CONCLUSION GENERALE
Conclure un travail scientifique n'est pas l'achever, mais
c'est une occasion pour le chercheur de faire l'inventaire de ce qui a
été l'essentiel des préoccupations et
éventuellement, ouvrir d'autres perspectives pour de nouvelles
recherches
Au terme de cette étude intitulée «
Etude des conflits entre parents et filles-mères dans la commune
d'Ibanda : cas du quartier Panzi) », il avait comme objectif :
y' Objectif global : Analyser les conflits entre parent et
fille mère qui en découlent dans le quartier Panzi.
y' Les objectifs spécifiques de notre étude
été les suivants :
1. Identifier les agents, conditions et facteurs
déterminants des conflits dans des familles à panzi suite aux
phénomènes fille mère,
2. Proposer des stratégies à mettre en place
pour réduire les conflits familiaux suite à cet état des
choses à Panzi,
3. Proposer des stratégies à mettre en place pour
réduire les conflits familiaux consécutifs au
phénomène fille -mère à Panzi. y' Nos
hypothèses de recherche :
Dans notre tentative de réponses aux questions
soulevées dans la problématique, nous estimons ce qui suit :
? ce phénomène engendre les conflits
socioéconomiques parce la jeune fille, introduit des nouveaux rapports
sociaux dans la famille et occasionne une charge supplémentaire pour ces
familles elles-mêmes démunies.
? Parmi les déterminants (facteurs et agents) de ces
conflits nous pouvons aligner la pauvreté de familles, l'environnement
social dans lequel évoluent la famille et les filles-mères
elles-mêmes et leurs enfants en tant qu'agents des conflits familiaux.
? Pour y remédier, il y lieu de mettre à
contribution tous les agents qui concourent à la socialisation et la
protection de la famille, c'est-à-dire l'Etat, l'Ecole, les
Média, l'Eglise et la famille elle-même.
Nos hypothèses ont été traduites aux
résultats à partir de la figure N° 5 jusqu'à la
figure N°20 qui parlent de stratégie de réduction du conflit
et des mécanismes de prise en charge de ces filles.
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Les résultats ont montré que 85,7% des familles
enquêtées ont affirment qu'à Panzi il y a toujours eu des
conflits qui se manifeste quand une fille est tombé enceinte. Ce conflit
tourne souvent autour des avantages matériels et de l'enfant de la
fille-mère. La divergence d'intérêts des unes et des autres
engendre des conflits qui brisent la quiétude familiale. Si les autres
enfants trouvent d'un mauvais oeil que de certains avantages matériels,
notamment la nourriture, les vêtements, soient accordés en
priorité à la progéniture de la fille-mère,
celle-ci par contre pense qu'elle est aussi un ayant droit au même titre
que les autres enfants de la maison. Les résultats ont montré que
57,1% de ce conflit est suite à la nouvelle charge que la fille ajoute
à sa famille tout en étant misérable, Il sied de rappeler
ici que la plupart des familles de la Commune d'Ibanda en général
et du quartier Panzi ont un faible niveau de vie. C'est par la
débrouille qu'elles parviennent à survivre. Si les parents
éprouvent déjà des difficultés pour subvenir aux
besoins de leurs propres enfants, celles-ci se complexifient davantage avec la
maternité d'une fille adolescente qui par ce fait accroît le
nombre des personnes en charge. Les filles mères ainsi que leurs
progénitures (enfants) sont à charge des parents, les auteurs de
leurs grossesses les abandonnant souvent. Cette situation accroît la
frustration des parents qui ne savent pas à quel sens se vouer en cette
période de haute conjoncture économique
Les résultats de la figure N 14 montre que 29,7% des
filles étaient en conflit avec les deux parents et 22% de ces filles ont
affirmé qu'ils été en conflit avec leurs frères et
soeurs. Cette ambiance morose créée par la présence des
filles-mères dans la plupart des familles de la Commune d'Ibanda,
désarticule les rapports familiaux, entraîne des clivages entre
membres de la famille, bouscule la sérénité des parents,
l'éducation des enfants et freine leur épanouissement. Les
querelles se multiplient au quotidien entre enfants autour de certains
avantages qu'ils ne bénéficient plus à cause notamment de
la fille-mère. Toute cette conflagration pollue le climat au sein de la
famille et anéantit toute possibilité de son
épanouissement.
Pour y remédier, à la figure N° 19 et 20.
Les résultats ont prouvé que 30,5% des familles ont
affirmé qu'il faut une sensibilisation massive des filles sur les
méfaits de la sexualité et 50% des filles eux-mêmes ont
proposé qu'il une scolarisation. 27,5% ont dit qu'il faut un dialogue
permanent entre parents et enfants. Pour ce faire, les parents ne peuvent pas
se décharger de leurs responsabilités du fait que la crise ou la
pauvreté, mais doivent se mobiliser pour garantir l'éducation des
enfants. Un dialogue franc et ouvert est nécessaire pour que ces
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derniers ne se confient pas à la rue. Ceci pour amener
l'enfant à comprendre que la sexualité n'est pas un sujet tabou
et qu'il n'y a rien à cacher aux parents, mais qu'elle n'est pas non
plus un jeu d'enfants.
Donc, étant les premiers éducateurs de leurs
enfants, les parents doivent s'efforcer à s'occuper de leur
éducation sexuelle. De ce fait, il leur est conseillé, d'avoir
une communication ouverte et franche pour que l'enfant ait confiance en eux au
lieu qu'il se confie à la rue.
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