Memoire Online - Environnement et développement touristique dans la commune de Tigzirt. Diagnostic et perspectives.

La CW 252 : Prend naissance de la RN24 du littoral, dessert la commune d'Iflissen et aboutit à la RN71 vers la commune d'Aghribes.

Transports collectifs

locaux

Itinéraires Horaires Tarifs

l'existence des minis bus par la RN 72 (de Makouda)

En été prés de 200 minis bus qui terminent à 20 heures, et les taxis à 22 heures Tarifs : abordables80 DA par pax (par personne)

Pistes cyclables

Aucune piste n'est cyclable

Etat des routes / des

rues

Déformées par le passage quotidien des poids lourds, et durant l'installation du Gaz de ville dans la commune.

Signalisation

Signalisation des lieux publics

Tableaux/bornes d'information

Signalisation des plages et des sanitaires dans le port

Aucun

Thèse présentée à l'épreuve de soutenance MASTER en Management et de Stratégies Touristiques

Environnement et développement touristique dans la commune de TIGZIRT : Diagnostic et perspectives

Dédicaces

Remerciements

Je tiens à exprimer ma reconnaissance à l'encadreur de ma thèse Monsieur Hadjou Lamara pour l'aide et le temps qu'il ma consacrés,

Je remercie très fort le personnel d'UNIVERSAL SCHOOL pour ses encouragements et ses orientations,

Ainsi que tous les intervenants et personnes qui ont guidé mes réflexions et ont répondu à mes questions.

Table des matières:

Section II : Etat des lieux des ressources touristiques de commune de Tigzirt 32

Chapitre IV : Diagnostic de la demande touristique, et de l'environnement concurrentiel de la

Section II : Evaluation de l'environnement concurrentiel de la commune de Tigzirt 58

Section IV : Implication et coordination des collectivités territoriales sur l'environnement

et le tourisme 63
Section V : Principaux scénarii envisageables pour développer le tourisme durable

Introduction générale

« Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, tué le dernier animal, pollué la dernière goutte d'eau et pécher le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible». ¹ Telle est la devise du jour, une sonnette d'alarme sur le réchauffement climatique, et sur les menaces qui entourent notre planète, dont les résultats seront désastreux, si aucune perspective ne serait prise dés aujourd'hui pour agir face à ces circonstances.

En effet, le CO2 est l'un des principaux éléments favorisant l'effet de serre, l'augmentation de son taux dans la composition de l'atmosphère est extrêmement périlleuse pour la « stabilité» du climat mondial. Car l'effet de serre en question provoquerait des « dérèglements» climatiques si la température globale de la planète venait à dépasser les 2 degrés Celsius d'ici 2020, et une hausse des températures de 0,3 à 4,8 °C d'ici jusqu'à 2100. Il apparait que non seulement les changements actuels du climat sont bien réels et durables, mais, que le système économique mondial en est le principal accélérateur. À cause justement des énormes quantités d'émissions de gaz à effet de serre qu'il diffuse dans l'atmosphère, depuis l'avènement de la révolution industrielle.

En réalité les activités humaines sont l'une des causes de ces émissions, à savoir l'utilisation massive de combustibles fossiles principalement le charbon, les produits pétroliers et le gaz naturel, engendrés par les pays exportateurs de pétrole, comme l'Algérie, qui est dans la liste des pays aux fortes émissions de gaz à effet de serre.

L'Algérie est alors particulièrement vulnérable aux effets multiformes des changements climatiques et de désertification, est, à l'instar des pays africains et d'autres pays de la rive sud de la Méditerranée, qui menacent de compromettre son développement économique et social, en conséquence, elle doit réagir immédiatement pour minimiser les circonstances, comme le souligne le Professeur Chems Eddine Chitour² :

«Il faut tourner le dos aux énergies fossiles, le pétrole, le gaz naturel et le gaz de schiste, il faut que les dirigeants algériens à tous les niveaux donnent l'exemple dans la consommation

²Chems Eddine Chitour : Est professeur de thermodynamique à l'École nationale polytechnique d'Alger, titulaire d'ingéniorat en génie chimique de la même école, et d'un doctorat des-Sciences de l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne (France). Auteur d'une centaine de publications et de communications scientifiques, et de plusieurs ouvrages sur l'énergie et les enjeux géostratégiques, il a aussi écrit plusieurs essais sur l'histoire de l'Algérie, l'éducation et la culture, la mondialisation, les défis de l'Islam et l'émigration.

de l'énergie, il est important d'inciter les citoyens à s'intéresser à la récupération, le tri des déchets et leurs transformations, afin de fabriquer d'autres produits à partir des déchets récupérés»³.

Il n'est pas à contester que le secteur du tourisme pourra faire sortir le pays de sa dépendance des hydrocarbures, avec l'agriculture; sont l'un des atouts dont dispose le pays, pour aller efficacement vers une économie d'alternance des rentes pétrolières.

En effet, l'Algérie a toutes les potentialités matérielles et humaines pour être un pays pivot en matière de développement au niveau de l'espace euro-méditerranéen et arabo-africain. Cela passe par un développement basé sur une grande cohérence et une meilleure visibilité dans la politique économique de l'État, de façon à éviter l'instabilité environnementale, politique, juridique et sociale.

En revanche, le tourisme a de nombreux impacts négatifs sur l'écosystème ,s'il reste centré sur son unique aboutissement économique, à savoir: urbanisation sur des espaces naturels fragiles, surconsommation d'eau parfois même au détriment de la population locale, dérangement de la faune et de la flore : écrasement ou prélèvement des herbes ou espèces

rares, aliénation ou capture d'animaux, bruit...
ajoutant à cela que les 20 % des gaz à effet de serre ne proviennent que des déplacements touristiques: en avion, nous créons 20 grammes par passager de CO2.

Alors, si ce secteur sera réalisé d'une manière responsable, tant au niveau du voyageur que de l'organisateur et du réceptif, il apportera de vrais bénéfices à l'Homme et à son Territoire.

La prise de conscience de l'importance de l' environnement, et de ses ressources naturelles et culturelles, mène les professionnels du tourisme à proposer « un nouveau type de voyage », d'une manière à respecter la stabilité environnementale, l'équité sociale et l'équilibre économique du pays récepteur.

Le territoire choisi dans le cadre de notre travail est celui de la commune côtière de Tigzirt de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont l'étude est portée sur son environnement, à partir d'un diagnostic et de sondages réalisés sur le terrain, afin de proposer de nouvelles perspectives et méthodologies d'un tourisme qui a pour fonction de limiter les altérations du tourisme de masse.

Quelle est la réalité du tourisme durable au sein des communes algériennes, et plus particulièrement de la commune de Tigzirt ? Autrement dit, est t-il favorable de remplacer le tourisme balnéaire par le tourisme durable dans la commune côtière de Tigzirt ?

-Il est inconcevable d'introduire le tourisme durable dans un territoire reconnu par sa forte fréquentation durant la période estivale.

-Il reste plausible d'introduire le type de tourisme durable dans un autre type de tourisme de

Mais, si cette perspective est positive, comment alors la réaliser? Et surtout comment la maintenir efficace sur le long terme?

-L'Introduction de ce type de tourisme durable se fait uniquement dans des territoires de faible fréquentation, comme dans les territoires verts (tourisme vert)) ou les sites archéologiques, afin de limiter le nombre de touristes, comme le Sahara du pays algérien, où ce type de tourisme émerge déjà,

-Le tourisme durable n'a pas un lieu défini pour son fonctionnement, il peut s'appliquer à tout type de tourisme à l'instar du tourisme de masse, en raison de sa forte pression humaine, donc de sa forte portée négative sur les territoires.

Notre travail se structure en quatre chapitres, chacun d'eux est composé d'un ensemble de section:

Le deuxième présente le territoire de la commune de Tigzirt, son économie et son histoire.

Le troisième chapitre porte un diagnostic de l'offre touristique de la commune de Tigzirt, à partir d'une étude sur le terrain de son état des lieux, afin de connaitre son offre actuelle, ses infrastructures d'accueil, et le potentiel des ses ressources touristiques.

Le dernier chapitre présente un diagnostic de la demande touristique et de l'environnement concurrentiel de la commune de Tigzirt. à travers trois enquêtes de terrain par questionnaire,

pour arriver à une proposition d'un type de tourisme qui pourra satisfaire la demande actuelle des touristes, tout en protégeant les ressources naturelles, matérielles et immatérielles de leur disparition; des ressources qui depuis le passé ont existé, et ont constitué le premier motif de la visite des touristes , et c'est dans le but des les révéler aux générations futures que ce type de tourisme durable reste prometteur à l'égard de ses ambassadeurs.

Réduire l'impact du tourisme sur l'environnement, favoriser le respect des intérêts économiques et culturels des populations locales, et restaurer l'équité sociale, résident toujours les trois socles de la nouvelle conception du tourisme durable, traitée depuis le « sommet de la Terre de Rio » en 1992.

Le tourisme durable et plus largement les tourismes alternatifs, écotourisme ou tourisme équitable, solidaire ou encore responsable, constituent autant de propositions touristiques qui visent par des approches pragmatiques, à limiter les impacts négatifs du tourisme.

Section I : Notion du tourisme durable:

Le concept du tourisme durable met en avant la prise de conscience de la fragilité des ressources naturelles, et la nécessité de les répartir de manière plus juste entre tous les pays du monde, et de mieux les gérer pour éviter leur disparition. Il s'agit aussi de diminuer les déchets générés par chacun de nous et d'économiser le plus possible de l'énergie. Cette vision des choses est relativement récente dans le secteur du tourisme car elle est apparue lors de la

Conférence Internationale de Rio. De là, on définit le tourisme durable: (« sustainable
tourism » en anglais) qui consiste selon l'Organisation Mondiale du Tourisme à : « exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement (...), respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil (...) et assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques... »4

Cette notion de durabilité émerge en opposition avec des idéaux-types de séjours touristiques identifiés comme « non-durables ». Le séjour en club formule tout compris, par exemple, va remplir cette fonction de contre-modèle et permet le « vrai repos », mais simultanément il remet en cause une conception uniquement hédoniste des vacances et non participative, ou responsable, et fonctionne comme l'archétype d'un tourisme qui propose le même modèle de consommation occidental, devenu standardisé et sans surprise dans chaque destination touristique.

Un des aspects les plus problématiques de l'application des principes de développement durable au tourisme, concerne sa réelle signification, la plupart des définitions du tourisme durable suppose un équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et socioculturelles d'un développement à long terme.

Selon l'Organisation mondiale du tourisme, la définition conceptuelle du développement durable du tourisme est comme suit:

«Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.»⁵

En d'autres termes, le tourisme durable se résume par l'équité entre les générations, de telle sorte que l'on puisse répondre aux besoins du présent, sans compromettre les possibilités pour les générations futures à satisfaire les leurs.

Pour rendre le tourisme durable opérationnel, il convient de l'intégrer auprès de ses acteurs tout en invitant les clients , les touristes, à adopter des éco-gestes au quotidien, par exemple, leur proposer de limiter autant que possible l'utilisation des climatiseurs, d'éteindre les appareils électriques plutôt que d'utiliser le mode veille, de privilégier la douche au bain, de ...etc. pour participer ensemble « offreurs et touristes» à l'impulsion d'une politique de management environnemental et économique de la destination.

Le tableau suivant est l'illustration de deux types de tourisme et leur difference: le durable et le conventionnel (tourisme de masse).

⁵Réseau veille tourisme, par Michelle LALIBERTE, créé par la Chaire de tourisme Transat de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal, le 30 janvier 2004.

Le choix de mode de déplacement peu polluant est également partie intégrante du tourisme durable, pour participer à la réduction du coût environnemental des voyages, notamment du long courrier.

⁶ Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie; Est un organisme d'études et de recherche subventionné par l'Etat. Il analyse le comportement des individus dans le domaine de la consommation, de l'entreprise et de la vie sociale. Il utilise notamment des enquêtes périodiques, des enquêtes quantitatives ad hoc, des enquêtes qualitatives par entretien ou réunions de groupe et l'analyse lexicale.

Les hôtels écologiques et les para hôtels , ou hôtels de plein air écologiques : les éco gites, les éco yourtes, les éco lodges...etc., sont autant des hébergements insolites qui s'offrent aux touristes conscients, désireux consommés « écolo» pour limiter les résultats néfastes du tourisme de masse sur leur environnement et leur santé.

D'après la définition officielle des Nations Unies : « le tourisme durable doit exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement (...) ; respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ; assurer une activité économique viable sur le long terme, offrant (...) des avantages socio-économiques équitablement répartis (...), et contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté »7

Le tableau ci dessous met en ouvrage les avantages du tourisme durable sur l'amélioration de la vie économique des hôtes.

⁷Réseau veille tourisme, par Michélle LALIBERTE créé par la Chaire de tourisme Transat de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal, le 30 janvier 2004.

Tableau4 : Restauration, activités et souvenirs : privilégier le « petit» et le « local»

Il existe par ailleurs de très nombreuses formes alternatives du tourisme de masse qui peuvent être qualifiées de « durables » par leur partage des mêmes objectifs.

Section II : Les formes du tourisme durable:

Plusieurs formes de tourisme que l'on qualifie souvent d'alternatif, gravitent autour du concept de développement et de tourisme durable, chacune mettant l'accent sur un aspect en

Est principalement lié aux formes de tourisme pratiqué en milieu naturel, centré sur la découverte de la nature et au bien être des populations locales, et dans lesquelles la principale motivation du touriste est d'apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui règnent dans ces zones naturelles.

Généralement associé aux relations Nord-Sud, il vise à utiliser l'activité touristique pour soutenir des projets locaux de développement et de solidarité, ce type de tourisme s'inspire des principes du commerce équitable. Il fait en sorte que les communautés locales soient impliquées dans la prestation touristique et bénéficient des retombées économiques, et ce, afin de leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie.

Ce secteur préconise le droit aux vacances et l'accessibilité au tourisme à tous les groupes de la population.

Le tourisme communautaire est une forme de tourisme où ce sont les communautés locales qui gèrent elles-mêmes l'accueil des visiteurs. Ainsi elles gardent le contrôle des activités touristiques sur leur territoire et, la majeure partie des bénéfices leurs reviennent. Généralement un hébergement chez l'habitant est proposé, ou encore, en gîtes tenus par la communauté. Ce type de voyage est l'occasion de partager au plus près la vie des populations locales.

Il revient à la population d'accueil de participer aux activités touristiques, ou aux visiteurs de participer à la vie locale du territoire visité, pour favoriser le développement

touristique de ce dernier, Il s'agit par exemple des « greeters» ou « ambassadeurs»; des habitants volontaires qui font découvrir leur ville ou leur région aux visiteurs.

Généralement, l'écovolontariat se caractérise par une aide aux organisations locales de protection de la nature, en manque de moyens, et qui auraient besoin d'effectifs supplémentaires ou d'aide financière. On parle plutôt de voyage responsable, ou mission, où l'écovolontaire s'engage à apporter son aide bénévolement à une organisation telle qu'une ONG (organisation non gouvernementale), ou une association dans le cadre d'un projet de préservation de l'environnement, ou de valorisation de milieux naturels. Par exemple, les écovolontaires soutiennent les chercheurs et les protecteurs de la nature dans leur travail de préservation de la biodiversité , participent aux programmes de reforestation, de suivi d'espèces menacées, d'éducation à l'environnement ou encore à la gestion d'un centre de soins animalier. Les missions d'écovolontariat durent généralement de 2 à 3 semaines et même plusieurs mois pour des missions longues.

Ces formes de tourisme partagent la même trajectoire autour du point culminant du tourisme

durable, ce dernier se focalise sur trois finalités d'ordre: économique, social et
environnemental pour aboutir à la réalisation: d'un : environnement vivable, d'une société équitable et d'une économie viable, Ils s'appliquent également à toutes les formes de tourisme et à toutes les destinations.

Source : Le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, France1998.

Les trois objectifs du tourisme durable paraissent mieux correspondre à la situation actuelle des communes côtières du pays, et notamment à celle de la commune de Tigzirt, afin de leur limiter les nuisances sur leur environnement, leur assurer un développement de leur économie, et l'équité dans la société, à la seule condition de maitriser ses concepts (par les professionnels) et d'informer les touristes sur leur mise en pratiques et leurs objectifs.

Section III : Les limites et les difficultés du tourisme durable

Les différentes formes de tourisme dites alternatives, intervenant en opposition au tourisme de masse, souvent destructeurs, rencontrent des limites dans leur développement.

En effet elles constituent encore aujourd'hui des niches, et reçoivent un soutien de la part des acteurs internationaux (organismes internationaux, agences gouvernementales, professionnels, Organisations Non Gouvernementales (associations, syndicats de l'industrie touristique) attirant bien souvent un public déjà acquis, pouvant ainsi avoir une image défavorable de la part des pays poursuiveurs (Algérie) le qualifiant alors d'un tourisme d'Elite, réservé à une certaine frange de la société.

Au tourisme durable se heurte cependant aux limites inhérentes aux textes, à la spécificité des instruments d'analyse et à l'absence de réel contrôle, notamment en matière de financement. Si les textes proposent en général une synthèse des principes clefs du développement durable appliquée au tourisme, les acteurs se heurtent le plus souvent aux difficultés de leur mise en oeuvre, De plus, ces textes restent non contraignants.

Les instruments d'analyse du développement durable sont plutôt centrés sur les critères écologiques et insuffisamment sur les systèmes sociaux. Les études sur l'impact socioculturel et économique du tourisme, ainsi que sur les communautés locales d'accueil, sont relativement peu nombreuses en comparaison à celles relatives aux écosystèmes .Car si le faible volume de voyageurs minimise les conséquences sur l'environnement culturel, il ne génère toutefois pas suffisamment d'activité pour avoir un impact économique positif, Si les communes côtières de l'Algérie, Tigzirt par exemple, intègre ce nouveau type de tourisme durable qui limite cet impact économique sur son territoire, il généra vraisemblablement une escapade des touristes vers les pays voisins qui offrent un tourisme « balnéaire et de loisir» de masse.

En l'absence d'un contrôle sur la conformité des pratiques avec les normes proposées, il n'est pas aisé de contrôler les dérives et les effets pervers qui peuvent survenir. C'est le cas dans le domaine des écolabels, où la concurrence entre différents labels, en Europe et ailleurs, composés de normes différentes induit parfois le touriste en erreur.

Aujourd'hui, on assiste à une profusion de labels et d'écolabels proclamés ou autoproclamés, mais, qui doivent se poser plusieurs questions : faut-il nécessairement uniformiser des critères qui ne sont pas forcément aussi pertinents d'un pays à un autre, et qui ne tiennent pas compte des conditions particulières du pays, et de l'avis de ses autochtones ? Ces codes de conduite ne sont pas contrôlés par l'Etat et peuvent donc constituer un artifice.

L'expertise et la formation d'un tourisme durable font embuche en Algérie, ce qui nuit à la capacité pour la conception, et la mise en oeuvre des politiques et des stratégies en faveur d'un tourisme responsable.

La démarche Tourisme Responsable demande des moyens économiques, financiers et techniques draconiens pour sa mise en oeuvre, ainsi que l'application de ses certains nombres de critères et de recommandations, ce qui peut décourager les acteurs algériens concernés, surtout les acteurs privés, tels que: les agences de voyages, les tours opérateurs, les hôtels, les complexes touristiques...etc.

La découverte des sites naturels sauvages et archéologiques menace l'existence de ces territoires, notamment dans le grand sud algérien, sans oublier les implications que les touristes peuvent avoir sur l'économie et la sociologie locales. Le tourisme durable propose une surenchère de destinations exotiques. Cela a un impact élevé en termes de pollution, on peut anéantir tous ses efforts par l'émanation du « CO2 » en s'y rendant en avion ou en voiture.

Et enfin, en raison du degré d'exposition du tourisme durable à la concurrence et du risque de la dégradation de la valeur marchande, le tourisme durable risque d'être réservé à quelques espaces privilégiés (parcs naturels, montagnes, iles...) à quelques consommateurs, et à quelques opérateurs qui s'inscriront dans une stratégie de forte différenciation.

Les processus de certification volontaire européenne « la fleur bleue» par exemple, que le complexe touristique la corne d'Or de la wilaya de Tipaza a eu recours, restent onéreux et coûteux, surtout pour les petits projets, et limitent dans leurs règles la pluralité des expériences.

En Algérie, les projets touristiques qui s'inscrivent dans un développement durable sont encore très peu nombreux. En raison à la fois, des pesanteurs socio-politiques, et de la nécessité d'une forte frappe touristique pour monter ce secteur dans la devanture des scènes, parmi les créneaux les plus porteurs de richesses et de développement nationales, qui emprunte le chemin du management des produits touristiques durables, comme ceux prononcés par le sud algérien.

Alors, Penser long terme demande un effort, c'est une discipline, une règle, que doit se fixer le décideur soucieux de développement durable, et qui demande des moyens financiers et humains considérables pour cet engagement.

Dans le chapitre suivant on présente notre territoire, au cours duquel on a amené des recherches et enquêtes lors da la réalisation de notre thèse.

Chapitre II : Présentation de

Dans ce chapitre on présente la commune de Tigzirt, de la wilaya de Tizi-Ouzou qui, d'une manière générale, partage les mêmes atouts et soucis avec les autres communes côtières du pays.

Section I : Localisation de la commune de Tigzirt :

Le mot Tigzirt signifie en berbére⁸ : « Le bout de terre qu'un laboureur laisse derrière lui en jachère lors du labour », ce nom a été donné aussi à un bout de terre qui sera isolé par les eaux de mer, ce qui a donné lieu à une île.

Le nom de la ville le tire de son îlot ou «Tigzirt N'daxel» (Tigzirt basse), du nom de ce bout de terre qui se situe à quelques centaines de mètres de la rive. Cet îlot d'une superficie de 500 m2 environ, symbolise et distingue cette région, et lui garanti un cachet spécial sur le plan de beauté.

Tigzirt est une daïra qui appartient à la chaine côtière: elle se situe à 38 km au nord de la wilaya de Tizi-Ouzou. Son chef lieu (la ville de Tigzirt) est à mi distance entre la capitale nationale Alger et la métropole régionale Béjaia, soit à 124 km de l'est d'Alger, et 130 km à l'ouest de Béjaia⁹, ce qui fait d'elle l'une des zones les plus stratégiques dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

? A l'est par les communes d'Aghribes et d'Azzefoun dans la daïra d'Azzefoun, ? A l'ouest par la commune de Dellys dans la wilaya de Boumerdés,

? Au sud par la commune de Makouda et Boudjima dans la daïra de Makouda, ? Et au sud-est par la commune de Timizart dans la daïra d'Oueguenoun.

La daïra de Tigzirt s'étend sur une superficie de 166.38 km² et se longe sur une façade maritime de 38 km ; Elle est composée de trois communes à savoir Mizrana,Tigzirt et Iflissen et subdivisée en 58 villages.

Les territoires administratives limitrophes de la commune sont: la commune de Mizrana au nord et au sud ouest, qui se caractérise par son immense couvert forestier atteignant les 80 %

de sa superficie, au nord par la mer méditerranée, au nord est par Iflissen terre de légende et d'histoire berbère, au sud est par Timizart réputée par ses quatre grandes tribus kabyles des Ath Djennad (Aarach), et au sud par Boudjima reconnu par son « rocher des érudits » un site qui abrite des oeuvres peintes d'où le nom de « Azru Imedyazen ».

Ces caractéristiques font de Tigzirt un territoire touristique stratégique, doté de richesses culturelles, archéologiques et historiques qui la singularise.

La commune couvre une superficie de 41,68 km², et se longe sur une façade maritime de 12 km, elle comprend cinq villages:

La carte suivante nous illustre la daïra de Tigzirt , ses trois communes, ainsi que les 67 communes de la wilaya de Tizi-Ouzou et ses 21 daïras.

Section II : L'histoire de la commune de Tigzirt :

Tigzirt est l'antique « Iominium »¹⁰ , et une ville millénaire qui demeure un témoin de plusieurs civilisations qui se sont succédées en Algérie, elle été phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabe, ottomane, française, puis algérienne comme toutes les villes du pays.

La première structure d'occupation romaine à Tigzirt est un casernement fortifié qui date de 147 après J. C¹¹, construit sous l'ordre de l'empereur Antoine le Pieux¹², afin de réprimer les insurrections et les rebellions des Berbères contre l'occupation romaine de l'Afrique du Nord. Une fois la rébellion matée, la paix retrouvée, la ville prospéra et obtint le statut de municipe durant le règne de l'empereur SEPTIME SEVERE¹³ au 3éme siècle après JC, des différents monuments furent érigés tels que ; le temple du Génie, l'enceinte et les thermes.

A la conquête des Vandales, au Ve siècle, la cité antique fut détruite, incendiée, pillée puis abandonnée complètement. Au VIe siècle, les Byzantins ont construit leur cité sur la partie nord de la ville romaine. Parmi les monuments de cette période, la grande basilique chrétienne, le Fort et autres vestiges.

En 2007, des travaux de restauration et de remise en l'état ont été effectués par la direction de la culture de la wilaya de Tizi - Ouzou, suite aux importantes dégradations subies par les différents monuments. Le site archéologique de Tigzirt a été classé parmi les monuments historiques nationaux en 1994.

La ville de Tigzirt était nommée par les romains « Iomnium » a été construite entre 145 et 147 av. J.-C .En effet cette cité antique n'englobe pas uniquement des vestiges de la présence romaine, car bien avant, les Phéniciens avaient installé des comptoirs sur un

¹²Antonin le Pieux né le 19 septembre 86 à Lanuvium, Latium, (est une cité antique latine du Latium, dans les Monts albains, en Italie centrale) et mort en 7 mars 161, est un empereur romain, qui régna de 138 à 161. Par son père Titus AureliusFulvus est un sénateur romain de la fin du I^er siècle (en 89) et son grand-père Titus AureliusFulvus, en 85, il est originaire de Nemausus . Nîmes qui est une commune du sud-est de la France, préfecture dudépartement du Gard en région Languedoc-Roussillon.

¹³Septime Sévère (Lucius Septimius Severus Pertinax) né le 11 avril 145 et mort le 4 février 211, est un empereur romain d'origine romano-africaine, qui règne de 193 à 211. Avec lui commence l'arrivée au pouvoir de provinciaux d'ascendance non romaine et la dynastie des Sévères. Il est le seul empereur né dans la province d'Afrique

littoral long de quarante kilomètres pour y créer un port, avant de tomber sous la coupe de la civilisation Carthaginoise¹⁴.Le port fera ainsi partie des échelles puniques¹⁵que les carthaginois installaient plus-tard le long des côtes¹⁶. « Rusuccuru »¹⁷ en faisait partie pour ses plages à faibles déclivité, adaptées à l'échouage de leurs bateaux¹⁸.

Aux côtés du site du casernement romain situé au centre de l'actuelle ville, d'autres sites sont éparpillés dans plusieurs localités avoisinantes (Iflissen et Tifra). La présence romaine a laissé encore des traces dans la localité de Taksebt dans la commune d'Iflissen (à l'est de la commune de Tigzirt), ainsi qu'à Tala N'chbiha située à quelque trois kilomètres de là. A Sidi Khaled, ce sont des fontaines, datant de la même période, qui sont toujours présentes. A quelques kilomètres de la ville de Tigzirt, Tifra garde encore jalousement des ruines romaines et des transcriptions Libyques¹⁹ et Tifinaghes²⁰ qui témoignent de l'activité des populations berbères.

De longs siècles suivirent la renaissance de l'ancienne Iominium, jusqu'à l'établissement du village fondé en 1888 par les français, dont le nom de TIGZIRT.

¹⁴Est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen, était à l'origine de l'une des plus grandes puissances commerciales et militaires des pays nord africains dans l'Antiquité.

¹⁵ Selon certains historiens les échelles puniques sont des installations côtières à finalité commerciale créées par Carthage.

¹⁹Est un alphabet utilisé par les Amazighes. C'était autrefois un Abjad, un alphabet consonantique, qui disparut depuis l'antiquité, fut conservé uniquement dans la sphère linguistique touarègue (Sahara algérien, malien, libyen et nigérien) jusqu'au début XX^e siècle. Dès lors, il fut ensuite réintroduit par l'académie Amazighe, avant d'être employé au Maroc. Cet alphabet a subi des modifications et des variations depuis son origine jusqu'à nos jours, passant du libyque antique jusqu'aux neotifinaghes utilisés de nos jours.

²⁰Est un ensemble de langues, déclinées en plusieurs dialectes, parlé dans l'Afrique du Nord antique, et dont dériveraient le berbère.

Section III : L'économie de la commune de Tigzirt :

Initialement scindée entre la partie portuaire dévolue à la pêche, et collines ayant l'agriculture comme ressources (à Iflissen), Tigzirt a depuis le XX^e une station balnéaire réputée, fréquentée par la population locale et les étrangers. Le tourisme est le secteur majeur de son économie depuis ces dernières années²¹, tels que le tourisme mémoire (sites archéologiques) tourisme de loisir (animations, parcs) et le tourisme balnéaire (plongée sous-marine, îlot..), mais, elle est confrontée depuis plusieurs années à de problèmes d'infrastructures touristiques, et une récurrente défaillance au niveau da la distribution d'eau courante, comme le souligne Mohamed Azouz²² : «Les infrastructures d'accueil font défaut dans notre commune. Sans négliger l'apport des complexes touristiques à la région, on doit s'orienter vers le développement du tourisme populaire en réalisant des campings et des centres familiaux »23

L'un de ses deux principaux axes de communication vers Tigzirt est la route nationale 24 qui la reliant à sa voisine Dellys, sans négliger d'autres canaux provenant de ses villes limitrophes.

Tigzirt est comme toutes les communes du pays recèle de nombreux atouts historiques, naturelles et culturelles, qui font en elle un pays d'une destination touristique par excellence sur le bassin euro-méditerranéen, elle pourra être une fervente concurrente des destinations internationales qui sont en vogue actuellement, comme la Turquie et l'Espagne, à condition qu'elle soit suffisamment motivée pour se doter de moyens nécessaires à la poursuite de cet objectif.

²³ TAHRAOUI, A. (2014), « Saison estivale : Tigzirt, le bon plan... d'eau» Journal EL-WATAN, publié par el-djazaerss.

Chapitre III : Diagnostic de

Il est vrai que, l'une des entraves qui enclavent la relance du tourisme en Algérie est la carence au niveau de sa capacité d'accueil, qui désole et incite certains algériens à aller séjourner chez nos voisins marocains et tunisiens. En revanche, pour certains c'est « la location chez l'habitant (meuble de tourisme) » qui se révèle une solution « immédiate », pour un agréable séjour durant la haute saison.

Section I : Infrastructures d'accueil:

Selon des statistiques arrêtées au 20 Août 2014, la ville balnéaire de Tigzirt a accueilli près de trois millions d'estivants depuis le début de la saison estivale²⁴, c'est le chiffre le plus élevé de cette période par rapport aux années précédentes²⁵, comme l'on précise au niveau de l'hôtel LES TROIS FRERES en 2006 : « L'année dernière, il n'y avait pas suffisamment d'estivants. Parfois, certaines chambres restent vides pendant plusieurs jours. Pour cette saison, on espère reprendre l'activité grâce à l'amélioration des conditions sécuritaires et de l'état de la ville »²⁶. En outre, selon la Direction du Tourisme et de l'Artisanat de la wilaya de Tizi - Ouzou, un flux de 69. 995. 617 d'estivants a été enregistré, entre juillet et août de l'année 2015 au niveau des huit plages relevant des communes côtières de Tigzirt et d'Azeffoun. Ce nombre de vacanciers sur les plages est en hausse comparativement à la saison estivale de 2014, où la fréquentation de ces deux lieux de villégiature a été estimée à un peu plus de 5 millions d'estivants.

En revanche, Tigzirt semble souffrir encore du manque d'infrastructure d'accueil, comme nous le souligne M. Azouz : «La commune de Tigzirt ne dispose que de quatre hôtels d'une capacité totale de 250 lits. Cela reste bien évidemment insuffisant pour répondre à la forte demande des estivants qui choisissent Tigzirt comme destination pour leurs vacances d'été.»²⁷

L'offre touristique à Tigzirt est donc très peu développée pour répondre à une demande de plus en plus croissante auprès des estivants. Ajoutant à cela le manque d'animation culturelle par rapport aux années précédentes, comme le confirme encore M. Azouz :

²⁴ Entretien avec la Direction du Tourisme et de l'Artisanat de la wilaya de Tizi-Ouzou.

²⁶ MENACER, L. (2006) «Tigzirt enfin prête ». Journal EL-WATAN, publié par Djazaierss. ²⁷Entretien avec le Directeur de l'Office de Tourisme de Tigzirt.

«Hormis quelques soirées artistiques assurées lors du festival arabo-africain de danse folklorique qui a eu lieu du 6 au 10 Août de 2014, et la tenue du Salon de l'artisanat, la ville de Tigzirt n'a pas connu d'autres activités.»²⁸

Paradoxalement, cet ancien cadre du secteur du tourisme nous précise que depuis la fin du Ramadhan de 2014 et même celui de 2015²⁹, il est quasiment impossible de trouver une chambre d'hôtel. Seule solution pour les vacanciers désirant y séjourner est le recours à la location d'un appartement chez des particuliers, qui doit être bien avant le début du rush estival (avant le mois d'Août). Plus de 500 appartements sont loués chaque été pour les familles qui désirent séjourner à Tigzirt l'espace de quelques jours³⁰. Le prix de location varie d'un quartier à un autre, entre 4000 et 7000 DA la nuitée. «La location chez l'habitant connaît un véritable engouement chez les estivants. Près de 40% du parc immobilier de la ville de Tigzirt est loué en Août», explique ce dernier.

Ce manque d'hébergement touristique a fait donc en sorte de développer le commerce d'immobilier « privé » ou « coopératif», par les estivants amoureux de la ville antique d'Iomnium, des chantiers s'étalent à perte de vue le long du littoral de Tigzirt , constituant ainsi des maisons de vacances, et même des « villages de vacances » à Sidi-Khaled.

Le tableau suivant nous illustre la récente évolution d'infrastructure touristique et de restauration dans la commune de Tigzirt :

²⁸TAHRAOUI, A. « Saison estivale : Tigzirt, le bon plan... d'eau », (2014).Journal EL-WATAN, publié par Tifra Tigzirt sur mer (Tansa Tifra)

²⁹ Le ramadhan de 2014 était du 29-06 au 28-07 de la même année, et celui de 2015 était du 18-06 au 17-07 de 2015.

³⁰ TAHRAOUI, A. « Saison estivale : Tigzirt, le bon plan... d'eau », (2004), Journal EL-WATAN, publié par Tifra Tigzirt sur mer (Tansa Tifra).

Tableau 5 : L'évolution d'infrastructure touristique et de restauration dans la commune de

Domaine	Description
Hébergement	Nombre d'établissement	Nombre de lit (ou de couverts pour la restauration)	Classement	Label et lebel thématique	Période d'ouverture (à l'année ou non)
Hôtels	04	250 lits	2 classés 3 étoiles	Non labellisés	Toute l'année
Location saisonnière	Plus de 500 appartements	Plus de 2millions de lits	Non classée	Non labellisée	Pendant l'été
Auberge de jeunesse	Une auberge	90 lits	Non classée	Non labellisée	Non fonctionnelle
Campings et aires naturelles	Pour 14 % des estivants (selon nos statistiques)	Plutôt sauvages qu'organisé	Non classés	Non labellisés	Durant l'été
Résidences secondaires	9 ,3 % des estivants (selon nos statistiques)	Plus de 250 lits	Non classées	Non labélisées	Pendant l'été et durant les vacances du printemps et d'hiver.
Autres aménagements (aires de camping)	Camp de toile à Tassalast	600 familles	Non classés	Non labellisés	Il n'est plus fonctionnel
Restauration	52 restaurants	Plus de 550 couverts	Non classée, sauf les restaurants appartenant aux hôtels étoilés: Mizrana et Les trois frères.	Non labellisée	Durant l'année

Il est vrai qu'il existe une nette amélioration au niveau de la prestation des services au sein des infrastructures touristiques et de restaurations, mais la non labellisation de ces dernières restent non conformes au regard des touristes aux normes nationales ou internationales, pour la protection de l'environnement, et pour la qualité de son service, il est à noter aussi que l'auberge de jeunesse et le camp de toile ont fermés leur rideau depuis les années 90, malgré les efforts déployés auprès de la commune pour améliorer l'accueil et sa qualité.

Il est des ressources naturelles, historiques et culturelles dont se dotent la commune qui sont placés en sa faveur, et d'autres moins mis en valeur peuvent lui être ôté cet avantage concurrentiel, pour faire ressortir ces ressources dont jouit la commune, on va recourir à une étude de l'état des lieux du territoire pour distinguer les ressources mises en valeur des ressources latentes.

Section II : Etat des lieux des ressources touristiques de la commune de Tigzirt :

La réalisation d'un état des lieux des ressources touristiques de Tigzirt est l'analyse et l'étude du degré de mise en valeur de ces dernières par l'offre touristique, il est ainsi essentiel l'introduction d'un tableau schématisant les différentes thématiques de ces ressources d'une manière à faire ressortir leurs degrés de valorisation, Autrement dit, cette section se focalise sur l'étude d'un état des lieux des ressources de la commune sur ses différents plans, qu'ils soient culturels, économiques ou urbains, afin de différencier les ressources mises en valeurs des ressources latentes de la commune, pour trouver un moyen de fortes valorisation et d'attraction qu'on propose dans notre travail comme plan d'action pour un tourisme durable dans le territoire.

Dans le premier thème on traite de l'urbanisme, du patrimoine bâti, et des animations culturelles.

Dans le deuxième thème on aborde le réseau routier, le transport collectif et la signalisation dans la commune, comme suit:

Tableau 6 : L'urbanisme, le patrimoine bâti et les animations culturelles de Tigzirt

Le thème

Le degré de mise en valeur

Développement

Domaine

***

****

*****

Illustration

Architecture et

patrimoine urbain:

La qualité du tissu

- L'urbanisation à Tigzirt est devenue trop encombrante à cause de l'émergence de

urbain

« coopérative », anarchique et même illicites, dans des agglomérations secondaires du type rural de la commune: Tifra, El Kelaa, Cheurfa et El Ezaib, et même dans le chef lieu de la commune, qui est la ville urbaine coloniale de Tigzirt. Elles sont formées par des constructions dispersées sans trame urbaine.

L'expression de

L'identité architecturale qui symbolise l'historique de la région est négligée en

l'identité architecturale

faveur de la quantité des résidences secondaires, sous forme de « coopérative» démuni de touche esthétique implantés le long des voies de communication (ils

restent de même des maisons traditionnelles authentiques de l'ancienne époque,
dans la commune d 'Iflissen , qui témoignent de son histoire à travers les années)Le bâti n'est pas en adéquation totale avec le paysage montagneux, les bâtisses ne sont plus à base de pierre de terre des maisons traditionnelles kabyles, mais sont désormais à partir de brique et de ciment plus moderne et plus spacieuse

Espaces verts

Les espaces verts sont pratiquement inexistants à Tigzirt, à cause du rush bétonnier qui l'envahit, sauf l'existence de la forêt dans la commune deMizrana, qui reste un site touristique exceptionnel

protection et de

valorisation du
patrimoine:

Programmes existants

- L'existence d'un office de gestion et d'exploitation des sites historiques, qui est un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. et qui est placé sous la tutelle du Ministère de la Culture, Il enregistre une vingtaine d'employés pour l'entretient publique, il

applique des mesures de prévention du patrimoine historique tels que; la
restauration du site, l'application d'un désertant chimique pour les herbes et arbrisseau (pour ne pas les déraciner), il mène également à leur valorisation par un prix symbolique pour les visiteurs et touristes. Les principaux monuments du site historique de la commune de Tigzirt sont: le casernement, le temple du génie, la petite église et la grande basilique, ce site se situe au nord de la ville de Tigzirt, sur une superficie d'environ 3 hectares, il occupe un promontoire sur la mer, sur l'ilot et sur le port de pêche et de plaisance, le site actuel ne représente que 20 % de la superficie de l'antique cité Iominium, les 80 % sont enfouis sous la ville de Tigzirt.

Patrimoine bâti: Période préhistorique

- Le site romain de Tigzirt est parmi le patrimoine universel protégé par l'Unesco³¹. Il existe trois témoignages historiques:

- La première structure d'occupation Romaine à Tigzirt est un casernement qui remonte au II siècle après J.C. Ce dernier témoigne d'une période de troubles dans la région située entre VOLUBILIS au Maroc et JIJEL en Algérie

³¹L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (en français ONUESC); en anglais United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, UNESCO est une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies créée le 16 novembre 1945, à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.

- Au IIIe siècle, il a connu une extension pour devenir ce qui était appelé une ville civile, il est de forme rectangulaire, d'environ 16 km de largeur et 30 mètres de longueur, orienté vers l'ouest. Aussi la construction du temple du génie été édifié par un notable de cette cité sur l'emplacement de sa maison, dédié à Dieu GENIO, protecteur de la ville,

- L'occupation Byzantine vit l'agrandissement et l'embellissement de l'ancienne église Romaine transformée en grande Basilique,

- Au IV siècle après J.C. la construction d'une église Chrétienne à l'emplacement de la Basilique actuelle.

- La présence coloniale, de son côté, bien qu'ayant contribué à des recherches par des archéologues, a participé à l'entreprise de destruction. En effet, les Français ont construit la ville récente de Tigzirt sur plus de 80% du site romain. Au beau milieu du casernement, l'armée coloniale a procédé à un terrassement pour en faire un aéroport militaire. Actuellement habitées, les bâtisses représentent une immense richesse historique³²

Un musée local érigé sur le site historique, réalisé sur une base superficielle pour des fouilles archéologiques. Des pièces antiques et d'autres vestiges sont exposés, ainsi que des stèles votives datant de l'ère phénicienne, byzantine, romaine et de la

préhistoire.,des mosaïques antiques romaines et berbères, une statut et des
statuettes de Massinissa, des ustensiles de cuisines berbères et romaines, tels les cruches à base de terre cuite, les jarres de blés et d'huile (akouffi en langue kabyle), il y'a aussi des Mesbahs (des lampes à l'huile), des stèles berbères de croyance païenne et des pièces de monnaies.

³² BOUDJADI Kamel, « Tigzirt retrouve son site romain », Tizi-Ouzou, Expression le 20 - 05 - 2008

Tarif abordable	- - -		Elle s'ouvre le matin :à 8 heures et se ferme à 17 heures Les visites du musée sont parfois guidées Le tarif est abordable (100 DA par pax)
Spécificités culturelles:
Produits régionaux		-	- Dans les magasins on trouve souvent des produits régionaux très prisés par les clients, tels les différents styles de robes kabyles; le style traditionnel, celles d'Iouathiéne,(de la région d'Iouthiéne), et celles moderne, avec ses différents modèles: ensemble traditionnel du 7éme jour de la mariée ,robe blanche kabyle, ensemble brodés à la main (avec ses différents tissus et couleurs) , robes de soirée, robe pantalon brodés....etc, la robe berbère, très portés par les mariés et le burnous.
Spécialités culinaires
Coutumes		-	- Les fêtes religieuses kabyles sont très festoyées, à côté de la fête traditionnelle et ancestrale berbère ,commeTimechret (Laouzaâ) qui célèbre les fêtes religieuses de
			"Taachourth"(le dixième jour du premier an lunaire; Moharrem), "l'mouloud" (la fête de la naissance du prophète Mohamed) et l"Aid ". C'est aussi une occasion pour honorer les saints. Il consiste à sacrifier des bovins, pour permettre à tous les habitants du village à partager le même repas, quelque soit le rang social.
		-	- Un repas traditionnel digne de ce nom, est alors préparé. Il s'agit notamment d'un couscous aux légumes et à la viande rouge. Les femmes du village ont comme
			tache, de rouler le couscous. Elles s'y prennent une semaine durant, avant l'événement. Les hommes de leurs côté, récoltent des dons pour l'achat des boeufs et des légumes. Le lendemain, très tôt le matin, on découpe la viande en parts égales. Enfin, les plus jeunes s'organisent, pour assurer le meilleur service aux convives.
		?	- Il y'a aussi la fête de yennayer, qui célèbre le nouvel an berbère, fêter notamment au niveau national.
Folklore		?	- De tous les arts que la Kabylie a retenus depuis des temps immémoriaux, il en est un qui semble tout particulièrement apprécié et pratiqué: la danse, « ccdeh » accompagnée de ses youyous toniques, et de « ses foulards multicolores; Le premier se place sur la tête, on en met un sur la nuque que l'on tient avec les mains pour danser, sans oublier celui qui se noue autour du bassin au dessus de la Fouta
			(...). La femme kabyle sait jouer avec ses foulards ouverts, fermés, enroulés, elle l'apprivoise pour le dompter au rythme de l'élégance et de l'énergie. Ses couleurs sont généralement, noirs, jaune, et orangé. »33
Personnalités locales		?	- Fatma Mohand AmechtouhTilikete, poétesse, écrivaine et artiste peintre de la kabylie maritime, née au village de Tifra à Tansa, en 1931 et décédée le 19 octobre1013 à Alger.
			Elle est reconnue par son attachement à la tradition Berbère et son engagement pour la modernité, ainsi que le combat de la femme Kabyle en Algérie et en France. Elle est l'auteur de deux livres « Des déracinés» et « Le bout de miel pour elle le fond de puits pour lui» publiés aux éditions SAINT-GERMAIN-DES-PRES en 1985.
			Au début des années 1990 elle a restauré la veille maison de son père à Tifra, Tazzeqa n Mohand Amchtouh, ou elle avait vécu son enfance sise à Tansa -Tifra.
			« Je me souviens dés ma jeune enfance elle venait de France au village de Tansa-

Tifra , elle invitait une troupe de Idebalen et installe une tente de camping au lieu ditTibêirin, elle fait une Waadas³⁴en sacrifiant un taureaux à El-DjamaTifra ,Elle déclamait ses poèmes en portant sa robe Kabyle et un Burnous où elle évoque les problèmes du quotidien, la vie courante, le passé, les souffrances et la joie »35

- Si Mondakli a dwali est l'ami intime ainsi que l'hôte du célèbre poète Si

Mouhand Ou Mhand³⁶, il est décédé en 1954 à l'âge de 115 ans.

Structures d'animation culturelle:

Cinéma

Théâtre Hommage

aux

La salle de cinéma de la ville bien qu'elle est existante elle n'est plus

fonctionnelle, en revanche il existe une salle très moderne (avec ses 3 D) dans le port de plaisence de la ville de Tigzirt.

Manque de salle de théâtre dans la commune

Une stèle commémorative est inaugurée en 2012 au village de Tifra, pour rendre hommage à ses 57 martyrs de la guerre de la libération nationale.

³⁴Une célébration religieuse qui honorer les saints musulmans et qui est liée à des activités festives ou commerciales.

³⁵OUHADDED, M. « La poétesse de Tigzirt tire sa révérence », (2013).Journal LA CITE, publié par TIFRA TIGZIRT SUR MER (Tansa -Tifra).

³⁶Si Mohand Ou Mhand est un poète et philosophe kabyle des Aït Iraten, né entre 1840 à Icheraiouen, près de Larbaâ NathIrathen (en français Fort national), et décédé le 28 décembre 1905 à Ain El Hammam, dans la commune de Michelet. Déraciné et seul, Si Mohand devient un poète errant. Il emprunte à son expérience les thèmes de l'exil, de l'amour de sa terre natale, Les Isefra ( poèmes), ont été publiés sous forme de recueils à plusieurs reprises, notamment par Amar n Said ,Boulifa en1904, Mouloud Feraoun en 1960, Mouloud Mammeri en 1969 (et Larab Mohand Ouramdane au Maroc en 1997). D'autres poèmes de Si Mohand ont été recueillis et publiés à compte d'auteur à Alger en 200 par Younes Adli.

Animations

culturelles et
spécificité:

Foires et salons

Marchés

Exposition

Grandes manifestations sportives

Soirées

Fêtes votives

Il existe des foires en période estivale comme la manifestation commerciale

internationale pendant la deuxième quinzaine du mois d'Aoûtde 2015.

Il existe un marché hebdomadaire (chaque mercredi) à Tigzirt ville, qui offre une variété de produits (légumes, fruits, habillement, ustensiles, moyens de décors...)

Il y'avait une exposition des produit du miel , à l'emplacement des stands

d'exposition des produits territoriaux (de souvenirs) de Tigzirt, pendant une semaine au cours de la journée de préservation et de conservation du patrimoine national (durant la deuxième quinzaine d'Aout) , accompagné d'une conférence réalisée au CFPA de Tigzirt sur la même thématique)

- Tigzirt abrite les championnats nationaux du judo et du beach-volley, ainsi que la 12éme édition de la coupe d'Algérie de la planche à voile pour sa sixième édition en 2006, et organise au championnat régional de la wilaya.

Il existe des soirées d'animation pendant la période estivale et pendant le mois de

ramadan (en 2014 et 2015), des galas et autres spectacles sont animés par la
présence de chanteurs nationaux et étrangers, telle la chanteuse finlandaise STINA,

qui a chanté kabyle pendant l'ouverture de la période estivale de 2015 (Mai et
Juin).

Il existe des fêtes votives au sein des Zaouias, comme celles de Sidi-Boubker à Cheurfa, et Sidi-Khaled dans la commune d'Iflissen.

e thème

Le degré de mise en valeur

Illustration

Domaine

***

****

*****

Explication

Réseau routier

Liaison avec les grands

Réseau routier local : La commune de Tigzirt est desservie par plusieurs routes nationales:

axes

Route nationale 24: (Route de Béjaïa) : La Route nationale 24 (RN24), aussi

appelée Route de Béjaïa, est une route nationale algérienne. Elle
relie Alger à Béjaïa en traversant les deux wilayas de Boumerdès et de Tizi -

Ouzou. Ce fut pendant très longtemps un des axes principaux entre la capitale et l'est du pays et une des routes les plus fréquentées jusqu'à l'ouverture de l'Autoroute Est-Ouest.

Route nationale 71:Elle travers la commune d'Iflissen sur 3 km au sud, et assure la liaison vers les communes de Aghribe et d'Azzefoun.

Route nationale 72:Elle relie le chef lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou au chef lieu de la daïra de Tigzirt, passant par la commune de Makouda.

Réseau routier local

Le Chemin Wilaya 03 : Prend naissance du CW224 de Sidi-Naamane, passe par l'agglomération d'Attouche dans la commune de Makouda, dessert la commune de Mizrana et aboutit à la RN 24 au littoral.

La CW 37 : Reliant la RN 71au niveau d'El -kelaa et la RN72, au niveau de la station d'essence applée « Les chabanes » à Tizi-Ouzou, passant par la commune de Boudjima.

A partir de cette analyse on constate l'existence des ressources mises en valeurs et d'autres négligées.

Section III : Degré de valorisation des ressources de la commune de Tigzirt :

1. Ressources mises en valeur:

Les premières ressources mises en valeur par la commune de Tigzirt, est la préservation de sa valeur identitaire, à savoir ses traditions, ses coutumes, ses idéologies et sa langue kabyle, cela est le fruit de transmission inter- générationnel, et le résultat d'une grande résistance face aux influences qui entouraient la société de par le passé, et qui l'entoure même à présent, par une nouvelle expression faciale plus douces, tels: internet, les masses médias, ajoutant les touristes et visiteurs qui proviennent de différentes cultures et de différents modes de vies sociétal.

Le patrimoine immatériel est également préservé par la célébration des fêtes nationales (la fête du 1^er novembre, 5 juillet...) fêtes religieuses (El-Mouloud, Achoura, les deux Aids...) et les fêtes traditionnelles et votives (Yennayer, Tonticht,ou Waada...etc)

Le patrimoine matériel n'est également pas à l'oubliette, grâce à l'exposition fréquente du trésor de la femme kabyle, comme son habillement (robes berbère et kabyles), ses bijoux et sa poterie, notamment par l'exposition des ustensiles de cuisine antiques datant de l'ère Berbére dans le musée local de Tigzirt.

Ainsi que la valorisation du patrimoine historique par l'Office de Gestion et d'Exploitation des Sites Historiques, qui réalise des fouilles archéologiques au niveau de la daïra de Tigzirt (beaucoup d'entres elles sont récentes, comme la découverte du passoir et des grottes à Tifra)

Les personnalité locales de Tigzirt qui ont su marqué l'histoire, et laisser leurs traces dans la mémoire kabyle et algérienne, sont aussi fièrement valorisés au niveau régional et national, par l'hommage rendu pour eux, comme pour l'oeuvre de la grande dame qui a marqué son époque, et qui a servi la culture ancestrale kabyle et algérienne par sa peinture, sa poésie et ses écritures; Fatma Mohand AmechtouhTilikete , un hommage annuel se déroule à Makouda pour elle (30 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou).

Un hommage est aussi attribué pour Si Mondakli a dwali, l'ami du grand poète kabyle Si Mohand Oumhend, sa maison est ainsi ouverte pour chaque visiteur.

La vie culturelle des Tigzirtois et ses visiteurs ne manquent pas d'animation pendant la période estivale : il existe des foires nationales et internationales pendant l'été.

Des expositions de produits de terroir sont aussi au rendez-vous, comme la fameuse huile d'olive méditerranéenne, et le délicieux miel pur des montagnes de la grande Kabylie.

La réalisation des conférences nationales pour la sensibilisation des citoyens, des touristes et des visiteurs, comme celle qui s'est déroulée pendant la mi-Août de 2015 au Centre de Formation Professionnel de la daïra de Tigzirt, sur la préservation du patrimoine national.

Le soir on assiste à des galas et des festivités internationales à ciel ouvert, notamment avec la présence artistique du chant kabyle par la finlandaise Stina,

Chaque semaine un marché ouvre ses portes dans les auteurs du centre ville de Tigzirt, à ciel ouvert durant toute l'année, qui offre une richesse des produits du terroir (légumes et fruits) avec des variétés importées (habits, moyens de décors...) par des prix concurrentiels.

Des fêtes votives témoignent l'attachement des familles aux traditions et à la religion musulmane.

Pour les animations sportives, Tigzirt anime les championnats nationaux du judo et du beach-volley, ainsi que la 12 éme édition de la coupe d'Algérie de la planche à voile, (pour sa sixième édition était en 2006), et organise un championnat régional de la wilaya,

Des associations culturelles sont omniprésentes dans la daïra, et dans les réseaux sociaux, pour la présentation de la culture kabyle et Amazigh aux assoiffés de savoir et de richesses culturelles nationales.

Des associations de l'environnement s'activent durant l'année et participe à la protection de l'environnement, comme « l'Association Tigzirt Environnement » « Association Djzeera »qui participe à nettoyer les fonds marins, L'association touristique Amnir de TiziOuzou, » l'Association Blanche Algérie »...etc

La population de Tigzirt est selon les statistiques de 2010 est de 12.299 d'habitants, une société jeune, qui partage le sens d'initiative et qui déborde d'énergie.

L'industrie principale de Tigzirt se base sur le commerce et le tourisme, du fait de sa richesse naturelle et patrimoniale matérielles et immatérielle, qui encourage plusieurs types de tourisme: tel le tourisme balnéaire, ou tourisme historique, tourisme de montagne, tourisme religieux, tourisme de santé et l'écotourisme.

Puis vient le rôle de l'immobilier pour constituer la deuxième richesse de la société tigzirtoise.

Tigzirt doit son nom à son ilot dans la langue Amazigh, qui est à 300 mètres de rivage· L'îlot (Tigzirt n'dakhel): se trouve au large face au port, verdoyant de cactus, d'oliviers sauvages et defiguiers de barbarie. Sur l'îlot et tout au tour vit une faune diverses (goélands, mouettes, pigeons et autres animaux marins...).il est d'une forme triangulaire, composée de deux parties: la partie nord est la roche brute d'environ 3 mètres, et la partie sud est composée de rochers couverts de terre, recouvert de végétation à l'état rabougrie: au milieu de ces deux partie, se trouve un bassin d'une profondeur moyenne de 2 mètres. On peut le regagner à la nage (250 mètres de nage) ou en barque. De là, on a une vue générale de la ville de Tigzirt.

Le port de Tigzirt a été édifié en 1900 avec une modeste rallonge au cours des années 1950. Il permet aux amateurs de pêche d'abriter leurs matériels.

La presqu'île est un prolongement de la terre sur environ 50 mètres de la mer, elle se trouve à l'extrémité ouest de la grande plage, constitue la partie est du port, elle régule le vent de sorte à ce que l'une des plages (d'Est ou d'Ouest) soit toujours protégée des vagues.

Tigzirt a trois plages de12 Km de côte, dotées chacune d'elle de projets d'aménagements en voie de finitions.

Tigzirt se dote aussi de deux forêts « Ait Djenad » et « Mizrana », de terres agricoles, et de montagnes, dont Tslata qui fait 800 mètres de hauteur.

Elle a deux routes nationales: RN24 et RN 71, d'un chemin de wilaya, de trois routes communales, ainsi que de plusieurs autres chemins et pistes agricoles.

A côté de son site de ruines romaines, des rivières qui se déversent sur la mer de Feraoun et de Tassalast, et de quatre principales agglomérations avec le chef lieu de wilaya.

Le transport vers Tigzirt est disponible sept jour sur sept notamment en période estivale, il est assuré par des minis bus, et des taxis.

2- Ressources latentes (potentielle):

Il est vrai que Tigzirt a des ressources très exploitées et valorisées, ce qui fait sa singularité par rapport aux communes côtières nationales. Cependant, elle a aussi beaucoup

d'autres ressources latentes (non valorisées) qu'il faut ressusciter et redonner vie et attractivité.

Aux années 70 et 80, le tissu urbain de Tigzirt gardait encore cette image des anciens villages kabyles, qui laissaient pénétrer généreusement le regard des visiteurs vers la verdure de ses montagnes, l'immensité de ses plages, et l'originalité de ses anciennes bâtisses, mais aujourd'hui, et depuis ces dernières années, le tissu urbain est de plus en plus faussé, en faveur d'une construction le plus souvent illicite, et de masse , constituant ainsi des villages de tourisme anarchiques, enlaidissant catastrophiquement le décors naturel de la commune.

Il est à noter aussi que l'irrigation d'une salle d'exposition sur les sites historiques de la ville, valorise mieux ce lieu, si elle était plus vaste, entourées des travaux d'artisanats, et dotée de guides chevronnés dans la ville et les villages de Tigzirt, pour permettre au visiteur ou touristes de connaitre d'avantage les lieux et leurs parcours historiques.

Des soirées de musiques se font le soir durant l'été par des jeunes personnes, mais la variété des offres n'est pas encore dans le répertoire des spectateurs, qu'il faut les adapter aux activités instructives ludiques, comme le théâtre, le sport, les compétitions des jeux d'échecs ...etc

Le transport assurant les navettes Tizi-ouzou-Tigzirt est fonctionnel en été que jusqu'à 20 heures du soir! Ainsi la ville de Tigzirt ferme ses rideaux dans la même heure, ce qui remet en cause l'animation d'une ville touristique balnéaire.

Le manque d'espaces verts en ville, d'espaces réservés au parking, et d'infrastructures d'hébergements, est un point difficultueux à revoir par les responsables concernés, ainsi que le problème des eaux qui desservent dans les plages, et le manque de Centre d'Enfouissement Technique constituent de véritables anomalies pour Tigzirt.

Le manque de Signalisation des lieux publics, de tableaux ou bornes d'information, de plans de ville, et de cartes touristiques, laisse le touriste ou le visiteur dans une réaction perplexe, et désavantage ainsi la réputation du territoire.

L'existence des avantages et de mauvaises cartes qui jouent à l'encontre des territoires est une situation qui ne relève pas de l'anormal, mais qui doit faire appel à une étude consciencieuse auprès des collectivités territoriales pour fidéliser ses touristes- clients.

Dans le chapitre suivant on traite de la demande touristique dans la commune de Tigzirt, et le degrés de satisfaction des touristes et visiteurs sur l'environnement de la commune, ainsi que le taux d'implication des acteurs locaux pour répondre à cette satisfaction, et cela à partir d'un ensemble d'enquêtes menées sur le terrain auprès des clients, afin de proposer une offre adéquate à leur demande, qui aura moins de nuisance sur l' environnement du territoire d'accueil.

Chapitre IV : Diagnostic de la

Le diagnostic touristique se fait à partir d'une présence sur les lieux pour une analyse du territoire de la commune, trois enquêtes sont alors destinées aux estivants, aux territoriales, et aux organisations touristiques de la commune.

Section I: Evaluation de la demande touristique dans la commune de Tigzirt:

L'analyse des questionnaires des estivants a pour but l'évaluation de la demande touristique des touristes et visiteurs, pour proposer une correspondance de l'offre à la demande d'un ou de deux types de tourisme.

L'identification de nos estivants est présentée dans les figuratifs suivants : Figure 3 : Identification des estivants

Le pourcentage présenté dans les figuratifs nous informe que l'agent féminin a répondu à 62,3 % du questionnaire par rapport à 37,7 % de l'agent masculin. Et c'est la famille qui prend la première position dans ces questionnaires, puis les personnes individuelles, ensuite les groupes d'amis, tous venus de différentes communes au niveau de Tizi-Ouzou, et même des communes hors wilaya, sans oublier les natifs de Tigzirt.

Le tableau suivant présente les communes d'origines de nos estivants et touristes interrogés

La majorité des estivants sont des adultes qui ont entre 30 et 45 ans, puis les moins jeunes de 26 à 30 ans, ensuite ceux de 18 à 26 ans (la génération Y), ensuite de 45 ans à 65 ans, pour terminer avec le troisième âge de 65 ans et plus.

La grande partie des estivants sont des fonctionnaires, ensuite des étudiants, des indépendants et des employés dans la troisième position, puis les autres fonctions (femme au foyer par exemple) avant les retraités en dernière position.

Les activités de baignade représentent 79,2% des estivants, puis les attractivités portuaires, pour les loisirs et les divertissements, les sites archéologiques sont aussi très convoités par les visiteurs, la visite de l'ilot est aussi proposée dans le port qui est à 32.1 % ensuite les visites familiales, les grottes et la pêche, qui intéressent que respectivement 13,2% et 11,3% des touristes et visiteurs de Tigzirt.

Le premier hébergement du touriste de Tigzirt est chez la famille, puis dans les meubles de tourisme , ensuite viennent d'autres résidences qui prennent une position moins importantes que les deux premières, vue qu'à Tigzirt elles sont destinées aux jeunes personnes, et non pas aux familles, comme le camping qui est en troisième position, en outre la deuxième résidence et les hôtels attirent moins les touristes . Le figuratif suivant nous illustre et nous classe avec précision les lieux d'hébergement des touristes par ordre de priorité des clients.

Les estivants choisissent Tigzirt comme leur espace de vacances par rapport aux autres espaces, est pour d'innombrables raisons:

50.9 % des estivants disent avoir choisi Tigzirt en raison de sa distance approchée par rapport aux autres lieux marins, ( Azzefoun par exemple), la situation de Tigzirt est la deuxième raison de sa fréquentation, par rapport à sa population tigzirtoise kabyle, reconnue pour son ouverture d'esprit et sa modestie, le climat est la troisième raison des estivants, qui est un climat marin ; une ressource très recherchée en été, les plages est l'une des principales raisons de sa touristicitée qui prend 35.8 % des estivants, classé en quatrième position , son port de loisir est la cinquième position pour 32.1 % des estivants, son environnement à 26.4 % ,ses vestiges historiques et ses grottes promettent des moments inoubliables pour les aventuriers, les professionnels et les amateurs d'archéologie qui sont respectivement à 15.1 % et 7.5 % des touristes.

75.5 % des estivants se disent sensibles à la situation environnementale de Tigzirt, ils

rejet de leurs déchets dans des bacs réservés à ça, 18.9 % d'entre eux se disent les rajouter

aux déchets ménagers (par le manque de bacs dans les plages), et 3.8 % se les laisser dans les plages et les rues.

Figure 5 : La réaction des estivants face à la qualité de l'environnement

66 % des estivants se disent qu'ils ne sont pas satisfaits de la situation environnementale de Tigzirt, à cause du rejet des déchets solides en ville. Le tableau ci-dessous nous illustre le pourcentage des réponses:

Tableau 15 : La cause majeure de la pollution de la commune, selon les estivants

La cause de la pollution réside essentiellement dans les déchets solides (parfois même en pleine journée !) la poussière des chantiers déplait aussi aux visiteurs, ainsi que le rejet de CO2 des véhicules qui participe à la propagation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, notamment pendant les visites de masse en été. Les résidents et estivants se plaignent du manque de propreté dans la commune.

62.3 % des estivants reprochent à la commune de Tigzirt de ne pas fournir assez d'effort pour préserver l'environnement. Le problème selon eux est dû aux manques d'intérêt auprès des collectivités locales de la commune, ce qui a donné pour résultat:

Des eaux usées déversent dans les plages, un manque de sanitaire dans les lieux publics, un manque de bacs à poubelles, un manque de décharge qui répondent aux normes environnementales, des constructions illicites aux bords des plages, manque de propreté...etc.

Cependant, la majorité des touristes et estivants (62.3 %) se sentent responsables de la préservation de l'environnement de la commune.

Il est vrai que, les estivants ne sont pas satisfaits de la qualité environnementale de leur espace de séjour, à cause d'une négligence au niveau de sa gestion, mais ils se sentent tout de même responsables, conscients de leurs habilités à protéger ou à polluer leur environnement, afin d'assurer sa pérennité ou à l'inverse sa destruction

D'après ce constat, on peut conclure que les estivants demandent une offre touristique améliorée au niveau d'entretien et d'accueil, centrée sur le balnéaire, les loisirs, les sites archéologiques, et les montagnes (en randonnés), avec plus de considération pour l'environnement. Autrement dit, les touristes demandent la maitrise de la notion de durabilité environnementale au cours de leurs séjours, la demande se porte essentiellement sur un type de tourisme particulier, qui est le tourisme durable.

Il est vrai que le balnéaire est un élément primordiale du choisi de la commune de Tigzirt par rapport à ses sites historiques, ses forêts et ses montagnes, favorisant dans ce cas le tourisme de masse. Mais, en controverse 62.3 % de ces vacanciers se déclarent attentifs au respect de l'environnement, et se voient responsables par leurs gestes et actes sur la qualité de cet environnement , et 66% de ces vacanciers se disent aussi qu'ils ne sont pas satisfaits de la situation environnementale de Tigzirt, ce qui est pour constat que l'offre des produits touristiques durables n'est pas loin d'être rebutée par les vacanciers, au contraire, elle sera très demandée, dés que l'offre sur ces produits durables inclura les moyens adéquats en leurs fonctions, comme ceux d'infrastructures et de loisir cités plus loin.

Section II : Evaluation de l'environnement concurrentiel de la commune de Tigzirt :

La façade littorale de Tizi-Ouzou est de 85 kilomètres de côtes, soit 7% de toute la côte algérienne qui fait 1622 kilomètres³⁷. Tizi-ouzou couvre donc cinq communes côtières qui sont :Tigzirt , Mizrana, Iflissen,Azzefoun et Ait chaffa. Avec une superficie totale de 372.3 km^2, dont 103.33 km² constitue le domaine littoral de la wilaya.

Le littoral de Tizi-Ouzou est limité à l'Ouest par la Wilaya de Boumerdes (Oued Tazibt), et à l'Est : par la Wilaya de Béjaia (lieu ditIghzer Massen)

La wilaya de Tizi- Ouzou à deux villes côtières: Tigzirt (41,68 km ²) et Azeffoun (127,3 km²). qui partagent une morphologie variée, composée de falaises, de côtes rocheuses, forêts, caps, dunes et de plages, ce qui donnent naissance à divers écosystèmes (mer, embochures, cours d'eau, forêts et montagnes), Cette morphologie donne également à la wilaya des potentialités paysagères exceptionnelles favorisant des visiteurs et des vacanciers, venus partout dans le pays, notamment durant la saison estivale, ajoutant à cela son historique tracé par les différentes ruines qui en témoignent,

Tigzirt est aussi reconnu par son ardente lutte pour l'indépendance nationale, au moment de la colonisation française, débutée officiellement le 1^er novembre 1954. Ces ressources jouent en sa faveur quand à sa place dans le marché concurrentiel des territoires, tenant tète ainsi aux communes côtières du pays, celles qui ne partagent pas un grand écart de superficie, telles les communes de Tichy de Béjaia, de Mostaganem, de Boumerdes, de Djinet, de Ténes ...etc

Le territoire touristique de Tigzirt est aussi concurrencé par sa voisine Azzefoun, qui a décroché la 3éme place du concours «l'Eco label bleu 2015», talonnant, sur 39 infrastructures portuaires en lice à l'échelle nationale, derrière les ports d'Arzew et d'Oran³⁸, ce label écologique est attribué au terme d'un concours d'évaluation des infrastructures portuaires nationales aux plans de l'organisation, de l'hygiène et de la gestion, lancé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qu'il représente en coordination avec la Communauté européenne.

Azzefoun est aussi reconnue par ses nombreux héros et artistes à l'échelle nationale et même à l'international.

Tigzirt est aussi concurrencée par la commune de Delly, une ville côtière de la grande Kabylie de la wilaya de Boumerdés (situé à 50 km de la ville de Boumerdés) , une

³⁸ Le courrier d'Algérie, l'information au quotidien, « Tizi-Ouzou: le port d'Azzefoun classé troisième à l'échelle nationale »

ville qui n'adopte pas le tourisme de masse, donc qui subit moins de pollution sur la côte et la mer, c'est aussi une ville qui recèle de beaucoup de potentialités qui font en elle une destination de plusieurs types de tourisme, à savoir le balnéaire, l'écotourisme, l'agritourisme ( reconnue par sa viticulture, et sa forte production pour le raisin de table au niveau national, de environ 40 à 45% de la production nationale), le tourisme culturel et mémoire par son célèbre quartier de « la Casbah », classé patrimoine mondial, qui reflète clairement le brassage des civilisations qui se sont succédées en elle, avec ses styles urbanistiques, fondée en 1068, serait la plus ancienne des villes algériennes.

En outre, pour que Tigzirt arrive à sortir toutes ses cartes sur le plan tourisme, il lui faut se doter d'infrastructures et d'espace de loisirs adéquats, comme elle doit aussi se remédier à ses problèmes de pollution en faisant appel à des plans stratégiques efficaces pour un tourisme durable, qui est contrairement au tourisme de masse, un type de tourisme qui protège l'environnement du territoire concerné.

En conséquence, le tourisme durable s'avère une solution au problème de tourisme de masse, généralement excessif, affolant et stressant.

Section III : Implication des Organisations Touristiques:

Dans cette partie analytique, il est à connaitre les démarches « éco-gestes » ou « éco-responsable » utilisées par les hôteliers et restaurateurs de la commune de Tigzirt, pour améliorer la qualité de leur offre.

80 % du questionnaire été traité par des restaurateurs, et 20% par des hôteliers, répartis comme suit:

80 % des organisations touristiques, se disent que la qualité de leur offre, et leur nombre actuel dans la commune satisfont à la demande des consommateurs, (pas de manque d'infrastructure, et de qualité au niveau des hébergements et des restaurations)

Mais tous ces offreurs (les 100 %) trouvent des obstacles qui les freinent dans leurs activités, comme:

L'absence d'eau potable, de gaz de ville, le manque d'éclairage publique, le problème de stationnement des véhicules par le manque de parking, la collecte des

déchets n'est pas quotidienne, le problème d'assainissement des eaux usées , le
manque de fluidité de la RN 24, les routes de la ville sont étroites et dégradées, Les diners, les spectacles ,et les soirées sont interdits par les autorités. Les brasseries et pizzerias sont

fermées, faute d'autorisation au niveau la Direction de la Réglementation et de
l'Administration Générale (DRAG), et réduction du personnel du à cette Interdiction, l'hôtel LE NUMIDE souffre, par exemple, de la d'éversion devant son hôtel des ordures et déchets des sanitaires de la pompe à essence, sans intervention des autorités,

Arrêter en urgence les constructions illicites qui dénaturent le paysage, d'entretenir les routes, réaliser un Centre d'Enfouissement Technique (CET), créer une brigade de contrôle et de surveillance de l'environnement, redoubler les efforts de collecte des déchets, limiter les commerces informels...etc

Figure 6 : L'application des éco- gestes pour protéger l'environnement

qui participent et encouragent à la protection de l'environnement, telles que au nettoyage de la route nationale 24 (hôtel LE NUMIDE), le recyclage des réalisation de fosses Septiques, le respect des horaires du rejet des déchets MIZRANA) etc.

Il est alors à constater, que malgré les actions fournis par les organisations touristiques au sujet de la pérennité et de la durabilité de leurs produits, ils souffrent tout de même d'une carence envers la protection de l'environnement, par le manque de moyens, de stratégies pertinentes, et d'efforts adéquats pour une protection optimale de l'environnement de Tigzirt.

Section VI : Implication et coordination des collectivités territoriales sur l'environnement et le tourisme :

Après avoir assisté aux différents avis et points de vue des collectivités territoriales, nous adoptons leurs réponses à l'analyse de l'offre actuelle et éventuelles pour les touristes et visiteurs de Tigzirt, ainsi que les entraves que les collectivités ou acteurs rencontrent au cours de l'année, et particulièrement en période estivale.

Le tableau suivant est pour l'identification des acteurs interrogés. Tableau19 : Les collectivités territoriales

Le Maire de Tigzirt	7.1	%
Les Elus de Tigzirt	31,4	%
Le Directeur de tourisme de la wilaya de Tizi-Ouzou	7,1	%
L'Office de tourisme de Tigzirt	7,1	%
Les 8 Autres:	57,1	%
-Le Chef de daïra de Tigzirt
-L'Office de Gestion et d'Exploitation des Sites Historiques
-Organisme Commissariat National du Littoral (CNL)
-La Direction de la Conservation des Forêts de la Commune de Tigzirt
-Le Centre de Formation Professionnel de Tigzirt (CFPA)
-L'Association des sports et activités subaquatiques
"Djzeera"
-Le Directeur de l'Environnement de la wilaya de Tizi-
Ouzou
-L'Association de l'Environnement

Il y'a eu recours dans notre enquête à interroger les collectivités territoriales de la wilaya de Tizi-Ouzou avec celles de la commune de Tigzirt.

Le pourcentage de l'offre touristique par les acteurs participants est comme suit:

L'offre touristique selon les collectivités territoriales de Tigzirt est à 100 % centré sur le balnéaire et le port de loisir, puis sur les sites historiques pour 71,4 %,

ensuite les montagnes à 21, 4%, pour finir avec les grottes (à Cheurfa) à 0%, en dernière position.

78.6 % de la demande actuelle des touristes, selon les collectivités locales, se porte sur les infrastructures d'hébergement et de loisir, contre 21,4 % qui est sur les produits touristiques durables.

Les produits touristiques durables qui seront éventuellement en oeuvre, lors d'une forte demande ou d'une entière modification stratégique, seront comme suit:

Tableau 20 : les produits touristiques durables proposés par les collectivités locales

Les produits touristiques durables que les collectivités voient établir à Tigzirt sont sur: l'éco tourisme en première position, ensuite le tourisme solidaire (ou participatif) et l'écogite, puis le cyclotourisme en troisième proposition, et enfin l'agritourisme et les autres types de tourisme.

Le constat qu'on peut enlever à partir de ces réponses est que, le manque d'offre de produit touristique durable est le résultat d'une absence de leur demande, parce qu'ils sont très peu connus par la majorité des estivants et touristes, cependant la demande reste encore classique, basée sur les infrastructures hôtelières et le balnéaire.

Section V : Principaux scénarii envisageables pour développer le tourisme durable à Tigzirt :

La présente section fait une proposition de quelques scénarii de développement possible du tourisme dans la commune de Tigzirt :

Conclusion générale

L'Algérie, le pays d'histoire, de tradition, de culture et de générosité, a la chance de réunir sous son ciel autant de strates de sites touristiques , que d'espaces vierges encore méconnus du grand public. On trouve réuni dans un même espace des sites archéologiques de grande beauté intégrés dans l'environnement naturel, le pays est jalonné d'Est en Ouest et du Nord au Sud de repères civilisationnels nombreux et diversifiés.

Cette préservation de l'environnement et le développement des parcs protégés en font l'un des rares paysages, où l'on peut encore méditer dans les allées d'antiques villes romaines, véritable musée à l'air libre.

Le Tassili, un musée à ciel ouvert de l'époque néolithique, avec ces 15.000 ouvrages artistiques, le témoignage des civilisations passées et perdues, une ville de pierre et de mystère; LA Cité De SEFAR dans la wilaya d'Illizi est le premier site mondial de par la quantité des gravures et peintures rupestres réalisées à la pointe de silex par l'homme de l'époque, ces célèbres oeuvres témoignent des premières civilisations humaines pastorales à avoir habité le Tassili des Ajers, qui fut alors verdoyant, classé depuis 1982 patrimoine mondiale par l'Unesco, et réserve de l'homme et de la biosphère depuis 1986.

Les contreforts de Beni Snous prés de Tlemcen à l'ouest, du Chenoua au centre, de la kabylie ou des Aurés, sont demeurés des remparts naturels pour une des plus anciennes civilisations du Maghreb, la façade maritime algérienne a ancré le pays dans la civilisation méditerranéenne, riche de ses vestiges, ses mythes et ses légendes, les régions balnéaires offrent encore cette chance de cohabiter avec l'Histoire, exposées à l'air libre dans des sites archéologiques intégrés naturellement dans le paysage; tombes puniques, ruines romaines, casbahs andalouses, forts ottomans, mausolées de saint marins, patrons de gens de mer, se côtoient en une belle mosaïque marine.

Telle fut l'élégance de notre Algérie, un pays qui a été pour longtemps la cible des colonisateurs, et le rêve de tout Artiste.

L'Algérie est en train de se reconstituer une clientèle touristique attirée par la beauté des sites historiques, offrant ainsi une diversité touristiques; tourisme culturel, tourisme balnéaire, écotourisme ...etc., mais ses impacts socioculturels, et ses enjeux sur l'environnement sont à prendre en mains, d'autant plus que ses contrecoups en période estivale sont plus

dévastateurs : L'érosion culturelle, le stress social, la détérioration de la situation sociale, la disparition des sites archéologiques, des biosphères endémiques ...etc.

Le tourisme durable ,bien qu'il a ses propres limites, reste tout de même la seule solution alternative au massacre du tourisme de masse, c'est un type de tourisme qui est encore en Algérie dans son aube, dans son berceau, les acteurs concernés n'offrent pas dans leurs brochures ces nouvelles formules de « voyager autrement », hormis quelques échos de par et d'autres, de quelques actes de labellisation nationale du : Plan Qualité Tourisme, ou Fleur Européenne, une agréable preuve de reconnaissance et de persévérance devant un sentier qui semble encore long à emprunter, et devant un consommateur qui semble encore attaché aux offres classiques du tourisme de masse; vers l'Espagne, la Turquie ou le Maroc, ou bien encore dans les différentes communes côtières, dont les plages restent l'espace favori de 90% des algériens en période estivale, malgré la coexistence d'autres richesses prenantes dans chaque commune balnéaire du pays.

En effet , pour appliquer le tourisme durable en Algérie, il faut apprêter le citoyen algérien pour recevoir ce tourisme responsable dans son mental et ses gestes , et cela ne se passe que par l'information, l'acquisition et l'adaptation de ces nouveaux modes de consommation éco-responsables, afin qu'il participe volontairement à la protection de l'environnement, et à la participation à l'introduction de ce type de tourisme, non sur la placette d'un tourisme de masse, chose qui n'est pas encore favorable pour le tourisme balnéaire en Algérie, à cause de l'assimilation encore classique des vacances d'été au balnéaire, mais en faisant amplement en sorte de participer à réduire ses méfaits sur la société, l'environnement et l'économie du pays.

L'objectif de ce type de tourisme est pour « alléger» le nombre de touristes dans les côtes balnéaires, après avoir procéder vigoureusement à des études de capacité de charge environnementale, socioculturelle et économique du territoire donné, pour limiter les violents événements naturels , et les discriminations sociales et économiques.

En outre, la longévité de ce type de tourisme dépend du touriste lui même, et de sa volonté à préserver son environnement pour ses descendants, car un vrai « touriste responsable» est conscient qu'il doit limiter ses trajets en utilisant sur place les moyens de transport en commun ,et les modes de déplacements les plus respectueux de l'environnement (marche à pied, vélo) ,ainsi que limiter au maximum les types de tourisme qui consistent à prendre

quelques jours pour aller au bout du monde dans un endroit paradisiaque, sans tenir compte de l'impact de ce type de voyage sur les lieux en question.

En bref, le grand défi du tourisme durable se trouve entre les mains du touriste lui-même, Voyager Responsable, passe aussi par des éco- gestes dans le quotidien du voyageur, pour minimiser les impacts sur l'environnement et sur sa santé.

Annexe: 1- Questionnaire adressé aux estivants

Dans le cadre de notre Thèse de Master « Tourisme », nous menons une enquête auprès des estivants ayant choisi la station balnéaire de TIGZIRT pour leurs vacances d'été, afin d'évaluer leur degré de sensibilité à la protection de l'environnement de la commune. Le questionnaire est totalement anonyme et destiné exclusivement à notre recherche.

O De 18 à 26 ans O De 26 à 30 ans O De 30 à 45 ans O De 45 à 65 ans O De 65 ans et plus

-Sensibilité des estivants à l'environnement /Développement Durable -Au moment de votre départ après une journée à la mer vous:

O Les jeter dans les lieux réservés à ça (les corbeilles à ordures) O Les jeter dans la rue

-Quand vous trouvez des bouteilles ou des sachets en plastique au moment de votre baignade ou de

-Pensez vous que les agents indépendants des plages de TIGZIRT participent efficacement à instaurer de l'organisation dans les plages et à les nettoyer?

Qualité de l'environnement dans la commune de TIGZIRT -Tigzirt est-elle propre selon vous?

-Quelle est la cause majeure de la pollution dans la commune? O Rejets des voitures

O Rejets des déchets solides (plastique, bouteilles, verres...) O Poussière des chantiers en cours

-Selon vous la commune de TIGZIRT fournit-elle assez d'effort pour préserver l'environnement?

-Quelles sont les insuffisances en matière de protection de l'environnement de la commune?

-Que doivent faire les autorités locales pour mieux préserver l'environnement de la commune?

Implication des estivants dans la préservation de l'environnement de la commune -Etes-vous responsable et impliqué à la préservation de l'environnement de TIGZIRT?

-Est ce que vous alertez les autorités locales sur la situation de l'environnement de la commune?

-Êtes-vous prêt à payer une taxe environnementale au profit de la commune pour mieux préserver l'environnement?

Annexe: 2-Questionnaire adressées aux Organisations Touristiques

Dans le cadre de notre Thèse de Master « Tourisme », nous menons une enquête auprès des Organisations Touristiques (Hôtelier et Restaurateur) et des autorités locales (élus, maires, directeur de patrimoine...etc.) pour nous permettre d'élargir nos informations sur l'actuelle et l'éventuelle offres touristiques de Tigzirt, Le questionnaire est destiné exclusivement à notre recherche.

Annexe : 3-Questionnaire adressé aux acteurs locaux

-Quelles sont les actions à mener selon vous, pour protéger l'environnement de la commune, surtout pendant la période estivale?

-Donner quelques perspectives et pistes de réflexion pour améliorer l'environnement et favoriser un tourisme durable (qui protègent durablement; l'environnement, les sites, le balnéaire, les forets...) et non un tourisme de masse (qui les détruit).

Annexe 4 : Le port de Tigzirt

Annexe 5 :L'ilot de Tigzirt

Annexe 6 :L'ilot et la presque ile, vue panoramique

Annexe 8 La petite église

Annexe 9 : La grande basilique

Tableau 4 : Restauration, activités et souvenirs : privilégié le « petit» et le « local» 15

Tableau 5 : L'évaluation d'infrastructures touristiques et de restauration dans la commune

Tableau 6 : La culture, le patrimoine bâti, et les animations culturelles de Tigzirt .32

Tableau 15 : La cause majeure de la pollution de la commune de Tigzirt selon les

Tableau 20 : Les produits touristiques durables proposés par les collectivités locales .65

Bibliographie:

1-RSM Communication, Algérie Panorama, 2 rue Ismail Kerrar, BD. Che Guevara, Alger.

2-Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'environnement et du tourisme, Manuel du Plan Qualité Tourisme Algérie»