6.2.2. Problème lié aux
interférences
Dans un contexte filaire comme un bus Ethernet, tous les
noeuds partagent la même vision de l'état du canal de transmission
(libre ou occupé) et des ressources à disposition pour un
éventuel échange. Cette vision unifiée n'est plus possible
dans les réseaux sans fil du fait que le canal partagé n'est plus
un simple support matériel partagé mais un médium
immatériel tel que l'air. D'autre part, la vision de chaque noeud
dépend de sa portée de transmission et de sa zone
d'interférence. Plusieurs problèmes connus sont issus de cette
vision limitée et qui sont liés au bruit résultant des
interférences tel que le problème du noeud caché.
Etant donné qu'il est très difficile de
séparer complètement en fréquence les transmissions
simultanées dans les réseaux sans fil, certaines transmissions
seront produites en même temps et dans la même bande de
fréquences. Par conséquent, la bande passante consommée
par les flux de données et les ressources disponibles pour un noeud ne
sont plus des concepts locaux, ils dépendent des noeuds voisins
partageant le canal de transmission ce qui engendre un bruit qui va augmenter
les risques de perte de paquets.
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Chapitre II : Etat de l'art
D'autre part il y a un autre type d'interférences qui
sont dues à des facteurs externes tels que les ondes
dégagées par les canaux électriques de hautes
fréquences ou bien des vibrations produites par un bruit très
fort (Figure 16). Soit l'exemple d'un chantier ou d'un moteur puissant, qui
produit un bruit. L'effet de ce bruit va dégrader la qualité de
transmission sans fil et engendrer de temps en temps des erreurs de
transmission. Ces erreurs causeront par la suite des pertes de paquets.
Figure 16: Quelques types
d'interférence
6.2.3. Autres causes de perte de paquets
? Effet doppler : En raison des débits
relatifs à l'émetteur et au récepteur.
? Les stations cachées et exposées [28] :
Dans les réseaux ad hoc, les stations
peuvent s'appuyer sur un mécanisme de détection
de porteuse physique afin qu'elles déterminent si le canal est inactif,
tel que la norme IEEE 802.11 DCF (Distrubuted Coordination Function), ceci peut
engendrer des erreurs de transmission.
? Les chemins asymétriques : Les chemins
asymétriques dans les réseaux ad
hoc peuvent apparaître sous plusieurs formes comme la
bande passante asymétrique, le taux d'erreurs asymétriques et le
chemin asymétrique.
? Les contraintes d'énergie : Puisque les
batteries associées à chaque noeud
mobile ont une alimentation limitée, la puissance de
traitement est limitée. Ceci est un problème majeur dans les
réseaux ad hoc, parce que chaque noeud agit comme un système
d'extrémité et un routeur en même temps ; ceci implique que
de l'énergie supplémentaire est nécessaire pour acheminer
et traiter les paquets, le protocole de transport doit pouvoir gérer
cette ressource d'une manière efficace.
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Chapitre II : Etat de l'art
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