DE TRANSMISSION DE MALADIES ET
DE DEVELOPPEMENT D'AGENTS PATHOGENES
69
1-L'eau, véhicule de nombreux agents
pathogènes
70
2-L'eau comme reproductrice d'insectes vecteurs de
maladies
70
II- LES AFFECTIONS LIÉES À L'EAU DANS
L'ARRONDISSEMENT
71
A- LES AFFECTIONS LIEES A L'EAU DE BOISSON
71
1-Les maladies diarrhéiques (gastro
entérites)
71
2-Les maladies dermatologiques (dermatoses)
72
B- LES AFFECTIONS LIEES AUX VECTEURS VIVANTS DANS
L'EAU
72
1-La bilharziose vésicale
72
2-Le paludisme
73
C- LES CONSEQUENCES SOCIO ECONOMIQUES LIEES AUX
AFFECTIONS DANS L'ARRONDISSEMENT
74
CHAPITRE 6 : QUELQUES SUGGESTIONS
76
I- POUR LA CONSOMMATION D'UNE EAU POTABLE
76
A- LES STRATEGIES POUR REMEDIER A UNE EAU DOUTEUSE
76
1-La désinfection de l'eau par les moyens
physiques
77
2- La désinfection chimique
78
B- UNE BONNE CONSERVATION DE L'EAU
82
1-La conservation de l'eau à domicile
82
2-Le matériel de transport de l'eau
82
C-LES MESURES PREVENTIVES
83
1-La réduction de la participation
financière initiale des communautés bénéficiaires
83
2-La professionnalisation de la gestion des points
d'eau par l'affermage
83
II- QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT
84
A- LES MESURES PRIMORDIALES
84
1-La gestion des déchets liquides
85
2- La gestion des ordures ménagères
86
B- LES MESURES SECONDAIRES
87
1- L'intermédiation sociale
87
2-L'enquête socio sanitaire comme
préalable à l'installation des points d'eau
87
3-Le contrôle régulier de la
qualité de l'eau sur le terrain
88
Conclusion partielle
89
CONCLUSION
90
BIBLIOGRAPHIE
93
Liste des tableaux, figures et photos
96
Annexes
98
* 1 Société
Béninoise d'Electricité et d'Eau, remplacée dans le
domaine de la distribution de l'eau par la SONEB (Société
Nationale des Eaux du Bénin) pour compter du 02 Janvier 2004 au terme du
décret n°2003-203 du 12 Juin 2003.
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