ABSTRACT
To reply to all amenities, the city must consolidate habitat
functions, work, move, and play (Le Corbusier, 1943). Now, for the population
of the city to flourish will require that the latter allows him to take
advantage of the recreational activity in an appropriate space. The city of
Brazzaville which is the subject of this study has various green spaces it
provides to its residents for their entertainment and development.
Unfortunately, these areas are mostly dilapidated or damaged by lack of
maintenance and poor management policy of green spaces in the city. This is the
case of the Forest Reserve Patte d'Oie, which is located in downtown
Brazzaville.
The objective of this study is to develop an attractive and
functional recreational park in the center of Brazzaville, specifically in the
Forest Reserve Patte d'Oie. To achieve three specifics objectives were defined
namely, develop a diagnostic Forest Reserve Patte d'Oie, establish a rereading
of the regulatory framework relating there, and finally transform Forest
Reserve Patte d'Oie in a frame distraction, convenient to education for the
population of the city of Brazzaville.
The methodology of this study combines the collect of
background data, interviews and observations conducted to the ground in the
satisfaction survey on the proposed development of a leisure park in the city
of Brazzaville conducted among a sample of 256 users.
The results show that, the Forest Reserve Patte d'Oie is
degraded, its organization and its operation are defective. Moreover, it
appears a lack of recreational facilities in Patte d'Oie, resulting in a clear
insecurity among users.
Endly, it will develop five areas of the forest reserve Patte
d'Oie by leisure facilities to ensure populations healthy recreation in the
city of Brazzaville. And the cost of our planning is estimated at roughly to
209 182 944 FCFA.
KEYWORDS: Improvement, Leisure Park, City of
Brazzaville.
![](Amenagement-d-un-parc-de-loisirs-dans-la-ville-de-Brazzaville-Cas-de-la-reserve-forestiere-de-la5.png)
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1Donatien N'Zala Philippe
Miankodila Université de Brazzaville, Institut de
Développement rural, Laboratoire d'écologie
appliquée et de protection de l'environnement 2002.
2
La ville, pour répondre à l'ensemble des
commodités de l'homme, doit regrouper un certain nombre de fonctions :
habiter, travailler, circuler, auxquelles on ajoute se distraire comme le
pensait l'architecte Le Corbusier. Pour répondre à un
épanouissement total de l'homme, la ville doit permettre à sa
population de tirer profit des activités ludiques. Le sport combine tout
ce qui est jeux et détentes. Parmi les équipements qui ont trait
à cette fonction figurent les parcs de loisirs.
À l'image des autres grandes métropoles
africaines, Brazzaville est une ville dynamique dotée d'un environnement
dont le paysage et les espaces verts se transforment rapidement. Ville
arborée, elle est faite d'arbres servant d'abri, d'alignements, de
jardins, de clôtures, d'ornement et d'espaces verts, d'où son
appellation de « ville verte ». Ces espaces verts
urbains atténuent l'effet des chaleurs tropicales suffocantes,
améliorent le microclimat et protègent du vent. Lieux de
détente, de loisirs et d'ornement nécessaires à la vie
humaine1, ces espaces verts forment un véritable écran
anti bruit offrant à la ville un calme relatif.
Pendant la période coloniale, ces milieux artificiels,
fragiles et menacés ont fait l'objet d'une attention soutenue.
Actuellement, dans le contexte de pauvreté de la population et
d'occupation anarchique de l'espace urbain, ils sont presque à
l'abandon, car moins pris en compte par le gestionnaire dans la politique
d'aménagement des parcs et espaces verts.
L'aménagement et la modernisation des parcs et espaces
verts, servant de loisir, sont au coeur des politiques urbaines des pays en
voie de développement. Une bonne intégration d'un parc de loisir
public dans la construction du tissu urbain est déterminante pour la
qualité de vie des citadins.
C'est dans cette perspective que le Ministère de
l'Économie Forestière et du Développement Durable
considère la Patte d'Oie comme : « un centre d'attraction
culturelle, de loisirs et le poumon essentiel de la ville de Brazzaville par sa
valeur écologique, la séquestration du carbone de l'air, mais
aussi par le dégagement le plus important de l'oxygène
».
La Patte d'Oie qui constitue l'objet de l'étude est
située dans le centre-ville de Brazzaville. Cet espace est un lieu de
rencontre qui conforte des liens sociaux entre l'Homme et la nature. [FOA,
2010]
3
Ce travail est une réflexion sur la stratégie
de mise en oeuvre des solutions pour l'aménagement d'un parc de loisirs
dans la ville de Brazzaville.
I. CONTEXTE
Depuis l'accession des pays africains à
l'indépendance, certaines de leurs villes sont devenues des centres
politiques et économiques, marqués par une forte croissance
démographique liée à leur attraction tant sur le plan
social que sur le plan économique.
Par ailleurs, l'évolution démographique
importante, suivie de la non-maîtrise de la gestion foncière,
engendre une inadéquation entre l'offre et la demande en
équipements et services urbains de base. Elle augmente forcément
le volume des besoins.
Créée le 13 août 1938, la réserve
forestière de la Patte d'Oie est située en plein coeur de la
ville de Brazzaville. D'une superficie de 240 ha à l'origine, elle est
réduite à 94ha à l'heure actuelle dont 28 ha seulement
sont recouverts de forêts artificielle et naturelle, soit une
réduction de 120 ha en 78 ans. Son avenir est très compromis par
les pressions anthropiques qui s'y exercent notamment : feux de brousse,
prélèvement de bois, construction de bâtiments.
Au Congo, les premières forêts mises en
réserve datent des années 1930. La politique de conservation de
la faune et de la flore est bien avancée en République du Congo
avec la création de grands parcs nationaux ainsi que les réserves
ou les sanctuaires de la faune et de la chasse.
De nos jours, le pays compte quinze(15) aires
protégées couvrant une superficie de 3.687.881 hectares soient
plus de 10% de la superficie du territoire national.
Ces aires sont réparties comme suit :
Tableau 1: Aires protégées de
la République du Congo
AIRES PROTEGEES
|
Catégories
|
Nombre
|
Superficie (ha)
|
Parc national
|
3
|
2.306.377
|
Réserve de biosphère
|
1
|
148.006
|
Réserve communautaire
|
1
|
461.815
|
Réserve de faune
|
4
|
587.440
|
Réserve forestière
|
1
|
94
|
Domaine de chasse
|
2
|
45.924
|
Sanctuaire
|
3
|
143.225
|
Total
|
15
|
3.687.881
|
|
Source : Ministère des eaux et forêts, juin 2015
4
La forêt de la Patte d'Oie a été
classée par l'arrêté n°3037 du 13 août 1938.
Cette décision se situe dans le cadre de la nouvelle politique
d'aménagement de la ville de Brazzaville sous l'impulsion du Gouverneur
de l'AEF. Cette forêt était habitée par des autochtones de
Kimbouala. Le 09 mai1947, une commission nommée par arrêté
de l'administrateur en chef du Moyen Congo présidée par l'adjoint
au chef du département du Pool, siégea en vue d'allouer une
indemnité de déguerpissement aux indigènes habitant le
village de Kimbouala suivie de quelques mesures incitatives dont les frais
d'exhumation des corps des ancêtres et quelques allocations semestrielles
aux ayants droit.
Parallèlement s'est engagé le lotissement
illégal de la plus grande partie des deux "réserves
forestières", en principe protégée contre la construction.
La réserve de la Patte d'Oie (240 ha), constituée par
l'administration coloniale en 1938 "en vue de la conservation et de la
régénération de la forêt" avait
été acquise au prix de substantiels dédommagements des
propriétaires coutumiers.
À l'indépendance, cette réserve est
entrée dans le domaine de l'État congolais, mais depuis 1974,
plusieurs descendants des propriétaires coutumiers ont loti et vendu la
plus grande partie de ces parcelles proches du centre-ville et de
l'aéroport à une clientèle aisée pour la plupart
des fonctionnaires de l'Etat. Certains de ces quartiers illégaux portent
aujourd'hui les noms de leurs revendeurs, comme le quartier "Diata", à
l'ouest de la ville.
Après une tentative infructueuse, la direction des
eaux et forêts a renoncé à recouvrer la "forêt" de la
Patte d'oie (Auger A. 1982). En 1972, la construction du Palais des
Congrès et du Boulevard des Armées a achevé la destruction
de la forêt, dont le parc zoologique, la concession de l'ORSTOM et le
jardin d'essai de l'Université constituent aujourd'hui les seuls et
derniers vestiges.
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