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La justice de proximité au Maroc.

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par Walid boudize
mohamed 5 rabat fsjes salé  - Licence 2014
  

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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE

LA JUSTICE DE PROXIMITÉ

Sous la direction de Monsieur le professeur

Jamal Rbii

Année universitaire

2013 -2014

Nous tenons à saisir cette occasion et adresser nos profonds remerciements et nos profondes reconnaissances à :

· Nos parents pour leur aide, leur financement et leur soutien durant nos études.

· le professeur Mr Jamal RBII, encadrant de ce Mémoire de licence. Sans lui ce travail n'aurait pas abouti. Nous voudrions également lui témoigner notre gratitude pour sa patience et son soutien qui nous a été précieux afin de mener notre travail à bon port.
Merci

· les autres professeurs du droit privé, notamment :

ü Monsieur Samir OUKHLIFA

ü Madame EL MODENNE Chifae

ü Madame Asmae TENOURI

ü Madame Bahia IBNKHALDOUN

Introduction

« Nul ne peut se faire justice lui-même » cette règle s'impose dans tous les pays civilisés. La protection des droits reconnus à chaque nombre de la collectivité suppose la mise en place par l'Etat d'une autorité indépendante à savoir le pouvoir judiciaire dont l'intervention peut être sollicitée par toute personne dont les droits ont été lésés. Le rôle essentiel des tribunaux détenteurs de pouvoirs judiciaire est de vérifier l'existence des droits invoqués par ceux qui leur agissement, ont porté atteinte aux droits d'autrui. Le recours aux tribunaux publics permet d'avancer, en outre que la prédominance du droit dans la solution des déférents en principe consacrée il est rare qu'un sujet fait appel à une justice rendue selon l'équité, voire selon le bon sens au moyen des modes non juridictionnels, telles la conciliation, la médiation et la transaction. Ainsi l'état marocain ou la participation des citoyens à la création de leur justice n'a pas été toujours le trait dominant, privilège le mode de règlement juridictionnel des litiges au détriment des modes non juridictionnels, il s'agit de l'ensemble des institutions permettant de juger les procès, on se contentera d'examiner le seul recours aux organismes judiciaires crées par l'état marocain. Pour bien cerner ce mode juridictionnel couramment utilisé au Maroc, il s'avère bien prédominant de passer brièvement sur le développement de l'organisation au Maroc avant d'étudier le système actuel.
Un bref historique de l'évolution judiciaire au Maroc
Le système juridique en vigueur au Maroc trouve son origine fondamentale dans l'évolution historique combinant aussi bien de la tradition que de l'organisation inspirée du modèle français mis en place au début du protectorat. Avant d'entreprendre l'étude de l'organisation Judiciaire au Maroc, il convient d'évoquer brièvement les principaux changements et les modifications intervenus à travers l'histoire du Maroc.

Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |


Avant le protectorat : Avant 1913, le système judiciaire au Maroc

S'organisait selon plusieurs formes de justice. La justice de charia ou charia : C'est l'ensemble des règles qui constituent le droit musulman, ainsi le cadi (juge du droit commun) s'occupe seulement des affaires immobilières et de statut personnel. A coté de la justice de charia existe aussi la justice makhzen, qui avait progressivement réduit le domaine du charia. Le pacha ou le caïd, le représentant du pouvoir central, s'occupait du domaine pénal, civil et commercial. Sans oublier la justice prédominant dans les régions berbères avait un caractère coutumier et arbitral. Ainsi qu'aux tribunaux consulaires qui s'intéressent aux étrangers.
Période du protectorat : Les autorités du protectorat s'étaient fixé 3 objectifs essentiels : Mettre fin à la justice consulaire : les tribunaux français et espagnols viennent de remplacer les juridictions consulaires des Etats étrangers, seuls l'Angleterre et les états unis d `Amérique ont tenu à garder leurs capitulations ; Réorganisation des juridictions chérifiennes : il s'agit des juridictions religieuses des tribunaux de charia et les tribunaux rabbiniques qui tendent à devenir des juridictions d'exception et les tribunaux de makhzen qui seront marqués par les réformes qui s'efforcent d'en faire de véritables juridiction de droit commun ; Institution des tribunaux modernes : tribunaux français dans le sud du pays, tribunaux espagnols dans la zone sud et le tribunal mixte de Tanger.
Après l'indépendance : Après 1956, date de l'indépendance du Maroc, plusieurs réformes sont intervenues. La première modification est beaucoup plus formelle c'est le fait que la justice rendue sera au seul nom du roi. Cependant il fallut attendre 1965, que le paysage judiciaire se modifie de tout en tout avec la loi d'unification du 26 janvier 1965, puis la réforme de 1974.

En 1974, le ministère de justice a mis en place des tribunaux dits d'arrondissement ou communaux. L'expérience a été un échec cuisant à tel point qu'on entend peu parler ou pas du tout de ces juridictions. Et

Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |

pour cause : les juges auxquels on confiait la mission de régler les litiges

sont issus de la société civile (juges populaires) même si le dahir (n° 3220 du 17 juillet 1974) qui réglemente cette juridiction stipule que «les juges sont désignés parmi les magistrats et parmi les personnes n'appartenant pas au corps de la magistrature». Car, depuis la mise en place des ces institutions, la plupart des magistrats rechignaient à les intégrer à cause de l'image peu gratifiante qu'ils en avaient. «Exercer dans ces établissements jugés moins prestigieux que les autres juridictions était considéré comme une entrave à la carrière professionnelle», confie un magistrat. Résultat : les tribunaux communaux étaient gérés par des personnes qui n'ont pas de connaissances dans le domaine du droit. En outre, les citoyens n'osaient pas recourir à ce type de structures en raison des considérations familiales et subjectives qui enlevaient toute crédibilité à l'intervention des personnes chargées de jouer le rôle du juge. «La plupart des plaignants ne voulaient pas faire appel à ces instances parce qu'ils doutaient de l'objectivité des juges surtout quand la plainte concerne un proche de près ou de loin de la personne chargée de trancher dans le conflit», explique un responsable au ministère de la justice. C'est pour éviter justement les obstacles qui ont été à l'origine de l'échec des tribunaux communaux que le législateur a conçu des structures plus solides et dirigées par des juges professionnels issus du corps de la magistrature et qui ont le même statut que ceux qui officient dans l'appareil judiciaire classique. Ils seront soit entièrement affectés à cette tâche dans les régions où le volume des affaires est important, soit partiellement chargés de ce type de dossiers quand le nombre de litiges est limité.

Le Dahir du 7/1975 fixe l'organisation judiciaire du Royaume. L'objectif du législateur réside a simplifier l'organisation judiciaire, rapprocher les juridictions des justiciables et écourter le fonctionnement de l'organisation judiciaire. Une autre étape de cette reforme est celle de 1993 et 1997 ou il y a eut la création des juridictions spécialisées à savoir, les juridictions administratives et commerciales.

_____________________________________________________ Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |

Mais en 2011 on est dans une nouvelle ère juridictionnelle : une autre réforme a été mise en oeuvre. Celle ci prévoie le renouvellement de

L'organisation judiciaire, l'instauration des nouvelles institutions au sein des juridictions du Royaume et l'amélioration du corps juridictionnel de l'Etat, tels que la France, Belgique et les autres pays de l'Europe, pour impulser le champ démocratique et le renouvellement de la carte judiciaire de l'Etat et parmi ces nouvelles institutions on cite a ce titre la justice de proximité. Il s'agit des instances qui sont instituées dans le ressort des TPI (crée par la loi 42-10 du 17 aout 2011). Ces juridictions de proximité se substitueront à celles d'arrondissements et communales qui sont instituées par le Dahir de l'organisation judiciaire de 1974. Ils interviennent dans des litiges qui sont plafonnés à 5000.00 DH sans avoir la compétence en matière de code de famille, code du travail, et du droit immobilier, procédure d'expulsion et de référé.

La justice de proximité se charge de traiter une liste d'infractions qui sont classées au nombre de 55, précisées par la volonté du législateur et qui peuvent être divisées en trois grandes sections, inspirée de la jurisprudence française et qui sont instaurées dans nôtre législation suite au discours royal du 17 juin 2011 le jour ou le roi Mohamed VI que Dieu l'assiste, a fait appel a une révision constitutionnelle a cause des événements du printemps arabe (Tunisie, Libye) et l'établissement du mouvement du 20 février. Le temps est arrivé pour l'instauration de cette institution au sein de notre système juridictionnel.

La justice de proximité joue un rôle capital au fonctionnement de notre processus judiciaire par le fait qu'elle allège les affaires juridiques a l'égard des TPI. En effet le législateur a fixé une liste des affaires qui ne seront traitées que par les juridictions de proximités et qui sont strictement assimilées a ses instances ce qui diminue les affaires juridiques au sein des TPI et a ne pas confondre la justice de proximité avec les autres notions similaires ; il est préférable de les comparer avec les TPI. Ces dernières sont des juridictions qui traitent toutes les affaires juridiques (il s'agit d une compétence qui s'étend sur toutes les affaires sociales,

___________________________________________________________ Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |

immobilières, pénales) dont la compétence n'est pas associé a une autre juridiction spéciale. Cependant la justice de proximité sa compétence est strictement fixée par la volonté du législateur c.à.d. (55 infractions qui

sont de la compétence de la justice de proximité) Un autre point c'est que la loi n'autorise pas le juge de proximité à statuer par l'emprisonnement cependant je juge du TPI peut statuer par l'emprisonnement.

Donc la justice de proximité se limite seulement à statuer sur les 55 infractions qui sont fixées par la volonté du législateur dans la loi de 17 août 2011. Pour donner une réponse bref et simple aux problèmes de la vie sociales ordinaire les décisions rendues par le juge de proximité se limitent seulement a des amendes d'un montant allant de 200 a 1200 DH.

Le juge de proximité avant de trancher l'affaire, il est tenu de procéder a une tentative de conciliation entre les deux parties pour voir s'il existe une autre solution pour résoudre le litige a l'amiable et si cette conciliation est échouée le juge procède a l'établissement de la procédure ordinaire .La justice de proximité comme toute autre juridiction de l'Etat est soumise au pouvoir hiérarchique du président du T P I . Les décisions rendues par le juge sont mentionnées dans un registre spécial. Son organisation et fonctionnement sont déterminés par la loi 42-10 du17 aout 2011. Mais pour bien cerner cette instance il est préférable de faire exposer ses caractéristiques sur la base de la loi 42-10 du 17 aout 2011 en prenant la problématique de catégories distinctes : civisme, protection des animaux et préservation des biens d'autrui et de l'Etat. Mais quel est le régime juridique de la justice de proximité marocaine? Pour répondre à cette question on va diviser nôtre sujet en deux grandes parties distinctes ;

___________________________________________________________ Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |

Première

Partie

L'organisation

DE La justice

de proximité

Le 05 mars 2012 entrait en vigueur la loi 42-10 relative à la justice de proximité, une loi à même d'améliorer le rendement, les prestations et l'efficacité de l'appareil judiciaire en décongestionnant les tribunaux. Le résultat d'un immense chantier initié lors du discours royal du 20 août 2009, qui visait la refonte du système judiciaire et appelait à mettre en place une organisation judiciaire «rationnelle et adaptée aux besoins de la réforme».

Quatre lois ont depuis été élaborées puis adoptées le 12 juillet 2011 par le Parlement et visant la réorganisation de l'ensemble de la carte judiciaire du Royaume. Parmi celles-ci, le projet de loi n°42-10 portant sur l'organisation de la justice de proximité et fixant ses attributions, et dont l'application à partir du 05 mars 2012, prévoit notamment la mise en place d'une jurisprudence habilitée à traiter des litiges et délits mineurs selon une procédure simplifiée.

Les sections des juridictions de proximité se composent d'un ou plusieurs juges et d'agents de greffe ou de secrétariat. Elles siègent par un juge unique assisté d'un greffier, hors la présence du ministère public.

L'assemblée générale désigne des magistrats qui exercent dans les tribunaux de première instance et dans les centres des juges résidents afin de statuer sur les affaires relevant de la compétence des juridictions de proximité.

Le président du tribunal de première instance ou son dévolutaire, charge un magistrat pour suppléer le juge de proximité en cas de son absence ou d'un empêchement juridique lui interdisant de statuer sur la demande.

La justice de proximité au Maroc est une juridiction comme toute autre justice de l'état qui s'est introduite par la loi 42-10 de 2011, elle se caractérise par sa propre organisation judiciaire. Pour cela notre travail va de baser sur l'analyse de cette instance spéciale on mettant le point sur sa description générale .Donc il est nécessaire de diviser notre première partie en trois grands axes :

Entrée en vigueur de la loi relative a la justice de proximité. Justice pour tous. Le Matin 4 mars 2012/MAP Maroc.

A. Le fonctionnement de la justice de proximité.

B. Les sanctions assimilées à la justice de proximité.

C. La création légale de la justice de proximité.

A) le fonctionnement de la justice de proximité

La justice de proximité est un appareil juridictionnel qui dispose de son propre système fonctionnel pour cela , les règles qui déterminent les démarches pour engager la procédure à l'égard des auteurs des infractions sont déterminées par la volonté du législateur dans la loi 42-  10 de 2011 et a la base de cette loi on va cerner les axes suivants : la procédure devant la justice de proximité, la saisie devant la justice de proximité et la compétence de la justice de proximité

Section 1: La procédure devant la justice de proximité

La justice de proximité comme toute autre juridiction se caractérise par sa propre procédure qui est entamé par le juge. A ce titre la procédure devant le juge de proximité est une procédure orale contradictoire, gratuite et exemptée de toutes taxes judiciaires. La gratuité de cette procédure précise la volonté du législateur de faire faciliter la procédure a l'égard des justiciables pour permettre de bénéficier des services rendus par cette juridiction pour les personnes ayant un revenu mensuel stable et limité. C'est la règle posée par l'article 6 de la loi 42-10. De même, les formalités pour faire saisir le juge exigent l'écrit ou par oralité. Un autre point c'est que l'objet du litige est déterminé par la volonté de la partie demanderesse. A ce titre, l'article 11 de loi relative a la justice de proximité dispose que le juge est saisi par une requête écrite ou par une déclaration orale reçue par la greffier qu' il consigne dans un procès-verbal qui prévoit l'objet de la demande et les motifs invoqués conformément a un modèle établi a cet effet qu' il signe avec le demandeur Mais comme nous avons mentionné dans l'introduction de ce mémoire le juge de proximité est tenu de faire une tentative de conciliation pour voire si le litige peut se régler a l'amiable donc il

Entrée en vigueur de la loi relative a la justice de proximité. Justice pour tous. Le Matin 4 mars 2012/MAP Maroc.

préférable de faire avancer un autre point : il s'agit  d'un recours obligatoire à la conciliation (article 12) Dans les litiges de faible montant, il s'est avéré que la conciliation garantit à 90 % l'exécution de l'accord intervenu et donc le règlement effectif et rapide du litige. Il y a lieu de prévoir que cette conciliation puisse être tentée dans tous les cas. Il pourrait être envisagé que cette conciliation ait obligatoirement lieu devant un conciliateur de justice - dans tous les cas où il existe un conciliateur en exercice dans le ressort de la Juridiction de proximité - ce qui aurait pour effet de limiter le recours au juge et aurait également pour avantage d'éviter de faire peser une charge supplémentaire sur les greffes. Pour cela le législateur marocain a précisé dans l'article 12 de la loi 42-10 de 2011 que le juge de proximité procède obligatoirement avant l'examen de l'action a une tentative de conciliation. (Le juge de proximité après avoir cherché à concilier les parties il doit dire le droit âpres un débat public et contradictoire.)

Nous remarquons donc le caractère étroit du code qui met dans l'obligation au juge de procéder à une tentative de conciliation avant d'appliquer la loi. Il faut seulement noter que les jugements sont rendus au nom de Sa Majesté le Roi et sont notifiés par les autorités administratives compétentes

Section 2 : la saisie a la justice de proximité

Comme a la procédure civile (article 31 de C.P.P.) le juge de proximité est saisi par une plainte effet. Il suffit seulement de déposer une plainte orale auprès du secrétaire du greffe de cette instance pour engager l'action et le plaignant n'est pas obligé de passer par un avocat et donc, payer les honoraires relatifs a ce service ni de s'acquitter des taxes et redevances que tout justiciable est amené a payer au régisseur de la caisse du tribunal avant d'engager une action en justice. Il faut ajouter que le juge de proximité alors, en dernière ressort, sa décision est irrévocable et elle ne peut faire l'objet d'aucun recours ordinaire ou extraordinaire néanmoins elle peut être annulée si la partie mise en cause parvient dans un délai de huit jours a compter de la notification du

Entrée en vigueur de la loi relative a la justice de proximité. Justice pour tous. Le Matin 4 mars 2012/MAP Maroc.

jugement par défaut a révéler l'existence de vice de forme. Celui-ci est invoqué dans huit situations dont entre autres, le no respect par le juge des prérogatives de l'instance ayant trait aussi bien a son champs d'intervention qu'au montant du litige ou l'engagement de la procédure sans essayer de réconcilier les parties en litige, l'instruction du dossier sans vérification préalable de l'identité des parties, l'absence de preuve de notification de la convention et la contradiction entre les termes de la décision sont également considérés comme des vices de forme. Article 8 et 9 de la loi de 42-10 de2011.

Section 3 : La compétence de la justice de proximité

La compétence juridique désigne la capacité offerte par le législateur à une instance pour faire solutionner un litige juridique. Chaque juridiction est assimilée par une compétence. A ce titre, la justice de proximité est compétente pour connaitre les infractions commises dans les sections 1, 2, 3 de la loi 42-10 de 2011. Il est préférable donc de faire avancer deux procédés relatifs a cette thématique ; il s'agît de °compétence matérielle ° et « compétence territoriale »

Section 3.1. : Compétence matérielle

En ce qui concerne la compétence matérielle de la justice de proximité, les dispositions de l'article 16 du C P C stipulent l'incompétence en raison de la matière qui peut être prononcée d'office par le juge du premier degré. Le législateur a laissé entrevoir que la compétence matérielle des sections de proximité est une question relative a l'ordre public qui sera invoquée d'office par l'instance de proximité pendant n' importe quel moment de l'instance telle qui est le cas en matière du code de famille après que le législateur a autorisé a toutes les sections pour statuer et instruire dans toutes les affaires présentées devant ses juridictions telles qu'elles sont sauf en ce qui concerne le droit de famille, les autres sections sont aussi compétentes pour statuer sur ces litiges et pour cela il est interdit aux parties de faire présenter leurs litiges devant une section sauf si la loi assimile la compétence a un sujet dans un litige déterminé aux chambres

La Loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité.

des juridictions de proximité et c'est une question que le législateur a bien précisé dans la plupart des articles de la loi de 42-10 relative a la justice de proximité.

C'est un organe juridictionnel compétent :

v Pour les contraventions énumérées dans les articles de 15 à 18 de la loi de 42 -10 de 2011 .L'article 15 de cette loi énumère une liste ou il oblige les auteurs des infractions suivantes a payer une amende de 200 à 500 DH qui sont :

3.1.1 Civisme

La justice de proximité est compétente telle qu'il est prescrit dans l'article 10 de la loi 42-10 dans toutes les affaires qui ne dépassent pas 5000 DH

· Le refus de faire des travaux ou faire un service ou rendre un service prévu par la loi et qui a été censé de le faire ou en cas d'urgence ou des incendies ou toutes autres catastrophes.

A la lecture de cet article on peut déduire que la volonté du législateur vise à faire respecter le principe du civisme, c'est-à-dire le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions. Tous les citoyens doivent contribuer à la participation des charges publiques imposées par la loi.

· Cette sanction est imposée même pour ceux qui ont refusé de donner leurs vrais noms, leurs adresses ou ceux qui donnent des noms altérés

· De même pour ceux qui s'abstiennent à se présenter à l'autorité sans motifs légales et qui ont été légalement convoqués.

· Ceux qui troublent l'exercice de la justice à l'audience ou en tout autre lieu

· Ceux qui refusent l'entrée de leur domicile à un agent de l'autorité agissant en exécution de la loi.

La Loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité.

La lecture des alinéas de cet article nous montre que le législateur veille à faire respecter le travail des autorités et inflige des sanctions pour le non

respect des autorités dans leur exercice de leurs fonctions légales, de même le contenu des ses articles a été assimilé dans d autres disciplines juridiques par exemple dans le C. P. P.

Ø Pendant le déroulement de l'audience le juge a le droit d'expulser les personnes qui troublent le déroulement du procès.

Ø Le juge peut faire expulser ceux qui troublent ou perturbent le déroulement de l'audience. Le juge a le droit de l'expulser et il sera sanctionné par la loi.

· Les propriétaires d'établissements touristiques, qui négligent d'inscrire dès l'arrivée, sans aucun blanc sur un registre tenu régulièrement, les noms, prénoms, qualité, domicile habituel et date d'entrée, de toute personne couchant ou passant tout ou partie de la nuit dans leur établissement ainsi que lors de son départ la date de sa sortie; ceux d'entre eux qui, aux époques déterminées par les règlements ou lorsqu'ils en sont requis, manquent à présenter ce registre à l'autorité qualifiée.

· Ceux qui refusent de recevoir les espèces et monnaies nationales, non faussées, ni altérées, selon la valeur pour laquelle elles ont cours ;

· Ceux qui emploient des poids et mesures différents de ceux prescrits par la législation en vigueur, ces poids et mesures seront confisqués.

· Ceux qui jettent des pierres ou d'autres corps durs ou des immondices contre les maisons, édifices ou clôtures d'autrui ou dans les jardins ou enclos;

· Ceux qui, sans autorisation de l'administration, ont par quelque procédé que ce soit, effectué des inscriptions, tracé des signes ou dessins sur un bien meuble ou immeuble du domaine de l'Etat, des collectivités territoriales, ou sur un bien se trouvant sur ce domaine

La Loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité.

· soit en vue de permettre l'exécution d'un service public, soit parce qu'il est mis à la disposition du public ;

· Ceux qui, sans être propriétaires, usufruitiers ou locataires d'un immeuble, ou sans y êtes autorises par une de ces personnes, y ont par quelque procédé que ce soit, effectué des inscriptions, tracé des signes ou dessins ;

· Ou ceux qui placent ou abandonnent dans les cours d'eau ou dans les sources, des matériaux ou autres objets pouvant les encombrer.

A la lecture des alinéas de cet article on remarque que le législateur vise à faire protéger les citoyens contres les malfaiteurs

La volonté du législateur ne se limite pas au respect du principe du civisme mais elle s'étend aussi sur la protection des biens d'autrui et de l'état, article 16 et article 17 de la loi de 42 -10 de 2011.

3.1.2 Protection des biens d'autrui

La volonté du législateur ne vise pas seulement à faire respecter le principe du civisme mais elle s'étend aussi a la protection des bien d'autrui et de l'état ; il s'agit des infractions qui sont déterminées dans l'article 16 de la loi 42 -10 de 2011.

· les auteurs de voies de fait ou de violences légères ;

· les auteurs d'injures non publiques ;

· ceux qui jettent volontairement sur quelqu'un des corps durs, des immondices ou toutes autres matières susceptibles de souiller les vêtements ;

La Loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité.

Cour du professeur Ahmed Abdouni sur l'organisation judiciaire.

· ceux qui se rendent coupables de maraudages, en dérobant les récoltes ou autres productions utiles de la terre qui, avant d'être soustraites, n'étaient pas encore détachées du sol;

· ceux qui dégradent un fossé ou une clôture, coupent des branches de haies vives ou enlèvent des bois secs des haies ;

· ceux qui, par l'élévation du déversoir des eaux des moulins, usines ou étangs, au---dessus de la hauteur déterminée par l'autorité compétente, ont inondé des chemins ou les propriétés d'autrui;

· ceux qui embarrassent la voie publique, en y déposant ou y laissant sans nécessité des matériaux ou des choses quelconques qui empêchent ou diminuent la liberté ou la sûreté de passage;

· ceux qui omettent de présenter sur le champ, à toute réquisition des agents chargés de la police de la chasse, leur permis de chasse et, le cas échéant, leur licence de chasse en forêt domaniale;

· les locataires d'un lot de pêche, les porteurs de licence, les titulaires de permis et tout pêcheur en général qui auront refusé d'amener leurs bateaux et de faire l'ouverture de leurs loges et hangars, véhicules automobiles, boutiques et tous récipients, paniers, filets ou poches de vêtements servant à déposer, conserver ou transporter le poisson à toute réquisition des agents chargés de la police de la pêche, à l'effet de permettre la constatation des contraventions qui pourraient avoir été commises par eux en matière de pèche dans les eaux continentales; dans tous les cas prévus par le présent paragraphe, la confiscation des engins de pêche sera prononcée

· ceux qui ont été trouvés de nuit ou de jour dans les terrains sur lesquels l'administration forestière a entrepris des travaux de

Cour du professeur Ahmed Abdouni sur l'organisation judiciaire.

· reboisement, de plantation ou de fixation de dunes, en dehors des routes et chemins ordinaires

Dans le même cadre la volonté du législateur ne se limite pas seulement à la protection des biens d'autrui mais elle s'étend sur la protection d'autres biens : se sont ceux de l'état.

3.1.3. Protection des biens de l'état

· Le régime de ces infractions est déterminé dans l'article 17 de la loi 42 10 ;

· quiconque, sciemment, supprime, dissimule ou lacère, en totalité ou en partie, des affiches apposées en exécution d'une décision prise par les autorités administratives compétentes. Il est procédé de nouveau, aux frais du condamné, à l'exécution intégrale des dispositions du jugement ;

· Quiconque, n'ayant ni domicile certain, ni moyens de subsistance, n'exerce habituellement ni métier, ni profession bien qu'étant apte au travail, a occupé comme habitation la voie publique, les places et les jardins publics ;

· Quiconque, sans nécessité, tue ou mutile des animaux de trait, de monture ou de charge, des bêtes à cornes, des moutons, chèvres ou autre bétail, dans les lieux dont il est propriétaire, locataire ou fermier, ou encore des chiens de garde, ou des poissons dans des étangs, viviers ou réservoirs, appartenant à autrui :

· Quiconque vole dans les champs des récoltes ou autres productions utiles de la terre, déjà détachées du sol, même mises en gerbes ou en meules, sans que son acte ne soit corrélé à l'une des circonstances aggravantes du crime de vol ou tant que la valeur des

Ouverture des tribunaux de proximité de Jalil Nouri. www.actu-maroc.com.

objets volés est dérisoire ;

· Quiconque, soit avec des paniers ou des sacs ou autres objets équivalents, soit à l'aide de véhicules ou d'animaux de charge, vole des récoltes ou autres production utiles de la terre non encore détachées du sol, tant que leur valeur est dérisoire si son acte n'est pas corrélé à l'une des circonstances aggravantes ;

· Quiconque ayant fortuitement trouvé une chose mobilière se l'approprie sans en avertir le propriétaire ou l'autorité locale. Est puni de la même peine quiconque s'approprie frauduleusement une chose mobilière parvenue en sa possession, par erreur ou par hasard ;

· Quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de payer, est monté dans un taxi ;

· Quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de payer, se fait attribuer une chambre dans un hôtel ou se fait servir des aliments ou des boissons qu'il consomme dans un restaurant ou dans un café.

A la lecture des alinéas de cet article le législateur vise donc à faire infliger des sanctions pécuniaires a l'égard des auteurs de ces infractions. Par la suite, nous allons constater que les dispositions de cet article vont être appliquées lors d'une audience qui s'est tenu dans les tribunaux de la ville de Salé.

Le 11 octobre 2012 une situation s'est produite entre deux parties : il s'agit de Mr. Abdelmajid Raoui, marocain né en 1979 a Rabat d'une part et de Mme. Sabah Zourzdane de l'autre. Ce cas a été jugé au tribunal de première instance de Salé, section justice de proximité, le PV a été rédigé par les officiers de la police judicaire de la préfecture de sureté de Salé selon les dires de Mme. Sabah Zourzdane qui s'est présentée a la police de son arrondissement pour déposer une plainte dans laquelle informe qu' elle travaille comme serveuse dans un café et qu'après avoir servi un café a Mr. Abdelmajid Raoui, ce dernier refuse de payer sa consommation.

Ouverture des tribunaux de proximité de Jalil Nouri. www.actu-maroc.com.

Source : D'après le Commentaire du dossier n°142/2012 Date 2012/10/11.numéro de jugement 638.TPI Salé. Section justice de proximité.

Suite au refus de régler sa note, et après avoir été informé par Mme. Sabah Zourzdane qu'elle allait le traduire en justice s'il ne réglait pas la consommation, Mr. Abdelmajid Raoui réagit en lui jetant la table du café, causant des hématomes dans le corps de la serveuse.

Le PV fut engagé le 4 -10- 2012. Le défendeur étant absent même après avoir reçu la notification de comparaitre, le procès donc fut entamé et dirigé par la juge Malika Oukir.

Après avoir engagée une tentative de conciliation (selon l'article 12) la juge Malika Oukir décide de statuer selon la loi 42-10 et sur la base des PV dressés par les officiers de la police judicaire, condamnant l'auteur Mr. Abdelajid Araoui qui admet volontairement tous les chefs d'accusation pour lesquels il est inculpé a payer une amende pour le non paiement des honoraires d'un café a Mme. Sabah Zourzdane, employée dans un établissement public de boissons (application de l'article 17) le montant de la sanction s'élevant a 100.00 DH.

3.1.4. Protection des animaux

Ø Les auteurs des infractions énumérées ci-après sont punis d'une amende de 800 à 1200 dirhams ;

Ø Quiconque, sans nécessité, tue ou mutile un animal domestique appartenant à autrui dans les lieux dont il est propriétaire, locataire ou fermier ou en un autre lieu ;

Ø Les propriétaires ou gardiens de troupeaux qui font paître leurs bétails ou les laissent divaguer dans les cimetières. Si les gardiens justifient avoir agi sur l'ordre du propriétaire, ce dernier est passible de la même peine ;

Ø Ceux qui, sans autorisation régulière, établissent ou tiennent dans les rues, chemins, places ou lieux publics des loteries ou jeux de hasard; tout le matériel sera confisqué ;

Ouverture des tribunaux de proximité de Jalil Nouri. www.actu-maroc.com.

Source : D'après le Commentaire du dossier n°142/2012 Date 2012/10/11.numéro de jugement 638.TPI Salé. Section justice de proximité.

Ø Ceux qui laissent errer des animaux malfaisants ou dangereux, excitent un animal à attaquer ou n'empêchent pas un animal, dont ils ont la garde, d'attaquer autrui à moins qu'il n'en résulte un préjudice causé à autrui ;

Ø Les auteurs de bruit, tapage ou attroupement injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité des habitants ;

Ø Ceux qui dégradent ou détériorent, de quelque manière que ce soit, les chemins publics ou en usurpent une partie ;

Ø Ceux qui causent volontairement des dommages aux propriétés mobilières d'autrui, à l'exclusion des dommages commis par incendie, explosif et autres destructions graves ;

L'entrée ne vigueur de cette loi (B.O. du 17 aout 2011, article 18) a vu l'application de divers jugements sur diverses affaires juridiques mais nous observons parfois de cas ou le juge émet des verdicts de non lieu, notamment lors de la séance du 11 octobre 2012, durant laquelle la juge de proximité prés du tribunal de première instance de Salé, Malika Oukir a été saisie par un PV émanant de la Police Judiciaire de Salé en date du 30.03.2012 dans lequel il est bien explicité que le dénommé Mohamed Kerroum avait déposé une plainte a l'encontre du dénommé Ibrahim Chiboub qu'il accusait de dégâts matériels sur sa voiture, en apportant un devis évaluatif des dommages.

L'accusé nia les faits qui lui étaient attribués. Lors de la séance du 04.10.2012 l'accusé s'abstint d'y assister malgré avoir reçu une convocation préalable. Lo dossier fut reporté pour délibération à la séance du 11.10.2012. Verdict : Vu que le plaignant n'avait pas présenté de preuves pouvant corroborer ses dires évoqués dans sa plainte, le tribunal a jugé innocent Mr. Ibrahim Chiboub des accusations qui pesaient sur lui.

Source : D'après le Commentaire du dossier n°137/2012 Date 2012/10/11.numéro de jugement 636.TPI Salé. Section justice de proximité.

Section 3.2. : Compétence territoriale

La compétence territoriale détermine la juridiction devant être saisie d'une affaire en fonction de critères de localisation géographique pour ce, la justice de proximité est compétente territorialement pour deux sièges ; il s'agit des T P I et le siège du juge résident. Ces nouvelles structures ou juridictions exerceront leurs activités dans des départements créés au sein des T P I et leurs sièges s'étendront sur les communes qui relèvent du territoire de ces tribunaux. Dans les zones ou il n'existe pas de T P I et ou il ya des centres résidents il sera créé des cellules au sein de ces centres dédiées au traitement de ces affaires Selon Ibrahim Ayssar,(directeur des affaires civiles au sein du ministère de la justice ) au total il y a 224 centres qui sont opérationnels depuis le mois de mars de 2011 pour statuer sur ce type d'affaires juridiques. Il s'agit de 97 juges résidents, 72 du T P I et 55 sièges qui étaient affectées aux juridictions communales ou d'arrondissements (ceux qui seront chargées de faire statuer sur les séances mobiles) donc la compétence territoriale n'a aucun problème au niveau juridique. La loi de 42 -10 dans son article premier nous montre les juridictions de proximité et fixent leur compétence territoriale :

a. Les tribunaux de première instance

ü Les sections des juridictions de proximité au sein des tribunaux de première instance; dont la compétence territoriale englobe les collectivités locales situées dans le ressort de ces Tribunaux.

b. Les centres des juges résidents

ü Les sections des juridictions de proximité au sein des centres du juge siégeant dont la compétence territoriale englobe les collectivités locales situées dans le ressort du centre du juge résident.

La juridiction de proximité de el Mostapha Nassiri.L'opinion 3/7/2012

Maroc :loi relative a la justice de proximité.www.agenceecofin.com

B) les sanctions de la justice de proximité

La sanction est la réaction du législateur contre l'acte illégal CAD contraire a l'égard de la société. Puisque c'est la justice de proximité qui se charge de faire solutionner les litiges de la vie quotidienne, le législateur a précisé dans la loi 42-10 de 2011 les sanctions suivantes : les amendes

L'amende est une sanction pécuniaire appliquée par le juge. Le législateur mentionne dans la loi 42-10 de 2011 les amendes suivantes :

§ de 200 a 500 DH article 15

§ de 300 a 700 DH article 16

§ de 500 à 1000 DH articles 17

§ de 800 à 1200 DH articles 18

Nous remarquons donc le caractère de la loi 42-10 qui se limite seulement aux amendes en valeur monétaire a l'égard des auteurs des infractions déjà énumérées.

C) Création légale de la justice de proximité

La justice de proximité est une instance juridictionnelle qui se charge de trancher les litiges qui relèvent de sa compétence. Cette instance tire sa légitimité du dahir n° 1 - 11 - 15 du 16 ramadân 1432 portant promulgation de la loi n° 42 - 10 portant l'organisation des juridictions de proximité et fixant leurs compétences. Celle-ci se compose d`un préambule, trois chapitres et de 22 articles qui déterminent l'encadrement juridique de cette instance. Les juridictions de proximité sont opérationnelles dans le royaume depuis quelques mois soit six mois âpres la publication de cette loi au bulletin officiel comme le prévoit son dernière article. Et parmi l'objectif de ce régime juridique d'une part, l'établissement d'un cadre légale compètent de faire régler les litiges et les contraventions simples, d'autre part c'est de faire faciliter l'accès a la

La juridiction de proximité de el Mostapha Nassiri.L'opinion 3/7/2012

Maroc :loi relative a la justice de proximité.www.agenceecofin.com

justice et la notification et l'exécution. Seulement il faut noter qu'il ya des problèmes relatifs au régime juridique.

Autrement dit  la loi relative à la justice de proximité est entrée en vigueur le lundi 5 mars 2012 Inscrite dans le cadre de la nouvelle organisation et de la réforme du système judiciaire, elle vise à améliorer la rapidité, l'accessibilité, la qualité et l'efficacité de l'appareil judiciaire notamment pour les litiges et délits mineurs.

La loi met en place un système juridique de proximité visant les affaires et litiges de faible importance qui seront désormais soumis à une procédure voulue plus simple et plus rapide. Il s'agit des litiges ne dépassant pas 5000 dirhams.

Elle crée notamment des départements de justice de proximité au sein des tribunaux de première instance dans les zones où ceux-ci existent, ainsi que des centres de juges résidents pour les autres zones. S'agissant des zones éloignées, des séances mobiles seront organisées.

Avant de débuter la procédure, le juge de proximité devra mener une tentative de conciliation entre les parties au litige.

Le champ de compétence du juge de proximité apparait dans une liste de 55 infractions dont sont exclus les litiges relevant du droit du travail, du code de la famille, de l'immobilier et des expulsions.

Le juge ne pourra prononcer que des amendes allant de 200 à 1200 dirhams.  

La juridiction de proximité de el Mostapha Nassiri.L'opinion 3/7/2012

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Résumé de la première partie du mémoire

La justice de proximité est l'une des instances qui dispose de sa propre autonomie a l'égard des autres juridictions, son régime est déterminé dans la loi 42-10 de 2011 ; le législateur marocain a l'instar de son homologue français vise a faire solutionner les litiges de faibles valeurs pour trouver une réponse vite et immédiate des problèmes de la vie quotidienne des citoyens Cette instance se caractérise par la gratuité de ses services rendus et par la simplicité de la procédure entamée Mais qui se charge de gérer cette justice ? C'est le personnel de la justice de proximité.

C'est ce que nous allons essayer d'expliquer dans la deuxième partie de ce travail.

Deuxième

Partie

Le personnel de

La justice de proximité

Chaque organisme de justice se compose d'un nombre de fonctionnaires rémunérés par l'état et qui se chargent de gérer ses juridictions. Exemple : le juge, le secrétaire du greffe, le ministère public. Chaque fonctionnaire a sa propre mission qu'il doit accomplir avec dévouement. La justice de proximité est une juridiction spéciale, elle est gérée par des magistrats, secrétaires du greffe. La loi 42-10 dans son article 2 pose la règle suivante :

· les juridictions de proximité sont composées d'un ou plusieurs magistrats ou plus et les agents et les secrétaires du greffe. La présence du ministère publique est non obligatoire.

Dans cette deuxième partie nous allons définir ce personnel, ses attributions, ses compétences, ses fonctions administratives et autres aspects relatifs à l'administration judiciaire de proximité. Les acteurs principaux de ces institutions sont :

· les magistrats de proximité

· les secrétaires du greffe

A- Les magistrats de proximité

Les magistrats sont des fonctionnaires de l'état chargés de dire le droit d'appliquer la loi et statuer sur un litige au fond .Ils rendent leurs décisions en toute indépendance et font assimiler chaque fait a son propre texte juridique. Le législateur marocain a l'instar de son homologue français nous a précisé deux magistrats de proximité : le juge de proximité et le juge résident.

Section 1 : Le juge de proximité 

Qui sont les juges de proximité ?

« Le juge de proximité est un citoyen au service de la Justice »

Le juge de proximité statuera que sur les litiges civils dont le montant s'élève a 5000 DH « CAD qui ne dépassent pas 5000 DH », par ailleurs le domaine de la compétence du juge de proximité ne couvre pas les litiges relevant du droit du travail, du code de la famille, de l'immobilier et des expulsions.

· Le juge de proximité connaît de toutes les actions personnelles et mobilières si elles n'excèdent la valeur de cinq mille dirhams. Il n'est, toutefois, pas compétent pour les litiges relatifs au statut personnel, à l'immobilier, aux affaires sociales et aux expulsions.

· Le juge de proximité doit respecter sa compétence rationae personae ; doit effectuer de tentatives de conciliation qui sont prévues a l'article 12 de la loi 42-10 ; il ne doit statuer sur chose non demandée ou adjugée plus qu'il n'a été demandée et ne doit omettre de statuer sur un chef de demande ;il ne doit statuer si l'une des parties le récuse a bon droit ; il ne doit pas statuer sans s'être assuré au préalable de l'identité des parties ; il ne doit pas condamner le défendeur sans avoir la preuve qu'il avait été touché de la notification ou de la convocation ; il ne doit pas prendre de

je veux saisir un juge de proximité. Mohamed Jamal Maatouk.La vieeco/www.lavieeco.com

décision s'il y a des dispositions contraires ou si dans le cours de l'instruction de l'affaire il y a eu dol.

(Un dol est, en droit civil, une manoeuvre déloyale prise dans le but d'amener quelqu'un à conclure un contrat à des conditions désavantageuses. Le dol fait partie des vices du consentement.)

(Un dol est, en droit pénal, le fait d'accomplir un acte en connaissance de son illégalité.)

· Le juge de proximité est saisi par une requête écrite ou par une déclaration orale reçue par le greffier qu'il consigne dans un procès verbal qui prévoit l'objet de la demande et les motifs invoqués, conformément a un modèle établi a cet effet qu'il signe avec le demandeur.

· Lorsque le juge de proximité se déclare incompétent pour statuer sur l'action publique, il renvoie immédiatement l'affaire devant le ministère public.

· Le tribunal de proximité statue à juge unique. Il rend ses décisions en toute indépendance ; cela signifie concrètement que pour son activité juridictionnelle ; il n'est soumis à aucune hiérarchie. Il bénéficie d'une indépendance juridique.

· Il doit respecter notamment les devoirs de réserve de loyauté et d'impartialité qui impose a tout juge. Il peut faire des séances et des audiences mobiles dans des communes citées dans le territoire du juridictions de proximité pour faire statuer sur les affaires relevant de leurs compétences de même que le président du T P I peux designer un juge ou un remplaçant en cas de son absence ou bien en cas d'empêchement légale pour faire statuer sur un litige c'est que ce prévoit l'article 4 de la loi 42-10.

Je veux saisir un juge de proximité. Mohamed Jamal Maatouk.La vieeco/www.lavieeco.com

En France, les juges de proximité ne sont pas des magistrats de carrière, mais des juges recrutés à titre temporaire qui assurent un certain nombre de vacations, le cas échéant concomitamment à leur activité professionnelle.

La loi détermine notamment le mode de recrutement, de nomination, de formation, d'incompatibilité et de discipline. En raison de la nécessité de présenter toutes garanties leur recrutement sera soumis à deux exigences, celle d'une formation juridique supérieure d'une durée de quatre ans au moins ou d'un doctorat en droit ou d'un diplôme équivalent ou de la qualité d'auxiliaire de justice exerçant une profession réglementée et celle d'une expérience professionnelle à caractère juridique d'une durée de quatre ans au moins.

Ces fonctions d'une durée de sept ans, ne sont pas renouvelables, les appels de candidature s'adressent à des personnes âgées de trente cinq ans au moins à la date de leur nomination, et ils ne peuvent exercer ces fonctions au delà de soixante quinze ans. A leur prise de fonctions, ils reçoivent une formation théorique et pratique qui est assurée par l'École nationale de la magistrature.

Ils exercent leur fonction à temps partiel et perçoivent une indemnité de vacation. Sous certaines conditions, ils peuvent exercer une activité professionnelle concomitamment à leurs fonctions judiciaires. Cependant, à l'exception des fonctions de professeur ou de maître de conférences des universités, le projet exclut le cumul d'exercice des fonctions de Juge de proximité avec celles d'agents publics.

Section 2 : Le juge résident 

n Celui-ci est l'un des magistrats de proximité qui a été sous l'emprise de la législation française CAD pendant la colonisation française.il faut souligner que Le Ministre de la justice peut détacher, dans des localités situées dans le ressort des tribunaux de première instance,

Le juge de proximité « Un citoyen au service de la justice »Ministère de la justice /www.vie-publique.fr

un ou plusieurs magistrats pour exercer à titre permanent et ce, pour une meilleure administration de la justice. Ces magistrats sont appelés juges résidents.

n Les centres de juges résidents ne sont pas des juridictions autonomes mais font partie intégrante des tribunaux de première instance. Ces centres sont actuellement au nombre de 183.

n Afin d'assurer une application de cette loi dans de bonnes conditions, le ministère de la Justice et des libertés a procédé à un inventaire global des centres de juges résidents (178) et des locaux des tribunaux communautaires (241), a indiqué le SG du ministère de la Justice, faisant état de rencontres tenues avec les magistrats pour combler les lacunes et assurer la réussite de ce chantier.
Selon des experts, la mise en oeuvre de cette loi soulève nombre de problématiques liées notamment à l'insuffisance et au manque des équipements des centres de justice, la vétusté des bâtiments, l'absence dans certains tribunaux de véhicules de service. Sur le plan des ressources humaines, certains centres souffrent d'un manque de juges résidents et des greffiers.
D'après le SG du ministère de la Justice, si la mise en oeuvre de la justice de proximité ne pose pas de problème dans les tribunaux de première instance et dans les grands centres, des efforts considérables ont néanmoins été déployés pour assurer la présence des juges de proximité et de greffiers, en particulier dans certaines zones éloignées

n La tendance est à la disparition des juges communaux et des juges d'arrondissements. Mais il faut les remplacer par des juges résidents. Nous rencontrons d'ailleurs des juges résidents qui par endroits n'ont pas de travail. De la même manière, il y a des endroits où les juges résidents font cruellement défaut. Nous allons procéder à un mouvement de redéploiement de ces juges. Toujours dans le cadre de la justice de proximité, nous allons faire en sorte

Commentaire sur les juges de proximité par Thomas Didier

Entrée en vigueur de la loi relative a la justice de proximité <Justice pour tous>Le matin 4/3/2012 MAP/MA

n que certains tribunaux de juges résidents deviennent des tribunaux de première instance. En fait, nous allons revoir la carte judiciaire du Royaume en fonction de critères objectifs qui visent les intérêts du.citoyen.
A cela, il convient d'ajouter que nous allons procéder à une sorte de coordination entre la carte judiciaire et la carte administrative. L'objectif est d'aboutir à un parallélisme. Ce qui facilitera bien des choses.

B- L'agent ou le secrétaire du greffe

Le mot ·greffier· provient d'un verbe grec signifiant écrire. Auparavant le greffier d'un tribunal était un officier ministériel titulaire d'une charge. Les greffiers sont actuellement des fonctionnaires de l'état recrutés par un concours. Dans une juridiction ils sont chargées des taches matérielles de rédaction de production des actes et mise en oeuvre de procédure de justice donc Le secrétaire de greffe joue un rôle capital au fonctionnement de la justice effets celui ci est la robe de la juridiction qui veille a l'application des démarches administratives au sien de chaque juridiction sa présence est obligatoire pour ce la il est on de exposer ses fonctions au sien de la justice de proximité

· les fonctions de secrétaire du greffe au sein de la justice de proximité

Comme nous avons signalé le greffier est un fonctionnaire technicien de la procédure et relevant du statut particulier du cadre des services judicaires qui a pour fonction principale l'assistance des magistrats dans tous les actes de sa juridiction sous peine de nullité et `authentification des actes juridictionnels le greffier fait toujours partie de la juridiction qui statue soit en audience publique soit en chambre du conseil.

Au-delà de la transcription fidèle des débats à l'audience, le greffier est 
responsable du respect et de l'authenticité de la procédure tout au long de son  déroulement. Il est en quelque sorte le technicien de la procédure, et ___________________________________________________________

La loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité

Cour d'appel de Fès du procureur du Roi Dr. Mustapha El Baaj sur « L'organisation judiciaire au Maroc »

l'on évoque fréquemment à son propos le terme de notaire de la juridiction. Il enregistre les affaires, prévient les parties des dates d'audience et de clôture, dresse les  procès-verbaux, rédige des actes et met en forme les décisions. Son rôle est essentiel puisque toute formalité ou acte accompli en son absence pourrait être frappé de nullité.

il relève les notes de l'audience sur les différentes plumitifs il est tenu de mentionner la date et la nature de l'audience ainsi que la composition de la justice de proximité les identités des parties ou des inculpées et l'objet de l'action ou de la réclamation car ce lui ci est qui engage la procédure de même il doit porter en rouge la décision poncée par le juge proximité selon les disposition de la loi de 42-10 du 2011 article 2 qui pose la règles suivante le secrétaire du greffe assiste le juge de proximité hors la présence du ministère public

Donc le greffer est la colonne vertébrale de la juridiction il se charge de noter le débat déroulé entre le juge et les parties.

La loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité

Cour d'appel de Fès du procureur du Roi Dr. Mustapha El Baaj sur « L'organisation judiciaire au Maroc »

Conclusion

En guise de conclusion on peut citer que l'objectif du législateur est l'instauration des juridictions de proximité et la suppression des juridictions communales et d'arrondissements résident dans la reforme de la structure de l'organisation du corps judicaire au niveaux de ses organes et ses éléments qu'il le compose de même il `est avéré que la nomination donné par la législateur précis le sens de cette reforme c'est rapprocher les justiciables de la justice il faut ajouter que la simplicité de la procédure et la gratuité de la procédure facilite les difficultés trouvées par les justiciables le faite ou la loi est complique au niveau de sa forme Et inondant les parties à conflit dans la mesure où préjudice de toute action qui ne peut pas être invoque part les partis ou leurs avocats ce qui cause que les partie refont toute la procédure des le début donc il font dépenser de l'argents en plus la pluralités des lois subjectifs et ses annexes .

Sachant que tous les Marocains ont, en permanence, des comportements inciviques, combien faudra-t-il de magistrats professionnels pour traiter tous les litiges qui leur seront soumis...et comme en plus, cerise sur le gâteau, c'est gratuit et sans avocat, autant prévoir large : le Marocain adore user et abuser de tout ce qui est gratuit.

Si certaines réformes méritent d'être saluées et encouragées, il en est d'autres qui ne font que sourire, avant d'en rire jaune, quand il s'agira d'en évaluer les résultats. Je veux parler ici de l'installation des tribunaux dits de proximité destinés à résoudre les litiges simples relevant essentiellement du domaine des infractions. La liste dressée comporte trois volets : le civisme, la protection des animaux et la préservation des biens d'autrui et de l'Etat. La procédure est simplifiée, le recours à un avocat n'est pas obligatoire, et surtout, il n'y aura pas de taxe judiciaire à acquitter. Le but annoncé de cette réforme est d'abord d'encourager les citoyens à s'adresser à la justice pour régler les affaires banales de la vie

Souirti moulana ! Chronique de fadel Boucetta/www.lavieeco.com /01.12.2013

quotidienne et, en passant, désengorger les juridictions classiques où s'amoncelaient (sans suites) des dizaines de plaintes de citoyens. Mais à mon avis, cette réforme risque de créer plus de problèmes qu'elle n'en résoudra et cela du fait du caractère même et de l'éducation du citoyen marocain.

Ce n'est pas un secret pour personne que nos concitoyens manquent de culture civique, et font, en général, peu de cas des dispositions législatives ou réglementaires. Il n'est qu'à voir la désinvolture des conducteurs marocains par rapport au code de la route pour s'en apercevoir, et ce, malgré toutes les sanctions prévues par ce même code. Résultat : le nombre de morts a augmenté depuis l'adoption du nouveau code de la route...c'est dire sans efficacité. Et ce manque de civisme est également permanent dans la vie quotidienne : copropriétaires bruyants et coléreux, parties communes d'immeuble squattées par un ou plusieurs propriétaires (terrasses clôturées, garages grillagés), façades dénaturées, refus de verser les cotisations... et la liste serait encore bien longue.

Et donc, l'installation des tribunaux de proximité est censée répondre aux attentes de ceux qui pâtissent de l'incivisme de leurs compatriotes. Sauf que le domaine d'intervention est plutôt cocasse, si l'on en juge par l'énumération des cas : jet d'objets insalubres sur la voie publique (200 DH), il faudra songer à verbaliser tous les automobilistes qui jettent un paquet de cigarettes par la fenêtre, ou les gardiens d'immeubles qui sortent les poubelles alors que l'éboueur est en grève ; jets de pierre contre une habitation... Comment va-t-on prouver le délit ? En général, le lanceur de pierres n'attend pas la rédaction d'un PV après son acte, mais aurait tendance à disparaître vite fait !

Voies de fait (jusqu'à quel degré ?), violence légère (avec ou sans écoulement de sang ?), injures non publiques... ? Juridiquement parlant... ce n'est pas évident ! Bref, ces actes seront punis d'une amende de 300 à 700 DH. Le délit de grivèlerie était déjà connu, mais maintenant on va verbaliser «ceux qui n'ayant pas de lieu de résidence, ni d'emploi, ni de

Souirti moulana ! Chronique de fadel Boucetta/www.lavieeco.com /01.12.2013

métier, malgré leur aptitude physique ou intellectuelle, vivent sur la voie publique...». Vaste programme, pour lequel le nouveau gouvernement serait bien inspiré de recruter quelques milliers de policiers supplémentaires pour cette seule tâche.

Le juge est censé statuer dans un délai d'un mois, mais doit auparavant tenter une conciliation, et a l'obligation de rendre une décision contradictoire, c'est-à-dire après avoir entendu les parties....On lui souhaite bien du courage et du plaisir, car on imagine sans peine un voisin bruyant répondre immédiatement à la convocation du magistrat pour s'expliquer sur la plainte déposée par son voisin qu'il abhorre ! Dans des dossiers classiques et autrement plus importants, il faut parfois des mois ou des années pour des notifications...alors pour des histoires de «chiens écrasés», le juge peut toujours attendre...que l'automobiliste qui prend la rue pour une poubelle vienne s'en expliquer devant lui, toutes affaires cessantes.

Résultat probable : des problèmes de la signalisation et la mise en oeuvre des dispositions soit au niveau des jugements correctionnels et soit au niveau des jugements civils.

A propos des dossiers attribués a la caisse, concernant la justice de proximité sont seuls bénéficiaires par majorité MAROC TELECOM et REDAL de 80%.

Le reste des plaintes des personnes ordinaires sont réduites a un pourcentage qui ne dépasse pas 20%.

Les plaintes vont s'accumuler, envenimant un peu plus les relations de voisinage cohabitation pacifique, chacun pouvant désormais porter plainte

Contre son prochain, sans trop avoir de preuves tangibles, les magistrats se retrouveront vite débordés, et ne pourront régler tous les délais prévus, les rejets pour vice de procédure augmenteront (absence de juriste oblige), et avec elles, le mécontentement des justiciables qui estimeront que, finalement, cette réforme ne sert à rien !

Souirti moulana ! Chronique de fadel Boucetta/www.lavieeco.com /01.12.2013

Bibliographie

· Evolution du système judiciaire au Maroc. Par EBILAL, avril 2012 |

· Entrée en vigueur de la loi relative a la justice de proximité. Justice pour tous. Le Matin 4 mars 2012/MAP Maroc

· www.maghress.com libération par Narjis Rerhaye Publié dans Libération le 26 - 11 - 2009.

· La Loi 42-10 de 2011 relative a l'organisation des juridictions de proximité.

· Cour du professeur Ahmed Abdouni sur l'organisation judiciaire.

· Cour d'appel de Fès du Procureur général du Roi Dr. Mustapha El Baaj sur l'organisation judiciaire.

· Commentaire sur les juges de proximité par Thomas Didier.

· Ouverture des tribunaux de proximité de Jalil Nouri. www.actu-maroc.com.

· La juridiction de proximité de El Mostafa Nassiri. L'Opinion 3.7.2012

www.juristeconseil.blog.spot.com.

· Le juge de proximité « Un citoyen au service de la Justice ». Ministère de la Justice.www.vie-publique.fr

· Je veux saisir un juge de proximité. Mohamed Jamal Maatouk. La vie eco.www.lavieco.com.

· Des juridictions plus porcos du citoyen.Hafsa Sakhi.Le Matin.30 janvier 2013.

· Maroc : loi relative a la justice proximité.www.agenceecofin.com

· Justice de Proximité : La loi entre vigueur aujourd'hui.www.aufait

Maroc.com.Publié le 04.02.2012.

· Souirti moulana ! Chronique de Fadel Boucetta.www.lavieeco.com.

01.12.2013.

· Principes généraux du système judiciaire marocain/www.cafes.ma

Dahir n°1-11-151 du ramadan 1432 portant promulgation de la n°42-10 portant organisation des juridictions de proximité et fixant leur compétence. (B.O.n° 5978 du 15 septembre 2011)

Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50,

Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel à la suite du présent dahir, la loi n° 42-10 portant organisation des juridictions de proximité et fixant leur compétence, telle qu'adoptée par la chambre des représentants et la chambre des conseillers.

Loi n° 42-10 portant organisation des juridictions de proximité et fixant leur compétence

Dispositions générales

Articles premier : Il est institué des juridictions de proximité dans le ressort des tribunaux de première instance dont la compétence territoriale se répartit ainsi qu'il suit :

v Les sections des juridictions de proximité au sein des tribunaux de première instance ; dont la compétence territoriale englobe les collectivités locales situées dans le ressort de ces tribunaux ;

v Les sections des juridictions de proximité au sein des centres du juge siégeant ; dont la compétence territoriale englobe les collectivités locales situées dans le ressort du centre du juge résident.

Chapitre premier : De la composition

Articles 2 : Les sections des juridictions de proximité se composent d'un ou plusieurs juges et d'agents de greffe ou de secrétariat.

Elles siègent par un juge unique assisté d'un greffier, hors la présence du ministère public.

Des audiences foraines peuvent être tenues dans l'une des collectivités situées dans le ressort territorial de la section des juridictions de proximité en vue de connaître des affaires relevant de leur compétence.

Article 3 : l'assemblée générale désigne des magistrats qui exercent dans les tribunaux de première instance et dans les centres du juge résident afin de statuer sur les affaires relevant de la compétence des juridictions de proximité.

Article 4 : Le président du tribunal de première instance ou son dévolutaire, charge un magistrat pour suppléer le juge de proximité en cas de son absence ou d'un empêchement juridique lui interdisant de statuer sur la demande.

Chapitre II : De la compétence et de la procédure

Section première : Dispositions communes

Article 5 : Les règles de compétence et de procédure tant civiles que pénales devant les sections des juridictions de proximité sont celles fixées par la présente loi sauf si la loi spéciale en dispose autrement. Sont également applicables les dispositions du code de procédure civile et du code de procédure pénale à moins qu'elles ne soient contraires aux dispositions de la présence loi.

Article 6 : La procédure devant les sections des juridictions de proximité est orale, gratuite et exempte de toutes taxes judiciaires.

Article 7 : Les audiences des sections des juridictions de proximité sont publiques. Leurs jugements aux rendus au nom de Sa Majesté le Roi. Ils sont consignés sur un registre spécial et revêtus de la formule exécutoire.

v Les jugements doivent être rédigés avant leur prononcé. Une copie de ces jugements est délivrée aux intéressés, dans un délai de 10 jours à compter de la date du prononcé.

v Lorsqu'un un jugement est rendu en présence des parties, mention en est faite dans le procès-verbal de l'audience. Le juge informe les parties de leur droit à un recours en annulation dans les conditions et les délais prescrits aux articles 8 et 9 ci-dessous. Ceci ne vaut notification que si une copie du jugement est délivrée lors de l'audience et si signature en est faite.

Article 8 : La parti lésée peut intenter un recours en annulation du jugement devant le président du tribunal de première instance dans un délai de 8 jours à compter de la date de notification du jugement, et ce, selon les cas à l'article 9 ci-dessus.

Article 9 : La demande d'annulation du jugement peut être présentée dans l'un des cas suivants :

v Si le juge de proximité n'a pas respecté sa compétence rationae personae ;

v S'il n'a pas effectué la tentative de conciliation prévue à l'article 12 ci-dessous ;

v S'il a été statué sur chose non demandée ou adjugé plus qu'il n'a été demandé ou s'il a été omis de statuer sur un chef de demande ;

v S'il a statué alors que l'une des parties l'avait récusé à bon droit ;

v S'il a statué sans s'être assuré au l'identité des parties ;

v S'il a condamné le défendeur sans avoir la preuve qu'il avait été touché de la notification ou de la convocation ;

v Si, dans une même décision, il ya des dispositions contraires ;

v Si, dans le l'instruction de l'affaire, il y a eu dol.

Le président statue sur la demande dans un délai de quinze jours suivant la date de son dépôt, hors la présence des parties, sauf s'il juge nécessaire la convocation de l'une des parties pour présenter des éclaircissements ; dans tous le cas, il statue dans le délai d'un mois.

Ce jugement n'est susceptible d'aucune voie de recours.

Section II : De la compétence et de la procédure en matière civile

Article 10 : Le juge de proximité connaît de toutes les actions personnelles et mobilières si elles n'excèdent la valeur de cinq mille dirhams. Il n'est, toutefois, pas compétent pour les litiges relatifs au statut personnel, à l'immobilier, aux affaires sociales et aux expulsions.

v Si le demandeur procède à un fractionnement des droits qui lui sont dus afin de bénéficier de ce que lui confère la présente loi ; il ne sera accédé qu'à ses demandes initiales.

v Si la partie défenderesse formule une demande reconventionnelle, celle-ci ne s'ajoute pas à la demande principale pour le calcul de la valeur du litige et le juge demeure compétente pour le tout.

v Dans le cas où la demande reconventionnel est invité à se mieux pouvoir.

Article 11 : Le juge de proximité est saisi par une requête écrite ou par une déclaration orale reçue par le greffier qu'il consigne dans un procès-verbal qui prévoit l'objet de la demande et les motifs invoqués, conformément à un modèle établi à cet effet qu'il signe avec le demandeur.

v Si le défendeur est présent, le juge lui expose le contenu de la demande. S'il n'est pas présent, la requête du demandeur ou une copie du procès-verbal lui est notifiée immédiatement sur ordre du juge. Cette notification comporte convocation à l'audience qui ne devrait pas être éloignée de plus de huit jours.

Article 12 : Le juge de proximité procède, obligatoirement avant l'examen de l'action, à une tentative de conciliation. Si elle a lieu, il est procédé à l'établissement d'un procès-verbal par lequel le juge constate cette conciliation.

Article 13 : Si la tentative de conciliation échoue, il statue, sur le fonds, dans un délai de 30 jours, par un jugement non susceptible d'aucune voie de recours ordinaire ou extraordinaire, sous réserve des dispositions de l'article 7 ci-dessus.

Section III : De la compétence et la procédure en matière des contraventions

Article 14 : Le juge de proximité est compétent pour connaître des contraventions commises par des personnes majeures, lesquelles contraventions sont prévus aux articles suivants, saut à avoir une qualification plus sévère lorsqu'elles sont commises dans la circonscription sur laquelle le juge exerce sa juridiction ou lorsque l'auteur y est domicilié.

Article 15 : Les auteurs des infractions énumérées ci-après, sont punis d'une amende de 200 à 500 dirhams :

v Ceux qui, le pouvant, refusent ou négligent de faire les travaux, le service ou de prêter le secours dont ils ont été légalement requis, dans les circonstances d'accidents, tumultes, naufrages, inondations, incendie ou autres calamités, ainsi dans le cas de brigandages, pillages, flagrant délit, clameur publique ou d'exécution judiciaire ;

v Ceux qui, légalement requis, refusent de donner leurs nom et adresse ou donnent des nom et adresse inexacts ;

v Ceux qui, régulièrement convoqués par l'autorité, s'abstiennent sans motif valable de comparaître ;

v Ceux qui troublent l'exercice de la justice, à l'audience ou en tout autre lieu ;

v Ceux qui refusent l'entrée de leur domicile à un agent de l'autorité agissant en agissant en exécution de la loi ;

v Les propriétaires d'établissements touristiques, qui négligent d'inscrire dès l'arrivée, sans aucun blanc sur un registre tenu régulièrement, les noms, prénoms, qualité, domicile habituel et date d'entrée, de toute personne couchant ou passant tout ou partie de la nuit dans leur établissement ainsi que lors de son départ la date de sa sortie ; ceux d'entre eux qui, aux époques déterminées par les règlements ou lorsqu'ils en sont requis, manquent à représenter ce registre à l'autorité qualifiée ;

v Ceux qui refusent de recevoir les espèces et monnaies nationales, non fausses, ni altérées, selon la valeur pour laquelle elles ont cours ;

v Ceux qui emploient des poids et mesures différents de ceux prescrits par la législation en vigueur, ces poids et mesures seront confisqués ;

v Ceux qui confient une arme à une personne inexpérimentée ou ne jouissant pas de ses facultés mentales à moins qu'il n'en résulte un fait dommageable ;

v Ceux qui laissent divaguer un dément confié à leur garde à moins qu'il n'en résulte un fait dommageable ;

v Ceux qui, en élevant, réparant ou démolissant une construction, ne prennent pas les précautions nécessaires en vue d'éviter des accidents ;

v Ceux qui violent la défense de tirer en certains lieux des pièces d'artifice ;

v Ceux qui, obligés à l'éclairage d'une portion de la voie publique, négligent cet éclairage ;

v Ceux qui, en contravention aux lois et règlements, négligent d'éclairer les matériaux par eux entreposés ou les excavations par eux faites les rues ou places ;

v Ceux qui négligent de nettoyer les rues ou passages, dans les localités où ce soin est laissé à la charge des habitants ;

v Ceux qui jettent imprudemment des immondices sur quelque personne ;

v Ceux qui font métier de deviner et pronostiquer les songes ;

v Ceux qui occasionnent la mort ou la blessure des animaux ou bestiaux appartenant à autrui ;

Soit par la rapidité ou la mauvaise direction ou chargement excessif des voitures, chevaux, bêtes de trait, de charge ou de monture ;

Soit par l'emploi ou l'usage d'arme sans précaution ou avec maladresse ou par jets de pierre ou d'autres corps durs ;

Soit par la vétusté, la dégradation, le défaut de réparation ou d'entretien des maisons ou édifices, ou par l'encombrement ou l'excavation, ou telles oeuvres dans ou près des rues, chemins, places ou voies publiques, sans les précautions ou signaux ordonnés ou d'usage ;

v Ceux qui exercent publiquement des mauvais traitements envers les animaux domestiques dont ils ou non propriétaires ou qui les maltraitent par le fait d'une charge excessive ;

v Ceux qui cueillent et mangeant sur le lieu même, des fruits appartenant à autrui ;

v Ceux qui glanent, râtellent ou les champs non encore entièrement dépouillés ou vidés de leurs récoltes ;

v Ceux qui, ayant recueilli des bestiaux ou bêtes de trait, de charge ou de monture errants ou abandonnés n'en ont pas fait la déclaration dans les trois jours à l'autorité locale ;

v Ceux qui mènent, font ou laissent passer les animaux prévus à l'alinéa dont ils avaient la garde, soit sur le terrain d'autrui préparé ou ensemencé et avant l'enlèvement de la récolte soit dans les plants ou pépinières d'arbres fruitiers ou autres ;

v Ceux qui, n'étant ni propriétaires, ni usufruitiers, ni locataires, ni fermiers, ni jouissant d'un terrain ou d'un droit de passage ou qui, n'étant ni agents, ni préposés d'une de ces personnes, entrent et passent sur ce terrain ou partie de ce terrain, soit lorsqu'il est préparé ou ensemencé, soit lorsqu'il est chargé de grains ou de fruits mûrs ou proche de la maturité

v Ceux qui jettent des pierres ou d'autres corps durs ou des immondices contre les maisons, édifices ou clôtures d'autrui ou dans les jardins ou enclos ;

v Ceux qui, sans autorisation de l'autorisation de l'administration, ont par quelque procédé que ce soit, effectué des inscriptions, tracé des signes ou dessins sur un bien meuble ou immeuble du domaine de l'état, des collectivités territoriales, ou sur un bien se trouvant sur ce domaine soit en vue de permettre l'exécution d'un service public, soit parce qu'il est mis à la disposition du public ;

v Ceux qui, sans être propriétaires, usufruitiers ou locataires d'un immeuble, ou sans y être autorisés par une de ces personnes, y ont par quelque procédé que ce soit, effectué des inscriptions, tracé des signes ou dessins ;

v Ceux qui placent ou abandonnent dans les cours d'eau ou dans les sources, des matériaux ou autres objets pouvant les encombrer.

Articles 16 : Les auteurs des infractions énumérées ci-après punis d'une amende de 300 à 700 dirhams :

- les auteurs de voies d fait ou de violences légères ;

- les auteurs d'injures non publiques ;

v Ceux qui jettent volontairement sur quelqu'un des corps durs, des immondices ou toutes autres matières susceptibles de souiller les vêtements ;

v Ceux qui se rendent coupables de maraudages, en dérobant les récoltes ou autres productions utiles de la terre qui, avant d'être soustraites, n'étaient pas encore détachées du sol ;

v Ceux qui dégradent un fossé ou une clôture, coupent des branches de haies vives ou enlèvent des bois secs des haies ;

v Ceux qui, par l'élévation du déversoir des eaux des moulins ou étangs, au-dessus de la hauteur déterminée par l'autorité compétente, ont inondé des chemins ou les propriétés d'autrui ;

v Ceux qui embarrassent la voie publique, en y déposant ou y laissant sans nécessité des matériaux ou des choses quelques qui empêchent ou diminuent la liberté ou la sureté de passage ;

v Ceux qui omettent e présenté sur le champ, à toute réquisition des agents chargés d la police de la chasse, leur permis de chasse et, le cas échéant, leur licence de chasse en forêt domaniale ;

- Les locataires d'un lot de pêche, les porteurs de licence, les permis et tout pêcheur en général qui auront refusé d'amener leurs bateaux et de faire l'ouverture de leurs loges et hangars, véhicules automobiles, boutiques et tous récipients, paniers, filets ou poches de vêtements servant à déposer, conserver ou transporter le poisson à toute réquisition des agents chargés de la police de la pêche, à l'effet de permettre la constatation des contraventions qui pourraient avoir été commises par eux en matière de pêche dans les eaux continentales, dans tous les cas prévus par le présent paragraphe, la confiscation des engins de pêche sera prononcée ;

v Ceux qui ont été trouvés de nuit ou le jour dans les terrains sur lesquels l'administration forestière a entrepris des travaux de reboisement, de plantation ou de fixation de dunes, en dehors des routes et chemins ordinaires.

Article 17 : Les auteurs des infractions énumérées ci-après sont punis d'une amende de 500 à 1000 dirhams :

v Quiconque, sciemment, supprime, dissimule ou lacère, en totalité ou en partie, des affiches apposées en exécution d'une décision prise par les autorités administratives compétentes. Il est procédé de nouveau, aux frais du condamné, à l'exécution intégrale des dispositions du jugement ;

v Quiconque, n'ayant ni domicile certain, ni moyens de subsistance, n'exerce habituellement ni métier, ni profession bien qu'étant apte au travail, a occupé comme habitation de voie publique, les places et les jardins publics ;

v Quiconque, sans nécessité, tue ou mutile des animaux de trait, de monture ou de charge, des bêtes à cornes, des moutons, chèvres ou autre bétail, dans les lieux dont il est propriétaire, locataire ou fermier, ou encore des chiens de garde, ou des poissons dans des étangs, viviers ou réservoirs, appartenant à autrui ;

v Quiconque vole dans les champs des récoltes ou autres utiles de la terre, déjà détachées du sol, même mises en gerbes ou en meules, sans que son acte ne soit corrélé à l'une des circonstances aggravantes du crime de vol ou tant que la valeur des objets volés est dérisoire ;

v Quiconque, soit avec des paniers ou des sacs ou autres objets équivalents, soit à l'aide de véhicules ou d'animaux de charge, vole des récoltes ou autres productions utiles de la terre non encore détachées du sol, tant que leur valeur est dérisoire si son acte n'est pas corrélé à l'une des circonstances aggravantes

v Quiconque ayant fortuitement trouvé une chose mobilière se l'approprie sans en avertir le propriétaire ou l'autorité locale. Est puni de la même peine quiconque s'approprie frauduleusement une chose mobilière parvenue en sa possession, par erreur ou par hasard ;

v Quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de payer, est monté dans un taxi ;

v Quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de payer, se fait attribuer une chambre dans un hôtel ou se fait servir des aliments ou des boissons qu'il consomme dans un restaurant ou dans un café.

A l'exception des cas prévus aux 1er, 2ème et 3ème paragraphes, les poursuites ne peuvent être mises en mouvement que suite à une plainte émanant de la partie lésée.

Article 18 : Les auteurs des infractions énumérées ci-après sont punis d'une amende de 800 à 1200 dirhams :

v Quiconque, sans nécessité, tue ou mutile un animal domestique appartenant à autrui dans les lieux dont il est propriétaire ou fermier ou en un autre lieu ;

v Les propriétaires ou gardiens de troupeaux qui font paître leurs bétails ou les laissent divaguer dans les cimetières. Si les gardiens justifient avoir agi sur l'ordre du propriétaire, ce dernier est passible de la même peine ;

v Ceux qui, sans autorisation régulière, établissent ou tiennent dans les rues, chemins, places ou lieux publics des loteries ou jeux de hasard ; tout le matériel sera confisqué ;

v Ceux qui laissent errer des animaux malfaisants ou dangereux, excitent un animal à attaquer ou n'empêchement pas un animal, dont ils ont la garde, d'attaquer autrui à moins qu'il n'en résulte un préjudice causé à autrui ;

v Les auteurs de bruit, tapage ou attroupement injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité des habitants ;

v Ceux qui dégradent ou détériorent, de quelque manière que ce soit, les chemins publics ou en usurpent une partie ;

v Ceux qui causent volontairement des dommages aux propriétés mobilières d'autrui, à l'exclusion des dommages commis par incendie, explosif et autres destructions graves.

Article 19 : L'action publique est mise en mouvement par le ministère public qui transmet au juge de proximité les procès-verbaux dressés par la police judiciaire ou par les agents chargés à cet effet.

Les juridictions de proximité peuvent statuer sur les demandes civiles en préparation de préjudice, dans le cadre des actions publiques accessoires, et ce, dans la limite de la compétence rationae personae visée à l'article 10 ci-dessus.

Article 20 : Lorsque le juge de proximité se déclare incompétent pour statuer sur l'action publique, il renvoie immédiatement l'affaire devant le ministère public.

Chapitre III : De la notification et de l'exécution

Article 21 : L'autorité administrative locale est chargée de la notification et de l'exécution des jugements des sections des juridictions de proximité.

Toutefois, des huissiers de justice peuvent être chargés, à la demande du bénéficiaire, de la notification et de l'exécution de ces jugements.

Chapitre IV : Dispositions finales

Article 22 : Sont abrogées toutes dispositions contraires à la présence à la loi.

La présence loi entre en vigueur après six mois de la date de sa publication au bulletin officiel.

A compter de cette date, les sections des juridictions de proximité sont saisies d droit de toutes les affaires relevant de leur compétence.

Les audiences tenues à la juridiction de proximité prés du Tribunal de Première instance de Salé






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld