Section 2 : Le renforcement de la politique
nationale pour la protection et l'assistance aux réfugiés.
Il est évident que les solutions durables
constituent les voies et les moyens les plus idéales pour la
résolution des problèmes des refugiés, l'analyse des
différents problèmes liés à la gestion des
refugiés en république de Djibouti exigent le renforcement de la
politique nationale en matière de protection et d'assistance des
refugiés.
Cependant, la promotion au plan international,
régional et au niveau de chaque nations d'une réelle politique de
développement économique, de solidarité et de prise dans
le monde demeure une nécessité pour prévenir les
problèmes des refugiés. En ce sens, il sera abordé dans le
premier paragraphe (1) la politique nationale de protection et
d'assistance aux refugiés, dans le deuxième paragraphe
(2) la prévention des conflits, promotion du
développement et le renforcement de l'élan de
solidarité.
Paragraphe 1 : La politique nationale de protection
et l'assistance de réfugiés
L'analyse des différents problèmes des
refugiés à Djibouti implique un renforcement de la politique
nationale de protection et d'assistance aux refugiés. La politique
nationale passe par un renforcement en moyens structures, et une
amélioration le cadre d'exécution des actions de protection et
d'assistance à travers quelques mesures. Pour mettre en exergue ce
nouveau « new deal », nous allons brosser dans le
paragraphe (A) les mesures nouvelles, puis dans le paragraphe
(B) le renforcement de la capacité des institutions
opérationnelles.
A.Les mesures nouvelles
Devant l'afflux massif des réfugiés en
république de Djibouti, il est souvent constaté qu'il y a une
précipitation autour de l'accueil de ces refugies, car l'Etat n'a pas
prit en amont les précautions nécessaires pour répondre
aux besoins des refugies.
Il est opportun de mettre en place des structures
d'urgence aux refugies au niveau des ministères qui peuvent être
mobilisés rapidement dès le déclenchement des
événements.
Cette mobilisation se fera en étroite
collaboration avec le HCR et autres ONG. Aussi, la redynamisation des
structures de coordination gouvernementale s'impose pour les actions
d'urgence.
Par ailleurs, il serait souhaitable d'identifier de part
et d'autre des frontières Djiboutiennes les couloirs d'acheminement de
personnes en cas d'afflux massif des refugiés, vu l'impact de ces
mouvements sur l'environnement.
L'indentification des sites cibles de regroupement dans
les zones frontalières sera également très utile pour
éviter les dysfonctionnements qui obligent les ONG à orienter les
refugiés dans les postes de police, les mairies ou les écoles.
Dans cet ordre d'idée, le gouvernement Djiboutien
peut signer des accords préalables avec les gouvernements de pays
limitrophes en vue de faciliter ou vulgariser la politique de
réinstallation ou rapatriement volontaire. Le pays hôte doit
s'impliquer davantage dans le suivi de la gestion des refugiés pour
permettre au HCR d'assumer pleinement ses missions traditionnelles :
surveiller la bonne application des conventions sur la protection et
l'assistance aux réfugiés.
Le gouvernement Djiboutien a le droit et le devoir de
sensibiliser les populations sur la question de protection et d'assistance aux
refugiés. Ce processus va accroitre de facto l'humanisme et
l'hospitalité envers les refugiés démunis.
L'ONARS doit mettre l'accent sur les travaux en cours et
surtout améliorer les distributions de l'eau potable dans le camp D'ALI
ADDE pour les refugiés vivant dans cette localité.
Le HCR et ses partenaires locaux doivent sensibiliser les
refugiés sur leurs droits et les obligations pour qu'ils puissent
s'imprégner davantage sur les grands principes fondamentaux et la
plupart du temps ils commettent des infractions pénale par
méconnaissance.
Le HCR et les ONG doivent organiser des séminaires
sur les droits civiques au profit des refugiés dont ils ont la charge et
l'Etat hôte doit apporter son soutien aux différents acteurs
oeuvrant pour promouvoir ce processus.
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