I.4. STRUCTURE D'ANIMATION
I.4.1 Direction de l'Environnement et de la
Propreté de la ville
La Mairie Centrale à l'obligation de mettre les
habitants des villes dans un environnement sain et viable. Cette Direction joue
à la fois le rôle de gestionnaire des espaces verts publics et
celui d'animation de ces espaces verts. Elle est également
chargée de coordonner l'action des différents services de l'Etat
en la matière.
En sus de toutes ces missions, elle est la structure
compétente dans l'animation de l'environnement de la ville par la
prévention des pollutions et des nuisances, en protégeant les
sites touristiques ou présentant un intérêt vital pour la
ville, donc en veillant aux espaces verts publics implantés dans les
quartiers centraux et péri-centraux de Brazzaville.
Afin d'intéresser les Brazzavillois à la
culture des espaces verts publics, la Direction de l'Environnement et de la
propreté de la ville doit mettre en place un cadre juridique qui
soutient l'environnement urbain. Dans cette perspective, elle doit
éduquer les citadins.
En vue d'atteindre cet objectif, cette Direction doit
collaborer avec les médias (radio, télévision, journaux,
etc.). L'aménagement ou la promotion des espaces verts publics dans la
ville de Brazzaville doit requérir la franche collaboration de tous les
services susmentionnés.
I.4.2 Parcs, jardins publics et Gestion
Foncière
La politique foncière au Congo est fondamentalement
tributaire du passé colonial. Cette politique est traduite par :
? le décret de mars 1899, portant réglementation
du domaine public ;
? le décret de constatation et de constitution des droits
fonciers coutumiers ; ? le décret du 14 octobre 1949, instituant le
permis d'occuper.
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Ces textes organisaient une appropriation individuelle des
terrains urbains sous le contrôle strict de la puissance publique,
celle-ci se réservant la possibilité d'exproprier pour cause
d'utilité publique les terrains coutumiers faisant obstacle à ses
projets d'aménagement.
Ce droit colonial s'est prolongé après
l'indépendance du pays en 1960. Ensuite, il y a eu réapparition
des pouvoirs traditionnels dans la gestion foncière. Il s'instaure alors
un désordre foncier qui fait perdre à la puissance publique, le
contrôle et la maitrise de l'occupation des sols.
En effet, les propriétaires fonciers, par souci de
rentabilité, font toujours figure de promoteurs lotisseurs. Les
propriétaires fonciers organisent ainsi l'espace urbain à la
périphérie et souvent en superposition aux programmes de l'Etat,
mais sans référence aux textes juridiques en vigueur.
Ce processus de commercialisation des terres atteint
aujourd'hui des proportions inquiétantes qui n'épargnent aucune
zone. D'ailleurs, l'une des particularités de ces lotissements
réalisés par un peu plus de 43 propriétaires fonciers est
de s'étendre sur les zones interdites à la construction :
collines pentues, vallées marécageuses, etc.
La destruction des jardins publics est liée à
ce phénomène qu'implique l'absence des parcs, jardins publics
dans le périmètre d'extension, dès lors qu'aucune emprise
n'est réservée aux jardins publics.
En outre, nous pouvons déduire que l'extension de
Brazzaville ne devrait pas rendre invisible les responsables de la politique
forestière, de la Mairie et du Ministère de l'Urbanisme, qui
appréhendent les impacts de la destruction, de la disparition totale et
de l'absence des parcs, jardins publics, surtout dans la
périphérie de la ville.
I.4.3.1 Parcs, jardins publics et les pouvoirs
publics
La ville de Brazzaville était beaucoup plus verdoyante
dans le passé. Elle était plus parsemée d'arbres, de
forêts, de jardins d'agrément et très peu de jardins
publics récréatifs.
Si l'urbanisation est récente au Congo, une politique
urbaine a néanmoins été entreprise de 1954 à nos
jours. Cette politique peut être considérée comme un double
échec dès lors qu'elle est incapable de maîtriser la
croissance continue et harmonieuse des jardins publics à Brazzaville, en
général et dans les quartiers centraux et péricentraux de
Brazzaville, en particulier.
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De ce fait, les pouvoirs publics, ont pris plusieurs textes
législatifs déterminant les conditions de protection des
agglomérations urbaines. Nous avons : la loi du 24 Avril 1991,
renfermant des dispositions pour un aménagement sain des sites
urbains.
Notons que, plus il y a des parcs, jardins et espaces verts
à Brazzaville, moins il y aura des maladies, car pratiquer des sports
dans un parc permet de respirer l'oxygène que dégagent les
végétaux des parcs est salutaire pour la santé des
Brazzavillois.
Par leurs effets bienfaisants sur le climat urbain, les parcs
offrent aux citadins des conditions de vie décente : air pur, calme.
C'est à ce titre que les villes des pays développés
d'Europe et d'Amérique ont organisé dans leur
périmètre de vastes zones de verdure à l'instar de.
«Central Parck» à New-York23, un véritable
«oasis » d'ombre et de verdure en plein coeur de Manhattan. Il est
composé de jardins, d'aires de jeux, de chemins pour chevaux, de
terrains de sport, de points d'eau et de statues. Le tout conçu pour
satisfaire les besoins de loisirs de centaine, voire de milliers de
citadins.
À Paris, le bois de Boulogne,24 d'une
superficie de 16,5 km2 assure la détente de millions de
citadins qui éprouvent un besoin toujours plus grand de nature, d'air
pur, de calme, etc.
Malheureusement, la ville de Brazzaville qui couvre plus de
10.000 hectares ne comptent que 133 hectares d'espaces verts y compris les
espaces récréatifs non aménagés25.
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