WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la gestion des adductions d'eau villageoise dans le département du Couffou. Enjeux et perspectives.

( Télécharger le fichier original )
par Dégbey DJIDJI
Institut International de Management  - Master 2 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION

L'eau, tout comme l'air, est une denrée consubstantielle à la vie. Antoine de Saint- Exupéry n'a pas hésité à confirmer que « Eau, plus que la vie, tu es la vie », (Terre des hommes 1938, 218 p). Elle est d'une nécessité impérieuse pour l'homme chez qui elle représente 90% de son volume et 2/3 de son poids corporel (L. ODOULAMI, 1998, p 23).

L'accès à cette ressource a toujours été un souci permanent pour l'humanité. La Sainte Bible rapporte que Moïse conduisant le peuple d'Israël lors de la traversée du désert (aux environs de 1250 ans avant Jésus-Christ) a dû faire face, à plusieurs reprises, à de vives contestations de ce peuple chaque fois qu'il manquait de l'eau à boire1(*).

Des siècles se sont écoulés et le problème de l'eau reste toujours d'actualité. En effet, l'approvisionnement en eau potable (AEP) est sujet, aujourd'hui encore, à d'énormes difficultés. C'est ainsi que le PNUD a intitulé le Rapport Mondial sur le Développement Humain (2006) comme suit : « au-delà de la pénurie : pouvoir, pauvreté et crise mondiale de l'eau ». Au moins 1,1 milliard de personnes sont toujours privées d'eau potable dans le monde ; en Afrique, 330 millions de personnes manquent toujours du liquide de vie. Les projections de David Brooks pour l'avenir sont encore plus pessimistes ; il écrit : « Au cours des 25 prochaines années, le tiers de la population mondiale fera face à une grave pénurie d'eau. De toute évidence, les inégalités quant à la disponibilité et à l'approvisionnement d'eau douce sont une question de vie ou de mort, et constituent, en matière de gouvernance, un des impératifs les plus catégoriques de notre temps. » (p.13)

Au Bénin, bien que n'étant pas particulièrement critique, la situation de l'eau potable en milieu rural et semi urbain nécessite, tout de même, une certaine vigilance des décideurs nationaux de ce secteur. Elle laisse distinguer deux grands aspects : la construction des ouvrages hydrauliques et la stratégie de leur gestion.

Il reste alors à réfléchir encore de façon plus approfondie sur la question cruciale de la stratégie de gestion des ouvrages. Cette réflexion paraît aussi importante que les efforts de mobilisation des financements car la pérennité des infrastructures, la rentabilité et l'impact à long terme des investissements en dépendent. Certes, il existe depuis 2005 un document de "stratégie nationale d'approvisionnement en eau potable 2005-2015". Mais depuis son adoption, ce document reste inopérant compte tenu des contingences et susceptibilités liées à sa mise en application. Mais, il est en cours de relecture afin d'être adapté aux nouvelles exigences de la décentralisation et du transfert des compétences aux communes.

En effet, selon une étude diagnostique conduite sur le plan national par la cellule de coordination du Programme "Initiative Eau pour les centres semi-urbains" en 2008, 73% des AEV ne disposent pas de capacité financière suffisante pour le renouvellement de leur équipement, conséquence d'une gestion actuelle des AEV qualifiée de médiocre. Etant donné que cette capacité financière est le principal indicateur de la pérennité du système, il urge de se poser de questions. De plus, les ouvrages d'alimentation en eau potable au Bénin sont réalisés mais restent à être mieux gérés afin de garantir une meilleure pérennité. Selon le rapport d'exécution du BPO 2011, le taux de panne est évalué à 10% comparativement à l'année 2010 où le taux de panne est évalué à 9%.Cette situation est imputable au relâchement du suivi appui aux ouvrages de la part des nouveaux maîtres d'ouvrage que sont les communes.

D'où la nécessité  de mettre en place une nouvelle politique de gestion afin de mieux garantir la pérennité du service de l'eau fourni par ce type d'ouvrage.

Le présent mémoire s'inscrit dans cette dynamique et se propose donc de faire l'état des lieux de la gestion des AEV existants, analyser leur gestion et faire ressortir les difficultés inhérentes et enfin proposer des solutions d'amélioration de la gestion professionnalisée des AEV en vue de garantir le service permanent de l'eau dans le département.

* 1 André ADOMOU 2008 « Décentralisation et Gouvernance de l'eau potable en milieu rural au Bénin: cas de la commune de Toffo »

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"