1
DEDICACE
Il est temps pour nous de voir la part de choses, comme
j'avais dédié mon TFC à mes parents en souvenir de leurs
efforts et leur soutien moral et matériel.
Je dédie ce travail à ma vie de souffrance dans
cette voie si difficile des études, et à celle qui sera la
mère de mes enfants dont, j'ignore encore le nom, et à mes
enfants.
NKODIA KEMBA Yannick.
2
AVANT PROPOS
Nous sommes tellement satisfaits d'arriver au bout de notre
deuxième cycle qui a été un chemin si lourd à
parcourir.
Sur ce, nous ne sommes pas ignorants de rendre gloire à
la source divine qui est le Dieu Tout Puissant, que nous disons infiniment un
grand merci pour la sagesse et l'intelligence qu'il ne cesse de nous donner.
Nous remercions l'Université de Lubumbashi pour la
formation et l'encadrement qu'elle ne cesse de nous procurer. Nous remercions
également notre faculté des sciences sociales en
général, et notre département des relations
Internationales en particulier.
Au regard de sa volonté, nous sommes très
reconnaissant pour notre directeur, celui qui a accepté de diriger ce
travail en âme et en conscience, le Professeur NDABAREYE, nous vous
disons un grand merci pour votre volonté. Nous remercions nos
professeurs qui ont été présents tout au long de notre
encadrement, comme professeur NDABAREYE, professeur KADONY, professeur
MULUMBENI, Professeur WENU BECKER, professeur NGOIE TSHIBAMBE, professeur
LWAMBAZ, professeur ESAMBU, professeur TSHIYEMBE, Professeur TSHIMPANGA,
professeur MULAMBA, les feux professeur MBAYO et BIYOYA.
Nous pensons aussi à nos humbles Assistants et Chef des
Travaux, C.T Mireille SHIMBI, CT KAKEZ, CT José.
Avec un coeur remplit de joie et d'amour, mes remerciements
vont tout droit à mes parents qui ont été avec moi depuis
le premier jour où j'ai commencé mes études jusqu'à
ce stade dont je décroche mon diplôme de licence, MATONDO NDUDU
Mathy et KINKELA KEMBA Bienvenu, merci pour votre soutient en 100%, que Dieu
vous comble encore de sa grâce.
Nous remercions inconditionnellement mes frères et
soeurs tels
que : KELVI KINKELA, Beni KINKELA, Stéphanie KINKELA,
Odette KINKELA, Christophe KINKELA, Abigaël, Aël, Chimelle TENGA ,
Franck VANIA, Natacha VANIA, Horely
3
MINGU ,Danyo KOWA, Tonton KINTAWUZI et coco KINTAWUZI.
La reconnaissance n'est pas de ce monde, mais chez moi, il y a
de la reconnaissance, donc mes remerciements sont adressés à mes
oncles et tantes : Oncle PIZE, Oncle BEBE MATONDO, Oncle EMA MATONDO, feu oncle
PACKMAN, Tante CADY FUTI, Tante LINA MATONDO, tante Alice, Oncle JACQUE MATONDO
et Papa Louis.
Merci également au couple WALLY PEMBELE, au couple
FRANCK et au couple FRANCIS KOWA.
Nous ne devons pas boucler cet avant - propos sans pourtant
remercier les amis de lutte, ceux qui ont été là avec nous
dans les moments de joie et de malheur , tels que : Nadine MUSALA, Joël
MBILO et Rosyne MUKAMBA , Fabrice TSHIBASU, Fabrice MANGALA, Laurent MANGALA ,
serge IMBE, Julio NKUMISONGO, Soule PANIA, Cosmos ONGENYE, Berthe FWANKAMA,
Micky MUTUNDU, Judith LONGO LONGO, Archange MAKANGA, Faustin LUFUNGULA , Dany
SINAMULI, Yannick TSHISUAKA, Moser MUKUISILA, Beni MUKIAM, Adonis LENGA LENGA,
JC, Docta Patrick, Docta BLANCHARD , Tina SHAMA , Thierry LUFUTU.
Je remercie celle qui est l'élue de mon coeur, la
mère de mes enfants, celle qui a voulu vivre ces instants les plus
précieux de ma vie ceux de mes études, dont le nom est
masqué pour ne pas créer de confusion.
Pour ne pas écrire une centaine de page juste pour
remercier les êtres très chers, que toute personne qui nos est
très chère de près ou de loin, trouve l'expression de
notre gratitude à travers ce travail.
4
NKODIA KEMBA Yannick.
SIGLES ET ABREVIATONS UTILISEES
1. A.A : accord d'Arusha
2. Cf : confère
3. CAE : communauté d'Afrique de l'Est
4. Cs : conseil de sécurité
5. CADHP : charte africaine des droits de l'homme et des
peuples
6. CPS : conseil de paix et de sécurité
7. CN : commission Nationale
8. CI : communauté internationale
9. CNDD - FDD : conseil national pour la défense de la
démocratie et forces de défense de démocratie.
10. CIRGL : conférence internationale pour la
région des grands lacs.
11. CTPTCID : convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants.
12. CIR : comité international régional
13. CCF : centre culturel français
14. DIH : droit international humanitaire
15. DD : déclaration de Dar es - Salam
16. DI : droit international
17. FNL : forces nationales de libération
18. GL : Grands Lacs
19. HCDH : haut-commissariat des Nations Unies aux droits de
l'homme
20. IDPS : internallydisplacedperson
21. ONU : organisation les Nations Unies
22. P.A : pacte d'Arusha
23. PIDCP : pacte international relatif aux droits civils et
politiques
24. MAPROBU : mission africaine de prévention et de
protection au Burundi
25. PE : parlement européen
26. UA : union africaine
27. UE : union européenne
5
28. MNC : mécanisme national de coordination
29. RGL : région des Grands Lacs
30. SE : secrétariat exécutif
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
Le sujet d'étude sur lequel nous avons le
privilège de travailler pour la fin de nos études universitaires
est intitulé « la CIRGL et la résolution de la crise au
Burundi : portées et limites »
Tel est le sujet que nous avons analysé avant d'achever
notre formation d'internationaliste à l'Université de
Lubumbashi.
Notre étude a analysé la crise burundaise avec
toute quintessence dès l'origine de cette crise jusqu'à certaines
tentatives de résolution. La CIRGL qui est une organisation sous
régionale sur les Grands Lacs se veut très préoccuper sur
cette crise et tente d'apporter des solutions cohérentes à cette
menace qui dérange la région.
2. ETAT DE QUESTION
Au coeur du continent africain se trouve la sous-région
des Grands Lacs, entité géopolitique modelée du Nord au
Sud par un chapelet des lacs formant des frontières naturelles entre les
pays qui les entourent, ces derniers peuplés par des nombreuses
ethnies.
Malheureusement, cette sous-région a été
pendant plusieurs décennies infectée par des problèmes,
ces derniers accentués par la colonisation de certaines puissances
étrangères qui ne cessent de profiter des désordres pour
l'expansion et sauvegarde de leurs intérêts égoïstes
dans la dite région.
C'est ainsi que des troubles et tensions y sont
régulièrement, divisant les populations et même les Etats
entre eux. Cette situation a fait
6
reculer la sous-région aux stades très primaires
caractérisés par un règlement des différends par
des moyens extrêmement violents.
Conscients de la nécessité de promouvoir la paix
durable, la sécurité collective , la stabilité et le
développement dans la sous-région, les chefs d'Etats et de
gouvernements des Etats membres de la conférence internationale pour la
région des Grands Lacs, CIRGL en sigle, se sont réunis dans
plusieurs assisses, telles celle de Dar Es - Salam en novembre 2004, de
Kinshasa, de Nairobi en Décembre 2006 dans l'optique de créer des
mécanismes pouvant faire de la sous-région un milieu où
l'on peut faire vie.
3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
3.1. PROBLEMATIQUE
C'est une préoccupation scientifique qu'un chercheur
soulève à propos de sa recherche.
La question de la recherche, peut être entendue comme un
ensemble des questions qu'une science, un chercheur ou un doctrinaire veut
valablement se poser ou poser à quelqu'un d'autre en fonction de ses
moyens, de son objet d'étude et de ses points de vue pour proposer une
solution aux différents problèmes qui lui sont posés ou
qu'il pose 1
En partant de notre travail, mais surtout de notre objet
d'étude, une question très importante pouvant nous servir de fil
conducteur est celle de savoir : quelles sont les portées et limites de
la CIRGL face à la résolution de la crise au Burundi ?
3.2. HYPOTHESE
C'est une réponse provisoire à la
problématique posée.
Selon J.FRAYSSINET, l'élaboration d'un questionnaire
s'apparente à une opération de traduction à partir d'une
problématique ou d'un faisceau d'hypothèses de recherche. Il
s'agit de traduire les problèmes à résoudre en question du
questionnaire, de transmettre les questions que le
1 Jeune afrique.com-le premier site d'information et
actualité sur l'Afrique.
7
chercheur se pose en questions qu'il pose. Dans bien de cas,
cette traduction consiste à passer de l'abstrait au
concret.2.
De ce fait, comprenons d'abord que la CIRGL (conférence
internationale sur la région des grands lacs) est une organisation
créée suite aux nombreux conflits politiques qui marquaient la
région des grands lacs. Ainsi, en répondant à notre
question posée à la problématique, nous disons que la
CIRGL a eu des portées face à la crise au Burundi. Ces
portées, ne sont que les éléments qui ont
été fixés comme étant les objectifs
spécifiques de la CIRGL dans la déclaration de Dar es - Salam
contenue dans la pacte, du novembre 2004 par les chefs d'Etats et de
gouvernement des Etats membres de la CIRGL.3
Pour ce qui est des limites, nous allons citer certains
éléments ayant conduit la CIRGL à ces limites, comme :
- La grande faiblesse des infrastructures ;
- L'instabilité politique et incertitudes concernant la
zone du Kivu ;
- L'analphabétisme ;
- Le manque des capacités
- Barrières douanières élevées ;
- Cadre d'investirent peu incitatifs ;
- Absence de secteur privé structuré ;
- Ses compétences sont limitées pour agir, car elle
dépendait de l'ONU et
l'U.A
Donc, concernant les portées, la CIRGL continue de
mettre en place des programmes d'actions pour la résolution de conflits
au Burundi et aux pays membres pour favoriser la stabilité et le
développement économique grâce notamment à la
sécurisation des frontières.
Concernant les limites, la CIRGL est en train de connaitre
d'énormes difficultés de face à la résolution des
conflits dans la région des Grands Lacs en général et au
Burundi en particulier, donc ces limites empêchent la CIRGL d'avancer
avec succès vers l'intégration entre les Etats membres car
d'énormes conflits sont ethniques, politiques et économiques.
2 FREYSSINET.J, méthodes de recherche en
sciences sociales, Montchrestien, Paris, 1997, p62.
3www.portalongop.comac
8
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4.1. Choix du sujet
Tout travail d'un chercheur avéré doit avoir un
caractère scientifique pour qu'il soit vérifié,
acceptée et justifié, à la portée de tout le monde.
Notre choix est porté sur « la CIRGL et la résolution de la
crise au Burundi :portées et limitées ». Nous avons choisi
ce sujet parce que sans motivation de comprendre la situation actuelle qui
guette la région des Grands Lacs et qui inquiète même la
communauté internationale de la qualifier comme un second
génocide car il ya eu plusieurs morts et plusieurs
réfugiées et exilés.
4.2. Intérêt du sujet
Nous donnons cet intérêt à deux plans :
- Sur le plan académique et
scientifique
Nous ne faisons pas ce travail pour seulement l'obtention de
diplôme, mais pour qu'il soit un miroir pour les autres chercheurs qui
viendront après nous. Nous voulons que ceux qui viendront après
nous trouvent une documentation, fiable, nécessaire et utile qui les
aidera à parachever leurs investigations, nous ne voulons pas qu'ils
commencent dans le vide. Que ce document soit un modèle pour eux.
- Sur le plan pratique et social
Ce document de travail scientifique veut montrer comment la
CIRGL s'organise pour arriver à résoudre les conflits qui se
déroulent au sein de la région des Grands Lacs. Et quelles sont
ses forces et faiblesses.
5. Méthode et technique de recherche
5.1. Méthode de travail
9
Les méthodes de recherche en sciences humaines sont des
procédures définies qui sont utilisées en vue de
développer la conscience scientifique des phénomènes
humains.
Selon OMAR AKTOUF, la méthode est la procédure
logique d'une science, c'est - à - dire l'ensemble de pratiques qu'elle
met en oeuvre pour le cheminement de ses démonstrations et de ses
théorisations soit clair évident et
irréfutable4.
Ainsi, nous dans notre travail, nous adopté pour la
méthode historique et la théorie des organisations
internationales qui nous a permis de savoir la force et la faiblesse de la
conférence internationale sur la région de Grands Lacs. Cette
méthode nous a permis de collecter les données ayant trait
à notre travail pour les analyser avec toute quintessence.
Cette méthode nous a aidé à connaitre
l'évolution de la crise burundaise et l'implication de la CIRGL dans
cette crise.
5.2. Technique de recherche
OMAR AKTOUF définit la technique comme un moyen
précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et
à un moment précis de la recherche. Cette atteinte de
résultat est directe et relève du concret, du fait
observé, de l'étape pratique et limitée.5
En effet, nous avons utilisé la technique documentaire
et de consultation à l'internet pour mieux faire la collecte des
données ayant trait à notre travail.
Cette technique nous a été très utile
dans la mesure où elle nous aide à avoir beaucoup de
données d'actualité concernant notre travail.
6. Délimitation du sujet
Cette délimitation est subdivisée en deux
volets, dans le temps et dans l'espace.
6.1. Dans le temps
4 OMAR AKTOUF, méthodologie des sciences
sociales et approches qualificatives des organisations : une introduction
à la démarche classique et une critique, Montréal, les
presses de l'université de Québec, 1987, p27.
5 Idem
10
Dans le temps, nous délimitons notre travail en 2015,
l'année au cours de laquelle il ya eu le début de conflit
politique au Burundi suite à la candidature du président
Nkurunziza, alors qu'il était déjà vers la fin de son
mandat, car, la constitution burundaise interdit à un président
de faire trois fois le mandat.
Donc, sa candidature était une provocation à
l'égard des autres acteurs politiques, et il ya eu de revendication
populaire et la création des groupes rebelles qui a même
essayé de renverser par un coup d'Etat Nkurunziza qui avait «
remporté » les élections triquées.
6.2. Dans le temps
Dans l'espace, nous délimitons notre travail dans la
région des Grands Lacs.
7. Plan sommaire
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, nous subdivisions notre travail en cinq chapitres, dont
chaque chapitre contient des sections avec des paragraphes.
- Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel et
théorique, dont il faut définir des concepts de base de notre
travail.
- Le deuxième chapitre présente le cadre
d'étude, nous avons présenté la CIRGL et la
république du Burundi sur le cadre politique, historique,
géographique et économique.
- Le troisième chapitre est focalisé sur la
crise en république du Burundi, il est question d'étudier les
causes lointaines et proches de la crise.
- Le quatrième chapitre est axé sur les
tentatives de résolution de la crise burundaise par la médiation
africaine et la médiation internationale.
- En fin le cinquième et dernier chapitre s'occupe de
la CIRGL et la résolution de la crise burundaise.
11
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Dans le premier chapitre de notre travail, nous sommes
censés de commencer à définir certains concepts de base
ayant trait à ce travail.
Section 1 : NOTION DE LA CRISE ET CONCEPTS
CONNEXES
§1. Notion de la crise en relations
internationales
a. Définition
Dans le langage courant, une crise est un changement subit,
souvent décisif, favorable ou défavorable, un accès bref,
soudain et violent, une période décisive ou périlleuse de
l'existence, une pénurie ou une insuffisance de quelque. Au plan
politique et international, c'est une rupture d'équilibre, une
période intermédiaire, qui se caractérise par un
accès bref, soudain et violent qui a une histoire, un historique des
origines bien précise.6
Selon WIENER et AKHN, la crise est souvent un tournant dans un
processus général d'évènements et d'action.
Elle est également une période pendant laquelle
les incertitudes sont fortes sur l'évolution de la situation et les
réponses à apporter.7
b. Types
Généralement, nous avons plusieurs types de
crises qui sont classées selon les domaines. Mais quant à nous en
relations internationales, nous avons de crises qui sont classée selon
le champ d'application entre autres :
- Les crises politiques internationales ;
- Les crises politiques régionales ;
6 NOVO SSELOFF.A, AFRI2005, volume VI. Crise et
conflits internationaux -introduction 1 janvier 2006, texte en ligne sur
htttp://www.afri.ct/crises-et-conflits-internationaux,1467.
7 Wiener A.&Kahn.H, crises and control ,
NY,Hudson Institute , 1962.
12
- Les crises politiques locales, toutes ces crises sont
latentes ou peuvent se transformer en guerres souvent meurtrières
conduites avec des moyens souvent rudimentaires.
c. Causes et conséquences
Concernant les causes et les conséquences de la
deuxième crise mondiale en relations internationales, nous dirons
d'abord que la première est celle qui remonte aux années 1929 qui
n'est qu'une crise due aux finances.
Les causes de cette deuxième crises sont : la
cupidité, l'irresponsabilité , l'insouciance,
l'immoralité, l'inaction, l'arrogance , le manque de jugement, le manque
d'éthique , le laxisme, l'ignorance de signaux, la manipulation des
chiffres, les produits complexes, les demi - vérités , els
mensonges, la tromperie, l'appât du gain rapide , le maximum de
bénéficiers, la fin justifie toujours les moyens, le maquillage
des comptes , le profit avant l'éthique, la sur - spéculation, la
sous - évaluation des risques, la démesure, les pratiques
risquées , la prise de risques excessifs, les spéculations
contraires à l'intérêt des clients , le manque de
transparence , la folie des grandeurs, les abus de toutes sortes, les
placements complexes, risquées et incontrôlés , la gestion
malhonnête, les pratiques immorales, les fraudes , la corruption,
illégales et criminelles , le laissez - faire, les mauvaises
décision de certains dirigeants d'entreprises privées et
publiques, le manque de gouvernance, le manque de supervision, le manque de
vision et de courage politique, les lenteurs , le myopie, les erreurs
énormes digestion , la culture du risque gravement déficiente,
l'insouciance généralisée, l'indifférence à
l'endroit de lȎthique et du bien commun, la perte de
crédibilité de la classe politique, la perte de confiance des
citoyens , les dérives observées et courtes) couvertes en partie
par les gouvernements, la fuite en avant et la politique de l'Autriche,
l'aveuglement volontaire, l'endettement , elle manque de leadership ,
l'incertitude, le manque de perspectives, les pertes d'emploi , les
bouleversement de l'économique, tous ces comportements sont les causes
qui ont générales crises immobilières, bancaires,
financières , économiques, politiques, budgétaires,
fiscales, sociales, cirses de la dette , crises du
13
campanilisme, crises globale , cyclique, systémique ,
de 2007 à 2014, dont les conséquences dureront des
années.8
Mais toute fois, les causes profondes de cette deuxième
crise proviennent de deux sources principales : les facteurs organisationnels
et les facteurs humains.
Parmi les facteurs organisationnels, on retrouve les
principales crises suivantes :
1. La mauvaise gestion des organisations financières ;
2. La sous-évaluation des risques financiers,
économiques, politiques, et sociaux ;
3. Le laxisme dans la règlementation des institutions
financières ;
4. Le déséquilibre de la mondialisation ;
5. La surconsommation ;
6. Le surendettement.
Parmi les facteurs humains, on retrouve les principales causes
suivantes :
1. La dégradation des valeurs ;
2. La cupidité, l'irresponsabilité,
l'insouciance, l'immoralité, l'inaction, l'arrogance, le manque de
jugement, le manque d'éthique ;
3. Le manque de leadership.
Les conséquences de cette crise sont énormes et
englobent presque tous les domaines politique, économique et social, car
cette crise se fait sentir par les pays développés, les pays en
voie de développement, les pays sous - développés et les
pays émergents.
Aujourd'hui, avec la mondialisation, cette crise arrive
à emboiter les institutions bien établie et à plonger
certains pays dans le sous - développement énorme et total, et
génère certains conflits dus au cas des
réfugiés.
8 Jean - Paul laberger MBA, causes et
conséquences de la deuxième crise mondiales article en ligne, sur
httpp://sites .google.com/site /baromètre de gestions
tragique/accueil/article/causes -de la crise - économique. -
mondiale.
14
§2. Notions connexes
A. Concept de conflit en relations internationales
Selon le dictionnaire petit Robert, le conflit « est une
rencontre d'éléments contraires qui s'opposent.9
Dans les relations internationales, les conflits peuvent
être envisagés à trois niveaux : individus, états et
communauté internationales. Les conflits internationaux dont
principalement guidées par l'impératif « d'international
».
Pour ce qui est des sortes de conflit armés ; les
statuts du comité international de la croix rouge et le droit
international nous enseignent qu'il existe plusieurs types de conflits
armés auxquels les entités sont souvent l'objet de confrontation.
Ainsi, nous distinguons les conflits armés ci - après ;
? Le conflit armé international
? Le conflit armé non international
1. LE CONFLIT ARME INTERNATIONAL
D'après les conventions de Genève
initiées par le comité international de la croix rouge, on parle
de conflit armé international, en cas de « guerre
déclarée ou de tout autre conflit armé surgissant entre
deux ou plusieurs des hautes parties contractantes, même si l'état
de guerre n'est pas reconnu par l'une d'elles ».10Ce concept
englobe également « tous les cas d'occupation de tout ou une partie
du territoire d'une haute partie contractante, même si cette occupation
ne rencontre aucune résistance militaire ».11
Ainsi, le conflit armé international peut se
définir comme « une situation de rupture d'harmonie dans les
rapports entre les Etats, laquelle, traduit divergence de position, un
antagonisme structurel d'intérêt appliqué dans des espaces
sensibles et ou vitaux »12 ce qui conditionne la volonté
des
9 Robert P ; le robert, ed, robert, paris
p26
10 GAZZANO A., l'essentiel des Relations
Internationales, ed, Gualiso, paris 2010, p58
11VERRI ,P., dictionnaire du droit international de
conflit armés,ed, presse du CICR, Genève, 1998,pp36-39
12 LABANA l.,Relations Internationales,ed, P.U.K, Kinshasa,
2009 ,p123.
15
Etats à recourir à l'emploi de la force,
à la négociation ou au règlement juridique pour un
dénouement provisoire ou définit.13
2. LE CONFLIT ARME NON INTERNATIONAL
Le concept de conflit armé non international fait
allusion selon HANS PETER GASER aux « affrontements entre forces
gouvernementales et des rebelles ».14En d'autres termes, le
conflit armé non international est synonyme de « guerre civile
« il se caractérise par l'affrontement opposant les forces
armées dissident ou rebelles.
B. Concept de la guerre et de la paix.
La guerre est , selon M.GOUNELLE , « une activité
organisée, menée au moyen d'armés sur décision des
autorités étatiques , ayant pour but de contraindre la
volonté d'un autre Etat, encadrée par des règles
juridiques variées et entrainant un effet homicide
spécifique.15
La guerre est aussi considérée comme « un
acte de violence organisée visant à imposer sa volonté
à l'adversaire ».16
Les Etats en relations internationales, peuvent envisager la
guerre comme moyen de conquête ou comme un instrument pour
préserver les intérêts politiques, culturels ou
idéologiques.
En ce qui concerne les causes de la guerre, il faut comprendre
d'abords pourquoi les guerres se déclenchent, il est nécessaire
d'établir la différence entre les occasions et les causes de la
guerre, d'une part, les causes efficientes et les causes permissives de la
guerre, et les causes nécessaires et suffisantes de la guerre, d'autre
part.
Les causes efficientes d'une guerre reposent sur les
conditions spécifiques à une guerre donnée. C'est aussi
que des forces impérialistes américaines alimentent la violence
dans le but de renforcer leur emprise sur
13 CICR, les conventions de Genève du 12
août 1949, Genève, CICR, 2004, p25. 14CICR,op.cit ,
p39.
15 GOUNELLE M., Relations Internationales, ed,
Dalloz , paris , 1996, p48.
16 LUKAMA M., syllabus d'introduction aux
études stratégiques, L1 RI, UCCM,2013 -2014 ; inédit.
16
les pétroles, mais aussi pour le contrôle
géostratégique de cette zone en vue d'empêcher la
compétitivité avec la chine.
Les causes permissives sont à imputer à la
structure du système international à qui, bien qu'il ne pousse
pas à la guerre, ne dispose cependant d'aucune structure efficace pour
contraindre les Etats à ne pas recourir à la guerre et les
autorisé de ce fait de manière indirecte.17
La charte de Nations Unies bien qu'ayant prohibé le
recours à la guerre dans les relations internationales, reconnait par
ailleurs le droit de légitime défense et celui d'intervention
humanitaire ou d'intervention armée dans le cadre d'application du
chapitre VII de la charte, dans le cas où, il est constaté une
rupture grave à la paix et à la sécurité
internationale.
Le concept de la paix nous renvoie à prendre en compte
toutes les situations des conflits.
La paix peut se définir comme « une situation dans
laquelle les conflits s'enjouent sous recours direct aux armés. Cette
paix se réduit à l'absence de guerre, elle résulte soit du
triomphe du droit sur la force, soit de l'équilibre entre les forces en
présence, soit encore de la domination sous partage, exercée par
une force sur toutes les autres.18
Le dictionnaire Larousse définit à son, tour la
paix comme étant « l'état d'un pays qui n'est pas en guerre,
cessation de solidarités, état de concorde, d'accord entre les
membres d'un groupes.19
Quant à nous les internationalistes, la paix peut
être perçue comme étant la stabilité sur le plan
politique et sécuritaire entre les Etats d'une même région,
l'absence de guerre, d'affrontement entre les forces militaires ou les
états d'un même continent.
Au plan individuel, un état d'esprit personnel, exemple
la colère, de craintes, et plus généralement des
sentiments, négatifs. Elle est donc souhaité pour soi -
même et éventuellement pour les autres, au point de devenir une
salutation (la paix soit sur toi, Salamaleikum en arabe , shalom en
hébreux) ou but de la vie .20
17 Idem
18 LABANA L.A, notes de cours de pratique
professionnelle, FSSPA, UNILU, 1997-1998, inédit
19 Dictionnaire encyclopédique Larousse,
éd, Larousse, 1979, p1033.
20 FRANOIS E., parole depaix en temps de
guerre, éd, privât, Toulouse, 2006, p332.
17
Au plan collectif, la paix désigne également
l'absence de violence ou de guerre entre groupes humains. En ce sens, la paix
entre les nations est l'objectif des nombreux hommes et organisations comme la
définit la société des nations ou l'actuelle organisation
des nations unies.
Dans la YIKING, l'un des cinq livres classiques chinois,
constituant essentiellement un manuel de divination, l'hexagramme opposé
à celui de la paix est celui de la stagnation. Symboliquement, cela
signifie que la paix n'est pas un absolue, mais une recherche permanente.
Et que le conflit n'est pas l'opposé de la paix. Il
convient dans une démarche de la paix, de transforme le conflit, non pas
de le supprimer. Les démarches non violentes incarnent cette
démarche et transformation pacifique du conflit.
Section 2 : MODES DE RESOLUTION DE CONFLIT EN
RELATIONS
INTERNATIONALES
A côté de la négociation qui est le point
de passage obligé pour tout contentieux, les modes de règlement
des différends visent à dépasser le face à face des
états en conflit pour faire intervenir un tiers impartial dans un cadre
diplomatique ou institutionnel . Au terme de l'article 1e de la convention pour
le règlement des conflits internationaux signés à la Haye
le 18 octobre 1907.
Le recours aux divers modes de règlement pacifique de
différentes doit se faire de bonne foi, et avec la volonté
d'aboutir aux modalités de règlement pacifique qui font elles -
même l'objet d'une normalisation par le biais de conventions
multilatérales ou de modèles de règles.
Aujourd'hui l'article 33 de la charte des nations unies dresse
une liste non limitative des modes de règlement sans en imposer aucun
les parties à tout différents dont la prolongation est
susceptible de menacer la
maintien dela paix et de la sécurité
internationales doivent en rechercher
la solution avant tout pa9r voie de
négociation , d'enquête de médiation , de conciliation ,
d'arbitrage , de règlement judiciaire de recours aux
18
organisations ou accords régionaux , ou par d'autres
moyens pacifiques de leurs choix ».
1. Le règlement interétatique
Il s'opère par des moyens diplomatiques qui tous, sauf
la négociation inclue l'intervention d'une tierce partie et dont les
résultats n'ont pas , normalement, d'effet contraignant,
déjà la convention de la HAYE
de 1907, sur le règlement pacifique des
différends des conflits
internationaux consacrés
déjà un titre aux bons offices et à la médiation :
`article 2 stipulait qu'en cas de dissentiment grave ou le conflit , avant de
passer aux armés , les puissances contractantes conviendraient d'avoir
recours, dans le mesure du possible aux bons offices ou à la
médiation, d'une ou plusieurs puissances amères.
Toutes ces procédures non juridictionnelles sont d'une
pratique fréquente, aussi bien pour la solution de conflit mineur, qui
pour les conflits intéressent des Etats trop puissants pour accepter
d'autres procédures publiques et donc moins discrètes. Elles sont
souvent prenables, en cas d'échec, aux autres procédures dans le
cadre des organisations, internationales.
a. la négociation
La négociation contribue à clarifier les
contours d'une situation conflictuelle.
Première étape nécessaire à toute
tentative de règlement d'un différend, la négociation
implique que les Etats en cause acceptent une rencontre entre leurs
représentants dans le but de chercher à régler le
différend de bonne foi soit par un accord sur une solution soit par un
accord sur la procédure à adopter pour trouver une solution.
Les négociations se déroulent en
générale dans le secret, parfois sur le territoire d'un
état tiers, et prennent le plus souvent la forme de discussions
rôles accompagnées de documents écrits. Le but est
d'éviter l'influence de l'opinion publique et l'accusation des medias
pour faciliter une transaction sur les positons à l'origine du
différend.
b. l'enquête
19
L'enquête permet avec l'accord des Etats
intéressés de charger une commission, d'établir les faits
à l'origine de la constations, il s'agit de faciliter le
règlement d'une crise internationale par une connaissance objective des
faits soulignant les causes et les conséquences d'un incident ainsi que
les responsabilités et ceci par l'intermédiaire d'un organisme
offrant toutes garanties d'impartialité. La composition de la commission
dépend de la volonté des parties.
c. Les bons offices
C'est l'action amicale d'un tiers qui, peut-être un
Etat, une organisation ou une personnalité qui vient offrir ses services
pour reprocher les parties à un différend et débuter la
négociation.
d. La médiation
Très semblable aux bons offices et souvent confondues
avec cette procédure, la médiation s'en distingue par le fait que
le cadre de négociation est plus formel et l'intervention du tiers plus
active, et ne cesse pas avec le début des négociations, puisque
la médiation peut proposer en plus une solution sans cependant pouvoir
imposer. Elle peut aussi intervenir tout au long de la négociation pour
aider les parties à trouver des points d'accord.
e. La conciliation
La conciliation combine la procédure d'enquête,
en établissement les faits et la médiation car en se fondent sur
ces faits. Elle va proposer une solution non obligatoire pour les Etats en
litige. Mais la procédure de la conciliation a été
largement conçue en réaction contre les bons offices et la
médiation considérée à la suite, des pratiques du
concert européen comme permettant de masquer des manouvres de pressions
des grandes puissances sur les autres Etats.
20
CHAPITRE
|
II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
|
SECTION
|
1 : LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA REGION DES GRANDS
LACS (CIRGL)
|
§1. Historique
La conférence internationale sur la région des
grands lacs (CIRGL) a été organisée suite aux nombreux
conflits politiques qui ont marqué la région des Grands Lacs.
Le conflit le plus marquant fut le génocide rwandais de
1994, qui occasionna plus de 800.000 victimes et renforça
l'instabilité politique en république démocratique du
Congo (RDC). La création de la CIRGL résulte de la reconnaissance
de la dimension régionale de ces conflits et de la nécessite d'un
effort concerté en vue de promouvoir la paix et le développement
durable dans la région.
En 2000, le conseil de sécurité de Nations
-unies, à travers les résolutions 1291 et 1304, a appelé
la tenue d'une conférence internationale sur la paix, la
sécurité, la démocratie et le développement dans la
région des Grands lacs. Au cours de la même année, la
conférence internationale que sur la région des grands lacs fut
étude conjointement par le secrétariat des nations unies et
l'union africaine à Nairobi (la Kenya).
En novembre 2004, les onze chefs d'état et de
gouvernement des états membres adoptèrent à
l'université de déclaration sur la paix, la
sécurité et le développement dans la région des
Grands Lacs à dar - es - Salam, (Tanzanie). Cette déclaration de
dar - es - Salam traduit la volonté politique de s'attaquer aux causes
profondes des conflits et aux obstacles au développement dans une
approche régionale et innovante.
Deux ans après l'adoption de cette déclaration,
les chefs d'état être de gouvernement se réunissaient
à Nairobi pour signer le pacte sur la sécurité, la
stabilité et le développement dans la région des grands
lacs. Le pacte comprend la déclaration de dar - es - Salam, ainsi que
les programmes d'action et les protocoles. La signature du pacte a
marqué la fin de la phase préparation et ouvert la voie à
la mise en oeuvre et la création du secrétariat
21
exécutif (SE) de la CIRGL et de son siège
à Bujumbura, au Burundi. Ce secrétariat a été
inauguré en Mai 2007 à Bujumbura la capitale du Burundi. Le
secrétariat a comme mission de coordonner, de faciliter, de promouvoir,
de poursuivre et d'assurer la mise en oeuvre du pacte en vue de mettre en
oeuvre des conditions de paix, sécurité, stabilité
politique et développement dans la région des Grands Lacs.
§2. Objectifs
Les Etats de la sous - région sont marqués par
une dynamique régionale très complexe avec des clivages locaux et
des conflits nationaux qui ont pris des dimensions transfrontalières.
Chaque pays de la région à une situation intérieure
complexe et passée, récent, violent, au cours duquel les
contradictions internes se sont polarisées et interconnectées
avec celles des pays voisins.
A la fin de la guerre froide dans les années 90, cette
dynamique régionale s'est accélérée en avalanche et
destructrice avec pour conséquence une explosion de violence
orchestrée à grande échelle.21
Toutefois, dans le soucis d'assurer la paix, la
sécurité, la stabilité politique et le
développement dans la région des Grands lacs , la CIRGL a
fixé des objectifs spécifiques via les chefs d'Etat et de
gouvernement des Etats membres , dans la déclaration de Dar - es - Salam
en novembre 2004, dont nous citons :
- La mise en oeuvre des conditions de paix et de
sécurité ; - La démocratie et une bonne gouvernance ;
- La stabilité politique ;
- Les questions humanitaires et sociales.
Il faut noter que la CIRGL aborde aussi les questions
liées au genre, à l'environnement, aux droits de l'homme ainsi
qu'au VIH/SIDA.
Les objectifs de l'accord d'Arusha sont :
- La volonté politique de s'attaquer aux causes profondes
des conflits et, - Aux obstacles ou développement dans une approche
régionale et innovante ;
21
http://ilvel.fr.web.int
22
- Renforcer les capacités des membres et des
fonctionnaires des parlements des Etats membres de la CIRGL en matière
de législation, de contrôle de l'action gouvernemental et de
représentation des peuples de la Région des Grands Lacs ;
- Appuyer les efforts des gouvernements dans la
prévention et la résolution des conflits et contribuer à
la consolidation des processus de paix et de réconciliation nationale
;
- Concevoir la mise en oeuvre des résolutions des
Nations Unies relations au respect et à la protection du droit de la
femme, des enfants et des personnes vulnérables dans les périodes
des conflits armées ;
- Promouvoir la démocratie, le respect des droits de
l'homme et des libertés fondamentales, l'organisation des
élections libres, honnêtes et transparentes et la bonne
gouvernance internationale sur la région des Grands Lacs,
- Contribuer à l'harmonisation des politiques
nationales avec les programmes d'action et les projets élaborés
dans le cadre de la CIRGL ;
- S'assurer de l'intégration de tous les protocoles du
pacte dans les ordres juridiques internes des Etas membres de tous les
protocoles du pacte sur la région des Grands Lacs ;
- Veiller à l'implication de parlements nationaux dans
l'évolution et suivi de la mise en oeuvre du parlement sur la
sécurité, la stabilité et le développement de la
région des Grands lacs ;
- Aider à la résolution des conflits pouvant
surgir au sein des parlements ou entre les Etats membres de la CIRGL.
§3. Structure
1. Sommet
Le sommet est un organe suprême de la conférence.
Sa présidence est assurée par les chefs d'Etat et de gouvernement
sur base de relations et se réunit une fois les deux ans.
23
Une session extraordinaire du sommet peut être
convoquée selon certaines règles.22
C'est l'organe technique de coordination de la
conférence.
En 2012, le secrétariat de la conférence reconnu
comme une organisation efficace et efficience des Etats membres et des parties
prenantes dans la région des grands lacs.23 son rôle
est d'assurer la mise en oeuvre des décisions du sommet et du
comité internationale d'en rendre compte, d'assurer la promotion du
pacte et l'exécution des programmes d'action, projets, profondes et
activités des programmes d'action, projets , des protocoles et
activités dont l'exécution lui incombe directement , d'organiser
les réunions du sommet, du comité interministériel et
d'autres structures de la conférence , de coordonner la mise en oeuvre
des activités de la conférence relèvent des
communautés économiques régionales compétentes et
des institutions décentralisées affiliées
d'élaborer des programmes des activités et le projet de budget de
secrétaire de la conférence , et assurer leur exécution
après leur approbation par le comité international.
Depuis le 15 décembre 2011, on a connu la
présence d'un vaillant congolais à la tête du
secrétaire exécutif en la personne d'Alphonse Daniel Luaba Lumu,
professeur d'université en droit international et relation
internationales, et il faut noter qu'il a été élu à
l'unanimité par les onze chefs d'état de la CIRGL, comme nouveau
secrétaire exécutif jusqu'à nos jours.
2. Le pacte
Le pacte sur la paix, la sécurité, la
stabilité et le développement dans la région des Grands
Lacs sert de cadre juridique et d'agenda pour la CIRGL avec comme objectif
central : la création des conditions favorable à la
sécurité, la stabilité et le développement au sein
des états membres.
Le pacte a été adopté par les chefs
d'état et de gouvernement des états membres de la CIRGL à
Nairobi en décembre 2006 et est entré en
22
www.CIRGL.org
23 Lunda, B, notes de cours de vie internationale
,unikin, 2e graduat droit , 1996.
24
vigueur en juin 2008. Ce pacte inclut dix protocoles et quatre
programmes d'actions avec trente - trois projets prioritaires.24
Les protocoles sur la non - agression et la défense
mutuelle dans la région des grands lacs, le protocole sur la
démocratie et la bonne gouvernance, le protocole sur la
coopération judiciaire, le protocole sur la prévention et la
répression du crime de génocide, et de toute forme de
discrimination , le, protocole sur la zone spécifique de reconstruction
et de développement , le protocole sur la prévention et la
répression de la violence sexuelle, sur la protection et l'assistance
aux personnes déplacées, le protocole sur les droits à la
propriété des rapatriés et enfin le protocole sur la
gestion de l'information et la communication.
§4. Etats membres
La CIRGL comprend douze Etats membres qui sont :
1. L'Angola
2. Le Burundi
3. La République du Congo
4. La République démocratique du Congo
5. La République du sud soudan
6. La République centrafricaine
7. L'Ouganda
8. Le Rwanda
9. La Zambie
10. La Tanzanie
11. Le Kenya
12. Le soudan
24
www.CIRGL.org
25
Section 2 : LA REPUBLIQUE DU BURUNDI
§1. Cadre géographique
Le Burundi est un pays d'Afrique de l'est d'une superficie de
27.830km2 ne disposent pas d'accès à la mer.
Il est entouré de trois pays : Tanzanie à l'Est,
le Rwanda au nord etla république démocratique du Congo à
l'Ouest, et est bordé par le lac Tanganyika au sud - ouest.
a. Structure du territoire
La superficie de ce pays sans accès à la mer est
de 27.830 km2 dont 2.180 d'eau. Les frontières du Burundi
totalisent 974 km. Elles sont partagées avec la RDC (233km), le Rwanda
(290km) et la Tanzanie (451km).
b. Topographie
Des collines et montagnes, quelques plaines à l'est. le
territoire national culmine au plus haut à 2.670 m au mont hocha alors
que le lac Tanganyika et le Rwanda.
La Kagera qui est considérée comme la source la
plus éloignée du Nil, prend sa source dans le nord du pays.
Le principal lac est le lac Tanganyika qui est partagé
avec la Tanzanie, le Congo etla Zambie. Il ya de nombreux autres lacs dans le
nord - est du pays : Mwengera, Narungazi, rwihinda, cohoha, kanzigiri, rwaru et
garanirindi. Les plus étendues et plus connus sont cohaha et rwaru qui
font frontière avec le Rwanda.
Le nord - ouest du pays existe un petit lac : lac Dogodogo
situé entre le chef - lieu de la province de cibitoke et le chef - lieu
de la commune Rugombo.
c. Géologie
Il ya des ressources naturelles :
? Nickel
? Uranium
? Cobalt
26
? Cuivre
? Platine (non exploité) ? Energie hydraulique.
d. Climat
Le pays est sous l'influence d'un climat équatorial,
haut plateau avec d'importantes différences d'altitudes (de 772 à
26 2670m). La température moyenne annuelle s'étend de 17 à
23°C.
Les précipitations annuelles sont de 1500 mm en
moyenne. Saisons de plusieurs de février à mai, puis de septembre
à novembre. Une bande de terre longeant, le fleuve RUZIZI au nord du lac
Tanganyika, est à seule région dont l'altitude est
inférieure à 1000m. Cette région fait partie du Rift
Albertine, extrême ouest de la vallée du grand rift.
§2. Cadre historique
Les premières traces archéologiques d'un
état burundais remontent au XVIesiècle dans l'est de ses
frontières actuelles.
A partir de 1903, el Burundi fait partir de l'Afrique
orientale allemande. Après la première guerre mondiale, le pays
tombe dans le giron de l'empire colonial belge qui s'appuie sur l'aristocratie
Tutsi.
L'indépendance du pays est proclamée le 1e
juillet 1962, date alors choisie pour célébrer la fête
nationale, et le roi MWAMBUTSA IV établit un régime de monarchie
constitutionnelle qui sera aboli en 1966.
Des heurts ont lieu entre Tutsis et Hutus dans les
années 1960. En 1972, l'insurrection Hutue est durement
réprimée, les massacres atteignent plusieurs dizaines de milliers
de victimes.
Les conflits latents entre Tutsis et Hutus se poursuivent dans
les années 1970 et 1980 et débouchent sur la guerre civile
burundaise en 1993. Au début des milliers de civils tutsis sont
massacrés par leurs voisins hutus. Puis l'armée réagir
très violement comme en 1972, et engage une répression
très dure et massacre des Hutus. Au total 50.000 à 100.000
personnes (à majorité hutu) sont tuées.25
25 République du Burundi, texte en ligne sur
Wikipédia.
27
Une nouvelle constitution de transition est promulguée
le 28 octobre 2001, établissant une alternance « ethnique « du
pouvoir, la présidence et le vice - présidence changeant tous les
18 mois, alternants Tutsi et Hutus. L'accord d'Arusha entre en viguerie le 1e
novembre 2011 mettant un terme au conflit.
Le conseil national pour la défense de
démocratie et force de défense de démocratie, CNDD-FDD en
sigle (hutu) , parvient au pouvoir dans les années 2000. La crise de
2010 fait ressortir les tensions entre communautés faisant craindre de
nouvelles violences.
§3. Cadre politique
Le Burundi est une république multipartite à
régime présidentiel ou le président occupe les charges de
chef de l'Etat et du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du
gouvernement tandis que les deux chambres du parlement (sénat et
assemblée nationale) partagent le pouvoir législatif avec le
gouvernement.
L'assemblée nationale compte 121 sièges repartis
en 17 circonscriptions.
Parmi les députés, 100 sont élus au
suffrage universel direct. Ils doivent provenir à 60% du groupe Hutu et
à 40% du groupe Tutsi et compter au moins 30% de femmes.
Si ces quotas ne sont pas atteints, autant de
députés supplémentaires qu'il est nécessaire pour
les remplir sont cooptés. Trois sièges supplémentaires
sont également réservés à des députés
Twa à coopter.26
Le sénat est composé de deux membres par
province, un hutu et un tutsi, élus et dans anciens chefs de l'Etat. Il
doit en outre compter au moins 30% de femmes.
Le cas échéant, il peut être reconnu
à la coopération pour atteindre les quotas.27
26
http://www.ipu.org/fre,nch/parline/reports/1049.E.htm
27 Article 180 de la constitution de la
République du Burundi.
28
Le Burundi possède une capitale au non de Bujumbura, 18
provinces, 177 communes et 2.638 collines. Les autres villes sont : Gitega,
Mujinga, Ngozi et Ruyigi.
Les 18 provinces sont :
1. Province de Bubanza
2. Province de Bujumbura Mairie
3. Province de Bujumbura rural
4. Province de Burundi
5. Province de Cakuza
6. Province de cibitojke
7. Province de Gitega
8. Province de karuzi
9. Province de kayanga
10. Province de kirundo
11. Province de makamba
12. Province de muramuya
13. Province de muyinga
14. Province de Mwano
15. Province de Ngozi
16. Province de Rumonge
17. Province de Rutana
18. Province de Ruyigi
a. Pouvoir exécutif
Le président est élu par le peuple et nomme les
deux - vices - présidents qui forment, avec le conseil des ministres, la
branche exécutive du pouvoir.
Le président pierre Nkurunziza fait partir du parti
CNDD - FDD (concessif national pour la défense de démocratie et
forces de défense de démocratie).
29
Il est élu en 2005, et réélu en 2010. En
avril 2015, il décide de briguer un troisième mandat à
l'élection présidentielle de juin de la même année,
ce qui provoqué une crise politique.
Pour les opposants, cette troisième candidature est
contraire à la constitution et à l'accord d'Arusha, datant de
2000, qui a posé les bases des nouvelles institutions. Le conseil
constitutionnel valide finalement sous la pression, cette troisième
candidature.28
Une tentative de coup d'Etat militaire échoue. Pierre
Nkurunziza est réélu, et met en place un nouveau gouvernement en
Aout 2015, s'entourent de fidèles, réputés « durs
»,mais laissant également la place, sur cinq ministères
d'importance secondaire, à des partisans d'AgathonRwasa, son principal
opposant.29
b. Pouvoir législatif
L'assemblée nationale du Burundi est composée de
118 membres, élus à la proportionnelle avec un quorum de 2%, pour
un mandat de cinq ans. Le séant compte 49 membres élus pour cinq
ans pour un collège électoral réunissant les conseillers
nationaux.
Des sièges supplémentaires peuvent être
ajoutés aux deux chambres pour garantir une bonne représentation
des ethnies et des sexes. En raison de l'histoire de leur création, les
partis politiques burundais comportaient une forte connotation ethnique. Depuis
que la nouvelle constitution est entrée en viguerie, la
référence ethnique est prohibée..
Le palpeur - FNL a notamment dû retirer la
première partie de son non lorsqu'il est devenu un parti politique en
2009 et a seulement conservé l'appellation forces nationales de
libération (FNL).30
§4. Cadre économique
L'économie du Burundi est principalement rurale et
repose sur l'agriculture et l'élevage. La production agricole se
répartir entre les produits
28 Rédaction le Monde, AFP et Reuters,
« au Burundi, la nouvell , candidature du présidentNkurunziza
validée, malgré la contestation » , le monde , 5 juin
2015, texte en ligne.
29 Rédaction le Monde et AFP « au
Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » entoure
pierre Nkurunziza» n le Monde, 8 août 2015, texte en ligne.
30 Name change to help legalise rebel party , IRIN,,
13 janvier 2009.
30
destinés à l'exportation, comme le café,
el thé et le coton, et les cultures vivrières. La filière
du cafére présente la première ressource du pays (80% des
exportations).
La population dépend à plus de 90% de cette
agriculture, qui représente plus de 50% du PIB (800 millions de $ en
1998). L'industrie comptait pour 18% du PNB en 1999, et les services 32%.
La population active a été multipliée par
deux entre 1990 et 1999, passant de 2 millions de personnes à 4
millions, un actif sur deux est une femme. Le travail des enfants est
régulièrement dénoncé comme étant courant au
Burundi.31
Depuis peu, le burundais misent sur le tourisme, mais,
n'accueillent, en 2012, que 3000 visiteurs par an. 32
Le Burundi est signataire du traité international sur
les ressources phylogénétiques pour l'alimentation et
l'agriculture.
a. Crise économique et pauvreté
La période de guerre civile qui débute par les
troubles d'octobre 1993, doublée par l'embargo
décrété par les partenaires économiques du pays en
1996, ont fait régresser le PIB d'environ 20% entre 1993 et janvier 1999
(date de fin de l'embargo).
Dans la même période, le taxe d'investissement
est passé de 18% à 6% , l'inflation est passée de 4% avant
la crise à 21% , en 1999. La crise a également fait diviser par
trois le niveau de l'aide publique au développement (APD), la faisant
passer à moins de 100 M US$. En parallèle, la dette
extérieure s'est envolée (1,12 G US $ en 2000) et les
intérêts de la dette absorbaient au début des années
2000 plus de 50% des recettes d'exportation.
Le pays se trouve classé parmi les huit pays les plus
pauvres du monde. La situation s'est notamment aggravée depuis 1993, le
taux de pauvreté groupant de 35% à plus de 56% en moyenne dans la
population rurale, avec
31
http://www.unicef.org/french/infobycountry/burundi_2774.html.
32 Geon°403 de septembre 2012,p87
31
des disparités selon les provinces. Ce taux de
pauvreté a doublé chez les urbains, il était estimé
à 63% de la population en 1998.
b. Commerce international
Les principaux partenaires du Burundi à l'export sont (
chiffré estimé pour 1999) , Allemagne (17% ) , la Belgique ( 14%
) , les Etats - unis (8% ) et la suisse ( 4% ) .le volume des exportations
représente 32M US$ en 2000.
Le pays importe des produits notamment depuis la Belgique (
20% ), la Zambie ( 11% ) , le Kenya (8% ) , l'Afrique du Sud (5%) etla France
(4% ) , chiffrés estimés pour 2000. Le volume des importations
représente 110 M $ en 2000, ce qui donne un déficit du commerce
extérieur de 78M US$.
c. Situation actuelle
En 2003, le Burundi affichait une croissance économique
négative de 1,3% mais des efforts constants sont produits en sortie de
crise, et le Burundi atteint 4% de croissance en 20111, puis 4,8% en 2012.
L'éducation, figurant parmi les objectifs du
millénaire pour le développement, est suivit de prêt, avec
un taux de scolarisation de 96,1% pour l'éducation de base.
Malgré une série de chocs exogènes (hausse desprix
mondiaux des hydrocarbures et des produits alimentaires, baisse des recettes)
qui affecté l'activité économique du Burundi, le produit
intérieur brut (PIB) a connu une légère croissance en 2013
: 4,6% contre 4,2% en 2012, l'inflation a reculé en moyenne annuelle de
18,2% en 2012 à 7,8% en 2013. Le déficit budgétaire s'est
réduit pas disant d'une année à l'autre de 9, 1% à
2%.33
33 Economie du Burundi, texte en ligne sur
Wikipédia.
32
CHAPITRE III : DE LA CRISE EN REPUBLIQUE DU
BURUNDI
A travers ce troisième chapitre de notre travail, il
est question pour nous d'analyser les causes lointaines et proches de cette
crise, et ses conséquences internes et externes.
Section 1 : CAUSES LOINTAINES ET PROCHES
A. Causes lointaines
Le conflit qui ravage le Burundi est exactement
qualifié « d'interethnique » par une certaine opinion
burundaise qui veut cacher le vrai visage de l'histoire de ce pays et
échapper ainsi à la condamnation pour avoir été
à la base de ce (qui endeuille le Burundi aujourd'hui). Par bonne foi,
l'opinion internationale sans doute à cause de la falsification de
l'histoire par ses propres acteurs, tend à épouser les
thèses développées par ses dernies.
1. La période précoloniale
(1600-1888)
Avant la colonisation, le Burundi fut une monarchie
héréditaire d'origine divine.34
A la tête de l'Etat, régnait un roi appelé
« MWANI », aidé au niveau territorial par des chefs
appelés « Baganwa »,aidés à leur tour par les
sous - chefs appelés les « Abatare ».
A tous les trois niveaux, on retrouvait des conseillers. Les
chefs et les sous - chefs furent les parents directs du roi, à
défaut, des parents alliées, le roi, lui - même
étant de souche ethnique Tutsi. Selon les anciens et les
réalités socio - économiques d'avant l'indépendance
nationale, celui - ci ne pouvait jamais épouser dans les familles hutu,
les chefs et les sous - chefs étaient des Tutsi pour l'essentiel, mais
d'abord des princes.
La prédominance tutsie dans les structures
supérieures de l'administration n'était pas le fruit d'une
politique délibérée d'exclusion
34 Lire à ce propos, notamment GHISLAIN ,J. ,
la féodalité au Burundi, académie royale des sciences
d'outre-Mer, 1970 et CHRETIEN, , J.P, histoire rurale de l'Afrique des grands
lacs , paris, 1983.
33
hutu. Comme le roi, les chefs et les sous - chefs vivaient des
terres exploitées à leur profit par les leurs sujets et des
troupeaux des vaches rassemblées de par tout le pays.
Il ne faudra pas pourtant perdre de vue qu'il y avait une
catégorie de tutsi délibèrent exclus. Il s'agit des Tutsi
hima, auxquels appartiennent les trois militaires qui se sont
succédé au pouvoir : Micombero Bogoza et Buyoya. Alors
qu'à titre exceptionnel, quelques hutu pouvaient être
nommés chefs et sous - chefs et occupaient d'autres fonction subalternes
dans les structures de l'Etat, les Tutsi Hima furent radicalement exclus.
a. La période coloniale (1888-1962)
Après les Allemands qui furent
pénétré au Burundi après une violente
résistance de 4 ans du roi Mwenzi IV Gisabo en 1888, ce sont les belges
qui colonisaient le Burundi depuis la défaite allemande.
Avec leur politique baptisée « ADMINISTRATION
INDIRECTE », le pouvoir colonial maintiendra les structures monarchiques
intactes. Rine ne sera fait pour corriger la situation socio - politique. Bien
au contraire, le belges vont permettre la perpétuation de ce
système par la politique d'instruction sélective. A la veille de
l'indépendance, en 1962, l'élite burundaise était
essentiellement constituée de Tutsi dont les pluparts étaient de
princes ou proches.35
b. Le Burundi indépendant
Le Burundi accède à l'indépendance sous
la monarchie, celle fois - ci non pas la monarchie absolue d'origine divine,
mais une monarchie constitutionnelles à l'image de la Belgique.
Le système électoral initié par la
colonisation belge au niveau communal et législatif fut l'espoir pour
l'élite hutu de pouvoir, enfin de participer significativement à
la gestion de l'Etat. Malheureusement, des résistances multiformes
suivies des réactions s'observèrent dans la classe politique
burundaise, malgré les résultats électoraux qui ouvraient
l'entrée de plusieurs hutu au parlement. En 1961 et en 1965,
l'élite tutsi a refusé
35 CART, H.P, étudiant et construction
nationale au Burundi (1961-1969) , Bruxelles, les cahiers du CEDAF n, n°2
et n°3, 1973, p100
34
que les hutus puissent occuper les hautes fonctions au niveau
de l'exécutif. Cette situation provoqua naturellement des
mécontentements au sein de la classe politique Hutu. Mais souvent, et
toute tentative de constatation, de révolte, fut sérieusement
réprimée dans le sang.
Le 1er novembre 1976, le colonel Jean Baptiste
BOGOZA, un autre Tutsi hima de la même colline que son
prédécesseur, prend la relève dans l'exécution du
génocide. Le génocide physique étant accompli, il fallait
casser définitivement les hutus par le génocide intellectuel
à peine voilé.
En 1987, le 3 septembre ; un autre dictateur Tutsi hima, de la
même colline que ses prédécesseurs, prend la relève
: il s'agit du major pierre BUYOYA.
Son premier gouvernement et les hauts cadres furent
nommés suivant la même procédure que ses
prédécesseurs. Ce n'est qu'avec les évènements
sanglant de Ntega - Marangara, en aout 1988, que l'opinion internationale
alertée par les intellectuels hutus par une lettre ouverte
adressée au major pierre Buyoya et par la presse internationale, amena
le dictateur à initier une politique d'unité nationale.
Il forme un gouvernement d'union nationale en octobre 1988, au
sein duquel le premier ministre est hutu, Sibomana Adrien et dont le nombre
d'hutu et de tutsi est presque égale.
B. Causes proches
La crise a été déclenchée par la
tentative évoquée de putshi qui avait visé le renversement
des institutions démocratique en place et par la réaction de
certains hutu qui se muèrent sur principalement les parents et
alliés des membres de l'armée, seule de Burundi fut
épargnée, grâce à la présence des militaires
déployés même nuit du début du putsh.
1. Le soulèvement de l'armée.
Déjà, en février 1992, les militaires du
camp Muzinda sortirent de leur caserne pour renverser le président
pierre Buyoya, mais le cou parce que les unités et bataillons de
Bujumbura avait été maitrisés comandants loyaux à
leur président.
Le 3 juillet 1993, soit deux semaines avant l'investiture du
président élu MELCHOIR NDADAYE, une tentative de coup d'Etat
militaire ethnie, encore une fois à cause du commandement fidèle
à pierre Buyoya,
35
encore en fonction. Le 21 octobre 1993, soit trois
après l'investiture du président NDADAYE, de l'ethnie hutu,
toutes les unités de l'armée et de la gendarmerie, selon un
communiqué de l'état - major général des forces
armées burundaises, sortirent de leurs casernes pour renverser les
institutions démocratiquement élues et l'administration
territoriale mise en place par le président de la république.
2. Les massacres interethniques
La population hutue qui avait la joie d'être enfin
libérée de la terreur et l'insécurité permanentes,
libérée du danger permanent d'être réfugiée
en Tanzanie, au Zaïre et au Rwanda. A mal toléré
l'assassinat du président NDADAYE et de ses proches collaborateurs.
Les causes immédiates de l'éclatement de la
crise sont donc le refus du changement par la classe militaro - civile au
pouvoir depuis 19966 du côté des putschistes et l'instinct de
conservation et /ou de vengeance chez les hutu.
3. Contexte actuel
Premier pays de la région des grands lacs à
être confronté à la question d'un 3e mandat
présidentiel successif depuis la fin des conflits ayant secoué la
région dans les années 1990 ( les élections congolaise et
rwandaises devant respectivement se tenir en décembre 2016 et juillet
2017), le Burundi fait à une crise politique et sécuritaire.
En annonçant sa candidature à la
présidence le 25 avril 2015, après deux mandats de cinq ans
passés à la tête de l'Etat burundais, le président
sortant , Pierre NKURUNZIZA a choisi d'ignorer les accords d'Arusha et la
constitution du pays. Face à cette violation de l'Etat de droit, une
partie de la société civile burundaise, qui s'était
organisé dès le début février 2015 sous la campagne
« halte au troisième mandat » a appelé pour la
première fois, le 26 février 2015, à manifester
pacifiquement lors de l'annonce de ladite candidature. D'autres protestations
ont suivi jusqu'à ce que, face à la contestation croissante, les
autorités burundaises reprisent par la force la grande manifestation
pacifique du 26 avril 2015. S'en
36
suivirent plusieurs semaines de répressions
meurtrières marquant le début d'un cycle de violence qui a
provoqué plus d'une centaine de mort.36
Les atteintes aux droits de l'homme commises durant cette
période ont notamment pris la forme :
- En premier lieu, des violences causés par les forces
de police et le mouvement de jeunesse du parti au pouvoir, les Imbonerakure,
lors des manifestations ayant provoquée la mort d'environ 80 personnes
37 : usage excessif, disproportionné et indiscriminé de la force,
en particulier de forces létales contre des manifestants
désarmées.
- ensuite, de cas de toiture, d'arrestations arbitraires et de
mauvais traitements : Human Rights Watch a documenté plus de 148 cas de
torture ou mauvais traitement entre avril et juillet 2015 dans quatre provinces
du pays et dans la capitale, Bujumbura. Ceci en dépit de
l'adhésion du Burundi à plusieurs traités régionaux
et internationaux interdisant la torture et autres peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants : pacte international relatif aux droits
civils et politiques (PIDCP) entré en viguerie au Burundi le 9 aout
1990, charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP)
ratifié par le Burundi le 28 juillet 1989, convention contre la torture
et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
(CTPTCID) ratifié par le Burundi le 18 février 1993.
- Enfin, d'une série de tentatives d'assassinats
(contre le défenseur des droits de l'homme pierre - claver Mbonimpa le 3
aout) et d'assassinats ciblant des personnalités au rôle
symbolique (contre Adolphe NSHIMIRIMANA le 2 aout 2015, jean BIKOMAGULE 15
2015, Pontien BARUTWANAGOLE 23 août).
36 RFI, « Burundi : le bilan de trois rois de
violences politiques et policières , 15.8.2015,
http://www.rfiu./fr/afrique/20150815-burundi
- violence - politique - policières -bilan -ONU sinovic-ndikurama,
consulté le 17.8.2015.
37 Voir entre autres : libération «
nouvelle escalade de la violence au Burundi », 4.8.2015.
37
Section 2 : CONSEQUENCES
Dans cette deuxième section, nous analysons les
conséquences de cette crise au niveau interne et externe.
a. Conséquences internes
Sur le plan interne, la crise a créé
d'énormes vagues des conséquences, entre autre de manifestation,
de tentative de coup d'état et de rébellion, ainsi que le
bousculèrent de l'économie.
1. Manifestation
La candidature du président sortant provoque
d'importantes manifestations à partir du 26 avril 2015. Près de
2500 burundais ont fui à l'étranger, au Rwanda notamment. Au
moins vingt - deux manifestants sont morts.38
2. Tentative de coup d'Etat
Le 13 mai 2015, le général Godefroid NIYOMBARE,
ancien chef d'état - major des armées39, issu du
CNDD-FDD40, a annoncé sur une radio privée un coup
d'Etat alors que le Président NKURUNZIZA s'était rendu à
un sommet consacré à la crise politique burundaise à dar
-es - Salam, Tanzanie41.
La présidence burundaise a démenti le coup
d'état et annoncé »é le retour du président.
Le général putschiste a ordonné la fermeture des
frontières et de l'aéroport de Bujumbura.
Le 14 Mai de la même année, les putschistes
échouent à prendre le contrôle de la
Radiotélévision burundaise (RTNB), qui reste aux mains des
loyalistes. Des combats ont lieu aux sièges d'autres médias, tels
que la RPA (radio du pays d'Arles). Le soir, l'entourage de Pierre NKURUNZIZA
annonce qu'il est rentré » au Burundi.42
3. Rébellion
Le 22 décembre 2015, l'ex - lieutenant Eduard
NSIMIRIMANA annonce la formation des forces républicaines du Burundi
(FOREBU), dont
38Violences politiques : des milliers de
burundais s précisent au Rwanda, pierre lepidi, le monde Afrique , 6
mai 2015
39 Burundi : qui est le général
putshisteniyomare ? raoulmbog, le monde Afrique , 13 mai 2015.
40 Burundi : Godefroid nyimbaré avait mis en
garde nkurunziza, pierre nkurunziza, Rfi, 13 Mai 2015
41 Burundi : bras de fer entre le président
et un général putschiste , le monde aafrique, 13 mai 2015
42 Burundi : des combats sporadiques autour de
plusieurs médias, le Monde, 14 Mai 2015.
38
le but affiché est de veiller aux accords d'Arusha,
renverser Pierre NKURUZINZA et « restaurer la démocratique
».43 Le générale Godefroid NIYOMBARE en prend la
tête.44
4. Bousculement de l'économie
La crise politique et sécuritaire ainsi que la chute du
cours de café (-40% entre septembre 2014 et septembre 2015) a
entrainé une récession en 2015.
L'inflation a augmenté en 2015 sous l'effet du
relâchement de la politique budgétaire avant les élections
et de la crise sécuritaire provoquant un accès restreint aux
biens alimentaires et donc une hausse des prix alimentaires domestiques. Elle
devrait s'atténuer en 2016 au regard d'une stabilisation de la situation
politique.
Le déficit public s'est creusé en 2015 et
devrait rester à un niveau élevé en 2016.
Le pays est très dépendant des aides
internationales et la réduction voire la suppression de ces
dernières aurait u impact majeur sur le déficit budgétaire
et l'économie du Burundi.
Concernant la balance commerciale, les importations
pèsent d'autant plus que la base d'exportations, dominée par le
thé et le café, reste très limitée.
En outre, le faible cours du café depuis balance 2015
devrait continuer à avoir un impact négatif sur la balance
commerciale. De plus, les aides financières extérieures (dons)
devraient continuer à se réduire ou regard de la situation
sécuritaire.
La persistance d'importants déficits publics et
courants, conjugués à une forte dépendance à
l'égard de l'aide internationale, fait peser un risque de surendettement
dans les années à venir. Ces déficitsmettent aussi sous
pression le franc burundais, qui devrait continuer à se
déprécier lentement face aux dollars malgré les
interventions de la banque centrale pour défendre sa monnaie.
43 Burundi : une nouvelle rébellion veut
chasser Nkurunziza du pouvoir, RFI , 23 décembre 2015
44 Burundi : le général Gode froid
Niyomaré à la tête des Forebu, RFI, 21 janvier 2016.
39
b. Conséquences externes
La crise au Burundi et la fuite d'environ 200.000
réfugiés selon l'ONU depuis l'été 2015, fait peser
un risque de contagion sur les autres pays de la région des Grands Lacs,
déjà marqués par des frontières poreuses, une
instabilité politique et de conflit ethniques.
A cet titre, les relations diplomatiques entre le Burundi et
le Rwanda se sont dégradés fin 2015.
En mars 2015, l'International Displacement Monitoring center
(IDMC) relevait déjà 77.600 personnes déplacées
à l'intérieur même du Burundi.45 (IDPS :
Internally displced persons), principalement dans les régions du centre
(Gitega et Ngozi), alors que le haut-commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (UNHCR) comptait 186.045 réfugiés pour la
période allant du 1 aout au 7 aout46 ce chiffrée ne
reprennent pas les nombreux burundais accueillis par leurs proches et donc non
enregistrés.
La Tanzanie est le pays le plus affecté par l'afflux de
réfugiés (45,5%), suivi par le Rwanda (39,2%) et la RDC (7,9%).
Le UNHCR « Revised Burundi Regional Refuge Response Plan »
prévoit une augmentation des réfugiés burundais, avec un
nombre allant jusqu'à 320.000 réfugiés à la fin du
mois de septembre.47
Section 3 : LES
REACTIONS
a. Niveau interne
La réélection du président NKURUNZIZA au
premier tour n'a pas calmé le Burundi, toujours secoué par une
crise politique. Si la contestation populaire a été violemment
réprimée, le pays est toujours en ébullition.
C'est l'officialisation, le 25 avril, de la candidature au
président pierre NKURUNZIZA à un troisième mandat quia mis
le feu au poudre. Dès
45Internal Déplacement Monitoring center,
« Burundi : Internaldisplcement as of March 2015 » 4.3.2015,
http://www.internal-displcement.org/sub-saharan-africa/burundi2015/burundi-internal
-displcament-as-of-march-2015. 46Ocha , « humanitairiam
bulletin EastemAfrica », 7.8.2015
47Idem
40
le lendemain, des Burundais, opposés à cette
candidature, sont descendus dans la rue pour protester.
Interdites, ces manifestations, concentrées à
Bujumbura et certaines localités de province, ont été
marquées par des affrontements entre la police. Les forces de l'ordre
qui ont parfois réprimé les manifestants à balles
réelles, ont fini par étouffer la contestation.
Les élections législatives ont eu lieu en juin,
la présidentielle en juillet elles ont scellé la victoire
écrasante de Pierre NKURUNZIZA au premier tour et de son parti, le CNDD
- FDD.
Selon les contestataires, un nouveau mandat du
président vide la constitution et l'accord d'Arusha qui avait permis la
fin de la guerre civile. Celle - ci a opposé entre 1993 et 20006
l'armée alors dominée par la minorité tutsie et des
groupes rebelles hutus.
L'opposition boycotte les scrutins législatifs et
communaux. La très influence de l'église catholique a
retiré ses représentants au sein des commissions
électorales provinciales et communales et même la
légitimité de la commission électorale nationale
indépendante (CENI) est contestée.48
b. Au niveau africain
Pour calmer le jeu et protéger la population, l'union
africaine (UA) a annoncé le 18 décembre 2015 son intention
d'envoyer un contingent de 500 hommes. Le président s'y est
opposé, parlant de ` force d'invasion et d'occupation « tandis que
le parlement tient ce 21 décembre de la même année une
réunion extraordinaire.49
En outre, dans ses dernières déclarations sur la
situation au Burundi, le conseil de paix et de sécurité (CPS) de
l'union africaine a réitéré la nécessité
d'un dialogue ouvert entre toutes les parties en vue de mettre fin à la
crise. Il a adopté les résolutions ci-après :
1. A sa 557e réunion (Addis-Abeba, 13 novembre 2015)
- §6. « A cet égard, le conseil souligne la
centralité du dialogue régionale facilité par le
médiateur de la communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et devant
être organisé en dehors du Burundi, dans un lieu à
déterminer
48
http://m.dw/fr/ou-va -le- Burundi/a
-18543865
49 Burundi : que peut vraiment l'union africain dans
la crise burundaise ?
http://www.courier-international.com/burundi
- que -peut-vraiment-l 'Union -africaine - dans la crise - burundaise.
41
par la médiation, en vue de permette à tous les
acteurs burundais, tant ceux qui sont au Burundi que ceux qui sont en dehors du
pays, d'y participer en toute sécurité ».
2. A sa 565e réunion (Addis-Abeba, 17 décembre
2015)
- §7. « le conseil réaffirme la
centralité du processus régional, seul à même de
permettre des pourparlers inclusifs regroupant tous les acteurs burundaise.
3. A sa 571e réunion (Addis - Abeba, 29 janvier 2016)
- §7. « le conseil exhorte toutes les parties
prenants burundaises à répondre, sans condition et sans
délai, à l'appel de la médiation pour la poursuite du
dialogue à Arusha, en Tanzanie.
A ce titre, le conseil demande au facilitateur de conclure
dans les meilleurs délais ses consultations avec le gouvernement du
Burundi, ainsi qu'avec les autres parties prenantes au dialogue inter burundais
en vue de ses reprises immédiates.50
c. Au niveau de la communauté internationale
Une résolution du conseil de sécurité a
été adoptée à l'unanimité le 12 novembre
2015 sur le Burundi, pour éviter que la situation qui ne cesse de
s'aggraver dans ce pays n'arrive au pire.
Présentée par la France avec l'appui de quelques
occidentaux, la résolution 2248(2015) est une résolution
qualifiée de minima par certains analystes, qui ne comporte pas de
sanctions, mais qui a le mérite de permettre un renforcement du
rôle avant - gardiste des Nations - Unies dans la prévention d'une
guerre civile génocidaire dans ce pays. Cette résolution
était en discussion depuis lundi dernier à la demande de la
France qui reste très inquiète de la situation sur le terrain et
de risque de dérive génocide.
Elle a donc été votée à
l'unanimité et en moins d'une minute par les quinze membres du conseil
de sécurité. Son adoption survient trois jours après la
tenue d'une réunion du conseil consacrée à la situation
dans le pays, au cours de laquelle de hauts responsables des Nations Unies ont
mis
50 Déclaration conjointe d'organisations
burundaises de la société civile et d'organisations
internationales à l'intention des participants au sommet des Chefs
d'Etat et de gouvernement de la communauté d'Afrique de l'Est (CAE),
Arusha (Tanzanie), 29 février 2016.
42
en garde contre une « catastrophe imminente » et
demandé une solution politique d'urgence.
La résolution contient :
1. Une action préventive.
L'acte posé par le conseil de sécurité le
12 novembre 2015 tire son fondement de l'article 40 de la charte des Nations
Unies qui dispose que : « afin d'empêcher la situation de
s'aggraver, le conseil de sécurité, avant de faire les
recommandations ou de décider des mesures à prendre
conformément à l'article 39, peut inviter les parties
intéressées à se conformer aux mesures provisoires qu'il
juge nécessaires ou souhaitables.
Ces mesures provisoires ne préjugent en rien les
droits, les prétentions ou la position des parties
intéressées.
En cas de non - exécution de ces mesures provisoires,
le conseil de sécurité tient dûment compte de cette
défaillance.
Dans sa résolution en effet, le conseil de
sécurité « se déclarant profondément
préoccupé par l'impunité qui règne, les assassinats
quotidiens, les restrictions à l'exercice de la liberté
d'expression y compris pour les journalistes, et la dégradation continue
de la situation humanitaire, plus de 200.000 Burundais ayant cherché
refuge dans les pays voisins ».
2. Un appel au dialogue
La particularité de la résolution 2248(2015) est
son attachèrent au respect de la souveraineté au Burundi.
Dans sa résolution , le conseil de
sécurité « engage le gouvernement burundais et toutes les
parties à rejeter toute forme de violence et exige de toutes les parties
au Burundi qu'elles s'abstiennent de tout acte qui retrait en péril la
paix et la stabilité dans le pays » , convaincu « qu'un
dialogue véritable associant toutes les parties, fondé sur le
respect de la constitution et de l'accord d'Arusha, serait la meilleure
façon d'aider les parties prenantes burundaises à trouver une
solution de consensus à la crise qui connait leur pays de
préserver la paix et de consolider la démocratie et l'état
de droit » .
43
Concrètement, cette résolution appelée
donc à un dialogue d'urgence entre le pouvoir et l'opposition.
C'est en ce sens que le conseil de sécurité
exhorte le gouvernement burundais à coopérer avec la
médiation menée par la communauté d'Afrique de l'Est sous
l'égide de l'union africaine, afin de l'aider à organiser un
dialogue inter burundais véritable, associant toutes les parties
concernées par la paix, se trouvant aussi bien dans le pays qu'à
l'étranger.
Afin de trouver une solution consensuelle, propre au Burundi,
à la crise en cours.
Le conseil de sécurité s'est
félicité de la décision prise par le secrétaire
général de désigner un conseiller spécial pour la
prévention des conflits, y compris au Burundi, pour mener et coordonner
l'action de l'ONU face à la situation dans ce pays.
3. Absence de sanctions
La résolution adoptée est différente du
projet de texte qui circulait depuis le 9 novembre 2015. Ce texte
prévoyait des sanctions envers les responsables de violence. Mais le
réalisme a poussé les membres du conseil de
sécurité, en particulier la France, a accepté une
résolution légèrement en deçà pour
satisfaire les membres africains du conseil de sécurité et la
Russie, qui s'opposaient à l'idée d'instaurer un régime de
sanctions, jugé » contre-productifs ».
La Russie et les pays africains membres du conseil (Angola,
Nigeria, Tchad), initialement réticents, ont donné leur aval
à la résolution après qu'une référence
explicite à des sanctions eut été retirée du texte
initial. La Russie qui a droit de veto, considérée en effet que
la crise burundaise est un problème interne alors que les occidentaux
redoutent qu'elle ne dérape en génocide avec des implications
régionales.
La France qui a préparé le projet de
Résolution se défend pour autant d'avoir adopté une
résolution à minima, qui placerait l'union africaine en acteur
principal pour résoudre cette crise.
44
4. Renforcement de la présence des Nations
Unies
La résolution invite l'ONU à déployer une
équipe au Burundi pour coopérer avec le gouvernement et l'union
africaine afin de mettre au point des opinions susceptibles de traiter les
problèmes politiques et de sécurité dans le pays.
La résolution ne fait pas explicitement
référence au déploiement d'une force onusienne - casques
bleus ou forces de police - au Burundi.
Mais les diplomates ne cachent pas que l'option est
envisagée si la situation devait de devenir incontrôlable, au
risque de mener « dans le pire des cas à un génocide»,
selon l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft, déployée en RDC,
comme possible pourvoyeur de troupes.
Mais l'envoi de troupes nécessite l'accord des
autorités burundaises, ce qui semble peu probable, ou une nouvelle
résolution contraignante du conseil de sécurité. Mais
là encore, la Russie, a Chine et les membres africains risquent de
freiner l'interventionnisme des occidentaux. En ce qui concerne le
déploiement de casques bleus ou d'une force de police, l'option n'est
pas clairement spécifiée. Mais la résolution demande au
secrétariat de se tenir prêt en cas de dégradation de la
sécurité.51
De son côté, l'union européenne à
travers son parlement européen, avait adopté une solution du 17
décembre 2015 sur la situation au Burundi (2015/2973 (RSP).
Le parlement européen,
- Vu l'accord révisé de Cotonou,
- Vu l'accord d'Arusha du 28 aout 2000 pour la paix et la
réconciliation au Burundi,
- Vu la constitution du Burundi, et en particulier son article
96,
- Vu la charte africaine de la démocratie, des
élections et de la gouvernance ;
51 Burundi : une résolution du conseil de
securité pour eviter le pire/sentinelle - droit -
international.fr http
!//www.sentinelle - droit -
international.fr
45
- Vu la déclaration conjointe du 13 décembre
2015 de MmeFrederica Mogherini, vice (président de la commission / haute
représentante de l'union pour les affaires étrangères et
de la politique de sécurité (VP/HR), et de Never Mimica, membre
de la commission en charge de la coopération internationale et du
développement, sur la détérioration de la situation au
Burundi,
- Vu les conclusions du conseil sur les consultations
UE-Burundi au titre de l'article 96 de l'accord de Cotonou, adoptées le
8 décembre 2015,
- Vu la résolution 2248 (2015) du conseil des Nations
Unies du 12 novembre 2015 sur la situation au Burundi,
- Vu la déclaration conjointe du 12 novembre 2015 de
Eliasson, vice - secrétaire général des Nations Unies,
NKOSAZANA Dlarini - Zura, présidente de la commission de l'union
africaine, et la VP/HR, Frederica Mogherini, sur le Burundi,
- Vu les décisions du conseil de paix et de
sécurité de l'union africaine des 13 juin, 17 octobre et 13
novembre 2015 sur la situation au Burundi,
- Vu les déclarations de la communication de l'Afrique
de l'Est (CAE) des 31 Mai et 6 juillet 2015 sur la situation au Burundi,
- Vu la résolution de l'assemblée parlementaire
ACP - UE du 9 décembre 2015 sur la situation au Burundi,
- Vu le règlement (UE) 2015/1755 du conseil du
1er octobre 2015 concernant des mesures restrictives en raison de la
situation au Burundi,
- Vu les conclusions du conseil des 16 mars, 18 Mai, 22 juin
et 16 novembre 2015 sur le Burundi,
- Vu sa résolution du 9 juillet sur la situation au
Burundi52
A. Considérant que la situation sécuritaire du
Burundi s'est gravement détériorée au cours des
décennies jours, suite aux attaques de trois camps militaires à
Bujumbura, que les forces de sécurité burundaises
52 Textes adoptés de cette date,P8 -TA (2015)
0275.
46
ont tué au moins 87 personnes les 11 et 12
décembre 2015, que nombre de ces morts semblent être le
résultat d'exécutions aléatoires ;
B. Considèrent que l'article 96 de la constituons du
Burundi et l'article 7 , paragraphe 3 , du protocole II à l'accord
d'Arusha pour la paix et la réconciliation disposent que le
président ne peut exercer plus de deux mandats, que le président
Pierre NKURUNZIZA est au pouvoir depuis 2005 ayant été
réélu en 2010,
C. Considérant que des élections
législatives et locales ont eu lieu au Burundi le 29 juin 2015 et que
l'élection présidentielle s'est tenue le 21 juillet 2015, que les
deux processus électoraux se sont caractérisés selon la
communauté internationale, par un manque de transparence, d'ouverture ,
de liberté et de crédibilité , que de ce fait, l'union
africaine a refusé d'envoyer des observateurs chargées de suivre
les élections, l'union européenne a suspendu sa mission
électorale au Burundi et une grande partie de l'opposition burundaise a
décidé de boycotter les élections ;
D. Considérant que la décision du
président Pierre NKURUNZIZA de briguer un troisième mandat et sa
réélection après le scrutin du 21 juillet ont
plongé le pays dans sa crise politique la plus grave depuis la fin de la
guerre civile ;
E. Considérant que le gouvernement burundais a fait
des décisions et recommandations de l'union africaine et de la CAE,
adoptées respectivement le 13 juin 2015 et le 6 juillet 2015, dont
l'application complète aurait ouvert la voie à la tenue
d'élections crédibles et ouvertes à tous ;
F. Considérant que selon le Haut - commissariat des
Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et d'autres organisations de
défendue des droits de l'homme, des violations des droits de l'homme
à motivation politique, d'autres atteintes aux droits de l'homme et des
actes de violence ont été perpétrés dans le pays
tant pendant la période qui a précédé que pendant
celle qui a suivi les élections, visant en particulier les militants de
l'opposition, les militants des droits del'homme et les journalistes, notamment
Pierre Claver MBONINGA,
47
dont le fils a été retrouvé mort
après son arrestation par la police, Marguerite BARANKISTE, Antoine
KABURABE et Bob RUGURIKA, que de l'avis général , ces actes sont
surtout, mais par exclusivement , le fait des institutions de l'Etat, que c'est
au gouvernement burundais qu'il appartient au premier chef d'assurer la
sécurité au Burundi et de protéger la population
burundaise, dans le respect de l'état de droit, des droits de l'homme et
du DIH.
G. Considérant que plus de 200.000 personnes ont
été déplacées à l'intérieur du pays
ou se sont réfugiés dans les pays voisins en raison de
l'aggravation de la situation politique au Burundi, qu'en juillet 2015, l'union
européenne a renforcé son aide humanitaire et mobilisé 4,5
millions d'euros supplémentaires en faveur de l'aide aux populations
déplacées ;
H. Considérant que le Burundi est l'un des pays les
moins avances du monde, que près de la moitié (45%) de ses 10,6
millions d'habitants ont 15 ans ou moins ( les enfants de moins de 5 ans
représentent 19,9% de la population,) ; que le Burundi est à la
première place de l'indice de la faim dans le monde, trois enfants sur
cinq y souffrant de retard de croissance, que le Burundi a reculé de
deux places dans l'indice de développement humain (PNUD) , passant de la
178e place en 2013 à la 180e en 2014 ; que quatre personnes sur cinq y
vivent avec moins de 1,25 dollars par jour et que 66,9% de la population vit en
dessous du seuil de pauvreté ;
I. considérant que le 26 octobre 2015, l'union
européenne a demandé l'ouverture de consultations en application
de l'article 36 de l'accord de Cotonou, afin d'enquêter sur le non -
respect d'éléments essentiels de l'accord, notamment les droits
de l'homme, les principes démocratiques et l'état de droit, que
ces consultations ont débuté le 8 décembre 2015,
J. Considérant que le 8 décembre 2015 ; l'union
européenne a estimé que les positions exprimées par le
Burundi pendant les consultations menées au titre de l'article 96 de
l'accord de Cotonou ne permettraient pas de remédier au non- respect,
par le Burundi d'éléments essentiels
48
de son partenariat avec l'union européenne ; que
l'union européenne a également estimé que les propositions
exprimées par le Burundi ne permettraient pas d'apporter une
réponse satisfaisante aux décisions du conseil de paix et de
sécurité de l'UA du 17 octobre et du 13 novembre 2015, en
particulier en ce qui concerne la nécessité d'établir sans
délai un dialogue sincère et ouvert à tous, fondé
sur l'accord d'Arusha ;
K. Considérant que l'impasse politique au Burundi,
caractérisée par l'absence de dialogue entre les acteurs
burundais, et la détérioration de la sécurité et de
la situation économique qui en découle, ont de graves
conséquences pour la population et mettent sérieusement en
pénal la stabilité de la région, ou plusieurs
élections sont prévues pendant les deux années à
venir (Ouganda, RDC et Rwanda) ;
L. considérant que la communauté internationale
joue un rôle important en tant que garante des accords d'Arusha,
qu'à ce jour, tous les efforts déployés à
l'échelle régionale et sous (régionale pour
résoudre la crise et rétablir le dialogue entre toutes les forces
politiques n'ont abouti à aucun résultat concluant ;
M. considérant que le 1er Août 2015,
l'opposition politique et la société civile se sont
réunies à Addis - Abeba pour fonder le conseil national pour le
respect de l'accord d'Arusha et la restauration de l'état de droit ;
N. Considérant que le 23 septembre 2015, le
président à signé un décret portant création
d'une commission nationale de dialogue inter burundais chargée de
conduire les négociations pendant une durée de six mois, que la
société civile s'est montrée très sceptique quant
aux résultats éventuels de cette commission car la plupart des
membres de l'opposition ou de la société civile qui s'opposent au
troisième du président NKURUNZIZA sont poursuivis pour
insurrection et complicité dans le coup d'Etat avorté des 13 et
14 Mai 2015, que le président de la nouvelle Assemblée nationale,
Pascal NYABENDA, a déclaré que « les personnes qui sont
impliquées dans l'organisation etla mise en oeuvre du coup d'Etat ne
participeront pas au dialogue » ;
49
O. Considérant que l'union africaine, l'union
européenne et les Etats - unis d'Amérique ont imposé un
gel des avoirs et une interdiction de voyage à des responsables du
pouvoir en place et de l'opposition dont les actes et déclarations
contribuent à la poursuite des violences et entravent la recherche d'une
solution politique à la crise au Burundi ;
P. Considérant que les Etats - Unis et de nombreux
autres pays ont conseillé à leurs citoyens de quitter
immédiatement le Burundi en raison de la détérioration de
la situation sécuritaire ;
Q. Considérant que, le 17 octobre 2015, le conseil de
paix et de sécurité de l'union africaine a demandé que
soit menée à son terme la planification des mesures d'urgence en
vue de permettre, si nécessaire, le déploiement d'une mission
sous conduite africaine pour prévenir la violence dans le pays et a
approuvé l'ouverture d'une enquête sur les violations des droits
de l'homme ainsi que les autres abus dont est victime la population civile au
Burundi ;
R. Considérant que Ban Ki-Moom, secrétaire
général des Nations - Unies, a présenté le 30
novembre 2015 trois options au conseil de sécurité, recommandant
à ce dernier de réviser le mandat de la présence des
Nations - Unies au Burundi en fonction de l'évolution de la situation,
ce qui ouvre la voie à une mission de maintien de la paix, en dernier
recours, si la crise s'aggrave ;
S. Considérant qu'une équipe de soutien des
Nations Unies sera déployée afin de soutenir le dialogue inter
burundais, de conseiller le gouvernement sur le renforcement des institutions
garanties de l'état de droit et sur les questions de désarmement,
d'assurer la coordination avec les acteurs régionaux, de surveiller la
situation sur le terrain, et d'en rendre compte, et de faciliter la
préparation d'une plus grande présence des Nations Unies ;
T. Considérant que l'Union Africaine et les autres
acteurs internationaux ont appelé de leurs voeux à plusieurs
reprises un véritable dialogue ouvert à toutes les parties
concernées, dans le respect de l'accord d'Arusha et de la constitution
du Burundi, afin de trouver une
50
solution consensuelle au conflit au Burundi, que l'Union
Européenne et les Nations Unies soutiennent cette position ;
U. Considérant que les efforts de médiation
constituent avec le soutien plein et entier de l'Union Africaine de l'union
européenne et des Nations unies, afin de promouvoir le dialogue inter
burundais dans le but de trouver une solution consensuelle et pacifique
à la crise au Burundi ;
V. Considérant que l'Union européenne contribue
grandement au budget annuel du Burundi ; dont environ la moitié provient
de l'aide internationale ; et qu'elle a récemment octroyé au
Burundi 432 millions d'euros au titre du Fonds européenne de
développement (2014-2020) ;
W. Considérant que les autorités burundaises
ont, au moyen de l'ordonnance 530/1537, suspendu les activités de dix
organisations de défense de droits de l'homme, à savoir ACAT -
Burundi, A PRODH,AMINA,FOCODE, FORSC,FONTAINE - ISOKO,MAISON SHALON,
PARCEM,RCP,SPPDF, et ont gelé leurs comptes bancaires ;
1. Se déclaré très
préoccupé par la forte insécurité et la
gravité de la situation politique au Burundi, ainsi que par la
détérioration rapide de la situation humanitaire et les
conséquences qui pourraient en résulter pour la
sécurité et la stabilité dans l'ensemble de la sous -
région ;
2. Condamne fermement les attaques violentes
perpétrées récemment et les violations des droits de
l'homme, en augmentation, dont les assassinats, les exécutions
extrajudiciaires, les atteintes à l'intégrité physique des
personnes, les actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou
dégradants, les arrestations arbitraires et les détentions
illégales , y compris les détentions d'enfants et l'occupation
d'écoles par l'armée et la police, ainsi que les violations de la
liberté de la presses et de la liberté d'expression et
l'impunité générale, demande une enquête approfondie
et indépendante sur les meurtres et abus et la traduction en justice des
auteurs de ces actes ;
51
3. Demande l'arrêt immédiat des actes de
violences, des violations des droits de l'homme et d'intimidation politique
à l'encontre des opposants, et réclame le désarmement
immédiat de tous les groupes armés alliés aux partis
politiques, dans le strict respect du droit international et des droits de
l'homme ;
4. Presse toutes les parties d'établir les conditions
propres à rétablir la confiance et à favoriser
l'unité nationale, et réclame la reprise immédiate d'un
dialogue national ouvert et transparent entre le gouvernement, les partis
d'opposition et les représentants de la société civile
;
5. Souligne que ce dialogue, qui a pour but d'instaurer une
paix durable, la sécurité et la stabilité et de
rétablir la démocratie et l'état de droit, dans
l'intérêt des citoyens burundais, devrait se fonder sur l'accord
d'Arusha et sur la constitution burundaise, ce qui exige le respect du droit et
des traités internationaux ;
6. Souligne en particulier la présence de nombreux
jeunes, y compris d'enfants de moins de 18 ans, au sein des groupes
armés opérant au Burundi et demande à la communauté
internationale de veiller tout particulièrement à leur
réinsertion et de favoriser leur participation à un processus
politique pacifique ;
7. Exige toutes les parties en présence au Burundi
qu'elles s'abstiennent de toute initiative susceptible de mettre en
péril la paix et la sécurité dans le pays, condamne
fermement toutes les déclarations publiques visant à inciter
à la violence ou à la haine à l'égard de diverses
catégories de la société burundaise, car elles risquent
d'aggraver les tensions actuelles, et invite l'ensemble des acteurs à
s'en abstenir ;
8. Rappelle au pouvoir burundais qu'il à l'obligation
d'assurer la sécurité sur son territoire et de garantir les
droits de l'homme, les droits civils et politiques et les libertés
fondamentales, comme le prévoient la constitution du Burundi, la charte
africaine des droits de l'homme et des peuples ainsi que d'autres instruments
internationaux ou régionaux des droits de l'homme ;
52
9. Rappelle , dans le contexte, que le partenariat de l'union
européenne avec le Burundi est régi par l'accord de Cotonou, dont
les conditions doivent être respectées et appliquées par
toutes les parties , en particulier en matière de droits de l'homme,
rappelle notamment que l'article 96 de l'accord de Cotonou prévoir la
possibilité d'instaurer des procédures de consultations en
l'état de droit, et se félicite , à cet égard ,de
la décision de l'union européenne de demander l'ouverture de
consultations en application dudit article ;
10. Condamne fermement la violation de l'accord d'Arusha dont
s'est
rendu coupable le président NKURUNZIZA en prêtant servent
pour un troisième mandat présidentielle ;
11. Exhorte le pouvoir burundais à faire le
lumière sur les crimes de
masse commis entre 1962 et 2008,
grâce à des mesures judiciaires et non judicaires spéciaux
qui favoriseront la réconciliation nationale ;
12. Se félicite des efforts de médiations
menées par la communauté
de l'Afrique de l'Est, avec le
soutien de l'union africaine et l'ONU, dans le but de faciliter le dialogue
entre les acteurs burundais ; demande à la VP/HR d'apporter, elle aussi,
son soutien à ces efforts de médiation, presse le gouvernement
burundais et les autres parties concernées de coopérer pleinement
avec le médiation ;
13. Se déclare vivement préoccupé par le
grand nombre de victimes
et de cas de violations graves des droits de
l'homme qui ont été signalés depuis le début de la
crise, exhorte les autorités compétentes à mener
rapidement une enquête rigoureuse sur les circonstances et les motifs de
ces crimes et à veiller ) ce que leurs auteurs soient traduits en
justice ; réaffirme qu'il ne peut y avoir d'impunité pour les
personnes responsables de violations graves des droits de l'homme, demande aux
autorités de veiller à ce que les écoles demeurent un
havre de paix pour l'apprentissage ; demande au procureur de la CPI de
surveiller étroitement la situation au Burundi et soutient sa
déclaration du 6 novembre 2015 ;
14. Demande l'abrogation de l'ordonnance 530/1537 qui impose
la
suspension provisoire des activités de plusieurs défense
des droits de
53
l'homme et demande la levée immédiate du gel de
leurs comptes bancaires, afin que ces organisations puissent mener leurs
activités en toute liberté ;
15. Demande de retour en toute sécurité des
journalistes et des
militaires des droits de l'homme en exil, la
réouverture des médias qui ont été fermés
après la tentative de coup d'Etat des 13 et 14 Mai 2015 et l'abandon des
poursuites à l'encontre des journalistes accusés d'avoir pris
part directement ou indirectement à ce coup d'Etat avorté ;
16. Constate avec une préoccupation
particulière l'ampleur
alarmante des discriminations auxquelles font
face les personnes LGBTI, et de la criminalisation de ces personnes, au
Burundi, réaffirme que l'orientation sexuelle relève de la
liberté d'expression et du droit de la personne privée, que
consacre le droit international relatif aux droits de l'homme , en vertu duquel
le principe d'égalité et de non - discrimination doit être
protégé et la liberté d'expression garantie , demande par
conséquent à l'assemblée nationale et au gouvernement du
Burundi d'abroger les articles du code pénal qui instituent des
discriminations à l'égard des personnes LGBTI ;
17. Souligne la gravité des conséquence de la
crise sur les enfants et
invite la commission à demeurer
mobilisée avec les partenaires internationaux pour assurer la prestation
des services de soins de santé, y compris la délivrance des
médicaments essentiels, l'accès sûr à
l'éducation et la protection des enfants contre toutes les forces de
violence, et à garantir l'accès aux autres services sociaux ;
18. Se félicite que l'union africaine ait
déployé des observateurs et
des experts des droits de l'homme
chargé de surveiller la situation des droits de l'homme et souligne
combien il importe de coopérer avec ceux - ci afin de les aider à
bien leur mission, demande en outre, à la cour pénale
internationale d'enquêter, dans le cadre de ses compétences, sur
les violations présumées des droits de l'homme lors dela
dernière crise ;
19. Salue les sanctions ciblées approuvées par
l'union européenne,
dans le droit fil de la décision de
l'union africaine d'imposer de telles
54
sanctions, notamment une interdiction de voyage et un gel des
avoirs à l'encontre des burundais dont les actes et déclarations
contribuent à la poursuite des violences ou font obstacle aux efforts
visant à trouver une solution politique à la crise ; invite
l'union européenne à étendre ces sanctions à toutes
les personnes dont les agissements constituent une menace pour la paix et le
stabilité dans la région , en incitant à la haine et en
violant l'accord d'Arusha ;
20. Invite instamment l'Union européenne et ses Etats
membres, vu
le déroulement de la consultation publique menée
au titre de l'article 96 de l'accord de Cotonou, à envisager de geler
toute aide non humanitaire au gouvernement du Burundi jusqu'à ce que
cessent le recours excessif à la force et les violations des droits de
l'homme par les forces gouvernementales, comme le rapporte le Haut -
commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, ; et qu'un
véritable dialogue inter burundais ait débouché sur une
solution politique, et à réorienter l'aide de manière
à renforcer la société civile, estime l'aide de l'UE
devrait s'attaquer aux problèmes qui sont au coeur des
inégalités , de la pauvreté et de la malnutrition
chronique
afin de réaliser les objectifs développement
durable arrêtés
dernièrement ;
21. Se déclare profondément
préoccupé par l'exode continu de
réfugiés
burundais vers les pays voisins ; réaffirme son soutien à toutes
les organisations humanitaires présentes sur le terrain ainsi
qu'à tous les pays voisins qui accueillent des réfugiés,
invite la communauté internationale et les organismes humanitaires
à continuer d'aider toutes celles et tous ceux qui sont actuellement
réfugiés ou déplacés son aide financière et
humanitaire pour répondre aux besoins urgents de ces populations ;
22. Demande à l'union africaine, aux Nations Unies et
à l'union
européenne d'examiner attentivement la dimension
régionale et d'éviter toute nouvelle déstabilisation de la
région en augmentant leur présence sur le terrain, notamment en
favorisant un dialogue politique permanent entre les pays de la région,
presse l'union africaine , dans
55
ce contexte , d'envisager , en coordination avec le conseil de
sécurité des Nations Unies, de déployer une mission de
maintien de la paix sous conduite africaine dans le cas où la situation
sur le plan de la sécurité et des droits de l'homme continuerait
de se détériorer au Burundi ;
23. Demande instamment à la VP/HR, Frederica
Mogherini, de
préserver dans les efforts pour obtenir la
libération immédiate de Richard Spiros HAGABIRAMA, policier au
Burundi, qui a été emprisonné illégalement et
torturé pour avoir refusé, en sa qualité d'officier de
police, de tirer sur la foule le 28 juillet 2015 ;
24. Estime que les problèmes du Burundi sont en
rapport avec les
contentieux liés aux contrôles des terres
agricoles fertiles, avec l'inégalité des revenues et avec
discrimination ; demande dans ce contexte, l'élaboration d'un cadre
règlementaire responsable qui régisse le respect, par les
entreprises, de leurs obligatoires en matière de droits de l'homme et de
leurs obligations sociales et environnementales ;
25. Chaque son président de transmettre la
présente résolution au
gouvernement et au parlement du
Burundi, au conseil ACP - UE, à la commission, au conseil de l'union
européenne, à la communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et
aux gouvernements de ses Etats membres, à la vice - présidente de
la commission et haute représentante de l'union pour les affaires
étrangères et la politique de sécurité, aux
institutions de l'union Afrique ainsi qu'au secrétariat
général des Nations Unies.
56
CHAPITRE IV : TENTATIVES DE RESOLUTION DE LA
CRISE BURUNDAISE
Dans ce chapitre, nous allons aborder les tentatives de
résolution de la crise burundaise par la voie de médiation
africaine et internationale.
Section 1 : MEDIATION AFRICAINE.
Le sommet des chefs d'Etats d'Afrique de l'Est qui s'est qui
s'est tenu ce mercredi 2 mars 2016 à Arusha a reconduit la
présidence tanzanienne pour un an. Le nouveau président
tanzanien, John Magufuli, a fait appel à l'un de ses
prédécesseurs, l'ancien président benjamin MPAKA, pour
initier une nouvelle médiation dans la crise burundaise. Benjamin MKAPA
connait bien tous les acteurs burundais. Même s'il n'intervient plus -
ont très peu sur la scène publique tanzanienne, l'ancien
président reste une autorité reconnue et respecté dans le
pays.
Aujourd'hui âge de 77 ans, Benjamin MPAKA est
perçu comme celui qui a réussi la transition de la Tanzanie vers
l'économie du marché. C'est aussi un vétéran de la
diplomatie, il a été ministre des affaires
étrangères deux fois avant d'être élu
président. Il connait parfaitement la crise burundaise puisqu'il a
déjà été à l'oeuvre come médiateur
aux côtés de Nelson Mandela.
Il était d'ailleurs en première ligne pour
établir l'accord d'Arusha signé en Août
2000.53
Le dialogue de sortie de crise au Burundi, pays en proie
à de graves troubles politiques depuis plus d'un an, a repris samedi 22
mai 2016 à Arusha , la troisième ville de la Tanzanie ( Nord) ,
avec trois semaines de retard sur le calendrier initial.
Organisé par l'ancien président tanzanien
benjamin MPAKA, nommé « facilitateur » début mars par
la communauté des Etats d'Afrique de l'est ; ce dialogue réunit
représentants du gouvernement, des différents
53 Burundi : l'ancien président tanzanien
benjamin MPAKA nommé médiateur RFI2.03.2016
57
partis politiques, de la société civile, mais
aussi de l'ONU et de l'Union européenne, selon la
radiotélévision du Burundi (RTBN).
Problème : la principale coalition d'opposition, le
CNARED (conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et de l'Etat de
droit au Burundi), n'a pas été conviée dans son ensemble
aux discussions - seuls quelques partis qui la composent l'ont
été.
Résultat : si quelques - uns de ses membres
étaient bien présents, selon RFI, mais ses dirigeants en exil
n'ont pas fait le déplacement à Arusha.
Ce qui pose de fait un problème majeur en vue de la
réconciliation nationale espérée.
M. MPAKA a expliqué que cette première
série de rencontres, qui va durer cinq jours, devait lui permettre de
« comprendre le noeud de la crise » et de mettre sur pied le
calendrier des prochains rendez - vous et les points à discuter,
rapporte l'AFP.
Le médiateur a prévu de rencontrer à huis
clos chaque partie, en commençant samedi par le gouvernement,
représenté notamment par le ministre des relations
extérieures, Alain - Aimé NYAMITWE.
Je suis vraiment préoccupé par la situation
précaire qui à cours au Burundi, surtout en ce qui concerne les
assassinats et les autres violences. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il
était impératif d'organiser cette relance », a encore
déclaré l'ancien président Tanzanie.
Le Burundi a plongé dans une grave crise
émaillée de violences lorsque le président a
annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat
qu'il a obtenu en juillet, en violation. Selon la société civile
et une partie de son propre camp - de la constitution et l'accord d'Arusha qui
a mis fin à la guerre civile de 1993 - 2006 (300.000 morts). Ces
violences ont fait plus de 500. Morts et poussé plus de 270.000
personnes à quitter le pays selon le Haut-commissariat de l'ONU aux
réfugiés.
Jusqu'à présent, les différentes
tentatives -notamment de l'union africaine pour tenter de trouver une solution
à la crise ont échoué, le pouvoir Burundais refusant
coûte que coûte de s'asseoir à la même table que le
CNARED, qui regroupe tous les leaders de l'opposition à l'exception
54 Le dialogue inter -burundais - sans l'opposition
ou presque.
Http://www.parismatch.com/actu/intertnational/le
dialogue - inter- burundais- sans - l'opposition - on - presque- 976081
58
d'Aghaton RWASSA des Forces nationales de libération
(FNL), qui est ^présent à Arusha.54
Benjamin MPAKA doit rencontrer ce vendredi 10 juin 2016 la
coalition d'opposition CANRED. Le médiateur des négociations
inter burundaises, benjamin MPAKA - ancien président de la Tanzanie -
rencontrera ce vendredi à Bruxelles la coalition de l'opposition
burundaise Cnared - Giriteka. La crise au Burundi inquiété
grandement les pays voisins, notamment en raison des 270.000 Burundais
réfugiés chez eux.
M. MPAKA a organisé, à la fin Mai, un «
dialogue de sortie de crise « à Arusha (Nord de la Tanzanie),
siège de la négociation et de la signature d'un accord de paix
historique, qui avait mis fin à la guerre civile burundaise (1993 -
2006). Cet accord a été violé par le président
burundais Pierre NKURUNZIZA lorsqu'il s'est présenté à un
troisième mandat, en 2015.
L'obstination de celui - ci à rester au pouvoir en
dépit de l'accord d'Arusha déclenchée des manifestations ,
une violente répression, une crise économique, un coup d'Etat
raté, des rafles meurtrières de jeunes gens supposés
opposants dans la capitale, une épuration de l'armée de ses
membres d'ethnie tutsie (l'accord d'Arusha fixait un quota de Tutsis qui n'est
plus respecté aujourd'hui et jusqu'à l'arrestation de
lycéens de 14 à 16 ans accusés d'avoir gruiforme sur une
photo du chef de l'Etat figurent dans des manuels scolaires.
Fin Mai, conformément au désir du Bujumbura,
M.MPAKA n'avait pas invité à Arusha la coalition ;les principaux
partis d'opposition, le Cnared Giritika. Seuls des représentants de
certains des partis membres avant été invités, ce qui a
été compris comme une tentative de division de la coalition.
Le « dialogue » d'Arusha a donc réuni des
représentants du gouvernement avec ceux du parti au pouvoir (le
CNDD-FDD), de partis ralliés au régime et des membres de la
société civile, additionnés de quelques - uns des
invités issus du Cnared qui n'ont pas respecté la discipline du
groupe . Parmi ceux - ci figurent notamment Léonard NYANGOMA (CNDD),
55 Idem
59
président du Grared jusqu'il ya peu, quand il a
été remplacé à ce poste par Jean Minani, un membre
du Forebu ; plusieurs de l'Uprona.
Dans la pratique, M. MKAPA a tenu à Arusha des
rencontres bilatérales à huis clos avec des groupes
présents.
Et aujourd'hui, le voici à Bruxelles, pour
réparer l'absence d'invitation du Cnared à Arusha - une victoire
pour ce dernier qui a pu imposer son identité de
coalition.55
Section 2 : MEDIATION INTERNATIONALE
Le chef de l'ONU, Ban ki - Moon a été au Burundi
le lundi 22 février b2016. La raison de cette descente du
secrétaire général des Nations Unies est de
rétablir le dialogue entre les différents acteurs politiques
burundais. Pour ce faire, le diplôme onusien s'est donné un agenda
très chargé.
Il devra rencontrer la plate-forme de l'opposition
réunie au sein du conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha
pour la paix et la réconciliation au Burundi (CNARED). Il accordera une
audience à la société civile encore active dans le pays
ainsi qu'à Alain - Aimé NYAMITWE, ministre des Affaires
étrangères. Quant à la rencontre avec le Président
Pierre NKURUNZIZA, elle est prévue pour ce mardi 23 février 2016.
Ce sera l'occasion pour le numéro 1 des Nations Unies de ramener tous
les acteurs politiques burundais à l'intérieur comme en exil
autour d'une même table. Mais que peut faire le diplomate onusien face
à des acteurs qui regardent dans deux directions diamétralement
opposées ?
1. La pomme de discorde
Le troisième mandat de pierre NKURUNZIZA constitue la
pomme de discorde. Pour l'opposition burundaise, la constitution du pays et les
accords d'Arusha n'autorisent pas un chef de l'Etat, aussi populaire et
puissent soit - il à briguer un troisième mandat. Mais pierre
NKURUZIZA rejette cela en bloc. Il mortelle qu'il a été
désigné par le parlement. Par
56 Ibidem
60
conséquent, l'on ne saurait comptabiliser ce mandat
comme le premier. Or l'opposition ne lui reconnait pas le troisième
mandat et soutien qu'il doit y renoncer pour le retour à la paix dans le
pays. Ce qui n'est pas du goût de NKURUNZIZA.
2. Des initiatives infructueuses
Les initiatives de médiation pour relancer le dialogue
politique inter burundais ont été légion. Aussi bien
l'union africaine que les Nations unies se sont impliquées pour une
harmonie entre les acteurs politiques du pays.
Au niveau africain, Yowéri MUSEVENI,, président
de l'Ouganda, Boni YAYI du Benin, Eden Kodjo, ancien secrétaire
général de l'organisation de l'unité africaine (OUA) sans
oublier les quatre chefs d'Etat et le premier ministre éthiopien ont
été désignés par l'union africaine pour une
médiation au Burundi.
Quant à l'ONU, elle a envoyé une
délégation d'ambassadeurs de haut niveau dans le pays pour tenter
de faire fléchir NKURUNZIZA, mais la mission a été un
fiasco. Elle a par ailleurs encouragé les acteurs burundais à
écouter Eden kodjo, mais là encore, la mayonnaise n'a pas
pris.
Dans ce contexte ou le dialogue inter burundais est au point
mort après toutes ces initiatives sur le plan africain qu'international,
Ban ki- Moon aura du mal à ramener à la maison NKURUNZIZA et son
puissant chef de la diplomatie inscrit dans une logique d'affrontements.
Quant à sa mission envers l'opposition, elle ne demande
pas par rapport à ses exigences de départ, ce qui est
balayé du revers par le camp présidentiel. Personne ne veut faire
de concession jusque - là.
Ainsi, la mission de Ban ki - Moon a de fortes chances de
connaître un échec au vu du désidérata de chaque
camp et ce serait bien dommage pour le peuple burundais et toute
l'Afrique.56
Selon Amnesty international, il faut un dialogue pour mettre
fin au conflit armé au Burundi. Il a également demandé au
gouvernement
61
burundais d'honorer ses engagements, en finalement
l'enquête sur les charniers découverts en décembre 2015,
grâce à des images satellitaires.57
57 Burundi : Amnesty internationale appelle à
la médiation par éviter un conflit armé /Africaines.
62
CHAPITRE V : LA CIRGL ET LA RESOLUTION DE LA
CRISE BURUNDAISE
En ce qui concerne la résolution de la crise burundaise
, la CIRGL prône le respect des accords d'Arusha et la constitution du
pays qui interdisent aux chefs d'Etat de briguer un troisième mandat
successivement ; car elle met l'accent sur la démocratie et une bonne
gouvernance, elle lutte pour qu'il y ait la stabilité politique dans la
région des Grands Lacs et interpelle également la
communauté internationale et l'union africaine de mettre en oeuvre des
mesures coercitives pour en finir avec cette crise.
La CIRGL qui a son siège à Bujumbura la capitale
du Burundi, s'inquiète de cette crise et insiste sur la tenue d'un
dialogue inter burundais et le report des élections législatives
à une date ultérieure. En ce qui concerne le dialogue, elle
estime d'assurer la charge de facilita taire ensemble avec les partenaires
internationaux : l'UA, l'UE, l'ONU et les Etats membres.
Pour ce qui est des portées, la CIRGL reste ferme
à ses objectifs principaux qu'elle s'est fixée, ainsi qu'aux
objectifs de l'accord d'Arusha. Elle implore qu'il y ait respect de tous ces
objectifs auprès de tous les Etats membres.
Pour ce qui est des limites, la CIRGL a une compétence
limitée car elle dépend toujours du conseil de
sécurité des Nations unies, de l'union africaine. Elle manque
assez de moyens pour poursuivre son but celui d'intégration sous -
régionale dans la région des Grands Lacs.
Face à la suite au Burundi, elle ne doit pas agir
directement, mais plutôt elle doit se tourner vers l'ONU et l'UA pour
qu'elles trouvent des moyens solides pour résoudre les problèmes.
Elle manque également une compétence juridique pouvant la
permettre de juger et condamner les graves violences causées par cette
crise.
Un grand problème de la CIRGL reste aussi la
référence à l'accord d'Arusha, alors que les situations
nouvelles obligent certaines
63
techniques qui ne pas même données dans l'accord
d'Arusha, comme par exemple la résolution de la crise par la voie
militaire, alors que cet accord prône toujours la diplomatie. Ce qui est
parfois un indice pour résoudre ce crise.
Section 1 : FORCE ET FAIBLESSES DE LA
MEDIATION
REGIONALE
1. Force
L'organisation de l'unité africaine (QUA) a fait face
à plusieurs conflits entre ses Etats membres, ainsi qu'à des
guerres civiles. Mais, guidée par son principe cardinal de recours
à la négociation et aux règlements pacifiques des
différends, elle a au moins contribué à mettre fin aux
conflits qu'à favoriser la recherche des solutions. Elle a aussi
contribué au renforcement de la souveraineté de chaque Etat.
Dans le domaine de règlements pacifiques des conflits,
l'OUA a fonctionné comme un réducteur des tensions et
régulateurs permanentes des relations amicales et fraternelles entre
africains en ce qu'elle était présente dans tout conflit ou
différend de caractère africain.
C'est la commission de médiation et de conciliation
instituée par l'article XIX de la charte de l'OUA qui se chargeait de
cette question.
? Un modèle africain de médiation
Les discussions se sont concentrées sur la
prévention du conflit et la médiation. Les participants ont
salué la contribution essentielle de l'UA à la paix et la
sécurité et noté que les défis restent nombreux.
Ils ont mené une réflexion sur les processus de médiation
et de rétablissement de la paix conduits par l'OUA/UA durant les 50
dernières années et discuté avec d'éminents
médiateurs et artisans de paix africains pour dégager des
enseignements et bonnes pratiques à partir de leurs
expériences.
La réunion a constaté l'émergence
progressive d'un modèle africain de médiation.58
58 L'UA veut renforcer la prévention et la
médiation des conflits en Afrique/le partenariat Afrique
64
2. Faiblesses de la médiation régionale
L'organe central de l'OUA créé en 1993 pour la
prévention, la gestion et le règlement des conflits, a
été remplacé par le conseil de paix et de
sécurité (CPS) de l'union africaine (UA), lequel a
été officiellement lancé au niveau des chefs d'Etat
à l'occasion de la journée de l'Afrique le 25 Mai 2004, au seigle
de l'organisation, et ce, après un long travail conceptuel ainsi que
d'intenses consultations entre Etats membres de l'Union.
Les analyses internes du centre de gestion des conflits de
l'OUA ont d'abord déterminé les faiblesses de l'organe central du
mécanisme avant de formuler un certain nombre de suggestions visant
à améliorer la capacité opérationnelle de cet
instrument.59
Ces faiblesses sont dues :
- A la qualité de membre de l'organe central qui
n'était pas basée sur des critères établis, mais
déterminée à la faveur de l'élection des membres du
bureau de la de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement par le
seul jeu de la rotation et de la réparation géographique ; les
réunions de l'organe central au niveau des ambassadeurs étaient
mal préparées, voire banalisées.
- Les rares réunions de cet organe au niveau des
ministres ou des chefs d'Etat n'étaient pas convoquées au moment
opportun ( éclatement d'une crise ou gestion de situations
conflictuelles), mais se tenaient presque de manière routière en
marge des session ordinaires de la conférence des chefs d'Etat et de
gouvernement ou du conseil des ministres, d'où le manque
d'effectivité des réunions ; la présence au cours des
réunions de l'organe central des représentants des parties au
conflit, voire leur participation au débat, avait pour
conséquence de dissuader les membres de cet organe d'évoquer les
« questions qui fâchent » ; quand ils n'étaient pas
rappelés à l'ordre pour atteindre aux principes de «
souveraineté » et de « non - ingérence ».
59 OUA (secrétariat général)
2001
65
- L'incapacité pour l'organe centrale d'intervenir dans
une situation conflictuelle sans l'accord de parties concernées avait
pour résultat de limiter ses prérogatives et de paralyser son
action ;
- Le mandat de l'organe central manquait de clarté en
ce qui concerne les opérations de maintien de la paix ;
- L'absence de volonté politique et d'engagements
concrets allait de pair avec la faiblesse des moyens (financières,
logistiques, humains) pour faire face aux situations d'urgence.
- L'implication directe ou soumise de certains pays membres
dans l'émergence et/ou l'exacerbation des conflits ainsi que les
interférences des puissances extra - africaines compliquaient
considérablement la recherche de solutions aux conflits, l'occultation
de la réalité des faits, les approches démagogiques et les
considérations d'intérêt à court terme
empêchaient l'organe central de prendre des décisions objectives,
équilibrées et réalistes ; le fonctionnement de l'organe
central était aussi caractérisé par une difficulté
d'échanges d'informations en temps opportun en raison des obstacles
à la communication sur l'ensemble du continent africaine et par
l'absence d'un réseau crédible de suivi des conflits qui aurait
pu, par le biais des points focaux, renforcer l'efficacité du
système d'alerte rapide ;
- L'élaboration de rapports peu objectifs, voire
orientés, sur les conflits était courante.
En effet, ces rapports étaient rédigés de
manière à ce qu'ils
soient plus conformes aux attentes d'une ambassade
donnée et de son gouvernement et ne reflétaient pas
forcément les faits réels des conflits. cette attitude avait pour
impact négatif de détourner l'attention de l'organe central des
vrais problèmes concernant les causes des conflits ainsi que les
rôles des différents acteurs dans leur genèse et dans leur
évolution, le manque d'efficacité , de crédibilité
et d'objectivité des missions d'enquête, d'information ou
d'évaluation dépêchées par l'OUA dans les
capacités des pays touchés par des conflits internes avait pour
conséquence la rédaction de rapports peu équilibrés
qui favorisaient les seuls de vue exprimés par les gouvernements et qui
occultaient ainsi ceux des autres parties aux conflits ;
66
- De nombreuses difficultés entravaient la mise en
oeuvre des décisions prises par l'organe central, à savoir des
décisions ambiguës, un manque de moyens , des processus de suivi
inadaptés ou encore le reniement par les parties au conflit des
engagements auxquels elles avaient souscrit ;
- La faiblesse et le caractère peu incisif des
décisions adoptées par l'organe central faisaient que l'on se
limitaient à des constats, à des exhortations ou à des
appels du fait que le mécanisme n'avaient aucun pouvoir de
rétention ou de sanction sur les parties réfractaires à la
mise en oeuvre des accords de paix ;
- La nature ethnique et /ou confessionnelle de certains
conflits internes impliquait immanquablement l'émergence de
solidarités transfrontalières dans un contient ou le sentiment
ethnique ou religieux semble souvent plus fort que l'identité nationale
:
- Le manque de consensus était clairement établi
sur les questions de paix et de sécurité pour au moins trois
raisons : la prolifération des conflits, les influences extra -
africaines ainsi que l'absence d'un cadre se référant à
des valeurs et des normes communes qui pouvaient orienter les travaux de
l'organe central ;
- Le manque de règles de procédure
appropriées entravait le fonctionnement de l'organe central, notamment
en termes de quorum. C'est ainsi que l'absence régulière de ce
dernier a contribué à l'annulation de nombreuses réunions
alors que les conflits et les crises sur le continent apparaissaient
quotidiennement et que leurs solutions ne pouvaient attendre que le quorum soit
réalisé.
Ces faiblesses ont été clairement
évoquées dans l'étude réalisée en l'an 2000,
pour l'International Peace Academy60, par Margaret vogt et Monde
MUYANGWA, qui ont fort pertinemment conclu :
? D'une part, que l'OUA était restée en acteur
périphérique dans la plupart des conflits du fait l'ampleur de la
tâche, de son manque d'expérience dans le domaine deleur gestion,
des contraintes organisationnelles et financières, ainsi que de
l'absence de consensus
60Mujangwa et vogt (2000),p32
67
international sur les rôles impartis respectivement
à l'organisation des nations Unies (ONU) et à l'OUA ;
? D'autre part, que les principes
consacrés par la charte de l'OUA limitaient son rôle dans la
gestion des conflits, dans la mesure où le respect de la
souveraineté nationale entravait une intervention effective dans les
conflits interne.
Section 2 : PERSPECTIVES
Pour poursuive le chemin du développement, l'Etat
burundais doit faire face aux respects des principes d'une bonne gouvernance,
des accords d'Arusha et de la constitution.
Actuellement ; les perspectives s'annoncent précaires
suite à la détérioration quotidienne de la crise. Ainsi,
elle pays est parmi les pays les plus pauvres du monde qui dépendent de
l'aide publique internationale.
Les perspectives du développement du Burundi nous
renvoient à analyser les volets de la bonne gouvernance suivant :
1. Ethique de la bonne gouvernance au Burundi
Le discours sur la bonne gouvernance est apparu au Burundi
vers la fin des années 80 à travers certains discours des
représentants des organisations internationales et des organisations de
la société civile. Cette notion sera très pré
»sente dans les négociations d'Arusha.
A Arusha, les négociateurs burundais ont trouvé
que « les problèmes de gouvernance sont liés aux conflits de
toutes sortes et au manque de cohésion sociale « (république
du Burundi, 2000 : 144). Ils se sont rendus compte à l'unanimité
« d'une forte dégradation de l'éthique de bonne gestion de
la chose publique au Burundi ». Pour eux ; la meilleure façon de
corriger cette situation serait de pratiquer « la transparence dans
l'utilisation des ressources publiques, l'équité dans les
dépenses publiques, d'assurer la promotion de décideurs qui ne
mettent en avant ni l'ethnie ni la région « (république du
Burundi, 2000). Au niveau politique, les négociateurs ont montré
que « la fonction du régime politique est d'unir, de rassurer et de
réconcilier tous les burundais, tout en veillant à ce que le
68
gouvernement puisse être au du peuple burundais, source
de son pouvoir et de son autorité » (république du Burundi,
200 : 26).
Aux yeux des négociateurs, le gouvernement devrait
respecter « la séparation des pouvoirs, la primauté du droit
et les principes de bonne gouvernance et de la transparence dans la conduite
des affaires publiques » (républiques du Burundi, 2000 : 26).
2. Etat des lieux du développement du pays
Bien que la « vision Burundi 2025 » a l'ambition de
rayer le Burundi sur la liste des pays les moins avancés d'ici 2025, le
chemin à parcourir reste très long et le Burundi risque de ne pas
atteindre cet objectif. Car le gouvernement ne fait attention suite à
cette crise politique de 2015 qui est devenue générale tout en
gobant presque tous les secteurs.
Bien que le Burundi fasse face aux défis importants
à son développement (corruption, participation de tous dans la
gestion du pays, pauvreté monétaire, faible production agricole,
pression démographique, etc.), nous osons espérer que si les
burundais - dans toutes les diversités surtout politiques et sociales -
pouvaient appliquer les principes de la bonne gouvernance dans tous les
secteurs, nul doute qu'ils viendraient à but de ces défis en si
peu de temps.61
61 Siméon Barumwete , « bonne
gouvernance et développement au Burundi : réalités et
perspectives » .
http://bi/fr/content/bonne.
Gouvernance et développement - au Burundi - réalités et
perspectives.
69
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver à la fin de notre travail
intitulé « la CIRGL et la résolution de la cause au Burundi
: portées et limites.
Pour bien analyser notre sujet, nous avons eu à aboutir
la problématique suivante : quelles sont les portées et les
limites de la CIRGL face à la résolution de la cause Burundaise
?
Tenant compte de cette problématique, il importait
d'émettre certaines hypothèses.
En effet, nous avons tenté de répondre à
cette intelligible question qui nous a permis de bien analyser et aborder notre
sujet. Nous rappelons que la conférence internationale pour la
région des Grands Lacs, CIRGL en sigle, qui est l'une des organisations
sous (régionales africaines, a été créée en
2000 suite aux différents conflits qui se sont déroulés
dans la région des Grands Lacs dont leurs origines découlent de
l'histoire des Etats des Grands Lacs, qui ne sont qu'ethniques et
politiques.
Nous avons épinglé les portées de la
CIRGL tout en partant d'abord des objectifs de l'accord d'Arusha et de la
mission qui préoccupe la CIRGL, stipulé que la CIRGL a une
mission de promouvoir la paix et la sécurité, la
démocratie et la bonne gouvernance au sein des Etats membres, le
développement économique et une intégration
régionale et afin de stabiliser les questions humanitaires. Elle
s'occupe aussi des questions liées aux genres, à l'environnement,
aux droits de l'homme, ainsi qu'au VIH/SIDA.
Les apports ou les portées de la CIRGL à la
crise au Burundi ne sont que :
- La CIRGL n'a pas reconnu le pouvoir actuel parce qu'il est
en violation des accords d'Arusha, et a sensibilisé la
société civile, qui, à son tour doit sensibiliser la
population de dire « non au troisième mandat successif ».
- La CIRGL avec les partenaires internationaux entre autres :
l'UA, l'ONU et l'UE, prônent qu'il y ait dialogue inter burundais pour
mettre fin à la crise et se déclare être parmi les
médiateurs de ce dialogues ;
70
encouragent les résolutions prises par les partenaires
pour le déploiement des troupes de l'UA et des casques bleus au Burundi
et enfin la poursuite pénale des violations graves des droits de
l'homme.
- La CIRGL a adopt2é une résolution
de délocaliser son siège de Bujumbura, dont la décision a
été jugée illégale par le gouvernement
bur2undias. Et ce dernier a promis de mettre fin à l'impasse
tout en créant une commission nationale pour le dialogue, mais
jusque-là aucune action, n'est entreprise, donc aucun résultat
constaté.
En évoquant des portées, il est aussi question
de parler des limites que connait la CIRGL face à la
résolution.
Ce que nous avons constaté, les limites de la CIRGL
résident au niveau des compétences, d'ailleurs la CIRGL quia
été créée suite à la déclaration du
conseil de sécurité des Nations Unies et qu'elle dépend
toujours de ce conseil, donc toutes les décisions prises par le conseil
doivent être respectées par la CIRGL.
Les limites de la CIRGL que nous avons épinglées
sont les suivantes :
- Le Burundi ne respecte pas l'accord d'Arusha qui
relevé de la compétence de la CIRGL, et agit au nom de sa
souveraineté, donc la CIRGL est incapable de prendre des mesures lourdes
sur la situation au Burundi car la CIRGL respecte le principe de
souveraineté contenu dans l'accord d'Arusha, et fait toujours appel
à l'ONU et l'UA d'agir.
- Il ya des violations graves des droits de l'homme, la CIRGL
n'est pas compétente de statuer sur cette affaire, bien qu'elle
prône de garantir le respect des droits de l'homme.
Donc cette affaire ne relève pas de sa
compétence, c'est pourquoi elle a fait appel à l'ONU d'envoyer
des experts pour constater et poursuivre pénalement toutes les
autorités politiques qui sont à la base de tous ces crimes.
Nous tenons à signaler encore que notre étude a
analysé la CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Cette
étude allait du 25 avril 2015, date par laquelle le président
Pierre NKURUNZIZA a été choisi comme étant candidat
à l'élection présidentielle en vue d'un troisième
mandat par son parti le conseil nationale pour la défense de la
démocratie et forces de
71
défense de la démocratie (CNDD-FDD),
jusqu'à nos jours dont la crise ne fait que détériorer du
jour au jour.
Pour amener une stabilité politique au pays, l'UA et
l'ONU ont tenté d'utiliser la voie du dialogue pour négocier avec
tous les acteurs politiques burundais, mais jusque-là aucun
résultat satisfaisant, toutes les tentatives sont nulles.
C'est ainsi que, nous nous sommes permis de donner certains
pistes de solution, ceux d'interpeller le gouvernement et les acteurs
politiques burundais de respecter les principes de la bonne gouvernance dont le
pays s'est engagé depuis la fin des années 80 à travers
les différents discours ; l'accord d'Arusha qui prône
également une bonne gouvernance et une démocratie, et la
constitution du pays, car sa violation entraîne un chaos total. Il n'y a
rien de compliquer pour mettre fin à la crise si le gouvernement
burundais reprend l'éthique politique liée à la bonne
gouvernance, ainsi que la prise de conscience au respect de toutes les
solutions prises aux accords d'Arusha pour la paix et la
sécurité.
Pour bien mener cette étude, nous avons eu recours
à la méthode historique et la théorie des organisations
internationales à l'analyse du contenu des données, la
première nous a permis d'analyser les faits dès le début
de la crise au Burundi tout en collectionnant des ouvrages , des revues des
articles et des documents officiels dont nous avons tiré les
idées nécessaires à la rédaction du présent
travail et la seconde nous a permis de dégager le contenu des
informations ou des données sur base de grandes articulations de notre
raisonnement.
Notre travail a été subdivisé en cinq
chapitres hormis l'introduction générale et la conclusion
générale. Ces cinq chapitres ont été repartis en
sections et chaque section était aussi subdivisée en
paragraphes.
- Le premier chapitre fait l'objet du cadre conceptuel et
théorique. Ce
chapitre était consacré aux concepts de base de
notre travail.
- Le deuxième chapitre s'est focalisé sur la
présentation du cadre d'étude. Dans ce chapitre, nous avons en
l'intérêt de présenter la CIRGL et le Burundi sur le cadre
politique, historique géographique et économique.
72
- Le troisième chapitre a traité de la crise en
République du Burundi
- Le quatrième chapitre sr axé sur les
tentatives de résolutions de la crise burundaise par médiation
africaine et internationale.
- Le cinquième et dernier chapitre de notre travail a
parlé de la CIRGL et la résolution de la crise au Burundi.
Enfin, nous ne devons pas boucler cette conclusion sans
pourtant donner l'avis du droit international humanitaire (DIH) et pour le DIH,
le conflits burundais n'est pas un conflit armé international ou conflit
armé non international, la sil est tout simplement des tensions internes
et des troubles internes car les deux critères principaux :
l'intensité du conflit et l'organisation des groupes armés, n'ont
pas rempli les conditions fixées qui permettent au DIH de qualifier le
conflit et d'agir. C'est pourquoi la situation burundaise n'intéresse
même pas le DIH, même s'il ya des crimes.
Pour la communauté internationale, la situation
burundaise n'est pas une menace contre la paix et la sécurité
internationale, même s'il ya des graves violations. Mais toutefois, il
est toujours question de prendre des mesures coercitives pour y lettre fin, car
elle pourrait devenir une menace contre la paix et la sécurité
internationale dans le cas où la situation s'internationalise. Donc la
chine et la Russie, partenaires du Burundi, considèrent cette situation
comme un problème constitutionnel interne au pays et donc
étranger aux compétences du conseil de sécurité.
Mais elle constitue une menace pour la région de Grands
Lacs qui est dominée aux organisations des élections
présidentielles et législatives entre 2016 et 2017.
Dans notre souci d'être confirmé come
étant internationaliste spécialiste en matière, ayant
était formé par des grands professeurs de l'université de
Lubumbashi, nous sommes restés ouvert aux encouragements et critiques
que va subir ce présent travail qui a été le fruit de
notre souffrance sur la voie académique et de formation. Donc vos avis
nous seront encouragement et vont nous permettre de mieux faire encore
davantage dans notre vie de recherche.
73
BIBLIOGRAPHIE
I. DOCUMENTS OFFICIELS
1. La constitution de la République du Burundi
2. CIRGL, les conventions de Genève du 12 Août
1949, Genèse, CIRCR, 2004
3. Déclaration conjointe d'organisations burundaises
et d'organisations internationales à l'intention des participants au
sommet des conflits d'Etat et de gouvernement de la communauté de
l'Afrique de l'Est (CAE) , Arusha (Tanzanie) , 29 février 2016.
4. OUA (secrétariat général) (2001)
II. DICTIONNAIRES
1. Dictionnaire encyclopédique Larousse, éd.
Larousse, 1979
2. Robert P., Le Robert, éd. Robert, 2011
3. Verri, P., Dictionnaire du droit international des
conflits armés, Ed, adoptés cette date, P8- TA (2015) 0275
III. OUVGRAGES
1. Chrétien, J.P, Histoire rurale de l'Afrique des
Grands Lacs, paris, 1983
2. François, E, Parole de paix en temps de
guerre, éd, Privat, Toulouse, 2006
3. Freyssinet, Méthode de recherche en sciences
sociales, Mont chrétien, Paris, 1997
4. Gazzano A., L'essentiel des Relations
Internationales, Ed. Gualino Paris, 2010.
5. Ghislain, J., La féodalité au Burundi,
Académie royal des sciences d'outre - Mer, 1970
6. Gounelle M., Relations internationales, éd,
P.U.K, Kinshasa, 2009
7. Labana L., Relations internationales, éd
P.U.K, Kinshasa, 2009
8. Muyangwa et vogt (2000)
74
9. Omar AKTOUF, Méthodologie des sciences sociales
et approches qualitatives des organisations : une introduction à la
démarche classique et une critique, Montréal : les presses de
l'université du Québec, 19987
10. Wiener A. et Kana. H, Crisis and arms control,
N.Y, Hudson
Institute, 1962
IV. ARTICLES ET NOTES DE COURS A. Articles
1. Raoul MBOY, « Burundi : qui est le
générale putschiste NYOMBURE ?», in monde Afrique, 13 Mai
2015
2. « Burundi : Gode froide NYOMBARE avait mis en garde
NKURUNZIZA, pierre NKURUNZIZA », in RFI, 13 Mai 2015
3. Raoul MBOY, « Burundi : bras de fer entre le
président et un général putschiste », in monde
Afrique, 13 Mai 2015
4. « Burundi : des combats sporadiques autour des
sièges de plusieurs médias », in Monde, 14 Mai 2015
5. « Burundi : une nouvelle rébellion veut
chasser NKURUNZIZA du pouvoir », in RFI, 23 décembre 2015.
B. Notes de cours
1. LABANA L.A, Notes de cours de pratique professionnel,
FSSPA, UNILU, 1997 -1998.
2. LUKAMA M., Syllabus d'introduction aux études
stratégiques, L1 RI, VCCM, 2013 -2014
3. LUNDA, B, Notes de cours de vie internationale,
université de Kinshasa, deuxième graduat droit, 1996.
75
V. SITES INTERNETS
1. « République du Burundi », in
http://www.ipu.org/french/
parline/reports /1049-E.html
2. « L'économie du Burundi» .in
http://www.unicef.or/french
/infoblycountry /burundi 2774.html
3. CIRGL, « Les objectifs spécifiques de la CIRGL
dans la déclaration de Dar es-Salaam», in
http:// www.portalango.la.ao
4. CIRGL, « Le sommet», in htpp://
www.CIRGL.org
5. CIRGL, « La fin de la guerre froide dans les
années 1990», in
http://ilvel.frweb.int
6. « La République du Burundi», in
http://
www.wikipédia.com
76
TABLE DES MATIERES
DEDICACE .1
AVANT PROPOS 2
SIGLES ET ABREVIATONS UTILISEES ..4
INTRODUCTION 5
3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 6
3.1. PROBLEMATIQUE ...6
3.2.
HYPOTHESE 6
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET ..7
4.1. Choix du sujet 7
4.2. Intérêt du sujet 8
5. Méthodologie et technique de recherche 8
5.1. Méthode de travail 8
5.2. Technique de recherche 9
6. Délimitation du sujet ..9
6.1. Dans le temps 9
6.2. Dans l'espace 9
7. Plan sommaire 10
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 11
Section 1 : NOTION DE LA CRISE ET CONCEPTS CONNEXES 11
§1. Notion de la crise en relations inter nationales
..11
a. Définition ...11
b. Types .11
c. Causes et conséquences ..12
§2. Notions connexes 14
A. Concept de conflit en relations internationales 14
1. LE CONFLIT ARME INTERNATIONAL ..14
2. LE CONFLIT ARME NON INTERNATIONAL ...15
B. Concept de la guerre et de la paix ...15
Section 2: MODES DE RESOLUTION DE CONFLIT EN RELATIONS
INTERNATIONALES 17
a. la négociation 18
b. l'enquête 18
c. Les bons offices 19
d. La médiation ..19
e. La conciliation 19
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 20
Section 1: LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA REGION DES
GRANDS
LACS?CIRGL? ..20
§1. Historique 20
§2. Objectifs ..21
77
§3. Structure ..22
1. Sommet 22
2. Le pacte 23
§4. Etats membres 24
Section 2 : LA REPUBLIQUE DU BURUNDI ...25
§1. Cadre géographique 25
a. Structure du territoire 25
b. Topographie .25
c. Géologie ...25
d. Climat ...26
§2. Cadre historique 26
§3. Cadre politique 27
a. Pouvoir exécutif 28
b. Pouvoir législatif ...29
§4. Cadre économique ..29
a. Crise économique et pauvreté ...30
b. Commerce international ...30
c. Situation actuelle ...31
CHAPITRE III: DE LA CRISE EN REPUBLIQUE DU BURUNDI 32
Section 1 : CAUSES LOINTAINES ET PROCHES 32
A. Causes lointaines ..32
1. La période précoloniale?16001888) ..32
a. La période coloniale?18881962) 33
b. Le Burundi indépendant 33
B. Causes proches .34
1. Le soulèvement de l'armée 34
2. Les massacres interethniques 35
3. Contexte actuel ..35
Section 2 : CONSEQUENCES 37
a. Conséquences internes ...37
1. Manifestation .37
2. Tentative de coup d'Etat 37
3. Rébellion 37
4. Bousculement de l'économie ...38
b. Conséquences externes ...39
Section 3 : LES REACTIONS 39
a. Au niveau interne 39
b. Au niveau africain ...40
c. Au niveau de la communauté internationale 41
1. Une action préventive .42
2. Un appel au dialogue ...42
3. Absence de sanctions .43
4. Renforcement de la présence des Nations Unes 43
CHAPITRE IV : TENTATIVES DE RESOLUTION DE LA CRISE BURUNDAISE
...56
Section 1 : MEDIATION AFRICAINE. 56
Section 2 : MEDIATION INTERNATIONALE ..59
1. La pomme de discorde 59
2. Des initiatives infructueuses 60
CHAPITRE V: LA CIRGL ET LA RESOLUTION DE LA CRISE BURUNDAISE
..61
78
Section 1: FORCE ET FAIBLESSES DE LA MEDIATION REGIONALE
62
1. Force ..62
2. Faiblesses de la médiation régionale
...63
Section 2: PERSPECTIVES ..66
1. Ethique de la bonne gouvernance au Burundi .66
2. Etat des lieux du développement du pays 67
CONCLUSION GENERALE ..68
BIBLIOGRAPHIE 73
I. DOCUMENTS OFFICIELS .73
II. DICTIONNAIRES 73
III.OUVRAGES .74
IV. ARTICLES ET NOTES DE COURS ..74
A. Articles ..74
B. Notes de cours .74
TABLE DES MATIERES 76