3.2. Prétraitements des images satellites
Les prétraitements d'images ont pour but d'augmenter la
lisibilité des données et de faciliter leur interprétation
et une meilleure extraction de l'information (Wafo Tabobda G. et al.
2010). Afin d'exploiter nos images au mieux, certaines opérations
ont été nécessaires parmi lesquelles, la mosaïque, le
rognage, l'amélioration du contraste et de la luminosité et le
rehaussement linéaire. Toutes ces opérations ont permis
d'élaborer des cartes d'occupations du sol à différents
pas de temps via la classification semi-automatique (classification
dirigée).
La rotation de la Terre entraine un décalage des images
Landsat. C'est ainsi que
notre zone d'étude, située à
l'intersection de deux scènes (184-55, 184-56), nécessite une
mosaïque pour les images de 1987 et 1999. En 2015, la scène 184-55
couvre toute la zone.
La classification dirigée s'est faite sur la base des
deux compositions colorées les plus utilisées. Sur l'image TM de
1987, la composition en « vraies couleurs » est utilisée pour
distinguer les éléments tels que les sols nus et brulis. C'est
ainsi que la 5-4-2 est la composition retenue en utilisant la bande 5 pour le
rouge, 4 pour le vert et 2 pour le bleu (RVB). Pour les différents
niveaux de végétation, la composition utilisée est 4-3-2,
dite « fausses couleurs », en signant dans l'infrarouge, les
différentes variations de la végétation se distinguent
dans les niveaux de rouge (rouge, rouge bordeaux, rose, etc.). Sur l'image ETM+
de 1999, le procédé employé est le même que celui
effectué sur l'image de 1987.
Le traitement de l'image Landsat 8 de 2015 est fait par la
composition colorée 6-53 respectivement assignée au
rouge-vert-bleu pour la composition dite « vraies couleurs » et 5-4-2
pour la composition « fausses couleurs ». On remarque un
décalage d'une bande par rapport aux compositions
précédentes à cause de l'ajout d'une nouvelle bande par le
plus récent des capteurs (la bande 1 destinée aux
aérosols).
Les classes retenues pour l'étude multidate sont au
nombre de sept. On peut les grouper en deux à savoir les classes uniques
et les classes composées. Pour ce qui est des classes uniques, nous
avons les forêts-galeries, les forêts claires, les savanes
arbustives, les savanes herbeuses et les brulis. La difficulté de
discerner certaines classes ayant des signatures numériques très
proches nous a conduit à les fusionner. C'est ainsi que les savanes
boisées et arborées forment une classe, de même que les
sols nus et habitations. Toutefois,
Dynamique des paysages végétaux dans
une ville moyenne et sa périphérie : cas de Meiganga (de 1987
à 2015) 85
notons que les savanes herbeuses sont en majorité
constituées des surfaces cultivées et des jachères.
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